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L'histoire se déroule en Octobre 2013.

« Il parait que les personnes âgées se mettent à rapetisser et se tasser
avec le temps. Je ne pensais pas que cela vous arriverait si vite. »
par Ally Brynhild dans À force, cette baraque va finir par s'effondrer

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 Flash back : We are like prisoners [pv Michael]

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Lacey French

Lacey French
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MessageSujet: Flash back : We are like prisoners [pv Michael]   Flash back : We are like prisoners [pv Michael] Icon_minitimeJeu 10 Avr - 21:02




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Lacey & Michael

~ Do you think I'm crazy ? ~


Le soleil… Combien de temps est-ce que cela faisait que je n’avais pas vu le soleil exactement ? Je n’en savais rien, je ne m’en souvenais plus. Cela faisait trop longtemps, probablement. Je ne savais même plus quelle sensation procurait la chaleur du soleil sur ma peau. De la lucarne de ma cellule, c’était difficile d’avoir un rayon de soleil et quand il y en avait un qui passait par la vitre, il était difficile de l’atteindre parce qu’il était trop haut. Assise sur mon lit, les genoux relevés jusqu’à mon menton, je fixais un point du mur, me balançant légèrement d’avant en arrière. Si seulement je pouvais avoir un livre… J’aurais pu au moins lire, m’occuper, même si ça revenait à lire en boucle le même livre encore et encore. Cela ne pourrait pas être pire que de rester là à ne rien faire, attendant les visites quotidiennes du docteur Lynch.

Dans l’obscurité de ma chambre, j’attendais, encore et encore. Cherchant la raison de mon internement. A chaque fois que je demandais, on refusait de me répondre, on me disait « parce que tu en as besoin ». Je n’étais pas sure d’en avoir besoin. Je me sentais calme, sereine, saine d’esprit, mais on refusait de me laisser sortir. Et puis, il y avait cette femme qui venait régulièrement. Elle n’entrait jamais. Elle restait derrière la porte et me fixait par la petite ouverture pendant plus d’une minute en souriant. Rien que d’y penser, j’en frissonnais. Cette femme me faisait peur et j’espérais ne jamais avoir à la croiser… Qui était-elle ? Je n’en savais rien. Personne ne voulait me le dire. Etait-ce quelqu’un que je connaissais ? Je n’en avais pas le souvenir. Mais elle m’effrayait. Elle me faisait encore plus peur que le docteur Lynch qui à côté, ressemblait presque à un ami. Mais ce n’était pas mon ami. Il était mon bourreau, ni plus, ni moins.

Quelle heure était-il ? Je n’en savais rien non plus. Je savais qu’il faisait nuit quand la nuit tombait et qu’il faisait jour quand le jour arrivait. Je ne savais même pas quel jour on était, ni quel mois, ni quelle année. Etait-on en hiver ? Au printemps ? Difficile à dire. Il ne neigeait plus depuis un bon bout de temps. Mais cela ne voulait pas dire que nous n’étions pas en hiver. Je sursautais lorsque j’entendis le bruit de la clé qu’on incérait dans ma porte blindée. Je tournais légèrement la tête vers la porte, m’attendant à voir le docteur Lynch. Il n’était pas encore venu me voir aujourd’hui. Mais au lieu de quoi, ce fut un employé du service qui entra dans ma cellule/chambre. J’ignorais ce qu’il me voulait. Après tout, ce n’était pas le genre de personnes que j’avais l’habitude de voir depuis que j’étais là. Les seuls qui venaient me voir, c’était ceux qui m’apportaient mes trois repas jour. Cependant, ce n’était pas l’heure du repas. Ca j’en étais certaine, je n’avais pas encore faim.

- Allez, debout. Tu vas prendre le frais, veinarde !

J’écarquillais les yeux, surprise. On m’autorisait à sortir à l’extérieur. Ca ne m’était pas arrivé depuis… depuis… très longtemps ! Je me levais de mon lit et pris mon gilet. Je ne savais pas quel temps il faisait à l’extérieur et j’en avais besoin pour cacher l’état de mes bras dont on voyait encore les traces des piqures. J’ignorais si elles guériraient un jour où l’autre parce que j’en recevais souvent et mes bleus empiraient par moment. Docilement, je sortis dans le couloir, suivie de l’employé. Les bras croisés, comme pour me protéger, j’avançais le long du couloir, croisant plusieurs portes aussi blindées que la mienne. J’en regardais quelques unes, me demandant si elles étaient habitées ou vides. Le docteur Lynch m’avait dit qu’il avait d’autres patients comme moi, notamment un qui faisait des rêves similaires à ceux que je faisais. J’étais curieuse de savoir qui c’était. Etait-ce quelqu’un de ma connaissance ? Allez savoir. Je n’avais jamais posé la question, mais je doutais qu’on me répondrait.

L’employé me guida jusqu’à la porte qui menait à cette petite cour où nous, patients en psychiatrie, avions le droit d’aller. Ca n’avait rien à voir avec le parc dont les malades disposaient, mais c’était mieux que rien. Quoi que… Cette petite cour me donnait l’impression que nous étions en prison plutôt que dans un hôpital. Enfin bon. Lorsque la porte s’ouvrit, je fus aussitôt éblouie par le soleil, ce qui me fit légèrement reculer, mais on me poussa tranquillement vers l’extérieur. Je plissais les yeux, le temps que ma vue s’adapte à la luminosité. Ca faisait si longtemps que je n’avais pas vu la lumière naturelle que j’avais la sensation de venir d’un tout autre monde. Il faisait plutôt bon dehors et c’était agréable. Une fois ma vue parfaitement adaptée, j’avançais jusqu’à un banc où il y avait déjà une personne d’assise. Je m’installais à l’autre bout de ce banc et malgré la chaleur, j’enfilais mon gilet qui ne ressemblait à rien et m’enveloppait dedans comme s’il m’offrait une quelconque protection, cachant au passage les nombreuses traces de piqures que j’avais sur les bras.


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MessageSujet: Re: Flash back : We are like prisoners [pv Michael]   Flash back : We are like prisoners [pv Michael] Icon_minitimeVen 18 Avr - 22:54

❧ We are like prisoners





Nombreux, mais tout seul

Je n'arrêtais pas de faire tourner dans ma tête, cette hypothétique phrase qui n'avait aucun sens à première vue. C'était comme un sinistre refrain, quelque chose qu'on ne peut oublier, une triste réalité à laquelle l'on doit se racheter chaque jour. Je ne serais dire avec exactitude depuis combien de temps je suis ici, mais effectivement hormis les visites quotidiennes du type aux lunettes, je suis seul dans cette « cellule »

Depuis combien de temps n'ai-je pas vu le soleil ? Trop longtemps pour m'en souvenir, je suis incapable de me rappeler la dernière fois où j'ai mis le nez dehors et même en redoublant d'effort la mémoire continu de me faire défaillance. Je ne me souviens que d'un soir de pluie, du martellement d'une canne contre le sol froid et humide, d'un néon verdâtre désagréable à regarder, d'une conversation dont les paroles m'échappent et me voilà affalé dans ce foutu lit de camps, en psychiatrie. Je ne comprends pas ce qui m'arrive, ni ce que j'ai fait pour mériter un tel sort.

Je tente encore une fois de méditer sur ma condition, mais voilà que la lourde porte de ma prison d'infortune, s’ouvre. Deux types assez costaud, vêtus de blanc se présentent à moi, des infirmiers probablement. Ils n'ont pas l'air sympathique, le regard noir, la mâchoire au carré, ne m'indique rien de bon. Je me lève, m'approche d'eux pour m'enquérir de la situation, mais je n'ai le temps de faire un pas de plus, je sens quelque chose se planter dans ma nuque, un liquide froid dévale mon corps attiré irrésistiblement par le sol, mes yeux sont lourds, l'image se brouille... Il fait nuit, tellement nuit à présent, j'ai l'impression de m'enfoncer peu à peu dans un cauchemar sans fin.

Durant cette nuit, le docteur Lynch se servi, pour la toute première fois, de Moody, comme cobaye. Malheureusement pour lui cette fois était la première d'une longue série. Les ordres de Mr Gold, étaient clairs et concis, le patient ne devait quitter les lieux en aucun cas, passer cet impératif, Lynch avait carte blanche. Et nul-doute que le jeune homme aux lunettes s'en était donné à cœur joie. Lui qui avait toujours rêvé de se livrer à quelques expériences scientifiques sur la résistance humaine, avait trouvé en Michael, un sujet de choix. Il ne lui épargna rien durant les premières années de la malédiction. Traitement médicamenteux, test de drogue, électrochoc et j'en passe. Le peu de souvenir que conservé Michael se dissipa comme un écran de fumée et le laissa sans rien, dépouillé du moindre souvenir de l'existence qu'il avait à Storybrooke. Il n'était plus qu'une coquille vide, la folie l'avait touché, comme elle touchait bon nombre des patients présents dans cet aille, contrôlée par Lynch.

Michael regardait le mur de sa cellule, sans bouger, sans parler, il restait là des heures entières, le regard vide. Lynch passait de temps en temps avec son calepin et prenait grossièrement quelques notes. Michael ne lui prêtait aucune attention et ce même si Le docteur était sa seule visite. Le patient restait dans son monde, un monde sombre, sans nom, sans rien, le néant. Ainsi, il ne représentait plus le moindre danger et Gold pouvait s'en satisfaire. Il lui arrivait d'ailleurs de venir rendre visite à l'ancienne bête, devenue aussi douce qu'un agneau. Bien sûr et par chance, jamais Gold et Regina ne se croisaient. C'est une situation tragiquement ironique quand on y pense. Regina avait fait enfermé Belle pour se venger de Rumpelstiltskin et ce dernier ne s'était pas gêné pour en faire autant avec Michael, pour également se venger. L'on peut dire, que pour une fois, le maître et son ancienne discipline étaient sur la même longueur d'onde.

Je ne serais dire pourquoi, mais aujourd'hui j'ai émergé de ma léthargie. Ah mon dieu ! Quel plaisir de refaire surface après de longs jours passés dans les ténèbres. A présent, j'avais terriblement mal à la tête, la migraine était tellement dure et sournoise, que je dû me prendre la tête entre les mains pour tenter d'apaiser le mal qui rongeait mon crâne. En découvrant mon bras, piqué de toute part, il ne faisait nul doute que mon absence avait été plus longue que d'habitude. Durant ces périodes d'absence, je suis incapable de me souvenir de ce qui se passe, c'est comme si mon corps restait coincé en ces lieux et que mon esprit fuyait ailleurs. Parfois même j'ai l'impression que durant ces absences, quelqu'un d'autre prend ma place. Un autre moi, qui attends dans l'ombre, la bonne occasion pour se manifester. J'imagine que lui, contrairement à moi, résiste bien mieux aux tortures de Lynch...
Alors c'est ça la folie ? Se dire qu'on est seul et nombreux à la fois ? Suis-je vraiment devenu fou?
Je n'ai pas le temps de méditer plus longtemps, le cliquetis de la porte se fait entendre, mon sang fait un tour dans mon corps « pas déjà ! » me dis-je avec amertume. Un infirmier apparaît, il s'approche de moi et me fais lever en déclarant :

-C'est ton jour de chance ! Tu vas prendre un peu l'air. Un geste de travers et tu retournes illico presto dans ta cage. Me suis-je bien fais comprendre ?

J'acquiesce sans rien ajouter, l'infirmier m'attache les poignets et me traine hors de ma « demeure ». Nous longeons un long couloir, remontons à la surface et par une porte arrière nous arrivons dans une toute petite cour. Les lieux semblaient bien tristes comparés au parc dans lequel les malades de la surface pouvaient se promener librement. Nous les oubliés, les sans noms, nous devions nous contenter de cela. L'infirmier retira les menottes et me laissa, je n'étais pas seul dans la cours, d'autre patient erraient comme des âmes en peine, à marcher le regard vide, sans trop savoir où aller.

Lorsque mes yeux se posèrent sur le ciel bleu, je fus ébloui par les rayons d'un soleil légèrement timide. Le vent léger me frôla le visage presque comme une caresse, une douce caresse qui vous rappelle un sentiment nostalgique de liberté. Je fis deux pas et m'assis sur un banc, pour pleinement savourer l'instant, je fermais les yeux et là tous mes sens s'éveillèrent. Je pouvais entendre au loin le gazouillis de quelques oiseaux venus se poser sur la branche d'un arbre à quelques mètres de là. Je pouvais sentir l'odeur de l'herbe fraichement coupée à l'entrée de l'hôpital. Rien qu'en me concentrant je pouvais décupler mes sens. Ca n'était pas la première fois qu'une telle chose se produisait. Par le passé, il m'était arrivé d'entendre des discussions hors de ma cellule ; le genre de conversation qu'il nous ait impossible d'entendre au vu du blindage de la porte de nos cellules. Etait-ce un don ? Oui, certainement le genre de don qui vous conduit chez les dingues.
J'ai rouvert les yeux et j'ai pu constater à ma plus grande surprise, que je n'étais désormais plus seul sur ce banc. En effet une jolie jeune fille aux cheveux châtains et aux yeux azur me regardait. Elle venait de resserrer autour d'elle son vieux gilet, essayant en vain de cacher les marques sur son bras.

- C'est pas la peine de cacher votre bras ! Vous aussi on vous pique on dirait !

Pour la rassurer je lui montrais l'étendue des dégâts sur mon propre bras.

-On ne s'y habitue jamais n'est-ce pas ? Vous êtes là depuis longtemps ?




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Lacey French

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MessageSujet: Re: Flash back : We are like prisoners [pv Michael]   Flash back : We are like prisoners [pv Michael] Icon_minitimeDim 20 Avr - 11:49




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Lacey & Michael

~ Do you think I'm crazy ? ~


L’être humain n’était pas fait pour vivre enfermé. L’être humain était fait pour vivre à l’extérieur comme chaque être vivant sur cette terre. Néanmoins, contrairement aux autres, l’être humain était fait pour s’adapter. Cela relevait de la théorie de Darwin. Alors pour cette raison, vivre enfermée dans cette cellule/chambre ne m’était plus aussi insupportable qu’au début. Tout du moins, c’était ce que je croyais. Je n’avais plus réellement de souvenir précis. Tout était flou dans ma mémoire. Je me souvenais plus ou moins du jour où mon père m’avait abandonné ici, mais je ne saurais dire c’était quand. Hier ? Il y a une semaine, un mois, un an ? Plus ? Je ne m’en souvenais plus. J’ignorais quel jour nous étions alors c’était difficile de se situer dans le temps. Cependant, je soupçonnais que cela soit fait exprès. Je n’en étais pas certaine, mais c’était une intuition. Féminine ou pas, cela n’avait guère d’importance.

Le temps était devenu une notion abstraite. Il n’était réel que lorsque venait l’heure du repas et l’heure de dormir. L’extinction des feux dépendaient des saisons. Il n’y avait pas d’heure, non plus. En hiver, l’extinction des feux avait lieu quand il faisait nuit, en été, il faisait encore jour. Mais c’était un quotidien et l’intégralité de mon être s’y était habituée. Tout comme les visites du docteur Lynch. C’était la seule vraie visite que je recevais depuis mon enfermement, hormis cette femme effrayante qui m’observait dans la petite ouverture de la porte… Je préférais ne pas penser à elle. Cela me donnait des frissons aussi violents que ceux qui me parcouraient quand elle me fixait avec ce sourire machiavélique. Par moment, il y avait certaines choses qui avaient lieu et qui brisait le quotidien. Comme par exemple, cet employé qui m’annonça que je pouvais sortir pendant quelques minutes. Combien de temps est-ce que cela faisait que je n’étais pas sortie ? Trop longtemps…

On m’accompagna à travers les couloirs du service de psychiatrie jusqu’à une porte qui me mena à l’extérieur. C’était une cour, un peu comme celle qu’on trouvait dans les prisons, mais c’était tout de même un peu plus sympathique. C’était moins bétonné… Enfin, malgré ça, ça n’avait strictement rien à voir avec le parc de l’hôpital où les pensionnaires pouvaient s’y promener à leur guise. J’adorerai pouvoir y aller au moins une fois, histoire de ne plus me sentir aussi confiné et prisonnière, mais c’était impossible… On ne mélangeait pas les fous avec les saints d’esprit. Une fois à l’extérieur, un bien-être m’envahit quand je sentis les rayons du soleil sur ma peau. Cela faisait tellement longtemps que j’en avais oublié ce que cela faisait. Mais c’était tellement agréable que je n’avais pas envie de l’oublier à nouveau. Sauf que d’ici là qu’on m’autorise à nouveau à prendre l’air, je risquais encore d’avoir oublié…

Tranquillement, je me dirigeais vers un des bancs où se trouvait déjà une personne. Un homme. Néanmoins, je ne lui prêtais pas plus d’attention que ça… Et en plus de ça, il avait les paupières closes. Peut-être s’était-il assoupi ? Je n’en savais rien. Je ne saurais dire. Je profitais encore un peu du soleil sur mes bras avant d’enfiler mon gilet miteux afin de dissimuler les nombreuses cicatrices provoquées par les piqures que me faisait le docteur Lynch. Normalement, elles disparaissaient avec le temps, mais à force d’en recevoir d’autres, j’avais l’impression de ne jamais m’en débarrasser. J’ajustais mon gilet quand une voix s’adressa à moi. Je sursautais légèrement avant de tourner la tête vers l’homme avec qui je partageais le banc. Il avait vu mes bras. J’aurais dû mettre mon gilet plus tôt, en sortant de ma chambre. Néanmoins, je fus surprise d’apprendre que je n’étais pas la seule à recevoir ce traitement.

Lorsqu’il me montra ses bras, je ne cillais même pas. Il en avait autant que moi. Je relevais les yeux vers lui lorsqu’il me demanda depuis combien de temps est-ce que j’étais là. Silencieusement toujours, je secouais négativement la tête. Depuis quand est-ce que j’étais là ? Même moi, j’adorerai le savoir. Le docteur Lynch me répondrait-il si je venais à lui poser la question ? J’en doutais. Il me répondrait qu’il fallait qu’il regarde dans mon dossier, qu’il m’offrirait la réponse à sa prochaine visite et à sa prochaine visite, il me répondrait qu’il avait oublié. C’était souvent comme ça. J’offris un regard désolé à l’homme avant de répondre :

- Je ne sais plus. Je crois que j’ai perdu la notion du temps… Et vous ?

C’était la première fois que je discutais avec un autre patient de psychiatrie. Je me souvins que le docteur Lynch m’avait dit une fois qu’un autre de ces patients faisait un rêve similaire au mien. Je me demandais si c’était lui ou bien si c’était une autre personne. Je pouvais toujours demander si c’était lui ou pas, mais ça ne l’était pas, de quoi aurais-je l’air ? Je choisi donc de garder le silence à ce propos.

- Pourquoi vous a-t-on enfermé ? demandais-je.

J’ignorais si je faisais bien ou pas de poser la question, mais par moment, j’avais des élans de curiosité un peu mal placée et je craignais qu’il ne prenne mal ma question. Aussi, j’ajoutais rapidement :

- Si… Si vous ne voulez pas le dire, ce n’est pas grave. Ce ne sont pas mes affaires… Désolée.


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MessageSujet: Re: Flash back : We are like prisoners [pv Michael]   Flash back : We are like prisoners [pv Michael] Icon_minitimeLun 21 Avr - 21:51

❧ We are like prisoners


La folie c'est un peu comme la justice, une fois la sentence promulguée on ne peut y échapper. Nous sommes tous et toutes des condamnés, nous avons commis des crimes dont nous ignorons la nature. Peut-être est-ce notre simple existence qui justifie notre enfermement. Depuis que je suis ici, j'ai eu le temps de méditer, de me poser tout un tas de questions qui demeurent sans réponses. C'est bien la pire des peines que de ne pas savoir, d'être condamné à se perdre dans ses propres interrogations, de voir les jours passer, les nuits mourir, les heures s'éteindre. Le temps ne semble avoir aucune ascendance sur la morne vie des patients en psychiatrie que nous sommes.

Mais pourquoi devrais-je me plaindre ? Je suis dehors aujourd'hui, assit sur un banc à humer l'odeur de l'herbe fraîchement tondue. Je suis là, dehors, à profiter des quelques rayons du soleil qui viennent innocemment se poser sur mon visage, accompagnés du souffle léger d'un vent venu de l'est. C'est tellement agréable de goûter à la liberté, ou du-moins à une espèce de liberté. D'autant plus que pour une fois je pouvais parler et pas seul. Je continuais d'observer la jeune fille qui se tenait près de moi. Elle avait le regard vague, le même genre de regard que j'adopte lorsque je suis confronté à Lynch. C'est une façon comme une autre de lui dire que je suis et ne suis pas là, une façon aussi de se protéger des souffrances à venir. La jeune demoiselle a les bras couvert de piqûre. A n'en pas douter, elle aussi subi les petits jeux pervers de Lynch. Je pensais être le seul à subir ce traitement et voilà que par le plus grand des hasards je croise cette jeune femme, aussi paumée que moi. Pour preuve elle n'est même pas capable de me dire depuis combien de temps elle erre entre ces lieux. J'ai comme une impression de déjà-vu, c'est étrange d'être confronté à une personne qui vit exactement la même chose. Je ne peux m'empêcher t'étouffer un léger rire suite à la réponse apportée par la jeune femme.

-Si j'étais vraiment dingue, je dirais que ça fait des années que je croupis entre ces mûrs. Mais je n'ai pas encore la prétention d'être assez dingue pour dire de telles bêtises. J'ai moi aussi perdu la notion du temps. Je pense que les lieux s'y prêtent.

A bien y regarder, rien ne laissé présager une once de folie en elle. Son allocution était normale, son attitude également. Les apparences pouvaient être trompeuses, mais au-delà d'un doute, elle n'avait pas sa place ici.

-Pourquoi vous-t-on enfermé ? me demanda-t-elle sans l'ombre d'une hésitation.

Cette question emplit de curiosité, me semblait malvenu. Nous nous connaissons à peine et voilà qu'elle balance les grandes interrogations. Je ne connaissais même pas son prénom, ce qui me semblait rudimentaire pour lancer un semblant de conversation. Mais la jeune demoiselle, consciente de son audace tenta de se rattraper au mieux pour, je l'imagine, ne pas me mettre mal à l'aise

-Si... Si vous ne voulez pas le dire, ce n'est pas grave. Ce ne sont pas mes affaires... Désolée.

