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L'histoire se déroule en Octobre 2013.

« Il parait que les personnes âgées se mettent à rapetisser et se tasser
avec le temps. Je ne pensais pas que cela vous arriverait si vite. »
par Ally Brynhild dans À force, cette baraque va finir par s'effondrer

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 Père et mère honoreras, mais belle-mère non pareillement.

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MessageSujet: Père et mère honoreras, mais belle-mère non pareillement.    Père et mère honoreras, mais belle-mère non pareillement.  Icon_minitimeLun 4 Nov - 3:33
Spoiler:

    Elle était en retard. Encore.

    Il était neuf heures du soir alors qu’elle avait dit ce matin fermer boutique à huit heures pour être de retour à huit heures et quart. Pendant ce temps, Gabriella attendait stoïquement, assise sur une chaise de la salle à dîner tout en s’amusant à ôter son vernis transparent pour l’en recouvrir maintenant d’un rouge sang qui, en le contexte, n’était pas très ragoûtant et donnait l’impression qu’une fois Rowena rentrée, elle allait s’amuser à la griffer jusqu’aux os, d’autant plus qu’ils étaient assez longs, ces ongles.

    Dieu qu’elle commençait à en avoir assez de cette gamine qui n’avait plus aucun pouvoir et qui maintenant, jouait aux petites rebelles pour lui échapper. C’était de plus à ce moment-ci qu’elle devait à tout prix la garder auprès d’elle. Avec le temps qui avait repris impitoyablement son cours, Gabriella savait qu’il marquerait à nouveau son visage au fer rouge. Elle avait d’abord joué les mères (dans ce cas-ci, belles-mères) sévères, privant Rowena de telle chose lorsqu’elle apprenait ses « frasques ». Mais on ne prend pas les mouches avec du vinaigre, non? Il fallait désormais assurer Rowena de sa bonne foi, et ainsi, l’attirer dans la toile savamment tissée pour elle.

    Heureusement, elle avait désormais une nouvelle carte dans sa poche. Louna Nerys, une amie de Rowena qui n’appréciait pas trop sa fréquentation avec Eddie Fitz, serait un excellent pion. Durant une de ses visites chez la famille Nerys, Gabriella avait eu l’occasion de bavarder un peu avec Louna. La discussion, finalement, avait débouché sur Rowena. Celle qui s’appelait auparavant Gothel avait pu alors sortir le grand jeu. Elle avait simplement dit à quel point elle aimait Rowena, à quel point elle voulait respecter les dernières volontés de son père et la rendre heureuse, même si elle savait que ce ne serait pas toujours très facile… Puis Louna lui avait parlé d’Eddie, et, très vite, les deux avaient résolu de s’entraider pour convaincre Rowena qu’elle faisait une erreur… Avec un peu de chance, tout marcherait à merveille!

    Mais la carte Louna ne suffirait pas. Elle allait donc en jouer de nouvelles ce soir. Qu’elle entre, qu’elle la taquine sur le fait qu’elle ait pu rencontrer un amoureux, qu’elle la gronde gentiment, lui serve un chocolat chaud, et puis enfin, passer aux choses sérieuses : lui dire tout doucement, avec des petites larmes aux yeux, à quel point elle s’inquiétait pour elle. Qu’elle voulait son bonheur. Qu’elle devait être prudente. Et pourquoi ne pas inventer sur le vif une petite confidence de jeunesse, une expérience personnelle pour la convaincre. La demoiselle se montrait subitement peu dupe de ce brusque revirement? Rien de plus simple. Gabriella aurait vite fait de lui dire qu’elle avait eu tort, auparavant. Elle était prête à avoir la patience pour tout cela. Dieu merci, la journée au bureau, puis à la mairie, n’avait pas été trop pénible, toutes les honnêtes gens étant bien trop occupées à s’inquiéter pour Henry, et les moins honnêtes à travailler pour eux-mêmes.

    Quand la porte s’ouvrit enfin, Gabriella entendit des pas de loup se diriger vers l’escalier. Puis le bruit de quelque chose qui tombait sur le sol, suivi d’un mot grossier savamment déformé. Rowena était tombée dans la toile tête la première.

    - Rowena? Je suis dans la salle à dîner. Peux-tu venir ici, je te prie?

    La jeune femme devait certainement savoir ce qui l’attendait à présent. Lui désignant une chaise, juste en face d’elle, Gabriella eut un sourire rassurant pour Rowena, tout en gardant un soupçon d’autorité. Ce n’était sûrement pas cette gamine qui allait lui tenir tête! Elle lui avait déjà tenu tête dans un autre monde, et c’avait été bien assez humiliant mais aussi, désastreux. Aussi, elle commença aussitôt, avec un gentil sourire :

    - Je m’inquiétais, tu sais. Tu aurais pu me dire que tu revenais plus tard. Je n’en aurais pas fait tout un plat.

    Prenant intérieurement une grande respiration, elle continua :

    - J’ai bien réfléchi, aujourd’hui. Je crois que tu es assez grande pour bien des choses, et que j’ai peut-être été trop stricte par le passé. Si c’est pour aller rendre visite à Henry, ou autre chose, je ne veux pas que tu te sentes mal à l’aise. Je veux uniquement que tu sois heureuse, Rowena. Comme ton père me l’a demandé avant de mourir, c’est tout. J’ai peut-être été trop sévère par le passé, mais c’était pour te protéger. Je ne veux pas manquer aux dernières volontés de ton père, tu comprends?

    Dieu qu’elle se moquait de tout cela. Gabriella ne voulait que mettre Rowena dans sa poche une bonne fois pour toutes. Évidemment, tout cela ne se ferait pas du jour au lendemain. Il faudrait du doigté, et surtout de la patience. Mais il fallait agir vite. Rowena avait retrouvé l’équivalent de Flynn Ryder, Eddie Fitz, et un petit clic, tôt ou tard, aurait vite fait de lui ramener toute sa mémoire, et que Gabriella soit obligée, par des manières beaucoup plus extrêmes, de la garder avec elle, de gré ou de force.

    Mais il restait tout de même aussi ce soupçon de vengeance. Quand Gabriella se montrait aussi stricte avec Rowena, il y avait, derrière tout cela, un sentiment de rancœur, et la sévérité qu’elle démontrait venait bien d’un sentiment profond…

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MessageSujet: Re: Père et mère honoreras, mais belle-mère non pareillement.    Père et mère honoreras, mais belle-mère non pareillement.  Icon_minitimeDim 10 Nov - 17:32


Gabriella & Rowena
Ces derniers temps, les choses avaient changé. Elle n’aurait su dire pourquoi, ni commente, mais la plupart des certitudes qu’elle avait toujours eues lui semblaient différentes, altérées, comme si le monde avait changé. Ce qui était absurde, cette ville était toujours la même, ses habitants toujours les mêmes également. Non, c’était elle qui avait changé, elle qui commençait peu à peu à voir les choses différemment. Ses envies devenaient de plus en plus fortes et son quotidien lui paraissait plus répétitif que jamais. Elle avait des rêves elle aussi, et prenait peu à peu conscience qu’elle était adulte et que ce n’était pas en restant tranquille chez sa mère qu’elle y parviendrait.

Elle fuyait de plus en plus la maison, mais surtout les disputes avec Gabriella. Elle en avait assez de cette atmosphère tendue, assez de devoir sans arrêt se justifier pour tout et d’avoir l’impression de se heurter à un mur à chaque fois qu’elle émettait une opinion qui différait de celle de sa mère. Doucement mais sûrement, la gentille et douce Rowena commençait à se rebeller et à sentir qu’étant adulte, il était temps pour elle qu’elle puisse prendre sa vie en main. Pourtant, elle avait toujours du mal à réellement affronter Gabriella, préférant en général sortir en douce, comme elle l’avait fait ce soir, rentrant près d’une heure après l’heure dite.

Ses amis n’étaient pas pour rien dans ce revirement de comportement. Thomas avait été le premier à lui faire prendre conscience qu’elle avait le droit de s’amuser sans rendre de compte et de profiter un peu de la vie. Puis, elle avait rencontré Savannah une nuit où elle était sortie danser, une jeune femme dont elle enviait la liberté et à laquelle elle aurait rêvé de ressembler, constatant alors que sa vie était loin d’être ce qu’elle avait espéré. Et puis, il y avait eu Eddie. Encore maintenant, elle ne parvenait pas vraiment à comprendre la manière dont il était entré dans sa vie, et ce qui la poussait à se sentir parfois si proche de lui alors même qu’elle ne le connaissait pratiquement pas. Et pourtant, elle sentait quelque chose qu’elle n’aurait su définir, et d’une manière ou d’une autre, elle se rendait compte que l’opinion qu’il pouvait avoir comptait pour elle.

