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L'histoire se déroule en Octobre 2013.

« Il parait que les personnes âgées se mettent à rapetisser et se tasser
avec le temps. Je ne pensais pas que cela vous arriverait si vite. »
par Ally Brynhild dans À force, cette baraque va finir par s'effondrer

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 [Flashback] Je rêvais d'un autre monde...[ft. Daniel Lynch]

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MessageSujet: [Flashback] Je rêvais d'un autre monde...[ft. Daniel Lynch]   [Flashback] Je rêvais d'un autre monde...[ft. Daniel Lynch] Icon_minitimeSam 24 Mai - 17:44






Je rêvais d'un autre monde...



« L’histoire est un cauchemar dont je cherche à m’éveiller. » ♥
Mon regard fixant l'horizon, j'appréciais la sensation de légerté qui m'envahissait. L'air frais passait sur mon visage, j'aimais vraiment voler. Lorsque je m'éloignais du sol, j'avais l'impression qu'il en était de même pour mes problèmes. Et pourtant quelque chose vint me sortir de mon allégresse, ou plutôt quelqu'un, en bas se trouvait un chasseur, étant donné que je volais, je compris vite qu'il en avait après moi. Je battis plus vite des ailes, mais il gagnait du terrain, je vus qu'il ralentissait, comme effrayé, tandis qu'une gigantesque ombre  me recouvra me cachant la lumière du soleil. Je me retournais et vit un immense dragon. Durant un instant, je crus voir un visage d'homme en ce dragon, mais ce fut trop fugitif pour que cela me préoccupe sur le moment. Je reculais comme je pouvais avant de faire demi-tour pour fuir. Mais de l'autre côté, le chasseur avait déjà encoché une flèche, souhaitant sûrement nous ajouté moi et le dragon à son tableau de trophées. Coincée, je réfléchis à un moyen de m’en sortir mais je n'eus pas le temps de le faire. Le chasseur tirait sa flèche et le dragon crachait son feu destructeur. En une fraction de secondes, la flèche me frôla pour se planter dans le cœur du dragon. Alors, il ne me pourchassait pas, c'était le dragon, il avait même voulu me protéger de lui. Cependant, je ne pus que peu profiter de ce moment de soulagement car même si la flèche n'était pas dirigée contre moi, les flammes du monstre l'étaient bel et bien. La chaleur intense commença à faire brûler mes ailes, me faisant chuter à grande vitesse vers le sol.

Quand je fus à terre, certes tout mon corps me faisait mal, mais ce n'était rien face à ce qui se profilait devant moi, le feu qui brûlait mes ailes s'était déplacer vers un carrosse. Je vis mon père y brûler, c'était la chose la plus horrible que je n'avais jamais vu. Alors que les larmes commençaient à me monter aux yeux. Quelqu’un derrière moi m'attrapa, m'emmenant vers les ténèbres.

Je me réveillais en sursaut, j'avais l'impression que mon cœur allait sortir de ma poitrine. J'avais crié hurlant le nom de mon père. Mon corps était encore tremblant, essayant de récupérer les souvenirs de ce cauchemar, je me souvins. Mais ce fut les souvenirs d'une voiture en feu qui me revinrent à l'esprit. L'accident de voiture de mes parents. Je m'étais toujours demandée pourquoi, j'avais survécu et pas eux. Je me souviens vaguement que ma sœur n'était pas là, que l'on était sur la route pour aller la chercher sûrement. Des larmes coulèrent sur mes joues, je pensais être passée à autre chose, mais étrangement cette fois le cauchemar m'avait rappelé ce terrible événement. Je crus d'ailleurs me souvenir que le cauchemar était allé plus loin que d'habitude il me semblait que c'était toujours le dragon qui me tuait alors que je me réveillais.

Après plusieurs minutes à essayer de tarir le flot de larmes qui s'écoulaient, mon réveil sonna, je l'arrêtais d'un geste las de la main. Ruby vint toquer à ma porte pour me dire, comme tous les matins, de me réveiller, avant de retourner dans sa chambre se préparer. Fatiguée de n’avoir pas dormi d'un sommeil réparateur, j'avançais doucement vers ma douche. Je m'adossais contre le mur de ma douche tandis que l'eau chaude ruisselait sur mon corps, essayant de me détendre autant que possible. Je m'habillais avec une tenue de sport, puisque c'était mon jour de repos, j'en profitais pour faire un peu de jogging afin de chasser ces idées noires. Je n'avais pas trop durant la semaine aussi, dès que j'avais un moment de libre, j'essayais de changer les idées. Et courir était une très bonne solution. Je descendis au rez-de-chaussée, je saluais Granny, Ruby, Becky, qui préparaient l'ouverture du café, avant de mettre mes écouteurs et de partir faire le tour de la ville avec du rock dans les oreilles.

Je revins deux heures plus tard, j'étais finalement partie faire un tour en forêt et j'avais réussi à oublier toute cette histoire de cauchemars. Mon sourire habituel était bien présent quand je remontais reprendre une douche dans ma chambre. Après avoir mis une tenue plus normale et adaptée, je descendis prendre un petit déjeuner, il étaient environ 9 heures. Lorsque à 9h30 je fus bien rassasiée, mon cerveau réussit enfin à se mettre en marche pour me rappeler que j'avais pris rendez-vous avec le docteur Lynch pour 10h. Cela expliquait pourquoi, j'avais mis mon réveil aussi tôt. Vérifiant qu eje n'avais tâché ni mon jean, ni mon t-shirt bleu d'eau que j’affectionnais particulièrement, je mis mon gilet bleu marine avant de me diriger vers l'hôpital. J'arrivais 10 minutes à l'avance ce qui était bien car je n'aimais pas être en retard. La secrétaire me dit de patienter dans la salle d'attente, ce que je fis.

J'en profitais pour repenser à ce que je pourrais bien lui dire. Comment allait-ce se passer ? Est-ce que j'allais devoir lui raconter ma vie en détail ? Ou bien allait-il poser des questions précises ? Aurait-il un médicament qui me permettrais de clarifier mes rêves ou bien de les faire disparaître ce qui serait un peu radical, je devais l'admettre. Mais depuis ma conversation avec Lacey, je m'étais demandé si mes cauchemars avaient réellement un sens. J'en étais persuadée avant mes la bibliothécaire avait semé le doute dans mon esprit. Aussi si mes rêves avait un sens, je voulais connaître lequel et si c'était utile, alors je devais les conserver. La secrétaire interrompit mes réflexions en appelant mon nom. J'entrais dans le bureau qu’elle m'indiquait. Alors que j'entrais le psychiatre se leva pour venir me saluer.

« Bonjour, Dr Lynch. Je suis vraiment contente de vous voir. »

Il m'invita à venir m'installer, ce que je fis, un peu gênée. Je ne savais vraiment pas ce qui allait se passer aussi étais-je un peu tendue.


Daniel+ Jill



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MessageSujet: Re: [Flashback] Je rêvais d'un autre monde...[ft. Daniel Lynch]   [Flashback] Je rêvais d'un autre monde...[ft. Daniel Lynch] Icon_minitimeMar 27 Mai - 22:05





Je rêvais d'un autre monde...



« L’histoire est un cauchemar dont je cherche à m’éveiller. »


La nuit avait été plutôt mouvementée. Pas à cause de rêves étranges. Pour l'instant, le somnifère qu'il prenait était encore suffisamment pour qu'il y échappe. Mais plutôt à cause de Carrie Jones qui avait tenté de faire une expérience qui avait conduit cette dernière aux urgences. Son employée avait passé la nuit en observation et pour une raison obscure, le docteur Lynch avait passé une partie de la nuit à lui tenir compagnie tout en remplissant des dossiers.

Il n'avait eu le temps de s'accorder que quelques heures de sommeil avant de reprendre le cours de commencer une nouvelle journée de travail. Avant cela, il avait du reconduire Carrie chez elle car son accident avait aggravé l'état de la cheville qu'elle s'était déjà foulée au mariage. Le docteur Lynch avait du faire un crochet vers le restaurant Dragon Guerrier pour prendre un plat à importer. Pourquoi ? Parce qu'il soupçonnait que sa secrétaire garde le ventre vide. En fait, il avait l'impression qu'il devait la surveiller perpétuellement s'il voulait que son ancienne cavalière se conduise correctement. Le trajet se fit en silence et Carrie s'était montré étonnamment docile devant ses remontrances, sans doute n'était-elle pas du genre matinal.

Cette corvée fait, Daniel put reprendre le chemin du travail et commencer sa journée. A cause de la péripétie d'hier, il avait accumulé beaucoup de retard. Heureusement, la remplaçante de Carrie au secrétariat était plus efficace que celle qu'elle remplaçait en urgence. Plus efficace mais moins cynique... Le docteur Lynch n'était pas certain qu'il gagnait au change. Malgré son retard, le psychiatre donnait priorité à ces rendez-vous, quitte à mettre ces patients spéciaux sur la touche le temps qu'il rattrape son retard. Les patients ordinaires étaient tout aussi intéressants que ces cobayes, il était juste parfois ennuyant d'avoir des limites car ces personnes avaient une famille ou des amis qui s'inquiéteraient. Avec eux, les options étaient limitées. Daniel préférait voir cela comme des défis pour calmer sa frustration.

Ce matin, il avait une première séance avec Jill Mattews à 10h00. Les docteurs avaient l'étrange réputation de ne pas être ponctuel avec leurs patients. Inutile de dire que le docteur Lynch était l'exception à cette étrange habitude médicale. A dix heures pile, il était prêt à accueillir sa nouvelle patiente.

"Mademoiselle Mattews, bonjour." Salua-t-il poliment en se levant lorsque la serveuse se leva. Il fit un geste pour inviter Jill à prendre place sur la chaise en face de son bureau et prit place lorsque la demoiselle s'installa.

"Je suppose que la situation peut vous paraître étrange étant donné que nous nous sommes déjà croisé au mariage." Nota-t-il alors qu'il sentait bien que son interlocutrice était à la fois gênée et tendue.

Peut-être à cause de la situation. S'il avait eu le choix, il n'aurait pas reparlé du mariage. A cause de cette chose que tout le monde appelait 'dragon', sa cavalière et lui avait eu une discussion et un comportement étrange et depuis, Daniel craignait qu'une personne les ait surpris (même s'il était logique de penser que les invités étaient plus occupés à fuir qu'à les observer). Toutefois, il était logique d'y faire allusion. La réaction de Jill en rappelant ce fait pourrait détenir un indice sur la raison de sa venue ici.

Les premières séances étaient des cas particuliers. Il fallait d'abord établir une certaine confiance avec la personne. Certains misaient sur le fait de créer une empathie avec leur interlocuteur mais Daniel préférait (de loin) jouer la carte du ton rassurant, qui permettait de garder une certaine distance professionnel. C'est donc sur ce ton qu'il poursuivit.

"Détendez-vous, nous allons simplement parler. Vous n'êtes pas obligé de dire directement du sujet qui vous inquiètes ou vous stresse. Racontez-moi simplement votre journée, vos passions, tout se qui vous vient à l'esprit... ensuite, quand vous vous sentirez prête à aborder des points plus épineux..."

Il interrompit son discours pour sortir son carnet et son style de sa poche. Au lieu de les garder en main, il les déposa sur son bureau.

"D'ordinaire, je prend des notes mais si cela vous gêne, je peux m'en passer. C'est votre décision." Poursuivit-il en insistant sur les trois derniers mots.

La prise de note pendant la séance pouvait mettre certaines personnes mal-à-l'aise alors que d'autre se sentait rassurer par ce geste professionnel. Dans quel catégorie entrait Jill Mattews ? Il allait vite le savoir. De toute façon, comme il l'avait déclaré, il ne ferait rien sans l'accord de l'ancien cygne. Une autre différence entre ces patients officiels et ces cobayes.

"Je vous écoute." Continua-t-il avec un sourire qui se voulait encourageant. Pour que la conversation paraisse moins formelle, il continua : "Nous n'avons pas vraiment eu le temps de faire connaissance au mariage Nerys."

Daniel & Jill



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MessageSujet: Re: [Flashback] Je rêvais d'un autre monde...[ft. Daniel Lynch]   [Flashback] Je rêvais d'un autre monde...[ft. Daniel Lynch] Icon_minitimeSam 31 Mai - 13:38






Je rêvais d'un autre monde...



« L’histoire est un cauchemar dont je cherche à m’éveiller. » ♥
Je courrais ce matin-là afin de chasser le cauchemar que j'avais eu plus tôt. Plus ça allait et moins je dormais. Mes pauses au Granny's devenait des siestes improvisées et j'avais parfois du mal à dormir. Normalement je n'avais plus mes malaises pendant la nuit, mais je n'étais pas pour les cauchemars non plus. Le vent frai sur mon visage commençait à me détendre et je décidais de penser à autre chose. Après deux heures à trottiner dans les forêt, j'étais de retour  sur mon lieu de travail. Je pris un bon petit-déjeuner et j'étais redevenue moi-même, la Jill souriante et gentille que tout le monde connaissait. Je pris une petite laine afin de ne pas attraper froid puis je me rendais à mon rendez-vous chez le psychiatre. Dis comme ça, je devais passer pour une folle. Et je devais avouer qu'avec mes cauchemars, je commençais à me demander si je n'étais pas folle.

Arrivée à l'hôpital, j'attendis qu'il soit 10h, puis à l’heure convenue, la secrétaire appela mon nom et me montra la porte du Dr Lynch. J'entrais dans la pièce, je saluais le psychiatre qui en fit de même. Il avait l'air plutôt sympathique et très professionnel. Il m'invita à m'asseoir sur la chaise face à son bureau. Et alors que je m'asseyais il m'imita. Un peu stressée, je n'étais pas tout à fait l'aise, je ne savais pas trop ce qui allait se passer. S'il me posait des questions sur mes rêves, étant donné que je n'arrivais à me souvenir que de parcelles, il risquait d'être déçu et je n'aimais pas décevoir les gens. Je me mordis la lèvre attendant qu'il prenne la parole et il dut remarquer ma tension car il parla. Il me mit plus à l'aise en me parlant du mariage, c'est vrai que je l'avais vu, il avait parlé avec l'une de mes meilleures amies, Becky. Mais il était vrai que je ne lui avais pas parlé, aussi il était pour moi, plus un psychiatre qu'une connaissance.

Lorsqu'il parla du mariage, je ne pus m'empêcher de repenser à l'arrivée plus qu'inattendue du dragon et le fait qu'il réapparaissait souvent dans mes cauchemars. Le docteur Lynch voulait-il que je parle du dragon parce que si je devais le faire, je ne saurais sûrement pas par quel bout commencer. Depuis, il avait pris une certaine importance dans ma vie, sans que je ne le veuille vraiment. Quelques flashs de la nuit dernière envahir mon esprit me déstabilisant un peu. Heureusement la voix rassurante du docteur me sortit de ma confusion.

"Détendez-vous, nous allons simplement parler. Vous n'êtes pas obligé de dire directement du sujet qui vous inquiètes ou vous stresse. Racontez-moi simplement votre journée, vos passions, tout se qui vous vient à l'esprit... ensuite, quand vous vous sentirez prête à aborder des points plus épineux..."

