« Il parait que les personnes âgées se mettent à rapetisser et se tasser avec le temps. Je ne pensais pas que cela vous arriverait si vite. » par Ally Brynhild dans À force, cette baraque va finir par s'effondrer
[FLASHBACK] ♦ ELLA & JELIZA ROSE — « there’s a ghostly smell around, but nobody to be found... » ♥
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Ornella "Ella" Curl
Admin ೨ Boucle d'Or
♦ Curse :
432
♦ Coeur :
J'y fais bien attention.
♦ Humeur :
Nostalgique.
♦ Statut :
Célibataire
♦ Personnage de Conte :
Boucle d'Or {Boucle d'Or et les Trois Ours}
Sujet: [FLASHBACK] ♦ ELLA & JELIZA ROSE — « there’s a ghostly smell around, but nobody to be found... » ♥ Mer 14 Oct - 17:16
starring HAYDEN PANETTIERE as FLORE “GOLDILOCKS” and BLAKE LIVELY as CHARLOTTE LEBOEUF
There's a ghostly smell around, but nobody to be found...
Ella & Jeliza Rose
Previously, on Once Upon a Time: Dans le monde des contes, Flore marchait sans but dans les vastes terres du royaume du Roi Maurice avec un bâton de bois à la main pour l’aider dans les recoins un peu plus escarpés et difficiles. Elle s’était rendue un peu plus tôt au village pour y faire son petit commerce. Mais malheureusement pour elle, les affaires n’avaient pas rapportés beaucoup. En effet, Flore avait encore sur le dos, dans son baluchon, tout un tas d’objets divers qu’elle avait dérobé à d’honnêtes gens, sûrement aussi pauvres qu’elle. C’était d’ailleurs sans doute parce que leur valeur était moindre que leur vente ne rencontra pas un franc succès auprès des villageois qu’elle avait accosté pour les pousser à acheter. Pour vendre sa marchandise, Flora leur avait raconté innombrables sornettes jusqu’à même faire croire que certains objets de sa petite collection avait des propriétés magiques. Cela fonctionnait, de temps à autres… Les acquéreurs devaient être bien déçus de leur achat en s’apercevant ensuite dans quel traquenard ils étaient tombés. Cette pensée fit sourire notre intrépide à la chevelure dorée…
Boucle d’Or marcha longtemps, très longtemps, et le paysage ne semblait pas changer au fur et à mesure qu’elle avançait. On voyait toujours de la plaine, de l’herbe de prairie, et des arbres. C’était même à se demander si on n’était encore sur les terres du Roi Maurice… Peut-être que sans s’en rendre compte, notre Boucle d’Or marchait désormais sur les terres d’un autre souverain et qu’elle se dirigeait vers un de ses villages… Elle n’en savait strictement rien. A vrai dire, elle se sentait un peu perdue. Elle s’arrêta un instant pour regarder derrière et constater le chemin parcouru jusqu’ici. Non, elle n’aurait même pas été capable de revenir sur ses pas. Ce n’était pas grave ; le mieux était de continuer à marcher. Elle finirait bien par atterrir quelque part où il y aurait un semblant de civilisation. Par ailleurs, Boucle d’Or regretta de ne pas avoir de monture à chevaucher comme il était courant d’en rencontrer dans ce monde enchanté. Cela lui serait bien utile si elle parvenait un jour à s’en procurer un. Elle se promit alors d’en faire plus tard l’acquisition ; tous les moyens seraient bons. Ce fut à ce moment-là qu’une mystérieuse demeure se dessina au loin, et tira alors Flore de ses pensées. Elle fut persuadée de n’avoir jamais vu une telle propriété à pareil endroit. Elle devait être effectivement dans un autre village qui n’appartenait sans doute pas au Roi Maurice, et dont elle n’était pas familière. Justement : puisque l’endroit lui était complètement inconnu, il fallait agir avec la plus grande prudence… Son insatiable curiosité la poussa à s’approcher de ce qui semblait être un immense manoir, en veillant à ne pas se faire repérer.
Elle l’ignorait encore, mais Flore était tombé par hasard sur le manoir des Leboeuf, une famille de riches nobles. Il n’y avait pas besoin d’être très malin pour deviner que le domaine devait renfermer de sacrés trésors, et qui, de surcroît, seraient sûrement plus rentables que les biens de simples villageois que Boucle d’Or avait coutume de voler… Elle décida de rester à son poste d’observation, à l’abri des regards indiscrets, au moins pour le soir-même et le lendemain avant de penser à quelconque action ; le temps de s’imprégner du contexte environnant et de comprendre le fonctionnement de ce manoir. En effet, Boucle d’Or ne savait pas s’il était protégé par des gardes, des chiens de chasse, ou par quelconque sorte de magie, qui sait… Peut-être même était-il inoccupé, mais ça, Flore en doutait : vue la splendeur de la façade et les divers ornements extérieurs, la propriété semblait entretenue. Par ailleurs, observer lui permettrait d’avoir des indices sur le mode de vie de ses habitants : s’ils s’absentaient, s’ils pensaient à verrouiller certaines entrées ou issus, etc. La belle aux boucles blondes passerait donc la nuit ici. Ce serait amusant ; et puis, elle avait tout ce qu’il fallait pour cela : des vivres, une couche improvisée, quelques vêtements de rechanges, une longue vue chipée à un pirate peu dégourdi, et le ciel étoilé pour l’accompagner jusqu’au bout de la nuit. D’ailleurs, à ce propos, la lumière du soleil disparaissait progressivement derrière le manoir pour se coucher. L’opération « infiltration du mystérieux manoir du royaume inconnu » ne faisait que commencer...
24 hours later: Cette nuit-là, Boucle d’Or n’avait dormi que d’un œil. Cela dit, elle était plutôt en forme le lendemain matin, et avait pu tout de même se reposer sans que rien, pas même une bestiole des bois, ne la perturbe dans son sommeil. D’ailleurs, en parlant de cela, elle remarqua qu’il n’y avait rien de particulier à signaler au niveau de la surveillance de ce manoir… Quant aux habitants, Boucle d’Or ne remarqua qu’une seule chose de véritablement intéressant : une jeune fille apparemment blonde (car dans l’obscurité et de là où elle observait, difficile d’en être totalement sûr) laissait la fenêtre de sa chambre entrouverte le soir, juste avant d’aller se coucher, puis la refermait, et ne la rouvrait que le lendemain matin de bonne heure. Cet instant était plutôt court, mais cela suffisait amplement à Boucle d’Or pour pénétrer dans la maison. Certains penseraient que c’était infaisable. Mais notre Boucle d’Or n’en était pas à son coup d’essai ; elle réussissait à accomplir ses larcins, et ce même quand les occupants étaient présents dans les pièces. C’était cela qui était le plus divertissant selon elle ; voir ces petites mines déconfites se demander incessamment où elles avaient bien pu poser leurs affaires pour la dernière fois, cela n’avait pas de prix…
Boucle d’Or mit donc son plan à exécution le soir même. Objectifs : passer par la fenêtre de la chambre le plus discrètement et le plus rapidement possible, sans se faire remarquer de la jeune femme qui y résidait, attendre que celle-ci s’endorme, se remplir les poches dans la nuit, puis repartir le lendemain matin, tout aussi furtivement et sans bruit, au moment où elle déciderait de rouvrir la fenêtre, comme s’il elle n’était jamais venue. Le ciel était de nouveau étoilé ce soir-là, et la lune lui éclairait partiellement le passage. Boucle d’Or s’avança à pas de loup, puis, lorsque la fenêtre entra dans son champ de vision, elle s’allongea à plat ventre au sol immédiatement pour ne pas qu’on la voit de loin, et rampa sans faire le moindre bruit. Comme elle s’y attendait, l’habitante avait laissé une ouverture. Il fallait faire vite. La fenêtre de la chambre était vraiment haute, mais heureusement pour Flore, il y avait du lier qui y grimpait et des branches suffisamment solides pour pouvoir escalader le mur jusqu’en haut. Boucle d’Or s’agrippait de toutes ses forces, tout en prenant soin de rester loin des feuilles, car on pouvait faire du bruit en les effleurant. Elle arriva très rapidement en haut et prit appui sur le rebord de la fenêtre avec la main gauche. Il fallait vérifier ce que faisait l’occupante dans sa chambre avant de pouvoir penser à entrer… Si cette dernière ne lui tournait pas le dos à un moment ou un autre, alors Flore ne pourrait pas aller plus loin. De plus, si jamais le hasard faisait que ce soit le cas, il fallait également repérer une planque très rapidement…
Sujet: Re: [FLASHBACK] ♦ ELLA & JELIZA ROSE — « there’s a ghostly smell around, but nobody to be found... » ♥ Dim 18 Oct - 22:22
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Ella & Jeliza Rose
La mélancolie était virulente. J’avais l’impression que ça faisait une éternité que je n’avais pas réclamé une nouvelle robe, une nouvelle paire de chaussures, un nouveau collier, un nouveau bracelet, une nouvelle bague… bref un nouveau tout quoi ! Mais je n’en avais pas envie. Big Daddy avait bien essayé de me faire plaisir en faisant arriver de nouvelles robes, des nouvelles chaussures, de nouveaux colliers, de nouveaux bracelets, de nouvelles bagues… De nouveau tout, mais rien n’y faisait. Mon rêve de devenir princesse était tombé à l’eau aussi brusquement que la guerre s’était déclenchée dans le royaume du Roi Maurice – même si on ne se souvenait plus vraiment quand elle avait commencé tellement elle était ancienne. En tout cas, depuis que j’étais toute petite, ce royaume était en guerre. Heureusement que nous étions à l’abri dans ce royaume. Notre roi faisait vraiment tout son possible pour qu’on soit en sécurité ! Mais même si nous n’étions pas attaqués par des ogres, mon cœur avait été attaqué de la pire des façons. J’avais été trompée par un paysan qui avait osé prendre la place du Prince Naveen ! Moi qui m’étais faite une joie d’avoir attiré l’attention d’un Prince… La vie était vraiment trop injuste !