Lorsqu’elle rentra, elle espérait que Gabriella soit absente, en conseil d’administration ou ailleurs, mais au cas où, elle se déplaça le plus doucement possible, jusqu’aux escaliers. Malheureusement, elle buta dans le porte-parapluies et le fit tomber. Sa mère devait l’avoir de toute manière déjà entendue, car elle l’entendit l’appeler, lui demandant de venir dans la salle à manger. La jeune femme soupira : elle ne savait que trop bien comment ça allait se terminer : sa mère crierait, puis elle se sentirait d’élever la voix elle aussi pour s’expliquer, et ainsi de suite, jusqu’à ce qu’elle n’en puisse plus et monte se réfugier dans sa chambre. Anxieuse, elle alla néanmoins la rejoindre et s’assit face à elle, comme elle le lui indiquait.

Elle s’attendit au flot de reproche qui allait suivre, mais pourtant celui-ci ne vint pas. Lorsqu’elle l’entendit dire qu’elle aurait dû prévenir, elle se sentit agacée comme jamais, et eut envie de répondre qu’elle était adulte et pouvait bien rentrer à l’heure qui lui plaisait. Mais la suite l’arrêta immédiatement. S’il y avait bien quelque chose qu’elle détestait, c’était faire de la peine à Gabriella. Elle avait beau être parfois énervée contre elle, elle était sa seule famille et elle comptait plus que tout pour elle.

« Oui je comprends et je... je suis désolée, j’aurais dû prévenir. » Elle baissa les yeux avant de reprendre. « C’est juste que... je suis adulte, et parfois j’aimerais avoir un peu plus de liberté... »

Elle n’était pas certaine de l’effet que cette phrase aurait sur sa mère, mais puisqu’elle avait enfin décidé de discuter posément ce soir, elle pouvait bien lui dire ce qu’elle pensait, ce qu’elle souhaitait. C’était aussi l’occasion de parler de quelque chose dont elle n’avait pu faire que penser depuis qu’Eddie avait abordé le sujet, mais elle était loin d’être certaine de la réaction de Gabriella.

« Ecoute, j’ai pensé à quelque chose... J’ai mon propre salaire, les années ont passé et je me disais... peut-être... que je pourrais prendre un appartement... » Elle osa enfin lever les yeux vers sa mère. « Rien ne changerait vraiment, j’habiterais toujours à Storybrooke et on se verrait très souvent, mais j’aurais mon indépendance, et j’imagine qu’après toutes ces années tu seras soulagée de ne plus m’avoir dans les pattes tout le temps. »

Elle voulut laisser échapper un léger rire, mais elle sentit bien que l’effet n’était pas convainquant. La bombe était lâchée, il ne resterait plus qu’à voir ce qui allait se passer.  
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MessageSujet: Re: Père et mère honoreras, mais belle-mère non pareillement.    Père et mère honoreras, mais belle-mère non pareillement.  Icon_minitimeMar 19 Nov - 18:10
    « On n’attrape pas les mouches avec du vinaigre. »

    Gabriella, à ce moment précis, avait pu voir la stupidité de ce proverbe dans toute sa splendeur. Il avait suffi d’ouvrir un peu la porte, tout en la gardant bien bouchée en même temps par l’espace occupée par son corps, pour que déjà, la petite tente désespérément de trouver une brèche. Certes, il était clair que son fond de gentille fille aimante lui interdise de lui faire de la peine. De telle façon qu’elle avait ensuite proposé de prendre un appartement, seule, mais assez proche pour qu’elles puissent se voir à tous les jours. Bon. L’avantage était que Rowena ne semblait pas vouloir trop prendre ses distances. Mais qu’elle soit seule en appartement était une idée très dangereuse. Rien ne l’empêcherait plus d’inviter Eddie comme cela lui plaisait, et que les deux jeunes gens se rapprochent dangereusement pour leur propre mémoire et pour Gabriella, qui pouvait alors perdre tout espoir de retrouver jeunesse et beauté pour de bon, comme Rowena serait perdue à jamais.

    Il lui fallait réfléchir à une réponse, et vite, sans paraître cassante et autoritaire et continuer à être aussi mielleuse… Il y avait d’abord l’affaire Kathryn Nolan, qui n’avait jamais été vraiment éclaircie. Si Kathryn avait été retrouvée vivante, il restait tout de même une certaine crainte, et on osait plus ou moins s’aventurer seul la nuit. Une mère soucieuse de la sécurité de son enfant? C’était là une chose légitime et normale, non?

    - Oh, ma chérie… C’est si gentil à toi… Mais je ne veux pas que tu croies que tu es de trop. Au contraire, c’est que je m’ennuierais à mourir toute seule. Mais je ne veux pas être égoïste et te retenir ainsi… Bien sûr, tu es une adulte, tu es grande, débrouillarde, mais… Il y a toute cette affaire avec Mme Nolan qui me dérange. On n’a jamais su la vérité, et tant que ce ne sera pas le cas, il vaut mieux qu’une jeune fille ne reste pas toute seule…

    On pouvait l’accuser de trop chouchouter Rowena? C’était bien là l’image que Gabriella voulait mettre d’elle dans le village. Sympathique, généreuse, toujours prête à aider les autres lorsqu’on n’osait pas s’adresser directement à Regina, et surtout, une bonne mère aimante, peut-être un peu trop couveuse parfois, mais prête à tout pour le bonheur de sa belle-fille. Il avait suffi de ce petit numéro pour railler Louna et Chrissie… Elle était bien bonne! Dire que dans le monde des contes, ces deux petites pestes s’étaient méfiées d’elle autant que c’était possible… Non, ce n’était pas en menaçant de tel sort horrible que l’on parvenait à ses fins. L’habileté était cent fois mieux. Mère Gothel n’était pas une sorcière très puissante, mais sa débrouillardise et sa ruse étaient renommées dans tous les royaumes.

    Il restait aussi un dernier argument qui n’était pas trop à négliger… Heureusement qu’à Storybrooke, Gabriella était notaire et avait donc tout accès à n’importe quel testament, y compris celui de son « défunt mari ». Une petite falsification, et Gabriella était entière maîtresse de tout ce que le père de Rowena aurait normalement laissé à sa fille, la laissant sans moyens et obligée de gagner sa vie. Un appartement déjà plus sécuritaire, à un prix raisonnable et dans un quartier respectable, c’était impossible. Et Dieu merci, pour une fois, M. Gold avait répondu (sans le vouloir!) aux vœux de Gabriella. Il avait encore monté les prix du loyer.

    - Il y a autre chose, aussi… J’ai entendu dire que M. Gold avait encore monté les prix des appartements.

    Dernière petite pique, qui faisait assez mal au portefeuille, c’était le cas de le dire. Et enfin, il fallait convaincre la petite qu’elle était toujours la bienvenue ici (et, de façon subliminale, bien plus que la bienvenue!)

    - Écoute… Si j’ai été plus… impatiente ces derniers temps, ce n’est parce que tu commences à être de trop, que tu prends l’espace dont j’ai besoin… Je te demande seulement d’être prudente, d’accord? J’avoue que j’ai peut-être l’air d’une femme heureuse et comblée, aujourd’hui, j’ai eu beaucoup d’épreuves, de mon côté. J’ai changé. Je suis devenue une autre personne que celle que j’aurais aimé être.

    C’était la première fois que Gabriella, dans toutes ses vies, avait osé s’exprimer de façon aussi franche. Une soudaine nostalgie l’avait submergée… Edmund… Elle n’en serait pas là aujourd’hui si elle n’avait pas… Non! Il ne fallait pas penser à Edmund! Edmund n’était plus là! Edmund était parti! Parti à jamais! Happé par l’ombre, devenu son esclave… Elle seule savait ce qui lui était arrivé, tout en tentant désespérément de l’oublier, tout en étant terrifiée par les rides qui s’accumulaient sur son visage, sur un bonheur potentiel qui s’éloignait. Ce n’était pas Rowena qui allait le lui arracher à cause de ses manières de petite rebelle. Non.

    NON!

