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L'histoire se déroule en Octobre 2013.

« Il parait que les personnes âgées se mettent à rapetisser et se tasser
avec le temps. Je ne pensais pas que cela vous arriverait si vite. »
par Ally Brynhild dans À force, cette baraque va finir par s'effondrer

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 I'm Just a Pupil... - Ally

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MessageSujet: I'm Just a Pupil... - Ally    I'm Just a Pupil... - Ally  Icon_minitimeSam 19 Mar - 17:58
I'm Just a Pupil...

Je ne savais trop pourquoi j'étais allongé sur mon lit à regarder le plafond, attendant impatiemment que quelque chose se passe. Peut être que ma vie actuelle était tellement ennuyeuse que j'avais renoncé à la rendre plus excitante quelques heures. Mes parents adoptifs étaient partis en me laissant un mot sur la table. Mot que je n'avais pas prit la peine de lire. Rester allongé sur mon lit était mille fois plus intéressant. Cela m'étonnait de rester inactif. Pourtant, quand on y pense, cela me permettait de réfléchir.
Se poser.
S'en aller.

Je restais donc là à penser. Si bien que le sommeil me prit bien vite.
Un sommeil sans rêves, vide de sens, qui pourtant me fit du bien. Se poser à nouveau. S'en aller à nouveau. Juste naviguer sur un océan sans vagues, dépourvu de sens. Je savais pourquoi je ne rêvais pas. Sable n'était pas là pour m'apporter un sommeil incroyable. Mon ami disparu me laissait donc dormir sans le moindre amusement. Quelle tristesse... Cependant, même si aucun rêve ne pointait le bout de son nez dans mon esprit fatigué, je dormis bien. Paisible. Posé.
J'entendis au plus profond de moi même un bruit sourd et répétitif, ce qui me força à me réveiller. Je me frottis les yeux et me remis en position assise. Quel était donc la source du bruit que j'avais entendu ? Je n'étais pas fou. Il me restait tout de même un peu de bon sens ! Je tendis l'oreille et finalement, entendis quelqu'un frapper à la porte. Je soupirais longuement d'agacement. N'était-il point possible d'avoir un moment de tranquillité dans cette ville ?

- J'arrive ! Une seconde ! m'exclamais-je.

N'essayant en aucun cas de soigner mes cheveux blancs en bataille, je me mit à dévaler le petit escalier qui menait au salon-salle à manger. Les coups se répétaient, mais je pris quand même le temps d'observer le petit mot que m'avait laissé Dana, ma mère adoptive, sur la table.

"Nous reviendrons ce soir, assez tard. Je te laisse pendant quelques heures sous la surveillance de Miss Brynhild. Ton père et moi avons décidé te payer une professeure particulier pour rattraper ton retard au lycée (lycée dans lequel tu refuses de t'y rendre depuis quelques semaines). Elle arrivera vers 15 h 30. Tu as intérêt à être plus que sympathique avec elle sinon..."

J'arrêtais ma lecture à ce point. La suite ne m'intéressait pas... et je crois que Dana s'en doutait certainement. Je sortis de ma rêverie, alerté par les coups sur le bois de la porte qui ne cessaient de se répéter. Cela m'agassait à un point inimaginable. C'était certainement cette "Miss Brynhild" qui venait me donner des leçons... Je serais tenté de ne pas ouvrir la porte et de la laisser plantée là tout d'après-midi mais je n'étais pas quelqu'un de mauvais. Cela ne se faisait pas. Et si je la laissais partir, Dana m'en voudrais énormément. Je faisais au mieux pour ne pas trop la décevoir... C'est donc en soupirant d'agacement que je me dirigeais vers la porte et tournais la clé dans la serrure. La porte s'ouvrit sur un visage familier, ce qui, malgré moi, m'arracha un sourire.

"Astrid Hofferson..." pensais-je.

Je me remémorais bien vite tout les mauvais coups que je lui avais joué sur Beurk. Ah... C'était le bon temps. Mon sourire disparu bien vite quand je me rappelais que c'était elle qui allait me donner des cours. Je soupirais et ouvris un peu plus la porte pour qu'elle puisse rentrer. Enfin, je dis très poliment et calmement :

- Bonjour... J'imagine que vous êtes Miss Brynhild ou... dois-je vous appeler Miss Hofferson ? Comme vous voulez, vraiment ! Entrez donc...

Je l'invitais donc à entrer dans l'appartement avec un minuscule sourire gêné. Franchement, je mourrais d'envie de la faire tourner en bourrique comme je le faisais autrefois. Mais sans mes pouvoirs, cette tâche serait quelque peu délicate.
Je trouverais un moyen... Je trouve toujours un moyen.
Mais, pour Dana, j'essaierai de travailler. Je ne veux pas la décevoir...