Heureusement que je pouvais compter sur Tiana ! Ma meilleure amie ! Heureusement qu’elle était là. Parfois, je croyais qu’elle et moi nous n’étions pas nées dans la bonne famille. Même si j’adorais Big Daddy, j’aurais tellement souhaité qu’il soit roi plutôt que simple noble – bien que pour un noble, avouons-le, il était quasiment aussi riche que notre roi ! Mais Tiana n’aurait pas dû naître princesse. Elle aussi je l’aimais beaucoup mais elle se montrait parfois tellement humble que c’était à se demander si elle n’aurait pas préféré être fille de paysans… Même se marier avec un prince ne l’intéressait pas ! Alors je me demandais vraiment quel était son but dans la vie. Tout le monde en avait un, c’était obligé… Mais pour l’instant, Tiana était trop occupée avec mes problèmes personnels pour oser s’occuper des siens. Elle était tellement gentille… Tous les jours, depuis qu’on avait appris l’identité de ce faux Prince Naveen, elle venait me rendre visite. On passait nos journées à discuter, elle m’écoutait surtout me lamenter encore et encore parce que très sincèrement, j’étais particulièrement outrée qu’on puisse se jouer ainsi de moi. Qu’avais-je donc fait pour mériter une telle chose ?! Qui avais-je pu offenser pour qu’une telle chose arrive ?!
Heureusement que j’avais Tiana pour m’aider à surmonter tout ça parce que sinon je serais peut-être devenue folle. Mais j’avais aussi le petit Miko. Big Daddy m’avait offert un chiot deux jours plus tôt, et je pouvais aisément dire que ce petit animal arrivait à me faire sourire. Je ne savais pas trop comment il s’y prenait parce que visiblement il ne faisait pas grand chose d’autre que d’essayer d’agir comme un chien adulte mais il était encore tellement gauche sur ses petites pattes que du coup, il se loupait et moi, ça me faisait rire. Ca me faisait rire et ça m’attendrissait aussi. Quand j’étais petite, Big Daddy m’avait offert une chatte blanche. Je l’avais beaucoup aimé, mais la pauvre était partie bien jeune. Du coup, j’avais décrété que je ne voulais plus d’animaux parce que ça faisait mal quand ils partaient. Mais Big Daddy avait dû supposer que ça irait mieux si j’avais un petit animal à mes côtés et bizarrement, il avait bien supposé. Miko me faisait un bien fou et malgré ma peine, je prenais vraiment le temps de m’en occuper. En fait, je ne me préoccupais que de lui. Je ne cherchais plus pendant trois heures ce que j’allais pouvoir mettre au jour le jour. Certes, ça ne faisait que trois jours que je l’avais mais je lui accordais déjà tellement d’importance que du coup, j’étais en de bonnes voies pour lui accorder de l’importance jusqu’au bout. J’étais aujourd’hui plus mature que lorsque Big Daddy m’avait offert un chat.
Tiana regagna son château avant l’heure du dîner tandis que moi, je continuais de jouer avec Miko en attendant qu’on vienne me chercher pour le dîner. Je ne savais jamais à l’avance si Big Daddy serait en ma compagnie ou pas pour le dîner puisqu’il avait parfois des affaires extrêmement importantes. Ce qu’il y avait de bien avec lui c’était qu’il était connu dans tous les royaumes. Il traitait avec eux depuis des années, d’où l’énorme variété de vêtements que je possédais. Même si je ne portais plus la même attention à tout cela depuis quelques temps, je restais quand même extrêmement fière de mon dressing. On frappa à la porte de ma chambre et j’autorisais l’entrée de la servante qui vint m’annoncer que le dîner allait être servi. Me relevant, je me dirigeais vers la salle à manger où j’eus la joie de constater que deux couverts étaient disposés. Je ne dînerai pas seule. Miko à mes côtés, je m’installais sur mon siège et attendis Big Daddy qui arriva seulement que deux ou trois minutes plus tard. Lors du repas, je lui fis la conversation, ce qui n’était pas arrivé depuis un petit moment. Tout comme j’avais haussé la voix à quelques reprises en journée. Selon mon père, je reprenais du poil de la bête et je ne savais pas trop quoi en penser car j’avais toujours cette sensation bizarre au fond de mon cœur qui ne voulait pas passer.
Après le repas, je restais en compagnie de Big Daddy le temps qu’il m’explique sur ce dont il travaillait en ce moment. J’avouais ne pas y comprendre grand chose mais bon, ça lui faisait plaisir de m’en parler alors je l’écoutais avec un grand sourire et en opinant la tête. Puis quand je fus fatiguée, je regagnais ma chambre. Comme toujours, j’ouvris la fenêtre et plaçais Miko dans son panier. Je fis venir ma femme de chambre afin qu’elle m’aide à retirer ma robe et à mettre ma chemise de nuit. Bizarrement, aujourd’hui, elle fut particulièrement empotée, si bien que je m’énervais contre elle un chouia. Par moment, je regrettais l’époque où Big Daddy me laissait congédier le personnel à ma guise. Mais il avait cessé de me l’autoriser à car selon lui, ce n’était pas rentable et il n’y avait pas une infinité de domestique à embaucher. C’était profondément ridicule mais je ne pouvais pas faire autrement. Seulement voilà, à la première heure, demain matin, il serait au courant de cela. Qu’on se trompe, c’était une chose mais qu’on manque de m’arracher un ongle, s’en était une autre ! Je congédiais la femme de chambre avant de m’asseoir devant ma coiffeuse, j’ouvris ma boîte à musique et entrepris de brosser mes magnifiques cheveux dorés. Je chantonnais la musique quand soudain, j’entendis du bruit derrière moi. Je me retournais vivement et découvris ma chambre vide. Je n’avais tout de même pas rêvé… Si ?
- Il y a quelqu’un ? demandais-je dans le vide.
Bien évidemment, je n’obtins absolument aucune réponse. Je me sentis un peu bête pour le coup. Sauf que je n’étais pas du tout tranquille. Alors avec méfiance, je me tournais de nouveau vers ma coiffeuse et continuais de brosser mes cheveux
Sujet: Re: [FLASHBACK] ♦ ELLA & JELIZA ROSE — « there’s a ghostly smell around, but nobody to be found... » ♥ Mer 28 Oct - 2:05
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Ella & Jeliza Rose
Avec toute la précaution que l’on peut imaginer et dont elle était capable, Boucle d’Or se risqua à s’appuyer davantage sur le rebord de la fenêtre pour jeter un coup d’œil (voire les deux) tout en priant intérieurement pour que la jeune habitante de la riche demeure soit occupée, mais surtout qu’elle lui fasse dos.
C’était LE critère indispensable pour Boucle d’Or, et à vrai dire, le seul et l’unique ; elle n’avait besoin de rien d’autre pour pouvoir entrer. L’infiltration, Flore en était experte. Si l’occupante lui faisait dos, le tour était joué ; il lui suffisait de gagner une planque, en catastrophe, mais avec l’agilité et la délicatesse d’un chat en vue de ne faire aucun bruit. Il n’en fallait jamais aucun, ou bien tout était fichu. Evidemment, ce n’était jamais arrivé à notre belle à la chevelure dorée, sinon cela ne lui aurait jamais valu son nom. Cela dit, c’était sûrement la première fois qu’elle avait l’intention de pénétrer une telle maison. C’était peut-être cela, la difficulté supplémentaire qui se présentait à elle… Non, elle n’était en rien rebutée par cela ; au contraire, pour notre intrépide, cela signifiait « encore plus de cachettes et de positions improbables à ne plus savoir comment respirer ! ». Voler. Un art comme un autre, finalement : pour le maîtriser, il fallait de la technique, et pour exceller, il fallait le talent. Et Flore avait les deux.