Je pris une grande respiration afin de me détendre et de relâcher la pression. Je ne savais pas trop par où commencer, quand une petit détail me sortit de mes pensées, il avait interrompit sa phrase en sortant un papier et un crayon. Je fus un peu surprise quand il les posa sur le bureau, il voulait que je lui fasse un dessin ? Ses explications éclairèrent ma lanterne. Il souhaitait simplement ne pas me mettre mal-à-l'aise. Je notais cette gentille attention de sa part. Je lui répondis rapidement car certaine de ma décision :

« Non, ne vous inquiétez pas. Notez, notez, ça ne me gêne pas du tout. »


J'accompagnais ma phrase d'un sourire, histoire de le rassurer et de me rassurer. La prise de notes, ne me gênait pas, c'était parler de mes problèmes qui était plus dur et pourtant je le faisais tout le temps avec Becky, Ruby, et je l'avais même fait avec Lacey. Mais avec un psychiatre, ce n'était pas pareil, si je lui racontais mes rêves et qu'il me prenait pour une folle, il allait peut-être m'interner. Non, ça c'était juste des clichés sur les psychiatre on ne se fait pas enfermer dès qu'on raconte sa vie, je devais me calmer. Mon calme retrouvé, je me reconcentrais sur le Dr Lynch qui j'en étais certaine avait du remarquer mon trouble. Ne voulant pas l'inquiéter, je lui fis mon blus beau sourire. Becky disait en rigolant qu'il faisait tomber tous les hommes, et je lui répondais en rigolant qu'elle était bien plus proche d'avoir un petit copain que moi. Bref, le psychiatre me dit :

"Je vous écoute. Nous n'avons pas vraiment eu le temps de faire connaissance au mariage Nerys."

Ce n'était pas faux, il y avait là, une bonne occasion de faire connaissance, et le sourire qu'il me fit, ne put que m'inviter à me confier en toute confiance. Je ne savais pas trop par où commencer alors je me suis dit qu'une présentation serait bienvenue.

« Bon, je me lance. Donc, je m'appelle Juliette mais tout le monde m'appelle Jill. Je suis serveuse au Granny's Diner et même si ce n'est pas le boulot le mieux payé, je m'y plaît. J'y travaille avec mes meilleures amies. Becky que vous connaissez, je crois et Ruby. »


Bon cela se passait mieux que je ne l'avais pensé, en fait le psychiatre m'avait facilement mis en confiance et je me détendais de plus en plus. J'arrivais à lui parler de moi sans me sentir gênée et je trouvais ça vraiment bien. Après avoir fait une petite pause, je continuais :

« Je considère tout ceux qui travaillent au Granny's comme ma famille. Depuis que mes parents sont morts dans un accident de voiture.... »

Durant un instant, je revis la voiture en feu, puis quelqu'un me jeter une boule de feu énorme. Mon absence avait du durer 5 secondes tout au plus mais, j'avais été un peu secouée. Afin de reprendre contenance et surtout éviter que l'on parle de la mort des mes parents, je repris :

« ...il ne me reste plus que ma sœur adoptive Sigyn. Mais on se voit si peu, alors je considère le Granny's comme mon foyer. »


Je m'étais bien rattrapée, mais je me trouvais dans une position délicate. Au départ, je n'étais pas venue pour ça mais il semblerait que l'accident de voiture ait un rapport avec mes rêves, alors devais-je en parler ? Je passais une main derrière ma nuque, de nouveau gênée. Je passais d'un instant de confidence avec le psychiatre à un silence tendu et je n'aimais pas ça.


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MessageSujet: Re: [Flashback] Je rêvais d'un autre monde...[ft. Daniel Lynch]   [Flashback] Je rêvais d'un autre monde...[ft. Daniel Lynch] Icon_minitimeJeu 5 Juin - 23:33





Je rêvais d'un autre monde...



« L’histoire est un cauchemar dont je cherche à m’éveiller. »


Parler du mariage était une manière de rassurer sa patiente tout en essayant de trouver une piste sur ces motivations à se retrouver là, dans son bureau. Le regard perdu dans ses pensées que Jill afficha pendant un bref instant sonnait comme une preuve qu'il avait vu juste. En même temps, ce n'était pas un pari difficile. On ne pouvait parler du mariage Nerys sans avoir spontané à l'esprit la manière dont la fête avait été brutalement interrompue. Et le psychiatre ne pouvait pas s'en plaindre, au moins les invités avaient totalement oublié sa piètre performance sur la piste de danse, en plus d'apporter d'autres avantages.

L'apparition de la chose (qu'il ne pouvait décidément pas appeler un dragon parce qu'avouer une telle chose reviendrait à jeter à la poubelle la précieuse logique qui régissait sa vie) lui avait donné quelques patients supplémentaires, inquiété certains et aggraver les troubles paranoïaques chez les plus instables mais, globalement, les gens gardaient leurs sentiments sur ce sujet pour eux ou était plus prompte à aller chez le docteur Hopper. Rien d'étonnant quand on pensait qu'un mauvais diagnostic du docteur Lynch pouvait potentiellement vous conduire à un internement plus ou moins prolongé dans son service. Des cas qui étaient tout de même (trop ?) rares.

Daniel faisait son possible pour se montrer rassurant afin d'effacer cette perspective de l'esprit de la serveuse. C'était un ton qu'il n'employait qu'avec ces patients. Ceux ne connaissant pas les pratiques expérimentales du docteur Lynch pourrait penser que ce dernier ne montrait son vrai visage que lors de ces séances, montrant qu'il était véritablement passionné par son travail et désireux d'aider ceux franchissant la porte de son bureau. Alors qu'il ne s'agissait que d'un autre masque. Encore un. Mieux travailler donc plus difficilement détectable.

Le docteur Lynch avait poursuivit sur une question qu'il posait toujours lors d'une première séance : demander la permission de prendre des notes durant leur conversation. Certaines personnes pouvaient se braquer devant cette habitude du psychiatre. Il insista sur le fait qu'il pourrait s'en passer si ce détail dérangeait Jill.

« Non, ne vous inquiétez pas. Notez, notez, ça ne me gêne pas du tout. »

Sur ces mots, Daniel ramena vers lui le carnet et prit le stylo en main. Avant de feuiller les pages jusqu'à en trouver une page vide, il dit :

"Rassurez-vous, ce que je noterais dans ce carnet ne quittera jamais ce bureau." Assura-t-il. Une manière détournée de signaler que tout se que la serveuse lui confierait resterait entre eux.

Il faillit ajouter qu'il pouvait arrêter sa prise de note à n'importe quel moment si cela gênait trop son interlocutrice mais le psychiatre garda cet argument pour plus tard. Dans le cas où Jill montrerait trop de signe de nervosité. A la place, il l'invita à commencer à parler en prétextant vouloir faire connaissance. Le tout accompagné de son sourire rassurant.

« Bon, je me lance. Donc, je m'appelle Juliette mais tout le monde m'appelle Jill. Je suis serveuse au Granny's Diner et même si ce n'est pas le boulot le mieux payé, je m'y plaît. J'y travaille avec mes meilleures amies. Becky que vous connaissez, je crois et Ruby. »

Le docteur Lynch prêta toute son attention aux paroles de Jill, acquiesçant lorsque son interlocutrice nota qu'il connaissait déjà 'Becky' et ne prenant des notes que lorsque la demoiselle faisait une pause dans son récit. Voilà pourquoi il préférait les conversations avec ces patients que celle visant à le rendre plus social. Même si son interlocutrice n'en avait sans doute pas conscience, ce genre de discussion respectait des schémas préétabli. A force de parler de choses anodines, un détail sortira forcément du lot. Lui n'avait qu'à écouter, s'attarder sur les mots choisis et orienter doucement la conversation vers les points qu'il désirait approfondir. Tellement plus simple et intéressant !

« Je considère tout ceux qui travaillent au Granny's comme ma famille. Depuis que mes parents sont morts dans un accident de voiture... il ne me reste plus que ma sœur adoptive Sigyn. Mais on se voit si peu, alors je considère le Granny's comme mon foyer.»

Daniel prit grand soin de cacher l'importance qu'avait cette révélation sur le passé de Jill pour la suite. La première séance ne servait en général qu'à faire connaissance. Alors qu'il notait cette information parmi d'autres détails dans le but de faire croire qu'il n'y accordait pas une importance particulière, le psychiatre échafaudait mentalement une première théorie qu'il garda bien évidement pour lui dans un premier temps. La serveuse passa une main gênée derrière sa nuque, un réflexe qu'il interpréta comme un signe qu'elle n'était pas prête pour revenir sur ce détail. Du moins, pas tout de suite.

"Oui, mademoiselle Doll à ce don." Commenta-t-il pour couper court au silence qui commençait dangereusement à s'installer tout en s'éloignant volontairement du sujet qui semblait la source du trouble de la serveuse. Comme il l'avait dit quelques instants plus tôt, c'était à Jill de décider quand elle serait prête à en parler et non lui. "Moi-même, je me surprend parfois à la considérer comme une sœur. Sans doute parce qu'elle se comporte avec une familiarité déconcertante... comme si vous fassiez automatiquement partie de sa famille, et cela dès les premières minutes après l'avoir rencontré."

Heureusement que la concernée n'était pas là pour entendre cette confidence. Confidence totalement fausse, d'ailleurs ! Bien qu'il disait en partie la vérité lorsqu'il disait parfois considérer Rebecca Doll comme une sœur. Une sœur encombrante qui se mêlait du moindre détail de votre vie pour imposer son opinion sur le sujet. Mais çà, il n'allait pas le dire. Le but de cette fausse confession est de faire oublier temporairement le fait que Jill se trouvait à une séance psychologique, le temps que le trouble lié à l'évocation de l'accident de voiture disparaisse totalement.

"Vous ne m'avez pas parlé de votre cavalier." Nota-t-il s'éloignant un peu plus du 'sujet' tout en y restant connectant d'une certaine façon puisque le choix du mot 'cavalier' refaisait une référence indirecte au mariage. Il eut un sourire amusé avant de poursuivre sur le ton de la plaisanterie destiné à détendre encore un peu son interlocutrice : "Ceci n'est pas une allusion pour savoir si vous êtes célibataire, rassurez-vous."

Pour ramener Jill à une zone de confiance, il allait devoir sortir un peu de son rôle, juste le temps de laisser la serveuse reprendre le relais de la conversation quand elle s'en sentira prête. Cela aussi respecter un schéma si bien établi dans son esprit qu'il en semblait spontané et naturel.

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MessageSujet: Re: [Flashback] Je rêvais d'un autre monde...[ft. Daniel Lynch]   [Flashback] Je rêvais d'un autre monde...[ft. Daniel Lynch] Icon_minitimeMar 10 Juin - 15:15






Je rêvais d'un autre monde...



« L’histoire est un cauchemar dont je cherche à m’éveiller. » ♥
Après s'être installés, le psychiatre commença la conversation. Il commença par me mettre en confiance en me parlant du mariage et même si cela me rappela quelques mauvais souvenirs comme l'apparition du dragon au mariage ou dans mes cauchemars, mais j'appréciais le geste du docteur. Il continua à me mettre-à-l'aise en me disant de me détendre, il m'invita à parler de ma vie en général. Alors que je cherchais par où commencer il sortit un carnet et me demandant si cela me gênait qu'il prenne des notes. N'y voyant aucune objection, je lui confirmais. Il feuilleta un peu son calepin avant de me dire qu'il respecterait le secret professionnel, cela me rassura, même si pour moi, c'était normal voire même logique, que cela reste entre le patient et le psychiatre. Mais une fois de plus, j'étais reconnaissante envers le Dr Lynch pour tous ses efforts pour me mettre à l'aise.

Il me proposa que l'on fasse connaissance, je pris cela comme une invitation à me présenter, car je me doutais que lui n'allait pas se présenter. Il n'était pas là pour raconter sa vie, mais plutôt pour écouter celle des autres. Je commençais donc parlant du Granny's, ma maison, mon lieu de travail, mon foyer. Je parlais aussi de ma famille, celle plus de cœur que de sang. Je laissais, un petit temps, histoire, que le psychiatre puisse quand même noter. Je l'observais noter, réfléchissant à ce dont je pourrais parler après. Devais-je lui confier maintenant pour mes cauchemars, mes malaises. C'était peut-être un peu rapide. Je choisis de parler de mon autre famille, celle biologique. Cependant ua moment au je reparlais de l'accident de voiture, de mes parents. J'eus comme un flash, ce souvenir était très flou, puis j'eus la vision d'une énorme boule de feu, lancée contre moi. Je n'avais jamais eu  ce vision avant. Je n'avais pas rêvé de cela non plus. Un nouveau mystère à ajouter à mon dossier.

Je continuais en parlant de ma sœur adoptive que j'adorais, même si je trouvais parfois qu'elle m'en voulait un peu, je n'arrivais jamais à savoir pourquoi. Mais je me disais que ce n'était qu'un détail comparé aux bons moments que l'on avait ensemble. Un peu gênée de ma précédente absence, je passais un main derrière mon cou, signe que je n'étais pas très à l'aise. Après cela un silence commença à s'installer, le genre de silence, que je n'appréciais pas trop. Heureusement, le Dr Lynch, mit fin à celui-ci, déviant la conversation vers Becky. Lui aussi la considérait comme une sœur et je ne pouvais qu'approuver en riant lorsqu'il parla de sa certaine familiarité. Il était vrai qu'elle manquait un peu de tact mais on pouvait tout pardonner à Becky. Comme la fois où elle avait tâché ma robe préférée, au lieu de lui hurler dessus, j'étais partie en fou rire, et elle m'avait suivie.

Bref, ayant récupérer mon sourire, je respirais profondément, retrouvant mon calme. Je laissais le psychiatre parler, n'étant pas contre une piste pour savoir de quoi je devais parler ? Il me dit :

"Vous ne m'avez pas parlé de votre cavalier."


Oh, c'était vrai, j'avais complètement oublié, de parler de Jack. Quelle amie indigne je faisais ! Il ets vrai que j'avais commencée à parler du Granny's Diner et du coup, j'avais oubliée mon meilleur ami. Je me maudis pour ma maladresse, tandis que le psychiatre continua un sourire amusé au lèvres :

"Ceci n'est pas une allusion pour savoir si vous êtes célibataire, rassurez-vous."


Je ris une fois de plus à sa plaisanterie, c'était vraiment le psy, le plus sympa que je rencontrais. Bon c'était aussi le premier, mais quand même. En y réfléchissant bien, il était étrange, que je ne sois pas allée en voir un après l'accident. Après tout, je n'étais qu'une adolescente et pourtant, je n'avais vu personne. En fait, je n'arrivais à me souvenir, si j'étais allée en voir un. Je balayais ces pensées de mon esprit avant de me concentrer sur la conversation en cours.

