« Il parait que les personnes âgées se mettent à rapetisser et se tasser avec le temps. Je ne pensais pas que cela vous arriverait si vite. » par Ally Brynhild dans À force, cette baraque va finir par s'effondrer
Sujet: L'ombre du passé feat Daniel Jeu 3 Jan - 16:18
Daniel & Sun
L'hôpital lui devenait de plus en plus familier, hormis quelque service où elle ne mettait jamais les pieds. Sun Yang commençait à se faire à cette drôle de vie, même si elle gardait le doute sur la réalité des choses, il n'en restait pas moins qu'elle se trouvait à présent dans cette ville et qu'elle devait bien gagner sa vie. Comme chaque matin, elle y venait toute en faisant un jooging où elle pouvait arrêter de penser et se concentrait juste sur son souffle. Quand elle pénétra dans les vestiaires, elle salua quelques-uns de ses collègues avec qui elle avait très vite sympathisé, elle restait toujours la nouvelle et donc ne mettait pas un nom sur chaque visage, mais elle espérait pouvoir le faire très bientôt. La jeune femme gérait le centre de remise en forme de l'hôpital et avait un collègue complètement loufoque nommé Zack ainsi qu'une secrétaire qui avait toujours l'air de faire la tête. Étant la seulekiné de la ville, elle avait un sacré boulot ainsi qu'un bipeur qui se mit d'ailleurs en marche à ce moment-là, elle devait aller au centre psychiatrique, un autre lieu qu'elle ne connaissait pas. Venant tout juste de finir sa douche, elle enfila sa blouse blanche et alla un premier plan qu'elle trouva pour trouver où elle devait aller.
Elle ignorait ce qu'on attendait d'elle, souvent elle remettait des vertèbres en place et autres éléments du corps humain et s'occupait des personnes qui avaient eu un incident et devait subir de dur entrainement pour remarcher, en fait elle n'avait qu'un malade de ce cas-là. Ce n'était pas non plus un gros service. Voyant l'heure, elle se dit qu'elle devrait quand même passer dans son service pour voir ses prochains rendez-vous et surtout le cour de sa journée. Arrivant derrière la secrétaire, elle la salua et prit seulement les dossiers posés pour elle. Trié en deux catégories, les rendez-vous à l'hôpital et ceux de l'extérieur. Son bipeur se remit en route pour le cas en psychiatrie, regardant le premier dossier, elle vit qu'elle devait y être depuis déjà dix minutes, maudissant sa secrétaire qui ne l'avait pas prévenu. Elle prit le dossier sans prendre le temps de le lire.
Bien sûr ce secteur se trouvait à l'opposer du sien et alors qu'elle avançait vers la porte indiquer sur les plans, elle remarqua de suite qu'il fallait un code pour rentrer, de nouveau elle regarda son bipeur voir si c'était indiqué dessus, mais rien de tout. Cette à ce moment-là qu'une personne vint vers elle, le regardant qu'elle ne fut pas sa surprise de reconnaître un homme de ses souvenirs, un homme qui était mort. C'était donc impossible qu'il soit là. Encore une fois, elle en revenait au fait où son accident de voiture avait provoqué tout cela et rien d'autre. On ne pouvait lire aucune émotion sur son visage à l'heure actuel ou peut-être seulement qu'un léger trouble.
- Je suis le docteur Sun Spécialisite en kinésithérapie, on a fait appel à moi pour un des patients de psychiatrie !
Cette ressemblance restait tout de même choquante, mais après tout, elle l'avait surement croisé durant son séjour ici !
- Désolé pour le retard, ma secrétaire ne m'avait pas prévenu, je n'ai donc pas eu le temps de lire le dossier !
Sujet: Re: L'ombre du passé feat Daniel Sam 12 Jan - 9:43
Daniel & Sun
Daniel Lynch détestait déléguer du travail. Quand on voulait que les choses soient bien faites, il valait mieux, en règle générale, le faire soi-même. Le psychiatre le constatait tous les jours quand le moment était venu de passer le relai à l'équipe de nuit. Il passait immanquablement les premières heures du lendemain à inspecter les notes de service et compte-rendu pour y démasquer les éventuelles erreurs et les corriger quand, par malheur, il en avait trouvé. Ce n'était pas une question de confiance. Il ne doutait pas réellement des aptitudes du personnel travaillant dans son service mais il était trop pointilleux pour ne pas tout revérifier. Hélas, il devait admettre que le cas de monsieur Huffman ne relevait pas entièrement de ses compétences. Daniel avait donc formulé une demande pour avoir l'assistance de la nouvelle kiné, Sun Yang. Il aurait aimé en savoir plus sur cette nouvelle arrivante avant d'avoir recours à ses services, toutefois le docteur Lynch n'avait pas vraiment le choix. L'autre option était... Zack Grin. Étant chargé de faire l'évaluation psychologique de cette personne et ayant assisté, bien que partiellement, à une de ces soi-disant séances de remise en forme, il se refusait catégoriquement à le laisser entre dans son service, et encore moins mettre la main sur un de ses patients. Monsieur Huffman était tout de même un cas assez simple, ce qui lui permettrait de juger des compétences de cette Kiné avant de voir s'il l'emploierait pour des problèmes plus épineux.
Le psychiatre s'était présenté à la porte de sa section pour accueillir Sun Yang avec une légère avance. Dix minutes plus tard, comme il constatait que la Kiné ne s'était toujours pas présenté au rendez-vous, il se rendit à l'accueil afin de demandé de renouveler le message sur le bipeur de la retardataire. En retournant sur ces pas, il vit la jeune fille se retrouvant devant la porte fermé par un code. Il eut un mince sourire amusé en la voyant regarder son bipeur à la recherche, sans doute, du code pour accéder à la partie psychiatrique de l'hôpital.
S'approchant de la demoiselle, Daniel remarqua le léger trouble qu'affichait la nouvelle arrivante mais mit cette expression sur le compte du retard de la jeune fille, ou dû au fait qu'elle avait trouvé la porte de cette section de l'hôpital fermé avec un code de sécurité. Les deux secteurs étant très éloignés l'un de l'autre, Sun n'avait sans doute jamais remarqué ce détail avant de se retrouver en face de cette porte. Il y avait beaucoup d'explications aussi Daniel ne trouva rien de curieux à cela et n'y prêta pas plus d'attention que nécessaire.
"Je suis Daniel Lynch, responsable de la section psychiatrie. Enchanté." Se présenta-t-il à son tour et avec politesse. "C'est moi qui aie formulé cette demande, il semblerait que j'ai besoin de vos compétences."
Peut-être avait-il trop insisté sur le dernier mot, la pointe de scepticisme était certainement de trop, mais à l'heure actuelle, il ne pouvait juger des méthodes de Sun ni de leurs efficacités. On lui avait assuré que la nouvelle kiné faisait du bon travail. Daniel ne l'avait pas encore vu à l'oeuvre. aussi, prenait-il ces renseignements avec précaution et réservait son jugement final à plus tard.
Jugement qui partait déjà mal puisqu'il débutait sur un retard. Pourtant, quand Sun lui expliqua la raison de celui-ci, Daniel décida de lui laisser le bénéfice du doute. L'excuse était tout à fait valable. Combien de fois n'avait-il pas eu un problème semblable ? Surtout depuis qu'il avait été contraint de valider le stage de cette petite peste de Lya Thunders à l'hôpital ! Le docteur Lynch ne fit aucune remarque concernant ce retard, bien qu'il ait été aisé de faire une remarque piquante à ce sujet, et il se concentra plutôt sur l'affaire qui les concernait.
"Avant de vous parler du dossier, j'aimerais d'abord vous renseigner sur certaines spécificités de mon service." Commença-t-il. Il tapota doucement sur la serrure électronique pour attirer l'attention de son interlocutrice sur celle-ci. "La première est ceci. Le code change régulièrement, aussi veillerais-je à vous le transmettre à l'avance pour vos prochaines visites."
Il aurait pu le donner à l'accueil ou bien faire en sorte que le code soit affiché sur le bipeur de la Kiné mais il voulait accueillir cette personne lui-même et ne voulait pas avoir la désagréable surprise de la savoir traînant dans sa section alors qu'il se serait absenté.
"J'ignore où vous avez travaillé avant d'arriver à Storybrooke, aussi peut-être que ce détail vous paraît curieux mais cette porte n'a pourtant rien d'exceptionnel. Toutes les sections psychiatriques des hôpitaux possèdent ce genre de sécurité, simplement pour éviter que des visiteurs n'entrent par mégarde et n'aggravent sans le vouloir les symptômes de certains patients. Notamment ceux souffrant de paranoïa."
