« Il parait que les personnes âgées se mettent à rapetisser et se tasser avec le temps. Je ne pensais pas que cela vous arriverait si vite. » par Ally Brynhild dans À force, cette baraque va finir par s'effondrer
Sujet: Re: ೨ Le festival de la mine. Dim 12 Mai - 13:48
Le festival de la mine
Event
L'avocate venait de quitter le stand des nonnes, toujours fulminant contre cet abruti d'Amaury qui continuait de jouer avec elle comme si elle était une chose. Sa chose. N'avait-il pas compris ce crétin que Sasha Storm n'était la chose de personne ? Elle jeta prestement les bougies dans la première poubelle venue et continua sa route. N'associez pas ce geste déplacé à sa mauvaise humeur apparente, c'était presque un rituel chez Sasha. Elle achetait deux bougies et les balançait aussitôt. Ce n'était qu'un geste de politesse, rien de plus. Il ne fallait pas imaginer qu'elle puisse mettre ça dans son salon. Ces bougies étaient d'une telle banalité qu'elles en étaient presque moches. La jeune femme avait des goûts bien supérieurs à de simples bougies de foire. Elle avait un standing à respecter.
A présent que son rituel de la foire était terminé, il ne lui restait plus que son objectif premier lorsqu'elle était en société. Fayoter et se montrer. Mais dans l'état où elle était, elle craignait que tout ceci soit contre-productif. Les habitants savaient que derrières ses airs suaves pouvait se cacher une véritable tigresse au caractère bien trempé. Mais avec les gens de la haute-société, elle avait toujours fait son possible pour ne pas paraître désagréable. S'ils devenaient victimes de sa mauvaise humeur par mégarde, les conséquences pouvaient être catastrophiques pour sa réputation. Elle se résigna donc, et songea que pour le moment il n'y avait que le bas peuple qui méritait sa présence. La plupart d'entre eux savait à quoi s'en tenir avec elle. Mais vraiment, il n'y avait rien à faire à ce festival. Le stand de vin ? Non merci, si c'était pour se faire draguer par la moitié des ivrognes de Storybrooke il y avait les bars pour ça. Le stand de tir ? Et puis quoi encore ! Elle n'avait vraiment pas l'allure pour jouer à ce jeu, tout ça pour gagner une peluche en plus ! Elle jetait les bougies des nonnes pour ne pas avoir à les mettre chez elle, ce n'était certainement pas pour avoir à ramener une peluche. Les stands de friandises ? Ça pouvait être une idée... Mais avec son régime strict elle n'avait pas touché à ce genre de choses depuis trois ans facile. Elle avait de la volonté, elle devait tenir.
« Bonsoir, un sachet de pralines s'il-te-plaît » demanda-t-elle à une gamine toute impressionnée qui s'empressa de lui donner ce qu'elle réclamait. Mon Dieu ! Mais...comment avait-elle fait pour atterrir là aussi vite ? Il n'y a pas vingt secondes, elle se jurait de ne pas craquer et à présent elle avait la main fourrée dans le paquet de sucreries qu'elle venait d'acheter. Jamais elle n'avait été aussi faible. Elle devait vraiment partir d'ici avant de se jeter vers le stand de barbe-à-papa. Quelle honte ! Elle espérait que personne ne la verrait s'empiffrer.
Elle partit donc à la recherche de son chauffeur pour quitter cet endroit le plus vite possible. Ce dernier était un crétin de la plus basse espèce, lui devait trouvait un tas de distractions par ici et elle allait sûrement mettre des heures avant de lui tomber dessus. Quelle chance ! Elle se dirigea vers le stand de vin chaud où elle était persuadée de le trouver mais il n'y avait trace de lui nulle part. Elle aperçut simplement Aliéna, la petite fleuriste avec laquelle elle avait tissé des liens en compagnie de Cloé, un de ces amis orphelins et l'ivrogne du quartier. Cette petite devrait sûrement surveiller ses fréquentations, mais Sasha n'avait pas envie d'entrer dans ce débat-là. Quelques instants auparavant, elle aurait été ravie de tomber sur Cloé et de faire une scène digne de ce nom. Mais à présent, elle avait juste envie de rentrer chez elle. Elle adressa un bref sourire à Aliéna, la salua d'un signe de la tête et quitta le stand.
Elle repartit, résignée, en direction du parking. Peut-être que le chauffeur avait lui aussi jeté l'éponge et les attendait patiemment dans la voiture. Merde, Lya ! Pendant un instant elle avait presque oublié sa protégée. Bon, elle allait simplement lui envoyer un message pour la prévenir qu'elle partait et elle renverrait le chauffeur la récupérer quand la lycéenne voudrait faire de même. Mais Sasha n'eut pas besoin d'écrire ce fichu texto car Lya se trouvait justement à quelques mètres devant elle. Elle lui tournait le dos et semblait chercher quelqu'un. Etait-elle à sa recherche ? Avait-elle envie de partir elle aussi ? L'avocate n'eut pas le temps de le savoir car l'instant d'après, elle aperçut un homme qu'elle reconnut comme étant le vétérinaire de la ville s'approcher de Lya à grandes enjambée, la saisir par les épaules et l'embrasser comme sans doute peu de femmes à Storybrooke avaient eu la chance de l'être. Un baiser fougueux qui cloua Sasha sur place. Des petits amis, Lya en avait eu quelques-uns. Des coups d'un soir, elle en avait tout autant. Mais à chaque fois Sasha était au courant, ce qui n'était visiblement pas le cas cette fois-ci. Qui plus est, Bran Woodsen avait au moins trente ans. Que dirais les gens s'ils assistaient à cette scène ? Les reproches n'iraient certainement pas à la lycéenne mais bien à celle qui l'avait élevée dans le vice de la luxure. Son sang bouillonnait, ces deux idiots pouvaient mettre en jeu sa réputation d'un simple baiser. Elle se dirigea d'un pas vif vers le couple et saisit le vétérinaire par l'épaule
« Je peux savoir ce qui se passe ici ? Qui vous a donné le droit de vous ruer sur cette jeune fille comme si elle était votre chose, Mr Woodsen ? »
Elle grondait mais elle faisait son possible pour ne pas élever la voix. Elle ne voulait pas que la scène attire trop les badauds. Mais un autre événement vint troubler la soirée calme des habitants de Storybrooke. Une coupure de courant survint brusquement, plongeant la ville dans le noir. Surprise, Sasha sursauta. Pourquoi avait-elle jeté ces fichues bougies ? Quelle horreur, elle détestait ne rien voir.
« Super, il ne manquait plus que ça ! Au moins vous pourrez vous bécoter sans être vus de personne, comme c'est pratique ! »
Sujet: Re: ೨ Le festival de la mine. Dim 12 Mai - 17:04
« Quand le travail vous tombe dessus »
Le festival de la mine ne manquait jamais d'animations inattendues. À croire que les habitants de Storybrooke gardaient toutes leurs rancunes pour faire des coups d'éclats en chaîne pendant la fête. Walgrim avait déjà quelques ragots croustillant à fournir à Târa après la fête. Il les enverra peut-être quand il aura un instant de répit au stand. Car oui, il allait bien falloir qu'il y retourne même si la magouille du soir qu'avait concocté Aderyn ne lui plaisait pas beaucoup. Il avait promis et tenir un stand restait le meilleur moyen d'observer tout le monde sans que cela paraisse suspect. Malgré çà, plus le fait qu'il ne voulait pas décevoir Aderyn qui l'avait invité et également parce qu'il allait avoir besoin de l'argent récolté pour pouvoir payer le loyer, le nain retourna au stand en traînant les pieds. Une mauvaise surprise l'attendait : la prochaine victime de sa comparse allait être Mary Margaret. On pouvait très clairement voir sur le visage de Walgrim les mots "oh non" alors qu'il posait les yeux sur l'institutrice. Ce n'était pas parce qu'il avait une dent contre l'instit, bien au contraire, mais celle-ci en bavait en ce moment avec toutes ses rumeurs qui circulaient... il ne voulait pas rajouter "perdre tout son argent dans un jeu truqué" à la longue liste de malheur qui semblait s'abattre sur la jeune fille.
"Hey, salut, Mary." La salua-t-il tout de même en essayant de retrouver son enthousiasme habituel. Walgrim avait toujours l'art de raccourcir les prénoms trop longs à son goût et n'était vraiment pas du genre à appeler les autres par leurs noms de famille. "Tu fais une pause où vous avez déjà vendu toutes vos bougies ?"
Il supposait que comme chaque année, l'institutrice s'était portée volontaire pour la bonne cause. Walgrim avait esquivé le stand de bougie pour ne pas se retrouver obligé à en acheter. Le petit homme avait déjà grappillé plus qu'il n'en devait sur ses réserves financières pour s'autoriser un verre de vin chaud.
Après avoir pris des nouvelles de leur cliente, Walgrim avait essayé de s'excuser auprès de sa coéquipière d'être parti si longtemps. Il lui avait demandé si tout se passait bien au stand et n'aima pas beaucoup la réponse d'Aderyn quand celle-ci lui dit que personne n'avait encore gagné. Il reconnaissait le ton qu'avait employé son ami. C'était l'arnaqueuse qui parlait. Le nain fut tenté de souligner le fait que personne n'avait réussi à gagner, histoire de faire comprendre à sa complice du jour qu'elle exagérait un peu. Il se retint juste à temps, en prise à une légère culpabilité. Ce ne serait pas gentil de sa part de faire ce genre de chose à Aderyn. Alors, il se contenta de froncer les sourcils dans une expression qui se voulait retranscrire une certaine désapprobation même si le sourire n'avait pas quitté ses lèvres.
"Je suis certain que Mary est une chanceuse." Déclara-t-il en adressant un grand sourire à l'institutrice. "Pas vrai ?"
Walgrim espérait vraiment que sa partenaire de stand allait saisir l'allusion qu'il venait de faire. Il aurait vraiment aimé qu'elle la laisser gagner. Quoique... entre comprendre et vouloir le faire, il y avait un monde. Mais le nain pouvait supposé qu'Aderyn comprendrait la nécessité de faire gagner quelqu'un de temps en temps. Sinon les gens commenceraient à se poser des questions, c'était évident. Apparemment, l'appât du gain fut plus fort que sa mise en garde. Ou alors il avait été trop subtil ? Toujours est-il que Mary Margaret échoua. Aussitôt, dans un discours bien rodé, Aderyn lui proposa de retenter sa chance.
"La prochaine fois sera la bonne, j'en suis certain." Renchérit-il en rentrant dans le jeu de sa coéquipière.
En faisant cette promesse, Walgrim se creusa la mémoire pour essayer de se rappeler si Aderyn avait parler d'un dispositif qui permettait de déterminer qui gagnerait ou non. Il devait forcément y en avoir un, non ? Malheureusement, il ne s'en rappela pas d'un truc y ressemblant mais il fallait dire qu'il n'avait pas été des plus attentifs. Il n'eut pas le temps de chercher ce détail davantage puisque quelque chose attira son attention. Difficile d'ignorer une foule qui se dissipe. Surtout quand le spectacle avait lieu à quelques mètres seulement du stand où on se trouvait. Le nain en devina la cause avant même de la voir : madame la maire en personne avait fait le déplacement. Elle semblait vouloir se diriger vers un stand. Hé, même les dirigeantes despotiques avaient le droit de s'amuser après tout. Toutefois, ce qui avait figé Walgrim sur place, ce n'était pas l'éventualité de recevoir la maire sur leurs stands pour qu'elle y perde comme tout le monde mais plutôt la personne qui venait de la saluer. La tête de ce type lui disait quelque chose... mais quoi ?
Il fallait vraiment qu'il tire cette affaire au clair ! Alors qu'il se tournait vers Aderyn pour lui demander de prendre le relais, il parut soudainement gêné et surtout à court d'idées pour justifier une nouvelle absence auprès de son amie alors qu'il venait à peine de revenir au stand. Donc il se tut et essaya d'être attentif, au cas où son amie profiterait de son inattention pour faire à nouveau perdre leur cliente du moment. Seulement, voilà, il n'y avait rien de plus énervant d'avoir le nom d'un type sur le bout de la langue sans parvenir à se rappeler où on l'avait vu ni d'être capable de répondre à cette question existentielle : mais qui est se type ?
À force de chercher, son esprit fini par vagabonder alors qu'il voyait du coin de l'oeil que Regina est le mystérieux homme conversaient. À cette distance, plus le bruit de la soirée, impossible de savoir de quoi ils pouvaient parler. Sans doute de banalité. Ce serait le signe que Târa commençait à un peu trop déteindre sur lui s'il commençait à voir des conversations louches à chaque coin de rue. Un éclair de génie lui traversa l'esprit. Târa ! Mais oui, c'était çà ! Enfin... peut-être.
Walgrim s'assit discrètement sur la petite caisse qui lui permettait d'être à une hauteur convenable pour tenir le stand. Sans penser au reste, il sortit une photo de sa poche. Le nain l'avait emporté parce qu'il avait promis à la détective d'y jeter un coup d'oeil au cas où le fugitif se pointerait au festival. Walgrim n'y croyait pas. Un lieu public rempli de monde était certainement le dernier endroit où un malade mental en fuite viendrait se réfugier. Un point pour le flair de la détective, zéro pour le bon sens de Walgrim.
