« Il parait que les personnes âgées se mettent à rapetisser et se tasser avec le temps. Je ne pensais pas que cela vous arriverait si vite. » par Ally Brynhild dans À force, cette baraque va finir par s'effondrer
Sujet: Comme des enfants [pv: Jeliza] Ven 3 Oct - 0:01
Adam & Jeliza
Comme des enfants ♨
Le parc municipal à minuit et demi passé c’était fou ce que c’était tranquille, calme, vide, silencieux, net… ça donnait vraiment envie d’y mettre un peu de vie, de pagaille, de gaieté devant cette affligeante constation. Adam n’était pas du genre à apprécier les choses nettes, propres, rangées, irréprochables, c’était même l’exact contraire qui avait sa préférence ! Alors pourquoi être venu en ces lieux à une heure aussi avancée de la nuit ? Certainement pas pour la quiétude du moment ni de l’endroit. Pas non plus parce que le jeune homme souffrait d’insomnie.
Il avait donné rendez-vous ici à une fille, plus précisément à une amie. Ils n’avaient pas fixé d’heure, les deux jeunes avaient échangés quelques textos, partageant des banalités, discutant d’un tas de choses. Dont notamment le fait qu’ils s’ennuyaient chacun de leur côté et qu’ils avaient envie de bouger. De fil en aiguille, chacun apportant une idée et cela en entrainant une autre ils en vinrent à se dire qu’ils se retrouveraient dans une poignée de minutes à l’aire de jeux. Adam avait ajouté : « au pied du toboggan rouge. Si le lampadaire marche on devrait le voir. Lol »
En fait ils avaient l’habitude de se donner ce genre de rendez-vous, sans y prévoir longtemps à l’avance, c’était plus sous le coup d’une impulsion qu’autre chose. Sinon ils ne tombaient pas très souvent par hasard l’un sur l’autre en ville. Mis à part en soirées et dans quelques cafés, sinon ils se voyaient peu sans l’avoir programmé, car ils étaient plutôt pris par leurs vies respectives. Adam revêtit une veste légère en similicuir, de couleur noire, au cas où il ferait frais. Mais il y avait fort à parier que celle-ci passerait le plus clair de son temps sur un banc ou sur la pelouse du parc à attendre que son propriétaire la récupère, plutôt que sur les épaules du jeune homme.
Habitant tous deux dans des villas chics, ils étaient quasiment à égal distance du lieu de rendez-vous qu’ils s’étaient fixés. Il y avait donc de fortes chances pour qu’ils arrivent en même temps, si on acceptait le fait qu’ils puissent partir quasiment dans le même laps de temps. Jeliza était une des rares filles avec qui le jeune homme ne soit pas « sortit », elle n’avait pas compté parmi la liste de ses petites amies. Pourtant la demoiselle était fort jolie et comme toutes Adam avait tenté sa chance auprès d’elle. Mais très rapidement il vit qu’il serait vain de lutter face à la carapace et au caractère bien trempé de Jeliza. Loin de s’en faire pour autant une amie, il n’eut aucune difficulté à observer les nombreux points communs qui les rapprochaient l’un de l’autre, mais plutôt amicalement.
Ensemble les deux amis aimaient beaucoup s’amuser, se charrier, se vanner, se chercher, plus rarement ils se confiaient aussi l’un à l’autre. Adam, pour être totalement sincère n’aurait jamais pensé pouvoir rencontre une personnalité comme celle de blondie à Storybrooke. S’il ne l’avait pas rencontré, la plus grande partie de son caractère qu’il avait beaucoup plus jeune, aurait surement disparu. Sa joie de vivre, sa désinvolture lié à une grande excentricité, son humour, sa répartie, son âme d’enfant… Tout cela avait failli disparaître une première fois après le décès de son père. La seconde fois, quand il devint un mage noir, ce côté de sa personnalité s’effaça, ou plutôt se rangea dans une petite boite qu’il avait enfoui au fond de lui. Elle était réapparue plus forte et plus présentement que jamais dans sa période « génie », mais il ne savait pas s’il était totalement lui à cette période, ou s’il ne contrôlait qu’une partie de ces actions. Quoiqu’il en soit à Storybrooke, avec certains proches, il avait pu remettre sur le devant de la scène certaine de ces aspects les plus charmants et sympathique de sa personnalité. Mais il n’y avait que Jeli qui avait réussi à ouvrir toute la boite et à faire ressurgir le jeune Adam.
Avec le retour de leurs souvenirs de leur vie d’avant, le jeune homme avait pleinement conscience à présence de l’effet de la miss sur lui, de ce point de vue-là. Il ne savait pas comment elle avait pu s’y prendre, si ce n’est qu’en étant elle-même. Est-ce que cette sorte de magie fonctionnerait toujours alors qu’ils avaient conscience de leurs vies d’antan ? Si on prenait en compte leur conversation par textos, il semblerait que oui. Mais se voir en vrai, revêtait tout de même une tout autre dimension, d’autres aspects. Un fait non négligeable était à prendre en compte : Adam et Jeliza ne s’était connu qu’à partir de Storybrooke ! Aussi la demoiselle ne savait rien du sombre passé d’Adam quand il se prénommait Léandre, tout comme ce dernier ignorait tout de Charlotte et de sa vie. C’était d’ailleurs bien mieux ainsi.
Adam glissa ses mains dans les poches de sa veste, qui se trouvait pour le moment sur ses épaules et qui lui servait donc de vêtement. Il sentit entre ses doigts, dans sa poche droite, le trousseau de clés de sa villa avec lequel il s’amusa à deviner les clés, les portes clés, le nombre de dents des clés… Il avait vraiment un besoin urgent de distractions. D’ailleurs il marchait d’un pas rapide et pénétrait déjà dans le parc. Il ne mit pas très longtemps avant de voir l’aire de jeu et d’enjamber le petit portail qui devait fermer cet espace de jeux pour enfants. A peine venait-il de franchir celui-ci qu’il vit à l’autre bout de l’aire, qui était plutôt très grande, une toute petite silhouette au loin. Il n’eut pas besoin de se creuser les méninges pour deviner l’identité de cette personne, il ne pouvait s’agir que de Jeliza. Le toboggan, qui était leur repère pour se retrouver, semblait presque briller à côté du lampadaire, qui apparemment fonctionnait pour le moment. Ils étaient à mi-chemin entre eux deux et sans se poser la moindre question, Adam se mit tout d’un coup à détaler dans sa direction, comme s’il devait courir un sprint. C’était lui qui arriverait le premier, il ne pouvait en être autrement !
Sujet: Re: Comme des enfants [pv: Jeliza] Ven 10 Oct - 22:28
Adam & Jeliza
Comme des enfants ♨
Il y avait des soirs, comme ça, où le sommeil ne venait pas. C’était des soirs, généralement, où on cogitait sans cesse, se posant encore et encore les mêmes questions dans l’espoir d’y trouver des réponses qui ne venaient pas. Depuis que la malédiction avait été rompue, les choses n’étaient plus les mêmes à Storybrooke. Chacun avait recherché leur proche pour finalement les trouver. Quant à moi… Je pensais que je retrouverais Nicolas, mais ce ne fut pas le cas. Je n’avais trouvé aucun signe de lui dans la ville et je commençais à croire que contrairement à moi, il n’avait pas été touché par la malédiction, qu’il devait se trouver encore dans notre monde et qu’il devait avoir vingt-huit ans de plus. Quand j’y repensais, il devait avoir fait sa vie depuis le temps. J’étais sans aucun doute bête de garder espoir de le voir un jour. Cette pensée me chagrinait un peu, mais ma foi, autant être réaliste plutôt que de garder espoir et me retrouver effondrer de chagrin.
Qui aurait cru que moi, Charlotte, je serais amoureuse d’un paysan ? Mais il y avait toujours Jeliza Rose en moi et Jeliza Rose ne jurait que par les bons partis. Celle que j’avais été avant aussi ne jurait que par les bons partis ; par les princes pour être exacte. Qu’est-ce que je devais faire maintenant ? Je n’en savais rien. Passer à autre chose, probablement. La magie n’était pas revenue à Storybrooke, par conséquent, personne ne pouvait retourner dans notre monde et Dieu seul savait quand est-ce qu’elle reviendrait ou bien si ça reviendrait un jour. Il fallait que j’aille de l’avant, peu importe comment on m’appelait. Pour mon père, j’étais Charlotte, mais pour les gens à Storybrooke, je restais l’excentrique Jeliza Rose Blackwood, propriétaire du célèbre Princess wears Prada. Allongée dans mon lit, je regardais le plafond de mon lit en baldaquin. Le sommeil ne venait pas et ne viendrait probablement pas avant plusieurs heures jusqu’à ce que mon téléphone portable ne vibre.
C’était Adam. Un léger sourire se dessina sur mes lèvres. Pour Jeliza, Adam représentait potentiellement le genre de personne qu’elle aurait souhaité épouser, mais il y avait quelque chose chez lui qui avait fait que nous n’avions pas répondu à ses avances. En fait, il y avait laissé plus de dents qu’autre chose. Maintenant, nous étions amis. Enfin, normalement. En tout cas, je ne savais pas qui était Adam dans notre monde d’origine tout comme il ignorait qui j’étais avant la malédiction. Quelque part, cette dernière nous avait apporté des connaissances que peut-être jamais nous n’aurions eues si elle n’avait pas eu lieu. Enfin bref… Je lui répondis aussitôt et ce fut ainsi qu’une conversation débuta entre nous. Je ne lui parlais pas vraiment de mes réflexions. J’avais envie de penser à autre chose et aussi dingue que cela puisse paraître, Adam m’en donnait les moyens. Après plusieurs SMS échangés, nous convînmes d’un rendez-vous, au beau milieu de la nuit au parc.
Rapidement, je me levais et allais à mon armoire. J’attrapais un jean Temps des Cerises que j’avais acheté récemment ainsi qu’un pull mi-saison en soie blanche. Je m’habillais rapidement avant d’ouvrir mon placard à chaussure. Si nous avions rendez-vous au pied du toboggan, je doutais que les escarpins soient une bonne idée… Je me baissais et attrapais une jolie paire de ballerines blanches que je n’avais presque jamais porté. Ce qui n’était pas vraiment surprenant étant donné que je portais plus souvent des chaussures à talons que plates. Je les enfilais et quittais discrètement ma chambre. Je traversais la villa à pas de loup. Big Daddy était encore dans son bureau, probablement à faire ses comptes. Une fois au rez-de-chaussée, je pris mon sac à main et quittais la maison tout en refermant la porte derrière moi. L’air de la nuit m’enveloppa et m’arracha un léger frisson. Il ne faisait pas spécialement froid, mais il ne fallait pas oublier que quelques minutes auparavant, je me trouvais encore dans mon lit, bien au chaud.
Tranquillement, je marchais jusqu’au parc municipal. Je ne croisais pas beaucoup de monde dans les rues. Pourtant, avant le retour des souvenirs, à cette heure-ci, on croisait encore des gens. Il fallait croire que le retour des souvenirs avait aussi changé des choses sur le quotidien des autres. Les bras serrés contre moi, je marchais le plus rapidement possible en direction du parc. Ca me faisait bizarre de marcher avec des ballerines, mais ce n’était pas désagréable. Et puis, je ne me voyais pas du tout abimer une magnifique paire d’escarpins en voulant faire du toboggan ! Lorsque j’y arrivais, je pus voir le point de rendez-vous. Quelle chance, le lampadaire fonctionnait ! Pour combien de temps ? Allez savoir ! Il était tellement aléatoire ce lampadaire. Continuant de réduire la distance entre le point de rendez-vous et moi, je remarquais que je n’étais pas seule puisque la silhouette d’Adam se montra.