« Je n'arrive pas à croire que j'ai oublié de vous parler de Jack. C’est mon meilleur ami, je ne sais pas ce que je ferais sans lui. En plus d'être mignon, gentil et sensible, il m'aide à gérer mes problèmes... »


Je laissais un blanc, c'était le moment, j'étais là pour ça, pour raconter au Dr Lynch, mes cauchemars, lui parler de mes malaises et pourtant, j'avais du mal à me confier. Je savais que quand j'aurais commencé, je n'aurais plus de difficulté à lui en parler, mais je bloquais. Allez, je devais juste prendre une grande inspiration et me lancer :

« ...Ce qui m'amène aux raisons de ma venue... Alors voilà depuis quelques temps, j'ai des cauchemars plutôt intenses et violents et ce étrangement depuis l'arrivée du Shérif Swan. Et depuis le mariage, le dragon en fait partie.  A cause de ça, je ne dors quasiment plus, et quand j'arrive à dormir, je me réveille en sursaut.  Je suis tout le temps fatiguée. Au début, cela ne me gênait pas, ce n'était que des rêves et puis ça a commencé à mal tourner, les rêves étant de plus en plus sombres....J'aimerais comprendre ce qui m'arrive Dr Lynch. »


Voilà c'était fait, bon je ne lui avais pas encore parlé de mes malaises mais chaque chose en son temps si déjà il avait une explication à mes cauchemars ce serait une bonne chose.
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MessageSujet: Re: [Flashback] Je rêvais d'un autre monde...[ft. Daniel Lynch]   [Flashback] Je rêvais d'un autre monde...[ft. Daniel Lynch] Icon_minitimeDim 15 Juin - 12:30





Je rêvais d'un autre monde...



« L’histoire est un cauchemar dont je cherche à m’éveiller. »


Le psychiatre laissa Jill aborder tous les sujets qui lui venaient naturellement à l'esprit. Daniel croyait en la puissance des mots, ceux que l'ont pensait dire spontanément étaient les plus révélateur. Il vit un premier point de trouble lorsque sa patiente du jour parla de ses parents. Creuser la question immédiatement relèverait de l'amateurisme. Le docteur Lynch préféra respecter le changement de sujet de son interlocutrice en s'éloignant de l'accident de voiture pour poser une question en rapport avec le cavalier de Jill.

Ensuite, il enchaîna sur une note d'humour dans le but de mettre un peu plus en confiance la serveuse. Daniel n'aimait pas se montrer si familier mais il n'avait pas le choix concernant les premières séances qui étaient plus délicate.

Aborder un autre sujet était aussi un excellent moyen de rassembler ses propres pensées pour établir de premières théories avec les indices qu'il commençait à rassembler. Des détails qui pouvaient paraitre anodin se révélait alors de précieux atouts pour commencer à établir le portrait psychologique de la patiente.


« Je n'arrive pas à croire que j'ai oublié de vous parler de Jack. C’est mon meilleur ami, je ne sais pas ce que je ferais sans lui. En plus d'être mignon, gentil et sensible, il m'aide à gérer mes problèmes... »


Le docteur Lynch s'arrêta dans ses notes lorsque son interlocutrice laissa un blanc. En levant les yeux de son carnet, il sentit que la demoiselle voulait lui confier quelque chose sans pour autant se décider à franchir le pas.

"Mademoiselle Mattews, si vous n'êtes pas encore prête, je ne vous forcerais pas à en parler." Rappela-t-il avec douceur.

Il n'était pas rare que la première séance se passe sans que le sujet qui avait conduit le patient à venir prendre consultation ne soit abordé. Certaines personnes avaient besoin de temps et Daniel Lynch était quelqu'un de patient. Lorsque ce genre de cas se présentait, le psychiatre ne faisait pas payé la séance. Une manœuvre pour destiner à accroitre encore ce sentiment de confiance et non par générosité. Pourtant, Jill semblait bien décidée à parler de ce qui la dérangeait. C'était inespéré qu'elle fasse une telle démarche d'elle-même.


« ...Ce qui m'amène aux raisons de ma venue... Alors voilà depuis quelques temps, j'ai des cauchemars plutôt intenses et violents et ce étrangement depuis l'arrivée du Shérif Swan. Et depuis le mariage, le dragon en fait partie.  A cause de ça, je ne dors quasiment plus, et quand j'arrive à dormir, je me réveille en sursaut.  Je suis tout le temps fatiguée. Au début, cela ne me gênait pas, ce n'était que des rêves et puis ça a commencé à mal tourner, les rêves étant de plus en plus sombres....J'aimerais comprendre ce qui m'arrive Dr Lynch. »


Le psychiatre déposa son stylo près du carnet, ce qui fut le seul signe extérieur qui trahissait une attention particulière de sa part. Daniel avait heureusement assez de self-control pour ne pas tiquer devant la mention de l'arrivé du nouveau Shérif comme point de départ aux cauchemars de Jill. C'était exactement se qui lui était arrivé et c'était bien la première fois qu'il entendait parler d'un cas similaire. Même chez ses cobayes ayant un rapport les rêves, les troubles avaient commencé dès le début de leur internement. Le psychiatre avait cherché une explication logique lien le début des rêves et l'arrivée d'Emma Swan en ville... en vain. Oh, il avait bien sûr trouvé un début de réponse : l'année de mademoiselle Swan avait été l'équivalent d'un coup de pied dans une fourmilière, les choses avaient commencés à changer dans la ville tranquille de Storybrooke à partir de ce point avec tout le stress qui pouvait en découler chez ses habitants de voir leurs habitudes être brutalement changé. Cette explication ne le satisfaisait pas entièrement mais hélas, il n'avait rien d'autre.
Mais peut-être qu'une nouvelle piste venait de s'offrir à lui ? Soudainement, la séance de mademoiselle Mattews se montra plus intéressante que prévu.

"Si vous avez du mal à dormir, je peux vous prescrire des somnifères." Proposa-t-il avant de nuancés ces propos : "Mais ce ne serait qu’une échappatoire temporaire et non une solution. Les rêves sont des messages. La seule manière que possède notre subconscient pour s'exprimer. Je suis là pour vous aider à décrypter ce message."

Le docteur Lynch marqua à son tour un blanc pour choisir sa prochaine question avec soin.

"Qu'entendez-vous par 'les rêves deviennent de plus en plus sombre' ?" Demanda-t-il finalement. "Dites-moi tout se qui vous vient à l'esprit, même le détail qui peut sembler le plus insignifiant à son importance."

Dire que s'il avait accès à certains de ses décoctions spéciales, il aurait déjà obtenu tout les détails qu'il désirait. C'était quelque peu frustrant, même s'il le cachait avec soin comme çà l'était toujours avec les patients 'ordinaires'. Pour ce cas qui s'annonçait particulier, le psychiatre ne pourra compter que sur les mots afin de résoudre cette énigme. Quelque part, ce genre de défi avait un intérêt non négligeable.

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MessageSujet: Re: [Flashback] Je rêvais d'un autre monde...[ft. Daniel Lynch]   [Flashback] Je rêvais d'un autre monde...[ft. Daniel Lynch] Icon_minitimeMar 17 Juin - 14:28






Je rêvais d'un autre monde...



« L’histoire est un cauchemar dont je cherche à m’éveiller. » ♥
Alors que je ne savais pas trop quoi dire, le Dr Lynch aborda, le sujet de mon cavalier au mariage. Il rajouta même une touche d'humour qui me décrocha un rire. Il est vrai que je m'en voulais de ne pas avoir pensé à Jack alors qu'il était toujours là pour moi, on était quasiment inséparables en fait. Je pouvais tout lui raconter, en fait, je lui racontais tout. C'était l'homme le plus compréhensif que je connaissais mais le psychiatre commençait à monter dans ce classement. Il était gentil et patient, de très bonnes qualités pour quelqu'un qui devait écouter les gens toute la journée. Bref, je rattrapais mon erreur en parlant de mon meilleur ami, quand j'en vins à parler mes problèmes. Et donc de la raison pour laquelle j'étais là. Le docteur s'arrêta de noter, sûrement à cause du temps que j'avais laissé, j'avais du mal à commencer. Pour me mettre à l'aise, une fois de plus, il me dit :

"Mademoiselle Mattews, si vous n'êtes pas encore prête, je ne vous forcerais pas à en parler."


Son ton doux, me rassura, aussi je hochais la tête. Je pris une grande respiration, réfléchissant à comment, je pouvais tourner cela sans passer pour une folle. Puis, en confiance, je me lançais. C'était comme pour le saut à l’élastique, le plus dur c'était de sauter après cela allait tout seul. Je parlais de mes cauchemars qui coïncidaient avec l'arrivée du shérif (là c'était sur il allait me prendre pour une folle) puis du mariage et du dragon qui apparaissait dans mes rêves puis les conséquences de ces cauchemars. Tandis que je racontais tout ça, le psychiatre avait arrêté de noter, avais-je dit quelque chose qu'il ne fallait pas ? Allait-il me faire interner ? Non c'était juste que mon histoire était surprenante. D'un coup je me sentais soulagée, d'avoir raconté ça à quelqu'un de compétent qui pourrait me dire vraiment ce qui m'arrivait et pas sortir des théories bizarres. Tous les médecins que j'avais vu m'avait d'aller voir un psychiatre et c'était la première fois que je sautais le pas, aussi j'espérais que ça porterait ses fruits.

Après quelques secondes de réflexion, le Dr Lynch me dit que pour que je puisse dormir , il pouvait me donner des somnifères. Mais ce n'était pas vraiment ce que je voulais. Non moi, je voulais connaître le sens de ces rêves afin qu'il ne me tourmente plus. Prendre des somnifères ne serait que fuir le problème. Puis comme s'il avait lu mes pensées, le psychiatre rectifia ses propos et me parla des messages dans les rêves qui venait de notre subconscient..Bref, j'étais plutôt contente que nous soyons sur la même longueur d'onde. Je souris et hochais la tête pour lui faire comprendre que c'était bien ce que je voulais : comprendre ce que signifiait mes cauchemars.

Après quelques secondes de silence, le Docteur me demanda en quoi mes rêves devenaient de plus en plus sombre. Il me fit aussi que chaque détail était important. Je pris une profonde inspiration et fermais les yeux afin d'être la plus concentrée possible sur les bribes de souvenirs.

« Et bien, ça commence toujours, par la même chose. Je vole, je sens le vent frais...c’est un moment de calme que j'apprécie toujours. Puis avec le temps sont venus d'autres détails, bien moins agréables. Je me souviens...que je meure à chaque fois. Avant le mariage, je crois que c'était...d'...d'une...flèche dans le cœur. Oui, je vois un arc...et un homme. C’est très flou. »

Au fur et à mesure, des détails me revenaient, puis disparaissaient de nouveau. J'avais du mal à saisir les détails aussi précisément que lorsque je rêvais. Tout se mélangeait dans ma tête et mon cœur battait progressivement, plus vite.

« Puis il y a eu le dragon...il était là...j'étais coincée...je...je brûlais ou...j'étais transpercée...par la flèche...Ça semblait...tellement réel...Comme des souvenirs, mais modifiés... »


Avec une des mains, je tenais l'autre et serrais d'autant plus la prise, que les souvenirs, me revenaient. Mon cœur battait la chamade dans ma poitrine comme s'il était prêt à en sortir.

« Et puis la nuit dernière, s'est ajouté un nouvel élément...je tombais après avoir vu le...dragon...et un carrosse brûlait.... puis il y avait...cette grosse boule de feu...j'étais...la cible....Et ce cri... »

Je rouvrais les yeux, sortant brutalement de ma sorte de transe. Ce cri, je ne l'avais pas inventé, j'étais presque certaine que c'était la voix de mon père. Et ce carrosse qui était en feu, me rappelait..l'accident de voiture de mes parents. Les larmes commençaient à me monter aux yeux. Je devais me calmer, je pris plusieurs grandes respirations. Je ne m'étais jamais souvenu aussi précisément de mes cauchemars et tout comme mes rêves cela avait été intense. Cette fois-ci, le Dr Lynch devait vraiment me prendre pour une cinglée.

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MessageSujet: Re: [Flashback] Je rêvais d'un autre monde...[ft. Daniel Lynch]   [Flashback] Je rêvais d'un autre monde...[ft. Daniel Lynch] Icon_minitimeSam 28 Juin - 18:11





Je rêvais d'un autre monde...



« L’histoire est un cauchemar dont je cherche à m’éveiller. »


Le docteur Lynch était impressionné que sa patiente insiste à parler directement de ses rêves malgré les difficultés que cela pouvait représenter pour elle de le faire. Lui qui pensait que cette première séance se poursuivrait sans aborder le sujet en était intérieurement ravi. Les premières paroles de Jill lui indiquèrent en plus que ses rêves ne seraient pas des songes ordinaires qu'il suffisait d'analyser pour apaiser les craintes de la serveuse. Le psychiatre en eut la confirmation lorsque son interlocutrice parla de l'arrivée du nouveau shérif comme point de départ aux cauchemars.

Il avait arrêté de prendre des notes afin d'accorder toute son attention à ce qui allait suivre. Même si lui voulait en savoir plus, son devoir de psychiatre le poussa à rassurer encore sa patiente en signalant qu'il ne l'obligerait pas à aller plus loin dans son récit si elle n'en avait pas la force. Tout comme il se devait d'évoquer le fait qu'il pouvait lui prescrire des somnifères. Ce n'était pas une solution, juste une échappatoire sur les cauchemars devenaient trop envahissant. Comme il le dit ensuite, la seule solution était de décrypter le message se dissimulant dans ces rêves.

Daniel reprit son stylo en main alors qu'il demanda à Jill des précisions sur ces rêves. Le psychiatre voulait donner l'illusion que se qui allait suivre était normal. Il s'était aperçu que son arrêt de prendre des notes avait fait tiquer la serveuse et ne voulait pas la déstabilisé d'avantage. Lui faire croire que ces rêves n'étaient que des rêves ordinaires comme il en analysait tout les jours. Voilà l'impression qu'il voulait donner. Pourtant, il savait en écoutant le récit de Jill que cette histoire ne serait pas aussi simple, malgré l'attitude confiante qu'il affichait.

« Et bien, ça commence toujours, par la même chose. Je vole, je sens le vent frais...c’est un moment de calme que j'apprécie toujours. Puis avec le temps sont venus d'autres détails, bien moins agréables. Je me souviens...que je meure à chaque fois. Avant le mariage, je crois que c'était...d'...d'une...flèche dans le cœur. Oui, je vois un arc...et un homme. C’est très flou. »

Le docteur Lynch nota quelques points clefs du rêve dans son carnet. L'impression de voler. La mort. La flèche. Autant de détails possédant de nombreuses interprétations qu'il allait devoir analyser. Mais pas pour l'instant. Pour le moment, il se contenta de les écrire en écoutant la suite avec attention.

« Puis il y a eu le dragon...il était là...j'étais coincée...je...je brûlais ou...j'étais transpercée...par la flèche...Ça semblait...tellement réel...Comme des souvenirs, mais modifiés... »

Daniel acquiesça alors qu'il rajoutait d'autres mots à sa liste. Il voyait bien que sa patiente s'emportait dans le flot de ces souvenirs mais ne fit rien pour l'arrêter. Ce genre de chose était délicate, comme réveiller un somnambule. Il fallait laisser la patiente poursuivre le récit jusqu'au bout et puis seulement la rassurer.

