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L'histoire se déroule en Octobre 2013.

« Il parait que les personnes âgées se mettent à rapetisser et se tasser
avec le temps. Je ne pensais pas que cela vous arriverait si vite. »
par Ally Brynhild dans À force, cette baraque va finir par s'effondrer

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 Certains secrets se voient dévoilés Ft Triste Sire

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MessageSujet: Certains secrets se voient dévoilés Ft Triste Sire   Certains secrets se voient dévoilés Ft Triste Sire Icon_minitimeLun 28 Oct - 22:16






Certains secrets se voient dévoilés









MarianneTriste Sire

Les clapotis de la calèche ainsi que les bruits de sabots étaient les seuls bruits perceptible pour les deux personnes assises du fiacre. L'un face à l'autre, Marianne ne lui prêtait même pas un regard, préférant observer le paysage qui défilait devant ses yeux. Quelle idée saugrenue avait eu Jean de les envoyer tous les deux chez un de ses barrons. Oui, car l'homme qui se trouvait près d'elle, était nul autre que Triste Sire, un conseiller obscur de son oncle. Marianne avait toujours eu des doutes à son sujet et il s'était avéré exact, il était l'ombre qui se cachait derrière les misères du peuple, la voix silencieuse qui murmurait à l'oreille de Jean, des idées, qu'il aurait mieux fallu ne pas lui mettre en tête, son oncle avait un ego sur-dimensionné et dans les mains habiles de ce serpent, il devenait une sorte de pantin, ce qui restait rassurant c'est que ce pantin avait ses humeurs que même Triste Sire devait supporter, il n'était pas toujours facile de contrôler une personne si imprévisible, sauf qu'il fallait l'avouer son dernier coup avait parfaitement réussi, le fiancé au shérif, Marianne ne comprenait pas encore la raison, mais elle savait que ce n'était qu'une sorte de pièce pour n'importe quel projet qu'avait le conseiller.

Fiancée, ce mot raisonnait bizarrement dans sa tête, due à son rang elle savait pertinemment qu'elle ne se marierait pas forcément par amour. Mais il y avait une différence entre le savoir et le vivre, surtout que tout venait de changer entre elle et Robin, ils s'étaient enfin avoués leurs sentiments, en fait rien que de penser à leur rencontre sur le balcon avait le don de la faire sourire, de lui faire oublier qu'elle devrait partager le rester de sa vie auprès de Guy. Ah Robin, ce qu'elle ressentait pour lui était si profond, c'était si simple de l'aimer et pourtant tout était si difficile pour la survit de son royaume, de son peuple, elle devait sacrifier ses sentiments pour son hors-la-loi et elle n'était même pas certaine qu'il comprenne sa décision.

Aspirant un grand coup, elle n'avait pas du tout hâte d'arriver à leur destination. La fille du Baron était d'une prétention sans limite, se croyant la meilleure amie de la princesse. Comme s'il était possible qu'elle puisse tout partager avec elle, mais elle devait jouer son rôle car tel était sa place dans la cause qu'elle partageait avec Robin des bois. D'un coup, la calèche s'arrêta, ce qui surprit beaucoup la princesse. Oui, il était encore loin du manoir, elle prêta un regard à Triste Sire, voir si c'était encore un de ses plans. Mais il semblait aussi surpris qu'elle, la tension était au maximum. Des cris se firent entendre, elle savait au fond d'elle que ce n'était pas Robin, même s'ils se trouvaient dans la forêt de Sherwood.

Sans savoir ce qui l'attendait, elle sortit de la calèche pour découvrir les corps sans vie de leur escorte...Comprenant qu'ils avaient affaire à des brigands, Trois les entouraient, deux avec une épée, un autre plus au loin avec un arc, tout en ne sachant pas combien pouvait se cacher dans la forêt. Elle réfléchissait, s'il la voulait morte elle le serait, non c'était autre chose, surement qu'ils demanderont une rançon. Mais si ce n'était pas ça, oubliant tous ses principes, elle attrapa une des épées de l'un des morts, la prenant bien en main comme Le Fou lui avait appris, elle était un peu lourde, mais la douleur était supportable.

Un des hommes éclata de rire en la voyant agir, il la pensait incapable de se battre ce qui lui donnait un réel avantage. Elle vida son esprit et pensa rien qu'au combat, elle sera fermement son épée et jeta un regard au conseiller, un des hommes l'attaqua, elle esquiva de justesse et comprit très vite que son adversaire était rapide. Leur épée se fracassait l'une contre l'autre, leurs pas s'emboîtèrent, puis d'un geste elle réussit à éjecter l'épée de son adversaire. Des gouttes de sueur coulaient sur son visage, sa respiration était saccadée, à bout de souffle, elle s'élança contre l'autre. Quel savait se battre était l'un de ses plus grands secrets, mais il y avait des moments où il fallait tomber les masques. Finalement, elle réussit à en plaquer un contre un arbre, plaçant son épée sous son cou, le défiant du regard. Ce fut le bruit de la calèche qui lui fit porter un regard en arrière, les autres avaient filé laissant cet homme à sa merci...

Dans son regard, elle put lire qu'il n'était pas un mauvais homme, surtout quand celui-ci l'implora et ajouta qu'il avait agi ainsi pour nourrir sa famille, il disait la vérité, mais cela n'excusait pas qu'il ait tué des hommes.

- En tuant ces gardes vous n'êtes pas mieux qu'eux !

Relâchant la pression, elle le laissa partir. Ce n'était sans doute que de simples paysans, son escorte avait été tué par des flèches, non de coup d'épée. Elle avait besoin de reprendre sa respiration, heureusement qu'elle n'avait pas eu affaire à des vrais guerriers. Repensant qu'elle n'était pas seule, elle se tourna vers Triste Sire et se surprend à lui demander :

- Vous allez bien ?

© Méphi.


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MessageSujet: Re: Certains secrets se voient dévoilés Ft Triste Sire   Certains secrets se voient dévoilés Ft Triste Sire Icon_minitimeDim 3 Nov - 12:14






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MarianneTriste Sire


Il avait bien longtemps que Triste Sire avait arrêté de regarder les décors colorés de la forêt Enchantée avec l'enthousiasme du naïf petit rêveur qu'il avait été à son arrivé dans ce nouveau monde. Alors qu'il se trouvait en route vers le fief d'un quelconque baron, le conseiller s'intéressait plutôt à son ennemie jurée qui se trouvait en face de lui. La princesse s'était fait un devoir de ne jamais croiser son regard, ce qui l'amusait beaucoup. Malgré tout, il jeta de temps en temps un œil vers l'extérieur tout en réfléchissant à la situation. Il aurait pu être confiant, le dernier bal organisé par le prince avait sonné comme une victoire. Mais Triste Sire n'était pas du genre à se reposer sur ces lauriers. Pour être plus exacte, il ne l'était plus depuis le désastre avec le roi Maurice qui l'avait obligé à fuir sa première fonction de conseiller pour tout recommencer à Nottingham. Le conseiller n'aimait pas l'idée de se retrouver éloigné, même temporairement, de la cour royale et il avait du mal à y voir une motivation de la part de son prince. Même si son souverain était loin d'être un pantin idéal et qu'il avait déjà subi quelques décisions excentriques de ce dernier, cette visite en compagnie de Marianne n'était-elle pas plutôt orchestré par lady Radcliffe ? Une manière pour la lady d'écarter temporairement les deux personnes possédant une influence auprès le prince Jean afin de pouvoir imposer ses propres conseils ? Voilà un point de vue intéressant qui demandait réflexion.

À lui de trouver comment tourner cette visite au baron à son avantage et il avait tout le voyage pour préparer sa stratégie. Du moins, c'est-ce qu'il pensait. La calèche s'arrêta brusquement, interrompant ses pensées pour laisser place à la surprise. Une expression qu'il masqua aussi rapidement que possible. Alors que des cris retentissaient, le conseillait calculaient rapidement les possibilités qu'une telle embûche laissait supposer. Une conclusion s'imposa rapidement dans son esprit, même si l'avenir lui révélera bien vite qu'elle s’avérait fausse.

"Votre hors-la-loi viendrait-il vous arracher à vos fiançailles, princesse ?" Suggéra-t-il à son accompagnatrice avec un détachement étrange en vue de leur situation.

Il était rare qu'une stratégie du conseiller ne nourrisse qu'un seul objectif. Les fiançailles entre Marianne et le shérif étaient son plan le plus complexe à ce jour et débouchaient donc tout naturellement sur plusieurs possibilités. Que ce Robin des bois enlève l'élue de son coeur pour la sauver d'un mariage arrangé en était une. Un tel scénario dans leur situation sonnerait sans doute sa fin mais Triste Sire contemplait et analysait toujours les événements avec distance et froideur, ce qui lui permettait de noter la possibilité de la fin de sa vie comme un détail d'une suite d’événements et rien d'autre. Un détail regrettable, certes, mais un détail tout de même.

Alors que Marianne sortait de la calèche, il aurait été tentant de la laisser aux mains du bandit et d'ordonner au cocher de fuir tant qu'il était encore possible. Sauf que si le conseiller se trompait et qu'il ne s'agissait pas d'une attaque orchestrée par Robin des bois, il perdrait non seulement une pièce importante du jeu mais surtout subirait la colère du prince en rentrant au château sans sa précieuse nièce. Avec un temps de retard, il sortit à son tour. Juste à temps pour être témoin d'un curieux spectacle.

Voir la princesse Marianne tenant une épée était déjà assez étonnant... alors la voir combattre un des brigands l'était encore plus. Le conseiller croyait voir ce geste courageux tourné au désastre à la première attaque, cependant cette crainte ne se matérialisa jamais même si la demoiselle au coeur de lion esquivait les attaques de justesse. Leurs escortes étaient mortes et Triste Sire, ayant toujours préféré combattre avec des mots qu'avec des armes, ne possédait aucune connaissance guerrière, la princesse était donc seule contre leurs assaillants.

Il eut juste le temps de voir la demoiselle désarmée son premier agresseur avant de se retrouver entraîné par d'autres événements qui requérait toute son attention. Un bruit sourd. une douleur vive. Et du rouge. Triste Sire contemplait avec étonnement la flèche qui le transperçait désormais. Sans vraiment le réaliser, il tomba à genoux. Sa main se porta tout aussi inconsciemment vers son épaule meurtrie et ensanglantée. Le conseiller sembla surpris de voir son sang sur ses doigts après avoir touché la blessure. Même dans une situation aussi précaire qu'avec l'ogre qui avait failli lui coûter la vie, Triste Sire n'avait pas reçu un coup ayant fait couler son sang. Du moins, il n'avait jamais été blesser dans ce monde avant aujourd'hui. Le natif d'Halloweentown contemplait donc pour la première la couleur de son sang. Rouge, comme la tenue du sorcier qui l'avait tiré de la prison de l'autre Mère pour le conduire dans la forêt enchantée. Trop occupé par ce spectacle quelque peu étrange et inédit pour lui, il nota à peine que les bandits venaient de voler la calèche, les isolant dans cette forêt.