Le nain rangea la photo à place et se releva pour jeter un nouveau coup d'oeil par-dessus le stand. Maintenant, l'homme lui tournait le dos mais du peu qu'il en voyait, çà pouvait coller. Franchement, il ne s'attendait pas à un tel coup de chance. Du coup, il était en manque de plan sur ce qu'il devait faire ensuite. Prévenir Târa ? Oui, c'était le minimum. Walgrim bredouilla une excuse auprès d'Aderyn. Il était tellement perdu dans ses pensées, qu'il serait incapable de se souvenir ce qu'il lui avait fourni comme prétexte. Il ne devait certainement pas tenir la route. Toutefois, il s'éloignait déjà, sans attendre la réponse de son amie.
être petit avait l'avantage qu'on pouvait se frayer un chemin dans la foule sans se faire repérer. Il suffisait d'esquiver les gens qui n'avaient pas l'habitude de baisser les yeux. Sans vouloir se vanter, Walgrim était devenu un expert dans ce domaine. Accompagné le texto d'une photo serait bien, en plus, il pourrait vérifier qu'il s'agit bel et bien de l'homme recherché. Pour çà, il lui fallait le bon angle. Malheureusement pour lui, la chance était d'humeur changeante ce soir, car une coupure de courant survint juste au moment où Walgrim allait prendre une photo. Le nain pesta et sortit de la fonction appareil photo de son portable. Hors de question d'attirer l'attention sur lui avec un flash. A vrai dire, il ne savait même pas si son appareil en avait un, il n'avait pas pensé à poser la question à Rebecca quand elle lui avait appris à se servir de son nouveau téléphone portable. Ce n'était toutefois pas un risque qu'il pouvait se permettre de prendre et une photo dans le noir ambiant serait inutile pour la détective.
Walgrim s'éloigna un peu, trouvant un refuge provisoir en s'appuyant contre un autre stand et pianota rapidement un message pour la détective. S'il ne pouvait obtenir une preuve concrète pour elle, il devait au moins l'informer de la situation. Peut-être qu'une info aussi croustillante pousserait Târa à venir jusqu'ici ? Ou au moins donnés des instructions à sa fouine préférée. Le nain s'assura d'avoir mis son portable en silencieux après avoir envoyé le texto. Il ne lui restait plus qu'à attendre en essayant de ne pas perdre de vue le fugitif. Ce qui ne serait pas évident avec cette fichue coupure de courant qui tombait décidément bien mal.
Sujet: Re: ೨ Le festival de la mine. Sam 18 Mai - 21:00
Amusons-nous sans lumière
Initialement j'avais décidé de sortir prendre l'air. Bien que cette initiative soit fermement désapprouvée par Regina, je ne pouvais continuer à être captif des murs de la bâtisse victorienne. A la longue il y avait de quoi devenir dingue. Même si Regina faisait preuve d'une gentillesse presque déconcertante, je ne pouvais m'empêcher de penser aux heures les plus sombres de mon existence. La cellule, la camisole, les traitements du docteur LYNCH...Comment pourrais-je oublier tout ça ? La servitude, la douleur, le goût infâme des médicaments que l'on m'enfonçait dans la gorge ? Comment pourrais-je oublier les pinces crocodiles, les électrochocs ?
Aujourd'hui, j'en porte encore les séquelles morales et physiques et il est bien difficile pour Regina d'avoir pleinement confiance en moi. Mes crises nocturnes y étaient pour beaucoup. Mais malgré tout, malgré la cave aménagée pour moi, malgré les crises, cette femme faisait preuve d'abnégation et restait à mes côtés. Mais madame le Maire ne tenait pas à ce que ses concitoyens découvrent mon existence et c'est bien entre les quatre mûrs de sa demeure, que je vivais. Mais que voulez-vous, la liberté et le désir d'évasion sont plus forts que tout. Il m'arrivait donc de sortir quelques fois, ne serait-ce que pour sentir les roses du jardin, pour toucher du bout des doigts les pommes ardentes du seul pommier trônant dans la cour.
Aujourd'hui, la ville célébrait le « festival de la mine » et j'avais pris la décision de m'y rendre afin de comblait ma curiosité. Jamais encore je n'avais vu pareil évènement, du-moins c'est ce que je croyais. Ma mémoire était relative et fragile depuis mon évasion, il me restait beaucoup à faire pour m'en sortir et reconstituer le puzzle. En pénétrant le lieu où se tenaient les festivités, je découvris par moi-même à quel point il faisait bon vivre à Storybrooke. Hormis quelques regards insistants, les gens ne semblaient pas hostiles bien au contraire, la plupart appliquaient à la lettre le sens même de la convivialité. Les occupants des stands s'activaient pour servir les personnes qui se pressaient devant eux le sourire aux lèvres, d'autres marchaient ébahi par la décoration. Tout semblait si paisible ici, les lumières emplissaient le parc lui conférant un aspect d'irréalité, venait se mêler à ça les étoiles qui brillaient intensément dans ce ciel vierge de tout nuage. Mon regard s'était alors perdu, valdinguant de stand en stand pour découvrir un monde que je ne connaissais pas encore. La foule se dissipait légèrement au loin, faisant place à Madame le Maire en personne. Discrètement je m'étais alors avancé vers elle pour la saluer encore une fois.
« Bonsoir madame le maire. Belle soirée n'est-ce pas ? »
Elle ne fut vraisemblablement pas surprise et se retourna m'offrant au passage un charmant sourire.
« Bonsoir Monsieur Moody. Je ne sais pas encore, je viens seulement d'arriver. Mais je peux supposer que oui. »
« Elle le sera davantage si tu acceptes que je t'offre cette barbe rose dont les enfants ont l'air de raffolé »
Regina ne me regardait plus, son attention semblait focalisée ailleurs. Curieux je détournais le visage afin de voir ce qui retenait tant l'attention de madame le Maire. Mon regard se posa sur une charmante jeune femme qui venait de s'arrêter à un stand de jeu.
« Qui est cette femme que tu regardes avec tant d'attention ? »
« Attention » n'était pas le terme adéquat. Le regard de Regina était loin d'être bienveillant à l'égard de cette jeune femme qui semblait légèrement mal à l'aise parmi la foule. Un homme de petite taille s'approcha alors d'elle pour probablement allait la saluer. J'étais a priori sûr de ne l’avoir jamais rencontré, du-moins pas à Storybrooke, mais paradoxalement il ne semblait pas m'être inconnu. Je continuais donc de l'observer discrètement l'espace de quelques secondes, puis sentant le regard interrogateur de Regina se posait sur moi, je me repris et lui fit à nouveau face.
« Tu préfères peut-être une pomme d'amour ? »
Je restais néanmoins à distance raisonnable de Regina. Elle était maire et moi un inconnu aux yeux de tous. Je ne devais pas attirer l'attention afin de nous éviter à tous deux, les ennuis. Et de plus je ne savais comment me comporter en public. J'avais l'impression que tous les regards étaient braqués sur moi, ce qui eut pour effet de me mettre légèrement mal à l'aise. C'est alors qu'une coupure de courant plongea les lieux dans une parfaite obscurité. Quelques exclamations de stupeur se firent entendre dans la foule, moi je me sentis plus à l'aise plongé dans les ténèbres, je n'avais plus l'impression d'être épié. La foule s'épaissit et un mouvement d'agitation se fit ressentir. Par inadvertance je m’était rapproché de Regina, ma main frôla la sienne. Malgré l'obscurité je lui souris pour la rassurer bien qu'elle n'en ait probablement pas besoin. Décidément, aujourd'hui sonnait comme un jour à pars.
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Sujet: Re: ೨ Le festival de la mine. Ven 24 Mai - 16:20
Qu’est-ce qui m’avait pris de croire que je pourrais rattraper Cloé, la voleuse de bougie. Surtout que… Quel intérêt de voler une bougie, exactement ? Je n’en savais rien. C’était à charge de revanche, rien de plus. Je ne savais pas grand-chose sur cette petite orpheline. Je n’étais pas bénévole à l’orphelinat, mais à l’hôpital. Enfin, pour l’instant, mais pour combien de temps encore ? Je n’en savais rien. En attendant, je perdis Cloé de vue si bien que je m’arrêtais de courir. J’étais légèrement essoufflée par cette course, même si elle n’avait pas duré particulièrement longtemps. N’empêche que slalomer entre les gens était un art des plus subtiles. Il fallait bien avouer qu’une bougie, ce n’était pas grand-chose, mais voler, c’était mal ! Je n’étais pas forcément blanche comme neige, mais je n’avais jamais volé de ma vie, du coup, je ne pouvais pas vraiment cautionner ce geste. Mais qui étais-je pour faire la morale à une jeune fille ? Je n’étais personne pour elle. Du coup, je la laissais au bon soin de la directrice de l’orphelinat.
Alors que je voulais retourner à mon stand de bougies, avec les sœurs, un stand attira mon attention. Contrairement à ce qu’on pouvait croire, ce n’était pas un stand de nourriture, bien que je sois de nature gourmande. C’était un stand de jeu tenu par Aderyn. Je regardais pendant quelques secondes pour voir en quoi il consistait et la conclusion était qu’il me paraissait fort sympathique. Je n’avais vu personne gagner encore, mais ce n’était pas grave. Ce n’était pas cela qui allait m’empêcher d’essayer à mon tour de jouer. Et puis, il fallait bien des gagnants et des perdants. C’était l’ordre des choses. Mais voir que les gens qui essayaient perdaient m’avait poussé à essayer à mon tour. A croire que j’étais une véritable adoratrice des causes désespérées. En ce moment, il n’y avait que ça qui alimentait ma vie. Enfin, jouer allait me vider un peu l’esprit et me permettre de penser à autre chose que ce qui alimentait mes pensées depuis quelques temps déjà. Quand je demandais si je pouvais tenter ma chance, Aderyn m’offrit une réponse positive.
A ce moment-là apparut Walgrim. Je le saluais à mon tour pendant qu’Aderyn prenait mes pièces de monnaie nécessaire pour faire une partie. En attendant, j’écoutais le nouveau venu qui me demandait des nouvelles de mon stand de bougies que j’avais quitté pour poursuivre Cloé, qui en avait piqué une. Ce n’était pas étonnant qu’il me pose cette question puisque tous les ans, je m’occupais de ce stand avec les sœurs. Parfois, je me disais que ma générosité n’avait pas de limite puisqu’en plus des patients de l’hôpital, j’aidais les sœurs à avoir l’argent nécessaire pour payer le loyer. J’avais songé à demander à M. Gold de bien vouloir attendre un peu pour avoir son argent, mais je savais d’avance qu’il n’aurait pas voulu. La ville lui appartenait. Honnêtement, je pensais vraiment qu’il n’était pas non plus dans la nécessité d’avoir cet argent immédiatement. Le loyer de l’orphelinat ne changerait absolument rien à sa vie. Mais M. Gold était aussi redouté que Régina Mills. Du coup, j’espérais que nous aurions l’argent nécessaire à la fin de la journée.
- Je crois que je fais une pause. Enfin, ce n’était pas prévu, mais on nous a volé une bougie. Je voulais poursuivre la voleuse, mais la foule m’en a empêché.
La machine se mit en route et j’attrapais la manette pour manipuler la pince. Je fis rapidement le tour de ce que contenait la machine et choisis un lot. Je devais bien avouer que je n’avais jamais joué avec ces machines, mais après tout, il fallait une première fois à tout, non ? Ce jour était donc arrivé. J’entendis Aderyn annoncé à son coéquipier, Walgrim, que jusqu’à présent, personne n’avait gagné. Je ne pouvais que confirmer puisque depuis que je regardais, j’avais vu les clients repartir bredouille. Je n’étais pas là depuis le début pour approuver à cent pour cent les dires de la foraine du moment, mais au moins les cinq minutes que j’avais regardé. Quant à dire que j’étais chanceuse, c’était vraiment s’avancer. Moi, chanceuse ? Pas plus que n’importe qui d’autre. Bien qu’en ce moment, je manquais cruellement de chance. Comme quoi, tout n’était pas toujours rose et la chance n’était que de passage. La mienne s’en était allée. Tout ce que je pouvais espérer, c’était qu’à présent, elle profitait à quelqu’un qui en avait réellement besoin.
- Nous verrons bien, même je suis plutôt pessimiste là-dessus, répondis-je avec un sourire.
Et comme pour affirmer mes propos, la pince lâcha ce que j’avais visé et une petite musique d’échec sonna. Ce n’était pas de chance ! Qu’est-ce que je disais ? Heureusement que je n’avais pas vraiment songé que je gagnerais, sinon, je serais vraiment plus que déçue. Enfin, j’étais quand même déçue parce que ça aurait été plaisant de gagner, mais bon. Peut-être ne fallait-il pas qu’une seule partie pour gagner, mais plusieurs ? C’était un peu un jeu de hasard, en fait. Aderyn revint vers moi en déclarant que c’était dommage et me proposa un nouvel essaie. Devais-je ? Walgrim affirma que la prochaine serait la bonne. Avec un sourire amusé, je tendis une nouvelle pièce de monnaie. Après tout, pourquoi pas ? J’étais là, pour le moment donc pourquoi ne pas une profiter un petit peu ? J’attendis qu’Aderyne remette la machine en route puis je recommençais mon manège. Je tentais ma chance sur un autre lot. Je visais au mieux pour avoir une chance que la pince le transporte jusqu’au trou où il tomberait et où je pourrais le récupérer. Qu’en ferais-je ? C’était une excellente idée, mais je trouverais bien.