« Et puis la nuit dernière, s'est ajouté un nouvel élément...je tombais après avoir vu le...dragon...et un carrosse brûlait.... puis il y avait...cette grosse boule de feu...j'étais...la cible....Et ce cri... »

Après avoir ajouter la description du carrosse en feu sur son carnet, le psychiatre ouvrit un des tiroirs de son bureau pour tendre une boîte de mouchoir à sa patiente qui avaient les larmes aux yeux.

"Mademoiselle Mattews, rappelez-vous qu'aussi intense que puisse être vos cauchemars, ce ne sont que des rêves. Quelque soit la menace que vous voyez lorsque vous dormez, elle ne peut vous atteindre ici. Vous êtes en sécurité." Assura-t-il d'une voix apaisante, choisissant ses mots avec soin.

Les rêves étaient une énigme. Chaque détail correspondait à une pièce et il devait trouver la signification qui correspondait à la pièce voisine pour reconstruire le puzzle. Le docteur Lynch mit temporairement de côté le point de départ des cauchemars de Jill, un indice prouvant que ces cauchemars avaient peu de chance d'être des songes ordinaires. Il ne devait pas laisser son jugement être parasité par sa propre expérience.

"Les rêves ont leur propre logique qui varie selon les personnes. Pour l'instant, vous êtes la seule à en posséder les clefs de compréhension, même si vous n'en avez pas conscience." Continua-t-il d'expliquer avec calme et professionnalisme. "Je vais devoir vous poser des questions qui pourront vous paraître trop personnel pour pouvoir vous aider. Si vous le permettez ?"

Signaler qu'il n'irait jamais plus loin que là où Jill lui permettrait d'aller était essentiel, surtout en voyant dans quel état la serveuse était alors qu'elle n'avait fait que raconter son rêve. Plusieurs questions lui venaient à l'esprit ainsi que quelques solutions pour grappiller des indices supplémentaires. Interner la demoiselle était hors-de-question mais peut-être pourrait-il obtenir une nuit en observation ? Il était curieux de voir l'encéphalogramme de quelqu'un subissant des cauchemars aussi intense que les siens. Le psychiatre gardait cette idée de côté, il était trop tôt pour émettre ce genre de méthode.

"Commençons en douceur, voulez-vous ?" Questionna-t-il avec un sourire avant de poursuivre : "Vous décrivez votre travail comme un endroit où vous vous plaisez, même si ce n'est pas le mieux payé... Comment vous visualisez-vous dans l'avenir ?"

Une approche qui pourrait paraître curieuse mais qui sous-entendait de nombreuses questions. Daniel évita la question classique sur le stress qui pourrait être une cause tout aussi classique des cauchemars éprouvant pour se tourner plutôt vers la manière dont Jill imaginait son futur. Une interrogation qui permettrait à son interlocutrice de se tourner vers des pensées plus agréables (ou du moins plus calme) le temps qu'elle se remette de son récit, tout en lui apportant quelques précieuses clefs de compréhensions comme il l'avait dit plus tôt. Avant de se lancer dans une analyse détaillé du rêve, il devait d'abord affiner le portrait psychologique qu'il traçait mentalement de la serveuse, comprendre comment elle pensait.

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MessageSujet: Re: [Flashback] Je rêvais d'un autre monde...[ft. Daniel Lynch]   [Flashback] Je rêvais d'un autre monde...[ft. Daniel Lynch] Icon_minitimeMar 12 Aoû - 16:21






Je rêvais d'un autre monde...



« L’histoire est un cauchemar dont je cherche à m’éveiller. » ♥
Je finissais de raconter mes rêves, les larmes aux yeux à cause des dernières choses que j'avais dit, j'avais vraiment entendu un cri là juste à l'instant et j'étais presque certaine d'avoir reconnu la voix de mon père. Je n'avais pas beaucoup de souvenirs de mes parents ou alors ils étaient très flous et pourtant j'avais immédiatement reconnu la voix de mon paternel. Gentiment le psychiatre me tendit une boîte de mouchoirs que j'acceptais. J'en pris un et essuyais les larmes naissantes au creux de  mes yeux. J'avais été emportée par le flot de souvenirs et tout avait semblé si réel alors pour moi qui suis plutôt sensible ça faisait trop. Ce n'était pas la première fois que je m'étais laissée emportée par mes émotions déjà lors de ma discussion avec Lacey, je m'étais laissée aller. Je devais être vraiment fatiguée pour craquer à tout bout de champ comme ça.

Le docteur Lynch me dit alors d'un ton qui me calma et me rassura que ce n'étaient que des rêves et que je ne craignais rien dans la réalité. Je lui sourit faiblement, touchée par la compassion dont il faisait preuve. Il avait vraiment un don car sa remarque quoique normale m'apaisa, me convaincant que mes rêves étaient derrière moi et que je n'avais plus à m'en faire. Le psychiatre prit le temps de la réflexion avant de continuer et de m'expliquer comment fonctionnait les rêves. Je fus un peu surprise en apprenant que c'est moi qui pouvait comprendre ce que cela voulait dire. En même temps j'aurais du me douter que la docteur Lynch n'allait pas avoir toutes les réponses d'un seul coup à la première séance et que j'allais aussi devoir faire une introspection. Puis il me demanda s'il pouvait me poser des questions qui risquaient d'être personnelles. Je hochais la tête positivement après tout, on était là pour ça et puis je me sentais déjà mieux.

Je respectais vraiment le psychiatre pour la patience et le tact dont il faisait preuve, je me doutais qu'il agissait comme cela avec tous ses patients mais cela ne lui enlevait en aucun cas son mérite. Avec un sourire rassurant le docteur me demanda :

"Commençons en douceur, voulez-vous ?"

Un nouveau hochement de tête positif, je ne pouvais qu'approuver les méthodes douces de ce psychiatre, il savait vraiment comprendre ses patients et prendre le temps qu'il fallait avec eux, il respectait vraiment leur humanité. Il continua en me parlant de mon travail et de mes projets d'avenir et je devais avouer que je ne m'attendais pas vraiment à ça. Malgré ma surprise, je me dis que le docteur  Lynch savait ce qu'il faisait aussi je pris un instant pour réfléchir à sa question. Il fallait dire que je ne me l'étais jamais posée. Un genre de « Qu'est-ce que vous voulez faire plus tard ? ». je n'arrivais pas à me souvenir de ce que j'avais répondu lorsque que j'étais au collège ou au lycée. C'était trop flou, trop loin sûrement. Finalement ma réponse fut aussi logique qu'étrange :

« En fait, je ne me suis jamais vue faire autre chose que serveuse au Granny's comme si c'était ma place et que je ne pouvais pas en changer...comme si c'était écrit à l'avance. »

C'est vrai que c'était étrange comme si je suivais un script bien défini, non pas que ça me dérangeait mais je ne m'en étais jamais rendu compte avant ce jour. Je continuais mon explication au psychiatre.

« Après, je n'ai pas non plus envie de changer, certes ce n’est pas le meilleur boulot du monde mais j'y ai mes amis là-bas et c'est pour moi, le plus important. »

Il était vrai que pour moi, rien ne comptait plus que la famille et les amis, je ne me voyais pas vivre seule et c'était peut-être ça qui me gênait dans mes rêves, j'étais seule contre tous. Je comprenais maintenant où le Dr Lynch voulait en venir, en réfléchissant sur ma vie, j'obtenais au fur et à mesure les fameuses clés de compréhension. Cependant je préférais vérifier que je ne me trompais pas et demandais :

« Dans mes cauchemars, je suis toujours seule face au danger, vous pensez que c'est parce que j'ai peur de la solitude ? »


La pelote de laine commençait à se démêler, ça prendrait peut-être du temps mais j'étais certaine qu'avec le docteur Lynch j'allais réussir à défaire tous les nœuds.

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MessageSujet: Re: [Flashback] Je rêvais d'un autre monde...[ft. Daniel Lynch]   [Flashback] Je rêvais d'un autre monde...[ft. Daniel Lynch] Icon_minitimeJeu 14 Aoû - 21:49





Je rêvais d'un autre monde...



« L’histoire est un cauchemar dont je cherche à m’éveiller. »


Si les rêves de Jill correspondaient aux songes particuliers que le psychiatre étudiait et subissait lui-même, Daniel comprenait parfaitement que sa patiente puisse s'en retrouver perturbée. Cela avait un petit côté agaçant qu'il se garda bien de montrer. À chaque fois qu'il piétinait dans ses recherches ou renonçait à certaines pistes, le cas des rêves revenaient le narguer en étant soit inexplicable soit hors de portée comme dans le cas présent. Comme l'ancienne princesse ne faisait pas partie de ses patients internés, les options disponibles étaient bien mince.

Pour l'instant, le docteur Lynch essayait de voir le récit de Jill comme un rêve ordinaire. Tous les rêves avaient un sens plus ou moins obscur. Ce qu'il devait faire était d'obtenir assez d'informations pour aider à établir des clefs de compréhension. C'était logique.

Daniel soupçonnait d'avoir effleuré un de ses précieux points avec l'accident des parents, mais jugeait qu'il était plus prudent de commencer en douceur. Il préféra aborder le sujet de l'avenir. Une question qui paraissait surprenant mais dont la réponse pouvait avoir son importance tout en éloignant son interlocutrice de la peur ressentit durant le cauchemar.

Comme le psychiatre savait que la question était loin d'être évidente, il laissa à Jill tout le temps nécessaire pour y réfléchir. Le fait qu'elle ne trouve pas tout de suite la réponse était déjà un indice en soi. Certaines personnes avaient leur avenir planifié tandis que d'autres se contentaient de vivre au jour le jour.

« En fait, je ne me suis jamais vue faire autre chose que serveuse au Granny's comme si c'était ma place et que je ne pouvais pas en changer...comme si c'était écrit à l'avance. »

Daniel nota les termes 'écrit à l'avance' qui n'était certainement pas choisie au hasard, que la serveuse en ait conscience ou non. Il garda le silence afin de laisser Jill poursuivre ses explications.

« Après, je n'ai pas non plus envie de changer, certes ce n'est pas le meilleur boulot du monde, mais j'y ai mes amis là-bas et c'est pour moi, le plus important. »

Le psychiatre se força à sourire devant cette remarque comme s'il comprenait parfaitement ce que Jill voulait dire alors que de donner la priorité à l'amitié au détriment du choix du travail était un concept qui lui avait toujours sembler absurde. Sans doute parce qu'il n'avait pas vraiment de famille et n'accordait aucun intérêt à établir une amitié sans obtenir un échange de services en retour.

« Dans mes cauchemars, je suis toujours seule face au danger, vous pensez que c'est parce que j'ai peur de la solitude ? »

"C'est tout à fait possible." Concéda-t-il. "Les cauchemars mettent en évidence nos plus grandes craintes."

Daniel marqua une brève pause, le temps de relire rapidement ses notes avant de reporter de nouveau son attention sur la patiente.

"Si vous permettez une première analyse. D'ordinaire, l'impression de voler dans un rêve témoigne d'un projet, d'une envie d'accomplir quelque chose. Les différents dangers que vous traverser durant votre cauchemar pourraient symboliser toutes les craintes vous retenant au sol comme la peur de vous retrouvez seul, sans le soutien de vos amis si vous changiez de métier, par exemple." Expliqua-t-il avec la prudence de celui qui avançait une spéculation purement théorique.

Le psychiatre marqua à nouveau une brève pause parce qu'il savait qu'il s'apprêtait à aborder un sujet sensible et c'est sur un ton plus doux qu'il reprit :

"Et le carrosse pourrait être une référence à l'accident de vos parents. Vous avez dit qu'ils avaient eu un accident de voiture, n'est-ce pas ?"

Il eut un mince sourire comme s'il demandait l'indulgence de son interlocutrice ou qu'il signalait que Jill n'était pas obligée de répondre à sa dernière question si cela était trop dur pour elle d'aborder le sujet.

"Ce n'est peut-être pas aussi simple mais... n'avez-vous vraiment aucun but qui vous tiendrait particulièrement à cœur ?"

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MessageSujet: Re: [Flashback] Je rêvais d'un autre monde...[ft. Daniel Lynch]   [Flashback] Je rêvais d'un autre monde...[ft. Daniel Lynch] Icon_minitimeDim 31 Aoû - 10:21






Je rêvais d'un autre monde...



« L’histoire est un cauchemar dont je cherche à m’éveiller. » ♥
Je répondais à la question du Dr Lynch sur mon avenir. Je ne savais pas trop quoi en penser, était-ce normal de n'avoir aucun projet d'avenir ? Je ne me voyais pas quitter ceux que je considérais comme ma famille puis ce que je faisais me plaisait, j'étais au contact des gens et c'était ce que j'aimais. Je regardais le psychiatre noter ce que je disais. Il ne semblait pas du genre à faire des dessins en écoutant seulement d'une oreille ce que disait le patient. Aussi je me trouvais chanceuse, d'avoir quelqu'un de vraiment sérieux pour m'aider. Le docteur était vraiment quelqu'un de compréhensif, son sourire me confirma qu'il me comprenait.

Je souris moi aussi, apaisée par le côté calme et rassurant du psychiatre, il avait un don pour mettre les gens en confiance. Repensant à ce que je venais de dire et à mes rêves, il me vint la réflexion que j'étais toujours seule dans mes cauchemars alors que je ne supportais pas la solitude. J'exposais ma théorie au docteur, peu sure de moi. Il me répondit rapidement et simplement que c'était possible et que mes rêves pouvaient refléter mes craintes. Déjà quelques points s'éclairait, il était vraiment efficace, le docteur Lynch. Il relut ses notes, réfléchissant quelques secondes à tout ce que je lui avait dit et me proposa une analyse rapide et purement théorique. Pour lui cela pouvait sembler vague mais peut-être que pour moi cela pouvait avoir une signification.

Il me parla de projet que je souhaitais accomplir, de craintes qui m'en empêchaient, de ma possible envie de changer de métier, de ma peur de me retrouver seule. Je ne savais pas trop quoi en penser, était-ce une envie inavouée de changer d'air ? Lacey m'en avait déjà parler mais je n'avais pas l'impression d'en avoir envie. Je ne pouvais me l'expliquer ma place était au Granny's c'était comme ça et c'est tout. Et puis si je quittais le Granny's Diner, quel métier pourrais-je donc faire ? Je ne me connais pas de talent spécifique, j'ai juste un bon contact avec les gens, encore si j'étais forte comme Jack, je ferais des petits boulots comme lui, pour aider la communauté. Le psychiatre me sortit de mes pensées lorsqu'il me demanda sur un ton très doux :

"Et le carrosse pourrait être une référence à l'accident de vos parents. Vous avez dit qu'ils avaient eu un accident de voiture, n'est-ce pas ?"

