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L'histoire se déroule en Octobre 2013.

« Il parait que les personnes âgées se mettent à rapetisser et se tasser
avec le temps. Je ne pensais pas que cela vous arriverait si vite. »
par Ally Brynhild dans À force, cette baraque va finir par s'effondrer

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 ELLA & VALENTINE — « you gave up the fight, you left me behind… » ♥

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Ornella

Ornella "Ella" Curl
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MessageSujet: ELLA & VALENTINE — « you gave up the fight, you left me behind… » ♥   ELLA & VALENTINE — « you gave up the fight, you left me behind… » ♥ Icon_minitimeVen 11 Sep - 21:35






opening theme



starring HAYDEN PANETTIERE and NADIA ESRA



"You hold the answers deep within your own mind.
Consciously, you've forgotten it.
That's the way the human mind works.
Whenever something is too unpleasant,
Too shameful for us to entertain,
We reject it. We erase it from our memories.
But the imprint is always there..."

~ Understanding (Wash It All Away)


once upon a curse
© wild bird








Ella & Valentine
♈ You gave up the fight, you left me behind...

 
L
a malédiction avait été rompue. Les souvenirs revinrent dans les mémoires de tous, et avec eux, la notion du temps à Storybrooke. En effet, on pouvait désormais voir depuis le petit salon d’Ella la grosse horloge de la ville qui indiquait l’heure : 19h45. Le soleil commençait à se coucher. On voyait les lumières des lampadaires de la ville et celles des fenêtres des habitants s’allumer toutes une par une. Il était l’heure pour certains d’aller au travail, pour certains d’en rentrer. Ce soir-là, Ella faisait partie de ceux qui devaient aller travailler. Cela dit, elle n’avait pas du tout l’air de quelqu’un tout à fait prêt à s’y rendre : à part ses ongles joliment manucurés, elle était encore en peignoir, pyjama et gros chaussons aux pieds, les cheveux attaché à la va-vite, le dos bien calé entre deux cousins dans le canapé et les pieds sur le rebord de la table basse. Elle buvait un chocolat chaud avec des mini guimauves tout en regardant sans grande attention le JT local. Depuis qu’elle était officiellement serveuse, Ella vivait un peu en décalé, en partie à cause de ses horaires. Elle profitait donc des journées pour se reposer, ou pour s’occuper d’elle. Ou pour penser à son passé...

En effet, le retour des souvenirs l’avait laissée plutôt perplexe sur son identité. Ella savait maintenant qui elle était et qui elle avait été. Elle savait d’où elle venait et de qui elle tenait ses talents. Elle savait aussi quelles rencontres elle avait pu faire au cours de cette vie passé… Soudain, Ella secoua la tête ; elle décida d’aller se mettre en tenue. Plus tôt elle irait à son travail, moins elle prendrait le temps de penser davantage à tout cela. Ella éteignit la télévision à l’aide de sa télécommande et quand elle revint dans cette pièce, un petit quart d’heure plus tard, elle était fin prête : elle portait un jean, un chemisier à carreaux et un gros gilet de laine beige aux manches chauve-souris. Elle avait détaché ses cheveux, mais avait relevé uniquement le devant avec de petites pinces. Elle prit rapidement ses clés posées sur la table basse du salon, son sac à l’entrée et enfila une paire de tennis blanche. Hors de question de porter des talons pour être derrière le comptoir ou servir en salle. Elle avait déjà fait l’expérience, et ses pieds s’en souviennent encore. Elle ne prenait son poste qu’à 22h, mais partir plus tôt était devenu une habitude. Cela lui permettait de boire un verre avant le service, discuter ou jouer à une partir de billard. Bref, d’avoir l’esprit occupé à autre chose.

Ella sortit de son appartement et se retrouva sur le palier commun à l’immeuble. Elle ferma la porte à double tour, et au moment où elle prit l’escalier pour descendre, une autre personne le montait. Ne l’ayant pas remarquée, Ella percuta l’inconnu sans le vouloir et se retrouva nez à nez avec lui :

« Oh ! Pardon, je suis désolée, je ne vous avais pas… »

Ella se tut. Elle reconnut la voisine qui habitait en face de chez elle. Mais ce n’était pas cela qui la fit s’interrompre elle-même. Non, cela faisait longtemps que la demoiselle Bellamy résidait dans cet immeuble. C’était une voisine sans histoires, à qui Ella ne parlait presque jamais, à part pour échanger quelques « bonjour » courtois ou quelques sourires, ou encore pour ce genre d’incident dans la cage d’escalier. Mais, ce regard… Ella l’avait déjà croisé quelque part dans une autre vie… Ella ouvrit la bouche pour dire quelque chose, mais les mots ne vinrent pas tout de suite. Puis, elle fit d’une voix peu assurée :

« Hum. Excuses-moi, mais… est-ce qu’on s’est déjà connues ..? Avant ..? »

Oui, c’était évident. Il semblait même que l’intéressée avait la même sensation qu’Ella, car depuis que celle-ci s’était excusée de l’avoir bousculée, on aurait cru que la petite Bellamy la regardait différemment… Ella hésita, mais se risqua à dire en souriant timidement :

« Anya ..? »

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Valentine Bellamy

Valentine Bellamy
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MessageSujet: Re: ELLA & VALENTINE — « you gave up the fight, you left me behind… » ♥   ELLA & VALENTINE — « you gave up the fight, you left me behind… » ♥ Icon_minitimeDim 4 Oct - 18:06

  « You gave up the fight, you left me behind… »
 
 
Ella & Valou  

 

  Le moins qu'on puisse dire, c'est que ma journée n'avait pas été de tout repos. J'avais bien tenté de m'échapper un peu plus tôt, sachant pertinemment que l'après midi serait longue, surement trop pour mon corps en manque de sommeil. Mais rien à faire : si je voulais éviter de me faire remarquer -ce qui était devenu mon but principal depuis le retour des mémoires des habitants de Storybrooke, je devais me conformer au règlement, surtout lorsque mon patron était dans les parages pour guetter mes moindres faits et gestes. Pour une fois, je crois bien que j'aurais été prête à supporter ses babillages incessants, même jusqu'aux râles de désespoir qui lui échappaient parfois lorsqu'il était chargé de faire les comptes auprès de son ami et collègue. Certes, nous avions beau travailler de manière tout sauf légale, mais cela ne nous empêchait pas de nous montrer organisés ...En tout cas, lorsque l'associé de Mikael prenait la peine de contrôler -ce qui avouons le, n'arrivait pas souvent. Si ce job était le seul que j'avais  pu me procurer, les deux hommes cumulaient deux emplois, et pour cette raison, n'étaient pas toujours collés à mes basques, à ma plus grande joie : si j'étais d'ordinaire assez ponctuelle et respectueuse des règles établies par mon contrat de travail, j'avais toujours préféré rester indépendante, que cela soit dans cette vie ou dans la précédente. Je n'aimais pas être fliquée, ni entravée comme je l'avais été à l'orphelinat. Après tout ce temps à me battre pour, je pensais l'avoir bien gagnée, ma liberté.

C'est l'une de ses raisons qui m'a motivée à postuler -ou plutôt dirais-je m'entretenir directement avec Mikael- pour ce job. Aucune contrainte, excepté peut-être les nombreux déplacements, qui n'étaient pas pour me déplaire -après tout, j'avais toujours adoré errer dans les rues de Storybrooke accompagnée de ma petite boule de poils ! Sauf que ce jour-ci était  un mauvais jour. Pooka n'était pas parvenue à dormir de la nuit, décidant de me faire partager son entrain, et cela, jusque je ne sais quelle heure du matin. Tout ce dont je me souviens est d'avoir éteint l'alarme de mon réveil en ayant aperçu les premiers rayons du soleil taper contre la fenêtre de ma chambre. A un horaire aussi avancé, il aurait été futile de retourner m'engouffrer sous les couvertures jusqu'à ce que l'heure de travailler ne vienne à sonner, alors j'avais pris la décision -que je regrettais à présent amèrement- de me préparer directement, passant sous la douche avant de petit déjeuner en compagnie du chien, qui, à présent vidé de sa batterie, s'était octroyé le droit de faire un petit somme, allongé tout contre mes jambes, comme pour me narguer.

Saleté de chien, avais-je murmuré en secouant la tête, déprimée à l'idée de la journée qui allait m'être réservée. Alors le moins qu'on puisse dire, c'est qu'une fois mon temps de travail effectué, je ne m'étais pas faite prier. Passant la porte en lançant un rapide "A demain" à mon collègue, je m'étais empressée de retourner à l'appartement que j'occupais depuis déjà un bon bout de temps, pour finalement pouvoir m'accorder le répit que j'avais bien mérité, après cette journée de travail rendue tolérable uniquement par les dizaines de cafés que j'avais du m'enfiler pour garder les yeux ouverts, et rester concentrer sur ma mission du jour. Mais il fallait croire que le destin en avait décidé autrement pour moi, tandis que, au niveau du palier que nous partagions ma voisine et moi-même, je m'étais mise à fouiller dans mon sac à la recherche de mes clefs, qui avaient encore choisi de me jouer un vilain tour en glissant au fin fond de la poche au sein de laquelle j'avais l'habitude de les y déposer chaque matin lorsque je quittais mon appartement pour rejoindre le bureau du patron.

Parcourant le sac du regard, sans plus porter aucune attention aux escaliers devant moi, je continuai à avancer, ne prenant pas garde à la personne qui les parcourait en sens inverse, entrainant une collision involontaire qui, immédiatement, me fit revenir sur terre. La seconde étourdie sembla faire de même, alors qu'elle se pressa de s'excuser, certainement confuse de cet incident.
Par reflexe, je relevai les yeux de manière à faire de même, sachant pertinemment qu'elle n'était pas l'unique fautive dans cette histoire -preuve en était que ce type d'incident ne m'arrivait certainement pas pour la première fois, ayant une tendance incurable à me perdre dans mes pensées, et ce, à quelque moment de la journée que ce soit. Il avait bien entendu fallu que cela se produise de nouveau lors d'un croisement avec ma voisine de pallier, qui avait sans doute bien mieux à faire en cette heure de la journée que de perdre ainsi son temps inutilement : faire ses courses, rejoindre des amis, peut-être même se rendre au travail, pour ce que j'en savais. Mes horaires personnalisés et pour le moins étranges avaient pour conséquence de m'éviter toute rencontre avec les habitants de l'immeuble au sein duquel je logeais -apparente solitude que je rattrapais bien en toquant à la porte de chaque résidence dans le cadre de mon boulot. Néanmoins, ceci ne m'empêcha pas de reconnaitre la jeune femme aux boucles blondes, dont le regard ne semblait pouvoir se détacher du mien, malgré les circonstances. Sans doute cela m'aurait-il paru suspect, si je ne m'étais pas surprise à l'imiter, partiellement plongée dans une sorte de transe bizarroïde. Le fait est que j'étais certaine de l'avoir aperçue auparavant. Avant comme dans AVANT, non pas un jour comme un autre, dans la semaine. Si j'avais du mal à replacer cette personne dans mon ancienne existence -après avoir évité toute confrontation avec quelque connaissance que ce soit de mon précédent monde, je mis quelques minutes avant que la révélation qui s'imposa à moi le fit telle une évidence dans ma mémoire légèrement rouillée.
Ses cheveux, tout comme les miens avec leur volume imposant, et leur couleur vive lui étaient propres. Je la revoyais sa crinière, j'aurai pu la reconnaitre parmi cent autres. Elle avait beau avoir grandi depuis la dernière fois que je l'avais croisée, ses mèches ondulées dorées comme le soleil ne pouvaient être oubliées si facilement.

