« Il parait que les personnes âgées se mettent à rapetisser et se tasser avec le temps. Je ne pensais pas que cela vous arriverait si vite. » par Ally Brynhild dans À force, cette baraque va finir par s'effondrer
Sujet: Qui a besoin d'une conscience ? (ft.Jiminy) Mer 29 Mai - 9:54
Qui a besoin d'une conscience ?
Damien Triste Sire ♦ Jiminy Cricket
Quelle déception. Voilà les mots qui résumaient le mieux le parcours de Damien dans ce nouveau monde. Bien sûr, au début, il s'était cru dans un rêve. Toutes ces couleurs. C'était la première chose qui l'avait frappé. À Halloween Town, la princesse Elizabeth avait essayé de lui décrire les différents coloris qu'avait chaque chose composant la forêt enchantée. Même une aussi grande d'imagination que celle que possédait Damien à l'époque avait eu du mal à comprendre ce concept inédit. Et pour cause ! Chez lui, tout était dans les tons gris. Gris, noir, Blanc. Aucune couleur, d'aucune sorte ne parsemait les paysages d'Halloween Town. Jamais. Du moins, avant que le ténébreux ne lui rende visite. La première couleur qu'avait vue Damien était celle du manteau rouge du sorcier qui lui avait offert ce voyage (cette occasion devrait-il plutôt dire) en échange d'un prix qu'il lui restait à payer. Même à l'heure actuelle, Damien ne comprenait pas comment Rumpelstilskin avait pu garder ces couleurs dans ce monde grisonnant. Ce n'était certainement pas parce qu'il provenait d'un autre monde. La princesse et le musicien ne les avaient pas gardé quand ils firent transporter à Halloween Town. Et lui-même n'était pas resté dans les tons gris caractéristique de chez lui quand il était arrivé dans la forêt enchantée. Quoi qu'il en soit, maintenant qu'il avait vu les paysages de ce nouveau monde, il comprenait la mélancolie de la princesse et l'envie de cette dernière à vouloir retrouver son royaume d'origine.
Et ensuite ? Même l'émerveillement avait une fin. Il avait dû trouver une place dans cet univers dont il ignorait tout. Peut-être aurait-il dû rester plus longtemps avec Adam de la Halle. Le ménestrel connaissait mieux le système qui régissait ce monde. Pourtant leur route s'était vite séparé. Damien avait un peu forcé les choses, ne supportant plus de voir le musicien. Ou plutôt ce qu'il était devenu. Adam, où Charivari comme il se faisait appeler, avait tout cédé à Rumpelstilskin en échange d'un don pour la musique. Depuis cet accord, Adam n'était plus le même. À croire qu'il n'avait plus que ces satanées partitions en tête. Sa compagnie rappelait constamment à Damien qu'il allait lui aussi devoir payer le prix de son souhait un jour et que le sort qu'avait subi son ami était peut-être ce qui l'attendait dans un futur qu'il espérait le plus lointain possible. Cette peur ne voulait pas disparaître, malgré les tentatives musicales du ménestrel pour lui enlever son air lugubre. Voilà pourquoi il avait suivi son propre chemin dès qu'ils eurent atteint un village.
Avec pour seules connaissances les récits de la princesse Elizabeth, les mises en garde de Sally et des projets utopiques plein la tête, qu'avait-il espéré ? Sans doute s'était-il imaginer qu'un monde n'était pas si différent d'un autre. Ah, comme il avait été naïf ! Ces premiers pas dans cette nouvelle vie furent catastrophiques. La rudesse de la vie d'ici quand on était en bas de l'échelle lui fit vite réalisé à quel point il avait eu une vie privilégiée chez lui. Quand on y réfléchissait, bien qu'ennuyeuse, le quotidien était simple à Halloween Town. Chacun avait une place définie et exécutait les mêmes actions encore et encore. Pour la plupart des habitants, tout quasiment tournait autour de la parade qui avait lieu à chaque Halloween. Tandis qu'ici, la moindre petite action avait des répercussions différentes. C'était véritablement fascinant à observer. Damien en avait même passé les premiers jours à simplement observer ce qui l'entourait. Sans se soucier de trouver un travail ou bien un logement. Il restait simplement dans un coin à observer. Même les gestes routiniers n'aboutissaient pas à la même conclusion parce qu'il y avait des variants infinis. Lui, venant de l'extérieur, était en dehors de l'équation, en quelque sorte. Le problème était d'y entrer pour trouver sa place.
Alors, il était timidement "entré dans la danse". Son premier regret fut de n'avoir jamais eu la fibre manuelle. Préférant les écrits à l'action. Une compétence qu'il avait du mal à exploiter ici. Damien avait un objectif en tête : le château. Sans doute la partie des récits de la princesse qui l'intriguait le plus, tant ils étaient précis. Il n'était pas naïf au point d'imaginer y arriver dès son arrivée. Il lui faudra monter les échelons patiemment pour atteindre le but qu'il s'était fixé. Le jeune homme n'avait pas réalisé à quel point son projet allait être laborieux. Mettant sa patience à rude épreuve.
Aujourd'hui, il ne saurait plus dire s'il a fait un pas en avant dans son objectif ou s'il stagnait dangereusement. Damien avait trouvé une place en rapport avec le château. Rien de glorieux. Il déchargeait les provisions vers les cuisines de la bâtisse. Le plus difficile en dehors des charges parfois lourdes à porter, fut de comprendre que les horaires pouvaient changer d'un jour à l'autre selon qu'il y avait un bal ou un festin en l'honneur d'un invité de marque. Il pouvait donc être appelé à n'importe quel moment. Le seul avantage est qu'il habitait, en conséquence, près du palais.
Comme toujours, Damien n'arrivait pas à dormir. Il y avait toujours une raison qui rendait ces nuits si courtes. Quand il était encore "chez lui", c'était parce qu'il travaillait sur cette théorie des portes reliant les mondes entre eux. Ou parce qu'il lisait une nouvelle trouvaille et qu'il n'avait su se décrocher de sa lecture avant une heure avancée. Ou encore des préparations tardives pour la parade à cause de ses recherches qui lui avait fait accumuler du retard. Bref, les prétextes ne manquaient pas pour les nuits blanches. Ici... Ici, il fallait croire que les vieilles habitudes avaient la vie dur. Même si les raisons manquaient.
Quoi qu'on pouvait voir un soupçon de culpabilité être la cause de cette insomnie en cette nuit. Il avait aidé à décharger de nouvelles provisions pour un banquet tardif. En transportant avec peine le chargement dans les cuisines du château, il avait vu sur une des tables, une feuille de parchemin et de quoi écrire. Avant qu'il ne s'en rende vraiment compte, le coeur battant, il les avait subtilisé. Damien avait passé le reste de la soirée à redouter la poigne d'un garde l'ayant pris sur le fait. Mais rien... la vie au palais était une vraie fourmilière, chacun était trop occupé sur ces gestes pour prêter attention à ceux des autres. Son chapardage était passé inaperçu. Du moins le croyait-il.
Incapable de trouver le sommeil malgré la fatigue qui lui torturait encore les bras après son travail, il alla dehors pour profiter de la faible lumière qu'offrait la lune pour profiter des objets de son larcin. Après s'être assis et adossé au mur de son nouveau chez lui, il déplia soigneusement la feuille.
La plume trempée d'encre s'arrêta avant d'effleurer le bout de parchemin. Au moment de son forfait, Damien avait eu vaguement conscience qu'il devait écrire à quelqu'un. Il n'avait pas fait que saisir l'occasion. Mais maintenant, il se demandait bien à qui. Et surtout pour dire quoi ? Dire à Sally qu'il regrettait de ne pas l'avoir écouté ? Accuser la princesse de lui avoir dépeint une fausse description de ce monde ? Le jeune homme avait bien du mal à trouver des ressemblances entre les récits d'Elizabeth et la réalité qu'il vivait actuellement. La princesse lui avait dit que la magie coulait à flots ici, comparée à HalloweenTown où elle permettait seulement quelques excentricités comme l'existence de certains monstres. Depuis son arrivée, Damien n'avait vu aucune créature fantastique, encore moins magique. Les rumeurs circulaient sur des ogres au loin. Sans plus. Mais peut-être était-ce mieux ainsi. Depuis son pacte avec le sorcier, l'évocation de la magie lui laissait un goût amer en bouche. Damien reporta son attention sur sa plume. Une goutte d'encre en était tombé, faisant une tache sur le papier. Plusieurs possibilités d'écrit se formaient dans son esprit et tous revenaient à avouer qu'il regrettait d'être parti de son monde d'origine. De rage ou de frustration, il froissa le parchemin vierge et le jeta au loin. Plutôt mourir que de faire un tel aveu ! De toute façon, ce marchand qui lui garantissait de vendre des corbeaux capables de transmettre des messages à travers les mondes devait être un charlatan. Damien savait d'expérience qu'un tel exploit n'était pas si facile.
De dépis, Damien poussa un soupir. Voilà où il en était après un mois dans ce royaume inconnu. À faire un métier des plus ordinaires, lui permettant de gagner à peine de quoi manger et certainement pas à sa faim. Pitoyable. Il ne pouvait décidément pas écrire une telle chose. Peut-être reprendra-t-il la plume si les choses s'améliorent... peut-être.
Heureusement, de quoi écrire ne fut pas la seule chose qu'il avait chapardée ce soir. Sinon il aurait pris des risques inutiles vu l'état dans lequel se retrouvait sa tentative de lettre. Enhardi par son geste, il avait pris également un morceau de pain. En vue des victuailles qui composaient la cuisine du château, il ne manquerait certainement à personne. Essayant de repousser la nostalgie qui le gagnait, il retira le bout de nourriture de sa poche pour le porter à sa bouche. Une voix le fit sursauter avant qu'il ne puisse avaler une bouchée de son maigre butin.
Damien releva la tête pour voir qui était la personne qui venait de l’interpeller. Il craignait un serviteur provenant du château, un responsable ayant découvert son vol. Une peur injustifiée, il gardait la certitude qu'on ne pouvait l'avoir vu faire et surtout on n'avait aucune preuve que le morceau de pain qu'il tenait n'avait pas été acheté. Son regard ne croisa personne, il semblait être seul. Seul le chant des criquets au loin coupait le silence de la nuit. Avait-il rêvé ? Possible.
"Qui est là ?" Demanda-t-il finalement.
C'était stupide. Il voyait bien qu'il n'y avait personne. Pourtant, il eut soudain besoin d'en avoir la certitude.
Sujet: Re: Qui a besoin d'une conscience ? (ft.Jiminy) Ven 26 Juil - 14:28
Damien (Triste Sire)
Qui a besoin d'une conscience ?
"La conscience naît parfois de ses remords"
√ J’étais allé rendre visite à mes souverains afin de parler du royaume, et c’était durant une de ces journées que l’on n’attend pas, que j’allais faire une rencontre des plus particulières. Avant d’aller voir mon roi et ma reine, j’étais allé faire un tour au marché, non pas pour faire mes courses, car porter un panier de deux kilos de fruits quand on est un criquet est plutôt difficile, mais juste pour me promener parmi les étales en esquivant les coups de sac des femmes phobiques des insectes. L’air était plutôt frais pour un mois de Printemps mais cela ne rendait la balade que plus agréable. Après une heure ou deux de promenade, je me dirigeais voletant vers le château royal afin d’accomplir mon travail de conseiller. Durant l’après-midi, nous avons discuté, le roi James, la reine Blanche-Neige et moi, de la façon de rendre la vie plus agréable aux habitants, sachant les dégâts que faisait parfois un certain sorcier maléfique dans le royaume.
Nous avons vu les différentes options, puis vers 15h, je suis allé dans ma chambre temporaire au château, celle que je prenais quand je venais au château et que j’y passais la nuit. Je m’y installais, comme d’habitude, le lit était trois fois trop grand pour moi, mais j’y étais habitué maintenant. J’étais devenu un criquet, avec les avantages et les inconvénients que ça entrainait. Il est vrai que je pouvais voler soit le rêve de tout homme, mais ma taille et ma légèreté m’ont parfois causé des ennuis. Mais bon, je ne renie pas ma transformation, je l’ai faite pour une bonne raison. Je suis désormais libre et j’aide les autres. Après m’être reposé une petite heure, je descendais, regardant si je ne pouvais pas apporter mon aide à quelqu’un et il se trouva qu’un jeune homme avait justement besoin de moi. La personne en question était en train de dérober du parchemin, de l’encre et une plume. Je voulus l’arrêter mais plusieurs personnes passèrent devant moi. Le temps que je les survole pour retrouver le voleur, ce dernier avait déjà disparu. Gardant en tête ce qui venait de se passer, je continuais ma journée.
Le soir alors que j’allais me coucher, je regardais les étoiles qui commençaient à apparaître, repensant à Geppetto et Pinocchio, ma famille quand plus bas, je revis l’auteur du larcin que j’avais aperçu plus tôt. Je profitai du fait que la fenêtre était ouverte pour le suivre. Il semblait que sa maison n’était pas très loin. Je l’observais rentrer chez lui soudain, j’eus un moment de doute. Cela faisait des années que j’aidais les gens, mais cela en m’immisçant dans leur vie et si cet homme ne souhaitait pas être aidé, s’il avait une famille qui comptait sur lui. Non, stop, je me faisais des films, cependant, je n’avais pas mis quelques secondes mais plutôt quelques minutes pour me décider et il devait dormir désormais. Préférant le laisser dormir, je retournais en direction du château quand la cause des mes réflexions, sortit prendre l’air en compagnie du sujet de son larcin, le papier et l’encre pour écrire. Il me semblait triste, mélancolique, à la limite de la nostalgie. Je m’approchais doucement de lui, sans qu’il me remarque, apparemment trop concentré sur ce qu’il pourrait bien écrire. Il semblait hésiter, ce que je fis aussi, ne sachant trop si je devais le laisser écrire. J’avais bien fait d’attendre car dépité, le voleur laissa la lettre pour se pencher sur un morceau de pain. Je n’en étais pas certain, mais il me semblait que le pain aussi avait été dérobé au château, plus tôt aujourd’hui. Aussi je me mis devant lui et dit :
« Une petite faim nocturne ? »
Surpris, l’inconnu regarda autour de lui. Le fait que je sois petit et un insecte me rendait aussi un peu invisible. Après tout on ne s’attend pas à ce qu’une voix vienne d’un criquet. Inquiet d’avoir été découvert, il demanda :
« Qui est là ? »
Poussant un soupir, je me mis pile en face de lui et dit clairement : « Moi. Excusez-moi si je vous ai fait peur, ce n’était pas mon intention. »
Peu certain du fait qu’il se soit remis du fait qu’un criquet parlait, je commençais les présentations : « Bonsoir, je m’appelle Jiminy Cricket, je suis ce qu’on peut appeler votre conscience. Je viens vous parler de ce que vous avez fait au château aujourd’hui. »
Je l’écoutais se présenter à son tour, il semblait avoir repris un masque plus dur. Je sentais que j’allais avoir du travail sur ce coup-là. Une nuit ne serait peut-être pas suffisante. √
Sujet: Re: Qui a besoin d'une conscience ? (ft.Jiminy) Mer 31 Juil - 20:18
Jiminy Cricket
Qui a besoin d'une conscience ?