Il n'expliqua pas que la porte servait également à empêcher les cas les plus mentalement instables de sortir. Il n'était pas nécessaire d'affoler la nouvelle arrivante plus que nécessaire.
"À l'intérieur, je vous prierais d'éviter de vous approcher des chambres des patients en dehors de celle qui vous concerne pour ce dossier. Un membre du personnel devra vous accompagner lors de vos séances, si plusieurs visites sont nécessaires, au cas où le patient ferait une crise. Comme c'est votre première visite, je m'en chargerais."
Il marqua une pause pour laisser le temps à son interlocutrice d'assimiler les renseignements qu'il venait de lui fournir.
"Voilà pour l'essentiel, je vous parlerais du reste en temps et en heure."
Il pianota le code et ouvrit la porte quand un bruit indiqua que la serrure s'était déverrouillé. D'un geste de la main, il invita Sun à entrer.
"Avez-vous des questions avant que nous n'abordions le dossier de monsieur Huffman ?" Demanda-t-il poliment.
Sujet: Re: L'ombre du passé feat Daniel Mar 15 Jan - 11:08
Daniel & Sun
Sun restait tout de même troubler par la ressemblance, si elle n'était pas persuadée qu'il n'avait pas survécu à l'Ogre, elle aurait pu vraiment croire à la malédiction. Quand il se présenta, elle ne fut pas étonnée de le savoir responsable de la section psychiatrique, cela collait tellement bien au personnage de son imagination. Il était capable d'influencer les plus grands rois, rien qu'avec ses phrases bien tourner, tout de suite elle compatissait vraiment avec ses patients et ce n'était certainement pas à lui qu'elle irait confier ses doutes sur le monde qui les entouraient. Enfin pour l'heure, il lui avait demandé de venir pour un patient et insista particulièrement sur le mot compétences, comme s'il les remettait en doute, arquant un sourcil, il le pouvait, car elle ne se rappelait même pas des études qu'elle avait faites pour en arriver là, ni même sa vie avant d'arriver à storybrooke. Ça venait souvent instinctivement.
"Avant de vous parler du dossier, j'aimerais d'abord vous renseigner sur certaines spécificités de mon service.La première est ceci.Il se mit à tapoter sur la serrure électronique, Sun plissa les yeux, genre elle n'avait pas remarqué le boitier par elle-même. Le code change régulièrement, aussi veillerais-je à vous le transmettre à l'avance pour vos prochaines visites."
Ok, il voulait juste lui spécifier pour le code, mais il avait quand même le don de lui déplaire même si elle ne le montrait pas. Il fallait vraiment qu'elle oublie ce Triste Sire, car il n'était sans doute pas aussi sournois et méritait de prouver sa valeur par lui-même. Acquiesçant d'un signe de tête et le laissa continuer ses explications.
"J'ignore où vous avez travaillé avant d'arriver à Storybrooke, aussi peut-être que ce détail vous paraît curieux mais cette porte n'a pourtant rien d'exceptionnel. Toutes les sections psychiatriques des hôpitaux possèdent ce genre de sécurité, simplement pour éviter que des visiteurs n'entrent par mégarde et n'aggravent sans le vouloir les symptômes de certains patients. Notamment ceux souffrant de paranoïa."
Tout cela semblait assez logique en y pensant, jamais elle n'aurait pu imaginer que dans ce genre de ville, se trouvent autant de personnes ayant besoin d'aller à l'asile. En même temps, si elle-même se mettait à parler de ses histoires de personnages emmener d'un autre monde, elle s'y trouverait, oh oui là rien de savoir cela la rassura de n'en parler à personne rien que pour se survit.
"À l'intérieur, je vous prierais d'éviter de vous approcher des chambres des patients en dehors de celle qui vous concerne pour ce dossier. Un membre du personnel devra vous accompagner lors de vos séances, si plusieurs visites sont nécessaires, au cas où le patient ferait une crise. Comme c'est votre première visite, je m'en chargerais."
Était-ce si terrible que cela ? Il venait vraiment de piquer sa curiosité, car voir sa façon d'en parler, elle avait l'impression qu'il y avait enfermé des tueurs ou des monstres et sans vouloir sans vanter, elle était sur de pouvoir se débrouiller avec ce genre de personne, mais ne préféra pas l'exclamer haut et fort.
"Voilà pour l'essentiel, je vous parlerais du reste en temps et en heure."
Elle était bien contente que tout sois fini, non parce qu'il était bien sympathique, mais elle n'avait pas que lui à voir dans la journée. Mais bon, c'était la première fois c'était tout à fait normal qu'il lui fasse se topo. Ouvrant enfin la porte en tapant le code, il l'invita à rentrer. Les escaliers étaient assez lugubres à son gout, non vu comme ça, ça n'avait rien d'amical, ne sachant même pas ce qui l'attendait en bas, car elle n'avait aucun souvenir sur un asile quelque compte.
"Avez-vous des questions avant que nous n'abordions le dossier de monsieur Huffman ?"
Elle colla le dossier à elle, tout en regardant les escaliers, hésitant quelques secondes en haut des marches.
- Vous m'avez tout bien expliqué. Est-ce normal que cet endroit soit. Elle s'arrêta quelques instants. Si lugubre ?
Comparer à son propre service, qui était plus que lumineux avec des couleurs partout, un endroit très reposant qui donnait envie de guérir. Ce lieu ferait déprimer n'importe qui. Descendant doucement les escaliers, la porte se referma derrière eux et tous les bruits de l'hôpital cessèrent.
- Vous êtes beaucoup à travailler dans ce service ? Pour ma part je n'ai qu'un collègue, Zack Grin et ce n'est pas de tout repos !
Rien qu'à cette pensée elle se mit à rire légèrement, ne sachant pas du tout si cela allait amuser le psy, mais elle voulait seulement détendre l'atmosphère. Sauf qu'elle avait bien remarqué qu'avec l'homme s'était boulot boulot. Finalement elle préféra retourner sur le cas qui l'attendait ici.
- Donc en quoi je pourrais être utile pour monsieur Huffman ?
Sujet: Re: L'ombre du passé feat Daniel Sam 19 Jan - 22:45
Daniel & Sun
Daniel, qui avait commencé à descendre les premières marches de l'escalier pour ouvrir la voie à la kiné, s'arrêta quand Sun lui parla de l'ambiance générale de son service. Voir la nouvelle arrivante hésiter en haut des marches et employer le terme lugubre le fit sourire. Ce n'était pas la première fois qu'on lui faisait ce genre de remarque. Lui, bien sûr, arpentait tellement souvent cette partie de l'hôpital où il ne prêtait plus aucune importance au décor.
"Disons que nous avons d'autres priorités que la décoration." Répondit-il de manière énigmatique, comme si la réponse coulait de source et ne nécessitait pas d'autres précisions.
Tout comme le code pour ouvrir la porte, il n'y avait rien d'étrange à cela. Chaque service avait un certain budget qui pouvait être dépensé selon les bons désirs du responsable. Le docteur Lynch préférait donner la priorité aux traitements des patients qui étaient déjà suffisamment chers que de les dépenser dans des entreprises inutiles tels que de vouloir donner un air plus joyaux à son service. Honnêtement, certains de ses patients étaient tellement ancrés dans leur psychose qu'ils ignoraient même se trouver dans un hôpital. Alors, à quoi bon ?
"Vous vous y habituerez vite." Assura-t-il.
Pour avoir été jusqu'au centre de remise en forme de l'hôpital, Daniel comprenait que la différence entre les deux services devait être troublante. Mais ce n'était pas par compassion qu'il s'était montré rassurant. Il n'était tout simplement pas dans son intérêt d'inquiéter Sun davantage. Cela pourrait constituer un frein dans son travail. Le psychiatre continua de descendre les escaliers, veillant à précéder la visiteuse de quelques pas pour la guider. Arrivé en bas des marches, Sun lui posa une question sur son service. Il s'arrêta avant de lui répondre. L'ancienne guerrière avait évoqué Zack Grin, l'expression du psychiatre se figea quelques instants devant ce rappel des plus désagréable. Cela ne dura qu'un bref instant, et Sun ne put voir cette expression puisqu'il la devançait légèrement dans leurs marches. Ensuite, il répondit au rire de son interlocutrice par un sourire poli.
