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L'histoire se déroule en Octobre 2013.

« Il parait que les personnes âgées se mettent à rapetisser et se tasser
avec le temps. Je ne pensais pas que cela vous arriverait si vite. »
par Ally Brynhild dans À force, cette baraque va finir par s'effondrer

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 [Flashback] Ferme les yeux, et le monde devient celui que tu veux – Lilwenn & Târa

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MessageSujet: [Flashback] Ferme les yeux, et le monde devient celui que tu veux – Lilwenn & Târa   [Flashback] Ferme les yeux, et le monde devient celui que tu veux – Lilwenn & Târa Icon_minitimeMer 23 Juil - 23:24


On voit tellement de choses lorsqu'on ferme les yeux feat Les sœurs Chimay

Au travail encore et toujours, j'étais comme un capitaine, je ne quittais pas mon bord. Je triais mes dossiers et détruisais ceux qui ne m'étaient plus utiles. C'était une sorte de nettoyage de printemps, c'était une chose commune, mais je ne l'avais jamais fait. Mon bureau était infesté de vieux dossiers, de vieille photo et de poussière. J'étais comme une sentimentalisme, je gardais toute les choses qui me paraissaient importantes, mais en les regardant de plus près, c'était totalement inutile. Le dossier qui était en train de se faire détruire avait plus de dix ans, je croîs même que la femme était morte et enterrée. Mieux qu'une chasse à la sorcière, je détruisais toute les traces de poussières, elles s’immisçaient dans tous les recoins, un vrai nid à bactérie. Ma chère secrétaire aurait intérêt de faire la même chose, maintenant, je forcerais les clients à enlever leurs chaussures avant d'entrer. Depuis l'affaire Moody, je n'avais plus beaucoup d'affaire, alors je nettoyais. Ça me permettait de m'occuper, entre le mariage de Bouclette et la Nerys et sa grossesse, je ne savais plus au mètre la tête. Le plus triste, c'est que j'ai dû l'apprendre dans un vulgaire site à potin, il n'avait pas osé m'en parler, mais j'attendais qu'il le fasse pour ensuite me passer les nerfs sur lui. Mon cabinet était aussi propre que celui d'un dentiste, c'était parfait, il me resterait plus qu'à prendre une douche. J'allais la prendre après d'être passé à l'hôpital, à moins que je l'aie prenne là-bas, après tout, les gardiens ne s'en rendraient peut-être pas compte. D'ailleurs, elle était où ma secrétaire ?

Ma voiture ne me lâcha pas, pour une foie ! Les parents Chimay vivaient un deuil, leurs petites dernières avaient quitté le domicile familial. Même si ce n'était pas le choix de Lilwenn, ils étaient devenus émotifs et mélancoliques. J'ai même eu l'immense honneur de les persuader d'arrêter d'adopter, mais à la place de devenir une famille d'accueil. Bien sûr, offrir à un enfant un foyer est quelque chose de magnifique, mais s'ils mouraient, ça serait à nous, les majeurs de cette tribu de l'éduquer. Je ne sais pas si ça serait salutaire pour ce gamin, tous les membres de cette famille seraient incapables d'être parent, du moins, pour le moment. Le départ de leur seul enfant roux leur rappelèrent toutes les émotions qu'ils vivaient quand un enfant découvrait leurs nouvelles vies, ils se sentaient comme des héros. Nos parents étaient de bonne personne, un peu trop hippie et anti technopole, mais grâce à eux, nous avions des frères et sœurs. Tout ça pour dire qu'ils vivaient mal cette absence. Mes parents étaient des positivistes, rien ne pouvait baisser leurs foies en l'humanité et pour eux, Lilwenn allait bientôt être remise sur pied. Ils étaient peut-être les seuls, je n'ai jamais été une personne optimiste, je ne savais pas si elle allait s'en remettre. Je n'étais pas médecin, eux sauvaient des vies et moi, je les détruisais. C'est ça d'être détective privé, c'était comme être la Heelsman qui couche avec les hommes mariés.

À peine je que posai le pied dans l'hôpital que je me fis agresser par un homme, il me paraissait tellement heureux de quitter cet endroit qu'il ne regardait même pas où il allait. Je commençais à connaître tous les couloirs, leurs couleurs, tout les détails sur les murs et ça me déprimais. Alors imaginer que Lilwenn devait vivre ici me déprimais d'avantage. Je me faufilais comme une souris, y avais deux infirmières que je préférais éviter et malheureusement, je tombais pile sur une d'entre elles, alias la Bigleuse. Elle me conseilla gentiment de sortir puisque les heures de visite étaient terminées, puis elle commença à hausser le ton et encore un peu plus. Donc, je fis demi-tour, entra dans l’ascenseur pour descendre un étage en-dessous. Ensuite, je pris les escaliers pour arriver dans l'autre couloir. J'étais comme une James Bond Girl, me collant au mur et me planquait dans une chambre quand j'entendais les petits pas de la Bigleuse ou alors, dans un jeu de Pacman. Elle était comme une gardienne d'une prison et la prisonnière, c'était Lilwenn. Je crois bien qu'elle me détestait et ça n'allait pas s'arranger si elle me choppait. En entrant dans la bonne chambre, je la vis, assise dans son fauteuil à regarder par la fenêtre, heureusement qu'elle était dedans, la porter aurait prit du temps.

- Salut Chimay, ça te dit une escapade en amoureuse ? murmurais-je.

Elle ressemblait à une dame âgée qui attendait que la mort arrive. C'était si triste à voir, elle était trop jeune pour penser à ça. Je me mis à sa hauteur pour voir ses jolis yeux et lui souriais à pleine dent. Elle ne devait pas devenir plus lunatique qu'elle ne l'était déjà. Sans quelle me donne son autorisation, je tirai son fauteuil vers la sortie de sa chambre et avant d'ouvrir la porte, je lui embrassai le haut de sa petite tête rousse. On allait fuir ce lieu, comme deux prisonnières qui s'évadait de prison.