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MessageSujet: Re: Père et mère honoreras, mais belle-mère non pareillement.    Père et mère honoreras, mais belle-mère non pareillement.  Icon_minitimeVen 29 Nov - 0:01


Gabriella & Rowena
Rowena sentait que la situation n’allait pas être facile et qu’elle allait devoir jouer serré pour faire avaler à sa mère qu’elle souhaitait prendre un appartement. Elle profitait des bonnes dispositions dans lesquelles celle-ci semblait être, en espérant que cela dure lorsqu’elle saurait ce qu’elle voulait, ce qu’elle espérait. Elle avait décidé de ne surtout pas faire traîner les choses, de les lui dire directement et d’attendre que l’orage passe, si orage il y avait. Mais il était plus que temps qu’elle se fasse entendre, qu’elle fasse entendre ses envies. Elle était adulte, elle avait de plus en plus besoin de prendre son indépendance, même si elle savait qu’elle ne pourrait jamais vivre dans un endroit aussi luxueux que la maison de Gabriella. Ce n’était pas important au fond, un studio ferait parfaitement l’affaire. Tout ce qu’elle voulait, c’était prendre du recul, être libre de ses mouvements, ne pas avoir à se justifier sur tout. Bien sûr, elle n’avait pas dit les choses de cette manière. Elle avait essayer de les tourner au mieux afin que Gabriella ne se vexe pas, ne pense pas qu’elle souhaitait s’éloigner d’elle, même si c’était en réalité plus ou moins le cas en réalité.

C’était dit, elle n’avait plus qu’à attendre la réaction qui ne tarderait pas à venir. Mais contrairement à ce qu’elle croyait, elle ne fut pas violente, pas du tout même, ce qui déstabilisa la jeune femme. Mais bien évidemment, ce ne fut pas de l’acceptation qu’elle perçut dans les propos de sa mère. La gentillesse et l’inquiétude dont elle faisait preuve rendaient les choses encore plus difficiles, mais Rowena n’avait plus envie de se faire dévorer par l’inquiétude.

« Je sais bien, mais tu me connais, j’ai toujours été prudente, je le serai encore. Je ne peux pas m’enfermer chez moi pour ça, tu comprends ? » répondit-elle du ton le plus rassurant qu’elle put prendre.

Il était évident que savoir qu’un psychopathe se promenait dans la nature n’était pas rassurant, mais après tout, ne risquait-elle pas autant qu’il lui arrive quelque chose en vivant ici ? Elle ne comptait pas changer ses habitudes, seulement son adresse et elle était persuadée maintenant qu’elle ne devait pas laisser la peur l’empêcher de vivre. Elle ne voulait pas néanmoins que Gabriella soit trop inquiète à son sujet, mais craignait de ne pas arriver à la convaincre que c’était ce qu’il y avait de mieux pour elle, et que c’était dans l’ordre des choses après tout et il était temps. Elle en avait réellement pris conscience en allant chez Eddie, en se rendant compte de la manière dont il voyait leur relation. Elle était loin de lui donner raison sur tout, clairement, et elle n’aurait pas voulu connaître la solitude dans laquelle il devait vivre, mais il y avait malgré tout un pas qu’elle avait besoin de franchir.

En revanche, pour la suite, sa mère souleva un point qu’elle n’avait pas anticipé, et qui était loin d’être sans fondement. Le fait que Mr Gold ait augmenté les loyers n’allait pas lui faciliter la tâche. Malheureusement, elle ne gagnait pas un gros salaire, loin de là, et il allait falloir qu’elle fasse des concessions si elle voulait s’en sortir. Elle préférait bien évidemment éviter les coins mal famés de la ville, mais si elle se contentait de quelque chose de petit et modeste, peut-être que cela irait malgré tout.

« Oh... il les a beaucoup augmentés ? J’ai un peu d’argent de côté, peut-être que je pourrai trouver quelque chose quand même... »

Elle voulait croire que c’était possible, et que même si elle était coiffeuse elle pourrait trouver quelque chose. Elle n’avait pas l’intention de demander à Gabriella de lui prêter le moindre centime. Déjà qu’elle provoquait de l’inquiétude chez elle, elle n’allait certainement pas en rajouter ! Et puis, elle voulait prouver qu’elle pouvait se débrouiller seule, aux autres mais surtout à elle-même. Elle s’était attendue à argumenter encore, mais pas aux paroles suivantes de Gabriella. L’expression de son visage changea lorsqu’elle comprit que sa mère faisait allusion à quelque chose de particulièrement lourd.

« Qu’est-ce que... qu’est-ce que tu veux dire ? Qu’est-ce qui s’est passé ? » demanda-t-elle avec un intérêt mêlé de gravité.

D’aussi loin que remontent ses souvenirs, elle ne se rappelait pas que sa mère lui ait à un moment parlé de son passé, de quelque chose de personnel, et cela lui manquait. Peut-être que c’était là ce qui manquait à leur relation, le fait de pouvoir de confier l’une à l’autre, de mieux se comprendre peut-être.  
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MessageSujet: Re: Père et mère honoreras, mais belle-mère non pareillement.    Père et mère honoreras, mais belle-mère non pareillement.  Icon_minitimeSam 21 Déc - 22:50
Spoiler:

    Faire avaler à cette petite peste de rester à la maison ne serait pas une mince affaire. D’accord, c’était vrai, Rowena serait prudente. D’ailleurs, la seule personne que l’on pourrait considérer comme un psychopathe ici, c’était bien Regina, qui avait tout machiné l’enlèvement de Mme Nolan. Rowena était une bonne fille capable d’avoir une vie rangée, qui n’inviterait pas n’importe qui. Et en apparence, on pouvait bien se demander pourquoi Gabriella s’en faisait tant. Mais prendre le risque qu’elle invite Eddie, qu’il y ait trop de rapprochements… Gabriella devait confronter le gamin au plus vite. Lui faire comprendre qu’elle n’appréciait pas qu’il tourne autour de sa fille. Et pourquoi ne pas demander au shérif Swan de le surveiller de près? Le surprendre en train de voler quelque chose, l’arrêter… Peut-être quelque chose d’assez cher… Dans la bijouterie de ce cher Hopkins? Elle devrait bientôt essayer de machiner quelque chose avec lui… Avec un vol aussi grave, nul doute qu’Eddie serait alors envoyé hors de Storybrooke pour de bon, ce qui laisserait à Gabriella énormément de champ libre!

    Et malgré tout, avec quelques économies, Rowena serait parfaitement capable de trouver quelque chose de pas très luxueux, certes, mais tout de même quelque chose de convenable sans tomber dans les quartiers pauvres et mal famés. Et malheureusement, Rowena venait de lui enlever la seule raison qui lui aurait permis de péter les plombs pour de bon : lui demander une petite avance. Sa mère ayant d’ailleurs exaucé tous ses souhaits au niveau matériel, que ce soit pour des vêtements et autres colifichets, elle aurait pu espérer de ce côté… Mais pour ca! Gabriella ne lui aurait jamais accordé, au grand jamais! Et hors de question qu’elle espère une telle chose un jour de sa part!

    Puis, presque sans le vouloir, Gabriella avait parlé à Rowena d’Edmund. C’était pour elle le sujet tabou, qu’elle gardait enfoui au plus profond de son cœur, comme c’était la seule petite partie d’humanité qui lui restait. Mais ce soir-là, elle avait étrangement envie d’en parler. Comme si la minuscule partie d’elle-même qui était restée bonne lui demandait d’en parler, pour devenir plus forte. Mais raconter ce qui s’était passé, cela revenait à révéler à Rowena le monde des contes de façon dangereuse. Il lui faudrait mentir… Et bah? Quel mal y avait-il à mentir? Cela permettait aux choses d’être infiniment moins compliquées. Edmund était son secret. Personne ne devait savoir qu’elle était la cause de son mal. Et quel mal y avait-il, de toute façon? Lui, au moins, il l’avait, l’éternelle jeunesse!

    Après tout, tout Storybrooke n’était qu’un mensonge. Un mensonge qui avait coûté la vie au père de Regina pour se produire. Et Gothel, tout mauvaise qu’elle fut, n’était jamais allée jusqu’à faire une chose pareille. Voilà comment le méchant rassure sa conscience, qui est là malgré tout, elle que l’on croit enfouie à jamais, alors qu’on sait qu’il ne faut qu’une petite chose qui fera en sorte que ce qu’on a juré de ne jamais, au grand jamais accomplir, se fasse malgré tout…

    Restait maintenant à inventer une histoire qui justifierait toutes ses craintes pour Rowena. Dieu merci, Gabriella était passée maîtresse dans l’art de l’improvisation.

    - J’étais jeune… je crois que j’avais à peu près ton âge. J’étais amoureuse d’un garçon qui ne plaisait pas trop à mes parents. Ils étaient horriblement vieux jeu. Encore plus que moi, dit Gabriella avec un petit rire. Ils m’interdisaient de le voir, car ils disaient qu’il ne ferait que profiter de moi. Un jour, il m’a proposée de m’enfuir avec lui. J’ai accepté. Et j’ai découvert qu’au fond, tout ça, la fuite, ce n’était qu’un pari entre amis. Je suis revenue à la maison, comme je n’avais pas trop le choix. Mes parents étaient furieux, évidemment. Et ils se sont arrangés pour me marier avec ton père, comme en plus, je croyais être enceinte de mon ancien copain. Mais je m’étais trompée. Mais j’ai appris à aimer ton père. Il t’aimait vraiment Rowena. Il m’aimait aussi, et il faisait vraiment tout pour que je sois heureuse. Mais… il est parti trop tôt.