Je venais de franchir l’air de jeux réservé pour les enfants quand soudainement, le jeune homme se mit à courir comme un malade vers le toboggan. J’arquais un sourcil quand brusquement, je compris ce qu’il avait en tête. Ne perdant pas une seconde de plus, je me mis aussi à courir, remerciant l’étoile du soir de m’avoir donné la bonne idée de mettre des ballerines et non pas des escarpins parce que dans cet espèce de sable, cela aurait été impossible de courir à toute vitesse. Nous nous rapprochions dangereusement l’un, l’autre, du toboggan. Je n’étais peut-être qu’une femme, mais je n’étais pas un escargot ! On m’avait donné des jambes, c’était fait pour quelque chose. Rapidement, je remarquais que s’il continuait comme ça, il gagnerait. Ca, il n’en était pas question ! Pas sans avoir tout fait pour défendre ma progression. Sans réfléchir plus en avant, j’empoignais mon sac par ses poignets et avec toute la force dont j’étais capable, je le lui balançais tout en criant :
- ESPÈCE DE TRICHEUR ! T’AS CRU QUE TU POUVAIS GAGNER AUSSI FACILEMENT ?! DÉSOLÉE CHÉRI, MAIS TU IGNORES ENCORE À QUI TU AS AFFAIRE !!!!!!
Je ne savais pas si j’allais réussir mon coup ou pas et si mon sac allait bien aller le heurter parce que je ne m’en préoccupais pas plus en avant. Je m’étais exprimée de la même manière qu’un conquérant en terrain conquis. Je redoublais d’effort et accélérais encore un peu plus avant de heurter légèrement le toboggan. Je m’y agrippais un peu le temps de reprendre mon souffle. Je n’avais pas spécialement l’habitude de courir alors il fallait me pardonner. Une fois plus ou moins remise, je relevais la tête pour voir qui avait gagné et surtout, où était passé mon pauvre Robert que j’avais jeté comme une vieille chaussette sur, ce que j’espérais, être la tête d’Adam !
Sujet: Re: Comme des enfants [pv: Jeliza] Jeu 16 Oct - 17:18
Adam & Jeliza
Comme des enfants ♨
La nuit tombait bien vite et bientôt seul la lumière projetait par les réverbères, permettait de voir quelque chose, à moins d’être un chat bien sûr. Le jeune homme avait beau avoir une très bonne vue, des yeux plutôt perçant dans l’obscurité, il n’était pas pour autant un matou ! Bien sûr il y avait toujours la candeur des étoiles présentent dans le ciel, mais ces dernières lui permettait juste de pouvoir entrevoir un bout de terre juste avant d’y mettre le pied. Une inquiétude passagère l’asseyait et si en fait ce n’était pas du tout une bonne idée que de voir une amie à une heure si avancée de la nuit ?
Finalement un découvrant que le grand réverbère de l’aire de jeux était apparemment en fonctionnement il fut soulagé. Oui, mais cela ne voulait pas dire pour autant qu’ils étaient totalement tranquilles ! L’objet était plutôt capricieux, il clignotait très souvent et s’arrêtait à sa guise sans donner le moindre signe avant-coureur. Sans oublier qu’en plus la ville lui donnait des heures très aléatoires quant à ses heures d’allumage et d’extinction. Peu importait, ces détails, pour l’instant il marchait c’est tout ce qui comptait. D’ailleurs heureusement que c’était le cas, sans quoi il n’aurait surement pas vu venir Jeliza à l’autre bout de l’aire de jeux.
Adam ne doutait pas un instant qu’après avoir commençait son sprint pour atteindre le toboggan en premier, la jolie tête blonde foncerait elle aussi pour tenter d’arriver avant lui. Après, tout ils avaient de nombreux points communs tous les deux et la détermination tout comme l’esprit compétitif en faisaient partis. Pressentant surement qu’elle n’avait aucune chance de gagner cette course face à lui, elle décida de lui jouer un coup bas. Elle attrapa son sac à main et le balança dans sa direction et il ne faisait aucun doute qu’avec ce geste elle cherchait tout bonnement à l’assommer, rien de moins ! Et en plus de ce geste elle osa l’insulter en le calomniant de tricheur ! N’importe quel spectateur de la scène pourrait témoignait de qui était le tricheur entre eux deux.
Quoiqu’il en soit l’action de la demoiselle lui permit de gagner peut-être une ou deux secondes, dû à l’effet de surprise qu’elle provoqua, mais rien de plus. Adam avec un joli réflexe tendit le bras et attrapa le sac à main au vol, évitant ainsi de se prendre l’objet en pleine figure, ou autre part ailleurs qui l’aurait empêché de terminer sa course. Il aurait pu aisément, ensuite le relancer en direction de la jeune femme, mais ça n’aurait pas été fairplay ! Aussi il choisit plutôt de le garder sous le coude et de donner un léger coup d’accélération pour être sûr de ne pas voir la victoire lui filer entre les doigts. Il n’avait pas non plus prit la peine de répliquer à sa pique, au risque de s’essouffler, il garderait cela pour un peu plus tard.
Quand ils parvinrent au toboggan, cela fut dans l’espace de la même seconde et il aurait été bien délicat de les départager ! Bien sûr ils pouvaient toujours prétendre chacun leur tour avoir gagné cette course, mais cela serait une discussion stérile et très longue étant donné qu’ils étaient tous les deux très têtus et qu’ils aimaient avoir le dernier mot sur l’autre ! Le simple fait d’observer sa concurrente tout essoufflée par l’effort était pour lui une récompense suffisante. Un sourire limite sadique perça son visage, car pour sa part il allait très bien, une poignée de secondes lui avait suffi à retrouver un rythme cardiaque normal.
- Je sais très bien à qui j’ai à faire, blondie. C’est d’ailleurs pour ça que mon sixième sens a détecté ton sac avant même que je ne le vois. Tu peux le récupérer au fait.
Il lui tendit son sac à main à bout de bras, le maintenant en équilibre sur le bout de deux doigts. Quand elle s’en empara, Adam en profita pour assouvir une petite vengeance. Il se pencha en avant et fit quelques pas rapides dans sa direction, la saisissant et l’encerclant de ses bras. Le jeune homme la chargea ensuite sur son épaule, comme on jetait un sac de patates pour le transporter. Elle aurait beau le taper et se débattre il n’était pas prêt de la lâcher de sitôt. Adam fit quelques pas pour s’éloigner du toboggan ou de tout autres objet qui aurait pu servir d’appui à la demoiselle pour se libérer. Puis il fit semblant de penser tout haut, comme s’il ne s’exprimait pas vraiment à elle :
- Comme je suis sûr que tu ne vas pas me présenter tes excuses de ton plein gré… Il va falloir que je trouve un châtiment qui puisse t’y pousser.
Adam commença à arpenter l’aire de jeux à pas de loup, parce que mine de rien Jeliza pesait son petit poids et il ne voulait pas risquer de la perdre en cours de route. Il regardait autour de lui ce qui pourrait assouvir ses envies. Au fond il espérait que Jeli serait assez raisonnable pour tenter de se sortir par elle-même de cette situation, sans qu’il n’ait à user d’un stratagème. Après tout c’était elle qui avait lancé les hostilités, non ?
Sujet: Re: Comme des enfants [pv: Jeliza] Jeu 30 Oct - 13:52
Adam & Jeliza
Comme des enfants ♨
Qui eut cru que j’aimerai m’abandonner à quelques gamineries ? Moi-même je n’y aurais jamais cru puisque je m’étais toujours estimée relativement mature depuis que j’avais atteint l’âge adulte. Mais il fallait croire que malgré tout, j’avais gardé mon âme d’enfant. Et puis, quelque part, c’était vrai. Qui rêvait encore du prince charmant à l’âge de vingt ans ? Surement très peu de personne. Cela avait été vrai jusqu’à ce que je découvre que le prince à qui j’avais été promise n’existait pas, ou tout du moins, était un faux étant donné que Nicolas avait été transformé par le Dr Facilier pour prendre la place du Prince Naveen… Cet épisode avait changé toutes mes convictions. J’étais tombée amoureuse d’un paysan et la malédiction avait fait un retour en arrière au niveau des convictions. Mais maintenant que les souvenirs étaient de retour, plus rien n’était pareil.
Il fallait que je me sorte tout cela de la tête, que je laisse un peu toute cette vie de côté et que je m’amuse. Et Adam m’offrait précisément cette occasion. C’était ça que j’aimais bien avec lui : c’était qu’il me faisait oublier pendant au moins quelques heures tout ce qu’était ma vie. Et cette fois-ci, encore plus qu’habituellement. C’était donc avec un certain plaisir que je me rendais jusqu’au parc municipal. Même si les rues étaient aussi sombres qu’avant, j’avais moins peur. Certes, j’aurais dû craindre de ne voir personne, mais le retour des souvenirs avait changé les choses à Storybrooke. Ce n’était peut-être pas plus mal, enfin de compte. Par contre, ce qui m’étonnait encore, c’était que nous étions toujours là et non dans notre monde d’origine. Cette Madame Le Maire avait capoté quelque part, ce n’était pas possible autrement.
Quand j’arrivais au niveau de l’aire de jeux des enfants, je pus constater avec un certain ravissement que le lampadaire fonctionnait. Pour une fois qu’il éclairait correctement l’endroit… Mais pour combien de temps ? Allez savoir ! Personne ne le savait. Cependant, j’espérais qu’il fonctionnerait le temps qu’Adam et moi nous retrouvions. Si nous devions changer d’endroit en cours de temps, ce ne serait pas bien grave. D’ailleurs, en parlant du jeune homme, lui-même arriverait. Je faillis lever le bras pour lui signaler que j’arrivais également quand je le vis se mettre à courir aussi rapidement que possible en direction du toboggan. Ni une, ni deux, je me mis aussi à courir en direction de notre point de rendez-vous, bien décidée à ne pas le laisser gagner. Heureusement qu’il ne m’avait fallu que quelques secondes pour comprendre ce qu’il se passait parce que sinon, ça aurait été la catastrophe, Adam gagnerait haut la main et ça, je ne le permettrais pas ! J’avais beaucoup trop d’honneur pour laisser pareille chose se produire sans me battre.
Alors que je me rapprochais en courant du toboggan, je jetais mon sac à main de toutes mes forces dans la direction d’Adam, visant de préférence la tête. Si je pouvais l’assommer quelques secondes, ne serait-ce que pour reprendre un peu d’avance ? Après l’avoir jeté, je ne regardais pas vraiment si j’avais réussi ou pas du tout. Je me contentais d’accélérer mon allure pour arriver au toboggan que je heurtais légèrement. Je m’y appuyais légèrement tout en essayant de reprendre mon souffle. Jamais de ma vie je n’avais couru aussi rapidement. Et encore, heureusement que j’avais mis mes ballerines plutôt que mes escarpins ! Sinon, j’aurais dû prendre le temps de les retirer parce que bien évidemment, il aurait été hors de question que je les abime. Je relevais la tête pour me retrouver face à Adam. Quand était-il arrivé ? Avant ou après moi ? Qui pouvait le savoir ? Je n’en savais rien. Aussi, je ne cherchais pas à savoir parce que l’un comme l’autre nous affirmerions que c’était chacun d’entre nous et pas l’autre.
Je passais une main dans mes longs cheveux blonds, encore essoufflée par cette course. Comment faisait-il pour ne pas être dans le même état que moi ? Même un petit peu ? Pfff ces hommes ! Ou alors, il faisait exprès de ne pas être essoufflé devant moi, mais rapidement, il le regretterait ! On ne pouvait pas cacher ça indéfiniment. Je fronçais les sourcils quand il afficha ce petit sourire suffisant qui lui allait si bien, mais qui m’énervait. Je levais les yeux au ciel à ses paroles. Quel machisme ! Non mais sérieusement ?!