J'hésitai à lui adresser la parole la première -sans doute parce que cela faisait si longtemps depuis la dernière fois que nous nous étions croisées; nous n'étions encore que deux enfants après tout. Sans doute parce que je pouvais me planter totalement, et qu'elle ne partageait absolument pas la même impression que je ressentais à son égard. - La possibilité qu'une toute autre pensée ait traversé son esprit n'était pas à négliger -et n'aurai-je pas l'air d'une parfaite idiote si cela était effectivement le cas ?

Si je n'avais jamais craint le ridicule, je savais qu'une chose pareille pouvait me mener directement à l'asile le plus proche, si je ne me montrais pas prudente. Ce que, en toute honnêteté, je préférai éviter.

Heureusement pour moi, elle fut la première à briser le silence qui s'était installé, me posant la question qui m'avait brûlé les lèvres jusque là. J'avais eu raison après tout ...Elle était l personne que je soupçonnait qu'elle soit depuis le début.

-Boucles d'or, souriai-je alors, sans savoir trop que faire face à cette situation incongrue. Devais-je m'approcher un peu plus d'elle ? La serrer dans mes bras ?

En désespoir de cause, je me contentai de ce simple sourire, associé au sobriquet que je lui avais toujours attribué.

 
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Ornella

Ornella "Ella" Curl
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MessageSujet: Re: ELLA & VALENTINE — « you gave up the fight, you left me behind… » ♥   ELLA & VALENTINE — « you gave up the fight, you left me behind… » ♥ Icon_minitimeMar 6 Oct - 13:23






Ella & Valentine
♈ You gave up the fight, you left me behind...

 
E
lla avait toujours ce même sourire, à la fois timide et gêné, accroché aux lèvres. Les deux jeunes femmes restaient plantées là, à seulement quelques mètres l’une de l’autre, ne sachant visiblement pas comment réagir face à cette situation plutôt cocasse. Ella attendait la confirmation de la supposée Anya à sa question. En fait, peut-être s’était-elle trompée… Elle venait seulement à l’instant de réaliser cette éventualité ; en effet, ce n’était pas dans les habitudes d’Ella de prendre le temps de réfléchir à cela puisque se tromper était un concept qui ne lui avait jamais été familier. Elle était quand même celle qu’on appelait autrefois la célèbre et légendaire Boucle d’Or, parce que ses talents valaient leur poids en or. Rares étaient les fois où son intuition la trahissait. Mais ce n’était pas non plus complètement impossible... Non, elle ne pouvait pas se tromper au sujet de cette jeune fille devant elle.

Des images d’elles deux enfants à l’orphelinat, enfouies dans les profondeurs des souvenirs d’Ella, lui revinrent : Anya ou cette petite bouille avec ses cheveux aux couleurs de l’automne, sa peau pâle et son air espiègle. Elle avait plu tout de suite à Flore, déjà célèbre sous le nom de Boucle d’Or. Elle ne douta pas une seconde qu’elles feraient les quatre cents coups ensemble. Flore avait misé sur cette pensionnaire avec ses manières de petite princesse, ce qui la faisait beaucoup rire. En fait, notre Boucle d’Or, enfant, était persuadée que son amie était promise à un grand destin. Elle n’avait rien à faire dans un orphelinat. Boucle d’Or non plus, d’ailleurs, elle qui rêvait uniquement de liberté. Anya lui avait montré le pendentif qu’on lui avait donné, bien avant d’arriver à l’orphelinat. Ensemble pour Toujours, l’inscription disait. Etant la plus âgée des deux, Boucle d’Or s’était donné pour mission de les sortir d’ici avec un seul objectif en tête : le royaume voisin. Ce serait une grande aventure qui n’appartiendrait qu’à elles deux, et rien ni personne ne pourrait les arrêter...

La réponse tant attendue de l’intéressée tira Ella de ses agréables songes d’enfant. Elle était parvenue à reconnaître Boucle d’Or sous les traits d’Ella Curl, ce qui ne serait jamais arrivé si la Sauveuse du nom d’Emma Swan ne les avait pas trouvés dans cette petite ville crée par la malédiction, perdue au milieu de nul part… A présent, sa voisine aussi arborait un sourire chaleureux. Il y eut un court silence, puis, ne bougeant pas d’où elle se trouvait, Ella se mit à pouffer de rire, tellement la situation lui paraissait, pour le moins, renversante. Et sûrement par nervosité aussi.

« Ben ça alors ! », lâcha-t-elle, étonnée.

Tout en continuant de rire, de façon saccadée cette fois, elle s’avança vers la jeune femme, et se permit de l’enlacer entre ses bras. Les yeux brillants d’émotion, Ella la serra bien fort et dit :

« Mon Dieu. On ne m’avait plus appelée Boucle d’Or depuis des lustres... »

Toujours tout sourire, Ella quitta son étreinte pour la regarder et lui caressa la joue.

« Et tu étais là tout ce temps. », reprit-elle en désignant du regard le pas de la porte de sa voisine qui se situait à seulement quelques mètres. « Et je n’ai rien vu. »

Ella eut à nouveau un léger petit rire à sa propre remarque. C’était une drôle de coïncidence. Elle qui pensait l’avoir perdue… En effet, la suite de leur histoire commune dans le monde des contes, Ella la ne la connaissait que trop bien, hélas… Quand on sait que l’on a fait quelque chose de mal ou d’honteux et qu’il est assez déplaisant d’y repenser, on a la fâcheuse tendance à le rejeter, l’effacer de notre mémoire. C’était ce qu’Ella avait réussi à faire… jusqu’à ce qu’elle aille là, juste en face d’elle, l’incarnation en chair et en os de ce souvenir douloureux…

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Valentine Bellamy

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MessageSujet: Re: ELLA & VALENTINE — « you gave up the fight, you left me behind… » ♥   ELLA & VALENTINE — « you gave up the fight, you left me behind… » ♥ Icon_minitimeLun 26 Oct - 0:32

  « You gave up the fight, you left me behind… »
 
 
Ella & Valou  

 

  Un lourd silence s'était installé entre nous, chacune ne sachant vraisemblablement que faire face à cette situation pour le moins inattendue. Pourtant, celui-ci n'était pas pesant, tandis que nous nous dévisagions, n'osant croire en la réalité bien trop impressionnante qui s'imposait devant nos yeux. J'avais beau avoir réussi à éviter toute rencontre avec quelque élément de mon passé que ce soit, il n'avait fallu qu'une simple bousculade dans les escaliers pour retrouver quelqu'un que je croyais jusque là avoir perdu à jamais, et ce, depuis des années. Il avait fallu d'un léger contretemps pour que je retrouve l'une de mes meilleures amies d'enfance, que j'avais perdu de vue il y a un moment déjà, alors qu'elle quittait l'orphelinat dans lequel nous avions grandi. En cela, je ne pouvais que remercier mentalement Emma, celle sur qui tous les habitants comptaient en ces temps de trouble, représentant notre bouée de sauvetage commune. Aujourd'hui, une fois de plus, je constatais que ses efforts n'étaient pas vains. Grace à elle, Boucles d'Or et moi étions réunies au moins pour une journée, malgré les difficultés qui survenaient tout autour de nous. Allions-nous reprendre notre relation là où nous l'avions laissée avant de se séparer ? Telle était la véritable question, à laquelle je refusais de répondre maintenant. Je l'avais retrouvée, c'était le principal. Je devais penser à l'instant présent, me rabrouai-je en m'efforçant de me plier à cette consigne. Certes, j'avais jusque là fait de mon mieux pour ne pas renouer les liens qui s'étaient formés avec les amis que j'avais pu me faire dans mon ancienne vie, de manière à gagner encore un peu de temps à n'être que Valentine, la jeune fille discrète qui tentait de se fondre dans le décor -mais tout de même. Ce n'était pas n'importe quelle connaissance, c'était ma blondinette préférée, mon amie de toujours. Et ça, je ne pouvais tout simplement pas l'ignorer, pas alors qu'elle se tenait devant moi, me renvoyant le sourire que je lui avais adressé, presque par reflexe. Comment donc ne pas être heureuse en revoyant ainsi la personne que je croyais être perdue à jamais ?

Ma voisine de palier partageait certainement mon avis. Tout du moins le déduisis-je lorsqu'elle partit dans un fou rire incontrôlable qui, au lieu de me rendre mal à l'aise comme cela aurait pu se produire en présence de n'importe quel autre individu, me fit chaud au cœur. C'était bien elle, aucun doute possible, conclus-je en laissant moi-même échapper quelques éclats de rire, avant de sentir ses bras m'entourer, me serrant contre elle.

-Je pourrais en dire autant, lui retorquai-je d'un ton amusé, en réponse à sa précédente remarque. Anya...Ah la la, cela remonte à bien loin...Je ne sais pas si je pourrais m'y faire.

Après mûre réflexion, sans doute l'idée de me faire de nouveau appeler ainsi ne me gênerait pas tant que cela, tout du moins tant que cela ne restait qu'entre nous. Entendre un autre nom sortir de sa bouche afin de m’interpeller -aussi légitime et officiel soit-il m'aurait semblé bien trop étrange. Anya ...C'était de cette manière qu'elle m'avait toujours nommée, et je ne voyais pas pourquoi cela devrait changer. Après tout, personne ici n'avait déjà entendu parler de mon nom d'orpheline. Anastasia aurait paru étrange à tout être humain normalement constitué résidant dans cette ville -mon nom avait fait le tour des royaumes suite à ma disparition mystérieuse-, mais Anya...Anya n'était que la petite orpheline, la paysanne sans aucune parure ni dames de compagnie, mais qui, toujours le sourire aux lèvres s'efforçait de s'amuser dans le monde restreint dans lequel elle était bornée. Anya, que je le veuille ou non, faisait également partie de moi.

Cela, Boucles d'Or le savait, alors qu'elle continuait à m'observer avec émotion. Moi aussi, je le voyais en elle. Nos identités avaient beau avoir été modifiées, nous restions les mêmes enfants qui faisaient les quatre cents coups à l'orphelinat, agaçant la propriétaire qui avait l'habitude de nous traiter de bonnes à rien. A cette pensée, un énième sourire se dessina sur mon visage, pour ce qui me semblait être la centième fois en quelques minutes.