- Vous allez bien ?

La question de Marianne lui rappela sa situation. Triste Sire entreprit un rapide diagnostic en se servant des connaissances acquissent dans une autre vie, quand son seul rêve était d'être médecin dans son ancien monde. Connaissances qu'il avait dû étayées auprès du médecin royal de Nottingham depuis que Coraline se décidait à revenir le voir le plus souvent couverte de blessure. Il n'aurait jamais imaginé devoir appliquer à lui-même les enseignements médicaux qu'il avait appris ! Que ce soit lui qui soit touché ne l'empêchait pas d'appliquer froidement son diagnostic. Peut-être parce qu'il n'arrivait toujours pas à réaliser qu'il venait d'être blessé par une flèche qui aurait très bien pu se figer dans son crâne ou dans son coeur. Il était plus rassurant de se concentrer sur la blessure. Il n'avait aucun mal à respirer, la flèche avait donc évité le poumon, ce qui était une bonne chose. Il pouvait bouger encore les doigts de la main dont l'épaule avait été meurtrir, il n'allait donc pas en perdre définitivement l'usage. Tout au plus aura-t-il une raideur dans cette main pendant un certain temps... s'il arrivait à soigner cette blessure, du moins !

"Ah... Manquez le coeur à pareille distance. Quel piètre archer." Commenta-t-il faiblement et avec ironie. "Votre Robin des bois, lui, n'aurait pas raté une telle occasion."

L'endroit de la blessure était plus problématique. Il allait devoir faire un bandage pour arrêter l'hémorragie mais la flèche ayant atteint l'épaule, il ne pourrait le faire seul. Or, même le simple fait de retirer la flèche en question demanderait de l'aide. Une aide qu'il était certain de ne pas obtenir de son ennemie. Il serait tellement plus pratique pour la princesse de le laisser pour mort et essayer de rejoindre le château par ses propres moyens. De sa main valide et avec précaution, il prit le bout de flèche pointue en main. Sortir la flèche d'un coup serait une erreur grossière. La meilleure méthode serait de casser le bout pointue du projectile, pour pouvoir l'enlever sans aggraver la blessure. Mais sera-t-il le faire avec une seule main ? Cela semblait impossible.

Trop occupée dans cette tentative, le blessé en oublia qu'il était resté au beau milieu du chemin et restait une cible facile si d'autres bandits venaient.

© Méphi.


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MessageSujet: Re: Certains secrets se voient dévoilés Ft Triste Sire   Certains secrets se voient dévoilés Ft Triste Sire Icon_minitimeMer 13 Nov - 21:49






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MarianneTriste Sire

Se battre avec les mots plutôt qu'avec les armes, une phrase qu'elle avait souvent répétée à Robin. L'homme qu'elle aimait, devait surement penser qu'elle disait cela, car elle ne savait pas se servir d'arme, mais ce n'était pas le cas. Le plus grand secret de la princesse venait d'être dévoilé face à Triste Sire, en même temps soit elle les défendait, soit ils risquaient gros. Qu'avait traversé la tête des bandits ? Elle l'ignorait, fort heureusement grâce à ce que lui avait enseigné Le Fou, elle avait réussi à les faire fuir, certes ils avaient emmené le fiacre, mais du moins ils étaient libres.

Reprenant son souffle, sa main laissa tomber l'épée au sol, il était certain qu'elle serait incapable de durer une journée entière à sa battre, vu qu'elle était déjà lessivée par ce combat de quelques minutes. Se retournant elle se surprit à prendre des nouvelles du conseiller, elle remarqua de suite la flèche planter en lui, le sang qui coulait, pourtant il restait calme, pâle certes, mais il avait l'air tellement concentré, comme s'il essayait de chercher la réponse à sa question. Pour la princesse c'était clair, non il n'allait pas bien. Ah les hommes incapables de prouver leur faiblesse, c'était bien tous les mêmes.

"Ah... Manquez le coeur à pareille distance. Quel piètre archer."

Elle leva les yeux au ciel, il devait plutôt se montrer ravi au lieu de critiquer un homme qui se battait pour se survit, elle aimerait bien le voir tirer à l'arc. Par contre, comment savait-il qu'il avait manqué le coeur ? Hormis d'être encore en vie ! Était-ce ça qu'il avait fait quand il avait bougé sa main, vérifier son état. Gardant encore ses distances, elle observa la route voir s'ils revenaient et fini par dire :

- Ce n'était que des paysans affamés, vous avez mérité cette flèche !

Oh oui, c'était en grande partie de sa faute si le peuple souffrait, cela ne lui ferait pas de mal d'endurer de la douleur pour comprendre ce que c'était. Marianne n'était pas une personne au mauvais fond, mais il ne semblait pas s'inquiéter donc il ne devait pas être si mal que cela.

"Votre Robin des bois, lui, n'aurait pas raté une telle occasion."

Comment osait-il parler de Robin alors qu'il ne le connaissait même pas ? Son hors-la lois avait décidé de ne plus prendre aucune vie, il avait vu trop d'hommes mourir, ce n'était pas une de ces personnes sans coeur qui tuait quand cela les arrangeait. Elle se doutait que Triste Sire n'avait jamais dû tuer quelqu'un, non il bougeait des pions pour agir à sa place et encore il prétendrait sans doute qu'il était en rien coupable de leur action, non il n'est que le vilain venin. En pensant au venin le sang de l'homme continuait à couler, elle ne pouvait pas rester impassible plus longtemps, Tout en reprenant son épée au sol, elle s'approcha de lui.

- Si Robin vous voulait mort, vous le seriez déjà... Non devons sortir de la route, il pourrait revenir plus nombreux.

Tenant fermement l'arme dans sa main, elle attrapa son bras pour l'aider à avancer, elle l'aiderait à soigner sa blessure une fois à l'abri beaucoup pourraient se demander pourquoi elle ne le laissait pas mourir, ainsi son royaume serait enfin libre, plus aucun de ses plans diaboliques pourraient venir les tourmenter. Avançant doucement dans la forêt, elle prêtait souvent des regards derrières elle, avant de décider qu'il s'était assez éloigné de la route, elle le fit s'asseoir par terre. Mérida lui avait appris à ôter la flèche d'un animal qu'elle avait chassé pour se nourrir. Elle pouvait entendre sa voix qu'il lui disait de surtout enlever le bout de la flèche pour ne pas abîmer la viande. Alors, sans même un seul mot et très rapidement, elle s'approcha très près du conseiller et cassa le bout de la flèche comme la princesse rebelle lui avait enseigné. Elle se doutait bien que cela devait être douloureux et n'aimait pas voir tant de sang couler, mais ce n'était pas le moment de parlementer avec son ennemi.

- Vous saignez beaucoup, je vais ôter le reste de la flèche dites-moi quand vous êtes prêt...

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MessageSujet: Re: Certains secrets se voient dévoilés Ft Triste Sire   Certains secrets se voient dévoilés Ft Triste Sire Icon_minitimeMar 19 Nov - 13:32






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MarianneTriste Sire


L'important dans un jeu était de bien connaître son adversaire. Triste Sire croyait tout connaître de la princesse Marianne. Du moins, c'est se qu'il s'imaginait avant de voir la lady tenir une épée. La surprise passée, une foule de questions s'imposèrent à son esprit toujours aussi curieux. Depuis combien de temps avait-elle acquis pareil talent ? Qui lui avait apprit ? Il dut bien vite chasser ce genre de spéculations à cause de sa blessure. Un rapide examen lui avait appris qu'aucuns points vitaux n’avaient été touchés. La flèche n'avait perforé ni le cœur ni les poumons. Aussi, il ne put s'empêcher de remettre en question les qualités du tireur. A cette distance, le conseiller avait représenté, pourtant, une cible parfaite. Cette remarque ne plus pas à la défenseuse des opprimés qui lui servait d'interlocutrice. Ou peut-être était-ce à cause du ton détaché qu'il avait employé pour emmètre ce commentaire ?

- Ce n'était que des paysans affamés, vous avez mérité cette flèche !

"Il me semble qu'ils vous ont attaqué aussi." Souligna-t-il.

Il laissa les conclusions que sa phrase sous-entendait sous silence. La princesse était loin d'être idiote et ne tarderait pas à les comprendre toute seule. Les paysans affamés qui s'étaient improvisés hors-la-loi les avaient attaqués tout les deux, sans distinction, alors que Marianne avait toujours témoigné de son amour pour le peuple de Nottingham. Là où Marianne espérait peut-être qu'il apprenne les conséquences que ces actions avait sur les gens pauvres, le conseiller n'y voyait que l'ironie de voir la princesse chérissant son peuple attaqué par celui-ci. Sa phrase sous-entendait aussi qu'il n'avait rien raté des performances guerrières de la lady.

Cette remarque cachait habillement que le conseiller se préoccupait de sa blessure et en particulier de l'emplacement de la flèche. Certes, aucuns points vitaux n’avaient été touchés mais la blessure à l'épaule ne lui laissait qu'un seul bras de libre pour essayer de déloger le projectile. Hors il fallait casser celle-ci en deux pour éviter que la pointe n'élargisse la blessure. Pour le conseiller, il était évident qu'il devra se débrouiller seul pour se soigner.

- Si Robin vous voulait mort, vous le seriez déjà...

Triste Sire accordait beaucoup d'importance aux mots et il savait que la princesse les choisissait presque avec autant de soin que lui. Par cette phrase, Marianne suggérait-elle qu'elle calmait les ardeurs meurtrières de son hors-la-loi, vantait-elle les talents de son archer ou encore disait-elle que ce dernier était trop occupé avec le shérif pour lui accordé de l'importance ? Ce dernier point ne dérangeait nullement le conseiller. L'orgueil qu'il avait possédé un jour s'était volatilisé lors de sa fuite du royaume du roi Maurice. Depuis, il avait apprit à apprécié le fait qu'on sous-estime son importance.

"Sans doute." Répondit-il à la place.

Sa blessure l'empêcha d'accompagner sa courte phrase d'un haussement d'épaule. Contrairement à se qu'on aurait pu le croire, il n'accordait que peu d'intérêt à l'existence de ce fameux Robin des bois. Il était l'adversaire du Shérif de Nottingham et non le sien. Contrairement à la princesse Marianne qui avait un rôle important dans la partie en cours, le bandit n'était qu'une pièce du jeu secondaire : on devait le prendre en compte dans la partie et chercher à le mettre hors-jeu s'il avançait trop sur le plateau mais il ne méritait pas une stratégie complexe. La vraie cible du mariage arrangé était la nièce du roi Richard et non son archer. Bien que cela portait aussi un futur coup à Robin des bois, seul les cœurs de lions intéressaient Triste Sire. Et ce dernier estimait que le hors-la-loi n'entrait pas dans cette catégorie.

- Nous devons sortir de la route, il pourrait revenir plus nombreux.