- Ton sixième sens ? Allons bon, c’est pour les femmes ça, pas pour les hommes. A moins que tu ne m’ais rien dit… Etais-tu une femme, de là où nous venons ? lançais-je avec une trace d’humour dans la voix.
J’ignorais si la malédiction pouvait faire ça. Mais sait-on jamais. En tout cas, je tomberai de très haut s’il me répondait par la positive. Ce serait carrément flippant. Enfin bon, avant qu’il ne me lâche mon cher Robert par terre, parce que c’était ce que je sentais qui allait se passer. Il le tenait du bout des doigts. Mon pauvre Robert… S’il finissait par terre… Enfin, j’avais eu de la chance qu’il ne soit pas misérablement tombé par terre lorsque je l’avais lancé vers Adam. Attrapant mon sac à main, je regardais un peu chacune de ses coutures, m’assurant qu’il n’avait rien. Un sac aussi cher que celui-là, on ne le trouvait plus. C’était une édition limité en plus… Big Daddy devrait faire des pieds et des mains pour m’en retrouver un. Mais j’aurais dû me préoccuper de mon sac plus tard parce qu’Adam profita de ma contemplation pour m’attraper par surprise.
Je poussais un cri lorsque je me retrouvais en sac à patate sur l’épaule du jeune homme. Instinctivement, je me mis à gigoter dans tous les sens afin qu’il me lâche tout en lâchant des « non » un peu à répétition. Sauf que j’aurais dû me douter que ce ne serait pas suffisant du tout !
- Adam, lâches-moi ! Reposes-moi par terre ! ordonnais-je alors qu’il nous éloignait du toboggan.
Si je voulais m’agripper à quelque chose, c’était mal barré parce que je n’avais plus rien. Mis à part mon sac. Oh ! MON SAC !!! ROBERT PARDONNES-MOI !! De ma main libre je m’accrochais à sa veste le temps que je me redresse un minimum alors qu’il était entrain de m’annoncer que je devais m’excuser.
- QUOI ?! M’excuser ?! Non mais c’est une BLAGUE ?! lâchais-je. M’excusez de quoi ? Adam, relâches-moi, immédiatement !
Adam continuait de marcher en rond sur l’ensemble de l’aire de jeux. Il ne me lâcherait pas. C’était malheureux à dire, mais il ne le ferait pas. Je lâchais un soupire de rage et me redressais encore plus et lui collais mon sac sur le sommet de la tête.
- Relâches-moi avant que je ne te vomisse dessus !
Je continuais de me débattre, me tortillant dans tous les sens dans l’espoir de me sentir glisser vers le sol, vers les pieds, de préférence, mais si je glissais tête la première et bien ma foi, ce serait mieux que rien. Sauf que si Adam se décidait à me récupérer, je pourrais moins bien me défendre. Sauf que pour l’instant, je ne bougeais quasiment pas d’un pouce et pour cause, le jeune homme me tenait assez fermement. Mais à un moment ou un autre, il se lasserait.
- Allez Adam, soit gentil, lâches-moi… fis-je une dernière fois en désespoir de cause. Je ferais ce que tu voudras, c’est promis !
Il ne capitulerait probablement comme ça, mais bon… C’était toujours mieux que de m’excuser !
Sujet: Re: Comme des enfants [pv: Jeliza] Dim 2 Nov - 18:09
Adam & Jeliza
Comme des enfants ♨
Plus on était mature et sérieux dans la vie de tous les jours et plus on avait besoin de moment de grand lâcher prise, comme celui-là. C’était ce qu’Adam pensait très secrètement et très fermement aussi. Lui, qui s’imposait une discipline de fer, qui se tenait droit comme un « i », s’habillait avec un costume hors de prix et avait l’attitude qui allait avec. Il se montrait chaque jour comme un travailleur modèle, un adjoint au shérif tantôt terrifiant et froid, mais très intelligent et efficace dans sa tâche. Bien sûr si les gens connaissaient l’ambition démesurée d’Adam et son parcours passé, ils comprendraient la personnalité actuelle du jeune homme. Mais il était aussi bien connu pour savoir s’amuser et lâcher prise en prenant beaucoup de plaisirs à séduire les femmes et à collectionner les conquêtes féminines.
La part in-soupçonnait de lui-même et qui était pourtant surement la plus agréable à côtoyer, c’était ce reste d’âme enfantine, libre, pure, presque naïve. Et avec Jeliza, en toute intimité elle faisait naturellement surface, lui donnant un nouveau souffle, une pause, un léger rai de lumière dans ses ténèbres si familière qu’était sa vie. Adam aimait la noirceur et la rigueur de sa vie, pourtant il ne pouvait pas considérer ses moments avec Jeli comme des instants de faiblesse. Il considérait plus cela comme des moments de liberté, de laisser-aller pendant lesquels il retrouvait une part de lui-même presque oublié, celui qu’il avait été avant que l’âne n’entre dans sa vie pour la transformer à tout jamais. A présent qu’il était à Storybrooke mais que tous ses souvenirs lui étaient revenus rien ne seraient plus pareil c’était certain. Et pourtant il espérait pouvoir conserver sous une certaine forme ce lien si particulier qu’il avait avec Jeliza. Etait-ce pour la tester qu’il avait fait appel à elle cette nuit ?
- Ne sois donc pas si jalouse et mauvaise Jeli, ça ne te sied pas très bien au teint.
C’est ainsi qu’il avait choisi de répliquer à la blondinette. Il savait faire preuve d’une assez bonne réparti quand c’était nécessaire. Et il ne prit même pas la peine de relever l’hypothèse selon laquelle il aurait pu être une femme dans son autre vie. Si elle voulait avoir des infos sur sa vie antérieure se n’était pas comme ça qu’elle devait si prendre et ce n’était pas sûr qu’avec une autre méthode elle obtienne davantage de résultats.
Comme il s’y était attendu, aussitôt miss Blackwood de capturé, elle se mit à crier, à se débattre en tous sens et à pousser des jérémiades, digne d’un caprice de petite de fille. Cet ensemble de comportements n’aboutit qu’à un seul et unique effet chez le jeune homme, ça le fit sourire. Il aurait pu être vite agacé et énervé par ces cris et ces supplications, mais elle avait de la chance il avait une bonne tolérance ce soir. Un autre jour, dans une autre vie et avec une relation différente de celle qui le liait à la demoiselle et celle-ci aurait connu une issue beaucoup moins enviable.
Adam avait même consenti à attendre qu’elle se calme un peu, qu’elle se fasse à la situation dans laquelle elle était, avant de lui exposer ses revendications pour lui rendre sa liberté. Sa réponse ne se fit pas attendre, redevenue furibonde, elle s’exclama à plusieurs reprises, ne semblant pas vouloir lui accorder ce qu’il lui réclamait. Le jeune homme n’ajouta rien, il avait appris très rapidement qu’avec les femmes il n’était jamais bon de jeter de l’huile sur le feu et ça valait aussi lorsqu’on cuisinait ! Peu après Jeli réclama une nouvelle fois de la relâcher et juste avant cela elle lui avait assénait un coup sur la tête avec le sac qu’il avait pris la peine de lui rendre. Il était mal récompensé pour sa bonne action. Mais même là il ne la laissa rien transparaître ne changea pas d’avis et ne répliqua pas sous le coup de la colère.
« Adam, soit gentil », ses paroles étaient tellement drôles qu’il se les répétait en mémoire plusieurs fois pour les enregistrer plus durablement. Ce n’était pas dans ses habitudes d’être gentil, c’était même tout le contraire. Mais la suite de ces paroles était nettement plus intéressante. Ainsi donc elle proposait de faire tout ce qu’il voudrait. Là aussi c’était très drôle comme propos, quand on savait qu’il avait été lui-même un génie contraint à exécuter les volontés de ces maîtres. Mais Jeliza n’était pas un génie et sa promesse avait du coup un poids et une valeur bien inférieure à ce qu’il connaissait habituellement. En tout cas il ne pouvait sans contenter.
- Dernière chance pour toi Jeli. Après je serai obligé de sévir. Je pense qu’en aucune manière je n’ai mérité d’être accueilli avec un sac en pleine tête.
Il s’était exprimé d’une voix très posé et volontairement lente, détachant avec précision chacune de ses menaçantes syllabes. Jeliza ne savait pas de quoi Adam était véritablement capable et dans le fond elle devrait reconnaitre deux choses inévitables. Tout d’abord son impuissance à pouvoir s’extirper de cette situation par ses propres moyens. Et ensuite accepter que des excuses ne la tueraient pas et qu’elle était en devoir de les faire au garçon au vu de la situation. Le jeune homme arrêta sa marche, se plaçant à environ deux mètres des chevaux à bascules qui trônaient sur des gros ressorts. Adam attendit la réponse de la miss pour savoir ainsi comment agir en conséquence.
Sujet: Re: Comme des enfants [pv: Jeliza] Lun 10 Nov - 21:40
Adam & Jeliza
Comme des enfants ♨
Le sixième sens, c’était pour les femmes, pas pour les hommes, en théorie, non ? Alors pourquoi est-ce qu’Adam m’en parlait comme s’il était capable d’en avoir ? Franchement, c’était impossible qu’un homme puisse en avoir. IM-PO-SSI-BLE ! Ca ne rentrait pas dans les mœurs. Du coup, j’en étais presque venue à me demander si avant la malédiction de Regina, Adam n’avait pas été une femme. C’était possible, non ? Enfin… Est-ce que ce sort pouvait aller jusque là ? Je n’en savais rien, en fait. Mais ça m’avait amusé de le supposer et surtout, j’étais curieuse de voir sa réaction. Sauf que je fus très rapidement déçue parce qu’il n’y réagit même pas. N’importe quel homme « normalement constitué » devrait répliquer un truc d’homme du style « Une femme, moi ?! Tu m’as bien regardé ? » Mais non. Il me parla de jalousie. Je levais fièrement la tête vers le haut, de façon presque dédaigneuse.
- Jalouse, moi ?! Pfff ça ne risque certainement pas d’arriver !
Malheureusement, le temps ne semblait pas être venu pour parler plus en avant du côté féminin d’Adam car avant que je ne puisse faire quoi que ce soit, il m’attrapa pour me placer sur une de ses épaules. Je ne comptais pas me laisser faire ! C’était très mal me connaître ! J’étais fille de noble ! Je ne méritais pas d’être traitée comme ça. Une fille de mon rang ne pouvait pas être trimballée comme un vulgaire sac à patate. D’ailleurs, en y repensant, heureusement pour moi que je portais un jean parce que la situation aurait été doublement embarrassante si j’avais mis une jupe ou une robe, ce que je portais, avouons-le, beaucoup plus souvent que des pantalons. Ma bonne étoile semblait m’avoir bien inspirée sur ce coup là. Vraiment bien. Mais peu importait, je voulais qu’Adam me pose parce qu’il n’y avait aucune raison à ce que je sois traitée ainsi. Quand je remarquais que me débattre ne servait à rien, je cessais plus ou moins de gigoter.