    Gabriella avait une boule dans sa gorge. Pas à cause du fait qu’elle jouait la comédie, tout en inventant une histoire visant à garder Rowena pour de bon auprès d’elle. Non. Elle pensait à Edmund. Les personnes que l’on croit mauvaises ne le sont jamais réellement. En réalité, elles cachent une torture que l’on aurait jusque-là jamais soupçonné. La torture de Regina s’appelait Frederick. Celle de M. Gold, c’était son fils disparu depuis trop longtemps. Celle de Gabriella s’appelait Edmund. Et elle seule, absolument, devait connaître le lien qui les reliaient, Mère Gothel… et lui.


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MessageSujet: Re: Père et mère honoreras, mais belle-mère non pareillement.    Père et mère honoreras, mais belle-mère non pareillement.  Icon_minitimeSam 28 Déc - 23:55


Gabriella & Rowena
Rowena craignait que sa mère ne lui oppose un refus net et catégorique. Elle en avait réellement assez de leurs disputes, des incompréhensions qui subsistaient entre elles. Elle aurait voulu qu’elle comprenne qu’elle était réellement sérieuse et prudente, qu’elle était capable à son âge de vivre seule sans avoir besoin d’être constamment chaperonnée et surveillée. Elle avait réellement besoin de plus de liberté, et cela impliquait prendre son indépendance, même si cela signifiait voir un peu moins sa mère. Plus le temps passait, plus elle prenait conscience que cette présence constante ne lui était pas bénéfique, et sans doute pas pour Gabriella non plus. Bien sûr, elle ne comptait pas présenter les choses de cette manière, ne sachant que trop bien quelle pourrait être la réaction de cette dernière. Elle nierait tout, serait sans doute vexée, voire peut-être même blessée. Et ça, Rowena voulait à tout prix l’éviter. Malgré les apparentes bonnes dispositions de sa mère, elle sentait qu’elle se trouvait en terrain dangereux et que la situation pourrait très rapidement basculer, à un moment ou à un autre.

Elle était persuadée que malgré l’augmentation des prix, elle parviendrait bien à trouver quelque chose. Peut-être même pourrait-elle demander de l’aide à son ami Thomas, il saurait l’épauler. Elle savait qu’il n’était pas toujours d’accord avec le fait qu’elle défende autant sa mère, mais il avait à chaque fois la délicatesse de ne rien dire sur le sujet, ce dont elle lui était reconnaissante. Bien sûr, si elle avait pu lire dans les pensées de Gabriella à ce moment, elle se serait très probablement enfuie de cette maison en courant. Mais elle ne le pouvait pas, et ne voyait en ces paroles que les inquiétudes peut-être un peu trop pressantes d’une mère aimante, qui ne voulait que le bien et la sécurité de son enfant. Elle avait beau lui en être reconnaissante, ça ne suffisait plus vraiment à la retenir ici.

C’est alors qu’elle aborda un sujet qui semblait réellement personnelle et sut immédiatement capter l’attention de la jeune femme. D’aussi loin que remontent ses souvenirs, elle ne se rappelait pas l’avoir entendue évoquer un jour sa vie passée, avant qu’elle rencontre son père. Elle était à présent honteuse de n’avoir pas montré plus de curiosité à ce sujet, mais à présent que cette porte était ouverte, elle pouvait difficilement faire comme si elle n’existait pas. Au contraire, elle avait envie d’en savoir davantage, et contrairement à ce qu’elle avait cru, Gabriella ne fut guère réticente à lui raconter cette histoire. Au fur et à mesure qu’elle l’entendait, le visage de la petite brune manifestait la sincère peine qu’elle éprouvait pour sa mère, ce qu’elle avait dû souffrir. Rowena n’avait jamais été amoureuse, et si parfois elle était curieuse à propos de ce sentiment, elle était tout de même soulagée de ne jamais avoir dû faire face à de telles souffrances. Elle était évidemment loin de se douter que ce récit n’avait été qu’un tissu de mensonges, mais elle ressentit néanmoins que sa mère ne lui disait pas tout. Elle n’avait pas envie de poser de question trop directe, mais elle ne parvenait pas non plus à se taire.

« Et, cet homme... tu sais ce qu’il est devenu ? » Elle ne pouvait qu’imaginer à quel point le sujet devait être pénible pour elle. Elle s’approcha d’elle et lui prit la main. « Je suis désolée de ce qu’il t’es arrivé. Mais ça ne veut pas dire qu’il va m’arriver la même chose. Je suis prudente tu sais. Je te promets que je ferai attention. »

Elle tentait de se montrer rassurante, et elle était sincère, persuadée qu’elle prévenue suffirait. Mais elle était aussi naïve, ne connaissant absolument rien aux sentiments amoureux, et à ce qu’ils impliquaient. Elle était certaine qu’avec un peu de prudence et de bon sens, elle s’en sortirait et n’aurait aucun mal à faire face à l’adversité. Après tout, elle avait été suffisamment bien élevée pour ça. Elle se sentit attristée en repensant à son père, ce père qu’elle n’avait, au fond, jamais vraiment connu, de même que sa mère, morte encore plus tôt.

« Il te manque parfois ? Papa, je veux dire... » Instinctivement, sa main se porta au pendentif en forme de soleil qu’elle portait autour du cou, seul souvenir qui lui restait d’eux. Et sans savoir pourquoi, ses pensées se déplacèrent vers Eddie, et le fait qu’elle avait cru qu’il le lui avait volé. En y repensant, elle rougit sans même s’en rendre compte, et surtout sans se rendre compte qu’elle avait l’air ailleurs.  
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MessageSujet: Re: Père et mère honoreras, mais belle-mère non pareillement.    Père et mère honoreras, mais belle-mère non pareillement.  Icon_minitimeMer 1 Jan - 2:27
    Qu’était-il devenu? Gabriella aurait tout fait, tout donné ou presque pour ne l’avoir jamais su. Qui l’aurait cru? Elle, que l’on disait avoir un cœur de pierre, pouvait-elle donc réellement s’émouvoir et ressentir une douleur profonde devant ce qu’était devenu Edmund? Oui. Le monde était noir, égoïste et cruel. Elle se souvenait de cette phrase, qu’elle avait dite à Rowena près de trente ans plus tôt, alors qu’elle était encore Raiponce. Elle avait dit cela pour lui faire peur pour de bon et l’empêcher de s’enfuir. Ça n’avait, disons, pas trop fonctionné. Mais à présent, Gabriella se rendait compte à quel point tout cela était vrai. Quand Edmund était encore dans la lumière, celle qui se nommait alors Rose pouvait encore espérer son retour. Cruellement, on lui rapportait ces nouvelles, où on lui racontait qu’il jouait de façon imprudente avec la magie, pour ne pas dire très dangereuse. Puis était venu ce jour où on lui avait annoncé qu’un pacte fait avec un esprit mauvais avait fait en sorte qu’il n’était plus de leur monde. Pour Rose, elle s’était persuadée qu’il était mort, tout simplement, et non pas à Halloweentown, connu désormais sous le nom de Dracula, et le plus horrible de tout, heureux d’y être, l’absence de tout tabou, toute conscience l’y aidant. Arrivé dans ce monde cauchemardesque, on pouvait dire qu’on avait dépassé le point de non-retour. Le temps avait passé. Le temps avait commencé à marquer son visage au fer rouge. Le réconfort superficiel qu’elle retrouvait auprès de ses flirts, eux qui avaient cependant causé en quelque sorte sa perte et celle de son véritable amour, était tombé en poussière. Et, elle aussi, s’était trempée les mains dans la magie, d’abord blanche, puis noire, mais de façon plus prudente que son ex-fiancé, dans l’espoir de retrouver sa beauté autrefois si glorieuse. Le revoir? Quand elle était encore dans le monde des contes, elle y avait pensé. Mais comment réagirait-il? Elle n’en avait aucune idée. Et le croiser à Storybrooke ne l’enchantait pas vraiment. Oui, même Mère Gothel pouvait avoir des remords, celui d’avoir en quelque sorte tué son véritable amour…

    Désormais, elle s’accrochait à Rowena, sa seule porte de sortie, sa chevelure qui ne demandait que le bris définitif de la malédiction pour retrouver sa couleur dorée de jadis, symbole d’éternelle jeunesse. Et qu’un petit morveux du nom d’Edward Fitz se mette en travers de son chemin, il n’en était pas question. Oui, Rowena était bien assez grande pour se débrouiller toute seule. On pouvait dire que dans les mémoires de l’enfance de Rowena, Gabriella avait fait un bon travail à ce niveau-là. Peut-être un tout petit peu trop bien. Mais bon, c’était mieux d’avoir une jeune fille gentille, douce et aimante, avec malheureusement un fort désir d’indépendance, qu’une jeune fille méchante et insupportable avec en plus un fort désir d’indépendance.