Alors qu'il essayait délicatement de se dégager assez d'espace pour tenter de briser la pointe de la flèche avec sa seule main valide, en vain, la remarque faite par Marianne en s'approchant de lui le surpris. Il redressa la tête en affichant un air perplexe. Le spectacle de voir Marianne tenant une arme était déjà assez étrange, sa déclaration qui suggérait qu'elle lui venait en aide rajoutait à l'illogisme de la scène. Triste Sire tut la question muette qui envahissait son esprit pour se laisser docilement conduire à l'abri.

Même si la flèche avait évite le poumon, prendre de trop grande respiration lui faisait mal. Douleur qu'il essaya de masquer au mieux. Étrangement, devant ce détail, il se rappelait des explications de son professeur dans son monde d'origine qui démontrait comment un muscle touché entraînait des répercutions sur les muscles voisins. Il n'aurait jamais cru devoir appliquer ces connaissances sur lui-même un jour. En voyant la princesse se saisir de la flèche, il ouvrit la bouche pour protester, croyant qu'elle allait enlever la flèche en un coup. La douleur de sentir le projectile légèrement bougé dans sa blessure pendant la cassure étouffa son commentaire et l'obligea à serrer les dents.

- Vous saignez beaucoup, je vais ôter le reste de la flèche dites-moi quand vous êtes prêt...

La blessure saignait un peu plus que lorsque la flèche était entière mais elle le fera deux fois plus lorsque Marianne enlèvera le reste. Triste Sire jeta un nouveau coup d'œil à sa blessure tandis que son esprit réfléchissait au plus vite. Fallait-il cautérisé ? Coudre ? La blessure ne lui semblait pas assez large pour en venir à de telles extrémités. Mais il était difficile de juger pour l'instant. En tout cas, il devait contenir cette perte de sang et il fallait préparer çà avant d'enlever le restant de la flèche pour ne pas perdre un temps précieux. Chose que la princesse ne semblait pas réaliser.

"Il faut préparer des bandages avant... pour les mettre immédiatement après avoir enlever la deuxième partie de la flèche." Informa-t-il la princesse. "Cela permettra de stopper le saignement au plus vite... ou du moins le ralentir."

C'était étrange mais Marianne, son ennemie la plus farouche après Lady Radcliffe, semblait décidé à le soigner. Ne pouvant le faire lui-même, il n'allait pas protester devant cette ironie du sort. D'ailleurs, en cet instant, il devait sans doute offrir un spectacle similaire. Lui qui avait le sang de tant d'innocent sur les mains venait d'expliquer à la princesse comment soigner une blessure. Les préparatifs fait, il hocha la tête pour signaler à la princesse qu'il était prêt.
Le natif d'HalloweenTown se demanda vaguement s'il ne devrait pas mordre quelque chose pour éviter de se mordre la langue. Mais l'enlèvement de la partie la plus imposante du projectile ne serait sans doute pas  pire que de sentir les crochets aiguisés qui composaient la main de l'Autre Mère se planter dans sa jambe lorsqu'il avait tenté de fuir la sorcière dans son monde d'origine. Triste Sire, contrairement à se qu'on pouvait croire, connaissait la douleur, il ne pensait simplement pas avoir à la ressentir de nouveau ici.

"Pourquoi faites-vous cela ? Je suis votre ennemi." Demanda-t-il dans un souffle, n'osant perturber la concentration de la princesse mais désirant tout de même occupé son esprit pour éviter de penser à se qui allait suivre.

© Méphi.


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MessageSujet: Re: Certains secrets se voient dévoilés Ft Triste Sire   Certains secrets se voient dévoilés Ft Triste Sire Icon_minitimeVen 22 Nov - 17:36






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MarianneTriste Sire

Le peuple voyait Marianne, comme la nièce du prince Jean, beaucoup ne devaient pas se douter du rôle important qu'elle jouait auprès de Robin et cela devait rester ainsi. L'espionne du château devait garder ses convictions pour elle, ce qui lui permit de sauver beaucoup de vie, d'aider Robin à intercepter les fiacres où les impôts étaient cachés en lui donnait la route empruntée. Oui, elle avait développé son talent depuis qu'elle était revenue à Nottingham, se rapprochant même du shérif pour obtenir davantage d'information, quand celle-ci ne lui était pas soufflée par Jean lui-même. Comment pouvait-il se douter que son innocente nièce avait le coeur de se battre contre ses idées ? Ni sa mère, ni Richard lui avaient mit des bâtons dans les roues. Il se sentait puissant et c'était à cause des siens qu'il avait acquis ce tempérament quasi sanglants. Une simple contradiction pouvait te mener à la mort et Marianne avait appris à canaliser son oncle pour certaines histoires, mais sur son chemin se trouvait Triste Sire, loin de se douter qu'il se trouvait aussi Lady Radcliffe. Marianne n'était entourée que d'ennemi et devait survivre dans cet univers sans pourtant laisser cette noirceur atteindre son coeur.

La preuve, alors qu'elle aurait pu laisser Triste Sire derrière elle et continuer sa route, elle s'était décidée à l'aider et pas seulement elle était prête à lui sauver la vie. L'âme de Marianne était d'une pureté inexplicable, elle devrait haïr cette personne qui la forçait à épouser un homme qu'elle méprisait et pourtant ce n'était pas le cas. Depuis sa rencontre avec les Feu-follet sa vision du destin avait changé, elle avait appris ce qu'était le courage, de quoi elle était capable et surtout qu'elle ne devait jamais oublier les enseignements de son père. Il lui avait souvent répété qu'un tué une personne, c'était comme tué une partie de soi et elle y croyait avec grande force. C'est pourquoi elle s'était sentie si proche de Robin quand il lui avait dit de ne plus vouloir tuer, il avait d'autres raisons que les siennes, mais cela en revenait au même. Ils possédaient les mêmes convictions.

Après lui avoir ôté le bout de la flèche comme lui avait appris Mérida, le sang continuait de couler et la princesse ne savait plus comment agir, hormis enlever le reste de la flèche, sauf qu'est-ce qu'elle pourrait bien faire pour arrêter le sang de couler ? Elle n'était pas médecin. C'est là qu'elle observa le conseiller, attendant son signal pour qu'elle puisse passer à l'action. Mais celui-ci observait sa blessure.

"Il faut préparer des bandages avant... pour les mettre immédiatement après avoir enlever la deuxième partie de la flèche. Cela permettra de stopper le saignement au plus vite... ou du moins le ralentir."

Comment savait-il tout cela ? Sans aucun doute il possédait des connaissances en médecine, elle l'avait toujours trouvé étrange et voilà qu'une nouvelle facette de sa personnalité venait d'apparaître. Qu'est-ce qui l'avait mené à devenir l'homme qu'il était à présent ? Oui, si elle avait raison, s'il était une sorte de docteur, il avait pensé aux autres, on n'apprenait pas à soigner pour soi-même. Elle n'eut pas le temps de spéculer plus longtemps, il était temps qu'elle le soigne. Arrachant des bouts de sa robe avec son épée pour en faire des bandages, elle les déposa près d'elle et le conseiller lui fit signe qu'il était prêt.

"Pourquoi faites-vous cela ? Je suis votre ennemi."

Concentrée, elle lui porta seulement un regard furtif. Son coeur s'accélérait par peur de faire une erreur. Elle s'obligea à lui répondre sans vraiment y réfléchir, cette situation lui semblait tout à fait normale. Qui laisserait une personne se vider de son sang ?

- Je n'aspire à la mort de personne, même la vôtre....

Une fois sa phrase prononcée, elle se sentait obliger à souffler un grand coup avant de passer à l'action. Une main posée sur le torse et l'autre près à enlever la flèche, elle fut très rapide et jeta la flèche plus loin, pour positionner les linges sur la blessure et empêcher le sang de sortir. Se sentant pas du tout à l'aise, jamais elle n'aurait pu devenir médecin. Sans ôter la pression de sa main, elle repensa à la question du conseiller, plus sereines, plus réfléchies. Il était normal qu'il se pose cette question après tout, il n'était pas comme elle et n'avait pas connu son père.

- Mon destin est d'aider mon peuple, ma vie leur appartient, que croyez-vous ? Je suis une princesse, j'ai été élevée dans le principe de devenir un guide, de chérir les villageois comme une mère, jamais je ne l'ai abandonné et devoir laisser une personne mourir alors que j'ai la possibilité de pouvoir le sauver, ne fait pas partie de mes principes, même si cette personne mérite de mourir... La colère ne serait jamais maître de mon coeur et vous ne pourrez jamais détruire cela même avec toutes vos manigances. Je resterais celle que je suis.

C'était sans doute la première fois qu'elle lui parlait sans rien lui cacher, elle n'avait pas peur qu'il sache ce qui animait son coeur. De toute façon, il en savait déjà assez sur elle, regardant les bouts de sa robe s'imprégnait du sang de son ennemi, elle le regarda d'une manière interrogative, Marianne pensait avoir compris une chose sur lui et elle se devait de savoir si elle avait raison. En sachant très bien que Triste Sire resterait toujours un de ces animaux fourbes, comme elle resterait toujours celle qui guide ses pas pour les plus démunis.

- Cela doit faire très longtemps que vous avez arrêté d'écouter votre coeur n'est-ce pas ?

© Méphi.


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MessageSujet: Re: Certains secrets se voient dévoilés Ft Triste Sire   Certains secrets se voient dévoilés Ft Triste Sire Icon_minitimeSam 23 Nov - 23:33






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MarianneTriste Sire


Ces connaissances médicales étaient un secret que le conseiller ne pensait jamais devoir révéler. Toutefois, il devait se résoudre à le faire puisque sa vie se trouvait en jeu. Il pouvait la risquer et même être prêt à la perdre pour certaines raisons et garder le silence sur certains éléments de son passé n'en faisait pas parti. Triste sire avait donc donné des conseils à Marianne, il voyait bien que ces précisions sur comment limité le saignement avait laissé la princesse perplexe mais le temps des explications n'étaient pas encore venu.

Avant qu'il ne puisse ajouter quoi que se soit, Marianne arrachait déjà des bouts de sa robe pour faire les bandages en question.

"J'allais vous suggérer de prendre ma chemise déjà abimé pour les bandages, mais vous avez été plus rapide que moi." Remarqua-t-il alors que la princesse déposait son ouvrage â coté d'elle. Triste Sire poussa un soupir. "Votre oncle va me tuer quand il verra l'état de votre robe."

Il n'avait pas peur... c'était plutôt de la réticence face à l'inévitable discours qui allait les attendre à leur retour. Il n'eut pas le luxe de s'attarder sur ce genre de pensées puisque le temps jouait contre lui. Triste Sire ne tarda pas à signaler à la princesse qu'il était prêt. Pour occupé son esprit, il demanda à sa sauveuse pourquoi faisait-elle tout cela alors qu'ils étaient ennemi.

- Je n'aspire à la mort de personne, même la vôtre....

Triste Sire n'émit aucun commentaire puisqu'il voyait bien que la princesse avait besoin de toute sa concentration. Lorsque Marianne prit une grande respiration, le conseiller se força à calmer au maximum la sienne pour ne pas déranger sa guérisseuse improvisée. Pour la même raison, il serra les dents pour ne pas crier lorsque la flèche fut enlevée. Tout en finissant le placer les bandes pour ralentir l'hémorragie, son interlocutrice apporta quelque précision à sa réponse.