Mais Adam considéra cela comme étant venu le moment de me donner ses revendications. Mes excuses contre ma liberté. Mon cœur manqua de faire une crise cardiaque rien qu’en entendant cela. Non mais, il plaisantait, hein ? DITES-MOI QU’IL PLAISANTAIT ?! Non parce que ce n’était pas DRÔLE ! Il était hors de question que je m’excuse pour lui avoir lancé mon pauvre Robert à la figure. Certainement pas ! C’était à lui de s’excuser pour m’avoir prise en traite en souhaitant arriver au toboggan en premier. C’était lui, le tricheur parce que si je n’avais pas été un minimum réactive, il aurait gagné haut la main. Or, j’aimais bien être un obstacle à la hauteur. Et si pour cela il avait fallu lui jeter Robert à la figure… Tous les moyens étaient bons pour obtenir ce qu’on voulait ! Finalement, c’était dommage que Robert ne l’ait pas atteint en pleine tête, ça lui aurait remis les idées en place ! Quoi que ça pouvait toujours se faire !
Tout en continuant de lui demander de me reposer par terre, je lui assenais le coup de sac manquant. Il était hors de question que je m’excuse. Déjà parce que je n’en voyais pas l’utilité, mais en plus de ça, j’avais trop de fierté pour ça. Je continuais de me tortiller dans tous les sens, espérant qu’il me lâcherait à un moment ou un autre parce qu’il en aurait marre. Mais malheureusement, rien n’y faisait. Adam me tenait trop fermement pour que j’obtienne quelque chose de lui. Et puis, je fatiguais aussi, à force de me trémousser, comme ça, pour rien. La méthode brute ne semblait pas fonctionner. Essayons la méthode douce ? Je cessais de bouger parce que ça commençait à être lassant et surtout parce que j’avais le sang qui commençait à monter au cerveau. Si j’avais su, peut-être que j’aurais choisi de rester chez moi ! Surtout pour être traitée de cette façon. J’essayais de le soudoyer en lui assurant que je ferais tout ce qu’il voulait s’il me reposait par terre. Bien sur, ça sous-entendait que je n’aurais nullement besoin de m’excuser pour quoi que ce soit !
- Oh si, tu l’as mérité ! Tu as lancé une course sans top départ et c’est de la triche ! Il fallait bien que je trouve un moyen pour te mettre des bâtons dans les roues ! Histoire qu’on soit équitable vois-tu !
Adam avait cessé de marcher nous étions plantés dans l’air de jeu avec moi, les fesses en l’air. Quel magnifique spectacle nous devions offrir aux regards des étoiles. Je les imaginais très bien se marrer de là-haut ! Je repoussais mes cheveux de mon visage, chose complètement inutile étant donné que j’avais la tête en bas et que mes cheveux suivaient le mouvement.
- Adam, je vais finir par mourir à cause d’un trop plein de sang dans le cerveau, alors reposes-moi ! Si je meurs, Big Daddy te le fera payer très cher ! Tu risques la prison à vie, ne l’oublie pas !
Sujet: Re: Comme des enfants [pv: Jeliza] Jeu 27 Nov - 19:02
Adam & Jeliza
Comme des enfants ♨
HJ: Désolé du retard, j'espère que ma réponse te plaira ^^'.
« Allons Jeli, reconnais que le simple fait que nos regards se soient croisés était un signal de départ suffisant. Comme si on n’avait besoin de mot pour se comprendre. » Il lâcha un petit rire guilleret, sincèrement amusé par cette révélation et le fait que son amie ne veuille pas reconnaître cette évidence. En revanche elle reconnut, surement que cela avait dû lui échapper, qu’il lui était supérieur, ce qu’il s’empressa de souligner. « Oui tu as raison, il me fallait au moins un handicap pour être à ton niveau. Disons que j’ai voulu te laisser une possibilité de me montrer ce que tu valais… réellement, sans triche pour une fois. »
Ça ne l’étonna pas le moins du monde, quand la jolie poupée blonde qu’il avait sur le dos ajouta à ses jérémiades, la menace d’appeler son papa à la rescousse. Ça aurait pu le faire pouffer de rire s’il n’y était pas habitué à ce qu’elle ressorte souvent cette carte-là dans leurs échanges. Elle devait pourtant savoir depuis le temps, que c’était un atout qui devait marcher avec bien des gens mais surement pas avec quelqu’un comme Adam Griggs. Il ne craignait quasiment personne à Storybrooke et certainement pas un papa gâteau, qui cédait au moindre caprice de sa fille unique.
Il laissa volontairement un temps de silence à la suite de sa soi-disant menace. Puis il fit glisser agilement la jeune femme dans ses bras, répartissant ses jambes sur son bras droit et ses épaules voire le haut de sa nuque sur son bras gauche. En fait il la tenait un peu de la manière qu’on tient un bébé dans ses bras, pour le bercer et faire en sorte qu’il s’endorme. Bien sûr pour éviter que sa position ne soit inconfortable, et qu’elle ne risque une chute, elle avait dû glisser et nouer ses bras, ou ses mains derrière son cou, pour se retenir en s’agrippant à celui-ci. Du coup elle n’avait pas la possibilité de le frapper à nouveau et pour une fois le jeune homme pouvait lui parler tout en la regardant dans les yeux.
« Si tu meurs c’est moi qui m’en voudrais, je me moque bien de ton père. Je serai bien triste sans toi… » Il marqua une courte pause, se délectant de la surprise qui se peignait sur les traits de son visage. Puis il poursuivit. « …mais oui, que ferais-je sans ma jolie poupée blonde pour m’amuser ? Les distractions se font de plus en plus rares à Storybrooke. Je prendrai donc toujours soin de ma délicieuse Barbie. » Conclut-il d’un ton un brin séducteur et surtout avec un regard protecteur.
Et avant qu’elle ne lui lance une répartie sanglante et bien sentie inspirée par ces propos, Adam vint poser un délicat baiser sur son front. Avant de la déposer lentement sur le sol, avec des gestes beaucoup plus tendre et attentionné que quand il l’avait balancé sur son épaule. Le jeune homme s’était exprimé de façon sincère et avait agi de même et cela même s’il n’avait pas eu les excuses qu’il escomptait tellement.
Ce n’était pas la première fois qu’il l’appelait Barbie et dans sa bouche ce n’était pas une insulte bien loin de là même. C’était même devenu l’un des surnoms affectueux qu’il lui donnait et qu’elle avait fini par accepter avec le temps. Car elle avait appris à connaître Adam et savait distinguer quelques-uns des sentiments qu’il exprimait, et surtout sa façon de les exprimer. Ce qui n’était pas donné à tout le monde, car il était plutôt très mystérieux et savait bien caché son jeu. Seulement voilà, Jeliza avait réussi à approcher un peu de sa carapace et voir celle-ci légèrement se fendiller à son contact, aussi elle pouvait avoir certains points de vus que d’autres n’avaient pas.
Il n’eut pas besoin de balayer du regard l’aire de jeune pour savoir que les balançoires étaient justes sur leur gauche. En quelques pas il rejoignit une balancelle et commença à se donner un peu d’élan pour se balancer légèrement. Il ne cherchait pas à prendre de la vitesse, ou à effectuer la moindre prouesse technique, il voulait juste se balancer un peu pour se calmer et reprendre un nouveau point de départ à sa soirée avec Jeliza Rose Blackwood.
Sujet: Re: Comme des enfants [pv: Jeliza] Mar 9 Déc - 18:29
Adam & Jeliza
Comme des enfants ♨
A cause des bêtises stupides d’Adam, je me retrouvais relayée au simple rôle de sac à patates. Moi qui étais noble de naissance, c’était un scandale ! Je méritais d’être traitée avec un peu plus de respect ! Je pouvais être gentille à souhait, mais il ne fallait pas pousser le bouchon trop loin. Certes, dans ce monde, dans cette vie, le jeune homme et moi appartenions à la même classe sociale, mais qu’en était-il de là d’où nous venions ? Là serait sans aucun doute toute la différence. Il devait me poser par terre, et puis, je commençais vraiment à ne pas me sentir bien. J’allais lui vomir dessus et il l’aurait bien cherché ! Cependant, cette pensée s’éclipsa légèrement quand le jeune homme m’affirma ne pas avoir mérité de se prendre mon pauvre Robert en pleine tête. Pour le coup, c’était limite si je ne criais pas au scandale parce qu’il y avait eu triche ! Il n’avait pas prévenu du top départ donc il m’avait pris en traite. Du coup, il fallait bien que d’une façon ou d’une autre, je me venge. Et je n’avais rien trouvé de mieux que de lui lancer mon très cher (c’était le cas de le dire) sac à main.
- Nos regards ?! Non mais tu t’entends parler ? C’était des trucs d’âmes sœurs ce truc là !
Et lui, ça le faisait rire. Mon dieu… En attendant, j’évitais d’ouvrir la bouche pour ne pas rendre mon dîner sur lui. J’étais bien bonne pour le coup parce que c’était vraiment ce qu’il méritait pour me garder la tête en bas, comme ça ! Oui, je me répétais, et alors ?! J’avais aussi le sang qui stagnait dans ma tête et ça commençait à me faire défaut, aussi. Enfin, en attendant, je n’avais plus du tout la foi de bouger. J’avais l’impression que ça empirait les choses. J’étais résignée à attendre la mort venir quand brusquement, Adam me donna raison. Si j’avais pu, j’aurais relevé la tête, mais une chose était sure, c’était qu’en cet instant, j’avais les yeux grands ouverts par la surprise. Honnêtement, je croyais rêver, mais c’était tellement beau que ça ne pouvait pas être vrai. D’ailleurs, ce n’était pas vrai. Je levais les yeux au ciel en entendant la suite de ses paroles puis lâchais un soupire de lassitude. Ces hommes… Machos jusqu’au bout ! De la racine des cheveux à la pointe des pieds.
- Mais oui, mais oui ! Tu as surtout peur de te faire battre par une femme, avoues-le ! Du coup, tu nous prends en tête pour pouvoir clamer haut et fort que tu es le meilleur.
Je me sentais de moins en moins dans mon assiette et rappelais à Adam que s’il continuait à me maintenir comme la tête vers le bas, tout mon sang allait s’y stocker et j’allais y passer. M’agrippant toujours à sa veste, j’essayais de relever la tête, histoire de gagner au moins quelques secondes de vie, mais ce n’était vraiment pas chose facile. En tout cas, une chose était certaine, si je venais à mourir, Big Daddy ne laisserait pas passer une telle chose sans faire payer très cher à Adam son affront. J’étais la fille unique de mon père, il faudrait être fou pour croire qu’il ne ferait rien suite à ma disparition. Et même si mon père avait eu trente enfants en plus de moi, il ne s’en moquerait pas ! Pourquoi ? Et bien parce que je resterai toujours sa petite préférée ! Malgré mes menaces, Adam n’en fit rien. Là, j’étais vraiment au bout du rouleau. Mais vraiment ! Ma dernière heure était arrivée. C’était la fin ! Quelle mort stupide… Moi qui pensais que j’allais mourir dignement, comme une reine… Mon dieu…
Alors que je me résignais à ma mort, rapidement je me retrouvais basculée dans ses bras. Une exclamation de surprise m’échappa. Mes bras entouraient à présent sa nuque, me maintenant plus ou moins stables. Ma vue se brouilla pendant quelques secondes avant d’être de nouveau normal. Aussi bizarre que cela puisse paraître, je sentis mon sang circuler à nouveau correctement dans l’intégralité de mon corps. Je me sentais déjà beaucoup mieux. Je tournais la tête vers Adam, disposée à lui lancer une remarque sarcastique quant à sa coopération, mais il me devança. C’était bien la première fois qu’on se moquait ouvertement du danger que pouvait représenter mon père, mais ses paroles me surprenaient. J’arquais un sourcil, cherchant où était le piège. Avec Adam, il fallait toujours s’y attendre. Comme par exemple, je m’attendais à ce qu’il me lâche brusquement pour que j’atterrisse sur les fesses. C’était pour ça que je m’agrippais à son cou comme si c’était une bouée de sauvetage.