Mon cœur battit plus vite, mes yeux s'embuèrent légèrement, ma respiration plus rapide. Je baissais les yeux pour cacher ma tristesse, c'était un de mes pires souvenirs et pourtant, je ne me souvenais de quasiment rien. Cette vision floue d'une voiture qui brûlait, la certitude que mes parents sont dedans mais pourquoi n'y étais-je pas ?  Le pire était sûrement que je n'avais aucun souvenir de ma mère, aucune idée de ce à quoi, elle ressemblait : son caractère, son physique. Il n'y avait aucune photo à la maison et je ne comprenais pas pourquoi. Je me souvenais bien plus clairement du visage de mon père, un homme un peu strict mais au fond quelqu'un de très tendre. Et c'était son hurlement que j'avais entendu en parlant de mes cauchemars, ou même en pensant à lui, maintenant.

Je ne relevais pas la yeux et ne vit pas, le sourire désolé du docteur Lynch qui était une fois de plus compatissant, pour sûrement détourner la conversation, il me demanda si je n'avais pas un but qui me tenait vraiment à cœur. Je réfléchis, éloignant autant que possible les souvenirs douloureux de mes parents. En faisant ainsi, je trouvais la solution, s'il y avait bien une chose qui me tenait cœur, c'était cela. C'était un but certes un peu simpliste et pourtant assez difficile à atteindre. Je regardais de nouveau le psychiatre, son regard était doux et son sourire compatissant, je savais que je pouvais me confier à lui :

« Si, je crois que mon but....vous allez rire...mais c'est de trouver le Grand Amour. Pour moi il n'y a rien de plus beau ou de plus épanouissant que d'avoir trouvé la personne qui vous comprend et vous aime plus que tout et de ressentir la même chose pour elle. »


Becky aurait sûrement dit que j'étais repassée en mode bisousnours mais cela m'importait peu, elle n'était pas là et je pouvais me la jouer romantique si je voulais puisque j'étais une grande romantique. Cela pouvait peut-être sembler ridicule, d'avoir comme buts dans dans la vie, d'aider les gens et de trouver l'Amour, mais c'était ma vision de l'avenir, celui que j'aimerais avoir, mais rien ne m'empêchait de faire cela en travaillant au Granny's. Je pris une grande inspiration, refoulant la peine qui m’étreignait lorsque j'abordais le sujet et dit d'une voix qui se voulait assurée mais sans succès :

« Mes parents sont bien morts dans un accident de voiture. Et lors du cauchemar de la nuit dernière, j'ai reconnu que le cri que j'entendais était celui de mon père. En même temps, je n'ai aucun souvenir de ma mère, je ne sais pas pourquoi. »

Je repris une grande respiration. Incroyable, j'avais réussi à parler de mes parents sans pleurer, c'était un exploit non négligeable dont, j'en étais sûr Jack serait fier, lui qui à chaque fois me servait de mouchoirs.
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MessageSujet: Re: [Flashback] Je rêvais d'un autre monde...[ft. Daniel Lynch]   [Flashback] Je rêvais d'un autre monde...[ft. Daniel Lynch] Icon_minitimeMar 9 Sep - 20:54





Je rêvais d'un autre monde...



« L’histoire est un cauchemar dont je cherche à m’éveiller. »


Plus la séance avançait et plus le psychiatre commençait à entrevoir une explication concernant les cauchemars de sa patiente du jour. Daniel s'en voulait d'avoir un peu trop rapidement cataloguer ceux-ci comme un des cas spéciaux qu'il étudiait. Le cas des rêves particuliers était devenu un tel sac de nœud inexplicable que le docteur Lynch en venait parfois à remettre en question ses compétences. Ici, c'était différent. Cette fois-ci, il trouvait des réponses. C'était pour cela qu'il appréciait les séances ordinaires malgré le côté frustrant d'être limiter concernant les méthodes plus limitées à sa disposition.

Une explication logique se dessinait, mais il restait à savoir si ces suppositions étaient justes. Le petit grain de sable dans ses spéculations était que Jill ne semblait pas avoir de projet d'avenir. Étrange, même quelqu'un comme lui en avait un. Peut-être que l'ancienne princesse nourrissait ce genre de projet sans en avoir conscience ? Sa théorie avait beaucoup trop d'indices pour qu'il n'ait pas vu juste. Et ce n'était pas un orgueil professionnel qui parlait !

Il alignait les indices sur son carnet, n'en soulignant ou n'entourant aucun en particulier. Pour lui chaques éléments avaient la même valeur. Cependant, il y en avait un qui restait plus difficile à aborder : la mort des parents. Pour l'instant, le psychiatre avait réussi à établir un lien de confiance. Ce genre de chose était toujours fragile pendant une première séance. S'il allait trop loin, il risquait de voir sa patiente se fermer complètement sur elle-même. Il devait choisir le bon moment.

Après avoir détaillé sa première supposition, il se risqua à faire une suggestion concernant le sujet épineux. Prêt à s'excuser s'il estimait être allé trop vite. La réaction chez son interlocutrice fut immédiate.

"Vous n'êtes pas obligé de me répondre." Assura-t-il de nouveau alors que la serveuse baissait les yeux.

Avait-il été trop brusque ? Aurait-il mieux fallut clôturer la séance sur sa première analyse et attendre un autre rendez-vous pour aborder ce sujet délicat ? Comme il le faisait souvent lorsque la conversation devenait plus délicate, le psychiatre offrit une porte de sortie à l'ancienne princesse en posant une autre question.

« Si, je crois que mon but....vous allez rire...mais c'est de trouver le Grand Amour. Pour moi, il n'y a rien de plus beau ou de plus épanouissant que d'avoir trouvé la personne qui vous comprend et vous aime plus que tout et de ressentir la même chose pour elle. »

Le docteur Lynch garda son sourire sur les lèvres pour donner l'illusion qu'il comprenait parfaitement de quoi voulait parler son interlocutrice. Bien sûr, la réalité était bien différente. S'il cela n'avait pas été extrêmement grossier et inapproprié, Daniel aurait lever les yeux au ciel devant cette déclaration qu'il estimait d'une niaiserie sans fin. Trouver le Grand Amour ? Dédier sa vie dans une recherche aussi insignifiante ? Il garda ce genre de pensée pour lui pour répondre plus diplomatiquement :

"Un but peut sembler dérisoire pour l'un et de la plus haute importance pour quelqu'un d'autre. Je ne suis pas ici pour vous juger et encore moins me moquer de ce qui est important pour vous." Assura-t-il avec le plus grand sérieux.

Il pensait continuer la discussion sur ce sujet et commençait à réfléchir aux modifications à apporter à sa première tentative d'analyse. C'est alors que Jill le surprit en remettant sur le tapis l'accident de ces parents. Sans qu'il n'ait à insister, même si la voix de l'ancienne princesse montrait qu'elle éprouvait encore des difficultés à en parler.

« Mes parents sont bien morts dans un accident de voiture. Et lors du cauchemar de la nuit dernière, j'ai reconnu que le cri que j'entendais était celui de mon père. En même temps, je n'ai aucun souvenir de ma mère, je ne sais pas pourquoi. »

Le psychiatre laissa sa patiente se remettre de cette révélation avant d'oser prendre la parole pour émettre un commentaire.

"C'est un grand pas en avant que vous venez de faire là." La félicita-t-il.

Il marqua une pause avant de poursuivre. Devait-il repréciser qu'il allait devoir poser des questions personnelles ? Rassurer son interlocutrice qu'elle pouvait arrêter cette conversation quand elle le désirait ? Pouvait-il se risquer à continuer sur ce terrain glissant ?

"Il est normal dans ce genre de situation de ne conserver que les souvenirs du parent dont on était le plus proche. Moi-même, si je peux me permettre cette comparaison, ne garde aucun souvenir de mon père." Expliqua-t-il sur un ton rassurant.

Une pure invention de sa part. Daniel ne gardait aucun souvenir de ces parents, seulement de sa tante et du manque d'intérêt total que cette dernière avait manifesté sur lui. Mais il était toujours bon de glisser ce genre d'anecdote dans une séance pour feindre une empathie avec son patient. De donner l'impression qu'on faisait un pas dans sa direction alors qu'en réalité, il gardait cette distance qu'il estimait essentiel.

"Je continue de penser que vos cauchemars sont le reflet de vos craintes comme un message d'avertissement que votre subconscient vous lancerait pendant votre sommeil." Il s'interrompit pour préciser. "Ce que je vous dire pourra vous paraître dur, aussi, je vous rappelle que vous pouvez m'interrompre à tout moment. Ou même à mettre fin à cette séance si vous estimez avoir assez parlé." Après un nouvel instant de silence pour attendre l'autorisation de Jill, il continua. "Le carrosse faisant écho à l'accident de vos parents pourraient symboliser la peur irrationnelle de finir comme eux si vous trouvez le grand amour. La solitude, la crainte de voir vos amis désapprouver votre choix, l'heureux élu, et de vous tourner le dos... Auriez-vous rencontrer quelqu'un ou vécut un événement qui correspondrait avec le début de vos cauchemars ? En dehors de l'arrivée du nouveau Shérif, je veux dire."


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MessageSujet: Re: [Flashback] Je rêvais d'un autre monde...[ft. Daniel Lynch]   [Flashback] Je rêvais d'un autre monde...[ft. Daniel Lynch] Icon_minitimeJeu 11 Sep - 16:01






Je rêvais d'un autre monde...



« L’histoire est un cauchemar dont je cherche à m’éveiller. » ♥
Lorsque le psychiatre reparla du carrosse en feu et de l’accident de voiture des mes parents, je me sentis un peu mal. J’avais beaucoup de difficultés à parler d’eux, ce souvenir horrible et étrangement flou n’évoquait de la douleur et de la peine chez moi. Je baissais le regard, fuyant celui du docteur. Je ne voulais pas qu’il voit mes yeux embués, preuve de ma faiblesse sur le sujet. Je savais qu’il était compréhensif, ce qu’il me confirma encore quand il affirma que je n’étais pas obligée de répondre mais je ne savais pas si je pouvais en parler sans m’effondrer en larmes. Je préférais alors répondre à l’autre question qu’il m’avait posée afin de détourner la conversation. Je lui parlais de trouver le grand Amour de ce que je voulais ressentir grave à ça. Je ne pouvais vraiment pas m’empêcher d’être romantique, cela devait être dans ma nature, mais j’adorais les histoires d’amour qui finissaient bien.

Le sourie du docteur me confirma qu’il comprenait de quoi je parlais. Peut-être que lui aussi cherchait l’amour d’après Becky, il y aurait quelque chose entre lui et sa secrétaire mais cela ne me regardait pas. Il répondit rapidement que l’importance des buts de chacun était subjective et qu’il ne jugerait, ni se moquerait de moi. Cela paraissait normal mais la sincérité et le sérieux de l’ancien conseiller me rassurèrent. Cela dit, je réfléchis à comment je pouvais aborder le sujet de mes parents sans que je pleure toutes les larmes de mon corps. Il y avait vraiment des fois où je souhaitais être plus forte, moins sensible. Je pris donc mon courage à deux mains et confirmait la voix plus tremblante que ce que j’avais espéré la façon dont mes parents étaient morts, je lui confiais aussi mes impressions sur le cri que j’avais entendu la veille.

Le docteur Lynch laissa un petit silence, le temps que je me reprenne et me remette de mes émotions avant de dire :

"C'est un grand pas en avant que vous venez de faire là."


Je lui souris, le moral remonté par ces félicitations. Il savait vraiment comme dédramatiser la situation et je me sentais vraiment en confiance avec lui. Il laissa de nouveau un temps avant de reprendre toujours avec ce ton calme et rassurant que j’appréciais à sa juste valeur. Il m’expliqua que la situation était normale et que lui-même n’avait plus aucun souvenir de son père. Je n’étais donc pas la seule, je plaignais le pauvre docteur, je savais que c’était dur de vivre avec un parent en moins dans sa mémoire.

Je ne savais pas pourquoi, je n’arrivais pas à me souvenir de ma mère. Dans la maison de mon enfance, je ne me souvenais pas avoir vu, ne serait-ce qu’une photo d’elle, comme si elle n’avait jamais vécu ici. Heureusement qu’il me restait ma sœur, j’avais de la chance d’avoir encore une partie de ma famille. Peu m’importait que l’on ne partageait pas le même sang, nous étions sœurs et rien ne pouvait défaire cela.

La voix du psychiatre me sortit de mes pensées, il commença par me dire ce qu’il avait déjà supposé, c’est-à-dire que c’était mon subconscient qui créait ces rêves si réels. Il continua m’indiquant que je pouvais l’interrompre si je trouvais cela trop dur ou si je pensais avoir trop parlé. Il ne me connaissait pas, je pouvais parler pendant des heures à condition que j’aie un sujet de conversation intéressant. Et en savoir plus sur mes cauchemars était très intéressant. Je hochais la tête pour l’autoriser à continuer, il m’expliqua donc que j’avais peur que mes amis me rejettent si je trouvais l’amour. Il conclut en me demandant si j’avais rencontré quelqu’un ou quelque chose qui aurait pu provoquer ces visions. Je ne pu malheureusement pas répondre au docteur comme il le souhaitait puisque je répondis :

« Je suis désolée mais le seul évènement qui coïncide avec le début de mes cauchemars et l’arrivée de Mlle Swan en ville. Je n’ai pas fait de rencontres spéciales et il ne m’est rien arrivé d’exceptionnel. »

J’avais beau chercher dans ma mémoire, je ne voyais que cela. Je me sentais un peu gênée de ne pas pouvoir apporter des réponses au psychiatre alors que lui, le faisait pour moi. Je réfléchis un peu à ce qu’il avait dit avant et quelque chose ne collait pas. Je ne pus m’empêcher d’exprimer mes doutes à haute voix :

« Je ne comprends pas pourquoi aurais-je peur que mes amis me tournent le dos ? Je suis certaine qu’ils se réjouiraient si je trouvais l’Amour. Je ne devrais donc pas être effrayée par cela, au contraire, ce sont même eux qui me poussent à trouver quelqu’un. Peut-il y avoir une autre explication à mes rêves, docteur ? »

Il me semblait qu’un rêve pouvait avoir plusieurs significations mais je n’en étais pas sûr et puis j’avais l’impression de compliquer le travail de l’ancien conseiller en remettant en cause sa précédente théorie.

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MessageSujet: Re: [Flashback] Je rêvais d'un autre monde...[ft. Daniel Lynch]   [Flashback] Je rêvais d'un autre monde...[ft. Daniel Lynch] Icon_minitimeMar 16 Sep - 21:38





Je rêvais d'un autre monde...



« L’histoire est un cauchemar dont je cherche à m’éveiller. »


L'empathie était une erreur. Il pouvait être feint, mais ne devait jamais être véritablement éprouvé dans ce métier. Pourquoi ? Parce que les sentiments sont une faiblesse. Ils obstruent votre jugement, vous font écarter des théories ou des prescriptions soi-disant pour le bien du patient. Voilà pourquoi la neutralité était de mise. Les malades n'avaient pas besoin d'un 'ami' à qui parler, ils avaient besoin d'un médecin compétent. Pour les premières séances, le docteur Lynch adoucissait quelques-uns de ses principes, mais veillait à ne jamais franchir la frontière qu'il s'était imposée.