« La conscience vaut mille témoignages. »
√ Damien commençait à se demander si son imagination ne lui aurait pas jouer un tour quand soudain un insecte se mit en face de lui et parla. De surprise, il fit un mouvement en arrière et se cogna l'arrière de la tête contre le mur où il s'était adossé. Avec une grimace, il se massa l'arrière du crâne mais la bestiole parlante devant ses yeux manifesta de nouveau sa présence.
La surprise passée, la curiosité du jeune homme reprit le dessus. Il détailla le criquet et vit qu'en plus d'être doué du langage, il portait des habits. Son regard s'attarda sur le minuscule parapluie que l'insecte tenait. Depuis qu'il était venu dans ce monde, il n'avait vu aucune manifestation clairement magique en dehors du sorcier qui l'avait conduit ici et les rumeurs sur la présence d'ogres. L'ancien habitant d'HalloweenTown en avait été déçu car la princesse Elizabeth lui avait tellement parler des créatures féeriques de se monde qu'il croyait en voir à tous les coins de rues. Damien avait déjà eu son lot de choses étranges avec les monstres vivant dans une partie de son monde sinistre. Voir quelque chose d'à la fois magique et complètement différent comme ce criquet était assez enthousiasmant, bien qu'il fît de son mieux pour le masquer.
Jiminy se présenta, par automatisme, il en fit de même.
"Je m'appelle Dami..." Il s'interrompit. Malgré la situation, Damien prit vaguement conscience qu'il n'était peut-être pas prudent de donner son véritable nom ici. Jusqu'à présent, personne ne le lui avait demandé et il n'avait donc jamais prit le temps d'y réfléchir. C'était tout de même assez perturbant de passer d'un monde où tout le monde connaissait le nom des autres à ces royaumes où personne ne demande le vôtre. À croire que cela était sans importance, que du moment que le travail était fait, peu importe votre patronyme. Pris au dépourvu, il ne savait pas s'il devait être honnête avec Jiminy. Et puis ces rêves de grandeur semblaient bien loin maintenant. Hors de portée. Le jeune homme poussa un soupir devant cette pensée qui l'avait ramené à sa situation précaire. "Quelqu'un un jour m'a appelé Triste Sire, je suppose que cela conviendrait mieux à la situation présente." Répondit-il finalement, peu convaincu lui-même.
Sans doute révélera-t-il son véritable nom si Jiminy insiste un peu. À moins qu'il le devine puisqu'il l'avait presque prononcé en entier avant de s'interrompre. De plus, Damien n'était pas certain que le qualificatif de Triste Sire lui corresponde, bien que cela se prête bien à ce qu'il vivait en ce moment. Et puis... son interlocuteur n'était un insecte... personne ne devrait lui prêter attention, même s'il lui disait son nom.
Jiminy expliqua ensuite qu'il était sa conscience. La déclaration lui fit froncer les sourcils en même temps que de le mettre sur la défensive. La chose était curieuse, même de la part d'un criquet parlant.
"Excusez-moi de remettre votre parole en question mais... je doute que vous soyez vraiment ma conscience." Hasarda-t-il lentement. Il avait un argument tout trouvé pour appuyer ses dires mais ne pouvait, hélas, en parler clairement. "Je viens d'assez loin et je ne vous ai jamais vu avant."
Damien ignora délibérément la suite du discours de Jiminy sur ce qu'il avait fait au château aujourd'hui. Que le criquet ait été témoin de son larcin était inquiétant mais la crainte fut balayée rapidement par sa curiosité qui grandissait après ce bref dialogue. Il ne put retenir les questions qui se bousculaient sous son crâne.
"Avez-vous toujours su parler ? Ou est-ce un don offert par magie ? À moins que vous n'ayez été autre-chose avant d'être un criquet ? Y en a-t-il d'autres comme vous ici ? Comment trouvez-vous des vêtements à votre taille ? Et ce parapluie ?" Bombarda-t-il sans laisser le temps à la conscience de répondre.
Il devait lutter pour ne pas saisir Jiminy afin de l'examiner de plus près. Damien avait vite appris à modifier son comportement selon la personne qui s'adressait à lui. Froid ou faussement timide étaient ces deux comportements de prédilection. Seulement, face à Jiminy, il ne savait pas vraiment quelle attitude abordée.
"Excusez-moi." Finit-il par dire. "Vous souhaitiez discuter d'autre chose, je crois ?"
Lui ne tenait pas vraiment à aborder le sujet qu'il avait ignoré plus tôt mais sans doute Jiminy ne voudrait pas répondre à ces questions avant d'avoir abordé le soi-disant 'problème'. Par politesse, il devait lui laisser une "porte de sortie" si son avalanche de questions le mettait mal à l'aise. √
Sujet: Re: Qui a besoin d'une conscience ? (ft.Jiminy) Jeu 8 Aoû - 13:58
Damien (Triste Sire)
Qui a besoin d'une conscience ?
La conscience est la lumière qui permet de distinguer le Bien du Mal
√ Je regardais le jeune homme devant moi, il semblait vraiment surpris et à la fois curieux. Il est vrai qu'on ne rencontrait pas un criquet parlant tous les jours. A ma vue, il s'était cogné la tête en reculant, je ne pensais pas faire aussi peur que ça. Non, il était évident qu'il ne s'attendait pas à..moi. Puisque j'étais en face de lui, j'en profitais pour le détailler. C'était un homme dans les 25 ans, les cheveux très courts noirs, qui cette nuit-là portait une veste noire. J'en profitais aussi pour jeter un coup d’œil au parchemin qu'il avait volé, il semblait vierge à part une unique goutte d'encre, comme s'il ne savait quoi écrire, qu'il avait hésité. Je reportais mon attention sur lui quand naturellement il se présentait, répondant à ma présentation. Cependant il s'interrompit malgré le fait que j'ai saisis son prénom, il préféra se donner un autre pseudo, celui de Triste Sire pensant qu'il lui convenait mieux. Ne voulant pas l'inciter à s'identifier comme un Triste Sire, je décidais de l'appeler Damien, si tel était bien son nom, ce dont j'étais quasiment certain. Je crus voir passer de la surprise, sur son visage lorsque je lui indiquais que j'étais sa conscience, ses sourcils froncés, m’indiquaient qu'il n'y croyait pas vraiment. Ce que Damien dit après le confirma :
"Excusez-moi de remettre votre parole en question mais... je doute que vous soyez vraiment ma conscience.", dit-il lentement, pour une raison que je ne saurais expliquer. Il cherchait sûrement une raison pour mieux comprendre l'illogique. Un criquet qui parle vient lui dire qu'il est sa conscience, c'est plutôt dur à comprendre, mais je sentais qu'il avait un esprit fin et de la jugeote. La preuve en est qu'il trouva un argument expliquant le fait que je ne sois pas sa conscience.
"Je viens d'assez loin et je ne vous ai jamais vu avant." , ce qui paraît logique puisque je ne l'ai jamais vu avant non plus.
Il ne releva pas ma remarque sur son larcin, mais j'étais certain qu'il l'avait entendu et n'y avait pas été indifférent. Je ne savais pas si ça l'inquiétait que je l'ai pris sur le fait ou alors s'il s'en fichait. Soudain je vis la curiosité prendre la place de la surprise sur son visage. Je sentais les questions arriver et j'avais raison :
"Avez-vous toujours su parler ? Ou est-ce un don offert par magie ? À moins que vous n'ayez été autre-chose avant d'être un criquet ? Y en a-t-il d'autres comme vous ici ? Comment trouvez-vous des vêtements à votre taille ? Et ce parapluie ?"
Ouh là, pas tout en même temps, surtout qu'il y avait des questions plutôt personnelles, comme mon parapluie. Cadeau de la personne à laquelle je tiens le plus au monde : Geppetto. Je me souviens comme si c'était hier de ce jour où il m'avait donné son parapluie. Depuis c'est mon porte-bonheur, je ne le quitte quasiment jamais. Il me rappelle aussi ce que j'ai fait et qui ne doit pas se reproduire. Je dois faire ce qui est juste et empêcher les autres de commettre des erreurs. J'étais parti dans mes pensées, c'est la voix de Damien qui me sortit de mes souvenirs.
"Excusez-moi. Vous souhaitiez discuter d'autre chose, je crois ?"
C'était en effet le cas mais je comprenais sa curiosité. Il fallait trouver un compromis. Je réfléchissais et j'en trouvai un :
« Je souhaitais en effet, parler d'autre chose, mais je veux bien répondre à quelques questions alors nous allons faire ceci, si vous êtes d'accord. Nous allons chacun notre tour poser une question à l'autre en essayant d'être honnête. Qu'en dites-vous, Damien ? Pour vous prouver ma bonne foi, je suis prêt à répondre en premier. »
J'étais presque sur de l'avoir mis sur la bonne voie pour me révéler les motivations de son vol et comment j'allais pouvoir l'empêcher de recommencer, même si pour ça je devais dévoiler un peu de mes expériences passées. Remettre les gens dans le droit chemin exige parfois des concessions. √
Sujet: Re: Qui a besoin d'une conscience ? (ft.Jiminy) Mar 20 Aoû - 23:35
Jiminy Cricket
Qui a besoin d'une conscience ?
« La conscience vaut mille témoignages. »
√ L'insecte lui proposa un compromis. Une question chacun en essayant d'y répondre le plus honnêtement possible. En temps normal, Damien aurait sauté sur cette occasion pour voir sa curiosité assouvie mais l'idée de devoir faire certaines confessions en retour lui faisait éprouver quelques réticences. Le fait d'entendre son nom prononcé par le criquet lui fit une drôle d'impression. Pas vraiment de la tristesse ou de la nostalgie, quelque chose de plus confus. Voilà un mois qu'il ne l'avait pas entendu et le jeune homme s'était fait plus ou moins à l'idée de ne jamais plus l'entendre. En tout cas, pas dans ce monde-ci. Était-ce un problème que Jiminy le connaissait ? Sans doute que non, ce n'était qu'un nom. Quelle importance ?
Plusieurs autres éléments nourrirent son hésitation à accepter immédiatement le marché proposer par la conscience. Sa rencontre avec le sorcier y était pour beaucoup. Damien avait vu quand le ténébreux avait pris son dû chez son ami ménestrel que les échanges n'étaient pas toujours équivalents. On pouvait donner beaucoup et ne recevoir que des miettes en retour. Il ne voulait pas se retrouver obligé de donner certaines informations sans avoir la garantie qu'il recevra un renseignement de même valeur en échange.
"Si les réponses sont d'une valeur équivalente, je n'y vois pas d'objection." Répondit-il avec prudence.
Pourquoi pas ? Il était un insomniaque chevronné et cette étrange rencontre avait attisé sa curiosité, chassant tout projet de sommeil de son esprit. Il espérait avoir été assez clair. Vu le regard qu'avait lancé Jiminy quand il avait posé sa question sur la présence du parapluie, Damien supposa que l'insecte voulait éviter certains sujets. Ce qui était son cas aussi. Comme Jiminy lui proposa de commencer, Damien prit le temps de réfléchir, se massant le menton d'un air songeur.
Ce n'était pas les interrogations qui manquaient. Il en avait d'ailleurs exprimé une bonne partie d'entre elles a voix haute tout à l'heure. Laquelle choisir en premier ? Une simple pour commencer le "jeu" semblait le meilleur choix. Cela lui évitera de recevoir une question trop personnelle en retour. L'ennui était qu'il ne connaissait pas assez son interlocuteur pour deviner ce qui représentait quelque chose d'important pour lui ou bien un fait anodin.
Le fait que Jiminy se présente comme sa conscience était certainement la chose qui l'intriguait le plus. Seulement... n'allait-il pas commettre un impair en l'interrogeant sur ce sujet ? Peut-être était-ce une chose normale dans ce nouveau monde et qu'il révélerait ne pas en être natif s'il exprimait son incompréhension du phénomène. Damien n'était pas encore aussi patient qu'il le deviendra en tant que Triste Sire. Même si la dette impayée au sorcier l'avait rendu moins impulsif que lorsqu'il séjournait à halloweenTown. Le jeune homme savait qu'il devait être prudent mais ne se voyait pas retourner la question éternellement dans son esprit jusqu'à trouver une alternative sans risque. La conscience était un bon point de départ et l'élément que sa curiosité désirait le plus savoir. Pourquoi faire attendre son interlocuteur, dans ce cas ?
"Vous vous êtes présenté comme ma conscience... est-ce un choix de votre part ou bien quelqu'un vous aurez en quelque sorte engagé pour ce genre mission ? Et, si c'est volontaire, pourquoi ?" Finit-il par demander.
Le natif d'HalloweenTown s'était montré hésitant quand il avait émis l'éventualité que quelqu'un ait pu demander à Jiminy de faire cet étrange travail. Damien n'était pas vraiment le mieux placer pour parler de l'étrangeté d'un métier puisqu'il y en avait de toute sorte d'où il venait, les plus bizarres étaient en rapport avec la parade d'octobre. Contrôleur de citrouille. Entraîneur de cri fantomatique. Préposé aux chandelles. La parade et ses préparatifs offraient une collection surprenante de métier farfelue. Mais... Conscience ? Même à lui, cela lui paraissait étrange.
"Pardon... cela fait deux questions." Réalisa-t-il tardivement. "Vous n'êtes pas obligé de répondre à la deuxième."