J’ouvris la bouche pour dire un truc à toutes ces jolies petites paroles, mais Adam me prit de cours en déposant un baiser sur mon front. Ah bah ça, c’était une grande première ! Du jamais vu, même ! J’étais légèrement abasourdie si bien que je me laissais totalement faire quand il me reposa par terre. N’était-ce pas ce que je voulais ? Bien sur, mais je ne m’attendais pas à ce qu’il s’était passé entre l’instant où il m’avait redressé et posé par terre. Bon, le surnom de Barbie… Ce n’était pas une grande première ! Je détestais quand il m’appelait comme ça, mais à force, j’avais un peu fini par m’y faire. Et puis, ce n’était pas comme si j’avais le choix. Le nombre de fois où je lui avais demandé d’arrêter de m’appeler comme ça… Au bout d’un moment, j’avais abandonné ! Puis, c’était affectif, venant de sa part, alors… N’empêche que ça faisait quand même bizarre. Je le suivis en direction des balançoires et une fois la surprise passée, je retrouvais l’usage de la parole.
- Beh dit donc… Si je ne te connaissais pas mieux que ça, je jurerai que c’était une déclaration d’amour comme on en trouve dans Amour, Poire et Beauté ! Remarques, c’est mieux que le rentre dedans habituel !
Je retirais mes escarpins pour les poser un peu plus loin avec mon sac à main puis j’allais m’asseoir sur la balançoire à côté de celle d’Adam. Ne me tenant pas spécialement aux cordes, je laissais battre mes jambes afin de faire faire au siège un léger balancement. A quoi servait une balançoire si ce n’était pas pour se balancer légèrement ? Je levais le nez vers le ciel afin de regarder les étoiles. Une question me vint en tête.
- Tu crois que notre ancien monde est quelque part là-haut ?
Sujet: Re: Comme des enfants [pv: Jeliza] Ven 26 Déc - 15:27
Adam & Jeliza
Comme des enfants ♨
Quand elle enchaîna sur le sujet de la complicité de leurs regards, elle prit un malin plaisir à tourner à la dérision son accès de sentimentalité. Se plaisait-elle ainsi à jouer avec ses propos pour le taquiner ? Ou, en digne représentante des blondes, elle n’avait effectivement pas saisie le sens de ses paroles ? Peu importe. Adam savait qu’il avait été juste en s’exprimant ainsi et il n’avait rien d’autres à y ajouter.
Quelques instants après, voilà que la jolie blonde se prenait pour l’un des porte-paroles de la cause féminine. Non, le jeune homme n’avait pas peur de se faire battre par une femme. Certes il n’aimait pas le gout amer que laissait une défaite. Mais certaines femmes, de puissantes sorcières, ou des dames au caractère d’acier, avaient réussis à lui tenir tête, voir à le faire échouer. Il connaissait bien ce type de femmes et au début il avait cru que Jeli serait de celles-là. Mais elle ne lui a pas tenu tête très longtemps, avec la férocité d’un lionceau, et avec bien trop de générosité. Il s’était cependant surpris à accepter sa présence, puis à venir à la réclamer, jusqu’à comprendre qu’elle était une amie. D’une variété très rare et étrange aussi, mais cette amitié exceptionnellement unique pour des raisons plutôt obscures, il y tenait.
Finalement, une poignée de secondes, voire minutes plus tard, il n’avait guère la notion du temps, il se décida à la relâcher. Jeliza ne baissa pas pour autant sa garde et sa méfiance associée. Elle semblait s’agripper à lui, comme si sa vie en dépendait. Dans cette position-ci, il ne pourrait pas se défaire de son fardeau, sans son aide. Peut-être avait-elle changée d’avis et souhaitait-elle profiter davantage de la chaleur de ses bras musclés ? Ou peut-être voulait-elle ainsi avoir l’occasion d’assouvir sa revanche sur lui, en le griffant au cou, ou en essayant de le faire tomber par terre… ?
Toutefois, quand il l’embrassa, cela eut pour effet immédiat de la calmer et de faire taire de quelconques plans ou paroles diaboliques qu’elle aurait pu avoir en tête. C’est avec un sourire satisfait, qu’il en profita pour la redéposer délicatement sur le sol. Elle ne chercha même pas à s’exprimer directement après s’être remise du choc, c’est pour dire l’effet que cela avait dû lui faire. Adam n’attendit pas qu’elle se remette totalement pour faire quelques pas dans l’air de jeux et ainsi regagner le coin des balançoires.
Ce fut quand elle le rejoignit qu’elle retrouva l’usage de la parole, mais elle n’oublia pas de l’utiliser pour montrer sa surprise. Il pouffa de rire en l’entendant et dans un premier temps une chose avait capté son attention : « Amour, poire et beauté ». Il la toisa du regard avec un air franchement outré et lui lança :
« Ne me dis pas que tu présupposes que je regarde ce genre de séries ? »
C’était une idée ridicule. D’ailleurs il ne connaissait même pas ce feuilleton, ce navet fallait-il plutôt dire. Il suffisait d’entendre le titre pour comprendre cela. Quand Adam se mettait devant la télévision c’était le plus souvent pour y regarder des films d’actions ou d’horreur. Et dans une moindre mesure, du sport ou des films de comédies. Mais il n’avait jamais vraiment été branché « séries tv », surtout pas celles de ce genre !
« Dis donc, on dirait que tu ais en manque d’amour princesse, pour ainsi en parler à tout bout de champ. Si tu me connaissais mieux que ça, tu serais que je ne suis pas sentimentaliste, en tout cas pas dans ce domaine-là. »
C’était une observation des plus pertinentes selon lui. Depuis qu’ils s’étaient retrouvés, cela devait au moins être la troisième fois qu’elle prononçait le mot « amour ». Et puis ensuite elle poursuivit la discussion en parlant de leur ancien monde. Juste avant d’aborder ce sujet elle était venu se poser sur une balancelle à côté de la sienne, sur laquelle elle faisait mine de se balancer en se déplaçant sur la pointe des pieds. Adam arrêta de se balancer et laissa l’engin se ralentir de lui-même avant de totalement s’arrêter. Puis il tourna sa tête sur le côté pour regarder Jeliza, qui avait la tête dans les étoiles, ou du moins le regard :
« Peut-être… surement même… Mais je parie plus sur un bon portail magique pour regagner mon monde. »
Il n’avait pas vraiment compris pourquoi elle avait dit « notre ancien monde »… Comme si celui-ci n’existait plus ou pas vraiment. Comme s’il faisait partie de leur passé, d’une autre vie, dans laquelle ils ne pouvaient retourner. Adam ne pensait pas ainsi, pour lui ce monde magique était le sien, c’était son élément et l’idée de le regagner était plus qu’un simple projet, c’était son avenir proche ! Un petit rictus apparut au coin de ses lèvres, quand dans son esprit deux idées se rapprochèrent. Jeliza qui ne cessait de parler d’amour et qui à présent parler de leur monde avant Storybrooke. Il lâcha son hypothèse toute neuve à voix haute, tout en regarda à son tour le ciel étoilé :
« Laisse-moi deviner, il y a l’homme de ta vie dans cet autre monde. Un prince ? Ton fiancé ? Ton mari ? Ton amant ? Es-tu certaine qu’il n’est pas à Storybrooke ? »
Sujet: Re: Comme des enfants [pv: Jeliza] Lun 5 Jan - 23:46
Adam & Jeliza
Comme des enfants ♨
Adam était tombé sur la tête, j’en étais certaine ! Il fallait que ce soit le cas pour me sortir des bêtises pareilles ! Nos regards… non mais franchement ! On ne faisait pas plus cucu. La communication par le regard, c’était des trucs d’âmes sœurs ou des choses qu’on lisait dans les romans d’amour. Du coup, je ne croyais pas que ça puisse exister entre lui et moi. Surtout quand on connaissait la réputation du jeune homme. Enfin, sa réputation à compter du jour où Emma Swan était arrivée à Storybrooke étant donné qu’avant tout cela, nous n’avions fait que vivre la même journée à deux ou trois détails près. Les souvenirs que nous avions eu d’une « vie passée » n’étaient que le produit de la malédiction. Comme par exemple moi entrain d’écrire un courrier à l’école de stylisme afin d’y aller à la rentrée scolaire prochaine. J’aurais pu attendre très longtemps une réponse étant donné que je n’avais jamais rédigé la moindre lettre.
Par contre, je reconnaissais bien Adam à la suite de ses paroles. Du machisme pur et dur ! Pfff, comme si j’avais eu besoin d’une longueur d’avance pour le battre ! D’ailleurs, malgré son départ avancé, aucun de nous deux n’était capable de dire qui avoir gagné. Donc dans un sens, cela voulait dire que j’étais au moins aussi rapide que lui, voir plus. J’étais pour l’égalité des sexes ! J’étais persuadée que les femmes pouvaient être aussi douées que les hommes. Il n’y avait qu’à voir les courses de relais à la télévision : des femmes qui battaient des records de vitesse et qui pouvaient être beaucoup plus rapides que certains hommes. A force de côtoyer Adam depuis qu’il avait essayé de me faire du rentre dedans, je savais qui il était et je savais que le mot ‘défaite’ ne faisait pas parti de son vocabulaire. Cependant, on ne pouvait pas être bon partout ! Enfin, malgré ça, je l’aimais bien ce brun un poil trop sur de lui ! Et puis soyons réaliste, un Adam sans son égocentricité ne serait plus Adam.
Après plusieurs minutes passées la tête en bas, il consentit à me remettre sur mes deux jambes après m’avoir remise à l’endroit. Dans un premier temps, je m’agrippais à son cou, parce qu’avec lui, je pouvais m’attendre à absolument tout, comme par exemple qu’il me lâche au moment où ma vigilance serait au plus bas. Mais il ne le fit pas parce qu’il me reposa à terre. En tout cas, quand il avait apposé un baiser sur mon front, ça avait eu pour effet que je ne sache plus du tout quoi dire. C’était bien la première fois qu’Adam avait un tel geste à mon égard. Certes, il était mon ami, mais quand même. Pour le coup, il m’avait couplé le sifflet ! Et quelque chose de bien. Je m’étais faite avoir en beauté et ça, c’était mauvais ! Personne jusqu’à présent n’avait réussi à faire ça. Alors pourquoi Adam, hein ?! Peut-être parce que je ne m’y attendais mais alors vraiment pas du tout ? Possible… En tout cas, c’était déconcertant !
Je retrouvais ma capacité à parler en rejoignant mon ami à la balançoire. Je lui fis part de ma déconcertation face à son geste en comparant cela à Amour, Poire et Beauté. Dans cette série, il y avait plein de gestes comme celui-ci et à chaque fois, comme par exemple Brad envers Kimberley. Brad et tant d’autres parce que Kim les attirait tous dans ses filets. Elle était trop forte ! Enfin, à en juger le regard que me lança Adam face à mes paroles, lui, il n’avait pas dû apprécier la comparaison. Pourtant, la série était géniale ! Je ne loupais absolument aucun épisode ! Et quand je ne pouvais pas regarder, j’enregistrais. La malédiction n’avait pas eu que des effets négatifs. Sans ça, je n’aurais jamais découvert cette magnifique série télévisée. A la question d’Adam, je haussais les épaules.
- Ah ça, c’est toi qui le dis ! Qui sait ce que tu fais quand tu es chez toi avec un pot de glace, une cuillère à soupe et une télécommande ?