- Mon destin est d'aider mon peuple, ma vie leur appartient, que croyez-vous ? Je suis une princesse, j'ai été élevée dans le principe de devenir un guide, de chérir les villageois comme une mère, jamais je ne l'ai abandonné et devoir laisser une personne mourir alors que j'ai la possibilité de pouvoir le sauver, ne fait pas partie de mes principes, même si cette personne mérite de mourir... La colère ne serait jamais maître de mon cœur et vous ne pourrez jamais détruire cela même avec toutes vos manigances. Je resterais celle que je suis.

Le conseiller eut un sourire ironique devant l'évocation du mot destin. Triste Sire ne croyait pas en de telles choses. Une force qui vous destinait à devenir quelque chose de précis et ne vous laissant aucune liberté puisque toute vos actions se trouvait guider par ce soi-disant destin. Le conseiller croyait au choix. Chaque action entraînait une multitude de conséquence qui à leur tour influenceront d'autres personnes etc... Le tout ouvrant une infinité de possibilités.

"Un vrai coeur de lion." Commenta-t-il.

Dans cet océan de possibilité, lui qui n'avait connu qu'un monde restreint, il avait faillit se noyer. Ou peut-être était-ce justement se qu'il lui était arrivé ? Heureusement, un but s'était vite imposé au contact de personne comme le roi Richard. Les cœurs de lions, des coeurs réputés impossible à noircir. Quel meilleure preuve de mesurer le pouvoir que possédait les mots qu'il vénérait tant ? A ce titre, les dernières paroles de Marianne résonnaient comme un défi. Elle qui venait de lui assurer qu'elle ne changerait jamais, malgré toutes ces manigances.

Malgré tout, il songea que le discours de la princesse était bien naïf. Elle croyait comprendre les douleurs du peuple alors que de part sa naissance, elle avait tout obtenu sans effort. Lui c'était retrouvé dans ce monde sans rien et avait dû repartir de zéro en deux occasions. De son point de vue, comment ne pas voir dans les déclarations de la lady comme ceux d'un enfant gâté voulant se donner bonne conscience ? Cela renforçait l'envie de Triste Sire de faire sombrer ce coeur bien trop lumineux à son goût.

"C'est si facile pourtant de laisser mourir quelqu'un." Continua-t-il dans un souffle. "Surtout si sa mort empêcherait un certain mariage."

Oui, il parlait de sa mort comme s'il ne s'agissait d'une possibilité parmi tant d'autres. C'était l'avantage de ne pas se laisser guider par les sentiments et d'avoir un objectif pour lequel on était à tout sacrifier. Même sa propre vie.

- Cela doit faire très longtemps que vous avez arrêté d'écouter votre coeur n'est-ce pas ?

Si la question de la princesse le surprit, il n'en laissa rien paraître et sa réponse ne se fit pas attendre.

"Qui vous dit que je l'ai écouté un jour ?" Répliqua-t-il avec toute la froideur que sa blessure lui permettait.

Triste Sire voyait bien se qu'avait sous-entendu la question de Marianne. Parce qu'il avait des compétences en médecine, cela signifiait qu'il s'était un jour soucié des autres. Qu'il avait existé une époque où le conseiller n'avait pas vu la vie des autres comme celle de pions manipulables et sacrifiables. Il ne pouvait laisser son ennemie nourrir de telles spéculations à son égard. Pour que son plan réussisse, Triste Sire devait se faire haïr de la princesse. Expliquer d'où il tenait se savoir reviendrait à s'humaniser aux yeux de son adversaire. Ce qui était la dernière chose qu'on souhaitait voir lorsque votre but était de noircir un coeur. Surtout un coeur de lion.

Sa phrase était quelque peu contradictoire par rapport aux découvertes qu'avaient pu faire la nièce du roi Richard mais Triste Sire préféra inspecter le pansement de fortune que d'approfondir son raisonnement. Ils avaient toute la route du retour pour répondre à leur interrogation respective. Oui, le conseiller restait curieux concernant le savoir dont avait fait preuve la princesse en maniant son épée contre les bandits.

"Vous vous êtes bien débrouillée." Conclut-il après un regard critique sur le bandage et le sang qui commençait déjà à percer le tissu. "Çà devrait être suffisant jusqu'à notre arrivée au château."

A peine cette phrase terminée qu'il tenta de se relever. Instinctivement, il s'appuya contre un arbre pour s'aider. Le conseiller eut bien du mal à retenir une grimace lorsque ce geste tirailla sa blessure à l'épaule. Il n'émit pourtant aucun commentaire ni aucune plainte. Le conseiller rejeta un rapide coup d'œil à la blessure, de crainte que ce geste inconsidéré n'aggrave la plaie.

"J'espère qu'il ne faudra pas coudre la plaie. Je n'ai rien pour le faire." Dit-il plus pour lui-même que pour la princesse.

Pourtant quelques points de couture étaient le meilleur moyen de s'assurer qu'il ne se vide pas petit à petit de son sang pendant le trajet puisqu'il ignorait combien de temps prendrait leur périple. Hélas, même s'il avait du matériel, il ne pourrait s'occuper que de la plaie à sa portée et non celle dans le dos. Triste Sire faillit demander à la princesse si elle savait coudre, non sans ironie puisqu'il savait que ce genre de chose faisait parti de l'éducation royale. Bien qu'il y avait tout de même une différence entre coudre du tissu et de la chaire.

En réalité, s'accrocher à des connaissances qu'il pensait avoir laissé derrière lui pour toujours lui permettait d'éviter de penser à autre chose. Comme par exemple, qu'ils allaient devoir rentrer au château par leur propre moyen. Le conseiller n'avait jamais quitté Nottingham avant ce jour. Sa rencontre presque mortelle avec un ogre l'avait motivé à ne plus quitté la sécurité du château. Et voilà qu'il se retrouvait à nouveau entre deux contrées. Ce genre de situation ne lui évoquait pas de bons souvenirs.

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MessageSujet: Re: Certains secrets se voient dévoilés Ft Triste Sire   Certains secrets se voient dévoilés Ft Triste Sire Icon_minitimeSam 30 Nov - 21:54






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Chaque mot possède un pouvoir, une force que l’on peut contrôler. Si l'art de l'épée est connu par beaucoup, celui de manier les mots n'est pas si facile à utiliser, pour cela il faut tout de même posséder quelques connaissances et souvent comprendre à qui on fait face pour placer ceux qui le déstabiliseront. Triste Sire et Marianne avaient acquis ce pouvoir surement après de longues années d'entrainement, bien que le conseiller soit certainement plus habile que la princesse. Mais il pratiquait ce genre de combat depuis plus longtemps.

Alors que Marianne se devait de rester concentrer pour réussir à effectuer les soins, dont il avait besoin pour survivre. Elle lui avait expliqué les raisons de ces actions, pourquoi elle était destinée à aider les plus démunis comme ses ennemis. L'homme ne voyait pas le monde comme elle, c'était une certitude, mais l'entendre parler du cœur de lion. Sa famille avait été renommée ainsi et longtemps elle avait aspiré à ce statut, rentrer dans la légende des cœurs de lions. Oui, c'était avant de découvrir que ce surnom ne voulait rien dire, sa famille n'était pas plus vaillante qu'une autre, même pire vu qu'elle ne bougeait pas le petit doigt pour défendre son peuple. Depuis ses retrouvailles houleuses avec Richard, la princesse ne croyait plus au cœur de lion, ce n'était qu'une image faussée de la royauté de Nottingham et même si elle aurait pu prendre sa remarque pour un compliment, cela ne lui faisait qui lui rappeler qu'elle était seule, les siens l'avaient abandonné. Elle préféra ne pas réagir, mieux valait qu'elle se concentre sur sa tâche.

Finalement, il continua sur le fait qu'il était facile de laisser mourir quelqu'un, elle comprit qu'il voulait parler de lui-même quand il parla du mariage. Qu'est-ce qu'il essayait de prouver ? Croyait-il que cela la persuaderait de l'abandonner ? D'accord, par sa faute elle allait devoir se marié, mais ce qu'il ne savait pas encore c'est qu'elle avait trouvé une parade que Jean avait accepté, Le Shérif devrait lui ramener la tête de Robin des bois pour lui prouver sa valeur, la princesse avait toute confiance en celui qu'il aimait et savait que jamais il ne se laisserait tuer. Bon, ce n'était pas encore sur que Jean garde cette condition, mais du moins ca repousserait le mariage. Si il voulait jouer, elle était prête aussi et lui posa une question bien pertinente.


"Qui vous dit que je l'ai écouté un jour ?"

Marianne n'était pas stupide, personne n'aurait autant de connaissance sans avoir appris la médecine et soigner voulait dire aider les autres. Certes, si elle regardait la personne qui lui faisait face s'était certain qu'il n'écoutait pas du tout son coeur, ses actions restaient un mystère pour la princesse. Oui, elle avait encore beaucoup de mal à comprendre ses manigances et surtout à quoi cela pouvait lui servir. Haussant les épaules.

- Que m'importe !

Jamais, il n'irait lui répondre de toute façon, mais elle garderait sa découverte bien en tête. Qui sait un jour cela pourrait lui servir pour pouvoir l'éloigner de Nottingham ! D'ailleurs, le conseiller se mit à inspecter le pansement ce qui la persuadait davantage d'avoir trouvé un détail de son ancienne vie tenu secrète.

"Vous vous êtes bien débrouillée. Çà devrait être suffisant jusqu'à notre arrivée au château."

Celui-ci se leva avec beaucoup de mal. Marianne ne préféra pas l'aider, autrement il aurait été encore capable de lui poser des questions sur ses raisons et elle n'avait plus rien à ajouter sur ce qu'elle avait déjà dit.

"J'espère qu'il ne faudra pas coudre la plaie. Je n'ai rien pour le faire."

La princesse savait coudre, mais jamais elle ne l'avait fait sur une plaie et elle n'avait aucune envie de commencer. Rien que d'y penser, elle eut des frissons...Non, si il avait besoin d'être recousu, ils trouveraient un autre moyen et de tout façon, il venait de souligner un point important, aucun des deux n'avaient d'aiguilles.

- Si on croise un village on trouvera bien quelqu'un qui possède une aiguille.

La forêt de Sherwood était très vaste et la princesse n'en connaissait pas tous les recoins, par chance elle pensait reconnaître cette partie de la foret et si ces souvenirs étaient bons, ils ne se trouvaient pas très loin d'un village, ne doutant pas que son peuple les aiderait, même si d'accord ils venaient d'être attaquer par certain. Attrapant l'épée posée au sol, elle attrapa l'un des bras du conseiller pour l'aider à avancer. Il fallait tout de même qui sort de la foret avant que la nuit tombe.

- Je crois que c'est par là !

Éviter les routes était le meilleur plan, mais elle voulait quand même garder celle-ci en vue, si par chance le Duc en voyant leur retard envoyait des secours. Après un long moment de silence à marcher entre les arbres, Marianne pensa à son commentaire et ne put s'empêcher de lui demander des explications.