Elle allait bientôt pouvoir les mettre à nouveau à contribution puisque son œil de lynx repéra en un rien de temps que la jeune femme blonde (elle en avait désormais la confirmation), vêtue d’une chemise de nuit, était non seulement de dos, mais en plus était occupée à se brosser les cheveux devant sa coiffeuse. C’était amplement suffisant, mais il a fallu qu’en plus de tout cela, la demoiselle écoute la mélodie d’une boîte à musique et chantonne : il y avait du bruit ! Ainsi, même si notre Boucle d’Or commettait ne serait-ce qu’un léger faux pas, il serait masqué par ces sons. L’occasion ne pouvait pas être plus rêvée. Ni une, ni deux, Boucle d’Or monta avec grâce sur le rebord de la fenêtre à la force de ses bras, et tout en veillant scrupuleusement à éviter que sa silhouette ne se reflète dans le miroir de la coiffeuse, se dirigea tel un lézard sous le lit de l’habitante dont les épaisses couvertures d’un rose tendre dépassaient largement jusqu’à même tomber par terre. Ouf, sauvée. Ce fût à ce moment-là que Boucle d’Or pensa que même si elle s’en sortait avec brio jusqu’ici, il lui serait très utile d’avoir le don d’invisibilité pour ce genre de larcin. Elle avait déjà entendu dire qu’il existait des capes magiques permettant cela, mais dont l’effet se dissipait au bout d’un certain temps. Les marchants vendant ces petites merveilles étaient très durs à trouver dans le coin, mais qu’à cela ne tienne, elle trouverait un moyen d’en rencontrer un. Tous les plus grands de ce monde avait droit à leur gadgets, pourquoi pas elle ? A sa liste de choses à se procurer, en plus d’une monture, Boucle d’Or ajouta donc mentalement cet article.
Il était moins une ; en effet, Boucle d’Or sentit que la jeune femme avait interrompu son action pour se retourner et même demander d’une voix peu rassurée s’il y avait quelqu’un. Tiens, tiens. Se pourrait-il que Boucle d’Or ait été plus bruyante qu’à l’accoutumée ? Si c’était le cas, elle avait l’ouïe fine. Boucle d’Or douta un instant d’elle-même, mais ce n’était pas possible qu’elle ait entendu quoi que ce soit ; elle avait l’habitude. A la rigueur, elle aurait pu sentir une présence, mais certainement pas le bruit... Enfin bref. Boucle d’Or eut un sourire aux lèvres en entendant la question de la jeune femme posée dans le vide : comme si la personne (en l’occurrence Boucle d’Or) allait lui répondre si elle était effectivement là ou pas… Flore conclut assez vite qu’elle n’avait pas affaire à quelqu’un de très fute-fute. D’ailleurs, pourquoi ne pas lui répondre en fin de compte ? La petite voix de son esprit taquin lui souffla l’idée, mais Boucle d’Or se ravisa… pour le moment. En effet, elle ne le savait pas encore, mais elle allait avoir d’autres occasions plus propices pour le faire…
A présent, tout était une question de patience. La blonde un peu niaise allait bien finir par aller se coucher et dormir, comme elle l’avait fait la nuit dernière. A moins qu’elle ne se tourne et se retourne sans cesse dans son lit sans jamais tomber dans les bras de Morphée, ce qui pouvait arriver à la plupart du commun des mortels lorsque l’esprit était trop troublé par des pensées diverses et toutes plus farfelues les unes que les autres. Evidemment, Flore redoutait cela et pria très fort pour que cela ne se produise pas cette nuit, car il serait alors très compliqué pour elle d’agir en douce dans la pièce…
Sujet: Re: [FLASHBACK] ♦ ELLA & JELIZA ROSE — « there’s a ghostly smell around, but nobody to be found... » ♥ Mer 18 Nov - 16:40
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Ella & Jeliza Rose
La paranoïa, ce n’était vraiment, mais alors vraiment pas mon truc ! Ce n’était décidément pas bon pour mon teint ! Et tout le monde savait pertinemment qu’on n’obtenait jamais l’attention de quelqu’un quand on avait un teint verdâtre ou pâle comme la mort ! Du coup, Big Daddy avait tout mis en œuvre pour que la sécurité soit à son maximum au manoir ! Nous avions des gardes partout donc je devrais me sentir en sécurité et d’habitude, c’était le cas sinon, je ne resterai jamais la fenêtre ouverte sans y mettre un garde en dessous, mais ce soir, ce n’était pas comme d’habitude. J’avais la désagréable sensation qu’on m’observait dans le dos, ce qui fit que je me retournais tout en stoppant de fredonner la musique qui sortait de la boîte à musique. Je n’obtins aucune réponse à ma question qui pouvait s’avérer stupide et en réalité, je n’en attendais pas moins du silence car si on m’avait répondu, cela n’aurait pas été normal. À moins que la réponse ne provienne d’un des gardes situé autour de la propriété, auquel cas, j’aurais été grandement rassurée ! Mais comme ce n’était ni l’un, ni l’autre…
De mes magnifiques yeux bleus, je fis le tour de ma chambre tout en essayant de déceler la présence de quelqu’un, mais je ne vis personne. Je lâchais un petit soupire de soulagement mais ce n’est pas pour autant que je me sentais mieux. Suspicieusement, je retournais à mon activité première : le brossage de mes cheveux. Je ne repris pas dans l’immédiat mon fredonnement de musique, surveillant un peu ma chambre à travers le miroir par lequel j’observais. Mes coups de brosse n’étaient pas vraiment déterminant mais progressivement, je me détendis jusqu’à me remettre à coiffer mes cheveux et à chantonner au rythme de la musique qui sortait de la boîte à musique. Plusieurs minutes s’écoulèrent avant que je ne termine mon brossage. Je déposais délicatement ma brosse à cheveux sur la table de la coiffeuse et abaissais délicatement le couvercle. J’étais fin prête à aller me coucher ! Néanmoins, pour une raison que j’ignorais, je tardais à me lever de ma chaise. Je restais là à observer ma chambre dont la couleur rose dominait toutes les autres.
Je restais silencieuse pendant quelques instants, écoutant les battements de mon cœur dans mes oreilles, me concentrant sur ma respiration. Tout était beaucoup trop calme ! Je n’aimais pas quand c’était calme. Et se retenir de faire du bruit était sans aucun doute la chose la plus difficile qui m’était donné de faire en cet instant. Je restais ainsi pendant quelques minutes avant de me décider à me lever et à aller fermer la fenêtre de ma chambre. L’air était doux à l’extérieur mais assez frais pour que je referme la fenêtre afin de m’assurer de ne pas attraper froid. Je me dirigeais vers mon lit quand soudain, on frappa à ma porte. Je sursautais avant de me retourner vivement vers celle-ci. Mon dieu, il fallait que je me calme ! Je fermais les yeux quelques instants avant de les rouvrir et d’autoriser l’entrée de ma chambre. Big Daddy surgit par l’entrebâillement de la porte.
- Regardes un peu qui s’est perdu dans le manoir ! fit-il en apparaissant avec une petite boule de poils beige dans les bras.
Un sourire se dessina sur mes lèvres lorsque je reconnus Miko, mon jeune chiot. Je tendis les bras vers lui et Big Daddy me le remit aussitôt. Je serrais ce petit être qui consolait toutes mes peines. Depuis que j’avais découvert que le prince Naveen n’était pas le prince Naveen mais un fermier du royaume, je me sentais morose. Il n’y avait que ce petit être qui réussissait à me faire sourire. Pour Big Daddy c’était signe que les choses s’amélioraient mais je ne voyais pas les choses de cette façon. Le chemin vers une potentielle guérison me semblait encore tellement loin. Mais c’était vrai que Miko, à sa façon, apportait du bonheur dans ma vie. Je posais le chiot au sol, le laissant rejoindre son panier qui se trouvait à côté de mon lit. Je reportais mon attention vers mon père pour le serrer dans mes bras. Tout du moins, autant que possible car mes bras fins n’étaient pas assez long pour pouvoir faire le tour de la taille de Big Daddy mais ce n’était pas bien grave parce que mon père déposa un baiser sur le sommet de ma tête, me faisant froncer les sourcils. Je les avais coiffés ! Ce n’était guère le moment de les toucher ou de les décoiffer ! Sinon, j’en aurais pour des heures. Néanmoins, je pris sur moi pour ne faire aucun commentaire.