    Malgré son histoire inventée de toutes pièces, elle semblait être assez émouvante pour faire apparaître une certaine peine sur le visage de Rowena. Dieu, si elle connaissait la véritable histoire, elle aurait probablement versé des pintes et des pintes de larmes. Déjà Gabriella, qui avait un cœur très endurci, avait une boule dans la gorge rien qu’à y penser. Même, elle se demandait si elle n’aurait pas dû tout lui dire alors qu’elles étaient encore dans la tour. Elle savait que tout était de sa faute. Enfin, si ça n’avait pas été de la foutue fierté d’Edmund, peut-être que les choses auraient pu s’arranger, et que Raiponce aurait pu avoir un minimum de pitié pour elle. Mais non, cela n’aurait servi à rien. Elle n’en aurait probablement pas cru un mot, de toute façon.

    Mais il semblait que malgré tout, cela ne suffisait pas. La voilà qui se remettait à dire qu’elle allait être prudente. En sentant la petite main de Rowena se poser sur la sienne, Gabriella avait envie de prendre son bras par la même occasion et de lui tordre jusqu’à ce que les os le retenant au reste du corps se brisent et qu’elle puisse l’arracher sans ménagement. Mais bon. De toute façon, elle ne connaissait pas grand-chose à l’amour. Elle ne comprenait pas toute la douleur qui l’accompagnait, souvent. Trop souvent.

    - Il est mort, pour moi. Et c’est mieux comme ça. répondit Gabriella.

    Mais au moins, tout ce blabla avait atteint son objectif : détourner, du moins pour un temps, l’attention de Rowena sur ses petits projets assez néfastes pour sa belle-mère. Désormais, c’était à son prétendu défunt père à qui elle pensait. Gabriella savait très bien que les véritables parents de Rowena étaient en réalité à Storybrooke, la malédiction ayant fait en sorte que leurs mémoires leur racontaient que, depuis la venue d’un enfant mort-né, ils n’avaient pas eu d’autres enfants. Malgré tout, il y avait quand même, dans le petit cimetière, les tombes de M. et Mme Hightower. Et à chaque vendredi, Gabriella et Rowena s’y rendaient toutes les deux, pour que la jeune fille dépose un petit bouquet sur la tombe de ses parents, pendant que la mère restait là, impassible. Son peu d’expression pouvait passer pour une certaine pudeur face à un trop grand étalage de sentiments, mais c’était tout simplement le froid devant deux personnes décédées qui, en fait, n’avaient jamais existé. Et alors, pour répondre à la question de Rowena sur son père, le mensonge continuait pour Gabriella. Tout à Storybrooke, jusqu’à la moelle, était un mensonge, après tout. Les gens, sans le savoir, se mentaient à chaque jour. Il suffisait seulement de dire un petit truc rassurant. Rien de trop grave.

    - Oui, bien sûr, commença-t-elle avec un sourire. Mais celui-ci se figea en voyant, non pas le médaillon en forme de soleil que tâtait Rowena, seul signe de ses véritables origines, mais plutôt sa soudaine rougeur et son air distrait. La distraction, d’accord, c’était plutôt légitime. Elle devait penser à ses soi-disant défunts parents… Mais un rougissement? C’était suspect. Et Gabriella savait parfaitement à qui la jeune fille pensait.

    - À qui penses-tu comme ça? Tenta de dire le plus calmement possible Gabriella. Malgré tout, la suspicion paraissait dans son regard. Elle savait tout. Elle n’allait jamais dire de qui, mais elle savait tout. Et elle avait très, très envie de tout lâcher ce soir même.

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MessageSujet: Re: Père et mère honoreras, mais belle-mère non pareillement.    Père et mère honoreras, mais belle-mère non pareillement.  Icon_minitimeSam 4 Jan - 17:52


Gabriella & Rowena
Rowena se sentait profondément coupable en songeant que c’était la première fois qu’elle interrogeait réellement Gabriella au sujet de sa vie passée. Elle avait vécu avec elle sa vie entière et naïvement sans doute, elle avait toujours cru que son père avait été le premier et le seul grand amour de la jeune femme. Elle réalisait aujourd’hui qu’elle ne savait que bien peu de choses de son passé et elle s’en voulait, ayant l’impression de ne jamais s’y être suffisamment intéressée. En réalité, elle avait toujours eu l’impression de marcher sur des oeufs avec elle et n’avait jamais réellement osé l’interroger. C’était par hasard que sa mère en était venue à aborder le sujet, si bien que la jeune femme s’était totalement désintéressée de ce qu’elle était venue demander en premier lieu, à savoir son indépendance. Elle se sentit envahie d’une profonde tristesse à l’idée de ce qu’elle avait dû souffrir. Elle n’était jamais vraiment tombée amoureuse, du moins pas dans cette vie là, mais elle connaissait le manque qui accompagne la perte d’un être cher. Elle n’avait pas eu le temps de connaître ses parents, mais elle avait toujours éprouvé un vide et aurait sans doute eu une existence beaucoup plus difficile si sa belle-mère n’avait pas été là pour veiller sur elle, lui apportant une éducation, un soutien, un réconfort. Quoi qu’il en soit, elle éprouva pour elle en cet instant une profonde compassion et en un sens, comprenait un peu mieux la raison pour laquelle elle la protégeait à ce point. Peut-être croyait-elle qu’il allait lui arriver la même chose, ou pire, qu’elle disparaitrait elle aussi.

Oui, Rowena était ébranlée par ce récit, mais elle commençait peu à peu à comprendre depuis quelques temps que vivre dans la peur n’était pas une solution. Elle était un peu refroidie par ce genre de récit, mais il semblait que ces derniers mois l’avaient aidée à changer, notamment grâce à des rencontres qui lui avaient fait voir les choses différemment. Elle savait désormais qu’elle avait besoin de prendre du recul, de vivre d’autres expériences. Elle se rendait compte que le monde n’était peut-être pas aussi effrayant et corrompu qu’on le lui avait dit. Lorsque Gabriella dit que cet homme était mort pour elle, la petite brune ne put s’empêcher d’éprouver un pincement au coeur. Sa mère avait réellement dû souffrir pour parler de cette manière.

« Je suis désolée... »
Elle n’aurait su dire si elle pensait réellement ce qu’elle disait, ou si au contraire elle éprouvait encore des sentiments pour cet homme. Elle ne le saurait sans doute jamais vraiment. « Et puis, tu es très belle, tu vas retrouver quelqu’un d’autre ! »

Il est vrai qu’aussi loin qu’elle se souvienne, elle n’avait jamais vu sa mère en couple avec quelqu’un d’autre, ou même attachée simplement à un homme. Comment cela était-il possible ? C’était une femme particulièrement belle et séduisante après tout. Etait-il possible qu’elle ne se soit toujours pas remise de la mort de son défunt époux ? Même si elle regrettait profondément son père, elle n’était plus une enfant et elle se sentait parfaitement capable de supporter le fait que Gabriella se mette à fréquenter quelqu’un d’autre, surtout après tout ce temps. Après tout, elle ne connaissait personne qui le méritait plus qu’elle. Elle n’avait jamais connu ce type de relation avec quelqu’un, ni même le sentiment que l’on pouvait éprouver, mais elle sentait que ça pourrait sans doute lui apporter un véritable réconfort.

Elle n’aurait su dire pourquoi ou comment tout cela l’avait amenée à penser à Eddie. Ce n’était certainement pas comme si le jeune homme avait un quelconque rapport avec ce dont elles étaient en train de parler, ça non, certainement pas. Mais toujours est-il que l’image du jeune homme commença peu à peu à s’insinuer dans son esprit, sans qu’elle s’y attende. C’était à cause du collier, très certainement, ce collier qu’il lui avait volé, ou du moins qu’elle avait cru qu’il avait volé. Et puis ces instants tellement étranges dans son appartement, et surtout ce qu’il s’était passé à la fin, les paroles qu’elle avait dites et auxquelles elle avait du mal à penser sans éprouver un véritable sentiment de honte. Elle ne s’était pas rendue compte qu’elle rougissait, et elle était bien la seule puisque sa mère ne tarda pas à le remarquer, elle.