Il baissa la tête avec une expression confuse sur le visage. Il avait parler sans réfléchir et avant poser deux questions avant même de le réaliser. Le jeune homme aurait pu proposer au criquet de lui poser deux questions en retour, plutôt que de lui suggérer de ne pas répondre à la deuxième. À la place, il préférait laisser son interlocuteur le choix de le faire ou non. Bien qu'il ne puisse pas cacher qu'il préférait qu'il ne le fasse pas. La deuxième interrogation allait certainement soulever quelque chose de personnel puisqu'il était question d'expliquer les motivations qui pouvaient pousser "quelqu'un" (est-ce que ce mot convenait à son visiteur si particulier ?) à faire cet étrange devoir de conscience. Ce qui donnerait le droit à Jiminy de lui retourner une question tout aussi personnelle. À ce stade de la conversation, Damien n'était pas certain qu'il s'agisse d'une bonne chose.√
Sujet: Re: Qui a besoin d'une conscience ? (ft.Jiminy) Mer 21 Aoû - 14:47
Damien (Triste Sire)
Qui a besoin d'une conscience ?
La conscience nait parfois de ses remords
√ « Je souhaitais en effet, parler d'autre chose, mais je veux bien répondre à quelques questions alors nous allons faire ceci, si vous êtes d'accord. Nous allons chacun notre tour poser une question à l'autre en essayant d'être honnête. Qu'en dites-vous ? Pour vous prouver ma bonne foi, je suis prêt à répondre en premier. »
Même s'il semblait réticent, je pouvais voir, l'étincelle de curiosité briller dans ses yeux. Il voulait en savoir plus sur moi et j'allais pouvoir tourné ça pour en savoir plus sur lui et ainsi l'aider. Cependant pour une raison qui m'échappait, il hésita. Avait-il peur que je révèle ses secrets ce que je ne ferai jamais ? Ou bien ne me faisait-il pas confiance ? Apparemment ses doutes durent amoindris car il accepta avec malgré tout une condition. "Si les réponses sont d'une valeur équivalente, je n'y vois pas d'objection."
Il était prudent, pourtant avec moi, il n'y avait pas besoin. Il avait l'air méfiant comme s'il craignait un coup fourré de ma part mais pour moi évidemment que les réponses seront égales. Je lui dit d'ailleurs à haute voix que cela me semblait tout naturel. Puis je le vis réfléchir à propos de quelle question il pourrait me poser ou du moins je le supposais. Il jeta un regard à mon parapluie sur lequel je resserrais ma prise. C'était l'objet le plus précieux qu'il m’aie jamais été donné d'avoir. La Fée Bleue m'avait fait l'honneur en me transformant de rapetisser aussi mon parapluie pour qu'il m'accompagne partout. Si je perdais cet objet, je perdais ma raison d'être, la chose qui m'empêche de refaire des erreurs. Je priais pour qu'il ne pose la question c'est-à-dire commet je l'avais eu. C'était un souvenir que seul Geppetto, la Fée Bleue et Blanche-Neige, en qui j'ai la plus grande confiance, et moi connaissons.
Bref, je regardais Damien se masser le menton tout en réfléchissant. J'étais, je dois l'admettre, moi aussi curieux d'en savoir plus sur qui il était car il ne semblait pas être un méchant garçon. J'étais curieux aussi de quel question il allait me soumettre au moins aussi inquiet de savoir si elle allait très personnelle ou non. Au moins s'il posait une question personnelle, je pourrais lui en poser une en retour. Cependant je ne voulais pas fouiller dans sa vie privée, juste apprendre à le connaître afin de le remettre dans le droit chemin. Il s'était bien passé un quart de minute avant que Damien ne me donne sa réponse ou plutôt sa question : "Vous vous êtes présenté comme ma conscience... est-ce un choix de votre part ou bien quelqu'un vous aurez en quelque sorte engagé pour ce genre mission ? Et, si c'est volontaire, pourquoi ?"
Question surprenant mais très instructive. Avait-il peur que je sois un espion ? Non, je pense qu'il était seulement très curieux. Il semblait repartir dans ses souvenirs quand je tiltais en même temps que lui qu'il avait posé deux questions : "Pardon... cela fait deux questions.Vous n'êtes pas obligé de répondre à la deuxième."
Il était honnête, c'était une bonne chose, ça allait plus facile de lui faire comprendre son erreur pour qu'il ne recommence plus. Je le vis baisser la tête, il était gêné ? J'étais surpris, il n'avait pas à l'être c’est parfois une bonne chose d'être curieux même si ça apporte souvent des problèmes. Être curieux c'est voir le monde avec d'autres yeux. Je réfléchis quelques secondes avant de dire : « J'ai choisi d'être une conscience pour les autres, personne ne m'a engagé c'est un choix personnel. Et pour répondre à ta deuxième question, je le fais parce que j'ai connu quelqu'un qui a fait un erreur, je n'ai rien fait pour le retenir. Depuis, j'essaye d'empêcher que cela se reproduise en aidant les autres à combattre leurs mauvais démons, d'où la conscience. »
Bon, j'avais un peu contourné la question, mais je ne pouvais pas lui révéler que la personne qui avait commis une erreur c'était moi. C'était trop personnel et douloureux. Du coup, je n'avais pas vraiment menti. Je me mis à réfléchir, c'était à moi de poser une question même deux car j'avais répondu aux deux de Damien. Que pouvais-je bien lui demander ? Pourquoi il avait voler ? Que voulait-il faire avec ce papier ? Non c'était trop explicite. J'avais trouvé : « Je vous trouve malheureux ici, pourquoi ? »
Je ne lui avais posé qu'une seule question, la pensant assez personnelle pour en valoir deux. Depuis, que je l'avais vu au château, je ne pouvais m'empêcher de le voir malheureux. Il voulait de plus se faire appeler Triste Sire, la question était, pourquoi ce sire était-il triste ? Je comptais bien le découvrir. √
Sujet: Re: Qui a besoin d'une conscience ? (ft.Jiminy) Ven 23 Aoû - 13:37
Jiminy Cricket
Qui a besoin d'une conscience ?
« La conscience vaut mille témoignages. »
√ Il avait toutes les raisons d'être méfiant. Sa précipitation lui avait déjà coûté la signature d'un pacte qu'il allait certainement regretter. Ensuite, maintenant qu'il y pensait, il se demandait s'il n'avait pas été manipulé par son soi-disant ami Charivari qui l'avait poussé à accepter la proposition de Rumpelstilskin avec un peu trop d'enthousiasme. Hélas, la cervelle à présent vide du musicien ne lui serait d'aucun secours pour confirmer ou démentir cette supposition. Sans doute prenait-il trop de précautions avec ce qui n'était qu'un insecte. Toutefois, s'agissant d'une créature magique, Damien se disait qu'il n'y avait rien de mal à être prudent. Même de manière excessive. Il fut donc manifestement rassuré quand Jiminy lui assura que la condition imposée par le jeune homme sera respectée.
Alors qu'il réfléchissait à sa question, un geste du criquet lui confirma ses doutes au sujet du parapluie. Paradoxalement, cela donna encore plus envie à Damien d'en savoir davantage sur l'objet. Sauf qu'il ne pouvait le faire car lui aussi voulait éviter de recevoir des questions trop personnelles. Le natif d'HalloweenTown choisir plutôt de questionner Jiminy sur son étrange métier de conscience. Ce faisant, Damien ne réalisait pas que le sujet et la manière dont il formulaire ces interrogations était aussi révélatrice sur son compte que les réponses qu'il pouvait donner lorsque ce sera son tour de le faire.
Le visage de l'insecte offrait peu d'indice sûr d'éventuelles expressions à décrypter. En cela, la conscience avait un avantage sur le jeune homme. Impossible de savoir quel effet eut son interrogation sur le criquet, ni si le fait qu'il ait posé deux questions au lieu d'une avait déranger son interlocuteur. Du moins, pas avant que celui-ci ne prenne la parole pour lui répondre. Il écouta l'explication de Jiminy avait une attention digne d'un élève avide d'apprendre. Il ne put s'empêcher d'avoir un mince sourire nostalgique en entendant le criquet raconté ce qui l'avait poussé à devenir une conscience pour les autres. L'histoire lui rappelait quelque peu celle de Sally. La poupée avait mis en garde Jack sans succès et avait failli le perdre. C'était certainement pour cela qu'elle avait tellement insisté auprès de Damien pour qu'il chasse cette idée d'autre monde de sa tête. En vain.
Au moins avait-il appris qu'il s'agissait d'une décision personnelle et non d'une mission confiée par quelqu'un. Pour le reste, les non-dits soulevèrent d'autres questions que le jeune homme nota mentalement en attendant le bon moment pour le faire. En attendant, c'était à son tour de se soumettre aux règles du jeu.
Damien fut totalement pris par surprise par la question que lui retourna Jiminy. Il s'était attendu à une question en rapport avec le vol commit au château puisqu'il avait ignoré délibérément la première allusion à ce sujet qu'avait glissé le criquet dans la conversation. Au lieu de cela, la conscience lui demandait pourquoi il était malheureux. Une approche surprenante. Ironiquement, ce n'était pas la première fois qu'un 'animal' parlant lui faisait cette réflexion. Cet étrange chat souriant lui avait aussi demandé pourquoi il était triste. C'était même de lui que Damien avait tiré son surnom de Triste Sire qu'il avait dit à Jiminy quand les présentations furent échangées. À cette époque, il était ainsi parce qu'il était frustré d'être bloqué dans son monde sans couleur. Maintenant, alors qu'il avait atteins son objectif, un insecte lui faisait remarquer la même constatation. Vraiment ironique.
"Je n'ai jamais dit que je l'étais." Protesta-t-il presque immédiatement après que la question fut posée.
Pourtant, le jeune homme devait bien admettre que l'insecte avait vu juste. Instinctivement, son regard se posa sur la tentative de lettre inachevée qui traînait toujours. Oui, Jiminy devait avoir raison. S'il avait été heureux de sa situation, les mots seraient venus d'eux-même et il n'y aurait pas qu'une tache d'encre sur le parchemin. Hélas, cette constatation ne suffisait pas à répondre à la conscience.
"Vous devriez choisir une autre question, je ne connais pas la réponse à celle-ci." Répondit-il finalement après avoir poussé un soupir et en reportant son attention sur son interlocuteur.
Sans doute que cette réponse ne conviendrait pas à Jiminy aussi essaya-t-il de chercher quelques choses d'un peu plus constructif à dire. Il se surprit à vouloir connaître la raison de son vague à l'âme presque autant que celui qui lui avait posé ce doute dans son esprit. En temps normal, sans doute aurait-il marché un peu pour aider sa réflexion. Seulement son interlocuteur était si petit qu'il avait peur de le perdre de vue s'il osait faire un tel geste. Le principal ennui était le handicap que Damien s'imposait. Il ne voulait pas avouer qu'il venait d'un autre monde. Pourtant, la réponse se cachait peut-être dans cette révélation. Au moins avait-il le droit d'être vague à ce sujet puisque la conscience n'avait pas fourni une réponse détaillée.
"Je ne sais vraiment pas." Renonça-t-il avec un haussement d'épaules résigné.
Depuis que Jack avait parler du monde coloré, il avait éprouvé le désir ardent de s'y rendre. Les intrusions d'un autre monde dans le leur lui avaient fait réalisé à quel point HalloweenTown était fade et monotone. Finalement, il avait obtenu ce qu'il désirait. Alors pourquoi n'était-il pas plus heureux que cela ? Même lui l'ignorait, ou peut-être voulait-il se cacher la réponse ? Voulant être honnête par rapport au jeu, il exprima cette pensée à voix haute.
"J'ai toujours voulu être ici et j'ai sacrifié beaucoup de choses pour y parvenir." Commença-t-il. "Peut-être suis-je simplement déçu du résultat."
Déçu. C'était sans doute çà la bonne réponse. Quand on avait une aussi grande imagination que Damien et qu'ont vous faisiez miroiter un autre monde, totalement opposé au vôtre, vous ne pouviez vous empêcher d'imaginer votre voyage à partir des informations données et en inventant le reste. En parlant avec la princesse, ce sujet venait parfois sur le tapis. Que feraient-ils s'ils y arrivaient ? Non, ces projets de voyage ne ressemblaient pas vraiment à ce qu'il vivait actuellement. Déjà, il ne s'était pas imaginé devoir se débrouiller seul. Mais vu se qu'était devenu Charivari à cause du sorcier, il était hors de question de continuer la route en sa compagnie. Quant à Elizabeth... il n'avait pas eu l'occasion de la prévenir qu'il avait trouvé la solution pour partir d'HalloweenTown. Elle devait certainement lui en vouloir d'être parti ainsi sans elle. Honnêtement, il avait peur d'en recevoir la confirmation en lui écrivant des excuses. Peut-être que ce dernier point soulevait une autre partie de la réponse... Damien hésita à la formuler à voix haute. Il ne voulait pas donner l'impression de se plaindre ou de pleurnicher sur son sort. Toutefois, Jiminy ayant répondu aux deux questions, techniquement il devait lui fournir également deux réponses.
"Ou peut-être est-ce parce que je suis parti de chez moi sans prévenir personne." Hasarda-t-il avec une hésitation manifeste. Il eut bien du mal à se retenir de jeter un nouveau regard vers le parchemin en disant cela.
Parfois, quand la vie ici devenait vraiment dure, il s'était demandé s'il manquait à quelqu'un ou si on avait seulement remarqué son absence. Sans doute que non. En vérité, il était loin d'être indispensable. Sa place dans la parade ? Jack lui assurait toujours qu'il faisait du bon travail, même lors des derniers Halloween où le jeune homme montrait plus d'enthousiasme dans ses recherches des portes reliant les mondes qu'aux festivités du mois d'octobre. Et puis c'était dans le caractère de Jack de dire ce genre de compliment, même quand on ne le méritait pas. Le roi des citrouilles avait ce don de vous faire croire que vous étiez exceptionnel. Alors que Damien n'était pas dupe. On avait déjà dû lui trouver un remplaçant, sans doute bien plus compétent que lui. Il garda cette constatation pour lui, la jugeant trop personnel et déprimante. Damien n'avait pas besoin de fausse consolation. Il savait que ce triste tableau était la vérité. Au lieu de cela, il préféra revenir au sujet de cette conversation. C'était en toute logique à lui de poser une question.