Après ça, Big Daddy quitta ma chambre en me souhaitant une bonne nuit. Je le lui rendis et une fois la porte de ma chambre fermée, je me tournais vers mon lit. Je cherchais Miko pendant quelques instants du regard avant de remarquer qu’il était à moitié enfoui sous mon lit.
- Mais que fais-tu sous le lit ? fis-je en me penchant pour l’attraper.
Je ressortis sa petite tête de sous mon lit et le portais dans mes bras. J’aurais dû le mettre dans son panier et le border comme je le faisais tous les soirs mais pour je ne sais quelle raison, je l’emmenais avec moi dans mon lit et le posais à côté de mon oreiller. Je me couchais et soufflais la bougie qui éclairait encore ma chambre, la plongeant ainsi dans l’obscurité.
Sujet: Re: [FLASHBACK] ♦ ELLA & JELIZA ROSE — « there’s a ghostly smell around, but nobody to be found... » ♥ Lun 4 Jan - 19:04
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Ella & Jeliza Rose
Planquée sous le lit de la propriétaire, Flore patientait tout en veillant à contrôler le rythme de sa respiration pour ne pas être entendue. Pour elle, le temps s’était arrêté. Elle n’allait plus compter les minutes, les heures qu’elle allait passer sous ce lit à être à l’affut du moindre mouvement, du moindre bruit de la jeune femme qu’elle allait piller. Mais bientôt, la patience allait faire place à la fatigue, et il faudra lutter pour ne pas s’endormir. Par expérience, Boucle d’Or savait que la tentation était grande et que les conséquences pouvaient être surprenantes, car elle avait déjà commis cette erreur dans la maison de la famille ours, il y a de cela dix ans. Mais, elle n’était qu’une petite fille ignorante, à l’époque. Les choses étaient maintenant différentes. Elle avait accumulé les larcins et son expérience était maintenant incontestable pour tous les royaumes de la Forêt Enchantée. Elle ne répéterait donc pas les erreurs du passé…
En attendant, Bouton de Rose (ce fut ainsi qu’elle décida de la baptiser à défaut de connaître son véritable nom) tardait à se lever de sa coiffeuse et à se coucher… Elle en mettait du temps pour se coiffer, surtout pour aller dormir ! Boucle d’Or a toujours accordé énormément d’importance à sa chevelure ; c’était ce qui la rendait si légendaire. Mais là, il semblait que la petite friponne bouclée était tombé sur une jeune femme encore plus obnubilée qu’elle. En effet, d’après ce qu’elle avait pu apercevoir le temps de se ruer vers le lit, c’était une vraie chambre de fille. Déjà par le choix de la couleur, mais par toutes les babioles qui y trainaient. Sur la coiffeuse qui trônait fièrement, Flore crut apercevoir diverses eaux de toilette et autres produits de beauté. Elle avait de la chance, cette demoiselle qui se prélassait dans un tel confort. D’ailleurs, Flore y aurait droit elle aussi au moins pour cette nuit. Cela la changerait d’une nuit à la belle étoile, car même si elle adorait cela, il arrivait que le temps ne soit pas de la partie, ce qui rendait sa couche plus compliquée. Elle n’aurait pas ce souci-là ce soir.
Enfin, le but de l’opération en cours n’était pas de trouver un bon plan pour pouvoir passer une nuit bien au chaud, mais de profiter de l’obscurité pour pouvoir agir en toute discrétion ; or, Flore attendait que Bouton de Rose ne décide enfin à se lever de sa chaise et aller au lit. Elle crut que ce fut effectivement le moment quand elle entendit ses pas se diriger vers le grand lit, mais en fait, c’était vers la fenêtre qu’elle allait pour la refermer, comme elle avait coutume de faire depuis le soir où Boucle d’Or l’avait observée de loin. Impossible de faire machine arrière à partir de cet instant. Bouclette était bel et bien enfermée jusqu’au lendemain. Logiquement, Bouton de Rose devrait bientôt s’allonger. Flore crut que ce fut le moment, mais elle entendit quelqu’un frapper à la porte, et lorsque que Bouton de Rose eut un léger sursaut, Boucle d’Or pensa qu’elle était aussi tendue qu’une cordelette. A cette pensée, elle eut envie de rire, mais se retint et à la place, arborait un sourire taquin.
Bouton de Rose mit quelques secondes à s’en remettre et autorisa la personne qui avait toqué à entrer. On entendit d’abord la porte s’ouvrir en un petit grincement, puis une voix masculine s’exprima à propos d’on ne savait qui ou quoi s’était perdu dans le manoir. Du fond de sa planque, Boucle d’Or se demandait ce qui pouvait se tramer à quelques mètres d’elle. Elle n’allait pas le tarder à le savoir.
Elle l’homme (qui semblait avoir pas mal d’embonpoint vue la lourdeur de ses pas sur le sol) quitter la pièce en souhaitant bonne nuit à Bouton de Rose qui le lui rendit, et pendant ce court échange, Boucle d’Or fit la connaissance d’une petite boule de poil beige qui était venu lui rendre visite sous le lit. Flore n’était pas très à l’aise avec les bêtes, son expérience avec les ours l’ayant traumatisée ; pourtant, il fallait croire qu’elle avait un certain magnétisme qui les attirait irrémédiablement. En effet, elle devait leur inspirer la sympathie puisque, même dans la pénombre du dessous du lit, le petit chiot cherchait à lécher notre Boucle d’Or. Sa petite tête disparut du dessous du lit puisqu’il fut attrapé par sa propriétaire qui semblait surprise qu’il soit arrivé là. Quelques instants plus tard, Flore entendit le souffle de Bouton de Rose sur la bougie qui éclairait sa chambre. La pièce était désormais dans le noir. Enfin ! Le moment tant attendu était arrivé. Mais tout n’était pas encore gagné d’avance. Avec un peu de chance, Flore entendrait les ronflements de Bouton de Rose qui lui signaleraient que la voie était libre…
Sujet: Re: [FLASHBACK] ♦ ELLA & JELIZA ROSE — « there’s a ghostly smell around, but nobody to be found... » ♥ Sam 9 Jan - 21:38
There's a ghostly smell around, but nobody to be found...
Ella & Jeliza Rose
J’avais comme une impression bizarre… J’ignorais d’où est-ce qu’elle provenait mais elle était là et ne semblait pas décidée à s’en aller. Surtout que c’était stupide car j’étais dans ma chambre et en sécurité. Jamais personne n’avait réussi à pénétrer dans le manoir. Il était beaucoup trop bien gardé pour ça et surtout, mon père n’engageait que les meilleurs. Big Daddy avait vraiment solution à tout. Heureusement qu’il était là ! Du coup, je préférais oublier cette impression étrange pour me concentrer sur mes cheveux blonds qui avaient encore besoin d’être démêlés. Il fallait qu’ils soient démêlés de la façon la plus parfaite qui soit afin qu’ils soient encore plus magnifiques. Je tenais vraiment à ce que mes cheveux soient le plus parfait possible. Ce n’était pas avec des cheveux qui ressemblaient à de la paille que je risquais un jour de devenir ce que j’avais toujours souhaité être. Sauf que ces convictions étaient un peu tombées à l’eau depuis que j’avais rencontré ce faux prince Naveen… Un soupire m’échappa en pensant à Nicolas, ce fermier qui avait pris l’apparence du prince. C’était vrai que lui et moi nous nous entendions bien avant que la vérité n’explose. Du coup… Enfin, soyons réalistes deux petites minutes, lui et moi, ce n’était tout simplement pas possible. Nous étions beaucoup trop différents et pourtant, je me surprenais à regretter nos discussions.
Une fois mes cheveux suffisamment coiffés, je me levais de mon fauteuil pour me diriger vers la fenêtre afin de la fermer. L’air du soir avait assez pénétré les lieux. Après avoir passé quelques secondes à regarder vers l’extérieur, je la refermais et me dirigeais vers mon lit quand on frappa à la porte. Je ne pus m’empêcher de sursauter. Je ne m’étais toujours pas débarrassée de cette impression bizarre, mais il semblerait que ce ne soit que ma paranoïa qui me joue des tours. J’autorisais la personne qui avait frappé à ma porte à entrer et découvris Big Daddy qui me ramenait Miko. Je ne l’avais pas fait remonter… Ce que je pouvais être tête en l’air ! Je serrais la petite boule de poils contre moi, bien contente qu’il soit de retour à mes côtés. Puis après un petit câlin, je le déposais au sol afin qu’il puisse aller dans son panier afin d’aller se coucher. D’ailleurs, je n’allais pas tarder à faire de même parce que je commençais à fatiguer. Je remerciais encore Big Daddy de m’avoir ramené ma petite boule de poils. Sans lui, je n’aurais surement pas pu dormir. Bien sur que je me serais rendue compte de son absence ! Heureusement que Big Daddy était là. Que ferais-je sans mon papounet d’amour ? Parfois, je me le demandais. Il pensait vraiment à tout et c’était vraiment ce qui faisait de lui un père génial. Oh sans aucun doute aurais-je eu une mère géniale si celle-ci avait été vivante mais malheureusement, elle n’était plus de notre monde.