Si dieu tu existes bien, je n'ai qu'une seule à te dire et écoute bien, parce que je ne le répéterais pas deux fois. Tu es un manipulateur malsain, voir pervers et j'espère que tu es bien protéger la haut, parce qu'un jour, un des pauvres mortels que tu tortures voudra se venger. À bon entendeur, salut !
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MessageSujet: Re: [Flashback] Ferme les yeux, et le monde devient celui que tu veux – Lilwenn & Târa   [Flashback] Ferme les yeux, et le monde devient celui que tu veux – Lilwenn & Târa Icon_minitimeDim 27 Juil - 15:41


On voit tellement de choses lorsqu'on ferme les yeux feat Les sœurs Chimay

La solitude est un sentiment qui pèse lourd, pas de moyen de la fuir, pas de moyen de l'oublier, surtout dans l'état dans laquelle elle se trouvait. Lilwenn n'avait pas que sa voix pour prouver son existence, et même si elle l'utilisait toujours pour faire comprendre son point de vue au personnel médical. Ce jour-là avait été différent, la jeune malade s'était muré dans un silence, regardant une vie qui avait été sienne, à travers sa fenêtre. Son courage se dispersait au gré du vent, s'éloignant de son corps paralysé, elle n'attendait à présent que de lâcher prise, se laisser aller vers sa propre mort. C'était si fatigant de faire semblant d'avoir le moral, de vouloir prouver que sa maladie ne l'avait pas changé, oui faire bonne figure l'épuisait. L'adolescence avait espéré durant quelques mois de voir son état s'améliorer, mais ça ne faisait qu'empirer, plus maître de son corps, ni même de son esprit. Lilwenn disparaissait pour laisser place à la maladie.

La flamme de son coeur semblait s'estompe, cette flamme qui avait tenu à flot son mauvais caractère et la colère qu'avait emmené la maladie, certains jours, elle pouvait en vouloir à la terre entière, Lilwenn avait besoin de haïr une personne pour pouvoir continuer à respirer, car si elle ne luttait pas pour sa vie au moins elle pouvait lutter pour continuer à emmerder le monde. C'était ce qu'elle s'évertuait de faire jusqu'à aujourd'hui, elle était si lasse, lasse de devoir réveiller chaque matin bloquer dans son corps, même dessiner devenait une torture, sans citer la couture et il était hors de question qu'elle chante à l'hôpital. Lilwenn voulait rentrer chez elle, retrouvait sa chambre, ses parents, sa forêt et ne plus voir ses murs blancs et tristes de l'hôpital.

Avait-elle mangé aujourd'hui ? C'était à peine si elle avait remarqué la présence de l'infirmière, celle obliger de la faire manger, comme on nourrissait un bébé. Depuis son réveil, elle n'avait été qu'un fantôme, une personne placée devant la fenêtre à attendre, attendre quoi ? Aucun futur ne l'attendait, elle n'avait pas l'espoir d'y penser. À la place, elle se laissait embarquer dans ses illusions, cela lui donnait au moins l'impression de vivre, de ne pas être qu'une loque dans un fauteuil roulant. C'était donc ainsi qu'elle avait passé sa journée, bercer par ses hallucinations, voyant des scènes bien plus loufoques les unes que les autres, mais au moins, elle se sentait à sa place.

- Salut Chimay, ça te dit une escapade en amoureuse ?

C'était à peine si elle réalisait ce qui se passait auprès d'elle, le regard complètement dans les vapes. Une sorte de grosse peluche avec une moustache lui faisait face, une grosse peluche qui lui souriait, Lilwenn répondit à son sourire, elle le trouvait adorable et n'omit aucune objection quand elle sentit son fauteuil roulant bouger. Quand celui-ci lui embrassa le front, un sentiment familier l'envahit, elle se sentait en sécurité et aimé, on ne l'avait pas oublié tout autour semblait sorti tout droit d'un conte de fées, d'où devaient-ils s'échapper ? L'ancienne Dame de Shalott gardait le silence pour ne pas éveiller les soupçons de son évasion. Une femme portant une robe de paysage passa devant elles sans les voir.

Puis ce fut l'air frais, elle pouvait enfin respirer à plein poumon et se sentir libre. Nul ne pouvait savoir ce qui la ramena à la réalité à ce moment précis, mais elle se retrouvait totalement perdue. Comment s'était-elle retrouvé dehors ? Essayant de bouger son corps, celui-ci resta inerte. Elle tourna la tête, paniquée, avant de voir le visage réconfortant de sa soeur. Mais qu'est-ce qu'il s'était passé ?

- Târa, cela fait longtemps qu'on est là ?

Le dernier moment lucide qui lui vi,t à l'esprit fut son réveil du matin et vu la clarté autour d'elles, il ne pouvait s'agir que de la fin de journée. Elle se perdait de plus en plus, les hallucinations prenaient le dessus sur la réalité, à tel point qu'elle avait de plus en plus de mal à réaliser ce qui était vrai ou non. Arrivant à bouger légèrement un de ses doigts, elle pointa ses yeux bleus dans ceux de sa soeur et lui demanda :

- Elle est ou la peluche moustachue ?

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MessageSujet: Re: [Flashback] Ferme les yeux, et le monde devient celui que tu veux – Lilwenn & Târa   [Flashback] Ferme les yeux, et le monde devient celui que tu veux – Lilwenn & Târa Icon_minitimeVen 22 Aoû - 1:26


On voit tellement de choses lorsqu'on ferme les yeux feat Les sœurs Chimay

L'hôpital n'a jamais été un de mes endroits de prédiction, après tout, qui aimerait passer ses journées dans un endroit pareil ? Toutes les vitres donnent sur ce jardin, un jardin fade et triste. Il aurait pu faire un effort avec les choix des fleurs et leurs dispositions. Un jour, j'ai vu un catalogue qui proposait d'écrire des phrases avec des bourgeons. Le message de l'hôpital pourrait être : courage, vous allez rester ici encore longtemps, mais garder la pêche ! Oui, ça serait un bon message pour mettre les patients encore plus en rogne. Je n'ai jamais été doué pour remonter le morale, ça n'a jamais été mon rôle. Le mien était plutôt de rendre des personnes tristes et de briser tout espoir. Bien sûr, ce n'était pas réellement moi personnellement qui voulaient du mal aux personnes, mais mon travail m'interdisait de leur mentir. Le client est peut-être roi, mais dans un bureau tel que le mien, le client repart souvent en pleure. Ma vision de l'hôpital ressemblait étrangement à celle de mon travail, même si je n'y changeais pour rien au monde, il était destructeur, tout comme cet endroit. Il était triste, sans vie et pourtant, il devrait faire ressentir de l'amour ou une connerie du genre, au moins, ça serait bon pour le morale des patients. Les couloirs sentaient le vieux et la mort, même la couleur des murs arrivait à me rendre dépressive. C'était sans doute une manière de convaincre les citoyens de ne pas resté cloîtrer ici.

