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L'histoire se déroule en Octobre 2013.

« Il parait que les personnes âgées se mettent à rapetisser et se tasser
avec le temps. Je ne pensais pas que cela vous arriverait si vite. »
par Ally Brynhild dans À force, cette baraque va finir par s'effondrer

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Ornella

Ornella "Ella" Curl
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MessageSujet: [FLASHBACK] ♦ ELLA & LACEY — « drink from the bottle and never go home » ♥   [FLASHBACK] ♦ ELLA & LACEY — « drink from the bottle and never go home » ♥ Icon_minitimeSam 5 Sep - 22:49


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starring HAYDEN PANETTIERE and EMILIE DE RAVIN






❝Drink from the bottle and never go home
Ella & Lacey

« Pas un pas de plus, mon chat, ordonna une voix dans la nuit noire. J’ai ce qu’il te faut. »
Le concerné fut stoppé net dans son élan. Il regarda autour de lui. Une ombre se dessina sur le mur, au coin de la petite ruelle mal éclairée. D’un geste, l’ombre lança un petit sachet de poudre blanchâtre qui atterrit sur le trottoir. D’un seul coup, le vent se mit à souffler plus fort, et on pouvait deviner que l’ombre avait une longue chevelure puisque l’on vit quelques mèches ondulées danser sur le mur. L’homme se pencha pour ramasser sa coke. Il n’eut même pas le temps de l’effleurer qu’on entendit :  
« Le fric d’abord. »
Et l’on vit un bras se tendre, comme s’il sortait du mur. Une main aux doigts fins et délicats s’ouvra, attendant qu’on y dépose son butin. L’homme regarda autour de lui avant de sortir une grosse liasse de billets de la poche intérieure de son manteau noir et s’avança doucement vers la main pour la lui donner. La main se referma fermement sur l’argent et avant que l’homme ne le lâche, l’ombre lui glissa à l’oreille :  
« C’est la crise, mon chat, tout augmente. Le mois prochain, c’est ration double. T'as imprimé ? »
Tremblotant, l’homme acquiesça rapidement, prit le sachet à toute vitesse, et s’enfuit dans la nuit jusqu’à disparaître complètement. La tête blonde d’Ella et ses yeux malicieux sortirent du mur, puis sa silhouette entière : elle portait des talons vernis noirs ; ses longues jambes étaient habillées d’un collant noir semi-opaque ; une jupe cigarette noire et courte mettait ses courbes en valeur. Elle avait les mains dans les poches de sa veste de cuir noir, le col rabattu. L’air désinvolte, un petit sourire se dessina sur ses lèvres : c’était si facile… risqué aussi, certes. Mais après tout, tout métier comporte des risques… Le secret, c’est de faire ce qu’il faut pour les éviter.

Tout en marchant, Ella comptait ses billets. Un sourire satisfait accroché au visage, elle pensa qu’elle méritait bien de s’offrir un petit verre à son bar fétiche, le Rabbit Hole, puisqu’elle avait bien travaillé aujourd’hui. Et puis, cela ferait une occasion pour discuter un peu avec le patron. Il était sympa avec elle. Toujours accueillant, chaleureux et à son écoute. Il faut dire qu’Ella était une de ses meilleures clientes. Elle était tellement devenue une habituée des lieux qu’elle en venait même à conseiller les clients sur les différentes consommations proposées par l’enseigne. Une vraie mascotte, en d’autres termes. C’était un lieu où elle se sentait bien, à son aise ; même si on pouvait parfois y croiser des types un peu louches. C’est ce genre de personne qui devenait sérieusement intéressante pour Ella lorsqu’elle venait à parler affaire avec eux. C’est aussi dans ce genre d’endroit que parfois, après une soirée bien arrosée en alcool, les langues se délient et que le lendemain, plus personne ne se souvient de ce qui a été dit. Les gens pensent rarement à fréquenter les bars quand ils veulent obtenir des renseignements sur quelqu’un ou quelque chose ; ils ont tords…

Ella marchait tranquillement, les mains toujours dans les poches. Au loin, on distinguait l’enseigne clignotante du Rabbit Hole. La bonne ambiance qui s’en dégageait contrastait avec le calme de la nuit dans la petite ville de Storybrooke sûrement endormie à cette heure-ci. Ella atteignit l’entrée du bar et lorsqu’elle franchit la porte, un petit carillon annonça son arrivée. Tous les regards se tournèrent alors vers elle, et certains fidèles la saluèrent brièvement en levant leur verre. Elle leur répondit par un rapide clin d’œil. A première vue, le bar ne semblait pas très plein ce soir. Tant mieux. Elle allait pouvoir savourer son petit verre, posée, tout en discutant et en profitant de la musique d’ambiance. Ella se dirigea directement vers le comptoir et s’installa à un tabouret. Elle chercha le patron du regard. Il avait l’habitude d’être au comptoir pour servir les clients, mais pas ce soir apparemment. Peut-être était-il dans la réserve, ça lui arrivait assez souvent aussi, surtout dans les moments de creux comme celui-ci. Il y avait une jolie brunette derrière le comptoir qui essuyait des chopes. Allons lui demander…
« Hum, salut, ma belle, fit Ella assurément. Tu sais s’il est là, le patron ? »
C’était la première fois qu’elle croisait cette serveuse. Peut-être une nouvelle recrue ? Ou peut-être travaillait-elle depuis longtemps ici, mais qu’Ella n’avait jamais eu l’occasion de la voir. C’était tout à fait possible ; Ella ne passait pas non plus toutes ses soirées ici. D'instinct, elle l'avait appelée « ma belle ». Ça lui allait bien, pour le moment, puisqu’Ella ne connaissait pas encore son prénom. Mais même si elle le connaissait, à vrai dire : cette fille-là, avec ce minois-là, ne pouvait pas se prénommer autrement, selon elle…

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Lacey French

Lacey French
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MessageSujet: Re: [FLASHBACK] ♦ ELLA & LACEY — « drink from the bottle and never go home » ♥   [FLASHBACK] ♦ ELLA & LACEY — « drink from the bottle and never go home » ♥ Icon_minitimeDim 13 Sep - 22:16


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❝Drink from the bottle and never go home
Ella & Lacey

Une bonne douche. C’était tout ce que j’attendais à la fin d’une journée de boulot. Mon métier n’était pas des plus sportif, ni des plus actif, mais je ne passais plus mes journées et mes nuits au Rabbit Hole. Non, maintenant, j’y passais seulement mes soirées et une grosse partie de mes nuits. Je pourrais perdre mon boulot pour ça, j’en avais pleinement conscience mais M. Gold était tellement content de revoir la bibliothèque ouverte et entretenue que je savais parfaitement qu’il ne me virerait pas parce que je passais mes soirées au bar, tant que je ne loupais pas une journée d’ouverture et que je n’étais pas ivre morte à mon lieu de travail. D’accord, il y avait des fois où je n’étais pas totalement fraiche non plus, mais rien de dramatique et puis, les aspirines faisaient un magnifique boulot sur les maux de tête. Enfin bon, là, j’avais de la chance, le week-end s’annonçait alors si ça me faisait plaisir de rester jusqu’à la fermeture du bar, c’était mon problème et plus du tout celui de M. Gold.

Mais cette douche que j’avais prise était devenue strictement inutile au bout de trois heures passées au Rabbit Hole. Il faisait une telle chaleur que le seul moyen de la combattre c’était de boire quelque chose de bien frais. Et forcément ça poussait à la consommation, même s’il n’y avait aucune obligation de prendre de l’alcool parce qu’il y avait aussi des sodas sauf que quand on commençait par une piña colada, des margaritas et autres, le Coca-Cola à côté c’était fade à souhait ! Alors voilà où on en était rendus, nous les consommateurs étions obligés de prendre de l’alcool. A cause de la chaleur j’avais relevé mes cheveux en une queue de cheval. Heureusement que je me promenais toujours avec des élastiques sinon ça aurait été la mort ! Et puis avec six ou sept parties de billard, c’était parfois nécessaire. Comme à chaque fois, j’avais réussi à mettre la pâtée à tous ceux qui avaient osé venir me défier. Je m’étais découverte un don à la sortie de l’hôpital psychiatrique, la première fois que j’avais mis les pieds dans ce bar.

J’étais entrain de siroter un Mojito avec une double dose de citron vert. J’adorais le citron ! Je ne me l’expliquais pas mais j’adorais ça ! C’était hyper désaltérant pendant les grosses chaleurs et ça presque personne ne le savait. Ce qui était plus que dommage. Les agrumes avaient plein de vertus ! Mais ça, encore fallait-il prendre le temps de s’y intéresser. C’était encore autre chose ! Bref, j’en étais à je ne sais plus combien de verres quand le patron se pencha vers moi par-dessus son comptoir où j’étais accoudée depuis que j’avais arrêté mes parties de billard pour la soirée. Enfin bon… il y avait aussi possibilité que j’y retourne en cours de soirée parce que je ne savais pas dire non à une partie de billard. Mais ce qui me plaisait surtout c’était de mettre une ‘claque’ à ceux qui croyaient encore que les filles ne savaient pas y jouer. Moi-même je ne savais pas depuis combien de temps je savais jouer à ce jeu parce que je ne me rappelais pas avoir appris. En même temps je n’avais aucune mémoire donc bon. Ce n’était même pas utile que je cherche à savoir parce que ça ne me reviendrait pas.

- Tu peux me rendre un service, Lacey ? me demanda le patron.

Je penchais la tête sur le côté tout en levant le nez de mon Mojito.

- Ca dépend, c’est pourquoi ?

Rendre des services, ce n’était pas forcément dans mes habitudes mais bon, depuis que je fréquentais le Rabbit Hole, j’étais devenue une habituée et une consommatrice invétérée alors si je pouvais avoir des pourcentages en moins sur mes prochaines consommations…

- Tu te souviens de cette nenette l’autre soir ?

Je levais les yeux au ciel. Ben voyons ! Comme si c’était nouveau ça. Je poussais un soupire.

- Okay, tu m’offres quoi en échange ?

- Mmh… Consommation gratuite jusqu’à la fermeture ?

- D’accord ! lâchais-je en me levant d’un bond et passant de l’autre côté du comptoir.

Quand il m’avait proposé un boulot ici, j’avais refusé aussi sec parce que ça ne m’intéressait pas d’être serveuse ou barmaid. Seulement voilà, je n’étais pas méchante au point de l’envoyer promener quand c’était pour lui rendre service. Je mis mon verre de côté pour quand j’aurais fini de lui rendre service. Si tout allait bien dans vingt minutes il serait de retour. Ce n’était pas la première fois qu’il faisait un truc comme ça. Il n’avait jamais réellement excédé les quarante minutes, mais la moyenne s’élevait à vingt minutes d’absence. Absolument rien d’insurmontable pour une bibliothécaire. Sauf quand les clients commençaient à se faire vraiment lourds. Déjà qu’ils l’étaient quand j’étais une simple consommatrice mais ils le devenaient encore plus quand je me retrouvais de l’autre côté du bar. A croire que ça changeait tout, ce qui était complètement stupide !

J’étais entrain d’essuyer un verre quand une jeune femme blonde se pencha vers moi pour me demander où était le patron. Je jetais le torchon sur mon épaule et remplis la chope d’une pression pour le gros barbu juste à côté d’elle.

- Parti tiré son coup. Il sera peut-être là dans quinze minutes ? Dix ? répondis-je après un petit coup d’œil vers l’horloge. En attendant, je le remplace même si ma place est du même côté du bar que toi. Tu veux quelque chose ?

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MessageSujet: Re: [FLASHBACK] ♦ ELLA & LACEY — « drink from the bottle and never go home » ♥   [FLASHBACK] ♦ ELLA & LACEY — « drink from the bottle and never go home » ♥ Icon_minitimeLun 14 Sep - 18:13


❝Drink from the bottle and never go home
Ella & Lacey

Quand « la belle » lui répondit que le patron était « parti tirer son coup » et qu’il serait là dans quinze minutes, en voyant large, Ella pouffa de rire. Surtout quand la jeune brune jeta un œil à la pendule et pencha plutôt pour les dix minutes. Elle était rigolote, celle-là. Assez cool, même. Elle semblait connaître toutes les petites habitudes du patron mieux que personne ; et pourtant, Ella le connaissait bien elle aussi. La jolie brune l’informa qu’en attendant son retour, elle le remplaçait, mais que sa place était en réalité du même côté du bar qu’Ella. Elle lui demanda ensuite si elle voulait boire quelque chose. Ella ne répondit pas tout de suite à cette question. Elle fronça d’abord les sourcils à la remarque précédente et fit :
« Ah bon ? Genre, tu veux dire que tu n’es pas serveuse ici ? »
Pourtant, elle en avait tout l’air. Avec son franc parlé, sa queue de cheval faite à la va-vite, son torchon par-dessus l’épaule, manipulant les pressions comme une professionnelle, cela ne devait pas être la première fois qu’elle « dépannait » le chef. D’ailleurs, un patron ne choisirait sûrement pas n’importe qui pour tenir la boutique en son absence. Ella se demanda alors comment cela se faisait-il qu’elle ne l’avait jamais vraiment vu auparavant… Son instinct lui dit que cette personne devait être intéressante, son histoire aussi ; en effet, rares se faisaient les personnes qu’Ella ne connaissait pas ni de près, ni de loin à Storybrooke. Elle qui gardait si précieusement les informations qu’elle recueillait sur les habitants, il n’y avait aucune raison à ce que cette inconnue y échappe ; elle se devait d’en savoir plus sur elle... Ella fit une pause, puis se pencha davantage sur le comptoir à l’aide de ses deux mains, comme pour lui souffler quelque chose à l’oreille, et reprit en lui faisant un large sourire :
« Rassures-moi, ma belle : il te le paye au moins, ce fameux quart d’heure de frisson en catimini dans la réserve ? »
Les deux jeunes femmes rirent à l’unisson à cette réplique. La serveuse, qui n’en était donc pas une officiellement, eut un regard qui laissait sous-entendre qu’il ne fallait pas qu’Ella s’en fasse pour cela ; ce petit quart d’heure lui coûterait cher. Finalement, Ella lui passa sa commande tout en se redressant correctement sur son tabouret :
« Un Mojito avec double dose de citron vert, s’te plaît, ma belle. »
On sentit que ce choix interpella la jolie brune. Ou alors était-ce une impression. En tout cas, Ella était presque certaine d'avoir vu la brunette réagir. Peut-être était-ce une boisson que la brunette aimait tout particulièrement... Allons lui demander.
« Quoi ? Toi aussi, t'aime le citron ? »
La blonde et la brune se sourirent mutuellement. Apparemment, elles étaient d’accord l’une comme l’autre sur ce point. C’était déjà un bon début. La pseudo-serveuse se mit à la préparation de la boisson. Cela ne faisait pas beaucoup de temps que les deux jeunes femmes discutaient ensemble, mais elles semblaient déjà s'apprécier. Il commençait à faire assez chaud dans le bar. Tout en retirant son blouson de cuir et en le posant sur le dossier du tabouret, Ella s’aperçut qu’elle avait oublié quelque chose d’important :
« Eh, mais au fait, ma belle : je ne t’ai toujours pas demandé comment tu t’appelais. Elle marqua une pause, puis, petit clin d’œil à l’appui, ajouta sur un ton différent et qui se voulait plus plaisantin, – à moins que ma belle te convienne, bien sûr. »
Elle lui tendit la main, et, en lui faisant un sourire des plus accueillants, se présenta :
« Moi, c’est Ella. Ella Curl. »
De l’autre côté du comptoir, la jeune femme répondit à son sourire, et interrompit la préparation de son Mojito pour lui saisir la main et la serrer énergiquement. « La belle » avait désormais une vraie identité : Lacey French. Elle reprit l’activité qu’elle avait laissée en suspens, et pendant ce temps, un ange passa. Comme chacun sait, Ella était d’une grande curiosité ; elle voulut revenir sur un sujet qui la préoccupait : le travail de la jeune femme.
« Alors, Miss French, commença Ella. Si tu n’es pas barmaid, qui es-tu ? »
Ella compléta mentalement sa question par « à Storybrooke, tout du moins » ; en effet, si les rumeurs sur le livre de contes appartenant à Henry Mills, le fils adoptif du maire, s’avéraient vraies – et Ella en était plutôt convaincue – cette supposée Lacey devait forcément incarner un personnage dedans. Reste à savoir lequel… Il était encore trop tôt pour qu’Ella en soit sure. Son instinct légendaire lui donnait bien une petite idée, mais… Ella elle-même ne parvenait pas à déterminer quel rôle elle jouait dans ce livre. Il fallait donc rester prudent sur les suppositions qu’on avançait. Peut-être les réponses qu’apportera la belle brune à ses questions l’aideront à mettre le doigt sur quelque chose…

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Lacey French

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MessageSujet: Re: [FLASHBACK] ♦ ELLA & LACEY — « drink from the bottle and never go home » ♥   [FLASHBACK] ♦ ELLA & LACEY — « drink from the bottle and never go home » ♥ Icon_minitimeSam 3 Oct - 15:36


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❝Drink from the bottle and never go home
Ella & Lacey

Les affaires du patron, je ne m’en occupais pas. Il couchait avec qui il voulait du moment que ce n’était pas moi. Il avait déjà fait sa proposition, une fois, et je l’avais recalé parce que je n’étais pas du tout intéressée par lui. Il était très loin d’être mon type. Néanmoins quand la nouvelle venue blonde lui demanda où se trouvait le gérant, je fus honnête. A quoi bon le cacher ? Quand c’était moi qui étais au bar, ça voulait dire que lui était entrain de faire ses petites affaires. On pourrait croire qu’il avait eu une méga urgence mais ça, c’était plutôt rare, bien que cela pourrait arriver un jour, on ne savait pas de quoi demain était fait. Mais en attendant, c’était simplement pour faire sa petite affaire avec la demoiselle qui lui avait tapé dans l’œil. Après cette histoire, il passerait à une autre et ainsi de suite ! La ‘cliente’ rit à ma remarque concernant le temps qu’il mettrait à conclure son affaire. J’étais honnête ! Et puis, si un jour il lui faisait une proposition, elle saurait à quoi s’en tenir.

- Oh non ! Pour rien au monde je ne voudrais l’être. Pour que tous ces ivrognes me palpent les fesses à mon passage ? Non merci ! répliquais-je.

Quoi que parfois, il n’y avait pas besoin d’être serveuse pour se faire palper les fesses. Mais ce genre de chose arrivait moins avec les clientes qu’avec les serveuses. Pourquoi ? Aucune idée. A croire que c’était plus normal de faire ça à une serveuse qu’à une consommatrice. Peut-être parce qu’en tant que serveuse, on n’avait pas le droit de frapper le client ? Chose que je ne me priverai jamais de faire que je sois cliente ou serveuse. Il y avait quand même un minimum de savoir vivre à avoir envers l’être humain. Mais ça, c’était impossible à faire comprendre à un ivrogne avec plus de quatre grammes dans le sang. Mais bon, rendre service au patron c’était aussi me rendre service parce qu’après, il ne me faisait pas payer mes consommations. Ca faisait de l’argent que je garderai bien au chaud dans mon porte monnaie. Il fallait bien que je bénéficie quelque chose pour ce service rendu. Il aurait pu me proposer de l’argent, mais pour dix minutes je n’aurais pas été cher payée. Du coup, consommation gratuite c’était vachement plus rentable pour moi que d’avoir dix malheureux dollars qui allaient retomber dans la caisse du bar d’ici la fin de la soirée. D’ailleurs, cette petite partie sembla intéresser la jeune blonde qui me posa la question sur la compensation. Tout en reposant le verre que j’avais entre les mains, je lui répondis :

- Je ne fais jamais rien gratuitement. Je ne suis pas payée, mais j’ai obtenu une compensation qui est nettement plus intéressante que quelques billets.

Mais bon, pour que je puisse profiter de ces consommations gratuites, il fallait quand même que je serve des verres de mon côté. Et puis, faire le pied de gru derrière un comptoir ce n’était pas vraiment ma définition d’un coup de main. En plus de ça, il avait des verres à remplir un peu plus loin et des cocktails à préparer. Du coup, je lui demandais ce qu’elle voulait boire. Je hochais la tête à l’annonce d’un mojito. Par contre, j’étais surprise qu’elle demande une double dose. C’était exactement ce que j’avais demandé avant que le patron ne me demande de le remplacer pendant quelques instants. La surprise dût se voir parce qu’elle me posa la question. Je hochais la tête. Oui, j’aimais le citron et ses propriétés. Bon, avant de m’intéressée aux propriétés, j’aimais surtout le goût. Je ne m’en lassais pas du tout.

- Oui, j’aime ça. C’est un des seuls agrumes que j’apprécie réellement en fait.

J’aimais bien l’orange, la clémentine et la mandarine. Par contre, le pamplemousse et moi n’étions pas amis. C’était assez compliqué entre nous deux. J’en mangeais parce que je les aimais bien quand ils étaient bien mûrs sauf que malheureusement, c’était rare de tomber sur un pamplemousse qui n’était pas trop amère et agréable à manger. Hormis l’amertume, j’aimais bien le gout. Mais je n’en mangeais que très peu. Je lui adressais un petit sourire avant de lui préparer le mojito qu’elle m’avait demandé. J’attrapais un verre et sortis le rhum de son emplacement. J’en versais une dose avec assez d’alcool pour être une boisson alcoolisée mais pas assez pour être ivre au bout de deux gorgées. Une dose presque correctement mesurée à l’œil nu par une serveuse occasionnelle. J’étais entrain de rajoutée de la menthe hachée quand la blonde ne fasse remarquer que l’un comme l’autre ignorions le prénom de l’autre. Je me tournais vers Ella qui me tendait la main. Je saisis sa main et répondis :

- Lacey French. Et ce serait préférable qu’on évite ce genre de surnom sinon je vais finir par croire que tu me dragues et je ne suis pas intéressée par les femmes.

A dire vrai, je n’avais aucun surnom. Lacey ne prêtait pas vraiment à l’invention d’un surnom. A moins qu’on ne m’appelle Lala, mais là, c’était limite trop enfantin. En fait, jamais on ne s’était essayé à m’appeler autrement que par mon prénom. Mais « ma belle » c’était beaucoup trop familier pour moi. Et puis je n’avais pas l’impression que ce surnom était fait pour moi. Je repris la préparation du mojito là où je l’avais laissé. Je rajoutais la menthe avant d’ajouter la limonade et la glace pilée. Je lui servis sa boisson. Pendant ce temps là, le silence avait été de circonstance étant donné que quand j’étais concentrée, je parlais très peu. Cette affaire aurait été à moi, peut-être que j’aurais été un peu moins concentrée et aurais discuté avec ma cliente, mais comme je n’avais pas envie que le patron revienne sur sa promesse de m’offrir toutes mes consommations. C’était quand même de mon porte-monnaie qu’il s’agissait ! Et je le prenais vraiment au sérieux. Surtout maintenant que je gagnais moi-même l’argent qui s’y trouvait. Ma première paie avait été dédiée au remboursement des prêts que Sun avait pu me faire le temps que je me construise une vie. Maintenant que c’était fait, je gérais l’argent comme bon me semblait tout en veillant à en garder assez pour pouvoir payer mes factures et la location.