"C'est à mon tour, pourtant je ne suis pas certain d'avoir le droit de vous poser une nouvelle question étant donné ma piètre réponse à la vôtre." Répondit-il à la place.
C'était la condition qu'il avait imposée au criquet, que les informations échangées soient équivalentes, il ne s'imaginait pas l'enfreindre lui-même. Damien guetta le verdict de son interlocuteur.√
Sujet: Re: Qui a besoin d'une conscience ? (ft.Jiminy) Lun 9 Sep - 17:00
Damien (Triste Sire)
Qui a besoin d'une conscience ?
La conscience naît parfois de ses remords.
√ Je regardais Damien, m’écouter avec attention, il semblait vraiment curieux d’en apprendre plus sur moi, était-ce mon apparence qui l’intriguait ou la raison pour laquelle j’étais venu. Je me suis dit qu’il devait y avoir un peu des deux. Suite à ma réponse, je vis un léger sourire se poser sur son visage. Je pus enfin voir une expression positive sur le visage du voleur. Il devait être parti dans ses souvenirs et même si cela ne dura qu’un court instant, je tentai d’imaginer quel souvenir, j’avais pu raviver en lui. Puis ça avait été à mon tour de poser une question et j’avais réfléchi un peu avant de lui demander la raison pour laquelle, il était si malheureux. Sa réaction fut celle de la surprise, c’est sûr qu’il ne devait pas s’attendre à ça. Il s’attendait surement à une question à propos de son larcin et d’une certaine façon ça en était une. C’est parce qu’il ne se sentait pas heureux, qu’il se sentait obligé de voler. Du moins, je le supposais. Il réfléchit à peine avant de rétorquer :
"Je n'ai jamais dit que je l'étais."
Il ne niait pas qu’il fût malheureux, il constatait juste le fait qu’il ne l’avait pas fait remarquer. J’avais donc visé juste (comme souvent) il n’était pas à l’aise dans cette vie. Je lui dis alors d’une voix calme et posée :
« Vous n’avez pas forcément besoin de dire quelque chose pour que des personnes avisées le comprennent. »
Je vis Damien jeter un œil au parchemin volé où se trouvait une unique tâche d’encre noire. Comme si on avait attendu ou hésiter avant d’écrire. Je penchais pour la deuxième solution et en déduisit que ça aurait dû être une lettre. Destinée sûrement à une connaissance du jeune homme, même si ce dernier point devait être confirmé. Un soupir et la voix de mon interlocuteur me sortirent de mes hypothèses et autres réflexions.
"Vous devriez choisir une autre question, je ne connais pas la réponse à celle-ci.", me dit-il, pas tellement convaincu par sa réponse.
Je ne l’étais d’ailleurs pas non plus. Il me cachait la réponse autant qu’il se la cachait à lui-même. Il partit dans ses pensées, faisant surement une introspection afin de connaître la raison de ce malaise. Finalement la réponse fut celle de n’importe qui qui ne voulait pas répondre à une question. Il haussa les épaules comme abandonnant avant de me dire : "Je ne sais vraiment pas."
Était-il certain de ne pas connaitre la réponse à ma question ou bien avait-il comme moi un secret qui l’empêchait se dévoiler ? Pour ne pas qu’il ait peur de se confier, je lui demandai d’un ton rassurant et en même temps encourageant :
« En êtes-vous certain ? Je pense que vous connaissez la réponse au fond de vous. »
Il sembla réfléchir un moment avant d’exprimer les raisons de son mal-être.
"J'ai toujours voulu être ici et j'ai sacrifié beaucoup de choses pour y parvenir. Peut-être suis-je simplement déçu du résultat."
Déçu. C’était donc ça la bonne réponse. Damien s’était imaginé une autre vie et il avait été déçu du résultat. Cela expliquait son désarroi mais je ne pouvais m’empêcher de me demander quels sacrifices, il avait dû faire pour parvenir à être ici. Comme toujours chaque réponse engendrait de nouvelles questions dans ma tête. Une fois de plus, mon interlocuteur partit dans ses souvenirs, sans doute pour chercher un complément de réponse même si sa première explication me semblait être suffisante. Je crus voir passer des regrets ou bien des remords dans les yeux de Damien et la seconde réponse qu’il me donna répondit à mes interrogations :
"Ou peut-être est-ce parce que je suis parti de chez moi sans prévenir personne."
Il l’avait dit sur un ton plutôt hésitant mais la tâche d’encre sur le parchemin me confirma son hypothèse sans problème. Il n’avait prévenu personne mais voulait envoyer une lettre pour donner des nouvelles. C’était donc un voleur mais qui avait un cœur et des remords à être parti. Cependant, il n’avait rien pu écrire car trop déçu par ce qu’il avait découvert et certainement trop craintif de la réaction du destinataire à l’égard de son départ. Ce n’était qu’une hypothèse mais les pièces s’emboitaient trop bien pour que ce soit une coïncidence. Chacun dans ses pensées, un silence s’installa entre nous, il aurait pu paraître long si nous n’étions pas tous deux profondément plongés dans nos réflexions. Soudain Damien me fit revenir à moi en prenant la parole, ma faisant presque sursauter :
"C'est à mon tour, pourtant je ne suis pas certain d'avoir le droit de vous poser une nouvelle question étant donné ma piètre réponse à la vôtre."
Sa piètre réponse ? Il m’avait donné bien plus qu’une piètre réponse. Il m’avait permis de comprendre ce qui lui arrivait et comment j’allais pouvoir l’aider. Sans compter que le fait qu’il cherche en lui-même la réponse, devait lui avoir ouvert les yeux sur ce qui l’empêchait d’avancer. C’était même ma réponse qui était bien moins instructive que la sienne. Enfin tout dépendait du point de vue. Alors, je lui répondis : « N’ayez pas d’inquiétude, votre réponse était tout à fait convenable. Vous pouvez donc sans crainte me poser une question. »
Je ne savais pas trop quoi lui dire, j’hésitais à lui avouer que les informations qu’il m’avait données avaient plus de valeur que celles que je lui avais confiées. Si je lui disais ça lui permettais de poser une question plus personnelle et s’il me parlait de mon passé, je ne pouvais lui répondre. Cependant comme l’honnêteté était de mise dans notre discussion et que si je mentais, j’écoutais mes mauvais démons, je lui avouai :
« Votre réponse vaut même plus que celle que je vous ai donnée précédemment. Vous pouvez donc si vous le souhaitez me poser une fois de plus deux questions. »
J’avais ainsi trouvé un compromis, je ne lui proposais pas de me poser une question trop personnelle mais en contrepartie, il était au courant de la valeur des informations qu’il m’avait données. √
Désolé, j'ai pas beaucoup avancé dans l'histoire mais comme c'était à toi de poser la question, je savais pas trop quoi dire. J'essayerais de faire mieux la prochaine fois.
Invité
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Sujet: Re: Qui a besoin d'une conscience ? (ft.Jiminy) Dim 22 Sep - 15:04
Jiminy Cricket
Qui a besoin d'une conscience ?
« La conscience vaut mille témoignages. »
√ Une personne avisée ? Damien n'aurait jamais soupçonné appliquer de tels termes chez un insecte parlant. Pourtant, il devait admettre que la conscience avait raison sur de trop nombreux points. Jiminy avait vu un aveu là où Damien n'avait prononcé qu'un mensonge. Un mensonge à lui-même lorsqu'il avait rétorqué immédiatement qu'il n'avait jamais dit être malheureux. La suite fut quelque peu déstabilisante. Il n'était jamais aisé de faire une introspection. Surtout qu'il n'avait aucune raison de le faire. Comme il l'avait déclaré à l'insecte, il avait sacrifié beaucoup de choses pour en arriver là. Il serait donc logique d'être heureux, n'est-ce pas ? Mais ce n'était pas le cas. Pas du tout, même. La vie était plus dure que prévue ici. Le fait que ces informations sur ce monde provenaient d'une princesse et d'un musicien y étaient sans doute pour beaucoup.
Jiminy l'encouragea dans ses réflexions alors il fit son possible pour trouver une réponse satisfaisante. Il en trouva même deux : la déception et le fait qu'il soit parti sans prévenir. Malgré cela, il qualifia son aveu de "piètre réponse" car il avait toujours tendance à se sous-estimer. Son échec pour débuter cette nouvelle vie dans ce monde renforçait ce sentiment. La question pertinente de l'insecte avait soulevé d'autres interrogations chez lui. Comme par exemple, que devait-il faire maintenant qu'il savait être malheureux ici ? Damien ne pouvait retourner chez lui, pas après avoir tout risqué. Écrire à ses proches pour s'excuser ? Non ! Écrire était à présent hors de question. Ce serait comme avouer son échec. Il imaginait déjà le "je te l'avais bien dit" de Sally. Non, le pire serait de recevoir un "rentre, ce n'est pas grave", suivi d'un bon accueil s'il écoutait ce conseil. Damien connaissait assez bien les habitants de son monde avec qui il avait lié une amitié pour savoir qu'ils allaient certainement agir ainsi. Oh, pauvre garçon qui avait cru naïvement s'en sortir tout seul, faisons comme si cela n'avait été qu'un mauvais rêve et reprenons notre vie là où elle s'était arrêté. Quelque part, ce genre de comportement compréhensif était plus blessant que des reproches ou des sermons.
Damien fit son possible pour chasser ces pensées de son esprit. Il aurait dû être soulagé de la réponse de Jiminy. Non seulement, sa réponse était suffisante mais elle lui donnait en plus le droit à deux questions. Seulement... le jeune homme n'était plus certain de vouloir continuer. Ce qu'il prenait au départ pour une occasion de satisfaire sa curiosité dévorante au sujet de la première créature magique qu'il voyait depuis son arrivée ici impliquait en réalité de se questionner sur soi-même et au sujet d’événements que Damien aurait préféré ne pas avoir à songer.
"Je crois que je n'aime plus ce jeu." Déclara-t-il sur un ton soudainement devenu froid. Se faisant, il détourna les yeux de son interlocuteur.
Il avait sans doute l'air d'un gamin capricieux en disant cela. Quelqu'un qui venait de réaliser qu'il devait donner quelque chose en contre-partie et éprouvait soudain quelque réticences à le faire. Tant pis. Damien avait cru pouvoir limiter les risques en dirigeant la conversation vers des sujets anodins. Il n'était pas encore assez doué dans ce domaine pour obtenir ce résultat et la question de Jiminy ainsi que tout ce qu'elle avait soulevé en lui en apportait la preuve. La voie de la sagesse pourtant conseillerait d'écouter la conscience jusqu'au bout. Il était évident que Damien avait besoin d'aide. Hélas, cela avait toujours été l'un de ces défauts de s'obstiner dans une voie sans en réclamer, même quand il était complètement perdu.
Cependant, il ne pouvait s'empêcher de se rappeler les paroles du criquet quand il lui avait demandé pourquoi ce dernier avait voulu devenir une conscience.
"Cette personne..." Commença-t-il d'une voix à la fois songeuse et hésitante tout en évitant toujours soigneusement de regarder son interlocuteur. "Celle que vous dites qui a fait une erreur... Qu'est-elle devenue ? Est-ce qu'elle a eu sa fin heureuse tout de même ?"
Les fins heureuses. Voilà sans doute un des concepts inédits de ce nouveau monde qu'il n'arrivait décidément pas à comprendre. Ce genre de chose était très rare chez lui (quoi de plus logique dans une ville peuplée de monstre ?). Apparemment, c'était le cas ici aussi. Pourtant, tout le monde continuait d'y croire. Cela semblait même l'objectif de chaque habitant :'Avoir sa fin heureuse'... Vraiment étrange. √
Sujet: Re: Qui a besoin d'une conscience ? (ft.Jiminy) Ven 18 Oct - 12:01
Damien (Triste Sire)
Qui a besoin d'une conscience ?
La conscience naît parfois de ses remords.
√ J’observais mon interlocuteur, plongé dans ses pensées encore une fois. Il faut dire que cette discussion, nous faisait beaucoup chercher des réponses en nous-même et nous incitait à réfléchir par rapport aux réactions de l’autre, même si j’étais loin de me douter qu’il m’analysait autant que je le faisais pour lui. Damien semblait être constamment en train de regretter, de se dévaloriser et je ne l’avais vu sourire qu’une fois et j’étais certain que ce n’était pas lié à l’heure tardive à laquelle nous discutions. Il semblait aussi triste et tandis que je réfléchissais je vis le spectre de la nostalgie passer dans ses yeux ou bien était-ce autre chose, je ne le savais pas vraiment. Sortant de mes réflexions, je lui proposais de continuer le plus équitablement possible notre discussion.
« Votre réponse vaut même plus que celle que je vous ai donnée précédemment. Vous pouvez donc si vous le souhaitez me poser une fois de plus deux questions. »
Je le vis hésiter, son introspection lui avait-elle fiat peur d’en apprendre plus sur lui ? Ou bien était-ce mes questions qui le faisaient douter. Sa réponse ne fit que confirmer mes craintes.
"Je crois que je n'aime plus ce jeu."
Il était redevenu, le garçon froid et distant qu’il était quand je l’avais vu au château pour la première fois. Et bien que ce ton ne me plut pas, je me tus, voulant éviter de le renfermer sur lui-même avec une de mes morales sur la communication avec les autres. Damien détourna les yeux, m’empêchant d’une certaine façon de le comprendre. Beaucoup d’émotions se lisaient dans le regard et qu’il échappe à ce dialogue muet, signifiait que j’étais en train de perdre la proximité qui permettait la confidence. Et même si sa phrase tenait un peu plus du garçon immature et mauvais joueur, je comprenais que se dévoiler était difficile et qu’il souhaitait arrêter plus tôt que prévu, ce petit « jeu ». Un silence s’installait entre nous, tandis que je réfléchissais à comment rétablir la conversation, récupérer sa confiance et lui surtout donner confiance en lui. Je voulus prendre la parole pour le rassurer et relancer le dialogue, mais Damien fut plus rapide et demanda : "Cette personne... Celle que vous dites qui a fait une erreur... Qu'est-elle devenue ? Est-ce qu'elle a eu sa fin heureuse tout de même ?"