Il était plus facile d'entrée que de ressortir, j'étais plus libre de mes mouvements. Je poussais le fauteuil, tout en espérant que la Bigleuse ne nous croise pas. Sinon, j'aurais plus qu'à courir, fauteuil en main, jusqu'à l'ascenseur. Heureusement que j'étais censé être un bon tuteur. On avait cinq minutes pour le rejoindre, la geôlière de ces lieux faisaient sa ronde, enfin, je n'en étais pas totalement sûr. Toutefois, la chance semblait nous sourire, la Bigleuse ne se trouva pas sur notre route, ni aucune autre infirmière. On se retrouva dehors, on retrouva enfin l'oxygène ! Je continuais de la pousser, c'était plus difficile à cause des gravillons, pendant toutes notre escapades, Lilwenn n'avait pas parler, elle se contentait de regarder. Elle donnait l'impression d'être une coquille vide, son regard n'exprimait aucun sentiment, elle était froide avec des yeux livides. C'était ça le plus triste, c'était d'attendre que Lilwenn revienne à elle, qu'elle reprenne possession de son corps. J'ai dû attendre, assise sur mon banc et ce fut quelques minutes plus tard qu'elle reprit conscience. Elle semblait perdue, elle était paniquée, je posai mes mains sur les siennes et j'attendais qu'elle reprenne ses repères. C'était ça, j'attendais, j'attendais que ma sœur revienne à elle.

- Târa, cela fait longtemps qu'on est là ?

Je lui adressai un sourire et un visage amusé, je ne voulais pas qu'elle soit effrayée, après tout, elle avait toute la journée pour l'être. C'est ma tête qui lui répondit, un signe négatif. Qu'est-ce que j'aurais pu dire ? Oui, ça fait un baille que je suis entrain de congeler sur place, tu en a mit du temps à revenir à toi, non, je n'allais sûrement pas lui dire ça, même si c'était la vérité. J'aurais pu lui mentir d'une autre manière, lui dire que je l'avais kidnappé lorsqu'elle dormait et qu'elle venait tout juste de se réveiller. D'une manière, ce n'était pas un mensonge, elle n'était pas totalement éveillée. Parfois, la vérité n'a pas lieu d'être et le mensonge est plus favorable. C'est bien une première fois que vous m'entendrez dire ça ! Je retirai mes mains et je les plaçai sous mes genoux. Lilwenn réussit à soulever un doigt, elle n'était pas totalement un légume, son doigt pointait son œil et avant que je puisse dire un seul mot, elle renchérit :

- Elle est où la peluche moustachue ?

C'était une très bonne question, elle est où la peluche ? Je ne savais pas quoi lui répondre, avait-elle vraiment un nounours avec une moustache ou est-ce encore une de ses hallucinations ? Avec elle, c'était compliqué de savoir ce qui était réel ou non. Y aurait pas mal de droguer qui aimerait être à sa place, hallucinée toute la journée sans rien prendre, ce n'est pas donné à tout le monde. J'étais en face d'elle, en étant incapable de trouver une réponse qui lui conviendrait. Comment lui dire qu'elle devenait totalement folle sans passer pour une mégère ? Comment lui faire comprendre que sa peluche existe probablement que dans sa tête ? Je haussai les épaules avant de lui demander :

- Tu parles du quel moustachu ? L'espèce de nain ou celui qui ressemble au Santa Claus ?

Oui, je rentrais dans son délire. Je n'allais pas lui prouver encore une fois qu'elle était totalement sénile. Pour une fois, je voulais que se sente normal, juste pour quelques heures. Ce n'était pas trop demandé, après tout, elle les méritait bien. Je me relevai pour pousser son fauteuil, on était là pour une promenade. Lilwenn redevenait une enfant, inventant des choses, imaginant un autre monde. Parfois, je me demandais si ces hallucinations n'étaient pas un cadeau. Au moins, elle avait trouvé un moyen de fuir sa paralysie. Bien sûr, sa réalité était altérée, mais la réalité était si triste qu'il était peut-être préférable de l'occulter. Seuls mes parents étaient restés optimistes, pour eux, tout allait s'arranger. Malheureusement, je ne suis pas comme eux, je sais qu'elle n'ira pas mieux, il faudrait un miracle pour qu'elle puisse remarcher. Je me secouai la tête, ce n'était pas le moment de penser à ça ! Elle ne pouvait pas me voir, mais mes yeux étaient injectés de larmes qui étaient prêtes à tomber. J'allais lui épargner de voir ça, après tout, j'étais censé être une sœur impitoyable ! J'étais venue lui changer les idées, alors j'allais le faire.

- J'ai des nouvelles qui vont t'intéresser, Louna est enceinte, oui déjà ! En plus, j'ai dû l'apprendre sur le site des potins. Je fais si peur que ça pour que Will se refuse de me le dire ?

Il fallait l'avouer, j'adorais parler d'eux en mal. Surtout entendre une de leurs nombreuses disputes, bien sûr, ils font semblant que tout vont bien et que leur dispute sont dans la normale, mais non ! Ils se prennent la tête tout le temps, à croire qu'ils se sont mariés pour ça, pour se crier dessus pour ensuite se réconcilier sous l'oreiller. Pas étonnant qu'elle soit déjà enceinte.
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MessageSujet: Re: [Flashback] Ferme les yeux, et le monde devient celui que tu veux – Lilwenn & Târa   [Flashback] Ferme les yeux, et le monde devient celui que tu veux – Lilwenn & Târa Icon_minitimeMar 2 Sep - 14:26


On voit tellement de choses lorsqu'on ferme les yeux feat Les sœurs Chimay

Chaque être humain possède sa part de folie, plus ou moins exploiter... Tout dépend aussi du terme "Fou", il y a ceux qui perdent la tête, c'est qui le paraisse par leur différence, les fous-furieux et les scientifiques à l'Einstein. Lilwenn rentrait dans la case, perdre la tête, enfin pour les médecins, s'ils savaient qu'en fait ce qu'elle voyait n'était que pure vérité, qu'ils étaient ceux paumé, sujet à la malédiction de Regina. Lilwenn se trouvait à la limite entre réalité et illusion, loin d'imaginer que l'illusion est sa vie à Storybrooke.