Juste un tout petit peu...


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Ally Brynhild

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MessageSujet: Re: I'm Just a Pupil... - Ally    I'm Just a Pupil... - Ally  Icon_minitimeVen 15 Avr - 0:03

I'm just a pupil




«  Adriel & Ally »


Des petits boulots tels que celui auquel je m'apprêtais à me rendre aujourd'hui, j'en avais accumulés dans le courant de l'année -et ce bien malgré moi. Cela ne m'empêchait pas de détester ces petites missions souvent ingrates et indignes de mon potentiel. Cependant, il aurait été difficile de trouver mieux dans le petit village au sein duquel j'habitais depuis ma tendre enfance -ou tout du moins, dans cette existence-ci-, alors je m'en contentais, malgré le travail qui m'était déjà imposé par l'université. Je conservais quelques heures le soir afin de travailler sur mes projets -les vrais, ceux qui me permettraient d'obtenir mon année- quitte à me coucher tard le soir : j'avais bien le temps de rattraper mes heures de sommeil durant les cours d'espagnol. Je n'avais toujours pas bien compris pourquoi l'on avait choisi de nous imposer de telles matières alors même que nous n'étions absolument pas intéressés par ces domaines, très éloignés du but que nous visions tous à la fin de notre scolarité : réussir à vivre de notre art. Et pourtant, force était de constater que ces mêmes classes auxquelles nous avions tous espéré échapper faisaient toujours parti de notre programme -nous rajoutant des heures supplémentaires, mais, heureusement, uniquement pour nous cultiver un peu plus. C'était bien ce que je me trouvais forcée de leur accorder : au moins ne venions-nous pas pour rien. J'aurais seulement trouvé cela bien plus logique de placer ces cours en tant qu'options, évitant de perdre quatre vingt dix pourcent des élèves en moins d'un mois de faculté.

Ces cours, inutiles à mes yeux, mais pourtant obligatoire; j'avais néanmoins trouvé le moyen de les rendre plus rentables en offrant à des parents en quête d'une étudiante prête à donner quelques heures de son temps l'occasion de remettre à niveau leur adolescent. J'étais tout bêtement tombée sur leur annonce, en me rendant comme chaque soir à la mairie afin d'effectuer mon job habituel, et j'avais sauté sur l'occasion, tout en sachant me montrer discrète : travailler en semaine était déjà un risque, alors si l'on savait que j'accumulais à moi toute seule deux boulots différents, je savais que je serais lapidée en place publique. Alors, j'avais vérifié à deux fois que personne de ma connaissance n'était à portée de vue avant de déchirer le numéro de mes nouveaux patrons, le fourrant négligemment dans mon sac, attendant patiemment de rentrer chez moi avant de pouvoir passer mon appel.

Ce ne fut finalement qu'à dix-neuf heures que je pus les joindre, alors que je buvais un café supplémentaire au dessus du croquis grandeur nature sur lequel j'étais concentrée. Fusain dans une main, téléphone dans l'autre, j'avais écouté avec une attention partielle les paroles déblatérées par la femme qui m'avait répondue, ne prêtant véritablement garde qu'aux horaires et au salaire promis, tandis que je continuais à dessiner pour espérer pouvoir rendre mon devoir le lendemain. J'étais loin d'avoir terminé, et m'étais persuadée presque naïvement que je n'aurais qu'à découvrir mon futur élève le moment venu -à quoi bon serviraient les indications que la mère de celui-ci pourrait me donner. Elle ne m'apprendrait rien de plus que ce dont je pourrais constater lors de notre première entrevue, fixée pour le samedi suivant.

J'avais alors attendu que celle-ci finisse son monologue pour raccrocher, et me donner entièrement à mon activité favorite, profitant de ces petits moments de tranquillité, à peine troublés par l'idée que de ceux-ci dépendrait ma note finale. J'aimais ce que je faisais, j'étais bonne dans mon domaine -et si j'étais certaine d'une chose, c'était que je ne laisserais jamais les études m'éloigner de ma véritable passion. C'était sans doute ce qui me permettait de  comprendre en un sens ces élèves que l'on pensait "en difficulté" en école supérieure. Non pas que je souhaite leur porter mon aide par pure bonté de cœur -sans la somme promise par les parents de celui que j'allais devoir coacher, jamais je n'aurais levé le petit doigt pour lui-, mais je partageais leur incompréhension et leur mauvaise foi envers ses matières qui ne les faisaient pas voyager. Si je m'étais toujours placée au top du classement quel que soit le niveau d'étude, il n'y avait que maintenant que je pouvais enfin m'épanouir dans le milieu qui était le mien. Enfin, si l'on ne prenait pas en compte les restrictions que cela engendrait.