Après avoir remplit une chope de bière blonde avec la machine à pression, je la remis à son propriétaire tandis qu’une serveuse rapportait un plateau rempli de verres vides. Je les lavais tandis qu’Ella me demanda quel métier j’exerçais puisque je n’étais pas serveuse. Je relevais la tête vers elle tout en lavant les verres.

- Je gère la bibliothèque, répondis-je. C’est grâce à moi si elle a rouvert en fait. Bon n’y voit pas une quelconque vantardise de ma part. J’ai juste réussi à convaincre M. Gold de me laisser reprendre l’affaire.

D’ailleurs, c’était le seul boulot qui me motivait réellement. Et puis, le seul emploi qu’on avait su me proposer avant que je ne demande à M. Gold de me confier la bibliothèque, c’était celui de serveuse. Or, je préférais boire des verres plutôt que de les servir. Et comme j’avais dit à Ella, je n’avais pas envie que la clientèle mâle en vienne à me considérer comme un morceau de viande avec lequel on pouvait faire ce que bon lui chantait.

- Et toi ? Tu bosses où ? demandais-je.

Je terminais de laver les verres quand le patron revint derrière son comptoir. Je levais légèrement les yeux vers la pendule et remarquais que j’avais vu large en parlant de quart d’heure. J’adressais un petit sourire en coin à Ella mais ne dit rien. Le patron me remercia pour mon aide et je retournais de mon côté préféré du bar avec mon verre de mojito que j’avais mis de côté le temps que je serve les différentes commandes qu’on me demandait. J’allais m’installer sur le tabouret haut juste à côté d’Ella et lui offris un sourire.

- Qu’est-ce que je t’avais dit ? chuchotais-je pour éviter qu’on ne m’entende.
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MessageSujet: Re: [FLASHBACK] ♦ ELLA & LACEY — « drink from the bottle and never go home » ♥   [FLASHBACK] ♦ ELLA & LACEY — « drink from the bottle and never go home » ♥ Icon_minitimeJeu 8 Oct - 16:05


❝Drink from the bottle and never go home
Ella & Lacey

La raison que la belle brune donna au sujet du fait qu’elle n’était pas serveuse, en parlant de « ces ivrognes » qui serait susceptibles de lui palper les fesses à son passage, fit rire notre Ella de plus belle. Cette fille avait franchement l’air d’avoir un bon sens de l’humour, et cela plaisait beaucoup à Ella qui était le genre de personne à apprécier les bonnes réparties bien placées. Ella devait reconnaître qu’elle était assez douée en la matière jusqu’ici. Apparemment, c’était une personne qui disait les choses telles qu’elle les pensait, sans passer par des tournures trop subtiles. Echanger avec ce genre de personne faisait du bien, surtout dans cette société actuelle qui utilise plutôt la sournoiserie que la franchise et l’honnêteté. En guise de réponse, Ella hocha la tête et eut un air qui se voulait compatissant et compréhensif ; bien qu’humoristique dans le ton, c’était effectivement une excellente raison pour ne pas faire ce métier. Elle l’informa ensuite de la « compensation » qu’elle aurait en échange de ce service express et qu’elle qualifia de « plus intéressante que quelques billets »… Ah ? C’est-à-dire ? La question brûlait les lèvres de notre Ella, mais celle-ci se retint ; elle ne voulait pas passer pour quelqu’un de trop importun ou inquisiteur, surtout elle qui prônait la discrétion. Elle ne devait pas éveiller les soupçons. De toute façon, elle finirait bien par le savoir… Passons. Tiens, justement, ça tombait bien ; la jolie brune revint sur le choix d’Ella concernant sa boisson. Le citron pour faire diversion ; pas mal comme slogan quand on y pense...
« Ah ouais ? C’est marrant, moi aussi. Je trouve que ça se marie très bien avec le mojito. », fit Ella tout en arborant un joli sourire. « T’as aussi le pamplemousse rose, à la rigueur… Mais faut avouer que c’est plus amer. », poursuivit-elle avec un léger rictus au coin des lèvres dénotant plus de mépris à l’égard de cet agrume.
Ella regardait les faits et gestes de la jeune femme. La dose de rhum d’abord, la menthe hachée ensuite… La brunette interrompit cette petite chorégraphie qui semblait plutôt bien rodée pour serrer la main d’Ella que cette dernière lui tendait. Avec la mention de son nom et de son prénom, celle-ci lui fit bien comprendre qu’il était préférable qu’Ella évite ce genre de surnoms, sûrement trop connotés. Ella préféra la rassurer directement sur ce point, clin d’œil à l’appui :
« Haha ! Ne t’en fais pas : je ne mange pas de ce pain-là ! Non, non, c’était juste amical. »
Ella avait tendance à se familiariser ainsi avec les personnes qu’elle rencontrait pour la première fois. C’était une façon pour elle de briser la glace, amorcer un premier contact et en même temps, peut-être, donner une bonne image d’elle-même. Evidemment, c’était aussi pratique quand on ne se souvenait plus du prénom de la personne, ce qui lui arrivait de temps à autres. Dans ce cas-ci, Ella ne connaissait pas encore le prénom de la jeune femme. Désormais, c’était chose faite. Entre deux, Lacey lui formula une réponse concernant son « vrai » métier tandis qu’elle lavait une série de verres qu’une barmaid lui avait déposé sur un plateau. Officiellement, bibliothécaire à Storybrooke. Ah, M. Gold derrière tout cela… A vrai dire, Ella ne trouva pas cela si étonnant ; il avait une très grande influence sur tout ce qu’il se passait dans cette ville. Mais si cette Lacey était dans ses petits papiers, alors ce devait être une personne on ne peut plus intéressante…
« Ah oui, elle a rouvert ses portes ? Super. C’est plutôt une bonne chose. Ça manquait dans le centre-ville… Pas si froid que ça, ce M. Gold, finalement ! »
Peut-être qu’en finissant sur cela, mine de rien, Lacey lui en dirait un peu plus sur sa relation avec lui. Selon Ella, M. Gold n’aurait pas rouvert cette bibliothèque pour n’importe qui. La personnalité du bonhomme, Ella l’avait cernée depuis un moment : pour avoir accepté de faire une telle chose, il fallait que cette personne soit « d’intérêt » pour lui, auquel cas il ne ferait rien pour elle. Cela semblait logique pour Ella. C’était à creuser. Mais pas pour l’instant ; en effet, ce fut au tour de Lacey de s’intéresser à son « travail ». En temps normal, l’homme le plus commun des mortels aurait ressenti une petite montée d’adrénaline s’il avait été dans le cas de notre Ella. Mais aucune panique ne la saisit à ce moment-là. Non, elle avait tout à fait anticipé sa réponse à ce sujet :
« Je suis représentante commerciale. Je bosse pour une petite entreprise indépendante qui vend des produits pour cheveux. Eh oui, parce que je le vaux bien ! », dit-elle sur un ton plaisantin en remuant quelques boucles de ses cheveux.
Ce qui n’était pas totalement un mensonge quelque part ; hormis la partie produits pour cheveux, bien sûr. Elle se chargeait effectivement de vendre des produits, mais bien différents de ceux qu’elle annonçait à cette chère Lacey. Ella trouvait néanmoins l’idée crédible. En plus, avec sa chevelure splendide, elle avait tout à fait le profil pour cet emploi imaginaire. Il se pouvait que Lacey ne la croie pas, mais heureusement pour Ella, le patron refit son apparition derrière le comptoir du bar. Lacey jeta donc un œil à la pendule et vérifia ses pronostics sur la durée de son affaire. Verdict : moins d’un quart d’heure. Lacey se tourna alors vers Ella et lui adressa un petit sourire en coin, sans dire mot. Ella comprit instantanément ce qu’il signifiait et lui renvoya le même sourire. Le patron remercia pour le service que Lacey lui avait rendu, puis cette dernière fit le tour du comptoir, en n’oubliant pas au passage sa consommation mise de côté, pour rejoindre Ella sur un tabouret haut juste à côté d’elle qui était libre, et lui chuchota discrètement « qu’est-ce que je t’avais dit ? ». Ella ne répondit rien, mais lui lança un regard avec un haussement de sourcils qui signifiait qu’elle avait eu effectivement raison. Quand le patron remarqua la présence d’Ella aux côtés de Lacey, il la salua en lui disant que ça lui faisait plaisir de la voir ce soir.
« Moi aussi, mais je ne savais pas que tu avais une autre chouchoute ! », répliqua Ella gentiment tout en désignant sa voisine par un petit coup de coude.
Ce à quoi il répondit aux deux jeunes femmes qu’elles étaient toutes deux ses clientes favorites, sans distinction. Ella se tourna alors vers Lacey et lui adressa son plus beau sourire. Le patron s’en alla ensuite vaquer à ses occupations de gérant, laissant la blonde et la brune en tête à tête. Un silence s’installa. Ella en profita donc pour enfin goûter à son mojito fraîchement préparé, puis déclara après avoir bu une ou deux gorgées :
« Bon. En tout cas, pour une fausse serveuse, tu te débrouille très bien ! », accompagnant son compliment d’un petit sourire.
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Lacey French

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MessageSujet: Re: [FLASHBACK] ♦ ELLA & LACEY — « drink from the bottle and never go home » ♥   [FLASHBACK] ♦ ELLA & LACEY — « drink from the bottle and never go home » ♥ Icon_minitimeSam 10 Oct - 15:46


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❝Drink from the bottle and never go home
Ella & Lacey

Travailler en tant que serveuse rapportait probablement une misère à côté du travail que je faisais à la bibliothèque. Certes, je ne gagnais pas des milles et des cents et parfois, payer le loyer à M. Gold était assez ironique parce que c’était lui qui la payait pour finalement lui rendre cet argent pour payer le logement que je lui louais. En même temps, ce n’était pas bien difficile de lui payer le loyer puisque la ville lui appartenait. Mais je devais bien avouer que parfois, j’aurais aimé être payée un peu plus histoire de pouvoir faire un peu plus de fantaisie mais j’avais un boulot qui me plaisait, un propre chez moi même si ce n’était que de la location… Je ne pouvais pas être trop exigeante maintenant parce que je débutais quand même dans cette vie. Avant d’être payée mon premier salaire à la bibliothèque, je n’avais eu aucun argent de côté. J’avais commencé à en mettre ensuite pour pouvoir payer une caution afin de pouvoir prétendre à la location d’un appartement. Et puis… Et bien l’argent que je mettais de côté n’était pas bien conséquent. Mais au moins je n’avais pas une vie de misère, c’était déjà ça de pris, non ? Avoir fait en sorte que mes consommations futures soient gratuites était un arrangement qui m’était plus que favorable car je n’aurais plus besoin de débourser un seul sous de la soirée. Et l’argent que j’économisais était de l’argent que je pouvais réinvestir ailleurs plus tard.

La nouvelle venue semblait connaître les propriétés des agrumes, ce qui m’étonna assez fortement car très peu de personnes connaissaient ces vertus. En fait, dans cette ville, j’avais souvent l’impression d’être la seule à connaître les propriétés de quasiment chaque ingrédient que l’être humain pouvait manger. C’était mon côté amatrice de thé qui faisait ça, sans nul doute. Je ne comptais plus le nombre de tasses de thé que je buvais en une seule journée. Même le thé froid, je le buvais – et je ne parlais pas de thé glacé. Parfois, il m’arrivait d’oublier une tasse de thé pendant une heure et de la reprendre ensuite. Le thé était froid et cela ne me dérangeait pas. Il suffisait simplement de touiller un peu histoire d’homogénéisée un peu la boisson et le tour était joué. La blonde, puisque à cet instant je ne connaissais pas encore son prénom, me parla de pamplemousse et je ne pus réprimer une légère grimace. C’était très bon pour la santé, c’était un excellent brûle graisse aussi – comme le citron soit dit en passant – mais l’acidité était affreuse. J’en mangeais parce que j’aimais bien le goût mais j’étais obligée de mettre pas mal de sucre pour pouvoir le savourer. Je n’étais pas seule dans ce cas-là puisqu’elle semblait accorder si peu de crédit à cet agrume.

- Beaucoup plus amer, répondis-je. Mais c’est normal que le citron se marie avec le mojito puisque ça fait parti de la recette.

Je continuais la préparation de son cocktail tandis qu’elle choisit cet instant-là pour se présenter. Ella. C’était un joli prénom. Je lui offris mon prénom, avouant que le préférait qu’elle m’appelle ainsi plutôt que par ce surnom qu’elle se plaisait à me donner depuis qu’elle était arrivée au iRabbit Hole/i. Les commérages étaient assez rapides. Surtout quand on avait affaire à des personnes saoules. Il suffisait d’un surnom affectif pour que le voisin de table le dise à son compagnon et ainsi de suite faisant naître une fausse rumeur. Il y avait quand même assez de monde ici qui me connaissait pour savoir que je n’étais guère intéressée par les femmes et que toute mon attention était tournée vers les mauvais garçons. Mais que voulez-vous ? Malgré ce savoir, les gens de plaisaient quand même à raconter des commérages parce que ça mettait un peu de vie à Storybrooke. J’adressais un sourire à Ella quand elle m’affirma plus ou moins que ce je savais déjà : le surnom n’était que purement amical. Je n’avais guère de doute là-dessus mais parfois, par mesure de sécurité, il valait mieux prévoir le coup. Je n’avais pas grand chose contre la familiarité mais bon.

- Ne t’inquiète pas, je m’en suis un peu doutée, mais comme je t’ai dit, les rumeurs vont plutôt vite quand on a un peu trop d’alcool dans le sang.

Et puis, j’en savais quand même quelque chose. Enfin… je n’avais jamais rien divulguer comme espèce de rumeur mal fondée, mais il était arrivé que je me réveille certain matin sans me souvenir de ce que j’avais fait la veille au soir. Le plus dur, c’était quand je me réveillais dans le lit d’un homme et je ne me rappelais même pas comment on en était arrivé là ni même de ce qu’il s’était passé. Enfin, ça c’était surtout le pire pour lui parce que les hommes avaient tendance à poser la fameuse question « Alors tu as aimé ? » et ils déchantaient très rapidement quand je répondais que je ne m’en souvenais pas. Je n’allais tout de même pas leur faire croire que j’avais passé une nuit super si je ne m’en souvenais pas. Et puis je n’étais pas une bonne menteuse malheureusement. En fait, j’arrivais à discerner le mensonge chez les gens. J’ignorais pourquoi, ni comment mais c’était comme ça. D’aussi loin que ma mémoire pouvait se rappeler, j’avais toujours possédé ce ‘don’. Mais il ne fonctionnait pas quand les gens disaient partiellement la vérité puisque cela ne relevait pas complètement du mensonge.

Certaines personnes tiquaient quand je leur disais que j’étais bibliothécaire. Ou alors, ils réagissaient bizarrement parce qu’ils ne s’imaginaient pas qu’une bibliothécaire pouvait passer la majorité de ses soirées dans le bar le plus mal fréquenté de la ville. C’était vrai, je pouvais très bien aller au bar dansant de l’Olympie, mais je n’y mettais jamais les pieds. D’ailleurs, je ne savais même pas à quoi ça ressemblait à l’intérieur donc… En fait le iRabbit Hole/i était le seul bar que je connaissais vraiment puisque j’y avais mis directement les pieds après ma sortie de psychiatrie. Personnellement, je n’avais aucun problème avec mon métier et je l’annonçais sans la moindre honte. En fait, j’étais même fière d’avoir pu devenir une citoyenne honnête et de ne plus dépendre de personne. J’étais un être libre. Je précisais à Ella que c’était quand même grâce à M. Gold que j’avais pu le devenir parce qu’il avait accepté que je reprenne en main la Bibliothèque. Je ne savais pas pourquoi il l’avait fermé, de base. Peut-être parce que personne ne s’intéressait à ce poste et qu’à force d’attendre que quelqu’un postule, il avait perdu espoir ? C’était possible.

- C’est vrai, répondis-je. En fait, je ne comprends même pas pourquoi tout le monde craint ce fameux M. Gold. Il n’a absolument rien d’effrayant. Il est même plutôt arrangeant.

Et personnellement, j’avais été déçue parce que je m’attendais vraiment à ce qu’il soit comme on me l’avait dit. Beaucoup le craignait et je cherchais encore pourquoi. Quand j’avais eu besoin d’arrangement, il s’était montré à ma disposition et extrêmement patient jusqu’à obtenir quelque chose qui nous convenait à nous deux. Où était ce fameux tyran dont tout le monde parlait ? A la rigueur, j’étais entrain de me demander si Madame le Maire était aussi méchante que tout le monde pensait. Quoi qu’elle… En fait, je n’en savais rien. J’avais l’impression qu’elle semblait beaucoup plus diabolique que le propriétaire de la ville. Je retournais la question à Ella. Quitte à ce qu’on en vienne à se connaître, autant demander la réciproque, non ? J’étais entrain de laver le plateau de verres qu’une serveuse m’avait déposé sur le comptoir quand Ella répondit qu’elle était représentante commerciale. Je levais le nez vers elle, m’arrêtant que laver le verre que j’avais en main. Je la fixais pendant quelques instants. C’était étrange mais j’avais la désagréable impression que… Cela sonnait vaguement comme un mensonge.

- L’Oréal ? demandais-je en reprenant ma vaisselle.

Le patron se décida à réapparaître. Ses dizaines de minute de bonheur semblait avoir touché à sa fin. Je jetais un coup d’œil à l’horloge pour voir si j’avais bien calculé ce que j’avais dit à Ella. Je lui adressais un petit sourire avant de reprendre ma place après qu’il m’eut remercié. Prenant un tabouret libre juste à côté d’Ella, je m’y installais et chuchotais légèrement à son oreille sur la justesse de mon pronostic. Il n’y avait pas besoin d’en dire plus car le patron remarqua la présence de ma voisine et la salua. Je me pris un léger coup de coude, manquant de renverser mon mojito mais je réussis à ne renverser aucune goutte. Cela aurait été un véritable sacrilège ! Avoir deux chouchoutes. Qu’est-ce qu’il ne fallait pas entendre parfois… Pour le coup, je me demandais s’il avait déjà fait des avances à Ella comme il m’en avait faites une fois. Il faudrait que je lui pose la question à l’occasion. J’essuyais les quelques gouttes que la condensation avait fait naître sur mon verre quand Ella me complimenta sur mes qualités de serveuse. Lui adressant un sourire, je lui répondis :

- Merci. En soit, ce n’est pas bien compliqué et j’avoue avoir passé pas mal de soirée à regarder. J’apprend vite, il faut croire.

Je trinquais légèrement mon verre avec le sien avant de boire une gorgée de mon mojito qui était encore assez frais pour être consommable. Je me tournais vers la salle, m’adossant presque au comptoir comme si j’étais chez moi. Il y avait pas mal de monde ce soir, ce qui ne changeait pas trop de d’habitude, mais je remarquais que la table de billard était inoccupée. C’était étrange. D’habitude il fallait presque se battre pour pouvoir jouer.