Une fois que je fus certaine de mon coup, j’appuyais sur le bouton rouge. Je suivis la pince des yeux et retins mon souffle quand je la vis prendre le lot dans sa pince. Celui-ci se souleva et je me redressais de toute ma hauteur, oubliant toujours de respirer. Allais-je être la première à remporter un lot ? Je continuais de le suivre des yeux, mais alors que je commençais à espérer qu’il tomberait dans le trou prévu à cet effet, il retourna parmi les lots et de nouveau, la musique d’échec retentit. Une moue déçue se dessina sur mes lèvres mais c’était le jeu ! J’avais perdu à nouveau et je n’allais pas en faire un drame. Aderyn réapparut, me proposant ainsi une nouvelle partie. Sauf que, comme qui disait, « jamais deux sans trois ». Je déclinais la proposition avec un sourire désolé. Il fallait que je retourne à mon stand, moi aussi. Bien qu’il fallait reconnaître qu’il était moins palpitant que celui-ci. Je souhaitais mon courage à Aderyn. Puis, je cherchais Walgrim des yeux pour le saluer à son tour, mais il n’était plus là. Haussant légèrement les épaules, je retournais donc d’où je venais.
Je marchais à travers la foule tout en évitant de rentrer dans les gens et évitant les gens qui manquaient de me rentrer dedans. C’était à croire qu’il n’y avait ni foi, ni loi dans ce genre d’événements. Je continuais d’avancer le plus rapidement possible. Un habitant de Storybrooke passa à côté de moi tout en mangeant une pomme d’amour. Je ne pus réprimer une légère grimace. Je détestais ce fruit. D’aussi loin que je pouvais me souvenir, j’avais toujours haï ce fruit. Je n’en connaissais pas le gout, mais ça me répugnait. Allez savoir pourquoi. Je n’avais absolument aucune explication à donner à cela. Je me dirigeais tranquillement vers le stand dont je m’occupais en compagnie des sœurs quand soudain, la ville se plongea dans le noir complet. Des exclamations de surprise se firent entendre tout autour de moi. Moi-même, j’avais levé la tête vers les lampadaires et constatais que les ampoules étaient toutes éteintes. Je repris ma route, sans vraiment voir plus loin que le bout de mon nez.
Quand j’arrivais au stand de bougies, je fus désolée d’annoncer aux sœurs que je n’avais pas réussi à rattraper Cloé. Je retournais m’asseoir sur le siège que j’occupais, quelques instants plus tôt et attendis. Ce que je n’avais pas calculé, c’était que maintenant qu’il n’y avait plus de lumière en ville, tout le monde vint à notre stand pour acheter une bougie afin d’avoir de la lumière. Nous nous mîmes aussitôt au travail, vendant des bougies comme si nous vendions des petits pains. C’était avec plaisir que je vendis chacune des bougies qu’on nous demanda et une fois que le dernier habitant présent au festival fut parti, je constatais que nous n’avions plus aucune bougie. Nous venions de vendre absolument tout ce qui provoqua la joie des sœurs qui pourraient payer le loyer à M. Gold. J’étais vraiment plus que contente pour elles car elles méritaient de garder l’orphelinat. Le temps était venu pour moi de me retirer. Une des sœurs me donna une bougie restante et l’alluma si bien que je pourrais rentrer chez moi sans craindre du noir.
The Fairytale Book
Bouquin Chieur ೨ Voix de la sagesse
♦ Curse :
285
Sujet: Re: ೨ Le festival de la mine. Ven 24 Mai - 17:42
Sujet: Re: ೨ Le festival de la mine. Dim 26 Mai - 16:37
▣ Le Festival de la Mine
Attendant impatiemment la réponse de son amie, Ruby se rendit compte qu'elle avait coupé son amie en pleine conversation avec Lowell. Ces deux-là paraissaient assez proche, et dans la tête de la serveuse il n'était pas impossible qu'il se passe prochainement quelque chose entre eux ! Quand Even avait accepté d'aller aux vins chauds, elle sautilla sur place en resserrant un peu plus l'étreinte au bras de la jeune femme pour se réchauffer. Elle sourit à Lowell, mais fut interpellée par la fumée noire qui s'élevait dans le ciel depuis le stand de bougies. Des cris, des nonnes qui courraient. Elle releva la tête dans l'espoir de voir un peu plus loin, et quand Lowell alla à leur rescousse, elle lui fit un signe de tête amical. C'était pas mal, les pompiers ! Remarque, les garagistes aussi... En y repensant, elle n'avait pas encore vu Billy aujourd'hui, c'était dommage, elle l'aurait volontiers invité à se joindre à elles pour la partie de beuverie !
Even la ramena à la réalité quand elle lui demanda quel chemin elles devaient prendre. Souriante, elle se tourna pour indiquer le chemin à sa meilleure amie, ne pouvant pas résister une seconde de plus à l'appel du vin.
« C'est par... »
Mais le sort avait décidé de la faire attendre un peu plus longtemps ! Une voix l’appela dans la foule, une voix qu'elle aurait bien évidemment reconnu entre mille. C'était Thomas ! Elle n'eut pas le temps de se retourner vers lui qu'il s'étala de tout son long au sol et arrêta sa chute devant les deux amies excentriques. Ayant peur qu'il se soit fait mal, elle afficha une mine inquiète. Puis il la salua et lui demanda comment ca allait. Là, son visage se détendit et elle pouffa de rire.
Even lui parla alors à son tour. Bien sûr qu'elle le connaissait ! Ne lui en avait-elle jamais parlé ? Elle mentionna aussi le fait qu'il avait un faible pour elle, et fit un jeu de mot. Gênée, la serveuse pour une raison inconnue, se mit à rougir.
« Pfff, n'importe quoi ! » répliqua-t-elle d'une petite voix amusée.
Elle se pencha immédiatement vers Thomas et elles l'aidèrent à se relever.
« Coucou Thomas ! Je vais bien, et je suis soulagée de voir que toi aussi ! »
Even s'empressa de se présenter, ce qui fit sourire son amie. Eh oui, elle était sa meilleure amie ! Elle lui adressa un regard complice tout en lui reprenant le bras, et tourna la tête de nouveau vers Thomas.
« On s'apprêtait à passer la soirée au stand de vin ! » dit-elle fièrement.
La passion qu'avait Ruby pour le monde de la nuit, la fête et l'alcool était assez importante. Cela ne l'empéchait pas d'avoir la tête sur les épaules, mais au moins elle se distrayait ! Ce soir, le stand de vin était un peu comme sa boite de nuit. Elle allait y passer la soirée, s'amuser et rentrer très tard. Mais quelque chose la perturba soudainement. En effet, Thomas qui ne semblait pas être accompagné, était venu tout gaiement pour lui dire bonjour et restait encore planté là. Elle mourrait d'envie de l'inviter, mais elle avait promis à son amie une "soirée entre filles" et avait même viré Lowell. Ruby ouvrit la bouche pour parler à Thomas, mais ne savant pas quoi dire elle émit un son d'hésitation avant de chercher le regard d'Even. Elle voyait qu'elle était un peu vexée, et ne voulait vraiment pas la blesser en invitant Thomas au dernier moment, et se sentait vraiment mal de devoir prendre une décision ! Même si cela restait une soirée entre amis, c'était compliqué ! Finalement, elle se décida à parler.
« Et euhm... ca te dirait de venir avec nous ? » dit-elle timidement en alternant entre les yeux d'Even et de Thomas.
Sans attendre un instant pour être doublement gênée, elle entraina ses deux amis au milieu de la foule. « C'est par là ! » dit -elle en montrant la direction du doigt. « Juste enfance du stand des nonnes ! »
Mettre un stand d'alcool près de celui des bonnes soeurs, quelle idée perchée ! C'était comme associer un flic et un membre de gang. Dangeureux, et suicidaire. Ils se retrouvèrent ensuite devant le stand, et la serveuse s'empressa de commander un bon vin rouge tout chaud. Une fois le gobelet en mains, elle prit le temps de profiter de la chaleur du liquide entre ses mains.
« Et c'est parti pour la fête ! » s'exclama-t-elle en tendant son verre en l'air. Aussitôt, toutes les lumières s'éteignirent d'un seul coup, laissant la ville complète plongée dans le noir. Surprise, elle regarda autour d'elle. Seul les quelques personnes qui possédaient une bougie étaient éclairés, et tout le monde autour se dirigea rapidement vers le stand des nonnes. C'était un bon moment ca, pour une panne ! Au moins elles vendraient toutes leurs bougies. Et si elles avaient fait un coup monté ? Ruby secoua la tête. Si elle se mettait à réfléchir comme Marvin, on était pas sorti de l'auberge ! Peut être que Thomas pourrait allumer sa bougie ? Ou peut être valait-il mieux qu'elle reste éteinte... Mais pour l'heure, ils devaient s'amuser !
« Bon, au moins on est plus dans l'ambiance ! » s'esclaffa-t-elle en trinquant avec Even et en lancant un regard complice à Thomas.
Puis elle but son verre d'une traite. Cela la réchauffa immédiatement, et le bon goût du vin lui donna rapidement envie d'en prendre un autre. Le premier verre était bu, et ca ne serait certainement pas le dernier ! On réfléchirait à comment rentrer plus tard !
Sujet: Re: ೨ Le festival de la mine. Mar 28 Mai - 23:19
Le Festival de la Mine.
L'épouvantail est de la partie ! ☼
Thomas S. Strawman
Comment acheter une bougie quand on a peur du feu ... ?
A partir de l'instant où Thomas avait reconnu la silhouette délicate de Ruby, celui-ci n'avait d'yeux que pour elle, et c'est tête baissé, sans se poser aucune question, qu'il se dirigea précipitamment vers son amie en l'appelant au milieu de la foule. Bien sûr, comme chaque fois qu'il s'emballait et qu'il tente de faire preuve de rapidité et de vivacité, cela terminait immanquablement par une catastrophe; une belle chute la plupart du temps. Encore ici, il fut fidèle à sa réputation de maladroit puisque, s'emmêlant les pieds d'une façon dont il était le seul à pouvoir le faire, il alla s'étaler juste devant Ruby et son amie. Sa bougie fit un vol plané et, malgré les éclats de rires alentours, Thomas ne perdit rien de son grand sourire et salua joyeusement la jolie serveuse. Si cette dernière parut tout d'abord inquiète de la chute du jeune homme, celui-ci fut heureux de la voir s'esclaffer en constatant qu'il n'avait absolument rien. Toujours par terre, le buste à moitié redressé, Thomas sourit d'un air gêné à la remarque de l'amie de Ruby. Il était vrai que l'expression ne pouvait mieux lui aller !
« Mais moi je vais toujours bien ! Surtout quand il y a le festival ! » S'exclama-t-il.
Thomas se mit à genoux et saisit les mains tendues des charmantes jeunes femmes qui l'aidèrent à se remettre sur ses pieds. Après les avoir remercié, il frotta sa veste et son pantalon qui s'était légèrement salis dans sa chute. Le jeune homme se tourna ensuite vers l'amie de Ruby qui lui tendait la bougie qu'elle avait habilement rattrapé - un acte qu'il aurait été bien incapable d'accomplir. « Merci beaucoup ! » Dit-il chaleureusement en reprenant la bougie entre ses mains. Jusqu'à présent, son attention était entièrement fixée sur Ruby mais, maintenant qu'il se trouvait en face de son amie, il se rendit compte qu'il avait été impoli. C'était une très jolie jeune femme elle aussi, et Thomas pu constater que son style vestimentaire était tout aussi excentrique que celui de Ruby. Le visage du jeune homme s'éclaira lorsqu'elle se présenta.
« Sa meilleure amie ! Oh, dans ce cas... » Thomas ôta le chapeau de sa tête et s'inclina devant Even. « Je suis absolument enchanté de faire ta connaissance Even ! Moi, c'est Thomas et j'ai été le cauchemar provisoire de Ruby quand j'ai travaillé au Granny's ! » Dit-il en adressant un clin d’œil à la jolie serveuse.