-J'étais là, à quelques pas. Et nous ne nous sommes jamais rendues compte de rien. Tu te rends compte de ça ? m'exclamai-je sous le coup de mon excitation grandissante. Désolée, enchainai-je mécaniquement, je crois que j'ai encore du mal à digérer tout ça. Mais ça va passer avec le temps ...Si tu veux que l'on reste en contact. Je comprendrais que tu ne le veuille pas, après tout, ça fait déjà des années et ...Tu as du te faire beaucoup d'autres amis, j'en suis certaine. Enfin bref, je m'égare, m'excusais-je.

Le fait est que cela n'avait en effet jamais été cette malédiction, la cause de notre séparation. Celle-ci, je l'ignorai véritablement, mon amie détenant ce secret à elle seule. S'il y a bien une promesse qui s'était gravée dans mon esprit, celle de ma famille mise à part, était celle que m'avait faite mon amie d'enfance. Elle m'avait jurée de revenir me chercher, lorsque je serais prête à partir de l'orphelinat, pour l'accompagner à travers ses aventures, alors qu'elle même avait eu l'opportunité de s'enfuir. Elle me l'avait jurée, et pourtant...Pourtant elle n'était jamais revenue, alors que je l'attendais, m'asseyant chaque matin à notre lieu de rendez vous habituel, près du gros rocher constamment enneigé, sous l'arbre mort. Jamais elle n'avait paru, alors que je patientais parfois pendant des heures à essayer de distinguer ses boucles blondes malgré le brouillard qui régnait habituellement dans la région. Pourquoi ne m'avait-elle pas rejoint, je ne le savait pas, et ne l'avais jamais su. Sans doute n'importe qui aurait considéré cette occasion inestimable qu'étaient nos retrouvailles pour l'interroger à ce sujet, mais moi, je décidai de remettre cela à plus tard. Je ne voulais pas gâcher ce moment, pas alors que j'avais enfin retrouvé le sourire. L'heure des questions viendrait plus tard, tout ce que je voulais à présent était me jeter dans ses bras pour lui hurler à quel point elle avait pu me manquer durant ces années passées en son absence. Que de choses nous avions du manquer ! Qu'était-elle devenu durant tout ce temps ? Savait-elle seulement quelles drôles d'aventures j'avais moi même traversées ? Sans doute que non, supposais-je, et cela était bien mieux ainsi. J'ignorais quelle réaction l'annonce de ma royauté pourrait causer chez elle, et c'était très bien comme cela. Je ne voulais certainement pas prendre le risque de la perdre à nouveau -ça, hors de question.

 
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Ornella

Ornella "Ella" Curl
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MessageSujet: Re: ELLA & VALENTINE — « you gave up the fight, you left me behind… » ♥   ELLA & VALENTINE — « you gave up the fight, you left me behind… » ♥ Icon_minitimeSam 14 Nov - 17:11






Ella & Valentine
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E
n réalité, très peu de personnes connaissaient le véritable nom de Boucle d’Or dans cet autre monde dont elle venait. Cette appellation lui collait à la peau partout où elle allait jusqu’à remplacer son nom, Flore. N’être définie uniquement par ses cheveux et la couleur de l’or. Boucle d’Or aurait d’ailleurs fait un très bon pirate, quand on y pense : elle était obsédée par tout ce qui pouvait briller. Or, argent, diamant… Personne ne connaissait Flore, c’était Boucle d’Or qui prenait toute la place. En fin de compte, à Storybrooke, c’était la même ritournelle que d’antan : les gens l’appelaient Ella jusqu’à faire disparaître complètement le nom d’Ornella. Elle-même ne se présentait que sous ce nom ; elle ne savait même plus qui était cette Ornella. Cela lui fit tellement drôle que quelqu’un ressuscite cette petite fille héroïne d’un conte pour enfants, Boucle d’Or et les Trois Ours. Son histoire, car elle avait réellement été cette enfant. « Je ne sais pas si je pourrais m’y faire » avait dit son amie, Anya. Ella non plus. A vrai dire, leurs vies d’aujourd’hui ne leur permettaient peut-être plus autant de fantaisie…

« Comment dois-je t’appeler dans ce monde ci ? Moi, c’est Ella ; plus passe-partout que Boucle d’Or. », admit-elle tout souriant de l’évidence qu’elle soulevait.

L’émotion était grande alors qu’Ella la tenait dans ses bras à ce moment-là. Pourtant notre belle blonde n’était pas du genre sentimental. Même le film le plus triste et le plus émouvant du monde n’atteignait pas son âme. Elle était touchée de cette deuxième rencontre avec Anya, un peu comme si c’était la première fois alors que non. Ella lui avait caressé la joue d’Anya affectueusement. En effet, l’une comme l’autre n’avaient rien vu ; elles se croisaient régulièrement sans jamais se rencontrer comme elles le faisaient à l’instant, le regard de l’une cherchant des réponses dans celui de l’autre. Peut-être que si ce moment particulier et privilégié s’était produit pendant la malédiction, elles auraient ressenti quelque chose les parcourir toutes deux, comme au moins une impression de déjà-vu… Mais cela n’était jamais arrivé. Le destin avait décidé de les réunir ici et maintenant, dans cet endroit d’emprunt et de passage récurent qu’était la cage d’escalier de cet immeuble miteux et peu chaleureux.

Anya déversa un flot de paroles plutôt surprenant ; elle fut d’abord excitée, puis d’un seul coup, se dit désolée : elle avait encore du mal à digérer tout cela, mais que cela passerait avec le temps. Ensuite, elle poursuivit maladroitement sur la possibilité qu’elles restent en contact : « Je comprendrais que tu ne le veuille pas, après tout, ça fait déjà des années et... ». Elle parlait trop et ne disait que des sottises ; il fallait qu’Ella l’arrête. Elle fronça les sourcils et secoua la tête, ce qui fit légèrement bouger les longueurs de sa crinière dorée.

« Non, mais qu’est-ce que tu racontes là ? Ne dis pas des choses pareilles, tu n’as pas à être désolée de quoi que ce soit, voyons ; c’est plutôt moi qui te dois des excuses... » Elle marqua une courte pause et les deux jeunes femmes se regardèrent droit dans les yeux. « Ecoutes, reprit-elle en soutenant le regard. Je… Je crois qu’on a plein de choses à se dire. Tu ne voudrais pas qu’on en parle ailleurs qu’ici ? », demanda-t-elle avec douceur tout en désignant du regard l’ensemble de la sombre cage d’escalier. « J’ai du chocolat chaud et des mini-guimauves à la maison, suggéra-t-elle en faisant un petit sourire et en désignant son appartement avec son pouce. Si tu n’as rien de prévu, bien sûr... »

Ella attendait sa réponse avec une légère anxiété. Et si elle déclinait son invitation ? Après tout, Ella la comprendrait ; elles ne s'étaient jamais adressées la parole jusqu'à aujourd'hui, et cela pouvait très bien en être ainsi, vue la façon dont elles s'étaient quittées. Boucle d'Or l'avait laissé sur le bord de la route : c'était un fait indéniable et qui ne cesserait de revenir en boucle tant qu'elles n'avaient pas posé des mots là-dessus... Alors Ella espérait bien que son amie d'enfance lui donnerait cette opportunité...

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Valentine Bellamy

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MessageSujet: Re: ELLA & VALENTINE — « you gave up the fight, you left me behind… » ♥   ELLA & VALENTINE — « you gave up the fight, you left me behind… » ♥ Icon_minitimeMer 23 Déc - 0:35

  « You gave up the fight, you left me behind… »
 
 
Ella & Valou  

 

  Sans pour autant relâcher la légère pression de ses bras autour de mon corps, tout comme je ne pouvais me résoudre à la laisser se dérober de notre étreinte, mon amie m'écoutait parler - qu'ils soient dirigés vers elles, ou qu'ils ne consistent qu'en milliers d'interrogations à moi-même, les mots qui s'échappaient de ma bouche ne voulaient s'arrêter; et sans doute cela aurait-il été le cas si mon interlocutrice, jusque là discrète n'avait pris la parole.

-Mon nom ? Réfléchissais-je à voix haute, trouvant cette question tellement étrange de la part de l'une des rares personnes aux côtés de qui j'avais grandi.

Je ne pouvais m'empêcher de ressentir ce sentiment bizarre de culpabilité : je ne la connaissais pas comme je la connaissais avant. Je n'avais pas été là pour elle, alors qu'elle vivait à deux pas de chez moi. Certes, je n'étais pas l'unique coupable, et, d'un point de vue purement rationnel, Ella -m'apprit-elle son prénom après s'être amusée du sobriquet que j'avais pu lui donner- avait sans doute bien plus à se reprocher. Cela n'empêchait néanmoins pas la situation d'être curieuse à mes yeux, sonnant comme des présentations bien plus que des retrouvailles, ce à quoi je souhaitais à tout prix remédier. Je ne savais pas ce qu'il avait pu en être pour elle -j'ignorais ce qu'elle avait pu supporter ou vivre tout au long de sa nouvelle existence- mais si une chose était certaine dans mon cœur, c'était bien que j'étais restée la petite fille qu'elle avait pu connaitre.

-Pour toi, je suis toujours Anya, affirmai-je avec un sourire taquin, m'amusant de la situation comme elle avait pu le faire auparavant dans un scénario inverse. Mais ici, complétais-je tout de même, me doutant que la jeune blonde ne se contenterait pas de cette réponse qui était loin de combler ses attentes, on m'appelle Valentine.

Ne sachant quoi ajouter d'autre, je me contentais de relever les yeux vers elle, cherchant presque une réponse dans son regard, aussi troublé que le mien. Nous avions tant de choses à nous raconter, tant d'aventures à partager ensemble, pourtant nous restions plantées là comme deux piquets sans que l'une de nous deux ne prenne quelque initiative, toujours sous le coup du choc qu'avait causée notre rencontre soudaine.
Ce fut finalement mon amie qui se décida, après m'avoir corrigée sur mes paroles, pour m'inviter à entrer chez elle. Malgré ses quelques mots rassurants, je continuais à penser que je n'avais peut-être plus ma place dans sa vie désormais, que je n'en avais plus eu le jour où elle avait décidé de me quitter sans me donner de nouvelles. De longues années étaient passées, des années qui ne pourraient être rattrapées devant la tasse de chocolat chaud qu'elle proposait de m'offrir. Devais-je voir ses actions comme une invitation à tout recommencer -ou plutôt devrais-je dire à tout reprendre là où nous l'avions laissé- ? Si tel était le cas, était-ce ce que je désirais réellement ? Après tout, elle m'avait laissée en plan sans s'inquiéter de ce qu'il pouvait bien m'arriver seule à l'orphelinat, dans un monde que je haïssais plus que tout, et sans doute aurais-je pu en faire de même en l'abandonnant là sur le palier, regagnant mon appartement sans plus lui accorder un seul regard. J'aurais pu faire comme si de rien n'était, comme si nous ne nous étions jamais retrouvées dans ce monde, et me porter aussi bien que j'avais pu l'être avant de la revoir. Mais en étais-je seulement capable, après avoir eu la chance de la tenir de nouveau dans mes bras ? Son absence, je lui en avais tenu rigueur les premiers mois que je passais sans plus apercevoir ses boucles blondes à l'orphelinat. Aveuglée par la rage et les larmes qui menaçaient de couler le long de mes joues, je n'étais parvenue à comprendre et pardonner ce choix qu'elle avait pu faire de partir sans moi, suite aux promesses que nous avions pu nous faire toutes les deux, de quitter l'endroit affreux dans lequel nous étions cloitrées sans aucune chance de sortie. Elle y était parvenue pourtant, et j'aurais du m'en réjouir. En tant que meilleure amie, sans doute aurais-je du me sentir rassurée à l'idée de savoir que la personne à qui je tenais le plus allait mener une vie heureuse, loin de tout ce que nous avions pu connaitre dans notre enfance. Mais la gamine que j'étais n'avait pu se résoudre à excuser le comportement de sa camarade. Aujourd'hui encore, une partie de moi me soufflait de ne pas faire confiance de nouveau à cette personne qui m'avait autrefois brisé le cœur. Mais voilà, cette femme n'était pas n'importe qui mais ma Boucle d'Or. Elle devait avoir ses raisons, me rappelai-je mentalement, comme pour m'en convaincre. Il devait y avoir une explication à son départ, et ce n'était pas en restant ici à la regarder dans le blanc des yeux que j'allais pouvoir en prendre connaissance. Aussi, je hochai la tête et d'un ton changé par mon récent débat intérieur, je répondis à sa proposition, sans volonté aucune de me montrer agressive envers elle, tout en lui faisant comprendre que malgré les belles paroles que nous avions pu échanger, je n'avais pas oublié. Ce que nous avions vécu ensemble, ce qu'elle m'avait fait subir, ce que j'avais pu ressentir -mon objectif n'était pas de traduire un raisonnement clair, pas plus qu'une quelconque accusation : uniquement une émotion, le sentiment que mon pardon, bien qu'à portée, n'était pas encore gagné. Pas tant que je ne savais pas de quoi il en retournait.