- Tu sais jouer au billard ? demandais-je à Ella afin de connaître son avis. Je m’y suis découverte un don et la table est vide donc si jamais ça te dit…
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Ornella

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MessageSujet: Re: [FLASHBACK] ♦ ELLA & LACEY — « drink from the bottle and never go home » ♥   [FLASHBACK] ♦ ELLA & LACEY — « drink from the bottle and never go home » ♥ Icon_minitimeLun 12 Oct - 1:38


❝Drink from the bottle and never go home
Ella & Lacey

La conversation s’engagea sur les agrumes, ce qui permit à Ella de ne pas trop afficher son envie de connaître la fameuse rémunération dont la jeune femme brune bénéficiait. Elle découvrit alors qu’elle aussi n’était pas une grande fan du pamplemousse, et précisa qu’il était assez normal que le citron se mariait mieux avec le mojito puisque c’était un des ingrédients de base de la recette. Ella ne s’épancha pas sur le sujet et, en guise de réponse, préféra acquiescer d’un signe de tête pour confirmer l’évidence soulevée par la « belle » qui continua ensuite le petit manège qu’elle avait entamé derrière le comptoir. D’ailleurs, pour éviter toute confusion, Ella s’était permis de se présenter en lui tendant la main, dans l’attente, bien sûr, d’obtenir son nom en retour. Après une jolie poignée de main, les présentations furent faites. Lacey s’était bien doutée qu’il n’y avait aucun malentendu vis-à-vis de ce sobriquet qu’Ella lui avait attribué dès le départ, mais il était préférable d’être clair sur ce point : même s’il elle n’avait pas une idée bien spécifique du type d’homme qu’elle aimait, Ella était tout à fait certaine d’être hétéro. Le doute était donc levé, mais comme Lacey le souligna, une rumeur était si vite arrivée dans cette petite ville, surtout quand l’alcool s’y invitait. Elle ne croyait pas si bien dire… Le nombre de choses qu’Ella apprenait en ces lieux était ahurissant. C’était une mine d’or d’information. Il suffisait juste de laisser traîner son oreille au bon endroit, au bon moment, et Ella était aux aguets vingt-quatre heures sur vingt-quatre… Et puis, la preuve : elle n’aurait jamais appris l’existence de cette Lacey, si elle n’était pas venu au Rabbit Hole ce soir-là… Storybrooke n’était pas une grande ville ; tout finissait par se savoir un jour ou un autre...
« T’as raison », concéda-t-elle à Lacey.
Puis, elle se pencha vers l’arrière, les mains sur le rebord du comptoir, en équilibre sur son tabouret haut, et reprit tout en faisant mine de regarder dans les recoins du bar :
« Allez, sortez les espions du Daily Mirror ; on sait que vous êtes là ! »
Elle attendit un peu et regarda sur sa gauche, puis sur sa droite. Elle revint ensuite en avant en remettant le tabouret sur ses quatre pieds. Elle mit finalement les mains et les coudes sur le comptoir :
« Ah dommage, ils n’ont pas l’air d’être là ce soir, dit-elle en feignant le regret. C’est pas demain matin qu’on sera en première page toi et moi, du coup… », confia-t-elle ensuite à Lacey en levant les yeux vers cette dernière.
Elle mit fin à sa petite mise en scène en lui faisant un sourire. Ce fut à ce moment-là que la discussion s’orienta à nouveau sur le travail de l’une et de l’autre, et comme Ella l’avait initialement prévu, Lacey évoqua d’elle-même sa relation avec M. Gold ; enfin, pas exactement : ce qu’elle pensait de lui, plutôt. Ella aurait souhaité qu’elle développe davantage le fond de sa pensée. Elle fut donc à moitié satisfaite de cette réponse, mais estima que c’était déjà un bon indice sur le lien qu’ils entretenaient. Lacey était sûrement la seule personne dans cette ville à trouver M. Gold « arrangeant ». Arrangeant, vraiment ? Parlait-on de ce même homme qui se tenait déjà devant votre porte, un avis d’expulsion à la main, dès que le loyer avait ne serait-ce qu’une journée de retard ? Gold était loin d’être réputé pour avoir du cœur, alors pourquoi en aurait-il eu pour cette fille, plutôt modeste à première vue, qui cherchait un travail ? Très intriguant…
« Moui... », répondit-elle à Lacey en levant les yeux au ciel, peu convaincue. « Ça dépend pour qui, apparemment... »
Ella laissa sa remarque en suspend quelques instants tout en regardant la jeune femme. La « belle » ne s’était-elle jamais demandé si ce cher M. Gold avait fait tout cela pour elle uniquement et tout simplement parce qu’elle lui plaisait ? Ella en vint à se poser elle-même la question. Vraiment très intriguant… Mais laissons cela de côté. Ella repensa aux paroles de Lacey à propos des rumeurs à Storybrooke ; elle était assez bien placée pour savoir que ce n’était ni l’endroit ni le moment pour lui avouer tout haut ce qu’elle pensait tout bas. Elle lui en parlerait plus tard, à un moment plus opportun ; ou peut-être pas… Ella jugea bon de mener son enquête ultérieurement. Lacey revint sur le travail d’Ella qui lui avait annoncé qu’elle était représentante commerciale. Elle l’avait regardé bizarrement, comme si elle soupçonnait quelque chose. Ella aurait pu être mal à l’aise à ce moment-là, mais elle ne fut absolument pas, croyant fermement à sa propre fantaisie. Rien ne pouvait la perturber. A part lui mentionner qu’il s’agissait d’une « entreprise indépendante », elle n’avait pas précisé pour quelle enseigne elle travaillait. En référence à son mouvement de cheveux et au slogan qu’elle avait utilisé, Lacey pensa automatiquement à L’Oréal, ce à quoi Ella répondit en jouant la fausse modeste :
« Nan, je suis bien trop chère pour eux, voyons ! Puis plus sérieusement, non, sans rire, je vante les produits de la marque GHD Hair Products. GHD, parce que Good Hair Day, every day Elle marqua une pause. Voilà. C’est tout de suite moins glamour, mais ça a son charme ! », termina-t-elle en souriant.
A part le fait qu’elle ne travaillait pas pour eux, la marque au label indépendant existait bien en tant que telle et n’était en aucun cas le fruit de l’invention débordante de notre Ella. D’ailleurs, sa salle de bain regorgeait de leurs produits qu’elle commandait via Internet ; là encore, on ne pouvait donc pas dire que c’était un mensonge. Le patron du Rabbit Hole choisit ce moment pour revenir, ce qui, en un sens, arrangeait notre blonde puisque cela signifiait que ce sujet délicat allait bientôt être clos. Après que Lacey ait rejoint Ella derrière le comptoir et que quelques mots furent échangés avec le patron, les deux filles trinquèrent légèrement leurs verres. La brune proposa ensuite à Ella une partie de billard si le cœur lui disait, étant donné que la table était étonnamment vide. Ella, qui était en train de boire une gorgée au même moment, écarquilla les yeux de surprise et, manquant de recracher le liquide qui se trouvait dans sa bouche, peina à avaler, reposa son verre, puis s’extasia :
« Sans blague ? Tu sais y jouer ? Trop classe ! D’habitude, je ne joue qu’avec des hommes ; ça va me changer ! »
Ella descendit alors du tabouret sur lequel elle était assise depuis le début de la soirée et prit son verre sur le comptoir. Elle attendait que Lacey en fasse autant pour aller s’isoler dans la pièce annexe réservée aux jeux. Elle n’oublia pas de prendre également son blouson de cuir qu’elle irait déposer non loin.

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Lacey French

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MessageSujet: Re: [FLASHBACK] ♦ ELLA & LACEY — « drink from the bottle and never go home » ♥   [FLASHBACK] ♦ ELLA & LACEY — « drink from the bottle and never go home » ♥ Icon_minitimeDim 18 Oct - 17:56


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❝Drink from the bottle and never go home
Ella & Lacey

On pouvait dire que je vivais une grande première parce que jamais jusqu’à présent je n’avais discuté agrumes avec qui que ce soit dans ce bar. D’alcool, de débauche, ça oui, mais d’agrumes… Il fallait vraiment se lever de bonne heure pour que ça arrive. Mais ce n’était pas désagréable de voir qu’il existait quand même quelqu’un dans ce bas monde qui connaissait quelques propriétés naturelles des aliments en général. Nous ne nous connaissions pas du tout, mais cela n’empêchait pas du tout la blonde de se montrer particulièrement familière. Dans ce bar, cela ne m’étonnait pas vraiment parce que les gens avaient tendance à être familier, mais les femmes étaient une espèce en voie de disparition dans ce bar. Parfois, j’étais même la seule de la soirée. Ce qui pourrait être particulièrement effrayant parfois… Mais j’étais plutôt du genre à ne pas me laisser marcher dessus par les hommes ivres alors je ne craignais pas grand chose. Et je savais utiliser les talons de mes chaussures pour me défendre quand besoin était. Il ne fallait pas croire mais les talons étaient peut-être plus meurtriers que les armes blanches !

Les surnoms n’étaient pas non plus ce que je préférais. Peut-être parce que je n’en avais jamais eu auparavant ? Après tout, avec mon prénom, c’était assez difficile. Sauf si on considérait basiquement un surnom du style Lala. Mais ce surnom-là n’était vraiment pas fait pour moi. Je le trouvais beaucoup trop enfantin et puis, je n’étais plus une gamine pour me faire surnommer de cette façon. Mon prénom n’aidait pas à la création d’un surnom. Vraiment pas. Mais le surnom qu’Ella se plaisait à me donner depuis qu’elle était arrivée n’était pas non plus des plus approprié, surtout qu’entourées, comme nous l’étions, les rumeurs pouvaient être très rapides. J’avais déjà vu des ragots se colporter encore plus rapidement qu’un verre de shot avalé. Et je passais quand même pas mal de mes soirées ici, je savais donc de quoi je parlais. Alors quitte à ce qu’Ella m’appelle d’une manière, je préférais qu’elle m’appelle par mon prénom. Comme tout le monde, somme toute, mais c’était mieux que de me donner un surnom qui pourrait prêter à confusion. Ma nouvelle connaissance était d’accord avec moi ce qui faisait que ce point-là était réglé.

Je retournais à ce que je faisais quand brusquement, j’entendis Ella parler à je-ne-sais-qui, me faisant la regarder avec des yeux ronds. Mais qu’est-ce qu’elle faisait ?! Je la fixais, complètement figée quand après sa petite démonstration farfelue. Je clignais plusieurs fois mes paupières quand elle me sourit. Okay ! Une simple petite mise en scène humoristique. Je secouais légèrement la tête, faisant retomber légèrement une mèche de mes cheveux devant mes yeux. Je la replaçais derrière mon oreille et entrepris de laver les verres, préférant me reporter à la question du travail que je faisais. Je n’avais aucun mal à parler du fait que M. Gold m’avait accordé la faveur de devenir la nouvelle bibliothécaire après des années de fermeture du bâtiment. Quand Ella me fit par de la froideur de M. Gold, je ne pus m’empêcher de lui répondre que j’avais été assez déçue de ne pas rencontrer le personnage que tout le monde craignait. Je ne comprenais pas pourquoi tout le monde le craignait, lui qui s’était montré particulièrement arrangeant à chaque fois que j’avais eu affaire à lui. Il s’était même montré extrêmement patient le temps que j’ai un téléphone portable et un compte en banque etc… Je haussais les épaules à la remarque d’Ella. Que pouvais-je bien lui dire de plus ? Il n’y avait rien à dire de plus, en fait, alors je lui rendis sa question. Pendant qu’Ella me racontait ce qu’elle faisait, j’eus un vague sentiment que quelque chose clochait dans son histoire. Ce n’était pas normal. C’était vaguement le même pressentiment que je ressentais quand on me moquait ouvertement. Sauf que là… j’avais comme un doute. Mais je laissais tomber, me concentrant sur le verre que j’avais entre les mains. Je lui demandais si elle travaillait pour iL’Oréal/i mais ce n’était visiblement pas le cas.

- Je ne connais pas, reconnus-je. Je ne m’intéresse pas vraiment au produit de beauté. J’achète mon shampoing au supermarché, comme… 80% de la population storybrookienne ?

Je n’eus pas le temps de m’épancher plus en avant sur la question car le patron revint, reprenant sa place et me remerciant pour ce service rendu. Oui, c’était bien à lui que j’avais rendu service mais ce n’était certainement pas à cette pauvre fille qui avait dû croire qu’elle aurait affaire au meilleur coup de toute sa vie… Et dire qu’il s’étonnait encore de ne pas avoir de suite… Franchement, parfois, il me faisait de la peine, mais je ne pouvais décemment pas lui dire que s’il ne faisait pas un peu mieux niveau timing, il ne s’en sortirait jamais niveau relation. Enfin bon, une fois prêt à reprendre son job, je regagnais le côté du bar que je préférais avec mon verre de Mojito que j’avais été contrainte de mettre de côté en attendant. Heureusement qu’il était encore assez frais. Dans le pire des cas, j’aurais pu demander à ce qu’on me remette des glaçons ou qu’on me refasse un verre. Mais c’était encore buvable et je m’en contentais donc. Je pris place côté d’Ella tandis qu’elle me complimentait sur mes capacités à être barmaid. Je la remerciais pour le compliment avant de lui proposer une partie de billard.

C’était profondément étonnant que la table ne soit pas entourée. D’habitude, il y avait toute une troupe autour et c’était difficile de s’imposer pour faire une partie. Mais là… Il fallait croire que j’étais la seule à avoir envie de jouer. Enfin, parfois, il suffisait d’un qui se désigne pour que les autres suivent, ce qui prouvait bien que l’être humain pouvait être un mouton parfois. J’ignorais si Ella serait partante ou pas. Le billard n’était pas vraiment le jeu préféré des femmes, ça, les hommes d’ici avaient mis assez de formes pour me le faire comprendre à diverses reprises. Jusqu’à présent, j’étais la seule à jouer avec eux et à leur mettre la pâté. J’avais même eu le droit à un fan club ! La réponse d’Ella m’étonna pour moins qu’on puisse dire. Les agrumes maintenant le billard… J’avais l’impression d’avoir affaire à un clone. Même si je ne porterai jamais autant de soin à mes cheveux qu’elle ne semblait le faire. Je me levais à mon tour de mon tabouret tout en prenant mon verre et en me dirigeant vers le billard. Je posais mon verre sur une tablette et attrapais une queue et le bleu avec laquelle je frottais le bout de ma queue. Je le tendis à Ella pour qu’elle fasse de même et démoulais le lot de boule tout en plaçant la blanche à l’autre bout. Je me tournais vers mon adversaire et demandais :

- Tu veux casser ou je casse ?
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MessageSujet: Re: [FLASHBACK] ♦ ELLA & LACEY — « drink from the bottle and never go home » ♥   [FLASHBACK] ♦ ELLA & LACEY — « drink from the bottle and never go home » ♥ Icon_minitimeDim 25 Oct - 18:22


❝Drink from the bottle and never go home
Ella & Lacey

Les yeux ronds et complètement figée sur place, Lacey avait regardé notre apprentie comédienne blonde déblatérer à propos de sbires potentiellement présents dans les murs du Rabbit Hole et espionnant pour le compte du journal local de Storybrooke, le Daily Mirror, dont les parutions étaient scrupuleusement contrôlées. Etant donné sa réaction, Lacey ne devait pas s’attendre à un tel numéro de la part de cette jeune fille à la chevelure bouclée ; en effet, elle ne savait pas encore à quel point notre Ella pouvait être pleine de ressources. Etre là où on ne l’attendait pas : tel était le credo d’Ella et l’essence même de sa personnalité… Quand la belle brune comprit qu’elle plaisantait, elle cligna des yeux plusieurs fois, puis lui renvoya son sourire en secouant la tête. Au moins, ceci avait eu le mérite de l’amuser, ne serait-ce qu’un peu, et peut-être même la mettre en confiance. Une petite mèche de ses cheveux s’était échappé de sa coiffure un peu défaite. Lacey s’empressa de la remettre derrière son oreille, sûrement pour ne pas être trop dérangée pour finir de laver cette pile de verres de toutes tailles et de toutes formes qu’on lui avait refilée…

Bon. Assez rigolé. Il était temps de passer aux choses sérieuses, et par « sérieuses », Ella entendait « profession ». Lacey lui avait fait part de son vrai travail qui était celui de bibliothécaire à Storybrooke. Et tout cela sous l’œil bienveillant de ce cher M. Gold… Alors que la plupart des gens pourraient plutôt tiquer sur le fait que la jolie Lacey trainait les bars la nuit et exerçait ce métier le jour, Ella avait été, quant à elle, plus sceptique sur le fait que M. Gold puisse « épauler » quelqu’un de la sorte. Mis à part cela, Ella pensait très sincèrement que la réouverture de ce petit temple dédié à la culture littéraire était une bonne chose : cela pourrait sans nul doute dynamiser le centre-ville, plutôt calme à l’ordinaire. Et puis, tant qu’à faire, pourquoi pas élever un peu le niveau intellectuel de la population storybrookienne ; cela ne pouvait pas faire de mal… Mais mettons fin à cette digression et revenons à nos moutons. Cette relation « privilégiée » qu’entretenait Lacey avec M. Gold intriguait très fortement notre Ella ; elle avait donc ajouté de façon subtile une remarque sur Gold qui tendait à faire comprendre à Lacey que sa réputation d’homme froid était alors faussée avec ce qu’elle était en train de lui raconter. En effet, c’en était presque touchant, cette histoire pleine de bons sentiments ; M. Gold, ou le bon Saint Maritain aidant une pauvre jeune fille dans le besoin… Qui l’eut cru ? Lacey lui avait alors répondu très spontanément qu’il n’avait rien d’effrayant en réalité et qu’il était même plutôt arrangeant. Ce fut à ce moment-là qu’Ella regretta intérieurement que la pseudo-serveuse ne développe pas davantage le portrait qu’elle se faisait personnellement de Gold. Mais contre toute attente, elle le fit : Lacey avait été « déçue »  de son vrai visage. Elle soutint même qu’il s’était montré extrêmement « patient » avec elle, le temps qu’elle soit définitivement installée.

Alors, ça ! C’était la meilleure. M. Gold ? « Patient » ?! Ella l’avait bien regardé et ne put s’empêcher de lui rétorquer qu’il fallait croire que cela dépendait pour qui. Lacey avait haussé les épaules. Après tout, que pouvait-elle dire à cela ? En même temps, Ella n’attendait pas tant spécialement une réponse. Mais ce simple haussement d’épaule lui suffisait pour être convaincue de la chose suivante : Lacey ne connaissait visiblement pas les raisons qui avaient poussé Gold à être aussi gentil avec elle. Elle n’en avait absolument et strictement aucune idée ; c’était limpide. Limite naïf de la part d’une aussi charmante et belle jeune femme qu’était Lacey : ses yeux clairs, sa bouche rosée parfaitement dessinée, son teint de porcelaine... Avait-elle seulement conscience de tout cela ? Là était peut-être la question, et cela expliquerait bien des choses… En attendant, et contrairement à cette beauté qui ignorait son potentiel, Ella s’était faite une petite idée sur les motivations de M. Gold : était-il complètement surréaliste de penser qu’il pouvait avoir un petit béguin comme tout homme sur cette terre ? C’était une possibilité parmi tant d’autres qui méritait d’être exploitée : à vérifier ultérieurement. Mais on pouvait également imaginer que Lacey avait peut-être passé un accord avec Gold et qu’il honorait maintenant sa part du contrat, ou qu’à l’inverse, Lacey lui devrait quelque chose en échange de ce service. Ella ne croyait pas totalement à ces hypothèses vue la manière dont Lacey lui avait raconté cela, mais estima qu’il n’y avait aucun risque à lui demander...
« Dis-moi si c’est trop… dit-elle en cherchant son mot. Indiscret ce que je vais te demander, mais… rassures-moi sur une chose : il ne t’as rien fait signer qui ressemble à un contrat ? Tu ne lui dois rien en échange ? Parce que tu sais ce qu’on dit quand on passe un deal avec Gold… » Elle regarda à sa gauche, puis à sa droite afin de s’assurer qu’aucun curieux ne l’écoutait, avant de se pencher sur le comptoir et chuchoter tout bas à Lacey : « Il y a toujours un prix à payer… »
Ella n’était pas du tout du genre à avoir peur de quiconque, pas même ce M. Gold que tout le monde fuyait comme la peste. Mais pour se fondre dans la masse, elle respectait les conventions ; si tout le monde avait peur, alors il fallait faire comme tout le monde, voilà tout. Cela dit, même si elle venait à peine de la connaître, Ella exprima une réelle inquiétude pour Lacey… D’après les dires des uns et des autres, cette expression que l’on conférait à Gold s’avérait juste ; quant au « prix à payer », contrairement aux pratiques d’Ella dans sa profession, l’argent n’était pas forcément en jeu... Elle s’attendait à une réponse négative de la part de Lacey, mais sait-on jamais... Elle ne se doutait peut-être pas que M. Gold pouvait jouer double jeu avec elle et avoir de mauvaises intentions derrière ses soi-disant bonnes actions. Mieux vaut prévenir que guérir, comme on dit…

Ella lui avait sorti son petit discours tout préparé concernant son poste imaginaire de représentante commerciale. Elle trouvait qu’elle s’en était plutôt bien tirée avec ce sujet. Lire dans les pensées de la belle Lacey était difficile, mais selon Ella, ça passait ; et la réponse de Lacey la conforta dans cette idée puisqu’elle l’informa ensuite qu’elle ne connaissait pas le nom de l’entreprise qu’elle avait cité. Elle disait ne pas s’intéresser aux produits de beauté et acheter son shampoing au supermarché comme peut-être 80% de la population de Storybrooke. Ella ne savait pas d’où elle tenait ces statistiques (sûrement approximatives), mais effectivement, si on se permettait le jeu de mot, les gens ne se « prenaient pas la tête » ici. Elle clama alors sur un ton solennel, comme si elle se présentait à la présidence du pays :
« Ah ! Alors tu as devant toi LA personne qui va révolutionner le soin du cheveu à Storybrooke, car, oui je vous le dis à vous, Miss French : le changement capillaire, c’est maintenant ! »
Le temps qu’elle fasse un petit clin d’œil et un sourire, le patron revint derrière le comptoir pour reprendre du service. Lacey lui laissa volontiers la place et reprit son verre qu’elle avait mis de côté avant de s’assoir près d’Ella. Lacey avait dû commander son mojito un peu plus tôt, juste avant que le patron ne lui demande de le remplacer puisqu’il n’avait plus l’air aussi frais qu’au début. Pauvre Lacey. Non seulement elle avait été interrompue, mais en plus, Ella manqua de lui faire renverser le liquide de son verre en lui faisant un petit coup de coude. Normal qu’elle puisse y tenir, donc ! Mais cette fois-ci, Ella ne laisserait personne les déranger ; elles avaient toutes deux besoin de tranquillité pour faire leur partie de billard correctement. Ce jeu nécessitait de la concentration et de la dextérité, et en aucun cas on ne pouvait se permettre de perturber l’une ou l’autre. Cela faisait vraiment plaisir à Ella de partager ce jeu avec une adversaire féminine (et brune de surcroît : ça, c’était la petite touche sympathique).

Son blouson de cuir sous le bras et son verre à la main, Ella se dirigea gaiment vers la salle de jeu strictement réservée à la clientèle. D’ailleurs, c’était ce qu’on pouvait lire sur le petit panneau de signalisation que tenait un lapin blanc en carton au regard menaçant, habillé d’un costume plutôt ridicule, et qui trônait en maître à l’entrée de la pièce. Ella l’aimait bien ce petit lapin blanc qui se prenait pour un vrai videur à l’entrée d’un nightclub ; surtout que ce n’était pas ses yeux de Big Brother qui dissuadaient les plus motivés de venir jouer sans consommation. Lacey posa son verre sur une tablette près de la table de billard. Ella l’imita, puis posa son blouson sur le rebord d’un des fauteuils cosy disposés à l’entrée pour les clients qui attendaient leur tour. Lacey se munit ensuite d’une queue de billard et tandis qu’elle la frottait avec du bleu, Ella parcourait attentivement du regard toutes les queues mises à sa disposition. Même si apriori elles se ressemblaient toutes, Ella ne choisissait jamais une queue au hasard : ce serait l’instrument qui l’accompagnerait tout au long du jeu et qui la mènerait jusqu’à la victoire. Ce n’était pas rien ; il fallait donc avoir le nez fin. De même pour le choix de ses billes. Cela ne marchait pas à tous les coups, mais rares étaient les fois où Ella ne l’avait pas. Elle attendit d’avoir un bon feeling avec une des queues, puis s’en empara d’une qui se trouvait au milieu des autres. Comme à l’ordinaire, elle la pesa et la secoua légèrement pour vérifier sa maniabilité. Verdict : parfaite. Il ne lui manquait plus qu’un peu de bleu pour frotter légèrement le bout. Cela tombait bien puisque Lacey lui tendit le bleu pour qu’elle s’en serve à son tour. Pendant qu’Ella accomplissait ce rituel, Lacey libéra les quinze billes enserrées dans le triangle, puis plaça la blanche derrière la ligne de départ. Elle proposa à Ella de casser si elle le désirait. Lacey se disait avoir découvert un don pour le billard ; peut-être était-elle une adversaire redoutable. Nous allions très vite le savoir… Ella désigna la table avec son menton, puis dit :
« Non, je t’en prie : à toi l’honneur ; je veux te voir à l’œuvre avant. »
Elle lui tira la langue. Une bibliothécaire qui savait jouer au billard : Ella adorait le concept insolite de cette double personnalité, et qui, de ce fait, faisait de Lacey un sacré bout de femme. Dans la société dans laquelle elles étaient toutes deux immergées, il n’était pas anodin que l’on mise sur la couleur de cheveux ; laquelle de la brune ou de la blonde allait prendre le dessus ? La partie ne faisait que commencer…
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❝Drink from the bottle and never go home
Ella & Lacey

Par moment, j’avais la sensation de faire affaire à une espèce d’énergumène complètement fou parce que très franchement, se mettre à crier comme ça au beau milieu de Rabbit Hole juste pour faire semblant de s’adresser aux journalistes de Daily Mirror… Et bien il fallait le faire et surtout ne pas avoir honte du ridicule. Je n’avais pas honte du ridicule non plus, mais ce qu’elle venait de faire, jamais je ne l’aurais fait. Enfin, le dicton disait qu’il ne fallait jamais dire « jamais » mais je ne sais pas si j’y aurais pensé. Je ne pus m’empêcher de jeter un petit coup d’œil autour de nous et constatais avec une certaine joie que très peu de personnes ne faisaient attention à ce qu’Ella braillait. C’était tant mieux ! Même si je m’étais faite remarquer en mettant la pâté à de gros machos au billard, je détestais me faire remarquer pour ce genre de choses. Enfin… Avec le degré d’alcool que certains possédaient dans leur sang, demain matin, ils auraient sans aucun doute oublié et c’était mieux comme ça. Parfois, l’alcool faisait vraiment des miracles parce qu’on oubliait tous les moments embarrassants.