"Ah oui.... Zack Grin." Disait-il, ignorant la question sur le nombre d'employés dans son service pour se concentrer sur la partie qui l'intéressait. "C'est un cas plutôt intéressant."
Ce qui était la pure vérité. Il s'agissait même d'un cas unique en vue du seul entretien qu'il avait pu obtenir auprès de cet étrange personnage. Daniel y vit une occasion dans savoir plus sur lui, ou du moins d'avoir un avis extérieur. Alors qu'ils arrivèrent devant une seconde porte qui menait directement aux chambres des malades, Daniel se retourna vers la kiné.
"Pardonnez ma curiosité, mais que pensez-vous de votre confrère ?" Demanda-t-il, soudainement intrigué par ce détail.
Réalisant que la question pouvait paraître quelque peu étrange, il afficha un sourire confus avant d'expliquer son geste.
"L'hôpital m'a chargé d'établir son profil psychologique. L'avis d'une personne le côtoyant sur son lieu de travail me serait utile."
Il n'était pas certain que son interlocutrice accepte de lui répondre. Le psychiatre ne la connaissait pas assez pour pouvoir prévoir ces réactions. Une situation qui était familière, bien qu'il ne s'en souvienne pas, Sun détenait à nouveau une information qu'il désirait savoir. En attendant, il ouvrit finalement la porte et réinvita à nouveau la kiné à passer avant lui. Ils entrèrent dans un couloir composé de portes, menant chacune à une cellule d'un patient. Cellule était un mot plus approprié que chambre, bien qu'on ne pût voir la subtilité de la différence depuis le couloir. Il n'y avait rien de particulier à dire sur la plupart de ces portes. Certaines pourtant n'avaient aucune indication, ni fenêtre qui permettait de regarder à l'intérieur. C'était celle menant vers les cellules d'isolement. Bien que l'atmosphère lugubre demeurât, le décor possédait certaines similitudes avec les autres sections de l'hôpital. Alors qu'il précédait Sun de quelques pas, Daniel Lynch restait tout de même attentif à ces mouvements. Jetant parfois un coup d'oeil en arrière pour vérifier qu'elle respectait sa consigne de ne pas s'approcher des chambres. Ce n'est qu'alors qu'ils arpentaient ce couloir vers la chambre du patient que le psychiatre se décida enfin à répondre à la question concernant son service.
"Ce service a la chance se possède une équipe de nuit en plus de la journalière, même si nous ne sommes que très peu dans chacune d'entre elles. Principalement des infirmières, et nous n'avons que deux psychiatres, moi y compris."
Le temps de l'informer de cela, ils étaient déjà arrivé devant la porte où séjournait monsieur Huffman. Daniel s'arrêta devant la porte mais ne l'ouvrit pas tout de suite, il valait mieux briefer Sun avant de rentrer.
"Monsieur Huffman a été transféré ici à la demande du service des urgences. Il présente tous les signes d'un cas de paranoïa. D'ordinaire, j'évite de confronter un patient présentant ces symptômes avec du personnel extérieur mais, hélas, dans ce cas précis, je n'ai pas le choix. Les blessures qu'il s'est faites sont guéries mais demande à présent une rééducation." Expliqua-t-il sur le ton neutre et sérieux qu'il réservait au travail. "Je comprendrais parfaitement si vous désiriez prendre le temps de lire le dossier en détail avant d'entrer dans la chambre du patient."
C'est se que lui-même ferait si les rôles étaient inversés, voilà pourquoi il avait proposé cette option avec un peu d'indulgence. Il s'agissait également d'une bonne occasion pour juger du sérieux de la kiné mais aussi d'avoir un avant-goût sur ces méthodes de travail.
Sujet: Re: L'ombre du passé feat Daniel Mer 23 Jan - 21:28
Daniel & Sun
Plus elle y pensait, plus l'image de triste sire s'imposait à elle, c'était pour cela qu'elle préférait ne pas forcément le regarder, voulant rester concentré sur son travail. Savoir que cet endroit était si lugubre, car cette section n'était guère intéressée par la décoration, lui fit ressentir un drôle de sentiments, cet endroit sonnait comme une prison. Et ça, les prisons elles connaissaient dans ses souvenirs elle en avait côtoyé plus d'une et les prisonniers avaient tous une lueur dans les regards, certain gardait espoir qu'un jour il reverrait l'extérieur et pour d'autres, ils avaient seulement abandonné, ne vivant plus vraiment. Elle descendait donc calmement les marches, qu'elle s'y habitue c'était facile à dire, elle avait déjà du mal à se faire à toute la ville et pas que ce secteur de l'hôpital, pourtant ce n'est pas qu'elle avait peur, non la peur ne faisait pas vraiment partie de son quotidien, c'était juste l'imprécision de sa vie en général. Alors qu'elle voulait détendre l'atmosphère elle l'interrogea sur son service et rigola du fait qu'elle n'avait que Zack comme collègue, enfin d'après ce qu'elle avait compris, elle était son chef sauf qu'il faisait bien ce qu'il voulait quand il voulait. Le psy avait l'air de connaître Zack vu sa phrase... Qu'avait-il encore fait ? Oui elle ne pouvait pas imaginer qu'il le connaisse pour une raison autre que des problèmes. Le suivant il l'emmena devant une porte et se retourna pour faire face à Sun.
"Pardonnez ma curiosité, mais que pensez-vous de votre confrère ?"
Elle vit son air confus, le visage de la jeune femme se braqua elle n'aimait pas forcément qu'on l'interroge et d'ailleurs il était même très rare qu'elle réponde, pensant qu'il était toujours très facile de montrer ses points faibles, rien qu'avec des mots et même si ce n'était certainement pas Triste Sire, il n'en restait pas moins une personne dont elle ne pouvait s'empêcher de se méfier.
"L'hôpital m'a chargé d'établir son profil psychologique. L'avis d'une personne le côtoyant sur son lieu de travail me serait utile."
Cela ne l'étonnait même pas, Zack était un spécimen sorti de nulle par des fois elle avait l'impression qu'il arrivait à lire en elle comme un livre ouvert, puis sa façon de formuler ses phrases étaient tout aussi troublante. Et même s'ils leur arrivaient d'être en désaccord, il n'en restait pas moins son collègue et il n'y avait pas plus loyale que Sun ou même que Mulan. Voyant bien qu'elle ne disait aucun mot, il l'invita à pénétrer dans le couloir où des portes se trouvaient tous les longs. Observant les alentours elle répondit tout de même à l'interrogation du docteur mais peut-être par forcement comme il l'entendait.
- Je ne suis pas ici depuis assez longtemps pour pouvoir donner mon avis sur Zack, mais pour moi il fait du bon travail !
Ne voulant pas se montrer non plus trop directe et dure dans sa voix, elle avait finit sa phrase pour un léger sourire. Ils se remirent en route, Sun le suivait sans un bruit surcertaines portes elle pouvait y voir une fenêtre et même si elle aurait pu céder à la curiosité, elle ne le fit pas, car son côté militaire de rester dans la ligne droite reprenait vite le dessus.
"Ce service a la chance se possède une équipe de nuit en plus de la journalière, même si nous ne sommes que très peu dans chacune d'entre elles. Principalement des infirmières, et nous n'avons que deux psychiatres, moi y compris."
Ils étaient tout de même plus nombreux que leur équipe qui comptait sur trois personnes en comptant la secrétaire, mais c'est vrai que l'asile avait plus d'occupants. L'homme s'arrêta devant une porte et se mit à lui expliquer pourquoi elle était ici.
"Monsieur Huffman a été transféré ici à la demande du service des urgences. Il présente tous les signes d'un cas de paranoïa. D'ordinaire, j'évite de confronter un patient présentant ces symptômes avec du personnel extérieur mais, hélas, dans ce cas précis, je n'ai pas le choix. Les blessures qu'il s'est faites sont guéries mais demande à présent une rééducation. Je comprendrais parfaitement si vous désiriez prendre le temps de lire le dossier en détail avant d'entrer dans la chambre du patient."
Tenant toujours le dossier dans sa main, elle se mit près de Lynch pour regarder par petite fenêtre, Monsieur Huffman se basculait d'un sens à l'autre, de suite elle vit d'où venait le problème sans même regarder le dossier, sa main gauche n'était pas vraiment replacée, une personne qui ne travaille pas dans son domaine pourrait croire qu'il n'y a plus de mal, mais vu comment il positionnait sa main elle ne pouvait se tromper. Toujours en train de l'observer elle questionna Daniel...