Cette distance lui était particulièrement utile dans ce cas précis. Si Daniel avait pris à cœur, les cauchemars récurant de Jill, il se serait entêté dans son ébauche de diagnostique en refusant d'admettre qu'il s'était peut-être trompé. Une erreur n'était jamais facile à accepter, mais s'entêter dans un jugement erroné n'était pas des plus productif non plus.

De toute façon, il était encore trop tôt pour s'arrêter à une théorie. Le psychiatre préférait se concentrer sur les indices dissimuler dans les réponses de son interlocutrice. Son avis personnel sur le fait que la serveuse avait décidé que trouver l'amour avec un grand A était le but de sa vie n'avait aucune importance. Comme il ne manqua pas de le signaler, il ne se permettrait jamais de juger l'importance d'un but. Pas ouvertement, en tout cas. Surtout que cette réponse lui donnait quelques clefs de compréhension supplémentaires.

Bien sûr, le docteur Lynch ignorait que la clef essentielle pour comprendre ce mystère était hors de portée parce qu'il se concentrait sur des éléments logiques.

Il pensait que le reste de cette séance se passerait ainsi. En posant des questions qui contourneraient le sujet épineux de la mort des parents. Au lieu de cela, la serveuse aborda ce sujet en répondant à sa précédente question. Le psychiatre laissa un moment de silence s'installer avant de présenter ses félicitations à sa patiente. Le docteur Lynch ne s'attendait certainement pas à avoir un tel progrès pour une première entrevue.

Ensuite, il s'employa à dédramatiser la situation. Lui assurer qu'il était normal de garder peu de souvenirs d'un de ses parents. On était toujours plus proche soit de sa mère soit de son père, rarement des deux. Il utilisa une comparaison qui n'était rien d'autre qu'un mensonge habile en prétendant être dans un cas similaire.

Il poursuivit avec une nouvelle tentative de diagnostique. Bien qu'il tenait toujours à sa précieuse neutralité, il ne pouvait s'empêcher de croire que ces rêves étaient un message d'alerte délivrer par le subconscient de l'ancienne princesse. Ce n'était pas à cause du stress, ni lier à une envie de changer d'air... Alors, que restait-il comme options ? Sans doute était-ce lier au grand amour que cherchait Jill. L'idée fit son chemin dans son esprit. Pour creuser cette théorie, il allait falloir poser des questions difficiles. Du genre : vous souvenez-vous si vos parents s'aimaient ? Bien sûr, il pouvait tourner ces interrogations de manière moins dures, mais le psychiatre prévint tout de même la serveuse sur la suite de son raisonnement.

Après avoir reçu l'autorisation de son interlocutrice de poursuivre, le docteur Lynch émit ses hypothèses les uns après les autres. Ensuite, il demanda si l'ancienne princesse n'avait pas fait une rencontre significative.

« Je suis désolée, mais le seul évènement qui coïncide avec le début de mes cauchemars et l'arrivée de Mlle Swan en ville. Je n'ai pas fait de rencontres spéciales et il ne m'est rien arrivé d'exceptionnel. »

Si Daniel fut déçu de cette réponse, il n'en montra aucun signe. Les indications de Jill lui rappelèrent pourquoi il avait été si prompt à voir dans les cauchemars de l'ancienne princesse un cas similaire aux rêves étranges qu'il étudiait avant de revenir à des causes plus logiques. Ces propres cauchemars avaient commencé aussi à cette date précise. Était-ce vraiment une coïncidence ?

"Peut-être que le problème était latent et l'arrivée de mademoiselle Swan n'a servit que déclencheur." Proposa-t-il. Il avait utilisé cette excuse dans un premier temps pour son propre cas, jusqu'au jour où il dut se rendre à l'évidence que ce n'était pas une explication suffisante. Chassant cette crainte de se retrouver bientôt dans une situation similaire, il ajouta avec sur un ton légèrement amusé : "Après tout, on peut dire que ce nouveau Shérif à secouer pas mal d'habitude dans cette ville."

Le docteur Lynch laissa sa patience réfléchir à ces dernières suppositions. Lui-même profita de ce nouveau court silence pour se plonger dans ces propres pensées.

« Je ne comprends pas pourquoi aurais-je peur que mes amis me tournent le dos ? Je suis certaine qu'ils se réjouiraient si je trouvais l'Amour. Je ne devrais donc pas être effrayée par cela, au contraire, ce sont même eux qui me poussent à trouver quelqu'un. Peut-il y avoir une autre explication à mes rêves, docteur ? »

Son interlocutrice semblait gênée de devoir contredire sa théorie. C'est vrai que le psychiatre ne s'attendait pas à voir si rapidement un élément contradictoire. Surtout quand tous les différents éléments semblaient concorder.

"C'est fort probable. Pour l'instant, je ne peux que spéculer." Précisa-t-il avec patience. "Je ne vous connais pas assez pour établir une théorie précise. Mon diagnostic s'affinera au fur et à mesure de nos séances. Je me doute que ces cauchemars sont désagréable et que vous êtes sans doute impatiente de savoir le fin mot de cette histoire pour retrouver des nuits plus calmes mais ce genre de cas ne se résout qu'avec du temps et de la patience."

Daniel parcourut rapidement ses notes du regard avant de reporter son attention sur l'ancienne princesse. Il aurait aimé poser suffisamment de question pour établir une deuxième spéculation sur les cauchemars de Jill, mais ne devait pas oublier que la serveuse avait déjà franchi un grand pas en avant sur un sujet pourtant délicat comme la mort de ses parents.

"Mais, si je peux me permettre un commentaire, je trouve que nous avons bien avancé pour une première séance. Au delà de mes espérances." Commenta-t-il sur un ton qui se voulait confiant. "Nous pouvons en rester là pour aujourd'hui afin de prendre du recul sur ce qui a été dit ou continuer cette conversation pour chercher d'autres indices sur vos cauchemars. C'est à vous de décider."

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MessageSujet: Re: [Flashback] Je rêvais d'un autre monde...[ft. Daniel Lynch]   [Flashback] Je rêvais d'un autre monde...[ft. Daniel Lynch] Icon_minitimeMer 17 Sep - 20:26






Je rêvais d'un autre monde...



« L’histoire est un cauchemar dont je cherche à m’éveiller. » ♥
J'arrivais à aborder le sujet de l'accident de mes parents. Bon, je ne m'étendais pas dessus non plus ne voulant pas craquer durant la conversation, mais c'était déjà un pas en avant, pas que remarquait le docteur Lynch et pour lequel il me félicita. L'ancien conseiller me rassura m'expliquant que c'était normal de n'avoir aucun souvenir de l'un de ses parents et me confia que lui-même n'avait pas de souvenirs de son père. Je ressentis de la compassion pour le psychiatre, je savais ce que c'était et encore une fois, voir qu'il avait traversé la même épreuve, qu'il me comprenait, me rassurait. Je ne pouvais m'imaginer ne serait-ce qu'une seule seconde que ce n'était qu'un mensonge.

Le docteur continua, me demandant si je souhaitais continuer, me confirmant que c'était mon subconscient qui m'envoyait ces images trop réelles à mon goût. Je hochais la tête, si cela pouvait me permettre de mieux comprendre mes cauchemars et peut-être, qui sait, de les faire disparaître, j'étais prête à tout entendre. C'est ainsi qu'il émit plusieurs théories, plusieurs diagnostiques. Puis il me posa quelques questions sur mes dernières rencontres, il pensait que c'était une personne ou un événement qui avait pu déclencher ces rêves. Mais pour moi, il n'y avait qu'un seul événement qui avait coïncidé avec le début de mes cauchemars: l'arrivée de Mlle Swan en ville. Je devais avouer ne pas comprendre comment l'arrivée du nouveau shérif avait pu me donner des cauchemars mais je ne voyais rien d'autre. Aussi ce fut ce que je répondis à l'ancien conseiller.

Je me doutais qu'il s'attendait à quelque chose de plus concret cependant, il ne semblait pas être déçu. Tant mieux, je ne voulais pas trop l'embêter avec mes problèmes sans queue, ni tête. Le docteur Lynch prit quelques instants de réflexion avant de poser une nouvelle hypothèse sur l'apparition inexpliquée de mes visions. Il m'expliqua que j'avais peut-être un problème avant et que le nouveau shérif n'aurait été qu'un déclencheur. Je ne savais pas si c'était une bonne ou une mauvaise nouvelle, sûrement les deux. Son ton se fit plus léger quand il ajouta que Mlle Swan avait un peu secouée la ville et il n'avait pas tort. Le conflit entre les deux mères du petit Henry avait donné matière à écrire pour le Daily Mirror.

Je pris le temps de réfléchir à ses hypothèses concernant mes cauchemars, il y avait un point qui me dérangeait et même si j'avais toute confiance dans le psychiatre, je me devais de relever cette anomalie. Ainsi, je lui dis que je ne comprenais pourquoi mes amis seraient réticents à l'idée que je trouve l'Amour, c'était même le contraire. Je m'en voulais de remettre sa théorie en question mais c'était comme ça que l'on avançait, en échangeant des points de vue. Heureusement l'ancien conseiller était patient et toujours calmement, il me dit:

"C'est fort probable. Pour l'instant, je ne peux que spéculer."


Il continua me précisant que c'était peut-être un peu tôt, qu'il ne connaissait pas assez pour émettre une hypothèse fiable à 100 %. Le travail lors des futures séances allait beaucoup aider à éclaircir les points flous. Encore une fois compréhensif, le docteur Lynch savait que je souhaitais en finir au plus vite de ses cauchemars mais il me confia que cela risquait de prendre du temps. Il retourna à ses notes, cherchant peut-être un indice qu'il aurait manqué ou une nouvelle idée. Le psychiatre me dit alors que nous avions bien avancé pour une première séance, son ton assuré me mit une fois de plus en confiance et ses mots n'en étaient que plus gentils et encourageants. Il me proposa aussi d'en rester là ou bien de continuer la conversation à propos de mes rêves.

Je dus prendre un moment de réflexion, j'étais libre comme l'air aujourd'hui mais je doutais que le psychiatre le soit lui aussi. Je trouvais la séance de plus ne plus intéressante et enrichissante, cette introspection et ces recherches sur mes cauchemars, me rassuraient. Elles m'affirmaient que je pourrais mieux appréhender la nuit prochaine. Aussi répondis-je à l'ancien conseiller:

« Je trouve notre discussion vraiment utile, cependant je ne souhaite pas vous empêcher de prendre d'autres patients ou de monopoliser votre temps. »

Je souhaitais vraiment comprendre, le pourquoi et le comment de tout cela, si je le comprenais cela voulait dire que je pouvais le maîtriser et si j'arrivais à la maîtriser, j'aurais gagné. De plus il y avait un autre sujet dont je voulais parler avec le psychiatre et qui pouvait peut-être être en rapport avec mes nuits agitées. Le docteur Lynch accepta gentiment de me garder encore un peu, ainsi je pu aborder un sujet étrange que je n'avais pas non plus pu résoudre. La dernière fois que j'avais demandé de l'aide pour cela, j'étais allé voir le docteur Atkins et il n'avait rien pu faire pour m'aider alors peut-être que l'ancien conseiller aurait une réponse.

« J'ai un autre problème qui lui aussi date de l'arrivée de Mlle Swan. Vous allez peut-être me dire que c'est sans importance mais c'est un détail qui me gêne. La journée, je ressens un malaise, comme si mon corps essayait de m'envoyer un message, au début ça allait mais j'ai de plus en plus de vertiges. Je suis déjà allé voir un médecin et il m’a dit que ce n’était pas physique. »

Je fis une pause, histoire de reprendre mon souffle mais pas asses pour que le docteur puisse faire un commentaire immédiatement :

« Avant mes cauchemars ça allait car je pouvais me reposer la nuit, le seul moment où je n’avais pas ces malaises mais là, je n’arrive plus à récupérer, je suis constamment fatiguée. Je ne sais pas quoi faire, docteur. »

Je savais que je dérivais un peu du sujet de mes rêves mais parler de ce problème là aussi, me faisait du bien.

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MessageSujet: Re: [Flashback] Je rêvais d'un autre monde...[ft. Daniel Lynch]   [Flashback] Je rêvais d'un autre monde...[ft. Daniel Lynch] Icon_minitimeLun 22 Sep - 10:42





Je rêvais d'un autre monde...



« L’histoire est un cauchemar dont je cherche à m’éveiller. »


Les débuts de séances étaient simples, même une première approche avec un nouveau patient répondaient à certains schémas préétablis. Il suffisait de jouer sur les intonations et les expressions pour que le patient ne le réalise pas.
En revanche, établir la fin d'une séance était quelque chose de plus délicat. Quel moment était le plus propice ? N'allait-il pas manquer des confidences ou des détails précieux en arrêtant prématurément le rendez-vous ? Pourtant, il était tout aussi dangereux de trop insister. Insister était le meilleur moyen de forcer son jugement, de façonner les dires de son interlocutrice pour faire avancer rapidement les choses. Cette frontière était bien plus difficile à établir que celle de la neutralité professionnelle.

Avait-il atteint cette limite avec Jill Mattews ? L'ancienne princesse avait déjà fait un grand pas en avant et le psychiatre avait commencer à établir plusieurs pistes qui demandaient réflexion. Continuer ne trahirait pas une certaine obstination anti-professionnelle ? Tout cela parce que les cauchemars de la serveuse avaient commencé au même moment que le sien ? Est-ce qu'il désirait s'acharner ainsi, car trouver une explication aux rêves de sa patiente l'aiderait peut-être à découvrir la logique qui se cachait derrière ses propres songes ? C'était une possibilité un peu trop probable à son goût.

Car, pour l'instant, le cas présent ressemblait un peu trop aux rêves spéciaux qu'il étudiait, même s'il voulait se convaincre du contraire. Il y avait une explication logique toute tracée, plusieurs mêmes, mais à chaque fois un détail semblait cloché dans cette théorie parfaite. Comme s'il lui manquait un élément primordial pour que toutes les pièces du puzzle s'emboîtent parfaitement ensemble.

Le docteur Lynch ajouta deux nouvelles informations à sa liste. La certitude qu'avait sa patiente concernant les débuts de ses cauchemars et le fait que ses amis étaient plus prompte à vouloir aider Jill dans sa recherche de l'amour plutôt que de blâmer ses choix sur ce sujet. Ces deux points qui étaient les éléments contradictoires à ces deux tentatives de diagnostics. Les incohérences n'étaient pas graves à ce stade, comme il le déclara à son interlocutrice, il n'en était qu'au stade de la spéculation. Que des fausses notes continuent de se montrer après la cinquième séance, par exemple, seraient bien plus dérangeant.

Un diagnostic demandait toujours du temps. Plus ou moins longs selon les éléments trouvés. Mais plutôt de le signaler sèchement, il feinta d'être compréhensif. Quoi qu'il fût peut-être un peu sincère en déclarant comprendre que l'ancienne princesse voulait voir disparaître ces cauchemars au plus vite. Lui-même le désirait plus que tout en ce qui concernait les siens.