Ruby déclara alors qu'elle et sa compère se rendaient au stand de vin chaud. Thomas lui adressa un sourire, ne se rendant pas compte qu'il restait planté devant les deux jeunes femmes, les empêchant de vaquer à leurs occupations. En fait, le jeune homme comprit qu'il devait être de trop lorsque Ruby lui proposa de se joindre à elles. Thomas passa une main dans ses cheveux déjà ébouriffés en prenant un air embarrassé :
« C'est très gentil ! Mais je ne voudrais surtout pas vous dérang... »
Le jeune homme n'eut même pas le temps de terminer sa phrase et de dire qu'il pensait faire le tour du festival seul pour les laisser entre filles, que déjà, Ruby les entraînait, Even et lui, vers le stand devin chaud. Thomas jeta un coup d’œil à l'amie de la jolie serveuse afin de s'assurer qu'elle n'était pas ennuyée qu'il fasse partie de leur petit programme. Dans tous les cas, Thomas se promit de ne pas trop coller Ruby et de partir si jamais les deux jeunes femmes disaient qu'elles préféraient rester seules. De son côté, le jeune homme était ravi de passer une partie de la soirée avec la belle Ruby et de sa ravissante amie, qui avait l'air tout aussi sympathique.
Une fois devant le stand tant convoité par Ruby, chacun prit un verre de vin chaud. Thomas pressa le sien dans sa main, appréciant la température de la boisson qui venait réchauffer sa main gelée. De son autre main, il tenait toujours sa bougie éteinte. Il se félicita d'ailleurs de ne pas l'avoir allumé tout de suite après l'avoir acheté : suite à sa chute, il aurait pu provoquer une catastrophe, en plus de celle qu'il semblait avoir eu au stand des nonnes. Pour une fois qu'il n'en était pas l'auteur...
Ruby leva son verre pour exprimer sa joie, sous les yeux émerveillés de Thomas, quand soudain, la ville se retrouva plongé dans le noir. De surprise, le jeune homme fit un véritable bond et une partie de son vin atterrit dans le dos d'une personne près de lui. Trop occupée à regarder les guirlandes éteintes, cette personne ne sembla rien remarquer et Thomas détourna aussitôt les yeux, faisant comme si de rien n'était. Il observa les personnes qui se pressaient près du stand des nonnes en quête d'une bougie. Il jeta un coup d’œil à la sienne, éteinte dans sa main. Il serait peut-être bien de l'allumer ? Garder une bougie éteinte alors qu'ils étaient dans le noir complet était idiot. Mais Thomas avait tellement peur du feu. Il regarda Ruby et se redressa : il ne pouvait pas lui montrer qu'il était terrifié dès qu'il voyait une étincelle ! Se tournant vers une personne armée d'une bougie, il la pria d'allumer la sienne. En voyant la petite flamme danser sur la mèche, Thomas sentit une sueur froide le parcourir. Il se tourna ensuite vers les deux jeunes femmes pour les éclairer.
« Je compte sur tes bons réflexes si la bougie m'échappe des mains ! » Dit-il à Even avec un petit rire nerveux.
Suivant le geste de Ruby, Thomas but ce qui restait de son vin. Il déglutit ensuite avec difficulté, n'appréciant pas la proximité de la flamme. Il se retenait à grand peine de tenir la bougie à bout de bras. Déjà qu'il était maladroit en tant normal, si l'on comptait la présence de sa plus grande phobie et l'effet de l'alcool - qui même en petite quantité lui faisait déjà monter le rouge aux joues - les habitants de Storybrooke auront bien de la chance si la soirée ne se termine pas par un immense feu de joie... !
Sujet: Re: ೨ Le festival de la mine. Ven 31 Mai - 19:44
Samara D. Wood
Samara rendit son sourire niais à Masha. Bien évidemment la remarque assez sarcastique de la jeune policière ne lui avait pas plus et l'ex-Indienne avait presque envie de partir bouder dans son coin. Mais ce serait une réaction quelque peu puérile! En tout cas, passer la soirée avec son "ennemie" ce n'est pas ce qu'elle avait vraiment prévu mais la pauvre brunette n'avait jamais été ce qu'on pouvait appeler une fille chanceuse!
Alors que la brunette essayait de faire marcher sa fameuse machine à barbe-à-papa, elle sentit soudainement une odeur louche, comme si quelque chose était en train de brûler. Croyant que l'odeur venait de sa machine, elle se mit à froncer les sourcils avec inquiétude et regarder d'où pouvait bien venir cet étrange parfum. Elle comprit lorsqu'elle vit plusieurs personnes pas très rassurées passées en courant devant sa table. C'était un autre stand qui avait pris feu, celui des nones. D'où l'odeur de cramé.
« Attends moi là deux minutes, je reviens ! »
Samara vit la policière disparaître à travers la foule en panique qui se tenait non loin du feu. L'incendie était assez petit mais il dégageait beaucoup de fumée ce qui fit tousser un peu l'ex-Indienne. Elle se mit à paniquer à l'idée que quelqu'un puisse se faire gravement blesser, le festival prenait une tournure assez particulière!
« Y a l'feu au stand des nonnes, j'uis partie voir si y avait rien de grave. »
Masha venait tout juste de revenir, elle avait apparemment passé un appel aux pompiers, elle n'avait pas vraiment l'air paniquée. Elle devait avoir l'habitude avec son métier! En réalité elle semblait même énervée, exaspérée par la situation. Samara en profita pour lui dire:
« Oui merci j'ai vu, un feu ça se fait plutôt remarquer tu vois! Et puis d'ailleurs tu n'auras pas dû rester avec les personnes là-bas histoire de les éloigner un peu de l'incendie? Moi je dis ça je dis rien! »
Samara voulut rajouter encore autre chose mais elle fut coupée par un deuxième phénomène. Les lumières venaient de s'éteindre. Tout avait littéralement pété et le festival venait d'être plongé dans le noir total. Avec un incendie en prime! Niveau catastrophe, cette soirée allait battre les records...
Heureusement, les secours arrivèrent assez vite et l'incendie fut maîtrisé. Samara alla alors acheter une bougie aux nones. En tout cas elles étaient sans doute les seuls pour qui l'incendie avait été bénéfique! Vu le nombre de gens collés à leur stand, elles allaient en vendre des bougies!
De retour à son stand, la brunette recroisa de nouveau Masha, elle la fixa d'un air méfiant puis lui dit:
« Tu comptes rester toute la soirée à mon stand? »
Sur ceux, elle posa sa bougie sur la table et se fit une barbe-à-papa. Après tout ce qui venait de se passer, le ventre de l'ex-Indienne devenait aussi bruyant que la foule! Elle s'assit sur sa chaise puis commença à manger des morceaux de son nuage rose tout en fixant Masha d'un air méfiant.
Sujet: Re: ೨ Le festival de la mine. Sam 1 Juin - 17:20
Masha Grey
Le feu fut rapidement maitrisé. Masha aurait surement dû aller faire évacuer les gens qui tournaient autour, et s'occuper de les rassurer. C'était d'ailleurs surement la chose à faire mais elle n'aurait pas pû s'approcher de trop près. De plus, la simple satisfaction de contredire sa voisine la poussait encore plus à rester là. Quand elle voulu répliquer à la hippie quelque chose de cinglant, elle se retrouva plongée dans le noir avant qu'elle ne puisse sortir un premier mot. Étonnée, elle regarda autour d'elle. Une coupure générale d'électricité ? Toute la ville était désormais plongée dans le noir total, et seules les lumières des bougies ressortaient dans les ténèbres, comme des petites lucioles. Samara sorti alors de son stand, et l'ex-gitane lui emboita le pas pour aller acheter une bougie.
N'ayant cependant pas de briquet sur elle, elle demanda à quelqu'un de lui allumer et se réchauffa les mains quelques secondes. Ses prunelles émeraudes se posèrent alors sur la petite flamme qui entamait comme une sorte de danse sensuelle en suivant les petites brises du vent. Elle avait toujours craint le feu, depuis son plus jeune âge, sans raison particulière. C'était pour cela qu'elle ne possédait pas de briquer et qu'elle ne cuisinait que très rarement avec la cuisinière. Elle avait toujours eu cette crainte de ces flammes orangées incandescentes, de se bruler ou des incendies. Voilà pourquoi de toute manière, même avec une grande volonté, elle n'aurait pas approché le stand des nonnes. Et si le vent aurait fait venir le feu près d'elle ? Et si cela aurait pris de l'ampleur ? Masha respectait grandement les pompiers pour leurs courages, car elle n'aurait jamais pû faire un tel mêtier. Soudain, la flamme grandit d'un seul coup et la policière éloigna le plus possible son visage de ses mains. Les bras tendus, elle tenait la bougie du bout des doigts et tressaillit. Ne préférant pas angoisser plus longtemps, elle interpella le premier enfant qui passait par là et lui donna gentillement la bougie. Le gamin, heureux, parti en courant.
Elle décida alors de retourner voir sa voisine un petit moment. Avec tout ca, elle n'avait toujours pas eu sa barbe à papa ! Elle se faufila alors parmi la foule, évitant tant bien que mal les bougies que les gens tenaient dans leurs mains. Une fois devant le stand, elle poussa un soupir de soulagement. Samara se retourna vers elle.
« Tu comptes rester toute la soirée à mon stand? » lacha-t-elle d'un air méfiant. « Tant que j'aurais pas eu ce que je suis venue chercher. »
Masha se contenta de lui sourire mesquinement. Elle commenca alors à préparer sa barbe à papa. Enfin ! Peut être que d'ici la fin de la soirée, elle finirait par l'avoir, sa sucrerie ! Mais quand le bonbon rose fut terminé, l'ex-Powathan s'assit sur une chaise et le dégustait tout en fixant son ennemie. Celle-ci écarquilla les yeux. Non mais elle se fichait d'elle ou quoi ? Deux heures qu'elle attendait sa foutue barbe à papa, et elle s'en faisait une pour elle !
« Non mais tu te fiches de moi ? Ca fait deux heures que j'attends ! » Dit-elle indignée.
Elle se payait vraiment de sa tête, et elle n'aimait pas ca !
« Je ne pense pas que tu aies assez de prétention pour refuser un client. Au vu du nombre de gens qui sont venus te demander une barbe à papa... » elle s'arrêta quelques secondes, souriante, et posa ses yeux sur la bougie. « Mais puisque tu ne veux pas me servir, je dépenserais mes sous au vin chaud ! »
Suite à cette déclaration, elle s'empara fermement de la bougie qu'elle éteignit d'un souffle avant de la reposer brutalement sur la table. Enfin éteinte ! Elle se retourna alors, et marcha fièrement. Elle n’allait tout de même pas se laisser faire ! Tant pis pour elle, elle perdait une cliente ! Masha pourrait parfaitement se passer de sucrerie, et parti alors acheter du vin chaud, croisant devant le stand un trio qui semblait profiter des boissons. Elle se remit ensuite à déambuler nonchalamment parmi les gens.
Sujet: Re: ೨ Le festival de la mine. Dim 2 Juin - 16:58
Le festival de la mine
Le bonheur de Marvin n'avait duré qu'un très court instant. Le moment où sa collègue factrice lui avait obtenu du premier coup l'horloge tant convoitée. Mais l'ancien lapin blanc réalisa bien vite que cette nouvelle acquisition et surtout le temps passé à l'obtenir avait eu des conséquences désastreuses sur son emploi du temps. Catastrophique, même. En fait, plus Marvin inspectait les dégâts provoqués par son retard sur ce qui devait être une soirée organisée et amusante (l'un n'allant pas sans l'autre de son point de vue) et plus le niveau touchait dangereusement celui tant redouté d'apocalyptique. Premièrement, il s'était trop attardé sur ce stand pour atteindre son objectif. Ce simple fait compromettait à lui tout seul le reste de la visite des stands. Ensuite, tout son argent était parti dans cette nouvelle acquisition. Adieu autres jeux, adieu barbe-à-papa. Pour finir, son porte-bonheur/jedi/factrice s'était éclipsée. Faisant ainsi disparaître toutes chances de gagner les prochains objets à coup sûr, voire même l'occasion de lui emprunter de l'argent.
Serrant son horloge récemment obtenue, Marvin errait entre les stands, complètement déboussoler. Les différents spectacles qui s'offraient à lui n'arrangeaient pas son stress. Un début d'incendie. Une dispute au stand de barbe-à-papa qu'il évita de justesse. Un scandale en préparation. Peut-être deux. Ou trois vu que madame la maire venait de débarquer. Qu'arrivait-il donc aux habitants ? À croire qu'une onde spatiale avait traversé cette partie de la ville pour rendre tout le monde maboul. Marvin s'arrêta net devant cette pensée, manquant de provoquer une collision avec la personne marchant juste derrière lui. Et... si... c'était... çà ? Le but de tout ceci lui échappait. Peut-être quelqu'un avait eu une envie de créer la zizanie en ville ? ou bien des taches solaires nocturnes ? Il l'ignorait. Cela ne voulait pas dire que sa théorie était fausse ! Il n'avait juste pas encore trouvé. L'hypothèse la plus probable si on écartait toute action gouvernementale et surnaturelle serait : un journaliste en manque de Scoop ! ça expliquerait les scandales en boucle qui semblaient naître un peu partout autour de lui. À la réflexion, il n'avait pas vu cette fille qui l'harcelait constamment avec ces pétitions. Hum... serait-elle derrière tout çà ? Avait-elle obtenu d'une manière ou d'une autre une sorte de super rayon diabolique vendu en brocante par un ancien savant fou désirant se payer une retraite tranquille à la mer ? Ou alors elle n'était qu'une innocente intermédiaire ? L'ordre viendrait alors carrément du rédacteur en chef du journal. Tout çà pour vendre sa feuille de chou ! C'était diaboliquement logique.
