« Il parait que les personnes âgées se mettent à rapetisser et se tasser avec le temps. Je ne pensais pas que cela vous arriverait si vite. » par Ally Brynhild dans À force, cette baraque va finir par s'effondrer
Sujet: Who is the sick one now ? (ft. Daniel) Ven 20 Déc - 20:01
Daniel & Carrie
Le moins que l’on puisse dire, c’est que le jour du mariage de Louna Nerys resterait gravé dans les mémoires de Storybrooke, et pas à cause de l’union en elle-même, mais plutôt de la créature qui avait décider de prendre son envol au-dessus d’eux et d’enflammer le buffet par la même occasion. Elle qui avait cru que voir Lynch danser serait le clou de la soirée ! Les deux jeunes mariés devaient être secoués et avaient en plus perdu toute l’attention qui avait été portée sur eux au profit du dragon. Mais ce qui la perturbait peut-être plus que cette créature était le moment étrange qu’elle avait partagé avec son cavalier, un moment que lui rappelait sa robe, suspendue sur le dossier d’une chaise en attendant qu’elle sache ce qu’elle allait en faire. Elle était profondément perturbée, au point d’avoir envie d’aller travailler malgré sa cheville qui la contraignait à marcher à l’aide de béquilles pour le moment. Elle avait essayé d’en parler avec le psychiatre, ou du moins de programmer cette discussion, mais il ne semblait pas être du même avis. Furieuse contre lui, elle décida que, tant pis, elle se débrouillerait seule.
Elle avait été d’une ponctualité étonnante ce matin-là. En revanche, l’amabilité n’était pas au rendez-vous, puisque c’est à peine si elle dit bonjour à Lynch lorsqu’il arriva, se montrant d’une froideur inhabituelle. Elle-même avait du mal à comprendre pourquoi elle réagissait de cette manière, mais en même temps, elle avait aussi du mal à comprendre tout ce qui s’était passé, y compris les rêves qui peuplaient ses nuits, des rêves qui la dépassaient tant ils lui semblaient réels, comme si elle les avait vécus. Sauf que c’était impossible. Mais ce n’était pas pour autant qu’elle était capable de laisser tout ça de côté, surtout après ce qu’il s’était passé au mariage. Elle avait besoin de savoir, besoin de comprendre, et elle savait comment y parvenir.
L’intérêt du Dr Lynch pour les rêves de ses patients n’étaient plus un secret pour elle depuis longtemps. Elle savait qu’il trainait dans son bureau de nombreuses substances qu’il administrait à certains de ses patients. Elle ne savait pas de quoi il s’agissait exactement, mais si cela fonctionnait vraiment, et elle avait des raisons de croire que c’était le cas, alors elle devait essayer. Et elle avait tout prévu par avance.
L’avantage de travailler avec quelqu’un d’aussi psychorigide concernant les habitudes était qu’il n’y aurait pas de surprise : tous les jours, il partait déjeuner à la même heure, et rentrait à la même heure. C’est donc à ce moment là qu’elle quitta sa place pour s’introduire dans son bureau, à l’aide du double des clefs qu’elle avait fait faire en douce. Elle savait également où il rangeait tout son attirail. L’inconvénient avec quelqu’un d’aussi psychorigide est qu’il remarquerait probablement instantanément que quelqu’un avait fouillé dans ses affaires. Tant pis, elle était prête à prendre le risque. Elle ouvrit sa mallette avec précaution, se retrouvant face à une foule de fioles dont elle ne connaissait absolument pas le contenu. Tant pis, elle en prit quelques unes au hasard, ainsi que de quoi se faire une injection et plaça le tout dans un sac en plastique. Rester dans le bureau du psychiatre n’était pas une bonne idée, elle referma donc le tout, tentant de replacer les choses exactement à leur place, et se glissa avec précaution dans le couloir en boitant pour rejoindre un autre bureau, vide depuis un moment. Elle sortit un magnétophone du sac, tout ce qu’elle avait trouvé pour s’enregistrer. Puis, elle prépara la seringue, dosant au hasard, et mélangeant à peu près tous les produits qu’elle avait trouvés. Elle ne risquait pas grand chose après tout, si ? Elle espérait en tout cas que le jeu en vaudrait la chandelle. Elle alluma le magnétophone, puis entreprit de faire l’injection. Elle dut s’y reprendre à plusieurs reprises avant de trouver la veine, puis planta l’aiguille dans sa peau.
« Première injection. On va bien voir ce que ça donne. » Puis, elle prit une profonde inspiration et appuya sur la seringue.
***
Une demi-heure s’était écoulée, mais elle n’en avait pas la moindre conscience. Le passé et le présent s’était mêlé dans sa tête. Elle marchait de long en large dans la pièce, courant après des images visibles pour elle-seule. Sa cheville avait pris une teinte bleutée mais elle ne sentait même plus la douleur. Sa respiration était haletante. Elle était fiévreuse, des gouttelettes de sueur perlant sur son front.
Elle était enfermée. Cette fois-ci elle était enfermée. Elle grattait frénétiquement le mur, à la recherche d’une sortie, jusqu’à blesser ses phalanges. Elle sentait la panique monter en elle. Elle avait peur, terriblement peur. Peur qu’elle revienne.
« Elle va revenir... je sais qu’elle va revenir... elle va prendre mes yeux... » marmonnait-elle pour elle seule.
Ses gestes étaient saccadés, incertains. C’est alors qu’elle entendit un bruit, qu’elle ne parvint pas à assimiler à la poignée de la porte qui s’abaissait, puisque dans son esprit, il n’y avait pas de porte. Terrifiée, elle se précipita vers le bureau, ouvrant les tiroirs frénétiquement, et finit par trouver un coupe-papier oublié qu’elle brandit comme une arme, face à la silhouette qui venait d’entrer.
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Sujet: Re: Who is the sick one now ? (ft. Daniel) Dim 22 Déc - 11:02
Daniel & Carrie
D'une certaine façon, il ne pouvait s'en prendre qu'à lui-même. Le docteur Lynch était venu au mariage dans le but d'obtenir des indices pour expliquer un rêve illogique et, effectivement, il s'était bien passé quelque chose à cette fête. Le dragon... se qu'il avait vu défiait la logique qu'il chérissait tant. Il était plus sain de se calquer sur les explications officielles même si, au fond, il n'y croyait pas vraiment. C'était quelque chose d'autre qui poussait le psychiatre à se retrancher dans son travail encore plus que d'habitude.
A plusieurs reprises, Daniel avait de nouveau ressenti une impression de déjà-vu sauf que ce ne fut pas à l'égard de la mariée comme il l'avait supposé avant de venir au mariage mais, contre toute attente, envers sa cavalière. Le plus fort fut durant l'attaque du monstre où cette sensation avait été si puissante qu'elle l'avait totalement submergé. Il s'était retrouvé à dire des choses insensés, à tutoyer sa secrétaire et surtout à s'inquiéter pour elle alors que Carrie voulait courir en direction du monstre. Même maintenant, le docteur Lynch n'arrivait pas à comprendre se qui s'était passé.
Ce qu'il avait besoin, c'était de réfléchir à la question. En attendant, il préféra éviter Carrie comme la peste. Décision qui ne semblait pas plaire à la demoiselle s'il en jugeait par leurs échanges houleux par message interposés. La cheville foulée de sa cavalière lui servit de prétexte pour lui conseiller de ne pas venir travailler le jour suivant la cérémonie. Une excuse qui ne fonctionnerait pas éternellement.
D'ailleurs, cela ne traîna pas puisque le jour d'après, le docteur Lynch eut la désagréable surprise de trouver une Carrie Jones parfaitement ponctuelle, malgré les béquilles dont elle devait s'aider pour marcher correctement. Ils se saluèrent à peine et le psychiatre agit aussi froidement qu'avant (peut-être même plus) envers son employée. Enfin... quand ils se croisaient. C'était sans doute une décision stupide de se servir de la moindre chose pour ne pas la croiser. Toutefois, le psychiatre craignait que l'étrange phénomène qui s'était produit refasse son apparition s'ils restaient trop longtemps ensemble. Il s'agissait là d'une explication possible à au moins une question : pourquoi n'avait-il jamais eu ce genre de sensation de déjà-vu avant ? Parce qu'ils se croisaient rarement et jamais en dehors du travail jusqu'à ce que Daniel ait l'idée saugrenue de payer Carrie pour l'accompagner.
Donc, en toute logique, en opérant un "retour à la normale", le phénomène ne se reproduira plus. Juste le temps qu'il réfléchisse à ce nouveau mystère. Qu'il arrive à comprendre pour ne plus se laisser avoir comme la dernière fois. Daniel s'était senti envahi par un mélange contradictoire d'inquiétude et de colère. Il ne voulait surtout pas revivre çà, cette sensation désagréable d'être quelqu'un d'autre tout en ne l'étant pas entièrement. En y réfléchissant, cette sensation était similaire à celle qu'il lui restait au réveil lorsqu'il avait commencé à faire ces étranges rêves... une raison supplémentaire de continuer son propre traitement pour les limiter le plus possible quand bien même ceux-ci commençaient à perdre de leur efficacité.
Daniel Lynch avait la ferme attention de passer une journée de travail ordinaire et, jusqu'ici, il y était parvenu. Après les derniers événements, c'était rassurant de retrouver un peu de normalité. Après une matinée rythmée par les différentes séances avec ces patients, il partit pour la cafétéria de l'hôpital pour manger quelque chose. La plupart du temps, le docteur Lynch prenait un sandwich à emporter qu'il pourrait manger à son bureau en continuer de retranscrire ses notes dans le dossier. Ou alors, il le faisait directement à une table de la cafétéria quand il n'y avait plus ce genre de plat à disposition. Ce qui était le cas aujourd'hui.
Après un repas sans histoire, le psychiatre reprit la route de son service et de son bureau. Sauf que, dans le couloir, son attention fut attirée par des espèces de grattement venant du bureau voisin. Sans doute son imagination, pensa-t-il au début. Il ne s'attendait certainement pas à retrouver sa secrétaire le menaçant d'un coupe-papier en entrant pour vérifier l'origine du bruit.
"Mademoiselle Jones..." Commença-t-il d'une voix surprise.
Il ne poursuivit pas sa question alors que son regard scrutait la pièce. Il vit la seringue et les ampoules de différents produits à moitié vide, il vit aussi la cheville devenue dangereusement bleue de sa secrétaire mais surtout il vit la respiration haletante, les gouttes de sueur sur le front ainsi que tous les symptômes d'une crise chez Carrie. Des symptômes qu'il avait vu de nombreuses fois chez ses cobayes. Le psychiatre calma aussitôt la colère qui menaçait de grandir en lui. Cette petite fouineuse avait osé fouiller son bureau, de toute évidence pour faire ses propres expériences. Pourquoi ? Dans quel but ? Ces questions là allaient devoir attendre, le plus important était de calmer cette patiente improvisée.
"Calmez-vous. Ce n'est que moi." Dit-il d'une voix qui se voulait calme et rassurante. "Vous êtes en sécurité ici."
Il referma doucement la porte et fit un pas dans la pièce en levant les mains dans un geste apaisant. Quelque soit le délire dans lequel s'était plongée Carrie, il devait la rassuré pour qu'elle baisse son arme. Le docteur Lynch n'avait pas besoin de réfléchir à la manœuvre à suivre, il avait déjà affronté de nombreuses crises venant de patient bien plus violent. Il savait se qu'il avait à dire, se qu'il avait à faire. Il fallait tisser un lien avec des mots pour ramener doucement son employée à la réalité. Et pour cela, il fallait quelque chose de particulier, qui la ferait réagir à coup sûr. Daniel se rappela qu'au mariage, il avait appelé sa cavalière autrement et que celle-ci s'était pourtant arrêter de courir. Pouvait-il se permettre de tenter quelque chose ?
"Coraline ?" Tenta-t-il avec hésitation dans le seul but de faire réagir sa secrétaire.
De nouveau, il avait cette étrange impression qu'il avait déjà eu durant une séance avec son ancienne patiente Lacey French. Celle d'être à une frontière. De n'avoir plus qu'un pas à faire pour savoir la vérité. Cette hésitation, ce doute, cette question : voulait-il vraiment savoir ?
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Sujet: Re: Who is the sick one now ? (ft. Daniel) Mer 25 Déc - 15:53
Daniel & Carrie
Elle ne savait pas vraiment ce qu’elle avait mis dans cette seringue. Les dosages également étaient tout aussi aléatoires que le contenu. Elle avait simplement pensé que ces médicaments aidaient le patient à plonger dans l’inconscient et à dévoiler ses rêves. Jamais elle n’aurait pensé que ce puisse être un tant soit peu dangereux. Elle avait un instinct de survie très solide et si elle avait douté de ce qu’il pourrait éventuellement se passer, elle n’aurait pas tenté l’expérience sans une meilleure préparation. Mais c’était trop tard. Ca l’avait été dès l’instant où elle avait appuyé, déversant le contenu dans ses veines.
Au début, elle n’avait rien senti. Elle s’était même demandée si une seconde dose ne serait pas nécessaire. Puis, peu à peu, le sol avait commencé à tanguer sous elle. Tout s’était brouillé, et elle s’était sentie partir. Les choses avaient changé, tout avait changé. A quel moment s’était faite la rupture ? Elle n’aurait su le dire, tout simplement parce qu’elle n’avait plus la moindre conscience de la réalité. Le passé se mêlait au présent avec lequel il se bagarrait férocement.
Elle l’avait enfermée, dans un endroit où il n’y avait ni entrée, ni sortie. Et il fallait qu’elle sorte. Elle avait découvert son vrai visage. Qui sait ce qu’elle lui ferait si elle restait ici ? Elle lui coudrait des boutons dans les yeux. Elle frissonna. Elle n’arrêtait pas de trembler. Elle voyait des visages fantomatiques lui apparaître et elle tentait de se cacher pour leur échapper. Elle avait terriblement peur. Il fallait à tout prix qu’elle trouve une sortie. Elle grattait frénétiquement les murs à l’aide de ses doigts, de ses phalanges, espérant pouvoir s’en aller avant que l’un d’eux entre. Mais il entra, effrayante silhouette. Il allait l’amener à elle, sans aucun doute. Le ton de sa voix ne l’aida pas à se sentir rassurée au contraire. Elle recula, le regardant toujours avec la plus grande méfiance. Puis, il l’appela par son prénom. Sans se tromper. Son regard changea, emprunt de surprise. Elle leva les yeux vers lui, semblant soudain plongée dans une profonde réflexion.
« Qu’est-ce qu’il veut ? » commença-t-elle à marmonner. « Il n’a pas de bouton, il n’a pas de bouton. Mais il ne s’est pas trompé sur ton prénom, ils se trompaient toujours. Où est le chat ? Damien ? Il ne peut pas être Damien, Damien est mort. »
Elle le reconnaissait, mais ne le reconnaissait pas. Soudain, elle vit la sortie derrière lui, le miroir. Elle s’avança légèrement, semblant hésitante. Puis, à l’instant où elle se trouva juste derrière le bureau, elle poussa le meuble sur le psychiatre avec une force impressionnante au vu de son état et en profita pour sortir du bureau. Elle courut dans les couloirs, au hasard, aussi vite qu’elle le pouvait, espérant le semer, sortir de la maison. Elle ne savait pas où elle était, seulement qu’elle devait sortir. Mais malgré l’état de délire dans lequel elle se trouvait, sa cheville était trop faible pour l’emmener bien loin. Elle ouvrit une porte et tomba sur des escaliers qu’elle descendit, jusque dans les sous-sols de l’hôpital. Il la rattrapait. Elle l’entendait, le sentait. Elle faillit à plusieurs reprises tomber, mais ne s’en souciait pas vraiment.
Elle arriva en bas. Il était trop près, beaucoup trop près. Son nez avait commencé à saigner, mais elle ne s’en était pas rendue compte. Elle pointa son arme, qu’elle avait gardée à la main, guettant la silhouette de l’homme qui la poursuivait.
« Je sais pourquoi tu es là. Tu es avec elle. Elle ne m’aura pas ! »
Elle pointa le coupe papier devant elle. Elle se sentait de plus en plus fiévreuse et ça n’allait pas en s’arrangeant, de même que les hallucinations et les images qui se mêlaient de plus en plus dans sa tête, formant une cacophonie telle que les limites du supportables commençaient à être atteintes.
« Je sais ce qu’elle fait. Elle espionne. Elle a vu ce qui allait mal dans ma vie et m’a offert tout ce que je voulais. Mais tout ça n’était qu’un piège... » Elle s’interrompit et se frappa violemment le front. « Laissez-moi ! Je sais ce que vous êtes ! » Puis, soudain elle s’interrompit, le regarda de nouveau et se mit à sourire d’une manière très étrange. « Tu veux jouer ? Je crois qu’elle adore les jeux. »
Son regard tomba sur le coupe papier qu’elle tenait à la main et brusquement, elle le pointa vers sa propre gorge. Elle savait comment jouer, elle savait où frapper pour que cela fasse mal. Du sang coulait de son nez jusqu’au bas de son visage pour s’écraser en gouttes écarlates sur le sol, mais ne s’en occupait pas.
« Elle ne serait pas contente si elle me perdait. Elle ne pourrait plus me voler mes yeux. Ce serait un bon tour à lui jouer, tu ne crois pas ? » D’un coup, elle éclata de rire, comme si cette perspective l’amusait au-delà de tout.
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Sujet: Re: Who is the sick one now ? (ft. Daniel) Ven 27 Déc - 19:43
Daniel & Carrie
Qu'est-ce que cette petite idiote avait pu s'injecter ? De toute évidence, elle ne s'était pas contentée d'un seul produit. Voilà qui rendait la 'procédure' auquel le docteur Lynch était habitué plus difficile, voir impossible. En général, parler au patient jusqu'à se qu'il puisse suffisamment s'approcher pour lui injecter un calmant constituait la solution la plus efficace. Mais ici, sans savoir quel produit expérimental circulait dans les veines de sa secrétaire, cela risquait d'empirer les choses.
Donc, sur ce coup là, le psychiatre ne pouvait compter que sur les mots. Les paroles rassurantes n'avaient l'air de ne faire aucun effet, Carrie semblait bien trop enfoncé dans sa psychose pour y réagir. Alors il avait tenté un coup de poker : le nom qu'il s'était surpris à dire durant l'apparition du dragon au mariage. L'appeler Coraline semblait avoir provoqué quelque chose. Attentif, Daniel vit la surprise de sa secrétaire qui leva enfin les yeux vers lui mais elle se plongea tout aussi rapidement dans des réflexions à voix haute.
Les paroles ne semblaient avoir aucun sens pourtant il y avait une logique que le psychiatre chercha, décortiquant la moindre phrase prononcée. Il y avait toujours une logique même dans les délires les plus profond et il devait la trouver pour calmer Carrie. Son employée semblait le confondre avec quelqu'un d'autre, un certain Damien. Rien d'étonnant à çà vu l'état psychotique dans lequel elle se trouvait. Devait-il entrer dans son jeu où était-ce trop dangereux de confirmer ces dires alors qu'il ne savait rien de cette personne ? Un geste contraire à l'idée que se faisait Carrie de ce 'Damien' soi-disant mort et les choses empireraient. Cette information semblait importante alors le docteur Lynch y porta une attention particulière. Il ne put s'empêcher de remarquer un détail assez déroutant. Damien. Daniel. Deux lettres différentes comme pour Caroline et Coraline. Le raisonnement semblait logique mais cela épaississait le mystère au lieu de l'éclaircir.
"Qui est..." Commença-t-il.
La question lui avait échappé et heureusement, il n'eut pas le temps de la terminer puisque Carrie en profita pour renverser le bureau vers lui et sortir de la pièce. Daniel se recula vivement pour amortir le choc et pesta devant ce comportement qu'il n'avait pas prévu. Qu'il aurait DU prévoir. Sauf que le psychiatre n'avait pas osé le faire comme la secrétaire semblait déjà craindre d'être enfermer dans la pièce. Daniel prit tout de même le temps de voir les ampoules de produits utilisés lors de la petite expérience de Carrie. Les étiquettes ne comportaient aucun nom, seulement des chiffres mais le docteur Lynch connaissait ces produits par cœur. Des produits qui ne sont pas supposé aller ensemble. Il étouffa une nouvelle injure à l'attention de la petite écervelée qui courrait à présent dans les couloirs de l'hôpital avant de finalement se mettre à sa poursuite.
Avec la cheville foulée de son employée, il n'eut aucun mal à la rattraper dans un escalier. Il n'eut même pas besoin de courir, juste de marcher un peu plus vite que son rythme normal. Cette petite course-poursuite n'avait pas arrangé l'état de Carrie. La demoiselle la menaçait toujours de son arme improvisée en déclarant qu'il était au service d'une personne inconnue mais dont elle avait visiblement très peur.
"Je ne travaille pas pour elle." Assura-t-il toujours sur un ton rassurant. Daniel enleva ses lunettes pour que Carrie (ou devrait-il dire Coraline à présent ?) puisse bien voir ses yeux. "Vous voyez ? Pas de bouton."
Il n'était pas difficile d'avoir l'air sincère puisque techniquement il ne mentait pas, bien qu'il ait du mal à comprendre la logique des paroles qu'il disait. Ce n'était que des spéculations faite à partir du peu d'information que la secrétaire avait marmonné dans son délire. La crise de son employée semblaient augmentés, ce qui n'avait, à nouveau, rien d'étonnant étant donné les puissants psychotropes qu'elle s'était injecté. La seule chose que le psychiatre pouvait faire était d'attendre que les effets passent. Gagner du temps, petit à petit.
"Vous êtes blessée." L'informa-t-il doucement en lançant un regard vers la cheville qui prenait des teintes inquiétantes. "Laissez-moi au moins regarder votre cheville."