-Avez-vous eu l'occasion de parler avec d'autres personnes depuis que vous êtes ici ? Moi, non, je crois même que c'est la première fois que je revois la lumière du jour. Parfois j'en arrive à me demander si j'ai oui ou non vu le soleil un jour.

Je détournais mon regard de celui de la jeune femme, je nous sentais observé et ça n'est pas la présente des deux chiens de gardes de Lynch qui attesterait le contraire. Je repris la parole, sans détacher mon regard de celui des infirmiers qui se trouvaient à une trentaine de mètres.

-Même la liberté à ses limites. Et pour répondre à votre question, je ne sais pas ce que je fais ici. Regardez-les, dis-je en désignant du doigt les trois ou quatre autres patients qui se trouvaient face à nous. Ils avancent sans savoir où aller, leur regard est aussi vide que ce qu'il y a à l'intérieur. Vous trouvez qu'on leur ressemble ? Est-ce que vous êtes folle ?

Lors de ma dernière interrogation, je pris soin de planter mon regard dans le sien. Je me fichais pas mal de la mettre mal à l'aise, je voulais la confronter à la réalité, savoir si oui ou non elle se sentait habité par la folie. Je voulais savoir si j'étais seul ou pas dans cette situation, un être normal chez les fous...


-Je suis désolé de paraître aussi dur, mais je n'ai confiance en personne. Vous conviendrez que les lieux sont peu propices à ce genre de choses. Je m'appelle Michael Moody, enfin je crois. J'ai plus l'habitude d'entendre « patient 27 » que Michael Moody. Et vous, c'est quoi votre nom ?


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MessageSujet: Re: Flash back : We are like prisoners [pv Michael]   Flash back : We are like prisoners [pv Michael] Icon_minitimeMar 22 Avr - 18:34




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Lacey & Michael

~ Do you think I'm crazy ? ~


Je ne sus trouver aucune réponse à la question de l’homme. Depuis combien de temps est-ce que j’étais ici exactement ? Je n’en savais rien. Longtemps, ça, c’était certain. Sauf que j’avais perdu toute notion du temps. Du coup, c’était difficile à dire. J’ignorais même mon âge et je ne me souvenais plus de quel âge j’avais quand mon père m’avait abandonné ici. Sincèrement, j’avais l’impression d’être une orpheline qu’on avait abandonnée aux portes d’un orphelinat. Sauf qu’à l’orphelinat, on ne maltraitait pas psychologiquement et physiquement les enfants… J’étais en psychiatrie, surement dans la section asile. Qu’avais-je donc fait pour mériter qu’on m’y enferme ? C’était une question que je me posais sans arrêt. Le docteur Lynch m’avait répondu que je souffrais de troubles mentaux et que c’était pour cette raison qu’on m’avait enfermé. Au jour d’aujourd’hui, je commençais à avoir des doutes. Avais-je réellement des troubles mentaux ? Je n’en avais réellement pas l’impression. Sauf que c’était difficile de le prouver quand on n’avait absolument aucune preuve. Il faudrait que j’ai accès à mon dossier pour tout ça, mais c’était impossible.

L’homme avec qui je partageais le banc semblait savoir quel traitement je subissais car il semblait avoir le même. Avions-nous les mêmes troubles mentaux ? C’était une possibilité. Sauf que je n’en saurais rien si je ne posais pas la question. Or, cela aurait été mal venu de demander dans l’immédiat. Je serrais un peu plus mon gilet contre moi, même si ça ne servait plus à rien vu qu’il avait remarqué l’allure de mes bras. Mais ça me donnait l’impression d’être protéger contre le reste du monde. Quand je répondis à cet homme que je ne savais plus depuis combien de temps est-ce que j’étais enfermée, il eut un petit rire. Etouffé, certes, mais un petit rire. Je baissais la tête, honteuse. Je n’y pouvais rien, si je ne m’en souvenais pas. Je n’avais pas vraiment de calendrier pour m’aider à savoir depuis quand j’étais là. Et je n’avais pas marqué sur les murs les jours qui passaient, faute d’avoir un crayon. Je n’avais même pas le droit d’avoir un livre pour occuper mes journées alors un crayon… C’était comme demander la lune. Je m’attendais presque à ce qu’il m’affirme que je devais être plus dérangée que ce qu’il pensait, mais ce ne fut pas le cas.

Ma tête se releva. J’étais intriguée par ce qu’il disait parce que j’avais exactement la même sensation. J’avais l’impression d’être enfermée là depuis tellement longtemps, que je commençais à en oublier mon passé. Du coup, j’avais l’impression d’être dans cet hôpital depuis toujours. L’homme avait aussi perdu la notion du temps. Je n’étais pas seule dans ce cas-là. Etait-ce rassurant ? Bien évidemment que non ! Cela voulait dire que chaque patient ne voyait pas le bout de ce séjour censé nous aider à aller mieux. J’avais l’impression du contraire… J’avais l’impression que plus on nous « guérissait », plus notre état empirait. Comme si le docteur Lynch cherchait à nous garder à tout jamais dans son service pour continuer ses expériences. Des expériences qui mèneraient à quoi exactement ? Je n’en savais rien. Il n’en parlait pas. Mais en attendant, il continuait de me faire des piqures et divers autres traitements. Je n’avais pas le choix et il semblerait que l’homme à côté de moi n’avait pas le choix non plus. Finalement, je lui demandais pourquoi est-ce qu’on l’avait enfermé mais rapidement, je me repris en lui assurant que s’il ne répondait pas, ce n’était pas grave.

Je m’excusais de lui avoir posée cette question. C’était malvenu de ma part. On ne se connaissait pas et par conséquent, il n’avait aucune raison de me répondre. C’était tout de même un sujet délicat. Je baissais les yeux vers mes doigts que je triturais. C’était sans doute la seule partie de mes bras qui était encore intacte. L’homme laissa tomber mes excuses à propos de ma question pour embrayer sur autre chose. Je reportais mon attention vers lui. Je cherchais dans ma mémoire afin de trouver une réponse à lui offrir, mais je n’avais rien qui me revenait. Je me mordillais la lèvre inférieure, presque comme à chaque fois que quelque chose me turlupinait.

- Je ne pense pas avoir déjà parlé à quelqu’un, répondis-je. Je crois que vous êtes la première personne que je croise en dehors du personnel.

Quant à cette histoire de sortie… Et bien encore une fois, je me revoyais en lui. Nous vivions bien le même calvaire et c’était effrayant. Je ne sus en dire plus car l’homme se mit à regarder dans une autre direction et instinctivement je fis de même. Deux membres du personnel nous fixaient. Je détournais les yeux aussi tôt, préférant regarder ailleurs. S’ils suspectaient quelque chose, ils risquaient de venir nous rechercher et de nous enfermer à nouveau. Je voulais profiter du soleil un peu plus longtemps, donc peut-être valait-il mieux éviter de continuer de discuter avec lui… Mais l’homme ne semblait pas du même avis car finalement, il accepta de répondre à ma question, ce qui me fit reporter mon attention sur lui. Lui non plus ne savait pas ce qu’il faisait-là. Lorsqu’il désigna d’autres patients, je levais les yeux vers eux. Les questions qu’il me posa me firent réfléchir immédiatement. Il était loin d’avoir tord. Je secouais négativement la tête.

- Je ne pense pas être folle, avouais-je d’une voix légèrement nouée. Et j’ignore également pourquoi je suis là… Si je l’ai su un jour, je ne m’en souviens malheureusement pas…

J’avais répondu à ses questions tout en le regardant dans son regard noir. Il s’excusa de ses manières brutales, mais je le comprenais. C’était nécessaire. On ne pouvait pas dire que dans ces lieux, on pouvait faire ami-ami avec des gens. Ce patient-là, absolument rien ne disait que je le reverrais un jour. Si l’un d’entre nous arrivait à sortir d’ici, rien n’indiquait que l’autre pourrait. Au final, il se présenta comme étant Michael Moody. Je tiquais quand il ajouta qu’il n’était pas vraiment sur de son prénom. Quand il me demanda le mien, je ne pus m’empêcher de remonter légèrement la manche droite de mon gilet pour regarder le bracelet d’hôpital qu’on m’avait attaché le jour de mon arrivée.

- Lacey French, enchantée.

Contrairement à lui, je n’avais pas de numéro pour dire quelle patiente j’étais. D’ailleurs, jamais on ne m’avait appelé « patiente n°X ». Le docteur Lynch m’appelait tout le temps « Mademoiselle French ». Cela devait bien être mon nom. Quant à mon prénom… Oui, ça devait l’être aussi. Mais à chaque fois que je le prononçais, il ne me disait rien. C’était comme si on m’appelait pas un autre prénom que le mien. C’était trop étrange… Mais enfin, il fallait bien que je crois ce qui était écrit sur les papiers administratifs, non ? Ils disaient la vérité, en théorie. Donc je m’appelais Lacey French.

- Pourquoi vous appelle-t-on patient 27 ? Vous aussi, vous êtes sous la responsabilité du docteur Lynch ou bien sous celle d’un autre ?

Je ne savais pas s’il y avait quelqu’un d’autre que le docteur Lynch ou pas, poser la question à Mickael était une façon de savoir, ou peut-être pas puisque s’il avait le docteur Lynch pour médecin, je ne risquais pas d’apprendre grand-chose.


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MessageSujet: Re: Flash back : We are like prisoners [pv Michael]   Flash back : We are like prisoners [pv Michael] Icon_minitimeVen 25 Avr - 16:59


We are like prisoners


Je continuais d'observer nos deux autres camarades qui marchaient sans trop savoir où aller. Le brouillard avait envahi leur vie et leur cerveau. Nul doute qu'ils ne reverraient plus jamais le soleil. Je me sentais mal pour eux, ils n'étaient plus à présent que l'ombre d'eux-mêmes, des poupées de chiffons avec lesquelles la fatalité pouvait s'amuser à volonté. Je ne voulais pas leur ressembler, je ne voulais pas finir comme ça, les yeux vides, incapable d'appréhender ce qui m'entoure, incapable de m'exprimer, incapable de vivre « normalement ». Au fond de moi, j'espérais que tout ça ne fut qu'un cauchemar, que j'émergerai sous peu, que je reprendrai ma vie là où elle s'était arrêtée. Une belle vie, naïvement je m'imaginais heureux, peut-être avais-je un enfant ou deux, une femme que j'aimais d'un amour ardent... peut-être que ma vie était belle avant que tout ça n'arrive... J'aimerais tellement y croire, mais plus les jours passent et plus je me dis que je ne suis qu'un débris de plus, un type laissé sur le bord de la route, le genre qui ne manque à personne...

-Je ne pense pas être folle. Et j’ignore également pourquoi je suis là… Si je l’ai su un jour, je ne m’en souviens malheureusement pas…

Elle avait brièvement répondu à mon interrogation, le genre de réponse que j'aurai moi-même donné si on m'avait posé une telle question. Mon interlocutrice était aussi paumée que moi et je pouvais lire dans son regard, bien des appréhensions. Je peinais à comprendre, comment se pouvait-il qu'une jeune femme de sa trempe puisse être ici et subir autant de souffrance ? N'y avait-il aucune justice ? Combien d'autre patient subissait les mêmes traitements ? Je ne cessais de me poser diverses questions. Pour une fois j'étais en pleine possession de mes facultés, alors autant en profiter avant d'être à nouveau plongé dans un coma médicamenteux. La jeune femme ne parlait pas beaucoup, mais ses réponses suffisaient à répondre à mes interrogations. Néanmoins, lorsque je lui ai demandé son prénom, elle s'est empressée de soulever sa manche pour regarder le bracelet qui ornait son poignet.

- Lacey French, enchantée.

- C'est très joli. J'aurai malgré tout aimé vous rencontrer dans d'autres circonstances ou dans un autre lieu.

Je l'a voyait se triturer les doigts ne sachant que faire de plus pour alimenter la conversation. Nous avions tant en commun et paradoxalement nous ne parvenions à parler, à trouver les mots pour exprimer ces douloureuses similitudes. Je continuais d'observer avec persistance les infirmiers qui bavardaient entre eux. Mon regard se porta aussitôt sur l'imposant mûr qui nous séparait de l'extérieur. « Même pas en rêve » me dis-je intérieurement. Il devait bien faire deux mètres de hauteur, ce qui amenuisait considérablement la perspective de fuite à mon grand désarroi.

- Pourquoi vous appelle-t-on patient 27 ? Vous aussi, vous êtes sous la responsabilité du docteur Lynch ou bien sous celle d’un autre ?

La charmante Lacey me sortit de mes pensées. Une fois encore, dévorée par la curiosité, les questions l'assaillirent. Je ne pouvais lui en vouloir et encore moins lui reprocher de vouloir des réponses, moi-même j'en cherchais désespérément depuis « mon arrivée » ici. Mon regard se reporta sur les deux molosses qui gardaient la porte d'entrée, puis sur Lacey à qui je venais d'offrir un regard emplit de compassion. Je ne voulais pas la brusquer et encore moins la mettre mal à l'aise, elle était la première personne avec qui je pouvais avoir un semblant de discussion. Elle, une vraie personne, pas un tortionnaire qui vient se complaire de votre douleur, pas un infirmier qui vient vous bourrer de médocs et ensuite vous traînez dans la salle des tortures. Elle, elle était humaine, elle subissait les mêmes châtiments...

-Je ne sais pas pourquoi on préfère me nommer par un numéro plutôt que par mon prénom. J'imagine que je n'ai pas suffisamment d'importance pour avoir une identité ici. J'ai l'impression qu'on met tout en œuvre pour me faire disparaître, pour faire comme si je n'avais jamais existé. Alors j'imagine que me retirer mon identité et m'affubler d'un numéro est la meilleure des solutions pour me faire disparaître. Je crois que ça marche, la preuve, personne n'est venu me voir depuis que je suis ici et vous?

Sans m'en rendre compte moi aussi je m'étais mis à triturer mes doigts. Le sujet n'était pas facile à évoquer, d'autant plus que j'osais encore espéré voir quelqu'un venir me chercher d'un jour à l'autre. J'avais encore le fol espoir de vivre libre un jour, comme si ça n'était pas la première fois que ça m'arrivait.

-C'est étrange, j'ai l'impression d'avoir déjà vécu ça ! Etre retenu captif, comme prisonnier, condamner à exécuter une peine pour un crime dont je ne connais pas la nature. Parfois je me réveille la nuit et je me dis que finalement tout ça n'est qu'un cauchemar, que tôt ou tard je vais me réveiller et oublier tout ça. Mais au final c'est toujours la même chose, rien ne change. Je suis toujours là, enfermé entre quatre mûrs, à me demander quand les infirmiers vont venir me trainer hors de ma cellule pour que Lynch s'amuse avec ses foutu traitements. J'ai eu le droit à tout, seringue, électrochocs, caissons remplis d'eau, pinces crocodiles aussi. J'ai un seuil de tolérance plutôt élevé en ce qui concerne la douleur. J'imagine que c'est bien pratique pour Lynch. Parfois j'ai juste envie de fermer les yeux et de ne plus jamais les rouvrir, de partir loin, très loin de tout ça et puis à quoi bon lutter, je ne manquerai à personne de toute façon...

A m'entendre, je me faisais moi-même de la peine, mais c'était tellement vrai. A qui manquerai-je ? A cet instant, je n'avais plus une once de courage, plus l'envie de rien, juste de profiter de l'instant présent et de cette petite sortie en plein air, qui pour une fois me sortait de ma quotidienneté. Puis lorsque le vent me fouetta à nouveau le visage, une voix suave, excessivement féminine arriva jusqu'à mes oreilles, toujours les yeux fermés, je pouvais sentir un regard se poser sur moi, un regard intense, noir, deux amandes noyées dans des larmes qui dévalaient à présent son visage...puis des lèvres pulpeuses, je pouvais aussi remarquer une cicatrice sur la lettre supérieure. Surpris, j'ouvris à nouveau les yeux et constata avec regret que j'étais toujours à la même place, sur ce même banc, toujours en compagnie de Lacey.

-Désolé un petit moment d’absence, je crois que ça m’arrive souvent.

Certes ça m'arrivait souvent, mais voir le visage d'une femme et entendre sa voix, n'étais pas chose commune. J'étais incapable de développer davantage l'esquisse qui apparaissait alors dans ma tête, malgré tout il y avait chez cette femme quelque chose de terriblement familier et je me piquais de la revoir à nouveau, espérant ne pas rêver ou subir des hallucinations due aux traitements de Lynch.

-Vous croyez qu'on sortira d'ici un jour ? demandais-je à Lacey curieux de savoir si elle se trouvait dans le même degrés de résignation que moi.
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MessageSujet: Re: Flash back : We are like prisoners [pv Michael]   Flash back : We are like prisoners [pv Michael] Icon_minitimeDim 27 Avr - 23:19




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Lacey & Michael

~ Do you think I'm crazy ? ~


Des fous, des personnes qui avaient réellement besoin d’aide, j’en avais juste en face de moi. Cela se voyait à leur démarche, à leur façon d’être. A côté d’eux, ma santé mentale était de fer, ainsi que celle de l’homme assis à côté de moi. Ressemblerai-je un jour à cela, moi aussi, si je continuais à subir les différents traitements du docteur Lynch ? Actuellement, c’était sans aucun doute ma pire crainte. Etre dénué de toute volonté devait être quelque chose d’effroyable. C’était comme devenir un légume, pire un pantin dans les mains d’une personne mal attentionnée… Etaient-ils, eux aussi, les patients du docteur Lynch ? Etait-ce lui qui les avait mis dans cet état ? Lui et ses traitements, s’entend. Je n’en savais rien. Je ne savais pas s’il y avait d’autres médecins en psychiatrie où si le docteur Lynch était le seul ?

C’était la première fois que je parlais avec un autre patient et j’étais curieuse, surtout qu’apparemment, tous les deux, nous vivions exactement la même chose. Peut-être était-il interné pour la même raison que moi ? Sauf que moi, je ne m’en souvenais pas. Du coup, j’espérais presqu’il pourrait répondre afin de me donner une piste pour que je m’en souvienne, mais quand j’avais posé la question, je m’étais aussitôt rendue compte que la question était vraiment mal venue et pour cette raison, je m’excusais immédiatement. De façon détournée, il avait fini par répondre à ma question. Tout comme moi, il ne s’en souvenait pas. Les traitements nous effaçaient-ils la mémoire progressivement ? En partant du plus lointain pour venir au plus ressent ? Si c’était le cas, un jour, je ne saurais même plus que j’avais eu cette discussion avec lui.

Pour être honnête, je ne m’étais pas attendue à ce qu’il me demande si je pensais être folle ou pas. C’était la première fois qu’on me demandait mon avis sur la question. Les autres fois, quand j’avais affirmé au docteur Lynch que je n’étais pas folle et que je n’avais rien à faire ici, il m’avait répondu que ce n’était pas à moi d’en décider et d’en juger. En ce moment, je n’avais qu’une seule lubie : sortir d’ici. J’avais demandé au docteur Lynch dans combien de temps est-ce que je pourrais sortir, et il me répondait : « Bientôt ». Sauf que le bientôt ne venait jamais. J’étais toujours là. Je n’avais même pas de date de sortie. Je tournais en rond. J’allais devenir dingue, vraiment dingue, si cela continuait. Quant au pourquoi de ma présence ici, ma réponse allait fortement décevoir mon voisin de banc car je n’en savais rien.

Mes réponses étaient brèves, mais en même temps, je ne pouvais pas réellement en dire plus. Je ne pouvais pas m’étendre plus que ça, puisque je n’avais rien à dire de plus. Mais enfin… Un jour peut-être que mes souvenirs reviendront et peut-être que je saurais pourquoi j’avais été enfermée, ce que j’avais fait, et j’apprendrais également toutes les réponses aux nombreuses questions que je me posais et dont personne ne souhaitait me donner la réponse. Au passage, j’appris l’identité de ma nouvelle connaissance. Michael. Jamais je n’avais tendu parlé de lui, ça j’en étais certaine. Je ne savais même pas qu’il y avait d’autres patients avant de le voir. Quoi que si, je savais qu’il y avait un patient : celui qui faisait le même rêve que moi. Etait-ce lui, ou un autre ? Sans poser la question, je ne le saurais jamais. Mais pas tout de suite. Plus tard, peut-être.

Quand le moment vint de me présenter, je regardais une nouvelle fois le bracelet qui était attaché autour de mon poignet avant de lui offrir mon nom et mon prénom. Un léger sourire se dessina sur mes lèvres lorsqu’il les complimenta. Et je ne pouvais qu’être d’accord avec lui quant aux circonstances de notre rencontre. Mais la vie ne pouvait pas toujours être comme ce qu’on voulait. On prenait ce qui venait d’une certaine façon… Néanmoins, je m’estimais chanceuse d’avoir pu faire la rencontre d’un autre patient de ce service de l’hôpital. Nous reverrions-nous un jour ? Je n’en savais rien. A notre prochaine sortie au soleil ? Honnêtement, j’ignorais quand cela se passerait à nouveau… Je n’avais même pas le souvenir d’être déjà sorti de cette façon alors… Mais enfin… Je lui jetais un coup d’œil avant de répondre :

- Moi aussi, j’aurais aimé vous rencontrer dans une toute autre situation.

Mais ce n’était pas comme si on avait le choix. Nerveusement, je triturais mes doigts sans trop savoir quoi en faire, ni même quoi dire. Je ne voulais pas poser à nouveau des questions que je ne devais pas ou qui le mettrait mal à l’aise. Je ne voulais pas faire comme précédemment. Une fois, une erreur avait suffit. Finalement, je posais une question à propos de la façon dont on le surnommait : patient 27. Pourquoi ce nom là plutôt que Michael Moody ? Et je demandais au passage s’il était le patient du même médecin que moi. C’était une façon de savoir s’il y avait d’autres médecins ou pas du tout. Je voyais bien qu’il était parti dans ses pensées et l’espace d’un instant, je me demandais si ça le dérangeait que je lui pose ces questions. Mais quand il revint plus ou moins à lui, il ne m’offrit aucun regard réprobateur, ce qui était bon signe.