-Ce serait avec plaisir. Je crois qu'en effet, nous avons toutes les deux besoin de parler, assurai-je d'un ton presque amer, avant de reprendre d'une voix adoucie, me rappelant avant tout à qui je m'adressais.

-Et quoi de mieux que de la guimauve pour partager quelques anecdotes.

Cette fois-ci, un sourire était venu seul se dessiner sur mon visage, un sourire sincère et non forcé. J'avais beau continuer à en vouloir à mon amie, je ne pouvais m'empêcher de désirer en savoir plus sur celle qui avait quitté ma vie il y a de cela des années. En mon for intérieur, j'espérais qu'au moins, m'abandonner avait valu le coup pour elle.

 
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Ornella

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MessageSujet: Re: ELLA & VALENTINE — « you gave up the fight, you left me behind… » ♥   ELLA & VALENTINE — « you gave up the fight, you left me behind… » ♥ Icon_minitimeLun 4 Jan - 19:11






Ella & Valentine
♈ You gave up the fight, you left me behind...

 
L
eur première rencontre remontait à tellement longtemps qu’Ella avait jugé utile de se présenter à nouveau, sous cette identité storybrookienne que la malédiction lui avait conférée et sous laquelle tout le monde l’abordait désormais. Ella avait donc naturellement demandé à Anya quel était la sienne. On voyait bien que la jeune Bellamy trouvait sa question étrange, mais en même temps, elle devait se poser, car cette nouvelle identité coexistait avec l’ancienne qu’on le veuille ou non. Bien sûr que pour Ella elle restait toujours Anya, la petite orpheline du monde des contes, et ce serait peut-être difficile de l’appeler autrement, mais la jeune femme blonde était curieuse de savoir ce que le sort lui avait réservé ici. En fait, elle était même curieuse de savoir ce que le sort lui avait réservé avant la malédiction : elle désirait savoir ce qu’il s’était passé après son départ, si Anya avait finalement quitté cet orphelinat miteux, si elle s’était sauvé toute seule avec les nombreux tours que Boucle d’Or lui avait appris ou si elle avait tout simplement attendu que le temps passe, si elle avait retrouvé ses parents, si elle avait eu des alliés sur sa route, si… Bref, tout un tas de questions lui brûlait les lèvres et étaient même bien plus essentielles à ses yeux que son nom à Storybrooke, mais commençons par le commencement ; en effet, c’était bel et bien un commencement, car c’était comme si les deux jeunes femmes se rencontraient pour la première fois, mais pas exactement comme une première fois… C’était difficile d’expliquer ce que c’était. Peut-être fallait-il le voir comme une seconde chance qu’on leur donnait de se rencontrer... D’ailleurs, si on observait bien, on pouvait se rendre compte qu’elles s’étaient rencontrées pour la première fois jadis dans un endroit miteux et loin d’être chaleureux, et il en était de même aujourd’hui ; peut-être un signe de la Providence… « On m’appelle Valentine » lui avait-elle finalement répondu. Ella marqua une pause. Elle pensait pouvoir retrouver une quelconque marque de son passé de conte dans ce nom, mais ce ne fut pas le cas. Cela dit…    

« Valentine, répéta-t-elle en affichant un léger sourire. Ça te va bien », finit-elle par dire en gardant son sourire intact.

C’était vrai. Anya n’avait rien perdu de son joli minois et le nom de Valentine lui seyait à merveille. Elle l’avait serrée dans ses bras quelques instants plus tôt et lui avait caressé la joue en se rendant compte qu’elle avait été là, à quelques mètres d’elle, sur le même palier, et qu’elle n’avait rien vu. Ce fut alors un flot de paroles que Valentine déversa sans qu’Ella n’y comprenne vraiment quelque chose. Elle l’avait alors interrompue en lui disant qu’elle n’avait pas à se sentir désolée, car ce devait plutôt être son cas. Et ceci était la stricte vérité. C’était donc pour cette raison qu’Ella l’avait invitée à venir chez elle au chaud dans son appartement pour échanger sur ce qu’il s’était passé, car si Ella était curieuse de tout savoir sur elle, elle était également impatiente de pouvoir s’expliquer. Mais il était possible que la jeune femme à la chevelure châtaigne refuse sa proposition. Déjà parce qu’il était humain qu’elle puisse ressentir une certaine rancœur et même ne pas vouloir lui accorder sa confiance à nouveau de cette façon, mais aussi parce qu’elle avait peut-être quelque chose de prévu. D’après les souvenirs d’Ella, elle grimpait l’escalier en sens inverse, donc elle devait rentrer chez elle, c’était logique… Elle était peut-être fatiguée de la journée qu’elle avait passée aujourd’hui et n’avait peut-être pas envie de discuter de tout cela davantage même avec un chocolat chaud et des mini-guimauves... Quoiqu’il advienne, Ella se promit de se montrer compréhensive. Elle n’insisterait pas. Mais elle espérait tout de même intérieurement une réponse positive. Alors quand l’intéressée déclara que « ce serait avec plaisir », les yeux clairs d’Ella se mirent à briller de joie, et même si la suite de sa phrase sonnait un peu plus amer, Ella était contente que son amie d’enfance accepte le dialogue. Ainsi, affichant son plus beau sourire à son tour, elle s’exclama :

« Super ! Viens, je t’emmène. »

Toujours tout sourire, elle lui prit la main amicalement pour qu’elles montent ensemble le peu de marches qu’il restait jusqu’à arriver au paillasson devant l’appartement. Ella lâcha la main de la petite Valentine et reprit les clés qu’elle avait rangées dans un compartiment de son sac quelques minutes plus tôt. Elle ouvrit la porte en grand et passa la première, oubliant ses bonnes manières. Même si à Storybrooke, elle s’était un peu améliorée dans le domaine grâce à l’éducation que ses parents lui avaient donnée, dans le monde des contes, elle ne connaissait rien des bonnes manières. Et là, avec Anya (enfin, Valentine), elle se retrouvait un peu comme en terrain connu… Elle déposa son trousseau de clés à l’entrée et son sac, puis se tourna vers Valentine :

« Bienvenue chez moi, dit-elle en ouvrant les bras pour l’accueillir dans son antre. Ce n’est pas très grand, mais on s’y sent bien. »

Ella pensait que cette dernière parole détendrait l’atmosphère. Elle marqua une pause, puis fit signe à Valentine d’entrer pour aller vers son petit salon.

879 mots
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Valentine Bellamy

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MessageSujet: Re: ELLA & VALENTINE — « you gave up the fight, you left me behind… » ♥   ELLA & VALENTINE — « you gave up the fight, you left me behind… » ♥ Icon_minitimeVen 8 Jan - 23:56

  « You gave up the fight, you left me behind… »
 
 
Ella & Valou  

 

  Sans mot dire, j'avais suivi mon amie alors qu'enthousiaste suite à ma réponse positive, elle m'avait entrainée à sa suite jusqu'au palier que nous semblions toutes deux partager, chose que j'avais comprise dès lors que j'aperçu face à la porte devant laquelle elle sortait ses clé le numéro de celle que je m'apprêtais à rejoindre avant de faire cette rencontre pour le moins étrange. Secouant la tête face à l'ironie de la situation, je ne pus retenir un sourire amusé en repensant à toutes les fois où j'avais pu passer devant l'appartement de la jeune blonde sans jamais me rendre compte de rien. Certes, mon esprit avait été occupé à d'autres réflexions, mais ce n'était pas une excuse : après tout, elle vivait littéralement à cinq pas de chez moi.

C'est perdue dans mes pensées, essayant de me remémorer les quelques fois où nous avions du passer l'une à côté de l'autre sans réaliser quoi que ce soit que j'avançais machinalement alors qu'elle pénétrait elle même dans son foyer, la suivant de près -de peur qu'elle ne disparaisse ou décide finalement de me fermer la porte au nez, je ne savais pas réellement. C'est alors que ma curiosité prit le dessus sur le fil de mes pensées pour se concentrer sur le nouveau décor qui s'offrait à moi : à l'orphelinat, nous n'avions pas l'occasion de personnaliser les coins de chambre qui nous étaient attribués. Vivant en communauté, nous devions respecter tout un chacun en se contentant de la couleur gris sale recouvrant les murs, le genre de peinture qui n'avait pas du être refaite depuis des décennies, faute de moyens. Si je comprenais tout à fait que l'on n'ait pu se permettre de tels petits caprices ridicules d'enfants, j'avais appris à prendre goût à la décoration intérieure lorsque aux côtés de ma première famille d'adoption, nous nous étions amusés tous ensemble à colorer ma chambre en vert, mettant bien plus de peinture sur nos figures que sur les murs encore blancs, qui n'avaient été recouverts qu'une semaine plus tard, lorsque nos stocks de peintures commençaient à diminuer drastiquement suite à notre jeu enfantin. Encore jusqu'à aujourd'hui, j'avais mis un point d'honneur à attribuer une place importante à l'ameublement de mon propre appartement -si je ne croulais pas sous l'argent, j'avais fait en sorte de réserver un budget certes menu mais suffisant à l'aménagement de mon taudis, rendant l'atmosphère autrefois sinistre de ce petit logement sombre un peu plus agréable à vivre. Lumineux à défaut d'être spacieux, il était désormais à mon image, si bien que n'importe lequel de mes amis aurait pu deviner cette évidence rien qu'en passant sa tête à travers la porte. Alors autant dire que j'étais impatiente de savoir ce qu'avait pu faire ma Boucle d'Or du sien qui logiquement, devrait être semblable en tout point à celui que je possédais moi-même.