Soupirant, je fis glisser mon bloc note, et quelques stylos dans mon sac à main. Ce n'était pas en me plaignant de ma situation que cela changerait quoi que ce soit. J'aurais pu tomber sur bien pire, il n'y avait pas de quoi ronchonner. Pas tant que je n'avais pas pu constater de la teneur des dégâts -et cela ne serait possible que lorsque j'aurais pris la peine de me rendre au domicile concerné. Alors j'avais finalement passé la porte, la mort dans l'âme, alors que je pouvais ressentir la fatigue qui m'avait envahie dès que le réveil avait sonné dans l'intégralité de mon corps : de mon cerveau encore endormi à mes membres engourdis, en passant par les cernes violettes clairement visibles sous mes yeux à moitié fermés, j'avais du passer un long moment à raviver les quelques couleurs de mon visage afin de faire bonne figure devant la famille qui m'avait embauchée. Elle avait beau certainement se moquer de l'allure que pouvait bien avoir le professeur particulier de leur fils, je n'aurais pas supporté cette humiliation supplémentaire.

Une seconde, dix secondes, vingt, une minute, c'est ce que je fus forcée d'attendre face à la porte en bois de leur maison après avoir sonné à deux reprises. Une seconde, trente de plus. Toujours aucune réponse, si bien que je faillis presque rebrousser chemin, avant d'entendre au loin quelqu'un dévaler les escalier en criant une phrase inintelligible. Si j'étais toujours sur les nerfs d'avoir du patienter pour un gamin, une certaine forme de soulagement s'installa néanmoins, à l'idée de n'avoir pas été oubliée -et puis quoi encore ?
Je laissais alors à mon hôte le temps de me rejoindre sur le patio afin de m'ouvrir, prenant un instant pour vérifier une dernière fois mon apparence dans le miroir que je rangeais toujours dans la poche arrière de mon sac à main, par précaution -on ne savait jamais quand ce genre de petite merveille pourrait nous être utile.

Ce reflexe malheureux me fit pourtant presque lâcher l'objet que j'avais en main lorsque la porte s'ouvrit, révélant ce fameux élève qui serait le mien durant le restant de l'année.

Non. N'importe qui mais pas lui.

Malheureusement, force fut de constater que ma vue ne m'avait pas trompée, alors que le garçon sourit presque malgré lui, me reconnaissant à son tour. Moi qui avait espéré que sa mémoire flancherait, je commençais à désespérer quand à l'issue de ces cours. Mon élève avait beau avoir perdu ses pouvoirs, tout comme moi ma hache, il n'en restait pas moins un casse pieds incontrôlable et insupportable.

J'entrai pourtant à sa suite dans le salon, en m'efforçant de relativiser -rien ne prouvait qu'il n'avait pas changé dans cette vie-ci -ma propre existence avait changée du tout au tout, sans que je n'y puisse rien faire. Rien ne prouvait que l'effet ne s'était pas produit ailleurs que chez moi.

-Ally Brynhild, c'est comme ça que je m'appelle. Mais je te prierai de me tutoyer, tu me fais prendre vingt ans rien qu'en me disant "vous". Ally, ce sera très bien. Je ne suis pas un véritable professeur, sans compter que j'ai quoi ? Trois-quatre ans de plus que toi ? Lui expliquai-je en riant, espérant par là détendre un tant soit peu l'atmosphère, tout en évitant volontairement le sujet de ma précédente identité. Je n'avais pas envie d'en discuter -avec lui comme avec un autre....Surtout pas avec lui.


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MessageSujet: Re: I'm Just a Pupil... - Ally    I'm Just a Pupil... - Ally  Icon_minitimeSam 16 Avr - 15:39
I'm Just a Pupil...

Je devais l'avouer, j'aurais préféré avoir une autre professeure. La jeune femme blonde et moi ne nous entendions pas très bien à FairyTail. Pour être franc, je ne faisais rien pour que notre relation s'améliore. Au contraire... J'aimais beaucoup embêter les habitants de Beurk avant de devenir un Gardien. Spécialement Astrid. Je voyais bien dans son regard, qu'elle même n'était pas enchantée de me voir. Moi, qui dans deux mondes différents, avait gardé cette incroyable capacité de gentiment énerver les personnes trop sérieuses.
A peine avais-je ouvert la porte qu'elle avait failli lâcher le petit miroir qu'elle portait le creux de sa main. J'avais souris en remarquant ceci. Malgré le dégoût que j'éprouvais à étudier avec cette jeune femme, je l'avais invité à se diriger vers le salon.