- Il a frappé contre un mur avec sa main gauche c'est ça ?
Jetant enfin un regard vers lui, elle ouvrit le dossier pour avoir plus d'informations, l'homme avait eu une crise de panique et c'était défoulé sur le mur, pourtant en le voyant ainsi elle n'aurait jamais imaginé que celui-ci puisse être si violent. Plonger dans sa lecture, un cri strident apparut, Sun leva que légèrement la tête pour jeter un regard furtif avant de se remettre à chercher les détails qui l'intéressaient. Ce genre de bruit, aurait surement dû la faire sursauter ou peut-être l'inquiéter, mais sans en comprendre la raison, ce n'était pas le cas, comme si elle était habituée à être entourée par le danger. Mr Huffman, ne s'était pas que fait mal qu'à la main, il s'était aussi déboîté l'épaule et bah dit donc, il fallait le dire il savait bien se faire mal.
- Alors, pour le si peu que j'ai vu par la fenêtre, je vais devoir remettre sa main en place, si je ne me trompe pas elle doit rester incliner au lieu d'être bien droite, ça se trouve il s'est coincé une partie du dos et comme tout le corps est relié, ça n'a pas bien soigné sa main. Je ne suis pas adepte des massages qui peuvent durer des séances et ne sers pas à grand-chose, dans ce genre de cas.
Donnant le dossier à Daniel Lynch, elle lui adressa un sourire, mais on pouvait voir qu'elle était déterminée à agir comme elle l'attendait, s'il voulait la manière douce il n'avait qu'à demander à ses infirmières.
- Je pense que vous allez vouloir passer en premier, pour que le patient ne panique pas en me voyant...
Sujet: Re: L'ombre du passé feat Daniel Sam 26 Jan - 9:46
Daniel & Sun
Si Daniel fut déçu par la réponse de son interlocutrice au sujet de Zack, il n'en montra rien.
"Bien entendu." Répondit-il avec un sourire vague quand Sun parla du fait que son confrère fasse du bon travail.
Il mentait, bien évidemment, le psychiatre avait eu l'occasion de voir cette personne à l'oeuvre et, bien qu'il n'y ait pas assisté en entier, il doutait sérieusement de ses méthodes. Rien que pour cela, monsieur Grin méritait amplement l'examen psychologique qu'on lui avait confié.
"Il ne s'agit que d'une formalité administrative, je suis certain qu'il n'aurait aucun ennui." Continua-t-il d'une voix assurée et rassurante.
Un autre mensonge pour endormir une éventuelle méfiance de la part de la kiné sur ce sujet, le psychiatre avait bien remarqué que son visage s'était fermé quand il avait posé la question concernant Zack. Peut-être que la nouvelle arrivante voulait protéger son confrère d'éventuel ennui ? Daniel ne pouvait en être totalement certain.
Le reste du trajet jusqu'à la chambre du malade se passa sans histoire. Bien que le docteur Lynch crut remarqué quelque chose de curieux, il lui semblait que la jeune femme évitait son regard. Comme il ne pouvait le constater que lorsqu'il se retournait vers elle, il ne pouvait affirmer que ce n'était pas son imagination qui lui jouait des tours.
Arrivé à destination, Daniel fut surpris de la rapidité avec laquelle Sun avait su trouver ce qu'il n'allait pas chez le malade. Au moins était-il assuré des compétences de la kiné, ce qui le rassurait. Ces derniers jours, Daniel avait eu affaire à une stagiaire à la fois récalcitrante et incapable quant à Zack Grin et ses méthodes d'enseignement si particulières... mieux valait ne pas en parler. Aussi, c'était un soulagement pour lui d'avoir enfin affaire à quelqu'un qui connaissait son métier.
"Je suis impressionné par la justesse et la rapidité de votre diagnostic." Dit-il avec sincérité non-feinte cette fois-ci.
"Il nous a fallu plusieurs jours avant de remarquer le problème à sa main gauche." Informa-t-il en se tournant vers Mulan avec un sourire demandant son indulgence. "Mais il est vrai que je suis loin d'avoir vos compétences."
Il l'ignorait mais, en cet instant, il venait de répéter, à quelques mots près, un compliment qu'il avait formulé dans une autre vie à Mulan où il l'avait félicité pour ses compétences guerrières. Bien sûr, le psychiatre n'avait gardé aucun souvenir de cette première rencontre. La phrase était sorti tout naturellement de sa bouche, comme si elle attendait depuis longtemps dans un coin de son esprit de pouvoir sortir.
Le psychiatre resta neutre quand le cri retentit. Ce genre de chose était habituel dans son service. Il s'attendait à ce que la nouvelle arrivante, qui trouvait déjà les lieux lugubres, sursaute devant la crise du patient mais elle n'en fit rien, relevant seulement la tête du dossier que la kiné était en train de lire. Apparemment, il avait fait le bon choix en faisant appel à Sun. Qui aurait cru qu'une personne aussi loufoque que Zack Grin pouvait avoir une consoeur si sérieuse ?
Le docteur Lynch se montra très attentif quand Sun lui expliqua ce qu'elle devait faire.
"L'important pour moi est que monsieur Huffman aille mieux, je me plierais à vos méthodes." Dit-il d'une voix transpirant le professionnalisme.
La méthode lui importait peu du moment que le patient guérisse. C'était sa seule et unique préoccupation.
Ensuite, Sun lui avait rendu le dossier avec un sourire. Daniel n'aimait pas qu'on lui dise ce qu'il avait à faire mais il jugea que c'était de bonne guerre puisqu'il avait fait exactement la même chose à Sun concernant la lecture du dossier.
"Bien sûr, je vais lui administrer un calmant pour limiter le risque d'une crise en votre présence." Déclara-t-il. "Attendez-ici."
Le psychiatre appela une des infirmières qui traversait à ce moment le couloir pour lui demander une seringue d'un des calmants les plus rapides. D'ordinaire, Daniel ne se séparait que rarement de sa mallette contenant ces traitements mais dans ce cas précis, il l'avait laissé dans son bureau. Tout simplement parce que la mallette contenait certains de ces mélanges particuliers et qu'il ne voulait pas attirer l'attention de la kiné là-dessus. Mais également parce qu'il ne connaissait pas quelle méthode pratiquait la nouvelle arrivante. Certaines personnes avaient du mal à reconnaître la psychopharmacologie comme une méthode efficace pour soigner les gens.
L'infirmière revint vite avec ce qu'il avait demandé, Daniel en profita pour lui confier le dossier que lui avait transmis Sun afin d'avoir les mains libres. C'était quelque chose dont il était assez fier, tous ceux qui travaillaient pour lui savait que le travail devait être fait dans les plus brefs délais et que ses directives étaient rarement discutables. Le docteur Lynch plaça la seringue qui était bouchonnée dans une des poches de sa veste de médecin, ensuite il entra dans la chambre de monsieur Huffman.
"Bonjour, monsieur Huffman." Commença-t-il d'une voix douce et polie. "Comment allez-vous aujourd'hui ?"
Le psychiatre se montra particulièrement patient, ce n'était pas parce que la kiné attendait dehors qu'il allait accélérer ses méthodes pour lui éviter de poireauter. Il écouta calmement les délires du malade et se montra réconfortant et rassurant dans ses réponses. Daniel ne prit pas de notes comme il le faisait souvent quand il voulait retranscrire les paroles des malades pour les étudier plus tard. il préférait se concentrer sur les réactions de monsieur Huffman. Un cas comme le sien demandait que l'on soit attentif. Lentement, le docteur Lynch insinua l'idée que le malade allait recevoir une visite, ensuite, il glissa une allusion au calmant. Là encore, sa patience lui fut utile jusqu'à ce qu'il arrive à faire comprendre que la personne était là pour l'aider et que le traitement servirait à le détendre.
D'une main experte et ferme, il prit le bras valide du malade pour pratiquer l'injection.
"Vous pouvez entrer, mademoiselle Yang." Dit-il quand il vit les premiers signes du calmant agir sur le patient.
Il s'écarta de monsieur Huffman avec un geste d'invitation, puis plaça la seringue utilisée pour la piqûre dans une petite pochette plastique qu'il avait prise dans sa poche. Ensuite il la scella avant de la remettre là où il l'avait prise. Cette formalité faite, il se retourna vers la kiné pour observer sa méthode de travail.