Je l’écoutais m’expliquer les possibles raisons qui faisaient qu’on l’appelait autrement que par son nom et son prénom. Je trouvais ces raisons affreuses et pour le coup, je m’estimais chanceuse parce que moi, au moins, on m’appelait Mademoiselle French. D’ailleurs, je ne savais même pas quelle patiente j’étais. Honnêtement, je m’en moquais un peu. Tout ce que je voulais c’était sortir d’ici. Un jour, peut-être, y arriverais-je. Pour cela, j’essayais de coopérer au maximum avec les exigences du docteur Lynch. Néanmoins, Michael ne me répondit pas en ce qui concernait son médecin. Encore une occasion manquée. Restait plus qu’à savoir si je pourrais à nouveau poser la question un peu plus tard, s’il m’en donnerait l’occasion, sans s’en apercevoir. En attendant, la question des visites tomba et je baissais automatiquement la tête avant de répondre :

- Non, personne, mis à part cette étrange femme. Je ne sais pas qui elle est et nous n’avons jamais parlé, mais parfois, elle vient jusqu’à ma porte et m’observe en souriant dans la lucarne, comme si… comme si elle était heureuse de mon sort. Elle me fait peur. Je frissonne à chaque fois que j’y pense ou bien à chaque fois qu’elle me regarde.

C’était la première fois que j’en parlais à quelqu’un. Il semblerait que ce soit le moment des confidences, même si la personne qui m’écoutait n’était nul autre qu’une personne que je venais de rencontrer. Mais honnêtement, je m’en moquais. Ca me faisait du bien de parler avec un autre patient et apparemment, c’était le cas aussi pour lui parce qu’il continua sur ses impressions. Encore une fois, je l’écoutais. Je savais à quel point ça faisait du bien d’être écouté, même si la personne en face de nous ne vivait pas forcément la même chose. De toute façon, personne ne vivait la même chose, on faisait simplement face à des similitudes. Dans ses paroles, j’appris que le docteur Lynch était également son médecin. J’avais eu ma réponse. Donc pour le moment, j’ignorais encore s’il n’y avait que lui ou bien s’ils étaient plusieurs médecins. Il y avait une chose qui m’intéressait, c’était ces histoires de cauchemars.

- Je ne pense pas manquer à quelqu’un, moi non plus. C’est mon père qui m’a abandonné là, avouais-je. J’ignore pourquoi, comme je vous l’ai dit un peu plus tôt. Je me dis que s’il m’a laissé là et qu’il n’est jamais revenu me voir, c’est qu’il ne m’aimait sans doute pas assez.

Je n’avais qu’une vision très vague de qui était mon père. Je voyais son visage, mais ses traits restaient assez flous. Cependant, j’étais certaine que si je le voyais un jour, je saurais que c’était lui. Que ferais-je à ce moment-là ? Le haïrais-je ? Serais-je contente de le revoir ? Répondra-t-il à mes questions ? Je n’en savais rien. Je l’ignorais. Parfois, j’aimerai m’appeler Madame Irma pour avoir ces réponses ou au moins des probabilités de réponses. Quelque chose. Mais pour l’heure, cela ne semblait pas vraiment important. Je regardais autour de moi, sans savoir quoi regarder exactement. L’endroit n’était pas bien grand, mais c’était la seule liberté qui nous était accordé jusqu’à ce qu’on nous autorise enfin à sortir d’ici et à avoir une vie normale. D’ailleurs, ce point-là fut la question suivante de Michael, après qu’il ait repris ses esprits. Honnêtement, je n’avais aucune réponse sure à lui offrir. C’était un grand mystère.

- Pour être franche… Je n’en sais rien. Peut-être ? Peut-être pas… Ils n’ont pas l’air vraiment décidé à nous laisser sortir donc je pencherai pour une réponse négative. Et vous ? Y croyez-vous ?

Peut-être qu’il y croyait ? Dans ce cas-là, il y croirait pour deux. Par moment, j’essayais de m’imaginer ce que serait ma vie dehors, après tout ça. Où vivrais-je ? Que ferais-je ? Qui rencontrerais-je ? Je m’amusais parfois à m’imaginer une vie. Que ferais-je comme travail ? Je n’en savais rien. Je ne me souvenais même plus de quelle tête avait mes voisins, quand je vivais encore chez mon père. Se souvenaient-ils de moi, eux ? Aucune idée. Moi, je ne me souvenais plus d’eux donc s’ils m’avaient oublié, ce serait justice. Je jetais un nouveau coup d’œil vers le deux molosses qui servaient de garde. J’étais certaine qu’ils étaient disposés à intervenir en cas d’altercation entre patient. Mais demandez à deux personnes se trouvant à mille lieux de leur enveloppe charnelle de se battre et vous obtiendrez la guerre la plus pacifiste au monde : il ne se passerait rien. Je reportais mon attention sur ma nouvelle connaissance et demandais :

- Tout à l’heure, vous me parliez de rêve que vous faisiez. Voudriez-vous… m’en dire un peu plus ?

Cela pouvait sembler être une question étrange et pourtant, elle était capitale pour moi. J’avais besoin de savoir si Michael était le patient dont le docteur Lynch m’avait parlé ou pas. Je devais avoir un lien avec ce patient qui faisait le même rêve que moi, ce n’était pas possible autrement. Peut-être étions-nous de la même famille ? Ou alors, nous étions liés d’une façon ou d’une autre. Je n’en savais rien. Il fallait que je sache et j’espérais de tout cœur que Michael répondrait sans trop poser de question.


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MessageSujet: Re: Flash back : We are like prisoners [pv Michael]   Flash back : We are like prisoners [pv Michael] Icon_minitimeMar 29 Avr - 0:37


We are like prisoners


Parler, n'est-ce pas un verbe fabuleux ? Jamais je n'avais encore réellement apprécier toutes les subtilités de ce verbe, car jamais encore je n'avais eu l'occasion de « parler » à quelqu'un. J'entends par la, une vraie conversation. Jusqu'à présent je m'étais contenté de quelques confrontations avec le Dr Lynch, des confrontations qui s'étaient toutes soldés par un amoncellement d'ennui en l'occurrence. Face à ce serpent je n'étais rien de plus qu'un numéro, un cobaye pour satisfaire ses « pseudo » recherches. A vrai dire je n'étais même pas sûr d'être considéré comme un être humain face à lui. Il m'avait tout pris, ma vie, mes souvenirs, mon identité. Je n'étais à ses yeux, que le « patient 27 », cette numérotation avait eu pour effet immédiat de me déshumaniser. A présent, je ne peux m'empêcher de repenser à notre dernière confrontation. L'image est floue, le son à peine audible. Je sens encore le poids d'un infirmier qui me plaque avec violence sur une espèce de table froide. Mes poignets sont attachés, mes chevilles également. Je ne comprends pas ce qui se passe, jamais encore Lynch ne m'avait conduit dans cette pièce. Je lui lance un regard emplit de mépris afin de lui témoigner toute mon incompréhension. Je parle, mais ne parviens à comprendre mes propres paroles. Le vil serpent s'est alors approché, il m'a regardé froidement et à planer une seringue dans mon bras, puis il s'est reculé aussitôt. Deux infirmiers s'approchent alors et m'enferment dans une espèce de caisson. Il fait chaud à l'intérieur, je peine à respirer, alors je tape contre la vitre pour me faire entendre, mais Lynch ne bouge pas d'un cil, il prend des notes, regarde plusieurs moniteurs, il parle, mais je ne comprends toujours rien de ce qu'il dit, tout est si flou dans ma tête. J'ai peur, peur de souffrir, peur de sombrer, alors je prie pour que cette séance s'achève rapidement. Je finis par fermer les yeux, ensuite je ne me souviens de rien...

A nouveau assit sur ce banc, je préfère éloigner ces funestes souvenirs. « A chaque jour suffit sa peine » me dis-je intérieurement. Lorsque je pose mon regard sur Lacey, je vois beaucoup de choses, mais surtout, je ressens la peur qui l'habite lorsqu'elle évoque le nom de Lynch. C'est insignifiant, sa lèvre trésaille à peine, elle frisonne légèrement. Les signes ne trompent pas aussi insignifiants soient-il, elle a peur et comment pourrait-on ne pas avoir peur dans un lieu tel que celui dans lequel nous sommes retenus captif et ce contre notre volonté. Quand je regarde les zombies qui nous font face, je me dis avec ironie, que pour ceux-là, la volonté est une notion à laquelle ils ne peuvent plus se rattacher depuis longtemps. J'ai peur, oui c'est indéniable, je ne veux pas finir comme eux et j'ai compris qu'il en était de même pour Lacey. Alors, pour ne pas avoir cette désagréable pensée en tête, je me concentre sur les paroles de la jeune femme, je lui accorde toute mon attention pour ne pas laisser mes peurs et mes doutes m'envahir. Quelque chose t'intéressant remonte alors à mes oreilles, Lacey évoque les visites d'une étrange femme, qui l'observe à travers la vitre donnant sur sa cellule. Ce détail suffit à attiser ma curiosité.

-Une femme ? Brune, avec une cicatrice à la lèvre supérieure ? Ca vous parle ? Prenez-moi pour un fou, mais il m'arrive de rêver d'une femme, brune à la voix suave, elle a des yeux amandes et a une cicatrice, une espèce d'entaille sur sa lèvre supérieure. Ca n'est peut-être qu'un rêve, mon imagination a toujours était fertile...enfin je crois. C'est difficile de savoir ce genre de choses quand on peine à savoir qui on est. Mais peut-être que cette femme a un lien avec mon passé.

Je me suis peut-être emballé trop vite pour le coup. Si cette femme existe, pourquoi n'est-elle jamais venue me voir ? Pourquoi suis-je ici, sans personne ? Pourquoi ? Je ne suis pas triste, ni touché, je ressens juste une grande colère, profonde et presque insondable. Mais je m'enivre malgré tout de ce poison, comme si la colère était un moteur, une façon d'effacer mes peurs, comme si elle était une façon pour moi de me protéger. Je fronce les sourcils et conscient de mon état, je décide de me reprendre. Peut-être est-ce cette colère la responsable de mon enfermement.


-Ils n’ont pas l’air vraiment décidé à nous laisser sortir donc je pencherai pour une réponse négative. Et vous ? Y croyez-vous ?

Pour le coup je ne l'avais pas écouté, encore perdu dans mes pensées je tenais peut-être une piste. Penser à la colère me faisait du bien. Alors, c'était ça mon problème, la colère, pire qu'un sentiment incontrôlable, elle semblait agir sur moi comme une drogue. L'impression était étrange, tellement que ça en devenait effrayant. Je ne pouvais décrire ce qui fulminait dans ma tête. Présentement je n'avais plus l'impression d'être seul dans mes pensées, en laissant la colère m'envahir c'est comme si maladroitement j'avais ouvert une porte et laisser entrer quelqu'un d'autre dans ma tête. Le genre de personne que l'on n'invite pas comme ça, je sentais toute la noirceur de cet être envahir peu à peu mon esprit. Un flou de haine, de rancœur, de violence... j'en avais des frissons, je me repris cependant et regarda Lacey. Cette jeune femme me faisait tellement de peine, elle ressemblait à une rose toute frêle qui tente de capter les rayons de soleil pour survivre dans un monde souterrain.

- Tout à l’heure, vous me parliez de rêve que vous faisiez. Voudriez-vous… m’en dire un peu plus ?

-Je vous l'ai dit, je vois cette femme. Elle me regarde si tristement, des larmes perlent de son visage. Pourtant, je sens quelque chose d'étrange émanait d'elle, de la colère...

A ce moment-là je suis face un dilemme. Dois-je ou non faire part de mes « rêves » ? Si je lui raconte tout ce que je vois, il est fort probable qu'elle finisse par vraiment me prendre pour un dingue. Dire et ne pas dire, telle est la question ? Aurais-je l'occasion de revoir Lacey un jour ? Très franchement j'en doute. Alors, peut-être que cette discussion est ma dernière occasion de me confesser, d'être écouté par quelqu'un qui ne va pas juger mes paroles ou prendre en notes chacun de mes mots ? J'avais besoin de parler, de vider ses images de ma tête... Je devais le faire avant qu'il ne soit trop tard, avant que plus personne ne m'écoute, avant d'être un zombie errant sans bute sans cette vulgaire allée bétonnée. Après une grande inspiration, je me décide enfin à reprendre la parole, choisissant correctement mes mots.

-Lynch a tendance à dire que les rêves ne sont que des images produites pendant le sommeil, ça résulte de l'activité psychique comme il dit. J'imagine que tout ça n'a pas de sens, que ces rêves ne sont que le fruit d'une imagination débordante. J'aime me dire que j'étais quelqu'un pourvu d'une imagination fertile avant d'arriver ici. Je... je ne sais pas par où commencer... Je fais toujours le même rêve en fait ! Ca commence la nuit, il fait terriblement sombre. J'entends des cris au loin, je vois du sang partout, encore des cris. Tout est flou, puis des torches partout, elles m'assaillent, elles sont si nombreuses autour de moi. Après je me retrouve en pleine forêt, seul, la lune est pleine et éclair les lieux. J'entends encore des cris et un rire sinistre. Je ne vois pas son visage, il se cache, mais continue insidieusement à se moquer de moi encore et encore et me rétorque à tout va « qu'on ne nait pas mauvais, on le devient » Il fait toujours nuit et rien ne change, c'est toujours le même rêve, les mêmes cris, le même rire. Je ne comprends pas ce que cela signifie, j'ai l'impression de me voir ailleurs, dans un autre temps, dans une autre vie... Peut-être que je suis vraiment en train de perdre la tête ou alors peut-être que j'ai fait quelque chose de mal, suffisamment répréhensible pour être ici et pas en prison. Vous savez, la psychiatrie ce n'est pas comme avec la justice, il n'y a pas de présomption d'innocence. Quand on vous juge « malade » vous ne pouvait contester cette décision, car plus vous essayez et plus vous donnez raison à vos accusateurs. Plus je reste ici et plus l'espoir de vivre libre s'échappe.

J'observais les autres malades, leurs gestes frénétiques, leur marche sans but, leur débauche verbale, leur mutisme inquiétant, tout concordait avec la folie, mais à bien y regarder, j'étais certainement encore à ce moment-là, le plus lucide, le moins fou, mais une petite voix me rappeler avec vigueur que j'étais aussi le plus dangereux de tous.
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MessageSujet: Re: Flash back : We are like prisoners [pv Michael]   Flash back : We are like prisoners [pv Michael] Icon_minitimeMer 30 Avr - 17:14




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Lacey & Michael

~ Do you think I'm crazy ? ~


Discuter. J’en avais presque oublié le véritable sens. En fait, à cause de ma mémoire qui flanchait de plus en plus sérieusement, je commençais à me dire que c’était ma première véritable discussion. Nos conversations, avec le docteur Lynch, étaient purement professionnelles pour lui, donc elles ne comptaient pas réellement. Puis, c’était plus souvent lui qui posait des questions que moi. De toute façon, quand j’en posais une, il ne répondait pas. Ou alors, très évasivement. Donc à cause de tout cela, j’en concluais que ma conversation avec Michael était la première que j’avais depuis que j’étais enfermée ici. Et ça faisait du bien. Certes, notre conversation tournait autour de notre raison d’être là, mais ça faisait du bien de se dire qu’on n’était pas seul chacun dans notre côté, mais que nous étions au moins deux. Cependant, je convenais que j’aurais aimé le rencontrer dans d’autres circonstances. Des circonstances un peu plus normales, dirons-nous, autour d’un café, au supermarché… Mais non, c’était l’hôpital dans le service de psychiatrie.

Michael et moi avions énormément de similitudes. Tellement que j’espérais qu’il puisse répondre à mes questions, mais tout comme moi, il ignorait les réponses à mes questions. Cela ne me faisait pas plus avancer, mais au moins, cela me confortait légèrement. Peut-être que le traitement qu’on nous infligeait voulait que justement on ne sache pas les raisons de notre enfermement. Peut-être que le flou de notre mémoire venait de là… Que des peut-être, mais jamais de réelles raisons. C’était frustrant. Enormément, même. Mais on faisait avec parce qu’on n’avait pas le choix. Et puis, même si Michael ne répondait pas à mes questions, et bien nous nous confions l’un à l’autre. Quand il me demanda si des gens venaient me voir, je lui offris une réponse négative mais je lui fis quand même part des étranges visites que je recevais de la part de cette femme brune qui semblait ravie de mon sort. Elle m’effrayait. Elle avait quelque chose qui inspirait le respect, mais en même temps elle donnait l’impression que si on ne lui obéissait pas, on subirait son courroux.

Cette femme-là sembla fortement intriguer Michael car il me demanda plus de précision sur son physique. Je voulus lui répondre, mais il ne m’en laissa pas vraiment le temps car il enchaina à propos de rêve qu’il faisait avec une femme similaire que celle dont je venais de lui parler. Etait-ce la même femme ? Je n’en étais malheureusement pas sure. Une femme brune, ça existait par centaine. Cela pouvait être n’importe qui. Du coup, je n’avais aucune idée quant à l’identité de la femme que je voyais et de la femme dont il parlait. J’adorerai lui offrir une réponse positive ou négative, mais malheureusement, comme chacune des réponses qu’on attendait l’un de l’autre, ça allait rester flou. En tout cas, si cette femme avait un lien avec son passé, j’espérais sincèrement qu’il la retrouverait et qu’elle raviverait tous ses souvenirs. Moi aussi, j’aimerai avoir quelqu’un qui ait ce rôle-là, mais il n’y avait personne. Et si j’en jugeais le rêve que je faisais chaque nuit, j’étais mal partie pour avoir une telle personne. Il y avait des chanceux, et il y en avait des moins chanceux.

- Et bien… Je ne saurais pas vous dire si elle a une cicatrice ou pas… Elle me regarde à travers la lucarne. Je vois principalement ses yeux qui sont amandes, comme vous l’avez dit. Quant à sa cicatrice… Elle me fait trop froid dans le dos pour que j’ose m’en approcher, avouais-je honteuse.

J’aurais aimé lui offrir une toute autre réponse, mais je n’étais pas sure de la description. Si j’en avais le courage, peut-être m’approcherais-je la prochaine fois qu’elle viendrait me voir, mais… Est-ce que cela servirait à quelque chose si je ne revoyais plus Michael après aujourd’hui ? Non, cela ne servirait plus… Mais si j’étais amenée à le revoir, alors j’aurais une réponse à lui offrir : cette femme était ou n’était pas celle dont il rêvait. En attendant, mis à part tout ça, nous étions l’un comme l’autre sans visite de l’extérieur. Etions-nous sans famille ? Non, moi je savais que j’avais un père et trois cousines triplées blondes toutes aussi détestables les unes que les autres. Mais mis à part ça… Michael avait-il de la famille de son côté ? Ou comme moi était-il devenu un répudié de la ville ? Du coup, peut-être qu’il valait mieux pour nous restions-là parce que c’était la meilleure chose qui pouvait nous arriver ? Je n’en savais rien. Je ne savais plus, en fait. Quant à savoir si un jour nous sortirions d’ici, j’avais de sérieux doute. Ce fut ce que je répondis, d’ailleurs.

J’étais curieuse de savoir ce que lui en pensait, mais il ne m’écoutait plus. Comment est-ce que je le savais ? Ca se voyait dans son regard. Il était totalement ailleurs. Néanmoins, je le laissais dans ses pensées. Qui étais-je pour le ramener à moi afin qu’il réponde à ma question ? Personne. Ce n’était pas comme si nous étions… amis ? Enfin, ce n’était pas grave. Après tout, je me doutais déjà de sa réponse : il n’y croyait pas non plus. Nous étions prisonniers de la psychiatrie et pourtant, nous étions tous les deux persuadés ne rien avoir à faire ici. Mais on était là et nous n’avions pas d’autre choix que subir les traitements du docteur Lynch. N’y avait-il réellement pas d’autre docteur que lui, ici ? Apparemment oui. Etait-ce une bonne ou une mauvaise chose ? Je ne saurais dire. Michael était parti depuis un bon moment dans ses pensées que je lui demandais de me parler un peu plus en détail des rêves qu’il faisait. J’avais eu l’espoir que ces rêves ne se résument pas à la femme, mais apparemment, je me trompais.

Les rêves de Michael ne se résumaient qu’à cette femme dont il m’avait parlé un peu plus tôt. J’étais… déçue. Je n’avais pas rencontré cette personne qui faisait des rêves similaires aux miens. Enfin, bon. J’étais quand même contente de rencontrer Michael. Je me disais que lorsque je me retrouverais à nouveau seule dans ma cellule, je me sentirais moins seule parce qu’il y avait quelqu’un, dans une chambre pas très loin de la mienne, qui vivait exactement le même calvaire que moi. Je baissais les yeux sur mes mains que je continuais un peu à tordre dans tous les sens, mais assez rapidement, je relevais la tête vers Michael.

- Moi, je rêve toutes les nuits de la même chose : je suis quelque part, comme dans un autre monde. J’y suis bien, comme si j’y avais ma place. Et puis ce rêve se termine de la même façon ; il y a un serpent qui arrive et qui m’attaque. C’est toujours à ce moment là que je me réveille.

Mis à part le docteur Lynch, Michael était la première personne à qui je racontais ce rêve qui venait tout le temps hanter mes nuits. En tout cas, il intéressait beaucoup notre médecin et je ne comprenais pas vraiment pourquoi, hormis cette histoire d’autre patient qui avait le même. A chaque fois, il devait espérer que je lui offre de nouveaux détails, mais je n’en avais aucun à lui fournir. Aux rêves, Michael me sortit le petit discours que le docteur Lynch m’avait déjà servi un bon paquet de fois, à moi aussi. Apparemment nous avions le droit aux mêmes discours. Etait-ce censé me rassurer ? Si c’était cas, c’était raté. En attendant, il se lança dans le récit de son rêve et je l’écoutais en silence. Cela n’avait strictement rien à voir avec le mien, mais il devait bien vouloir dire quelque chose, non ? Cette femme devait avoir une signification pour lui, mais j’ignorais lequel. Etait-ce sa femme ? Sa sœur ? Sa cousine ? Une simple amie… Allez savoir ! Les choses n’étaient pas forcément évidentes.

En tout cas, s’il y avait bien une chose dont j’étais sure, c’était que ses rêves à lui étaient bien plus sinistres que les miens. A côté, mon rêve, c’était le monde des bisounours ! En attendant, Michael confirma la réponse à ma question qu’il avait ignorée : il doutait de sortir d’ici. Personnellement, même si je doutais qu’un jour on sorte d’ici, je ne perdais pas forcément espoir qu’un jour, je mettrais les pieds à l’extérieur de cet endroit. Mais pour cela, il fallait que le docteur Lynch accepte de me laisser partir. Pour cette raison, je devais jouer les bonnes petites patientes coopératives, mais apparemment, ce n’était pas suffisant… Je méditais pendant quelques secondes sur les paroles de Michael avant de répondre :

- Je le sais, tout ça. Mais… la psychiatrie c’est pour soigner les malades, non ? Le docteur Lynch affirme que j’avais des troubles mentaux en arrivant dans son service, mais… je ne m’en souviens pas. Pour moi, j’ai toujours été normale, aussi saine d’esprit que vous me voyez-là. S’il faut… on n’est même pas au courant qu’on est fous. Après tout, on dit qu’il n’y a que les fous qui ne savent pas qu’ils le sont.