Terminant ma vaisselle, Ella passa à un tout autre sujet : le boulot. En temps normal, je ne parlais pas du boulot quand je venais ici parce que… et bien parce que tout le monde savait ce que je faisais et parce que je ne voulais pas forcément parler de mon travail ici. Bien sur, je n’avais rien à y cacher. Je ne faisais que prêter des livres et les ranger, il n’y avait rien de palpitant. Et puis quand on avait M. Gold comme patron… Et bien c’était difficile de faire du trafic d’argent ou quoi que ce soit. De toute manière, ce n’était pas mon intention non plus. Enfin, il n’y avait rien de palpitant à travailler en bibliothèque donc je n’avais pas vraiment besoin de m’étendre plus en avant. Par contre, Ella semblait s’intéresser de près à M. Gold. Ou tout du moins, au fait que je le trouve arrangeant, opinion que tout le monde ne semblait pas partager. Je regrettais vraiment de ne pas connaître ce terrifiant M. Gold parce qu’à la rigueur, je l’aurais peut-être trouvé beaucoup plus intéressant que celui avec qui j’avais affaire. D’accord, je n’avais pas trop à m’en plaindre non plus parce que comme je l’avais dit, il était arrangeant et patient. Du coup, je ne savais pas trop ce que j’attendais. Disons que je m’étais faite à l’idée à avoir le gentil M. Gold en guise de patron et peut-être était-ce mieux ainsi.

Je relevais la tête vers mon interlocutrice qui souhaita me poser une question ‘indiscrète’. Je continuais de la regarder, lui donnant ainsi l’autorisation de poser sa question. Je l’écoutais me parler de contrat. Elle était sérieuse sa question ? Je fronçais les sourcils, les mains toujours plongées dans la mousse. Pour le coup, je ne savais pas du tout quoi lui répondre parce que je ne savais pas trop si c’était une blague ou bien si elle était on ne peut plus sérieuse. C’était bien la première fois qu’on me sortait une question comme celle-là.

- Ben… si j’ai signé un contrat puisque c’est lui mon employeur, répondis-je après quelques secondes de silence. Et non, je ne lui dois rien… Je marquais mon hésitation pendant quelques secondes avant de continuer : Mais pourquoi est-ce que vous voyez tous le diable chez lui ? J’ai lu toutes les petites lignes et il n’y avait mention d’aucune contrainte si ce n’est que l’argent des abonnements mensuels lui revient.

Les gens étaient vraiment trop bizarres en ce qui concernait M. Gold. Il fallait vraiment qu’ils arrêtent de stresser comme ça parce qu’ils n’arriveraient jamais à rien. Et puis, c’était peut-être parce que tout le monde se braquait contre lui qu’il n’était pas chaleureux envers les autres ? Enfin bon, il y avait des choses qui me dépassaient complètement ! Alors, je ne cherchais pas vraiment à comprendre plus loin. Si M. Gold m’avait toujours traité avec égard, c’était peut-être parce que je ne m’étais pas pointée devant lui à reculons et la tête pleine de préjugés, même si, avouons-le, j’en avais entendu pas mal sur lui. Mais j’étais restée neutre parce que j’avais tendance à croire que ce que je voyais. Enfin bref ! Par contre, pour en revenir à Ella, j’aurais bien aimé en savoir plus sur le travail qu’elle effectuait parce que quelque part, son histoire me semblait un peu… louche. Sauf que pour l’instant, je n’en savais pas assez pour pouvoir affirmer si oui ou non, elle me mentait. Tout du moins, si elle ne me mentait pas, elle ne disait pas la vérité. Seulement, pouvais-je la blâmer ? On se connaissait à peine après tout, et puis, moi-même je n’étais jamais complètement honnête quand on me posait des questions sur mon passé.

Je passais donc outre et lui répondis que je ne m’intéressais pas aux produits de beauté en règle générale. C’était vrai. Le peu de maquillage que j’avais acheté, c’était du crayon, un mascara et un peu de phare à paupières. Le reste, pour moi, c’était vraiment du superflu parce que je ne comprenais pas comment on faisait pour vivre sous trois tonnes de maquillage. Où était l’intérêt ? Je n’en voyais absolument aucun ! Sauf qu’apparemment, mon interlocutrice ne semblait pas spécialement d’accord avec moi en ce qui concernait les shampoings et les soins capillaires. Ma foi, si ça lui plaisait pourquoi pas ? J’eus un petit rire face à son ambition. Honnêtement, je ne me moquais pas parce qu’il y avait bien des gens qui avaient réussi leur vie en commençant par travailler comme caissier dans un fast-food. Donc pourquoi pas s’élever socialement en vendant des shampoings ? Il n’y avait pas de sous métier et si elle y croyait alors je lui souhaitais tout le bonheur du monde.

- C’est gentil de ta part, mais je vais en rester à mon shampoing bon marché. Et puis, il ne détruit pas mes cheveux donc tout va bien !

Je terminais à peine de laver la vaisselle que le patron vint reprendre son poste. Tant mieux ! Être barmaid, ce n’était vraiment pas mon truc. Du coup, je lui rendis très rapidement son torchon, repris mon verre et retournais vers mon côté préféré du comptoir : le côté client. Je me posais à côté d’Ella tandis que celle-ci saluait le patron. Dans ses palabres, elle manqua de renverser mon verre que je tenais en main. Heureusement que j’avais eu peu de réflexe parce que sinon, j’aurais pu dire adieu à mon verre de Mojito qui m’avait si gentiment attendu pendant que je m’occupais de la clientèle. Bon, j’aurais pu en réclamer un autre maintenant que j’avais le droit à autant de consommation que je voulais, et ce gratuitement. Mais quand même, ce n’était pas une raison pour jeter ce pauvre verre dans un évier. J’ignorais quoi faire à présent, si ce n’est que je vis que la table de billard était libre ; chose vraiment inattendue parce que d’habitude, il y avait une foule immense. Du coup, c’était le moment d’en profiter ! Je proposais une partie à ma voisine – qu’elle accepta sans hésitation – avant de me diriger là-bas.

Après avoir déposé mon verre sur la tablette, j’attrapais une queue de billard pendant qu’Ella semblait disserter sur quelle queue elle allait pouvoir miser la victoire. Je frottais l’emboue avec le bleu et quand elle eut choisi une queue, je lui tendis le bleu avant de retourner vers la table et de libérer les boules de billards et de placer la blanche sur la ligne de départ. Je lui proposais de commencer la partie ou pas mais elle me laissa l’honneur de le faire. Un petit sourire en coin se dessina sur mes lèvres quand elle souhaita voir ce que je valais. Soit. Je me plaçais en face de la boule blanche et me penchais en avant. Pour une fois, j’avais pensé à attacher mes cheveux avant de jouer – même s’ils l’étaient déjà quand j’avais passé la porte du bar – parce que des fois, je me mettais à jouer et j’avais mes cheveux qui tombaient devant mes yeux, ce qui me gênait plus qu’autre chose. Mais là, je voyais parfaitement bien ! Je pris le temps de viser et laissais la flèche aller heurter la bille blanche qui se dirigea tout droit vers le regroupement pour le détruire. Je me redressais pour voir deux boules se diriger vers des trous. Un large sourire se dessina sur mon visage.

- C’est à toi, fis-je en m’écartant légèrement de la table pour lui laisser tout l’espace dont elle aurait besoin.
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Ornella

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MessageSujet: Re: [FLASHBACK] ♦ ELLA & LACEY — « drink from the bottle and never go home » ♥   [FLASHBACK] ♦ ELLA & LACEY — « drink from the bottle and never go home » ♥ Icon_minitimeJeu 10 Déc - 19:19


❝Drink from the bottle and never go home
Ella & Lacey

Lacey laissa quelques secondes de blanc avant de répondre à la question d’Ella concernant la petite passion qu’entretenait Gold à propos des contrats et de la perfidie dont il était capable. On aurait dit que Lacey se demandait si Ella ne plaisantait pas en lui posant cette question. En effet, la jolie brune avait froncé les sourcils. Ella aurait très bien pu plaisanter avec cela ; c’était tout à fait son genre, mais pas à ce sujet. Il était plutôt clair que Lacey ne croyait pas un mot de ce que la belle à la chevelure dorée avançait, comme si elle n’avait même jamais été au courant de ces rumeurs sur M. Gold. Pourtant, c’était tout à fait la vérité ; c’était donc pour cette raison qu’il fallait toujours se méfier quand on avait un document à signer. Comme Ella l’avait anticipé, la réponse de Lacey fut négative, voire même catégorique : « Non, je ne lui dois rien. » Cela dit, la belle stipula bien qu’elle avait signé un contrat avec lui... Apparemment, elle lui faisait plutôt confiance… En tout cas, la stratégie d’Ella consistant à se fondre dans la masse fonctionnait bien puisque Lacey réussit à l’inclure dans le « vous » général qu’elle employait pour désigner « ceux qui voyaient le diable » en M. Gold. Ella ne le voyait pas forcément comme tel, au fond ; elle savait juste qu’il n’avait pas l’air très commode. Le reste, c’était de l’anecdote, quelque part.

Mettant sa main sur sa joue pour soutenir sa tête, Ella écoutait attentivement la jolie barmaid d’un soir s’exprimer. Ses paroles lui donnaient à réfléchir. Il semblait que cette jeune femme avait le don particulier de tout simplement voir au-delà, peut-être même voir le bien chez cet homme que l’on pensait tous mauvais d’emblée. A l’époque où les deux jeunes femmes conversaient à ce comptoir de bar, Ella ne travaillait pas encore comme source principale de M. Gold, auquel cas notre blonde aurait tout simplement rit intérieurement en entendant à quel point cette belle plante se méprenait au sujet de cet être finalement tout aussi fourbe qu’elle. Mais à ce moment-là, ce ne fut pas du tout sa réaction : la main toujours appuyée sur sa joue, elle marqua son étonnement en levant légèrement les sourcils. Elle fit rouler ses yeux sur le côté jusqu’à les fixer sur une petite tâche de café qui avait séché sur le comptoir, puis, tout en la contemplant un peu pensive, elle répondit à la question de Lacey en disant :
« J’sais pas… Peut-être bien parce que les gens ont besoin de rejeter la faute sur quelqu’un ; ça les rassure, et puis ça leur fait un sujet de conversation le dimanche après-midi quand il pleut… » Il y avait tout un tas de possibilités, à vrai dire. Ella releva les yeux vers Lacey et haussa les épaules en signe d’ignorance avant d’ajouter : « En tout cas, tant mieux pour toi si tout est clair. Comme ça, pas de mauvaises surprises. »
Elle termina là-dessus en lui faisant un sourire légèrement pincé. Elle pensait sincèrement ce qu’elle venait de dire ; en effet, il valait mieux que l’affaire conclue entre Gold et Lacey soit en toute honnêteté et en toute transparence plutôt que la jeune femme se retrouve ensuite coincée après s’être rendue compte trop tard de la supercherie qu’on lui aurait tendue. Mais comme de toute façon, ce n’était pas le cas, cette parenthèse pouvait désormais se refermer, ce qui permit l’ouverture d’une nouvelle. En effet, notre irréductible Ella Curl avait cherché par tous les moyens de convaincre son interlocutrice qu’elle était bel et bien représentante commerciale, dissimulant sa véritable activité de dealeuse. Elle en avait fait son business, et en était fière à l’époque, mais certainement pas au point de divulguer cette soi-disant profession comme cela, à une inconnue et à un comptoir de bar. Non, ce gagne-pain devait rester dans son jardin secret, d’autant plus qu’elle n’était absolument pas soupçonnée ni des Storybrookiens, ni de la police locale, et encore moins de la police nationale. Ce serait donc une grave erreur de sa part si Ella glissait cette information dans une conversation anodine. Il valait mieux qu’elle se cache derrière sa sublime cascade de boucles blondes ; ainsi, vendre des produits capillaires tombait sous le sens. Lacey avait souri à l’annonce de la révolution qu’Ella comptait faire à Storybrooke à ce sujet, mais la jeune femme ne semblait pas vraiment être intéressée par son offre. Tant pis, peut-être changerait-elle d’avis une prochaine fois. Si c’était le cas, Ella serait en mesure de la satisfaire, même si elle n’était pas vraiment vendeuse pour GHD Hair Products. En fait, s’il advenait que les deux jeunes femmes soient plus proches, et si Lacey le désirait, notre Ella serait ravie de s’occuper de sa tignasse brune. Elle s’imaginait bien lui faire des coiffures de princesse, car elle avait un joli port de tête. Et en effet, la serveuse en dépannage avait l’air également d’avoir une jolie qualité de cheveux même s’ils étaient attachés : de loin, Ella ne distinguait aucune fourche au bout des pointes et les lumières du bar donnaient un effet de brillance sur le dessus de sa tête que Lacey tenait baissée afin d’en finir avec la vaisselle.
« Bon, d’accord, j’aurais essayé ! », répondit-elle en roulant les yeux jusqu’au ciel et en finissant sur un petit sourire. « Cela dit, par expérience, je peux te dire qu’il y a des shampoings bon marchés qui font tout à fait l’affaire, et le tien, il semble effectivement bien te convenir. Comme quoi, ce n’est pas toujours une question de fric. »
Et c’était pourtant une amoureuse de l’argent qui parlait ! Cependant, l’argent, Ella préférait l’amasser que de le dépenser inutilement. Selon Ella, mettre des fortunes pour produire le même effet, ce n’était pas un bon investissement. Ella n’avait jamais été une fille très riche. Elle avait toujours vécu dans un milieu relativement modeste (et dans le monde des contes, elle venait même de parents très très pauvres), et ce n’était donc absolument pas dans sa culture de dépenser sans compter. Au contraire, Ella était une vraie calculatrice, et cela se ressentait tant bien dans sa façon de gérer son budget que dans son caractère.

Le patron refit son apparition après s’être absenté un petit moment et s’en suivit une proposition de la part de Lacey de jouer à la table de billard réservée à la clientèle du Rabbit Hole. Après avoir pris chacune leurs verres en route et avoir choisi une queue de billard respectivement, la partie pouvait commencer. Ella invita Lacey à ouvrir le bal, histoire de voir le niveau auquel elle allait être confrontée. La jeune brunette se positionna, prit le temps de viser, et tira enfin. La bille blanche se dirigea tout droit vers les autres billes regroupées en triangle et les éparpilla de façon plutôt équilibrée sur la table. Alors que Lacey se redressait, deux billes terminaient leur course dans deux poches. Hu ! Très joli coup… Deux billes empochées dès la casse : Lacey ne lui avait pas raconté de salades ; la promesse était là quand elle lui avait parlé de « don ». Se tenant en retrait de la table et buvant une gorgée son mojito qu’elle reposa ensuite sur la tablette, Ella resta discrète dans sa façon de féliciter son adversaire :
« Mmh… Pas mal », du-t-elle reconnaître, hochant la tête plusieurs fois de suite pour montrer son admiration et son respect. Elle se dirigea vers la table qui était libre. « J’ai toujours su qu’il fallait me méfier des bibliothécaires. », ajouta-t-elle sur le ton de la plaisanterie tout en se positionnant pour tirer à son tour.
En se penchant, Ella fit un grand coup de tête sur le côté pour repousser son épaisse chevelure bouclée vers l’arrière, le but étant d’éviter qu’ils ne retombent sur la table, car, contrairement à sa nouvelle copine brune, ses cheveux blonds comme les blés étaient laissés à l’air libre, et elle n’avait pas de nœud élastique sur elle pour les retenir. Lorsqu’elle était en compagnie masculine, ce genre de mouvement faisait toujours son petit effet, le but étant bien sûr de distraire visuellement l’adversaire. Sauf que cette fois, la ruse n’allait pas fonctionner avec Lacey... Mais ce n’était pas grave ; revendiquant son côté « girly », Ella adorait faire cela, rien que pour la beauté du geste. Le bout de la queue entre ses doigts fins et délicats appuyés sur la table, Ella ferma un œil comme si elle allait faire du tir-à-l’arc (pratique à laquelle elle était notamment très habituée dans le monde des contes, mais bien sûr, ici à Storybrooke, elle l’ignorait totalement), prit son temps comme Lacey pour évaluer ses chances de réussite, puis se décida à tirer dans un geste très vif. La bille blanche heurta quelques billes qui allèrent toucher les bandes de la table et une d’entre elles, une pleine, fut empochée après quelques secondes de suspens. Soulagée, Ella lâcha en faisant un large sourire :
« Ouf ! T’as vu ça ? J’ai cru qu’elle n’allait jamais y rentrer ! »
Cela aurait vraiment ennuyé Ella si elle n’avait pas réussi à faire tomber au moins une bille dans une poche après le superbe coup qu’avait fait Lacey précédemment. Elle aurait été quelque peu déçue de ne pas avoir fait aussi bien sinon mieux qu’elle, mais tant mieux car ce ne fut pas le cas, même si la bille avait tenté de faire la rebelle. Elle était donc plutôt contente d’elle-même. Elle disposait alors encore de la main pour continuer à jouer. Elle changea donc de place pour tirer à nouveau sur la bille blanche, et alors qu’elle prenait son temps pour faire le tour de la table, elle demanda à Lacey :
« Et sinon, tu as beaucoup de lecteurs qui viennent chiner à la bibliothèque ? »
Ella se demandait si tous les habitants de Storybrooke étaient au courant que leur bibliothèque locale était à nouveau à leur disposition. Si Lacey ne lui en avait pas parlé, Ella ne l’aurait probablement jamais su… Quoique si, en fait. Elle l’aurait su un jour ou l’autre : elle était la première informée de tout ici, de toute façon ; la preuve avec ce soir encore. Enfin, très concrètement, les journées devaient sembler longues à la belle brune si les lecteurs n’étaient pas au rendez-vous… Bien qu’elle soit une littéraire dans l’âme, Ella ne raffolait pas des bibliothèques ; le calme qui y régnait était presque angoissant pour elle. Elle préférait donc à la rigueur emprunter un livre, le lire tranquillement chez elle à tête reposée, au fond de son canapé moelleux ou dans son lit avec un paquet de bonbons, et le rapporter une fois terminé. Dans le cas où le livre n’était pas empruntable et qu’elle devait rester sur place, elle prévoyait des écouteurs et son iPod pour s’isoler au maximum, à défaut de ne pas pouvoir apporter son petit paquet de bonbons (car il est souvent interdit de manger dans une bibliothèque)… Mais pour l’instant, les sourcils froncés et les yeux plissés, Ella était très concentrée. Elle cherchait à viser une bille en particulier. Elle tapa alors dans la bille blanche avec la queue de billard, mais malheureusement cela ne provoqua pas l’effet escompté, et la disposition des billes changea peu sur la table.
« Arf, loupée... Allez, à toi ! »


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MessageSujet: Re: [FLASHBACK] ♦ ELLA & LACEY — « drink from the bottle and never go home » ♥   [FLASHBACK] ♦ ELLA & LACEY — « drink from the bottle and never go home » ♥ Icon_minitimeSam 19 Déc - 22:50


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❝Drink from the bottle and never go home
Ella & Lacey

Côtoyer M. Gold n’avait absolument rien d’effrayant. En fait, il pouvait même être sympathique bien que par moment, j’avais l’impression qu’il en faisait de trop pour que ce soit réellement naturel. Peut-être était-ce simplement moi qui me faisais tout un film et modifiais la réalité. J’avais le défaut d’être devenue extrêmement méfiante avec les gens que je rencontrais alors peut-être voyais-je le mal un peu partout. Il était difficile de m’en vouloir pour ce comportement quand on savait ce qu’il m’était arrivé… sauf que personne ne savait ce qu’il m’était arrivé puisque je gardais ce point-là pour moi. Il faudrait me torturer pour espérer obtenir ça de moi. Et encore… Je n’étais même pas certaine de parler pour autant. La peur d’être rejetée était sans aucun doute beaucoup plus forte que celle de dévoiler ce que le docteur Lynch faisait subir à ses patients. Et encore, si je divulguais la vérité sur ce qu’il se passait en psychiatrie, je risquerais forcément d’y laisser ma peau car à présent, je n’étais plus vraiment étrangère aux manigances du responsable de la section. Il m’avait promis de m’aider à retrouver ma mémoire et je comptais vraiment sur lui pour que cela arrive.

Tout comme mon passé en psychiatrie, je taisais aussi le fait que j’étais amnésique. Je ne me souvenais de rien depuis le jour où mon père m’avait faite enfermer. En soi, cela n’avait rien de dramatique de ne pas avoir de souvenir. Il y avait probablement des centaines de personnes dans mon cas qui avaient dû se reconstruire une vie après avoir perdu la mémoire, mais à mon avis, très peu avait fait un petit séjour de plusieurs années en psychiatrie. La raison de mon enfermement était vraiment inconnue, mais je n’arrivais pas à oublier les paroles du docteur Lynch qui m’affirmait que si on m’avait enfermé, c’était plus pour me faire disparaître que pour une quelconque déficience mentale ou troubles psychologique. Cette affirmation m’avait donné à réfléchir pendant des jours jusqu’à en tirer la conclusion que le seul moyen pour moi de savoir pourquoi on m’avait enfermé, c’était de retrouver la mémoire, d’où mon alliance avec le docteur Lynch. Cependant, trouver des cobayes pour ses expériences n’était plus vraiment d’actualité pour l’instant. Je n’avais plus qu’à attendre de ses nouvelles pour savoir comment avançait le traitement. Je n’étais pas forcément fière de ce que j’avais fait, mais il me semblait que c’était un mal nécessaire.