Tout d'un coup, à la suite de nouvelles élucubrations, ce n'était plus lui que Carrie menaçait mais elle-même. Du sang coulait du nez de la secrétaire qui pointait le coupe-papier contre sa propre gorge. Soudain, ce saignement l'inquiéta bien plus que la cheville de son employée. Le psychiatre avait d'abord cru que Carrie s'était cognée pendant sa course mais n'était-ce pas plutôt une cause du traitement qu'elle s'était auto-administré ? Dans ce cas, cela n'annonçait rien de bon.
Il aurait dû avertir des membres du personnel quand Carrie s'était enfui. Il aurait dû fermer ce foutu bureau à l'instant où il était entré dans la pièce. Il n'aurait jamais dû laisser ces produits dans ce bureau sans surveillance. D'ailleurs, comment avait-elle pu y entrer ? Pourquoi accumulait-il les erreurs soudainement ? C'était une sensation des plus désagréables et pendant ce temps, son employée semblait trouver l'idée de mettre fin à ses jours amusante au point d'en rire.
"Si tu fais çà..." Commença-t-il en réfléchissant à toute allure à se qu'il devait dire pour empêcher la situation d'empirer. Daniel avait employé le tutoiement tout comme l'avait fait Carrie pour ne pas brusquer la jeune fille. "Elle aura perdu, en effet. Elle t'aurait perdu et ne pourra plus jamais t'atteindre mais ce ne sera pas la seule. Toutes les personnes qui tiennent à toi te perdront aussi. C'est se que tu veux ? Çà en vaut vraiment le coup selon toi ?"
La vraie question était : est-ce que ces fameuses personnes existaient ? Le docteur Lynch n'avait jamais prêté attention à l'éventuelle vie sociale qu'aurait pu avoir sa secrétaire, il avait d'ailleurs été surpris en voyant que Carrie s'entendait bien avec Lacey au mariage. Avait-elle seulement de la famille encore en vie ? Quel importance puisque la secrétaire se prenait visiblement pour quelqu'un d'autre. Cependant, l'argument restait à double-tranchant aussi il enchaîna vite.
"Tu veux jouer ? Si je gagne, tu me laisses regarder tes blessures et tu lâches ton arme. D'accord, Coraline ?"
Il était étrange de qualifier un vulgaire coupe-papier comme une arme mais c'était visiblement ainsi que Carrie voyait l'objet. Cette fois, Daniel restait attentif au moindre geste de la demoiselle, refusant d'être de nouveau prit par surprise par un nouveau accès de violence de la part de son employée.
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Sujet: Re: Who is the sick one now ? (ft. Daniel) Mer 1 Jan - 20:08
Daniel & Carrie
Elle avait parlé de Damien, mais il n’avait pas réagi. Elle ne s’en soucia pas vraiment, elle savait que ce n’était pas lui. Non, ce n’était pas lui. Et quelques secondes plus tard, elle avait oublié ce moment. Tout était trop flou pour qu’elle puisse s’arrêter pour réfléchir, ne serait-ce qu’un instant. Sa lucidité avait fini par totalement la quitter et désormais elle n’agissait plus du tout de manière rationnelle. Elle avait quitté le monde réel pour suivre le gré de fantaisies qui s’imposaient à son esprit, ne cherchant plus à les combattre.
Elle avait fui, avait couru, loin, mais était ralentie par sa cheville. Elle avait beau planer beaucoup trop pour sentir la douleur, son corps en revanche la supportait beaucoup moins et avait du mal à avancer. Elle savait qu’elle devait le fuir, autant que possible. Dans sa tête, de nombreuses images se mêlaient de manière extrêmement chaotiques et il ne faudrait pas longtemps avant que ce soit rapide, beaucoup trop rapide. Il était l’ennemi, il était associé à elle. Elle avait peur. Elle devait partir, partir loin. Elle reconnaissait cet endroit, mais il lui semblait inconnu également. Où était donc la sortie ? Elle se sentait comme dans un rêve, ou plutôt un cauchemar, avec l’impression de courir, mais sans parvenir à avancer.
Elle était piégée. Comment aurait-il pu en être autrement ? Les lieux ne cessaient de changer, sans cesse et elle avait de plus en plus de mal à déterminer le vrai du faux, le réel de l’irréel, le visible de l’invisible. Sa respiration s’était faite plus précipitée au fur et à mesure qu’elle l’entendait descendre les escaliers, qu’elle le voyait venir vers elle. Elle avait de plus en plus peur. La psychose était telle qu’elle ne s’était même pas rendue compte que son nez s’était mis à saigner, que sa cheville avait pris des couleurs inquiétantes. Elle se recula, jusqu’à arriver contre le mur. Elle tremblait de tous ses membres, sous le coup de la peur et de la fièvre. Il se défendait, mais elle avait bien du mal à le croire. Elle s’approcha de quelques pas afin de vérifier. Oui, c’était vrai, il n’avait pas de bouton, ce qui la rassurait un peu, mais pas totalement non plus.
« Je ne te crois pas. » lui dit-elle en le regardant avec une grande méfiance.
C’est vrai, ce pouvait être un piège. Elle n’avait pas l’intention de se laisser avoir si facilement. Finie la jeune fille trop naïve qui avait été piégée par des artifices ! Oui, c’était bel et bien terminé. Elle ne la laisserait plus avoir le dessus, elle ne la laisserait plus faire. Elle était pourtant perturbée. Parfois elle avait l’impression de connaître l’homme face à elle, d’autres fois non. Tout changeait, à chaque seconde et elle était de plus en plus malade. Il exprima le désir de regarder ses blessures, mais en l’entendant elle eut un violent mouvement de recul.
« Non ! Je sais ce que vous voulez ! » hurla-t-elle, pointant d’autant plus son coupe-papier dans sa direction.
Elle trouva une toute autre alternative. C’était vrai, si elle se tuait elle-même, si elle disparaissait, elle aurait gagné. Elle n’avait aucune conscience du caractère définitif de son geste. Elle vivait dans une illusion, une véritable folie qui était sur le point de mal tourner. Soudain, l’homme prétendit que tous ceux qui l’aimaient la perdraient. Ceux qui l’aimaient... D’un coup, elle se sentit envahie par le désespoir et se mit à pleurer.
« Je ne rentrerai jamais chez moi... » Où était ce chez elle et ce qu’elle entendait par la, elle-même aurait sans doute été incapable de le dire. Elle n’obéissait plus qu’à des instincts, des pulsions même. Toute raison l’avait quittée depuis un bon moment.
Il n’aurait pu mieux choisir que lui proposer un jeu pour attirer son attention. Pourtant, loin de lui faire plaisir, cela la plongea dans une profonde perplexité quant à ses intentions réelles. Etait-il ami ou ennemi ? S’agissait-il d’une diversion pour la perturber et avoir le dessus sur elle ?
« Pourquoi un jeu ? Qu’est-ce qu’il veut ? » marmonna-t-elle. « C’est un piège, c’est certain ! »
Soudain, elle regarda autour d’elle, derrière celui qu’elle voyait comme une menace. Puis, lorsqu’elle leva de nouveau les yeux vers lui, son regard était furieux.
« Menteur ! Ils sont là, partout ! » Elle les voyait, ces créatures, ces illusions de son esprit qui se précipitaient dans la pièce. Ils voulaient certainement la prendre, lui voler ses yeux, son âme, pour elle. « Sortez ! Sortez d’ici ! » Son nez continuait de saigner, ses yeux étaient écarquillés, son regard presque absent. Elle sombrait peu à peu dans la paranoïa et la terreur, apeurée par des choses qui n’existaient pas ailleurs que dans sa tête. Elle recula, se retrouvant de nouveau contre le mur. « Sortez ! Sortez ! » Elle hurlait à présent, ayant oublié la présence de Lynch et n’arrivant même plus à percevoir que lui était réel et prêt à intervenir à la moindre occasion. Sa tête était pleine d’image, au point qu’elle avait le sentiment qu’elle allait exploser. De sa main libre, elle se frappa le front à plusieurs reprises, comme si cela pouvait tout arrêter.
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Sujet: Re: Who is the sick one now ? (ft. Daniel) Jeu 2 Jan - 22:00
Daniel & Carrie
Il s'agissait là d'un spectacle des plus déroutants. Lui qui avait toujours connu Carrie Jones cynique et combative, voilà qu'il la voyait tremblante et apeurée. Des changements de comportement qu'il avait vu chez de nombreux patients mais jamais chez une personne qu'il connaissait personnellement. Une part de lui trouvait cela fascinant tandis que le reste de sa personne était bien trop occupé à chercher une solution afin de contenir les dégâts causés par cette petite expérience. Tout d'abord, le psychiatre devait calmer la panique de la jeune fille qui s'était armé d'un coupe-papier. Ce qui semblait mal parti puisque Carrie semblait être persuadée qu'il travaillait pour cette fameuse et énigmatique "elle" qui représentait la manifestation de la terreur de sa patiente improvisée.
Pour la convaincre que ce n'était pas le cas, il avait enlevé temporairement ses lunettes afin de lui prouver qu'il n'avait pas de bouton à la place des yeux, une remarque que son employée avait faite lorsqu'il était entré dans le bureau où elle s'était réfugiée avant de se retrouver ici. Méfiante, il vit Carrie s'approcher un peu pour vérifier son affirmation. Bien qu'elle reste toujours sur la défensive, le docteur Lynch remarqua que cette confirmation la rassurait un peu. Bien. Petit à petit, il allait y arriver. Il devait juste gagner assez de temps pour que les effets des médicaments s'arrêtent.
Carrie déclara ensuite qu'il ne le croyait pas. Un scepticisme auquel il s'attendait.
"Pourtant, si je travaillais vraiment pour elle, je t'aurais déjà désarmé." Répondit-il calmement. "Mais je ne l'ai pas fait... parce que je sais que tu en as besoin... contre elle."
Il avançait à tâtons dans cette discussion, essayant de mélanger des faits réels et logiques avec des éléments du délire de la demoiselle. Pour en faire parti, comme un lien avec la réalité. D'ordinaire, Daniel était patient, il devait particulièrement l'être dans ce cas précis. Pourtant la cheville de Carrie l'inquiétait. Sa petite course dans les couloirs n'avait pas arrangé la foulure qui prenait de drôle de couleurs et dieu sait se qu'elle avait fait dans le bureau avant qu'il n'arrive. Toujours avec calme, il parla des blessures et manifesta le désir de vouloir au moins les regarder pour établir un rapide diagnostic. Ainsi, il gagnerait encore un peu de temps. Cette remarque provoqua un violent mouvement de recul de la part de son interlocutrice qui se remit aussitôt sur la défensive.
"Je veux juste regarder votre blessure avant qu'elle ne s'aggrave." Continua-t-il sans se laisser perturber par les accusations fiévreuses de la secrétaire.
Le psychiatre veilla à respecter la distance imposée par la menace de l'arme que brandissait toujours la secrétaire dans sa direction et de ne faire aucun geste qui pourrait être interprété comme une menace. C'est alors que Carrie eut une action inattendue, elle retourna son arme contre elle-même. Le docteur Lynch tenta de se montrer le plus rassurant possible. Tout naturellement, il mit les personnes qui tenait à la jeune fille et qui la perdrait si elle faisait un tel geste sur le devant de son argumentation. Un point dit un peu au hasard puisqu'il ne connaissait pas assez son employée pour savoir si elle avait de la famille encore en vie, tout au plus il était certain que Carrie avait au moins une amie en la personne de Lacey French. Malgré tout, son argument fit effet. Un effet exagéré sans doute dû aux médicaments.
La secrétaire se mit à pleurer en déclarant qu'elle ne rentrera jamais chez elle. Lentement, sans faire de geste brusque, le docteur Lynch profita de la tristesse de la jeune fille pour s'approcher d'elle. Tout aussi délicatement, il tenta de retirer l'arme des mains de son employée ou du moins de l'éloigner de sa gorge.
"Bien sûr que si." Déclara-t-il avec douceur. La déclaration avait fusé de ses lèvres par pur automatisme.
Sans en avoir conscience, elle était venue spontanément, comme avant la malédiction, avant même la forêt enchantée, où il ne cessait jamais de déclarer à Coraline qu'elle rentrerait rapidement chez elle. Mais l'époque où il disait se genre de chose pour rassurer Coraline était loin. En fait, il n'avait même pas conscience du côté familier de la phrase qu'il venait de prononcer. Pour changer les idées de Carrie tout en essayant encore de grappiller du temps, il proposa un jeu. Daniel n'en énonça pas les termes, seulement ces conditions en cas de victoire.
A nouveau, son employée repartit dans ses réflexions à voix haute. C'était bon signe. Elle n'avait pas encore perdue totalement le sens des réalités. En tout cas, pas suffisamment pour l'exclure de sa vision à présent illusoire de son environnement.
"Je te laisse choisir le jeu." Assura-t-il comme preuve de sa bonne foi.
Le regard de Carrie se porta vers quelque chose derrière lui et Daniel dût se concentrer pour garder toute son attention sur la jeune fille plutôt que de lancer un coup d'œil en arrière. Est-ce que des membres du personnel s'étaient joints à la scène ? Non, il n'y avait rien. Sinon il aurait entendu la porte s'ouvrir. Alors que son esprit réfléchissait à toute allure, son interlocutrice lui lança un regard furieux et partit dans un nouveau délire paranoïaque, affirmant que des créatures les entouraient. La panique fut de plus en plus présente chez elle, tout comme le saignement de nez devenait de plus en plus inquiétant. Daniel commençait à craindre des conséquences neuronales. Était-ce possible ? Vu que mademoiselle Jones s'était amusé avec des médicaments qui n'étaient pas fait pour être mélangés ensemble...
"Mademoiselle Jones ! Il n'y a personne d'autre que nous ici !" Affirma-t-il avec force, haussant la voix pour que son interlocutrice l'entende malgré ses délires.
Le tutoiement était terriblement difficile à maintenir, il le faisait uniquement parce ce genre de chose était nécessaire pour instaurer petit à petit un lien de confiance mais il ne pouvait totalement s'empêcher d'employer un vouvoiement de temps en temps.
En tant normal, le docteur Lynch aurait déjà fait appel à deux infirmiers pour maintenir la patiente, le temps d'injecter de force un tranquillisant. Ces deux actions lui étaient impossibles. Appeler des personnes de l’hôpital soulèverait trop de question et rajouter un médicament en vue des injections déjà soumise pourrait avoir de grave conséquence. Pourtant, il devait calmer Carrie. Très vite.
Profitant que la secrétaire ait complètement oublié sa présence, il saisit le visage de Carrie de ses deux mains pour l'obliger à le regarder dans les yeux.
"Coraline ! Il n'y a personne ici ! Ce n'est pas réel ! Tu m'entends ? Ce n'est pas réel !" Insista-t-il.
Quelque chose lui disait que ce n'était pas suffisant. Son employée semblait être partie trop profondément dans son trouble pour être réceptif à ses paroles. Alors, parce que réfléchir sur se qu'il devait faire lui ferait perdre un temps précieux, il prit la jeune fille dans ses bras après l'avoir écarté d'un geste du mur contre lequel elle s'était appuyée.
"Ce n'est qu'un cauchemar." Lui souffla-t-il à l'oreille avec douceur. "Tu es en sécurité ici. Elle ne peut pas t'atteindre."
Il n'avait pas le temps de faire attention à cette sensation de déjà-vu qui l'envahissait de nouveau, comme s'il avait déjà calmé les cauchemars de celle qui ne réagissait plus qu'au nom de Coraline. Il n'avait pas non plus le temps de se dire que ce genre de pensée était illogique. Pour l'instant, il se laissait guider par ce souvenir étrange d'avoir déjà vécu plusieurs fois cette situation. Cela lui permettait de savoir quoi faire, quoi dire. Il serra fermement la jeune fille pour maintenir l'étreinte malgré la résistance de la jeune fille toujours en état de choc. C'était la seule solution qu'il lui restait pour espérer la calmer.
"Calme-toi. Tout va bien. Ce n'est qu'un mauvais rêve."
Tout en essayant toujours de rassurer Carrie à la manière dont un grand frère essaierait de chasser les mauvais rêves de sa petite sœur, le docteur Lynch ne pouvait s'empêcher d'espérer secrètement que son employée ne gardera aucun souvenir de cette expérience.
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Sujet: Re: Who is the sick one now ? (ft. Daniel) Mar 7 Jan - 16:59
Daniel & Carrie
Elle n’était plus elle-même, tout simplement. Elle était devenue cet être terrorisé par ce qu’elle voyait, des choses qui n’auraient pas dû être là, qui n’aurait pas dû exister. Le monde dans lequel elle évoluait à présent n’avait plus rien de commun avec ce qu’elle avait connu auparavant. Sous l’influence de substances dont elle ne connaissait même pas le nom, elle se retrouvait démunie, désarmée, prise de cours par ce qui refluait. Car tout venait d’elle en réalité. Elle l’ignorait, mais tout venait bel et bien d’elle. Souvenirs transformés, travestis, mêlés aux cauchemars et à d’autres images, factices elles. Sa tête n’était plus qu’un immense puzzle sans aucun ordre défini. Tout n’était que chaos. Elle aurait été capable de se frapper la tête contre les murs, juste pour que tout ça s’arrête enfin, juste pour que toutes ces images disparaissent, pour que lui disparaisse.
C’était vrai, il n’avait pas de bouton à la place des yeux. Comme le chat. Pourquoi n’était-il pas là ? L’instant d’après elle se demandait qui était le chat. Elle se rappelait, puis elle oubliait de nouveau, avec que d’autres images prennent la place des précédentes. Tout était incohérent et quelque part elle le sentait, ou du moins elle en avait l’intuition. La fièvre commençait à se faire réellement sentir. Elle avait terriblement chaud et respirait de plus en plus difficilement. Il était là et elle ne savait que fait. Lui faire confiance ? Elle était certaine que ce n’était pas une bonne idée. Néanmoins il marquait un point. Il n’avait pas essayé de la désarmer. Quoique...
« Qui me dit que ce n’est pas ce que vous essayez de faire en ce moment ? » lui demanda-t-elle d’un air suspicieux, repassant au vouvoiement sans même s’en être rendue compte.
Après tout, il aurait effectivement plus de chances de réussir en la manipulant que par la force. Il ne pourrait certainement pas la tromper si facilement. Oui, elle se méfiait de tout depuis qu’on la menaçait, depuis qu’elle savait que cet endroit n’était pas le paradis qu’on lui avait promis. Jamais elle n’aurait dû se laisser faire, se laisser tenter, jamais elle n’aurait dû quitter sa maison. Elle pensa à sa mère, qui la cherchait peut-être partout. A son père aussi. Les reverrait-elle un jour ? Si elle le voulait, il lui faudrait désormais se montrer plus maligne. Elle ne se rendait même pas compte qu’elle était blessée et avait sans doute besoin de soins au plus vite. Dans son délire, elle ne percevait plus la différence entre illusion et réalité. D’un coup, elle brandit le coupe papier vers lui.
« N’approche pas ! » le menaça-t-elle.
Oui, il lui faisait peur. Retomber dans ses filets, se trouver de nouveau prisonnière était hors de question. Retourner son arme contre elle-même fut le seul moyen qu’elle trouva pour le contrer. C’était la solution. Si elle n’avait plus d’âme à prendre, elle serait libre. Mais, comme il le souligna, elle ne reverrait jamais sa famille. Mais à quoi bon se battre ? Elle était coincée ici. On ne lui permettrait jamais de les retrouver. Elle serait seule, à jamais, condamnée à être séparée des siens qui devaient se demander où elle était, si elle reviendrait un jour. Alors, elle se mit à pleurer, versant des larmes de tristesse sur ce qu’elle avait perdu et ne retrouverait peut-être jamais. Trop occupée à pleurer, elle ne vit que trop tard qu’il s’était approché d’elle et tressaillit lorsqu’il tenta de la pousser à éloigner son arme de sa gorge.
« Tu n’en sais rien. C’est impossible de sortir d’ici, personne ne le peut. » Elle lui lança un regard aussi noir que désespéré.
Le jeu lui était totalement sorti de la tête. Elle l’avait oublié, ne songeant plus qu’à ces créatures qui se trouvaient tout autour d’eux. Ne les voyait-il pas ? Peut-être était-ce lui qui les avait fait venir ici, pour la piéger ? C’était très possible, mais elle devait s’échapper, elle devait à tout prix partir d’ici. Sa tête lui faisait mal, si mal qu’elle avait l’impression que quelque chose tambourinait à l’intérieur. Elle finit par s’attraper la tête à deux mains, espérant que ça cesse, que tout cesse, qu’elle puisse réfléchir enfin.
« Menteur ! Menteur ! » hurla-t-elle en resserrant d’autant plus son emprise sur son crâne.
Elle était de plus en plus agitée tandis que des gouttes de sang coulaient de son nez sur le bas de son visage pour venir s’écraser sur ses vêtements ou sur le sol de l’hôpital. Sa respiration était haletante. Elle ne résista pas lorsque Lynch prit son visage entre ses mains, trop surprise pour le faire, avant de se débattre de nouveau comme elle le pouvait, malgré que ses forces l’abandonnent. Elle sursauta violemment lorsqu’il la prit dans ses bras, mais malgré ses efforts elle ne parvint pas à se défaire de son emprise.
Quelque chose dans le son de sa voix ou ses paroles l’apaisa peu à peu. Elle finit par cesser de se débattre et sa respiration devint plus calme, quoique toujours très difficile. Elle qui n’avait pas réussi à le reconnaître jusqu’alors avait soudainement l’impression de se trouver dans une situation extrêmement familière.
« Un cauchemar... mais pourquoi ça fait si mal ? Je crois que je les vois encore... Je suis réveillée pourtant... »
Elle lui parlait, tout en s’adressant à elle-même. Sans prévenir, elle posa sa tête sur l’épaule de Lynch et ferma les yeux. Il lui disait que c’était un cauchemar, mais elle n’en était pas certaine. Elle ava it réellement peur et cette fois-ci rien ne semblait avoir changé, le décor était toujours le même. La fièvre était toujours là et la faisait trembler comme une feuille.