« Euh... à rien... à personne, je t’assure. » prétendit-elle en rougissant encore plus. Elle n’avait jamais été douée pour le mensonge, en particulier lorsqu’il s’agissait d’elle.

Elle ignorait pourquoi, mais elle n’avait pas vraiment envie que Gabriella entende parler d’Eddie. Quelque chose lui disait qu’elle n’approuverait pas leur relation. Relation ? Mais il n’y avait aucune relation, rien du tout. Ils s’étaient seulement rencontrés deux fois et c’était tout. D’ailleurs après ce qu’il s’était passé entre eux, il ne voudrait très certainement plus jamais la revoir. Pourquoi cette idée la perturbait-elle autant ? C’était tout simplement absurde. En tout cas, étant donné l’air suspicieux avec lequel Gabriella la regardait, mieux valait qu’elle change de sujet tout de suite.

« Euh... Tu as faim ? Je vais faire quelque chose à manger. » dit-elle trop rapidement et de manière un peu trop enthousiaste pour sembler naturelle.
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MessageSujet: Re: Père et mère honoreras, mais belle-mère non pareillement.    Père et mère honoreras, mais belle-mère non pareillement.  Icon_minitimeVen 17 Jan - 22:36
    Jamais, jamais Gabriella ni Gothel n’avait mentionné Edmund. Il était son secret. Il n’y avait que Rowena qui, à présent, savait qu’il y avait un petit quelque chose qui faisait faire des cauchemars à Gabriella, parfois, des nuits particulièrement agités qui se produisaient périodiquement. Mais malgré tout, elle n’en savait même pas toute l’histoire. En fait, elle était même complètement erronée. D’une certaine façon, c’était de sa faute si Edmund l’avait quittée. Mais qu’il se soit plongé comme un parfait imbécile dans la magie noire, de façon imprudente, comme on devient accro à une drogue, ça, ce n’était pas son problème… Enfin… C’était une chose qu’elle aurait pu éviter. Et à présent, tout était fini. Et, même si l’histoire était totalement fausse, le fait de pouvoir en « parler » un peu de façon disons indirecte la soulageait, d’une certaine façon. Oui, Gothel était une vilaine sorcière. Mais il ne fallait pas la voir comme étant totalement sans cœur, bien qu’elle en eût très peu. Mais bon, l’important, c’était que la petite ait enfin une bonne raison pour qu’elle la surprotège ainsi. Encore une fois, elle n’allait tout de même pas être bête au point de lui donner la véritable raison, pour qu’elle s’enfuie de chez elle à toutes jambes, ce que ferait toute personne sensée. Certainement, Edmund devait être à Storybrooke, c’était l’évidence même. Mais, très curieusement, elle ne l’avait jamais croisé. Elle savait qu’elle serait capable de le reconnaître entre mille, mais, comme par un effet de la malédiction, cette douleur lui avait été épargnée. Mais avec le temps maudit qui avait repris son cours, affaiblissant le sort noir, elle s’était dit qu’à présent, cela pouvait se produire à tout moment. De toute façon, elle aimait à croire qu’il était mort, en quelque sorte. C’était vrai. C’était ce qu’il était, un mort vivant.

    Une remarque de Rowena la fit revenir à la réalité. Même sa prétendue belle-fille disait qu’elle était belle. Cela pouvait paraître assez surprenant que Gabriella n’ait pas eu d’amoureux, depuis la mort de son mari. En fait, il y avait quelques flirts sans conséquence ici et là, une aventure d’une nuit, parfois, mais c’était tout. Gabriella aimait plaire, c’était dans sa nature. Mais aucun des hommes qu’elle avait croisé ne lui avait fait sentir ce petit titillement fébrile qu’elle avait ressenti au temps de sa jeunesse. Ce qui voulait dire, en somme, qu’ils n’en valaient pas la peine. Edmund, devenu Dracula, se souvenait-il encore d’elle? Très sûrement pas de la même façon que lorsqu’il était encore humain. Et, même si elle ne l’aurait jamais avoué, Gabriella aurait été curieuse de savoir. Même si elle se disait que sûrement, cela la blesserait plus qu’autre chose.

    Probablement que toute cette association d’idées avait conduit Rowena à penser à Eddie. Ça, Gabriella en était plus que certaine. Ce soir, elle avait très, très envie de lui faire cracher le morceau une bonne fois pour toutes. Elle lui avait dévoilé une petite bribe d’elle-même? Eh bien, elle allait en exiger de même de sa part. Sans compter le rougissement qui l’avait rendue presque tomate, Rowena était une piètre menteuse, surtout lorsqu’il s’agissait d’elle-même, et il était assez facile de deviner la vérité chez elle. D’autant plus lorsqu’on avait joué le rôle de la mère pendant tant d’années. Une mère est toujours capable de sentir instinctivement lorsque son enfant lui ment… Non? Surtout que, pour s’échapper, Rowena lui avait proposé de préparer quelque chose à manger… Vraiment… à neuf heures du soir? Niveau alibis, Rowena ne survivrait pas très longtemps si elle était suspecte dans une enquête policère. Eh bien! Il était temps de jouer franc jeu. Elle commençait à en avoir assez de jouer les bonnes mères gentilles. Mais il ne fallait tout de même pas qu’elle se mette à crier, comme elle le faisait parfois auparavant, pour que l’envie de déguerpir lui revienne à nouveau…

    - Il est neuf heures du soir, Rowena. Tu ne crois pas qu’il est un peu tard?

    Gabriella, en bonne comédienne, avait parfaitement réprimé le sourire de crocodile prêt à dévorer de la chair fraîche dont elle aurait bien voulu s’accompagner. Oui, elle aurait bien aimé se transformer en crocodile, pile à ce moment-là, pour ne faire qu’une bouche de Rowena et sentir ses petits os se briser sous ses dents pointues. Puis, soudain, elle se ravisa, se rappelant de ses résolutions de jouer la maman chouette, cool, décontractée. Dieu, que c’était difficile, plus difficile qu’il ne le paraissait! Mais bon. Il fallait mettre la petite en confiance, c’était là l’objectif numéro un du jour. Autant jouer les taquines et lui faire croire qu’elle voulait savoir un ou deux petits détails croustillants pour le plaisir de potiner.

    - Alors, dis-moi… De quelle couleur sont ses yeux?

    En même temps, elle avait pris un air ingénu, un sourire taquin aux coins des lèvres, et sa voix avait pris un petit ton excité. Tout ce qu’il fallait pour que l’ado, aussi rouge qu’embarrassée, réponde d’un ton traînant « Mamaaan… », et que le parent, dans une joie enfantine, se mette à crier : « Je le savais! Je le savais! » Mais au fond d’elle-même, c’était tout le contraire. Qui aurait deviné, que sous cet air gentiment moqueur, se cachait une haine avec très peu d’égales?

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MessageSujet: Re: Père et mère honoreras, mais belle-mère non pareillement.    Père et mère honoreras, mais belle-mère non pareillement.  Icon_minitimeJeu 23 Jan - 19:29


Gabriella & Rowena
Découvrir que la femme qui l’avait élevée, celle qu’elle connaissait depuis toujours avait un secret comme celui-là, un grand amour qu’elle lui avait caché et qui l’avait visiblement fait beaucoup souffrir, tout cela était beaucoup à avaler et lui procurait une sensation réellement étrange. Oui, c’était étrange de réaliser que durant toutes ces années elle avait vécues avec ça. Car elle avait beau dire que le passé était le passé et qu’elle n’y pensait plus aujourd’hui, Rowena avait bien du mal à croire qu’on puisse oublier une chose pareille. Il faut dire que n’ayant jamais été amoureuse, c’était un sentiment autour duquel elle entretenait de très nombreux fantasmes. Ce qui la poussait aussi à penser ainsi, c’était le fait que jusque là, Gabrielle n’en avait jamais parlé. L’aurait-elle réellement caché si cela n’avait pas encore revêtu de l’importance pour elle ? Elle espérait seulement que ce souvenir ne la faisait pas trop souffrir et qu’elle n’avait pas remué des choses trop détestables avec ses questions. Il était trop tard à présent pour avoir des remords, et trop tard pour faire taire sa curiosité, même si elle essayait de la réfréner, ne voulant pas se montrer trop intrusive envers sa mère. Elle la regarda cependant avec attention, espérant qu’elle lui en dirait peut-être un peu plus. Elle pensait chacun des mots qu’elle venait de prononcer : oui, Gabriella était belle, il aurait fallu être aveugle pour ne pas s’en rendre compte. Rowena savait que son jugement n’était pas obscurci par la subjectivité lorsqu’elle affirmait une telle chose. Elle savait qu’il y avait des choses que Gabriella ne lui disait pas. Peut-être ne s’était-elle jamais vraiment remise du deuil de son père ? Peut-être avait-elle peur de souffrir ? Elle n’avait pas envie de s’immiscer dans sa vie privée, mais elle ne pouvait s’empêcher de se poser des questions.