Je le taquinais bien sur, mais je trouvais ça drôle l’idée qu’Adam regarde la série. Brusquement, l’image d’Adam au milieu des jumelles Heelsman et moi me fit légèrement pouffer de rire. Je m’installais sur la balançoire à côté de la sienne. Je baissais légèrement la tête quand mon ami me fit remarquer que je ne faisais que de parler de l’amour depuis un petit moment maintenant. Maintenant qu’il le disait, c’était vrai. Je me mordillais la lèvre inférieure. Je préférais ne pas répondre. Quand je relevais la tête, ce fut pour regarder vers le ciel. Les étoiles étaient bien visibles ce soir et je ne pus m’empêcher de demander si notre monde se trouvait parmi l’une d’elles. Adam, lui, était plus porté sur le fait qu’il nous faudrait un portail magique pour retourner là-bas. Je hochais la tête. C’était même certain. Dans ce monde-là, les étoiles représentaient les planètes ou les différents astres du système solaire.
- Oui… Enfin en attendant, il n’y a pas de magie à Storybrooke, répondis-je.
Je croyais que mon silence face à l’évocation de mon manque d’amour aurait mis fin au sujet, mais Adam était beaucoup plus malin que ce qu’il ne laissait paraître. Il vit juste en devinant que je cherchais quelqu’un. Je reportais mon attention sur lui.
- Je ne sais pas s’il a été emporté par la malédiction. Nous étions ensemble quand elle est arrivée et qu’elle nous a enveloppés. Donc… il devrait être là, mais… je ne le trouve nulle part.
J’avais cessé de me balancer et ma tête s’était appuyée sur un des cordages qui maintenait la balançoire en l’air. Je poussais un léger soupire puis je lui demandais :
Sujet: Re: Comme des enfants [pv: Jeliza] Jeu 29 Jan - 16:56
Adam & Jeliza
Comme des enfants ♨
Comme à son habitude Jeliza ne put s’empêcher de répliquer à sa propre réponse sur le sujet qu’il se pourrait qu’il regarde pendant son temps libre des séries à l’eau de roses, écrite pour un public de femmes en chaleur ou de jeunes filles. Ce qu’elle lui lança le fit à la fois sourire tout en l’interpellant, comme c’était quasiment toujours le cas quand elle s’adressait à lui. Et comme il avait pris la fâcheuse habitude de le faire, il ne pouvait pas se permettre de laisser à la blondinette l’occasion de clore ce sujet, surtout pas quand il savait comment y répliquer !
« Si c’est une façon déguisé d’essayer de découvrir ce que je fais pendant mes temps-libre chez moi, c’est raté. Du moins en partie, tu sais déjà quelques-uns de mes loisirs favoris pour m’occuper… » Il ne prit pas la peine de préciser ce qu’il entendait par-là, l’imagination et les souvenirs de Jeliza répondraient à cela. Il reprit cependant très vite la parole pour répondre à la partie la plus pointue de son propos : « Quant à l’image que tu as évoqué de moi, elle est incompatible avec le physique que tu voies là ma belle, désolé de te décevoir. »
Peu après le ton de la conversation c’était calmé entre eux, les chamailleries qui étaient coutumes entre eux reprendraient très certainement dans peu de temps, mais pour le moment ils étaient un peu plus posés et courtois l’un avec l’autre. Quand Adam choisit de soulever le fait qu’elle parlait beaucoup d’amour ce soir, il vit immédiatement, qu’elle avait été découverte et qu’elle n’était pas tout à fait prête pour aborder cette conversation sur le moment. C’est ce qu’il comprit au silence qui s’ensuivit. Et surtout à sa petite réaction, lorsqu’elle se mordilla la lèvre inférieure, chez elle c’était toujours le signe qu’elle avait quelque chose à cacher et qu’elle ne voulait pas en discuter.
Jeli, la tête perdue dans une contemplation nouvelle des étoiles qui brillaient dans le ciel, évoqua leur ancien monde et souligna à la réponse du jeune homme qu’actuellement il n’y avait pas de magie à Storybrooke. Il était certain qu’il n’ignorait pas ce fait ! Surtout lui, qui avait été un mage noir, si la magie revenait dans un horizon proche de lui, il le sentirait très rapidement et mettrait la main dessus bien avant les autres habitants. Bon dans cette équation-là il ne fallait pas oublier tous les autres sorciers et sorcières et autres créatures magiques qui espéraient eux aussi retrouver leurs anciens pouvoirs magiques ! Sa stratégie à lui pour y parvenir, c’était un acharnement sans faille, combiné à une discrétion presque totale à ce sujet. Il ajouta à sa réponse dans un souffle :
« Mais elle viendra sous peu ici… »
Son intuition quant aux interrogations secrètes de son amie c’était révélé juste et il n’en était pas peu fier. Du coup la jolie blonde fut bien plus loquace quand il parla du fut qu’elle devait avoir un soupirant en ville. Il l’écouta avec attention et ce qu’elle lui raconta eut quelques échos dans sa mémoire. Notamment la partie sur l’arrivée de la malédiction, le nuage noir… Lui aussi été accompagné à ce moment-là, justement il était en compagnie d’une femme, mais pas l’une de celles qu’il appréciait… C’était même tout le contraire, il s’agissait de son ennemie Morgane, il était venu avec l’objectif ferme de la tuer sur le champ. Mais cette malédiction ne lui en avait pas laissé l’occasion. Et cette femme était là à Storybrooke, pour des raisons assez complexe à détailler, elle était pour le moment intouchable et hors de son étau. Mais quand la situation changerait, il saurait en profiter…
Sentant le regard de la jeune femme posé sur lui il sortit brusquement de ses pensées et de ses souvenirs mélangés, pour la regarder à son tour avec sérieux et lui dire sans détour :
« Si vous étiez ensemble au moment où la malédiction est arrivé, alors oui c’est sûr qu’il est à Storybrooke. Tu es déjà allez voir au commissariat si quelqu’un pouvait t’aider et lancer une recherche ? Si tu veux je peux faire une petite recherche dans les papiers des archives de la mairie. »
Il lui expliqua ensuite qui elle souhaitait qu’il fasse des recherches sur son copain dans les papiers à la mairie dans ce cas-là il lui faudra quelques informations. Son âge, sa description physique, le métier qu’il pourrait exercer selon ce qu’il faisait habituellement dans l’autre monde… S’il souhaitait ainsi l’aider ce n’était pas par bonté de cœur, c’était un petit peu pour aider son amie, mais surtout cela lui permettrait de fouiller les archives du maire en ayant une bonne excuse et y faire ses recherches perso en même temps…
Comme il aurait très certainement dû s’y attendre, Jeliza lui retourna la question, du moins dans un sens. En s’interrogeant sur la possibilité qu’il y ait eu un jour une femme dans sa vie. A cette question, un visage s’imprima furtivement dans son esprit avant de disparaître parmi les étoiles. Adam sourit à cette évocation, il ne voyait même pas pourquoi il pensait à elle plus qu’une autre, étant donné qu’il ne s’était rien passé de sérieux avec cette fille. Toutefois, le simple fait d’avoir entrevu son visage par la pensée le rendit plus joyeux et il répondit avec sa répartie habituelle :
« Des tas plutôt ! J’étais un homme très demandé et il se trouve que je le suis toujours ! »
Il partit d’un léger rire, tout en poussant sur le côté la balançoire de son amie, comme pour lui communiquer son hilarité passagère. Pour sa part de son côté il faisait mine de se balancer, en gardant les talons plantés dans le sol et se contentant de plier et déplier ses jambes, pour aller un peu d’avant en arrière. Tout en se balançant de la sorte il lançant subitement :
« Tu sais qu’on n’a pas réellement été présenté avec le retour des souvenirs à Storybrooke. Alors qui se cache derrière Jeliza ? »
Sujet: Re: Comme des enfants [pv: Jeliza] Ven 13 Fév - 20:57
Adam & Jeliza
Comme des enfants ♨
Il n’y avait absolument rien de honteux à regarder des séries télévisées romantiques ! Il y avait bien des hommes qui allaient voir des films romantiques au cinéma… Du coup, je ne comprenais pas la répulsion d’Adam face à l’idée de regarder Amour, Poire et Beauté ! Surtout que c’était LA série du siècle ! Il fallait l’inventer ! Ce n’était pas dans notre monde d’origine que j’aurais connu ça. Au moins, cette malédiction avait apporté quelque chose. Bon, s’il avait fallu choisir, j’aurais aussi un peu préféré qu’il n’y ait pas de malédiction parce qu’au moins, on n’aurait pas passé vingt-huit ans à vivre encore et encore le même jour. Mais s’il n’y avait pas eu la malédiction aujourd’hui j’aurais… Oh mon dieu, quarante-huit ans ! Je serais vieille et ridée ! En fait, quand on y repensait bien, la malédiction avait du bon.
Pour en revenir à la situation actuelle, Adam ne semblait pas avoir apprécié ma petite blague sur les activités qu’il pratiquait chez lui. N’empêche que petite blague ou pas, c’était vrai : personne ne savait ce qu’il faisait. Hormis bien sur ses activités… hum… à l’horizontal. Ca, je préférais ne pas le savoir. Je trouvais ça répugnant d’essayer d’imaginer. Je secouais la tête pour essayer de chasser cette pensée répugnante. Je préférais imaginer Adam devant Amour, Poire et Beauté, c’était beaucoup plus drôle et moins traumatisant ! Continuant un peu mon petit jeu, je continuais de sourire ainsi que dans ma lancée :
- Ah mais ça, c’est toi qui continues de le dire ! Et puis, il n’y a rien de mal à aimer les séries à l’eau de rose. Et le physique n’a rien à voir avec la glace et la cuillère ! Ca c’est des fausses excuses mon cher !
Les chamailleries, entre nous, c’était habituel. C’était comme ça depuis le début. On se le rendait plutôt bien. Quand on était ensemble, on se chamaillait au moins une fois. Ca se calmait, on partait sur autre chose et parfois, ça recommençait. C’était un peu un cycle sans fin, mais c’était ainsi qu’on s’appréciait lui et moi. Pour l’instant, Adam avait soulevé un point qui me mit presque aussitôt mal à l’aise. Il avait raison, depuis le début, je ne faisais presque que parler de ça. Enfin « que parler de ça », c’était un peu fort, mais bon, c’était vrai que j’avais fait de nombreuses remarques à ce propos. Je ne répondis pas immédiatement. Je restais même silencieuse pour être totalement honnête. La conversation changea suite à l’évocation de la possibilité que notre monde se trouve quelque part dans les étoiles.
J’évoquais cette possibilité avec Adam. Celui-ci avait une toute autre vision. Selon lui, c’était surtout un portail magique. J’étais d’accord aussi, mais la magie dans ce monde… Mis à part être un magicien pratiquant les tours de passe-passe, ça n’existait pas. Certes, il y avait des personnes douées de certaines capacités, mais ce n’était pas vraiment le même style de magie qui avait existé dans notre monde. Dans ma vie, je n’avais fait appel qu’une seule fois à la magie et celle-ci m’avait joué un assez vilain tour. Je m’étais profondément faite avoir. Jamais je n’aurais dû croire en ce charlatan que j’avais cru être l’envoyé du ciel par l’étoile du soir. Pourtant, j’étais certaine qu’il existait cet envoyé de l’étoile. Pourquoi est-ce que les gens en parleraient si ça n’existait pas ? Par contre, j’étais surprise des paroles d’Adam.
- Comment ça sous peu ? Comment est-ce que tu sais ça, toi ? Je ne savais pas qu’on en parlait en ville.