« Pourquoi il fait si froid ? Je... je... » balbutia-t-elle, ne parvenant plus à articuler correctement.
La douleur était devenue réellement forte, si forte qu’elle finit par perdre toute consciente de la réalité. Elle fut secouée de spasmes durant à peine un instant, avant de perdre totalement connaissance et de s’effondrer, inconsciente.
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Sujet: Re: Who is the sick one now ? (ft. Daniel) Mer 8 Jan - 19:23
Daniel & Carrie
Daniel Lynch se retrouvait dans la situation paradoxale où il devait prendre le temps d'établir un lien de confiance avec Carrie tout en étant pressé à cause des blessures de sa secrétaire. Chaque phrase prononcée avait un but précis et il voyait bien que même si sa patiente improvisée restait sur la défensive, certains mots avaient plus d'effet que d'autres. S'il avait plus de temps, peut-être qu'il aurait pu parvenir à son but. Sans doute aurait-il pu arriver à ses fins s'il s'agissait d'un traitement ordinaire et non d'un mélange aléatoire qui circulait dans les veines de son interlocutrice.
A peine avait-il réussi à la désarmée que la panique chez son employée avait augmentée. Au point qu'il ne restait au psychiatre qu'une seule alternative pour éviter que Carrie n'augmente ses blessures. D'abord, il prit le visage de la jeune fille entre ses mains pour l'obliger à reporter son attention sur lui. Daniel essaya d'ignorer les gouttes de sang qui continuait de couler du nez de sa secrétaire pour se concentrer sur se qu'il devait dire. La rassurer sur le fait que rien de se qu'elle voyait n'était réel. Alors qu'il sentait que la surprise du geste était passée et que Carrie allait de nouveau résister pour laisser sa psychose la dominer de nouveau, le docteur Lynch prit la jeune fille dans ses bras. Un geste qu'il ne se serait jamais permis en d'autres circonstances.
Etrangement, il savait quoi faire, quoi dire comme lors du mariage où certains mots lui avaient échappés. Il maintenu son emprise, malgré le fait que Carrie se débattit au début. S'il n'avait pas eu la certitude d'être enfant unique, Daniel aurait cru volontiers que ces gestes et paroles rassurantes lui venait du fait qu'il avait déjà du calmer les cauchemars d'une petite sœur en de nombreuses occasions. Voyant des résultats, le psychiatre continua jusqu'à sentir la respiration de Carrie se calmer. Les questions viendront plus tard, même si le psychiatre doutait d'en trouver les réponses. Pour l'instant, il devait concentrer ses efforts sur sa secrétaire qui semblait enfin montrer des signes encourageant.
"C'est se que font les cauchemars." Répondit-il lorsque Carrie lui demanda pourquoi avait-elle si mal malgré ses assurances que tout ceci n'était qu'un mauvais rêve. "Ils font mal. Donne l'impression d'être réel. Parce qu’ils savent bien qu'au lever du soleil, ils ne sont plus rien. Et c'est se qui va se passer maintenant... quand tu te réveilleras, tu ne te souviendras plus d'eux."
Du moins, il l'espérait. Difficile de dire si sa secrétaire en gardera le moindre souvenir. Vu la gravité de la crise, le docteur Lynch pouvait se montrer optimiste sur ce sujet. Elle aurait peut-être des brides de ses hallucinations, tout au plus. Sauf qu'à nouveau, il ne s'agissait pas d'un seul médicament mais de plusieurs. Plusieurs composants qui, en théorie, n'allaient pas ensemble. Le psychiatre se retrouvait dans la délicate et désagréable position de ne pas savoir se qui l'attendait.
Daniel dû faire un énorme travail sur lui-même pour ne pas tressaillir lorsque la jeune fille posa sa tête contre son épaule. Malheureusement, ces paroles avaient beau avoir réussi à la calmer, ils n'avaient pas le pouvoir de faire partir la fièvre ou guérir les blessures.
"Appuyez-vous sur moi... on va s’asseoir... doucement. D'accord ?" Proposa-t-il avec lenteur alors que son employée tremblait sous le coup de la fièvre.
Le docteur Lynch pensait que les choses s'arrangeaient enfin. Il avait clairement le cheminement de ses prochaines actions en tête. D'abord, obligé Carrie à s’asseoir pour soulager la cheville blessée, puis il pourrait regarder la gravité des blessures avec calme jusqu'à se que les effets des médicaments cessent. Sauf que le destin en avait décidé autrement. Après s'être plains d'avoir froid, sa secrétaire fut parcourue de spasme avant de perdre totalement connaissance.
"Non, non, non, non, non. Mademoiselle Jones, restez avec moi." Bredouilla-t-il.
Trop tard, la jeune fille n'était plus consciente. Aussi délicatement que possible, il allongea Carrie par terre. Il devait réfléchir et vite. Devait-il attendre là que son employée reprenne conscience ? Non, ce serait trop risquer. La seule chose logique à faire était d'appeler le personnel des urgences à l'aide. Mais ce geste soulèverait tellement de question. Une simple prise de sang pourrait détruire tout se qu'il avait. Daniel pesta intérieurement contre sa secrétaire trop curieuse.
Sauf si...
Le plus vite possible, le docteur Lynch retourna dans le bureau vide où Carrie avait commencé sa petite expérience. Il ramassa les ampoules de produits et la seringue pour les mettre dans la poche de sa veste, faute de temps pour les ranger convenablement. Il remarqua ensuite l'enregistrement qui continuait de tourner dans le vide. Après hésitation, Daniel prit la cassette en laissant l'appareil en place. Ensuite seulement, il appela les urgences pour venir récupérer mademoiselle Jones dans les escaliers où elle était restée inconsciente.
Le psychiatre veilla à être présent lors des différents examens qu'on fit passer à Carrie. Il fit passer cela pour de l'inquiétude, et peut-être y en avait-il vraiment bien qu'officieusement, il contrôlait surtout les résultats pour y démasquer une éventuelle preuve de se qu'il faisait et pour pouvoir les modifier le cas échéant. Son employée transporté dans un lit d'hôpital, le cours de la journée prit une tournure étrange. Rassurer sur les résultats, Daniel avait pu se permettre le luxe de récupérer quelques dossiers dans son bureau après avoir annulé les séances prévues pour la journée.
C'est donc assis sur une chaise proche du lit, en train de s'occuper de quelques paperasses, que la secrétaire aurait pu voir son employeur si elle reprenait conscience. Cette fois, il n'avait pas fait la même erreur que lorsqu'il s'était absenté de son bureau plus tôt dans la journée, sa mallette dans laquelle il avait remit les médicaments volés par Carrie était posé à ses pieds.
"Ah, mademoiselle Jones... vous daignez enfin revenir parmi nous." Nota-t-il en relevant à peine le regard de son dossier.
Il contrôla rapidement la pièce pour s'assurer qu'ils étaient bien seul avant de poursuivre.
"Je me suis permis de dire que je vous trouvais quelque peu... surmener ses derniers temps. Ainsi vous aurez l'occasion de vous plaindre d'à quel point je suis un patron horrible qui vous surcharge de travail. Votre crise est sans doute lié à un mauvais dosage d'antidépresseurs... en tout cas, c'est se que la prise de sang révélera officiellement." Expliqua-t-il de sa voix habituellement froide, bien loin de celle qu'il avait employée pour calmer Carrie quelque instant plus tôt. Il se pencha légèrement vers la patiente alitée pour pouvoir baisser le son de sa voix. "Je suis certain que vous n'avez pas envie d'expliquer aux autres comment et surtout pourquoi vous vous êtes introduit dans mon bureau par effraction pour vous injecter différents médicaments incompatible. N'est-ce pas ?"
Un calme qui annonçait une tempête imminente. C'est se que quiconque connaissant un peu le docteur Lynch pourrait prédire. Un orage qui n'attendait que de s'assurer du fait que tout était revenu à la normal et que Carrie ne souffrait d'aucune séquelle pour pouvoir éclater.
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Sujet: Re: Who is the sick one now ? (ft. Daniel) Jeu 16 Jan - 16:02
Daniel & Carrie
Il pouvait dire ce qu’il voulait, elle ne le croyait pas. Ils étaient contre elle, tous contre elle, à la botte de la sorcière. Y avait-il seulement un moyen de sortir d’ici ? Cet univers était si instable qu’elle ne parvenait pas à en saisir la substance. Tout ce mouvait, changeait sans qu’elle ne puisse y avoir le moindre contrôle, la moindre part. Non, c’était elle qui dirigeait tout, qui contrôlait tout afin d’obtenir son âme. Elle frissonna à cette idée, à l’idée de se retrouver à son tour avec des boutons à la place des yeux. Il n’en avait peut-être pas, mais cela ne prouvait rien. Peut-être que c’était son objectif, à lui aussi, de la voir tomber sous sa coupe ?
Elle se sentait mal, elle avait mal, terriblement mal. Sa tête lui semblait prête à exploser et la peur était plus forte que jamais. Il avait beau avoir réussi à la désarmer, ça n’avait pas suffi à faire taire ses angoisses. Elle se mettait à avoir des hallucinations, de plus en plus présentes. Sa psychose était telle qu’elle sursautait au moindre geste de Lynch, à la moindre de ses paroles. Etait-ce lui qui les avait fait venir ? Oui, forcément, ce ne pouvait être que lui ! Il lui mentait, la trahissait et elle ne pouvait plus fuir. Les créatures peuplaient la pièce, prêtes à se jeter sur elle, à l’attaquer et à la ramener devant leur maîtresse. Elle regardait de tous les côtés à la recherche d’un issue possible, sans parvenir à la trouver à aucun moment.
Ce ne fut que lorsqu’il la prit dans ses bras, et au bout d’un certain laps de temps qu’elle se calma. Sans qu’elle parvienne à comprendre d’où cela venait, elle se sentit entièrement envahie par une sensation d’apaisement qui la calma peu à peu. Elle était toujours fiévreuse, mais sa respiration était plus régulière, même si toujours aussi difficile. Il parlait de cauchemar et elle éprouva soudainement le sentiment d’être dans une situation habituelle, et surtout rassurante.
« Tu dis toujours ça, mais en fait tu n’en sais rien. » répondit-elle, mais tout en restant contre lui, comme si cette scène s’était déjà répétée des dizaines et des dizaines de fois. Mais là non plus elle n’en avait pas conscience, auquel cas elle aurait réagi de manière très différente.
Elle ne savait plus vraiment où elle était, ni même ce qui était en train de se passer. Elle aurait sans doute été incapable de résumer les événements qui s’étaient produits durant les dernières minutes. Elle avait terriblement froid, et ce malgré les bras du psychiatre qui l’entouraient en une étreinte apaisante. Mais ça ne suffisait pas. Elle était brûlante de fièvre et ne s’arrêtait plus de trembler. Il ne fallut guère de temps avant qu’elle perde totalement pied, et sombre dans l’inconscience.
Le reste ne fut qu’un épais brouillard dans sa tête. Elle était partie longtemps, très longtemps. Lorsqu’elle ouvrit les yeux, elle vit d’abord les contours flous du plafond, avant que ceux ci ne se précisent. Durant quelques instants, elle se demanda où elle était. Allongée dans un lit. Il lui fallut lever légèrement la tête pour se rendre compte qu’elle était à l’hôpital. Le geste lui arracha une grimace de douleur. Il lui semblait que chaque centimètre carré de son corps la faisait souffrir. Elle baissa les yeux et vit des pansements sur ses mains. Que s’était-il passé ? Tout était brouillé, fumeux et elle avait beaucoup de peine à se rappeler de quoi que ce soit.
Son attention fut attirée par la voix du Dr Lynch, dont elle n’avait même pas remarqué la présence dans la pièce jusqu’alors. Elle tourna la tête et le regarda avec une certaine surprise.
« Qu’est-ce que... qu’est-ce que vous faites là ? Que s’est-il passé ? » demanda-t-elle d’une voix hésitante.
Sa bouche était pâteuse et elle avait l’impression qu’un troupeau de rhinocéros avaient martelé l’intérieur de son crâne. Au début, elle ne comprit pas ses explications. Jusqu’à ce que tout lui revienne. Elle s’était glissée dans le bureau et avait ouvert la mallette de Lynch. Puis les médicaments qu’elle s’était injectés, totalement au hasard. Oh oh. Quelque chose lui disait qu’elle était dans de sales draps. Néanmoins, elle lui lança un regard noir.
« Qu’est-ce que vous imaginez ? Il me fallait bien un moyen d’avoir des réponses, puisque vous ne vouliez pas m’aider. »
Elle s’arrêta pour reprendre son souffle. Lui parler était difficile. Elle était néanmoins curieuse de savoir ce qu’il s’était vraiment passé. Est-ce qu’il l’avait trouvée ? Est-ce qu’il avait pu l’entendre lui parler ? Si elle en croyait l’état dans lequel elle se trouvait actuellement, elle pouvait facilement en déduire que l’expérience ne s’était peut-être pas forcément bien passée. Mais bizarrement, elle était plus intéressée par ce qui en était ressorti que par ce qu’elle avait risqué.
« Ne jouez pas les rabats-joie ! Bon, qu’est-ce qui s’est passé ? Est-ce que j’ai dit quelque chose ? » Puis soudain elle se rappela la précaution qu’elle avait prise avant de s’injecter les fameux produits. « J’avais utilisé un magnétophone ! Où est ma cassette ? »
Elle se redressa péniblement. Elle n’allait tout de même pas rester là dans un lit d’hôpital alors que la réponse aux événements et à ses étranges rêves pourraient ne pas être si éloignée et n’avait pas réellement conscience du degré de colère qu’éprouvait certainement le psychiatre à son égard, après ce qu’elle avait fait.
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Sujet: Re: Who is the sick one now ? (ft. Daniel) Ven 17 Jan - 20:12
Daniel & Carrie
A croire que la petite crise de Carrie n'était qu'un rêve, un souvenir désagréable que Daniel Lynch essayait de chasser de sa mémoire. Quelque soit les choses qu'il avait dit ou encore fait pour calmer sa secrétaire pendant ses délires, son comportement était à présent redevenu celui du supérieur froid et cynique qu'il avait l'habitude d'employé en sa présence. Sauf que cette impression n'était que l'arbre qui masquait la forêt, ou plutôt le calme qui annonçait une tempête. Même s'il donnait l'impression d'être concentrer sur les papiers qu'il était en train de remplir, le psychiatre surveillait du coin de l'œil l'attitude de Carrie quand elle reprit conscience, cherchant d'éventuel signe de séquelles. Elle semblait étonner de ses blessures aux mains... et encore, elle n'avait pas jeté un coup d'œil sous la couverture pour voir sa cheville qui était dans un joli état grâce à sa petite course dans les couloirs.
"Je fais votre travail." Répondit-il froidement lorsque son employée s'étonna de sa présence ici. "De toute évidence, vous n'êtes pas en état de le faire pour l'instant."
Ensuite, il se décida à arrêter d'écrire pour faire un rapide résumé de la version 'officielle' qu'il avait fourni aux infirmiers lorsqu'il avait dû appeler le service d'urgence. L'incompréhension qu'il perçut chez son interlocutrice fut rapidement effacée par un rappel de ses dernières actions. A quoi s'attendait-il ? A des excuses ? A ce que son interlocutrice paraisse un minimum désolé pour se qu'elle venait de faire ? Au lieu de cela, il ne reçut qu'un regard noir et des explications vaseuses sous-entendant que son comportement était tout à fait normal puisqu'il avait refusé de revenir sur se qui s'était passé au mariage.
Daniel parut un instant outré par les paroles de Carrie. Empirer ses blessures, être à deux doigts de se tuer, sans parler des conséquences qu'auraient pu avoir une injection aussi aléatoire. Et il était supposé croire que ce geste était logique ? Avait-elle le culot de s'imaginer qu'il allait s'excuser auprès d'elle ?
"Petite idiote." Commenta-t-il dans un murmure irrité, les dents serrées.
Un premier indice que son calme légendaire commençait dangereusement à s'effriter devant cette situation peu ordinaire. Cependant, Carrie semblait plus intéressant par les potentiels retours de son expérience improvisé que de prêter attention à ce genre de signe. En temps normal, le docteur Lynch aurait pu comprendre cette réaction. N'était-ce pas se qu'il ressentait lui-même lorsqu'il analysait un nouveau traitement, une nouvelle expérience ? Seulement, lui, ne mettait pas sa vie dans la balance. Enfin... sauf dans l'affaire de réinsertion de Michael Moody mais il s'agissait à ce moment là d'un risque calculé et non d'un plan établi sur un coup de tête comme l'avait fait sa petite fouineuse d'employée. Dans ce cas précis, le détachement de Carrie était plus agaçant qu'autre chose. Au moins, elle ne semblait pas se souvenir des détails de sa crise, ce qui n'était pas plus mal étant donné se qu'il avait été obligé de faire pour la calmer.
Les signes de tension continuèrent à s'accumuler lentement alors que l'alité manifesta la curiosité d'en savoir plus, le traitant de rabat-joie au passage avant de lui demander où était son magnétophone. D'abord, une légère crispation de la main qui tenait toujours son stylo, il serra les dents alors que la jeune fille essayait de se redresser péniblement. Il se leva brusquement de sa chaise, faisant tomber les dossiers qui étaient posés sur ses genoux au passage. Cependant le psychiatre n'y accorda pas un regard, lui qui tenait pourtant beaucoup à cette précieuse paperasse au point de désapprouver la moindre pliure que sa secrétaire pouvait parfois y faire. En cet instant, toute son attention était reporté sur Carrie Jones qui pensait vraiment que se qui venait de se passer était sans importance.
"Je vais vous dire se qui s'est passé. Je vous ai retrouvé dans un escalier de mon service en proie à une profonde crise paranoïaque. Durant celle-ci vous avez tenté de mettre fin à vos jours. Toute mes excuses de jouer les rabat-joies, c'est vrai qu'il ne sait rien passé de grave, vous avez juste essayé de vous tuer devant mes yeux !" Expliqua-t-il d'un ton froid et sarcastique où la colère était omniprésente. En cas de doute, il suffisait de le regarder pour en avoir la confirmation.
Il afficha un léger sourire ironique avant de poursuivre. D'ordinaire, une profonde respiration l'aidait à retrouver un calme relative mais Daniel Lynch se retrouva devant un cas de figure inédit : il n'avait pas envie de se calmer. Il voulait déverser toute cette tension sur quelqu'un. Tant pis si ce n'était pas professionnel.
"Oh, c'est vrai. Vous aviez prit toute vos précautions, n'est-ce pas ? Vous aviez enregistré votre petit essai..." Il fit un mouvement vers la poche de sa veste pour sortir la fameuse cassette. "Un magnétophone qui est resté dans un bureau vide pendant que vous vadrouillez dans l'escalier. Félicitation, mademoiselle Jones, vous avez prit tout ses risques pour deux heures de silence enregistrés. Quelle réussite !"
Il avait menti partiellement sur le contenu de la cassette, il y avait le début de l'injection jusqu'à son arrivé dans la pièce mais la partie la plus 'intéressante' (ou embarrassante... selon le point de vue) de la crise s'était déroulé loin de la portée de l'enregistrement. Sur ce fait, il laissa tomber la fameuse cassette sur le lit de sa secrétaire. On sentait bien à son geste qu'il s'était retenu de la lancer au visage de la demoiselle. Pourtant, il n'en avait pas fini avec son discours.
"C'est un miracle que vous vous êtes réveillé vu les médicaments que vous vous êtes injectés. UN MIRACLE ! Vous auriez pu finir en légume, incapable d'aligner une pensée correctement, rattaché à des machines pour respirer. Je résume avec des mots simples pour que vous compreniez : Une coquille vide. Mais de toute évidence, j'ai été stupide de m'inquiéter pour vous ! Vous semblez aller parfaitement bien ! Aussi inconsciente du danger que d'habitude !"
Cette dernière phrase prononcée, Daniel sembla enfin se calmer. Il porta finalement attention aux papiers dispersés sur le sol et lança un regard lourd de reproche à son interlocutrice avant de prendre le temps de les ramasser.
"J'attends encore les résultats du scanner. Il ne devrait pas y avoir de lésion cérébrale vu votre comportement au réveil mais je préfère m'en assurer." Commenta-t-il d'une voix totalement neutre en gardant le regard rivé sur les papiers qu'il était en train de ramasser.
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Sujet: Re: Who is the sick one now ? (ft. Daniel) Ven 24 Jan - 23:15
Daniel & Carrie
Il lui semblait que les dernières heures n’étaient qu’un vaste trou noir. Bien sûr, elle savait qu’il s’était passé quelque chose. Des sons, des impressions commençaient peu à peu à lui revenir. Mais elle n’imaginait pas, non en aucun cas, que ç’ait pu être réellement grave. Elle ne se rendait pas compte qu’il était en colère contre elle, ni qu’elle avait matière d’aucune sorte à s’excuser. Elle ne voyait tout ça que comme une expérience qu’elle avait menée et dont elle espérait certains résultats. Bien évidemment, elle ne s’était pas attendue à se retrouver dans un lit d’hôpital et cela soulevait des questions. Elle aurait également préféré que Lynch ne soit pas au courant de sa petite escapade, ou plutôt qu’elle ait volé ses produits en s’introduisant dans son bureau. Sa froideur la surprenait et elle s’attendait bien évidemment à ce qu’il lui fasse à un moment ou un autre des reproches.