Sans me préoccuper des politesses et autres formalités, j'observais sans m'en cacher les différentes pièces de son appartement. Après tout n'avait-on pas passé la moitié de notre enfance ensemble sans rien nous cacher ? Certes, nous avions toutes deux grandi, mais je n'étais pas assez bête pour aller fouiller dans ses affaires personnelles, pas alors que nous venions à peine de nous retrouver tout du moins. Si elle souhaitait garder secrète une partie de son existence, c'était son droit, et je ne comptais pas le lui retirer en fouinant comme une malpolie; aussi me contentais-je de visiter comme une touriste, aussi excitée à cette idée qu'une enfant qu'on emmènerait à Disneyland.

-Peu importe, balayais-je sa remarque concernant la taille de son habitation d'un geste de la main avant de compléter :

-Tant qu'il y a assez de place pour stocker les guimauves, tout va bien, m'exclamais-je en lui adressant un large sourire.

Un instant, j'eus presque l'impression d'être revenue des années en arrière, alors que nous étions encore plus complices que des sœurs, partageant l'intégralité de nos maigres possessions. Lui parler me semblait moins difficile, presque naturel. Passer du temps en sa compagnie me remettait de bonne humeur, et ce malgré la fatigue que je pouvais ressentir après une longue journée de travail. Un instant, j'oubliais presque que nous n'étions qu'à Storybrooke, et non pas chez nous, dans notre monde. Mais alors que nous discutions toutes les deux, rentrer m'importait peu. J'avais beau vouloir retrouver ma famille plus que tout au monde, j'étais heureuse de passer quelque temps en sa compagnie. Quoi que l'on puisse en penser, cela me distrayait de mes soucis quotidiens, de la pression sur mes épaules chaque fois que l'idée de reparaitre devant mon peuple en tant que princesse-cette phrase, même lorsque prononcée uniquement dans mon esprit sonnait de manière louche- me traversait l'esprit. Avec elle, j'étais certaine de rester la petite Anya où que j'aille.

Cela néanmoins ne durerait qu'un temps si je lui avouais mon secret, soupirais-je mentalement en regrettant déjà d'avoir accepté sa proposition. Evidemment que je souhaitais passer du temps en sa compagnie, mais pourrais-je alors lui cacher bien longtemps qui j'étais réellement ? Cela, j'ignorais si j'en étais capable. Mon éducation en matière de protocole princier était loin d'être achevé, et je devais malheureusement avouer avoir, durant la malédiction qui nous avait touchés, perdu toutes les leçons que l'on avait pu m'inculquer alors que nous traversions les différents royaumes à la recherche de ma grand-mère; mais si Boucle d'Or regagnait sa capacité à lire en moi comme dans un livre ouvert, elle se douterait bien vite que quelque chose n'allait pas chez moi.

C'était plus fort que moi, je ne pouvais pas m'empêcher d'y repenser : au rôle que je n'avais pu accomplir, aux sujets que j'avais du laisser derrière moi, et qui comptaient sur le retour de leur princesse. J'avais beau vouloir revenir parmi eux, j'étais incapable de participer activement, comme pouvait le faire Blanche neige ou sa fille, à la recherche d'une solution afin de rentrer à la maison. Ici, j'étais peut-être seule, mais je ne pouvais pas commettre de bourde et, lorsqu'on y pensait bien, être Valentine était bien plus simple que d'être Anastasia Romanov, héritière d'un royaume entier dont je ne savais que faire. Lorsque l'on prenait tout cela en compte, il était bien dur de ne pas revenir sans cesse aux mêmes interrogations, aux mêmes angoisses qui pouvaient aisément se deviner sur mon visage chaque fois que je venais à réfléchir de nouveau sur la question. Tout ce que j'espérais, c'était que Boucle d'Or ne s'en rende jamais compte : si je savais que rien ne pourrait changer mon statut de princesse, j'ignorais totalement comment elle pourrait réagir à la nouvelle. N'était-il pas plus que justifié de le lui cacher encore un peu ? Loin de moi l'idée de désirer lui mentir, tout ce que je voulais, c'était pouvoir passer du temps en sa compagnie sans qu'elle ne me rejette. Nous avions passé toute notre enfance dans la misère de l'orphelinat, il était plus que normal de craindre sa réaction si je venais à lui apprendre une telle nouvelle. Le mieux était pour le moment d'essayer d'en savoir plus à son sujet, en croisant les doigts pour qu'elle ne me pose aucune question concernant ma vie après son départ. En se concentrant sur sa propre existence, sans doute parviendrais-je à éluder le sujet me concernant, décidais-je, adoptant au plus vite cette stratégie. M'asseyant sur le canapé le plus proche, je relevais la tête vers mon amie d'enfance et d'un ton nonchalant, lui adressait de nouveau la parole.

-Alors ? Qu'est-ce que j'ai manqué ? L'interrogeai-je comme si nous ne nous étions perdus de vue qu'une semaine à peine.

Bien qu'essayant de masquer ma propre nervosité, c'est une curiosité authentique qui m'animait. Je voulais connaitre la personne qu'elle était devenue, m'informer sur la vie qu'elle menait, les gens qu'elle avait pu rencontrer, avec qui elle s'était lié d'amitié. J'avais beau craindre que mon secret ne soit un jour révélé, j'avais beau lui en vouloir encore de m'avoir abandonnée à mon sort; je ne pouvais m'empêcher de désirer faire une fois de plus partie de sa vie.

 
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MessageSujet: Re: ELLA & VALENTINE — « you gave up the fight, you left me behind… » ♥   ELLA & VALENTINE — « you gave up the fight, you left me behind… » ♥ Icon_minitimeLun 15 Fév - 0:10






Ella & Valentine
♈ You gave up the fight, you left me behind...

 
L
a douce Valentine ne se fit pas prier pour entrer dans le modeste appartement que louait Ella depuis qu’elle avait obtenu ce poste de serveuse au Rabbit Hole. En lui tendant la main, le patron de l’enseigne lui avait permis de tirer un trait sur les substances illicites dont elle faisait commerce. A l’époque, Ella vivait encore chez sa famille adoptive qui ne se doutait de rien. Ses gains, qu’elle dissimulait à l’abri de tous les regards dans un coffre-fort, étaient bien plus élevés que son petit salaire actuel. Mais ce n’était pas grave, car désormais, Ella avait pu quitter cette maisonnette et cette famille au sein de laquelle elle n’arrivait plus à trouver sa place depuis bien longtemps. Il vaut mieux un petit chez soi qu’un grand chez les autres, comme le proverbe le disait… Et puis surtout, elle menait désormais une vie de jeune femme rangée qui travaillait pour assumer son quotidien, et ce en toute légalité. Cette vie-là à Storybrooke lui convenait et elle ne l’échangerait pas contre son ancienne vie dans le monde des contes : la vie de brigand, elle la connaissait par cœur, que ce soit dans ce monde ou dans l’autre. Elle l’avait toujours eu dans le sang. C’était la vie que ses parents avaient menée eux-mêmes et dont elle avait hérité. Comme si l’illégalité était une raison de vivre à part entière et donnait un sens à son existence. C’était une chose qui ne cessait de la rattraper. Alors, même si c’était dans cette petite ville maudite du Maine, cela lui faisait du bien d’être dans la norme.

La réponse de Valentine à la remarque d’Ella à propos de la taille de son logement déclencha un rire franc de la part de la belle blonde. Effectivement, si on se plaçait de ce point de vue, Ella ne manquait pas de place ! Après qu’Ella l’invita à s’avancer davantage, Valentine découvrit ce qu’on appelait plus communément la pièce à vivre de l’appartement : c’était une surface assez spacieuse pour une personne seule dans laquelle Ella avait une cuisine aménagée ouverte sur un petit salon avec un canapé convertible deux places en toile gris anthracite. Devant celui-ci se trouvait une table basse réglable en hauteur, très pratique et fonctionnelle pour dîner devant la télé. Ella n’avait pas de salle à manger. Elle ne trouvait pas cela utile car elle ne recevait pas très fréquemment. D’ailleurs, la venue de Valentine était un cas assez exceptionnel. A côté de la cuisine, il y avait une porte qui donnait sur une chambre qu’Ella avait décidé de ne pas utiliser et d’aménager en dressing. C’était plus simple de dormir dans le salon et c’était plus logique au niveau de la disposition selon Ella puisque la salle de bain était juste à côté.

Alors qu’Ella se dirigeait vers le canapé, les yeux de Valentine regardaient partout, un brin excité. Ella revoyait alors Anya et son âme d’enfant presque intact. Ce que ressentait Ella à ce moment-là était très particulier. C’était comme si tant d’années passées loin l’une de l’autre ne s’étaient finalement pas écoulées, comme si une telle malédiction dont elles et bien d’autres avaient été victimes n’avait jamais été lancée, comme si les deux amies d’enfance étaient en ce moment même protégées par une enveloppe de douceur qui les coupait de tout temps et de tout espace : on n’était pas à Storybrooke ; on n’était pas non plus dans un monde de héros et d’histoires qui finissaient bien. On n’était dans un endroit neutre, impartial et nouveau ; cela jouait en faveur des deux jeunes femmes, car cette neutralité était propice à un dialogue sain.

D’ailleurs, le temps des explications n’allait pas tarder à tomber pour notre Ella. Mais avant toute chose, il convenait de mettre son invitée à l’aise, car Valentine semblait un peu nerveuse même si elle essayait visiblement de le cacher par tous les moyens. Ella lui proposa de prendre place sur le canapé en plein milieu de la pièce, ce que la jeune châtaigne ne manqua pas de faire. Pendant qu’elle s’installait, Ella lui signala rapidement qu’elle se rendait en cuisine pour préparer deux boissons chaudes, comme promis, faisant patienter son invité quelques instants. Ella trottina donc jusque derrière le mange-debout. Il y avait encore son mug de tout à l’heure dans l’évier. Elle le sortit et le nettoya avec une lavette humide, un geste devenu automatique à force de servir les clients au bar. Elle ouvrit un placard pour prendre un autre mug, deux cuillères à café, et mit au fond des deux tasses du chocolat en poudre. Elle y ajouta du lait et mit ensuite les deux tasses au micro-onde pour réchauffer les préparations. Pendant ce temps, elle sortit un sachet de mini-guimauves roses pales et blanches qui était déjà entamé ainsi qu’un paquet d’oursons en guimauve chocolatés pour accompagner le tout. Elle en disposa quelques-uns dans un bolet. Dès qu’elle entendit le petit son clinquant du micro-onde lui annonçant que c’était prêt, elle reprit les deux tasses qui fumaient légèrement et ajouta une belle dose de mini-guimauves sur le dessus. A peine posées, elles commençaient déjà à fondre avec la chaleur, créant une mousse couleur dragée.

