೨ This is not a fairytale... Or is it ?

Belle est l’unique fille de Maurice, roi d’une des contrées ravagées par la Guerre des Ogres. Intelligente, douce et rêveuse, la jeune princesse était vraiment la fille rêvée et s’impliquait énormément dans ce qui concernait les affaires du royaume. Ayant une mémoire infaillible, absolument rien n’échappait à l’attention de Belle. Cette dernière faisait de son mieux pour être le plus juste possible et n’hésitait jamais à dire ce qu’elle pensait, mais en s’y prenant le plus calmement possible. Vers l’âge de quinze ans, un terrible drame arriva car sa mère vint à mourir suite à une attaque menée par les Ogres. Ce fut le jour le plus triste pour la famille royale et pendant un long moment, Belle fut prise d’une grande mélancolie en plus de la peur qui l’habitait pour les habitants du royaume qu’elle serait emmené un jour à gouverner lorsqu’elle deviendrait reine. Sauf que pour devenir une reine, il fallait bien évidemment un roi et une fois le deuil passé, le roi Maurice se décida à lui trouver un homme bien.

Le choix de Maurice fut Gaston, un jeune homme de bonne famille du royaume et aussi un grand chasseur. Belle connaissait parfaitement ce qu’on disait de lui. Absolument toutes les femmes bonnes à marier souhaitaient se faire passer la bague au doigt par celui-ci, mais son dévolu s’était jeté sur Belle. La jeune femme n’était pas particulièrement enchantée d’être promise à ce dernier puisqu’ils n’étaient pas du tout sur la même longueur d’onde. Ils n’avaient rien à voir l’un avec l’autre et il n’était pas l’homme qu’elle imaginait un jour épouser. Il ne faisait que parler de son tableau de chasse, ce qui ennuyait profondément la demoiselle qui vouait une véritable passion pour les livres. Lui, il se moquait d’elle quand il la voyait le nez plongé dans un de ses nombreux romans. Bien souvent, Belle lui tenait tête en lui répétant sans cesse qu’il ne pouvait pas comprendre et qu’il ne comprendrait jamais de toute façon. La culture et Gaston, cela faisait un nombre très grand. Alors qu’elle souhaitait vivre une aventure comme celle de ses romans, son fiancé se voyait déjà entrain de lui faire des enfants : cinq ou six, tous comme lui. Un cauchemar !

Mais il existait un second cauchemar pour Belle, il s’agissait de Triste Sire, le conseiller de son père. La jeune femme n’avait jamais vu d’un très bon œil cet homme ainsi que les conseils qu’il donnait à son père. Etant une jeune femme cultivée et loin d’être idiote, elle a rapidement remarqué que quelque chose n’allait pas entre les paroles de cet homme et les actes. Aussi, petit à petit, Belle s’est mise à l’observer, discrètement pour savoir ce qu’il manigançait. Quand la jeune femme se rendit compte que son père était victime de ses manigances, elle l’informa immédiatement, prenant bien soin que Triste Sire ne sache pas du tout qu’elle avait tout découvert. Fort heureusement, Maurice avait une confiance aveugle envers son unique fille et il convoqua son conseiller sur le champ. Sauf que celui-ci avait déjà disparu et restait introuvable par la garde. Cela ne fit aucun doute pour Belle qu’aussi discrète qu’elle ait pu être, il avait aussi découvert qu’elle avait compris. Le roi Maurice aurait pu s’en tenir là, mais il maintint l’ordre de le capturer si jamais celui-ci se faisait à nouveau voir.

La Guerre des Ogres devenait de pire en pire si bien que le roi Maurice ne savait pas vraiment quoi faire pour que cela cesse. Les morts étaient de plus en plus nombreux et si cela continuait ainsi, ils ne resteraient plus aucun habitant sur cette terre et elle appartiendrait au Ogres. Il fit appel à Rumplestiltskin afin qu’il mette un terme à la Guerre. Le roi lui offrit absolument tout l’or que le mage noir pouvait réclamer. Sauf que Rumplestiltskin refusa cette proposition en répondant qu’il pouvait avoir tout l’or qu’il souhaitait en affirmant en fabriquer. Quand le roi Maurice lui demanda ce qu’il souhaitait à la place, le mage lui répondit qu’il voulait faire de Belle sa servante. Cette proposition jeta un grand froid dans la salle mais rapidement, le roi ainsi que Gaston refusèrent cette idée. Cependant, contre toute attente, Belle accepta. Elle savait qu’elle perdait sa liberté en acceptant la proposition de Rumplestiltskin, mais elle sentait que le moment était venu pour elle de vivre sa propre aventure, même si elle était assez loin de ce qu’elle avait pu s’imaginer.