Je passais une main dans mes cheveux châtains emmêlés. Je donnerais tout pour avoir une brosse à cheveux afin de les démêler. Je levais les yeux vers le ciel et soupirais.

- Tout ça est un véritable cercle vicieux. Nous sommes persuadés de ne pas avoir notre place ici, et pourtant, nous y sommes enfermés sans aucun moyen de nous en échapper.


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MessageSujet: Re: Flash back : We are like prisoners [pv Michael]   Flash back : We are like prisoners [pv Michael] Icon_minitimeMar 13 Mai - 19:21
hors rp:


We are like prisoners



- Je le sais, tout ça. Mais... la psychiatrie c'est pour soigner les malades, non ? Le docteur Lynch affirme que j'avais des troubles mentaux en arrivant dans son service, mais... je ne m'en souviens pas. Pour moi, j'ai toujours été normale, aussi saine d'esprit que vous me voyez-là. S'il faut... on n'est même pas au courant qu'on est fous. Après tout, on dit qu'il n'y a que les fous qui ne savent pas qu'ils le sont.

Mon regard devient alors plus sombre face aux paroles proférées par la jeune femme qui s'enfonçait dans l'incompréhension la plus totale. La colère venait de m'envahir sans que je ne puisse me l'expliquer. Je venais de me lever et l'attention des gardes infirmiers, était toute entière sur ma personne. Je serrais la mâchoire et les poings tout en proférant avec véhémence mes paroles

-Non, je refuse d'y croire, je ne suis pas fou ! Non, non, non !

Ma colère était injustifiée et ma réaction excessive. Craignant de retourner trop rapidement en cellule, je repris ma place sur le banc et prit quelques secondes pour me calmer, par la suite ma colère se dissipa progressivement

-Je suis désolé...c'est juste que je ne peux accepter ça. Lacey, nous sommes deux maintenant, deux à se poser des questions sur notre place ici. Vous n'êtes plus seule, vous devez garder la foi et ne jamais douter. Vous n'êtes pas folle et je ne suis pas fou. J'aimerais me dire que notre présence ici est due à une erreur, mais c'est faux. Il est évident qu'une ou plusieurs personnes nous ont envoyé ici. Pourquoi ? Ça c'est la question à laquelle nous devons trouver une réponse. Mais ça ne marchera pas si on se lamente, si on doute ou pire encore si l'on finit par croire ce qu'eux même s'évertue à nous faire croire. Nous ne sommes pas fou, n'en douter jamais, même dans les moments les plus sombres, accrochez-vous à quelque chose, n'importe quoi.

- Tout ça est un véritable cercle vicieux. Nous sommes persuadés de ne pas avoir notre place ici, et pourtant, nous y sommes enfermés sans aucun moyen de nous en échapper.

La jeune femme se passa la main gauche dans sa crinière couleur châtaigne. A vue d'oeil Lacey n'avait même pas le droit à une brosse pour dompter ses cheveux. C'est désolant, Lynch pourrait faire un effort, la brosse n'est pas une arme mortelle à ce que je sache, quoique bien aiguisé elle pourrait être utile et faire quelques ravages.

-Si nous sommes entrés, il y a forcément un moyen de sortir, c'est d'une logique enfantine, mais je pense que pour l'instant le plus important est de découvrir pourquoi nous sommes là et qui est responsable. Lacey, regardez-moi ! Si nous sommes ici, c'est pour une raison, alors essayons de découvrir pourquoi. Soyons de gentils patients et peut- être qu'à l'avenir nous aurons le droit à de nouvelles promenades. Il faut endormir leur méfiance, obtenir leur confiance, laisser croire à Lynch qu'il détient la toute-puissance.

Nul doute que le pouvoir aveugle ceux qui le détienne, à tel point qu'ils se sentent tellement orgueilleux pour ne prêter aucune attention à ceux qu'ils jugent trop faibles. Lacey et moi appartenions à cette catégorie. Des verres de terre, des pariât dont le sort importe peu, des êtres que l'on préfère cacher sous terre, dans l'espoir de les faire disparaître un jour. Le simple fait d'avoir rencontré Lacey, redorer l'espoir qui avait commencé à disparaitre en moi. Ainsi je n'étais plus seul, peut-être même qu'il subsistait d'autres patients condamnés au même calvaire. Ainsi cet aille de « fou » regorgeait de personne nuisible, qui au lieu de peupler les prisons des villes environnantes, peuplés les cellules de l'aile psychiatrique. Combien d'âmes égarées ? Combien de victime du pouvoir ? La curiosité était trop forte, j'avais besoin de savoir avant de comprendre. Il me fallait des réponses, me livrer ainsi dans une investigation me permettrais de me focaliser sur autre chose que mes cauchemars

-Faisons équipe pour savoir ce qui se trame ici. Nous ne devons plus nous contentez d'être comme des prisonniers, nous devons tout faire pour retrouver notre liberté. Pour cela nous devons connaître la vérité
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MessageSujet: Re: Flash back : We are like prisoners [pv Michael]   Flash back : We are like prisoners [pv Michael] Icon_minitimeLun 19 Mai - 21:35




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Lacey & Michael

~ Do you think I'm crazy ? ~


J’allais finir par croire que le docteur Lynch avait raison et que j’étais folle… En tout cas, ce que je venais de dire à Michael ressemblait fortement à un discours digne de notre docteur commun. Néanmoins, quand je signalais à mon camarade d’infortune que seuls les fous ignoraient qu’ils étaient fous, je vis son expression changer du tout au tout. C’était peut-être cruel comme façon de penser, mais c’était ce qu’on disait en tout cas. Bien évidemment, je n’étais pas forcément d’accord, je pensais comme Michael, mais c’était tout de même un fait non négligeable. En tout cas, parler de ça avait provoqué une réaction assez violente et aussi tôt, je jetais un coup d’œil aux infirmiers chargés de nous surveiller au cas où les choses tourneraient mal. Je baissais le regard sur mes mains et je me sentis honteuse d’avoir dit une telle chose. Je pensais sincèrement que le docteur Lynch m’avait sans aucun doute retourné le cerveau avec tous ses longs petits discours.

Quand Michael se rassit sur le banc, je continuais de fixer mes mains qui semblaient être devenues plus intéressantes que tout le reste. Je relevais la tête avec surprise lorsqu’il s’excusa pour sa brusque réaction. J’arquais un sourcil. Sa réaction était justifiée, j’aurais peut-être eu la même si c’était lui qui avait sorti une telle ânerie. Oui, parce que s’en était une d’ânerie que j’avais dite ! Je n’étais pas folle, j’en étais certaine. Ma place n’était pas ici et pourtant je m’y trouvais. Je n’avais aucun moyen de partir. Tout du moins, je n’en connaissais pas le moyen pour l’instant… Néanmoins, Michael avait raison : nous n’étions pas seuls. Nous étions tous les deux dans le même calvaire. De plus, nous avions les mêmes suspicions : la raison de notre présence ici, la raison pour laquelle on refuse de répondre à nos questions etc… Je hochais la tête aux paroles de cet homme qui semblait être encore plus déterminé que moi à sortir d’ici.

- Je ne sais pas si on nous répondra un jour, répondis-je. J’ai déjà essayé de savoir, mais il n’y a jamais eu rien à faire, je n’ai eu le droit qu’à des silences à répétition...

Comme je le lui avais dit, tout n’était qu’un cercle vicieux qui ne prendrait jamais fin. De plus, il n’y avait aucun moyen de sortir d’ici. Cette section était tellement bien surveillée qu’en sortir relèverait du miracle. Déjà que cette sortie à l’extérieur relevait du miracle alors en exiger plus serait vraiment mal venu pour l’instant. Cela faisait tellement longtemps que je demandais qu’on me laisse sortir que du coup, je commençais à me demander si un jour on accéderait à ma requête. Le docteur Lynch répondait que se serait pour bientôt. Mais « bientôt », c’était tellement vague comme réponse que du coup, cela ne voulait absolument rien dire. S’il fallait, jamais je ne sortirai d’ici, jamais je ne saurais ce que c’est de vivre libre. S’il fallait, je coopérais depuis tellement de temps en me disant que si j’étais obéissante et que je faisais tout ce qu’on me demandait, je ressortirai plus rapidement, J’étais dépitée !

Je passais une main dans mes cheveux châtains emmêlés, histoire de retirer certaines mèches de cheveux de mes yeux. Qu’est-ce que ça me ferait, exactement, comme sensation, d’être libre et en dehors de ces murs, exactement ? Je n’en savais rien. Je serais heureuse, ça c’était certain. Mais ensuite ? Avais-je une vie qui m’attendait derrière ces murs ? J’en doutais. Techniquement, j’étais encore jeune et j’avais l’impression que ça faisait tellement longtemps que j’étais là que je ne devais même pas avoir terminé mes études, si études j’avais faites. Non, ma vie avait du prendre un sacré stand-by depuis que j’étais enfermée ici. Si j’avais une vie qui m’attendait à l’extérieur, et bien à mon humble avis, j’avais tout à refaire, tout à reprendre depuis le début. Une perspective qui pourrait en enchanter plus d’un. Moi, ça me faisait un vide de me dire qu’il n’y avait pas quelque chose qui m’attendait à l’extérieur de ces murs. Ni même quelqu’un, car soyons honnête, ce n’était pas mon père qui m’accueillerait à bras ouverts si un jour je venais à sortir de l’hôpital psychiatrique…

Quand Michael m’ordonna de le regarder, je levais les yeux vers lui tout en écoutant son plan. Il fallait que je sois une gentille patiente ? Mais c’était ce que je m’évertuais à faire tous les jours. Le docteur Lynch pourrait même le confirmer, j’étais une patiente qui coopérait à chaque fois. Je me mordillais la lèvre inférieure et baissais à nouveau les yeux pendant quelques instants. Honnêtement, j’étais confuse et je ne savais pas quoi penser du plan de mon camarade d’infortune étant donné que c’était précisément ce que je faisais tous les jours depuis que j’étais là. Certes, j’avais eu des moments de rébellion, mais ce n’était pas grand-chose, cela pouvait être considéré comme de simples caprices. Du coup, je ne savais pas… Je relevais la tête en direction de Michael et après quelques secondes d’hésitation, je pris la parole :

- C’est ce que je fais tous les jours… Je coopère dans l’espoir de sortir le plus rapidement possible, mais je n’en vois toujours pas le bout...

Le docteur Lynch n’avait-il pas raison de croire qu’il était tout puissant dans cette histoire ? Après tout, c’était lui qui décidait de notre sort. Ca se saurait si nous avions le fin mot dans cette histoire… Honnêtement, je commençais à croire que nous n’étions pas grand-chose face à tout ça. Nous n’étions que des pions, malheureusement. Ou alors… Je commençais vraiment à penser comme le docteur Lynch souhaitait que je pense et honnêtement, ça m’effrayait. Si ça continuait comme ça, j’allais vraiment finir par être un légume incapable de penser par moi-même… Non ! De ça, il en était hors de question ! Je ne laisserai pas le docteur Lynch faire de moi une espèce de petit pantin qu’il pourrait manipuler à sa guise ! Après tout, qui pouvait savoir exactement ce qu’il me faisait faire quand il m’administrait ses traitements ? Parfois, je ne me souvenais pas de grand-chose, ou alors, je vivais un grand délire. Bref, c’était très difficile à dire…

En tout cas, une chose était sûre, j’avais rencontré Michael, et nous étions tous les deux dans la même galère. Cela avait quelque chose de rassurant pourtant. Nous étions deux, nous n’étions pas seuls face au docteur Lynch. Mais même si nous étions deux, nous étions seuls chacun de notre côté. En clair est-ce que cela changeait grand-chose ? Peut-être que oui, peut-être que non… C’était rassurant dans le sens où je me disais que je n’étais pas seule à vivre un tel calvaire, mais d’un autre côté, cela ne changerait rien au fait que je restais encore seule. Bref, ça se mélangeait énormément dans ma tête, je ne savais plus quoi en penser. Je réfléchissais tranquillement quand Michael reprit la parole quant au fait que nous devions nous serrer les coudes.

- Que proposez-vous pour trouver cette vérité ? demandais-je néanmoins.

Peut-être qu’il avait une idée qui valait le coup, en fin de compte, qui pouvait savoir si je ne me tenais pas informé ?


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MessageSujet: Re: Flash back : We are like prisoners [pv Michael]   Flash back : We are like prisoners [pv Michael] Icon_minitimeMer 25 Juin - 16:20


We are like prisoners



Connaître la vérité ! Bien plus qu'un objectif à atteindre, c'est une mission qu'il faut accomplir. Il n'y a pas d'autres alternatives, si ce n'est attendre patiemment que la porte de la cellule s'ouvre comme par magie, pour laisser les patients regagnaient leur liberté. En d'autre terme, une utopie.

-Faisons équipe pour savoir ce qui se trame ici. Nous ne devons plus nous contentez d'être comme des prisonniers, nous devons tout faire pour regagner notre liberté. Pour cela nous devons connaître la vérité

Michael n'avait plus que ça en tête à défaut de se voir libre un jour. A l'instant même où Lacey lui avait raconté son histoire, l'homme s'était pourvu d'une nouvelle quête, connaître la vérité, aussi bien sur son internement que sur celui de sa camarade de fortune. Il ne fallait pas être un génie pour comprendre que ces deux êtres à priori normaux, n'avaient strictement rien à faire ici, dans les souterrains miteux de l'aile psychiatrique.

- Que proposez-vous pour trouver cette vérité ? demanda Lacey peut sûr elle-même de vouloir s'embarquer dans une telle aventure. Elle se définissait comme une patience modèle et malgré tout, elle continuait de subir les foudres de Lynch. Elle faisait tout pour ne pas être mal vu évitant de souffrir d'avantage. Mais rien n'y faisait, l'espoir de retrouver un jour la liberté, s'étiolait peu à peu dans l'esprit fatigué de la jeune femme.

Les deux malabars pourvus de leurs fidèles blouses blanches, mirent fin à la promenade des deux patients avant même que Michael n'est pu souffler le contenu de son plan à la jeune demoiselle prénommée Lacey. Les regards avaient suffi à rassurer les deux patients, qui s'étaient ainsi promis de se revoir. Chacun espérait alors que cette promenade ne soit pas leur première et dernière prise de contact avec l'extérieur. Sans ménagement les infirmiers ramenèrent Michael jusqu'à sa cellule, Lacey fut reconduite à la sienne avec un peu plus de douceur, enfin tout est relatif. Peut-t-on employer ce terme en de tes lieux ?
Il est difficile d'imaginer une accalmie en pleine tempête, tout comme il est n'est pas aisée d'imaginer un peu de douceur en ces lieux.

Michael restait calme, il voulait mettre toutes les chances de son côté et convaincre Lynch des biens faits engendrés par d'éventuelles futures promenades à l'extérieur. Dans sa tête, se dessiner les fondations de son plan d'attaque. Mais très vite revenu à la réalité, il cessa d'échafauder ses plans machiavéliques. Le cliquetis des clés pendouillant à la ceinture des deux infirmiers, le tira de ses pensées. A quoi bon établir des plans machiavélique et complexe alors que la bonne vieille méthode s'avère parfois salvatrice ? Michael était malin et voler était tout à fait dans ses cordes. Devait-il cependant jouer la précipitation et volait dès à présent ses victimes ou devait-il jouer la sécurité et attendre le moment propice?

Une fois la portée blindée ouverte, ils le balancèrent comme un mal propre et une fois la porte fermée, le patient maugréa à demi-mots quelques menaces à l'égard des « hommes de main de Lynch ». Il attendit de les savoir loin pour sortir de sa poche la clé qu'il avait aisément subtilisée à ses geôliers. Et oui, il avait cédé à la tentation, jugeant que la précipitation primée sur la patience. Il ne pouvait attendre d'avantage, il lui fallait des réponses et vite. Malgré cet empressement, le patient ne put se résoudre à quitter sa cellule le soir venu, la surveillance accrue dans les allées sinistres de l'aile, rendait la tentative trop périlleuse. Pour ce soir Michael devait donc s'armait de patience. Il s'allongea, tenant fermement la clé fraichement subtilisée. Elle ouvrait sa cellule et lui garantissait une éventuelle liberté, mais pour le moment, ce qui l'intéressait le plus n'était pas de mettre les voiles, mais de découvrir « la vérité »

Ce soir-là, il ne ferma pas l'œil, son esprit était taraudait par un tas d'interrogations toutes plus insondable les unes que les autres. Il se retourna dans tous les sens espérant que Morphée daigne venir le chercher, mais rien n'y faisait, le sommeil avait déserté son esprit. Dès les premières lueurs du jour, un plateau « petit déjeuner » lui fut apporté à travers l'espèce de capot qui se trouvait en bas de la porte. Comme d'habitude rien de bien exaltant, de l'eau, du pain, une barre de céréales. C'était sommaire, mais au moins on continuait encore à le nourrir. Le patient ne tarda pas à avaler son maigre petit déjeuner, il toqua ensuite à porte pour qu'on reprenne le plateau vide. Quelques minutes plus tard, Lynch fit son apparition pour sa petite visite quotidienne. C'était sa façon à lui de faire savoir qu'il était là, sur son territoire. Cet homme, réglé comme un coucou suisse, ne loupait pas la moindre occasion pour venir tarauder son « patient favori » et lui faire savoir qu'ils se retrouveraient sous peu pour tester de nouveaux traitements et procédés médicaux. Rien de bien méchant, si on s'appelle Daniel Lynch et qu'on tient la seringue d'anesthésiant. Le plaisir n'était pas partagé par Michael, qui subissait chaque semaine, les pulsions sadiques du médecin qui avait trouvé en Moody, le cobaye parfait. Cette fois-ci, le serpent à lunettes, annonça à son patient, ce qui s'apparentait à une bonne nouvelle. En effet, voyant que la promenade d'hier s'était passée sans encombre, le médecin avait ainsi décidé de réitérer l'expérience. Michael ne le montrait pas, mais intérieurement il était gagné par une grande satisfaction. Une fois les modalités dispensées, l'homme aux lunettes quitta la cellule et s'éloigna pour retrouver ses autres patients.

Une fois encore le même cérémonial fut accompli. Les deux malabars vinrent chercher le patient, quelques heures plus tard. Ils le traînèrent hors des sous-sols et le conduisirent dans ce qu'on aurait pu appeler une court. Il reprit sa place sur le banc, toujours vide, il espérait ainsi voir arrivé sa nouvelle amie. Cette fois il avait beaucoup de choses à dire, entre-autre évoquer l'élaboration d'un plan, chose qui ne put se faire précédemment.
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MessageSujet: Re: Flash back : We are like prisoners [pv Michael]   Flash back : We are like prisoners [pv Michael] Icon_minitimeDim 13 Juil - 19:06




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Lacey & Michael

~ Do you think I'm crazy ? ~


Je n’arrivais pas à comprendre ce Michaël. Il m’affirmait qu’il fallait qu’on soit des patients modèles pour espérer sortir plus rapidement. Sauf qu’être une patiente modèle, c’était ce que je faisais depuis maintenant je sais combien de temps. Je coopérais à chaque fois que le docteur Lynch me le demandait et je commençais à croire que ce n’était pas la bonne méthode. J’étais certaine de ne plus avoir ma place dans cet hôpital et en ce moment, ma seule lubie, c’était de sortir de là et de retrouver ma liberté. Je n’en pouvais plus d’être enfermée sans espoir de voir le soleil avant longtemps. Aussi loin que je pouvais me souvenir, c’était la première fois que je mettais les pieds dans cette cour. J’avais l’impression que cela faisait une éternité que je me trouvais enfermée que je ne me souvenais même pas de la moitié des choses. Ma mémoire me faisait vraiment défaut.

Michaël souhaitait qu’on fasse équipe pour découvrir la raison de notre enfermement : la vérité. Moi, je voulais bien, mais comment ? Il semblerait que lui et moi nous étions dans la même galère : nous ignorions pourquoi nous étions là parce qu’il n’y avait pas de raison que ce soit le cas. Je ne savais pas du tout dans quoi il voulait qu’on s’embarque, ni même si je devais lui faire confiance, mais j’étais tout de même curieuse de savoir à quoi il pensait. Du coup, lorsque je demandais ce qu’il pouvait proposer afin de connaître cette mystérieuse vérité nous concernant, je n’obtins pas de réponse. On ne nous en laissa pas le temps, en fait. L’homme qui m’avait emmené jusqu’ici se planta juste devant nous deux, accompagné de celui qui avait probablement emmené Michaël de son côté. Machinalement, je me levais.

Je n’eus pas d’autres choix que de suivre l’infirmier. Si moi, on ne m’empoigna pas, ce ne fut pas le cas de mon compagnon d’infortune car on ne lui laissa pas le choix. Docilement, je suivis l’infirmier tout en regardant mes pieds. Le trajet jusqu’à ma chambre ne fut pas assez long à mon gout. Très rapidement, je me retrouvais à nouveau seule. Derrière moi, j’entendis la porte se verrouiller. Voilà, retour à la case départ… J’allais m’asseoir sur ma couchette, ramenant sous mon menton mes genoux. J’avais pris l’habitude de m’asseoir comme ça et d’attendre. Attendre quoi ? Je n’en savais jamais rien. Une potentielle visite du docteur Lynch, peut-être ? Mis à part ça… rien d’autre. Et encore, je n’étais pas sure qu’il vienne aujourd’hui. Je ne savais pas trop l’heure qu’il était alors du coup, c’était difficile de savoir s’il viendrait ou pas.