Toute souriante, Ella revint avec un petit plateau à la main qu’elle déposa sur la table basse. Elle s’assit enfin près de Valentine et lorsque leurs regards se croisèrent, elle lui posa la question tant redoutée, à savoir ce qu’elle était devenue… Enfin, Valentine ne le formula pas exactement de cette façon : elle lui demanda ce qu’elle avait « manqué », comme si elles s’étaient séparées la veille, ce qui ne surprit Ella qu’à moitié ; en effet, elle aussi devait avoir cette étrange ressenti à propos du temps… Ella prit un ourson en chocolat et répondit la bouche pleine :

« Hum, eh bien ça dépend ; tu veux dire depuis dix ans de séparation additionné à vingt-huit ans de malédiction ? Ou depuis le week-end dernier ? Parce qu’il est arrivé des trucs de dingue le week-end dernier ! »

Tout en mastiquant la guimauve dans sa bouche, elle ria de sa propre boutade. Puis, lorsque le calme retomba entre les deux femmes et après avoir avalé sa bouchée, Ella reprit bien plus sérieusement :

« On rit, on rit, mais on sait bien que prendre tout ça en pleine face, mine de rien… c’est compliqué… »

Elle hochait la tête à ses propres affirmations, comme pour se donner du courage. Ella tourna le regard vers Valentine et la fixa assez longuement, laissant planer le silence. Son interlocutrice semblait tout à fait prête à entendre les péripéties vécues par son amie d’enfance qu’elle avait effectivement manquées...

« Je vais commencer par le début, donc », dit-elle sur un ton posé.

Et à partir de ce point s’en suivit un long récit :

« Après mon départ de l’orphelinat, j’étais en cavale. Les autorités avaient été prévenues qu’une petite fille aux boucles blondes s’était enfuie. J’ai tout fait pour qu’ils perdent ma trace parce qu’ils me traquaient, mais à ce jeu-là, c’est moi la plus forte. » Ça, Anya devait le savoir. Elle marqua une courte pause et reprit : « J’ai effectivement réussi à ce qu’ils croient Boucle d’Or morte. Selon leurs pronostics, une petite fille de dix ans ne pouvait pas survivre seule plus de trois jours dans la forêt sans rien boire ni manger. Sauf que moi, si », dit-elle en faisant un petit sourire en coin. « J’ai même passé les dix années de ma vie qui ont suivies à ‘survivre’ justement... »

En guise d’interlude, elle prit son mug entre les mains pour réchauffer le bout de ses doigts et invita Valentine à en faire de même, car la boisson risquait de refroidir si elle ne la buvait pas maintenant. Elle but une gorgée, puis reprit :

« Je me suis donc mise à voler. Uniquement pour me nourrir au début. Puis pour d’autres raisons… Tout était bon pour que je puisse m’en sortir. Mais jamais je n’aurais fait la manche, ça non. Je préférais devenir une voleuse plutôt qu’une mendiante. »

Elle assumait parfaitement cela. Elle voulait rester digne, même dans ses plus grands retranchements. C’était loin d’être très glorieux d’avouer qu’on avait été une voleuse toute sa vie… Espérant ne pas laisser le temps à Valentine de penser à quelconque jugement, elle poursuivit :

« Pour ne pas me faire trop repérer, je ne restais que quelques temps au même endroit ; j’allais dans un village et je m’en allais ensuite pour un autre ; je changeais de province, puis de contrée. » Elle marqua une pause. « De façon clandestine, bien sûr ; je n’avais aucun papier. Je m’arrangeais pour contourner les zones de contrôles ou amadouer les plus naïfs. J’étais vouée à une vie de nomade... J’étais tellement fatiguée que des fois, je me retrouvais à dormir dans des endroits improbables. »

Ella sourit à cette pensée. Plus que des péripéties, Boucle d’Or avait traversé des périples et connu des moments difficiles au cours de son escapade à travers les nombreux royaumes que comptait la Forêt Enchantée.

« Je ne suis pas venue te chercher à l’orphelinat, conclut-elle en le disant presque pour elle-même, comme une triste fatalité. Parce que je ne pouvais pas revenir sur mes pas après tout ce que j’avais fait. C’était trop tard pour faire marche arrière et risquer de finir comme mes parents... »

Fort heureusement, Ella n’avait pas à raconter à Valentine comment avaient finis ses parents ; cette partie de son histoire, elle la connaissait déjà. Contrairement à Boucle d’Or, Anya pouvait encore espérer retrouver ses parents un jour ; c’était d’ailleurs la raison pour laquelle Boucle d’Or s’était tant investie dans leur évasion de l’orphelinat. C’était cet espoir-là qui donnait du sens à l’évasion... Mais hélas, sans Anya, Boucle d’Or du trouver un autre sens à cette liberté retrouvée. En y songeant et en faisant le bilan, Ella regretta d’avoir réussi à sortir seule de cet orphelinat, car depuis lors, elle n’avait pas su trouver un sens à sa vie… Libre, mais toujours seule. Vivante, mais toujours hors-la-loi...

« Je m’étais engrainée dans tellement d’affaires. Il fallait que je trace ma route pour que mon nom ne devienne qu’une sorte d’épigraphe. Tu vois, si tu m’avais suivie, je t’aurais embarquée dans de sacrées galères... »

Ella releva la tête et regarda Valentine en lui faisant un petit sourire pincé. En effet, elle n’aurait pas vu la petite Anya, à l’époque un peu plus jeune qu’elle, s’empêtrer dans les méandres qu’elle avait choisi d’emprunter. Dans tout cela, la seule chose positive était d’avoir endossé seule les conséquences de ses actes. Anya aurait pu y perdre des plumes, alors qu’elle, elle avait été plongé dans la vie de malfrat depuis le jour de sa naissance avec ses douze frères et sœurs... Un silence planait à nouveau dans le salon, mais Ella se sentait beaucoup plus légère, comme si on lui avait enlevé un poids en moins. Valentine pouvait toujours lui en vouloir de ne pas l’avoir sortie de cette prison pour enfants sans repères, dans un temps qui à présent ne leur appartenait plus, mais au moins, elle connaissait désormais les tenants et les aboutissants, le pourquoi du comment, ce qui était capital. Nous verrons bien ses réactions ; elle les manifesterait sûrement. En attendant, Ella se permit de lui demander :

« Et toi ? Racontes-moi tout. Comment as-tu quitté l’orphelinat ? As-tu finalement retrouvé les tiens et ce que tu cherchais ? »

Mille et une autres questions lui taraudaient dans la tête, mais elle décida d’en rester à celles-ci ; le moment était mal choisi pour l’assaillir davantage de questions. Il fallait déjà que Valentine digère le flot de parole qu’Ella venait de déverser…

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MessageSujet: Re: ELLA & VALENTINE — « you gave up the fight, you left me behind… » ♥   ELLA & VALENTINE — « you gave up the fight, you left me behind… » ♥ Icon_minitimeMer 16 Mar - 22:32

   
Ella & Valentine
   
   
You gave up the fight, you left me behind…
   
J'avais attendu que mon amie prépare nos boissons avant de lui poser la question qui me brûlait les lèvres depuis le moment où je le choc que j'avais pu ressentir s'était estompé pour faire place à une profonde curiosité. C'est enfin lorsqu'elle revint, deux tasses fumantes dans les mains que je me lançais, saisissant la boisson qu'elle me tendait tandis qu'elle entamait le récit de ses aventures passées. Ces explications, je les redoutais. Bien que je la connaissais trop bien pour me douter que son escapade solitaire n'avait certainement été qu'un concours de circonstances, une partie de moi redoutait de connaitre les véritables motifs de son départ, au delà de la simple volonté de s'échapper de l'endroit repoussant dans lequel nous avions grandi. Il était possible qu'elle ait volontairement choisi de m'écarter de ses projets : j'étais jeune, plus jeune qu'elle tout du moins et aurais alors représenté une bouche supplémentaire à nourrir, un poids en plus sur le trajet déjà bien long qu'elle avait pu parcourir; peut-être même songeais-je un instant avec effroi, avait-elle eu des ennuis, des problèmes dont elle avait préféré me tenir à l'écart -comment diable aurais-je pu lui en vouloir dans ce cas de figure ? Je ne savais pas à quoi m'attendre, et je pensais bien que c'était la le plus angoissant de toute cette histoire. Pourtant, je voulais savoir. Je devais savoir.

J'avais alors écouté attentivement, telle une élève studieuse l'histoire qu'elle me contait nerveusement, sans émettre aucun commentaire, et ce, même lorsque l'envie ne manquait pas. Tout ce qu'elle me confiait faisait beaucoup à avaler pour une seule journée, si bien que je restais pensive un long moment à m'interroger, à essayer de m'imaginer de quoi fut composée l'existence qu'elle me décrivait; cette existence que je n'avais pu partager. A présent, je comprenais. Si pardonner était encore difficile, la plaie étant encore béante, je m'étais largement rapprochée de cet état d'esprit en entendant ses justifications. Elle n'était pas forcée de m'en offrir ainsi, pourtant, elle m'avait parlé, s'était confiée à moi comme durant nos jeunes années; et j'aurais été mauvaise de ne pas reconnaitre l'effort fourni. Faire confiance n'était pas chose aisée, surtout pour la demoiselle que j'avais appris à connaitre avec les années -je devais lui reconnaitre son courage. Et cela, sans prendre en compte le contenu de ses propos, qui eurent le don de me toucher profondément : si j'avais eu la chance d'être aidée durant mon périple, Ella n'avait pas eu cette chance, avait du progresser seule par son unique talent d'adaptation. Lorsque l'on se plaçait de son point de vue, je n'étais pas certaine que sa situation était enviable. Et pourtant, dieu sait que j'aurais tout donné pour qu'elle m'emporte avec elle, loin de l'orphelinat de notre enfance.

C'est émue que j'avais alors timidement posé ma main sur la sienne avant de la serrer doucement. De peur d'un rejet de sa part sans doute, j'avais bien faillit me raviser à la dernière seconde, mais avais finalement décidé de laisser parler mes sentiments. Si j'étais à court de mots, au moins aurais-je réussi à lui transmettre l'unique pensée qui me traversait l'esprit en cet instant : je n'avais peut-être pas eu la chance de partager ces soucis avec elle, mais j'étais là pour elle à présent -et je ne comptais pas changer cela, excepté peut-être si la jeune femme en désirait autrement. J'avais compris que la vie qu'elle avait pu mener n'avait pas été de tout repos, j'avais compris pourquoi elle avait du renoncer à l'idée de revenir vers moi -tout cela, je le comprenais; et ma vision de la situation présente se voyait totalement modifiée. Je m'autorisais enfin à espérer. Espérer que tout pourrait rentrer dans l'ordre, que ces aventures n'avaient été qu'un épisode à oublier de notre existence. Mais pour cela, encore fallait-il que je retourne le privilège qu'elle m'avait accordé en détaillant l'unique partie de ma vie dont je n'étais pas la plus fière. Forte de ces encouragements et informée de sa propre expérience, pourtant, je me sentais bien moins réticente à partager ces quelques années avec elle. Je ne l'avais pas jugée, j'espérais qu'elle en ferait de même.