- Comment une personne comme vous peut croire au mythe du coeur de lion ?

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MessageSujet: Re: Certains secrets se voient dévoilés Ft Triste Sire   Certains secrets se voient dévoilés Ft Triste Sire Icon_minitimeMar 17 Déc - 19:49






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La princesse n'avait réagit à aucune de ses remarques, préférant sans doute se concentrer sur les soins. Le conseiller se doutait qu'il n'avait pu contenir les doutes de son ennemi sur sa récente découverte avec sa remarque. Au moins avait-il gagné un peu de temps pour préparer sa réponse. Car la question sur ces compétences médicales était inévitable tout comme les interrogations qui se formaient dans l'esprit de Triste sire au sujet de bref combat auquel il avait assisté. Le seul problème était qu'il ne pouvait laisser ce doute s'éterniser et grandir dans la tête de son adversaire. Sinon elle tirera bien vite des conclusions sur un passé que le conseiller avait laissé derrière lui depuis longtemps.

Pour l'instant, le natif d'Halloweentown préférait inspecter sa blessure, regrettant de ne pas avoir le matériel nécessaire pour recoudre les plaies. Peut-être devra-t-il changer les bandages en cours de route mais pour l'instant, cela suffira. Triste Sire put se relever mais un geste instinctif lui rappela sa blessure et la douleur qui en découlait. Cette fois, il ne reçut aucune aide de Marianne et, quelque part, c'était mieux ainsi.

Il se contenta d'acquiescer quand la lady lui indiqua se qui lui semblait être la direction à suivre. Eviter d'être sur le sentier sans pour autant le perdre de vue lui semblait une excellente idée. Malgré tout, le conseiller ne partageait pas l'opinion de la princesse concernant un éventuel village et l'assistance qu'ils pourraient y recevoir. Lui ne s'attendait à recevoir aucune aide de leur part et espérait plutôt regagner le château au plus vite. Ainsi se serait le médecin royal qui s'occuperait de sa blessure et il n'aurait pas à montrer à son ennemi qu'il savait également recoudre des plaies. Même si, là encore, il n'aurait jamais pensé devoir un jour le faire sur sa personne.

Le conseiller se raidit légèrement quand Marianne lui prit le bras pour l'aider à avancer. Si cette action l'exaspéra, il le cachait bien. Il se dégagea tout de même, en veillant à se que ce geste ne réveille pas sa blessure.

"C'est mon épaule qui a été touché et non mes jambes." L'informa-t-il avec assez de politesse pour ne pas vexer son adversaire.

Le spectacle qu'ils devaient offrir était déjà suffisamment étrange comme çà sans ajouter le fait que sa pire ennemie le prenne par le bras. Une ironie du sort qu'il ne put s'empêcher de souligner à voix haute, surtout depuis que Marianne avait reprit l'épée en main.

"Après m'avoir soigné, voilà maintenant que vous me servez d'escorte." Nota-t-il avec sarcasme.

Ils se mirent ensuite en marche en silence. Traverser la forêt ne rappelait pas de bon souvenir au conseiller. Comment ne pas songer à sa fuite des terres du roi Maurice vers Nottingham ? Triste Sire essayait de ne pas se concentrer sur sa rencontre avec un ogre. Cet instant était déjà suffisamment épineux sans que son imagination n'aggrave la situation, et il espéra secrètement que ces bois ne contenaient que des bandits et non de tels monstres. Finalement, se fut la princesse qui rompit le silence en premier.

- Comment une personne comme vous peut croire au mythe du cœur de lion ?

"Une personne comme moi..." Répéta-t-il visiblement amusé par la tournure de cette question.

Dans la partie en cours, connaître son adversaire était important. Pour l'instant, Triste Sire avait un avantage sur Marianne sur ce point. Comme il venait d'un autre monde, quasiment tout les éléments de son passé demeuraient un mystère. Parfois, il se demandait se que la princesse pouvait bien penser de lui. Par simple curiosité. Croyait-elle qu'il n'était motivé que par le pouvoir ? Dans ce cas, les derniers événements avaient du semer le doute dans sa théorie. Car si le conseiller n'avait été intéressé que par la couronne, il aurait arrangé un tout autre mariage avec la nièce du prince Jean.

"Il est ironique que se soit justement quelqu'un comme moi qui prête le plus de foi en se que vous croyez n'être qu'un mythe." Continua-t-il.

Contrairement à son ennemie, lui croyait fermement à l'existence des cœurs de lion. Depuis qu'il avait servi le roi Richard, cette notion s'était vite imposée comme un but dans une partie sans fin. Même les hommes comme lui avaient besoin de se raccrocher à quelque chose. En cela, le mot 'foi' n'avait pas été choisi par hasard. Ce n'était pas quelque chose qu'on pouvait prouver scientifiquement, il fallait y croire. De toute évidence, Marianne avait perdue cette précieuse foi en cette caractéristique familiale. Est-ce que se détail poserait des problèmes dans la partie en cours ? Peu probable. Qu'elle y croit ou non, la princesse était belle et bien un cœur de lion. Ces dernières actions le prouvaient. Qui d'autre irait sauver son ennemi en allant jusqu'à le soigner ?

"J'aimerais mettre les choses au clair, si vous le permettez, princesse." Dit-il après quelque instant de marche. "Même si nous parvenons au château sans encombre, se qui signifierait que vous m'avez sauvé la vie, cela ne changera rien. En fait, on pourrait à peine qualifier se que nous traversons actuellement comme une trêve."

Il avait expliqué son point de vue avec le plus grand sérieux. Ce n'était pas une trêve. Il n'y avait jamais de pause dans ce genre de jeu. La partie continuait, quoi qu'il arrive. Penser le contraire, reviendrait à abaisser sa garde, laissant filtrer de précieuses informations à son adversaire. Triste Sire ne pouvait se permettre se genre de chose, au risque de le regretter plus tard. Il devait rester dans le rôle qu'il avait commencé à jouer dès son arrivée à Nottingham. Cela ne le gênait pas, il s'agissait même d'une partie du jeu qui lui plaisait particulièrement. Et comme il n'y avait jamais de trêve, le conseiller ne pouvait se permettre que son ennemie le voie sous un autre angle. En çà, les connaissances médicales qu'il avait du révélé pour soigner sa blessure pourrait poser problème. Triste Sire avait déjà une excuse toute prête pour atténuer les répercutions de cette découverte mais il ne pouvait en parler directement sous peine de révéler l'importance de cette information.

"J'ignorais que le maniement d'une épée entrait dans l'éducation des princesses sur les terres du Roi Fergus." Commenta-t-il après un nouvel instant de silence et un regard vers l'épée que Marianne tenait toujours en main.

Cette attaque de bandit lui avait permit aussi de découvrir une compétence inattendue chez son adversaire. Un commentaire qui trahissait sa curiosité devant ce nouveau mystère. Qui avait enseigné l'art des armes à Marianne ? Etait-ce durant son voyage ? Au château du roi Fergus ? Même ici, dans cette situation précaire, il n'y avait que les mots qui comptaient. De toute façon, que pouvaient-ils faire d'autre à part suivre le sentier à distance ?

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MessageSujet: Re: Certains secrets se voient dévoilés Ft Triste Sire   Certains secrets se voient dévoilés Ft Triste Sire Icon_minitimeSam 4 Jan - 15:37






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Marianne pensait bien faire en voulant l'aider à avancer, mais d'après sa remarque cela ne servait à rien, il n'était pas blessé aux jambes. D'un sens c'était beaucoup mieux, elle se serait vite fatiguée en portant son poids et bravant les périples des racines des arbres. Combien de fois c'était fait-elle prendre dans leur piège ? Certes, cela remontait à ça toute première aventure où elle avait découvert les vastes royaumes avec Mérida, mais c'était des évènements gravés en mémoire et un instinct de toujours se méfier des racines camouflées par les herbes hautes.
Reprenant l'épée, ils étaient fin prêts à prendre la route et le sarcasme du conseiller lui fit simplement porter un regard sans expression vers lui et lui faire signe de l'épée qu'il devait avancer. Elle était loin d'être une escorte, face à de vrais guerriers elle ne tiendrait même pas dix secondes. Quelques cours avec Lefou ne faisait pas d'elle une spécialiste de cet art. Avançant du silence parmi la forêt ancestrale de son royaume, le terme coeur de lion lui revint en tête. Comment cet homme pouvait croire en ce mythe ? Elle ne se fit pas attendre pour exprimer cette question à voix hautes.

"Une personne comme moi..."

Il semblait amusé de cette phrase et pourtant oui, comment lui, l'homme qui élaborait des plans pour détruire le peuple, la détruire elle, croyait en ces balivernes. Ce n'était qu'une façon de voir des enfants ou les plus naïves. Mais Triste Sire était loin de faire partie de ce qualificatif. C'était complètement illogique qu'il croit au coeur de lion, alors qu'il avait eu affaire à Richard qui abandonne son peuple pour aller combattre au lieu d'envoyer un de ces commandants et qu'il laisse son peuple sous le joug de Jean, sans un moindre geste de sa part, comme sa grand-mère qui se cachait au royaume de Fergus. Puis le prince, cet homme qui voudrait voir tout le monde l'aimer et pourtant n'agit qu'à travers des caprices.

"Il est ironique que se soit justement quelqu'un comme moi qui prête le plus de foi en se que vous croyez n'être qu'un mythe."

Ses yeux s'écarquillèrent de surprise, il y croyait vraiment. La journée allait de surprise en surprise, qui était cet homme anciennement médecin qui avait la foi dans les coeurs de lions ? La personne près d'elle ne ressemblait plus en rien à ce qu'elle pensait de lui ce matin même dans le fiacre. Certes, leurs relations resteraient toujours la même, mais elle en avait appris plus à son sujet.

- Ce n'est pas ironique, il faut croire que vous avez encore l'esprit d'un enfant, eux c'est pour oublier leur peur, ils croient en leur roi qui les protégera. Pour vous, je ne serais le dire, mais il va falloir grandir conseiller. Si ma famille a été un jour des coeurs des lions, ce n'est plus le cas depuis bien longtemps.

Il y a bien longtemps, devenir un coeur de lion comme ses ancêtres, faisait partie de ses priorités, mais elle avait appris la rudesse de son monde. Marianne n'était plus enfant, personne d'aussi majestueux existait et si ce fut le cas, c'était à une autre époque. Cette valeur avait disparu de leur gène, elle n'avait aucun doute là-dessus. Pour elle, ses actions n'étaient pas prouvées par un coeur de lion, mais par les principes que son père lui avait inculqués. Ne plus croire en les siens n'était pas si facile à vivre, mais elle s'était résolue à tourner la page à ne vivre que pour son peuple, être celle qui avait mérité comme lui avait un jour soufflé un jeune garçon qui était resté à son chevet sur le lit de mort de son père. De nouveau le silence s'installa et ce fut Triste sire qui le brisa cette fois-ci.