Elle avait passé sa journée à la fenêtre de sa chambre, se laissant bercer par cette autre vie, bien loin de la maladie qui paralysait son corps. Jusqu'au moment où une peluche à moustache vint la délivrer, elle ignorait de quoi, mais ils quittaient l'hôpital et cela ne la dérangeait pas, Lilwenn détestait cet endroit. Comment se dire qu'elle allait mourir dans un lieu si lugubre ? La fatalité s'était imposée à elle, il n'y avait aucun moyen qu'elle survive, plus d'espoir, rien que de la lassitude d'une vie trop cruelle. D'un coup, la fraicheur la fit revenir à elle, se retrouvant totalement perdu. Comment était-elle arrivée ici ? Le pire était de ne pas pouvoir bouger hormis l'un de ses doigts, puis elle vit Târa et cela la rassura, quand elle lui demanda si cela faisait longtemps qu'elles étaient dehors, la détective privée lui fit un signe négatif de la tête. La dernière chose qu'elle se souvenait était de s'être levée, puis de cette peluche, oui ou était d'elle d'ailleurs ? Quand celle-ci interrogea sa soeur, celle-ci haussa les épaules.

- Tu parles du quel moustachu ? L'espèce de nain ou celui qui ressemble au Santa Claus ?

Elle la regarda quelques secondes, cherchant de qui elle pouvait parler. Sa soeur était la reine du sarcasme et même si Lilwennadorait la voir se moquer des autres sans vraiment s'en remarquer pour le coup, elle ne voyait pas de qui elle parlait, peut-être le proviseur du lycée et l'autre petit alcoolo dont elle ne savait même pas le nom. Enfin, il était certain qu'elle ne parlait pas de celui qu'elle avait vu.

- Aucun des deux, il était tout jaune avec une belle moustache, tellement adorable. Ce n'est pas grave, il reviendra surement plus tard. Ils reviennent toujours...

Il y a quelques semaines, elle aurait compris que ce n'était qu'une hallucination, mais tout était diffèrent à présent. Elle était persuadée de le revoir un jour sans se douter que celui-ci se trouvait toujours auprès d'elle. Târa se leva et se mit à pousser le fauteuil roulant, elle adorait se balader avec elle, sa soeur était différente du reste de sa famille beaucoup trop optimiste, elle savait, oui elle savait que son temps était compté et même si elle essayait de le cacher, Lilwenn n'était pas dupe et une partie d'elle était heureuse qu'au moins un membre de sa famille réalise qu'elle vivait un calvaire et n'aurait sans doute pas d'avenir.

- J'ai des nouvelles qui vont t'intéresser, Louna est enceinte, oui déjà ! En plus, j'ai dû l'apprendre sur le site des potins. Je fais si peur que ça pour que Will se refuse de me le dire ?

L'ancienne Dame de Shalott était une grande fan du blog deBeccy et Lisebeth, mais cela faisait quelque temps qu'elle n'arrivait plus à prendre son portable dans sa main, alors il était toujours bon qu'on lui rapporte ce genre de nouvelle. C'était comme-ci tout allait bien, qu'elle était une simple ado accro au cancan de la ville de Storybrooke.

- Tu ne fais pas peur, Will est une mauviette, je suis sûr qu'il a peur de son ombre quand il court, ce qui le fait courir encore plus vite.

La jeune fille n'aimait pas le coloc de sa soeur, le fait qu'il soit son prof de sport au lycée avait beaucoup joué dans ce sens. Sans rire, à la place Louna, elle aurait choisi un meilleur parti, qu'un mec qui gagne sa vie en torturant des élèves qui n'aiment pas courir. Avant sa maladie, elle trouvait toujours des stratagèmes pour ne pas assister à son cour, puis aux premières apparitions de son mauvais état, plus besoin d'excuse. Aspirant un grand coup.

- Je suis sûr que leur bébé sera magnifique et connu par tous, un nouveau Nerys.

Cette famille semblait géniale de l'extérieur, Lilwenn avant d'être adopté venait souvent observer le manoir par le portail, elle n'avait jamais eu la chance d'y pénétrer, puis en sachant que Moïra y vivait à présent, cela n'était pas près d'arriver et elle en avait même plus envie. Son regard devint plus songeur.

- J'aurais aimé avoir cette vie, mariage, enfant... Mais cela ne semble pas être mon destin.

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MessageSujet: Re: [Flashback] Ferme les yeux, et le monde devient celui que tu veux – Lilwenn & Târa   [Flashback] Ferme les yeux, et le monde devient celui que tu veux – Lilwenn & Târa Icon_minitimeVen 19 Sep - 21:03


On voit tellement de choses lorsqu'on ferme les yeux feat Les sœurs Chimay

La situation était loin d'être amusante. Lilwenn perdait de plus en plus le fil de la réalité, elle se perdait dans ses hallucinations. Aujourd'hui encore, je réalisais que ses difficultés à revenir ne s'arrangeait pas. Elle se fabriquait une néo réalité qui nous était formellement interdit. Comment entrer dans sa tête pour voir ce qu'elle voit ? Son état se dégradait de jour en jour, à chacune de mes visites, j'assistais impuissante devant une nouvelle perte, à un nouveau deuil. Sa première privation était sans doute le pire, la petite dernière était la première artiste de la famille Chimay. Elle dut abandonner le dessin, la seule chose qui lui permettait de tenir le coup. Lil ne perdait pas seulement ses fonctions exécutives, tel que l'attention, elle était devenue, avec le temps, hémiplégique. Gérer deux choses aussi lourdes est trop dur pour une adolescente, même un adulte ne pourrait pas gérer une telle situation. Je ne sais pas ce qu'elle aurait choisi, entre la paralysie et la perte de son esprit ? Si j'étais dans son cas, je choisirais perdre la tête. Au moins, tu ne sais pas dans quel état tu es. Sa compréhension des choses laissait à désirer, en temps normal, elle comprenait tous mes sarcasmes, mais à cette minute précise, elle resta ahurie. Ses yeux essayaient de voir ce qui pouvait bien être ces deux personnes que j'avais citées, bien évidemment, ils n'étaient pas là. Le Santa Clause se trouvait en Laponie et l'espèce de nain ... il était sûrement dans un cirque. Rien que sa réponse montrait qu'elle me croyait :

- Aucun des deux, il était tout jaune avec une belle moustache, tellement adorable. Ce n'est pas grave, il reviendra sûrement plus tard. Ils reviennent toujours...