« Laissez tomber ça, je le ferai plus tard ! » dit-elle d’un ton impatient. « Vous étiez là apparemment, vous avez dû entendre ou voir quelque chose, non ? »
Et elle ne se doutait pas à quel point ses suppositions étaient justes. Elle pensait au contraire que le fait qu’elle ait mené une expérience aurait plutôt tendance à lui plaire, pour une fois. Et pourtant il était... étonnamment calme. Elle ne s’en préoccupa pas tout de suite comme elle l’aurait sans doute dû et continua de lui poser des questions, désirant savoir ce qu’il s’était passé. Si bien que les mots qu’il murmura entre ses dents, pourtant loin d’être flatteurs, lui échappèrent complètement. Elle était sincèrement impatiente de tout savoir et c’est pour cette raison qu’elle désirait sa cassette. Mais s’il avait été là, c’était encore mieux : il serait capable de décrire non seulement ce qu’il avait entendu, mais surtout ce qu’il avait vu et cela l’intriguait tout autant. Certes, elle ne se faisait pas d’illusion : il n’allait pas oublier si facilement qu’elle s’était introduite dans son bureau, mais elle subirait ses remontrances et ensuite ils passeraient à autre chose.
Sauf qu’il resta étrangement silencieux. Elle ne s’en aperçut qu’après quelques minutes et le regarda, interloqué. Qu’attendait-il donc pour lui répondre ? Elle ne tarda pas à le savoir, puisqu’il se mit soudainement à exploser, comme s’il avait contenu sa colère durant beaucoup trop longtemps. Elle s’était attendue à ce qu’il lui reproche d’être entrée dans son bureau, mais pas à ça. Elle avait su que l’expérience pourrait être intense, mais elle n’avait pas imaginé que cela puisse être à ce point. Elle avait failli se tuer ? Mais qu’est-ce qui lui avait pris ? Qu’est-ce qui avait justifié son geste. Il lui fallut bien quelques secondes avant d’avaler toutes ces informations.
Elle demeura immobile et ne répondit pas immédiatement. Que dire ? Ce type de comportements lui ressemblait si peu... Il fallait réellement qu’elle ait été au plus mal pour agir de la sorte, être atteinte de crises de paranoïa, avoir des envies de suicide, rien que ça. C’était... proprement incroyable. C’est alors qu’il brandit la cassette, qu’il avait apparemment trouvée et qu’elle était plutôt contente de récupérer. Néanmoins, il n’était pas dans ses habitudes de se laisser crier dessus comme si elle avait été une gamine prise en faute et elle ne tarda pas à répliquer.
« Il faut vraiment penser à vous calmer ! Puisque vous êtes là, vous pourrez justement vous rendre utile et combler les vides de l’enregistrement. » répondit-elle d’un ton presque aussi froid que celui du psychiatre.
Sur ces mots, elle prit la cassette qu’il avait laissée tomber sur son lit. Plus les minutes passaient et plus elle constatait qu’il était réellement en colère, plus qu’il ne l’aurait dû pour une simple histoire de vol, ou plutôt d’emprunt de produits. Mais voilà qu’elle apprenait en plus que ces produits étaient bien plus dangereux qu’elle ne l’avait imaginé. Etait-il sérieux quand il disait qu’elle aurait pu finir en légume ou exagérait-il ? En y pensant, un frisson la parcourut. Elle voulait croire que tout ceci était faux, qu’elle n’avait pas pris d’aussi gros risques pour de simples rêves perturbants. Et pourtant... il n’avait pas vraiment l’air de mentir, encore moins de plaisanter. Fidèle à elle-même, elle transforma ces craintes nouvellement apparues en une mauvaise humeur vivement exprimée.
« Ca va, j’ai compris ! Peut-être que tout ça ne serait pas arrivé si vous aviez accepté de répondre à mes questions ! Et puis quelle idée de garder des produits aussi dangereux ! A quoi ça vous sert de toute façon ? » Elle s’adossa contre la tête de lit et croisa les bras. « Vous vous inquiétiez pour moi ? » Elle laissa échapper un rire teinté d’ironie. « Ben voyons ! Dites plutôt que vous vous inquiétiez pour votre carrière, ce sera nettement plus crédible ! »
Imaginer le Dr Lynch s’inquiéter pour qui que ce soit dépassait l’entendement, encore plus pour elle, sa secrétaire qui semblait l’horripiler plus qu’autre chose. Il avait raison sur un point néanmoins : même si ses paroles avaient réussi à quelque peu l’ébranler elle avait du mal à se rendre compte du danger qu’elle avait couru et des risques qu’elle avait pris, tout simplement parce qu’elle n’avait pas été là pour assister aux conséquences. Elle voulait croire qu’il exagérait, sans doute sous le coup de la peur que tout ait été découvert, que tout le monde ait su ce qu’il trafiquait dans son bureau, avec ses patients. Mais quelque chose lui disait qu’il valait peut-être mieux garder cette opinion pour elle. Elle ne garderait sans doute pas de séquelle selon lui, c’était l’essentiel après tout.
« Vous ne m’avez pas demandé ce que je cherchais. Pourtant, je pense que ça pourrait vous intéresser. » Après tout, ne faisait-il pas des recherches sur les rêves ? En tout cas, elle avait compris depuis un moment qu’il s’y intéressait. « Puisque vous estimez que je prends des risques, vous n’avez qu’à m’aider. La prochaine fois, vous ferez les dosages vous-même, comme ça vous ne pourrez pas vous plaindre ! »
Elle était tout à fait sérieuse : malgré ce qu’il s’était passé, malgré le fait que chaque partie de son corps la fasse souffrir, elle était prête à renouveler l’expérience, pour en savoir plus sur quelque chose qui peu à peu, sans même qu’elle s’en rende compte, avait commencé à littéralement l’obséder...
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Sujet: Re: Who is the sick one now ? (ft. Daniel) Sam 25 Jan - 16:20
Daniel & Carrie
De toutes évidences, sa secrétaire n'allait pas s'excuser et encore moins éprouvé des regrets pour se qu’il venait de se passer. Rien d'étonnant puisqu'elle n'avait gardé aucun souvenir de sa petite crise. Il en viendrait presque à regretter la Carrie Jones qui était en pleine panique dans les escaliers. Non, en fait, il se surprenait à regretter l'instant où il avait prit la jeune fille dans ses bras pour calmer ses angoisses. Un moment où les choses pouvaient encore bien finir. Et çà... çà... c'était très perturbant de nourrir ce genre de réflexions. Heureusement, l'alité avait le don de la ramener à la réalité avec ses sarcasmes. Pour l'instant.
"Apparemment." Répéta-t-il avec ironie lorsque Carrie commenta qu'il avait dû assister à quelque chose puisqu'il se retrouvait à son chevet. "En fait, je n'ai assisté qu'à la fin de votre petite expérience... juste avant que vos actes irréfléchis ne vous fasse perdre connaissance."
Daniel évita de préciser qu'elle avait perdu connaissance dans ses bras. La situation était déjà assez problématique sans y ajouter ce genre de détail. Pour la suite, il resta silencieux en dehors d'un commentaire peu élogieux qu'il murmura entre ses dents à l'intention de son employée. Cette dernière semblait beaucoup plus préoccupée par le fait de le bombarder de questions sur l'expérience raté que de voir les signes avant-coureur de la tempête qui allait s'abattre sur elle. Une colère qu'il n'arriva pas à contenir plus longtemps. Le comportement de Carrie ne l'aidait pas à se calmer. Il lui déballa les faits les plus dramatiques de la crise en plein visage, sans essayer d'atténuer les événements. Il savourait presque de voir son employée digérer lentement les informations. Le psychiatre en profita pour continuer sur sa lancée en lui lançant la cassette inutile. Du moins, c'est se qu'il déclara. Daniel avait tellement envie de lui faire comprendre qu'elle avait prit tout ses risques pour rien. Sa colère permit de rendre le demi-mensonge crédible.
Qu'aurait-il aimé recevoir en réponse de sa soudaine saute d'humeur qui ne lui ressemblait pas ? Aurait-il aimé voir le visage de Carrie se décomposé devant cette information ? Qu'elle baisse au moins les yeux ? La demoiselle ne fit rien de tout çà. Quelque part, il aurait dû si attendre. Son comportement à l'heure actuelle et il y a quelques instants à peine sous l'influence des médicaments étaient si différentes que le docteur Lynch avait encore du mal à prédire les futurs réactions de son employée.
Au lieu de donner les détails demandés par son interlocutrice, Daniel se permit de continuer ses reproches en signalant quelles conséquences auraient pu avoir les médicaments injectés sur l'esprit de Carrie. Peut-être exagérait-il volontairement pour espérer provoquer un choc chez elle... Les dosages avaient été fait de manière si aléatoire qu'il ne pouvait parler que de théories et non de possibilités réalistes. La vérité est qu'il avait eu peur pour elle. Une phrase qui lui échappa sans qu'il ne le réalise vraiment puisque ce n'était pas son esprit froid habituel qui dirigeait la conversation mais bien la colère. Le frisson qui parcourut l'alité le força à arrêter son discours pour reprendre un peu de son calme. Un exercice des plus difficile quand votre interlocutrice s'employait à remettre de l'huile sur le feu comme le faisait mademoiselle Jones.
"Ce n'est pas les médicaments le problème mais votre dosage des plus particulier. Vous avez mélangé des traitements qui ne sont pas conçu pour être injectés ensemble ! Au lieu de reporter la faute sur moi, dites-vous plutôt que çà ne serait pas arrivé si vous aviez réfléchi deux secondes avant d'agir." Trancha-t-il froidement. La suite fut dite sur un ton précipité comme s'il essayait de contenir à nouveau sa rancœur. "Peut-être que je n'ai pas répondu à vos questions pour une bonne raison : parce que je n'aurais su y répondre. Vous ne savez pas à quel point il est difficile pour moi de dire ses simples mots : je ne sais pas. Je ne sais pas vous expliquer se qui s'est passé au mariage. A partir de çà, il aurait été facile de deviner que je voulais simplement prendre du recul pour pouvoir y réfléchir calmement. Peut-être même que je n'ai pas envie d'y repenser tellement se qui s'est passé là-bas n'a aucun sens. Mais non, il est tellement plus logique de se mettre en danger comme vous venez de le faire, mademoiselle Jones. Tout çà pour quoi ? Vous n'avez toujours pas vos réponses à se que je sache !"
Pour quelqu'un comme Daniel Lynch qui était si fier de son intelligence, il était très difficile d'avouer qu'il ignorait quelque chose. Il lui en coûtait énormément de l'exprimer à voix haute. Au moins; ce désagréable aveu lui permettrait de s'assurer à nouveau que Carrie n'avait aucun souvenir de cette expérience. Elle ne manquerait pas une occasion de le narguer qu'elle avait des informations sur cette histoire et non lui, n'est-ce pas ? Mais il n'empêchait, qu'en quelques phrases, il avait résumé toute la dualité du dossier sur les rêves. Lorsqu'il avait l'impression de comprendre quelque chose, le psychiatre ressentait toujours cette hésitation à aller plus loin, comme s'il n'allait pas aimer les réponses qu'il découvrirait. Cette sensation n'était plus arrivée depuis longtemps, depuis le cas Lacey French pour être précis, puisque toutes ses pistes concernant les rêves semblaient hors d'atteinte. Or, voilà qu'il avait une nouvelle voie à explorer grâce à la personne qui se trouvait devant lui. Pourquoi éprouvait-il tant d'hésitation devant une telle aubaine ? Les phénomènes de déjà-vu semblaient se multiplier lorsqu'ils étaient proches. Il avait peut-être la clef de ce mystère juste devant ses yeux et éprouvait des réticences à s'en saisir. Pourquoi ? C'était à n'y rien comprendre.
Plus curieux encore, il aurait été sur le point de demander à sa secrétaire d'arrêter de chercher plus loin, de faire en sorte que tout redevienne comme avant si le rire ironique de son employée ne lui avait pas couper l'herbe sous le pied.
"Bien sûr." Assura-t-il sur un ton acide lorsque Carrie souligne qu'il devait surtout s'inquiéter pour sa carrière et non pour elle. "Pour quel autre raison ferais-je çà ?"
Afin de cacher qu'il essayait surtout de se rassurer en disant cette phrase, il se pencha pour ramasser les dossiers qui s’étaient étalé par terre pendant son discours colérique. Tout en remettant les choses en ordre, le docteur Lynch informa l'alité qu'elle ne devrait pas avoir de séquelle, même s'il attendait encore certains résultats pour le confirmer. Allait-il regretter d'avoir dit cela ? N'était-il pas en train d'édulcoré un tableau qu'il avait prit grand soin d'assombrir ? Daniel préféra se concentrer sur le ramassage de ses documents pour l'instant. Le tout remit plus ou moins dans leur état initial, il put se rasseoir après avoir déposé les papiers sur la table de chevet près du lit. Carrie en profita pour souligner le fait qu'il n'avait posé aucune question sur ces recherches.
"Je n'ai pas besoin de le demander puisque, de toute évidence, nous cherchons la même chose. Sinon se serait dans un autre bureau que le mien que vous seriez entré par effraction." Commenta-t-il sur un ton qui avait retrouvé tout son détachement professionnel qui lui était coutumier.
Le psychiatre fut surpris par la proposition de Carrie qu'il prit d'abord pour un geste de bravade avant de réaliser que la jeune fille était on ne peut plus sérieuse.
"Idéalement, oui, pour que la séance soit sans danger, il faut quelqu'un qui puisse représenter un lien avec la réalité durant votre état second pour diriger l'entretien." Réfléchit-il à voix haute. "Dans le cas contraire, vous obtenez comme ici des données inutiles puisqu'il est impossible de savoir si vos paroles font échos à vos rêves ou bien uniquement stimulés par votre crise paranoïaque, elle-même provoquée par les médicaments."
L'idée l'intéressait, il ne pouvait le nier. Et surtout, quelque chose lui disait que répondre non à cette proposition serait invité sa secrétaire à reprendre des risques comme ceux d'aujourd'hui. Mais... était-il la bonne personne pour ce genre d'expérience ? Etait-il vraiment neutre ? Il en doutait à cause des événements du mariage. D'un autre côté, le docteur Hopper refuserait de se prêter au jeu. De plus, quoi qu'il ressorte de ces futures séances, il valait mieux que cela reste entre eux.
"Il serait préférable que votre deuxième essai ait lieu dans un cadre plus rassurant et familier pour vous que l'hôpital." Continua-t-il sur le ton de la réflexion. "Étant donner que durant votre crise vous aviez exprimé l'envie de rentrer chez vous, je propose votre appartement. Sauf si vous avez une autre suggestion ?"
Il ne l'avait pas clairement dit mais il était évident après cette question qu'il allait se charger de la suite des expériences sur sa secrétaire. Le seul obstacle serait l'impatience de son employée.
"Serait-ce trop vous demander d'attendre votre rétablissement avant de faire une nouvelle tentative ?" Finit-il par demander avec une pointe de reproche.
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Sujet: Re: Who is the sick one now ? (ft. Daniel) Jeu 30 Jan - 16:02
Daniel & Carrie
Si elle n’avait pas l’intention de s’excuser, c’était non seulement parce que ce n’était pas son genre, mais aussi parce qu’elle estimait n’être pas la seule responsable de ce qu’il s’était passé. Oui, elle avait choisi seule de s’injecter quelques produits, mais c’était lui qui conservait des substances aussi dangereuses dans son bureau. D’accord, il y avait peut-être une part de mauvaise foi dans tout ça, mais têtue comme elle l’était, elle n’avait pas la moindre envie d’admettre qu’elle avait tort. Bon, elle devait bien admettre qu’apprendre qu’elle s’était retrouvée mal à ce point là, au point même d’essayer de se tuer et de perdre connaissance.
« Justement, vous avez dû entendre certaines choses, et il se trouve que ça m’intéresse. » répondit-elle, évitant d’évoquer le fait que c’était lui qui était venu à son aide.
Elle n’aimait pas particulièrement devoir quelque chose à quelqu’un. Et quelque chose lui disait qu’elle se trouvait sur une pente glissante qui mènerait immanquablement à des remerciements obligatoires. Ce dont elle n’avait pas franchement envie, surtout après s’être fait réprimandée comme une gamine n’ayant pas rendu à temps son devoir de maths. N’en faisait-il pas un peu trop d’ailleurs ? Elle ne croyait pas une seconde qu’il ait pu être réellement inquiet pour elle. Il avait certainement eu peur qu’à cause de son petit manège ses activités, disons, annexes, soient découvertes. Elle ne voyait pas d’autre explication, et bien qu’elle puisse comprendre qu’il soit un peu énervé, sa réaction lui semblait excessive étant donné que visiblement rien n’avait été dévoilé. Son secret était sauf et ce n’était certainement pas elle qui allait le répéter à tout va, pas après ce qu’il s’était passé en tout cas.
Ses reproches avaient plutôt tendance à la mettre de mauvaise humeur. Elle lui en voulait encore de l’avoir royalement ignorée lorsqu’elle avait tentée de lui parler. Ce qui leur était arrivé était pourtant loin d’être banal, si ? Pourquoi n’avait-il pas pu lui accorder cinq petites minutes pour en parler ? Elle avait passé des heures à se torturer, cherchant à comprendre. Le pire était que ce n’était pas au sujet du dragon qu’elle était le plus portée à réfléchir, mais sur ce qu’il s’était passé entre eux à ce moment. Leurs réactions, la manière dont il l’avait appelée, tout ce que cela avait soulevé. Il s’était simplement trompé sur son prénom pourtant. Mais elle avait ressenti quelque chose à ce moment, comme une incroyable sensation de déjà-vu.
Pourtant en l’entendant elle avait l’impression qu’il lui en voulait réellement, plus qu’elle ne l’aurait supposé dans ce genre de situation. Elle ne voulait pas le montrer, mais elle était tout de même assez déroutée par ses réactions. Elle le fut encore plus lorsqu’il admit son ignorance. Alors ça, c’était une première. Jamais elle n’aurait cru le voir un jour admettre qu’il n’avait aucune réponse sur quelque chose en particulier. Les yeux écarquillés, elle le regarda, sans réellement savoir quoi répondre. En d’autres circonstances elle se serait peut-être moquée de lui, mais là elle n’en avait pas franchement envie. Parce que, quelque part, elle avait réellement souhaité qu’il ait les réponses aux questions qu’elle se posait.
« Bon, bon d’accord, j’admets que j’aurais peut-être dû éviter de faire mes expériences toute seule, pas la peine de vous énerver comme ça. » finit-elle par répondre d’un ton renfrogné. « Si vous ne savez pas, on a un problème. Et moi au moins j’ai tenté quelque chose, même si ça n’a pas marché ! C’est toujours mieux que rester dans son coin à ressasser ses pensées. »
C’était en tout cas ce qu’elle pensait. Elle avait cru devenir folle avec toute cette histoire. Et pour ce qui était des réponses, elle espérait encore que sa petite entreprise n’ait pas été totalement infructueuse. Il fallait encore qu’elle étudie la cassette et qu’elle écoute ce que Lynch avait à dire, à supposer qu’il accepte de lui raconter, ce dont elle était de moins en moins certaine. Elle le connaissait en tout cas suffisamment pour savoir que cela lui coûtait particulièrement d’admettre qu’il ne savait rien sur un sujet. Elle était aussi perdue que lui et n’était pas certaine de le vivre mieux : durant toute sa vie, elle avait eu des certitudes. Elles n’étaient peut-être pas nombreuses, mais elles étaient profondément ancrées. Il avait suffi de quelques minutes à ce mariage et d’un dragon, rien de moins, pour tout faire basculer. Contrairement à ce qu’il semblait penser, elle était loin d’être sûre d’elle et nageait autant que lui en eaux troubles.
Elle aurait pu penser qu’il exagérait en prétendant qu’elle avait fait une véritable crise de paranoïa et avait même manqué de se tuer. Peut-être que les choses n’étaient pas allées jusque là, mais en voyant l’état dans lequel elle se trouvait, elle était bien forcée de reconnaitre qu’il n’exagérait pas complètement. Quoi qu’il se soit passé, ça avait dû être plutôt violent pour qu’elle ait aussi mal et ait perdu connaissance. Ce n’était vraiment pas ce à quoi elle s’était attendue et elle ne pouvait s’empêcher d’être un peu impressionnée par ses paroles, même si au fond elle avait du mal à croire que les choses auraient pu aller jusqu’au point où elle aurait été réduite à un état végétatif. En tout cas, elle se sentait bien, aussi bien que possible vu les circonstances.
« Alors vous devriez vous détendre, votre carrière est sauve ! Qu’est-ce qui vous fait peur comme ça ? » lui demanda-t-elle en le regardant d’un air suspicieux.
Il n’était pas dans son état normal en tout cas, elle en était persuadée. Mais elle doutait fortement qu’il accepte de lui répondre honnêtement. Elle n’en attendait pas tant de sa part en tout cas. D’ailleurs, l’instant d’après, il semblait être redevenu le même homme froid et distant, professionnel. Elle n’avait pas besoin de lire dans ses pensées pour comprendre qu’il était extrêmement intéressé par ce qu’elle lui proposait. Elle ne lui avait jamais parlé de ses rêves, ni de ce qu’ils contenaient. Etait-il surpris ou au contraire l’avait-il soupçonné ? Pensait-il qu’elle cherchait uniquement une explication à ce qu’il s’était passé durant le mariage ? Elle ne tarderait sans doute pas à le savoir. Elle s’était attendue à ce qu’il ne refuse pas sa proposition, mais pas à ce qu’il lui propose de faire les séances chez elle. Quoiqu’à la réflexion ce n’était pas une mauvaise idée : elle se sentirait plus à l’aise et surtout ils n’auraient pas à craindre d’être surpris. En revanche, sans savoir pourquoi, elle était moins à l’aise avec l’idée qu’il allait entrer dans son appartement.
« J’imagine que vous avez raison... Va pour mon appartement. » Puis, revenant à ce qu’il venait de dire. « Comment savez vous que les données sont inutiles ? Ca ne vous dit rien à vous, mais peut-être que ça me rappellera quelque chose. »
Elle n’en était pas sûre mais ça valait le coup de le tenter, non ? Ca lui permettrait peut-être de patienter puisqu’il suggéra d’attendre qu’elle soit à peu près rétablie avant de faire une autre tentative. Elle ne s’y trompait pas, il s’agissait sans aucun doute d’un ordre.