Assurant ainsi la sécurité de son royaume, Belle quitta le château de son père pour aller dans celui du mage. La première chose que Rumplestiltskin lui montra fut l’endroit où elle dormirait. Au départ, elle ne s’attendait pas spécialement à avoir une chambre grand luxe, mais elle ne s’attendait pas non plus à se retrouver dans un donjon avec un simple matelas et une piètre couverture posés sur le sol. Belle s’en offusqua mais elle n’eut pas vraiment le loisir d’exprimer sa façon de penser car le mage l’enferma dans la pièce. Pendant de longues minutes elle l’appela afin qu’il ouvre la porte car elle trouvait cela totalement inapproprié. Au final, elle laissa tomber avant que sa voix ne s’use. La jeune femme « s’installa » sur son « lit » et pleura durant de longues heures. Alors qu’elle avait été sure d’elle au château de son père, elle ne l’était plus autant maintenant qu’elle était arrivée. Son père avait raison, Rumplestiltskin n’avait rien d’un être humain, c’était une Bête sans cœur. Et elle ne voyait aucun moyen d’échapper à son triste destin.

Le lendemain matin, quand elle se réveilla après s’être endormie d’épuisement à force d’avoir tant pleuré, Belle trouva la porte du donjon ouverte et elle s’autorisa à en sortir. Après tout, si elle était ouverte, cela voulait dire que le mage souhaitait qu’elle sorte. Elle se rendit dans la salle principale où elle trouva son détenteur assis à une chaise de son immense table. Il lui donna un premier ordre qui était de lui préparer du thé. En silence, Belle se mit à l’ouvrage et trouva un service à thé qui ne semblait pas avoir servi souvent. Néanmoins, elle ne fit aucune remarque et s’appliqua à cette tâche. Quand elle revint dans la pièce, Rumplestiltskin commença à lui énumérer les nombreuses tâches qu’elle aurait à faire dans son immense demeure : servir les repas, faire le ménage, dépoussiérer les bibelots, laver les habits, aller chercher de la paille fraiche… Belle acquiesçait à chacun des éléments énumérés sauf une fois quand il trouva drôle de lui dire qu’elle écorcherait les enfants qu’il chassera pour tanner leur peau. Sauf qu’en entendant cela, la jeune femme ne rigola pas et lâcha la tasse dans laquelle elle venait de servir du thé qui tomba sur le sol. La ramassant, elle constata que la tasse s’était ébréchée et aussitôt, Belle se confondit en excuses, craignait de provoquer la colère du mage. Mais contre toute attente, il lui répondit qu’il ne s’agissait là que d’une simple tasse.

Les jours passèrent et la jeune femme appliquait à la lettre les moindres ordres que Rumplestiltskin lui donnait, s’empressant de les faire toutes le plus impeccablement possible. C’était à croire qu’elle n’avait jamais été une princesse avant cela. Mais Belle avait promis et craignait que si quoi que ce soit déplaise au mage, qu’il ne s’en prenne au royaume de son père car elle aurait échoué dans sa promesse. Mis à part le ménage, elle s’intéressa aussi aux nombreuses occupations de son détenteur, surtout à la raison qui le poussait à passer autant de temps sur son rouet à tisser des fils d’or. Ce dernier lui répondit que c’était uniquement pour oublier son passé. Légèrement déçue par cette réponse, elle ne chercha pas plus loin, ne souhaitant pas provoquer la colère de Rumplestiltskin. Mais ce dernier se montrait toujours gentil avec elle, faisant même des blagues auxquelles elle rigolait de bon cœur et non pas pour lui faire plaisir. Il y avait énormément de questions qui envahissaient l’esprit de Belle, comme la raison pour laquelle les rideaux étaient fermés. D’ailleurs, lorsqu’elle voulu en ouvrir un, elle perdit l’équilibre et tomba dans les bras de son maître. Tous deux surpris par cette situation, elle le remercia tandis qu’il la reposait à terre, tout aussi mal à l’aise qu’elle.