Jaune avec une belle moustache ? Peut-être qu'elle était devenue légèrement raciste en vers les Chinois ou alors ce type avait une jaunisse ? Dans tous les cas, c'était quoi le rapport entre la peluche moustachu et la personne toute jaune ? Comme quoi, des hallucinations ne sont jamais logiques ! Au moins, elle ne m'imaginait pas la tuer ou devenir un cannibale ... Qu'est-ce que je pouvais répondre à ça hein ? Que je lui achèterais une peluche avec une moustache, d'ailleurs, je trouverais ça où ? À la place du réponse dénuée de sens, j'acquiesçai en silence et je la lançais sur un autre sujet, la famille Nerys :

- J'ai des nouvelles qui vont t'intéresser, Louna est enceinte, oui déjà ! En plus, j'ai dû l'apprendre sur le site des potins. Je fais si peur que ça pour que Will se refuse de me le dire ?

Bon d'accord, mon annonce sonnait un peu comme une plainte, en temps normal, je l'aurais gardé pour moi ou alors, je me serais confié à Suzy, mais elle était plutôt occupée en ce moment. Je m'en voulais d'avoir posé cette question, j'étais vraiment obligé de m'apitoyer sur mon sort alors qu'elle était en train de devenir un légume ? Un adorable petit légume roux. Enfin, le mal était fait et oui, j'étais blessé dans mon orgueil de soi-disant « meilleure amie ». Qui ne le serait pas ? En temps normal, je n'aurais pas réagi, mais là, c'était de Bouclette qu'on parlait, depuis qu'il était marié à miss parfaite, il se comportait comme ... un homme marié. Heureusement que Lil ne pouvait pas me voir, je levais les yeux au ciel à chaque fois que je pensais au mariage, de ce fait, mes yeux, on en fait des tours de piste. La réponse de Lil allait réussir à me faire rire, oui, j'ai un humour noir, mais ça n'est pas pour autant que je ne rigole pas aux autres blagues.

- Tu ne fais pas peur, Will est une mauviette, je suis sûr qu'il a peur de son ombre quand il court, ce qui le fait courir encore plus vite.

Je n'ai jamais trop comprit pourquoi Lil n'aimait pas Bouclette, peut-être que ça se résumait seulement au sport, au lycée ... Malheureusement pour la famille Chimay, on avait presque le même caractère et donc, le même côté sarcastique. Sauf que la dernière était une peste, au tant dire la vérité, c'est une salle gosse, celle qu'on a envie de claquer. Maintenant, elle peut bien renvoyer tout le monde sur les roses, quand on devient dans l'état où elle est, on devrait avoir un badge qui nous permet d'être odieux avec les autres. Lil renchaîna sur la famille Nerys, une famille qui l'avait toujours fasciné alors que moi, je voulais m'en éloigner. Regardez qui aujourd'hui doit se la coltiner ?

- Je suis sûr que leur bébé sera magnifique et connu par tous, un nouveau Nerys. Elle marqua une légère pause et continua sur sa lancée. J'aurais aimé avoir cette vie, mariage, enfant... Mais cela ne semble pas être mon destin.


Magnifique, magnifique, c'était vite dit et s'il ressemblait à la vieille Nerys hein ? Tout ce que j'espérais, c'est que ça ne soit pas une fille. Les filles, ça rentre toujours en compétition, ça toujours besoin de quelques choses, d'attention ... Oui, moi, je vous le dis, les enfants filles, c'est l'horreur ! Après tout, je suis bien placé pour vous dire ça, regarder toutes les filles Chimay, elles sont ultras chiantes et c'était pire à leurs naissances. C'est ce que j'aurais pu dire, mais Lil enchaîna sur un tout autre sujet, un sujet qui devenait déprimant. Elle avait le droit de déprimer, mais pour nous, les personnes qui lui rendaient visite, c'était difficile à gérer. Je plaçai ma main sur ses cheveux, lui enlevant quelques mèches coincées dans le fauteuil, pour ensuite continuer à la pousser.

- On peut le contrer ton destin, tu veux que je te trouve un mari ? On peut allez à Las Vegas, on mentira sur ton âge. Y' a bien quelqu'un qui voudra épouser une rousse qui à une famille de dingue. Je croîs que le vieux Fernand est encore en vie. Pour les enfants, une plante verte ou un chien, ça peut les remplacer, non ? Et puis, qui voudrait d'un bébé, sa bave, sa pleure, ça ne sait faire que ça, un vrai parasite.

J'ignorais ce que je cherchais à faire, la faire sourire ou la dégoutté d'avoir des enfants. Toutefois, elle avait raison sur un point, elle ne pouvait pas avoir d'enfant, pas dans cet état, mais le mariage était toujours possible. Bien sûr, pour moi, ce n'était pas une véritable question, mais si elle le voulait vraiment, j'allais lui trouver un mari. Son fauteuil se prit une pierre, ce qui me coupa dans mes plans. Lil ne se plaignait pas de la secousse, peut-être qu'elle n'avait rien senti. Il fallait que je meuble le blanc, alors le seul sujet de conversation que je trouvais était celui-là :