Bon, mon interlocuteur ne me regardait toujours pas mais au moins, il parlait, tout n’était peut-être pas perdu. Sa voix aussi avait perdu de sa froideur. Je regagnais espoir quand une pensée vint taquiner mon esprit et je ne pus m’empêcher de lui dire :
« Pour quelqu’un qui n’aime plus ce jeu, je vous trouve prompt à reposer des questions. »
Un sourire prit place sur mon visage (enfin ce qui pouvait ressembler à un sourire pour un criquet). Ma phrase n’avait rien de méchante, elle constatait juste. Puis me reconcentrant sur sa question, je décidais de lui répondre. Si je me confiais à lui, je récupérerais surement sa confiance et ainsi je pourrais l’aider. Je réfléchis, j’avais presque caché la vérité quand il m’avait demandé pourquoi j’avais décidé de devenir une conscience. Cependant, je n’avais jamais révélé quelque chose d’aussi important dans ma vie autre qu’à mes meilleurs amis. Après quelques secondes d’hésitation, j’expliquais :
« Cette personne a…trouvé un moyen de se racheter d’une certaine façon. Même si rien ne pourra effacer ce qu’il a fait, il est vu pour ce qu’il est maintenant et ce qu’il fait est bien, je pense. Et il a tout de même trouvé une famille qui l’aime malgré ce qu’il a fait, alors on peut dire qu’il a trouvé sa fin heureuse. Et pourtant, sa vie avait très mal commencé. Il a eu droit à une seconde chance et cette nouvelle vie et meilleure."
Raconter d’une certaine façon mon histoire m’avait un peu perturbé, je ne savais pas vraiment si ce que je faisais était vraiment bien, mais en tout cas, je faisais de mon mieux et c’était ça le plus important. Cependant, j’avais une pointe d’amertume dans mon cœur en repensant à ce que j’avais fait à Geppetto, il était mon ami, et je l’avais privé du lien le plus précieux au monde : l’Amour. Heureusement que la Fée Bleue à redonner à mon meilleur ami, la chance de ressentir cette force de nouveau grâce à Pinocchio. En fin de compte, je ne savais pas si je pouvais parler de fin heureuse pour moi, car ma vie était loin d’être finie et je n’avais aucune idée de ce qui m’attendait. Je regardais de nouveau mon interlocuteur et poursuivant ce jeu de questions-réponses que Damien avait peut-être ré accepté.
« Et vous, pensez-vous pouvoir vous accorder une seconde chance et vous battre pour votre fin heureuse ? »
Une fois encore, j’avais posé une question sensible, mais sa réponse serait décisif, s’il n’acceptait pas de s’aider lui-même alors, je ne pourrais rien faire. Et puis, sans le savoir Damien me posait lui aussi des questions sensibles, qui me poussait moi aussi à faire une introspection.√
Sujet: Re: Qui a besoin d'une conscience ? (ft.Jiminy) Sam 19 Oct - 11:46
Jiminy Cricket
Qui a besoin d'une conscience ?
« La conscience vaut mille témoignages. »
√ Le natif d'HalloweenTown esquissa une légère moue quand l'insecte souligna le fait qu'il avait posé ses questions malgré sa déclaration d'arrêter le jeu. Il jeta un rapide coup d'oeil vers le criquet, juste le temps de voir celui-ci sourire, ou du moins ce qui s'y prêtait le plus étant donné le physique particulier de son curieux interlocuteur. Quel étrange spectacle.
Jiminy semblait hésiter à lui répondre, ce qui obligea Damien à reporter son attention sur lui. Il écouta ensuite silencieusement la réponse de la conscience, comme s'il voulait y trouver la solution à son problème. Ou peut-être un espoir pour lui ? Avec n'importe quel autre interlocuteur, l'esprit vif du jeune homme aurait déjà deviné que la personne dont l'insecte parlait n'était autre que Jiminy. Mais il parlait à un insecte et n'avait aucune raison de soupçonner que le criquet n'avait pas toujours été ainsi. Les explications terminées, Damien hocha la tête pour signaler que la réponse était satisfaisante alors qu'il retournait les paroles de son interlocuteur dans son esprit.
Ensuite, lorsque le criquet lui demanda s'il s'estimait prêt à se battre pour sa fin heureuse, Damien parut hésitant à son tour. Non parce qu'il éprouvait quelques réticences à répondre mais parce qu'il se retrouvait devant un problème épineux : devoir répondre à un concept qui n'existait pas d'où il venait. C'était le risque quand on venait d'un autre monde. Certaines choses qui vous semblaient logiques dans votre monde d'origine étaient inconnu des habitants de ce royaume. Le jeune homme avait, par exemple, dû apprendre très vite les couleurs et leurs noms dès son arrivée pour ne pas se retrouver devant l'embarrassante situation de ne pas savoir ce que signifiait "bleu" ou "vert". Il venait d'un monde qui en était dépourvu, après tout. De petit détail auquel on ne pensait pas toujours.
"Je ne peux pas vous répondre." Répondit-il à nouveau. Il semblait se renfermer un peu plus mais c'est parce qu'il se retrouvait sur le point de faire un nouvel aveu dérangeant et non par caprice de mettre fin au jeu comme avant.
Il poussa un soupir avant de poursuivre tout en se passant une main dans ces cheveux courts. Il était tentant de marquer un nouveau silence... sauf que cela n'arrangerait pas les choses. Faire une remarque acide invitant l'insecte à faire son sermon sur le vol puis à partir n'était pas une bonne option non plus même s'il s'agissait de celle que son orgueil lui soufflait.
"Parce que..." Il parut soudainement gêner et baissa le regard. "Parce que... Je ne sais pas ce que cela veut dire 'fin heureuse'." Avoua-t-il finalement, toujours embarrassé d'ignorer quelque chose qui semblait si simple et évident dans cette région.
Damien prenait à nouveau soin de ne pas regarder Jiminy dans les yeux. Avouer qu'il ne savait pas quelque chose. Quel aveu embarrassant ! D'ordinaire, il se montrait toujours obsessivement borné à ce sujet, ne voulant pas admettre ce genre de détail. Il avait espéré ne pas avoir à le faire. Guetter que la réponse de Jiminy lui apporte assez d'élément pour pouvoir répondre tout en cachant son ignorance au sujet des fins heureuses. C'était çà l'ennui. Si tout le monde était d'accord sur le fait que les fins heureuses existaient, les gens restaient vagues quand il s'agissait d'entrer dans les détails. À croire que chacun avait sa propre vision de la chose. Ce qui était illogique. Pour lui en tout cas.
"Elles n'existent pas d'où je viens." Continua-t-il.
Il ne parla pas clairement d'autres mondes et ignorait si la conscience arriverait à cette conclusion. Ni même si ce genre de connaissance était courante dans la forêt enchantée. HalloweenTown ignorait l'existence des mondes colorés avant que Jack ne revienne de cette contrée. D'ailleurs Jack et Sally étaient certainement l'exception qui confirmait la règle que les fins heureuses n'existaient pas là-bas. Damien ne désirait pas entrer dans les détails et savait comment éviter le sujet si son interlocuteur devenait trop curieux. Le jeune homme garda cet argument pour plus tard quand ce serait au tour du criquet déposer une question.
Car le jeu des questions avaient repris sans qu'il ne le réalise vraiment. Cela ressemblait plus à une conversation normale à présent qu'à un jeu de devinette. Damien ne songeait plus à le questionner sur le fait qu'un criquet puisse parler, sur les vêtements ou même sur le parapluie. Jiminy semblait croire qu'il y avait une solution et cela piqua la curiosité du natif d'HalloweenTown.
"Que devrais-je faire selon vous ?" Demanda-t-il.
Inconsciemment, il était sur la défensive. Il y avait une différence entre savoir le fait qu'on ne pouvait s'en sortir sans aide et de vouloir l'admettre. De plus, il y avait une solution qu'il redoutait d'entendre.
"Si c'est rentrer chez moi... je ne le ferais pas." S'empressa-t-il de préciser en regardant à nouveau le criquet dans les yeux. Un instant qui ne dura pas longtemps puisque le jeune homme baissa rapidement les yeux pour continuer sa déclaration. "Je n'y retournerai jamais."
La phrase était à double sens, témoignant d'une volonté de ne pas vouloir y retourner mais aussi de l'impossibilité de pouvoir le faire. Damien se frotta nerveusement les mains pour éviter de trahir un éventuel tremblement. Pourquoi ne voulait-il pas rentrer chez lui ? Pour les réactions que provoquerait son retour, en premier lieu. Déception ou compatissant, les deux réactions seraient aussi lourdes à supporter. Deuxièmement, il n'y avait plus rien qui le retenait là-bas. Coraline était partie vers son monde, même les plus belles parades d'octobre deviendraient ennuyeuses après avoir vu les couleurs de la forêt enchantée. Certes, la vie était moins dure chez lui mais tellement plus monotone. Et, enfin, il y avait cette dette. La chose qui lui faisait redouter de se mettre trembler s'il venait à l'évoquer. Partir avec cette dette impayé sur les épaules serait mauvais, il le sentait. Un autre secret qu'il préférerait garder pour lui. √
Ta réponse est génial, la preuve j'ai eu ma réponse en tête rapidement et pas de soucis pour le temps de réponse, tu peux prendre ton temps
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Sujet: Re: Qui a besoin d'une conscience ? (ft.Jiminy) Ven 8 Nov - 11:04
Damien (Triste Sire)
Qui a besoin d'une conscience ?
La conscience naît parfois de ses remords.
√ Désormais la conversation que j’avais avec Damien, ne ressemblait plus au jeu de questions-réponses que nous avions au début nous avions recommencés, sans le faire vraiment. Nous discutions simplement, chacun se confiant à l’autre dans la mesure du possible. Après ma réponse, mon interlocuteur me fit comprendre que ça le satisfaisait. Je pus alors à mon tour lui poser une question cruciale, sans savoir dans quelle situation délicate j’allais mettre le jeune homme (oui, jeune, Jiminy doit bien avoir 90 ans voire plus alors…). En effet, venant d’un autre monde, il hésita un moment réfléchissant surement à comment tourner sa phrase et donner une réponse la plus juste possible. Si j’avais su tout de suite qu’il venait d’Halloweentown, même simplement savoir qu’il venait d’un autre monde, j’aurais immédiatement compris mais la réserve de Damien à ce sujet m’empêcha de saisir toutes les subtilités de son problème.
"Je ne peux pas vous répondre.", dit-il. Esquivant une fois de plus la question, cependant je commençais à comprendre comment il réfléchissait et attendit qu’il développe son propos.
Evidemment, je comprenais qu’il n’ait pas envie de répondre à cette question plutôt sensible, mais je devais savoir si voulait prendre sa vie et donc cesser de voler. Après que Damien eu poussé un soupir, j’eus un doute sur le fait qu’il me réponde mais seul un court silence me sépara de celle-ci. Cette réponse me surprit d’ailleurs, car quand mon interlocuteur l’a dit, il était gêné à la limite de la timidité, ce qui me surprit mais le contenu était encore plus surprenant. "Parce que... Parce que... Je ne sais pas ce que cela veut dire 'fin heureuse'."
Si j’avais eu des sourcils, ils se seraient levés bien haut ce moment-là, l’incompréhension figeant mon visage de criquet. Après quelques secondes, je me repris et commençai à analyser le pourquoi du comment de son ignorance de ce concept. Peut-être n’en avait-il jamais vécu ? Non, il en aurait forcément entendu parler. Cela me gênait vraiment, car je savais que j’avais la réponse mais je n’arrivais pas à mettre le doigt dessus. Alors que je m’interrogeais, Damien continua :
"Elles n'existent pas d'où je viens."
« D’où je viens » ? Mon cerveau carburait à 100 à l’heure et je compris le sens de sa phrase, sa gêne et une fois de plus les morceaux du puzzle s’assemblaient tous parfaitement. Damien venait d’un autre monde. Ayant beaucoup voyagé, j’avais quelques connaissances à ce sujet. Je ne savais pas encore lequel mais apparemment un où il n’y avait pas de fin heureuse, ce que je trouvais tout bonnement impossible, il fallait juste que chacun trouve la sienne. Le bonheur est partout, il faut juste ouvrir les yeux pour le voir. Et j’espérais pouvoir ouvrir les yeux de mon interlocuteur. Ce dernier me donna la possibilité de le faire : "Que devrais-je faire selon vous ?"
La question plus rude, que le ton sur lequel il avait répondu, m’indiqua qu’il redoutait de ne pas apprécier ma réponse. Alors que j’allais lui répondre, il me devança : "Si c'est rentrer chez moi... je ne le ferais pas. Je n'y retournerai jamais."
J’avais en effet pensé à cette solution qui l’aiderait avant de l’écarter car à part s’il avait un haricot magique (plante extrêmement rare mais pratique permettant de voyager entre les mondes) il n’avait pas de moyen…agréable de retourner chez lui. Le terrible sorcier Rumpelstiltskin étant une dernière option des plus dangereuses, désespérées et coûteuses. D’ailleurs, je ne pus m’empêcher de me demander comment Damien était arrivé dans notre monde. Après un temps de réflexion, je décidais de répondre à ces différentes interrogations.
« Parce que vous ne voulez pas ou parce que vous ne pouvez pas ? Voyagez entre les mondes n’est pas si facile de nos jours. »
De cette manière je lui faisais comprendre de façon peu subtile certes mais efficace, que je savais ce qui le gênait et qu’il n’avait plus à s’en cacher. Je continuais toujours de ce ton calme et gentil qui me caractérisait :
« Après il y a d’autres façons de trouver votre fin heureuse. Il faut dire que chacun en a sa propre vision. Pour moi, c’est trouver un peu de bonheur, que ce soit par réussite, en trouvant l’amour ou tout simplement en se sentant bien là où on est. Je pense que vous devriez changer d’air, commencer une nouvelle vie, apprendre à mieux connaître les autres pour s’en faires des alliés, des amis, trouver un métier qui vous plait et peut-être rencontrer l'âme-sœur. Recommencer à zéro et vous donner une seconde chance. Si vous êtes heureux de ce que vous faites, de ce que vous êtes, vous n’aurez plus à voler, plus à vous cacher derrière des secrets. Vous serez libre. »
Je lui offris un sourire, essayant de lui apporter le courage et l’envie de se prendre en mains. Tout en espérant que mon discours avait eu le même effet. √
Ta réponse était très inspirante. Désolée pour le retard, maintenant je vais me concentrer sur l'intrigue donc si tu réponds moi, je ne le ferais surement pas avant la fin de l'intrigue.