Finalement, le soir arriva et je n’eus pas de visite. Le seul moment où on ouvrit ma porte, ce fut pour m’apporter mon dîner. Je mangeais tout ce qu’on m’avait apporté. On disait que la nourriture d’hôpital était infâme, mais je ne connaissais plus la saveur des aliments que j’avais pu manger à l’extérieur. Puis quand j’eus terminé, je posais mon plateau près de la porte, comme à mon habitude et allais reprendre ma place initiale sur le lit. Dehors, le ciel devenait de plus en plus sombre. Il était clair que le docteur Lynch ne viendrait plus. Il ne venait jamais en pleine nuit. Seulement la journée. Alors je ne craignais pas grand-chose pendant mon sommeil. Lorsque je sentis le sommeil s’emparer de moi progressivement, je me couchais, m’enveloppant de mes draps. Me tournant vers le mur, je comptais les moutons avant de m’endormir.

Le lendemain matin, je fus réveillée par le bruit de ma porte qu’on ouvrait. Emergeant progressivement, on m’apporta mon plateau repas du matin. Comme à chaque fois, c’était du pain, du beurre et une petite tasse de café. Je détestais le café. Je le buvais malgré tout parce que je ne pouvais pas faire la fine bouche, mais je grimaçais à chaque fois. C’était la boisson chaude dont je ne m’habituerai jamais… Mais c’était mieux que rien au fond… Posant mon plateau juste à côté de la porte, je retournais m’asseoir sur mon lit, les genoux ramenés sous le menton. J’ignorais combien de temps s’écoulèrent mais le docteur Lynch fit son apparition. Machinalement, je détendis mes jambes pour m’asseoir un peu plus correctement. Non pas qu’il me gronderait pour la façon dont j’étais assise, mais c’était un geste automatique.

Je pensais qu’il viendrait pour me demander si j’avais de nouveau fait ce rêve, mais non. Il me demanda si ça me ferait plaisir de retourner passer un peu de temps à l’extérieur, profitant ainsi du soleil. Au départ, je restais silencieuse, surprise. Avais-je bien entendu ? Irais-je deux fois de suite à l’extérieur alors que j’avais l’impression de ne pas avoir respiré l’air pur depuis des années. Je restais silencieuse plusieurs secondes, m’attendant à ce que le docteur Lynch me dise que c’était une blague, mais lorsqu’il me demanda ce que j’en pensais, je ne pus m’empêcher d’acquiescer, acceptant ainsi de retourner à l’extérieur. Y verrais-je Michaël ? Je n’en savais rien. Le docteur Lynch m’annonça qu’un infirmier viendrait me chercher d’ici quelques minutes. Avant qu’il ne franchisse la porte, je lui demandais si je pouvais avoir un livre, mais je n’eus aucune réponse de sa part. Cela devait dire non.

Quelques minutes plus tard on m’emmenait à l’extérieur. Le chemin était le même que la veille. Je regardais chaque porte que je croisais, me demandant si derrière l’une d’elle se trouvait Michaël. Je n’osais pas demander à l’infirmier s’il le connaissait. Et puis, il n’y avait aucune raison qu’il me réponde. Je le suivis donc jusqu’à la cour. Cette fois-ci, lorsqu’il ouvrit la porte, je ne restais pas figée comme la veille. Je sortis avec un peu plus d’assurance. Sur le même banc que la veille, Michaël y était assis. Je me dirigeais automatiquement vers lui, surveillant les infirmiers de présent. Je m’attendais à ce qu’ils nous empêchent de discuter à tout moment, mais il semblerait que personne ne fasse réellement attention à nous tant que nous restions sages. Je m’installais à côté de mon camarade d’infortune.

- Bonjour… Je vois que vous avez eu la même surprise que moi…


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MessageSujet: Re: Flash back : We are like prisoners [pv Michael]   Flash back : We are like prisoners [pv Michael] Icon_minitimeMar 26 Aoû - 22:24


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Le temps était moins clément qu'il ne l'était la veille, quelques gros nuages, oscillants entre le gris et le blanc, masquaient à de nombreuses reprises, un soleil qui avait bien du mal à exister. Quelques parcelles de ciel bleu cohabitaient ainsi avec quelques parcelles de gris. Autant dire, que c'était un temps bien maussade pour une petite promenade, mais il ne pleuvait pas, du moins pas encore. Un être "lambda" aurait à priori toutes les raisons de se plaindre confronté à de telles conditions, mais Michael Moody était tout sauf un être normal et les conditions lui importaient peu, il était dehors, c'était l'essentiel.

Les infirmiers le laissèrent prendre place, sur le banc qu'il avait côtoyé la veille. Sans pouvoirs se l'expliquer, le patient était habité par une désagréable sensation, il se sentait épié malgré le fait que les deux infirmiers ne l'observent. Il serra fort et à l'abri d'hypothétiques regards, la clé qu'il avait subtilisé la veille à l'un des abrutis d'infirmiers qui "s'occupaient" de lui. Michael espérant tant revoir Lacey, pour lui faire part de son plan et lui montrait la clé, éventuel passeport de leur liberté, mais surtout passeport pour la vérité. Il espérait tant de cette hypothétique clé et le fait de savoir qu'il n'était pas seul à attendre des réponses, le confortait un peu plus dans sa quête de vérité. Il savait du plus profond de son être qu'il n'était pas fou, qu'il y avait surement eu méprise sur son cas, que tôt ou tard, la mémoire lui reviendrait, qu'il se rappellerait de son nom, de son prénom, de sa vie et des personnes gravitant autour. Il espérait ainsi oublier ces moments cauchemardesques vécus entre les murs de sa cellule. Pour le moment, il devait attendre, juste attendre, assit sur un banc, au milieu d'une allée goudronnée, foulée par des êtres bourrés de médoc et sans consciences, des zombies encore vivant...


Michael releva la tête et vit le couple d'infirmiers s'approchait à nouveau. Cette fois, ils n'étaient pas seuls, en effet, ils escortaient une jeune demoiselle familière au patient 27 qui pour une fois, ne blâmait pas la fatalité de ne rien lui épargner. La jeune femme s'étonna que les infirmiers lui laissent s'approcher de son camarade, mieux encore, les deux molosses s'éloignèrent et retrouvèrent leur place de la veille. Bizarre, se disait Michael qui malgré tout, se réjouissait de la présence de Lacey, qui prit place à ses côtés.

-Bonjour... Je vois que vous avez eu la même surprise que moi

Il ne quittait pas les molosses du regard tout en serrant, dans sa poche, sa précieuse petite clé.

-On dirait que le personnel de cet hôpital, est bien décidé à nous offrir quelques petites surprises. Continuez de les observer, il ne faut pas leur laisser le monopole de l'observation. Vous savez, hier, je vous ai demandé de vous joindre à moi pour découvrir la vérité et regagner notre liberté ?

Il marqua une pause afin de laisser la jeune femme se remémorer la conversation de la veille, puis il reprit, détournant légèrement le regard vers son interlocutrice.

- J'ai dans la poche de mon pantalon une clé. Elle ouvre ma cellule, mais j'ignore si elle ouvre la vôtre, j'ose espérer que oui, au vu du nombre restreint de clés sur le trousseau que portent les infirmiers à leur ceinture.

Michael marqua à nouveau une pause, pour éviter tout soupçon, il regarda le ciel et vit glisser légèrement la clé vers Lacey pour qu'elle puisse, à son tour l'examiner. Il reprit la parole

-Le plan est simple. Nous allons attendre le coucher du soleil, à la nuit tombée, après que Lynch ait fait ses petites visites. Les infirmiers font un tour de garde toutes les 20 minutes, ça nous laisse un peu de temps. Nous devons trouver le bureau de Lynch, pénétrer à l'intérieur et trouver nos dossiers. Je suis sûr qu'on pourra ainsi trouver la raison de notre internement et la méprise engendrée par cela. La liberté est à portée de main. Nous ne sommes pas fous ! La question est "êtes-vous avec moi ?"

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MessageSujet: Re: Flash back : We are like prisoners [pv Michael]   Flash back : We are like prisoners [pv Michael] Icon_minitimeMar 16 Sep - 15:43




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~ Do you think I'm crazy ? ~


Lorsque le docteur Lynch apparaissait dans ma cellule-chambre, ce n’était généralement pas pour me dire qu’il m’offrait une deuxième journée de liberté. Déjà qu’il me semblait que la veille avait été la première fois que je sortais à l’extérieur pour y voir le magnifique ciel bleu, alors m’offrir une deuxième journée… Etait-ce Noël ? Je n’en avais aucune idée… Enfin, en théorie, il ne faisait pas beau pendant l’hiver et je doutais que nous soyons en pleine période de Noël. Le froid n’était plus réellement d’actualité depuis… plusieurs jours ou semaine, je ne saurais le dire. J’avais perdu la notion du temps depuis ce qui me semblait être des siècles. Je n’avais aucune façon de savoir quel jour nous étions exactement. Sauf peut-être quand c’était le week-end. Certains infirmiers étaient remplacés par d’autres. Mais mis à part cela… Difficile de savoir la date exacte. Enfin, dur de dire si on s’y faisait ou pas du tout étant donné que c’était quelque chose qu’on subissait sans être d’accord à un seul instant.

Lorsqu’on m’emmena à nouveau dans la cour, je pus constater que le temps n’était plus aussi beau que la veille. Autant j’avais eu le droit à un magnifique ciel bleu, autant aujourd’hui, de gros nuages gris parsemaient le ciel, masquant le soleil qui faisait quand même son apparition de temps à autre. Mais je n’allais pas m’en plaindre. C’était déjà assez inespéré qu’on me fasse sortir deux jours de suite. Néanmoins, je ne m’attendais pas à me retrouver une deuxième fois en compagnie de Michaël. Celui-ci se trouvait assis sur le banc que nous avions occupé la veille. Je regardais nerveusement en direction des infirmiers. Me laisseraient-ils aller le rejoindre ? Je me mordillais nerveusement la lèvre inférieure avant d’oser faire quelques pas dans sa direction. Je le saurais bien à un moment ou un autre en m’approchant. Prenant une grande inspiration, m’attendant à une remarque quelconque, je m’approchais de Michaël, m’attendant à une remarque, mais lorsque j’arrivais sur le banc, on ne m’avait absolument rien dit.

La surprise devait bien se lire sur mon visage, mais je n’y fis pas réellement attention car je pris le temps de saluer mon compagnon d’infortune tout en remarquant que nous avions eu le droit à la même surprise. Bizarrement, je me demandais qu’est-ce qu’on avait fait pour mériter autant d’honneur. Etait-ce pour bon comportement ? Je ne saurais malheureusement pas le dire. Michaël fixait les infirmiers, guettant probablement une réaction quelconque de leur part qui contribuerait à nous séparer. Je passais nerveusement une main dans mes cheveux toujours aussi emmêlés que la veille. En même temps, je pensais qu’ils ne pourraient plus être pires. Ils étaient déjà dans un état plus que pitoyable. Faute de miroir, je ne pouvais qu’imaginer avoir une tête à faire peur… J’obéis à mon compagnon d’infortune et gardais un œil sur les infirmiers. Tout en les fixant, je hochais la tête à sa question. Bien sur que je m’en souvenais. Je n’avais juste pas eu le temps de lui répondre car on n’était venu nous chercher avant.

Cependant, je ne m’attendais pas du tout à ce qu’il m’annonce être en possession d’une clé. J’écarquillais les yeux et tournais la tête vers Michaël en aillant la bouche ouverte. Comment ça, une clé ?! J’étais ébahie parce ce qu’il était entrain de me raconter. Disait-il vrai ? Si cette clé ouvrait aussi ma cellule, cela voudrait dire qu’on pourrait s’échapper ? S’enfuir et retrouver notre liberté. Je sentis l’espoir naître en moi. Je jetais un œil vers les infirmiers qui discutaient et ne semblaient pas trop nous prêter attention. Cependant, il fallait quand même que je me débarrasse de ma tête de surprise parce que sinon, ils allaient se douter de quelque chose. Puis je sentis quelque chose toucher le bout de mes doigts. Discrètement, je baissais les yeux vers ma main et découvris une clé. La dite clé. Michaël disait donc vrai. Je la pris entre mes doigts le plus discrètement possible et l’observai quelques secondes. Je croyais rêver. J’avais la sensation que d’une minute à l’autre, un infirmier ou le docteur Lynch lui-même me réveillerait pour une nouvelle journée, brisant ainsi tout espoir qui venait de naître.

Michaël semblait avoir plus que bien réfléchi à la situation et j’écoutais silencieusement ce à quoi il avait songé. Je pouvais facilement remarquer qu’il avait pensé à tout et avait fait attention à des détails que moi-même je n’avais jamais remarqué. J’ignorais qu’il y avait des tours de garde toutes les vingt minutes. C’était une grande première pour moi. Je fronçais légèrement les sourcils tout en serrant la clé entre mes mains pendant quelques instants. J’étais tout à fait d’accord avec mon compagnon d’infortune pour dire que nous étions loin d’être à notre place en psychiatrie. Mais étais-je avec lui ? Je restais silencieuse quelques instants. Je regardais devant moi, fixant un point qui n’existait pas vraiment. Nous risquions gros si nous nous faisions prendre. Surtout si le docteur Lynch se prenait à l’envie de venir rendre visite à l’un d’entre nous pour remarquer notre disparition. Je penchais la tête sur le côté et mordillais ma lèvre inférieure. Je réfléchissais. Mon cerveau s’était mis en marche et il fonctionnait à plein régime. Finalement, je demandais :

- Etait-ce vraiment utile de prendre le risque de découvrir pourquoi nous sommes là ?

Je savais bien que c’était contradictoire avec ce que je souhaitais la veille, mais cette clé m’avait faite réfléchir. Aussi, discrètement, je la rendis à Michaël. Si elle ouvrait sa cellule à lui, rien ne nous garantissait qu’elle ouvrait la mienne. Alors si au moins l’un de nous deux pouvait faire quelque chose, c’était lui. Je n’avais qu’à prier pour qu’elle ouvre également la mienne, mais de ça, nous ne le saurions que lorsque nous l’essaierons. Pas avant. Je me doutais bien que ma question avait dû alerter mon compagnon d’infortune alors, une fois qu’il eut caché la clé du regard des infirmiers qui nous tomberaient sans aucun doute dessus immédiatement s’ils avaient la moindre idée de ce à quoi nous discutions, je repris :

- Si cette clé ouvre nos chambres, pourquoi prendre le risque d’aller découvrir pourquoi nous sommes là si nous pouvons nous échapper ? Pourquoi ne pas plutôt mettre à profit cette possibilité pour retrouver notre liberté ? Qu’est-ce que le savoir contre la liberté ?


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MessageSujet: Re: Flash back : We are like prisoners [pv Michael]   Flash back : We are like prisoners [pv Michael] Icon_minitimeSam 11 Oct - 20:23
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Le silence de la jeune femme était éloquent aux oreilles de Michael. Lui avait eu le temps de peser le pour et le contre de "son plan", mais Lacey était confrontée de pleins fouets à la proposition de son compagnon d'infortune. Malgré sa rudesse, Michael comprenait qu'il faille du temps pour que la jeune femme qui était assise près de lui, prenne enfin une décision. Le patient serra la mâchoire et continua à observer les deux infirmiers qui faisaient office de garde. À bien y regarder, il eut presque l'impression que l'un d'eux le regardait avec amusement, comme s'il avait compris ce qui se tramait dans la tête du patient 27. Ce dernier chassa de son esprit, cette mauvaise impression. Devenait-il paranoïaque ? Telle était la question qu'il se posait à présent. Une question légitime au vu du lieu dans lequel "il vivait" depuis un temps immémorable.

-Était-ce vraiment utile de prendre le risque de découvrir pourquoi nous sommes là ?


Elle lui rendit discrètement la clé qu'il lui avait fait parvenir à l'abri des regards des deux molosses. Michael serra la mâchoire, lui qui pensait avoir trouvé une alliée dans sa nouvelle quête, doutait à présent. Mais dans le fond, il ne pouvait blâmer la jeune femme d'émettre quelques hésitations. Le plan était risqué et rien ne laisser présager  une parfaite réussite. On ne peut jamais être sûr à 100 % et encore moins ici. Mais Michael ne se posait plus de questions, il voulait à tout prix connaître la vérité et comprendre le « pourquoi du comment » de sa présence ici. Plus qu'un besoin, c'était devenu une obsession depuis quelque temps. Il lui arrivait même de ne pas trouver le sommeil tant ces questions accaparaient son esprit. Le soir il faisait quelque pas, s'asseyait aux quatre coins des murs de sa petite cellule et retournait dans tous les sens le problème. Il regarda Lacey et rangea la clé dans sa poche. L'incertitude de la jeune femme l'ébranlait. Il savait que seul, il ne parviendrait à mener à terme son plan, c'était presque une certitude à présent.

-Lacey, toute vérité comporte des risques, c'est bien pour cela qu'elle est précieuse. Nous devons savoir, connaître les raisons de notre présence ici. Rien n'est anodin et je doute que nous soyons toutes les deux une erreur de paperasserie. Je sais que vous avez peur et que cette peur met en déséquilibre vos certitudes. Mais croyez-moi, la peur ne nous préserve pas, au contraire, elle nous emprisonne d'avantage. Nous devons comprendre, j'ai besoin de vous Lacey.

Le patient la regarda droit dans les yeux pour appuyer ses dires, sans oublier les infirmiers qui les observaient de temps en temps. Lacey, toujours incertaine, reprit la parole.

- Si cette clé ouvre nos chambres, pourquoi prendre le risque d'aller découvrir pourquoi nous sommes là si nous pouvons nous échapper ? Pourquoi ne pas plutôt mettre à profit cette possibilité pour retrouver notre liberté ? Qu'est-ce que le savoir contre la liberté ?

À son tour, Michael fut ébranlé dans ses certitudes. Les interrogations de Lacey étaient pertinentes. La vérité n'était-elle pas secondaire comparée à la liberté dans ce cas présent. Michael ferma les yeux et se massa les tempes. Il n'avait pas prévu un tel revirement, ça ne faisait pas partie de ses plans. Il se reprit et les mots sortirent de sa bouche sans qu'il n'est, au préalable, prit le temps de les penser pour construire un raisonnement cohérent. C'était comme si quelqu'un d'autre avait pris la parole en son nom.

-Pour être honnête, je n'ai aucune certitude quant à l'utilité de cette clé. Je sais juste, qu'elle ouvre ma cellule. Vous savez Lacey, presque chaque soir, je me pose encore et toujours la même question. Pourquoi ? Pourquoi je suis enfermé ici, entre ces mûrs capitonnés ? Qu'ai-je donc fait pour mériter ça ? Au départ, cette question n'avait qu'une maigre importance, puis peu à peu s'est devenu obsessionnelle, tellement que la nuit, il m'arrive de ne pas trouver le sommeil. Cette quête de vérité est devenue un besoin vital presque autant que ce désir de liberté. Je veux..je dois comprendre quitte à remettre à plus tard ma liberté. Nous allons réussir, nous aurons des réponses et ensuite nous mettrons en place un plan pour sortir d'ici. On va y arriver, j'en suis sûr ! Il ne faut pas perdre espoir.

Les deux patients prisonniers cessèrent ainsi d'observer leurs geôliers, qui eux n'en perdaient pas une miette.

-Tu crois qu'il lui a montré la clé ?

-Je n'en doute pas. Nous devons prévenir Lynch

L'autre infirmier regarda l'une des caméras dissimulées dans la cour.

-À moins que ça ne soit déjà fait !

Ils se sourirent mutuellement et avancèrent vers le banc où Michael et Lacey discutaient encore. Rapidement, le patient 27 glissa à l'oreille de Lacey

-N'oubliez pas ! Ce soir. Je viendrais à votre cellule.


À peine eut-il le temps de terminer que l'un des molosses le prit le bras et le releva aussitôt

-Allez cher patient 27, retour au bercail !

L'autre molosse en fit de même avec Lacey. Les deux compagnons d'infortune ne se quittèrent pas du regard durant le long du trajet qui devait les menaient à leur cellule. Pour Michael tout semblait clair, mais était-ce le cas pour Lacey ? Telle était la question...
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MessageSujet: Re: Flash back : We are like prisoners [pv Michael]   Flash back : We are like prisoners [pv Michael] Icon_minitimeDim 19 Oct - 11:47




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Lacey & Michael

~ Do you think I'm crazy ? ~


Sans que je ne m’en rende réellement compte, mon cœur s’était mis à battre plus rapidement à la révélation de Michaël, mais aussi à la vue de cette clé qu’il m’avait tendu afin que je puisse la voir de mes propres yeux et constater la véracité de ses paroles. Elle ouvrait la porte de sa cellule. Depuis combien de temps est-ce que je n’avais pas ressenti ce sentiment d’excitation ? D’espoir ? Cela me semblait être des années. Et pourtant, je n’en étais même pas sure. C’était malheureusement ça quand on ne savait plus depuis combien de temps on était enfermé. Malgré mon espoir de pouvoir retrouver ma liberté, il ne fallait pas que j’oublie que nous n’étions même pas surs que cette clé ouvrirait également ma cellule-chambre. Je restais silencieuse face aux paroles de mon compagnon d’infortune tandis qu’il m’expliquait que nous avions là une chance de découvrir les raisons qui faisaient que nous étions ici enfermés. Brusquement, savoir pourquoi nous étions là ne m’apparaissait plus aussi important que la veille et je lui fis par de mes impressions tout en lui rendant la clé. A quoi bon la garder ? C’était sa cellule qu’elle ouvrait, peut-être pas la mienne. Si un de nous deux avait la chance de pouvoir s’échapper, c’était bien lui.

Je jetais un coup d’œil à Michaël pour voir qu’il était complètement déconcerté par ma question. Je voulais bien le comprendre. Il s’était fait tout un plan dans sa tête et je venais justement de remettre ça en cause. Pourtant, ma question était plutôt pertinente, non ? De plus, le plan était risqué et nous pouvions passer à côté de cette chance de nous en aller, de retrouver notre liberté. Personnellement, même s’il me faudrait fuir toute ma vie, je m’en fichais, du moment que je ne me trouvais plus entre ces murs à être considérée comme une folle. Mais de ce que je pouvais voir sur le visage de mon compagnon d’infortune, il tenait absolument à savoir pourquoi il était enfermé. Moi aussi, bien sur, mais nous avions une occasion d’être libre. Fallait-il laisser passer cette chance ? Je n’en étais plus vraiment aussi sure. Néanmoins, je ne pouvais pas dire que ses paroles étaient fausses. Je ne comprenais pas pourquoi on m’avait enfermé là. Je n’avais jamais eu la sensation d’avoir été prise de folie au moins une fois dans ma vie. Du coup, Michaël était entrain de suggérer qu’on nous avait enfermés pour une raison et non parce que nous étions des malades mentaux qui avaient besoin d’un traitement pour être des êtres humains normaux. C’était troublant.