Fier de sa trouvaille, Marvin la laissa de côté dans son esprit pour s'attaquer au plus urgent. De toute façon, est-ce que le pourquoi et le comment avait de l'importance ? La vraie question était de savoir pourquoi lui n'avait pas été affecté par le créateur de zizanie. Les options sur cette partie étaient restreintes. Y était-il immunisé ? Ou n'est-ce qu'une question de temps avant qu'il ne tourne maboule, lui aussi ? Le temps ! C'était çà la clef ! Voilà pourquoi il n'avait pas réussi du premier coup à gagner son horloge au stand. Quelqu'un ou quelque chose essayait de le retenir ici assez longtemps pour que le rayon fasse son effet. Marvin poussa un soupir de soulagement. Ce n'était pas sa faute s'il était en retard ! Des forces supérieures étaient en oeuvre contre lui. Cette remarque intérieure ne l’apaisa pas longtemps. Savoir qu'une organisation supérieure désirait sa perte n'est jamais une chose rassurante. Le facteur réaffirma sa prise autour de son horloge, la serra comme s'il s'agissait d'un objet précieux. Ou, à défaut, comme un objet pour lequel il avait déboursé trois fois la valeur marchande à cause de sa malchance au jeu. Marvin ne réalisait pas, trop plongé à sa réflexion, qu'il s'était transformé en obstacle ambulant en restant planté là au milieu d'une allée de stand.
Un fait bien plus important occupait ses méninges. Maintenant qu'il avait découvert la vérité, qu'allait-il faire ? Fuir ? C'était le plus logique. L'ancien lapin devait courir hors de portée du rayon au plus vite. Mais allait-il laisser toutes ses victimes à la merci de leur plus bas instinct ? Le facteur n'avait rien d'un héros et réfléchissait à deux fois avant de se lancer dans une aventure. Sauf que s'il partait maintenant, sans rien faire, peut-être n'y aurait-il plus de Storybrooke demain matin ! Marvin imaginait sans mal la ville réduite en cendres en une soirée. Vraiment, il fallait être un monstre d'égoïsme pour provoquer l'apocalypse dans une petite ville du Maine juste pour vendre des articles accrocheurs aux survivants ! Ou alors être obsédé par l'argent qui en découlerait. Marvin se penchera sur les motivations du méchant plus tard. L'option 3 était d'avertir quelqu'un ayant plus de compétence en sauvetage du monde que lui. Un espoir naquit dans le regard du facteur quand il crut reconnaître Ruby dans la foule. Pile à ce moment-là, une coupure de courant éclata. Plongeant tout le monde dans le noir.
Marvin y vit un signe. Un timing pareil ne pouvait pas être une coïncidence. Quelqu'un savait qu'il savait. Y avait-il des télépathes dans cette équipe diabolique du journalisme ? Cela expliquerait pas mal d'interviews. Ce nouvel événement le poussa à prendre une décision. Tant pis pour les autres, il allait se montrer égoïste à défaut d'héroïque. L'ancien lapin estimait déjà avoir de la chance de pas avoir été atteint de la même folie du scandale que les autres, il devait partir tant qu'il le pouvait encore.
Le facteur n'attendit pas une seconde de plus pour mettre son plan à exécution. Comme toujours, le temps jouait contre lui. L'obscurité rendait cette entreprise quelque peu périlleuse. Protégeant toujours son acquisition tel un joueur de rugby protégeant le ballon du match, Marvin se fraya aussi vite que possible un passage dans la foule. Pressé, il ne s'excusa même pas quand il bouscula quelques passants lors de sa tentative de retrait stratégique. Un instant, il pensa se la jouer grand prophète en disant à tout le monde de partir au plus vite. Mais à quoi bon ? C'était trop tard pour eux.
Arrivé loin des stands, Marvin s'accorda une pause. Juste le temps de voir si aucun homme de main ne s'était lancé dans sa poursuite. Il vit les bougies vendues par les nonnes s'allumer une à une pour éclairer la noirceur de la nuit. Le facteur songea à instant que peut-être s'était çà le but : vendre tout leur stock. Il fit une grimace. Naaannn, ce n'était pas logique. Mieux valait ne pas prendre de risque et rentrer chez lui. Ne serait-ce que pour mettre à l'abri auprès de sa collection l'objet précieux qu'il tenait toujours dans ses bras. Le facteur ignorait la porter de ce fameux rayon tout droit sorti de son imagination. Peut-être serait-il atteint, même dans son appartement ! Cette pensée l'horrifia mais ne l'arrêta tout de même pas. S'il devait devenir complètement dingue à cause d'une machine diabolique, il préférait l'être entouré de sa collection et du tic-tac rassurant de ces objets. L'avenir lui dira s'il avait eu raison de quitter le festival aussi tôt.
« Ils peuvent prendre mon honneur, ma liberté et mon cerveau mais ils n'auront pas mon horloge ! »
Sujet: Re: ೨ Le festival de la mine. Mer 5 Juin - 2:47
Even Ravengrey
♡ ❤ ♡
Le stand de vin chaud, comme c’était prévisible ! La jeune chanteuse sourit malgré tout, Ruby ne dérogeait pas de ses habitudes de fêtarde et que ce soit dans un monde comme dans l’autre, Even la suivrait. Ô elle allait en profiter aussi ! Ce n’était pas tous les jours que la si petite et monotone ville de Storybrooke festoyait des vieux barbus en grand apparat. Le petit chaperon rouge lui attrapa le bras, sentant l’appel de l’alcool se faire sentir à nouveau. Cependant, l’arrivée fracassante du dénommé Thomas les retardait du moment où elles auraient les joues rougies par autre chose que le froid. Sentant une brise se lever, la sœur des corbeaux eut le réflexe de resserrer son échappe autour de sa gorge. Hors de question qu’elle s’enrhume et ne puisse pas chanter pendant des jours ! Surtout que les soirées n’étaient pas toujours roses en étant barmaid, alors malade en plus, ce serait plutôt horrible. En mentionnant leur destination au jeune homme, Even se doutait bien de la suite, car la politesse voudrait qu’après autant de volonté à vouloir se faire remarquer par quelqu’un, le laisser seul s’était presque cruel. Par chance pour les tourtereaux, Even avait un cœur plutôt tendre. Lorsque son amie de toujours posa les yeux sur elle, la chanteuse acquiesça d’un signe de tête discret, même si on ne pouvait pas dire que Ruby avait vraiment attendu son accord pour inviter l’intrus. Au moins, elle avait eu droit à une révérence en guise de présentation. Si la jeune femme n’avait jamais été princesse, cela ne l’empêchait pas d’apprécier ce genre de chose.
Et voilà ! Ne l’avait-elle pas prédit que le joli et maladroit jeune homme allait s’incruster ? Cela ne l’embêtait pas tellement, enfin, aussi longtemps qu’elle ne se retrouvait pas plonger dans un roman à l’eau de rose… Quoique… Sans attendre, Ruby les entraîna dans la foule avant même que l’un d'eux puissent émettre une quelconque objection. Le stand de vin près du stand des nonnes ? Son amie avait-elle déjà commencé à picoler en cachette puisque s’était impossible que les organisateurs aient mis les flammes des chandelles près de la réserve d’alcool. C’était trop risqué avec la présence de certaines personnes et, vu la vitesse à laquelle Lowell avait dû intervenir, s’était une peur justifiée. Faisant remarquer son petit problème d’orientation, Even pointa du doigt la bonne direction et aussitôt, la louve pris cette direction. C’est qu’elle était plutôt rapide ! La chanteuse avait peine à la suivre avec ses talons vertigineux. Arrivée à destination, ils se commandèrent chacun un verre. L’ancienne rôdeuse déposa la monnaie sur le comptoir du stand. Elle avait probablement aussi hâte de se changer les idées que Re…Ruby ! Le gobelet réchauffait les mains gantées de la jeune femme et une vapeur réconfortante s’en échappait. Au moment de souligner l’événement, le bras levé vers le ciel, tout devient noir.
Ses instincts de voyageuse solitaire prirent le dessus et Even porta la main à sa ceinture où, à une autre époque, se trouvait une dague. C’était un réflexe débile, car ici, il n’y avait pas grand-chose à craindre d’une panne de courant. Comme quoi, les petites guirlandes au-dessus de leur tête c’étaient en demander trop aux fusibles…. Enfin, voyant le côté positif des choses, il n’y avait pas de meilleur moyen pour vendre des bougies que de plonger toute la ville dans les ténèbres. D’ailleurs, c’était peut-être un complot des nonnes… Peu importe ! Elle trinqua avec son amie, puis pris sa première gorgée de vin et laissa la liqueur lui réchauffer la gorge. Elle n’était pas là pour se soucier du câblage électrique de la ville, mais pour passer du bon temps ! Néanmoins, la coupure de courant avait eu un certain effet sur le pauvre Thomas qui avait sursauté. Cela fit rire la jeune chanteuse qui couvrit le son de son hilarité en vidant son propre verre d’un trait. Elle devait bien avouer, l’ancien serveur du Granny avait un petit quelque chose d’adorable. Il n’était pas comme les autres courtisans du chaperon rouge. Devait-elle lui donner une chance de faire les yeux doux à sa belle amie ?
« Et si je la tenais pour toi ? »
Voyant que Thomas n’était pas très à l’aise à proximité de la chandelle - et le fait qu’il risquait de l’échapper à nouveau qui sait -, Even proposa son aide. De plus, pour l’instant du moins, elle n’était pas encore dans un état d’ivresse très avancé, voire pas du tout. Cependant, elle soupçonnait Ruby d’être plus précipitée qu’elle pour atteindre ce stade… Enfin, pour la bougie, c’était aussi qu’elle venait d’avoir une idée. Prenant la petite flamme dans une main, un sourire malicieux plana sur ses lèvres. Even n’était pas stupide, elle avait bien vu comment ses deux compagnons s’observaient. Se penchant vers le responsable du stand de vin chaud pour commander d’autres verres, Even donna un coup de hanche à Thomas qui le fit malencontreusement tomber vers Ruby. Ce type n’avait vraiment pas d’équilibre... De toute façon, tout ce qu'elle voulait s'était s'amuser ! Elle avait même attendu que Ruby et son soupirant aient fini leur verre juste au cas.
Sujet: Re: ೨ Le festival de la mine. Dim 16 Juin - 0:15
La fête des mineurs.
☆ Liamouche
Si Liam ne pouvait pas contester officiellement leur lien de parenté, au moins il pouvait démontrer son désaccord quant à cette situation père-fils en posant dès à présent les bases de leur relation. Autant dire que ces dites bases n'étaient en rien positives, le petit pique qu'il venait de lancer au bijoutier le confirmait bien. Ce fut d'ailleurs sur le même ton que Sebastian lui répondit, confirmant au passage leur situation à Aliéna : oui, Hopkins était bien le géniteur du rouquin... Ou du moins était-ce que la ville voulait leur faire croire !
Liam vit alors l'ancien pirate se retourner vers Aliéna pour lui parler de bougies. Le moment était donc venu pour lui de s'éclipser, n'ayant aucune envie de passer la soirée avec l'homme qu'il avait pris tant de soin à éviter... Mais Sebastian ne semblait pas de cet avis car, à peine le chef des Enfants Perdus fit-il un pas en arrière que son présumé père s'adressa de nouveau à lui :
▬ Pour te faire pardonner Liam, tu pourrais nous servir de guide à la dame et moi pour retrouver le stand des nonnes, d’accord ?
Comment dire... Non ? Il brûlait d'envie de lui hurler cette réponse, ça c'était certain ! Mais le lycéen n'en fit rien, pour la simple et bonne raison qu'il venait de réaliser qu'il empêcherait Sebastian de faire les yeux doux à la sympathique fleuriste en restant avec eux, et cette petite victoire sur le bijoutier le faisait jubiler intérieurement. Aussi se contenta-t-il d'adresser un petit sourire hypocrite à Hopkins et partit en avant.
▬ C'était Liam que tu fuyais ? Pourquoi tu ne me l'a pas dis tout de suite... ?
Un léger rictus moqueur se dessina sur les lèvres du rouquin en entendant ces mots. Il ne se retourna pas pour faire comme si il n'avait pas intercepté cette conversation mais savoir que Sebastian avait eu peur de le rencontrer lui procurait ce mélange de satisfaction et d'amertume. Il n'eut cependant pas le temps de s'étendre sur le sujet qu'une voix qu'il connaissait par cœur retentit derrière eux. Cloé ! Le palpitant du lycéen s'affola tandis que la petite blonde accompagnée d'une ex-sirène plus très fraîche débarquait parmi eux telle une tempête tropicale.
▬ Hé bha ! Ça pour une surprise... Désolée de perturber cette si touchante réunion de famille...
Liam ne savait pas quoi répondre, il savait bien que sa chère et tendre blondinette détestait Hopkins au moins autant que lui depuis qu'ils avaient appris leur lien de parenté mais l'entendre parler de famille le fit grimacer, aussi sarcastique fut le ton que l'orpheline avait employé.