Après avoir refait un tour d'horizon de ses notes, le docteur Lynch essayait d'estimer s'il pouvait prendre le risque d'insister d'avantage sur d'autres détails. Il glissa une allusion à l'éventualité de la fin de la séance. La décision finale revenait toujours au patient. Du moins tant qu'il restait une incertitude de rater un élément important en mettant fin à la conversation de manière prématurée. Le psychiatre se montrera plus insistant lorsqu'il sera certain d'avoir tout exploré.

Ce qui était encore loin d'être le cas avec Jill Mattews et il allait l'apprendre plus tôt que prévu.

« Je trouve notre discussion vraiment utile, cependant je ne souhaite pas vous empêcher de prendre d'autres patients ou de monopoliser votre temps. »

"J'ai encore du temps devant moi avant ma prochaine séance." Répondit-il poliment après avoir rapidement consulter sa montre. "Si je peux utiliser ce temps libre pour vous aider..."

Il laissa la fin de sa phrase en suspent car utiliser des termes convenus du genre 'çà me ferait plaisir' ou 'je le ferais avec joie' n'était certainement pas dans son style. Daniel vit la serveuse devenir hésitante comme si elle avait encore un aveu à faire. Ce qui ne manqua pas d'attirer la curiosité du psychiatre qui pensait avoir fait le tour de la question.

« J'ai un autre problème qui lui aussi date de l'arrivée de Mlle Swan. Vous allez peut-être me dire que c'est sans importance mais c'est un détail qui me gêne. La journée, je ressens un malaise, comme si mon corps essayait de m'envoyer un message, au début ça allait mais j'ai de plus en plus de vertiges. Je suis déjà allé voir un médecin et il m'a dit que ce n'était pas physique. »

À peine eut-il le temps de froncer les sourcils d'un air intrigué que sa patiente poursuivi :

« Avant mes cauchemars ça allait car je pouvais me reposer la nuit, le seul moment où je n'avais pas ces malaises, mais là, je n'arrive plus à récupérer, je suis constamment fatiguée. Je ne sais pas quoi faire, docteur. »

Un autre patient lui ferait une telle confidence, Daniel aurait immédiatement répondu que ce genre de malaise ne relevait pas de ses compétences. Mais comme Jill avait déjà vu un médecin sur le sujet, il ne pouvait y avoir qu'une cause psychologique à tout cela. La question était laquelle ? Il aurait pu croire à un surmenage à cause des cauchemars... sauf que les malaises semblaient être apparus avant que ces derniers s'il en croyait les dires de son interlocutrice. Daniel prit une mine songeuse le temps de ses réflexions intérieures. Il y avait encore trop de zones floues pour qu'il puisse en tirer quelque chose.

"Puis-je savoir le nom du médecin que vous avez consulté ?" Demanda-t-il poliment.

Le docteur Lynch espérait secrètement ne pas entendre les noms d'Atkins ou de Whale sortir de la bouche de l'ancienne princesse. Ces deux personnes n'étaient pas réputées pour leur professionnalisme, surtout du point de vue des dossiers.

"Il me faudrait consulter votre dossier médical avant d'avoir un avis arrêter sur la question. Lire l'avis de mon collègue. Vous a-t-il fait une prise de sang ? Ou prit votre tension ?"

Les deux choses qu'il citait étaient la base de la base qu'on faisait face à une personne souffrant de malaise mais avec certains de ses collègues, rien n'était sûr. Il marqua juste assez de temps pour laisser son interlocutrice répondre avant de proposer l'idée qui lui trotta dans la tête depuis que Jill avait parlé de ses cauchemars.

"Étant donner que vos malaises semblent avoir un lien direct avec vos rêves, j'aimerais vous proposer de passer une nuit à l'hôpital en observation. Rien de grave, je vous assure. Vous devrez simplement dormir, les appareils enregistreront pendant ce temps votre activité cérébrale."

Un nouveau temps de pause, car il savait que ce genre d'option pouvait se montrer effrayant à imaginer. Aussi, son premier réflexe fut de temporiser sa proposition.

"Il n'y a aucune garantie que cela apporte des réponses, mais je pense que cela serait une expérience intéressante à tenter. Bien sûr, j'ai conscience que ce n'est pas une décision facile à prendre. Il faudra vous libérer au moins une journée. La décision vous appartient. Si vous refusez, je n'insisterai pas d'avantage."

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MessageSujet: Re: [Flashback] Je rêvais d'un autre monde...[ft. Daniel Lynch]   [Flashback] Je rêvais d'un autre monde...[ft. Daniel Lynch] Icon_minitimeLun 29 Sep - 9:31






Je rêvais d'un autre monde...



« L’histoire est un cauchemar dont je cherche à m’éveiller. » ♥
Le psychiatre me proposait de terminer la séance si je n'avais rien d'autre à dire, cependant j'avais un dernier problème à lui confier et cette séance m'aidait beaucoup. De plus si le docteur était aussi bon que je le pensais il allait pouvoir m'aider. Mais ne voulant pas le priver de son temps et afin de vérifier sa liberté, je lui dis ce que je ressentais tout en modérant mes propos afin de ne pas l'empêcher de prendre ses autres patients. Il me confirma rapidement qu'il avait encore du temps pour m'aider. Un sourire orna mon visage, le docteur Lynch était vraiment le meilleur psychiatre que j'avais rencontré. En effet, après être allée voir un médecin généraliste, qui m'avait affirmé que ce n'était pas physique, j'étais allée voir le docteur Atkins qui n'avait pas pu m'aider, il ne comprenait pas ce qui pouvait provoquer mes malaises. C'était en partie ce qui m'avait fait autant attendre avant de retourner voir un psychiatre, je ne pensais pas cela utile, mais il semblerait simplement que l'ancien conseiller soit plus efficace que son prédécesseur.

Sortant de mes pensées, je cherchais comment aborder le problème qui me taraudait, je savais que le psychiatre ne me prendrait pas pour une folle ou pour quelqu'un de bizarre, mais j'hésitais toujours à en parler par habitude. Ainsi j'expliquais depuis quand et comment agissaient mes malaises, comment je les ressentais, rien que d'y repenser, je me sentais un peu mal. Je détestais ces moments de faiblesse qui me pourrissaient la vie. Aussi si le docteur pouvait m'aider, je lui en serais reconnaissante. Je savais qu'il n'allait pas faire des miracles, mais il avait déjà réussi à me rassurer à propos de mes cauchemars peut-être arriverait-il à faire de même avec mes vertiges.

Je continuais expliquant ma fatigue et à quel point associés à mes cauchemars, mes malaises étaient pesants. Je regardais le psychiatre réfléchir aux différentes possibilités, avait-il déjà des idées, des diagnostics. Je savais qu'il était compétent et compréhensif mais il continuait à m'impressionner. Il resta quelques instants songeur avant de me demander quel médecins, j'avais vu pour mon problème. Je cherchais un instant dans ma mémoire le nom du docteur qui m'avait ausculté avant de le retrouver:

« Je suis allée voir le docteur Clarkson qui m'a dit que ce n'était pas physique et qui m'a envoyé voir un psychiatre. Là j'ai été prise en charge par le docteur Atkins mais comme il n'avait pas d'explications, il m'avait affirmé que c'était simplement de la fatigue. Je n'avais pas insisté, mais là mes malaises deviennent vraiment gênants. Je me suis dit que peut-être vous, vous auriez une peut-être un avis différent. »


Je ne doutais pas du professionnalisme et des compétences du docteur Lynch, je savais que même si cela prendrait du temps, il m'aiderait. J'avais toute confiance dans l'ancien conseiller, c'était le genre de relation que je n'avais pas eu avec le docteur Atkins, cette sensation de pouvoir faire des confidences sans être jugée. Le psychiatre continua de me poser des questions sur mon dossier médical, les tests que m'avait fait passer le docteur Clarkson. Je me doutais que le docteur voudrait mon dossier c'était la procédure lorsqu'on avait un nouveau patient d'avoir ses antécédents aussi avais-je apporté le mien que je tendis au psychiatre. Je résumais rapidement ce que le médecin m'avait dit et ce que j'avais lu.

« Apparemment la prise de sang n'a rien révélé d'anormal et ma tension chute légèrement lorsque je fais un malaise mais d'après le docteur Clarkson c'est psychosomatique. »

Je regardais le docteur Lynch dans ses pensées, je ne savais pas quelle idées agitaient son esprit mais je lui faisais confiance. Après quelques secondes supplémentaires, il me donna alors la conclusion de ses réflexions. Il me confirma qu'il était possible que mes malaises et mes rêves soient liés, comme je l'avais supposé et me dit qu'il souhaiterait que je passe une nuit d'observation. Ici, à l'hôpital. Il me rassura rapidement en m'affirmant que ce n'était qu'une analyse pendant que je dormirais.

J'hésitais un peu, je n'étais pas vraiment habituée à tous ces tests et même si c'était l'ancien conseiller qui me les proposait, je devais prendre le temps de la réflexion. Mais encore une fois, le psychiatre savait comment rassurer ses patients. Il calma mes craintes en m'expliquant que l'expérience pouvait être intéressante. Après tout si cela pouvait m'aider, donner des indices au docteur Lynch, cela pouvait valoir le coup. Encore une fois, il se montra patient et compréhensif, ne voulant pas trop insister. Bon si ce n'était qu'une journée qu'il n'y avait pas de risques, je ne voyais pas pourquoi dire non.

« D'accord, j'accepte de passer ce test, si cela peut faire ne serait-ce que légèrement vous aider. Après tout, le pire qui pourrait m'arriver ce serait que vous m'entendiez ronfler. »

Je souris, tentant de faire un trait d'humour, pour montrer ma confiance en moi pourtant inexistante. Surtout que Ruby m'avait affirmé que je ne ronflais pas mais que parfois, je parlais dans mon sommeil, surement à cause de mes cauchemars. Était-ce possible que j'ai bientôt des réponses, le docteur Lynch m'a dit qu'il n'y avait aucune garantie mais en mi, l'espoir subsistait. Dans le brouillard, je voyais enfin une lumière qui petit à petit faisait s'effacer la brume. De retour sur terre, je réfléchis au quand de la chose, le plus simple étant de poser la question au psychiatre:

« Quand est-ce que je devrais passer ce test ? »



.


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MessageSujet: Re: [Flashback] Je rêvais d'un autre monde...[ft. Daniel Lynch]   [Flashback] Je rêvais d'un autre monde...[ft. Daniel Lynch] Icon_minitimeMer 8 Oct - 13:30





Je rêvais d'un autre monde...



« L’histoire est un cauchemar dont je cherche à m’éveiller. »


Le mystère s'épaissit lorsque Jill parla de ces malaises. Dans une situation normale, ce genre de symptômes seraient une conséquence logique aux cauchemars. Lui qui était prompt à souligner l'incompétence de son prédécesseur, le docteur Atkins, ne pouvait décidément pas lui jeter la pierre cette fois-ci. Si le docteur Lynch n'étudiait pas certains rêves particuliers, sans doute serait-il arrivé lui aussi à cette conclusion hâtive. Cette fois, il ne pouvait totalement en vouloir à Atkins de préféré rester sur le sentier de la normalité, et cela, malgré les indices allant à l'encontre de ce diagnostic, parfois Daniel regrettait que sa curiosité lui ait fait remarquer un mystère qu'il peinait maintenant à élucider.

Il fut tout de même soulagé d'entendre le nom du docteur Clarkson au lieu de celui de Whale. Au moins, le psychiatre avait la garantie que cette partie du dossier médicale de mademoiselle Mattews avait été rédiger avec sérieux.

D'ailleurs, il ne tarda pas à demander si un dossier avait été rédigé et si des tests comme une prise de sang avait été effectué. De la part d'un collègue peu méticuleux comme Whale, il aurait pu en douter, mais il pouvait compter sur Clarkson pour avoir respecter la procédure. S'attendant à devoir négocier la réception du dossier auprès de son collègue, il fut positivement surpris de voir l'ancienne princesse lui tendre le dit dossier, la preuve que sa patiente prenait cette histoire très au sérieux.

Le docteur Lynch prit le dossier tendu en remerciant Jill puis il parcourut rapidement la conclusion des tests faits par le docteur Clarkson tout en écoutant son interlocutrice. La cause psychosomatique semblait logique et aurait pu concorder avec ces premières théories concernant les cauchemars de la serveuse. La chute de tension était aussi une conséquence logique pendant les malaises. Hélas, il y avait un 'mais'. Normalement, les malaises auraient dû survenir après les rêves et non en même temps.

"Y a-t-il un signe avant-coureur pour vos malaises ? Une sensation de nausée ? Une phrase, un bruit ou une musique que vous entendriez avant ?" Demanda-t-il finalement après avoir fait un tour rapide du dossier.

Le psychiatre avait bien une première explication, mais il était peut-être trop tôt pour en parler. Surtout, cette théorie expliquerait le lien entre les malaises et les rêves sans pour autant donner des pistes pour améliorer la situation. Dans ce cas de figure, était-ce pertinent d'en parler ? Le docteur Lynch préféra se concentrer sur les éléments qui pouvaient lui apporter des indices. Une nuit d'observation à l'hôpital pourrait éclairer les choses... ou les assombrir encore d'avantage. Toutefois, c'était une expérience qu'il se devait de proposer.

Expérience. Le mot était lâché, comme si on ne pouvait pas entièrement contenir sa véritable nature. Toutefois, ce n'était pas vraiment les traitements auxquels ces cobayes étaient habitué, mais plutôt un simple enregistrement de l'activité cérébrale de l'ancienne princesse pendant son sommeil. Rien de douloureux, donc.

Pourtant, il pouvait comprendre les hésitations de Jill et ne fit rien pour brusquer sa décision. Au contraire, le psychiatre insista sur le fait que c'était une décision qui pouvait demander un temps de réflexion. Dans ce genre de situation, la patience était une vertu.

« D'accord, j'accepte de passer ce test, si cela peut faire ne serait-ce que légèrement vous aider. Après tout, le pire qui pourrait m'arriver ce serait que vous m'entendiez ronfler. »

"Si c'est le cas, je vous promets de ne pas l'écrire dans votre dossier." Commenta-t-il dans une tentative de faire un trait d'humour.

Il voyait bien que l'ancienne princesse essayait de se rassurer. Au lieu d'insister encore sur le fait qu'elle n'était pas obligée d'accepter sa proposition tout de suite, le psychiatre laissa plutôt les pensées de sa patiente vagabonder. Il savait par expérience qu'il n'était jamais bon de trop insister et que parfois, le silence était la meilleure chose qu'on pouvait faire pour quelqu'un. Si seulement les discussions avec sa secrétaire pouvaient être aussi simples !

« Quand est-ce que je devrais passer ce test ? »

Le docteur Lynch prit le temps d'ouvrir un des tiroirs de son bureau pour sortir son agenda. Normalement, il aurait dû appeler sa secrétaire. Sauf que Carrie se remettait encore de sa tentative d'expérience en solitaire et de toute façon, il préférait avoir une copie de son planning juste au cas où mademoiselle Jones en aurait oublier. Chasser les derniers événements de ces pensées, Daniel feuilleta l'agenda avant de reporter son attention sur Jill.

"J'aimerais le plus tôt possible mais tout dépend de votre emploi du temps. Est-ce que vos horaires de travail vous laissent des journées de libres ?" Demanda-t-il. "Je ne voudrais pas vous obliger à prendre des jours de congé pour faire ce test."