« Si vous voulez... c’est vous le psychiatre après tout. » Elle était fatiguée et n’avait pas franchement le courage de l’affronter. Et puis elle devait bien admettre qu’il avait très probablement raison. S’adossant de nouveau, elle regarda vaguement le plafond immaculé de la chambre. « Au fait... merci de m’avoir trouvée et... enfin vous voyez quoi... » Ca c’était une grande première, et le mieux qu’elle puisse faire. Il n’avait vraiment pas intérêt à le répéter à âme qui vive.
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Sujet: Re: Who is the sick one now ? (ft. Daniel) Lun 3 Fév - 13:38
Daniel & Carrie
Daniel se retrouvait devant deux solutions.
Celle que lui dictait la logique : que les rêves n'étaient que de simples rêves et qu'il devait laisser cette affaire de côté pour se concentrer sur des choses plus importantes. Le psychiatre aurait facilement pu céder à cette explication si le mariage s'était terminé sur une déception et non sur une situation qui apporta plus de questions que de réponses.
Puis, il y avait la théorie la plus invraisemblable : que ces rêves n'étaient pas de simples songes mais plutôt des indices menant à quelque chose d'autre.
Deux théories complètement contradictoires et qui pourtant arrivait à coexister. Impossible. Improbable. Pourtant, chacune de ses options avaient leurs indices et contre-arguments. Le docteur Lynch ne pouvait trancher pour l'un ou l'autre camp parce que se serait réfuté les indices promouvant l'autre théorie. C'était à devenir fou. Il était plus qu'évident que ce genre d'enquête mènerait inévitablement à un comportement autodestructeur. Une conclusion qui ne le dérangeait aucunement du moment qu'elle ne concernait que son propre état de santé. Mais voilà qu'aujourd'hui il voyait que sa secrétaire avait aussi commencé à emprunter cette pente glissante.
Pouvait-il encore lui faire faire demi-tour dans ses recherches dont ne ressortiront que plus de mystère et de frustration ? Daniel redoutait d'avance que la réponse soit négative. Il ne pouvait qu'espérer que l'aveu de son ignorance et les conséquences possiblement désastreuses de l'essai de Carrie lui sorte ces idées de la tête.
"Je ne..." Protesta-t-il, offusqué, quand Carrie déclara qu'elle au moins tentait quelque chose alors que lui se tournait les pouces.
Comment ne pas se sentir vexer devant un tel sous-entendu ? Voilà des années qu'il travaillait sur ce mystère sans aucun résultat et mademoiselle qui en était à son premier désastreux essai prétendait être plus avancé que lui ? Le docteur Lynch s'interrompit pour ne pas partir dans un nouvel accès de colère. Il poussa un soupir excédé, un réflexe qui devenait de plus en plus régulier en présence de Carrie Jones.
"De toute façon, je n'ai rien à vous répondre parce qu'en dehors de ce... monstre... au mariage, il n'y a aucun mystère. J'ai confondu votre nom dans la panique et alors ? Çà ne veut rien dire." Répliqua-t-il sur un ton tranchant dans l'intention de se convaincre autant lui-même que son interlocutrice.
Le mystère ne se limitait pas à çà mais il préférait pour l'instant essayer de s'en convaincre pour se rassurer et empêcher sa secrétaire de continuer sur ce chemin dangereux. Il n'allait tout de même pas dire à son employée que les phénomènes de déjà-vu semblaient se multiplier quand ils étaient ensemble ! Cela n'avait aucun sens, aucune explication.
Il laissa ce problème de côté pour se concentrer sur les conséquences des dernières actions irréfléchies de son employée. Vu les produits injectés, c'était un véritable miracle que la jeune fille se réveille. Sans parler des conséquences égoïstes qui l'avaient forcé à rester attentif aux résultats des prises de sang, de peur d'y voir une trace qui pourrait compromettre ses expériences. Heureusement, c'était lui qui avait trouvé Carrie Jones en pleine crise et non quelque d'autre. Le psychiatre avait pu au mieux contenir les effets collatéraux de cette situation urgente. Il aurait dû en être soulagé. Pourtant, l'inquiétude demeurait même après que la situation se soit calmée. Une réaction qui ne manqua pas de rendre soupçonneuse son interlocutrice.
"Rien. Rien qui vous concerne, en tout cas." Déclara-t-il. "J'ai déjà suffisamment de pression en ce moment, je n'ai pas besoin d'avoir à gérer vos actions inconsidérés en plus."
Ce qui mettait en lumière un autre ennui : il ne parviendrait sans doute jamais à faire renoncer sa secrétaire. Elle était de nature aussi curieuse que lui. Cette constatation lui fit changer son fusil d'épaule. S'il ne pouvait pas la faire changer d'avis, il fallait qu'il trouve un moyen de contenir ses recherches. Sinon Daniel se retrouverait à surveiller constamment les gestes de son employée... chose dont il n'avait pas le temps.
Et c'est là que la jeune fille lui fit une proposition étrange, lui offrant par la même occasion sur un plateau un prétexte de diriger les recherches de Carrie sur ces rêves. Cette option était, à nouveau, contradictoire. Ce qui était plutôt déroutant. Il n'était pas le genre d'homme à refuser la possibilité d'avoir un nouveau cobaye alors pourquoi hésitait-il ? De toute façon, il n'avait pas le choix. Un refus serait comme une autorisation à reproduire ce genre d'essai maison qui aboutirait sur dieu-seul-sait quelles nouvelles catastrophes.
Le psychiatre proposa tout naturellement l'appartement de son employée comme lieu pour le prochain essai. Il avait hésité à préciser que Carrie avait pleuré en parlant de rentrer chez elle durant sa crise mais ne fit pas notion de se détail dans l'immédiat. Son interlocutrice ne semblait pas être emballé au début par son idée mais fini par se plier à la logique de son raisonnement. Avant de remettre en doute sa conclusion au sujet d'éventuel résultat de l'expérience qu'elle avait pratiquée en solitaire.
"Est-ce que votre petite expérience aurait détérioré vos capacités auditives ? J'ai déjà répondu très clairement à cette question."
Le plus frustrant dans cette conversation était peut-être que lui aussi espérait obtenir des réponses pour que l'expérience de Carrie ne soit pas totalement inutile. Au lieu de cela, il se retrouvait avec un enregistrement contenant en grande partie du vide et des paroles qui ne pouvaient être retenu comme des indices puisqu'on ne pouvait savoir la part d'influence qu’avaient eu les médicaments sur le comportement de sa secrétaire durant sa crise. Son attitude avait été si différente que le docteur Lynch ne pouvait pas croire que les injections plus qu'amateur de Carrie n'y étaient pour rien. Une conclusion qu'il ne tarda pas à appuyer pour confirmer son diagnostic :
"Votre comportement était trop différent pour que je puisse croire qu'il n'y ait eu aucune influence parasite des médicaments injectés." Expliqua-t-il en laissant temporairement son cynisme au vestiaire pour répondre le plus professionnellement possible. Du moins au début. L'ironie et le sarcasme n'était jamais loin dans une conversation avec Carrie Jones. "A moins que vous m'ayez caché vos tendances suicidaires, mademoiselle Jones ?"
Sous des airs moqueurs, la réponse l'intéressait réellement. Plutôt que de le montrer, il préféra demander avec un ton de reproche si Carrie serait capable d'attendre son rétablissement avant de poursuivre avec un nouvelle tentative. C'était plus qu'une suggestion, en réalité et Carrie semblait bien le comprendre.
"Çà ne ressemble pas vraiment à un 'oui' mais je suppose que je vais devoir m'en contenter." Commenta-t-il.
Ensuite arriva une chose inédite, il eut droit à des remerciements. Daniel avait conscience d'assister à un fait inédit.
"Vraiment quel journée étonnante, vous arrivez à me faire perdre mon calme et ensuite j'ai droit à des remerciements." Souligna-t-il avec un mince sourire avant de redevenir plus sérieux. "Vous n'avez pas à me remercier, je n'ai rien pu faire. J'étais juste présent, c'est tout."
Et ce fait était encore plu frustrant que d'être ressorti de cette histoire avec plus de questions que de réponses. Il s'était senti inutile, incapable de faire quoi que se soit pour arrêter la crise de Carrie. Toutes ces précieuses connaissances dans les médicaments s'étaient avérées inutile sur le moment. Il n'avait pu qu'attendre. Pour cacher à quel point cette amère constatation le touchait, il camoufla ce fait derrière un raclement de gorge embarrassé avant de poursuivre vers quelques concessions.
"Et je suppose que je vous dois des excuses pour vous avoir ignoré ainsi après le mariage." Concéda-t-il avec difficulté.
Le docteur Lynch évita soigneusement de croiser le regard de Carrie en faisant cet aveu désagréable mais en faisant cela, il ne pouvait que s'attarder sur les blessures apparentes de son employée. Sa secrétaire ne serait pas assez stupide pour tenter encore quelque chose dans cet état, n'est-ce pas ?
"Si vos rêves deviennent trop dérangeant, je peux vous prescrire un somnifère efficace. Au moins le temps de votre rétablissement." Suggéra-t-il calmement.
Il savait l'efficacité du médicament parce qu'il le prenait lui-même pour dormir sans être déranger par ces étranges songes mais çà, il n'était pas prêt à faire un tel aveu tout de suite.
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Sujet: Re: Who is the sick one now ? (ft. Daniel) Dim 9 Fév - 19:30
Daniel & Carrie
Les rêves. Jusqu’à il y a peu de temps, elle n’aurait jamais cru qu’ils puissent réellement signifié quelque chose. Même ces rêves étranges, qui se différenciaient des autres par leur réalisme, au point qu’elle avait parfois du mal à les différencier de la réalité. Pourtant, elle savait bien qu’il s’agissait de choses impossibles. Comme lorsqu’elle rêvait de soi-disant parents, alors même qu’elle n’en avait jamais eu. Ni famille, ni véritable ami proche. Ca pouvait sembler triste et solitaire, mais c’était comme ça et ça ne la dérangeait pas tant que ça à vrai dire. Sauf lorsqu’elle se mettait à voir en rêve ce cercle qui n’était le sien qu’en songe.
Mais depuis l’apparition du dragon, tout avait changé. Ou, plus précisément, depuis cette étrange scène qu’il y avait eue entre elle et Lynch. L’espace de quelques instants, c’était comme si elle s’était trouvée dans une réalité parallèle. Quelque chose qui existait réellement. Sauf que c’était impossible, n’est-ce pas ? Et pourtant elle n’y avait fait que penser, jusqu’à l’obsession. Au point d’en venir à cette petite expérience lorsque le psychiatre avait refusé de l’écouter. Elle croyait qu’il partagerait son intérêt pour les rêves. Elle voyait bien qu’il était très porté là-dessus, même si elle ignorait encore à quel point. Elle se braqua en voyant qu’il était réellement furieux contre elle, même si, quelque part elle devait bien admettre ne pas s’être comportée au mieux.
Elle savait qu’en lui reprochant de ne rien tenter, elle frapperait là où ça fait mal, et elle avait raison car il en fut apparemment déstabilisé. Elle en avait seulement assez qu’il lui reproche d’avoir fait une initiative concrète, même si elle aurait sans doute pu s’y prendre un peu mieux. Sa mauvaise foi face aux événements du mariage la laissait sans voix. Enfin, pour quelques secondes seulement.
« Non mais vous voulez rire ? Vous voulez sérieusement me faire croire que ce n’était que ça ? C’était bien plus, et vous le savez parfaitement ! » s‘exclama-t-elle, à moitié excédée, avant de reprendre d’un ton plus hésitant. « Et puis... ce n’était pas qu’un prénom. »
Elle en avait rêvé d’ailleurs. Sans qu’elle puisse s’expliquer comment ou pourquoi, c’était comme s’il était profondément ancré en elle. Alors même qu’elle ne l’avait jamais entendu ailleurs, qu’elle ne connaissait personne qui porte ce nom là. Et il y avait autre chose, lié à lui : ce n’était pas la première fois qu’elle avait une sensation de déjà-vu lorsqu’elle était à ses côtés, mais jamais ça n’avait été aussi puissant que le jour du mariage. Depuis, elle en était venue à faire des rêves à son sujet, des rêves qui n’avaient, eux, rien à voir avec la réalité, mais qui n’en semblaient pas moins réels.
Elle sentait qu’il y avait autre chose, quelque chose qu’il ne lui disait pas. Mais bien évidemment, lorsqu’elle posa la question, il nia tout en bloc. Elle ne put s’empêcher de lever les yeux au ciel face à sa réponse. Décidément, il fallait croire que jamais il ne se résoudrait à être clair en sa présence, mais tant pis, elle n’insista pas. De toute façon, s’il l’avait décidé, il ne lui répondrait pas, alors autant laisser tomber. Elle finirait bien par savoir tôt ou tard ce qui se tramait. Quoi qu’il en soit, il commençait sérieusement à la fatiguer à force de l’envoyer sur les roses à chaque fois qu’elle lui demandait quelque chose.
« Bien sûr que non vous n’y avez pas répondu ! Je vous demande de me dire exactement ce que j’ai dit ou fait, ce n’est quand même pas compliqué, si ? »
La conversation commençait à tourner en rond. Faisait-il vraiment exprès de ne pas comprendre ? Elle voulait des réponses sur ce qui était arrivé dans les sous-sols, ce n’était pas compliqué, si ? Peu à peu les sensations physiques revenaient, dont la douleur à la cheville qui indiquait clairement qu’il allait falloir qu’elle se calme les prochaines semaines. Mais pour le moment elle se souciait bien peu de son état physique, c’était plutôt le reste qui l’intéressait. Il n’avait pas tort cependant. Il n’était pas impossible qu’avec tout ce qu’elle s’était injecté son esprit ait divagué, mais elle ne pouvait croire que tout ce qu’elle avait fait n’avait servi à absolument rien.
« Dites toujours, on ne sait jamais. Peut-être qu’il y a des éléments dont je pourrais me servir. »
Elle n’était pas sûre que ce soit le cas, mais ses rêves reflétaient tellement de zones d’ombre qu’il y avait peut être ne serait-ce qu’un indice dans tout ce qu’il avait vu. Elle ne se souvenait de rien de précis pour le moment, mais elle commençait à constater que certaines images lui revenaient, même si ça restait flou et imprécis. Peut-être n’aurait-elle même pas besoin de ses souvenirs à lui après tout ? En revanche, concernant ses soi disants penchants suicidaires, elle était beaucoup plus catégoriques.
« Bien sûr que non ! Vous n’imaginez quand même pas que c’est mon genre ? » demanda-t-elle en le regardant d’un oeil perçant.
Proposer à Lynch d’être le cobaye de ses petites expériences n’était pas anodin. Mais au moins, sous sa surveillance, rien de grave ne pourrait lui arriver, n’est-ce pas ? Elle ne savait pas vraiment comment elle en était venue à lui faire confiance pour une chose pareille, mais c’était bel et bien le cas. Ce qu’elle ne lui avouerait certainement pas. En tout cas, s’il y avait quelqu’un qui saurait comment s’y prendre, c’était bel et bien lui. Elle eut l’espace de quelques instants la vague impression qu’il hésitait, mais celle-ci se dissipa rapidement lorsqu’il accepta la proposition, suggérant que cela se passe chez elle. Bien sûr, elle attendrait d’être rétablie, même si ça ne l’empêchait pas vraiment.
Qu’elle le remercie était une première. Elle n’était vraiment pas du genre à reconnaître ce genre de choses, plutôt à se renfermer. D’ailleurs elle afficha un air boudeur en le voyant sourire, même si dans le fond elle n’était pas fâchée de l’avoir fait. En revanche, lorsqu’il s’excusa, elle écarquilla les yeux et le fixa, silencieuse, pendant quelques instants.
« Et ben, il doit probablement geler en enfer... » Jamais elle ne l’avait entendu s’excuser. Auprès de personne, et même quand il avait tort. Comme quoi, les miracles se produisaient.
Il avait l’air tout aussi gêné qu’elle lorsqu’elle l’avait remercié. Heureusement que ce genre de situation ne se produisait pas souvent, ça n’avait l’air de leur réussir ni à l’un ni à l’autre. Elle fut assez soulagée qu’il change de sujet, surtout pour lui proposer quelque chose pouvant améliorer la qualité de son sommeil.
« Je veux bien. Ce serait sympa de dormir un peu, pour une fois. » Sans s’éveiller en sursaut ou même se poser des questions au réveil sur ce dont elle avait rêvé. « Pourquoi vous intéressez-vous autant aux rêves ? Vous en faites aussi, n’est-ce pas ? »
C’était une déduction plus qu’une supposition. Elle voyait mal comment il aurait pu y prendre un tel intérêt s’il n’avait pas été directement concerné.
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Sujet: Re: Who is the sick one now ? (ft. Daniel) Lun 10 Fév - 19:54
Daniel & Carrie
Coraline. Caroline. Deux lettres mélangées dans la précipitation, la panique liée à l'apparition d'une créature cauchemardesque et le fait qu'il n'avait pas l'habitude de l'appeler autrement que 'mademoiselle Jones'. Si seulement cette étrange situation vécue au mariage pouvait être expliqué de manière si simple. Hélas, il devait reconnaître de mauvaise grâce que sa secrétaire avait raison. Ce n'était pas juste une histoire de prénom. Il y avait leurs attitudes respectives, ce dialogue qui sonnait juste mais qui ne leurs ressemblaient pas. Pour l'instant, le psychiatre préférait se raccrocher à l'idée qu'il existait forcément une explication logique. Il DEVAIT y en avoir une. D'ailleurs, devant l'exaspération de son interlocutrice à croire sa théorie, le docteur Lynch avait été tenté pendant quelques secondes de lui lancer un défi. Touché dans son orgueil, il s'était senti l'envie de décortiquer tout les arguments qu'aurait pu lui lancés son employée pour y trouver une explication logique.
Daniel put se retenir juste à temps car il savait que ce genre de défi le conduirait sur un sentier hasardeux où il n'était pas certain de l'emporter. De plus, il voulait aussi évité que Carrie ne s'excite trop à cause de ses blessures. S'obstiner sur cette voie ne pourrait que conduire à une nouvelle querelle alors, à la place, il préféra faire quelque concession.
"C'est vrai... ce n'est pas qu'un prénom." Concéda-t-il, songeur. "C'était le seul nom qui vous faisait réagir durant votre crise."
Une autre pièce du puzzle qui ne collait pas au reste et qui était trop étrange pour n'être qu'une simple coïncidence. En plus, il n'avait pas eu le temps de tester cette théorie puisqu'il s'était retrouvé obligé d'agir vite pour calmer sa patiente improvisée. Un élément qu'il ne pouvait pas garder pour lui puisque le fait qu'il ait appelé son employée 'Coraline' était certainement enregistré sur la cassette. Nié ce fait reviendrait à recevoir de nouvelles interrogations qui risqueraient de rester sans réponses.
Paradoxalement, Carrie était à la fois en retard et plus avancée que lui dans ses recherches liées aux rêves. En retard car le psychiatre travaillait depuis bien plus longtemps qu'elle sur le sujet, toutefois sa secrétaire avait un avantage concernant ses propres rêves puisque Daniel faisait son possible pour brider les siens. C'était un sacrifice obligatoire pour ne pas se laisser influencer par ces étranges songes. Dans le cas contraire, lui aussi se serait trouver dans un lit d'hôpital comme son employée, voir pire. Un choix qui le privait de certains éléments. Peut-être était-ce pour çà qu'il espérait aussi obtenir certains indices à cause de l'expérience improvisée de Carrie. Sauf que, comme il ne manqua pas de le préciser, à cause des injections hasardeuses, le docteur Lynch ne pouvait dire quel part du délire de son employée constituait un véritable témoignage.
Une frustration contagieuse puisque l'alitée lui demande de nouveau de lui raconter se qu'elle avait fait ou dit durant sa crise. En fait, il n'avait toujours pas décidé s'il devait garder le silence sur ce qui s'était passé sous prétexte que rien n'était utilisable dans le but de décourager son employée de retenter se genre d'action inconsidérée ou bien partagé les informations aux compte-gouttes comme il commençait doucement à le faire. Carrie ne semblait se souvenir de rien et c'était mieux ainsi. Il serait embarrassant que la mémoire lui revienne alors qu'il lui expliquerait se qu'il s'est passé... Le psychiatre étouffa un soupir avant de réexpliqué calmement que le comportement de Carrie avait été si étrange durant sa crise qu'il refusait de croire que les médicaments n'y étaient pour rien. Et il ne put s'empêcher d'ajouter un petit sarcasme concernant la tentative de suicide qui avait eut lieu à peine quelques heures plus tôt.
"Je croyais que ce n'était pas non plus votre genre de vous injecter n'importe quoi... En fait, j'ai la désagréable impression de n'être sûr de rien à partir du moment où cela vous concerne." Nota-t-il avec une nouvelle dose de reproche.
La question de garder oui ou non un élément devenu soudainement aussi instable que Carrie Jones se posa dans son esprit. Secret ou non, elle était entré par effraction dans son bureau et avait chipoté à du matériel dangereux. N'était-ce pas des raisons suffisantes pour justifier un renvoi ou un transfert vers un autre service ? D'un autre côté, en la gardant près de lui, il pouvait s'assurer plus efficacement qu'elle ne commette pas d'autres bêtises dans ce genre... et la meilleure proposition pour avoir la mainmise sur ces prochaines tentatives fut proposé par la personne concernée : gérer les nouvelles expériences. Une proposition trop tentante pour être refusée.
Concernant la patience de son employée pour la deuxième tentative, il n'avait d'autres choix que de faire confiance à Carrie. Une confiance relative car cette promesse d'attendre son rétablissement n'empêchera pas le psychiatre de surveiller le travail de sa secrétaire.