Encore une fois, je lui fis part de mon raisonnement, ce qui continua de l’ébranler. J’étais désolée de le contrecarré comme ça, mais si j’avais une occasion, je prendrai mes jambes à mon cou et m’enfuirai le plus loin possible. Je baissais les yeux sur mes mains et me grattais nerveusement la peau autour de mes ongles rongés à sang. Moi-même, je n’étais plus vraiment certaine de grand-chose dans toute cette histoire. Savoir ou liberté ? Mon cœur était tiraillé entre les deux, mais il me semblait beaucoup plus logique de choisir la liberté. Cependant, jamais je ne saurais pourquoi j’avais été enfermée car il était hors de question que je vienne revoir le docteur Lynch pour lui poser la question. Je reportais mon attention sur Michaël lorsqu’il prit la peine de me répondre. Je le comprenais quand il m’affirmait se demander tout le temps pourquoi il était là. Moi aussi, je me posais cette question en boucle. Je le fixais un peu avec espoir quand il m’affirma qu’une fois que nous saurions pourquoi nous étions là, nous chercherions un moyen de sortir d’ici. Mais… Aurions-nous de nouveau l’occasion de sortir et de discuter comme à présent ? Si oui, dans combien de temps ? C’était déjà inespéré de sortir deux fois de suite en deux jours…

Je ne trouvais malheureusement absolument rien à lui répondre. J’étais encore plongée dans mes doutes et mes incertitudes. Les infirmiers revenaient nous chercher et je fus surprise que Michaël me parle à l’oreille. Je ne pus que lui offrir un léger hochement de tête. C’était risqué, mais quoi que nous fassions, sortir d’ici ou chercher le pourquoi, il pouvait compter sur moi. Je serais idiote de passer à côté d’une des deux opportunités. Quand un des deux infirmiers me prit par le bras, je me levais docilement avant de le suivre. J’avais appris depuis longtemps que lorsqu’on coopérait, le traitement était moins rude. Après un dernier regard pour Michaël, je rentrais dans ma cellule-chambre dont la porte se referma sur moi comme un piège. Un piège sur lequel je tombais à chaque fois. Machinalement, j’allais de nouveau m’asseoir sur mon lit d’infortune, ramenant mes jambes sous mon menton et les entourant de mes bras, comme je le faisais à chaque fois. Le soleil était encore bien haut dans le ciel et il faudrait attendre le soir. Comme à chaque fois, je fixais un point invisible sur le mur d’en face. Je n’avais plus qu’à attendre. Dans quelques heures, nous saurions si la clé que Michaël possédait ouvrait également ma porte. Et ce, pas avant.


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MessageSujet: Re: Flash back : We are like prisoners [pv Michael]   Flash back : We are like prisoners [pv Michael] Icon_minitimeJeu 6 Nov - 18:02
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Michael fut balancé dans sa geôle comme l'on jette un vulgaire sac d'ordure prêt à rejoindre le conteneur poubelle. L'homme perdit l'équilibre et chuta au sol. Il se releva rapidement pour faire face à l'infirmier qui croisait les bras et le défiait du regard. L'ancien loup passa sa langue sur sa lèvre inférieure et sentit instantanément un goût amer et métallique envahir son palais. Surprit, il porta son index droit sur la zone concernée et découvrit après observation, que quelques gouttes avaient rougi ce même doigt. D'abord amer et désagréable en bouche, le goût du sang devint en à peine quelques secondes, plus agréable et les papilles de Michael s'y accommodèrent sans difficulté. Ce goût lui paraissait familier et non désagréable, pire encore l'ancien loup semblait grandement apprécier ce liquide chaud qui émanait de sa lèvre inférieure, rendant la situation encore plus étrange qu'elle ne l'était déjà. Puis, toujours à terre, l'ancien loup lança à l'infirmier, un regard qui paralysa sur place l'homme en blanc. La dilatation de ses pupilles, rendait le regard du patient 27 presque surnaturel, comme si pendant l'espace d'un instant, il été quelqu'un d'autre. Sans plus attendre l'infirmier referma la porte de la cellule et mal à l'aise, il s'éloigna le plus rapidement possible. Quelque chose venait de se passait, le genre de chose inexplicable qui peut ébranler n'importe quel homme. L'infirmier ne fanfaronner plus à présent, au souvenir de ce regard malsain, les poils de ses bras se hérissèrent. Jamais depuis qu'il ne travaillait en ces lieux, il avait ressenti à un tel sentiment de peur. Il ne traina pas plus longtemps dans les couloirs et préféra remonter « à la surface » espérant ainsi oublier le regard diabolique de Moody.

Il reprit ses esprits, incapable de comprendre ce qui venait de se produire. Le sang avait, semblerait-il, éveillé d'étranges sensations en lui. C'était comme si une porte venait de s'ouvrir laissant ainsi un invité indésirable faire son entrée. Le patient ferma les yeux espérant chasser toutes les mauvaises pensées qui accaparaient son esprit, mais il ne cessait de repenser à cette sensation d'ivresse éprouvée après avoir goûté à son propre sang. Quelque chose de malsain venait de se produire et les certitudes de Michael se retrouvaient à nouveau misent en déséquilibre. « Peut-être que dans le fond, rien n'est anodin, qu'il n'y a pas d'erreur concernant ma présence en ces lieux. J'ai peut-être commis un acte irréparable, malsain à tel point que les barreaux d'une prison ne semblent pas adéquats pour me retenir. Je suis peut-être un monstre et les monstres doivent rester dans les ténèbres, sous terre, enfermés... » se disait-il à présent. L'homme alla s'asseoir contre le mur, quelque chose n'allait pas, un quelque chose pas évident jusqu'alors. Il en venais à douter de son propre plan et se demandait s'il devait aller jusqu'au bout. La vérité est parfois salvatrice, mais parfois, elle vous condamne par les révélations qu'elle engendre. Michael était-il prêt à entendre cette vérité, était-il prêt à découvrir des choses susceptibles de le dépasser, pire de le détruire ? Plus il y pensait et plus son appréhension grandissait, il avait ouvert une porte et à présent, il était impossible de la refermer, il ne subsistait d'ailleurs aucune échappatoire.

À court d'argument à réfuter, Michael se releva et se laissa instantanément tomber sur sa couchette. Il ferma les yeux, espérant dormir un peu pour que le temps passe plus vite, mais rien n'y faisait, trop de questions se bousculaient dans sa tête, des questions qui ne trouveraient aucune réponse s'il restait allongé. Il n'avait plus le choix, pour faire taire les petites voix qui ne cessaient de martèleraient les mêmes interrogations, il devait prendre son courage à deux mains et se tenir prêt à mettre en place son plan. La vérité l'attendait ainsi à quelques pas de là, soigneusement rangée dans un dossier, dans le bureau de ce cher Daniel Lynch. Mais avant d'en arrivée-là, Michael devait retrouver Lacey et la faire sortir de sa cellule. Il se redressa alors, plongea sa main gauche dans la poche de son pantalon et fit sortir la clé qu'il avait subtilisait à l'un des infirmiers. Ainsi, ce petit bout de métal avait la capacité de déverrouiller la serrure de sa cellule, mais se pouvait-il que cette même clé ouvre celle de Lacey ? Là rien n'était moins sûr, mais comment avoir la prétention de savoir, si au préalable, aucun essai n'est effectué ? Le patient soupira un long moment, il ne devait pas, il ne pouvait pas échouer. Bientôt tout sera terminé, il aura des réponses à ses questions et peut-être qu'après ça, le mot « liberté » retrouvera une place de choix, dans son vocabulaire. Une fois encore, Michael se laissa tomber sur son lit, il ferma les yeux et s'endormit.

Un pas, puis deux, puis trois. D'abord hésitante, la démarche se gonfla de certitude. L'homme portait un long manteau usé par les nombreux voyages qu'il avait effectué, son visage était quant à lui dissimuler par une capuche. Il errait près d'un village, à l'orée des bois. Tout semblait calme ici-bas, le soleil, maître de l'horizon reprit sa couronne, tandis que la lune, reine, s'en allait. Une fois les ténèbres chassaient, les premières lueurs rosées-orangées recouvrirent l'horizon.
-Evelyn ! Evelyn ! s'exclama une femme qui sortait de sa chaumière. Elle réitéra l'appel, mais en vain, l'homme à la capuche entra dans le village où il fut saluait par toutes les personnes qu'il croisait sur sa route. Malgré la capuche tous et toutes le reconnaissaient, il faisait partie de leur congrégation, il était des leurs, et ce, depuis son arrivée quelques mois auparavant. La femme qui semblait chercher cette fameuse « Evelyn » fut très vite rejointe par une autre femme, qui elle cherchait un certain Jonathan, son fils. Jonathan et Evelyn étaient deux adolescents éperdument amoureux l'un de l'autre, mais comme bon nombre d'histoires d'amour impossibles, les deux jeunes gens ne pouvaient être promis l'un à l'autre. Alors pour échapper à la vigilance accrue de leurs parents, ils avaient pris habitude de se retrouver à la nuit tombée dans les bois qui entouraient le village.
-Ils se sont encore retrouvés dans les bois, déclara la mère du jeune homme
-Allons-y ! Nous allons leur faire passer l'envie de nous désobéir, rétorqua la mère de la jeune Evelyn. Et sans plus attendre les deux mères quittèrent le village pour rejoindre les bois. L'homme à la capuche, toujours dissimulé, continuait à marcher, ne manquant pas de saluer toutes les bonnes âmes qui se présentaient à lui. Les deux mères s'approchèrent des bois, elles se regardèrent conjointement, quelque chose de malsain polluait les lieux, malgré tout, elles prirent leur courage à deux mains et avancèrent progressivement. La mère du jeune homme remarqua des traces de pas, au sol, elle en fit part à son interlocutrice qui elle remarqua le ruban qu'elle avait offert à sa fille. L'homme à la capuche n'était plus qu'à quelque pas de son lieu d'habitation, il salua une dernière personne, le père d'Evelyn, tandis que la mère s'approchait d'un arbre. Des traces de sang s'étaient subtilisées aux traces de pas. Effrayées, les deux mères relevèrent lentement la tête et découvrirent à quelques pas de là, deux silhouettes allongées dans l'herbe. Sans réfléchir, elles accoururent pour finalement faire face à l'horreur, au pire cauchemar d'une mère, à savoir la perte d'un enfant. Une mare de sang dans laquelle baignaient les deux corps des jeunes adolescents, acheva de planter le funeste décor. Les pauvres enfants étaient atrocement mutilés, mais les mères parvinrent à les reconnaître à l'aide de leurs habits. Dans une parfaite synchronisation, elles poussèrent un cri effroyable, qui fit s'envoler une nuée de corbeaux. L'homme à la capuche tourna le dos au père d'Evelyn qui ne se doutait pas un seul instant de ce qui se passait. Une fois à l'intérieur de sa chaumière, l'homme retira son long manteau et abaissa sa capuche pour se faire connaître. Il s'agissait de Michael et le sang qu'il avait sur tout le visage et en particulier près de sa bouche, ne laissait aucun doute...

-Ah !!!!!!
Une fois encore le patient 27 se leva en sursaut. Il regarda ses mains, se toucha la bouche, mais rien, pas de sang. Il tremblait encore tant le cauchemar lui paraissait réel. Sa respiration était saccadée, il déglutit bruyamment et se redressa tout en se massant la nuque. La violence des images de ce cauchemar ne le quittait plus, tout était tellement malsain et pourtant si réel, comme si ces événements avaient vraiment eut lieu...
-Non, non ce n'est pas possible ! C'était un cauchemar rien de plus. Ressaisis-toi aller !
Il se frotta vigoureusement le visage espérant ainsi quitté le trouble engendré par ce cauchemar. Il répéta ses paroles et se frappa les tempes. Il lui fallut alors plusieurs longues minutes avant de se reprendre et une fois prêt, il sortit la clé de sa cachette. Il regarda longuement l'objet avant de se décider enfin à l'utiliser. Sans plus attendre, il déverrouilla la porte de sa cellule, il ignorait encore que plusieurs caméras étaient dissimulées aux quatre coins de l'aile psychiatrique. Il marcha prudemment vers la cellule de Lacey. « Pourvu que ça marche » se disait-il intérieurement. Tous ses sens étaient en éveil, l'adrénaline pulsait dans ses veines, il sortit à nouveau la clé la fit entrer dans le volet prévu à cet effet. Il ferma les yeux, prêt à prier n'importe quel dieu, puis il tourna la clé. Un petit clic de fit entendre, signe que le verrou venait d'être ouvert. Michael ouvrit aussitôt les yeux et poussa la porte de la cellule de Lacey qui fut surprise de le voir

« Alors vous êtes prête à découvrir la vérité voisine de cellule ? »


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MessageSujet: Re: Flash back : We are like prisoners [pv Michael]   Flash back : We are like prisoners [pv Michael] Icon_minitimeJeu 27 Nov - 22:13




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Lacey & Michael

~ Do you think I'm crazy ? ~


Le retour dans ma cellule-chambre se fit sans aucune encombre. Quand on coopérait, les infirmiers n’avaient aucune raison de nous tourmenter. Mais bon, cela ne rendait pas cette vie plus supportable. Chaque jour qui passait rendait les choses encore plus pesantes. Peut-être que si je savais où j’en étais, quel jour on était, quel âge j’avais… Et bien, peut-être que ce serait moins pénible. Quoi qu’en fait, je n’en étais pas sûre à cent pour cent. Comme quoi… La vie était vraiment incertaine, même si je doutais qu’on puisse appeler cela une vie, parce que ça n’y ressemblait pas. J’étais enfermée, prisonnière d’un médecin complètement fou qui faisait sur moi des expériences, soit disant pour mon bien, et je n’avais aucun moyen de sortir de là. Tout du moins, ça, c’était ce que je croyais puisque jusqu’à aujourd’hui, absolument aucune occasion ne s’était présentée à moi. Michael m’en offrait une, bien qu’il souhaitait mettre à profit la détention de cette clé pour découvrir la raison de notre présence en ces lieux plutôt que pour prendre la poudre d’escampette.

Je ne pouvais pas dire que je me fichais de pourquoi j’étais enfermée, mais mon désir de liberté était sans aucun doute plus fort. Mais pour le moment, ce n’était pas moi qui étais tributaire de la clé qui ouvrait les chambres-cellules, c’était mon compagnon d’infortune. D’ailleurs, nous n’étions même pas sur que cette clé ouvrirait aussi ma propre porte. Néanmoins, j’étais toute de même contente que la clé ouvre sa porte parce qu’il y avait au moins un de nous deux qui avaient une chance. Je ne doutais pas que Michael essaierait aussi d’ouvrir ma cellule. Est-ce que cela fonctionnerait ? Il fallait que j’attende pour le savoir. J’ignorais combien de temps s’écoulerait avant que je n’entende à nouveau le bruit d’une clé qu’on insert dans la serrure de ma porte alors je m’installais sur mon lit et ramenais mes jambes sous mon menton. N’ayant rien d’autre à faire… Je fixais un point invisible et me perdis dans mon imagination. N’ayant pas de livre à lire, c’était mon seul recours à présent pour passer le temps et l’ennui.

A nouveau, je me retrouvais plongée dans une quelconque aventure fictive où je n’étais pas une frêle jeune femme mais une héroïne à part entière. Une héroïne pas du genre Spiderman ou Superman, mais plutôt du genre une aventurière à la recherche d’un trésor perdu, du style la lance de la destinée, divisée en trois afin qu’elle ne provoque plus de dégâts et qu’elle n’altère plus la destinée de chacun d’entre nous. Je me voyais bien dans le genre de Lara Croft, avec les pistolets en moins. Je n’avais pas un très grand penchant pour les armes. Tout du moins, je ne me voyais pas du tout en manipuler. Mais qui sait ? Peut-être qu’un jour, j’y serais contrainte. On ne savait pas ce que le futur prévoyait pour chacun d’entre nous. Mais en tout cas, une chose était certaine, si je devais rester là toute ma vie, ce n’était pas ici que j’utiliserai une quelconque arme. Force était qu’à force de divaguer, je sentis mes paupières s’alourdir progressivement. Sans réellement m’en rendre compte, je m’allongeais sur ma couche et posais ma tête contre l’oreiller.

J’ignorais combien de temps je dormis, mais un lointain bruit de clé me ramena progressivement à moi. Je restais inerte le temps de reprendre mes esprits et quand j’ouvris les yeux, ce fut pour voir la porte de ma cellule-chambre s’ouvrir. J’avais encore une tête d’endormie quand je me redressais sur mes coudes pour voir qui venait. Pour cette raison, il me fallut quelques secondes avant de remarquer qu’il s’agissait de Michael. Mon Dieu, la clé fonctionnait ! Brusquement, je me redressais pour sauter hors de mon lit. Pendant mon sommeil, je m’étais roulée en boule pour me tenir chaud, faute de m’être couverte. En repensant à la situation, j’étais totalement éveillée. Je me dépêchais de le rejoindre, réajustant mon énorme pull complètement déformé qui servait à me tenir chaud. On pouvait dire que le chauffage était un luxe qu’on n’avait pas quotidiennement, même si, d’après mes sorties, le temps était clément en ce moment.

- Et bien… si vous n’avez toujours pas changé d’avis sur le fait qu’on pourrait s’enfuir, je vous suis.

Chacun de notre côté, nous aurions pu tenter notre chance pour obtenir ce que nous souhaitions, mais j’avais l’intime conviction que nous serions plus fort ensemble que seuls chacun de notre côté. S’il voulait commencer par rechercher des informations sur les raisons de notre présence ici, pourquoi pas, mais je continuais de penser qu’au lieu de chercher à savoir, il valait mieux essayer de retrouver la liberté que nous méritions. Peut-être était-ce mon instinct qui me disait ça ? Allez savoir. Et peut-être même aurions-nous le temps de nous évader ? Ou demain ? Qui sait ? J’adressais un léger sourire à Michael.

- Pensez-vous que nous aurions le temps de partir ? Ou faudra-t-il que nous prévoyons cela un autre jour ?

C’était peut-être bête, mais oui, je ne pensais qu’à ça. Je voulais simplement partir d’ici et vivre comme tous les autres habitants de la ville. Prenant une grande inspiration, je pris légèrement le bras de mon compagnon d’infortune, prenant ainsi la direction du bureau du Docteur Lynch. Si nous voulions des dossiers, c’était là-bas que nous les trouverions. Je les avais déjà vus. Rares étaient les fois où je me rendais dans le bureau du médecin. D’habitude, c’était lui qui venait dans ma cellule chambre, mais il était arrivé que je doive me rendre dans son bureau. Enfin bon, nous n’avions pas spécialement beaucoup de temps alors il ne fallait pas trop traîner non plus !


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MessageSujet: Re: Flash back : We are like prisoners [pv Michael]   Flash back : We are like prisoners [pv Michael] Icon_minitimeDim 7 Déc - 12:54
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L'adrénaline pulsait dans ses veines depuis le moment où il avait ouvert la porte de sa cellule. Chaque mouvement, chaque seconde, tout paraissait si intense et il se sentait en danger, en permanence. Il avait toujours l'impression d'être sur le fil du rasoir. La belle promesse de vérité semblait si loin à présent et avec les récents cauchemars venus mettre un terme à sa nuit de sommeil, le patient doutait de plus en plus. Ce doute résultait de l'envie ou non de connaître la vérité. Dans ses yeux, un être averti aurait aisément pu lire la peur et dans sa tête les ténèbres reprenaient peu à peu vie. Il tenait encore la clé dans sa main moite et pour se donner un peu plus de courage, il ferma les yeux. Lorsqu'il entendit le cliquetis du verrou, il comprit qu'à présent, il n'était plus seul dans sa quête de vérité. Sans plus attendre, il pénétra dans la cellule et se retrouva face à une jeune femme encore sous l'effet du sommeil. Il devait être tard et Michael ne pouvait blâmait Lacey de s'être assoupie, lui-même en avait fait autant. Il la regarda et lui sourit, suite à sa dernière réplique. Certes, le temps leur était compté, mais il ne voulait pas la brusquer d'une quelconque manière. Lacey réajustant son pauvre pull et avança d'un pas, son regard en disait long sur sa motivation, ce qui n'était pas pour déplaire à Michael, qui chasse d'un seul coup, toutes les pensées négatives qui l'avaient envahi peu avant son entrée.

« - Et bien...si vous n'avez toujours pas changé d'avis sur le fait qu'on pourrait s'enfuir, je vous suis. » déclara Lacey qui s'approcha de la porte.

« - La liberté après la vérité ! »

« - Pensez-vous que nous aurions le temps de partir ? Ou faudra-t-il que nous prévoyons cela un autre jour ? »

Michael prit le temps d'examiner la question lancée par la jeune femme. À vrai dire, il ne se l'était même pas posé. Égoïstement, il ne pensait qu'à découvrir la vérité et avait pour ainsi dire relégué la quête de liberté au second plan. Mais au vu des risques que prenait Lacey, en le suivant, il ne pouvait omettre cette demande.

« - Nous allons d'abord découvrir pourquoi nous sommes ici et je vous promets qu'ensuite, nous quitterons ces lieux. »

Il lui rendit son sourire, espérant la rassurer puis il lui fit signe de sortir. Sans plus attendre, les deux patients quittèrent la cellule et rejoignirent le couloir. Plusieurs néons sautaient, rendant l'éclairage plus qu'incertain. Michael se colla au mûr, Lacey en fit de même. Ils ne devaient pas être attrapés, pas aussi proches du but. Michael posté à l'avant, agissait en éclaireur et faisait signe à Lacey, quand la voie était libre. Dans sa tête, tout un tas de questions émergeaient progressivement, il était hanté par les visions d'horreur émanant de ses précédents cauchemars. À mesure de leur avancement, les images devenaient de plus en plus persistantes, à tel point que le patient 27 dut secouer énergiquement la tête pour les faire disparaître, ce que Lacey avait certainement remarqué.

« -Ne vous en faites pas ! Juste une mauvaise migraine » murmura-il.

Ils continuaient leur trajet et n'étaient plus qu'à trois mètres à peine. Michael pouvait entrevoir la porte menant au bureau du redouté docteur Lynch. Il souffla, il était proche du dénouement, tellement proche que son estomac en était tout retourné, une légère douleur lui égrainait le ventre, mais il n'y prêta aucune attention. Une dernière fois, il vérifia que le secteur soit sans risque, puis sans plus attendre, il se précipita vers la porte, qu'il ouvrit sans mal. Il lança par la suite un regard emplit d'interrogation à sa camarade. La serrure de l'office n'était pas verrouillée, étrange !