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MessageSujet: Re: [Flashback] Je rêvais d'un autre monde...[ft. Daniel Lynch]   [Flashback] Je rêvais d'un autre monde...[ft. Daniel Lynch] Icon_minitimeLun 13 Oct - 15:41






Je rêvais d'un autre monde...



« L’histoire est un cauchemar dont je cherche à m’éveiller. » ♥
Je commençais à lui parler de mes malaises, je voulais vraiment trouver une explication à ce qu’il m’arrivait et le docteur Lynch était peut-être un début de solution. Je ne mettais pas tous mes espoirs en lui mais je savais qu’il était assez compétent pour me donner au moins une piste. Il me demanda qui j’avais déjà consulté, même si cette question me sembla étrange sur le moment, je compris ensuite quand il m’expliqua qu’il voulait avoir l’avis de son collègue. Heureusement que j’avais apporté mon dossier médical parce qu’en effet, il en avait besoin. Comme quoi, j’avais bien d’être prévoyante. Le psychiatre parcourut rapidement le dossier en question tandis que je lui faisais un résumé rapide de ce que j’avais retenu. Il réfléchit un moment. Je ne savais pas ce qu’il avait en tête mais j’aurais donné beaucoup pour le savoir. Cherchant à mieux comprendre le problème, l’ancien conseiller me demanda ce qu’il se passait juste avant les malaises si je ressentais quelque chose de spécial ou bien si j’entendais un bruit.

Je réfléchis quelques secondes. Il m’était difficile de me rappeler précisément de ce qu’il se produisait avant les vertiges, c’était toujours très flou ou très rapide. Il y avait bien quelque chose mais je n’étais pas certaine que ce soit ce à quoi je pensais :

« Il arrive que parfois, je vois très rapidement l’image d’un lac ou au moins de l’eau avant d’avoir la tête qui tourne, de sentir le sol se dérober sous mes pieds, voire de m’évanouir. »


J’espérais ne pas avoir encore compris une de ses théories puisque l’unique réponse à ses précédentes questions était non. Bref, je voulais que ma réponse l’aide à trouver une solution mais je doutais que mes approximations, n’aide vraiment le docteur. Mais il fallait dire que mon ressenti n’était pas parfaitement clair vis-à-vis de mes malaises. C’était quelque chose de très difficile à exprimer ; comme si mon corps me disait que quelque chose n’allait pas, que je n’étais pas à ma place, que je devrais être autrement.

Je m’étais toujours dit que mes malaises avaient un rapport avec mes rêves, mais je n’avais pas vraiment de raison d’en venir à cette conclusion. La seule ressemblance pourrait être l’impression de réalisme qui s’échappait des images que je voyais mais rien de plus. Alors pourquoi avais-je le sentiment que tout cela était lié. Encore une question à ajouter à la longue liste que j’ai faite depuis que j’ai eu mes malaises.

L’ancien conseiller me sortit de mes pensées en me demandant si j’étais d’accord pour passer un test, une nuit à l’hôpital où le psychiatre examinerait mes fonctions cérébrales. Et autant dire que j’étais à la fois effrayée et enthousiaste. D’un côté j’appréhendais un peu et de l’autre, cela pouvait peut-être me donner quelques réponses, éclaircir un peu le mystère. Après tout, je ne craignais rien, je n’avais rien d’autre à faire que dormir et faire d’étranges cauchemars, la routine ! Je n’étais pas très à l’aise avec cette histoire de test mais encore une fois le docteur Lynch sut comment apaiser mes craintes et me convint que c’était une bonne idée.

J’acceptais donc en essayant de faire un trait d’humour avec plus ou moins de succès. Je n’étais pas totalement rassurée mais l’ancien conseiller fit lui aussi de l’humour, ce qui fit naître un sourire plus confiant sur mon visage. Je partis un instant dans mes pensées, réfléchissant aux portes qui s’ouvraient devant moi. J’avais besoin de connaître la vérité et si ce n’était vraiment que de banals cauchemars alors quelques somnifères et le tour serait joué. Ma décision prise, je demandais un horaire, une date au psychiatre. J’avais peur qu’incessamment sous peu soit impossible mais on pourrait discuter d’un créneau qui nous irait à tous les deux. Le docteur Lynch sortit son agenda, j’avais pensé qu’il aurait laissé cela à sa secrétaire, mais j’appréciais cette proximité avec les patients qui me prouvait une fois de plus que j’avais raison de lui faire confiance. Il me demanda :

"J'aimerais le plus tôt possible mais tout dépend de votre emploi du temps. Est-ce que vos horaires de travail vous laissent des journées de libres ? Je ne voudrais pas vous obliger à prendre des jours de congé pour faire ce test."

Je sortis aussi mon agenda plus petit que celui du psychiatre, car de poche et regardais quand est-ce que j’avais disons deux jours de suite de libre. Pas en Juin, pas en Juillet, je ne pouvais prendre rendez-vous avant Août. J’espérais que ça conviendrait au docteur car, les deux mois qui venaient était remplis à craquer. J’avais réservé des week-ends avec mes amis, des journées cinéma avec Jack et au final avec mes horaires, je n’avais plus  beaucoup de journées de congé libres.

« Je suis désolée, mais je ne suis pas libre avant début Août. On peut prendre rendez-vous pour cette période ? »

Je ne voulais vraiment pas mettre l’ancien conseiller dans une position délicate car c’était vraiment quelqu’un de très gentil et je m’en voudrais de lui prendre de son temps. Déjà qu’il allait passer une nuit blanche pour m’aider. Le docteur Lynch est tout de même quelqu’un de très dévoué envers son travail et ses patients.



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MessageSujet: Re: [Flashback] Je rêvais d'un autre monde...[ft. Daniel Lynch]   [Flashback] Je rêvais d'un autre monde...[ft. Daniel Lynch] Icon_minitimeDim 19 Oct - 23:29





Je rêvais d'un autre monde...



« L’histoire est un cauchemar dont je cherche à m’éveiller. »


Si le médecin traitant de l'ancienne princesse avait porté le nom de docteur Whale, Daniel aurait remit automatiquement en doute le contenu du dossier médical qu'il était en train de parcourir. Fort heureusement, la personne qui avait mis par écrit son diagnostic était quelqu'un de bien plus professionnel que son collègue. Était-ce vraiment une bosse chose ? N'épaississait-il pas le mystère en arrivant à la conclusion que les malaises étaient liés aux cauchemars ? Le psychiatre préférait voir cela comme une base solide sur lequel il pouvait s'appuyer pour formuler ces futures théories.

Il devait forcément avoir un déclencheur. Un élément commun qui survenait avant les vertiges. L'éventail des possibilités étaient assez larges. Un bruit, une musique, un mot précis. Il était possible que Jill n'y ait pas fait attention, ce qui rendrait les choses bien plus compliquées. L'ancien conseiller se devait de poser la question, malgré le risque de recevoir une réponse négative.

Au moins, il pouvait compter sur le sérieux de son interlocutrice. La serveuse était prévoyante et prenait le temps de réfléchir avant de répondre aux questions importantes. Des qualités qui semblaient se faire assez rare dans cette ville ces derniers temps. Mais peut-être arrivait-il à ce genre de conclusion parce qu'il fréquentait un peu trop des personnes comme Carrie Jones ?

« Il arrive que parfois, je vois très rapidement l'image d'un lac ou au moins de l'eau avant d'avoir la tête qui tourne, de sentir le sol se dérober sous mes pieds, voire de m'évanouir. »

"Un lac ? Intéressant." Commenta-t-il.

Jill avait parlé d'un lac en premier lieu avant de rectifier en parlant d'eau. Daniel Lynch croyait plus que tout au sens des mots, aucun n'était dit au hasard. Les mots prononcés sans réfléchir étaient souvent les plus révélateurs et il ne doutait pas que c'était le cas pour cette histoire de lac.

Le psychiatre ajouta ces indices à sa liste de notes. Il se demandait s'il pouvait 'forcer' un vertige chez sa patiente en lui faisant écouter des enregistrements de bruit d'océan, par exemple ou en lui montrant des photos de lac. Jill n'avait pas parlé de lac dans sa description de son cauchemar, peut-être un détail enfoui dans sa mémoire ? Lors du réveil, on oubliait toujours certains passages de ses rêves.

D'ailleurs, cette pensée lui donna une idée. Une suggestion risquée qu'il proposa tout de même. Une nuit en observation à l'hôpital. Voilà qui pourrait lui donner de précieux indices. Le docteur Lynch ne pouvait se permettre ce genre d'analyse sur ces patients internés, car il y avait un trop gros risque que la médication particulière qu'il administrait à ses cobayes ne brouille les résultats. Et faire ce genre de test sur lui-même soulèverait beaucoup trop de questions. Jill était donc la candidate parfaite.

Dans cette situation, il aurait été normal de se montrer insistant ou pressant. Pourtant, Daniel préféra aligner calmement ses arguments et faire semblant de parler avec une certaine franchise. Allant même jusqu'à se risquer dans une tentative d'humour lorsque l'ancienne princesse sembla accepter.

Ensuite vint le moment d'aborder l'aspect pratique de ce futur test. Pour se faire, le psychiatre sorti son agenda. Il ignorait que le fait de n'avoir aucune confiance en sa secrétaire lui faisait gagner des points (de confiance, ironiquement) auprès de sa patiente. Le docteur Lynch pouvait comprendre mieux que quiconque à quel point un planning pouvait se montrer charger et signala qu'il s'adaptera au jour que proposerait son interlocutrice même s'il glissa également le fait qu'il voulait commencer le plus rapidement possible.

Toutefois, alors qu'il voyait Jill feuilletté son agenda, il pressentait de ne pas obtenir satisfaction à cette requête.

« Je suis désolée, mais je ne suis pas libre avant début Août. On peut prendre rendez-vous pour cette période ? »

Il masqua sa déception derrière un masque de compréhension avant d'aller au moins indiqué dans son propre agenda.

"Ne vous en faites pas." Assura-t-il. "Cela me permettra de peaufiner tous les détails. Et je serais mal placé pour faire des remarques concernant les agendas charger. Préférez-vous un samedi ou bien avez-vous un jour de congé en semaine ?"

Il marqua une hésitation, garda les yeux baissés sur son agenda en se mordant légèrement la lèvre comme s'il hésitait à dire quelque chose avant de prendre un air soucieux et de lever les yeux à nouveau vers Jill.

"Malgré tout, le fait que, selon vos dires, vos cauchemars vous posent de plus en plus de problèmes m'inquiète. Si cela devient trop éprouvant, n'hésiter pas à revenir, même en coup de vent, je vous prescrirais des somnifères. Une solution temporaire en attendant votre rendez-vous du mois d'août."

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MessageSujet: Re: [Flashback] Je rêvais d'un autre monde...[ft. Daniel Lynch]   [Flashback] Je rêvais d'un autre monde...[ft. Daniel Lynch] Icon_minitimeLun 3 Nov - 15:20






Je rêvais d'un autre monde...



« L’histoire est un cauchemar dont je cherche à m’éveiller. » ♥️
Quand le docteur Lynch me demanda si je recevais un quelque signal avant d’avoir mes malaises, la réponse vint toute seule. Je dis les premières choses qui me passaient par la tête. Il était difficile de me souvenir précisément ce que je ressentais alors autant répondre à l’instinct. Et apparemment cela sembla satisfaire le psychiatre qui nota que mes suppositions étaient intéressantes. Le fait que je vois un lac était-il bon signe ? Je n’eus pas de réponse à cette interrogation silencieuse, mais je notais que l’ancien conseiller l’avait marqué dans son carnet, c’était donc important.

Après cela le docteur réfléchit aux différentes possibilités et me proposa un test sans danger qui pourrait me permettre d’en savoir plus. Bien qu’il ne me confirme pas ce dernier point, je gardais espoir. Les derniers doutes que j’avais furent balayés par les arguments rassurants du psychiatre et j’acceptais, profitant même de l’occasion pour faire une touche d’humour et me détendre un peu. Ce problème mis au point avec l’ancien conseiller, il fut ensuite question de la date de notre prochain rendez-vous. Nous sortîmes tous les deux notre agenda, afin de voir si l’on pouvait trouver un créneau qui nous conviendrait.

Je feuilletais le recueil de dates, cherchant une journée de libre, mais j’avais malheureusement rempli mon futur emploi du temps de rendez-vous au cinéma, ou simplement de soirées qui combinés à mes horaires de serveuse, m’empêchait de prendre rendez-vous avant le mois d’Août. Je lui faisais part malheureusement de cette contrainte, mais encore une fois mon interlocuteur fut compréhensif, il m’assura que je ne devais pas m’inquiéter, qu’après tout, lui aussi avait un emploi du temps chargé.

Sa gentillesse me confirma une fois de plus que j’étais tombé sur quelqu’un de compétent, mais surtout d’humain. Le docteur me demanda ensuite quel jour m’arrangerait le plus si je préférais la semaine ou le week-end. Je réfléchis un peu, regardant une fois de plus mon agenda avant de dire :

« Je m’en voudrais de vous faire travailler un samedi. Mon jour de congé est le jeudi, cela vous convient ? »

Il acquiesça, me précisant le jour précis d’Août qui l’arrangeait le plus. Tout était réglé pour cela, cependant, je sentais un doute chez le psychiatre. En effet, ce dernier hésitait à me dire quelque chose, mais alors que son air inquiet me contaminait, il finit par m’expliquer ce qui le préoccupait. En effet, l’ancien conseiller s’inquiétait de l’effet que mes cauchemars pouvaient avoir sur moi. Sa sollicitude me toucha même si je me doutais qu’il était aussi précautionneux avec tous ses patients. Il me conseilla de passer prendre des somnifères, si cela devenait trop ingérable.

Je devais avouer que moi aussi j’avais un peu peur de la dimension que prenait mes cauchemars, m’empêchant de dormir, de travailler correctement. Ils semblaient si réels, et associés à mes malaises, ça faisait trop pour une seule personne. J’allais essayer de voir si simplement en avoir parlé diminuait leur impact, mais si ce n’était pas le cas, j’allais surement me rendre là-bas prendre les médicaments qu’il me proposait. Je me levais afin de serrer la main du psychiatre.

« D’accord…Eh bien, je vous remercie docteur. Je crois qu’en parler à un professionnel m’a vraiment fait du bien. »

Je me sentais vraiment comme soulagée d’un poids, ça s’était passé vraiment différemment comparé à la séance que j’avais faite avec le docteur Atkins. J’offris un beau sourire au psychiatre avant de lui dire au revoir, et de sortir. J’allais payer la séance auprès du secrétariat, le cœur plus léger. Je retournais au Granny’s en marchant profitant, de ce beau temps de Printemps. Mes pensées vagabondèrent, j’étais vraiment reconnaissante envers l’ancien conseiller. Cet homme était vraiment quelqu’un de confiance et je n’appréhendais presque plus notre prochain rendez-vous. Les bases de ma vie se reposaient, avec un peu de chance, tout allait s’améliorer à partir de maintenant.


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