Pour en revenir à M. Gold, oui, celui-ci m’avait fait signer un contrat. Mais en même temps, n’importe quel employé faisait signer un contrat à ses employés donc cela ne me semblait nullement anormal. Je n’avais pas forcément l’habitude des contrats de travail puisque c’était la première fois que j’en signais un et que j’avais une expérience professionnelle, mais disons que la culture générale que je semblais posséder en grande quantité et qui ne cessait de m’étonner, m’affirmait que signer un contrat n’était pas anormal. Quant à lui devoir quelque chose… ma mémoire photographique me fit repenser à la lecture de mon contrat et il n’y avait absolument aucune phrase, mot, ou même insinuation sur une quelconque redevance de ma part. Non, le contrat que j’avais signé, bien qu’un peu vieillot sur les bords puisqu’il était sur parchemin, était clean et irréprochable. Je ne m’évertuais pas du tout à défendre M. Gold parce que j’étais certaine qu’il était assez grand pour le faire tout seul, mais ce que je ne comprenais pas, c’était toute cette méfiance que les autres avaient envers lui parce qu’il n’avait absolument rien à voir avec l’homme qu’on m’avait mille fois dépeint. Était-ce un traitement de faveur qu’il me faisait ? Grande question.

La réponse d’Ella ne tarda pas à se faire entendre. Selon elle, ce serait un moyen d’alléger sa conscience. Pour le coup, je n’étais vraiment pas sûre parce qu’il m’avait semblé dans le comportement de certains que M. Gold était vraiment coupable de toutes leurs souffrances. À croire qu’il était une espèce d’être tyrannique. N’était-ce pas le rôle de Madame le Maire ? Madame le Maire qui était venue me rendre visite à diverses reprises lors de mon enfermement. Et peut-être était-ce elle qui avait tout à voir avec mon enfermement ? Oui, mais pourquoi ? Je ne lui avais jamais rien fait. Tout du moins, pas que je m’en souvienne. Difficile d’accuser quelqu’un quand on n’avait pas souvenir de ce qu’il nous avait fait. J’affichais une mine peu convaincue par les explications d’Ella.

- Alors si c’est vraiment le cas, les gens devraient trouver un autre sujet de conversation.

Mais oui, comme elle le disait « tant mieux pour moi ». Je ne voyais pas trop quoi ajouter à cela alors je n’ajoutais rien d’autre et Ella non plus. La conversation sur ce sujet-là semblait être terminé pour arriver à un autre, celui du métier de la blonde. Représentante commerciale. J’avais envie de la croire, mais il y avait quelque chose qui donnait une note tout autre. Je décelais un fond de vérité mais il y avait quelque chose d’autre. Je soupçonnais Ella de ne pas être totalement honnête mais qui étais-je pour la blâmer, puisqu’au fond, je n’étais pas forcément honnête avec les autres quand il s’agissait de questions sur mon passé. Je ne faisais rien pour répondre parce que je préférais encore éluder les questions plutôt que m’inventer un passé et m’emmêler les pinceaux dans mes racontars au risque d’être démasquée et qu’on me demande des comptes. Ella sembla vraiment convaincante car elle ne jurait que par le produit qu’elle disait vendre. Je voulais bien la croire, sauf que je n’étais pas une très grande consommatrice de cosmétique. Mon shampoing et mon gel douche venaient du super marché et je n’en étais pas mécontente. Mes cheveux étaient propres, c’était tout ce que je demandais. Après, la brillance, la fluidité, la légèreté et tous les trucs qu’on pouvait nous servir pour leur vente.

- L’argent ne fait pas tout, répondis-je. Je préfère dépenser mon argent en autre chose que cosmétique.

En l’occurrence, je dépensais surtout mon argent en boisson dans ce bar. Si le Rabbit Hole devenait riche, ce serait en partie grâce à moi. Au début, grâce à l’argent que Sun m’avait prêté le temps que je trouve un emploi, mais j’avais remboursé mes dettes envers ma sauveuse et aujourd’hui, je vivais avec ce que je gagnais. La preuve, j’avais quitté le logement de Sun pour pouvoir avoir le mien, même si en fin de compte, ce n’était qu’une location et que mon loyer revenait à M. Gold. C’était le propriétaire de la ville donc… J’avais réussi à faire en sorte qu’il prélève directement le loyer de ma paye comme ça, je savais directement ce qu’il me restait. C’était encore un arrangement entre lui et moi. Quelque part, en échange, j’avais accès à tous les livres de la bibliothèque et je pouvais lire à ma guise. J’étais avide de savoir si bien qu’un libre accès à tous ces livres ne pouvait que me rendre heureuse. Enfin, bien sur, si je pouvais avoir un peu plus d’argent, je ne dirais pas non. Parfois, pendant les tournois de billard je remportais une jolie petite somme que je mettais de côté. Pour quelle raison ? Je l’ignorais encore. Mais autant voir de l’argent de côté au cas où un jour j’en aurais besoin. Mieux valait être prévoyant !

De plus, suite à mon service rendu, le reste de mes consommations pour la soirée/nuit serait gratuite. Il était bien évident que c’était plus le patron qui allait gagner à perte en m’offrant toutes mes consommations mais ce n’était pas mon problème après tout. Et moi, ça me ferait gagné quelques dollars. Je retournais le côté du bar que je préférais, celui qui n’était pas derrière le comptoir, et continuais ma conversation avec Ella avant de nous diriger vers une table de billard libre. Je m’évertuais à préparer le jeu pendant que la blonde se décidait à choisir sa queue de billard. Je commençais la partie puisqu’Ella me laissait la place. Je retirais le triangle et plaçais la boule blanche sur la ligne de départ. Je me laissais aller à ma concentration. Plus rien ne semblait avoir d’existence lorsque je me concentrais. C’était comme lorsque je lisais un livre. Je plongeais dans un monde qui n’appartenait qu’à moi. Puis, enfin, quand je sentis que j’allais réussir, je frappais la boule blanche qui alla éparpiller les autres boules. Je me redressais pour voir l’ensemble du résultat et un petit sourire se dessina sur mes lèvres quand je vis deux de mes boules de billard se diriger vers deux poches. Je pris appui sur la queue de billard et offrais la possibilité à Ella de jouer à son tour.

- Il faut toujours se méfier des gens trop intelligents, affirmais-je en réponse à ses paroles.

Je reculais, laissant la place nécessaire à Ella pour se concentrer. Beaucoup trop de mes adversaires, mauvais perdants, avaient affirmé qu’ils avaient été perturbés par ma présence beaucoup trop féminine pour leur santé mentale. Du coup, j’avais pris l’habitude de me reculer, même si Ella n’avait pas de raison d’être perturbée puisqu’elle ne mangeait pas de ce pain-là pour citer ses propres paroles. Je la regardais balancer sa chevelure bouclée sur le côté, comme si elle figurait dans une pub l’Oréal. J’attendis qu’elle joue, curieuse de savoir ce qu’elle valait dans ce domaine-là. Je ne remettais jamais en cause les capacités de jeu de mes adversaires, mais j’en avais entendu tellement affirmer qu’ils étaient d’excellents joueurs de billards alors qu’ils étaient plutôt mauvais. D’autres en revanche avaient été vraiment bons, je le reconnaissais volontiers, mais aucun n’avait été imbattable. Finalement, la boule blanche alla à la rencontre de quelques boules et l’une d’entre elles tomba dans un des trous. Un petite sourire vint se peindre sur mes lèvres. C’était bien joué ! Surtout que la boule avait marqué quelques secondes de suspend en menaçant de ne pas tomber mais les lois de la gravité avait fait en sorte qu’elle tombe, donnant un point à Ella.

- C’était bien joué, fis-je.

Étant donné qu’avait marqué, Ella pouvait continuer de jouer jusqu’à ce qu’elle loupe son coup. Toujours à ma place, je continuais d’observer tandis que la blonde faisait le tour de la table tout en me posant une question sur l’activité que je trouvais en bibliothèque. Sans attendre, je lui répondis :

- Et bien ça dépend. Il n’y en a pas beaucoup qui reste pour lire. Certains empruntes et repartent chez eux. Mais j’ai certains lycéens qui viennent y travailler quand ils ont des devoirs. Et quelques uns des enfants de l’orphelinat, aussi.

L’un d’entre eux s’était infiltré à la bibliothèque et s’y était caché pour y rester toute la nuit jusqu’à ce que je le découvre le lendemain matin. La tentation d’aller voir le responsable de l’orphelinat avait été assez forte, mais en voyant ce pauvre enfant me supplier de ne pas le faire, j’avais accepté de me taire mais à la condition qu’il vienne travailler pendant deux jours pour se faire pardonner. Bien évidemment, j’avais dû me rendre à l’orphelinat pour signaler qu’il m’aiderait à la bibliothèque, mais j’omis de dire pourquoi, ni qu’il s’agissait d’une punition. Quoi qu’il avait été tellement content de sa punition qu’il n’avait pas donné l’impression d’être puni. Enfin bon… J’étais quand même contente d’avoir eu son aide. Ça m’avait changé la vie. Et quand il eut fini ses deux jours de corvée, je m’étais rendue compte que c’était beaucoup plus agréable d’être deux plutôt que seule dans cette bibliothèque. Heureusement que Noélia n’avait pas tardé à me rejoindre et à devenir employée. Au départ, je m’étais méfiée de ma cousine avant de me rende compte que contrairement à ses deux sœurs, elle ne cherchait pas à me nuire. Pour ce qui était d’Anna et de Soline… je ne pouvais pas du tout dire la même chose.

Ella se reconcentra sur son tour de partie et je restais silencieuse pour ne pas la perturber au moment où elle se concentrerait. J’attendis quelques secondes avant qu’elle ne se décide. La boule blanche alla frapper quelques autres, mais aucune ne se fit empocher. C’était donc mon tour. Je revins vers la table pour prendre mes dispositions. Je pris une grande inspiration et comme précédemment, le monde autour de moi se fit de moins en moins présent et quand je sentis venir le moment, je me laissais aller à frapper la boule blanche avec ma queue de billard. Je regardais une de celles qui appartenait à Ella aller frapper une des miennes pour la faire empocher. Sans plus attendre, j’allais retrouver la boule blanche et me concentrais à nouveau. J’évitais de discuter pour éviter une quelconque distraction. La concentration étant toujours présente, je mis moins de temps à tirer. Mon coup fut tellement fort que la boule blanche se dirigea vers un des trous et je cessais de respirer avant de la voir s’arrêter au bord de l’un d’eux. Je n’avais pas réussi à mettre de boule dans un des trous, mais empocher la boule blanche… C’était mauvais ! Je lâchais une profonde expiration.

- Mon dieu, j’ai cru voir ma dernière heure arriver, lâchais-je en replaçant une mèche de mes cheveux derrière mon oreille.

Je reportais mon attention sur Ella à qui je laissais la place et demandais :

- Et toi, tu en vends beaucoup de tes produits ?
_______________
2 238 mots

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Ornella

Ornella "Ella" Curl
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MessageSujet: Re: [FLASHBACK] ♦ ELLA & LACEY — « drink from the bottle and never go home » ♥   [FLASHBACK] ♦ ELLA & LACEY — « drink from the bottle and never go home » ♥ Icon_minitimeLun 4 Jan - 19:06


❝Drink from the bottle and never go home
Ella & Lacey

On aurait dit que Lacey prenait la défense de ce cher Monsieur Gold, absent physiquement mais bel et bien présent dans la conversation. Tout portait à croire que les gens modifiaient la réalité et qu’en fait, ce monsieur était tout à fait inoffensif. En même temps, avec sa canne qu’il ne quittait jamais et son pas boiteux, difficile de ne pas y croire… Mais Ella était assez bien placée pour affirmer que c’était pour tromper l’ennemi. Il ne fallait jamais oublier que les apparences sont toujours trompeuses… Elle-même à Storybrooke n’était pas soupçonnable de ce qu’elle faisait dans le dos de tous. Quand elle était petite fille, dans le monde des contes, Ella alias Boucle d’Or mettait tout le monde dans sa poche avec sa bouille d’ange. Elle semblait si pure et si innocente, et puis dès un moment d’inattention, elle n’hésitait pas à chaparder les honnêtes gens. Même si le contexte était différent et même si Ella n’avait plus aucun souvenir de ce chapitre de son ancienne vie, le schéma était le même. A contrario, certains détournaient le regard dès qu’il croisait celui de Madame le Maire, et pourtant, Ella restait intimement persuadée que cette femme était quelqu’un de plus faible qu’il n’y paraissait. Il y avait quelque chose chez elle qui témoignait d’une espèce de souffrance… Bref. Ella s’éloignait mentalement du sujet principal de la conversation. D’ailleurs, dans l’hypothèse où le sujet de conversation du dimanche après-midi pluvieux des petites gens était effectivement Gold, Lacey avait plutôt froidement répliqué qu’ils devraient s’en trouver un autre. Il n’y avait pas grand-chose à ajouter, si ce n’était tout simplement :
« Oui, tu as raison, et nous aussi. Changeons de sujet. »
Et les deux jeunes femmes ne tardèrent pas à passer effectivement à autre chose. De toute façon, les gens diraient toujours du mal des autres sans les connaître, et même surtout sans les connaître. Aujourd’hui, c’était Monsieur Gold, demain ce serait Madame le Maire, et puis ainsi de suite. Les gens remplaçaient aisément leur cible. C’était dommage, mais il en était ainsi. La discussion avait désormais dévié sur un terrain glissant pour Ella puisqu’il s’agissait de son fameux travail de représentante commerciale. Il fallait argumenter là-dessus maintenant, mais la belle à la crinière d’or ne montra aucun signe de déstabilisation jusqu’à parler shampoings et soins capillaires avec son interlocutrice qui semblait y montrer très peu d’intérêt. Ce n’était pas grave. Elle cherchait juste à la convaincre, pas lui vendre à tout prix quelque chose. Ce fut alors la question de l’argent qui fit débat. Selon Lacey, cela ne faisait pas tout :
« Oui, je suis d’accord. Mais bon… Parfois ça fait plaisir. Ça ne rend pas heureux toutefois. »
Quoique… Quand on y réfléchissait, c’était peut-être la seule chose qui rendait Ella réellement heureuse. Elle se battait et prenait des risques rien que pour tenir des liasses de dollars entre ses mains. Elle voyait surtout cela comme un futur moyen de pouvoir quitter le nid familial. En effet, la jeune femme avait assez mal reçue la nouvelle lui apprenant qu’elle était en fait une enfant adoptée. Pourquoi personne ne lui avait dit la vérité avant ? Des secrets de famille, tout le monde en avait, mais c’était parfaitement inhumain selon Ornella d’avouer une telle chose si tard. Sa vie était parfaite avant qu’elle ne découvre que ceux qu’elle appelait tendrement « papa et maman » lui mentaient depuis le début. Elle désirait donc prendre son indépendance, prendre du recul pour peut-être mieux revenir, mais elle en avait cruellement besoin. De toute façon, plus les jours passaient, plus la cohabitation avec eux devenait de plus en plus critique, car Ornella, celle qu’ils avaient éduquée selon leurs principes, avait désormais disparu et avait fait place à Ella, cette jeune femme un peu rebelle qui était en totale contradiction avec leur mode de vie. Alors, en entassant ses liasses billets petit à petit dans un coffre-fort savamment dissimulé chez ses parents, Ella s’assurait un matelas confortable pour obtenir un logement, et même aborder sereinement son train de vie. Ella savait toutefois qu’il allait bientôt falloir mettre un jour le deal définitivement au placard et entrer dans la « vraie » vie active pour pouvoir effectivement louer un appartement. Elle savait pertinemment que personne n’accepterait son dossier si elle n’avait pas un vrai travail avec des bulletins de paie réguliers. Mais pour le moment, même si elle pouvait avoir des périodes de creux, son activité rapportait, et c’était tout ce qui comptait. Peut-être qu’elle aurait un jour l’opportunité de tirer un trait sur tout cela, mais ce n’était pas au programme pour l’instant.

Et pour l’instant, Ella observait le jeu avec attention. Le moment de la casse était crucial et en disait déjà beaucoup sur le niveau du joueur, et celui de la jolie brune semblait effectivement élevé, car empocher deux billes dès la casse, il fallait être bien entrainé. Ella la complimenta donc comme il se devait et se positionna à son tour pour jouer tout en lui lançant qu’elle avait toujours su qu’il fallait se méfier des bibliothécaires, ce à quoi la jolie brune répliqua qu’il fallait toujours se méfier des gens trop intelligents.
« Dans ce cas, méfies-toi des blondes ; ce sont les pires ! », répondit-elle sur le même ton en tirant la langue.
Son premier coup depuis le début du jeu fut bon de justesse puisque la bille fit durer le suspense quelques secondes. Quand Ella exprima son soulagement, Lacey déclara simplement que c’était bien joué. Ella lui répondit un bref « merci », puis, tout en faisant le tour de la table, demanda à son adversaire qui se tenait en retrait si elle avait du monde à la bibliothèque. Le temps qu’elle lui réponde, Ella se positionnait à nouveau pour pouvoir tirer. Il fallait se concentrer pour que cette maudite bille blanche fasse un joli carnage sur la table et si possible que plusieurs billes fassent un aller direct dans les poches aux extrémités de la table. Si elle réussissait ce coup, ça en boucherait un coin à Lacey ! Ella savait qu’elle en était capable, mais parfois il suffisait de peu pour que le coup soit raté. Et justement, quand Lacey prononça le mot « orphelinat », cela fit un effet à Ella, et même si elle ne laissa paraître aucune émotion sur son visage et que le silence régnait à nouveau lorsqu’elle visait, cela avait sûrement affecté sa concentration puisque lorsqu’elle tira, elle sut immédiatement que ça n’allait malheureusement pas marcher. Le coup n’eut pas l’effet escompté. Lacey prenait donc la main.

L’orphelinat. Ella avait donc passé par cette case avant d’être posée dans les bras de ses parents adoptifs lorsqu’elle n’était qu’un petit bébé. Elle eut plus de chance que les autres enfants, si on se plaçait d’un point de vue extérieur, puisqu’elle ne connut pas longtemps cet endroit contrairement à d’autres qui pouvaient ne pas être pas adoptés dans l’immédiat. Cela prenait parfois des semaines, des mois, voire même des années pour trouver une famille à ces enfants. Certains y avaient passé toute leur adolescence, n’ayant trouvé aucun refuge… Pourtant, bien qu’ayant une famille, Ella ressentait étrangement la même chose que ces enfants…
« Ah. D’accord, je vois, répondit-elle à Lacey au sujet du nombre de visiteurs à la bibliothèque. Ça te laisse pas mal de temps libre… Tu fais quoi en attendant ? Toi aussi, tu bouquines ? »
Cela paraissait plutôt logique pour une documentaliste. Mais peut-être avait-elle plein de choses à faire qui lui occupait tout son temps. Par exemple, elle pouvait répondre au téléphone ou aux mails, remettre les livres qui avaient été mal rangés au bon endroit, ou encore s’occuper de l’entretien des salles de lecture… Mais quand tout ceci était régularisé et qu’il n’y avait plus rien à faire, Lacey devait sûrement lire un peu, histoire de ne pas s’ennuyer pendant les moments de creux. De toute façon, cette dernière était bien plus préoccupée par l’avancée de son jeu sur la table de billard que de lui répondre. Normal, il ne fallait pas perdre le rythme. Elle avait déjà réussi un premier tir et gardait sa concentration pour le second qui fut un peu plus périlleux puisqu’elle faillit empocher la bille blanche, auquel cas il y aurait eu faute. Lacey, qui avait visiblement arrêté de respirer, laissa exprimer son soulagement. Ella leva les deux mains en l’air et lança avec humour :
« Holà, malheureuse ! Plus un geste ! » C’était au tour d’Ella de jouer puisque Lacey n’avait empoché aucune bille sur ce coup. Ella saisit donc sa queue de billard comme s’il s’agissait d’une carabine, puis dit : « Laisses faire les professionnels, et vas boire un coup de mojito ! »
Elle ria de sa propre bêtise avant de se diriger vers « l’objet du délit », à savoir la boule blanche. Il fallait absolument la sortir de cette mauvaise posture, auquel cas il serait impossible d’effectuer un tir correctement. Ella prit son temps et visa une bille qui lui appartenait pour l’envoyer directement dans une poche. Il valait mieux viser moins de billes, mais pouvoir jouer plusieurs fois de suite. Après le succès de ce coup, elle se releva et entendit la question de Lacey qui désirait savoir si elle vendait beaucoup de produits :
« Beaucoup, ce serait mentir. Mais j’ai de gros clients réguliers qui ne sont pas du genre à regarder à la dépense. En même temps, je les pousse à en vouloir toujours plus. Ça fait partie du boulot. »
Si Lacey connaissait réellement la véritable nature des « produits » qu’Ella vendait, cela ne changerait pas grand-chose à la réalité. Cela ne changerait strictement rien à vrai dire ; Ella en parlait comme si elle avait révélé la vérité à Lacey depuis le début. En effet, elle avait bien quelques clients occasionnels, comme le docteur Lynch, qui lui faisaient appel, mais au final, ceux-ci augmentaient peu sa cagnotte, comparé à ce qu’elle pouvait gagner en une soirée grâce à des personnes plus fortunées qu’elle avait réussi à rendre totalement accros, comme cet énergumène de ce soir…

Ella reprit position et tira sur la bille blanche qui percuta deux billes lui appartenant. Elles roulèrent paresseusement sur la table, mais finirent toutes deux par tomber dans une poche située à l’autre extrémité de la table. Fière de ce double succès, Ella leva le poing en s’écriant :
« Combo !! »
Battant le fer pendant qu’il était encore chaud, Ella se prépara pour un nouveau coup, mais malgré toute la concentration qu’elle y mit, celui-ci échoua.
« C’était trop beau pour que ça dure. Je te laisse seule avec la table ; je lui réglerais son compte après mon mojito. »
Elle ne tarda pas effectivement à reprendre son verre posé sur la tablette et le siroter tranquillement dans son coin, en admirant de loin le jeu de Lacey.
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1823 mots

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Lacey French

Lacey French
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MessageSujet: Re: [FLASHBACK] ♦ ELLA & LACEY — « drink from the bottle and never go home » ♥   [FLASHBACK] ♦ ELLA & LACEY — « drink from the bottle and never go home » ♥ Icon_minitimeLun 11 Jan - 20:10


opening theme


starring HAYDEN PANETTIERE and EMILIE DE RAVIN






❝Drink from the bottle and never go home
Ella & Lacey

Être l’avocat du diable. Voilà bien une chose que je n’aurais jamais cru être un jour. J’étais plutôt du genre à penser que si certains disaient telles ou telles choses d’un autre, c’était parce qu’il y avait des raisons évidentes. Sauf que voilà, moi, les évidences, j’étais très loin de les avoir vues un jour et je doutais de les voir. Oui, Monsieur Gold était plutôt gentil à mon égard, je ne pouvais pas dire le contraire, mais de là à dire qu’il était un être horrible… J’étais bien curieuse de voir ça ! Tant que l’on ne m’aura pas prouvé le contraire, je croirais difficilement au côté ‘machiavélique’ du propriétaire de Storybrooke. Je lui donnerai difficilement un autre rôle que celui d’Antiquaire arrangeant. Enfin… Selon Ella, les gens racontaient cela juste pour trouver une façon de rejeter la faute sur quelqu’un, et si c’était le cas, je trouvais les gens bien pathétiques. Rejeter la faute sur une tierce personne pour ne pas avoir à assumer… C’était pitoyable, autant l’avouer, non ? Je ne comprenais même pas pourquoi est-ce qu’on continuait à agir d’une telle façon. Personnellement, je serais Monsieur Gold, peut-être que j’userai de cette crainte que j’inspirais envers les autres pour faire cesser tout cela, mais dans un autre sens, ce serait aussi leur donner raison… Enfin, si Monsieur Gold n’avait pas encore réagi, c’était soit parce qu’il n’était pas au courant, soit parce qu’il se jugeait assez mature pour éviter ce style de comportement.