Ensuite, il se passa une double chose étonnant, chacun présenta des excuses à l'autre. Daniel refusait toujours de croire que l'état dans lequel se trouvait l'alitée actuellement était entièrement dû au fait qu'il l'avait ignoré depuis le mariage mais comme son interlocutrice avait fait un pas en avant, il s'était permis quelques concessions. C'est vrai qu'il ne s'était jamais clairement excuser, même quand il avait tord, il trouvait toujours une manière de camoufler cet aveu pour que çà ne ressemble pas à des excuses officiels. L'étonnement de Carrie devant cette situation inédite était compréhensible.
"Sans doute." Répondit-il avec un sourire amusé lorsque son employée parla du fait qu'il devait geler en enfer.
Cela lui faisait du bien de lâcher un peu la pression après toute l'inquiétude puis la colère qui l'avait envahit en un temps record. Un instant étrange qui ne pouvait s'éterniser tant ils semblaient tout les deux mal-à-l'aise alors le psychiatre prit soin de changer de sujet en proposant un somnifère pour calmer les rêves de Carrie le temps de son rétablissement. Il s'attendait à une certaine résistance, son employée n'avait jamais accepté quelque chose sans paraître un minimum soupçonneux avant. Pourtant, elle accepta sans hésitation.
"Bien. Je vous les apporterais à ma prochaine visite, respecter bien le dosage que j'indiquerais sur la boîte." Finit-il par conseiller.
Pour lui, cette visite était terminée. Il avait déjà prit suffisamment de retard dans son travail à son goût ! D'ailleurs, il avait commencé à se lever lorsque l'esprit retord de la jeune fille lui demanda sans détour si lui aussi faisait des rêves étranges. Daniel interrompit son mouvement et contrôla à nouveau s'ils étaient bien seuls avant de se rasseoir. Si ce genre de chose commençait à se savoir... cela pourrait compromettre son statut de chef de service. Son silence sonnait comme un aveu.
"Le somnifère que je veux vous prescrire... je le prend. Je n'arrive pas à dormir sans, mais même avec çà il me reste des images diffuses au réveil." Avoua-t-il. "Toutefois, même si je n'étais pas victime de ce phénomène, je m'y serais intéressé. Il y a des coïncidences troublantes entre certains de mes patients et..."
Il marqua une brève pause, en tant normal il aurait encore changé de sujet pour éviter de trop parler de se qu'il trafiquait vraiment dans son service... Là, il estima ne pas pouvoir reporter sans arrêt cette partie inévitable de la discussion.
"Faisons un marché." Proposa-t-il. "Résumez-moi vos rêves et je vous raconterais en détails se que vous avez dit et fait durant votre crise. D'accord ?"
Les mots étaient plus importants que jamais dans cette proposition. Il n'avait pas dit qu'il expliquerait se qu'il s'était passé mais bien qu'il se limiterait aux actions de sa secrétaire. Le psychiatre pouvait donc garder sous silence les passages qu'il estimait les plus embarrassants.
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Sujet: Re: Who is the sick one now ? (ft. Daniel) Jeu 20 Fév - 20:54
Daniel & Carrie
Elle savait s’aveugler par moment, mais pas au point de réussir à se persuader que tout ceci n’était qu’une pure et simple coïncidence, même liée à l’inquiétude qu’il avait pu éventuellement éprouver. Quoique l’imaginer inquiet pour elle dépassait l’entendement. Mais comment était-il possible qu’il se soit trompé de prénom, surtout pour celui-là ? C’était le sien, mais en rêve, parfois. Les gens dans ses rêves se trompaient de nom. Tout ceci n’avait pas le moindre sens, et elle ne pouvait croire qu’il soit de mauvaise foi au point de penser sincèrement que ce n’était absolument rien, que c’était ni plus ni moins dû au hasard, aux circonstances. Il était un esprit pragmatique, mais elle commençait à croire qu’il s’intéressait à des choses qui ne l’étaient pas complètement.
Enfin, il finit par admettre ce qu’elle avait souhaité entendre, à savoir que tout ceci ne pouvait être qu’une coïncidence et qu’il était aussi perturbé qu’elle. Enfin pour cette dernière partie, c’était davantage une déduction. En revanche, elle ne s’était pas attendue à ce qu’il lui parle de ce qu’il s’était passé durant sa crise. Cette nouvelle information la plongea dans la perplexité. Comment était-il possible qu’il ait eu un tel impact sur elle ? Ce n’était même pas son vrai nom ! C’était à n’y rien comprendre...
« Comment avez-vous su... ce prénom, comment vous est-il venu ? » demanda-t-elle avec hésitation.
Qu’elle en rêve passait encore, en revanche jamais elle n’aurait imaginé qu’il puisse en avoir connaissance. C’était trop absurde pour être vrai, n’est-ce pas ? Elle n’avait jamais cru que des choses de ce genre puissent arriver. C’était bon pour les histoires, certainement pas pour la réalité. Depuis que ce dragon avait été lâché au mariage, tout allait de travers, les événements inexplicables semblaient se succéder à la vitesse de la lumière. Elle aurait aimé retrouver la stabilité de son quotidien pragmatique, sa tranquillité qui semblait pourtant désormais loin derrière elle.
Mais si elle y réfléchissait vraiment, si elle était totalement honnête avec elle-même, elle devait bien admettre que tout ceci avait en réalité commencé bien avant. Lorsque ces rêves avaient commencé. Depuis combien de temps cela durait-il ? Depuis toujours, il lui semblait. Sauf qu’avant elle n’y prêtait pas vraiment attention. Il lui semblait que ce n’étaient que des rêves parmi tant d’autres. Ce n’était que quelques mois plus tôt que les choses semblaient s’être accentuées. Plus précisément, au moment où Emma Swan était arrivée en ville. Mais ça, elle était persuadée que ce ne pouvait être qu’un pur et simple hasard. Elle ne voyait honnêtement pas quel rapport cela aurait pu avoir avec cette femme qu’elle connaissait à peine. Si elle l’avait remarquée, c’est simplement parce qu’elle était la première étrangère à s’établir à Storybrooke depuis un bon bout de temps. Si longtemps qu’elle ne parvenait pas à se rappeler la dernière fois que c’était arrivé.
Ce qu’elle voulait à présent c’était savoir ce qu’il avait vu et entendu durant sa crise. Ce n’était pas si compliqué tout de même, si ? Mais sans qu’elle sache pourquoi, il sembla réticent à cette idée. Et surtout encore en colère contre elle après ce qu’elle avait fait. Rêvait-elle ou craignait-il réellement qu’elle se mette à avoir des tendances suicidaires ? Elle trouvait que c’était une idée absurde et avait sincèrement cru qu’il plaisantait, mais peut-être pas après tout, qui sait... Ca ne l’empêcha pas de lever les yeux au ciel lorsqu’il la qualifia d’imprévisible. Elle se demandait vraiment ce que ça pouvait bien lui faire, ce n’était pas comme si il se souciait de sa vie privée, n’est-ce pas ?
« Comme quoi nous nous complétons : vous êtes très prévisible, et moi pas assez. » rétorqua-t-elle sur un ton sarcastique.
Au moins il avait accepté son idée. Plus elle y pensait, plus elle croyait que c’était la meilleure solution. Même après ce qui venait de se passer, après ce qu’elle avait apparemment risqué, elle ne se voyait pas reculer maintenant. Elle ignorait en vérité pourquoi elle était aussi obsédée soudainement par ses rêves, mais c’était le cas pourtant. Elle avait comme une intuition lui soufflant que ce pouvait être bien plus que cela, quelque chose qu’elle n’avait pas encore envisagé et qui pourrait être une forme de réponse aux questions qu’elle se posait. Elle avait beau se dire que ce n’était que son imagination, que ça n’avait rien de rationnel, c’était plus fort qu’elle. Avec lui de son côté, elle aurait peut-être le moyen d’en savoir plus.
Le remercier et l’entendre lui présenter des excuses était une grande première, pour chacun d’entre eux probablement. Nul doute qu’ils conserveraient à jamais le silence à ce sujet dans l’avenir. C’était assez étrange comme situation et à vrai dire, ces circonstances inhabituelles la mettaient presque mal à l’aise. Lui semblait amusé et elle ne put s’empêcher d’esquisser un bref sourire à son tour.
Elle n’aimait pas particulièrement les médicaments, mais dans les circonstances actuelles c’était peut-être mieux. C’est donc avec bonne volonté qu’elle prit la boîte et acquiesça à ses recommandations. Contrairement à ce qu’il avait semblé croire quelques minutes plus tôt, les abus dans ce domaine n’étaient pas vraiment son genre, surtout si, comme il le lui avait dit, elle venait déjà de manquer devenir un légume. Elle l’avait encore une fois questionné, sans vraiment y croire. Et pourtant la réponse alla au-delà de ses espérances. Elle écarquilla les yeux, incertaine de ce qu’elle venait d’entendre. Elle allait lui demander quel genre de coïncidences, quand il lui proposa un marché qu’elle pouvait difficilement refuser.
« Si vous voulez. Mais vous allez probablement être déçu. Ces rêves n’ont pas vraiment de sens, c’est juste que... Ils semblent réels. Comme des souvenirs. » Elle s’arrêta et le regarda un instant, mais il sembla vouloir qu’elle continue. « Il y a quelques nuits, j’ai rêvé que j’étais dans une maison. Ma maison. Il y avait une odeur de nourriture qui venait de la cuisine. J’y suis allée et là, il y avait ma mère. Sauf qu’elle... avait des genre de... boutons à la place des yeux... » Elle rit légèrement pour cacher que cette vision l’avait réellement perturbée. « Vous voyez, c’est ridicule. Et puis, je n’ai pas de mère. » Elle ne l’avait jamais connue du moins. Elle esquissa un sourire. « Je vous avais bien dit que ce serait décevant. »
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Sujet: Re: Who is the sick one now ? (ft. Daniel) Ven 21 Fév - 9:32
Daniel & Carrie
Daniel Lynch devait reconnaître qu'aussi imprévisible que pouvait l'être sa secrétaire, elle avait le don de mettre en évidence le détail dans la conversation que personne d'autres n'aurait pu remarquer. Alors qu'il pensait que Carrie n'utilisait ce 'talent' que pour trouver de nouveaux sarcasmes à lui lancer lors de leurs éternelles joutes verbales, le psychiatre eut droit à une question pertinente concernant les événements du mariage. D'où lui était venue l'idée de l'appeler Coraline ? Un lapsus qui n'aurait pas eu autant d'importance si son employée n'y avait pas répondu aussi bien au mariage que lors de sa crise d'aujourd'hui. Se fut à son tour de paraître perplexe devant un détail qu'il n'avait jamais cherché à expliquer.
Il détourna le regard pour mieux réfléchir à la question. En fait, il y avait surtout un tiraillement intérieur entre répondre honnêtement dans le but de faire avancé cette conversation ou de laisser parler une certaine forme d'orgueil qui lui faisait éprouvé une certaine réticence à devoir avoué pour la seconde fois son ignorance. Qui plu est, il en voulait toujours à Carrie pour cette expérience qui aurait pu très mal finir.
"Sur le moment..." Commença-t-il en cherchant avec soin les mots qui pourraient camoufler un nouveau 'je ne sais pas' de venir dans la conversation. S'il se montrait aussi hésitant, c'était aussi parce qu'il essayait de se rappeler les circonstances de leur conversation si étrange au mariage. "J'avais l'impression que je ne pouvais pas vous appeler autrement... C'est venu si naturellement... sans que je n'ai à y réfléchir."
Plus il y réfléchissait et plus il avait l'impression que les éventuelles réponses qu'il cherchait ne faisait que l'enfoncer un peu plus dans l'illogisme. Ce qu'il disait n'avait aucun sens, tout comme les événements qui avaient guidé cette réflexion. Daniel préféra instinctivement se raccrocher à du concret.
"Par contre, durant votre crise, je vous ai appelé délibérément ainsi. Vous étiez si profondément ancré dans votre psychose que j'ai tenté un coup de bluff pour vous faire réagir." On pouvait facilement deviner dans les propositions qui suivirent qu'il essayait désespérément de trouver une explication logique. "Ce prénom n'évoque-t-il vraiment rien pour vous ? Deux lettres de différences... peut-être que vos parents voulaient vous appeler ainsi à l'origine ?"
Le docteur Lynch savait d'avance la réponse. Ou plutôt la devinait-il. Les rêves. Encore ces satanés rêves inexplicables qui avait commencé dans l'illogisme le plus complet. L'horloge de la ville qui se mettait soudainement à reprendre vie, l'arrivée d'une étrangère et tout d'un coup ses nuits n'étaient plus paisibles. Du moins, avant qu'il n'en vienne aux somnifères. Il était loin d'imaginer que ceux de Carrie avaient commencé au même moment. Vu les actions de sa secrétaire, d'après lui, il ne pouvait s'agir que de symptômes récents. C'était la chose la plus logique à penser mais pouvait-on encore utiliser ce mot lorsqu'il s'agissait de rêve ? Maintenant, il se retrouvait dépendant de cette médication qui lui assurait des heures de sommeil sans rien d'autres qu'une étrange impression au réveil. Une impression qui augmentait à mesure qu'il devait revoir ces dosages de plus en plus à la hausse. Que ferait-il lorsque ces précieux médicaments ne seront plus efficaces ? Honnêtement, Daniel ne voulait pas penser à cette éventualité qu'il savait inéluctable.
De toute façon, ces propres rêves n'étaient pas le centre de cette conversation. Il préférait se concentrer sur le cas de Carrie Jones en lui reprochant que tout devenait imprévisible dès que sa secrétaire trop curieuse entrait dans l'équation. Lui qui avait justement besoin de stabilité en ce moment. Etait-ce si difficile à comprendre ? Visiblement, oui, puisque son employée semblait ne pas vouloir lui laisser un seul instant de répit. Pour toute réponse, Carrie leva les yeux aux ciels en lui déclarant qu'ils se complétaient. Lui serait très (trop ?) prévisible et elle pas assez.
"Si ma présence pouvait vous mettre un peu de plomb dans la cervelle, ce ne serait pas plus mal." Commenta-t-il à son tour avec ironie.
Au fur et à mesure que cette discussion continuait, Daniel sentait qu'il n'arriverait pas à faire changer d'avis Carrie aux sujets de ses tentatives hasardeuses. Heureusement, elle lui proposa une option qu'il pouvait difficilement refuser : superviser les prochains essais. Il put imposer certaine conditions comme le rétablissement de l'alité avant de faire une deuxième expérience et la prise de somnifère pour calmer les rêves le temps de sa guérison. Un cadeau empoisonné puisque ce n'était qu'un répit qu'il offrait et non un remède. L'avouer reviendrait à admettre qu'il avait également recours à ses somnifères, ce qu'il ne fit pas immédiatement. Et même lorsqu'il le fit, il ne parla pas de ce détail, préférant oublier que le répit accordé par ce traitement s'approchait dangereusement de la fin en ce qui le concernait.
Alors que cette discussion aurait très bien pu s'arrêter là, le psychiatre daigna enfin vouloir révélé se qui s'était passé durant la crise en échange d'un résumé des étranges rêves dont parlait Carrie. Le fait qu'elle lui répondit directement qu'il en serait déçu lui fit suspecté qu'elle allait peut-être garder certaines informations pour elle tout comme lui garderait certaines choses secrètes.
Il comprenait parfaitement l'impression étrange que décrivait Carrie. Parfois, il avait la sensation de vivre la situation inversé par rapport de la vraie vie, que les rêves étaient la réalité et que s'en réveiller équivalait à plonger dans un songe illusoire. C'était vraiment bizarre et absurde, même pour lui. Et dérangeant, surtout. Mais il préféra taire cette impression pour laisser son employée poursuivre. D'ailleurs la suite fut beaucoup plus intéressante puisqu'elle évoqua les boutons à la place des yeux. Un détail qui était revenu constamment sur le tapis durant la crise de la jeune fille.
"C'est intéressant. Pendant votre crise, vous avez mentionné plusieurs fois cet élément de boutons à la place des yeux. Cela semblait lié à une menace qui vous terrifiait." Expliqua-t-il, songeur. "C'est même pour cela que vous avez retourné votre arme improvisée contre votre gorge... vous vouliez tellement lui échapper."
Il laissa la fin de sa phrase en suspend, guettant une réaction de la part de son interlocutrice. Finalement, toute cette expérience n'était peut-être pas si inutile que cela... mais çà, il n'était pas prêt de le lui dire ouvertement. Ce détail des boutons à la place des yeux soulevait une autre interrogation mais Daniel ne voyait pas comment l'aborder sans rentrer dans un autre moment embarrassant. Pourtant, il était suffisamment intrigué pour oser poser la question.
"Est-ce que, dans vos rêves, vous vous souvenez d'avoir vu quelqu'un qui me ressemblait ?" Il se justifia bien vite pour se défendre d'un éventuel sarcasme de la part de son employée. "Durant votre crise, il vous arrivait parfois de me reconnaître sauf que vous m'appeliez autrement et que vous prétendiez que j'étais mort. Cela vous évoque-t-il quelque chose ?"
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Sujet: Re: Who is the sick one now ? (ft. Daniel) Dim 2 Mar - 11:18
Daniel & Carrie
Finis les sous entendus, les sarcasmes en tout genre. Elle allait droit au but désormais, sans détour. Le sujet était trop grave, trop sérieux pour qu’elle continue à agir comme si de rien n’était. Qui aurait cru qu’un jour Carrie Jones et Daniel Lynch se trouveraient un point commun, un terrain d’entente, quel qu’il soit ? Certainement pas elle en tout cas. Mais il fallait croire que les miracles se produisaient, puisque voilà qu’ils avaient une discussion sérieuse sur les événements dont ils avaient tous deux été témoins, et victimes. Elle n’était peut-être pas quelqu’un de scientifique, mais elle était rationnelle. Elle aimait savoir ce qu’il se passait, comprendre. Ne pas savoir, être dans le flou était pire que tout. Elle ne le supportait tout simplement pas.
Elle espérait qu’il comprendrait et accepterait d’être coopératif. Venant de lui, il était possible qu’il décide de se fermer et de ne lui fournir que des réponses évasives dont elle ne pourrait absolument rien tirer. Mais il fallait croire qu’il avait changé d’avis puisqu’il se montra d’une honnêteté désarmante. C’était encore plus étonnant qu’elle ne l’avait cru. Elle avait vraiment du mal à comprendre. Ce prénom... Il était impossible qu’il ait pu le connaître. C’était quelque chose d’enfoui, lié à son enfance et dont elle n’avait parlé à personne.
« Je n’en sais rien, je n’ai jamais connu mes parents. » répondit-elle d’un ton un peu plus désagréable qu’elle ne le voulait. Elle n’aimait pas franchement aborder ce sujet. « En fait... c’était le prénom que j’avais donné à la petite moi. » Elle s’arrêta un instant avant de reprendre pour s’expliquer. « Quand j’étais gamine, j’ai trouvé une poupée dans l’orphelinat. Elle me ressemblait beaucoup, et c’est comme ça que je l’avais appelée. Coraline. Mais j’ai du mal à me rappeler pourquoi. Ca me semblait... normal. Et puis c’est le prénom que je porte presque toujours dans mes rêves. »
Elle ne parlait que rarement de son enfance et n’aurait jamais imaginé aborder le sujet un jour avec son patron. Tant pis, c’était fait. De toute façon, elle n’avait pas vraiment d’autre option. Il n’avait juste pas intérêt à lancer de sarcasme à ce sujet, auquel cas il pourrait se prendre un revers bien senti. C’était un risque qu’elle devait prendre. Il ne pourrait pas l’aider sans qu’elle ne lui dévoile quelques détails qui pourraient éventuellement lui permettre d’y voir plus clair, même si elle n’en avait pas franchement envie. Plus elle y réfléchissait, plus elle trouvait que toute cette histoire n’avait pas le moindre sens : que le prénom ait pu la faire réagir durant sa crise était possible. Mais qu’il lui soit venu naturellement alors même qu’il ne l’avait jamais entendu, ça elle ne pouvait le comprendre. Elle aurait pu refuser ce fait en bloc et commencer à envisager quelque explication rationnelle, mais l’apparition du dragon lors du mariage avait commencé à altérer sa définition de ce qui pouvait ou ne pouvait pas être possible.
Une chose s’imposait : elle devait continuer à creuser de ce côté là. Elle ne savait pas vraiment pourquoi, encore moins ce qu’elle cherchait vraiment, mais il le fallait. Peut-être que les injections avaient un côté dangereux, peut-être qu’il y aurait des conséquences même si elle semblait y avoir échappé pour le moment, mais elle n’aurait peut-être pas toujours cette chance. Malheureusement, elle était une tête brûlée et loin de s’être laissée refroidir, elle était au contraire tout à fait prête à recommencer. Mais elle n’avait pas non plus très envie de terminer à l’état de légume, et c’est pour cette raison que l’assistance de Lynch semblait s’imposer d’elle-même. Ce n’était pas forcément de gaieté de coeur : il allait avoir accès à des choses dont elle n’avait pas conscience elle-même, et qu’elle n’avait pas forcément envie qu’il sache. Mais on ne pouvait pas dire qu’elle croulait sous les options, et il était sans aucun doute la meilleure pour le moment.
Elle leva les yeux au ciel lorsqu’une fois de plus il souligna à quel point elle était déraisonnable. Elle avait hâte à présent de sortir de son lit d’hôpital. Elle supportait très mal d’être immobilisée de la sorte, même si elle pouvait sentir physiquement qu’elle y était allée fort. Elle avait même l’impression d’être passée sous un rouleau compresseur. Elle espérait tout de même que l’état de sa cheville ne s’était pas trop aggravé. De toute façon il était inutile de revenir en arrière. Elle admettait volontiers qu’elle avait agi de manière irréfléchie, même si ce ne serait certainement pas à voix haute et encore moins devant lui.
Néanmoins, lorsqu’il fallut lui répondre et raconter son rêve, elle s’y plia avec une bonne volonté plutôt surprenante de sa part. Elle ne lui parla pas encore des rêves plus en détail, parce qu’ils soulevaient des choses auxquelles elle n’était pas préparée, et surtout qu’elle trouvait encore trop perturbantes. Quoique l’histoire des boutons l’était clairement.