Je souhaitais une bonne nuit à Big Daddy avant qu’il ne referme la porte pour lui-même aller se coucher… ou bien calculer une nouvelle fois notre argent qui n’avait probablement changer entre le dîner et ce soir. Mais Big Daddy était tellement minutieux… Brave papa ! Je replaçais mes cheveux et me dirigeais vers le lit. J’eus la surprise de découvrir Miko à moitié sous mon lit. Je le tirais de là, le petit coquin et le tiens dans mes bras comme si je tenais un bébé. Quelque part, n’était-ce pas là mon bébé ? Habituellement, je le plaçais dans son panier et le bordais afin qu’il passe une nuit agréable mais au lieu de quoi, je le déposais sur mon lit, juste à côté de mon coussin. Le lit était bien assez grand pour nous deux. Et si je pouvais en juger la façon dont je le retrouvais le lendemain matin, Miko ne bougeait pas d’un poil. Ou très peu. Je le regardais tourner sur lui-même avant de se rouler en boule, contre mon oreiller. Un grand sourire se dessina sur mes lèvres tandis que je me dirigeais de l’autre côté du lit pour me glisser enfin sous mes draps. Je soufflais la bougie qui éclairait encore un peu ma chambre et m’allongeais. Je restais plusieurs instants à fixer le plafond sans trop savoir pourquoi est-ce que cette sensation bizarre que j’avais depuis que je me brossais les cheveux. Pourquoi est-ce que je m’en faisais comme ça ? Cela n’avait pas de sens puisque j’étais en sécurité dans ma chambre. Et surtout, il n’y avait personne d’autre que moi et mon chiot.
Et puis, ne disons-nous pas que les animaux sentaient ce genre de chose ? Miko dormait profondément alors : pourquoi pas moi ? Je poussais un soupire et me tournais légèrement sur le côté tout en fermant les yeux, essayant de trouver le sommeil. Machinalement, je me mis à me concentrer sur ma respiration. Il fallait qu’elle se calme pour que je puisse m’endormir. Sauf que malheureusement, cela ne fonctionnait pas beaucoup. Je restais immobile quelques instants et dans cette obscurité, j’étais restée dans cette position plusieurs secondes ou bien plusieurs minutes. Et si c’était le cas, combien de temps ? Petit à petit, mes yeux s’étaient un peu habitués à l’obscurité et je commençais à deviner les meubles qui constituaient ma chambre. Aucune ombre étrange n’était présente. J’étais en sécurité. Oui. En sécurité. Je passais mes doigts sur Miko qui ne bougea pas d’un pouce. Il dormait vraiment profondément ! Je souris et fermais à nouveau les yeux pour essayer de m’endormir.
926 mots.
AMBRE-HARMONY
(Hors RP : Charlotte ne ronfle pas )
Ornella "Ella" Curl
Admin ೨ Boucle d'Or
♦ Curse :
432
♦ Coeur :
J'y fais bien attention.
♦ Humeur :
Nostalgique.
♦ Statut :
Célibataire
♦ Personnage de Conte :
Boucle d'Or {Boucle d'Or et les Trois Ours}
Sujet: Re: [FLASHBACK] ♦ ELLA & JELIZA ROSE — « there’s a ghostly smell around, but nobody to be found... » ♥ Lun 15 Fév - 0:07
There's a ghostly smell around, but nobody to be found...
Ella & Jeliza Rose
Les ronflements, c’était ceux du petit chiot qu’Ella entendait à présent, et non ceux de la propriétaire. La pièce n’était pas plongée dans l’obscurité depuis longtemps, et contrairement à sa petite bête, Bouton de Rose ne pouvait pas s’endormir instantanément, comme ça, en un claquement de doigts. Cela dit, une fois allongé dans leur lit, certaines personnes n’ont qu’à fermer les yeux pour s’assoupir et ne se réveiller qu’au doux chant du réveille-matin… Mais par précaution, patience était de rigueur. Ce qui était déjà une bonne chose, c’était que la propriétaire avait accompli jusqu’ici une série de gestes, de petites habitudes qu’elle mettait en pratique chaque soir et qui, sans le soupçonner, l’avaient conditionnée au sommeil : se brosser les cheveux, fermer les fenêtres de sa chambre… Chaque être humain possédait ses propres rituels pour tomber facilement dans les bras de Morphée, et Bouton de Rose n’en avait apparemment manqué aucun. De plus, la chaleur de la pièce était plutôt agréable. Tous les critères étaient alors réunis pour qu’elle passe une « bonne » nuit.
On pouvait entendre déjà qu’elle respirait fort. Cela était également bon signe. Une respiration régulière et prononcée activait le processus d’endormissement chez certaines personnes. Peut-être que la propriétaire était du style à compter les moutons en les imaginant sauter une haie ou une barrière… C’était un drôle de rite quand on y réfléchissait. Depuis sa planque, Boucle d’Or doutait réellement de cet exercice mental sensé produire un effet de somnolence sur le sujet en veille. D’ailleurs, il y aurait sûrement des chances que cela produise l’inverse de l’effet recherché… Et puis, à quand pouvait bien remonter cette pratique à l’évidence inefficace ? Boucle d’Or se mit à y penser très sérieusement… Il y avait forcément une histoire de bergers là-dedans… Peut-être était-ce en lien avec les concours du plus joli mouton organisés régulièrement dans les villages et dans lesquels on avait souvent une épreuve de saut d’obstacle à faire subir à l’animal en compétition... ou alors on devait à cette technique un système de comptage ancien utilisé par les bergers de contrées ayant disparus…
Mine de rien, penser à tout et à rien de cette façon permettait à Boucle d’Or de tuer le temps et de ne pas s’endormir elle-même. Elle eut l’idée de s’essayer à la technique du comptage mental des moutons ; en effet, si on suivait les pensées de Boucle d’Or, l’expression contribuait plutôt à l’insomnie du sujet qu’à son endormissement. Alors, voyons voir : un mouton, deux moutons, trois moutons, quatre moutons…
One Hour & a Half Later: On avait franchi le cap des cinq milles quatre cents moutons ! Difficile de garder le fil parfois, car le cerveau d’un être humain n’est pas vraiment dédié à ce genre de chose très longtemps, et ce ne fut pas sans pousser silencieusement quelques bâillements, mais Boucle d’Or ne s’était pas découragée. La technique du comptage avait permis au moins deux choses : la première, de ne pas s’endormir et la deuxième, de garder une certaine notion du temps. En effet, à la vitesse d’un mouton par seconde environ, le calcul était rapide. Il venait donc de se passer une heure et demie, temps largement suffisant selon Boucle d’Or pour que Bouton de Rose se soit endormie ; en tout cas, c’était à espérer.