▬ C'est pour ça, on va pas vous embêter plus longtemps, hein patron ?
Et voilà que Moïra semblait sortir de sa torpeur alcoolisée pour tenter d'échapper au fiasco vers lequel le petit groupe semblait se diriger. Sans doute aurait-il été plus sage d'abonder dans son sens mais, après tout, Liam ne s'était-il pas rendu au festival dans l'unique but de passer du temps avec Cloé ? C'est pourquoi il garda, une fois de plus, le silence. De toute manière, s'il avait voulu en placer une, il n'en aurait même pas eu l'occasion car la petite blonde repartait déjà sur sa lancée...
▬ Mais on était sur le point d'aller là bas ! Liam, tu nous accompagnes ? Ça pourrait être drôle...
Leurs regards se croisèrent et le petit sourire qu'elle lui adressa acheva de le faire fondre. Il en oublia même de tourner la tête pour voir l'endroit dont Cloé parlait, totalement envoûté par la demoiselle. Cette dernière s'adressa ensuite à la fleuriste pour l'inviter à ce joindre à eux. Bon, évidemment, Liam aurait préféré rester en tête-à-tête avec la blondinette, mais puisqu'il y avait déjà Momo dans la compagnie, autant lui laisser une béquille... Et le rouquin ne faisait cette métaphore que parce qu'il venait de voir à quel point l'employée de la bijouterie tanguait maintenant que Clo l'avait lâchée. Aussi soudainement qu'elle était arrivée, la tornade blonde se remit en route, entraînant Aliéna dans sa course. Liam leva les yeux au ciel, amusé par la détermination de l'élue de son cœur, puis leur emboîta le pas, laissant les deux alcooliques derrière.
▬ Venez aussi, vous n'allez quand même pas nous ABANDONNER si rapidement !
Cette fois-ci, le rouquin poussa un léger grognement. Cloé n'avait vraiment pas besoin de l'inviter, lui ! C'est vrai, quoi, elle lui avait arraché sa précieuse fleuriste alors elle aurait très bien pu le laisser en plan tout seul au beau milieu du festival au lieu de lui dire de rester avec eux... Soupirant distinctement, le lycéen accéléra le pas et précéda même Ali & Clo à la caisse de l'attraction. Il prit alors un moment pour réaliser qu'il s'agissait de la maison hantée mais ce n'était pas pour lui déplaire. S'adressant au forain, il demanda cinq places, dont trois pour lycéens et proclama haut et fort que Sebastian réglerait la note. Ricanant légèrement, il s'engouffra dans l'attraction pour éviter de laisser le temps à son géniteur de protester, saisissant la main de Cloé au passage pour l'emmener avec lui.
▬ Alors, voyons voir si tu as peur des monstres...
Il avait prononcé ces mots sur un léger ton de défi mêlé à de la moquerie, une intonation dont il avait le secret et qu'il employait vraiment souvent en compagnie de la blondinette. Lui assénant un léger coup d'épaule en guise de provocation sans pour autant ralentir leur progression, il n'eut pas le temps de renchérir que déjà les autres le rejoignaient. Tant pis !
▬ Bon, on avance ou...
Liam n'eut pas le loisir de terminer sa phrase que, subitement, ils se retrouvèrent plongé dans le noir complet. Que se passait-il ? L'attraction désormais sans lumière et sans son leur laissa entendre les cris de protestation venant du dehors. Tout le festival semblait concerné par le problème, ce qui n'était pas rassurant pour autant... Particulièrement pas pour eux qui se retrouvaient donc coincés dans le noir de la maison hantée ! Laissant échapper un léger rire nerveux, le rouquin resserra son emprise sur Cloé, lâchant sa main pour glisser son bras dans son dos et la serrer contre lui.
▬ Au moins on se souviendra de cette attraction !
« Pelles, pioches, remplissons nous les poches ! Piques, pioches, creusons la roche à coup de piques, de pioches... Mon cœur s'illumine, mine, mine... »
Sujet: Re: ೨ Le festival de la mine. Lun 24 Juin - 22:45
Sebastian Hopkins
◐ « Il n'y a pas de bon festival sans scandale...»
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C’était vraiment trop demander que de le laisser savourer une bonne bouteille de vin sur le canapé de l’appartement ? Ça aurait évité bien des situations embarrassantes et inutiles comme cette stupide histoire de retrouvailles et cette foutue course à la bougie des nonnes ! Sebastian réalisait à peine que s’était un peu de sa faute, il n’aurait jamais dû se laisser distraire par la démarche gracile de la fleuriste même si sa présence était bien la seule chose qui l’empêchait encore d’aller se planquer quelque part pour maudire la terre entière. C’était horrible comment le bijoutier était saturé de sa malchance chronique de ce soir ! Bien entendu, la proposition peu amicale qu’il fit à son fils fut vite tuée dans l’œuf, pas qu’il y tenait particulièrement, mais une chandelle entre les mains lui enlèverait quelques soucis. Son regard lançait des éclairs et ses traits restaient très tendus, car en plus de son soi-disant fils qui venait de faire une entrée fracassante, les ennuis se multipliaient.
« C'était Liam que tu fuyais ? Pourquoi tu ne me l'a pas dit tout de suite... ? »
L’ex marine ne répondit même pas, les circonstances parlaient pour elles-mêmes à son avis. De plus, il n’eut pas le temps de desserrer les lèvres que deux adolescentes les rejoignirent. La petite blonde avait cette voix agaçante quand elle écorcha son prénom, enlevant tout doute d’une certaine animosité à son égard. Bon, il avait fait quoi encore ? À croire que plus personne dans cette ville ne le supportait et l’inverse se faisait de plus en plus vrai... Déjà, c’était une surprise qu’Aliéna ne se soit pas encore envolée ! Peut-être était-elle sous le choc, un peu comme lui… Le regard azuré de Sebastian se tourna alors sur la jeune Moïra, si la dénommée Cloé ne lui plaisait pas, en posant les yeux sur son employé, il se dit simplement que ça pourrait être pire... Au moins, un des trois gamins savaient se tenir en présence d'adulte, même si l'ancien capitaine reconnaissait très bien les symptômes de l’ivresse chez elle. Bon sang ce qu’il l’enviait dans l’instant ! Sa seule consolation ? Aliéna ne lui faussait pas compagnie, quoique en vérité, elle lui fut purement et simplement enlevée par la petite blonde qui jouait les parasites. Si ''Machin'' avait envie de faire la gueule, il n’allait pas se gêner maintenant !
- Venez aussi, vous n'allez quand même pas nous ABANDONNER si rapidement !
L’ancien capitaine pris une longue et profonde inspiration avant de se décider à les suivre. Tout ceci était encore la faute d’Andrew qui se mêlait de sa vie ! Mais ô combien il aurait préféré subir les reproches de son colocataire plutôt que d’être coincé avec fiston et sa bande ! La jeune adolescente sous les effets magiques de l’alcool prenait son temps cela dit et tournant la tête dans sa direction, le bijoutier releva un sourcil lorsqu’elle lui tendit une bouteille suspecte. ''Courage liquide ?'' Étrangement, Sebastian hésitait. Ce n’était pas comme si le contenant avait suffisamment de liquide pour vraiment l’influencer, mais Aliéna, bien qu’accaparée plus loin, serait toujours dans les parages. Néanmoins, quand la voix de Liam lui indiqua qu’il réglerait la note des sales mômes, le bijoutier déclara qu’il ne survivrait pas une minute de plus en étant sobre.
La main de l’ex marine se referma sur le contenant à moitié plein, puis il le vida d'un trait. Il souffla un bref remerciement à son employé malgré sa mauvaise humeur, puis s’avança vers le guichet de l’attraction pour payer. Au moment où il allait jeter la bouteille vide pour se débarrasser des preuves, Sebastian remarqua quelque chose dans la poubelle près d’eux… Non ! Impossible ! Un sourire victorieux apparu sur les lèvres du bijoutier, convaincu que l’alcool était finalement une bien jolie solution à ses problèmes... Il tendit la main vers une des bougies très moches que vendait les nonnes, ne se doutant pas une seconde que le dédain de Sasha venait de lui sauver la vie ! Il prit les deux chandelles et les cacha dans son grand manteau noir. Ensuite, après avoir payé, il entra enfin dans la maison hantée, aidant un peu Moira à marcher droit. Quelques minutes après avoir posé les pieds dans l’attraction, toutes les lumières s’éteignirent d’un coup. Sebastian cessa d’avancer, se demandant de suite s’il ne profiterait pas des ténèbres pour s’éclipser. Malheureusement, entre l’entrée et la sortie du manège, la sortie était sans doute la moins ardue à atteindre, même si cela signifiait rattraper les autres adolescents et sa précieuse fleuriste. Moïra était toujours là, d’ailleurs, il l’a sentait bien cramponnée à son bras…
« Mais qu’est-ce que…? Du calme, ce n’est qu’une panne de courant…»
Le bijoutier sorti son téléphone et l’alluma pour bénéficier d’un peu de lumière. Il sursauta légèrement lorsque l’appareil éclaira une momie bien décrépite à quelques centimètres de son visage. Faisant la grimace, il se remit à marcher en évitant les pièges de la maison hantée grâce à l'écran de son portable. Quel choix puéril d’attraction ! Lui qui avait connu les horreurs de la guerre, tout ceci ne lui procurait qu’un vague ennui... Soudain, il se mit à entendre des voix autres que celles à l’extérieur qui protestaient contre la panne de courant.
« Aliéna ? »
Inutile d’appeler la petite blonde et le rouquin, seule la fleuriste l'intéressait. Rattrapant les autres, il eut une idée quand il aperçut la gracieuse silhouette de la jeune femme. Attendant qu’elle lui réponde pour s’assurer que s’était bien elle devant lui, Sebastian éteignit le téléphone. Il prit la main de l’adolescente à ses côtés pour l’échanger contre celle de son Trésor, puis ils se mirent à courir dans le noir. Rendu plusieurs mètres plus loin, bien qu’il ait parfois buté contre un bras ensanglanté en caoutchouc, le bijoutier s’assura d’avoir avec lui la bonne demoiselle. Le téléphone fut rallumé pour la vérification. Ne manquerait plus qu’il se fasse la malle avec Liam !
« Suit-moi, on va laisser les adolescents s’amuser entre eux…» lui dit-il doucement. La vague lumière bleuté éclairant leurs deux visages, la colère du pirate s’était envolée depuis que les choses revenaient à son avantage. Il lui devait sans doute quelques explications, mais il préférait de loin le faire dans un autre endroit que celui-ci. « Je ne sais pas pour toi, mais j’en ai un peu assez de ce festival… Au fait, cadeau ! » Sebastian sortit une des deux bougies que l’avocate avait jeté plus tôt et la tendit à Aliéna. Par chance, la poubelle n’était remplie que de vieux tickets de manège et pas de friandises collantes, donc les chandelles étaient intactes.
Sujet: Re: ೨ Le festival de la mine. Mer 26 Juin - 1:22
Aliéna Pearl
▣ Le Festival de la Mine.
Aliéna avait rarement était au milieu d'une atmosphère aussi électrique. Il régnait une telle tension, si palpable entre Sebastian et son fils, que l'on aurait pu la trancher au couteau. Aux côtés du bijoutier, derrière Liam qui menait la cadence, la jeune femme gardait la face, un léger sourire sur les lèvres mais, intérieurement, une multitude de questions se bousculaient dans son esprit. Même si elle ne doutait pas qu'elle finirait par se faire à l'idée que Sebastian était père, la nouvelle était assez surprenante. Apparemment, lui-même n'avait appris que très récemment qu'il avait un enfant dans Storybrooke. Aliéna avait déjà croisé plusieurs fois Liam et, si elle ne l'avait pas su, elle n'aurait jamais établie un lien de parenté entre lui et le bijoutier. Il fallait dire que, physiquement, ils n'avaient pas grand chose en commun. Pour le caractère, au vue du mordant qu'ils semblaient avoir dans les conversations à haut risques... Cela pouvait se discuter ! Mais qui pouvait bien être la mère ? Dans sa tête, Aliéna passa en revue les femmes rousses de Storybrooke, se demandant laquelle avait un enfant qui avait passé sa vie dans un orphelinat. Bizarrement, plus que le fait d'apprendre qu'il était parent, c'était de songer à cette femme inconnue qui faisait un peu mal à Aliéna. Elle ne doutait pas un seul instant que Sebastian ait eu plusieurs conquêtes mais de savoir que une de ces relations était marquée par un enfant la dérangeait douloureusement, sans qu'elle parvienne à mettre le doigt sur ce sentiment...
Sortant à la fois la fleuriste de ses pensées et stoppant net leur marche, une voix féminine les interpella. Tournant la tête, Aliéna vit Cloé, l'adolescente blondinette extrêmement dynamique. A ses côtés, elle reconnut Moïra ; elle ne lui avait jamais réellement adressé la parole mais elle la voyait lorsqu'elle se rendait à la bijouterie. Pour le moment, la demoiselle avait l'air quelque peu éméchée et vacillante... « Bonsoir Cloé ! Bonsoir Moïra ! » Les salua-t-elle avec un sourire. Intérieurement, Aliéna doutait que cette nouvelle rencontre soit de très bonne augure, surtout pour Sebastian. Elle savait que la blondinette avait un tempérament assez volcanique et, si elle s'était intégrée naturellement dans le petit groupe avec une certaine impertinence à l'égard du bijoutier, c'est que cela dissimulait quelque chose. Avait-elle seulement l'intention de mettre de l'eau dans le gaz – comme si la situation n'était pas assez tendue comme ça – ou avait-elle simplement envie de retrouver Liam... Sans doute un peu des deux !