« Je n’ai jamais vraiment aimé les boutons. Je ne sais pas trop pourquoi. Mais vous êtes bien d’accord, c’est complètement absurde, non ? » Peut-être avait-il une autre interprétation à lui fournir. Après tout, c’était son métier. Tout de même, elle avait du mal à croire que cela ait pu lui faire peur au point qu’elle ait menacé d’attenter à sa propre vie. « Vous croyez que c’était... mon subconscient qui parlait ? Ou un truc de ce genre ? »
Le jargon psychiatrique n’était pas vraiment son fort, mais elle comprenait en revanche que ça ne pouvait venir que d’elle et de choses dont elle n’avait pas encore pris conscience. C’était pour ça qu’elle tenait à ces expériences. Les faire sous la surveillance de Lynch l’aiderait sans aucun doute à y voir plus clair. Sa question suivante attira davantage son attention, et malgré ses efforts, elle ne plus s’empêcher de sourire d’un air moqueur.
« Chercheriez vous à savoir si je rêve de vous, Docteur ? » ironisa-t-elle. Elle le regarda un instant avec la même expression avant de répondre plus sérieusement, bien qu’elle continuât de sourire de la même manière. « Oui, c’est arrivé. Mais rien de ce genre, non. La dernière fois, j’ai seulement rêvé que nous étions dans une cuisine, en train de faire des pancakes. Sauf que j’étais encore adolescente. Ce qui est étrange, c’est que le rêve était en noir et blanc, comme un vieux film. » Puis soudain son sourire s’élargit et elle le regarda en coin. « Et vous ? Vous arrive-t-il de rêver de moi? »
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Sujet: Re: Who is the sick one now ? (ft. Daniel) Jeu 13 Mar - 20:30
Daniel & Carrie
Daniel Lynch avait bien vu quelle conséquence se produisait lorsqu'il essayait d'éviter un sujet de conversation ou quand il décidait de rester évasif dans ses réponses avec Carrie Jones. Il en résultait cette situation dans laquelle ils se trouvaient actuellement. Alors, il avait décidé de se montrer étonnamment coopératif et sincère dans ses réponses. Bien sûr, il désirait garder certains passages sous silence mais il ne pouvait plus se permette de garder toute les informations pour lui au risque de revoir sa secrétaire faire n'importe quoi comme cette petite expérience improvisée.
Le psychiatre devait admettre la possibilité que son employée détienne certains indices. Bien que pour l'instant, il avait plus l'impression que les informations racontées par la demoiselle ne faisaient qu'épaissir le mystère au lieu de l'éclaircir mais le docteur Lynch ne désespérait pas d'y trouver une logique. Le prénom de Coraline, par exemple. Il devait avoir forcément une explication sur le fait que ce prénom lui était venu naturellement en tête alors qu'il voulait arrêter Carrie dans sa course vers le dragon. D'ailleurs... pourquoi avait-il voulu l'empêcher d'aller là-bas avec autant de virulence ? Dans une autre situation, que sa secrétaire courre vers un danger qui ne le concernait pas ne l'aurait nullement inquiété et il ne serait certainement pas intervenu pour l'en empêcher !
Daniel laissa cet aspect du problème de côté pour poser plusieurs questions au sujet du prénom Coraline. A deux lettres de différences, il ne pouvait s'agir d'un hasard. S'il pouvait avoir une piste sur l'origine de ce prénom, il pourrait avoir un début de piste à exploiter. En espérant que cette dernière ne se révèle pas un énième cul-de-sac. La perspective que son interlocutrice refuse de répondre sérieusement était aussi une éventualité qui, heureusement, ne se réalisa pas.
"Étonnant, nous avons un point en commun." Commenta-t-il lorsque Carrie souligna le fait qu'elle n'avait jamais connu ses parents.
Même s'il n'avait pas fini à l'orphelinat 'grâce' à l'existence de sa tante. En plus de se découvrir des points communs, la suite des explications de Carrie lui fournirent effectivement une piste. Un début de logique. Une question lui vint à l'esprit mais il préféra attendre le bon moment avant de la formuler. Peut-être parce qu'il ne voulait pas voir son début de théorie partir en fumée alors qu'il venait à peine de l'échafaudée. Comme toujours, l'explication qu'il commençait à esquisser dans son esprit expliquait certaine chose tandis qu'une pièce du puzzle y résistait. Le fait d'avoir appeler sa secrétaire Coraline au mariage n'avait aucun sens.
L'ancienne chausseuse de monstre avait mené une action inconsidérée, de cela il n'en démordrait pas. Toutefois, il devait reconnaître l'éventualité que certaines réponses aux sujets des rêves se cachaient peut-être dans le subconscient de Carrie. Dans ce cas, en acceptant de se charger des prochaines expériences, il faisait d'une pierre, deux coups : Modéré les prochaines actions de son employée et obtenir des réponses. Bien sûr, il n'allait certainement pas déclarer ou même sous-entendre que les injections aléatoires qu'avait faites sa secrétaire avaient offert de nouvelles perspectives sur un dossier qui n'en avait apporté aucune depuis plusieurs mois.
Et le comportement impatient de son interlocutrice le renforça dans sa volonté de taire cet aveu. Franchement, avec un tel comportement de tête brûlé, il se demandait pourquoi il avait ressenti quelques réticences à accepter de superviser les prochains essais. Tout se qu'il devait faire, s'était de modérer les dosages par rapport à ses autres cobayes puisque mademoiselle Jones avait une vie extérieure (et surtout un travail !).
Comme promis, en échange de certains détails sur les rêves qui perturbait les nuits de Carrie, le psychiatre fit un cours résumé des réactions de la demoiselle durant sa crise. En évitant soigneusement les détails embarrassant comme le moment où il avait dut la prendre dans ses bras pour la calmer. Rien que pour cette scène, Daniel était soulagé que son employée ne garde aucun souvenir de cette aventure fâcheuse.
"Absurde ? Les rêves le semblent toujours mais ils sont régit par leur propre logique." Expliqua-t-il. Puis il trouva enfin la possibilité de placer sa question. "Cette poupée que vous aviez trouvé à l'orphelinat... avait-elle des boutons à la place des yeux ?"
Le docteur Lynch connaissait la réputation de l'orphelinat et surtout de sa directrice. Etait-ce Carmen Time la fameuse 'elle' que Carrie semblait tant redoutée durant sa crise ? Serait-ce aussi simple ? Quoi que cette théorie n'expliquait pas l'étrange dialogue qu'ils avaient eu au mariage... ni la réaction qu'avait eu Carrie en le voyant, l'appeler par un autre nom et prétendre qu'il était mort. Se risquer à poser une question sur ce sujet était servir une occasion en or aux sarcasmes de son interlocutrice. Il en avait conscience mais il avait décidé de prendre le risque afin de grappiller quelques informations supplémentaires. De toute façon, il avait de quoi rendre coup pour coup les éventuelles attaques cynique de l'alité.
"Je cherche simplement à comprendre vos réactions durant la crise. Mais si vous voulez rester sur l'impression que votre tentative était une pure perte de temps, libre à vous." Répliqua-t-il froidement.
Après quelques secondes à subir le sourire ironique de sa secrétaire, le psychiatre eut enfin une réponse un peu plus sérieuse même si le sourire persistait. Sans surprise, il n'obtenu rien au sujet de sa prétendue mort. Les détails qui contredisaient ses explications logiques restaient toujours aussi mystérieux. Pourquoi en serait-il autrement avec celui-ci ? Il ne put s'empêcher d'être déçu... jusqu'au moment où Carrie parla du manque de couleur dans ce rêve. C'était un aspect récurent qu'il lui restait au réveil et il n'avait retrouvé cet élément chez aucun de ces cobayes. La seule mention à un décor sans couleur, il l'avait lu dans un carnet d'Emilia qu'il n'était pas censé parcourir. Une autre voie sans-issue étant donné les distances que prenait l'infirmière à son sujet.
"Quand vous parliez d'absurde, je ne pensais pas que cela atteindrait de tel sommet." Ironisa-t-il pour cacher l'importance pour lui de l'absence de couleur dans le rêve raconté. "Comme si j'allais vous cuisinez des pat..." Une brève pause qu'il combla au plus vite avec un froncement de sourcils. "...des pancakes. Vraiment ridicule."
C'était étrange, comme si sa langue avait fourché et qu'il avait été sur le point de dire un autre mot. Qu'allait-il voulut dire à la place des pancakes ? Il n'en savait rien. Le mot s'était évaporé avant même qu'il ne puisse en prendre conscience. Heureusement que son interlocutrice était revenue à l'attaque avec son cynisme en lui demandant si lui aussi rêvait d'elle.
"Bien sûr, et dans mon rêve vous étiez une employée modèle. Autant dire qu'il s'agit d'une vision aussi chimérique que votre petite leçon de cuisine dans votre songe sans couleur." Plaisanta-t-il avec le même sourire ironique que sa secrétaire avant de poursuivre. Un mince sourire (même ironique) qui disparut bien vite lorsqu'il poursuivit. "Je devrais vraiment rajouter un test auditif à vos prochains examens." Commenta-t-il ensuite. "Je vous ai dit qu'avec les somnifères, il ne me restait plus que des impressions diffuses de mes rêves au réveil."
A croire que la trêve et le ton sérieux avait complètement disparu pour laisser place à leurs batailles habituelles de sarcasmes. Il était tentant de rester dans ce retour à la normal mais le psychiatre avait encore sa partie de la promesse à tenir.
"Pour revenir à votre crise. Après avoir menacé de vous tuer pour échapper à cette personne qui vous terrifiait, vous avez fondu en larme en déclarant que vous ne retournerez jamais chez vous. J'en ai profité pour vous désarmez et alors que j'avais réussi à vous calmer, vous vous êtes effondrer. Sans doute à cause de vos dosages aléatoires." Raconta-t-il avec sérieux. "Voilà se que vous avez fait dans les grandes lignes... Je suppose que vous avez des commentaires à faire ?"
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Sujet: Re: Who is the sick one now ? (ft. Daniel) Jeu 20 Mar - 19:56
Daniel & Carrie
Elle devait bien admettre qu’elle était soulagée de n’avoir pas l’impression de s’adresser à un mur cette fois-ci. Bien sûr, elle aurait été bien incapable de savoir s’il lui disait vraiment la vérité, mais elle sentait qu’il était plus sincère que d’ordinaire, c’était déjà ça. Et puis, son intuition lui soufflait qu’elle pouvait croire ce qu’il lui disait à ce sujet, qu’il semblait vraiment prendre au sérieux. Et il y avait de quoi : s’il faisait vraiment ou avait fait des rêves aussi étranges que les siens, il ne fallait pas s’étonner qu’il s’y soit intéressé de plus près et elle ne pouvait que le comprendre car elle venait juste de faire la même chose.
Elle ne se confiait jamais vraiment à personne. Lacey en savait peut-être davantage sur elle que les autres, mais jamais elle ne s’était dévoilée trop intimement. Elle tenait à ses secrets, bien plus que ceux des autres qu’elle gardait précieusement, au cas où. Et pourtant, cette fois-ci, elle fut bien obligée de revenir sur certains aspects de sa vie qu’elle préférait en général garder pour elle. Etrangement, le fait que Lynch soit certainement la personne la moins compatissante qu’elle connaissait aidait, car elle était ainsi certaine qu’elle n’aurait pas droit à un regard apitoyé sur elle et sa situation de malheureuse fille solitaire et orpheline. Ca ne lui plaisait pas pour autant, mais elle devait s’y faire : si jamais il supervisait leurs séances, il risquait d’en découvrir bien davantage sur elle.
Elle fut surprise cependant qu’il souligne le fait qu’ils avaient quelque chose en commun concernant leur histoire familiale et ne chercha pas à le cacher. Ne sachant que dire suite à cette étonnante confession, elle haussa simplement les épaules, quelque peu déstabilisée qu’il lui ait avoué une chose pareille visiblement sans rien attendre en retour.
C’était étrange. Elle n’avait plus repensé à la Petite Moi depuis des années. Peu bavarde avec les autres enfants, elle avait été plus qu’un objet pour elle, davantage une sorte d’amie imaginaire qui, durant quelques années, avaient été vraiment réelle pour la petite fille qu’elle avait été. Elle se demandait quelle allait être sa réaction, mais sa question la rendit perplexe. La poupée avait-elle des boutons à la place des yeux ? Elle se souvenait parfaitement de la ressemblance qui l’avait surprise. Elle avait les yeux noirs, mais étaient-ce des boutons ? N’étaient-ils pas plutôt cousus ? Elle avait beau y réfléchir, l’image lui apparaissait brumeuse, comme issue d’un rêve.
« Peut-être... Je n’en suis pas certaine... J’ai du mal à me rappeler, ça fait tellement longtemps... »
Il lui semblait presque que tout ça était arrivé dans une autre vie. Elle avait perdu la poupée un jour, et ne l’avait jamais retrouvée. Elle n’avait jamais su où celle-ci était passée et avait fini peu à peu par apprendre à s’en passer et même par l’oublier. Elle ne gardait pas tant de souvenirs que ça de son enfance, et elle ne cherchait pas à le faire d’ailleurs. Peu portée sur le passé, elle préférait se tourner vers le présent, d’autant plus que ses plus jeunes années n’avaient pas vraiment été des plus plaisantes, loin de là. Malheureusement, elle sentait qu’elle allait peut-être devoir s’y replonger si elle voulait comprendre ce qu’il s’était passé aujourd’hui durant sa fameuse crise. A sa réponse, elle leva les yeux au ciel agacée, mais en même temps tout de même amusée de voir la manière dont il réagissait.
« Ne le prenez pas mal enfin ! Si vous continuez, je vais finir par croire que j’ai touché un point sensible... »
Elle haussa les sourcils d’un air malicieux, destiné à l’agacer un peu plus. Même au fond d’un lit d’hôpital, elle ne pouvait s’en empêcher. Et puis, il était si facile et amusant de l’embêter un peu, comment aurait-elle pu ne pas le faire ? Elle redevint plus sérieuse ensuite. Elle était vraiment surprise de ce qu’il lui rapportait. Pourquoi l’aurait-elle cru mort ? Elle n’avait aucun souvenir d’avoir rêvé de ce genre de choses, sauf peut-être en plein jour, les fois où il l’avait particulièrement insupportée. Rien à voir, donc. Non, elle n’avait jamais rêvé de sa mort, plutôt de... cuisine. Elle aurait trouvé ça particulièrement idiot si ce rêve n’avait pas été particulièrement réaliste. Ce qui était surprenant, car le Dr Lynch du rêve n’avait absolument rien à voir avec cet homme en réalité. Elle eut envie de le contredire, mais elle savait que ça ne servirait à rien. Elle se contenta de lui lancer un autre de ses fameux sarcasmes.
« Evidemment que c’est absurde. Dans ce rêve, vous étiez aimable, comme quoi ça ne peut être qu’un rêve ordinaire ! »
Elle sourit pour dissimuler ses doutes. Il se prit à la plaisanterie puisqu’à son tour il se mit à ironiser au sujet de ses aptitudes au travail. Qu’elle soit une employée modèle pouvait vraiment n’être qu’un rêve normal. Alors qu’elle lui demandait s’il lui était arrivé de faire un rêve similaire, il trouva une fois de plus le moyen de se montrer lui aussi sarcastique.
« Ca valait le coup de demander, quelque chose aurait pu vous revenir ! » Mais alors, elle tiqua sur quelque chose qu’il venait de dire et redevint beaucoup plus sérieuse. « Attendez... Je n’ai jamais parlé de leçons de cuisine... comment l’avez-vous su ? » lui demanda-t-elle, intriguée et tout de même un peu inquiète.
Une coïncidence étrange de plus. Ca commençait à faire beaucoup. Beaucoup trop même. Elle voulait cacher qu’elle était perturbée, mais avait de plus en plus de mal. Ce fut encore plus difficile lorsqu’il lui résuma ce qu’elle avait fait durant sa crise. Elle ne se reconnaissait absolument pas dans ses propos, et n’avait aucune idée de ce que cela pouvait signifier.
« Ca n’a aucun sens. Je n’ai jamais eu peur de quelqu’un à ce point. » Pas même de la terrifiante Carmen Time. Pour le reste, elle était souvent méfiante, mais jamais apeurée. Pas à ce point en tout cas. « Et je n’ai pas de chez moi. » A part son petit appartement, mais elle n’aurait certainement pas pleuré pour le retrouver.
Elle avait presque envie de lui demander s’il était sûr de ce qu’il avançait, mais elle connaissait suffisamment son sens de la précision et de l’observation pour savoir que ce serait inutile.
« J’imagine qu’il va falloir creuser tout ça. Quand pensez-vous que nous pourrons commencer ? »
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Sujet: Re: Who is the sick one now ? (ft. Daniel) Ven 28 Mar - 21:27
Daniel & Carrie
Doucement une explication plausible aux songes angoissant de Carrie se formait dans l'esprit du psychiatre. Certes, certaines zones d'ombres demeuraient mais dans un monde où apparemment un dragon pouvait apparaître pour ruiner un mariage, il était rassurant d'arriver à trouver encore des explications logiques. Pour cela, il devait apprendre certains détails tout en n'osant pas aller trop loin dans ses interrogations. Non par respect de l'intimité de son interlocutrice mais plutôt par peur qu'un détail ne vienne démolir sa théorie fraîchement trouvée.
La réflexion sur l'étrangeté d'avoir un point commun avec sa secrétaire lui avait échappé, pour le plus grand étonnement de la demoiselle. Lui mit cela sur le compte d'un réflexe professionnel et ne chercha pas plus loin. Il était logique de faire quelques confidences pour en obtenir en retour. Le fait de savoir si la poupée que Carrie disait possédé durant son enfance à l'orphelinat avait oui ou non des boutons à la place des yeux était important. Bien que déçu de la réponse vague qu'il reçut en retour, il en conclut que çà devait être le cas. Forcément.
Quelque chose le poussait à croire que le cas de Carrie Jones n'était pas semblable au sien. Qu'il ne s'agissait que d'un phénomène isolé qui avait une explication ordinaire. Il ne voulait pas imaginé qu'un cas déjà assez mystérieux et inexplicable comme cela venait de se compliquer encore. Surtout, il éprouvait quelque réticence à voir mêler d'avantage dans ses affaires son employée, même si cela lui donnerait un nouveau cobaye puisqu'il avait accepté de se charger des prochaines expériences. Sans doute son orgueil qu'il parlait car si l'ancienne chausseuse de monstre était effectivement la clef de se mystère... il n'en aura pas fini d'en attendre parlé. Or, le docteur Lynch étudiait les étranges rêves depuis des mois. En quelque sorte, il voulait en garder le mérite. Il ne pouvait s'agir que de cela...
Par réflexe, il voulut noter ce détail mais se rendit vite compte qu'en dehors des dossiers qu'il avait apportés, il n'avait rien pour écrire. Et il était hors de question qu'il griffonne sur un de ces précieux documents déjà malmené sur le coup de sa précédente colère. Sans se laisser déstabiliser par ce fait, il se jura intérieurement de prendre note des derniers événements dès qu'il sera de retour à son bureau. Il avait hâte de reprendre le travail et surtout de rattraper le retard accumulé. Cependant, il ne pouvait pas couper court à cette discussion avec des points d'ombre en suspend.
Demander si Carrie avait vu quelqu'un qui lui ressemblait dans ses rêves était s'exposer aux sarcasmes. Même avec tout les efforts qu'avait fourni le psychiatre pour nuancé ses propos, la jeune fille souligna en un rien de temps le sens caché de cette interrogation indirecte : Avait-elle rêvé de lui ? Il répondit froidement aux sous-entendus de son employée. Ne comprenait-elle pas que ce genre de détail était important pour comprendre son comportement durant sa crise ?
"Je ne le prend pas mal." Se défendit-il. "J'aurais espérer obtenir un peu plus de sérieux de votre part sur un sujet qui vous semblait important, voilà tout."
L'agacement éprouvé venait aussi de l'étrange déclaration de Carrie sous l'influence de ses injections qui avait prétendu qu'il était mort. Hélas, ces paroles ne faisaient pas écho aux songes de sa secrétaire puisqu'elle lui répondit finalement que cela ne lui évoquait rien. Mentait-elle ? Peu probable mais pas impossible. Ou alors ce délire était une conséquence des injections aléatoires de son cobaye improvisé, ce qui était tout aussi probable.
Surtout que les rêves où il apparaissait se reportaient apparemment plus à la cuisine qu'à de funestes nouvelles. Les songes avaient leurs propres logiques, sans doute celui-là aussi. Daniel se retint d'afficher un sourire condescendant dans la dernière déclaration de Carrie qui disait que le docteur Lynch de son rêve était aimable, lui. Le psychiatre n'en revenait pas que son employée se soit lancé dans ce projet sans un minimum de recherches aux préalables. Au moins savoir les codes de bases régissant les interprétations de notre subconscient... Quel amateurisme !
"Il est courant que dans nos rêves, nous voyons les personnes qui y figurent comme nous voulons qu'elle soient et non comme elles le sont réellement." Expliqua-t-il avant de donner un exemple sarcastique que Carrie serait une employée modèle dans son rêve à lui.
De ce fait, il avouait le fait de ne pas être aimable avec elle. Pourquoi le serait-il ? Il est son patron et non son père, son frère ou une figure amicale dans ce style. Il n'avait aucun raison d'être agréable avec quelqu'un rechignant de travailler comme son interlocutrice. D'ailleurs, la suite de la discussion lui prouva qu'il avait raison puisqu'il reçut un autre sarcasme auquel il répondit tout aussi durement que lors de la première tentative d'humour cynique de Carrie. Non, Daniel ne gardait aucun souvenir de ses rêves grâce aux médicaments qu'il prenait lorsque le besoin de dormir se faisait ressentir. Dans les pires moments, il gardait un détail en mémoire lors du réveil, une impression. Comme l'absence de couleur par exemple. Il fut déconcerté d'attendre cette caractéristique dans la liste de description de l'ancienne chasseuse de monstre.