Ayant eu l’autorisation d’ouvrir tous les rideaux du château, la vie de Belle lui sembla moins triste et Rumplestiltskin continuait à être le même. Il était beaucoup plus gentil que ce qu’il ne voulait bien faire croire, même si elle ne doutait pas un seul instant de la cruauté dont il pouvait faire preuve. Plus les jours passaient, plus ils se rapprochaient. La jeune femme n’était pas si prisonnière que ça en fin de compte. Elle était persuadé que si le mage voulait qu’elle vienne avec lui, c’était uniquement parce qu’il se sentait seul. Elle voulait en connaître un peu plus sur lui et en le questionnant, elle apprit qu’il avait été un homme ordinaire avec une femme et un fils. Elle lui avoua également qu’elle ne pensait pas qu’il était un monstre et elle ne souhaitait pas le connaître afin de savoir ses points faibles. Elle était loin de ça. Et surtout, ce n’était pas son genre. Au bout de deux mois, de grands coups furent donné contre les portes du château. Belle ne sut jamais que c’était Gaston, venu récupérer sa promise. Sauf que celui-ci n’eut pas le temps de faire quoi que ce soit que Rumplestiltskin le transforma en une rose qu’il offrit à la jeune femme lorsqu’elle lui demanda qui était la personne qui avait frappé.

Le tour vint au mage de connaître les motivations qui avait poussé la demoiselle a accepté de le suivre jusqu’à sa demeure. La première réponse qui vint à l’esprit de Belle, fut « par héroïsme ou par sacrifice ». Puis elle lui avoua avoir toujours eu envie de vivre une aventure au cours de laquelle elle pourrait montrer ce qu’elle savait faire. L’arrivée de Rumplestiltskin fut une opportunité en or. Mais elle ajouta vouloir voir le monde. Quand il la questionna à propos de son fiancé, elle lui répondit qu’elle ne l’avait jamais aimé et lui donna sa propre version de la définition de l’amour. Après cette réponse, il lui proposa un accord, celui de se rendre au village pour aller chercher de la paille et après, elle pourrait connaître son histoire. Le mage doutait fortement qu’elle reviendrait, mais elle lui promit de le faire car elle souhaitait savoir comment il avait été séparé de son fils dont il gardait toujours les vêtements dans une des chambres du château.

En marchant en direction village, le cortège de la reine croisa sa route et le carrosse s’arrêta à son niveau. Belle rencontra ainsi Régina, la Méchante Reine, qui décida de faire un bout de chemin en sa compagnie. Discutant à propos de l’homme qui faisait potentiellement battre le cœur de la jolie jeune femme, la Reine l’informa qu’il n’y avait qu’une seule solution pour briser une malédiction : le baiser d’un amour sincère. Si cette personne partageait ses sentiments, il redeviendrait un homme normal. Elle convainquit Belle de retourner au château, une fois qu’elle aurait accompli la mission qu’il lui avait donnée et de lui avouer ses sentiments, chose que la jeune femme se promit de faire. Rumplestiltskin fut surpris de la voir revenir, lui qui était persuadé qu’elle ne reviendrait jamais. Mais s’il ne le montra pas, Belle n’était pas dupe et savait très bien qu’il était heureux. Elle souhaitait savoir ce qu’il était advenu du fils du mage. Mais il resta à nouveau très évasif à ce sujet. Quand elle lui demanda s’il n’avait jamais aimé quelqu’un depuis ce jour, Rumplestiltskin lui demanda pourquoi elle était revenue. Elle avoua avoir songé ne jamais revenir mais elle avait changé d’avis. Elle s’approcha alors pour l’embrasser. La Reine n’avait pas menti, les sortilèges pouvaient être brisés car il était entrain de redevenir normal. Elle lui demanda de l’embrasser à nouveau parce que cela fonctionnait et quand elle lui répéta les paroles de la Reine, le mage entra dans une colère noire.

Convaincu que personne ne pourrait jamais l’aimer, Rumplestiltskin ne lui laissa pas le loisir de s’expliquer malgré ses veines tentatives si bien qu’elle se retrouva à nouveau enfermée dans sa « chambre ». Il avait refusé de croire qu’elle l’aimait réellement et Belle en eut le cœur brisé. Durant de longues heures, elle resta enfermée jusqu’à ce que le mage ne vienne lui ordonner de s’en aller et de ne jamais revenir. Etant tout de même une femme fière, elle répliqua qu’il regretterait toute sa vie sa décision et le traita de lâche. Elle s’en alla donc du château. La nuit tombée, la jeune femme s’arrêta dans une auberge afin de manger quelque chose. Là-bas, elle fit la connaissance de Rêveur et de ses frères. En l’entendant dire qu’il ne se sentait pas bien, Belle comprit immédiatement qu’il était amoureux. Elle ne put empêcher sa curiosité de l’emporter et elle écouta son récit jusqu’au bout. Elle lui conseille, à la fin de se rendre à la colline aux lucioles car elle avait certainement souhaité l’y inviter.