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Sujet: Re: Qui a besoin d'une conscience ? (ft.Jiminy) Mar 10 Déc - 19:46
Jiminy Cricket
Qui a besoin d'une conscience ?
« La conscience vaut mille témoignages. »
√ Damien aurait dû se douter que son interlocuteur devinerait la vérité. Que ces phrases vagues ne seraient pas suffisantes pour brouiller les pistes, caché qu'il était originaire d'un autre monde. Il avait eu beaucoup de chance de n'avoir jamais eu de questions sur ce sujet jusqu'à présent. Pourtant, il réalisa bien vite que cet aveu indirect était inévitable pour empêcher la conversation de piétiner. Le jeune homme détestait donner l'impression de se plaindre, de se lamenter sur son sort sans chercher des solutions. Sauf que ces fameuses solutions, il ne les possédait pas et ignorait où les chercher. Peut-être auprès de l'insecte ? Les paroles de Jiminy semblaient aller dans ce sens. Après avoir admis timidement son ignorance concernant la signification d'une fin heureuse, allait-il devoir admettre qu'il avait besoin d'aide ? Cela faisait beaucoup trop de concession en un seul soir.
Avec hésitation, et puisque c'était à son tour de poser une question, Damien demanda se qu'il devait faire pour avoir cette fameuse fin heureuse dont tout le monde parlait ici. Un peu sur la défensive, et redoutant une certaine réponse, il averti aussitôt le criquet qu'il ne rentrerait pas chez lui. Le natif d'Halloweentown insista en déclara qu'il n'y retournait jamais. Une ambiguïté qui signalait à la fois sa détermination à ne pas retourner dans ce monde sans couleurs mais aussi son incapacité de pouvoir le faire. Une double réponse qui n'échappa pas à la conscience puisqu'il la formula à voix haute.
"Les deux, sans doute." Répondit-il avec un haussement d'épaule.
Ce qui était vrai, au fond puisque lui-même n'arrivait pas à trancher. Retourner dans un monde composé de gris après avoir vu les paysages de la Forêt Enchanté semblait impossible, tout comme retourné dans une maison vide après y avoir vécu avec Coraline, même si c'était une courte période, serait beaucoup trop douloureux. Sans parler du regard des autres habitants qu'il devra affronter.
"De toute façon, tout le monde doit me croire mort là-bas." Conclut-il, comme s'il s'agissait d'une bonne raison pour ne pas rentrer chez lui. "Et c'est sans doute mieux ainsi."
Damien n'y avait jamais vraiment réfléchi, ou peut-être était-ce cette pensée qui l'avait poussé inconsciemment à voler de quoi écrire ? Il était parti sans prévenir personne. Son dernier lieu connu si certains de ces proches iraient jusqu'à enquêter était la demeure de la sorcière que Coraline nommait "l'autre mère". Il y était allé avec la jeune fille car la sorcière protégeait la seule porte connue vers un autre monde. Etant donné la réputation du monstre, oui, il était logique de penser qu'on devait croire qu'ils avaient périt tout les deux dans cette aventure.
"Est-ce une manière détournée de me demander comment je suis arrivé ici ?" Demanda-t-il, de nouveau sur la défensive.
Cette révélation, il se refusait de la faire. Il en avait déjà fait beaucoup trop à son goût, parce qu'il était obligé de le faire pour obtenir des informations utiles. Mais rien ne l'obligeait à parler du pacte avec le sorcier. Le jeune homme se doutait que si avouer qu'il provenait d'un autre monde rendrait la suite de la discussion plus facile, ce ne serait pas le cas de sa dette. En parler n'enlèvera pas un poids de ses épaules, bien au contraire. Et surtout il ne pouvait en dire plus sans évoquer les circonstances de son départ. Une histoire trop pénible à raconter.
"Si vous me poser une question sur ce sujet, je devrais alors vous interrogez en retour sur l'origine de ce parapluie." L'averti-t-il en faisant un geste rapide vers l'objet en question.
Ce n'était pas vraiment une menace, plutôt une mise en garde. Puisque les informations échangées étaient de même valeur, il serait obligé de le faire. Une manière de signalé que tout comme l'insecte, il y avait des sujets qu'il souhaitait éviter.
Damien attendit la suite de la réponse de l'insecte avec une certaine crainte qu'il ne parvenait pas à contenir entièrement. Il avait peur que Jiminy insiste sur son retour vers son monde en déclarant qu'il s'agissait de la seule solution possible. Si c'était le cas, le jeune homme mettra fin à cette conversation car il était pour lui hors de question de partir d'ici après tout se qu'il avait du sacrifier pour y arriver. Surtout quand le prix pour sa première traversée restait encore impayé. Décidément, cette fameuse dette restait toujours présente dans son esprit, accompagné de la pensée qu'il ne devait en parler à personne.
Lorsque le criquet reprit la parole, la crainte fit place au soulagement puis de nouveau à une certaine avidité de savoir. Damien parut intrigué et perplexe devant l'explication que chacun avait sa propre vision de sa fin heureuse. Cela lui sembla à nouveau illogique. Comment pouvait-il exister plusieurs significations d'une même chose ? Il garda toutefois cette question en suspend pour ne pas interrompre les explications de Jiminy qui continua en expliquant sa propre vision de cet étrange concept.
Bien qu'attentif, Damien ne put s'empêcher de faire une légère grimace quand Jiminy parla en deux occasion de l'amour. Encore un autre concept propre à ce monde : le true love. Soi-disant qu'un baiser d'un amour véritable pouvait vaincre n'importe quel malédiction. Il trouvait cette rumeur aussi irréaliste qu'ennuyeuse. La magie dans se nouveau monde semblait très puissante, rien ne semblait pouvoir la contenir, encore moins la vaincre. Heureusement, le reste était beaucoup plus intéressant, bien qu'assez vague pour quelqu'un qui ne connaissait rien de la Forêt Enchanté. Le natif d'HalloweenTown aurait très bien pu se contenter de promettre qu'il suivrait ce conseil, il se sentait capable de mettre assez d'optimiste dans ses phrases pour le faire croire. Mais il se retrouverait au même point et retournerait rapidement dans ces mauvaises habitudes.
"Vous parler de changer d'air... Mais j'ai changé de monde ! On peut difficilement faire mieux en matière de nouveau départ, non ? Je ne vois pas ce que je pourrais faire de plus ! Ce monde..." Il regarda brièvement autour de lui. "... est vraiment très différent du mien. En fait, je n'étais même pas censé venir ici tout seul."
Le jeune homme fit de son mieux pour masquer le vague à l'âme qui le gagnait durant sa dernière phrase pour se concentrer sur se qu'il devait faire. Grâce à la conscience, il savait maintenant se qui n'allait pas. Quand le criquet avait parlé de faire un métier qui lui plaisait, Damien sut que le problème de sa nouvelle vie se situait à ce niveau. Il ne s'était jamais cru destiné à de grande chose mais de là à s'imaginer qu'il volerait un jour de quoi écrire... Il avait un plan en tête qui prenait beaucoup trop de temps à s'appliquer. Que faire, alors ? Au début, il avait pensé voyager pour découvrir ce monde si vaste par rapport au sien. Cependant s'était un projet qu'il ne s'imaginait pas faire seul. Il était à court d'options car il ne savait rien des métiers de ce monde. Le jeune homme réfléchit. L'important était de choisir quelque chose pour lequel il avait déjà des aptitudes à la base. Damien se connaissait assez pour savoir qu'il n'aura pas la patiente de réapprendre tout. Qui plus est, il n'avait jamais été quelqu'un de manuel.
Son regard se portait de nouveau sur sa tentative de lettre, la princesse Elizabeth pourrait peut-être le guider. Elle le connaissait et ce monde était le sien. Mais il éprouvait encore quelques craintes à lui écrire. Non, sa meilleure chance était Jiminy pour l'instant.
"J'avais commencé à étudié la médecine d'où je viens." Commença-t-il avec lenteur, en soupesant mentalement son idée. Puisque son interlocuteur savait qu'il venait d'un autre monde, il n'avait plus la peur d'utiliser un mot inconnu dans celui où il se trouvait actuellement. "Mais je suppose que c'est un métier très différent ici. S'il existe ?"
Il ne savait même pas si ce métier existait dans ce monde moins moderne que le sien ! Toutefois, il ne voyait pas d'autres options. Son expérience dans les parades d'octobre était une autre piste qu'il se refusait d'exploiter. Pourquoi quitter son monde d'origine si c'était pour faire exactement la même chose que là-bas ? La médecine était différente. Il avait arrêté par manque de temps, pour pouvoir se concentrer sur ses recherches des portes vers le monde coloré. C'était peut-être l'occasion de reprendre là où il s'était arrêté. Même si cette perspective d'avenir l'éloignait des châteaux qui avait toujours été son but.
Jusqu'à présent, Damien avait prit soin de ne pas croiser le regard de l'insecte. Cette fois, il le fit pour chercher un indice ou l'approbation de Jiminy. Il ne savait plus où ils étaient dans leur jeu. Etait-ce à lui de poser une question ou venait-il d'enfreindre les règles ? Et est-ce que cela avait encore de l'importance à ce stade de la discussion ? √
Sujet: Re: Qui a besoin d'une conscience ? (ft.Jiminy) Jeu 26 Déc - 12:53
Damien (Triste Sire)
Qui a besoin d'une conscience ?
La conscience naît parfois de ses remords.
√ De plus en plus, la conversation devenait intéressante, et de plus en plus, les masques tombaient et je commençais à me demander si c'était une bonne chose. Habituellement, le personnes que je rencontrais me racontais leurs problèmes et je les aidais mais il ne cherchait pas vraiment à savoir qui j'étais, pourquoi je faisais ça. C'était une des rares fois où l'on me se demandait qui j'étais, et je devais avouer que cette curiosité de la part de Damien me perturbait. Mais à ce moment précis, la discussion était centré autour du voyageur venu d'un autre monde. Je n'avais d'ailleurs pas encore réussi à deviner lequel. Aussi lorsqu'il affirma qu'il ne rentrerait jamais chez lui, j'y vis une occasion d'en savoir plus sur le monde dont il vient, je devais en savoir le plus possible pour pouvoir l'aider. Je lui demandais donc si c'était un choix ou une impossibilité d'y retourner lui confiant ainsi que je savais qu'il venait d'un autre monde. Il me confirma ce dont j'étais quasiment certain avec un haussement d'épaules hésitant :
"Les deux, sans doute."
J'avais vu juste, il ne sentait à sa place ni ici, ni d'où il venait. Il était par conséquent totalement perdu, je décidais de m'improviser son guide au moins pour cette nuit déjà bien entamée. Alors que je l'observais je vis une lueur d'hésitation passer dans son regard. N’était-il pas sur de sa réponse ? Avait-il envie d'y retourner finalement mais que quelque chose l'en empêchait ? Je le sentais partagé, mais n'en montrait rien. Sans pour autant relever les yeux vers moi, il ajouta :
"De toute façon, tout le monde doit me croire mort là-bas. Et c'est sans doute mieux ainsi."
Je pensais tout le contraire et je trouvais ça horrible de faire croire à sa propre mort. Pour moi, ses amis avaient le droit de savoir et il se devait d'écrire la lettre pour laquelle il avait volé. Il est évident que sachant cette bonne nouvelle, les amis de Damien pourraient essayer de le ramener mais sans succès. Ce serait forcément douloureux pour eux. M'ayant fait une idée de événements possibles, je gardais le silence. Préférant laisser le jeune homme parler et se confier. Cependant je fus surpris par la question qu'il posa ensuite :
"Est-ce une manière détournée de me demander comment je suis arrivé ici ?"
De nouveau je retrouvais le voleur froid et distant presque agressif, je notais donc dans un coin de ma tête que le sujet était extrêmement sensible. Je me demandais si j'aurais l'occasion d'en reparler mais en regardant l'attitude et le regard du jeune homme, je me dis qu'à moins de le deviner tout seul, je ne saurais pas comment il est venu, ni de quel monde il vient. Mon cerveau réfléchissait comme il pouvait éliminant les différentes options par rapport à ce qu'avait dit Damien. Le fait qu'il ne sache pas la signification d'une fin heureuse était sans doute l'indice le plus important. Bref j'allais lui dire que je ne comptais pas lui demander quand il proféra une menace à laquelle je ne m'attendais pas :
"Si vous me poser une question sur ce sujet, je devrais alors vous interrogez en retour sur l'origine de ce parapluie."
Une fugitive expression de culpabilité comme de surprise passa sur mon visage pourtant peu expressif de criquet. Je ne voulais pas me souvenir de cette époque c'était beaucoup trop douloureux. Mon regard passa de mon parapluie à Damien. Il était bien plus analytique et attentif que je ne l'avais perçu. Il avait remarqué mon trouble à l'évocation de ce sujet. Je devais faire plus attention à mes réactions sinon je risquais de dévoiler mon secret le plus sombre. Et je n'étais pas préparé à en parler à d'autres personnes que mes amis les plus proches. Essayant de calmer la forte de vague de culpabilité qui commençait à m'envahir, j’acquiesçais d'un mouvement de tête à son affirmation avant de confirmer oralement :
« Ne vous inquiétez pas, ce n'était pas mon intention. Vous avez tout à fait droit à vos secrets. »
Comme j'avais droit aux miens. Ce point éclairci, je lui expliquais de mon ton calme et posé les différentes façons d'obtenir sa fin heureuse. Je remarquais sa réaction presque dégoûtée quand je lui parlais de trouver l'amour, il ne semblait pas vraiment emballé à l'idée de trouver son âme-sœur. Mais c’est généralement lorsque l'on est le moins prêt que l'Amour nous tombe dessus. Pour ma part, je n'avais jamais trouver le véritable Amour bien trop occupé à aider les autres pour penser à moi ou bien trop moralisateur pour attirer une femme. Ah oui ou peut-être le fait que je suis un criquet de 10 cm de haut. J'avoue que je ne sais pas trop. Enfin j'ai quand même ma fin heureuse avec ma famille, Geppetto et Pinocchio, mes amis, Blanche-Neige, le Prince, la fée Bleue. Toutes ces personnes qui comptent dans ma vie sont ma fin heureuse. Me sortant de mes pensées, Damien exprima son opinion de manière presque agacée :
"Vous parler de changer d'air... Mais j'ai changé de monde ! On peut difficilement faire mieux en matière de nouveau départ, non ? Je ne vois pas ce que je pourrais faire de plus ! Ce monde... est vraiment très différent du mien. En fait, je n'étais même pas censé venir ici tout seul."