Elle eut l’impression que tout ceci avait poussé la jeune femme à se plonger dans ses pensées, des pensées qui demeuraient inaccessibles pour Rowena bien qu’elle aurait voulu en avoir davantage. Elle en avait complètement oublié le premier sujet de leur discussion, à savoir ses désirs d’indépendance. En revanche, sans qu’elle sache pourquoi, c’était l’image d’Eddie qui s’était imposée à elle. Et sans qu’elle puisse se l’expliquer davantage, elle rougit. Ce qui était absurde, elle n’avait aucune raison de le faire. Même si, elle devait l’admettre, elle ne le trouvait pas aussi détestable qu’au départ, il demeurait tout de même sacrément agaçant. Et pourtant... il avait de bons moments. Elle avait entraperçu une facette du jeune homme qui lui était inconnue et qui, quelque part lui avait plue.

Le regard soudain de sa mère sur elle l’embarrassa encore plus. Sans savoir pourquoi, elle n’avait pas franchement envie de lui parler d’Eddie alors même qu’elle prenait plaisir à lui raconter ce qui se passait dans sa vie habituellement. Cette fois-ci, c’était quelque chose qu’elle avait envie de garder pour elle, un secret qui lui appartenait. Elle prit le prétexte de faire à dîner, mais Gabriella lui fit bien vite remarquer que l’heure n’était peut-être pas la plus appropriée qui soit. Gênée, elle se rassit, sans savoir comment se justifier.

« Tu... tu as peut-être raison... » dit-elle d’une voix incertaine.

Maintenant elle était prise au piège. Elle ne voyait pas vraiment comment elle allait faire pour se sortir de cette situation et justifier le fait qu’elle avait soudainement rougi. Sa mère était loin d’être stupide, elle était au contraire particulièrement perspicace. Habituellement c’était une qualité qu’elle appréciait chez elle : elle n’avait pas besoin de lui dire les choses, elle les devinait. Mais cette fois-ci, elle en fut terriblement embarrassée. Elle savait bien qu’il ne servait à rien de lui mentir et de dire qu’elle ne pensait à personne, mais elle ne voulait pas non plus qu’elle se méprenne.

« Euh... bruns... » Elle se demanda d’ailleurs comment il se faisait qu’elle ait retenu ce détail, qu’elle se souvienne aussi bien de l’apparence du jeune homme. « Mais ne va pas croire n’importe quoi ! C’est juste quelqu’un que j’ai rencontré par hasard, je ne sais pas pourquoi je pensais à lui, c’est idiot. »

Elle laissa échapper un léger rire qui n’était pas forcément très convaincant. Il fallait à tout prix, oui, à tout prix qu’elle change de sujet dès maintenant, ou qu’elle se défile. Oui, c’est ça, c’était exactement ce qu’il fallait. Elle sentait, sans réellement savoir pourquoi, qu’il serait dangereux de parler d’Eddie. Ce qui était absurde. Et pourtant, une sorte d’intuition lui soufflait de ne pas le faire.

« Je suis fatiguée, je vais aller me coucher je crois. Je travaille tôt demain. Tu n’es pas fatiguée toi ? » annonça-t-elle en s’efforçant de sourire et de cacher son malaise qui se faisait grandissant. Il était plus que temps de mettre un terme à cette conversation qui ne déboucherait sur rien de bien, elle en était convaincue.
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MessageSujet: Re: Père et mère honoreras, mais belle-mère non pareillement.    Père et mère honoreras, mais belle-mère non pareillement.  Icon_minitimeMer 26 Fév - 18:26
    Vraiment, quelle était la raison pourquoi elle n’avait pas refait sa vie quand Edmund l’avait quittée? Gabriella n’en avait aucune idée. Son cœur, après un siècle d’existence, s’était plus qu’endurci, et on pouvait évidemment arriver à la conclusion qu’elle ne croyait plus aux âmes sœurs sans être Sherlock Holmes en personne. Non, elle n’en avait tout simplement pas ressenti l’envie, après, malgré sa tendance au flirt qui n’avait fait qu’augmenter, histoire de s’étourdir et d’oublier. Puis, elle s’était mise à vieillir, et peu à peu, ses admirateurs s’étaient soit casés, ou encore s’étaient tout simplement lassés d’elle. Puis, il y avait eu Pandore, cette garce qui avait été assez idiote pour ouvrir une maudite boîte qu’on lui avait pourtant expressément défendu d’ouvrir. Et comme par hasard, elle avait choisi, ironie du sort, que le mal de la vieillesse tombe sur celle qui s’appelait alors Rose, la faisant rider et grisonner prématurément et ne faisant qu’intensifier sa quête de l’éternelle jeunesse. Et bien sûr, à ce moment-là, il n’était pas question de se chercher un mari comme une damoiselle en mal d’amour. Puis tout s’était enchaîné si vite : Raiponce, le sort noir, Storybrooke… Pendant vingt-huit ans, Gabriella avait mené une vie beaucoup plus stable, mais à part quelques flirts ici et là, une aventure d’une nuit, entrer dans une relation à longue durée ne l’intéressait tout simplement pas. Point. Même si Edmund continuait, parfois, à hanter ses nuits. En réalité, pour être parfaitement honnête, l’idée ne l’avait jamais vraiment effleurée pour de bon. Étrange? Non. Elle avait d’autres chats à fouetter, c’est tout. Et si tout cela semblait surprenant, compte tenu de sa beauté, son prétendu veuvage lui servait de couverture. Après tout, sans cela, les mauvaises langues du style Doll et Rosewater auraient vite fait de se mettre à tourner…

    Pour la petite jeune fille qu’était Rowena, elle était totalement néophyte en la matière, et ne savait pas encore contrôler ses sentiments lorsqu’elle était confrontée à de telles situations. Et c’était à ses dépens. Il ne fallait pas grand-chose pour que Gabriella puisse deviner qu’il y avait une ombre qui ferait en sorte que, très vite, ça irait mal. Rowena, dans une autre vie, lui avait échappé une fois, et ça ne se reproduirait pas. Sa nature perspicace, en ce genre de situation, n’était pas vraiment utile : la gamine était une piètre menteuse, une très mauvaise comédienne, et elle était naïve. Exactement le contraire de sa prétendue belle-mère, qui ne faisait que jouer le jeu depuis vingt-huit ans et qui en avait trop vu pour se laisser prendre bêtement à un piège. Déjà, le fait qu’elle se souvienne de la couleur de ses yeux était un signe évident que le petit jeune homme ne lui était pas indifférent. Mon Dieu, mais on aurait dit une mouche qui s’empêtrait volontairement dans une toile d’araignée et en faisant mine d’ignorer le sort qui lui était réservé. Gabriella retint un rire cynique. Elle avait très envie de la prendre au piège, tout de suite, et de la faire tourner en rond jusqu’à ce qu’elle s’effondre d’épuisement physique aussi bien que mental. L’occasion était trop belle… Mais Gabriella allait devoir se contenir. Elle ne pourrait pas le faire maintenant. Mais un jour…

    Déjà, Rowena semblait réellement vouloir se sortir du pétrin. Pourquoi ne pas arrêter tout cela tout de suite, après tout? Gabriella savait très bien que l’heure n’était plus aux crises de nerfs et aux disputes. Pour l’heure, la gamine semblait avoir oublié ses désirs d’indépendance, mais il ne fallait pas que l’envie lui en revienne à cause d’une colère de sa mère. La laisser aller se coucher tranquillement? Oui. Cependant, dès le lendemain, Gabriella allait devoir travailler sur les influences de Rowena. D’abord Eddie Fitz. Elle allait lui faire savoir qu’il ferait mieux de se tenir tranquille, quitte à se faire rire au nez par ce délinquant qui se croyait plus fin que tout le monde… C’est qu’il ne savait pas qu’il avait Mère Gothel à ses trousses. Et puis il y avait le docteur Lynch. Elle savait qu’il avait besoin d’argent pour une de ses patientes, Carrie Quelque-chose, et comme elle le payait bien pour Rowena, cela lui permettait de continuer ses traitements avec elle. Oui, elle allait lui accorder une petite augmentation… Mais elle voulait, en échange, des résultats. Convaincants.