Boucle d’Or tendit l’oreille, écoutant pour la énième fois le silence de la pièce. Le silence dans la nuit noire était bien différent de celui qu’on avait en plein jour. Ce silence était étrangement plus pesant et tout bruit paraissait amplifié ; comme, par exemple, la respiration de la propriétaire qui était plutôt lente et régulière. Pour Boucle d’Or, c’était la respiration de quelqu’un qui dormait. Boucle d’Or le sentirait si la jeune femme gigotait dans son lit ; or, elle ne semblait pas du tout remuer. Elle se risqua alors à bouger un peu pour sortir de sa cachette. Elle rampa en faisant très attention de ne pas faire grincer une latte de parquet et souleva la couette qui dépassait. Ses yeux étaient tellement bien habitués à la pénombre que Boucle d’Or avait une vision presqu’infrarouge, d’autant plus que la lumière de la lune et des étoiles que l’on voyait brillantes au travers la fenêtre éclairait partiellement la pièce. Les jambes encore sous le lit, le buste de Boucle d’Or était déjà presque entièrement sortit. Toujours à plat ventre par terre, elle tourna la tête vers le haut du lit avec plus ou moins de difficulté. En effet, cela faisait beaucoup travailler sa souplesse au niveau du cou, et comme le corps de la pauvre Boucle d’Or avait été immobilisé pendant de longues heures, elle était alors encore un peu engourdie, ce qui était normal…
C’était le moment fatidique où tout pouvait basculer. Tout ce périple et cette précaution pour arriver jusque dans cette chambre rose n’aurait servis à rien si Boucle d’Or tombait sur les yeux grands ouverts de la jeune femme. Il fallait pourtant vérifier, quitte à se tordre le cou. Mais, dans la pénombre, le champ de vision de Boucle d’Or ne lui permit de ne voir qu’une épaisse chevelure blonde ; la tête de la propriétaire était apparemment tournée. Etait-ce pour autant un signe de sommeil profond ? Difficile de répondre à cela… De toute façon, Boucle d’Or agirait sans bruit et serait aussi discrète que son ombre. Et puis si un imprévu venait à se produire, elle trouverait automatiquement une combine. Une fille comme elle trouvait toujours un moyen de s’en sortir. Et elle ne le savait pas encore, mais elle allait trouver une parade bien plus insolite qu’à l’accoutumée…
Elle choisit alors de sortir complètement de dessous du lit. Elle arrêta tout mouvement ensuite pour prendre connaissance de l’endroit où elle était. A plat ventre, non loin de la fenêtre et du lit, Boucle d’Or regarda partout. Il y avait devant elle à quelques mètres seulement une commode joliment sculptée sur laquelle était posé bon nombre de babioles indiscernables d’où elle se trouvait, mais qui, même dans la pénombre, brillaient au clair de lune. Sans doute le premier trésor de cette exploration nocturne ! Un sourire satisfait se dessina sur les lèvres de Boucle d’Or qui décida de s’avancer vers sa cible en mode commando. Une fois qu’elle eut atteint la belle commode, Boucle d’Or se mit à quatre pattes, puis avec toute la délicatesse qu’on lui connaissait, se redressa lentement. Elle vérifia entre temps que la jeune femme endormie était toujours dans la même position qu’antérieurement, ce qui fut le cas. Mais là encore, Boucle d’Or ne voyait qu’un amas de cheveux blonds étalés sur un grand oreiller… Bien la peine de mettre mille ans à les coiffer ! Bref. Elle reporta son attention sur la commode. Il y avait là tellement d’objets précieux exposés comme des trophées qu’on aurait cru la vitrine d’un magasin de luxe ; de belles parures étaient disposées sur des présentoirs de velours ou sur des colonnes miniatures, des boucles d’oreilles en or, en argent, des bracelets, colliers de perles nacrés et des bagues incrustées de toutes les pierres précieuses possibles… Il y avait même de petits sujets décoratifs en or ou en verre soufflé comme cette petite pantoufle ravissante… On avait aussi ces fameux œufs fabriqués à la main et luxueusement ornés par des artisans très réputés dans tous les royaumes ; ouverts, fermés, ils étaient tous plus splendides les uns que les autres. Boucle d’Or aimait particulièrement celui où on apercevait un petit carrosse doré sortir de l’œuf. Elle le prit entre ses doigts et le contempla avec émerveillement. Elle n’en avait jamais vu un d’aussi près. Ces choses-là étaient tellement hors de prix…
Soudain, l’adrénaline de notre exploratrice monta lorsque celle-ci crut entendre un très léger petit grommellement provenant de l’endormie. Ni une, ni deux, elle se remit immédiatement à plat ventre par terre et ne bougea plus d’un cil. Elle cessa limite de respirer pendant un instant… Peut-être était-ce une fausse alerte. Peut-être que la jeune femme était tout simplement en train de faire un rêve...
Sujet: Re: [FLASHBACK] ♦ ELLA & JELIZA ROSE — « there’s a ghostly smell around, but nobody to be found... » ♥ Lun 29 Fév - 14:18
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Ella & Jeliza Rose
Il semblerait que je sois la seule à avoir du mal à dormir parce que Miko s’endormit quasiment comme un rien. En même temps, c’était normal, c’était encore un petit bébé, donc il n’avait pas trop de mal à s’endormir. Moi par contre, c’était une autre histoire. J’avais encore cette sensation étrange qui ne voulait décidemment pas partir. Était-ce possible que l’on soit doté d’un sixième sens, ou bien quelque chose dans le genre ? J’essayais de trouver une quelconque occupation. Au départ, je cherchais à imager ce à quoi mon mariage aurait pu ressembler si j’avais vraiment été la promise du Prince Naveen. Bien sur, cela faisait tellement longtemps que j’avais imaginé mon mariage princier que je fis très rapidement le tour. Tout ce que je pus faire, ce fut éventuellement quelques arrangements dans mon imagination, mais cela n’allait pas beaucoup plus loin. Et puis, était-ce encore utile que je pense à ce mariage princier sachant que mon cœur était occupé par un homme qui n’avait absolument rien d’un prince – qui avait usurpé l’identité d’un prince – et qui malgré tout, m’avait vendu du rêve. Big Daddy m’avait dit un jour que l’amour n’avait pas d’argent, ni d’apparence. Oh, dans l’absolu, l’apparence n’avait jamais été mon critère de sélection, même si elle avait été un plus dans mon choix. Et avec le Prince Naveen, j’avais vraiment eu la sensation d’avoir décroché le gros lot : prince et beau. Sauf que Nicolas, dans un sens, il était beau – autant l’avouer – mais ce n’était pas un prince. Du coup, j’étais profondément tiraillée. Que devais-je faire ?
Je me retournais une fois de plus dans mon lit, soupirant pour la énième fois. À quoi pouvais-je penser maintenant ? Quelque chose de calme : qui m’endormirait en deux temps trois mouvements. Déjà, un petit travail sur la respiration, ça ne faisait de mal à personne. Aussi pris-je une grande inspiration puis expirai lentement. Les yeux clos, j’essayais de ne pas les ouvrir. Je n’avais pas envie de me mettre machinalement à chercher un fantôme qui n’existait que dans mon imagination, surtout maintenant que mes yeux s’étaient habitués à l’obscurité, je pourrais aisément distinguer les meubles de ma chambre et si quelque chose n’était pas « normale », je risquais de me faire des frayeurs inutiles et après ça, les battements de mon cœur accéléreraient encore plus. Alors, il fallait que je garde les yeux clos. Puis, finalement, je me laissais aller progressivement au sommeil. Je ne sais comment, j’avais trouvé une position plutôt confortable et du coup, j’avais su au même instant que c’était la ‘bonne’ position de cette nuit pour m’endormir et rejoindre le pays des rêves. Progressivement, je me laissais prendre par Morphée, espérant qu’il ne me laisserait pas partir avant le matin. J’avais tellement eu de mal à attirer son attention que je n’étais vraiment pas disposée à partir du monde des songes. Et puis, je devais espérer aussi que le marchant de Sable viendrait pour remplir mon sommeil de jolis rêves. Peu importait quel type de rêve, du moment que c’était un joli rêve. Je ne demandais pas beaucoup plus.
Once Upon A Dream: Une vaste prairie s’étendait devant moi. Mes pieds nus foulaient l’herbe verte et bien grasse. C’était si agréable. Une légère brise de vent faisait virevolter mes cheveux blonds qui étaient détachés. N’empêche c’était étrange les choses que les rêves nous faisaient faire : je n’avais que très rarement les cheveux détachés. Selon l’éducation que j’avais reçu, seule les femmes pauvres ou de basse extraction portaient les cheveux détachés parce qu’elles n’avaient pas les moyens de se faire payer une femme de chambre qui savait les coiffer et les habiller. Moi, heureusement, la mienne savait faire de magnifiques coiffures que j’abordais toujours avec énormément de fierté. Inutile de préciser que lorsqu’on me faisait un compliment, je les remerciai tout simplement. Je ne faisais pas comme certaines femmes qui affirmaient que leur femme de chambre était la meilleure d’entre toutes. C’était faux ! La mienne faisait partie des plus compétentes que l’on pouvait trouver dans tous les royaumes réunis. Big Daddy s’était assuré de cela. Et en parler, c’était comme proposer aux autres femmes de racheter leur femme de chambre. Tandis que moi, qui n’en parlait pas, c’était la preuve même que ma femme de chambre n’était pas à vendre. Et elle ne le serait jamais. À moins qu’elle ne fasse une faute très grave, mais coiffer des cheveux était difficilement punissable parce que lorsque je n’étais pas satisfaite de ce qu’elle m’avait fait, elle recommençait jusqu’à ce que j’obtienne ce que je voulais. Et le mieux, c’était qu’elle se souvenait de toutes les coiffures qu’elle m’avait faites, ainsi, si j’en désirai une, je n’avais qu’à lui rappeler du pourquoi elle me l’avait faite.