Ah c'était donc ça ! Il était malheureux aussi parce qu'il était seul. Etait-ce son âme-sœur qui devait l'accompagner d'où sa grimace lorsque j'en ai parlé ou bien, un(e) ami(e) à qui il ne pourrait pas écrire ? Qu'il a perdu en cours de route ? Je posais mon regard sur lui cherchant un indice, une réponse à mes interrogations silencieuses. Et la mélancolie que je sentis me confirma son état d'esprit mais pas la raison pour laquelle il était si mal. Aussi j'essayais de le sortir de cet état en le guidant : « Quand je parlais de changer d'air, je pensais à changer de royaume, de métier, gravir les échelons. Ici vous êtes un servant du château mais demain, ailleurs, vous pouvez être quelqu'un d'important, de bien. »
Je lui laissais le temps de réfléchir à ce que je le lui avais dit à ce qu'il pouvait faire de son futur. Je vis son regard se poser sur la lettre inachevée même pas commencée. Allait-il donner des nouvelles à ses amis, à sa famille ? J'en doutais mais si cela pouvait lui donner le courage de prendre sa vie en main.
"J'avais commencé à étudié la médecine d'où je viens."
Il le disait doucement comme s'il laissait libre court à ses pensées en les disant à haute voix, c'était bon signe, très bon signe. Un gage de confiance, que je pris à sa juste valeur. Puis s'adressant à moi, il continua :
"Mais je suppose que c'est un métier très différent ici. S'il existe ?"
J'avais réussi, ou du moins je l'espérais à lui donner l'espoir d'avoir une nouvelle vie, meilleure. Je réfléchis un moment, pesant avec justesse mes mots :
« Et bien ce métier existe, bien que je ne sais pas si dans votre monde, elle est exercée de la même façon qu'ici. Mais si vous me permettez une question : Êtes-vous sur que c’est ce que vous voulez ? Avoir le même métier que dans votre monde ? Vous pouvez toujours commencer par ça puis changer en cours de route. Mais cela risque de vous faire penser continuellement à votre monde. »
Je lui laissais le temps de peser le pour et le contre avant de conclure mon conseil :
« Laissez Triste Sire dans ce royaume et devenez le vrai Damien. »
Il avait relevé les yeux pour connaître ma réponse aussi, je lui avais dit cette dernière phrase droit dans les yeux pas comme un ordre, mais comme un conseil, comme une occasion de changer de vie. Je lui souris, voulant l'encourager à se relever et affronter le destin qu'il se choisirait. √
Sujet: Re: Qui a besoin d'une conscience ? (ft.Jiminy) Mer 1 Jan - 17:45
Jiminy Cricket
Qui a besoin d'une conscience ?
« La conscience vaut mille témoignages. »
√ Il était normal de se montrer curieux. C'était la première fois que Damien rencontrait un criquet parlant qui se prétendait sa conscience et inversement, c'était sans doute la première fois que l'insecte devait voir une personne venant d'un autre monde. Les questions étaient inévitable mais le natif d'Halloweentown voulaient en éviter certaine. Surtout celle concernant son voyage vers cette contrée colorée. D'abord parce que la circonstance de son départ était douloureuse, ensuite parce que quelque chose lui disait qu'il devait garder le secret de son pacte avec le sorcier. Le jeune homme n'avait vu que très peu de manifestation de magie depuis son arrivée et ignorait donc si les gens de ce monde y voyait une bénédiction ou une chose négative... ou bien les deux ? Ce monde était très différent du sien.
D'ailleurs, peut-être devrait-il arrêter de comparé cette Forêt Enchanté avec HalloweenTown puisqu'il n'avait aucune intention d'y retrouver... ni la possibilité de le faire, de toute façon. Et puis, il ne manquerait sans doute à personne. Damien était parti précipitamment, sans avertir quiconque. Ceux qui s'amuseraient à retracer sa dernière destination, la maison de la sorcière, ne douterait pas un seul instant qu'il n'ait pas survécu à cette aventure. Il manifesta cette dernière conclusion à voix haute. Oui, c'était mieux ainsi.
"Je sens que vous désapprouvé." Commenta-t-il après un bref regard envers l'insecte.
C'était la première fois que Damien avait affaire à un interlocuteur aussi particulier mais il avait toujours eu un bon sens de l'observation. Un talent qui ne cessera de s'aiguiser avec le temps. A mesure que la conversation s'éternisait, le jeune homme commençait à comprendre quelques subtilités qui pouvaient s'apparenter à des émotions sur le visage de Jiminy.
"Pourtant... n'est-ce pas la meilleure solution ? Ils seront peut-être triste, ou ne remarqueront même pas mon absence et la vie continuera. Si je les contacte pour les rassurer, je ne ferais qu'empirer leur inquiétude... ils poseront certainement des questions... je devrais leurs expliquer... ils me demanderont forcément ce qui est arrivé à Coraline et çà... çà... je ne veux pas répondre à cette question."
Lorsqu'il avait tenté de commencé cette lettre, toute ces pensées lui avaient déjà traversé l'esprit. Recevrait-il en retour encouragement, sermon, inquiétude, déception ou compassion ? Ce mystère avait tué sa tentative de lettre dans l'œuf, la réduisant à une tâche d'encre hésitante sur le parchemin volé.
Et, en parlant de question, Damien commençait à soupçonner que le commentaire au sujet du passage entre les mondes qu'avait émit son interlocuteur cachait peut-être une manière détournée de savoir comment il était arrivé ici. Une histoire qu'il voulait éviter autant que possible de devoir raconter. Peut-être avait-il était un peu trop froid sur ce coup, surtout quand il déclara ensuite qu'il devra poser une question sur le parapluie si le criquet l'interrogeait sur le moyen que le jeune homme a utilisé pour quitter son monde d'origine. La réaction de l'insecte lui indiquait qu'il avait vu juste au sujet de l'importance de l'objet pour Jiminy. Paradoxalement, en avoir la confirmation ravivait sa curiosité. Comment un objet aussi simple pouvait être aussi précieux pour son interlocuteur ? Un mystère qu'il ne pouvait éclaircir sous peine de devoir révéler certains secrets en retour alors il fit de son mieux pour faire taire ses interrogations.
Même en remarquant l'expression de culpabilité qui traversa Jiminy, Damien n'éprouva aucun remord par rapport à ces paroles. Ce n'était pas une menace, de son point de vue. Après tout, il était logique que provenant de deux mondes différents, ils n'avaient pas la même façon de penser. Quoi que sa réaction avait surtout été motivé parce qu'il était sur la défensive, aussi fut-il rassurer d'avoir la confirmation que Jiminy n'avait aucune intention de mettre cette interrogation au centre de la conversation.
"Ce n'est pas vraiment un secret. Disons que c'est trop récent et douloureux pour que je souhaite en parler." Répondit-il sur un ton qui s'apparenterait le plus à des excuses indirectes pour lui.
Le criquet était plus malin et observateur que Damien ne l'avait supposé au départ. Par mégarde, il avait déjà dû confirmer qu'il venait bien d'un autre monde. Pour que le pacte avec le sorcier demeure un mystère, il devait mener son interlocuteur vers une demi-vérité. Il ne mentait pas vraiment. Les circonstances de son départ qui avaient aboutis à la disparition de Coraline, la jeune fille étant retourné dans son monde, étaient une des raisons qui poussait le natif d'HalloweenTown à garder sous silence cette histoire.
Mettant temporairement ce détail de côté, le jeune homme préféra se concentrer sur les conseils du criquet pour obtenir cette fin heureuse auquel tout les gens de se monde croyait. Il ne put s'empêcher d'éprouver un certain agacement lorsque Jiminy parla du fait qu'il devait changer d'air. Il avait changé de monde ! Que pouvait-il faire de plus en termes de nouveau départ ? Ensuite il poursuivit sur l'aveu qu'il ne s'attendait pas à trouver un monde si différent du sien, sans parler du fait de se retrouver seul au final. Aurait-il dû rester auprès du ménestrel plus longtemps ? Mais la compagnie de ce Charivari avait vite été insupportable, comme une menace silencieuse de se qui l'attendait quand l'heure de payer sa dette viendra puisque le musicien avait absolument tout donné à Rumplestiltskin.
Lorsque Jiminy lui précisa qu'il parlait de changer de royaume, entre autre chose, Damien ne put cacher sa surprise. Il tut une interrogation qu'il savait idiote, à savoir de s'étonner qu'il en existait d'autres. Même si la princesse Elizabeth lui avait assuré que le monde coloré était bien plus vaste qu'HalloweenTown, le jeune homme avait toujours du mal à l'imaginer.
"C'est vrai..." Admit-il, songeur. "J'avais oublié que ce monde était si vaste... plusieurs royaumes..."
Plusieurs royaumes qui constituaient autant de chance de recommencer à zéro. C'était déroutant et fascinant. Lui n'avait vécut que dans un monde étroit qui ne dépassait pas la taille d'un seul royaume d'ici. Un endroit où tout le monde connaissait tout le monde et qui formait une sorte de cocon familial rassurant. Un cocon qui était devenu étouffant pour Damien lorsqu'il avait appris qu'il existait une autre manière de vivre. La perspective de devenir quelqu'un d'important ailleurs avait quelque chose de réconfortant. Lui qui ne s'était jamais cru promit à un grand destin ou quelque chose dans le genre... alors que la solution était là. En devenant important, comme le conseillait le criquet, Damien n'aurait plus besoin de s'inquiéter de sa dette impayé auprès du sorcier puisqu'il posséderait beaucoup de chose à offrir pour le rembourser.
Une partie du problème était résolu mais restait à définir la voix à emprunter pour y parvenir. Demander l'avis de la princesse Elizabeth semblait la meilleure solution... sauf qu'il devrait d'abord expliquer pourquoi il n'avait pas tenu sa promesse à son égard. Comment lui expliquer que Coraline était en train d'éprouver la même mélancolie qui avait gagné la princesse ? Qu'il avait alors décidé de choisir le monde de cette dernière au lieu de la forêt enchanté mais que finalement, il était arrivé ici ? A moins qu'il lui mente sur certains détails. Comme en déclarant qu'il était en route pour la prévenir de la présence du sorcier mais que celui-ci l'avait intercepté en route pour lui proposer un pacte. Cela rendrait la trahison moins rude que la réalité.
Cependant, il pouvait profiter de la présence de la soi-disant conscience (le concept demeurait toujours étrange malgré tout) pour tester ses premières idées. N'étant pas manuel et se refusant à se tourner vers un métier proche de ses activités dans son ancien monde, il parla de la médecine, qui avait toujours été une sorte de solution de repli pour lui. Mais ce monde était si différent qu'il se demandait si ce genre de chose existait ici. Devant cette hypothèse, il concentra pleinement son attention sur l'insecte.
Damien fut rassuré d'apprendre que le métier en question existait dans ce monde. Bien sûr, il devait y avoir des nuances, forcément. C'était même pour çà qu'il avait arrêté ses études dans ce domaine lorsque Jack parla de l'existence d'autres mondes. A quoi bon obtenir un diplôme qui deviendrait obsolète lorsqu'il quittera Halloweentown ?
"Oh mais ce n'était pas mon métier, je suis trop jeune pour travailler..." Il interrompit sa phrase lorsqu'il réalisa que ses dernières paroles devaient sembler bien étranges dans un monde où il avait vu des enfants travailler dans les champs. "Je veux dire, il s'agissait d'étude qui prennent des années d'où je viens."
En dehors de çà, ce qui pouvait s'apparenter le plus à un métier pour lui était son rôle dans les parades d'octobre... et comme l'avait si bien fait remarquer Jiminy, il était hors de question d'avoir prit tout ses risques pour se retrouver à faire exactement la même chose qu'avant. Le criquet lui laissa le temps de réfléchir et Damien mit cette pause dans la conversation à profit. A la réflexion, reprendre ces études là où il les avait laissés ne correspondait plus à l'objectif d'atteindre un poste important afin de régler sa dette sans soucis. Ensuite, il pourra se concentrer sur les particularités de ce nouveau monde qu'il voulait observer. Tout çà était encore vague et il lui manquait des informations pour peaufiner son plan mais au moins en avait-il les grandes lignes à présent.
La conclusion de Jiminy le fit sortir de sa rêverie. Le nom de Triste Sire qu'il avait voulut se donner lui sembla bien naïf tout d'un coup. Pourtant, il avait voulut changer de nom pour montrer sa détermination à ne plus retourner à son ancienne vie. Et voilà que la conscience lui disait de faire le contraire, cette dernière déclaration le rendait perplexe.
"Je crois que je vais rester ici, le temps d'en savoir plus sur ce monde." Décida-t-il finalement après avoir bien réfléchi à la question. "Si je pars maintenant, je referais forcément les mêmes erreurs."
C'était la chose la plus logique à faire. Accumuler des renseignements pour pouvoir partir sur une bonne base ailleurs. Il devait bien avoir des livres dans ce royaume... oui, il était certain d'en avoir vu au château. En dehors, les gens ne semblaient pas donnés une grande importance aux ouvrages, encore moins aux mots. Raison de plus pour conserver son rôle au château pour l'instant. Son regard, toujours songeur, se reposa de nouveau sur la tentative de lettre.
"Çà aussi, je le ferais plus tard." Réfléchissait-il à voix haute. "Quand les choses iront mieux. Du moins, si se qu'on raconte sur ces oiseaux est juste... Vous l'avez dit vous-même, le passage entre les mondes est loin d'être aisé, comment de simples volatiles, aussi magique soient-ils, pourraient y parvenir ?"
Il n'était pas encore certain au sujet de sa famille ou de ses amis, pas tant qu'il aura réussi mais les excuses auprès de la princesse Elizabeth qu'il avait laissé en arrière ne pourrait attendre indéfiniment. Surtout qu'il savait à présent comme tourner les choses pour déformer se qui s'était passé et rendre la vérité plus supportable. Mais avant toute chose, il devait savoir si ces fameux corbeaux avaient de réelles capacités à traverser les mondes pour livrer le courrier ou bien s'il ne s'agissait que d'une escroquerie destinée aux personnes crédules.