    Mais pour l’heure, Gabriella se sentait étrangement lasse. Penser à Edmund de façon encore plus intense que d’habitude l’avait en quelque sorte épuisée. Dehors, la nuit l’appelait, et elle avait envie de prendre un peu d’air, quitte à aller dans la forêt pour pouvoir hurler, griffer et taper du pied à son aise, sans être dérangée et sans mettre sa réputation à risque. Avec un pauvre sourire, montrant un peu son exaspération, elle répondit à Rowena :

    - Mais oui, vas-y, je ne te retiens pas…

    Elle se leva difficilement, et dit doucement :

    - Je… Je vais faire une petite promenade, d’accord? Je n’irai pas très loin, sois tranquille.
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MessageSujet: Re: Père et mère honoreras, mais belle-mère non pareillement.    Père et mère honoreras, mais belle-mère non pareillement.  Icon_minitimeVen 14 Mar - 18:13


Gabriella & Rowena
Jusqu’ici, Rowena avait toujours cru qu’elle connaissait sa mère par coeur, tout comme cette dernière la connaissait, elle. Elle ne réalisait qu’aujourd’hui à quel point elle avait été naïve de croire une chose pareille. Maintenant qu’elle y réfléchissait, il lui semblait y voir soudainement plus clair sur la situation, comme si elle avait été dans une sorte de brouillard jusqu’à maintenant. Elle ne savait rien du passé de Gabriella, à l’exception de ce que celle-ci lui avait raconté, principalement sur ses relations avec son père. Il lui apparaissait maintenant qu’elle ne savait en vérité pas grand chose. Découvrir que sa mère avait connu un grand amour autrefois était perturbant, étonnant. Elle en avait même oublié ce pourquoi elle avait plaidé sa cause, à savoir son indépendance, à laquelle elle tenait pourtant. Sans qu’elle sache vraiment pourquoi, quelque chose la dérangeait, mais elle ne parvenait pas à mettre le doigt dessus. Tout dans la scène qui était en train de se dérouler la gênait, malgré le fait qu’elle soit profondément émue par l’histoire que lui avait raconté la jeune femme, qui semblait bouleversée.

Ou peut-être était-ce dû au fait qu’elle avait malgré elle parlé d’Eddie. Elle n’en avait pas vraiment envie. Pourtant, elle avait toujours tout raconté à sa mère, sa seule famille, sa confidente. Mais pourtant, le jeune homme était un élément récent de son existence qu’elle rechignait beaucoup à dévoiler, là encore sans vraiment savoir pourquoi. Ce n’était pas comme si quelque chose s’était réellement passé entre eux. Elle l’aimait bien, il l’intriguait de plus en plus, mais on ne pouvait pas dire qu’elle aurait du facilement définir leur relation, si relation il y avait. Elle ne l’avait après tout rencontré en tout et pour tout que deux fois, et leur dernière rencontre avait été pour le moins étrange. Il semblait avoir le don de déclencher chez elle des sentiments aussi forts que contradictoires, qu’elle ne parvenait pas encore très bien à démêler. Malheureusement, elle ne savait ni mentir, ni dissimuler ses sentiments, encore moins face à la femme qui l’avait élevée et avait appris à interpréter ses réactions. Elle ne savait pourquoi elle tenait tant à lui cacher l’existence d’Eddie dans sa vie. Peut-être parce qu’elle pressentait que Gabriella n’apprécierait pas qu’elle le voie. Elle avait beau ne rien savoir des activités illégales du jeune homme, elle savait en revanche que sa mère n’aurait pas aimé la voir fréquenter un coureur de jupons et en aurait peut-être tiré des conclusions un peu trop hâtives.

Elle craignait réellement que sa mère ne se mette à la questionner davantage et à tenter d’obtenir plus d’informations. Elle savait comment la faire parler, elle savait que si elle insistait trop Rowena craquerait à un moment ou un autre. Elle fut soulagée, mais aussi très surprise qu’elle ne le fasse pas. Au contraire, elle exprima le désir de s’éloigner et d’aller faire un tour. La petite brune avait du mal à cacher son étonnement. Peut-être sa mère avait-elle été trop touchée par la discussion qu’elles venaient d’avoir au sujet de son amour perdu.

« D’accord... Je vais aller me coucher je crois, je suis fatiguée. »

Malgré la gêne qu’elle éprouvait, elle prit le temps de l’embrasser sur la joue avant de monter les escaliers qui la menaient à sa chambre. Elle n’en avait pas trop dit, c’était déjà ça. Seulement qu’il avait les yeux bruns. Il lui serait impossible d’en connaître l’identité avec une telle information, n’est-ce pas ? Et pourtant, elle n’était pas tranquille et eut du mal à trouver le sommeil une fois qu’elle se fut couchée.


THE END
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Père et mère honoreras, mais belle-mère non pareillement.  Empty

MessageSujet: Re: Père et mère honoreras, mais belle-mère non pareillement.    Père et mère honoreras, mais belle-mère non pareillement.  Icon_minitimeMar 1 Avr - 2:47
    Quand Rowena avait ânonné qu’elle avait raison, et qu’elle devait aller se coucher, Gabriella eut un petit sourire, bien qu’elle ne fût plus tout à fait présente. Elle souhaita : « Bonne nuit alors » de la façon et avec la physionomie la plus gentiment maternelle qu’elle put… Mais ses pensées étaient bel et bien ailleurs. Et, restant dans la salle à dîner, prêtant une oreille attentive aux bruits dans la chambre de Rowena, elle attendit que celle-ci fut complètement immobilisée avant de discrètement se diriger vers la cuisine, d’ouvrir la porte et de sortir dehors. Lorsque l’air frais lui caressa le visage, sa conscience lui revint enfin. Et la noirceur semblait l’appeler.

    Elle déambulait dans les rues de Storybrooke, qui, à neuf heures du soir, n’étaient pas encore tout à fait désertes. Il y avait ici et là quelques fêtards, quelques personnes qui revenaient d’une visite quelconque, et, lorsqu’elle sortit des quartiers riches où elle vivait et qu’elle arriva au centre-ville, il y avait déjà plus de monde. Le Granny’s Diner était toujours ouvert, comme il ne fermait d’ailleurs qu’à dix heures du soir. Et au loin, Gabriella pouvait voir les lumières du casino. Il n’y avait, évidemment, pas autant de passants que d’habitude, mais pour elle, c’était trop. Trop de monde. Elle avait besoin d’être seule. Peu à peu, ses pas la guidèrent presque comme une automate vers l’entrée de Storybrooke. Évidemment, elle ne se dirigeait pas vers la trop célèbre et pimpante pancarte « Bienvenue à Storybrooke » qui délimitait la ville… Elle ne tenait pas à être estropiée d’une façon quelconque, du moins, pas ce soir! Non… Ce fut la forêt voisine, celle qui englobait Storybrooke, qui l’attira.

    Elle s’y enfonça. Elle ne risquait pas grand-chose, de toute façon, et elle n’avait pas peur. Rien, ou du moins pas grand-chose ne faisait peur à la mère Gothel, et même, c’était plutôt elle qui devait provoquer un tel sentiment chez quiconque la rencontrerait. Se perdre? Bah, la forêt était épaisse, mais elle n’était pas si grande, et à force de marcher, on finissait toujours par aboutir à la ville. Si elle se perdait, elle n’aurait qu’à attendre au petit matin pour avoir assez de lumière pour se retrouver. Mais ça n’arriverait pas. À force de marcher, elle arriva enfin dans une clairière, qui lui fut singulièrement familière. Cela lui rappela cette nuit, où Regina avait fait la première tentative pour activer le Sort noir. Cela n’avait pas fonctionné, elle s’en souvenait : il manquait un cœur. Le cœur de son propre père. Mais il n’y avait à présent plus trace de feu, ni de monstres, de sorcières ou d’autres créatures maléfiques qui avaient été présentes ce jour-là. Gabriella était seule. Parfait.

    Elle se dirigea lentement au centre de la clairière, et, levant les yeux au ciel, elle hurla. Son cri ne fut entendu de personne, et Dieu merci, car il aurait fait dresser les cheveux sur la tête de n’importe qui, tant on aurait dit celui d’une bête. Gabriella en fut la première consciente et, aussi endurcie qu’elle fût, elle ne put s’empêcher de frissonner. Maintenant, elle avait peur d’elle-même. Quelle drôle de sensation. Mais de crier la soulagea plus que tout, comme si elle avait, d’un seul coup, fait sortir tout le surplus de colère, de rancœur, de haine qu’elle portait contre Rowena, contre Eddie, et d’une certaine manière, contre Edmund... Il l’avait détruite. Comme elle l’avait détruite. Mais c’était le surplus, et rien d’autre. Tout était encore là, et c’était plus tenace que jamais.

    Ce soir, elle avait gagné la partie.

    Mais le jour viendrait où ce serait une lutte à la mort.

    FIN
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