Soulevant doucement ma tasse de chocolat qui commençait déjà à refroidir, j'avais machinalement pris une gorgée de la boisson chaude contenue à l'intérieur, croisant nerveusement les jambes alors qu'en redéposant celle-ci sur la table basse, je répondai enfin à sa question.

- Il m'a fallu attendre mes dix huit ans pour quitter l'orphelinat. Les temps étaient durs, l'hiver loin d'être clément. Je travaillais pour la directrice, m'occupant des enfants tandis qu'elle me fournissait un toit sous lequel m'abriter. Ce n'était pas un hôtel cinq étoile, mais ça faisait l'affaire. En tout cas, jusqu'à ce que je sois en âge de m'enfuir d'ici, conclus-je avant de reprendre une goulée de chocolat, que je laissais doucement couler au fond de ma gorge nouée par le trouble que je ressentais étrangement en partageant ainsi mon histoire.

-Tu vas sans doute en rire, mais c'est un simple cabot qui m'a permis de m'envoler enfin de mes propres ailes. J'étais déboussolée -je savais que je ne voulais pas travailler toute ma vie dans un endroit que je ne pouvais plus voir en couleur, mais partir en ville, sans rien sur moi me paraissait tellement improbable. Et puis je l'ai suivi, et j'ai fais confiance au destin, qui m'a mené jusqu'à mes compagnons de voyage, continuais-je mon récit tandis qu'un sourire nostalgique se dessinait sur mes lèvres. Je suis certaine que tu les aurais adorés, ils ont été adorables avec moi tout au long de nos aventures. Leurs motivations n'étaient pourtant pas les plus pures. Ma famille...disons qu'aussi étrange que cela puisse paraitre, était à ma recherche depuis des années. Tu te rends compte ? lui posais-je la question, bien plus afin de traduire ma surprise qu'afin d'obtenir une éventuelle réponse.

-Mais ça, ils l'ignoraient. Ils voulaient me faire passer pour leur proche disparue, sans même savoir si c'était vrai. Alors j'ai marché. Je savais que c'était mal, mais ils proposaient de m'emmener dans le royaume dans lequel nous avions prévu de commencer les recherches autrefois, sans rien en échange. Je ne pouvais pas refuser, lui avouais-je honteusement.

-Et finalement, j'ai plutôt eu raison de leur faire confiance. Le hasard a bien fait les choses, puisque la famille que j'avais promis de rencontrer était celle que je recherchais depuis si longtemps, lui expliquais-je sans m'étendre sur le rôle et l'importance réelle que cette découverte avait eu pour moi, et pour mon existence.

-J'aurais aimé que tu sois là, tu sais. Tu m'as manqué.

Cette phrase, loin d'être à base de reproche ou lancée sur le ton de l'accusation n'était qu'un simple fait. Je ne pouvais m'empêcher de me dire que mes responsabilités auraient été bien plus simples à endosser si j'avais eu ma Boucles d'Or à mes côtés. Elle était indépendante, débrouillarde, et si j'avais toujours pris le parti de suivre son exemple du mieux que je le pouvais, j'étais encore bien loin d'atteindre son niveau. Et puis, j'aurais pu l'aider, me rendre utile au moins une fois pour ma meilleure amie. Elle qui avait toujours vécu dans la pauvreté aurait pu mener l'existence qu'elle méritait vraiment après tout ce qu'elle avait enduré. L'aurait-elle pourtant accepté ? J'en doutais. Même Dimitri avait préféré refuser la récompense qui lui avait été offerte pour ne nous être redevables en rien, et mener sa propre vie. Sans doute la jeune blonde en aurait-elle fait de même face à mon nouveau statut. Je faisais partie des personnes que nous avions toujours enviées, parfois même méprisées par jalousie -et il était bien trop tard pour faire marche arrière.

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MessageSujet: Re: ELLA & VALENTINE — « you gave up the fight, you left me behind… » ♥   ELLA & VALENTINE — « you gave up the fight, you left me behind… » ♥ Icon_minitimeSam 26 Mar - 19:44






Ella & Valentine
♈ You gave up the fight, you left me behind...

 
A
lors qu’elle concluait le récit de son ancienne vie, Ella sentit la timide pression que la main de Valentine exerçait sur la sienne. Ce fut donc à ce moment-là que la jeune femme blonde célèbre pour ses boucles avait relevé la tête. Appréciant la spontanéité de ce geste, Ella l’avait regardée et lui avait fait un petit sourire pincé. Elle avait alors compris qu’elle ne l’avait pas jugée ; que c’était une façon quelque part de lui témoigner son affection, peut-être même sa compassion et son indulgence. Peu importait la réelle signification derrière, Ella ne repoussa pas cet élan de gentillesse dont elle fut touchée ; au contraire, elle l’accueillit avec la même sincérité en posant à son tour son autre main par-dessus celle de Valentine, mais en y mettant bien plus de fermeté qu’elle, et se mit à la secouer légèrement. Le silence régnait dans le modeste salon d’Ella à présent. Et c’était sans doute mieux ainsi. Les mots étaient inutiles. Ella s’attendait pourtant à en entendre de la part de Valentine, mais ce ne fut pas le cas. Son sourire pincé se transforma alors en un petit « tss… » qu’elle siffla entre ses jolis dents, car il fallait reconnaître qu’elle n’avait en rien anticipé ce genre de réaction, mais la blonde remerciait intérieurement son invité pour ne pas en avoir rajouté. Ce geste magnanime forçait le respect, selon elle.

Ella libéra enfin la main de Valentine et ce fut à ce moment-là qu’elle se permit de lui demander de lui raconter à son tour sa propre histoire. Valentine saisit alors la tasse de chocolat chaud que la blonde avait préparé, prit une gorgée, puis, croisa ses jambes. On sentait que c’était aussi une épreuve pour la jeune femme de parler du passé, car elle paraissait nerveuse… Pourtant, les deux jeunes femmes venaient toutes deux d’un monde où ils vécurent tous heureux jusqu’à la fin des temps… Cela devrait donc être simple de faire ressurgir ce qu’on y avait vécu… Mais la théorie était tellement loin de la réalité. D’ailleurs, comment ce monde moderne avide de nouvelles technologies dans lequel ils avaient été tous envoyés pouvait encore soutenir une telle chose sous-entendant que le monde des contes était un monde parfait ? Peut-être pour supporter sa propre réalité parfois hostile, sauf que les deux étaient à mettre sur le même plan en fin de compte…

Valentine commença à parler : « Il m'a fallu attendre mes dix-huit ans pour quitter l'orphelinat ». Lorsqu’elle entendit cette phrase, le visage d’Ella resta impassible, mais elle avait désormais la réponse à la question qu’elle s’était posée dès les premiers instants de leurs retrouvailles : non, Anya n’avait pas réussi à s’enfuir par ses propres moyens, ce que la blonde regretta fortement. En effet, cela la conforta davantage dans l’idée qu’elle avait manqué à sa promesse de revenir la chercher et de la libérer. Et quand elle entendit que ce fut avec l’aide d’un chien qu’elle put enfin trouver sa voie, Ella se dit alors que la jeune Anya avait dû se sentir bien seule à l’époque pour en arriver jusque-là... Non, elle n’avait pas envie de rire de cela, comme son amie d’enfance le lui suggérait, car les choses auraient justement été très différentes si Boucle d’Or avait été là à ce moment de sa vie… Mais comme précédemment, Ella ne laissa rien paraître et garda ses pensées pour elle-même, bien que celles-ci lui furent insupportables… « J’étais déboussolée », Valentine poursuivit. C’était normal ; Ella le comprenait et acquiesça d’un signe de tête alors qu’elle soutenait son menton avec le poing. Suspendue aux lèvres de Valentine, elle attendait impatiemment la suite de l’histoire.

Valentine avait apparemment trouvé des alliés sur sa route et avait réussi à retrouver sa famille qui était étonnamment à sa recherche depuis des années. Mais, d’après ce que Valentine lui contait, il s’agissait à la base d’une supercherie monte par ses compagnons de voyage et qui avait finalement conduit à la vérité. A l’époque, Boucle d’Or avait pressenti qu’Anya était soumise à la volonté du destin. C’en était là une belle preuve. D’ailleurs, il était peut-être de la volonté du destin que Boucle d’Or soit écartée de son chemin… Anya devait accomplir tout cela seule… En tout cas, que leur séparation soit prédestinée ou non, Valentine avoua très simplement à Ella qu’elle aurait aimé qu’elle soit auprès d’elle. Elle ajouta même qu’elle lui avait manqué sur un ton très doux.

Ella fut à nouveau sensibilisée par ces dernières paroles, mais cette émotion fit rapidement place à une certaine tristesse. Oui, fait très rare, Ella avait envie de pleurer, mais se retint. On sentit tout de même une pointe de chagrin dans le léger sourire qu’elle afficha avant de répondre :

« Oui, moi aussi. Tu as toujours été dans un coin de ma tête, tu sais. J’ai bien cru que je ne te reverrais plus jamais quand je voyais les années défiler… » Elle marqua une courte pause avant d’ajouter timidement et les yeux brillants : « Je suis contente de t’avoir retrouvée. »

A peine avait-elle prononcé les derniers mots de sa phrase qu’Ella eut envie de la prendre dans ses bras, comme dans la cage d’escalier de l’immeuble, mais se ravisa, baissa la tête et regarda le sol. Elle avala un peu péniblement sa salive pour empêcher qu’une larme qu’elle sentait perler au coin de son œil ne tombe, et sans oser regarder Valentine, dit d’une voix tremblotante :

« Et je te demande pardon, Anya. Pour tout ce que je n’ai pas fait. »

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MessageSujet: Re: ELLA & VALENTINE — « you gave up the fight, you left me behind… » ♥   ELLA & VALENTINE — « you gave up the fight, you left me behind… » ♥ Icon_minitimeJeu 21 Avr - 23:08

   
Ella & Valentine
   
   
You gave up the fight, you left me behind…
   
Ca y est, l'épreuve était passée. Un poids se souleva doucement de ma poitrine, sans que l'anxiété ressentie au début de mon récit ne semble décidée à s'en aller. Les mêmes vieilles angoisses ressurgissaient, encore et encore, sans que je n'y puisse rien faire, alors que ma meilleure amie d'enfance venait d'apprendre les détails les plus importants et honteux de ma précédente vie. Certes, la sienne n'avait pas été toute rose, faite de joie et de bonne humeur -mais l'on pouvait difficilement me reprocher ce sentiment de culpabilité quant à mes choix passés. S'ils m'avaient paru comme les seuls acceptables mise sur le fait accompli, le recul m'avait il y a bien longtemps fait envisager sous une nouvelle perspective mes décisions immorales. J'aurais pu en reporter toute la responsabilité à mes camarades de fortune, mais cela n'aurait été que me voiler la face. J'avais bien été celle qui avait accepté leur offre, après tout. Et malgré la tournure qu'avaient pris les événements, qui avait eu pour conséquence de nous faire à tous oublier momentanément les conditions des retrouvailles avec ma famille, je ne pouvais qu'en regretter la raison. Boucle d'Or s'attendait à ce que je la juge, compte tenu de son histoire -comment l'aurais-je pu ? Nous avions parcouru un chemin différent, et pourtant si similaire : nous avions tout fait pour survivre.