« - Allons-y »

Il se donna du courage et pénétra à l'intérieur du bureau. Il posa un dernier regard sur Lacey et s'avança vers les armoires qui entouraient de part et d'autre le bureau de Lynch.

« Découvrons ce pourquoi nous sommes ici, la vérité »
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MessageSujet: Re: Flash back : We are like prisoners [pv Michael]   Flash back : We are like prisoners [pv Michael] Icon_minitimeJeu 25 Déc - 22:55




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Lacey & Michael

~ Do you think I'm crazy ? ~


Très sincèrement, j’étais surprise que les serrures de nos cellules-chambres soient les mêmes. Certes, j’avais eu cet espoir quand Michaël m’avait présenté cette clé, mais je n’avais voulu trop m’y accrocher par crainte d’être déçue dès l’instant où j’entendrais les efforts vains de mon compagnon d’infortune. Quelle était la probabilité pour que les serrures soient les mêmes ? Elle était sans doute assez faible. Mais maintenant que j’y songeais, c’était logique. Jamais les gardes n’auraient pu retenir quelle clé ouvrait quelle cellule-chambre si les serrures avaient été différentes. Une clé pour toutes les portes. C’était un gain de temps, très probablement. Enfin, je ne réalisais pas totalement ce que Michaël et moi nous apprêtions à faire. J’avais l’impression que mon corps bougeait, mais que je n’étais pas maître de moi-même. Pourtant, ce n’était pas le cas. Je savais parfaitement ce que je faisais ; si je rejoignais mon compagnon d’infortune, c’était tout simplement parce que je l’avais décidé malgré mon envie fugace de partir à la recherche de ma liberté plutôt que de la vérité.

Réajustant mon pull miteux, je sortis de ma cellule-chambre et quand il me demanda si j’étais prête, je ne pus que lui offrir une réponse positive parce quelque part, même si nous n’étions pas d’accord sur la façon dont nous devions progresser, c’était quand même un grand pas vers l’avant. Je ne sus pas réellement interpréter le sourire qu’il offrit à mes paroles et je me gardais d’essayer de chercher. Plus tôt, nous avions exprimé chacun de notre côté ce que nous pensions et je m’étais résolue à suivre mon compagnon d’infortune étant donné que c’était lui qui avait la clé. Je ne pouvais pas vraiment faire la difficile. Néanmoins, avant que nous ne nous mettions en route, je lui demandais s’il était possible d’envisager une fuite si nous en avions le temps. J’ignorais combien de temps nous prendrait cette recherche de vérité, mais si elle se faisait rapidement, pourquoi ne pas profiter de ce temps de gagné pour nous échapper et retrouver notre liberté ? C’était ce que je désirais avant tout, nul doute là-dessus et je savais que Michaël souhaitait aussi pouvoir sortir cet hôpital.

Silencieusement, j’attendis qu’il me réponde. Je voyais bien à sa tête qu’il était entrain d’y réfléchir. Cependant, j’espérais qu’il ne mettrait pas trop de temps à m’offrir une réponse car chaque seconde nous était comptée à partir de maintenant. Ma patience n’eut pas besoin d’atteindre sa limite pour que Michaël me réponde que nous verrions cela après avoir découvert pourquoi nous étions-là. Je me mordillais légèrement la lèvre inférieure puis finalement je hochais la tête. Ou alors, nous prenions les dossiers et nous quittions les lieux. Ensuite, nous aurions tout le loisir pour savoir pourquoi nous avions été enfermés. Oui, c’était une possibilité. Mais tout d’abord, il fallait qu’on arrive au bureau du docteur Lynch. Prenant légèrement le bras de Michaël, je nous mis en route en direction du bureau. Je sentais mon battre à cent à l’heure dans ma poitrine, mais j’essayais de rester calme. Ce n’était pas le moment de paniquer ! Vraiment pas le moment. Surtout que par moment, nous étions contraints de longer les murs par crainte d’être repérés par les infirmiers.

Naturellement, Michaël avait pris le rôle de l’éclaireur tandis que je protégeais nos arrières. En tant normale, je me serais sentie excitée de vivre une telle aventure, m’imaginant que nous étions dans une grotte où vivaient d’horribles monstres qu’il nous fallait esquiver si nous souhaitions arriver à la salle du trésor. Jusqu’à présent, nous n’avions eu aucun souci dans notre avancé, malgré notre grande vigilance. Cependant, par moment, je voyais l’état de mon compagnon d’infortune se dégrader. Par tocade, il semblait complètement ailleurs alors du coup, je commençais à m’inquiéter. Quand il secoua énergiquement la tête de gauche à droite, je posais une main sur son bras et comme s’il avait compris que je m’inquiétais, il me rassura sur son état qui n’était que passager, facilement explicable par une migraine. Je hochais la tête et ne m’en préoccupais plus, préférant me concentrer sur notre parcours qui touchait à son but étant donné que la porte du bureau du docteur Lynch était en vue. Les palpitations de mon cœur s’accélèrent encore un peu.

Je laissais mon compagnon d’infortune aller voir si la porte du bureau était ouverte avant de le rejoindre quand il constata que ce fut le cas. A son regard plein d’interrogation, je ne pus que hausser les épaules en guise d’ignorance. Moi aussi, je trouvais cela assez étrange que la porte soit ouverte, mais peut-être était-ce normal ? Peut-être que le docteur Lynch faisait assez confiance aux infirmiers pour ne pas verrouiller la porte de son bureau ? Je n’en savais rien. Je n’avais pas d’explication à offrir. Mais puisque nous étions là et que la porte n’était pas verrouillée, nous devions profiter de cet avantage. Je m’engouffrais à la suite de Michaël dans le bureau. Je n’avais pas l’habitude d’y mettre les pieds étant donné que le docteur Lynch venait principalement me rendre visite dans ma cellule-chambre. Néanmoins, je pus constater que rien n’avait changé depuis la dernière fois que j’avais mis les pieds ici.

- Très bien, fis-je… euh… Peut-être devrions-nous prendre les dossiers et filer à l’anglaise avant qu’il ne soit trop tard ?

J’ouvris une des armoires et trouvais plusieurs dossiers différents. Je jetais un œil vers Michaël et constatais qu’il y avait autant de dossier de son côté.

- Il va nous falloir des heures pour tout regarder… soufflais-je. Si vous trouvez quelque chose à mon nom, dites-le moi, je ferais de même pour vous.

Cependant, je ne me laissais pas abattre. Retroussant vainement les manches de mon vieux pull, je commençais à chercher dans la lettre F, espérant trouver un dossier sous le nom de French. Cherchant le plus rapidement possible, j’eus la déception de voir que je n’y étais pas. Essayant de faire fonctionner ma cervelle, je continuais de chercher, espérant trouver quelque chose, mais rien. Je faisais chou blanc à chaque fois. Même en ce qui concernait Michaël. Puis au bout de ce qui me sembla être des minutes et des minutes de recherches intensives, je trouvais un dossier portant un numéro.

- Je… j’ai trouvé un patient n°13. N’êtes-vous pas le patient n°27 ?

Me redressant, je constatais qu’il y avait un autre dossier portant un autre numéro, qui n’était toujours pas le numéro 27. J’attrapais cet autre dossier. J’ouvris le premier dossier, celui qui portait le nom de « patient n°13 » et découvris une photo de moi. J’écarquillais de grands yeux et me tournais vers Michaël.

- Je… Je suis le patient n°13… Je ne le savais pas…

Me dirigeant vers une surface plane pour pouvoir regarder ça de plus près, je replaçais une mèche de cheveux derrière mon oreille et plaçais l’autre dossier juste à côté.

- Je pense que nous ne sommes pas les seuls à porter un numéro…


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MessageSujet: Re: Flash back : We are like prisoners [pv Michael]   Flash back : We are like prisoners [pv Michael] Icon_minitimeMer 7 Jan - 23:04
We are like prisoners
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Le périple fut intense et les sueurs froides nombreuses, mais ils y étaient à présent, ils se trouvaient là, dans le bureau sans vie de Daniel Lynch, entre deux armoires grossièrement remplies par un nombre incalculable de dossiers tout aussi impersonnel que le mobilier de ce bureau. Michael, avant de se lancer corps et âme dans la recherche de son dossier, prit le temps d'observer les lieux. Jamais encore, il ne s'était aventuré dans cette partie de l'aile psychiatrique. Peut-être faudrait-il préciser que jamais encore, il n'avait eu l'occasion de s'aventurer aussi loin sans être escorter par deux molosses. Aussi loin qu'il ne s'en souvienne, rare étaient les sorties hors de la cellule. Il existait bien quelque rares exceptions cependant et ces rares exceptions se déroulaient en règle générale toujours au même endroit. Les lieux ne payaient pas de mine et le manque flagrant de luminosité ne faisait qu'accroitre un peu plus la peur qui était censé habiter les êtres qui avait le malheur d'être là. Michael ferma les yeux, espérant chasser de sa mémoire, le souvenir de ses « entrevues » avec Lynch. Il pouvait encore sentir sous ses pieds nus, la froideur du sol. De la sacoche en cuir du « docteur » il sentait aisément les quelques solutions médicamenteuses dont il serait le cobaye. Les lacets en cuirs retenaient fermement ses poignets et ses chevilles pour que ce dernier ne puisse tenter quoique ce soit. Il pouvait encore sentir la table d'opération contre son dos nue. Elle était aussi froide que la lame du scalpel qui venait se loger de temps en temps dans le bras du patient. Il en porté encore les stigmates d'ailleurs. Le regard vide, Michael essayait tant bien que mal de se concentrer sur la vraie raison de sa présence ici, mais les premières tortures perpétrées par Lynch, quittées difficilement ses souvenirs.

« Très bien... euh... Peut-être devrions-nous prendre les dossiers et filer à l'Anglaise avant qu'il ne soit trop tard ? » lança Lacey qui s'inquiétait du manque de réaction de son compagnon d'infortune qui se perdait peu à peu dans ses propres limbes. Michael secoua la tête et se reprit juste à temps. Légèrement inquiet, il observa la jeune femme qui se tenait face à lui. Ébranlé dans ses propres certitudes, il commençait à douter et se demandait s'il avait bien fait de venir jusqu'ici. Incapable de répondre à la jeune femme, Michael entreprit de fouiller le tiroir qui se trouvait de son côté. La porte à peine ouverte, il découvrit non sans surprise, un nombre impressionnant de dossier rangé méticuleusement par ordre alphabétique. En observant Lacey, il put se rendre compte que la jeune femme avait autant de dossier à explorer de son côté.

« -Il va nous falloir des heures pour tout regarder... Si vous trouvez quelque chose à mon nom, dites-le moi, je ferais de même pour vous » Souffla Lacey. La première réaction de Michael, suite à cette découverte, fut de pousser un soupir, un très long soupir. Ils en auraient certainement pour des heures, rien que pour fouiller une seule armoire. C'était joué d'avance, jamais ils n'auraient le temps de trouver, autant chercher une aiguille dans une botte de foin. Cette optique laissée présager plus de chance que celle de fouiller tous ces dossiers.

« -J'espère que la chance sera avec nous, car comme vous le dites, il nous faudra, à n'en pas douter, plusieurs heures pour passer en revue tous les dossiers que nous avons sous la main. Lynch et ses prédécesseurs avaient l'air méticuleux. Regardez tous ces dossiers ! Où sont donc passés tous ces patients ? » déclara Michael en prenant un dossier en main. Il n'y découvrit pas un nom, mais un numéro, il en était de même pour le suivant et ainsi de suite. Il arrivait cependant que les propriétaires de certains dossiers aient la chance ou non, d'être nommé. Plus il avançait dans ses recherches et plus l'estomac de l'ancien loup, se contractait. Il la sentait approchait peu à peu cette vérité pour laquelle il avait pris tant de risque. Quelques gouttes de sueur perlaient déjà sur son front, sa respiration se faisait haletante. Il était de plus en plus mal à l'aise et se sentait curieusement observé. Il avait beau tourner la tête et regarder dans tous les sens, rien n'y faisait, il se retrouvait toujours au même endroit, seulement accompagné par Lacey.

[/b] « -Vous n'avez pas l'impression d'être...observé ? C'est étrange, mais moi, j'ai l'impression d'être épié, que chacun de mes gestes est décortiqué... » [/b] Lacey fit non de la tête, consciente que son « ami » d'un jour commençait à se laisser « légèrement » accaparer par un stress jusqu'alors insoupçonné. Pour se donner un peu de contenance, Michael retroussa lui aussi ses manches et continua ses recherches. Il en était à la lettre « L ». Il balaya de la main les dossiers pour arriver plus vite à la lettre « M » Il serra la mâchoire lorsqu'il vit apparaît sur un petit écriteau sa lettre. Tout un tas de sentiments contradictoire lui déchirèrent alors les entrailles. D'abord, l'excitation, puis la peur, à nouveau l'excitation, puis un dégoût, une profonde aversion, inexplicable cependant. Il continua sa fouille, mué par une excitation fiévreuse, il pensait approchait du but, mais tous ses espoirs furent réduits à néant lorsque le « N » fit son apparition. Incertain par ce qu'il avait vu, il revient en arrière et recommença à fouiller tous les dossiers disposés dans la « catégorie M ». Mais rien n'y faisait, s'il existait un dossier, il n'était certainement pas dans cette armoire au grand désarroi de Michael. Puis sans crier garde, la voix douce de Lacey, interféra avec le silence de plomb qui régnait jusqu'alors dans la pièce.

« - Je… j’ai trouvé un patient n°13. N’êtes-vous pas le patient n°27 ? »

« -Oui...c'est bien moi »

Mais la curiosité et l'excitation retombèrent aussi vite, quand Lacey annonça que le dossier suivant ne comportait pas le numéro 27.Cependant poussé par la curiosité, Michael s'approcha et fouilla à son tour l'armoire. Cependant poussé par la curiosité, Michael s'approcha et fouilla à son tour l'armoire. Il passa un puis deux puis trois dossiers et s'arrêta brusquement. Les yeux chocolat de Michael, se braquèrent de toute leur intensité sur Lacey, il tenait entre ses mains le dossier tant recherché, le dossier. Le patient n°27, cette appellation ici-bas, avait au moins autant de sens que son propre patronyme. Hésitant, Michael souffla, il regarda sa camarade qui semblait aussi surprise que lui elle-même était affublée d'un numéro et laissa sous-entendre qu'ils ne devaient pas être les seuls à en portaient. Ce par quoi Michael répondit, en choisissant d'ignorer son propre dossier pour le moment :

«- Effectivement, nous ne sommes pas les seuls à porter un numéro. J'en ai vu quelques-uns de mon côté. Je pense que c'est une façon perverse de nous faire tomber dans l'oubli. Ils veulent nous nommer comme l'on nomme du bétail. À leurs yeux nous ne sommes que des bêtes sauvages, des êtres que personnes ne pleurera, des nuisibles dont il faut se débarrasser »déclara Michael en serrant la mâchoire. Cet amer constat réveilla de vieilles rancœurs dont il n'en connaissait pas l'origine, il se sentait souillé, déshumaniser. Il regarda tristement Lacey. Il avait l'estomac noué à présent, ses mains étaient moites, tous les symptômes d'une montée d'anxiété, mais une petite voix à l'intérieur de lui, ne cessait de lui répéter qu'il devait ouvrir ce dossier, qu'il se sentirait mieux ensuite. Michael savait pertinemment qu'il ne parviendrait à faire taire sa mauvaise conscience qu'en cédant à ses imprécations.
« -Je n'y arriverai pas ! » dit-il tout haut. Il se sentait mal, à l'aise, et honteux d'avoir pris autant de risque pour finalement se défier au dernier moment. Il n'était plus sûr de rien à présent, son envie de vérité avait laissé place à un vide qu'il ne savait comment combler. « Aller espèce de lâche ! Tu veux savoir oui ou non ? Tu veux rester ici toute ta vie sans savoir pourquoi l'on t'y a trainé » déclara « sa petite voix ». L'homme serra la mâchoire et ferma les yeux dans un premier temps, comme s'il s'attendait à tomber sur quelque chose d'horrible, lorsqu'il les rouvrit enfin, il tomba sur une espèce de fiche de renseignement basique. Il découvrit son prénom Michael, son nom Moody. Rien de bien alarmant en l'occurrence, puis il découvrit en italique et en rouge sang une catégorie qui cessa d'éveiller sa curiosité et éveilla son anxiété.

« Troubles justifiant l'internement immédiat »
Trouble identitaire
Le patient présente divers troubles identitaires, que l'on pourrait assimiler à une forme aigue de schizophrénie. Personnalité probablement fractionnée en deux entités distinctes.
Danger pour l'individu et autrui
Délires paranoïaques
Le patient est pris de délires suivant certaines périodes, une fois par mois, espacé sur environ une semaine. Il s'agirait probablement d'un cycle lié à la schizophrénie du patient.
Danger pour l'individu et autrui
Amnésie
Amnésie de type rétrograde, déficit du rappel d'informations acquis avant l'épisode pathologique. Le patient est incapable d'émettre le moindre souvenir avant son internement.
Danger pour l'individu et autrui
Troubles Bipolaires
Fluctuation anormale de l'humeur, oscillant entre des périodes d'excitation marquée et des périodes de mélancolie profonde. Chez le patient Moody l'hypomanie est suivie par la manie ( perte des notions de la réalité) durant cette phase, le patient est violent et nous sommes contrait pour la sécurité de tous, de lui administrer de forts neuroleptiques.
Danger pour l'individu et autrui

Au fur et à mesure de la lecture, Michael était de plus en plus troublé, puis il tourna la page et ce qu'il vit lui coupa le souffle, il lâcha le dossier comme si le papier venait de lui brûler la main. Ses yeux brillaient, son souffle était coupé. Il se prit le visage entre les mains et commença sa litanie.

«-Non, non, non, non ! Ce n'est pas possible. Non, non non... »

Mais qu'avait-il bien pu découvrir pour être dans un tel état ?






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Lacey French

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MessageSujet: Re: Flash back : We are like prisoners [pv Michael]   Flash back : We are like prisoners [pv Michael] Icon_minitimeJeu 22 Jan - 0:15




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Lacey & Michael

~ Do you think I'm crazy ? ~


La crainte d’être découvert d’une seconde à l’autre était à son paroxysme. Dans ma poitrine, je sentais mon cœur battre à cent à l’heure, si ce n’était pas plus. Je craignais qu’on tombe sur les infirmiers qui avaient l’habitude de faire des tours de ronde dans les couloirs. Je les attendais, quand je prêtais attention à ce qu’il se passait en dehors de ma cellule-chambre. Mais ce soir, il n’y avait personne. Nous avions de la chance. Enfin pour le moment… L’adrénaline avait pris possession de mon corps. C’était ce qui me permettait d’avancer quand presque tout mon être me disait qu’il valait mieux laisser tomber et retourner dans nos chambres pour éviter les problèmes. Cependant, je faisais confiance à Michaël pour savoir ce qu’il faisait. Tout du moins, j’essayais d’avoir confiance. Quand enfin le bureau du docteur Lynch fut en vue, je sus que nous approchions du but et très rapidement, nous nous retrouvâmes à l’intérieur.

Une fois la porte refermée derrière nous, je suggérais qu’on fasse vite, qu’on prenne nos dossiers et qu’on s’en aille le plus rapidement possible pour éviter les problèmes. Le mieux, se serait qu’on ait le temps de prendre la fuite et qu’on trouve refuge quelque part en ville, là où on ne pourrait pas nous retrouver pendant quelques temps. Une fois libre, nous aurions tout le temps de prendre connaissance des raisons qui nous maintenaient enfermés en psychiatrie. En disant cela, j’avais l’impression d’avoir perdu Michaël qui secoua la tête. Etait-ce un « non » de sa part ? Ou bien comme tout à l’heure, il était parti ailleurs ? Ce n’était guère le moment de rêvasser ! Ce que nous faisions était dangereux ! Cependant, je ne me laissais pas dégonfler et me dirigeais vers une armoire pour constater qu’elle était pleine à craquer. Après avoir jeté un œil à l’armoire de mon compagnon d’infortune, je sentis presque le désespoir m’envahir.

Même si cela allait de soit, je demandais à Michaël de me prévenir si jamais il trouvait mon dossier. Il était évident que je ferais de même pour lui. Si nous cherchions chacun pour notre pomme, jamais nous ne nous en sortirions. Je hochais la tête aux paroles de mon nouvel ami. De la chance, il allait nous en falloir. Quant à ce qu’était devenu les autres patients… Qui pouvait savoir ? J’ignorais combien nous étions d’enfermés dans cet hôpital, donc c’était difficile de dire. Et puis, le docteur Lynch ne pouvait pas enfermés tous ses patients. Peut-être possédait-il des patients qui venaient simplement pour une séance de psychanalyse et qui rentraient chez eux une fois la consultation terminée ? Si c’était le cas, ces patients là avaient de la chance. Je ne savais même pas ce que ça voulait dire avec un chez soit. J’aimerai tellement pouvoir faire ça, moi aussi. Mais c’était un rêve qui ne se réaliserait probablement pas avant très longtemps, ou jamais…

- Peut-être que… qu’ils sont rentrés chez eux à un moment ou un autre, hasardais-je, même si je trouvais cela complètement stupide.

Le nez plongé dans l’armoire que je m’étais attribuée, je commençais à chercher mon propre dossier à la lettre F, mais il n’y avait aucun dossier portant mon nom de famille. J’essayais de chercher de manière méthodique, essayant de chercher une logique au potentiel rangement du docteur Lynch, mais à chaque fois, je ne trouvais rien. J’étais entrain de mettre en application une nouvelle idée qui m’était venue au moment où Michaël me demanda si je me sentais observée. Je me tournais vers lui tout en fronçant légèrement les sourcils. Je levais les yeux vers le sommet de la salle avant de les reporter sur mon compagnon d’infortune et de secouer négativement la tête. Non, je ne ressentais absolument rien de ce genre là. Je lui offris un léger sourire désolée avant de reporter mon attention sur mon armoire. Replaçant des mèches de cheveux derrières mes oreilles, je farfouillais un maximum avant de tomber sur un dossier numéroté.