Afin de masquer son trouble, il enchaîna rapidement, sans réfléchir. Une erreur puisqu'il parla sans s'en rendre compte de leçon de cuisine après que sa langue ait fourché sur le mot 'pancake'. Une maladresse qui ne passa pas aussi inaperçu qu'il l'avait espérer.
"Ce n'était qu'une supposition." Tempéra-t-il alors qu'il voyait bien son employée perturbée par sa réponse. Il parut hésité. Avouer se qu'il s'apprêtait à dire serait une nouvelle occasion d'essuyer des sarcasmes... Tant pis. Il valait mieux que d'admettre avoir peut-être fait le même rêve. "C'est... parce que je ne sais pas cuisiner alors j'en ai déduis qu'il ne pouvait s'agir que d'une leçon. Certains rêves ne sont que de simples rêves, inutile de commencer à chercher quelque chose d'étrange dans les plus anodins, sinon vous n'en verrez jamais la fin." Insista-t-il.
Puisqu'il voulait clore cette partie de la conversation, le psychiatre continua de raconter le comportement paranoïaque de la jeune fille jusqu'à la fin de sa crise comme il l'avait promis, en émettant les détails qu'il voulait éviter d'aborder. Heureusement, son interlocutrice était trop troublée par ses dires que pour souligner ce détail.
"N'oubliez pas que vous vous êtes injectés plusieurs psychotiques, il est tout à fait possible que votre traitement improvisé ait renforcé vos émotions à l'accès, transformant une simple crainte en angoisse." Commenta-t-il calmement. "Tout comme le fait de vouloir rentrer chez vous peut signifier retourner vers un endroit où vous vous sentiriez en sécurité et non votre domicile."
Sa secrétaire semblait plus motivée que jamais à découvrir la clef de ce mystère puisqu'elle déclara qu'il allait falloir creuser tout çà avant de lui demander quand ils pourront commencer. Le docteur Lynch n'aimait pas ce ton, comme s'ils étaient... partenaire dans cette histoire ou quelque chose dans le genre. En plus, il avait déjà répondu à cette question !
"Quand vous serez rétabli et que je serais certain que vous n'avez aucune séquelle de votre aventure du jour." Répondit-il sur un ton sec avant de se radoucir un chouia dans la suite. "Je sais que vous n'aimez pas attendre mais la précipitation peut ruiner l'expérience et nous privez de précieux éléments."
Il leva un sourcil en une question muette : Me suis-je bien fait comprendre ? Puis il se leva en plaçant correctement les dossiers sur la table de chevet.
"D'ailleurs, je vais vous laisser vous reposer." Déclara-t-il. "Si vous vous ennuyer, je vous laisse du travail." Ajouta-t-il en désignant les dossiers. "Je passerais à la fin de mon service pour les récupérer."
Ironique de placer les mots 'repos' et 'travail' dans la même phrase. De toute façon, il ne s'attendait à se que son employée n'y touche pas. Et plutôt mourir que de dire qu'il reviendrait à la fin de son service pour prendre de ses nouvelles.
Après cette phrase, il partit vers son service pour reprendre son travail là où il l'avait laissé. D'abord, il prit note un nouveau dossier pour mettre par écrit les derniers événements et paroles de son employée en les codant comme il le faisait toujours pour se qui ne concernait pas officiellement son travail. Il l'ajouterait à la fin de la journée à son dossier sur les rêves se trouvant en sécurité dans son appartement, le seul dossier lié à ses expériences qu'il avait conservé. Le reste de la journée fut heureusement ordinaire, personne n'avait été témoin de la crise de Carrie ou, en tout cas, personne n'avait osé allusion.
Et puis... il y avait eu le cas des fleurs. Le geste était pourtant simple. Daniel avait beau être un asocial fini, il gardait tout de même un certain sens des convenances. De ce fait, offrir un bouquet de fleur à une personne alitée semblait logique. Bien sûr, il s'assurait de le faire pendant le sommeil de sa secrétaire et nierait l'avoir fait. Carrie devait avoir quelques collègues et amis qui auraient très bien pu être à l'origine de cela. Un plan qu'il avait mit au point à cause du comportement de la fleuriste de l'hôpital. Lorsqu'il paya son achat, cette personne avait lancé un : 'c'est pour miss Jones ?' suivit d'un regard sous-entendu. A croire que le monde entier était au courant de quelque chose que lui ignorait alors qu'il semblait pourtant directement concerné par cette rumeur.
Bref, voilà pourquoi il ne déposa les fleurs dans le vase que lorsqu'il avait été certain que Carrie soit endormie. Avait-elle prit le somnifère qu'il lui avait conseillé pour dormir ? Il fit un geste vers les dossiers quand l'alité bougea.
"Je ne voulais pas vous réveiller." S'excusa-t-il. "Je venais simplement récupérer les dossiers." Comme pour justifier sa venue, il récupéra les documents en question et en ouvrit le premier pour voir si oui ou non Carrie y avait travaillé. "Il semblerait que vous resterez ici en observation pour la nuit. Demain matin vous pourrez sans doute rentrer chez vous."
Le docteur Lynch ne parla pas de la possibilité de reprendre le travail. Il avait vu dans quel état était la cheville de Carrie et puis il soupçonnait que son employée se jetterait sur cette occasion d'obtenir un jour de congé supplémentaire.
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Sujet: Re: Who is the sick one now ? (ft. Daniel) Ven 4 Avr - 18:41
Daniel & Carrie
Elle détestait ce qu’elle ne pouvait pas comprendre. Il y avait trop de choses, trop de coïncidences. Depuis l’apparition du dragon le jour du mariage, ses croyances étaient quelque peu ébranlées. Comme de nombreux habitants de cette ville, elle était hautement perturbée par les événements qui s’étaient déroulées le jour du mariage, des événements qui, de manière indirecte, avaient fini par la mener jusqu’à ce lit d’hôpital. Mais ça ne suffisait pas à la décourager. Ses rêves devenaient de plus en plus perturbants et elle avait besoin de les comprendre.
Il était étrange que lui aussi fasse des rêves de ce type. Que se passait-il donc dans cette ville ? D’abord ça, puis un dragon et des tas de hasards étranges qui les liaient tous deux. La scène du mariage ne cessait de lui revenir en tête, le moment où il l’avait appelée Coraline, lui avait parlé non pas comme à une employée, mais comme à une véritable amie, quelqu’un dont il se souciait. C’était trop... étrange, trop bizarre. Totalement différent de la relation qu’ils entretenaient. Elle n’arrivait pas à se défaire de ce qu’elle avait ressenti, cette impression de déjà-vu qui la hantait littéralement et qu’elle avait besoin de clarifier.
Elle ne parlait jamais de son passé ou de détails personnels de sa vie, en particulier à son patron. Ou à personne d’autre d’ailleurs. Mais là, elle le fit car elle y vit un intérêt. Parler de la poupée lui fit un drôle d’effet. Elle n’y avait plus repensé depuis un long moment et avait du mal à se rappeler exactement de l’aspect de cet objet, si ce n’est qu’elle lui ressemblait beaucoup. Elle ne parvenait plus à se rappeler non plus l’avoir perdue. Et pourtant, elle avait bien dû l’égarer puisqu’elle ne l’avait plus aujourd’hui. C’était étonnant étant donné le temps qu’elle avait passé à traîner cette chose partout. Il faudrait qu’elle essaie d’y réfléchir davantage. Peut-être même de faire un tour à l’orphelinat. Elle n’aimait pas vraiment cet endroit mais qui sait, ça pourrait lui rappeler des souvenirs. Des souvenirs qui pourraient être utiles si jamais ils devaient commencer des séances ensemble. Elle avait beau se remettre tout juste de ses expériences, elle avait tout de même hâte de commencer, d’en savoir un peu plus. Ce qui était étrange c’est que ça aurait dû la déranger que ce soit lui qui mène ces séances. Mais étrangement, ce n’était pas le cas. Peut-être parce qu’elle savait qu’il aurait un point de vue objectif. Quoiqu’elle en doutait de plus en plus...
Carrie se contenta de lever les yeux au ciel. Il n’y avait rien de plus à ajouter, il n’était pas homme à partager une plaisanterie, encore moins à en faire. Elle réalisa soudainement qu’elle ne l’avait encore jamais vu rire. Elle se demanda s’il lui arrivait parfois de quitter un peu son air sérieux. Peut-être pas après tout. Peu importait de toute façon, elle n’allait pas insister quand visiblement toute tentative d’humour s’avérait inutile.
« J’ai juste fait une blague, ça ne veut pas dire que je ne le prends pas au sérieux. » rétorqua-t-elle tout de même, un tantinet agacée.
Ils en revinrent au sujet des rêves, ce qui préoccupait la jeune femme en ce moment. Le rêve des pancakes pouvait paraître complètement idiot, surtout à elle, et pourtant il lui avait fait la même impression que les autres : ce sentiment de réalité. Comme si elle y était vraiment, comme si ce n’était pas un rêve mais... un souvenir. Ce qui était évidemment totalement absurde. Jamais Lynch ne ferait des pancakes avec elle, et certainement pas en noir et blancs.
« Sans doute oui... » répondit-elle, néanmoins peu convaincue.
Ca ne pouvait être réel, et pourtant... Pourtant ça restait perturbant. Il était évident qu’ils n’avaient jamais cuisiné ensemble, mais cela cachait sans aucun doute quelque chose, quelque chose qu’elle avait envie de découvrir. Le fait qu’il sache que c’était une leçon de cuisine alors qu’elle n’en avait rien dit était plutôt perturbant. Elle resta sceptique face à son explication, qui selon elle n’apportait pas plus de logique. En quoi pourrait-il aller de soi qu’elle rêve d’une leçon de cuisine alors même qu’elle ignorait totalement qu’il ne savait pas cuisiner ? Et ça ne ressemblait pas au psychiatre d’avancer des explications aussi hasardeuses. Peut-être était-il en réalité aussi perturbé qu’elle...
En revanche, son explication concernant le comportement paranoïaque qu’elle avait pu avoir tenait la route. Après tout ce qu’elle avait pris, il était plus que possible qu’elle ait complètement perdu pied. Elle ne voyait franchement pas d’autre explication à l’accès de terreur qu’il disait avoir vu.
« Ca doit être ça. Mais j’ai beau y réfléchir, j’ai du mal à savoir quel endroit ça pourrait être. » répondit-elle, préoccupée.
Elle n’avait pas de famille, très peu d’amis. Y avait-il un endroit auquel elle se sente un tant soit peu attachée ? Elle avait beau y réfléchir, elle ne parvenait pas à en déterminer un en particulier. Elle avait toujours refusé les attaches, quelles qu’elles soient et elle ne voyait pas quel endroit aurait pu faire exception à la règle. C’était vraiment étrange. Elle sentait que quelque chose manquait, comme des pièces de puzzles, ce qui l’empêchait d’avoir une vue d’ensemble de la situation.
Elle n’avait plus de doute : il lui fallait savoir ce que ces rêves signifiaient, une bonne fois pour toute. Et s’il y avait bien quelqu’un qui puisse l’y aider, c’était lui. Elle regrettait d’avoir à attendre, mais il semblait ferme sur ce point et elle ne put que se résigner et approuver d’un signe de tête. Il annonça qu’il allait la laisser, ce qui n’était peut-être pas plus mal car elle sentait la fatigue la gagner. Elle afficha un sourire moqueur lorsqu’il parla de travailler sur des dossiers. Comme si elle allait le faire alors qu’elle avait justement une bonne excuse pour ne pas travailler.
« Très bien, à plus tard Docteur. » le salua-t-elle.
A peine eut-il quitté la pièce qu’elle s’endormit, d’un sommeil agité et peuplé de rêves étranges. Les souvenirs lui revenaient peu à peu. Elle se réveilla à un moment et finit par prendre l’un des somnifères qu’il lui avait donnés pour se rendormir ensuite, demeurant cette fois-ci bien plus calme. Elle ne le vit pas déposer les fleurs ou même entrer dans la pièce d’ailleurs. Elle finit cependant par sentir que quelque chose se passait car elle s’éveilla. Elle eut la surprise de voir Lynch, pour se rappeler presque immédiatement qu’il lui avait justement dit qu’il viendrait.
« Ca ne fait rien, j’ai assez dormi comme ça. » dit-elle en se redressant. « Génial, j’ai toujours rêvé de passer une nuit dans cet endroit. » ajouta-t-elle avec une certaine ironie.
Elle se frotta les yeux, encore un peu endormie, puis son regard tomba sur le bouquet de fleurs. Immédiatement elle regarda le psychiatre avec un sourire.
« Est-ce que je rêve encore où m’avez-vous vraiment apporté des fleurs docteur ? »
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Sujet: Re: Who is the sick one now ? (ft. Daniel) Mer 9 Avr - 23:42
Daniel & Carrie
Dans un monde parfait, il aurait eu le temps de récupérer les dossiers AVANT que sa secrétaire ne se réveille. Dans un monde vraiment parfait, les dossiers qu'il feuilletait aurait été rempli par une employée prompte à vouloir travailler malgré ses blessures. Mais çà, le psychiatre s'était douté dès l'instant où il avait laissé ces documents (qu'il n'avait certainement pas laissé afin d'avoir un prétexte pour revenir) que Carrie n'allait pas y toucher. Peut-être avait-il un peu trop naïvement espéré que l'ennui d'être cloué au lit l'aurait motivé à au moins jeter un œil sur le travail à faire... Mais un regard à la boite de somnifère lui fit soupçonner que son employée avait trouvé une autre manière de s'occuper.
Daniel ne fut toutefois pas allusion aux médicaments (pour l'instant) et préféra informer Carrie qu'elle allait passer la nuit en observation. Ce qui était la procédure classique pour s'assurer de l'état de santé de l'alité. Une perspective qui ne semblait pas enchanté son interlocutrice... si seulement çà pouvait la dissuadé de recommencer ce genre de geste insensé !
"Vous verrez que les lieux sont beaucoup plus calme que les endroits où vous avez l'habitude de passer vos soirées." Commenta-t-il.
Avant d'être nommé chef du service psychiatrique, Daniel travaillait quasiment non-stop au service de nuit. Le service était réduit, les collègues plus précis de rattraper leurs heures de sommeil qu'à travailler, les conditions idéals pour ses observations sur certains malades. Des habitudes qu'il reprenait parfois quand il estimait avoir trop de travail à faire ou qu'il voulait une expérience un peu trop bruyante pour des oreilles indiscrètes. C'était rare mais cela lui arrivait encore.
"Et les lits sont plus confortable qu'il n'y paraît mais çà, je n'ai pas besoin de vous le dire." Ajouta-t-il dans une tentative de rendre le dialogue moins houleux après sa précédente remarque.
Alors qu'il venait juste d'être engagé comme infirmier, il se souvenait avoir passé quelque nuit ici pour reporter le moment de devoir rentrer chez lui et d'affronter les reproches de sa tante. C'était avant qu'il n'économise assez pour s'offrir son propre appartement. Une époque dont il se souvenait à peine, même s'il gardait une certaine nostalgie de l'ambiance nocturne des lieux.
Sans le cas du 'bouquet de fleur' peut-être aurait-il glissé le fait qu'il serait de permanence cette nuit. Après tout, retranscrire ces notes des derniers événements pouvait aussi bien se faire ici que dans son appartement. Pouvoir rester pour intercepté les dernières analyses passés par Carrie, voir de les modifier selon les résultats étaient un argument non-négligeable en la faveur de ce projet. Sauf que, oui, il y avait eu le cas du bouquet de fleur. Dès que le regard de Carrie tomba dessus, le docteur Lynch présentait qu'il ne pourrait s'en tirer avec l'excuse qu'il s'agissait simplement de politesse. Et comme il l'avait mentalement prédis, le sarcasme à ce sujet ne manqua pas de tomber.
"Vous rêvez." Répondit-il sur un ton sec. "Le bouquet était déjà là à mon arrivée. Pourquoi vous offrirais-je des fleurs alors que vous m'avez fait perdre mon temps avec vos actes inconsidérés ?"
Le psychiatre espérait vraiment que Carrie n'était pas une asociale finie comme lui et qu'elle aurait pu tisser des liens avec des collègues qui justifierait la présence de ce bouquet. En tout cas, il commençait à regretter ce geste qu'il avait pourtant trouvé logique chez la fleuriste de l'hôpital.
"Vous les avez déjà essayé ?" Questionna-t-il en indiquant les somnifères d'un geste du menton. "J'espère qu'ils ont été efficace."
Le docteur Lynch avait failli demander si sa secrétaire avait fait des rêves intéressants mais avait remplacé cette interrogation par une autre au sujet des médicaments. S'il était désireux de clôturer le précédent sujet de la discussion, ce n'était certainement pas pour se jeter sur un autre aspect de la conversation qui pourrait être épineux. L'idée que Carrie ait pu dormir depuis son précédent départ était une perspective réconfortante. Au moins, elle n'avait pas pu être au courant de ce 'il-ne-savait-trop-quoi' qui semblait avoir envahi le personnel de l'hôpital à leurs sujets. A moins que la fleuriste ne soit qu'un cas isolé, ce qui était tout à fait possible aussi.
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Sujet: Re: Who is the sick one now ? (ft. Daniel) Jeu 17 Avr - 20:10
Daniel & Carrie
Elle ignorait combien de temps exactement elle avait dormi. Mais voir Lynch à son chevet alors qu’elle se réveillait était une vision pour le moins surprenante. Elle ne s’était pas attendue à ce qu’il revienne vraiment la voir, ou même à ce qu’il espère franchement qu’elle arrive à remplir ces dossiers et à travailler correctement. Et pour une fois, ce n’était pas que de la mauvaise volonté : elle avait réellement été totalement épuisée par ce qu’il s’était passé, ses douleurs physiques, et probablement encore les médicaments qu’elle avait pris. Elle n’avait plus pensé qu’à une chose : dormir. Et étrangement, elle avait effectivement eu besoin de l’aide des somnifères qu’il lui avait laissés afin d’avoir la possibilité de plonger dans l’inconscience.
Passer la nuit en observation ne l’enchantait absolument pas. Elle détestait les hôpitaux et aurait été tout aussi bien chez elle. Mais comme elle n’avait pas franchement envie de trainer sa cheville blessée jusqu’à son appartement et qu’elle n’avait personne susceptible de l’aider, elle abandonna cette idée et finit par capituler. Elle leva cependant soigneusement les yeux au ciel mais ne répondit rien afin de ne pas provoquer un conflit. Elle n’en avait pas franchement la force après s’être fait passer un savon un peu plus tôt.
« Je l’admets, le lit était plutôt confortable. Mais j’imagine que la nourriture est immangeable. »
La qualité de la nourriture dans un hôpital était bien connue et ça ne l’enthousiasmait pas du tout. A moins qu’elle trouve le moyen de commander quelque chose de bon de l’extérieur sans que cela se remarque. Elle verrait bien plus tard, pour l’heure elle se concentrait plutôt sur le psychiatre, et surtout les raisons de sa venue à commencer par ce bouquet.
Même en y réfléchissant longuement, elle ne voyait pas d’où il aurait pu provenir. Elle n’était vraiment liée avec aucun de ses collègues de travail. Elle n’avait pas non plus d’amis, à part Lacey, mais celle-ci ne devait même pas être au courant qu’elle se trouvait là. En dehors de cela, elle ne voyait personne susceptible d’un tel geste, personne qui aurait pu avoir l’idée de lui offrir un bouquet de fleurs de la boutique de l’hôpital. Elle n’aurait sans doute pas été si prompte à le soupçonner si au cours de son sommeil, elle n’avait pas retrouvé certains souvenirs liés à sa crise. Peut-être qu’il disait la vérité, mais peut-être que cela valait la peine de tenter le coup.
« Vous auriez pu le faire par gentillesse, tout simplement. » Puis un sourire moqueur se dessina sur son visage. « Après tout, vous aviez moins de scrupule lorsque vous m’avez prise dans vos bras tout à l’heure. » Elle marqua un temps d’arrêt, observant sa réaction, avant de reprendre. « Enfin, si vous dites que ce n’est pas vous, je veux bien vous croire. » ajouta-t-elle avec un air qui indiquait clairement qu’elle ne le croyait pas.
Etait-il possible que le Dr Lynch soit plus humain qu’il n’en ait l’air ? Elle avait toujours cru l’avoir parfaitement cerné, mais plus elle apprenait à mieux le connaître, plus elle devait admettre qu’il l’intriguait. Elle devait cependant d’être adoucie car elle décida de ne pas le torturer davantage et répondit docilement à sa question.
« Oui, ils ont plutôt bien marché. Ca m’a fait du bien de ne pas rêver, pour une fois. »
Elle haussa les épaules d’un air nonchalant. Elle ne voyait pas bien quoi d’autre ajouter sur le sujet. Elle préférait parler avec lui de ses rêves plus tard, une fois qu’elle serait enfin sortie de cet endroit pour le moins sinistre à ses yeux, du moins quand elle se retrouvait du côté des patients. Néanmoins, elle n’avait pas la moindre envie de se retrouver seule et à vrai dire, il n’était pas la pire compagnie à laquelle elle aurait pu penser. Elle se redressa sur son lit avant de s’adresser de nouveau à lui.
« Et vous, racontez-moi un peu. Je sens que je vais m’ennuyer comme un rat mort ici, vous devez bien avoir quelque chose de croustillant à me mettre sous la dent. »
Bon, elle sentait qu’elle n’allait peut-être pas avoir de réponse satisfaisante. Il n’était pas du genre à écouter les bruits de couloir, encore moins à les répéter à droite et à gauche. Elle était cependant loin de se douter que les dits bruits de couloir la concernaient de manière directe...