Je ne le savais pas du tout ! Pourtant, quand il y avait des rumeurs comme ça, j’étais une des premières à le savoir avec les sœurs Heelsman. On se communiquait le moindre petit potin intéressant et on se réunissait presque aussitôt pour en parler autour d’une tasse de thé. Donc c’était inconcevable que je ne sache pas que la magie allait revenir sous peu. Qui pouvait savoir exactement quand est-ce qu’elle reviendrait ? Un an ? Deux ans ? Dix ans ? Trois jours ? Etc… Bref, ce n’était pas une science exacte parce que c’était partir de rien quand même. Il n’y avait aucun brin de magie dans ce monde. J’étais une femme terre à terre, je m’en rendais bien compte.
Adam revint à ce que je souhaitais éviter : les raisons qui me poussaient à parler d’amour inconsciemment. Il ne lâchait pas le morceau. Avec un peu de malaise, je lui fis une réponse des plus simples qui expliquait ma situation. Nous étions ensemble quand la malédiction avait frappé et je ne comprenais pas pourquoi est-ce que Nicolas ne s’était pas encore manifesté. Est-ce qu’il m’avait oublié ? Est-ce qu’il considérait qu’après vingt-huit ans, ce n’était plus possible ? Ou alors… Peut-être que la malédiction l’avait fait aimer quelqu’un d’autre ? Ces questions tournaient en boucle dans ma tête et aucune d’entre elles ne sonnait comme une évidence. Après, il y avait toujours la possibilité qu’il ait été épargné mais j’avais des doutes et Adam confirma mes doutes en abordant la malédiction dans mon sens.
- J’avoue que… Non… Pas au commissariat tout du moins. Mais une section a été mise en place pour qu’on puisse déposer des avis de recherche. J’irais y faire un saut… Enfin, je ne comprend pas, dans cette ville, je suis connue de tout le monde, il devrait savoir qui je suis ici et n’aurait aucune difficulté à venir me trouver. Big Daddy et moi avons la demeure la plus belle de toute cette petite ville !
Je reportais mon attention vers Adam et lâchais ensuite :
- Mais c’est gentil de proposer ! Si jamais, je viendrais te trouver.
A présent qu’on avait élucidé mon petit mystère à moi, je lui demandais s’il était accompagné quand la malédiction avait frappé. Je ne m’attendais pas vraiment à ce qu’il m’annonce qu’il avait eu une amoureuse ou une petite amie régulière, du coup, je ne fus pas du tout choquée d’apprendre qu’il se trouvait avec plusieurs femmes. Je levais les yeux au ciel tout en souriant.
- Ben voyons ! Je me demande comment ta tête a fait pour ne pas exploser d’un coup d’un seul.
Ma balançoire fut légèrement propulsée sur le côté alors je me retrouvais à me balancer un peu n’importe comment sur ma balançoire. Néanmoins, mon rire accompagna celui du jeune homme. Je laissais ma balançoire s’arrêter pour reprendre un balancement normal, de l’avant vers l’arrière. Je fus un peu surprise qu’Adam soulève le fait qu’on ne se connaisse pas « réellement ». C’était vrai. Jeliza Rose n’était que mon prénom de malédiction. On m’avait choisi un prénom à la naissance. Je replaçais une mèche de cheveux derrière mon oreille.
- Charlotte, répondis-je. C’est ainsi que je m’appelle en réalité. Et comme tu le sais déjà, la malédiction nous a laissé exactement la même condition sociale qu’avant, avec le titre de noblesse en moins. Là-bas, Big Daddy et moi sommes nobles.
Je ne pensais pas que nous étions nombreux à avoir gardé notre ancienne condition sociale. Si j’avais bien tout compris, la reine Blanche-Neige s’était retrouvée institutrice vivant dans un appartement miteux… Pour une reine, c’était vraiment une basse retombée… du coup, je me considérai comme chanceuse !
- Et toi alors ? Qui étais-tu avant de devenir Adam Griggs ? Don Juan, peut-être ?
Simple taquinerie de ma part. Mais je doutais que ce soit réellement le cas. Quoi que… Je préférai me méfier parce qu’on ne savait jamais en fait.
Sujet: Re: Comme des enfants [pv: Jeliza] Dim 15 Mar - 23:28
Adam & Jeliza
Comme des enfants ♨
« Ca poulette c’est parce que nous n’avons pas les mêmes cercles de fréquentations. Tandis que tu vas voir des amis pour parler de votre série préféré à l’eau de rose. Moi je côtoie des gens qui me ressemble plus et qui peuvent faire bouger les choses. »
Volontairement il avait répondu en étant sincère mais en demeurant tout de même flou. Il n’avait pas précisé qui est-ce qu’il fréquentait, ce qu’ils faisaient ensemble, ce qu’ils cherchaient… La plupart du temps quand les filles s’intéressait de plus ou moins près à lui, elle trouvait que ce trait de sa personnalité quoiqu’un indéfinissable enrobait sa personne d’un mystère des plus intéressant. Mais connaissant Jeliza il y avait fort à parier pour qu’elle ne pense pas comme ces dames qui ne souhaitaient pouvoir profiter que de sa compagnie. Non, Jeli ne trouverait pas ça charmant et mystérieux, mais plutôt cela énervant et curieux et elle chercherait peut-être à l’agacer pour qu’il crache plus d’informations, ce qui de toute façon n’arriverait pas !
Et puis elle n’était pas la seule à être du genre têtue, c’était aussi clairement son cas, l’un de ses traits les plus visible et qu’il partageait avec son amie. C’était d’ailleurs l’une des choses qui les poussaient à être souvent dans une sorte de frictions continuelles, un peu comme l’entente qui règne entre un chien et un chat. Tantôt amicaux l’un envers l’autre, tantôt hargneux, campant sur leur position et rouspétant sur l’autre.
Lorsque Jeliza répliqua au sujet de sa proposition pour lui venir en aide à retrouver son petit ami à Storybrooke, le jeune homme sentit que quelque chose changeait chez son amie alors qu’elle s’exprimait. En l’écoutant, il fallait bien l’avouer il ne savait pas quoi dire de plus. Habituellement il aurait tout simplement plaisanté : « Oui tu as raison, il est surement avec quelqu’un d’autre. Ou plus exactement je pense qu’il a réalisé quel défi c’est que d’être avec une fille comme toi et il prend la prétexte de la malédiction pour se refaire une vie ! » C’était le genre de réplique sanglante et destructrice qu’il aurait utilisé sur pratiquement n’importe qui, mais pas sur Jeliza. Car malgré leurs accrocs il appréciait bien ce petit bout de femme et la plupart du temps il souhaitait éviter de la faire souffrir.
Heureusement il n’eut guère à se creuser la tête pour trouver un sujet de conversation autre, Jeliza le fit pour lui. Dérivant la discussion sur le personnage qu’il avait pu être juste avant que la malédiction en s’abatte et ne les entraine tous à Storybrooke. Quand il s’exprima sur les nombreuses conquêtes qu’il avait déjà eu dans l’autre monde, cela inspira une répartie sympathique chez son amie. Celle-ci le fit d’ailleurs rire légèrement et se fit son unique réponse sur le sujet.
Il observa Jeliza qui se balançait maladroitement malmené par le vent, tandis que lui plus fermement installé il contrôlait sans difficultés ses trajectoires. Adam n’esquissa même pas un geste pour lui venir en aide. Il trouvait cela comique et puis la jeune femme ne risquait pas grand-chose, à par être projeté par terre les quatre fers en l’air, ce qui serait un spectacle encore plus amusant que celui qu’il contemplait déjà ! De son côté, Adam se pencha en arrière, sans pour autant s’allonger, cela lui permis de rejeter se nuque vers le sol et de contempler plus aisément la lune et le ciel étoilé. Mais le jeune homme ne regardait pas vraiment cela, il n’était pas spécialement attiré par la lumière mais plutôt par les ténèbres. Aussi il préférait l’observation de la noirceur énigmatique de ce ciel sans nuage, et parfois son regard se portait sur la lune pour tenter de voir la face qui n’était pas illuminé. En même temps qu’il se divertissait ainsi, il entendit la poupée blonde à ses côtés lui répondre. Dévoilant ainsi, son autre identité et un pan de son passé.
La même condition sociale qu’avant… Heureusement pour lui qu’il avait pu être libéré de sa lampe magique, peu avant que ne s’abatte la malédiction. Car sinon son existence à Storybrooke aurait pu se résumer à vivre enfermé dans une bouteille, un vase, ou un ustensile du genre. Waouh il l’avait vraiment échappé belle ! Il devait une fière chandelle à Aladdin. Il ne savait pas si ce dernier était à Storybrooke ni même s’il pourrait revoir celui qui avait été son plus grand et fidèle ami.
Qui avait-il été avant d’être Adam Griggs ? Il y avait tellement de réponses possibles à cette question… Car il avait revêtu plusieurs identités au cours de sa précédente vie. Il avait connu la vie de simple paysan, celle d’un miséreux, avant de devenir un apprenti sorcier, puis un puissant mage noir et enfin un génie exauceur de souhait. C’était un parcours plutôt atypique que celui qu’était sa vie. Et même s’il appréciait bien la demoiselle qui était à ses côtés dans ce parc ce soir, elle ne méritait pas d’entendre cette réponse. Où peut-être que la vrai réponse était qu’Adam n’était pas prêt à dévoiler ces pans-là de sa personnalité, il y avait bien trop de portes verrouillés entre eux avant de se découvrir davantage.
« J’aurais pu, j’aime beaucoup ce personnage. S’il est à Storybrooke il faudra que je lui parle absolument. » Il marqua ensuite un temps de silence, réalisant qu’une fois de plus il essayait de se défiler en dérivant vers un autre sujet plus confortable et moins intime. Il se reprit d’une voix étrangement plus basse et orné d’une pointe de tristesse contenue. « Léandre, c’était mon prénom… Peut-être que tu connais mes deux frères, vu qu’ils sont à Storybrooke ? Je suis le deuxième de la fratrie, mais le plus connu de nous trois c’est le plus jeune. Nous sommes les trois frères de l’histoire du chat Botté. »
C’était pratique de se définir ainsi. Car si elle connaissait l’histoire, tout comme lui l’avait lu dans les livres avant de réaliser après la fin de la malédiction que c’était son histoire, elle ne connaitrait surement rien de lui. La plupart du temps quand on évoque cette histoire on pense à ce chat très malin et à son chanceux propriétaire qui a pu devenir le marquis de Carabas. Mais ce qu’on ne dit pas dans ce conte, c’est ce que sont devenus pendant ce temps ses deux frères et ce que le plus jeune est lui-même devenu ensuite…
Il laissa juste le temps à Jeliza de formuler une réplique avant de soudainement se lever de la balançoire et de venir se placer dans le dos de la jeune femme. Adam ne dit rien sur ce qu’il souhaitait faire, il la regarda en baissant la tête dans sa direction, avec un air surpris imprimé sur le visage. Le jeune homme attrapa la balançoire lorsqu’elle revint vers lui, freinant des pieds pour la ralentir peu à peu puis l’arrêter. Quand ce fut fait, il attrapa l’une des cordes de la balançoire et la rejeta sur l’autre côté. Et par un jeu habile des mains il commença à tresser les deux cordes entres elles, faisant tourner l’occupante de la nacelle à quelques centimètres du sol.
HJ: J'aime beaucoup ton nouvel ava, Jeli est très belle dessus.