Encore sous le coup de l'émotion, je me désolais presque de ne plus sentir le contact de la main d'Ella sur la mienne. Aujourd'hui comme autrefois, elle avait eu le don de me rassurer, de m'encourager à prendre la parole alors même que l'idée me faisait trembler. Sans doute parce que même après toutes ses années, je ne voulais toujours pas décevoir celle qui comptait le plus pour moi. Celle-ci semblait tout aussi troublée que moi par ce qui venait de se produire. Par ces retrouvailles, ces déclarations, ces découvertes. Tout cela faisait tout simplement trop pour une seule journée. Pourtant, pour rien au monde je n'aurais voulu mettre fin à ce moment. Pas alors que je l'avais retrouvée. Cet instant me semblait irréel, presque inimaginable -quelles étaient les chances pour qu'une telle coïncidence se produise ?-, tellement que rien que m'imaginer rentrer chez moi me paraissait une atroce perspective. Telle la petite Anya de l'orphelinat, je redoutais que ma meilleure amie disparaisse une seconde fois.

Ma propre détresse me détourna un instant de celle de mon interlocutrice, me faisant manquer pendant un instant la vue de ses yeux humides, et de l'expression de son visage pourtant si joyeux quelques minutes auparavant. Un instant oui, je crus bien avoir commis quelque maladresse : l'avoir vexée ? Prononcé un mot de trop ? J'ignorai ce que j'avais bien pu faire de mal pour la placer dans un tel état, si bien que désemparée, je m'interrogeais sur la démarche à adopter. Je tendis une nouvelle fois la main, avant de la faire timidement retomber contre mon corps; ouvris la bouche afin de prononcer un mot, mais aucun son n'en sorti. Ce n'est que lorsque la demoiselle s'exprima finalement sur la raison de ce comportement que je me décidais à esquisser un geste à son égard, posant ma main sur son épaule, la tapotant doucement, comme l'on ferait à un enfant attristé.

Non, ne pleure pas. Pas à cause de moi. Pas alors que nous devrions nous réjouir de nos retrouvailles.

-C'est le plus important à mes yeux. Savoir que j'étais tout de même à tes côtés, à ma manière, c'est la plus belle preuve d'amitié, tu ne trouves pas ? Tu n'as pas à t'en vouloir pour quelque chose dont tu n'es pas responsable. Toi aussi tu es restée avec moi, dans mon cœur.

Sans doute aurais-je pu trouver bien plus explicite et poétique, afin de lui faire part de mes pensées les plus profondes, mais l'émotion était tellement forte en cet instant que je parvenais à peine à maintenir une voix stable et a regarder mon amie dans les yeux. Pourtant, lorsque mon attention revint sur la figure de la jeune blonde, je ne pus m'empêcher de relever doucement son menton, un sourire dessiné sur le visage, pour croiser de nouveau son regard, alors que je prononçais les mots que j'avais tant espéré pouvoir exprimer un jour, depuis son départ.

-Je te pardonne Boucles d'Or. Quoi que tu puisses penser, tu as toujours été pardonnée, lui assurai-je les larmes aux yeux, avant de m'autoriser à prendre ma meilleure amie dans mes bras, cette fois-ci sans gêne aucune, comme si nous ne nous étions jamais quittées. Elle était de nouveau ma boucle d'or, celle avec qui j'avais grandi, et fais les quatre cent coups. Celle qui était là pour moi, et pour qui j'espérais pouvoir être là si elle me l'autorisait, en acceptant de m'intégrer une fois de plus à sa nouvelle vie.

-Tout ce que je veux, c'est reprendre là où nous en étions, qu'est-ce que tu en dis ? Lui demandais-je avec appréhension, ne sachant à quelle réponse m'attendre. Certes, nous avions vécu un moment fort aujourd'hui, mais Valentine restait aussi étrangère à Ella que cette dernière l'était pour Valentine. Je voulais qu'elle revienne, je voulais retrouver ma meilleure amie. Mais ne m'accrochais-je pas uniquement à l'image que je gardais de l'enfant aux cheveux blonds auprès de qui j'avais passé mes jeunes années ? Rien ne prouvait que notre amitié pourrait fonctionner de nouveau -et pourtant j'avais envie d'essayer. D'essayer de retrouver celle qui n'avait jamais cessé d'être là, avec moi, malgré la distance.


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MessageSujet: Re: ELLA & VALENTINE — « you gave up the fight, you left me behind… » ♥   ELLA & VALENTINE — « you gave up the fight, you left me behind… » ♥ Icon_minitimeMer 14 Sep - 11:38






Ella & Valentine
♈ You gave up the fight, you left me behind...


M
esurant toute la gravité et la sincérité de ses dernières paroles, Ella gardait la tête baissée, mais était plus forte que les larmes malgré tout. Elle sentait d'ailleurs que l'humidité de ses yeux diminuait peu à peu. Elle avait tellement appris à le faire dans la Forêt Enchantée... Refouler, intérioriser, combattre ce qu'elle ressentait au plus profond de ses tripes. Toute forme de sensibilité était à bannir dans ce monde. Même pour une petite fille d'une dizaine d'années... Dans les moments difficiles, lorsqu'elle avait trouvé refuge au fond d'un taudis lugubre et sombre, la petite Boucle d'Or se réconfortait seule, recroquevillée, et se murmurait à elle-même « Non, arrêtes ça. Il ne faut pas pleurer. Quand tu pleurs, tu perds tous tes moyens ». Comme elle n'avait personne vers qui se tourner, prononcer ces mots avait pour but de produire un effet radical, un électrochoc, comme quand on presse le bouton 'stop' d'une télécommande. Ce n'était parfois pas aussi simple que cela, mais elle persévérait et ajoutait alors « et puis, ça ne te sert à rien. Ça ne change rien ». Se mouchant le nez, déterminée à ce que ce soit la dernière fois, elle finissait donc par reprendre confiance, ravalait ses larmes, s'essuyait les yeux avec le bout de ses manches... et relevait la tête.

Ce n'était évidemment pas ces moments-là qui étaient mentionnés quand les parents contaient l'histoire de Boucle d'Or et des Trois Ours à leurs enfants le soir pour qu'ils s'endorment paisiblement... Il existait pourtant tellement de versions différentes de ce conte... Mais elles s'attachaient toutes étrangement à l'essentiel, à savoir une petite fille ayant la particularité d'avoir les cheveux blonds et bouclés qui se promenait dans les bois et qui était entré dans une maison habitée par trois ours. Tout son vécu dans la Forêt Enchantée, ses souffrances, sa fatigue, ses cavales, ses sueurs froides, son passé entièrement réduit à ce simple récit... C'était tout ce qu'il a été jugé bon de retenir. Aucune trace de ce qui a précédé ou de ce qui a suivi cet épisode malencontreux. Comme si le film de sa vie avait été bloqué et était condamné à répéter en boucle la même scène. Comme si le temps s'était arrêté sur cette petite fille et qu'elle n'avait jamais grandi...

La malédiction de Regina Mills figea effectivement le temps pendant de longues années, mais Ella n'était plus une enfant aujourd'hui. C'était désormais une jeune femme de vingt ans ; elle était indépendante, confiante et parfois même plutôt dure à cuir ; et pourtant, ce n'était pas l'image qu'elle renvoyait à Valentine à cet instant précis. A travers la jeune femme dont les yeux vides jonchaient toujours le sol, on voyait la petite fille combattive qu'elle avait été, mais qui n'en restait pas moins une enfant innocente à qui la vie n'avait pas fait de cadeau et qui n'avait rien demandé...

Ella sentit la main de Valentine se poser sur son épaule et la tapoter gentiment et avec délicatesse. A nouveau un geste magnanime et réconfortant de sa part. Ella était néanmoins étonnée de la bienveillance que Valentine lui portait. Certains ne se seraient pas priver pour l'accabler de reproches entièrement justifiés et qui auraient eu tout à fait leur place dans de pareilles circonstances. Mais Valentine, elle, n'en avait pas formulé un seul depuis le début de cette conversation solennelle, ni dans les marches de la cage d'escalier un peu plus tôt, ni sur ce canapé où elles étaient toutes deux assises... Ella avait du mal à imaginer que son amie d'enfance ne lui en tenait aucune rigueur de cette façon, même en sachant le pourquoi du comment ou en lui affirmant cette vérité qu'elle n'avait cessé de penser à elle... Cela semblait pourtant être le cas, car Valentine avait lui avait répondu que c'était le plus important à ses yeux, que c'était selon elle une très belle preuve d'amitié et qu'elle n'avait pas à s'en vouloir pour quelque chose dont elle n'était pas responsable. « Toi aussi tu es restée avec moi, dans mon cœur », lui avait-elle assuré.

Ella l'écoutait sans mot dire, tout en gardant la tête baissée, plongée dans ses pensées ; elle était très attentive et réceptionnait ces douces paroles avec grande émotion, mais ces mots ne parvenaient pas à la soulager intérieurement du poids de la culpabilité. Valentine avait beau lui répéter qu'elle n'était pas responsable, Ella pensait tout de même le contraire...

Valentine avait du le pressentir puisqu'elle avait saisi le bout du menton de la blonde afin de lui faire doucement relever la tête. La regardant à présent dans les yeux, Ella pouvait constater qu'elle n'avait pas été la seule à faire tous les efforts possibles pour ne pas pleurer... C'est alors que Valentine déclara « Je te pardonne Boucles d'Or. Quoi que tu puisses penser, tu as toujours été pardonnée ». Les sourcils d'Ella s'arquèrent alors : disait-elle vrai ? Etait-ce réellement possible que Valentine eut effacé en une phrase toutes ses erreurs passées ? En tout cas, le mot « pardonnée » résonnait dans toute la pièce pour la blonde qui aurait presque pu voir les lettres de ce mot tapisser les murs de son modeste logement. Ella n'eut pas le temps de se poser davantage de questions, car son amie d'enfance l'avait enlacée de ses bras. Elle ne perdit pas une minute pour en faire autant. Elles restèrent toutes deux comme ça un moment jusqu'à ce que Valentine ne reprenne la parole : « Tout ce que je veux, c'est reprendre là où nous en étions, qu'est-ce que tu en dis ? » avait-elle demandé non sans une certaine appréhension dans sa voix.

Ella s'était alors écartée de son étreinte pour la regarder et après avoir laissé planer un blanc, acquiesça de la tête et lui répondit :

« Je t'ai déjà perdue une fois. Il est hors de question que cela ne se reproduise. » Elle lui saisit gentiment l'épaule et ajouta : « Je ne veux plus qu'on se quitte. C'est fini tout ça. », tirant un trait définitif sur ces histoires d'enfants et d'orphelinat désormais loin derrière elles deux. Maintenant, c'était le présent qu'elles devaient construire...

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