J’étais tout à fait d’accord avec Ella pour cesser de parler de cela. C’était inutile et surtout, ça avait le don de m’énerver un peu. Non pas que j’accordais une quelconque affection pour mon employeur au-delà de ce qui nous unissait, mais c’était sans doute dans ma nature de détester les injustices. Ou alors, c’était parce que moi-même j’en avais subi une pendant une majorité de ma vie en étant enfermée en section psychiatrie pour une raison… inconnue, certes, mais si j’en croyais le docteur Lynch, on avait souhaité me faire disparaître pour une raison que j’ignorais. Du coup… peut-être que ça me rendait un peu plus sensible que les autres injustices. Mais enfin… Changer de sujet ne fut pas bien compliqué. Étant donné que nous en étions au stade des présentations, nous enchaînâmes sur nos métiers respectifs. Pour ma part, ce ne fut pas bien compliqué parce que je n’étais qu’une simple bibliothécaire et il n’y avait pas grand chose à en dire. En revanche, Ella semblait avoir beaucoup plus de choses à dire sur son métier. Je continuais d’avoir une drôle de sensation concernant son métier, mais en même temps, je décelais aussi de la vérité dans ses dires… Enfin… en tout cas, elle semblait plutôt bien connaître ses produits, même si je n’étais pas du tout intéressée. Mon shampoing venait du supermarché du coin et il faisait bien l’affaire. Je ne lui demandais pas du volume, de la surbrillance, ni quoi que ce soit. Juste de laver. En somme, ce à quoi devait servir un shampoing à la base.

Somme toute, je n’avais pas besoin de mettre des mille et des cents dans un shampoing pour avoir un bon shampoing. Et c’était vrai, je n’avais pas vraiment les moyens de mettre beaucoup d’argent dans la cosmétique. À mes yeux, il y avait des choses beaucoup plus importantes ! Je hochais la tête aux paroles de la blonde. L’argent ne faisait pas tout. Et je doutais qu’un jour je prendrais du plaisir à dépenser des milliers en cosmétique. Mais si Ella en prenait… Ma foi, pourquoi pas ? Après tout, chacun ses passions et ses petits plaisirs. Bon je dépensais pas mal d’argent au Rabbit Hole, ce n’était surement pas mieux vous allez me dire. Entre la cosmétique et la boisson… Les gens censés choisiraient du cosmétique sans aucun doute. Ou d’autre ni l’un, ni l’autre. Enfin, dans tous les cas, je ne m’étais pas du tout considérée comme meilleure qu’Ella. Loin de là. SI au moment de m’embaucher Monsieur Gold avait su que je passais la majorité de mes nuits au bar, il ne m’aurait sans aucun doute jamais employée. Quoi que… la fois où j’avais retrouvé ma bibliothèque complètement saccagée, il m’avait découvert avec un pack de bière à mes pieds et m’avait emmené ici et j’avais bu un verre cul sec juste sous ses yeux… Ça ne laissait plus vraiment de mystère sur mes activités nocturnes mais bon. J’étais toujours responsable de la bibliothèque. Ce qui voulait dire qu’il ne m’en tenait pas rigueur.

Les choses en entrainant une autre, Ella et moi avions entamé une partie de billard. J’avais été surprise de voir la table de billard libre alors que d’habitude, tout le monde se précipitait dessus. Enfin, surtout les hommes machos qui étaient persuadés que les femmes ne savaient pas jouer au billard et que quand elles le faisaient, c’était simplement pour montrer leur naissance de poitrine pour draguer. À force d’entendre ce genre de paroles machistes, j’avais pris une queue et m’étais mise à jouer. Incroyablement, je m’étais révélée douée pour ce jeu alors que je ne me souvenais même pas avoir appris à jouer. Mais toujours était-il que j’avais cloué le bec à tous ces machos. J’avais fini par participer à des tournois, parier de l’argent pour en gagner… Bref, j’étais devenue une pro du billard. Mais je n’étais pas une mauvaise perdante pour autant. Je savais reconnaître ma défaite, bien que je n’en avais pas énormément à mon actif. Je devais aussi reconnaître que mon cassage était magnifique parce que j’avais pu empocher deux boules en un coup. Face au compliment d’Ella, je lui signalais qu’il fallait se méfier des gens trop intelligents. Je ne payais pas de mine mais sans vouloir me venter, j’étais ‘intelligente’. J’avais des connaissances que je ne soupçonnais même pas. Cela devait bien relever du génie, non ? Peut-être qu’il fallait que je fasse un test QI un de ces quatre. Sauf que rien qu’à l’idée de mettre un pied à l’hôpital… Et bien ça me faisait aller à reculons…

- J’ai hâte de voir ça, répondis-je.

Je laissais la place à Ella afin qu’elle puisse me démontrer ses talents de joueuse. Il y avait en tout quinze boules, seize avec la blanche. Avec les deux que j’avais empoché, il n’en restait plus que treize. Quand on s’y prenait bien, les parties ne duraient jamais bien longtemps. Je suivais avec attention les déplacements d’Ella tout en sirotant mon mojito. Avant de marquer son coup, la boule d’Ella avait marqué un petit temps de suspense. Je comprenais aisément l’air contrit qui s’était dessiné sur le visage de la blonde. J’aurais cessé de respirer à sa place. Mais peut-être que c’était ce qu’il s’était passé ? Enfin, quand la boule tomba, je la félicitais pour son coup. C’était bien mérité après tout. Elle avait toujours le droit de jouer. Aussi, en attendant qu’elle joue, je répondis à sa question sur l’activité de la bibliothèque. Je lui listais le type de personnes qui venaient pour lire dans les locaux. La plupart des gens venait simplement pour emprunter un livre et repartir chez eux, mais personnellement, ça ne me dérangeait pas parce qu’au moins, je n’avais pas à ranger des tonnes de livres. C’était moins de boulot pour moi. Ce qui m’amusait, c’était que les enfants de l’orphelinat venaient de temps à autre pour lire. Ils avaient pourtant une bibliothèque mais il semblerait qu’ils préféraient s’échapper de là pour venir dans la mienne. Ça ne me posait pas de souci du moment que ça convenait au directeur de l’orphelinat. Je ne voulais pas de problème avec.

Ella loupa son coup, c’était donc à moi de jouer. Je posais mon verre et me dirigeais vers la table tandis qu’Ella répondait à mes paroles sur l’activité bibliothécaire. Je repassais un peu de bleu sur l’embout de la queue que je tenais entre les mains, puis hochais la tête pour répondre à la question de la blonde. Oui, je lisais en attendant qu’il y ait quelque chose à faire. Mais pas que ! On pouvait aisément croire que j’avais le métier le plus ennuyeux du monde mais ce n’était pas du tout vrai parce que ça ne me dérangeait pas de passer mes journées à lire.

- Je lis oui, mais je fais aussi du rangement, je gère les abonnements et je m’occupe des nouveaux livres. Ça c’est le gros du boulot. Après, il y a d’autres petits tucs…

Avec les dégâts qu’il y avait eu, j’avais été obligée de commander de nouveaux livres puisque certains avaient été retrouvés dans un sale état. Et depuis, je n’avais pas encore tout reçu. J’en avais reçu une majorité, mais il m’en manquait encore quelques uns. Je me reconcentrais sur la partie en cours, j’analysais rapidement la partie que j’avais sous les yeux. Puis, une fois sure de moi, j’entrechoquai ma queue de billard contre la boule blanche, mais ce fut beaucoup plus fort que prévu parce que la boule cogna celle de couleur mais celle-ci parti dans le mauvais sens tandis que la boule blanche roulait jusqu’à une des empoches. Aussitôt, mes yeux s’écarquillèrent tandis que ma respiration cessa. Le suspense fut de mise quand elle s’arrêta à la limite d’une empoche. Je crus quelques secondes qu’elle allait tomber, ce qui me ferait perdre la partie instantanément, mais elle se stabilisa et resta sur la table, me faisant lâcher un soupire de soulagement. Je replaçais une mèche de cheveux derrière mon oreille, comme j’avais l’habitude de le faire dans ce genre de situation. Je reculais, laissant la place à Ella, tout en souriant.

- Très bien madame la professionnelle ! lançais-je. Mais attention à ne pas faire la même erreur que moi en mille fois pires.

Je ris légèrement tout en attrapant mon verre de mojito dont la glace pilée commençait à se faire rare. J’aspirais une gorgée de mon cocktail tout en observant Ella entrain d’essayer de rattraper ma bêtise. Je devais bien reconnaître que sans le vouloir, je l’avais mise dans une mauvaise situation. Mais j’étais certaine qu’elle allait rattraper le coup facilement. Il valait mieux parce que sinon, on pourrait dire que la partie n’aurait pas duré très longtemps. Comme prévu, la blonde réussit à s’en sortir et à empocher une boule. Plus que douze ! Je m’accoudais à la tablette tout en lui demandant si elle vendait beaucoup de ses produits capillaires. Après tout, ce n’était que justice que je lui pose la question puisqu’elle me demandait aussi ce que je faisais de mon côté. Je hochais la tête en guise de première réponse. Tout le monde ne semblait pas vraiment intéressé par le soin de leurs cheveux. Je réfléchis pendant quelques instants avant de lancer :

- Tu as essayé de vendre tes produits à… cette espèce de folle hystérique blonde ? La proprio de la boutique, le Princess wears Prada, tu vois qui c’est ? Je suis sure qu’elle t’achèterait ton stock complet. C’est chez elle que j’ai acheté ma robe pour le « mariage de l’année ». Une vraie folle dingue !

Je posais mon verre et attendis qu’Ella se concentre sur son deuxième tire. Celui-ci fut vraiment efficace parce qu’elle empocha deux billes. Plus que dix ! J’applaudis. Un magnifique combo. Ça, c’était certain. Elle continua donc à jouer, mais le troisième tour ne fut pas concluant. La chance n’était malheureusement pas éternelle. Je me décollais de la tablette où j’avais déposé mon verre pour me rendre vers la table de billard qu’Ella me laissait.

- Ça sent le divorce, lançais-je pour plaisanter.

Je me penchais de nouveau en avant et pris le temps de viser. La boule blanche alla heurter une boule qui en cogna une autre, qui finit dans une empoche. Plus que neuf. Je me mordillais la lèvre inférieure avant de changer de côté et me diriger vers la boule blanche qui m’attendait toujours. Continuant de me concentrer, j’analysais un peu le « terrain » avant de viser et d’empocher une nouvelle fois une boule. Je me touchais le bout du nez. Je réfléchis plus de temps que je n’avais réfléchi jusqu’à présent avant d’aller me placer vers un des côtés de la longueur de la table et tirais. La boule de couleur alla jusqu’à une des empoches mais ne tomba pas. Je lâchais un soupire.

- Forcément ! Il fallait que ça arrive.

Je me décalais de la table et la désignais du pouce :

- Vas-y, fais lui sa fête !
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2 087 mots

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Ornella

Ornella "Ella" Curl
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MessageSujet: Re: [FLASHBACK] ♦ ELLA & LACEY — « drink from the bottle and never go home » ♥   [FLASHBACK] ♦ ELLA & LACEY — « drink from the bottle and never go home » ♥ Icon_minitimeLun 15 Fév - 0:09


❝Drink from the bottle and never go home
Ella & Lacey

C’était vrai que Lacey avait l’air d’être une personne cultivée et instruite. Mais au-delà de cela, elle avait l’air d’être quelqu’un d’intelligent, ce qui n’était pas du tout la même chose. D’une part, elle avait montré qu’elle n’était pas de ceux ou celles qui tenaient des préjugés sans connaître les gens, comme c’était le cas avec ce Monsieur Gold. Cela était une preuve d’intelligence. Et puis, d’autre part, on ne pouvait pas être stupide quand on était gérante de bibliothèque, d’où la remarque précédente d’Ella à ce propos. Une fille comme Lacey devait avoir de grandes capacités d’analyse, notamment de par ses nombreuses lectures, et ce qui était étonnant, c’était qu’on pouvait s’en apercevoir à sa façon de jouer… Ce regard érudit qu’elle avait au moment de jouer… On aurait dit qu’elle lisait la table pour l’interpréter avant de se lancer. Et effectivement, l’intéressée répondit qu’elle lisait beaucoup quand il n’y avait pas de l’administratif ou du rangement à faire.
« Mmh, ok, acquiesça Ella. Et… parmi toutes ces nouveautés, tu me conseilles quoi en ce moment ? »
Ella aussi aimait la lecture, mais elle n’était pas du genre à y passer sa journée. Elle aimait en général les livres qui se lisaient rapidement, même si elle ne refusait pas un bon pavé s’il était passionnant. Par exemple, son roman préféré, c’était Shutter Island de Dennis Lehane. Elle avait fait tardivement la découverte de ce thriller exaltant, et l’histoire était tellement palpitante et empreinte de suspense qu’elle fut captivée jusqu’au bout et n’avait pas pu s’arrêter de lire. Tellement fascinée, elle avait même lu bon nombres de critiques ou études scientifiques décortiquant cet ouvrage en long, en large et en travers.

Ce fut lorsque la boule blanche fut prête à terminer sa course dans une poche qui tira Ella de sa rêverie. Elle avait levé les mains comme pour signaler à la bille de s’arrêter immédiatement avant de commettre l’irréparable. Ella reprit donc les commandes du jeu en clamant sur un ton plaisantin qu’il fallait laisser passer les professionnels. Lacey n’avait qu’à aller se remettre de ses émotions en allant boire une gorgée de mojito. La brune suivit les recommandations de sa partenaire et la mit en garde de ne pas faire la même erreur en mille fois pire. Tout en intégrant ces paroles, la blonde cherchait un moyen de se dépatouiller avec une pareille table de jeu... Elle tournait sans relâche avec sa queue de billard autour du petit coin de table placé sous vigilance. Ella pointa du doigt la bille blanche et interpella la belle Lacey qui admirait la scène un peu plus loin :
« Tu vois ? C’est là, entre la dent et la gencive que les bactéries attaquent. Mais heureusement, Ella est là… »
Reprenant son sérieux, Ella fléchit les genoux et se mit en position pour tirer sur les fameuses bactéries imaginaires. Et la suite du jeu s’en suivit plutôt brillamment puisque la blonde avait réussi à empocher une bille malgré tout. Cela valait bien un petit mouvement de cheveux sur le côté, histoire de narguer gentiment son adversaire ! Qui aime bien, châtie bien. D’ailleurs, cette dernière revint sur le business des produits capillaires d’Ella qui ne fleurissait pas beaucoup à Storybrooke – plutôt logique en un sens puisqu’il n’existait absolument pas… Cette remarque amusa mentalement Ella qui lui répondit à propos de l’énergumène qui gérait la très belle boutique Princess wears Prada :
« Oui, oui, bien sûr, je vois qui c’est. A chaque fois que je passe devant la boutique, je trouve tout superbe. Mais j’y ai jamais mis un pied ; j’oserai pas, c’est pas mon budget… Donc du coup, je ne la connais pas, mais quand je te parlais de gros clients, c’était à ce genre de personne que je faisais référence. »
Elle lui fit un petit clin d’œil complice avant de se repositionner pour effectuer son deuxième tir. C’était effectivement une cliente potentielle comme Lacey l’avait soulevé. En tout cas, la brune avait subtilement glissé dans sa suggestion qu’elle avait été présente à ce fameux mariage auquel presque tous les habitants de la ville avaient été conviés. Ella n’avait pas été invitée à proprement parlé, mais s’était incrustée aux réjouissances, et cela lui avait permis notamment de profiter du gigantesque buffet. Il y avait eu tellement de monde qu’on n’avait pas forcément remarqué sa tête blonde parmi les convives. Ella n’avait pas non plus remarqué celle de la belle Lacey, ce qui la surprit davantage : elle qui était toujours au courant de tout… Elle se serait souvenue de ce visage-là, même en ne lui ayant jamais adressé la parole. Ella avait une excellente mémoire des visages. Il faut croire que son radar n’avait pas été très alerte ce jour-là… Etrange. Possible, cela dit. Mais étrange tout de même. Ella ne releva pas, mais le bout sa queue de billard entre les doigts, prête à tirer, elle ne put s’empêcher de lui demander :
« Mais tu vis à Storybrooke depuis longtemps ? »
Les deux jeunes femmes commençaient sérieusement à lier connaissance, alors Ella ne voyait pas de mal à assouvir sa curiosité en lui posant cette question… Elle avait la nette impression que la réponse était non. Mais peut-être n’était-ce qu’une impression, après tout. A Storybrooke, cela ne faisait que très peu de temps qu’on savait désormais quel jour on était ou même quelle heure il était, alors se souvenir de comment on était arrivé ici pouvait tout à fait relever de l’exploit. Un petit couple de billes sur lequel Ella s’exclama « Combo !! » fut empoché. Mais la chance étant éphémère, son coup suivant n’avait pas eu la portée escomptée. Lacey revint donc dans le jeu et lança au passage que ça sentait le divorce, ce qui fit rire notre Ella.

Comme à l’accoutumée, Lacey se concentra avant de tirer. Et une bille empochée, une ! Il restait neuf billes en jeu sur la table. Si les deux partenaires se débrouillaient bien, la partie serait bientôt terminée, mais pour le moment le score était serré. Il fallait quand même reconnaitre que les deux étaient naturellement douées pour ce jeu théoriquement réservé aux hommes. En fait, on pouvait parfaitement insinuer qu’elles étaient de taille à s’affronter, étant à peu près au même niveau. Si Lacey continuait sur cette lancée, elle pourrait faire la différence… Ella regardait très attentivement la table, son verre de mojito à la main, et encourageait mentalement la brune comme si elle était un sportif de haut niveau, mais en vain : Lacey n’avait pas marqué et poussa un soupire dénotant sûrement sa déception. Elle avait sans doute trop réfléchit pour ce coup. Dommage parce qu’elle avait été…
« Si près du but, j’avoue… »
Suite à cela, Lacey l’avait invité à mettre une sale raclée à cette bille tenace, ce à quoi Ella répliqua spontanément :
« J’y compte bien, très chère ! »
La mine réjouie, la blonde se dirigea vers la table, boucles au vent. Elle n’allait en faire qu’une bouchée. Il n’y avait limite pas besoin de concentration au préalable ! Le bout de la queue de billard bien positionné, Ella tira très légèrement sur la boule blanche qui cogna la petite bille qui était resté sur le rebord de la poche. Lacey avait fait tout le travail avant, alors Ella ne tirait aucun bénéfice de ce coup « cadeau ». Il restait désormais huit billes en jeu et Ella avait toujours la main. Elle prit un peu de recul pour avoir une meilleure vision de la table dans son ensemble et marqua un temps d’arrêt pour l’examiner en détail. Les billes étaient à peu près bien disposées, excepté une ou deux qui semblaient vraiment hors-piste pour l’idée qu’elle avait derrière la tête… En effet, avec un peu de chance, le coup fatal qu’elle aurait aimé montrer à Lacey tout à l’heure était peut-être réalisable cette fois… C’était au tour d’Ella d’avoir l’esprit d’analyse suffisamment pertinent pour marquer des points. Elle revint prendre position près de la table et déposa lentement sur le tapis le bout de la queue de billard qu’elle tenait entre les doigts. Elle changea d’angle plusieurs fois avant d’obtenir le bon selon elle. Il fallait frapper fort pour que ce tir soit un succès, mais pas trop ; autrement, la bille blanche ne ferait qu’un aller-retour sur la table sans toucher aucune bille ; et pas assez, elle ferait du surplace, inutile à l’avancement du jeu. C’était un quitte ou double...

Ella fronça les sourcils, ferma un œil pour s’assurer une nouvelle fois de l’angle, et se décida à frapper avec la force qu’elle jugeait nécessaire. La bille blanche fit une belle course sur la table cognant trois billes une à une qui allèrent cogner elles-mêmes trois autres billes. Au total, six billes étaient en mouvement sur la table, semblant chacune chercher leur poche. Une trouva refuge, puis une autre. Un peu de patience et une troisième s’était infiltrée dans une poche. Enfin, une quatrième roula paresseusement et finit par tomber dans la poche la plus proche. Un beau tir comme celui-là faisait plaisir ! Ella prit alors une bonne bouffée d’air frais et manipula un peu sa queue de billard avant de lancer :
« Finalement, j’ai bien fait de choisir cette queue-là et pas une autre. »
Peut-être lui portait-elle bonheur et la mènerait jusqu’à la victoire complète de cette partie. Rien n’était encore sûr… Ella se concentra de nouveau, mais ayant mis pas mal d’énergie dans le coup précédent, ne parvint pas à faire mieux. La main passait à Lacey. Il restait quatre billes en jeu. La brune avait donc encore une chance de faire pencher la balance…
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1618 mots

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Lacey French

Lacey French
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MessageSujet: Re: [FLASHBACK] ♦ ELLA & LACEY — « drink from the bottle and never go home » ♥   [FLASHBACK] ♦ ELLA & LACEY — « drink from the bottle and never go home » ♥ Icon_minitimeLun 7 Mar - 21:00


opening theme


starring HAYDEN PANETTIERE and EMILIE DE RAVIN






❝Drink from the bottle and never go home
Ella & Lacey

Des connaissances, bizarrement, j’en avais plein. Des connaissances dont j’ignorais la provenance, mais elles étaient malgré tout extrêmement utiles parce que par moment, elles me sauvaient la mise quand mon égo se décidait à se mettre en avant. C’était un peu comme la première fois que j’avais défié ce gros balourd entrain de jouer au billard et qui avait affirmé que les femmes ne pouvaient pas jouer à ce ‘sport’. Je n’avais aucune idée de mes capacités à jouer au billard et j’aurais été dans une étrange situation si cela n’avait pas été le cas. Honnêtement, je croyais que j’allais me ridiculiser – et je ne l’aurais pas volé – mais mon subconscient savait qu’il pouvait le faire et j’avais été la plus surprise de tous quand j’avais remporté cette partie haut la main. Mes connaissances inconscientes m’avaient sauvé la vie. Alors il n’y avait absolument rien d’étonnant à ce que même dans mon travail, je baigne dans la connaissance. Aussi étrange que cela puisse paraître, j’étais persuadée que la connaissance pouvait se trouver dans les livres. Bien sur, je ne lisais pas que des livres intellectuels car les romans de fiction étaient mes romans préférés, mais quand on cherchait une réponse à une question, c’était dans les livres qu’on pouvait la trouver. Des chercheurs s’étaient donnés la peine de trouver les réponses pour nous, et le savoir de ces chercheurs ne pouvaient se transmettre que par les écrits. Les traditions orales avaient disparu depuis longtemps et surtout, elles avaient déformé pas mal de vérité.