Enfin, assez parler de ma femme de chambre. Je marchais dans la prairie sans trop savoir où aller, mais mon esprit savait où il se rendait. Il me le cachait juste afin de que je puisse avoir une surprise. Puis, petit à petit, quelque chose apparaissait au loin, au bout de cette prairie. Je fronçais les yeux, essayant de distinguer quelque chose, mais je n’arrivais pas encore à bien voir. Du coup, je continuais d’avancer jusqu’à ce que je puisse distinguer cette silhouette floue au loin. Je marchais je ne sais trop combien de temps (difficile dans un rêve de juger le temps) jusqu’à enfin voir la silhouette floue : une maison. Une petite maison de paysans. Pourquoi est-ce que je rêvais d’une maison de paysans moi ? Pourquoi est-ce que je ne rêvais pas de château ? Ou de magnifiques demeures ? Ou un manoir comme celui dans lequel je vivais, tout simplement ? Pourquoi une maison de paysans ? Je restais plantée là sans trop savoir si le marchant de Sable s’était moqué de moi ou s’il voulait me dire quelque chose. Puis brusquement, une idée me vint : et si c’était la maison dans laquelle vivait Nicolas ? Je fis un pas en avant puis me figeais. Pourquoi est-ce que j’irais voir cet usurpateur ? Il avait déjà de la chance que je n’ai pas souhaité le faire inculper parce que si ça avait été le cas, il serait enfermé dans un donjon pour le restant de ces jours. Puis finalement, c’était plus fort que moi, je marchais dans cette direction. Peut-être que je me trompais après tout. Peut-être que c’était autre chose. Puis finalement, la porte de la maison s’ouvrit et Nicolas apparu…
Once Upon A Reality: Brusquement, mes yeux s’ouvrirent mais je ne bougeais pas d’un seul pouce. Je calmais ma respiration. Quelque chose n’allait pas. Je me plaçais sur le dos et me redressais sur mes nombreux coussins. J’avais entendu un bruit. J’étais certaine d’avoir entendu un bruit. Mes oreilles ne pouvaient pas avoir imaginer ça. Je regardais droit devant moi. Mes yeux devaient à nouveau s’habituer à l’obscurité aussi attendis-je que cela soit fait pour regarder autour de moi. Bizarrement, rien ne me semblait étrange. Tous les meubles étaient là et surtout, il n’y avait aucune ombre étrange. Je tournais la tête vers mon petit chien qui s’était étalé de tout son long et qui dormait à point fermé. Ce n’était pas lui qui m’avait réveillé. J’en étais certaine, mais mon instinct m’obligeait à le regarder. C’était mon petit protégé après tout. Je refis le tour de ma chambre à diverses reprises. Je regrettais de ne pas avoir une arme à mes côtés au cas où. Je ne savais pas manier les armes, c’était un fait, mais au moins, je me sentirais plus en sécurité et si vraiment il y avait quelqu’un, je pourrais toujours paraître menaçante, non ? Après tout, les gens ne connaissaient pas toujours les habitants des demeures. Et si c’était un voleur, peut-être celui-ci n’avait-il pas pris assez de temps pour connaître les personnes habitants le manoir.
- Qui est là ? lançais-je.
Bien évidemment, le silence me répondit. Pourquoi est-ce que cela en serait autrement ? J’aurais pu me traiter d’idiote sauf que j’étais persuadée qu’il y avait quelqu’un dans ma chambre. Qui ? Je n’en savais rien, mais je n’étais pas seule.
- Je sais que vous êtes là, continuais-je. Il est inutile de vous cacher.
Sujet: Re: [FLASHBACK] ♦ ELLA & JELIZA ROSE — « there’s a ghostly smell around, but nobody to be found... » ♥ Lun 11 Sep - 23:18
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Ella & Jeliza Rose
Once Upon a Deep Deep Sleep: Alors qu'elle était à plat ventre par terre, Boucle d'Or souhaita très fort se fondre dans le sol jusqu'à disparaître complètement. Mais il fallait croire que les fées n'étaient pas de sortie cette nuit-là pour exaucer son vœu. Elle sentit les battements de son cœur accélérer et tenta vite de se calmer pour les réguler. A cet instant, tous les scénarii étaient possibles. Ce léger grommellement ne signifiait peut-être rien comme il pouvait annoncer le pire.
Tout à l'heure, pendant que Boucle d'Or était en plein comptage de moutons, les lattes du lit n'avaient pas arrêtés de remuer, ce qui prouvait bien que la demoiselle avait eu du mal à trouver le sommeil. Cette dernière avait d'ailleurs poussé à maintes reprises de longs soupires d'agacement tant elle avait peiné à fermer l'œil. Et si la blondinette s'était subitement réveillée ? Elle pourrait même avoir envie de se lever, qui sait ? Après tout, la demoiselle pouvait être sujette au somnambulisme sans que Boucle d'Or ne le sache... Cela dit, si tel avait été le cas, Flore l'aurait sûrement remarqué la nuit dernière depuis son poste d'observation. Toutefois, tout le monde sait que les somnambules sont plutôt des individus imprévisibles...
Boucle d'Or resta ainsi sur ses gardes, retenant son souffle, puis se rendit compte au bout de quelques secondes qu'il ne se passait strictement rien. Même si la notion du temps lui était actuellement vague, il était fort probable qu'à une heure pareille, Miss Rose Bonbon était en plein sommeil. En fait, au son de sa respiration, notre intrépide pouvait clairement affirmer qu'elle était complètement partie au pays des songes. Boucle d'Or se détendit alors peu à peu, mais dans le doute, elle ne préféra pas se relever tout de suite. Il y avait des avantages à rester au sol. En effet, le parquet était très bien ciré et la surface était tellement lisse et propre que Boucle d'Or glissait littéralement dessus ! Elle pouvait donc se déplacer aisément dans la pièce, et ce presque de façon inaudible. Certains tiroirs ou coffres contenant des trésors tous plus beaux les uns que les autres étaient même à sa portée, alors Boucle d'Or ne se privait pas pour s'en mettre plein les poches.
Elle n'avait aucun scrupule à se servir dans les affaires de cette inconnue qui avait vraisemblablement tout d'une enfant gâtée. Sa chambre était comparable à une maison de poupée ; l'opulence et la magnificence faisaient partie intégrante de son quotidien de princesse. La vie n'avait pas offert autant de cadeaux à Boucle d'Or. Ce n'était donc que justice rendu finalement... De toute façon, il avait peu de chance pour que sa victime ne se rende compte réellement de ce qu'il lui manquait étant donné la quantité de choses qu'elle possédait. En commettant ses larcins, Boucle d'Or ne faisait que rééquilibrer la balance -- un peu comme ce Robin des Bois qui volait les riches pour donner aux pauvres. Boucle d'Or était d'ailleurs très souvent confondue avec lui. Le Prince Jean lui-même s'y méprenait croyant que Robin des Bois avait de nouveau frappé à Nottingham alors qu'il s'agissait en réalité de Boucle d'Or qui passait par là. En revanche, contrairement à lui, Boucle d'Or ne volait pas pour les autres, mais pour assurer sa propre survie et son enrichissement personnel. Revendre le butin qu'elle avait dérobé était effectivement sa seule source de revenus. Elle ne faisait pas cela pour la gloire et savait bien que c'était un acte criminel punissable par les lois de ce monde. Bien sûr, elle aurait largement préféré naître dans une famille aisée, être à l'abri du besoin et ressembler à un joli berlingot rose et innocent comme cette jeune princesse endormie que de mener une existence aussi misérable. Seulement voilà, Boucle d'Or ne faisait pas partie de ces quelques personnes privilégiées et ne pouvant compter que sur elle-même, elle dut apprendre très tôt à se débrouiller toute seule. La vie ne lui avait pas donné d'autre choix que de chaparder. Cela était donc devenu son mode de vie...
Comme un archéologue en pleine recherche, Flore examinait les moindres recoins de la chambre et faisait de belles trouvailles à mesure qu'elle fouinait. Elle réussit à atteindre la penderie qui par chance n'était pas fermée à clé et tomba sur de somptueux vêtements. Ce fut à ce moment-là qu'elle décida de s'accroupir et d'entrer à l'intérieur sur la pointe des pieds. C'était une opération risquée, car Miss Rose Bonbon, couchée sur le côté, était vraiment tout près d'elle ! Pour tout dire, sa tête se trouvait à quelques centimètres à peine de la sienne. Boucle d'Or pouvait presque sentir son souffle, et dans la pénombre, elle arrivait même à distinguer plus ou moins nettement tous les traits de son visage : sous ses paupières closes, ses deux yeux semblaient bouger un peu et sa bouche était légèrement entrouverte. Parfois, elle fronçait ou rehaussait ses sourcils de façon inconsciente. Au-delà du fait que ses expressions étaient plutôt amusantes à regarder, cela signalait clairement à Boucle d'Or que la demoiselle dormait à poings fermés. Cependant, il fallait se méfier, car à tout moment, Boucle d'Or pouvait se retrouver nez à nez avec elle si elle ouvrait les yeux ! Elle ne perdit donc pas de temps pour pénétrer dans la penderie le plus silencieusement possible. Elle prit le soin au préalable de s'emparer de la clé pour ne pas se retrouver prisonnière de cette armoire et referma la porte derrière elle.