"Merci." Continua-t-il avec un sourire sincère. Ensuite, il marqua tout de même une hésitation. "Vous avez dit ne pas faire cela pour être payer, je le sais mais... vous ne voulez vraiment rien en retour ?"
C'était sans doute mieux ainsi puisqu'il n'avait quasiment rien à offrir en échange de ces conseils. Toutefois, ne rien demander en échange d'un service lui semblait étrange. √
Sujet: Re: Qui a besoin d'une conscience ? (ft.Jiminy) Lun 13 Jan - 10:25
Damien (Triste Sire)
Qui a besoin d'une conscience ?
La conscience naît parfois de ses remords.
√ Lorsqu'il me parla du fait que tout le monde le croyait mort chez lui, et qu'il trouvait ça mieux tel que c'était je ne pus m'empêcher de penser le contraire. Il se devait de tenir sa famille ses amis au courant, leur dire qu'il allait bien, ne pas les laisser dans une tristesse qui ne devrait pas exister. D'un autre côté, je comprenais qu'il ne voulait pas leur dire car savoir qu'il était vivant mais ne pouvais pas revenir serait difficile à accepter. Me surprenant, Damien capta ma première réaction et me dit :
"Je sens que vous désapprouvez."
Il avait un bon sens de l'observation, cela allait lui servir dans un monde qui n'est pas le sien. Il avait sûrement du apprendre plein de choses rapidement en changeant de monde et le fait qu'il ne connaisse pas le sens d'une fin heureuse, montrait qu'il avait encore à apprendre. Mais je savais qu'il allait se débrouiller, il était intelligent et logique. Damien continua, essayant de convaincre autant moi que lui-même.
"Pourtant... n'est-ce pas la meilleure solution ? Ils seront peut-être triste, ou ne remarqueront même pas mon absence et la vie continuera. Si je les contacte pour les rassurer, je ne ferais qu'empirer leur inquiétude... ils poseront certainement des questions... je devrais leurs expliquer... ils me demanderont forcément ce qui est arrivé à Coraline et çà... çà... je ne veux pas répondre à cette question."
Parmi ces hésitantes explications, je notais qu'il n'était pas venu dans notre monde seul et qu'il avait perdu en chemin. Sauf que je ne savais pas s'il l'avait perdue, ou si elle était morte. Je décidais de ne pas lui poser de questions là-dessus s’il n'était pas prêt à en parler à ses proches et il ne répondrait pas à un inconnu. Coraline resterait un mystère sauf si évidemment il avait soudainement envie d’en parler mais j’en doutais. Alors que Damien s’engageait dans la confidence, sa méfiance refit surface, et il se mit à penser que ma question était un stratagème pour apprendre de quelle façon il était arrivé dans notre monde. Il est vrai que j’étais de curieux de savoir comment il avait fait mais pas au point de le manipuler et de jouer sur les mots pour qu’il le fasse. Ce n’était pas dans ma nature, s’il voulait me dire quelque chose il le faisait, s’il ne voulait pas alors on en restait là. Mais mon interlocuteur n’avait pas fini et me prévenait même qu’il y avait des sujets à éviter comme la façon dont il était venu et mon parapluie. Je notais la subtilité et la fine observation de Damien, face à mes réactions et me dit qu’il pourrait être encore meilleur dans ce petit jeu d’analyse. Cependant l’évocation de mon parapluie me rappela des souvenirs pour le moins désagréables que je tentais de chasser de mon esprit avant de lui répondre :
« Ne vous inquiétez pas, ce n'était pas mon intention. Vous avez tout à fait droit à vos secrets. »
Damien répondit, rapidement et d’une façon étrange comme s’il formulait des excuses : "Ce n'est pas vraiment un secret. Disons que c'est trop récent et douloureux pour que je souhaite en parler."
Je comprenais son ressenti, il y a des choses qui même avec le temps restent douloureuses, alors si le problème est récent, il est plus dur à gérer. J’hochais la tête en signe de compréhension puis lui expliquait la notion de fin heureuse du moins de mon point de vue. Il semblait dérouté par cette définition et eut l’air encore plus surpris lorsque que je lui parla de changer de royaume.
"C'est vrai... J'avais oublié que ce monde était si vaste... plusieurs royaumes..."
Il est vrai que les mondes peuvent être de toutes tailles et la forêt enchantée est particulièrement étendue. Je me demandais de plus en plus de quel monde il venait, tout en sachant très bien que je ne pouvais avoir la réponse, à moins de délivrer le secret sur mon objet fétiche. Et je ne me sentais pas assez proche de Damien pour lui confier le secret de tout une vie, la raison pour laquelle j’ai décidé de toujours faire de mon mieux, le poids qui pesait sur mes épaules et surtout mon unique erreur faire un pacte avec Rumpelstiltskin. Mais bon, je devais chasser ses mauvais souvenirs et penser à tout le bien que j’avais pu faire en aidant les gens.
Le sujet de la conversation se tourna vers la nouvelle vie que mon interlocuteur allait désormais mener et les différents métiers qui se proposaient à lui. Il m’expliqua qu’il avait étudié la médecine mais il est vrai que les métiers peuvent changer d’un monde à l’autre. Il me précisa d’ailleurs qu’il avait fait des études dans son monde mais que cela n’avait pas été son métier. Je lui laissais le temps de réfléchir à ce qu’il voulait faire avant de conclure mes encouragements. Cette dernière phrase sembla le sortir de ses réflexions. Et il m’exposa sa décision finale :
"Je crois que je vais rester ici, le temps d'en savoir plus sur ce monde. Si je pars maintenant, je referais forcément les mêmes erreurs."
J’étais d’accord, il avait raison de ne pas précipiter les choses. C’était un jeune homme intelligent et en utilisant ses talents à bon escient, il deviendrait quelqu’un de vraiment bien. J’espérais seulement qu’il n’aurait plus besoin de voler pour subvenir à ses besoins. Le regard de Damien se reposa sur la lettre, vierge de toute explication. Laissant cours à ses pensées, il se dit pour lui-même mais à haute voix :
"Ça aussi, je le ferais plus tard. Quand les choses iront mieux. Du moins, si ce qu'on raconte sur ces oiseaux est juste... Vous l'avez dit vous-même, le passage entre les mondes est loin d'être aisé, comment de simples volatiles, aussi magique soient-ils, pourraient y parvenir ?"
Je réfléchis un instant me demandant en effet comment ces corbeaux parvenaient à traverser les mondes avant de me souvenir que ce sont les fées qui les ont enchantés pour que l’on ne perde jamais des proches à cause de la distance qui nous séparent. C’était même mon amie la fée bleue qui avait enchanté le mien : Lightwood.
« Ce sont les fées, des créatures magiques aux pouvoirs puissants qui ont enchanté ces corbeaux. Si vous avez besoin, je peux vous prêter le mien, que vous puissiez envoyer cette lettre. »
Je lui fis un sourire amical et je l’espérais rassurant. J’étais heureux de ce que j’avais réussi à faire pour lui, en espérant que cela porte ses fruits. Damien me sortit de mes pensées :
"Merci. Vous avez dit ne pas faire cela pour être payer, je le sais mais... vous ne voulez vraiment rien en retour ?"
Un sourire, vrai, sincère, c’était le premier que je voyais sur le visage du jeune homme. J’étais encore plus fier de mon exploit passant du Triste Sire perdu, au Damien qui reprenait sa vie en main. Des concessions avaient dû être faites mais cela en valait la peine, j’avais donné le meilleur de moi et un homme se relevait de ses échecs pour construire une nouvelle vie.
« En y réfléchissant bien, j’aimerais que vous me promettiez de vous battre pour atteindre votre fin heureuse et d’essayer de laisser le passé derrière pour prendre ne main votre futur. Je sais que c’est beaucoup, mais j’ai confiance en vous et je sais que vous en êtes capable. »
Je lui fis un dernier sourire, avant de commencer à m’envoler et de lui dire :
« J’ai été enchanté de faire votre connaissance…Damien. »
Je me dirigeais vers le château, conscient que je n’aurais que peu d’heures de sommeil mais content au fond de moi d’avoir pu aider quelqu’un durant cette nuit de confessions. √
J'imagine que tu vas encore répondre après, mais sache que ça a été un plaisir de faire ce rp avec toi et de toute façon on refera un rp bientôt ^^
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Sujet: Re: Qui a besoin d'une conscience ? (ft.Jiminy) Mar 14 Jan - 21:37
Jiminy Cricket
Qui a besoin d'une conscience ?
« La conscience vaut mille témoignages. »
√ Damien était soulagé que la conversation ne s'éternise pas sur le sujet des proches du jeune homme qui seraient éventuellement triste de le croire mort. Le natif d'HalloweenTown doutait que sa tante soit attristé d'apprendre une telle nouvelle, elle qui ne lui avait jamais manifesté la moindre attention. Ne serait-elle pas plutôt heureuse de voir son encombrant neveu disparaître de sa vie ? Cependant, il ne voulait pas entrer dans les détails, craignant de recevoir de la pitié de son interlocuteur. Chose qu'il voulait éviter presque autant que le fait de devoir évoquer les circonstances et surtout les conséquences de son arrivée dans ce monde coloré.
En tout cas, il avait mit les choses aux claires sur ce dernier point. Peut-être avait-il été un peu trop froid dans sa démarche, peut-être s'était-il inquiéter pour rien, que le sujet n'allait de toute façon jamais être abordé. Mais il avait préféré agir avec prudence. Même si, en évoquant le sujet, il en avait trahi l'importance. S'il avait su que Jiminy avait commit par le passé la même erreur que lui, à savoir contracté un pacte avec Rumplestiltskin, sans doute aurait-il été plus prompte à se confier sur cet aspect de son voyage... Quoi qu'il en soit, ce problème écarté, Damien pouvait se concentrer sur les conseils que lui donna l'insecte concernant son avenir.
L'habitant d'un autre monde devait sembler bien naïf de s'être lancé dans cette aventure sans aucune préparation. Il fallait dire que rien ne s'était passé comme il l'avait prévu et Damien se retrouvait maintenant seul dans un monde inconnu dont il avait encore du mal à réaliser la grandeur. L'idée d'avoir ainsi plusieurs chances de réussir lui plaisait. Chaque royaume devait être différent et sa curiosité sans fin le titillait de nouveau. Il était soudain pressé de mettre la main sur des livres traitant le sujet. Sans doute pas au village où les écrits n'avaient que peu d'importance, mais n'avait-il pas entrevu une bibliothèque au château ? Ce n'était pas vraiment du vol puisqu'il les remettrait en place lorsqu'il les aurait lus, n'est-ce pas ?
La question du royaume étant clôt, il restait encore à déterminer quoi y faire. Reprendre ses études était sa solution de secours, en quelques sortes. A nouveau, Damien fut soulagé que le criquet n’émette aucun commentaire lorsqu'il avait déclaré être trop jeune pour travailler. Une nouvelle remarque qui pouvait paraître naïve alors qu'il avait vu des enfants aidé leurs parents dans les champs dans ce nouveau monde. La solution était simple : demander son avis à la princesse Elizabeth. Elle le connaissait suffisamment pour savoir quel métier serait le plus approprié pour lui. Ce plan signifiait qu'il devra écrire et terminé sa tentative de lettre. Cependant, ce fait semblait moins grave qu'au début de cette soirée puisqu'il savait comment déformer la vérité pour que la princesse ne lui en veuille pas d'être partie sans l'avertir. Ce qui l'ennuyait le plus était de savoir si cette fameuse lettre arriverait à destination. Devait-il espérer que se ne soit pas le cas ? Damien avait dû sacrifier tellement de chose pour traverser les mondes. Pour un seul voyage. Il aurait été frustrant d'apprendre que de vulgaire volatile pouvait le faire à loisir.
Jiminy l'informa que les corbeaux avaient été enchantés par les fées. Le jeune homme n'eut pas le temps d'exprimer sa surprise sur l'existence de telles créatures qu'un autre fait lui semblait bien plus curieux encore.
"Vous avez un corbeau ? Ne risque-t-il pas d'essayer de vous manger ? A moins qu'il ne soit de votre taille ?"
Tout était possible avec la magie. Néanmoins il avait du mal à imaginer qu'un insecte soit en possession d'un oiseau. Un sourire d'excuse et embarrassé apparut presque aussitôt sur son visage.
"Pardon. Vous me proposez de m'aider et je ne vous répond que par une remarque déplacé à la place de remerciement."
Des remerciements qu'il ne tarda pas à formuler de manière plus officielle après avoir demandé si la conscience ne voulait vraiment rien en retour. Damien ne possédait pas grand chose ici alors il espérait que si le criquet demande un prix, ce dernier ne serait pas trop élevé. Pas autant que le prix qu'il devra payer un jour au sorcier... Le natif d'HalloweenTown chassa rapidement cette pensée de son esprit alors que Jiminy reprit la parole.
Si le début l'avait quelque peu inquiété, Damien se détendit devant la suite du discours du criquet. Une promesse ? Voilà qui n'était pas trop cher payé contre de précieux conseils. Le jeune homme prit tout de même le temps de tourner et retourner la formulation de la phrase. Il s'était déjà fait avoir par des mots et ne voulait pas que cela se reproduise. Il était étrange d'entendre une personne vous connaissant à peine déclarer avoir confiance en vous.
"Je vous le promet. Dès que je la trouverais, je ferais tout pour l'obtenir." Déclara-t-il avec le plus grand sérieux.
Ce serment formulé, l'insecte commença à s'envoler au loin après un dernier au revoir. Après un instant de réflexion, Damien alla ramasser le parchemin volé et profita des dernières lueurs de la lune pour enfin écrire sa lettre. Les débuts furent hésitants et il dût s'y prendre à deux fois sur certain passages mais le message fut prêt avant le lever du soleil. Le jeune homme n'aurait pas beaucoup d'heure de sommeil mais son cerveau bouillonnait d'idée et n'aurait pu trouver le temps de dormir de toute manière. Une nouvelle vie allait s'offrir à lui, il n'en doutait pas. √