- Je ne sais pas, répondis-je. Dis-moi déjà ce que tu aimes lire et je pourrais éventuellement te proposer des livres à emprunter. Je pourrais peut-être même te faire une petite réduction pour l’abonnement annuel.

Théoriquement, je n’avais pas le droit de faire ça parce que M. Gold ne m’en avait pas donné l’autorisation, mais bon. C’était quand même moi qui gérais la bibliothèque et qui lui permettait de revivre étant donné que personne dans cette ville n’avait semblé s’y intéresser quand elle avait fermé. À croire que cette bibliothèque n’attendait que moi. Et rien que pour cela, j’en étais extrêmement fière. Bien sur, je ne faisais pas le boulot le plus crevant du monde et je ne revenais quasiment jamais éreintée de ma journée de travail, mais quand je me levais le matin, c’était vraiment par plaisir. Au moins, je ne faisais pas partie de ces personnes qui allaient au travail à reculons. Enfin, pour en revenir à cette réduction que je proposais à Ella, je comptais vraiment lui faire. Je ne voyais pas pourquoi je n’aurais pas le droit puisque tous les commerçants le faisaient. Et puis, ce n’était pas pour quelques dollars en moins que M. Gold allait faire faillite. Il possédait toute la ville et toutes les fins de mois, il faisait sa tournée de la ville pour récolter les loyers. Même mon loyer allait dans sa poche ! Mais pour faire plus simple, lui et moi avions trouvé un arrangement : il prélevait mon loyer sur la paye qu’il me devait. Ainsi, je savais concrètement avec quoi je vivais. Ce n’était pas plus mal parce que dans le sens inverse, je me connaissais : j’allais faire comme si je ne devais rien à personne et puis, au final, j’allais me retrouver dans une mauvaise posture. Surtout que M. Gold savait très bien où je passais mes nuits.

Je regardais Ella jouer, tranquillement, tout en sirotant mon verre de mojito. Je devais bien reconnaître qu’Ella était une bonne joueuse. Elle faisait un redoutable adversaire et j’étais certaine qu’elle pourrait faire aussi une excellente partenaire. Peut-être qu’un jour on pourrait, elle et moi, faire une partie ; nous deux contre les autres. J’étais curieuse de voir ce que cela pourrait donner : quelque chose d’intéressant, j’en étais certaine. J’avais bien failli faire une boulette en envoyant cette boule blanche trop près d’une des empoches. Comme je n’avais pas empoché de boules, la main était revenue à Ella. Je ne pouvais pas sauver mon jeu, mais la blonde pouvait sauver la situation, bien que cela la faisait prendre le dessus de la partie. Je n’étais pas mauvaise perdante, alors la situation ne m’énervait pas le moins du monde. Bien sur, comme tout le monde, c’était toujours mieux de gagner, mais perdre faisait aussi parti du jeu. Cette partie contre Ella serait sans aucun doute ma première défaite au billard. Mais je préférais perdre contre elle que contre ces gros balourds machos plein de testostérones, sinon, j’aurais le droit à toutes ces démonstrations de « muscles » exaspérantes. Oui, muscles entre guillemets parce que soyons honnête, si quelques uns en possédaient et avaient un corps à damner une nonne, la plupart des clients du Rabbit Hole était bouffie par l’alcool. Enfin bon… Je hochais la tête aux paroles d’Ella concernant la façon dont elle pensait sauver la situation qui se trouvait sur la table. Heureusement que les hommes semblaient trop occupés à s’enfiler des verres et des verres pour venir voir le jeu, sinon, j’aurais pris trop cher.

- Promis, je te ferais un bisou lorsque tu aurais sauvé la situation, répondis-je avec une pointe d’humour tout en portant la paille de mon verre à mes lèvres.

Je la laissais à ses ‘bactéries’ à Ella tout en observant son jeu. La blonde sauva la situation et empocha également une boule de billard, la faisant ainsi marquer un point en plus. Je ne savais plus trop où nous en étions, j’avais un peu perdu le compte. Il allait falloir que je retrace mentalement le jeu quand ce serait à mon tour de jouer afin de pouvoir m’y retrouver. Je ne pus m’empêcher de lever un peu les yeux au ciel quand elle fit son petit mouvement de crinière digne d’une pub de… Comment s’appelait-elle déjà sa marque de produit de beauté ? … Ah oui ! GHD Hair Products. On ne pouvait pas faire plus compliqué comme nom… Enfin bon. En repensant à sa marque de produit, je me souvins de cette folle blonde chez qui j’avais été acheter ma robe pour le mariage de l’année. Je ne pouvais pas nier qu’elle avait de magnifiques vêtements chez elle, mais c’était une vraie folle ! Quand j’étais entrée dans sa boutique, elle ne m’avait même pas laissé faire le tour pour pouvoir repérer ce que j’aurais souhaité porter. Elle m’avait attrapé par le bras, m’avait traîné vers les cabines d’essayage et était parti me chercher des robes qui selon elle étaient faites pour moi. Bon, son choix final avait été le mien également parce que la robe était vraiment magnifique, mais ça ne retirait en rien le fait que cette fille était folle. Machinalement, je pensais à demander à Ella si elle avait déjà essayé de vendre ses produits à celle-ci. Elle semblait assez porter sur le physique et les produits de beauté donc pourquoi pas lui en proposer ? J’étais sûre qu’elle mettrait l’argent.

- J’avoue qu’elle vend ses articles pas mal chers, mais je ne peux pas lui retirer le fait qu’elle semble avoir l’œil pour savoir qu’est-ce que les uns et les autres peuvent porter et pas le reste, fis-je. Enfin, essaie à l’occasion de lui proposer tes produits. Je suis sûre que tu feras des affaires !

Je laissais Ella se concentrer sur sa partie. C’était à elle de voir si elle comptait y aller ou pas. Moi je ne faisais que lui transmettre une information sur un potentiel client. Son business n’était pas le mien. Moi, je m’occupais des livres de ma bibliothèque. Je me plongeais légèrement dans mes pensées quand Ella me ramena quasiment subitement à la réalité en me demandant depuis combien de temps je vivais à Storybrooke. Ah ! La question ! Mon dieu… Pourquoi est-ce que les gens se sentaient obligés de poser des questions sur la vie des personnes ? Bon, je supposais que c’était dans la logique quand on venait à connaître quelqu’un : poser des questions. Sauf que moi, ce genre de mœurs, ce n’était vraiment pas pour m’arranger parce que ça me mettait au pied du mur. Et je détestais cette sensation. Quand on me posait des questions, j’avais l’impression qu’on m’analysait et qu’on allait savoir immédiatement que je disais un mensonge et on allait me demander de dire la vérité tout de go. À force j’étais un peu habituée alors je continuais d’afficher un air des plus neutres – comme à chaque fois qu’on me posait une question personnelle – et pris le temps de lui dire cette vérité que je disais à tout le monde depuis que j’avais été libérée de la section psychiatrie de l’hôpital de la ville :

- Et bien j’ai grandi ici. Mais j’ai été absente pendant quelques années et maintenant, je suis de nouveau en ville.

J’adressais un petit sourire à Ella, priant le ciel pour qu’elle ne me pose pas plus de questions du style : tu as été où pendant ce temps là ? Les gens ne voyaient pas d’un bon œil les échappés de l’asile. Bien sur, je négociais mon ticket de sortie avec le docteur Lynch, mais tant que les choses n’étaient pas totalement faites, je n’étais pas rassurée pour autant. Si je manquais à une des conditions de ma négociation, le docteur Lynch était tout à fait capable d’envoyer ses gorilles sur mon lieu de travail pour m’arracher à ma liberté et à m’enfermer de nouveau dans ma cellule-chambre. D’ailleurs, quand j’y repensais… que devenait Michaël ? J’étais sortie, mais lui, il était toujours enfermé. Il fallait que je trouve un moyen de le faire sortir un jour… Il ne méritait pas d’être enfermé, ni d’être sous la tyrannie de ce médecin complètement fou. J’allais y réfléchir plus sérieusement quand je serais seule. Il devait bien y avoir un moyen pour sortir Michaël de là. Ella me tira de ma réflexion quand elle fit savoir son combo. C’était bien joué ! Allait-elle faire un quatrième coup ? Bizarrement, je n’en serais pas spécialement surprise parce que c’était possible. J’avais déjà réussi à mettre cinq coups une fois. Une seule et unique fois d’ailleurs. La chance n’est pas éternelle et est aléatoire. Je me concentrais un peu plus sur la partie en cours et Ella perdit son tour de main. Je déposais mon verre et m’avançais à nouveau vers la table.

Je réussis un premier coup, mais avant d’essayer un deuxième, je me redressais et analysais un peu la situation. Comme à mon habitude quand je réfléchissais, je me touchais le bout du nez. Ça ne m’aidait pas beaucoup de faire ça, mais ça m’aidait à me concentrer. Je regardais absolument chacune des neuf boules restantes sur la table pour savoir laquelle pourrait être mon meilleur coup. Ella respecta ma concentration, tout comme je le faisais aussi pour elle quand elle réfléchissait et intérieurement, je la remerciais pour ça. Finalement, je ciblais une des boules comme étant celle qui me donnerait le plus de chance d’empocher une seconde boule. Je me plaçais et pris le temps de viser. Quand je crus être prête, je tirais et fixais la boule se diriger vers une empoche mais malheureusement, celle-ci ne tomba pas. Je lâchais un petit soupire de frustration. Bon, c’était un coup qui n’était pas perdu pour tout le monde puisqu’Ella pourrait facilement se saisir de cette boule là pour marquer son coup. Mais j’aurais tout de même préféré en profiter. À croire que le destin en avait décidé autrement, hein ? Je haussais les épaules en guise de réponse à la petite remarque d’Ella. La fatalité. Que voulez-vous ? Néanmoins, je lui demandais de faire sa fête à la vilaine boule qui n’avait pas voulu me permettre de gagner deux fois. Je retournais vers la tablette pour reprendre mon verre qui m’attendait toujours sagement.

La boule tomba très facilement et j’aspirais une nouvelle gorgée de mon cocktail. Tout comme moi, Ella réfléchit un peu plus sur la partie en cours. Ça commençait à devenir vraiment sérieux. Après quelques secondes de silence, la blonde joua et je fus particulièrement surprise par le coup. Quatre boules tombèrent quasiment simultanément. Machinalement, je me mis à applaudir légèrement. C’était vraiment très bien joué ! Un demi-sourire se dessina sur mes lèvres quand elle joua avec sa queue.

- Tu devrais y faire graver ton prénom, comme ça, tu sauras laquelle c’est la prochaine fois, la taquinais-je.

Ella tenta de nouveau sa chance, mais celle-ci l’avait quitté sur ce coup là. Comme je le disais plus haut : elle n’était pas éternelle et assez aléatoire. Mon tour était revenu. Je retournais à la table et remis un peu de bleu sur l’embout de ma queue. Je pris un peu tout mon temps pour le faire, mais mieux valait faire les choses avec calme plutôt qu’avec précipitation. Surtout qu’il ne restait plus que quatre boules de présente sur la table de billard. Je me plaçais près de la table et pris une grande inspiration. Aller, ce n’était pas le moment de faire la moindre folie. Si la chance était avec moi, je pourrais les empocher une par une sans que la chance ne me fasse défaut. Sinon… Et bien la victoire pourrait revenir à Ella. Je me mordillais la lèvre inférieure avant de m’approcher de la boule qui me semblait la plus sûre. Autant commencer par le plus facile, non ? Aussitôt, je me mis en place et tirais. Je regardais sans le moindre problème la boule se diriger vers l’empoche. Je m’en désintéressais aussitôt la boule tombée pour me focaliser sur une autre. Je pris le temps de viser et une fois sûre de moi, je tirais encore et empochais à nouveau. En temps normal, j’aurais sans aucun doute eu un petit sourire, mais là, j’affichais un air neutre. Ella n’était pas une adversaire quelconque donc là, je savais par avance que je n’aurais pas forcément l’avantage. Avec d’autres, c’était les doigts dans le nez, avec Ella, c’était serré et ça me plaisait.

Je me redressais et regardais la table. Il ne restait que deux boules. Je me touchais à nouveau le nez et réfléchis pendant environ une minute. Ce qu’il y avait de bien avec Ella, c’était qu’elle respectait mes temps de réflexion. Avec les hommes, c’était des rires gras, des tentatives de démonstration de testostérones à tout instant… Parfois je m’étonnais de gagner avec tout le bruit qu’ils avaient tendance à faire. Finalement, je me penchais à nouveau sur la table et étudiais la chose d’un peu plus près. Je me déplaçais légèrement sur le côté avant de viser. La boule était un peu loin de l’empoche où je voulais la mettre mais ce n’était pas bien grave. À force d’observation, j’avais appris à faire un petit truc. Je tapais la boule vers le bas et celle-ci fit un léger bond et roula en direction de l’empoche. Elle tomba et mon cœur commença à battre de plus en plus vite. Aller, dernier coup… Je me mordillais la lèvre inférieure. Je me frottais le front puis me touchais encore le nez. Je pris une grande inspiration avant d’expirer lentement. Je pris moins de temps pour réfléchir cette fois. De toute façon, il fallait bien tenter le tout pour le tout, non ? Je visais cette fois-ci et tirais. Je me relevais très lentement, comme si ma vie en dépendait et un petit sourire victorieux se dessina sur mes lèvres lorsque je vis la boule empocher.

- Wouh ! m’exclamais-je.

Je fis une pause, calculant rapidement dans ma tête le score. Je n’en étais pas certaine, mais il me semblait qu’elle et moi nous n’étions pas très loin l’une de l’autre niveau résultat. Puis finalement, la lumière se dit :

- Exæquo ! C’était tendu du slip !

Je lâchais un petit rire avant d’aller ranger la queue que j’avais choisi pour jouer.

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MessageSujet: Re: [FLASHBACK] ♦ ELLA & LACEY — « drink from the bottle and never go home » ♥   [FLASHBACK] ♦ ELLA & LACEY — « drink from the bottle and never go home » ♥ Icon_minitimeMer 14 Sep - 11:36


❝Drink from the bottle and never go home
Ella & Lacey

Au fond, il ne s’agissait pas de beaucoup lire, mais de bien lire, selon Ella. Cela dit, elle admettait très aisément que lire beaucoup permettait d’avoir inévitablement un meilleur jugement. La preuve en était avec leur sujet de conversation précédent sur lequel les deux jeunes femmes ne reviendraient plus. Ella déduit également que Lacey devait être quelqu’un de très curieux dans la vie. Quelqu’un qui devait forcément s’intéresser à tous les sujets, tous les types d’ouvrages peu importe le genre. Quelqu’un qui cherchait à tout savoir sur tout. Lire beaucoup et être curieux, cela revenait au même en fin de compte… C’était apparemment un attrait de sa personnalité que la brune avait en commun avec la blonde. Ella n’avait toutefois pas besoin d’accumuler les lectures pour être curieuse. Elle était même très certainement née par curiosité. C’était un vilain défaut pour certains, mais Ella ne l’envisageait pas du tout ainsi ; au contraire, la curiosité était à l’origine de toute connaissance, elle dynamisait l’esprit humain. Ella connaissait même des gens dans cette ville qui étaient prêts à payer le prix fort pour assouvir leur soif de curiosité… Gold le premier. Mais taisons cela à Lacey qui avait l’air de le prendre pour son héros. Et en même temps, comment ne pourrait-elle pas le considérer comme tel ? Il lui avait donné un boulot, un toit… sans rien demander, comme ça, comme par enchantement.
« Comme une petite offre de bienvenue », répondit Ella, tout sourire à l’idée d’avoir droit au tarif réduit sur l’abonnement annuel de la bibliothèque de la ville. « Franchement, ce serait super sympa de ta part ; j’apprécie. »
Il semblait y avoir effectivement une confiance mutuelle qui s’était installée entre la belle bibliothécaire et l’antiquaire légèrement bourru sur les bords : si elle se permettait de lancer une telle proposition si spontanément, cela signifiait bien que Gold la laissait gérer la boutique comme elle l’entendait. Lui qui aimait tant avoir la main sur ses petites affaires... Ella en fut silencieusement saisie. Changer pareil homme en agneau tout doux. Décidément… Elle était quand même sacrément formidable, cette Lacey sortie de nul part... Ella sentait étrangement qu’elle allait passer plus de temps à la bibliothèque désormais…
« J’aime bien les polars en règle générale : de l’enquête, du mystère, de l’énigme, du suspense, faut envoyer du lourd, quoi ! », poursuit-elle en serrant le poing pour affirmer la véracité de son propos. « Ce que j’aime, c’est disposer des mêmes indices que l’enquêteur, mais trouver avant lui qui a fait ça. »
Tout l’art de lire consistait à sauter des pages chez Ella. Savoir la suite à tout prix. Il fallait surtout en voir le bout. Si le livre qu’elle lisait ne la réveillait pas d’un bon coup de poing sur le crâne à un moment donné, elle abandonnait vite et ne voyait pas l’intérêt de le continuer. Elle se nourrissait de ce genre d’histoires qui se terminaient parfois de façon très énigmatique et captivante, la laissant sur sa fin. Elle avait tendance à s’en inspirer. C’était en effet dans ce type de récit qu’elle puisait de temps à autres des petites combines ou des ruses qui pouvaient s’avérer franchement utiles dans le cadre de son « métier » un peu particulier. Elle aimait aussi regarder des séries, des émissions télévisées qui donnaient tous les détails d’enquêtes criminelles parfois non-élucidées. En somme, bien qu’il fût plutôt son ennemi au quotidien, l’univers policier l’attirait…

Mais son ennemi du moment, c’était la bille blanche que Lacey avait failli empocher ce qui aurait constitué une faute grave dans ce jeu considéré comme un sport à part entière pour certains. Lacey donnait donc la possibilité à Ella de faire ce que l’on appelait au billard une replace, c’est-à-dire faire revenir la bille de choc, la blanche, dans une position favorable, et ce tout en empochant la bille objet. Evidemment, la maîtrise totale des effets était primordiale ici ; Ella allait donc pouvoir démontrer ses talents et peut-être augmenter son compteur à points. Tout en tournant autour du petit coin de table, elle réfléchissait ; un « massé », technique de pro plutôt complexe à mettre en œuvre sur la table, serait sûrement la solution dans ce type de situation. Cela consistait à venir percuter la bille verticalement avec le bout de la queue. Il était bien sûr fortement recommandé d’être très sérieux pour mener ce coup à bien ; pourtant, ce fut à ce moment-là qu’Ella décida de plaisanter avec son remake d’un spot publicitaire vantant les mérites d’un dentifrice. Lacey lui répondit qu’elle lui ferait un bisou une fois que la blonde les aurait sortis cette périlleuse situation.
« Je mérite au moins ça ! », lui avait-elle répliqué aussitôt.
Il ne fallut que très peu de temps à Ella pour se remettre dans le jeu. Elle avait donc fléchit les genoux pour se dégourdir les jambes, puis après avoir placé son bras derrière la tête, s'était mise en position de tir à la verticale comme le coup du massé l'exigeait, et percuta finalement la bille blanche qui alla cogner une autre bille un peu plus loin. Celle-ci termina sa course dans une poche. Ella n'était pas peu fière du jeu qu'elle avait mené et avait alors légèrement secoué sa belle crinière dorée sur le côté dans le but de taquiner un peu la brunette qui ne manqua pas de lever les yeux au ciel. Cette réaction fit sourire Ella à pleine bouche de sorte qu'on voyait la totalité de sa superbe dentition alignée et aussi blanche et brillante que de la céramique. Ne lâchant pas sa queue de billard, elle se dirigea vers Lacey qui se situait toujours en retrait avec son verre et lança :
« Allez, fais-moi un bisou ; les dieux du billard américain nous regardent ce soir... Elle saisit d'une main son verre de mojito posé sur la tablette, le leva légèrement et termina sa phrase : et je bois à leur santé ! »
Elle fit tinter son verre contre celui de Lacey et but une belle gorgée. Les glaçons avaient bien fondus et la boisson était bien fraîche, ce qui était très agréable. Ella en fut revigorée et prête à affronter de nouveau la table. Mais elle n'y retourna pas de suite. En effet, Lacey lui demanda si elle avait déjà songé à faire du démarchage chez la jeune commerçante blonde de la boutique Princess wears Prada, susceptible d'être une bonne cliente pour le business des produits capillaires sorti tout droit de l'imagination d'Ella, ce à quoi l'intéressée avait répondu qu'elle voyait très bien de qui il s'agissait et que cela était effectivement une excellente suggestion. Ella et Lacey discutèrent sur les prix pratiqués dans cette boutique qui ne vendait que des articles haut de gamme. Toutefois, Lacey concédait à la gérante d'avoir bon goût en matière de style et d'être un bon coach vestimentaire. Lacey semblait intimement persuadée qu'Ella devait se mettre en relation avec cette jeune femme. « Je suis sûre que tu feras des affaires ! », ajoutait-elle.
« Ce serait cool. Et peut-être qu’ensuite, j’aurais enfin les moyens de m’offrir cette sublime robe de princesse exposée en vitrine sur laquelle je bave depuis des semaines ! », répondit Ella en terminant sa phrase par un petit rire.
Ella redéposa son verre sur la tablette et laissa Lacey pour retourner jouer. Ella se positionna pour le tir, mais au moment de frapper la bille blanche, elle demanda à la jeune femme brune si elle vivait à Storybrooke depuis longtemps. En effet, cette question la turlupinait : elle trouvait étrange de ne jamais avoir croisé cette fille avant ce soir... Lacey avait pourtant été présente au mariage d'après ce qu'elle avait dit précédemment...