- À part, ça, il n'y avait rien d'autre de croustillant, en même temps, qui pourrait surpasser ça. Bien sûr, il y a comme d'habitude des attaques de Beccy, qui à toujours en cible Tao, mais sinon, tien d'intéressant. Ah bah si, j'ai celle-là ! Y' a quelque temps maintenant, je me suis battu avec la Heelsman. Bien évidemment, j'ai gagné !
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MessageSujet: Re: [Flashback] Ferme les yeux, et le monde devient celui que tu veux – Lilwenn & Târa   [Flashback] Ferme les yeux, et le monde devient celui que tu veux – Lilwenn & Târa Icon_minitimeMar 23 Sep - 16:48


On voit tellement de choses lorsqu'on ferme les yeux feat Les sœurs Chimay

Lilwenn faisait partie de ses jeunes femmes qui avaient longtemps espéré trouver son prince charmant et avoir une ribambelle de gamins qu'elle élèverait avec amour. Une vision qui ne doit pas coller à l'image de la lycéenne, surtout quand elle s'attelait à pourrir la vie de ceux qu'elle méprise. La jeune femme agissait ainsi, pour qu'on ne la laisse pas de côté surtout à l'école, chez elle, c'était une autre histoire, elle savourait sa solitude en faisant du point de croix en chantant près de la rivière, les pieds dans l'eau. Il ne lui fallait pas grand-chose pour être heureuse et tant que tout allait dans son sens, elle pouvait être la plus adorable des petits démons.

Sa maladie la rendait encore plus détestable, tous ses rêves semblaient à présent inaccessibles et ses hallucinations prenaient le dessus sur la réalité. Lilwenn était totalement perdu et bloquer dans son fauteuil roulant, les médecins n'acceptaient plus vraiment qu'on l'emmène faire un tour, surement par peur que son état empire d'un coup. Car oui, il n'avait rien pu faire pour améliorer son état, sa maladie avait été plus forte et s'amplifiait de plus en plus. Le personnel de l'hôpital, Târa et Lilwenn savaient qu'il n'y avait peu d'espoir de survie, mais ses parents et Valentin pensaient autrement, elle allait bientôt guérir et récupérer sa vie. Comment leur briser leurs rêves ? Lilwenn en était incapable et pour eux, elle faisait l'effort, très souvent de parler d'avenir, d'un avenir qui ne serait jamais le sien.

Târa poussait son fauteuil dans le parc près de l'hôpital et le sujet de la famille Nerys avait très vite dérivé sur le destin de Lilwenn, ou plutôt le non-destin, vu qu'elle expliqua qu'elle aurait aimé avec un beau mariage et des enfants, mais que cela semblait compromis. La jeune fille n'avait pas senti que certains de ses cheveux s'étaient coincé dans le fauteuil et ce fut Târa qui les enleva avant de continuer à pousser sa soeur.

- On peut le contrer ton destin, tu veux que je te trouve un mari ? On peut allez à Las Vegas, on mentira sur ton âge. Y' a bien quelqu'un qui voudra épouser une rousse qui à une famille de dingue. Je croîs que le vieux Fernand est encore en vie. Pour les enfants, une plante verte ou un chien, ça peut les remplacer, non ? Et puis, qui voudrait d'un bébé, sa bave, sa pleure, ça ne sait faire que ça, un vrai parasite.

C'était rare surtout depuis sa maladie, mais Lilwenn rigola en s'imaginant avec un mari choisit au hasard, à Las-Vegas, avant une plante verte pour enfants. Non, ce n'était pas du tout comme ça qu'elle imaginait ses noces.

- Tu as raison, je préfère penser au mariage parfait que de tomber sur la mauvaise grenouille et me retrouver avec un bébé bon à mettre à la poubelle.

Elle sentit bien qu'il y avait eu un souci avec son fauteuil surtout à cause de la douleur engendrée par la légère secousse, mais elle ne se plaignait pas, au moins elle était bien en vie et surtout pas dans une hallucination, la douleur faisait partie de la réalité.

- À part, ça, il n'y avait rien d'autre de croustillant, en même temps, qui pourrait surpasser ça. Bien sûr, il y a comme d'habitude des attaques de Beccy, qui à toujours en cible Tao, mais sinon, tien d'intéressant. Ah bah si, j'ai celle-là ! Y' a quelque temps maintenant, je me suis battu avec la Heelsman. Bien évidemment, j'ai gagné !

Târa était vraiment une des seules personnes à arriver à la faire sourire, un sourire sincère. Sa soeur était en partie comme elle et n'était pas dupe, Lilwenn viendrait surement à mourir dans les mois ou jours à venir. Cela lui faisait du bien de se retrouver avec un membre de sa famille où elle n'avait pas besoin de jouer la comédie.

- Laquelle ? Brocoli ou Radis ?

Les sacrées soeurs Heelsman, une d'entre elles avaient couché avec le mari de Târa. C'était tout à fait normal que sa soeur se venge. Qu'est-ce qu'elle aurait voulu assister à ce combat ?! Voir sa soeur triompher et terrasser ses vantardes illettrées.

- Personne ne peut te battre de toute façon, tu es la force de notre famille.

En repensant à sa famille, son sourire s'évapora. Elle avait peur pour eux, sa mort les chamboulerait surement. Que deviendrait leur optimiste sans failles ? Oui, que deviendrait sa famille ? Même s'ils étaient très différents d'elle, jamais de la vie, elle aurait voulu d'autres parents.

- Nos parents et Valentin sont si...naïfs. Tu veillerais bien sur eux, une fois que je serais morte ?

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MessageSujet: Re: [Flashback] Ferme les yeux, et le monde devient celui que tu veux – Lilwenn & Târa   [Flashback] Ferme les yeux, et le monde devient celui que tu veux – Lilwenn & Târa Icon_minitimeJeu 16 Oct - 21:43