Sujet: Re: L'ombre du passé feat Daniel Dim 27 Jan - 22:21
Daniel & Sun
Sun ne revenait pas elle-même d'avoir trouvé aussi vite ce qu'avait le patient, plus les jours passaient plus ça devenait facile, comme si la mémoire de cette vie refaisait surface sans qu'elle ne le contrôle. Elle était aussi assez fière d'avoir marqué des points auprès de Lynch, même si elle ne le montra pas, gardant son sérieux qui la représentait si bien. Celui-ci avoua même qu'il avait mis un certain temps à remarquer le problème et elle comprenait tout à fait qu'étant psy, ce n'était pas son domaine, ce fut sa phrase juste après qui l'interpella qui ne lui était pas inconnue et comme un flash, elle vit triste sire lui dire exactement la même chose, les coïncidences devenaient de plus en plus régulières et cela la refaisait plonger dans ses doutes, il n'y a jamais un jour où elle se demande si elle n'a tout simplement pas perdu la boule...Essayant de ne pas montrer son trouble, elle se plongea dans la lecture pour ensuite expliquer ce qu'elle allait devoir faire sur Mr Huffman.
Vu de la façon dont il lui avait suggéré de lire le dossier, elle en fit de même. Après tout, elle gérait aussi un service, soit moins laborieux, mais pour le coup il était chef de service tous les deux et son âme de guerrière était toujours présente, donner des ordres était une habitude qui ne la quittait pas. Par la même occasion, elle lui donna le dossier dont elle n'avait plus l'utilité.
"Bien sûr, je vais lui administrer un calmant pour limiter le risque d'une crise en votre présence. Attendez-ici."
Un calmant ? Vu dans l'état qu'il était, elle le trouvait déjà bien assez dans les vapes certes il se balançait et la jeune femme ne pouvait réellement percevoir la lucidité de son regard, donc il était sans doute préférable de ne rien risquer. Le psychiatre appela une infirmière, Sun su de suite que cette femme était facilement manipulable, elle ne pouvait l'expliquer,mais sa façon de se comporter et son regard en révélait tous les signes. Bien sûr elle n'aurait aucune utilité de cette information, mais cela ne l'étonnait même pas, car Triste sire était le pro de la manipulation alors pourquoi pas Daniel ? Oui même si ce n'était que son imagination, il y avait sans doute une part de vérité dans tout ce qu'elle se rappelait.
Le psy armé de sa seringue qui positionna dans sa poche rentra dans la chambre, Sun ne disait plus rien préférant simplement observer, l'infirmière lui fit alors un sourire plus que charmeur avant de partir d'autres tâches, la Kiné la suivit du regard et ce fut à ce moment-là que la porte d'en face pourtant entourée de tant d'autres l'intrigua. Lynch était occupé à préparer le patient, celle-ci prit donc l'occasion d'aller voir de plus près, s'avançant d'un pas assurer. Elle hésita tout de même à regarder, mais ce fut plus fort qu'elle. Et le visage qu'elle vit, ne fit que la troubler davantage, Belle, elle se rappella de leur rencontre et savait qu'elle avait été liée à Triste Sire, captiver elle ne remarquait pas que le temps passait.
"Vous pouvez entrer, mademoiselle Yang."
Sursautant en l'entendant parler, tout devenait si étrange si elle aurait su, elle aurait envoyé Zack à sa place. Comme à son habitude elle décida de faire comme si de rien, sauf que pour le coup à la place du psy c'était bien l'homme qu'elle avait traqué qu'elle voyait. Celle-ci répondit à son invitation, mais son air était plus dur qu'auparavant. Sauf que le patient passait d'abord s'approchant de lui doucement tel un éclaireur qui va espionner le camp ennemi. Le sourire lui revint, le regard de l'homme était totalement vide, comme si son esprit n'était plus présent.
- Bonjour, je m'appelle Sun Yang, ça peut être un peu douloureux mais vous irez mieux ensuite, je vais vérifier de votre main et épaule gauche ainsi que votre dos...
Prenant la main de l'homme, elle essaya de la bouger et compris d'on venait le problème, plaçant sa main gauche sur son épaule droite, elle prit appuie autant sur l'épaule droiteet gauche et fit tourner celle atteinte avec elle d'un coup vif, un léger craquement apparut. Première étape passer. À présent, elle prit le coussin du lit et la place par terre, pour dire cela aurait été plus pratique de l'emmener à son cabinet, doucement elle l'aida à s'allonger au sol sur le ventre, la tête bien positionnée sur le coussin, se plaçant à genoux près de lui, elle plaça ses bras bien collés au corps et effectua quelque massage qui repositionna des cervicales. Cela dura quand même quelque temps et d'ailleurs elle gardait le sourire envers Mr Huffman, mais dès que son regard se tournait vers l'homme qui les observait c'était autre chose. Quand elle estima qu'elle ne pouvait plus rien faire pour l'instant, elle tourna la tête de nouveau vers Lynch...
- Il ne devra pas forcément bouger aujourd'hui pour que tout se remette bien en place.
Elle aurait beaucoup voulu interroger l'homme sur ce qu'il ressentait mais les calmant l'empêcher de bien réaliser ce qui se passait. Alors, quand elle l'aida à se relever, elle précisa sur un ton ferme...
- Je devrais revenir le voir dans quelque temps pour voir l'évolution, car j'ai pu louper quelque chose, vu qu'il est bien incapable de me dire où il a mal. Vous lui donnez quoi comme traitement exactement ?
Sujet: Re: L'ombre du passé feat Daniel Ven 1 Fév - 8:52
Daniel & Sun
Daniel Lynch fut surpris du changement, à peine perceptible mais pourtant bien présent chez Sun, à croire qu'il l'avait offensé sans s'en rendre compte. Ce qui était impossible vu qu'il ne s'était rien passé de significatif durant la période où il s'était occupé du patient. Mettant ce détail de côté pour l'instant, il se concentra plutôt sur la manière de travailler de la kiné. Il reste attentif aussi bien aux réactions de la demoiselle que sur celle du malade. Bien qu'avec le sédatif, un risque de crise était peu probable, il ne voulait pas prendre de risque. La kiné était sous sa responsabilité, s'il avait mal calculé l'effet d'accoutumance du sédatif, la faute lui incomberait.
Le psychiatre devait bien admettre que la kiné savait s'y prendre avec le patient. Ces gestes étaient précis et elle l'avait approché avec prudence pour ne pas le brusquer. Daniel n'eut heureusement pas dû intervenir, le sédatif avait eu l'effet escompté. Pourtant, si un sourire apparaissait quand elle s'occupait ou rassurait le malade, l'expression de Sun changeait de tout au tout quand elle regardait le psychiatre.
Étrange... vraiment étrange.
"Très bien, je vous remercie pour votre intervention." Dit-il quand Sun parla d'éviter que le malade ne bouge dans la journée.
Mais ensuite le ton de la jeune fille redevient dur quand elle parla de l'état dans lequel se trouvait monsieur Huffman et qu'elle demanda qu'elle fût son traitement.
"Seriez-vous en train de suggérer que je fais mal mon travail, mademoiselle Yang ?" demanda-t-il, perplexe devant le brusque changement de ton de la kiné.
Daniel détestait qu'on sous-entende qu'il ait fait une erreur de traitement. S'était-il amusé à critiquer la méthode de Sun ? Non parce qu'il reconnaissait son ignorance dans le domaine où elle exerçait. Le docteur Lynch fut déçu qu'un tel comportement, qui était pourtant évident, ne fût pas réciproque.
"Même pleinement conscient, les paroles du patient ne vous auraient pas été d'une grande aide, je le crains." Continua-t-il. "Comme vous avez pu l'entendre avant que je ne lui administre le calmant, ces propos n'ont aucune logique."
En disant cela, le psychiatre partait du fait que son interlocutrice lui avait obéi et était resté à porter pendant qu'il était entré dans la chambre du patient. Il ignorait que la kiné en avait profité pour fouiner là où elle n'aurait pas dû. Sinon sa réaction aurait été tout autre et il aurait certainement interdit à Sun de remettre les pieds dans son service.
"Mais, si cela vous intéresse, le traitement de monsieur Huffman est à base de neuroleptique incisif, ce qui est le traitement d'usage en cas de psychose paranoïaque. La quétiapine à ma préférence dans ce domaine. Je le trouve plus efficace que l'halopéridol ou le rispéridone. Bien que ce neuroleptique puisse atténuer les délires, il ne les fait pas complètement disparaître. Aussi, je rajoute à intervalles réguliers un autre antipsychotique atypique pour renforcer l'efficacité du traitement. Toutefois, pour votre visite, le plus grand danger était que le patient fasse un crise en votre présence, je lui ai injecté un neuroleptique plus sédatif, la chlorpromazine, à une dose moyenne."