Me figeant légèrement, j’observais ce dossier en fronçant les sourcils. Celui-ci portait le numéro 13. Me tournant vers Michaël, je lui fis part de ma trouvaille en lui demandant confirmation sur son numéro. Ma mémoire me faisait rarement défaut, mais je préférais demander. Mon compagnon d’infortune me confirma mes propos tandis que je dénichais un autre dossier numéroté, mais toujours pas le numéro 27. Curieuse, j’ouvris le premier dossier que j’avais trouvé et fus stupéfaite de découvrir à l’intérieur une fiche d’informations avec mon nom et mon prénom d’inscrit dessus. J’en fus profondément stupéfaite. J’étais si choquée que j’en informais Michaël. Pourquoi le 13 ? Allez savoir. J’avais déposé les deux dossiers sur une surface plane quand mon compagnon d’infortune se tourna vers moi avec un dossier entre les mains. A en juger sa tête, il s’agissait là de son dossier. En observant le troisième dossier, l’évidence que nous n’étions pas les seuls à avoir un numéro me frappa. Le docteur Lynch traitait-il chacun de ses patients de cette manière ?

Michaël savait déjà ce que je venais de découvrir étant donné que dans son armoire il y avait déjà des dossiers affublés de numéros. Je fus profondément attristée par le point de vue de Michaël. Du bétail… je baissais tristement la tête face à la réalité de la chose. Il avait entièrement raison. Je ne voyais pas pourquoi je continuais à espérer qu’un jour, on me traiterait différemment qu’une folle. Etait-ce vrai ? Personne ne me pleurerait ? A cette pensée, je sentis les larmes monter dans mes yeux, mais je fis tout mon possible pour qu’elles ne coulent pas. Je ne voulais pas pleurer. Non. En fait, je ne voulais plus pleurer. J’avais assez versé de larmes comme ça. Il était évident que jamais je ne sortirai d’ici, et ce, même si je coopérais. Coopérer ne servait à rien… Lentement et mentalement, je comptais jusqu’à quinze avant de relever la tête. Mes yeux étaient moins rougis et les larmes s’étaient taries avant de couler.

Je fixais les deux dossiers que j’avais sous les yeux. L’un d’entre eux était le mien. Michaël fixait aussi le sien. Le silence régnait jusqu’à ce qu’il déclare qu’il n’y arriverait pas. Je lui lançais un regard compatissant. Je le comprenais. Nous étions face à la réalité. Une réalité qui serait peut-être plus dure à accepter que prévu. Etions-nous réellement fous ? Méritions-nous réellement notre enfermement ? Alors que mon compagnon d’infortune s’était décidé à ouvrir son dossier, je continuais de fixer le mien. Les bras le long de mon corps, je ne pouvais me résoudre à lever une main pour qu’elle ouvre le dossier. C’était effrayant. Tout se bousculait dans ma tête. Peut-être que finalement, j’aurais dû écouter mon instinct et partir de mon côté vers la liberté… Qui pouvait savoir maintenant que j’étais là ? Alors que je commençais doucement à prendre courage, ma main venait à peine de se poser sur le dossier quand Michaël lâcha une exclamation qui me fit sursauter.

Me tournant vers lui, je le vis entrain de se tenir le visage entre ses mains. Son visage exprimait l’horreur. Mon dieu ! Prudemment, je m’approchais de lui, oubliant totalement mon dossier. Je posais doucement une main sur son avant-bras et demandais :

- Que se passe-t-il ? Qu’avez-vous découvert ?

J’étais inquiète de le voir dans cet état d’affolement total. Qu’avait-il bien pu découvrir pour paniquer ainsi ? Le dossier se trouvait à mes pieds, mais je n’osais pas me baisser pour le ramasser et obtenir la réponse par moi-même. Cela ne se faisait pas. C’était impoli. Ce dossier était celui de Michaël et par conséquent, c’était « intime ». Si je devais le savoir, se serait par sa bouche à lui et non pas par ma curiosité presque maladive qui m’aurait poussé à oser regarder. Je ne savais vraiment pas quoi faire pour calmer cet affolement en lui, mais quelque chose m’alerta. J’avais entendu un bruit provenant de l’extérieur du bureau du docteur Lynch qui m’avait fait tourner la tête dans cette direction. Je m’étais légèrement figée. Nous avions peut-être beaucoup trop trainé.

- Il faut filer, fis-je. Venez.

Sans plus attendre, je me dirigeais vers la porte que j’ouvris doucement. Je passais ma tête et regardais le côté droit du couloir qui était vide. Ouvrant un peu plus la porte, j’allais pour regarder à gauche mais je me heurtais contre un torse vêtu d’une blouse blanche. Mes yeux s’écarquillèrent et ma bouche s’ouvrit, mais je n’eus le temps de rien dire que l’infirmier m’attrapa par le bras.


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MessageSujet: Re: Flash back : We are like prisoners [pv Michael]   Flash back : We are like prisoners [pv Michael] Icon_minitimeDim 15 Mar - 16:49
We are like prisoners
Lacey & Michael


Cette pièce, pas si grande, renfermait cependant la trace laissée par quelques gouttes d'encre sur de vieilles feuilles de dossiers. Quelques gouttes d'encre pour autant de vies. Comment pouvons-nous être réduit à si peu de choses ? Rien, excepté pour les plus chanceux, des patronymes écrits à la main, sur le côté droit d'un dossier puant le renfermé. Pour « les autres », sur le côté gauche du dossier, à l'encre rouge, ne figurait que de vulgaires numéros. Une appellation à laquelle Michael n'échappait pas. Il le savait depuis toujours puisque l'on s'évertuait à ne le nommer que par ce matricule le renvoyant ainsi à la triste catégorie des anonymes. En ces lieux où la maladie, la folie et la mort se côtoyaient chaque jour, il vivait comme il pouvait, bien qu'en de telles circonstances, le verbe « vivre » ne soit pas des plus adéquates. Les choses avaient cependant prient un autre tournant, lorsque, suite à une première sortie impromptue dans la cours bétonnée, le regard du patient s'était posé sur d'autres camarades. En observant ces êtres fantomatiques, happés par la folie et le désespoir, Moody s'était ainsi convaincu que sa présence ici-bas, était le fruit d'une grossière erreur qui serait tôt ou tard réparait. Il ne pouvait être semblable à ces âmes en peine qui marchaient en trainant les pieds sans savoir où aller, le regard et la tête vide. Étaient-ils eux aussi des numéros ? Leur folie était évidence et Michael ne supportait pas d'être assimilé à eux, alors qu'a priori il ne souffrait d'aucune démence, tout comme Lacey, du-moins c'est ce qu'il pensait jusqu'alors.

En se lançant à corps perdu dans sa recherche, le « patient 27 » plaça toute son attention sur la pile de dossiers qui se trouvait dans ce grand meuble. Il cherchait encore et encore, ne perdant pas une seconde de ce temps devenu tout d'un coup si précieux. Mais accaparé par une étrange sensation, l'homme se sentit obligé de ralentir. Quelque chose n'allait pas, il se sentait oppressé non pas par la taille de la pièce, mais par le fait d'être observé. Hors, il était seul dans ce petit bureau presque trop exigu pour lui, seul avec sa camarade d'infortune. Son regard scrutait ) présent chaque recoin de la pièce, mais il n'en demeurait pas moins seul avec Lacey. « Suis-je en train de devenir fou ? » se dit-il intérieurement. Il poussa un léger soupir lorsque Lacey légèrement hésitante, lui fit comprendre qu'elle-même ne percevait rien du tout. Il tenta à son tour un maigre sourire pour tenter de la rassurer, mais dans le fond, c'est lui-même qu'il cherchait à rassurer...en vain. Il balaya du revers de la main ses craintes, puis reprit ses recherches pour, comme il l'espérait, ne pensait à rien d'autre, mais il ne pouvait nier le fait que quelque chose de malsain flottait autour de lui. Peu à peu, il se sentait défaillir sous le poids de cette noirceur. Mais il s'évertuait à ne rien laisser paraître pour ne pas refréner la motivation de la jeune femme qui avait accepté de le suivre malgré le danger.

Une insidieuse mélodie résonnait dans la tête du patient, quelque chose n'allait pas et Michael était incapable de justifier cette appréhension. De temps en temps, il relevait le visage et observait brièvement les lieux afin de bien constater qu'ils n'étaient toujours que deux dans ce petit bureau et si après observation le nombre s'avérait véridique, il continuait à ressentir une autre présence qui les assaillaient peu à peu. Pour ne pas se laisser accaparer d'avantage, le patient se reprit  et força son esprit déséquilibré à se focaliser sur la recherche de son dossier. Et quelques minutes plus tard, c'est dans les mains tremblantes d'un Michael vacillant, qu'un bout de papier portant le numéro 27 trouva refuge. Dévoré par la curiosité, « le Patient 27 » voulu s'atteler sans plus attendre à lecture de son dossier, mais avant même qu'il n'ouvre la page de garde, un événement étrange se passa. En relevant la tête, il s'était vu lui-même se faire face. Oui, le « patient 27 » venait de croiser son propre regard durant un court instant. L'être qui lui avait fait face durant une fraction de seconde, lui avait offert un sourire des plus carnassiers. Son regard aussi noir que l'ébène, était vide et dénué de la moindre humanité. Hormis cela, Michael remarqua l'absence de pupilles dans les yeux de son double et dans le noir absolu de son propre regard, il pouvait apercevoir en guise de pupille, une faible lueur jaunâtre qui lui donna la chair de poule. Comble de l'horreur, le sourire carnier laissa entrevoir deux canines saillantes mises en valeur par le faible éclairage. L'homme n'avait rien d'humain et quelque chose de bestial se dégageait de lui.

« -Ne l'ouvre pas petite chose, tu pourrais le regretter ! » avait-il dit avant de disparaître, laissant ainsi Michael dans une grande et profonde incompréhension. L'homme avala bruyamment sa salive et passa outre le conseil de son « alter-égo ». Sous le regard de Lacey, il ouvrit donc le tant recherché dossier. Il commença à scruter avec avidité chaque mot, chaque lettre, chaque virgule, chaque point. Plus il avançait dans sa lecture et plus ses entrailles se tordaient douloureusement. Son sang s'était glacé sur place, sa tête sifflait et les larmes dévalaient ses joues pâles. La Vérité libératrice était douloureuse, terriblement douloureuse. La première page du livret, présentait dans les grandes lignes le patient, un dénommé « Michael Moody ». Malheureusement, peu d'informations relatées la vie passée de Michael. Sur la gauche de la fiche, l'on pouvait apercevoir une photographie qui exemptée le doute ou l'erreur d'admission. Venait ensuite une autre fiche qui listait tous les « troubles justifiant l'internement immédiat » du patient. Ainsi, l'on retrouvait entre autres la mise en exergue de troubles identitaires, de délires paranoïaques, une amnésie dite de « type rétrograde », des troubles bipolaires. Les définitions se succédaient et à chaque fois, elles se retrouvaient précédées de l'expression « danger pour l'individu et autrui » joliment soulignée par un marqueur rouge. Michael peinait à comprendre comment toutes ces définitions pouvaient lui être attribuées.« -Non...non c'est impossible » ne cessait-il de répéter intérieurement espérant trouvé une explication cohérente à cette erreur. Il restait bloqué sur les termes psychiatriques et leur définition, il était incapable de comprendre, il ne voulait pas comprendre. Puis il repensa à la vision effrayante de son « alter-égo » qui l'avait pourtant incité à ne pas ouvrir ce dossier. Michael tourna la page et tomba sur une vieille Une du Daily Mirror. L'on pouvait lire en lettre majuscules grasses, « Meurtre sauvage de deux hommes dans les bois de Storybrooke » Le regard du « patient 27 » se posa sur la photo centrale qui montrait deux corps bâchés à l'orée de la forêt, la petite légende indiquait :
« Les deux frères Moody retrouvaient dans les bois »

Michael jeta un rapide coup d'œil. Son regard s'arrêta sur les sinistres détails relatés par le journaliste en charge de l'écriture de cet article. Les deux frères Moody avaient ainsi été retrouvés baignant dans une mare de sang. Leur corps durement mutilé, laissé entrevoir deux plaies aussi vastes que profonde. D'après les dires des médecins légistes, tous les organes vitaux avaient été subtilisés. Michael comprit alors la sinistre vérité lorsqu'il vit, en bas de page sa photo avec la légende suivante

« Le frère aîné reconnu coupable des deux meurtres. »

Derrière cette sinistre Une, un coup de marqueur rouge laissé entrevoir une autre annotation qui acheva littéralement Michael

« Cannibalisme ? »

Aussitôt, il lâcha le dossier qui tomba au sol.

« - Que se passe-t-il ? Qu'avez-vous découvert ? » demanda Lacey inquiétée par l'état de Michael. Sous le choc, il ne disait plus rien et regardait le dossier étalait au sol. Plus rien ne serait pareil à présent que dame Vérité avait imposé ses lois. Michael priait pour que ce cauchemar cesse enfin, mais rien n'y faisait, il se trouvait encore et toujours dans ce petit bureau exigu.

« -Je t'avais dit de ne pas l'ouvrir. Je vais devoir reprendre les rênes ! » Michael releva la tête et vit à nouveau son alter-égo, ce dernier ne souriait plus à présent, il semblait même plutôt en colère. Michael ne le quittait plus des yeux, de peur qu'il ne disparaisse à nouveau.

« -Il faut filer ! Venez ! »

La voix de Lacey balaya la vision de ce nouvel intrus venu accaparer les pensées de Michael qui peinait à reprendre pied dans cette réalité qu'il cherchait à fuir à présent. Il ne voyait plus rien, pas même Lacey qui tentait vainement de le ramener à elle. Il n'entendait plus rien, pas même le bruit qui provenait de l'extérieur du bureau. En état de choc, le « patient 27 » était incapable de bouger. À l'inverse, l'intrépide jeune femme qui avait accepté de le suivre, s'avança vers la porte qu'elle ouvrit avec précaution. Michael se sentait défaillir à présent et peinait à rester debout, tandis que Lacey, qui venait de passer la tête à l'extérieur afin de s'assurer de la tranquillité des lieux, se faisait attraper par l'un des infirmiers visiblement au courant de ce qui se tramait dans le bureau. Un autre infirmier pénétra le bureau et se rua sur Michael qui restait immobile.

« -Il faudra prévenir Lynch qu'on a attrapé les deux fugueurs ! » déclara le jeune homme qui venait d'attraper Michael par le poignet. Ils firent deux pas, marchèrent sur le dossier toujours à terre et rejoignirent le couloir où un autre infirmier tenait fermement Lacey.

« -Une bonne chose de faite on dirait ! »

« -Lynch ne pourra que nous féliciter. »

Les deux hommes en blanc, satisfaits d'avoir mené à bien leur mission, firent avancer les deux « têtes brûlées ». Michael se sentit happé dans l'inconscience



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Lacey French

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MessageSujet: Re: Flash back : We are like prisoners [pv Michael]   Flash back : We are like prisoners [pv Michael] Icon_minitimeVen 1 Mai - 23:33




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Lacey & Michael

~ Do you think I'm crazy ? ~


Au final, rechercher des dossiers s’avérait beaucoup plus difficile que prévu. Je ne pensais pas que le docteur Lynch en avait autant et pourtant, il fallait croire que je m’étais fourvoyée depuis le début. Il avait bien plus de patients que ce j’avais estimé. Mais une question trottait dans ma tête : qui est-ce qui venait le voir pour se faire soigner ? Il fallait vraiment être dérangé pour aller le voir lui et non pas quelqu’un d’autre… Seulement voilà, y avait-il quelqu’un d’autre pour soigner les troubles mentaux à Storybrooke ? Si seulement je le savais… Je n’avais aucun souvenir de la ville. J’avais des troubles de la mémoire et celle-ci ne semblait pas vouloir revenir… Je ne désespérais pourtant pas, mais pour le moment, ce n’était pas ma priorité. Ma priorité à moi, c’était de sortir d’ici. Seulement voilà, au lieu d’écouter mon instinct, j’avais fait l’erreur de suivre Michaël dans son entreprise de savoir pourquoi nous étions enfermés ici alors qu’il nous semblait ne pas avoir de raison d’être ici enfermés. Mettre la main sur le dossier de Michaël s’était avéré beaucoup plus long que prévu. Quant à moi, j’avais été choquée de trouver mon dossier portant une mention me nommant « patient n°13 ». Le docteur Lynch ne m’avait jamais appelé ainsi. Il m’avait toujours appelé « Mademoiselle French ». Ce qui faisait que je connaissais mon nom de famille. Mon prénom, je le connaissais également, mais il ne me semblait pas réel. Comme toute ma vie d’ailleurs. Etais-je quelqu’un d’autre dans cette ville ? M’appelais-je autrement que Lacey French ? Je l’ignorais. Et pour le savoir, il fallait qu’on sorte de là. Mais Michaël avait été clair à ce sujet : pas avant de savoir pourquoi nous étions là. Bêtement je l’avais suivi. J’étais trop influente… Mais les choses étaient faites, on ne pouvait pas revenir en arrière. Et puis, c’était lui qui possédait la clé qui avait permis de nous faire sortir de nos cellules/chambres.

Maintenant que j’étais en face de mon dossier, je n’arrivais pas à l’ouvrir. C’était peut-être dingue, mais c’était ainsi. Je n’arrivais pas à ouvrir le dossier plus en avant que la fiche qu’on avait surement rempli lors de mon arrivée à l’hôpital Je restais figée dessus, craignant fortement ce que j’allais y découvrir. Contrairement à moi, Michaël n’avait eu aucun mal à ouvrir le sien. Tant mieux pour lui. Mais peut-être qu’au final, c’était lui qui avait le plus envie de découvrir la raison de notre internement. Non pas que cela ne m’intéressait pas, mais je souhaitais surtout sortir de là et vivre ma propre vie. Tant que j’étais libre… Toujours était-il que je continuais de fixer mon dossier, comme si le temps s’était arrêté autour de moi, comme si l’espace temps n’existait vraiment plus. Il n’y avait plus que moi et le dossier. Avais-je vraiment eu des troubles comportementaux comme le docteur Lynch l’avait affirmé jusqu’à présent ? Le pire dans toute cette histoire c’était que je ne m’en souvenais même pas. Si au moins mes souvenirs pouvaient remonter un peu plus loin… Mais bien évidemment, ce n’était pas aussi simple. Sinon, se serait trop facile.

Les paroles de Michaël concernant le fait qu’il semblerait que nous portions tous des numéros me fit baisser tristement la tête. Il avait tristement raison. Ici, nous étions des animaux. Ca me faisait vraiment mal au cœur de savoir que nous pouvions sembler à des vaches à l’abattoir qui attendaient leur heure pour ne plus souffrir. Alors qu’une vague de tristesse m’envahissait progressivement, une autre reprit le dessus, une vague de rébellion. Non, je ne voulais plus être considérée de cette façon ! Alors que je venais presque de prendre une décision, j’entendis Michaël s’exclamer plutôt fortement tout en me faisant sursauter. En voyant son expression, je ne pus que me faire du souci par rapport à ce qu’il avait découvert. Cela était-il si monstrueux ?! Sincèrement ? Tout à coup, la panique reprit le dessus. Surtout que Michaël semblait figé et son dossier était à terre. Je n’osais pas me baisser pour le ramasser au risque de voir pourquoi il affichait cette tête et puis, cela ne me regardait pas. Si je devais savoir ce qu’il avait découvert, je voulais qu’il me le dise par lui-même. Mais pour le moment, il semblait plus figé qu’autre chose… Je ne savais pas du tout comment réagir jusqu’à ce que j’entende un bruit en provenance du couloir.

Je décrétais que c’était le moment de filer ! Je me précipitais vers la porte du bureau que j’entrouvris légèrement. Je passais la tête par l’ouverture pour vérifier si personne ne venait mais au moment où je regardais vers la gauche, je me retrouvais nez à nez avec un des infirmiers en blouse blanche. Celui-ci me saisit avant que je n’ai eu le temps de dire quoi que ce soit et m’attira à lui, me maintenant contre lui fermement afin que je ne puisse pas m’échapper. Soyons réaliste deux secondes : je ne faisais pas le poids contre lui ! Un de ses acolytes entra dans le bureau du docteur Lynch. Quelques secondes à peine, après, je le vis revenir avec Michaël qui semblait aussi inerte que tout à l’heure. Personnellement, je n’avais d’yeux que pour mon compagnon d’infortune. On nous tira dans la direction de nos cellules/chambres tandis que les deux infirmiers se félicitaient de nous avoir mis la main dessus. Je les écoutais à peine, j’étais trop absorbée par l’expression faciale de Michaël. Il donnait l’impression d’être… inanimé, comme s’il était mort. Je levais la tête vers l’infirmier qui me tenait.

- S’il vous plait, faites quelque chose pour Michaël, il n’est pas bien.

L’infirmier se mit à rire comme si je venais de raconter la blague la plus drôle de toute l’histoire ! Pourtant, il n’y avait rien de drôle dans mes paroles. Ca se voyait comme le nez au milieu de la figure qu’il n’allait pas bien. Quelque chose lui avait fait un choc, et il fallait agir pour le ramener à la raison. Je renouvelais ma demande, mais on me malmena légèrement le bras, me faisant ainsi accélérer le pas. Aucun des deux n’allait m’écouter. Enfreignant le silence qu’on nous imposait, je me tournais vers Michaël, tentant le tout pour le tout.

- Michaël, vous m’entendez ?
- Fermes-là ! T’as pas le droit de lui parler, okay ?!

Ignorant les paroles de l’infirmier, je continuais :

- Michaël, il faut que vous reveniez parmi nous, s’il vous plait !
- Tais-toi !
- Mais essayez de comprendre, il est dans un état post-traumatique, si vous ne faites rien pour lui…
- Et alors ?! Ca t’intéresse peut-être ce qu’on lui fait ?

Je commençais légèrement à me débattre en gigotant dans tous les sens, mais l’infirmier m’attrapa de telle façon que je n’avais pas d’autre choix que d’avancer. Me faisant toujours malmenée, je continuais d’appeler Michaël espérant une réaction de sa part, mais rien n’y faisait. Nous nous rapprochions dangereusement de nos cellules respectives, et mes appellations se faisaient de plus en plus fortes, mais Michaël continuait de marcher, le regard perdu dans le vide. Avant que je n’ai eu le temps de réfléchir plus en avant à un moyen de le ramener dans notre monde, je me retrouvais projeté dans ma ‘chambre’ et la porte se referma aussi sec derrière moi, me laissant seule avec la crainte qu’il n’arrive quelque chose de mal à mon compagnon d’infortune…


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