On voit tellement de choses lorsqu'on ferme les yeux feat Les sœurs Chimay

Le besoin de vengeance, si puissant chez les êtres primitifs et qui, dans nos civilisations, est plus déguisé qu'étouffé, n'est rien autre que l'excitation d'un réflexe inaccompli. Je n'ai jamais été le genre de personne qui se laisse marcher sur les pieds et encore moins une personne qui se laisse être une victime. C'est vrai, pendant très longtemps et encore aujourd'hui, je ne me préoccupe pas de ce que pensent les autres. Je dis et je fais ce qui me plaît, ce qui est très loin d'être apprécié par tous. Notamment par les personnes qui font les frais de mes sarcasmes. Étrangement, eux arrivent à oublier tout mes méfaits. Étrangement, eux arrivent à oublier tous mes méfaits. Je vous rassure, la seule personne qui mérite ce sort est la plus belle des morues globuleuses des Heelsmans. Dans tout combat, chercher à éviter les blessures et à en infliger à l'adversaire, constitue un réflexe psychique approprié. Sil ne s'est pas produit ou s'il a été insuffisant, le souvenir ne cesse de la déclencher et alors une « soif de vengeance » se trouve créée, compulsion volontaire irrationnelle comme toutes les « pulsions ». Cette irrationalité, cette négligence de toute utilité, de tout but raisonnable, cette victoire sur toutes les considérations de sécurité personnelle, en fournissant les preuves. Dès que le réflexe a été déclenché, cette irrationalité soulage la personne, c'est ce que je fais, je cherche à me soulager de cette colère diriger en vers elle. Pourquoi devrait-elle avoir le droit de voler mon mari et moi de ne pas me venger, hein ? Ça ne serait pas juste !

J'avais le droit de pester contre elle, de la détester et de vouloir ruiner sa vie. Je dirais que c'est légitime, œil pour œil, dent pour dent, une vraie loi du Galion. Cette anguille verdâtre allait connaître ce que vengeance d'une blonde voulait dire ! Apparemment, je n'étais pas la seule à la voir comme une stupide femelle possédant qu'un seul neurone. Toutefois, Lilwenn réagit d'une manière suspecte, elle osait me demander si c'était le brocoli ou le radis. C'était évident que mon problème était la Isabella et non l'autre cruche. Pourquoi je me roulerais par terre, devant tout le monde, avec sa sœur, qui en soit, ne m'a pas fait grand chose. Je mis donc cette question sur le compte de sa folie, sinon, pourquoi penserait-elle que je ratatine l'autre sœur ? J'avoue, je fis une légère mou devant cette question qui me laissait totalement perplexe. Je continuais à la pousser et avant de tourner vers le jardin annexe, je m'exclamais :

- Brocoli ou Radis ? Qui est qui ? De toute manière, elles sont suffisamment godiches pour être un brocoli ou un radis. M'enfin, si je prends en compte que une de ses salles tronche de morue portent tout le temps du vert et l'autre ahuri porte du rose, je dirais que c'est Brocoli qui s'est fait ratatiné le chou !

Mon visage s'illuminait en repensant à cette scène, elle était peut-être douée pour voler les mecs, mais pas pour battre leurs femmes. J'avoue, je n'ai jamais été aussi fière de moi, quoique, j'étais très heureuse d'avoir trouvé son nouveau surnom, MissBaveLaRaie69. J'étais doué dans l'art d'insulter les gens.

- Personne ne peut te battre de toute façon, tu es la force de notre famille.

Je me mis à rire, je connaissais au moins trois mille personnes qui pouvaient me battre et à pleine couture. Pratiquement tous mes frères, mais aussi Bouclette, mon ex-mari, un peu tous les hommes qui composent ma vie, quoique ... je serais peut-être capable de mettre Az chaos. Lilwenn ne me voyait pas comme une méchante femme qui avait perdu son mari à cause d'une mégère vulgaire et ingrate. Je n'avais pas l'habitude d'être vue comme une femme forte, même si en réalité, j'étais loin d'être cette personne idéalisée. Je me cachais derrière mes sarcasmes, mon humour noir et derrière mon boulot, puisqu'en réalité, j'étais blessé, bafoué et aujourd'hui, plus que jamais, je me cachais derrière mon masque. Je ne voulais pas perdre ma petite sœur, elle m'était trop importante pour la laisser partir comme ça, de la perdre de cette façon. Si je me laissais aller, jamais je ne me relèverais. Mon rire c'était vite atténuer, je ne voulais pas montrer ma difficulté à accepter son sort, c'est pour ça que je me ressaisissais.

- Et toi, tu es l'artiste rousse qui préfère mettre un bébé dans la poubelle s'il ose ressembler à un têtard que lui mettre un bonnet pour le cacher et le planquer dans un placards quand tu as des invités.

Ma gentille petite sœur était si adorable, mais bon, lorsqu'il s'agissait de s'occuper des enfants, elle était loin d'être adorable, même si elle le pensait. Lilwenn était peut-être la seule des enfants Chimay qui me ressemblait. Au grand désespoir de nos parents, comme-ci que mon adolescence ne l'on auraient pas suffit, ils ont adoptés une autre gamine aux caractères douteux.

- Nos parents et Valentin sont si...naïfs. Tu veillerais bien sur eux, une fois que je serais morte ?

C'est vrai, je ne m'attendais pas à cette annonce, je ne m'y étais pas préparé. Cette phrase était comme une grenade et elle venait de m'exploser en plein visage. Lilwenn avait raison, je devais être cette personne sur qui on peut compter. La plus jeune des Chimay avait raison sur autre chose, Valentin était comme un enfant qui ne savait pas comment diriger sa vie. En pensant à lui, je me mit à penser à son futur divorce. Comment lui annoncer, mais comment lui mentir ? Je luttais pour la vérité, mais avec elle, je ne savais pas si je devais continuer à lui mentir. C'est vrai, je ne m'attendais pas à cette annonce, je ne m'y étais pas préparé.

- Naïf ? C'est un doux euphémisme ... Et les autres, tu penses qu'ils s'en sortiront sans toi ?

Je savais pertinemment que la réponse était négatif, toute notre famille ne pourrait pas vivre sans cette peine qui les harponneraient. Même si je voulais me mettre à pleurer, je me mis à sourire. Je me devais d'être aussi forte pour elle.

- Je le ferais, comme je l'ai toujours fait et je serais toujours là pour toi. Je pense même que je serais prête à croire aux voyantes pour pouvoir communiquer avec toi. Ça se trouve, je pourrais même avoir une discussion avec Williams.

Cet acteur était le meilleur qui peut exister sur terre. Je détestais ces charlatant, après tout, personne ne pouvait prétendre avoir des dons surnaturels pour parler avec des morts, la magie n'existait pas, faut arrêter de croire au père noël. Je m'installai au fond du ban, qui était glacial. Changer de sujet, il fallait qu'elle pense à autre chose et non à son destin funeste.