Daniel enchaînait les termes techniques, toujours sur un ton calme et respirant l'assurance de celui qui a fait de nombreux diagnostiques. Il aurait pu rendre cette conversation à porter d'une personne ignorant la plupart des termes médicaux qu'il venait de citer, mais il ne le fit pas. Tout simplement parce que son discours avait pour but de faire comprendre à Sun qu'il connaissait son métier et ne tolérerait aucune critique de sa part sur ce sujet. En réalité, il devait même se freiner de ne pas entrer davantage dans les détails. Daniel adorait parler de son travail et il déplorait souvent de ne trouver personne capable de tenir une conversation avec lui sur les différents effets des traitements ou de quel était le meilleur psychotrope contre certains symptômes.
Monsieur Huffman ne faisant pas partit de ses patients particuliers qui lui servait de cobaye, il n'avait aucune raison de mentir ou de dissimuler certains médicaments. Si Sun prenait le temps de faire une recherche pour vérifier ses dires, elle ne trouverait que des médicaments ayant effectivement pour but de soigner les troubles paranoïaques.
"Satisfaite ?" Demanda-t-il après avoir fini son explication.
Cette fois, même à lui, cette brève question lui sembla étrangement familière, sans qu'il ne puisse dire en quoi. Cela le troubla un court instant mais il reprit vite le contrôle en revenant à la demande de visite pour suivre l'évolution du malade.
"Concernant votre demande que monsieur Huffman ne soit pas sous médication pour votre prochaine visite, je ne peux, hélas, accepter. Ce genre de traitement ne peut être interrompu trop brusquement sous peine d'avoir des effets néfastes sur le malade."
La question d'autoriser oui ou non Sun à revenir pour s'occuper de monsieur Huffman restait tout de même en suspens. D'après ce qu'il avait vu, la kiné connaissait son métier et il n'y aurait pas un grand risque à la laisser rendre à nouveau visite au malade. Techniquement, il n'avait aucune raison de refuser cette demande. Pourtant, il ne le fit pas tout de suite, attendant d'avoir la réaction de la visiteuse.
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HRP : désolé pour le pavé médical
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Sujet: Re: L'ombre du passé feat Daniel Sam 2 Fév - 13:15
Daniel & Sun
"Seriez-vous en train de suggérer que je fais mal mon travail, mademoiselle Yang ?"
Alors qu'elle aidait le patient à ce rallonger, elle ne regarda que furtivement le Docteur, sa réaction lui parut étrange jamais elle n'avait insinué qu'il faisait du mauvais travail, elle comprit très vite qu'elle allait devoir modérer son ton, sauf que ce n'était pas si facile. Face à cet homme elle avait seulement envie de lui foutre des baffes. Pourquoi être autant énervé ? Elle aimerait le savoir, mais souvent ses souvenirs pourtant dingues prenaient le dessus et d'avoir vu Belle enfermer dans cette prison lui faisait bouillir son sang.
- Je ne suggère rien tout cela, vous avez votre travail, j'ai les miens. Sauf qu'il vaut faut bien comprendre que ce n'est Pas Facile pour faire mon boulot, de ne pas savoir où il pourrait avoir mal. Je veux juste ne rien louper.
Plaçant le bras du patient comme il faut, pour que celui-ci puisse continuer son oeuvre seule., elle avait enfin fini et devait à présent faire face à Daniel Lynch, pour sûr son sourire s'était évaporé.
"Même pleinement conscient, les paroles du patient ne vous auraient pas été d'une grande aide, je le crains. Comme vous avez pu l'entendre avant que je ne lui administre le calmant, ces propos n'ont aucune logique."
Sauf que Sun n'avait pas vraiment écouté ce qui s'était passé, vu qu'elle avait été attirée par la porte d'en face, où était enfermé Belle ! Son air ne changea pas, il ne pouvait rien déceler sur son visage, cela pouvait être une arme redoutable qu'une personne ne puisse pas savoir ce qui se passe dans sa tête. C'était un autre trait de caractère de Mulan qui venait de reprendre le dessus, ces années dans l'armée de l'empereur et la trahison de son ami, lui avait appris à camoufler ses émotions et presque à les oublier. L'homme commença à lui énumérer les traitements de Mr Huffman, comme elle lui avait demandé, ne connaissant pas la plupart des noms, elle comprit seulement qu'en les prenant, le malade ne pouvait n'être qu'une épave. Si elle le pouvait elle l'emmènerait loin de ses murs pour le sauver, sauf que la maladie était dans son esprit et sauver une personne d'elle-même était plus difficile. Sun admit qu'elle ne pouvait rien faire pour lui, hormis soulager sa douleur.
"Satisfaite ?"
Elle n'aimait pas du tout sa façon de lui demander si elle était satisfaite, comme s'il devait lui prouver quelque chose, c'était assez étrange, car sa brève rencontre avec Triste Sire ne c'était pas mieux dérouler et il gardait les mêmes expressions. Aucun de deux ne pouvait vraiment supporter l'autre, enfin ce celle-ci se rappelait.
- C'est bien ce que je pensais, vos soins soignent son esprit, il faudrait lui en donner un anti-douleur pour les prochains jour, car les effets de la séance pourrait être douloureuse.
Sun avait toujours été sûr d'elle, même si elle se doutait bien qu'il pouvait être tellement dans les vapes qu'il ne ressentait rien du tout, mais comment savoir vu qu'il ne pouvait communiquer et ce n'est pas son petit anti-douleur qui changera de son traitement intensif.
"Concernant votre demande que monsieur Huffman ne soit pas sous médication pour votre prochaine visite, je ne peux, hélas, accepter. Ce genre de traitement ne peut être interrompu trop brusquement sous peine d'avoir des effets néfastes sur le malade."
Elle comprenait tout à fait, enfin ce n'est pas pour ça qu'elle baissa sa garde. Il n'était pas si simple de douter à chaque instant de sa vie, elle avait peut-être sa place dans ses lieux après tout vus tout ce que lui soufflait son subconscient.
- D'accord, mais il ne faudra pas hésiter à me dire si vous avez l'impression qu'il a encore mal ! Ce n'est pas simple pour lui déjà dans sa tête, je n'aimerais pas qu'il souffre alors que je peux le soulager.
C'était vraiment un côté de Sun de s'inquiéter pour ses patients. Elle venait pourtant de le rencontrer et pourtant elle serait capable de tout pour le sortir de là, la malédiction lui avait bien brisé la barrière que Mulan avait forgée, étant beaucoup plus humaine et ses sûrs que sa relation avec Amy ne devait pas non plus arranger son tempérament, elle avait le don de rendre Sun plus douce. Se dirigeant vers la porte, elle n'avait plus rien à faire ici, son regard se porta une nouvelle fois, vers la porte de Belle et ce fut à ce moment-là qu'elle se promit de faire quelque chose pour la sortir de là. Attendant devant la porte que Daniel vienne la rejoindre, son regard se fit plus songeur et si certains de ses patients avaient le même problème qu'elle.
- Vous me disiez que Mr Huffman souffrait de psychose et que voit-il ? Je veux dire imagine-t-il qu'il a une autre vie, genre conte de fée ?
C'était surement risquer ce qu'elle faisait, mais une partie d'elle avait besoin de réponse et si elle n'était pas la seule et si son état s'aggravait pour devenir comme Mr Huffman, elle ne voulait surtout faire de mal à personne, plaçant les mains dans ses poches, elle avait tout de même hâte de quitter cet endroit, sauf que si elle voulait faire évader son amie, elle devait observer les lieux et sans se faire remarquer.
- Mon exemple peut vous paraître étrange, mais en fait c'est que je lisais ce matin un conte à mon amie et c'est la première chose qui m'est venue. Mais c'est possible n'est-ce pas de croire qu'on n'appartient pas à ce monde ? C'est bien une psychose ?
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Pas de soucis, Daniel ! Je suis pas mieux cote Kiné Enfin j’espère que ma relance t'iras ?
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Sujet: Re: L'ombre du passé feat Daniel Dim 10 Fév - 9:25
Daniel & Sun
Daniel se radoucit un peu quand Sun lui expliqua qu'il ne remettait pas son travail en question. Il pouvait parfaitement comprendre qu'on prenne le devenir d'un malade à coeur, bien qu'il ne commettait jamais cette erreur pour garder un jugement objectif.