Once Upon a Nightmarish Reality: Soudain, depuis l'obscurité de sa cachette, Boucle d'Or entendit un bruit. Elle regarda par le trou de la serrure, son seul moyen à présent pour voir ce qu'il se passait dans la chambre : la jeune femme s'était réveillée et s'était redressée dans son lit. Boucle d'Or supposa qu'elle venait de sortir de la torpeur de son rêve et qu'elle allait très certainement se rendormir... En tout cas, c'était ce à quoi elle s'attendait, mais au bout d'un court instant, Boucle d'Or l'entendit lancer un « Qui est là ? ». La jeune vagabonde malicieuse sourit de la scène qu'elle observait depuis son œilleton improvisé. Cela faisait déjà la deuxième fois que cette grande duduche néanmoins attachante posait la question dans le vide et Flore ne se lassait pas du spectacle ! « Je sais que vous êtes là », continuait-elle tout en scrutant sa chambre. « Il est inutile de vous cacher ».
Boucle d'Or faisait la morte. Elle ne produirait aucun son, ne ferait aucun mouvement, pas même un battement de cil. Pas maintenant. Pas encore... Elle attendait le moment propice pour faire une petite frayeur à la jeune femme visiblement perplexe... Elle laissa s'écouler quelques secondes avant de faire cliqueter le trou de la serrure avec la clé, ce qui faisait un bruit strident plutôt inquiétant et désagréable. Puis, pratiquement certaine d'avoir obtenu toute l'attention de la blondinette, Boucle d'Or se mit à jeter des coups de pieds très sonores dans la porte de la penderie, la faisant trembler de partout !
Et tout à coup, comme si la nature avait souhaité donner un coup de pouce à Boucle d'Or, des bourrasques de vent déchaîné se levèrent et vinrent ouvrir en grand la fenêtre de la chambre qui avait sûrement été mal refermée ! Boucle d'Or fut tellement surprise elle-même qu'elle manqua de sursauter. Avec la force du vent, des cadres décoratifs s'étaient décrochés, un joli tourbillon de feuilles mortes avait envahi la pièce, et des branches d'arbres menaçantes vinrent frapper contre le manoir, créant une atmosphère angoissante. Peureuse pour un oui ou pour un non, la jeune princesse devait être dans tous ses états à présent ! Boucle d'Or profita de tout ce tumulte pour aller discrètement faire tomber quelques bibelots des étagères avant d'aller se planquer ailleurs en vitesse...
Sujet: Re: [FLASHBACK] ♦ ELLA & JELIZA ROSE — « there’s a ghostly smell around, but nobody to be found... » ♥ Jeu 2 Nov - 20:25
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Ella & Jeliza Rose
Généralement, quand j’avais un mauvais pressentiment, ce n’était pas pour rien. Je n’étais pas indéfectible, mais quand j’avais l’impression que quelque chose n’allait pas, j’avais bien souvent raison. Jamais je n’avais manqué de sommeil. Je dormais toujours bien – sauf depuis que j’avais pris conscience que mon prince Naveen n’était pas un prince mais un berger du village voisin répondant au nom de Nicolas. Cette histoire m’avait profondément affectée. Bien plus que je ne le laissais voir même si Big Daddy avait sa clairvoyance me concernant. Il était le seul à savoir combien j’étais malheureuse de toute cette histoire. Il fallait uniquement que je laisse le temps au temps de surmonter tout cela une bonne fois pour toute. Sauf que là, je sentais qu’il y avait quelque chose et cela n’avait rien à voir avec toute cette histoire.
Nichée dans la chaleur de mon lit, j’essayais de chercher le sommeil, mais celui-ci ne venait pas. J’étais attentive au moindre bruit malgré moi. Le moindre petit bruit suspect me ferait sortir de là. Mais à force de tourner et me retourner dans mon sommeil, je finis par le trouver et plongeais dans un rêve. Mon rêve commençait magnifiquement bien, je me promenais dans une prairie. Je savais que ce n’était pas la réalité car qui pourrait marcher dans cette magnifique clairière avec ma robe et mes magnifiques chaussures doublées de satin ?! Ça faisait longtemps que je n’avais pas rêvé. En règle générale, quand je rêvais, cela voulait dire que je ne dormais pas d’un sommeil totalement profond, mais qu’est-ce que je m’en moquais pour l’instant ! Tout ce que je voulais c’était avancer vers l’horizon. Je savais qu’il y avait quelque chose au bout.
Sauf qu’au bout, il s’avérait qu’il y avait une petite maison paysanne. Ce n’était pas du tout mon genre de rêver de petite maison paysanne parce que j’étais plutôt du genre à rêver de château et de manoir luxueux. Mais je continuais d’avancer jusqu’à ce que brusquement l’idée que ce soit la maison dans laquelle Nicolas vivait. Or je ne souhaitais pas le revoir ! Après ce qu’il m’avait fait ? Il pouvait toujours courir pour que je lui accorde la moindre attention. Il avait de la chance d’être toujours en liberté parce que j’avais tous les droits de le faire emprisonner pour outrage. Mais Tiana et Naveen m’avaient demandé mon avis et s’étaient tenus à ce que j’avais dit. Malgré ma réticence à le voir, mes pieds se remirent quasiment automatiquement en marche en direction de la maison. Je ne luttais même plus et finalement, au fur et à mesure que je me rapprochais, je vis la porte s’ouvrir pour laisser place à Nicolas.
Mon réveil fut brutal car j’ouvris instantanément les yeux. Dans mes oreilles résonnaient les battements de mon cœur que je tâchais de calmer en même temps que ma respiration qui s’était affolée. Quelque chose n’allait pas : je le sentais. J’avais la désagréable impression que je n’étais pas seule dans ma chambre. J’étais persuadée d’avoir entendu du bruit. Je me redressais et regardais droit devant moi. Ma chambre semblait vide, mis à part moi et Miko qui dormait toujours paisiblement dans son panier. Ce n’était pas lui qui m’avait réveillé, j’en étais certaine. Sa présence était devenue habituelle à mes côtés. Je ne dormais jamais sans lui car sa présence me rassurait. Non, il y avait autre chose, j’en étais sûre et certaine. Finalement, je demandais qui était là et surtout je précisais que je savais qu’il y avait quelqu’un. Le silence me répondit. En même temps, quel serait l’idiot qui répondrait ? Je lâchais un soupire. Non pas de soulagement parce que je sentais bien qu’il y avait quelqu’un dans ma chambre.
Finalement, un bruit vint de mon armoire. Ma tête se tourna dans cette direction aussitôt. Il y avait quelqu’un dans l’armoire. Et le bruit que faisait celle-ci me glaça le sang. En revanche les coups donnés dans l’armoire… là c’était trop. Je fronçais les sourcils. Par contre, je ne m’attendais pas à ce que les fenêtres de ma chambre s’ouvrent aussi brusquement. Je sursautais, bien évidemment, mais je ne me laissais pas distraire outre mesure. Je reportais mon attention vers mon armoire et attrapais un chandelier posé juste à côté de ma table de nuit. Croque-mitaine ou pas celui-ci allait apprendre qui j’étais ! Discrètement, je me dirigeais vers celle-ci et une fois devant je brandis mon chandelier et pris une grande inspiration. D’un mouvement sec j’ouvris les portes et constatai qu’elle était vide. Je fronçais les sourcils et baissais à nouveau mon bras.
- Si je vous attrape, je jure que vous allez regretter d’être né ! lançais-je en me dirigeant vers les fenêtres de ma chambre que je refermais.
Je grimaçais quand je sentis les feuilles des arbres sous mes pieds. Mais je n’avais pas le temps d’appeler une domestique pour qu’elle nettoie ça. J’avais un voleur à trouver ! Aussi allumais-je l’ensemble des bougies qui se trouvait dans ma chambre ; sauf celles du chandelier que j’avais toujours dans la main. Je ne comptais pas non plus brûler ma chambre. Miko releva la tête et me regarda avec ses petits yeux sombres et ensommeillés.
- Je vous donne une chance de sortir de votre cachette parce que si c’est moi qui vous trouve, je ne donne pas cher de votre peau !
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AMBRE-HARMONY
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Sujet: Re: [FLASHBACK] ♦ ELLA & JELIZA ROSE — « there’s a ghostly smell around, but nobody to be found... » ♥
[FLASHBACK] ♦ ELLA & JELIZA ROSE — « there’s a ghostly smell around, but nobody to be found... » ♥