En seulement quelques mots, Cloé décida que toute la petite compagnie allait se rendre dans une attraction, la maison hanté. Oui... Vue l'ambiance, c'était plutôt approprié. La petite blonde se tourna vers Aliéna pour lui signifier qu'elle allait les accompagner, qu'elle le veuille ou non. « Oh non Cloé, allez vous amusez entre v... Ah mais attends ! » La fleuriste n'eut guère le loisir de protester puisque la petite tornade lui avait saisit la main et l'entraînait déjà vers la maison. Se retournant, elle adressa un regard désolé à Sebastian avant d'emboîter la pas à Cloé, puisqu'elle n'avait pas le choix. Elle grimaça cependant lorsque celle-ci adressa une remarque provocante au bijoutier. « Cloé, soit sympa, s'il te plaît. » Murmura-t-elle à l'adolescente. Mais elle ne sembla pas y faire attention.
Les deux jeunes femmes se firent soudain doubler par Liam qui s'empressa de prendre cinq places en déclarant que c'est Sebastian qui se chargerait de payer. Aliéna n'osait pas protester – de toute manière les adolescents ne l'auraient pas écoutés – mais elle était réellement ennuyée pour le beau brun qui ne devait rêver qu'à rentrer tranquillement chez lui, mais qui était obligé de se joindre au groupe. Avant de s'engouffrer dans la maison hantée, la fleuriste jeta un regard au bijoutier qui soutenait Moïra. Et elle, allait tenir le coup malgré sa démarche titubante et son air égaré ? Du coin de l’œil, elle aperçut la bouteille d'alcool qui changea de main et dont le reste du contenu fini dans l'estomac de Sebastian. Aliéna leva les yeux au ciel. Enfin... Avec tout ce qui venait de se produire, il avait sans doute besoin d'un peu de courage... La jeune femme sentit Cloé lui lâcher la main, et elle vit Liam entraîner la blondinette à l'intérieur de l'attraction. Avec un léger soupir, Aliéna les suivit.
A quelques pas derrière les adolescents, la fleuriste avançait en regardant autour d'elle. Elle n'était pas réellement impressionnée par les maisons hantées. Certes, les bruits de fond - éclats de rires démoniaques et cris de terreur - lui donnaient quelques frissons, mais elle ne craignait pas particulièrement les mannequins destinés à les effrayer. Seulement, après seulement quelques mètres parcourut, les lumières s'éteignirent d'un seul coup, plongeant l'attraction dans le noir. Décidément, ils semblaient enchaîner les problèmes ce soir-là ! Près d'elle, Aliéna entendit Liam se rapprocher de Cloé, et elle ne put retenir un sourire amusé. Il y en avait ai moins un qui semblait profiter de la situation. De son côté, la fleuriste pensait mettre à profit cette panne de courant pour filer et laisser les adolescents entre eux, mais elle aurait d'abord préféré savoir où était Sebastian. Comme en écho à ses pensées, elle perçut une lumière bleuté et, juste après, la voix du bijoutier l'appelant.
« Sebastian ! Je suis là ! »
Un instant après, la lumière bleuté provenant du téléphone du beau brun s'éteignit, et Aliéna sentit sa main gantée attraper la sienne. Délaissant les adolescents, les deux adultes se mirent à courir dans le noir, la jeune femme collée à Sebastian pour ne pas rentrer dans un mur ou dans une décoration de l'attraction. Peu avant la sortie, ils s'arrêtèrent, et Aliéna fit une légère grimace lorsque le bijoutier éclaira son visage avec son téléphone. « Avec grand plaisir. » Répondit-elle lorsqu'il lui demanda de la suivre; elle était pressée de sortir de cette maison hantée.
En quelque pas, ils atteignirent la sortie et se retrouvèrent sous le ciel étoilé. La panne avait visiblement touché tout le festival. A présent, les habitants de Storybrooke étaient tous munis d'une bougie afin de s'éclairer. Au moins, les nonnes vendraient leurs bougies grâce à cette coupure ! Sebastian tendit alors une des fameuses bougies à Aliéna qui la prit avec un regard intrigué. « Heu... Merci ! » Où l'avait-il trouvé ? Peu importe. Ce n'était pas une question très pressante. Un passant près d'elle lui offrit d'allumer sa bougie, ce qu'elle accepta. Une petite flamme dansant désormais sur la mèche de sa bougie, la jeune femme se tourna vers son ami. Elle aurait voulu discuter avec Sebastian mais, avant cela, elle dit : « Moi aussi, je suis un peu fatiguée. Ça te dirait qu'on aille boire un verre quelque part ? » Se doutant qu'il serait surpris par sa proposition, elle ajouta avec un sourire en coin : « Ce soir, je ne t'en tiendrais pas rigueur. »
Sujet: Re: ೨ Le festival de la mine. Ven 19 Juil - 13:58
Le festival des tarés
J'ai perdu mes ailes mais je n'ai pas renoncé à voler... ♨
Semer la zizanie…C’était à l’heure actuelle sa seule volonté ! Agacer, pousser « Machin » dans ses propres retranchements jusqu’à l’explosion finale, voilà ce qui la motivait réellement. Elle prendrait un malin plaisir à l’emmerder à chaque fois que leurs routes se croiseraient, ceci n’était qu’un petit aperçu de la souffrance que lui avait causé le bijoutier en devenant le nouveau père de Liam. L’obliger à payer leurs places était un coup bien porté à la légendaire radinerie de l’ex pirate et ce fait amusa énormément Cloé.
L’adolescente n’eut néanmoins pas le temps de savourer l’effet que cela porterait sur le moral de Sebastian que déjà une main chaleureuse l’emporta à l’intérieur de l’attraction, bien devant le reste du groupe. Aliéna après quelques protestations étouffées, lui lâcha la main et resta quelques pas derrière eux, chaperonne malgré elle. Liam l’entrainait avec lui dans l’étroit couloir obscur d’où s’échapper des cris et d’autres rires plus ou moins rassurants.
▬ Alors, voyons voir si tu as peur des monstres...
Cloé haussa un sourcil et laissa échapper un petit rire sarcastique tout en défiant le garçon de sa vie du regard.
- Je vis avec Carmen et Adora je te signal, question monstres je suis largement servie !
La blondinette releva fièrement la tête non sans serrer un peu plus fort la main de Liam lorsqu’ils passèrent devant un horrible clown en plastoc’. Elle avait toujours détesté ça et si elle ne possédait pas un minimum d’orgueil, elle aurait très volontiers joué les demoiselles en détresse en se serrant contre le torse du jeune homme et en gémissant façon Lya Thunders. Cette pensée la fit rougir jusqu’aux oreilles. Bénie soit cette obscurité ambiante !
Le rouquin lui assena un léger coup d’épaule auquel elle répondit de la même façon, bien entendu, jamais elle ne dérogerait à leurs petits jeux d’ados tellement maladroits ! Alors qu’elle continuait d’avancer sans trahir la moindre peur, elle sursauta lorsque la faible lumière de la maison s’éteignit brusquement. Ce fut le blackout total ! Profitant de l’occasion, Liam la ramena contre lui et Cloé empourpra de plus belle. Les choses avaient légèrement évolué entre eux et même si ce n’était pas au rythme que Moïra espérait, il y avait une odeur de badinage dans l’air qui n’aurait même pas été envisageable quelques mois auparavant. Peut être devrait-elle remercier Sebastian pour ça tiens ! Le noir total, le bras de Liam dans son dos, son odeur rassurante et le son de sa voix susurrante, voilà que la jeune fille se mit à frissonner des pieds à la tête tout en se retenant de glousser comme une gourde. Elle se rapprocha légèrement du beau roux et posa sa main sur son bras histoire d’assurer sa prise. L’avoir tout contre elle semblait presqu’irréel et Cloé se surprit à prier que la lumière ne revienne jamais. Malheureusement pile à ce moment là, un faisceau bleuté vint troubler l’obscurité et elle vit le gros nez de machin s’approcher d’eux, histoire de casser l’ambiance. Cloé amorça un geste de recule lorsqu’elle sentit une main inconnue dans la sienne. L’idée étrange que le pseudo père de Liam lui prenne la main lui effleura l’esprit avant qu’elle ne comprenne que la quenotte semblait bien trop frêle et minuscule pour être celle d’un homme de la corpulence de Sebastian. Un soupire un peu contrarié s’échappa de ses lèvres, Machin lui refilait Moïra pour filer à l’anglaise avec Aliéna, quel emmerdeur ! Leur escapade romantique semblait totalement compromise contrairement à celle du bijoutier ! Elle se vengerait de ce coup bas, gros pervers !
- Tss…je me demande bien ce qu’elle lui trouve Ali ! S’exclama Cloé en fixant la lumière bleue devant eux qui disparaissait au fur et à mesure que le couple s’éloignait. La blondinette soupira une seconde fois tout en se séparant doucement de Liam à regret. Elle aurait besoin de ses deux bras pour maintenir Moïra sur ses deux pieds.
- Bon…je crois qu’on devrait sortir nous aussi. Liam tu m’aides ? Elle se laisse tomber de tout son poids quand elle a un coup dans le nez ! Dit-elle en parlant de sa meilleure amie sur laquelle les effets de l’alcool n’étaient plus un mystère pour elle. L’orpheline laissa échapper un petit rire en pensant à la situation, c’était un bien drôle de festival qu’ils venaient de passer cette année.
- Nom d’un chien ! Momo lâche ce masque de King Kong !....Ok, tu viens d’arracher le décor ! Faut vraiment qu’on se tire ! S’exclama Cloé en tirant un peu plus sur le bras de son amie pour accélérer la cadence, histoire que la lumière ne revienne pas au moment où ils seraient encore dans l’attraction. Fort heureusement, tels des mineurs jaillissant de leur trou, ils trouvèrent enfin la sortie…
Sujet: Re: ೨ Le festival de la mine. Ven 19 Juil - 17:18
Hope you had fun !
೨ To be known.
Il ne vous reste plus que dix jours pour poster dans cette intrigue avant que le sujet ne soit verrouillé. Par conséquent, il n'y a plus d'ordre de passage, libre à vous de poster autant que vous le souhaitez avant la fin du temps imparti !
Sujet: Re: ೨ Le festival de la mine. Sam 20 Juil - 4:15
▣ Le Festival de la Mine
Ruby passait vraiment une très bonne soirée en compagnie de ses deux amis. Certes, au début elle devait passer une soirée d'ivresse entre filles, mais au final il s'était avéré que quelqu'un d'autre s'était joint à eux. Et ce quelqu'un d'autre n'était pas n'importe qui ! Il s'agissait en effet de Thomas, l'un de ses meilleurs amis dans cette petite ville. Quand il était venu leur parler suite à son entrée fracassante, elle n'avait pas pû lui dire qu'elle avait tout d'abord pensé être SEULEMENT avec Even. Tout d'abord par respect pour lui. Mais aussi car elle n'en avait pas envie. Plus on est de fous plus on rit non ? Ayant tout de même peur de la réaction d'Even et ne voulant pas que celle-ci soit fâchée, elle avait guetté ses expressions. Finalement, il n'y avait pas eu plus de problèmes que ca, et cette soirée avait très bien débutée ! La coupure de courant avait rajouté de l'ambiance aux yeux de la brunette, et était encore plus excitée qu'avant !
Après avoir trinqué une fois, Ruby ne s'était pas faite priée pour enchainer les verres de vin chaud en quelques minutes, et se mettre dans l'ambiance de la nuit arrosée. Dépenser tout son argent pour des gobelets de boissons qui rendent euphoriques, au milieu d'un festival de vieux, c'était parfait ! Surtout si Granny, n'importe-où soit-elle, pouvait la voir. De toute façon, une fois que Ruby commençait à boire, rien ne pouvait l'arrêter ! Thomas avait allumé sa bougie mais heureusement pour eux trois, c'était Even qui tenait la bougie pour plus de sécurité. Il ne fallait tout de même pas allumer un deuxième feu ! Remarque, vu l'ambiance, cela aurait été marrant ! L'ex-chaperon éclata de rire en imaginant le trio entrain de danser, verres en mains, autour d'un feu géant tandis que tout les fossiles quittaient les lieux. Un lieu pour eux trois ! Mais oui quelle bonne idée !