Sujet: Re: Comme des enfants [pv: Jeliza] Mar 5 Mai - 21:29
Adam & Jeliza
Comme des enfants ♨
Bien évidemment, il y avait des choses sur lesquelles il ne valait mieux pas plaisanter, comme par exemple remettre en doute la virilité d’un homme ! Imaginer Adam avec un pot de glace devant Amour, Poire et Beauté était une image on ne peut plus risible qui me donnait fortement envie de rire. Sauf que bien évidemment, je me retins pour ne pas qu’il se mette à bouder comme un gros bébé ! J’aurais l’air bien s’il se mettait à me bouder parce que du coup, la soirée risquait d’être longue et puis, si cela se terminait comme avait terminé notre course, j’allais de nouveau avoir le droit d’avoir la tête en bas. Mon cerveau avait eu assez d’afflux de sang comme ça pour les dix années à venir. Et puis, il était beaucoup plus fort que moi à ce petit jeu, donc je ne ferais nullement le poids. Néanmoins, les excuses qu’il m’avait sorti étaient bonnes à coucher dehors. Il devait bien y avoir des hommes qui regardaient Amour, Poire et Beauté, dans ce monde, non ? Sauf que ça, je ne le saurais sans aucun doute jamais étant donné que nous ne pouvions pas sortir de la ville. Ce qui était tout de même handicapant ! Je ne pouvais pas me rendre à Boston pour faire mon école sans perdre mon intégrité…
Je ne passais pas par quatre chemins pour dire à Adam que ses excuses étaient complètement bidons, mais j’aurais dû savoir qu’il trouverait quelque chose à redire à mes paroles. C’était souvent comme ça avec lui. On s’envoyait des piques à n’en plus finir. Parfois ça pouvait prendre des heures avant que l’un d’entre nous ne se fatigue et déclare forfait. Néanmoins, je refusais de laisser tomber avant d’avoir dit mon dernier mot. Tant pis si ça lançait un débat, j’assumais l’entière responsabilité. Mais il était hors de question qu’Adam ait à chaque fois le fin mot de l’histoire. Moi aussi j’étais pleine de bonnes réparties quand c’était nécessaire !
- Poulette ?! Tu es sérieux là ? Plus jamais tu m’appelles comme ça, répliquais-je.
Je détestais qu’on m’attribue ce genre de petit surnom. D’accord, nous étions amis, mais j’étais une dame, que ce soit sous l’identité de Charlotte ou bien de Jeliza Rose. Certes, j’avais un titre beaucoup plus important dans notre ancien monde, mais quand même. Il y avait un minimum de savoir vivre et à respecter. Je replaçais une mèche de mes cheveux correctement avant de daigner répondre malgré tout aux paroles d’Adam.
- Donc tu sous-entends que mes fréquentations sont complètements futiles alors que les tiennes ont tout leur intérêt, c’est ça ? demandais-je avec suspicion. Saches, que nous ne parlons pas toujours d’Amour, Poire et Beauté ! Nous en parlons, certes, mais nous discutons d’autre chose ! Ne viens pas me dire qu’avec ton « cercle de fréquentations » - à cela j’ajoutais des guillemets avec mes doigts pour bien lui faire comprendre la stupidité de ses paroles – vous ne parlez jamais d’autre chose ? Avec les amis que tu dois avoir, laisses-moi deviner, vous parlez forcément des pauvres demoiselles que vous faites tomber dans vos filets avant de les jeter comme de vieux mouchoirs usagers ? Donc ne viens pas me dire que tes fréquentations sont mieux que les miennes.
Oui, j’étais vexée, et alors ?! Je n’aimais pas qu’on critique les personnes que je fréquentais. Surtout quand on ne les connaissait pas !
- Et puis, si nous n’avons pas les mêmes fréquentations, pourquoi est-ce que tu m’as presque supplié de te rejoindre ici, si nous n’avons rien à faire ensemble ?
Ah ah ! C’était LA question du soir ! Pour le coup, j’étais fière de moi, certaine que j’allais lui poser une colle. Après tout, c’était tout ce qu’il méritait à l’instant T. Enfin, nous n’allions pas polémiquer plus longtemps sur ce sujet. Et pour cause, Adam avait presque tout de suite relevé le fait que je ne faisais QUE parler d’amour depuis que nous étions-là. C’était donc à ce point ? Cela m’étonnait sans vraiment m’étonner en fait. Il fallait dire aussi que j’avais eu certaines attentes qui n’avaient pas eu lieu alors… Alors oui, dans un sens, ça me chagrinait que Nicolas ne me soit pas apparu ou alors… Peut-être qu’il me fuyait ? Pourtant, juste avant que la malédiction ne nous entraine jusqu’ici, tout allait bien entre nous deux. J’avais même eu espoir que nous pourrions reprendre là où nous nous étions arrêtés, sauf que cette fois-ci, il serait sous sa véritable apparence et non celle du prince Naveen. Bon, Nicolas était très loin de ressembler au prince charmant qui un jour me ferait accéder au statut de reine, mais il était tellement gentil… Et puis sa présence m’avait manqué quand la supercherie avait été découverte. Enfin, toujours était-il que je me retrouvais à nouveau séparée de lui et j’ignorais ce qu’il était advenu de lui.
Je ne souhaitais pas spécialement m’étendre là-dessus plus longtemps. Nous avions été séparés par la malédiction et je n’avais plus qu’à espérer pouvoir le revoir un jour. En attendant, il fallait que j’aille de l’avant. S’il était à Storybrooke, je le retrouverai bien à un moment ou un autre étant donné que tout le monde se recherchait en ce moment. S’il était dans le monde des contes… Et bien… Je secouais la tête pour chasser toute pensée négative, et partis sur autre chose, sur qui nous étions avant la malédiction. J’imaginais bien Adam en Don Juan. Presque tout dans son comportement et sa façon de faire pouvait mener à ce personnage, mais ce n’était, bien évidemment pas le cas. J’étais curieuse de savoir qui il était auparavant, même s’il était certain que je ne l’avais jamais croisé avant Storybrooke. Je n’avais pas pu m’empêcher d’avoir une réplique concernant le fait qu’il avait toujours été très demandé, surtout par les femmes. Depuis le temps que je le connaissais, je ne levais même plus les yeux au ciel quand il me disait ce genre de chose. C’était devenu tellement habituel… Une petite bourrasque de vent emporta ma balançoire légèrement sur le côté. Je ne cherchais même pas à revenir dans ma trajectoire, j’y reviendrais toute seule.
Adam avait raison de dire qu’en réalité, on ne se connaissait pas vraiment. L’identité sous laquelle nous apparaissions n’était pas vraiment réelle puisqu’elle avait été forgée de toute pièce par Regina. Je ne tardais donc pas à me présenter. Mes parents m’avaient donné comme prénom celui de Charlotte et heureusement, la malédiction avait quand même été assez généreuse étant donné que j’avais conservé plus ou moins la même condition sociale. Certes, je ne possédais pas le titre de noble, mais j’étais quand même assez riche pour prétendre en avoir un. Enfin, Big Daddy était riche. Mais le jour où il viendrait à partir, tout cela sera à moi. A mon tour, j’étais curieuse de savoir qui il était et même si la probabilité qu’il soit Don Juan était faible, je n’avais pas pu m’empêcher de faire une petite remarque là-dessus, juste au cas où il me dirait « c’est moi-même ». Franchement, même si je faisais la blague, je crois que je tomberai un peu des nues s’il me répondait par la positive.
Si je n’avais pas levé les yeux au ciel la première fois, cette fois-ci, je le fis quand il mentionna l’idée d’aller saluer le fameux don Juan si celui-ci se trouvait à Storybrooke. Seulement voilà, est-ce que cet homme avait été emporté par la malédiction ? Vivait-il dans le même monde que le notre ou bien était-il réellement le produit de l’imagination ? Allez savoir ! En tout cas, j’ignorais si cet homme était parmi nous, du coup, je ne pouvais guère aider Adam dans sa recherche de Don Juan. Il avait laissé un petit temps de silence. Je jetais un œil discrètement vers lui pour savoir s’il allait me dévoiler qui il était. Certaines personnes ne voulaient pas qu’on sache qui ils étaient avant. Probablement parce qu’ils avaient un lourd passé et quelques ennemis à leur effectif. Honnêtement, avec Adam, mis à part des fiancés en colère… Je ne voyais pas trop quel genre d’ennemis il avait pu se faire auparavant. Mais encore une fois, je n’en savais rien, alors je ne pouvais pas m’avancer et affirmer certaines choses. Enfin, Adam dévoila son prénom. Léandre. C’était joli. Mais en effet, je ne connaissais personne de ce nom auparavant. Ni ses frères enfin dans l’absolu parce que lorsqu’il m’énonça l’histoire à laquelle ils appartenaient dans ce monde-ci, un sourire se dessina sur mes lèvres.
- Tu n’es donc pas le marquis de Carabas… Dommage, je t’aurais peut-être épousé à défaut de pouvoir devenir une princesse, fis-je en plaisantant.
Quoi ? Etre marquise, c’était bien aussi. C’était toujours plus de titre que je ne possédais. Même si j’aurais préférée être princesse pour ensuite prétendre être reine. Mais… la vie m’avait apprise qu’on ne pouvait pas être ce qu’on voulait à chaque fois.
- Néanmoins, je suis ravie de connaître un de ses frères, ajoutais-je.
Je vis Adam se lever de sa balançoire. Je crus qu’il était temps pour nous de bouger, alors je m’apprêtais à faire cesser les balancements de mon siège pour me relever à mon tour, mais le jeune homme vint se placer derrière moi. Je levais la tête vers lui lorsque la balançoire alla à sa rencontre, un sourcil arqué, me demandant ce qu’il comptait faire. Me pousser ? Je n’en savais rien. Toujours était-il que je ne bronchais pas lorsqu’il attrapa les cordages, stoppant ainsi les balancements. Qu’allait-il bien pouvoir faire maintenant ? Avec lui, je pouvais m’attendre à tout et à n’importe quoi. Néanmoins, je me laissais faire lorsqu’il se mit à enrouler les cordes entre elles, me faisant tournoyer lentement.
- Si je vomis, je ferais en sorte de te vomir dessus, assurais-je aussitôt que je vis qu’il commençait à arriver à la fin de sa torsade.
Parfois, j’aimais bien faire jouer mon statut de petite femme fragile alors qu’il en fallait quand même un peu plus que je vomisse. Je n’avais pas mangé tant que ça. Tout du moins, pas assez pour rendre le contenu de mon estomac. Je m’accrochais au cordage à peine une seconde avant qu’Adam ne me lâche et que je ne commence à tournoyer à toute vitesse, l’emplacement des cordes reprenant leur place progressivement. De tournoyer ainsi, je me mis à rire. J’avais l’impression d’avoir de nouveau six ans. Comme quoi, il en fallait vraiment peu pour retomber en enfance ! Il y avait des moments comme ça où je me rappelais des habits que mon père me faisait confectionner sous mes envies. S’il y avait bien une chose qui n’avait pas changé dans mes souvenirs, c’était bien cela. Dans mes souvenirs à Storybrooke, Big Daddy me faisait des robes de princesse selon mes envies. Dans mes vrais souvenirs, mon père me faisait des robes en fonction des nouvelles modes ou des couleurs que je n’avais pas encore dans mon armoire. En soit, pour ma part, la malédiction avait été assez fidèle à ma vie d’avant. A quelques détails modernes près, bien sur.
Après plusieurs secondes à tourner, la balançoire cessa enfin ses mouvements. J’avais les yeux qui étaient embrouillés, la terre bougeait. Ma tête se posa contre un des cordages, le temps que la terre s’arrête de tourner.
- Avoue, tu voulais me rendre malade, lançais-je à Adam en relevant la tête vers lui.
Je lui offris un petit sourire avant de me laisser pencher en avant. Je plaçais ma tête entre mes jambes afin de laisser passer le tournis, les bras ballants, le bout de mes doigts caressait le sable qui avait été mis là pour amortir les chutes. Soudainement, une idée me vint. J’attrapais une petite poignée de sable et sans crier gare, je la lançais sur Adam avant de m’enfuir en courant.