"Je comprends tout à fait et je m'excuse si ma réponse ait pu vous sembler tranchante." Dit-il. Le psychiatre faisait rarement des excuses, seulement quand la situation l'exigeait.
Le docteur Lynch se contenta d'acquiescer quand la kiné lui recommanda un antidouleur pour le patient. Il n'avait pas besoin de le dire pour que son interlocutrice sache qu'il respecterait ce conseil. Daniel était bien trop pointilleux avec son travail pour ne pas administrer un médicament suggéré par une personne dont il respectait les compétences.
"Comme je vous l'ai dit, la santé de mes patients est ma priorité." Assura Daniel.
Il s'agissait d'une opinion qu'il partageait même au sujet de ses cobayes. De petit sacrifice pour faire avancer la science et soigner le plus grand nombre. Certes, il éprouvait du plaisir en assistant à l'extinction de la dernière lueur de lucidité dans le regard d'un de ses patients si particuliers mais il voyait cela comme un bonus et non comme la finalité de son oeuvre.
S'il avait dit cette première phrase sans hésitation, il prit tout de même un peu de temps pour réfléchir à la suite. La question était : allait-il autoriser la kiné à revenir ? Elle semblait avoir fait du bon travail et était sérieuse. Il y avait bien quelques petits détails que le docteur Lynch trouvait curieux dans son comportement mais rien qui ne concernait sa manière de faire son travail et c'était cela le plus important pour lui.
"Je n'hésiterais pas à vous appeler si monsieur Huffman souffre de nouveau." Finit-il par dire. Au moins, il attendrait de voir le résultat avec ce malade avant de vraiment décider s'il confierait des cas plus épineux à la kiné.
Avant de sortir à la suite de Sun, Daniel vérifia une dernière fois que le patient allait bien et ne présentait aucun effet de rejet au calmant qu'il lui avait administré. Lorsqu'il sortit de la chambre du malade, il répéta les recommandations de la kiné à une infirmière en lui recommandant de les faire passer au reste du personnel. Ensuite seulement il rejoignit la visiteuse à la porte. Le psychiatre suivit le regard de Sun quand celle-ci regarda en direction de la chambre d'Evana. Il était bien loin de se douter que Sun avait désobéi à ses directives et pouvait comprendre que la porte en elle-même pouvait intriguer. Elle n'avait pas de nom inscrit alors que beaucoup d'autres avaient le nom du patient marqué dessus.
"Il s'agit d'une patiente en isolement." L'informa-t-il alors qu'il venait de rejoindre la kiné. "Hélas, ces troubles se sont aggravés mais j'espère parvenir à la soigner suffisamment pour la remettre en contact avec l'extérieur."
Il valait mieux lui apporter une réponse pour tuer tout début de curiosité dans l'oeuf. Si la première partie de sa phrase constituait la pure vérité, il n'en était pas de même pour le reste mais Daniel était si habitué à mentir sur ces activités qu'aucune nuance dans sa voix ou dans ses mots ne laissait supposé qu'il ait dit quelque chose de faux.
Le docteur Lynch était toujours attentif aux réactions de ses interlocuteurs, une sorte de seconde nature qu'il s'était forgé à force de vouloir soigner ou détruire les esprits des personnes séjournant dans son service. Pourtant, comprendre le comportement de la nouvelle kiné relevait d'une énigme. Le visage de Sun semblait rester aussi fermé que le sien. La question était, les expressions qu'elle laissait échapper étaient volontaires comme les siennes ou bien se trahissait-elle involontairement en certaines occasions ? Voyant le regard dur s'adoucir pour devenir songeur, le psychiatre sut que son interlocutrice allait aborder un sujet délicat, du moins le supposait-il avant qu'elle n'ouvre la bouche. Daniel fut tout de même surpris par la question et faillit répliquer que tout cela figurait dans le dossier que Sun était supposé avoir lu mais l'exemple qu'elle avait choisi l'empêcha de sortir cette réplique.
"Conte de fées ?" Répèta-t-il, à la fois intrigué et perplexe devant l'exemple donné par Sun.
Bien sûr, le cas d'Henry Mills vint automatiquement à l'esprit du psychiatre. Les propos du gamin étaient... intéressants. Malheureusement, c'était Archie qui détenait le dossier du jeune garçon. Bien qu'il ne renonce pas à obtenir une séance avec le garçon, en faire la demande à Regina pour espérer l'avoir reviendrait à scier la branche sur laquelle il était assis. Daniel n'aimait pas le reconnaître mais c'était grâce à l'appui du maire qu'il avait obtenu son poste de responsable de la section psychiatrique. Un faux pas de sa part et il perdrait ce précieux soutient.
"Les troubles de monsieur Huffman sont loin d'être aussi féérique." Répondit-il. "Le patient souffre de psychose paranoïaque et non hallucinatoire. Beaucoup de personnes confondent ses deux états. Concernant le patient, il est persuadé que le monde entier veut sa mort et voit dans chaque personne ou gestes à son encontre comme une menace. Ce genre de cas est particulièrement difficile à soigner."
Il ne put s'empêcher tout de même de trouver l'exemple choisi par Sun assez étrange. Ce genre de comparaison n'était jamais dit au hasard, contrairement à ce qu'on pourrait le penser. Au début, Daniel avait pensé que la kiné tournait en dérision les symptômes du patient. Mais plus il tournait cette phrase ainsi que l'excuse fournit par la kiné et plus il se disait que tout cela cachait quelque chose, sans arriver pourtant à mettre le doigt dessus. Quand son interlocutrice lui demanda s'il s'agissait d'une psychose de croire de ne pas appartenir à ce monde, Daniel crut avoir un début de réponse. La seule personne qui avait tenu des propos semblables en sa présence était Zack Grin. Peut-être que la kiné s'inquiétait-elle tout simplement pour son collègue ? Cela semblait la théorie la plus probable.
"C'est un cas assez inédit que vous me présentez là, mademoiselle Yang." Commença-t-il après avoir réfléchi à la question. "Il pourrait en effet s'agir d'une psychose, après, tout dépendant de la profondeur des symptômes. Vous pensez qu'une de vos connaissances pourrait être atteinte de ce genre de trouble ?"
Sujet: Re: L'ombre du passé feat Daniel Lun 11 Fév - 19:49
Daniel & Sun
C'était surement fou de penser à faire évader une jeune femme qu'on croit avoir croisée dans une autre vie, mais Sun ne pouvait s'imaginer laisser Belle enfermer ici. Même après que le psychiatre lui est parlé d'isolement, fait assez étrange alors qu'il avait bien expliqué le cas de Mr Huffman. Il parla juste de trouble et pas de réel maladie pour ce qui concernait Belle. Ce n'était sans doute qu'un léger détail, mais Sun voyait un signe qu'elle n'avait rien à faire dans cette cellule. À première vue, il y avait toujours du monde à se balader dans les couloirs ça ne serait pas un plan à faire à la va-vite, tout devrait être calculé et les moindres détails prévu à la centième de seconde.
Ce fut alors qu'elle osa parler de son problème, enfin sans vraiment spécifier que c'était le sien. Daniel avait parlé de psychose et une certaine peur, d'être touchée par ce mal la rongait. Car croire qu'elle était Mulan, une jeune femme qui avait pris la place de son père dans l'armée impériale, il fallait vraiment qu'il lui manque une case. Mais cette idée ne voulait pas lui sortir de la tête et le fait qu'elle ne connaisse pas grand-chose de la vie de Sun, n'arrangeait pas les choses. On se façonne sur ses souvenirs et les siens étaient ceux d'une guerrière. Fort heureusement pour elle, Daniel ne pouvait pas lire dans sa tête, donc ça serait facile de dire que c'était une question anodine. C'est ce qu'elle pensait, sauf que pour le coup elle remarqua qu'il était intrigué par le thème conte de fée. Se maudissant déjà d'avoir ouvert sa bouche, elle trouva la première excuse qui lui passa par la tête mes insista tout de même si le mot psychose tant que s'être mouillée elle voulait une réponse.
"C'est un cas assez inédit que vous me présentez là, mademoiselle Yang."
Au moins, il venait de lui prouver que dans sa section, il n'y avait personne comme elle. Même si le soulagement aurait pu se faire ressentir, ce ne fut pas le cas. Si la malédiction existait bel et bien, pourquoi était-elle la seule à sans rappeler ? Ou alors les autres faisaient comme elle et ne disaient mots. Ça devinait réellement une impasse. Bon il y avait bien son collègue Zack, mais avec lui on n'était jamais vraiment sur des sens de ses phrases, parler avec lui était pire qu'une torture physiologique.