"J'aimerais mettre les choses au clair, si vous le permettez, princesse. Même si nous parvenons au château sans encombre, se qui signifierait que vous m'avez sauvé la vie, cela ne changera rien. En fait, on pourrait à peine qualifier se que nous traversons actuellement comme une trêve."

Elle avait eu envie d'éclater de rire, mais c'était retenu par respect. Même si le conseiller en méritait aucun, Marianne savait garder ces bonnes manières en toutes conditions, même en plein milieu d'une forêt où personne ne pourrait l'entendre. Puis, il semblait être si sérieux.

- Je sais très bien en quoi m'en tenir avec vous., pas la peine de le préciser.

L'aider ne voulait pas dire que tout changerait, ni même de changer son point de vue à son sujet. Certes, elle avait découvert des choses intéressantes, mais c'était loin de changer ce qu'elle pensait du conseiller. Il restait un homme égoïste qui ne vivait que pour ses magouilles étranges. Lui l'étranger qui venait mettre le désordre dans son royaume et le fait qu'elle sache qu'un jour, il avait eu un coeur ne la ferait pas s'allier avec lui à présent ce coeur était empli de ténèbres.

"J'ignorais que le maniement d'une épée entrait dans l'éducation des princesses sur les terres du Roi Fergus."

Celui-ci porta un regard vers son épée. Marianne n'était pas dupe, il voulait savoir où elle avait appris à se défendre et lui et elle n'allait pas lui faire ce plaisir. Tout le monde ignorait qu'elle savait l'utiliser avant ce jour et même s'il avait découvert son petit secret, elle n'avait pas envie qu'il en découvre davantage, donc sans regarder face à elle et le narguer, elle répondait simplement :

- Mérida se sert aussi très bien de l'arc !

Eh oui, elle lança le sujet sur sa rebelle de cousine, qui avait appris les maniements de l'épée et de l'arc seul, enfin Fergus n'était pas contre qu'elle sache sans servir, sa mère par contre c'était une autre histoire. En tout cas, Marianne n'avait pas appris à s'en servir avec sa cousine, alors que celle-ci pouvait se battre pour elle deux, avant qu'elles se séparent, c'était Mérida l'escorte. Se souvenant d'un évènement festif qui avait eu lieu au château de Fergus, elle en fit part au conseiller.

- Le Roi avait envoyé Robin de Locksley pour passer un message à Eléanor. Un grand tournoi d'arc avait été organisé, Mérida a gagné contre l'archer du Roi.

Lui dire cela n'avait rien de contraignant, en fait cela amusait Marianne de voir ce que serait la réaction de Triste Sire. Puis c'était si agréable de pouvoir sourire à cette évocation, c'était le bon vieux temps ou le seul problème de Marianne restait de savoir quelle robe elle porterait le lendemain et de plaire à sa grand-mère.

- J'en apprends beaucoup aujourd'hui, vous connaissez les rudiments de la médecine, vous croyez en des légendes et je découvre que vous ne connaissez même pas les coutumes du royaume voisin. Ça ne fait pas très conseillé !

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MessageSujet: Re: Certains secrets se voient dévoilés Ft Triste Sire   Certains secrets se voient dévoilés Ft Triste Sire Icon_minitimeVen 10 Jan - 11:17






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Certains souvenirs n'attendaient qu'un tour du destin pour se raviver dans votre mémoire. Triste Sire pensait avoir oublié cette désagréable période où il avait dû fuir les terres du roi Maurice avec l'espoir de pouvoir atteindre Nottingham. A présent qu'une attaque de bandit l'avait replacé dans cette forêt, loin de la sécurité du château qu'il n'avait plus quitté depuis qu'il était devenu conseiller, le jeune homme avait tout le loisir de constater qu'il n'en était rien. Triste Sire se souvenait de tout. Les branches et les racines traîtresses. De voir chaque ombre être transformer par votre imagination en poursuivant voulant votre mort. De sursauter au moindre bruit. La crainte de manger quelque chose d'empoisonner par mégarde. Le manque de sommeil et les jambes endolories par la marche forcée. Chaque détail semblait s'être gravé au fer rouge dans son esprit. Comment Coraline pouvait-elle supporter tout les jours de se retrouver à vadrouiller dans ces bois ?

Heureusement, le conseiller avait apprit depuis longtemps à cacher ses émotions et c'est donc sans crainte apparente qu'il se mit en route ainsi que Marianne le lui intima d'un mouvement d'épée. Une princesse avec une arme, voilà un spectacle qu'on ne voyait pas tout les jours. A la réflexion, n'y avait-il pas eu des indices à ce sujet lors de leur première rencontre ? La princesse lui avait avoué avoir eu son lot d'aventure. Le conseiller garda cette piste de réflexion pour lui, préférant se concentrer sur sa marche jusqu'au moment où son adversaire interrompit le silence avec une question.

La tournure de phrase concernant les cœurs de lion l'amusa. Aussi, répéta-t-il une partie de la phrase de son interlocutrice avant de véritablement lui répondre. Il était logique que Marianne ait perdu la foi en cette croyance familiale. Elle devait encore en vouloir à ses oncles. Lui y croyait, aussi étrange que cela pouvait paraître. Parce qu'il avait côtoyé Richard et ensuite fit la connaissance de la princesse, Triste Sire savait que ce mythe était réel. Peut-être était-ce parce qu'il était un étranger ? Il avait un point de vue extérieur sur les choses et une autre manière de penser.

- Ce n'est pas ironique, il faut croire que vous avez encore l'esprit d'un enfant, eux c'est pour oublier leur peur, ils croient en leur roi qui les protégera. Pour vous, je ne serais le dire, mais il va falloir grandir conseiller. Si ma famille a été un jour des coeurs des lions, ce n'est plus le cas depuis bien longtemps.

"Je trouve votre amour pour le peuple tout aussi naïf. Je suppose qu'on a tous besoin de s'accrocher à quelque chose." Commenta-t-il sur un ton neutre.

Si le fait de se faire qualifier d'esprit enfantin le vexa, il n'en montra rien. Le seul véritable cœur de lion de la famille royale n'y croyait pas. Voilà qui renforçait l'ironie de la découverte. Cependant, ce n'était pas grave... elle n'avait pas besoin d'y croire pour la suite de son plan. Cela ne diminuera en rien la victoire ou la défaite de la partie.

Ils continuèrent un instant leur marche en silence avant que Triste Sire ne déclare que leur situation présente ne changerait rien de leur petite bataille de mots à Nottingham. Après les quelques secrets échangés contre leurs volontés, le conseiller ne voulait pas voir ces projets compromis à cause d'une escarmouche orchestré par de vulgaire paysans. Ce n'était pas une trêve puisque ce genre de jeu n'offrait pas le luxe de pouvoir en avoir. Ici comme au château, les mots prononcés pourraient être réemployer contre l'adversaire et le conseiller ne l'oubliait pas.

- Je sais très bien en quoi m'en tenir avec vous., pas la peine de le préciser.

"Fort bien. Je m'en serais voulu si vous aviez commencé à imaginer des choses." Répondit-il sur un ton faussement poli et un geste de la tête tout aussi faussement humble.

Malgré cette confirmation, il restait un doute qui l'empêchait de croire que l'opinion de la princesse à son sujet n'avait pas changé. Ce dérangeant secret sur ses compétences médicales. Éclaircir ce mystère lui-même reviendrait à mettre en évidence son importance... Alors le conseiller opta pour une manière détournée en reportant son attention sur l'épée que tenait toujours Marianne. L'hypothèse qu'elle ait apprit cette art chez le roi Fergus semblait la plus probable. Et comme le véritable but de la manœuvre était d'aborder un autre sujet, Triste Sire ne s'offusqua pas que la princesse ne réponde pas clairement à sa question.

- Mérida se sert aussi très bien de l'arc !

"Pas vous, donc." Observa-t-il, toujours prompte à décortiquer les tournures de phrases pour y dénicher d'autres informations. "Vous préférez sans doute laisser ce genre de pratique à votre hors-la-loi."

Son interlocutrice continua alors avec une information bien plus intéressante, même si le conseiller soupçonnait qu'il s'agissait d'une fausse piste placé dans la conversation dans le seul but de l'inquiéter.

- Le Roi avait envoyé Robin de Locksley pour passer un message à Eléanor. Un grand tournoi d'arc avait été organisé, Mérida a gagné contre l'archer du Roi.

Triste Sire ne fit pas le plaisir à son adversaire de montrer quelle importance il prêtait à ce renseignement. Il se contenta d'un sourire au coin devant celui nostalgique de la princesse et nota mentalement ce fait. S'il devait en apprendre plus sur ce tournoi et du message échangé durant celui-ci, ce ne serait certainement pas de la bouche de Marianne. Le conseiller ne manquait pas d'espions pour se genre de besogne. Finalement, la conversation prit la tournure qu'il espérait.

- J'en apprends beaucoup aujourd'hui, vous connaissez les rudiments de la médecine, vous croyez en des légendes et je découvre que vous ne connaissez même pas les coutumes du royaume voisin. Ça ne fait pas très conseillé !

Triste Sire se permit un sourire pour montrer que la remarque de la princesse ne l'avait aucunement vexé et pour éviter de trahir le fait que de voir certaines de ces informations portées à la connaissance de son ennemie le dérangeait malgré tout.

"En réalité, il est triste d'avoir dû vous donner ce renseignement moi-même alors que vous auriez pu le devinez aisément." Répondit-il sur un ton neutre. "Lors de notre première rencontre, je vous ai dit que ma sœur revenait de ses voyages couverte de blessures et de récits d'aventures. Il aurait été logique de penser à partir de cela que, les blessures qu'elle ne me cache pas, c'est moi qui les soigne. Dans le cas contraire, je me serais retrouvé obligé d'appeler le médecin du château à chacune de ses visites."

Le conseiller porta brièvement attention à ses blessures, sans même marquer une pause dans sa marche, à la fois pour contrôler si le saignement s'était arrêté (ou du moins avait diminué) mais aussi pour souligner en un geste toute l'ironie de la situation qui allait transparaître dans la suite de ses paroles.

"J'étais loin de m'imaginer que ces connaissances me servirait un jour pour quelqu'un d'autre."

Par cette phrase, il espérait chasser d’éventuelles suppositions dans l'esprit de son adversaire. Cela risquait de compromettre ses projets si Marianne avait l'idée de croire qu'il avait voulu à un moment de sa vie sauver celle des autres. Ainsi, il sous-entendait que sa prétendue sœur était la seule personne pour qui il avait voulu apprendre la médecine. Ce qui était encore une de ses demi-vérités que le conseiller appréciait tellement. Peut-être avait-il commencé à étudier la médecine dans son monde d'origine pour une certaine raison mais c'était la vie dangereuse qu'avait choisit Coraline qui avait poussé Triste Sire à se renseigner et apprendre les bases des pratiques médicales de ce monde. Un secret qu'il avait toujours pensé bien garder jusqu'à aujourd'hui. Tout se qu'il pouvait faire à présent, c'était de limiter les conséquences de cette révélation.