Ruby souriait naïvement, les joues toutes rouges faisant ressortir d'avantage son teint laiteux, en regardant la flamme de la bougie d'Even qui dansait sur sa mèche. C'était beau, le feu. Pourquoi Thomas n'était-il pas à l'aise avec ca ? Ca réchauffait pas mal et c'était bien pratique dans les moments comme celui-ci ! Ruby posa alors instinctivement ses yeux sur le concerné et fit un sourire en coin. Parfois, les bougies pouvaient même servir dans d'autres contextes ! Elles donnaient une impression de sécurité, d'endroit chaleureux et reposant. Autour d'eux, dans le noir complet de la ville, se trouvaient une multitude de bougies qui bougeaient librement comme des petites lucioles. Toujours sans détacher son regard de Thomas, elle se mit à rire légèrement. Pourquoi la fixait-il comme ca ? S'était-il lancé dans un concours de "celui qui rit le premier à perdu" ? Hahaha ! Si il pensait gagner ce jeu-là, il se trompait !
Ruby plissa les yeux et sourit d'un air de défi. Le secret, c'était de le regarder dans les yeux ! Et juste dans les yeux ! La serveuse se concentrait sur sa cible et planta ses yeux dans ceux de son adversaire comme un grappin. Elle n'avait jamais remarqué ca avant, mais ses yeux étaient... ils avaient la même couleur que le chocolat ! Ou la même couleur que la noisette enfaite, c'était aussi valable ! En tout cas, imaginer du chocolat à la place des yeux du jeune homme la motivait encore plus ! C'est à peine si elle remarqua sa meilleure amie derrière, qui les regardaient d'un air mesquin. Ruby détourna son regard quelques secondes, perturbée par l'étrange sourire moqueur de son amie. Un sourire se fendit sur son visage, avant qu'elle ne s'exclaffe. Il n'y avait qu'avec Even qu'elle ne gagnait pas ce jeu !
"Quoi ?!" lui lanca-t-elle. "J'ai un truc sur le visage, c'est ca hein ?" Elle mit ses poings sur ses hanches. "Non mais vas-y, rigole ! Laisse moi avec de la cire de bougie dans les cheveux ! Ou du vin sur les joues !"
Elle passa vivement les mains sur son visage en pensant qu'elle pouvait avoir quelque chose collé sur elle. Oh mais, si ca se trouvait, c'était pour ca que Thomas la regardait depuis le début ! Peut être qu'il n'avait pas voulu jouer, mais qu'il était seulement entrain de se moquer d'elle ! Rougissante, elle baissa les yeux à l'idée de s'être prit la honte devant son ami, mais ne perdit pas son sourire enfantin.
Mais alors qu'elle commença à relever la tête, elle sentit quelque chose s'affaisser contre elle, comme si on lui jetait un gros sac de pomme de terre dessus ! Mais Thomas n'était certainement pas un sac de patates. Cependant, avec la vitesse avec laquelle il venait de lui tomber dessus, Ruby partit légèrement en arrière mais heureusement pour eux, ne tomba pas et réussi à retenir l'ancien épouvantail dans ses bras en explosant de rire, soulagée de ne pas être tombée. Oh ca oui, heureusement qu'il ne tenait pas la bougie ! Mais Ruby, recroisa de nouveau involontairement les yeux de Thomas. Aussitôt, elle arrêta de rire mais conserva un sourire gêné. Et là, elle repensa au chocolat. Et aux bougies. Et à la chaleur. Un frisson parcourut son corps, et ses yeux descendirent brièvement regarder les lèvres du jeune homme. Et si... Dans un élan , la serveuse ferma les yeux et plaqua ses lèvres contre les siennes. C'est à ce moment que son corps se réchauffa, comme si elle était elle-même une bougie et qu'on venait d'allumer une flamme dans son ventre. C'était doux, chaud et réconfortant ! Mais ca n'avait pas un gout de chocolat...
Soudainement, Ruby ouvrit les paupières et écarquilla les yeux, réalisant ce qu'elle venait de faire. Elle n'avait plus du tout envie de rire, au contraire ! Elle s'écarta vivement et plaqua une main sur sa bouche tout en fixant son ami, stupéfaite, avant de regarder Even de la même façon . Elle comprit à ce moment-là que la chute de Thomas n'avait pas été accidentelle. Rouge de honte et remontée contre son amie, elle se précipita sur le stand, attrapa un gobelet, le but d'une traite et le jeta par terre avant de foncer droit sur Even et de lui saisir le bras tout en continuant sa route. Elle se mit alors à courir, entrainant son amie avec elle, et essayait tant bien que mal de courir droit le plus loin possible de cet endroit !
"On rentre !" s'exclama-t-elle, abandonnant au passage sa voiture.
Sujet: Re: ೨ Le festival de la mine. Mar 23 Juil - 1:02
Moïra Fisher
Moïra regardait autour d’elle comme si elle n’avait jamais vu le monde qui l’entourait. Ses yeux se posaient sur des couleurs altérées par l’effet de l’alcool et qui n’en devenaient que plus brillantes, plus vives, plus belles. Elle était désormais une exploratrice qui s’était mise en devoir de découvrir ce pays merveilleux et inconnu, cet endroit où tout était plus éclatant. Les sons, les couleurs, le sol qui ondulait sous ses pas comme autant de muscles qui se tendent sous la pression de ses pieds. Ici, la terre était vivante et les étoiles étaient tour à tour vertes, rouges et bleues. Comme Cloé pouvait-elle évoluer dans ce monde sans lui accorder le moindre regard ? Facile, elle n’avait pas bu autant que la brunette, elle ne le faisait plus. Alors la jeune Fisher se retrouvait à chaque fois toute seule dans ces univers féeriques qu’elle arpentait à chaque fois pour la première fois. Seule parmi la foule.
Le seul qui pouvait la comprendre était Sebastian. Son cher patron était le dernier à ne pas lui faire la leçon, même Clo ne la regardait plus comme avant lorsqu’elle avait bu. Pourquoi ? Elle n’avait pas changé elle, c’était l’orpheline qui l’avait laissée. Pas physiquement non, mais alors qu’auparavant elles fêtaient plus fort que n’importe qui d’autre dans cette ville, elles n’étaient désormais plus qu’un duo d’amies dont l’une était alcoolique et l’autre sa gardienne. Moïra le savait, elle passait pour un fardeau pour son amie. Comme pour les Nerys. Mais ce n’était pas de sa faute, elle s’en moquait elle aimait se sentir légère, prête à s’envoler. Au Diable les regards lourds de reproches, elle ne les voyait pas, elle ne voyait que le sol onduler et les étoiles multicolores. Et Seb qui venait de boire d’une traite le restant du contenu de sa bouteille. L’ancienne sirène posa des yeux ronds et désespérés sur l’objet vide avant de reporter son regard sur son patron. La lycéenne ouvrit alors une bouche pâteuse et déclara avec une pointe de mécontentement :
''Mais… Mais… MAIS ! Vous réalisez que maintenant je suis obligée de vous prendre une bouteille de la boutique hein ? Je vous prendrais bien une bouteille de rhum, j'aime le rhum.''
Sans qu'elle ne le réalise, elle suivait le bijoutier tout en parlant. Bien sûr, le sol lui jouait des tours et parfois la faisait trébucher sans raison. Elle aurait dû prendre ses pantoufles. L'adolescente s'efforçait malgré tout d'entretenir la conversation cependant que sa meilleure amie, Liam et la fleuriste avaient disparu dans l'attraction. Sebastian ne l'écoutait peut-être pas, mais elle aimait l'étrange sensation de vibration dans sa gorge quand elle parlait, comme si elle avait soudainement la voix éraillée. Ou bien avait-elle toujours parlé ainsi ? Tant mieux, elle ne voulait pas d'une voix douce. Les voix douces c'étaient pour les princesses et Cloé. Louna avait une voix douce, même quand elle la sermonnait vivement, Moïra avait envie de remercier et de prendre dans ses bras la riche héritière. Mais elle ne le faisait jamais, ça serait trop bizarre pensait-elle. La brunette continuait d'énumérer la liste des cocktails qu'elle pourrait faire avec le rhum de son employeur lorsqu'ils entrèrent dans la Maison Hantée.
''... Des Daikiris, des Zombies, des Piña Coladas, des Aquariums, des Chiwawa, des shooters à la pomme, des shooters à la fraise, des shooters au caramel, des shooters spéciaux, des Momojitos.''
Elle s'interrompit soudain et s'immobilisa en clignant des yeux. Elle venait de dire quelque chose qui avait sonné bizarrement. Se concentrant pour essayer de s'en souvenir, elle ouvrit de grands yeux lorsqu'elle comprit. Et éclata de rire. La jeune Fisher tenta de se calmer et rattrapa Seb qui lui ne riait pas. Il n'avait peut-être pas compris la blague, aussi répéta-t-elle:
''Des Momojitos, vous avez compris ? Des MOMOjitos ! C'est moi Momo !''
Secouée d'un fou rire, Moïra ne réalisa pas immédiatement que les lumières s'étaient coupées. Lorsqu'elle se calma néanmoins, elle fronça des sourcils en s'essuyant les yeux. Mauvaise idée, aussitôt ceux-ci se mirent à piquer horriblement avant que quelques larmes ne s'écoulent dû à l'alcool qu'elle avait encore sur les mains de son atelier shaker du début de soirée. Mais elle avait eu beau frotter, cligner et rouler des yeux, rien n'y faisait, elle ne voyait toujours rien. L'ancienne sirène poussa alors un hurlement déchirant avant de s'accrocher à son patron comme un naufragé à une bouée de secours. Il lui parla, mais la panique et l'alcool l’empêchèrent de comprendre un traître mot de ce qu'il lui disait.
''JE VOIS PLUS RIEN ! JE SUIS AVEUGLE !''
La lycéenne continuait de hurler dans les oreilles du pauvre homme lorsque tout à coup une lumière diffusa dans le couloir encombré de cadavres et de monstres. Une vague de soulagement submergea aussitôt la jeune fille qui lâcha le bras du bijoutier.
''Ah ben non ça va.''
Ce qui arriva ensuite se passa si vite que Moïra ne comprit pas comment cela était arrivé. Seb lui avait pris la main et, avant qu'elle n'ait eu le temps de prononcer le moindre mot – en l'occurrence le prénom d'Aliéna – il s'était élancé vers le groupe qui les devançait en s'éclairant de la faible lumière de son téléphone. L'adolescente, elle, ne suivait déjà plus et il fallait à son patron toute la force du monde pour l'entraîner dans son sillage. Enfin ils rejoignirent les autres et la main de la brunette trouva celle qu'elle devinait-être à Cloé. Aussitôt libéré, Sebastian les quitta en emmenant Aliéna avec lui. Souriant à l'obscurité, la jeune Fisher se laissa soudainement tomber de tout son poids sur son amie qui la rattrapa au vol. Elle l'entendit vaguement demander de l'aide à Liam qui s'exécuta immédiatement et ils commencèrent à la traîner vers la sortie. La lycéenne se laissait porter, nul doute qu'elle pourrait jeter ses chaussures en rentrant.
Sur un mur elle vit une tête poilue qui lui rappelait sa peluche préférée quand elle était enfant aussi passa-t-elle ses doigts dans l'épaisse fourrure synthétique avant de tirer d'un coup sec. Elle n'avait peut-être pas eu son canard, mais au moins elle avait ceci. L'ancienne sirène mit son nouveau masque sur la tête sans faire grand cas des réprimandes de sa blonde amie et se mit à déclarer :
''Je suis un piranha !''
Lorsqu'enfin ils regagnèrent le monde extérieur, ils aperçurent la foule qui s'éclairait à la bougie. Moïra était sur le point de hurler au feu lorsque la poigne de fer de sa tortionnaire de sœur de cœur la tira jusqu'à l'extérieur du parc. Le retour jusqu'au manoir des Nerys se fit en silence si l'on ne comptait pas les 'Je suis un piranha' de la brunette qui ne se laissait pas de le répéter.
Lorsque Cloé la coucha ce soir-là, la jeune Fisher se dit que l'un dans l'autre, le festival avait été sensationnel.
« J'adore les festivals, c'est toujours plein de drames! »
Sujet: Re: ೨ Le festival de la mine. Lun 29 Juil - 1:39
La fête est finie!
೨ Noir c'est noir, il n'y a plus d'espoir !
Si les bougies des soeurs ont sauvé en partie le festival, la coupure de courant a néanmoins refroidi les ardeurs et nombre d'habitants sont rentrés chez eux plus tôt qu'ils ne l'avaient prévu. L'obscurité s'est emparée de la ville et avec elle un goût amer de fiasco...
Épilogue délictuelle.
೨ Une rumeur angoissante.
En rentrant chez eux, certains passants entendent des cris au loin. On murmure qu'un voleur aurait été vu dans le quartier riche de la ville. La peur s'insinue dans les esprits, on presse le pas, on verrouille les portes à double tour, on se cache sous les draps. Le festival de la Mine n'aura pas tenu ses promesses féeriques et plus que jamais l'insécurité règne à Storybrooke !
On s'est bien amusé les amis !
೨ Merci d'avoir participé !
Aprés des mois de jeu, l'intrigue est ENFIN terminée. Certes c'était long, mais grâce à elle, Storybrooke prend un nouveau tournant, plus sombre mais également plus fun. Des surprises arrivent, des nouveautés et tout, et tout...Une page se tourne, merci encore d'avoir contribué à cette histoire et de continuer à le faire, vous êtes les meilleurs et vous le savez