- Tu crois que la Bigleuse s'est enfin rendue compte que tu avais fui ta prison ? J'aurais pu dire ta tour, mais pour ça, il aurait fallu que tu sois gardé par un dragon et non par une gardienne effrayante.
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MessageSujet: Re: [Flashback] Ferme les yeux, et le monde devient celui que tu veux – Lilwenn & Târa   [Flashback] Ferme les yeux, et le monde devient celui que tu veux – Lilwenn & Târa Icon_minitimeJeu 30 Oct - 14:41


On voit tellement de choses lorsqu'on ferme les yeux feat Les sœurs Chimay

Lorsque l'on meurt ou que l'on souffre d'une horrible perte, nous traversons tous cinq étapes de la peine. On passe par le déni, car la perte n'est pas envisageable, on ne peut imaginer que c'est réel. On s'énerve contre tout le monde, contre les survivants, contre nous-mêmes. Puis on trouve un arrangement, on supplie, on implore, on offre tout ce qu'on a, on offre nos propres âmes en échange d'un jour de plus. Quand les négociations échouent à la colère est difficile à contenir, on tombe dans la dépression, le désespoir, jusqu'à ce qu'on accepte finalement que l'on a tout tenté. On abandonne. On abandonne et on accepte. Le chagrin peut être une chose que l'on a en commun, mais il est différent pour tout le monde. Il n'y a pas que la mort dont on fait le deuil, mais aussi la vie qui change. Et on se demande pourquoi ça bloque autant parfois, pourquoi ça fait tant de mal, mais la chose dont on doit se souvenir, c'est que ça peut changer. C'est comme ça qu'on reste en vie, quand ça fait si mal, qu'on ne peut plus respirer, c'est comme ça qu'on survit. En se rappelant, qu'un jour, vous ne le ressentirez plus de la même manière, ça ne fera plus aussi mal. Le chagrin vient à chacun en son temps, de sa propre manière. Alors le mieux que l'on puisse faire, le mieux que chacun puisse faire et de recourir à l'honnêteté. Le truc vraiment embêtant, la pire partie du chagrin est que vous ne pouvez le contrôler. Le mieux que l'on puisse faire est d'essayer de laisser nos sentiments quand ils viennent. Et les laisser partir quand on peut. La pire chose, c'est qu'à la minute où vous pensez l'avoir surmonté, ça recommence. Et toujours, à chaque fois, vous ne pouvez plus respirer. Le chagrin comporte cinq étapes. Elles nous semblent à tous différents, mais il y en a toujours cinq : le déni, la colère, les négociations, la dépression, l'acceptation.

Lilwenn avait traversé ses étapes, l'une après l'autre. Tout d'abord, elle avait ignoré les signes de sa maladie, voulant la cacher aux yeux de tous, continuer sa vie comme si son corps ne se paralysait pas. Puis la colère s'était installée, elle en voulait à ceux en pleine forme, ceux qui méritaient plus sa maladie qu'elle. L'étape négociations fut de courte durée, car très vite ces hallucinations avaient pris le dessus, ce symptôme l'avait aidé à vaincre la déprimer et d'accepter son état. Oui, elle allait mourir et pas de la meilleure manière, son corps la faisait souffrir et les médicaments ne semblaient pas suffisants pour faire passer la douleur. Fort heureusement, sa soeur lui changeait souvent les idées, bien sûr quand elle ne se trouvait pas dans son monde d'illusion. Pour le moment, Târa l'avait fait sortir en douce et la baladait dans le parc de l'hôpital. La discussion variait, mais la jeune adolescente avait fini par lui demander de prendre soin de leur famille après sa mort, et surtout de Valentin et de leurs parents, bien trop naïfs à son gout.

- Naïf ? C'est un doux euphémisme ... Et les autres, tu penses qu'ils s'en sortiront sans toi ?

En se faisant adopter, elle avait gagné une grande famille et il fallait l'avouer une grande famille de farfelues, mais le palmarès était détenu par l'ainée. Réfléchissant à la question, elle pensa aux siens, et répondit :

- Oui.

Certes, ils souffriraient tous à leurs manières, mais Valentin et leurs parents, c'est leur monde idyllique, de fin heureuse, qui allait s'écrouler, ils allaient perd bien plus qu'une personne de leur famille.

- Je le ferais, comme je l'ai toujours fait et je serais toujours là pour toi. Je pense même que je serais prête à croire aux voyantes pour pouvoir communiquer avec toi. Ça se trouve, je pourrais même avoir une discussion avec Williams.

Elle ne comprenait pas tout ce qu'elle voulait dire, mais elle répondit au sourire de sa soeur. C'était un beau geste de vouloir croire à la voyance pour pouvoir continuer à lui parler. Aucune des deux croyaient en la magie, mais cela restait un bon moyen de croire que jamais elles ne se trouveraient loin l'une de l'autre, elles resteraient soeurs, même dans l'au-delà.

- Tu crois que la Bigleuse s'est enfin rendue compte que tu avais fui ta prison ? J'aurais pu dire ta tour, mais pour ça, il aurait fallu que tu sois gardé par un dragon et non par une gardienne effrayante.

Lilwenn éclata de rire de bon coeur. Cette infirmière était une des dernières à survivre à son mauvais caractère et c'était un exploit. Mais Lilwenn n'avait pas dit son dernier mot et un jour, elle gagnerait ce combat de paroles. D'un coup, elle aperçut une personne derrière sa soeur et son sourire s'évapora en un instant.

- Je suis juste derrière. Votre soeur doit rester sous surveillance médicale. Venez la voir durant les heures des visites.

Elle venait déjà d'attraper le fauteuil de la malade, fusillant du regard Târa. Il était sûr que si elle pouvait empêcher la détective de rendre visite à sa soeur, elle le ferait. Sa soeur venait de se griller totalement.

- On se revoit demain.

Ce fut ces dernières paroles avant qu'elle ne puisse plus la voir. L'infirmière lui fit légèrement la morale en la ramenant dans sa chambre, mais très vite Lilwenn ne l'attendait plus, repartant dans une nouvelle hallucination, il était si facile de s'évader de cette prison, autant par corps que par esprit.

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