[b]"Il pourrait en effet s'agir d'une psychose, après, tout dépendant de la profondeur des symptômes. Vous pensez qu'une de vos connaissances pourrait être atteinte de ce genre de trouble ?"
Gardant son calme, elle devait faire comme ci ce ne la touchait pas personnellement, mais pour poser une telle question il devait se douter qu'elle cachait quelque chose. Une grande règle a respecté ne pas paraître suspecte, une règle qu'elle avait toujours eu du mal à suivre d'ailleurs, heureusement qu'elle savait cacher toute émotion pour que personne ne sache ce qu'elle pense réellement, autrement tout le monde la trouverait étrange. Commençant à avancer dans le couloir, toujours les mains dans les poches, son air était toujours loin d'être aimable surtout quand son regard se tournait vers Daniel Lynch.
- Non pas du tout, c'était juste une question pour m'informer. Bon il y a Zack est son imagination débordante...
Dès qu'elle parlait du jeune homme, elle ne pouvait s'empêcher de sourire. Qu'est-ce qu'il pouvait être chiant et l'énerver à l'occasion, mais elle était contente d'avoir un collègue comme lui, pas trop sérieux. Cela lui rappelait beaucoup des amis qu'elle s'était faite à l'armée et alors qu'elle allait continuer sur le sujet, son bipeur se mit à sonner, regardant vite fait dessus.
- Mon prochain rendez-vous est arrivé !
De toute façon, il arrivait près des escaliers pour sortir, Sun se retourna face à lui et fit un petit signe de la tête comme pour lui dire en revoir. L'image de Triste sire s'imposait toujours à elle, comment avait-il pu survivre ? Et si c'était le cas, il l'avait abandonné à moitié morte, son regard se fit encore plus sombre. Durant leur entrevus, il avait part deux fois, redit des phrases que le conseiller avait prononcées et s'il était comme elle, à ne rien dire, mais se rappelait d'une drôle de vie. Prise d'un grand courage...
- N'hésitez pas à me contacter de nouveau. Sortant un bloc-note de sa poche, elle le regarda vite fait et fit apparaître un léger sourire La citation du jour est "tout acte n'est pas forcément payante, ma vie est justice et justice j'accomplirais juste à mon dernier souffle, sans rien attendre en retour !" C'est bien cette petite phrase, mais il faut en saisir le sens . Replaçant le bloc-note dans sa poche.. Bonne journée Monsieur Lynch !
Levant les yeux au ciel,, c'était une phrase que Mulan avait prononcée alors que triste sire l'interrogeait sur ses intentions. Elle l'observa vite fait la réaction du médecin avant de tourner les talons et remonter les escaliers, pour quitter cet endroit lugubre. Durant tout le retour, elle avait observé les lieux et surtout avait déjà trouvé une faille dans son service qu'elle se devrait d'utiliser... Et si un jour elle découvrait que la malédiction était bien vraie, Daniel Lynch deviendrait une personne à surveiller de près et a stoppé à tout signe malfaisant.
Sujet: Re: L'ombre du passé feat Daniel Mer 13 Fév - 8:32
Daniel & Sun
Daniel pensait l'affaire close puisque Sun ne posa aucune question au sujet de la patiente en isolement. Il faisait là une erreur qu'il allait regretter plus tard. S'il n'avait pas parlé de la patiente dans les détails ce n'était pas car il avait quelque chose à cacher, même si le cas d'Evana French était assez particulier, mais parce que ce dossier ne concernait aucunement la kiné. Cela n'était pas comparable au cas de monsieur Huffman où il était d'une grande importance que la visiteuse connaisse tous les détails pour éviter qu'elle ne fasse un geste déplacé envers le malade.
La question soulevée par Sun était intéressante. Croire qu'on venait d'un autre monde, il n'avait aucun patient interné chez lui qui correspondent à ce cas de figure. Du moins, c'est-ce qu'il s'imaginait. Il y avait bien des cas de rêves étranges qu'il étudiait avec la plus grande attention quand il n'était pas au travail mais il recherchait une explication rationnelle en rapport avec la psyché de ses malades. Le psychiatre était bien loin de se douter de la vérité qui se cachait jusqu'à dans ses quelques songes qui arrivaient à se glisser dans son esprit malgré les somnifères qu'il s'administrait. Daniel avait beau augmentent les doses, il y avait toujours des brides de rêves qui lui restaient au réveil. Jusqu'à présent, il avait toujours trouvé une explication rationnelle, excepté lors de sa première rencontre avec cette journaliste.
Alors qu'ils continuaient de marché dans le couloir qui menait vers la sortie, Daniel restait attentif à la moindre réaction que pouvait avoir son interlocutrice. La chose n'était pas aisée tant le visage de l'ancienne guerrière semblait restée impénétrable, sauf quand elle lui lançait un regard qui était tout sauf amical, toujours au grand étonnement du docteur Lynch. Le comportement de la kiné était subtilement différent par rapport à celui qu'elle affichait lorsqu'ils s'étaient présentés. Il ne pouvait s'empêcher de penser qu'un évènement avait changé les choses pendant cette visite, sans avoir de preuve ou même un début de réponse.
Le docteur Lynch afficha un mince sourire lorsque Sun essaya de lui faire croire que sa question était innocente. Mais très vite, Sun remit le sujet de son étrange collègue sur le tapis, ce qui confirma la supposition du psychiatre. Il ne comprenait pas qu'on pouvait trouver un excentrique tel que Zack Grin sympathique.Pour lui il s'agissait d'une personne incapable et énervante au possible. Sans doute était-ce le côté charmeur du jeune homme qui rendait les demoiselles si indulgente envers le professeur de remise en forme.
"Bien sûr." Répondit-il en se voulant rassurant.
La discussion étant revenu sur le fameux cas Grin, il aurait souhaité en profiter pour récolter quelques informations supplémentaires. Hélas, le bipeur de la kiné se manifesta, empêchant toute nouvelle tentative de guider la conversation comme il le souhaitait. Au moins avait-il obtenu la confirmation qu'il n'avait pas mal interprété les paroles qu'il avait eues avec Zack durant la seule séance psychologique qu'il avait pu obtenir de lui. Ainsi donc cet hurluberlu croyait provenir d'un autre monde ? Voilà un détail intéressant. Il était dommage qu'il n'est pu en obtenir plus mais Daniel, étant lui-même débordé, pouvait comprendre la situation. Surtout qu'il n'était certainement pas le seul à préférer recevoir la visite de Sun plutôt que de son incompétent collègue.
"Dans ce cas, je ne vais pas vous retenir plus longtemps." Déclara-t-il avec politesse. "J'ai moi-même du travail qui m'attends... vous connaissez le chemin."
Daniel répondit au signe de tête de la kiné et s'apprêtait à faire demi-tour pour retourner à son travail quand l'ancienne guerrière dit des paroles étranges sous prétexte qu'il s'agissait du dicton du jour. Le psychiatre se retourna vers elle, étonné et perplexe, on pouvait lire sans mal de l'incompréhension dans son regard. Il regarda le bloc-notes, peut-être cette étrange phrase avait été notée par le collègue farceur de la kiné mais alors pourquoi le dire à voix haute ? Décidément, cette mademoiselle Yang était un vrai mystère. Mais sans doute le plus étrange pour le psychiatre était que même si la phrase semblait sans aucun sens, il lui semblait qu'elle possédait quelque chose de familier. Ce qui était impossible. De plus en plus étrange.
"Bonne journée, mademoiselle Yang." Répondit-il en laissant de côté les interrogations qu'avaient engendrées les paroles de la kiné.
Le docteur Lynch suivit un instant du regard la visiteuse partir avant de franchir à nouveau la porte pour retourner s'occuper de ses patients. Il veilla tout d'abord que les directives qu'il avait communiquées plus tôt avait bien été respectés. Ce faisant, il ne pouvait que constater que la kiné avait fait du bon travail. De ce fait, quelle importance qu'elle avait parfois un comportement déroutant ? Peut-être que s'il ne bridait pas ses rêves avec l'automédication, il aurait pu comme pour la journaliste avoir un songe concernant leur première rencontre dans une autre vie, il se serait alors méfier. Car, hélas, Daniel était bien loin de se douter que l'ancienne guerrière réfléchissait à une évasion d'un de ses patients. Une de ces patientes les plus précieuses qui plus est.