"Pour le reste, je vous remercie de me faire réaliser qu'il me reste encore beaucoup de chose à apprendre." Conclut-il avec une humilité aussi étonnante que feinte.

A une époque, il aurait été vexé qu'on puisse sous-entendre qu'il ignorait quelque chose d'aussi évident que les coutumes des autres royaumes. Le conseiller aurait alors répliqué que ce genre de connaissance ne lui était pas inconnues, que très peu de chose l'était, d'ailleurs. Ce genre de réaction datait d'une époque où son orgueil était plus important que sa soif de connaissance. Depuis, il avait compris qu'il restait toujours quelque chose à apprendre et qu'un petit détail pouvait vous faire chuter.

Une leçon que lui rappelait constamment leur présence dans ses bois alors que le soleil continuait sa course dans le ciel.

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MessageSujet: Re: Certains secrets se voient dévoilés Ft Triste Sire   Certains secrets se voient dévoilés Ft Triste Sire Icon_minitimeVen 17 Jan - 13:12






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MarianneTriste Sire

Face aux décisions, l'incertitude règne... Deux chemins s'offrent à vous, par forcément un lumineux et l'autre obscur, cela reste tout de même deux vies bien différentes, il reste juste à savoir lequel emprunter, si on est capable de tout risquer pour un monde meilleur ou se montre égoïste et ne penser qu'à ce qu'on peut advenir dans ce futur. Tellement de schéma différent, tellement de possibilité et qu'une qui pourra exister. C'est pourquoi il est important de bien réfléchir avant de prendre décision, de comprendre où on va mettre les pieds. Mais il ne faut surtout pas avoir peur de l'incertitude, c'est ce qui permet de grandir et d'avancer dans la vie. Plus jeune, Marianne vivait à l'abri de tout près de sa grand-mère, mais un jour elle a écouté son coeur et choisit de suivre l'incertitude, c'est soi-disant destinée dont elle entendait parler. Un feu-follet l'avait guidé juste au camp du roi Richard, mais il ne lui avait pas fait prendre le chemin le plus court, non elle avait traversé bien des royaumes, celui-ci voulait surement qu'elle comprenne les dangers qui l'entouraient, qu'elle parvienne à comprendre ceux qui n'avaient rien et surtout découvre la force qui était en elle avant de commencer son combat, un combat contre son propre sang.

La princesse avait choisi d'être présente pour son peuple et personne ne pouvait atteindre sa volonté de fer. Étant prête à tous les sacrifices pour eux, tout en gardant ces principes que son père lui avait inculqués, sans qu'elle sans doute son coeur était resté pure, pour dire elle aidait même l'homme qui était en partie responsable des malheurs de son royaume. Pour le moment, elle avançait près de lui, épée en main lui annonçant qu'elle en avait appris beaucoup aujourd'hui.

"En réalité, il est triste d'avoir dû vous donner ce renseignement moi-même alors que vous auriez pu le devinez aisément. Lors de notre première rencontre, je vous ai dit que ma sœur revenait de ses voyages couverte de blessures et de récits d'aventures. Il aurait été logique de penser à partir de cela que, les blessures qu'elle ne me cache pas, c'est moi qui les soigne. Dans le cas contraire, je me serais retrouvé obligé d'appeler le médecin du château à chacune de ses visites."

Elle tourna brièvement le regard vers lui, il venait bien de lui dire qu'il soignait sa soeur, mais pas où il avait appris tout son savoir. Marianne commençait à le saisir s'il avait besoin de s'expliquer sait qu'il cachait quelque chose, donc il lui était plus favorable de faire celle qui après tout se fichait bien de savoir d'où lui venait ses connaissances, ainsi que de sa vie. Mais elle garderait toujours ce petit détail en tête, qui sait cela pourrait lui être utile un jour. Il ne mentionnait que très rarement sa soeur, la princesse ne se souvenait pas de l'avoir rencontré et le voulait-elle vraiment ? C'était tout de même bon de savoir que cet homme sans coeur pouvait tenir à quelqu'un.

"J'étais loin de m'imaginer que ces connaissances me servirait un jour pour quelqu'un d'autre."

Elle resterait persuadée qu'en fait il était loin d'imaginer qu'il soit obligé de se dévoiler face à la princesse. Un petit sourire naquit sur son visage, la situation dans un sens était comique. Juste à quel point il pourrait aller pour la persuader de ce qu'il n'avait jamais été ? Alors qu'elle avait à peine dit un mot à ce sujet. La guerre semblait se concrétiser dans le silence des pensées, comme-ci l'un lisait les pensées de l'autre et vice-versa.

"Pour le reste, je vous remercie de me faire réaliser qu'il me reste encore beaucoup de chose à apprendre."


Répondant d'un simple hochement de tête, un bruit suspect se faisait entendre autour d'eux, Marianne par pur réflexe de ces mois passés à parcourir les royaumes s'arrêta pour observer les alentours. Le bruit venait de derrière les arbres, la princesse accéléra le pas, pour y découvrir le village beaucoup plus près qu'elle l'aurait pensé. Ne quittant pas la lisière de la forêt.

- Vous êtes sauvé, le shérif qui réclame les taxes, il va pouvoir nous ramener.


Ils pouvaient l'observer aller voir personne après personne réclamant l'argent pour le royaume. Certains soldats martyrisaient ceux qui ne pouvaient pas payer, cela blessait Marianne d'une manière très douloureuse. Comment pouvait-il rester insensible face à cette souffrance ? Posant l'épée contre un arbre, elle porta un regard sur le conseiller et d'un ton neutre.

- Un jour vous réaliserez peut-être que vos actions ne font que vous éloignez de votre humanité.

Ils n'étaient que de simples spectateurs face à cette scène, Marianne ne pouvait s'empêcher de penser qu'à présent elle était fiancée à cet homme qui semblait s'amuser de la situation. Laissant son épée derrière elle, elle commença à avancer vers le village, devant elle une femme pleurait tenant un homme au visage ensanglanté, la princesse ne put s'empêcher de s'approcher des deux villageois.

- Allez-vous utiliser vos connaissances pour le soigner ?

Elle était quasiment certaine de sa réponse, mais s'il ne voulait rien faire, elle le ferait et demanderait aux soldats de ramener cet homme au seul et vrai médecin du royaume. Ici, elle représentait tout de même une sorte d’autorité.

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MessageSujet: Re: Certains secrets se voient dévoilés Ft Triste Sire   Certains secrets se voient dévoilés Ft Triste Sire Icon_minitimeJeu 23 Jan - 23:34






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MarianneTriste Sire


La manœuvre ne serait pas simple. Mais, en même temps, si cela avait été si facile, le conseiller n'aurait pas choisit les cœurs de lion comme objectif. Pour l'instant, il devait effacer de l'esprit de son ennemie des idées désastreuses comme celle, saugrenue, qu'il avait voulut faire médecine pour sauver les autres. Sa soi-disant sœur Coraline s'avéra être une excuse utile en plus d'être partiellement vraie. Comme son interlocutrice resta silencieuse devant ses paroles, Triste Sire ne pouvait qu'imaginer l'effet de son petit discours sur les pensées de son adversaire. L'information qu'il venait de lui donner était trop importante pour que la princesse se contente de l'ignorer, même si le conseiller voyait bien qu'elle essayait de jouer l'indifférence. S'imagina-t-elle avoir découvert une faiblesse chez lui ? Le jeune homme eut un mince sourire devant cette idée loufoque. Il est vrai que Triste Sire pouvait se montrer égoïste lors des rares visites de Coraline, refusant de la présenter à d'autres personnes du château. Cependant, il était convaincu que la chasseuse de monstre ne serait jamais sa faiblesse. Elle était bien trop débrouillarde et courageuse pour cela. Sans cette confiance en les capacités de sa prétendue sœur, il aurait peut-être craint qu'elle devienne une victime indirecte de ses magouilles. Peut-être. Ce monde l'avait bien changé, après tout, même lui ne serait dire comment il réagirait devant ce cas de figure.

Il n'éternisa pas ce sujet épineux plus que nécessaire, bien qu'il ait d'autres arguments en réserve, et la conversation tomba de nouveau dans un bref silence. Silence qui fut bien vite coupé, non par la reprise du dialogue mais par des bruits aux alentours. Triste Sire eut toutes les peines du monde à retenir un tressaillement. Il s'arrêta tout comme la princesse, cherchant du regard la source de se qu'ils entendaient. Les souvenirs d'une situation dangereusement similaire se manifestèrent de nouveau dans son esprit et il devait fait appel à tout son sens de la logique pour se rassurer sur l'impossibilité d'une nouvelle rencontre avec un ogre. Quoi que de tomber sur Robin des bois ou ses compagnons de lutte n'étaient pas vraiment une perspective plus réjouissante que le monstre.

Le conseiller n'eut pas le temps d'aller plus loin dans les spéculations puisque la princesse se mit à accélérer le pas. Il la suivit tant bien que mal jusqu'à découvrir en même temps qu'elle un village. Triste Sire fut rassuré d'enfin trouver une trace de la civilisation, continuer à voyager dans la forêt jusqu'à la nuit tombé n'était pas vraiment une aventure qu'il voulait revivre. Au lieu de cela, il contempla un spectacle bien plus intéressant que son interlocutrice ne manqua pas de commenter :

- Vous êtes sauvé, le shérif qui réclame les taxes, il va pouvoir nous ramener.

Triste Sire n'écoutait que d'une oreille distraite le commentaire de Marianne. Il préférait se concentrer sur se qui s'offrait à son regard. Le conseiller n'avait que rarement l'occasion de voir les conséquences de ses actions. Parfois, quand il avait des renseignements à demandé à Clopin, il quittait le château pour se "mêler à la populace". Il pouvait aussi voir les réactions de la foule lors des pendaisons de plus en plus souvent avorté par le bandit Robin des bois. Jamais il n'avait assisté personnellement à la récolte des taxes. Le conseiller n'en perdit pas une miette, une expression fascinée s'affichait sur son visage et le jeune homme ne fit rien pour la contenir. Il savourait chaque geste violent qu'avait le shérif envers les miséreux qui se retrouvaient privé de leur maigre possession.

- Un jour vous réaliserez peut-être que vos actions ne font que vous éloignez de votre humanité.

Il détacha enfin son regard du spectacle pour se concentrer sur la princesse. Il eut un mince sourire satisfait en voyant le regard douloureux de son ennemie.

"Oh mais cela, princesse Marianne, je l'ai déjà réalisé depuis longtemps."Répondit-il mystérieusement. "Et je l'ai accepté."

Sur ces mots, le conseiller reporta bien vite son attention sur les actions du shérif pour ne pas en rater une miette.

Damien avait prit conscience depuis longtemps qu'il s'était perdu en chemin. Livré à lui-même dans un monde inconnu, il avait prit la mauvaise route. Mais il avait aimé ce nouveau sentier et les possibilités qu'il offrait, qu'importe si elle le conduisait dans les ténèbres. Voilà pourquoi, quand Coraline l'avait aidé à fuir le château du roi Maurice, Triste Sire ne l'avait pas suivit. Les deux personnes autrefois si proches avaient prit des routes différentes au lieu de reprendre leur projet d'exploration de ce nouveau monde ensemble. Parfois, le conseiller regrettait cette décision mais les doutes et les regrets s'envolaient toujours quand il était plongé dans une partie intéressante du jeu. Comme maintenant.