Lacey avait mit un petit instant avant de lui répondre qu'elle avait grandi ici, qu'elle avait été absente pendant quelques années, et que maintenant, elle était de nouveau en ville. Ella n'aurait pas pu l'affirmer, mais tout portait à croire que sa nouvelle copine brune était légèrement mal à l'aise avec cette question et qu'elle n'avait pas envie de s'étendre dessus. Elle lui avait effectivement adressé un petit sourire ; le genre de rictus que l'on faisait quand on souhaitait en rester là. En tout cas, c'était comme cela qu'Ella l'interprétait. Et puis, « absente » ? Ca voulait dire quoi au juste ? C'était un terme plutôt insolite que Lacey utilisait là pour répondre à cette question. Souvent, quand on le leur demandait, les gens évoquaient une expatriation ou bien des études à l'étranger et bien d'autres possibilités. C'était intriguant... Mais Ella respecta sa décision d'être brève et évasive. Elle comprenait, choisit de ne prononcer qu'un petit « d'accord » et reprit le fil de son jeu qu'elle avait mit en suspend. Si Lacey ne souhaitait pas lui en dire plus maintenant, ce n'était que partie remise...

Ella se concentra avant de tirer et se félicita elle-même d'avoir empoché deux billes. Mais aucune ne tomba dans les poches lors de son coup suivant. Ce fut donc le tour de Lacey mais cette dernière ne garda pas la main bien longtemps, manquant son deuxième tir. Ella revint donc autour de la table et l'avait longuement examinée en vue de faire un tir groupé. Avec beaucoup de concentration, Ella réussit à empocher quatre billes. Elle fut applaudit de loin par Lacey qui afficha un petit sourire face à cette jolie victoire. Ella s'amusa à faire quelques pirouettes avec sa fameuse queue de billard qui jusqu'ici avait été une bonne alliée. Son choix en début de partie avait été le bon, et Ella le souligna, ce à quoi Lacey lui suggéra d'y faire graver son prénom pour savoir laquelle prendre les prochaines fois.
« Mmh, pas bête. Non vraiment. Je vais le faire ! », répliqua l'intéressée tout en hochant la tête plusieurs fois d'affilé. « Dès que j’aurais gagné bien sûr, continua-t-elle en lui tirant la langue. Et après, je te bénirais avec ! », ajouta-t-elle finalement en riant de bon cœur.
Mais Lacey allait encore attendre un moment avant de pouvoir être bénie ; en effet, la queue de billard d'Ella avait apparemment perdu tout son pouvoir magnétique d'un seul coup puisque cette dernière ne lui permit pas de faire tomber ne serait-ce qu'une seule bille. Ella céda la place à son adversaire sans aucun commentaire. Lacey remit un peu de craie bleu sur l'embout de sa queue, puis se mit en position de tir. Il restait quatre billes en jeu sur la table et Miss French semblait vouloir s'accorder tout le temps nécessaire afin de ne pas prendre des décisions à la légère. Ella observait son visage pendant ce temps : elle s'était mordue la lèvre inférieure ; son regard était vif et perçant. Elle n'avait nullement l'intention de perdre face à Ella ; c'était clair comme de l'eau de roche. Se tenant en retrait, la blonde ne put s'empêcher d'esquisser un sourire quelque peu malicieux avant de porter son verre à ses lèvres. Cela commençait tout juste à devenir intéressant...

Lacey enchaîna deux coups à la suite sans baisser sa garde. Puis un troisième. Il ne restait à présent qu'une seule bille sur le tapis vert de la table ; une seule chance pour que Lacey la manque et qu'Ella remporte la partie... Mais la blonde était pratiquement certaine que cela n'allait pas être le cas : la situation ne présentait aucun obstacle particulier et la bibliothécaire savait y faire, même si cette dernière avait marqué une pause avant de jouer son dernier tir. Pour que le coup rate, il faudrait vraiment que la bille dévie de sa trajectoire de façon inattendue. Ce n'était jamais complètement improbable au billard, car on assistait parfois à des retournements de situation spectaculaires. Cependant, dans ce cas-ci, Ella n'y croyait pas. Elles allaient finir à égalité. Lacey se frottait le front, se touchait le nez et mordillait de nouveau la lèvre inférieure. Sûrement des signes de nervosité, mais la détermination reprit le dessus et Lacey finit par marquer sans qu'Ella ne soit surprise le moins du monde. La brune laissa échapper un petit cri de victoire et annonça qu'elles étaient effectivement exæquo. « C'était tendu du slip ! » précisa-t-elle tout en remettant la queue de billard à sa place. Ella l'imita et se mit à rire de la bêtise de Lacey. Même si ce n'était qu'un petit mojito, il fallait bien admettre que les deux jeunes femmes commençaient à être légèrement alcoolisées ; de ce fait, les rires se faisaient plus communicatifs et un peu plus nombreux. Il n'en fallait pas plus pour qu'Ella ne mette les mains sur les hanches et ne lui réponde :
« Ah, ça, je te le fais pas dire ! C'est qu'il y en avait dans le pantalon ! » Elle fit un clin d'œil très prononcé, puis consciente que la blague était très potache et peu comique, enchaîna en se moquant d'elle-même : « Rires du public, c'est tout pour moi, merci, rideau ! »
Ella sourit tout en se disant qu'elle avait passé une bonne soirée et qu'elle regrettait qu'elle se termine déjà... En effet, il se faisait tard et le bar ne comptait plus qu'elles deux désormais. Il était sûrement temps que chacune rentre chez elle, mais Ella avait envie de prolongations...
« Ça te dirait d'aller finir la soirée ailleurs ? » proposa-t-elle.

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MessageSujet: Re: [FLASHBACK] ♦ ELLA & LACEY — « drink from the bottle and never go home » ♥   [FLASHBACK] ♦ ELLA & LACEY — « drink from the bottle and never go home » ♥ Icon_minitimeMer 16 Nov - 15:13


opening theme


starring HAYDEN PANETTIERE and EMILIE DE RAVIN






❝Drink from the bottle and never go home
Ella & Lacey

Gérer la bibliothèque, c’était mon travail. J’avais quartier libre sur la façon dont je la gérais. C’était une de mes conditions de travail. Étonnamment, M. Gold n’avait pas mis beaucoup de temps à accepter, un peu comme si ça allait de soi. Comme employeur, je le trouvais plutôt cool. Il acceptait sans ronchonner mes petits caprices. Peut-être parce que j’étais la première à vouloir reprendre la bibliothèque dans cette ville ? Qui sait ? D’après ce que j’avais pu voir, les gens s’intéressaient de moins en moins à la lecture. Et pourtant, par je ne sais quel miracle, j’avais réussi à voir quasiment l’intégralité des habitants de Storybrooke au moins une fois à la bibliothèque. Comme quoi, le monde n’était peut-être pas entièrement perdu. Quand je n’avais pas beaucoup de monde, je profitais également des lieux pour lire les livres qui s’y trouver. J’étais étonnée par la diversité de genres qu’on pouvait trouver dans cette petite ville du Maine. Les philosophiques, scientifiques et autres genres de ce type n’étaient pas mes préférés étant donné que j’étais une fervante dévoreuse de romans, mais j’en lisais parce qu’ils ne pouvaient qu’être bénéfiques pour ma culture générale – même si on pouvait aisément croire que certains points ne me serviraient jamais à rien.

Ainsi, proposer une réduction sur l’abonnement annuel à Ella ne me posait pas du tout le moindre problème. J’étais certaine que M. Gold ne serait pas à quelques dollars près. C’était lui l’homme le plus riche dans cette ville, non ? Quasiment tout lui appartenait donc par conséquent, il ne m’en voudrait pas si je faisais des réductions occasionnelles. Et puis, pour les trente premiers abonnés, je l’avais bien fait – bien que cette réduction là avait été discutée avec le propriétaire des lieux. J’offris un léger sourire à ma nouvelle amie quand elle accepta ce petit cadeau de ma part. J’ignorais totalement si Ella était une grande liseuse de livres, mais ma foi, tout nouveau membre à la bibliothèque était le bienvenu. Au moins, j’étais certaine que les lieux ne fermeraient pas. Mais bon, ce n’était pas pour avoir un nouveau membre que j’offrais cette réduction à Ella. C’était simplement un geste amical de ma part.

- Je t’en prie, répondis-je simplement.

Je pourrais aisément l’aider à trouver ce qui pourrait l’intéresser parmi les nouveautés du moment, seulement voilà, pour cela, il fallait que je sache ce qu’elle aimait lire. Lui proposer un livre qui ne l’intéresserait pas ne serait définitivement pas professionnel de la part d’une bibliothécaire. Mais en même temps, je n’étais devin non plus. Si on ne me disait rien, je ne pouvais pas deviner. J’écoutais avec attention ce qu’elle me disait, cherchant déjà dans ma tête ce que je pourrais lui proposer le jour où elle viendrait faire un tour à la bibliothèque. Quelques titres me vinrent en tête et je me les mis dans un coin de ma tête afin de m’en souvenir le jour J.

- Je pense déjà savoir ce que je vais te proposer, lançais-je. Libre à toi de les emprunter par la suite.

Je pouvais comprendre ce qui poussait Ella à choisir ce genre de livres. C’était grisant de trouver le coupable avant le héro du livre. Mais une fois qu’on avait trouvé, on avait aussi l’impression que protagoniste était un idiot qui n’arrivait pas à voir plus loin que le bout de son nez. Du coup, le livre pouvait être lassant à la fin. Mais si c’était ce qu’Ella désirait, il n’y avait aucun souci pour que je lui trouve un livre qui lui donnerait satisfaction. Satisfaire la clientèle était ma principale préoccupation car si les gens étaient contents, j’étais certaines qu’ils reviendraient. Après, il pouvait m’arriver de me tromper car l’erreur était humaine. Je prenais vraiment mon travail au sérieux, même si pour certains, être bibliothécaire n’avait absolument rien de très grisant.

Ce qu’il y avait de grisant à l’instant présent, c’était la panique que j’avais ressenti en voyant la boule blanche se diriger vers un des trous de la table. Si elle tombait, j’étais d’office éliminée et Ella gagnerait. Même si je ne jouais pas forcément pour gagner, ça m’embêterait de perdre aussi bêtement. Fort heureusement pour moi, la boule s’arrêta à la limite, ce qui me permit d’expirer lentement. Ella reprenait la main et heureusement pour la partie, elle réussit à la sauver. Elle était, indubitablement, l’héroïne du jour. Ou plutôt du soir ! Je lui promis un bisou si jamais elle réussissait à sauver la partie. Grâce à cette occasion, Ella put me montrer tout son savoir faire en matière de billard. Je suivis son jeu avec attention, comme un bon adversaire le ferait dans n’importe quelle partie. Je trinquais avec elle quand elle vint vers moi, fière d’avoir sauvé la situation.

- Prends garde à ce que tu dis, certains viendront t’affronter pour prouver qu’en tant que femme, tu ne sais pas jouer au billard.

Je bus une énième gorgée de ma boisson dont les glaçons avaient terminé de fondre depuis sans aucun doute un bon moment. Mais ce n’était pas réellement dérangeant. Et au pire, nous pouvions toujours aller demander deux ou trois glaçons au bar. L’idée qu’Ella pouvait vendre ses produits à la propriétaire du Princess wears Prada me vint en tête et j’en fis par à celle-ci. Je gardais un sacré souvenir de mon unique visite là-bas parce que la vendeuse ne m’avait pas vraiment laissé le temps de choisir une robe qu’elle m’avait entraîné en cabine pour faire de moi sa poupée Barbie pendant quelques instants. Cependant, malgré ça, je ne pouvais pas nier qu’elle avait fait un bon boulot et qu’elle avait su trouver la robe qui m’avait mise en valeur. Et bien sur, celle-ci m’avait couté un bras. Mais pour le peu que je l’avais côtoyée, j’étais quasiment certaine qu’elle serait intéressée par la gamme de produit qu’Ella vendait. J’émis un petit rire quand elle me fit par de son attention d’acheter une robe de princesse qui lui avait fait de l’œil.

- Je suis sûre que si tu négocies bien, elle t’échangerait la robe contre tes produits.

Ella retourna à la table de billard et continua son jeu. Elle avait toujours la main et avait sauvé la partie. J’ignorais totalement pourquoi est-ce que les gens s’entêtaient à vouloir à tout prix connaître mon passé. J’en avais établi un. Un simple dont je me contentais. J’évitais de trop mettre de détail afin de ne pas me perdre. Si on découvrait la moindre faille dans mon histoire, on saurait que j’ai menti et je serais contrainte de dire la vérité. Ce qui ne m’arrangeait pas le moins du monde. Annoncer à la ville entière qu’on est une échappée de l’asile, ça n’avait absolument rien de merveilleux. Je préférais éviter d’avoir à le faire. Alors je lui répondis que ce j’avais convenu avec moi-même : j’habitais ici depuis toujours, mais je m’étais absentée pendant quelques temps et à présent j’étais de retour. Rien de plus simple que ça. Je savais bien que ma réponse ne la satisfaisait pas du tout, mais que pouvais-je faire d’autres ? Je n’avais pas du tout d’autre alternative pour le moment.

Ma nouvelle amie enchaîna les coups et elle réussit à empocher quatre boules. Je l’applaudis tandis qu’elle vantait les mérites de la queue qu’elle avait choisi. Je lui suggérais de faire graver son prénom dessus afin de pouvoir la retrouver la prochaine fois qu’elle viendrait y jouer. Ça pouvait toujours servir d’avoir ne serait-ce qu’un repère pour retrouver la queue désirée. Oui parce que le prénom pouvait être un peu trop. Ella plaisanta de ma remarque et je hochais la tête aussi solennellement que possible.

- Ce serait un honneur, répondis-je.

Sauf qu’apparemment, nous étions loin d’avoir affaire à une queue magique parce qu’Ella rata son prochain tir. La place était de nouveau disponible. Je remis de la craie bleue sur le bout de ma queue puis je continuais la partie avec une concentration de plus extrême. Absolument rien ne pourrait me déconcentrer. Je faisais comme si le monde n’existait plus mis à part moi et le jeu. Je ne voyais même plus Ella, ni n’était consciente de sa présence à mes côtés. Je me laissais envahir par la concentration. Je jouais lentement, sans aucune précipitation. J’enchaînais deux coups, mais je ne pris pas cela pour acquis. Je continuais de jouer. Je plaçais une troisième boule dans un des trous et bientôt, la dernière tomba et un petit cri de victoire s’échappa de mes lèvres. Je me reconnectais au monde et déclarais que la partie avait été tendue. J’éclatais de rire face à la remarque d’Ella et me mis à applaudir de son humour. J’attrapais mon verre et le terminais d’une traite. Je le déposais sur la tablette et allais ranger la queue à sa place.

- Pourquoi pas ? répondis-je à la proposition d’Ella. Ça pourrait être sympa. Une idée ? Peut-être l’Olympique Dansant ? Ou chez toi ? Ou chez moi ? Peu m’importe !

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MessageSujet: Re: [FLASHBACK] ♦ ELLA & LACEY — « drink from the bottle and never go home » ♥   [FLASHBACK] ♦ ELLA & LACEY — « drink from the bottle and never go home » ♥ Icon_minitimeJeu 10 Aoû - 17:15


❝Drink from the bottle and never go home
Ella & Lacey

Ella aimait bien les livres. En revanche, elle ne trouvait pas qu'être bibliothécaire était un métier très exaltant comparé à serveuse. En fait, cela n'avait rien à voir. C'était même deux salles, deux ambiances ! Lacey ne semblait pas avoir de mal à changer de casquette. Elle était sage bibliothécaire le jour et serveuse adepte du billard la nuit... Une personnalité double qui fascinait la jeune blonde. En effet, c'était comme s'il y avait deux personnes diamétralement opposées à l'intérieur d'un même corps. Lacey serait sûrement un sujet intéressant à étudier pour un psychologue... Ella fut étonnée de se faire à elle-même une remarque pareille ! Mais le jeu la fit vite revenir dans la réalité puisqu'il était sur le point d'être mis en péril par Lacey qui avait failli involontairement empocher la boule blanche. Heureusement, Ella rattrapa le coup tout en plaisantant et en discutant d'une future réduction sur un abonnement à la bibliothèque ainsi que ses goûts en matière de lecture. Suite à cela, Lacey lui avait déclaré savoir déjà ce qu'elle allait lui proposer et qu'elle serait libre d'emprunter ses suggestions plus tard. Ella lui répondit enjouée par un bref « Ok ! ». Oui, elle comptait bien se rendre à la bibliothèque un de ces jours. Trouver un bon bouquin, pourquoi pas, mais ce serait surtout une occasion pour Ella de passer du temps avec Lacey et d'en savoir un peu plus sur elle. Elle sentait que le contact passait bien entre elles deux et était plutôt dans l'optique de s'en faire une amie.

Puisqu'elle avait brillamment réussi à sauver la situation sur la table de jeu, Ella pouvait désormais réclamer son bisou à Lacey. Elle se dirigea vers elle, l'air victorieux, reprit son verre de mojito et trinqua avec la brune, se disant avoir été touchée par la grâce des dieux du billard américain, ce à quoi Lacey répliqua de faire attention à ce qu'elle disait, car certains viendraient l'affronter pour lui prouver qu'en tant que femme elle ne savait pas jouer au billard. Ella pouffa de rire avant de rétorquer en faisant mine de ne pas être impressionnée :
« Tu parles ! Je pourrais tous les battre à plate couture même avec une allumette ! » Elle sourit de sa propre comparaison et conclut par « Ça leur fera mettre leurs préjugés à la noix là-où-je-pense ! »
Ella commençait progressivement à relâcher son langage et oubliait peu à peu qu'elle avait affaire avant tout à une lettrée. Pour dire toute la vérité, elle avait plutôt le sentiment de discuter avec une simple fille de bar, comme elle, avec qui elle semblait partager les mêmes idées concernant la place des femmes dans la société. Ella ne supportait pas le machisme et était la première à le condamner avec fermeté. En tant que trafiquante, elle aussi avait eu droit à son lot de remarques sexistes de la part de gros durs installés dans le métier depuis longtemps, mais Ella n'était pas du genre à se laisser faire, et tout comme Lacey, elle n'hésitait pas à montrer qui détenait les ficelles. Depuis lors, même les gros durs s'inclinaient devant elle et la respectaient autant qu'un homme parce qu'elle avait su faire ses preuves. Ce n'était pas par hasard si elle avait réussi à se faire un nom dans ce milieu sélect...

Mais pour l'instant, Lacey croyait que la blonde était réputée à Storybrooke pour un tout autre business bien moins illégal : celui des produits pour cheveux. Cela lui fit penser à une autre blonde un peu plus excentrique qu'Ella, mais avec qui elle était persuadée qu'elle pourrait faire des affaires : la propriétaire de la boutique la plus chère de la ville, Princes wears Prada. Dans le monde des contes, Boucle d'Or connaissait très bien cette jeune fille, mais à Storybrooke, Ella n'en avait plus aucun souvenir. Elle ne savait même pas qu'elle se prénommait Jeliza Rose Blackwood et ne l'avait jamais croisée, car elle n'avait jamais mis les pieds dans son luxueux magasin réservé à une clientèle plutôt aisée. Toutefois, elle avait repéré en vitrine une sublime robe qu'Ella qualifiait "de princesse" et qu'elle avait très envie de s'offrir. « Je suis sûre que si tu négocies bien, elle t’échangerait la robe contre tes produits », affirmait Lacey.
« Tu crois ça ? », demanda Ella visiblement surprise qu'une personne soit capable de faire cela. Elle marqua une pause comme pour réfléchir, puis se mit à rire toute seule de la scène qu'elle s'imaginait. Elle en fit part à Lacey : « Vu le prix de la robe, elle aura assez de stock pour ouvrir un institut de beauté dans sa propre boutique ! »

Ella retourna à la table et continuait la partie tandis qu'elle demandait à son adversaire brune si cela faisait longtemps qu'elle vivait à Storybrooke. Ella fut intriguée par la réponse qu'elle lui donna, à savoir qu'elle s'était absentée quelques temps avant de revenir en ville. Ella ne chercha pas à en savoir plus, en tout cas pour l'instant, et choisit de se concentrer de nouveau sur ses billes. La partie tourna en faveur d'Ella quand celle-ci parvint à empocher quatre boules en faisant un très joli tir groupé. Naturellement, Ella n'était pas peu fière et se réjouissait d'avoir choisi la bonne queue en début de jeu, ce à quoi Lacey lui conseilla sur le ton de la plaisanterie de faire graver son nom dessus pour les prochains tournois. Ella répliqua sur le même ton qu'elle ne manquerait pas de le faire et qu'elle bénirait la brune avec une fois chose faite, ce qui fit rire l'intéressée de bon cœur. Tout se passait donc pour le mieux jusqu'à ce qu'Ella ne manque son coup et doive céder la place à Lacey qui fit preuve d'une grande détermination pour finalement terminer cette partie à égalité. Aucune d'elle n'avait donc réellement gagné, mais Ella devait bien admettre que Lacey avait été très bonne joueuse face à elle. Tout en rangeant respectivement leur queue de billard, les deux jeunes femmes achevaient la soirée sur une note joyeuse avant qu'Ella ne propose à sa nouvelle amie d'aller la prolonger quelque part ailleurs.

Si Lacey était d'accord, Ella avait déjà une petite idée et pensait à l'appartement qu'un ami dans le "métier" lui prêtait. Il avait un super home cinéma. Mais Lacey devança la blonde qui avait apparemment tout un tas d'autres bonnes suggestions : « Peut-être l’Olympique Dansant ? Ou chez toi ? Ou chez moi ? Peu m’importe ! » Entièrement d'accord, surtout avec l'idée numéro une, Ella hochait la tête et répondit gaiment avec de grands yeux :
« Oh ouaiiis l'Olympie, j'y avais pas pensé ! » Elle saisit sa veste et la jeta en arrière pour la faire retomber sur son épaule, puis crocha le bras de Lacey et déclara « Allons faire trembler le dance floor ! Je vais te montrer mon célèbre déhanché qui a fait pâlir d'envie Britney Spears et Madonna ! »
Tout en entraînant la brune vers la sortie du bar, Ella commençait déjà à en faire une petite démonstration privée à Lacey en fredonnant un air inventé. Décidemment, c'était une chouette soirée et la nuit ne s'en annonçait que plus belle encore...

_______________
1209 mots

© A-H







The End




HAYDEN PANETTIERE
EMILIE DE RAVIN

Drink from the bottle and never go home

co-written by
AMBRE-HARMONY and NYA NYA

inspired by ABC TV series ONCE UPON A TIME
created by EDWARD KITSIS and ADAM HOROWITZ


original soundtrack by MARK ISHAM

coding by AMBRE-HARMONY
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