Spoile de la saison 2:

La vie de Lacey à Storybrooke pouvait se résumer à deux simples mots : Hôpital psychiatrique. Elle y avait passé une très grande partie de sa vie. Elle ne se rappelait même pas quelle était sa vie avant d’entrer dans le service psychiatrique de l’hôpital. C’était pour bien, avait dit Moe French, son père. Son bien ? Pourquoi disait-il cela puisque la jeune femme ne s’était jamais sentie folle de toute sa vie ? Et pourtant, c’était ainsi qu’on la traitait. Sa vie se résumait à la petite pièce obscure dans laquelle elle était confinée 24h/24. Elle n’en sortait jamais. Elle ne pouvait même pas voir le soleil. D’ailleurs, elle ne se souvenait même pas de la sensation de la chaleur sur sa peau. Chaque jour ressemblait à celui de la veille et ainsi de suite. Elle passait son temps assise sur son lit, collé contre un pan de mur, les genoux remontés sous son menton et les bras les entourant pour les maintenir contre elle. Les seuls instants où elle recevait de la visite, c’était pour lui apporter son plateau repas (au moins, on la nourrissait de façon correcte) et les visites du Docteur Lynch. Ah ! Et aussi celle de cette femme brune qui lui faisait froid dans le dos. Elle la fixait pendant quelques secondes avec un grand sourire de peint sur le visage. Un sourire nullement sympathique. Au contraire, c’était un sourire de satisfaction, comme si elle était heureuse de ce qui lui arrivait.

Mais ce n’était pas tant les quelques visites de cette femme qu’elle appréhendait le plus, c’était celle du Docteur Lynch. Depuis qu’il était devenu son médecin traitant, l’état de Lacey s’était décliné. Au départ, elle se rebellait assez souvent car elle souhaitait retrouver sa liberté, clamant haut et fort qu’elle n’était pas folle et qu’il devait la relâcher. Mais plus le temps passait, moins Lacey se rebiffait, le désespoir l’avait envahi bien qu’elle subissait les nombreux traitements qu’il lui imposait ainsi que ses tests les plus farfelus. Elle voyait bien qu’il prenait plaisir à lui faire tous ses nombreux tests en prétextant qu’il les faisait uniquement pour essayer de la soigner afin qu’elle puisse sortir le plus rapidement que possible. Sauf qu’elle l’avait tellement entendu ce refrain-là que du coup, elle n’y croyait plus vraiment. Quand est-ce que son calvaire allait se terminer ? Elle n’en savait rien. Elle avait arrêté de compter les jours depuis le temps qu’elle était dans cette chambre. Elle ne demandait même plus si son père était venu pour la voir. Elle savait très bien que non. Elle s’était faite à cette idée. Au départ, Lacey avait cherché à comprendre pourquoi le Docteur Lynch agissait de cette façon, elle avait pleuré de nombreuses fois en le suppliant de la laisser sortir. Mais rien n’y faisait. Absolument rien. Elle avait pu faire n’importe quoi, mais il lui répondait toujours la même chose : son traitement n’était pas terminé et tant qu’il ne sera pas fini, elle devrait rester.

Au fur et à mesure du temps, Lacey avait pris la décision qu’elle ne pleurerait plus jamais. Petit à petit, elle se créa une carapace que même le Docteur Lynch ou cette femme brune au sourire inquiétant n’arriverait à briser. Quand son médecin venait pour lui faire prendre son traitement, elle donnait l’impression d’être un véritable légume. Sauf que ce n’était pas le cas. Si au départ elle s’était montrée courtoise et gentille, Lacey était devenue une véritable effrontée et ne prenait même plus la peine de mettre des formes à ses paroles. Après tout, même en essayant de prouver le contraire, on continuait de la prendre pour une folle alors autant donner raison au Docteur Lynch et se faire passer pour une folle. Qu’avait-elle à y perdre de toute façon ? La chance de pouvoir un jour sortir de là ? Elle n’y croyait même plus. Plus rien ne valait réellement la peine de se battre. Qui était-elle exactement ? Un simple prénom écrit sur un bracelet accroché autour de son poignet. Elle n’était même pas sure que Lacey était son vrai prénom. Mais elle s’y était faite. De toute façon, il fallait bien l’appeler par un prénom alors… Aussi, depuis qu’elle s’était refermée sur elle-même, la jeune femme ne faisait plus aussi régulièrement les rêves qu’elle avait pu faire auparavant. Quand elle était encore elle-même, si on pouvait dire cela de cette façon, il ne se passait quasiment pas une seule nuit sans qu’elle ne rêve d’un monde étrange et pourtant familier.