Notant silencieusement que Marianne s'était débarrassé de son épée, il la suivit vers le village, toujours le regard curieux qui détaillait le moindre détail. Il en aurait presque oublié sa blessure. Triste Sire aurait continué sa route si la princesse ne se serait pas attarder vers une femme qui pleurait un homme blessé au visage. Peut-être qu'il fut un temps, Damien se serait précipité aussi pour regarder la dite blessure mais cette période remontait à une vie qu'il avait choisit de laisser derrière lui.

- Allez-vous utiliser vos connaissances pour le soigner ?

Triste Sire lança un regard dédaigneux aux deux villageois. Pour lui, la blessure n'était qu'une égratignure. Les blessures au visage avaient tendance à saigner abondamment et donnait une impression faussement alarmante à celle-ci. Il n'avait aucun raison de la soigner. Enfin, dans ce monde barbare, la blessure aussi minime soit-elle avait un risque de s'infecter mais ce n'était pas son problème.

"Je vous l'ai dit, je n'utilise ces connaissances que pour une seule personne." Répliqua-t-il froidement.

Cette personne en question pouvait être Coraline ou bien il pouvait faire allusion à lui-même, il laissa Marianne déduire sa propre conclusion de sa phrase volontairement évasive. Puis il fit mine de réaliser quelque chose avant de poursuivre :

"A moins, qu'il ne s'agisse d'un ordre, princesse ?" Demanda-t-il sur un ton faussement serviable.

Bien sûr, elle restait la nièce du roi Richard et du prince Jean, si elle en donnait l'ordre, il ne pourrait que lui obéir qu'il le veuille ou non. Allait-elle se servir de son autorité pour l'obliger à soigner cette personne ? Voilà une question intéressante.

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MessageSujet: Re: Certains secrets se voient dévoilés Ft Triste Sire   Certains secrets se voient dévoilés Ft Triste Sire Icon_minitimeJeu 30 Jan - 19:12






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MarianneTriste Sire

Si Marianne avait eu le choix dans quelle famille naitre, aurait-elle voulu ne pas être de sang royal ? Une question qui peut se pose, préférant penser à ce qui les attendait ou lieu de ce qui aurait pu être. La princesse n'avait rien à envier, certes, elle possédait la richesse, une belle vie, sauf qu'elle n'était pas libre. Tout place dans le monde à sa part d'ombre qu'on aimerait ne pas avoir à supporter, Marianne s'était fait depuis longtemps à l'idée de n'être qu'un pion dans les plans politiques du royaume, mais jamais à être la seule de sa famille à défendre ceux qu'elle estimait comme ses enfants : son peuple.

L'aventure chaotique partager avec Triste Sire lui avait permis d'en apprendre un peu plus sur lui, comprendre qu'il n'avait pas toujours été cet homme si froid et avide de voir son peuple souffrir. Qu'est-ce que cela pouvait lui apporter ? Oui, la raison lui restait un vrai mystère. Pour elle, il était normal de s'inquiéter et de s'occuper d'autrui. Marianne avait un coeur généreux et un courage farouche, que peu, pensait qu'elle possédait ! N'étant que princesse banale à leurs yeux, le genre de femme à épouser pour la beauté et surtout leur rang, comme le shérif. Cet homme prétendait l'aimer, mais pouvait-il aimer une autre que lui-même ? Elle en doutait surtout aujourd'hui en assistant à ses actions. Sans doute, qu'il n'était pas prêt à ouvrir les yeux sur la noirceur de son coeur, préférant vivre dans une sorte d'illusion d'agir pour le bien du royaume, un peu comme Jean. Triste sire ne faisait pas partie cette catégorie vue sa réponse, il savait ce qui le rendait encore plus méprisable.

Remarquant un des villageois blessés, elle se précipita vers lui. Comment les soldats pouvaient trouver cela normal d'agir avec violence ? Le visage de l'homme était ensanglanté, elle demanda de l'aide au conseiller, en sachant très bien qu'elle serait son genre de réponse.

"Je vous l'ai dit, je n'utilise ces connaissances que pour une seule personne."

Une envie de lui lancer un objet à la figure la démangeait, digne de son rang, elle n'allait pas le faire. Mais rien d'y penser lui fit le plus grand bien. Sa soeur avait de la chance d'avoir un membre de sa famille si égoïste hormis pour sa petite personne. Nullement peur de sang, elle déchira un autre lambeau de sa robe pour essuyer la plaie.

"A moins, qu'il ne s'agisse d'un ordre, princesse ?"

Lançant un regard à la femme du blessé, celle-ci semblait apeurée et assistait à un drôle de duel. Marianne ne se montrait que très peu dans les villages ou alors habillé bien différemment pour qu'on ne fasse pas le rapprochement avec sa véritable identité. Son regard maternel se posait sur ses deux personnes. Donnant le lambeau à la femme, tout en lui offrant un sourire rassurant, elle se releva pour être à la hauteur du conseiller.

- Vous n'êtes même pas digne de mes ordres... Je préfère me tourner vers une personne de confiance !

Elle avait trop vu ce vif serpent de la journée, il était temps qu'ils repartent chacun de leur côté. Faisant signe à un des soldats d'approcher, elle allait tout mettre en oeuvre pour prendre soin des blessés qu'ils avaient causés. Quand un des hommes arrivait vers elle, elle ajouta pour le conseiller :

- Allez donc continuer à soigner votre précieuse personne.

Se retournant vers le blesser, elle l'aida à se relever et ordonna au soldat de faire préparer une calèche pour emmener tous les blesser au médecin de la cour. Un homme qu'elle connaissait depuis son enfance, même s'il n'avait pas réussi à soigner son père, elle lui faisait confiance et savait qu'il ne refuserait pas de l'idée. Tous les habitants du château n'étaient pas si égoïstes.

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MessageSujet: Re: Certains secrets se voient dévoilés Ft Triste Sire   Certains secrets se voient dévoilés Ft Triste Sire Icon_minitimeLun 3 Fév - 23:12






Certains secrets se voient dévoilés









MarianneTriste Sire


La crainte de voir certain de ses secrets tombés entre les mains de son adversaire était passée, n'en restait que des relents de douleurs provenant de sa blessure. Triste Sire pouvait voir le côté intéressant de la chose. Lui qui avait toujours été fasciné par les conséquences de ses actions dans ce monde coloré ne pouvait que trouver, avec le recul nécessaire, un certain intérêt à cette attaque et ses conséquences. Comme l'avait si bien dit Marianne, l'attaque de ses paysans était un contrecoup indirect de ses magouilles à la cour royale.

Il y avait des inconvénients, comme le fait qu'il ait été blessé et se retrouva obligé d'avouer certaine connaissances à son ennemi. Mais il avait aussi découvert certaines choses concernant la princesse et maintenant, il pouvait voir le shérif extorqué la populace pour les taxes. Le conseiller avait hâte de retrouver la sécurité du château pour décortiquer en toute tranquillité les derniers événements de la journée.

Triste Sire resta concentrer sur chaque détail alors qu'il commençait à diriger ses pas vers le Shérif. La princesse, semble-t-il, avait une autre idée derrière la tête. Charitable comme l'était Marianne, elle s'arrêta tout naturellement vers des villageois blessés. Elle alla jusqu'à lui demandé de l'aide. En réponse à cette demande si étrange, le conseiller accorda à peine un regard au blessé avant de répondre qu'il n'utilisait ses connaissances médicales que pour une seule personne. Le natif d'HalloweenTown faisait référence à sa prétendue sœur, Coraline, mais son ennemie ne pouvait le deviner. Et heureusement, d'ailleurs. Pour les besoins de son plan, il préférait passer pour un égoïste aux yeux de la princesse. Un portrait qui n'était pas si faux que çà, à la réflexion.

Un sourire aux allures légèrement provocateur apparu sur le visage d'ordinaire impassible du conseiller alors qu'il croisa le regard furieux de la princesse. Pour enfoncer le clou, il demanda s'il s'agissait là d'un ordre. Après avoir massacré un peu plus sa robe, Marianne se leva pour lui répondre.

- Vous n'êtes même pas digne de mes ordres... Je préfère me tourner vers une personne de confiance !

"Et vous espérez trouver une telle personne à Nottingham ?" Souligna-t-il ironiquement. "Je vous souhaite bien du courage."

Malgré tout, Marianne continua de jouer les mères protectrices avec les blessés en appelant un soldat.

- Allez donc continuer à soigner votre précieuse personne.

Devant cette accusation, Triste sire se contenta d'hocher la tête comme s'il obéissait à un ordre et s'éloigna de la princesse. Ce qu'ils avaient vécu n'était pas une trêve. Ils jouaient tout deux à un jeu qui ne comportait pas de pause. Pourtant, s'il y en avait eu une, alors elle aurait prit fin en cet instant précis.

La princesse fit jouer de son autorité pour obtenir que tous les blessés soient conduits au château pour être soigner. Triste sire avait vraiment du mal à comprendre ce type de comportement altruiste. Puisque ces villageois n'osaient pas se rebeller, ne méritaient-ils pas leur sort ? Ces pouilleux n'étaient bons qu'à se réfugier derrière des protecteurs, pouvant les trahir au premier signe de faiblesse de ces derniers. C'était son opinion, et depuis qu'il était arrivé à Nottingham, le conseiller n'avait rien vu qui serait capable de le faire changer d'avis.

Le retour au château fut des plus simples et tranquilles se on le comparait avec leur premier voyage. Dès son retour en ces lieux familiers, le conseiller alla trouver le médecin royal, pour le prévenir que de nombreux patients l’attendaient dans la cour et surtout pour lui demander de quoi coudre sa plaie. Triste Sire coupa court à la tentative d'aide qui provint du médecin. Il ne voulait pas se mêler au petit tas de villageois blessés, refusait d'attendre à leur côté comme s'il n'y avait aucune différence de rang entre eux.

Le matériel nécessaire obtenu, le blessé regagna ses quartiers pour se mettre au travail. Il retira les bandages de fortune avec douceur et grimaça quelque fois lorsqu'il les dernières bandes furent enlevées. Cependant, ce ne fut rien en comparaison avec le moment où l'aiguille perça la peau pour recoudre la plaie. Il dût faire de nombreux arrêt dans sa manœuvre pour s'empêcher de crier. Comme il s'en doutait, il fut incapable de s'occuper de celle dans son dos mais refusa de descendre demander de l'aide. Ensuite, il plaça de nouveau bandage sur la blessure qui avait arrêté en grande partie de saigner. Les gestes mécaniques appris dans une autre vie l’aidaient à réfléchir. Certes, il se retrouvait seul dans ses quartiers au lieu de bénéficier de l'aide chaleureuse de quelqu'un. Etre seul ne le dérangeait pas, au contraire, cela lui convenait parfaitement. Seul avec ces pensées.

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