Elle n’avait jamais vraiment su ce que signifiaient ces rêves qu’elle pouvait faire. Mais elle les trouvait magnifique, se retrouver dans ce monde imaginaire lui permettait d’oublier la vie qu’elle menait, d’oublier l’hôpital et tout ce qu’on lui faisait vivre. Mais à chaque fois, dans celui-ci, un serpent venait s’y mêler et quand elle le regardait plus prêt, il lui sembla que son regard était familier. Il était presque humain. Mais à chaque fois qu’elle était sur le point de l’identifier, il l’attaquait si bien qu’elle se réveillait immédiatement. En se créant sa carapace, ces rêves se firent de moins en moins souvent, même si elle continuait d’en faire de temps à autre. Mais contrairement aux autres fois, elle ne répondait plus quand le professeur Lynch lui demandait si elle en avait fait un autre. Alors qu’elle croyait que sa vie allait se résumer à cette petite pièce dans laquelle elle était enfermée vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sa vie prit un tournant auquel elle ne s’attendait pas du tout.

C’était au beau milieu de la nuit, tout du moins c’était ce que Lacey pensait car elle n’avait pas vraiment la notion d’heure (elle savait juste l’heure qu’il était quand on lui apportait son repas), elle dormait déjà depuis un certain temps quand une femme inconnue entra dans sa chambre pour la réveiller. C’était la première fois qu’elle la voyait et rien qu’en voyant les vêtements qu’elle portait, elle savait que la femme aux traits asiatiques était un médecin. La première pensée qui vint à l’esprit de la jeune femme, ce fut qu’elle venait de changer de médecin, mais avant qu’elle ne puisse demander confirmation, la raison de la présence de ce nouveau visage tomba et Lacey eut du mal à en croire ses oreilles. On allait l’aider à s’échapper. Etait-ce réellement possible ? Etait-ce une farce que le docteur Lynch lui faisait pour savoir si elle resterait ou pas ? Ou bien si elle était encore plus folle que ce qu’il avait pu croire ? Néanmoins, la patiente ne prit pas le temps de trop réfléchir, surtout quand la femme asiatique lui affirma qu’elle pouvait lui faire confiance. Aussi, Lacey la suivit tout en regardant tout autour d’elle. C’était la première fois de sa vie qu’elle voyait autre chose que les quatre murs de la pièce dans laquelle elle était enfermée.

A chaque tournant, elle s’attendait à voir apparaitre le Docteur Lynch avec un sourire satisfait parce qu’elle serait tombée dans son panneau. Sauf qu’elle ne le vit pas et rapidement, elle se retrouva en dehors de l’hôpital. Certes, il faisait nuit noir, mais un sentiment de liberté l’envahi. Elle se surprit à sourire tout en prenant une grande inspiration comme si ses poumons n’avaient jamais réellement respiré auparavant. Cependant, la réalité refit assez rapidement surface étant donné tout ce que Lacey avait pu vivre jusqu’à présent : où irait-elle maintenant qu’elle était sortie de là ? Elle n’avait nulle part où aller. Chez son père ? Elle ne savait même plus où il habitait. L’avait-elle seulement su un jour ? Elle ne s’en rappelait plus. Elle ne connaissait rien de Storybrooke et la femme qui venait de la sortir de là se présenta comme étant Sun Yang. Lacey se présenta à son tour, mais ne se retint pas de lui exprimer son doute quant à sa véritable identité puisqu’il n’y avait que le bracelet noué autour de son poignet pour le dire. Alors qu’elle se demandait encore où est-ce qu’elle allait pouvoir vivre, Sun lui proposa de venir vivre chez elle et son amie. D’abord hésitante, Lacey accepta car elle n’avait pas vraiment d’autres solutions. Cependant, elle était loin de se douter qu’elle arriverait au mauvais moment…

೨ Si tu veux obtenir une clé chez Granny...

೨ L'accueil du voisinage.

೨ À toi de percer les secrets de Storybrooke...

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