- Ally Brynhild, c'est comme ça que je m'appelle. Mais je te prierai de me tutoyer, tu me fais prendre vingt ans rien qu'en me disant "vous". Ally, ce sera très bien. Je ne suis pas un véritable professeur, sans compter que j'ai quoi ? Trois-quatre ans de plus que toi ?

Ally avait dit cela en riant, certainement pour détendre l’atmosphère. En l'espace d'un instant, n'importe qui aurait cru que nous étions deux bons vieux amis séparés par le temps qui se retrouvaient enfin, gênés. J'y cru moi même ! Seulement en l'espace d'un instant. Toujours aussi calme, je m’efforçais de garder l'attitude la plus froide possible. J'adressais donc un petit sourire à Ally avant d'aller fermer la porte derrière nous.

- C'est vrai que tu n'as pas l'air d'une professeure sévère et encore moins d'une trentenaire, Ally – sourire -  Je n'ai pas à me présenter, je suppose. On n'oublie pas mon nom facilement pas vrai ?

Je souris à nouveau avant de me diriger vers la table du salon que Dana avait épousseté et où se trouvait encore le petit mot qu'elle m'avait laissé. Je le prit et le glissais dans la poche de mon pantalon avant de tirer une chaise et de m’asseoir. Je fixais Ally avec un sourire malicieux. Physiquement, elle n'avait apparemment pas changé. Dans ses paroles non plus même si, à l'époque elle était plus agressive. Je trouvais ça drôle avant... Pourtant, je remarquais que quelque chose avait changé. Je ne sus dire quoi, mais ce petit quelque chose rendait Ally et Astrid bien différentes.

- Bon, je crois qu'il est temps que l'on sorte nos affaires qu'en dis-tu ? Je crois que toi comme moi n'avons pas envie de nous supporter pendant un temps infiniment long. Plus vite commencé, plus vite terminé comme on dit.

Mon calme et ma sagesse me surprirent, surtout en compagnie d'Astrid. Peut-être qu'en fait, je n'aurais pas dut lire le petit mot de Dana. Je n'avais pas envie d'étudier avec la Viking. Donnez moi n'importe qui sauf elle par pitié ! C'est donc en traînant des pieds que j'allais chercher un pauvre stylo plume, mon livre d'Edgar Allan Poe, dont je n'avais même pas lu le titre. et quelques feuilles à carreaux. Dana m'avait conseillé de commencer doucement par des devoirs de littérature que je n'avais pas rendus. J'avais trois semaines de retard sur ce devoir de littérature. Je devais faire une analyse complète du caractère d'un des personnages dont j'avais également oublié le nom. Je revins dans le salon avec tout mon matériel que je posais bruyamment sur la table, en désordre, avant de m'avachir sur une chaise avec un petit sourire insolent aux lèvres. J'étais de retour !

- Alors, professeure ? Vous permettez que l'on commence la leçon ?


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MessageSujet: Re: I'm Just a Pupil... - Ally    I'm Just a Pupil... - Ally  Icon_minitimeSam 30 Juil - 18:32

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«  Adriel & Ally »


Ma tentative de plaisanterie eut l'effet escompté -tout du moins momentanément. Mais je ne m'attendais sincèrement pas à plus compte tenu de ma relation avec le garçon dans notre monde d'origine. Je ne désirais pas aujourd'hui m'en faire un ami, c'était chose sûre; en revanche, j'osais espérer de lui quelques efforts afin de maintenir une atmosphère saine de travail. Une heure ou deux, ce n'était pas la mer à boire, je pourrais survivre à cette torture, me répétais-je tout en me laissant guider par le jeune homme jusque devant une grande table sur laquelle nous étions surement supposés nous installer pour faire ensemble ses devoirs.

-J'apprécie le compliment, Jack, commentais-je à mon tour tout en offrant une réponse à sa question. Je n'aurais pas à l'être si tu as perdu tes mauvaises habitudes. Celles de l'autre monde.

Malgré mes propos utopistes, le sourire aux lèvres de mon interlocuteur suffisait à me faire déduire qu'il n'en était rien. Loin d'être moqueur ou taquin, une certaine malice y résidait. La même lueur de fourberie y brillait, comme au bon vieux temps, annonçant les prémices de mes tourments à venir. Pourtant, je m'efforçais de rester calme : mon élève n'avait jusque là tenté aucune farce ou plaisanterie à mon égard, ce qui à la réflexion, était plutôt bon signe. A défaut d'avoir apaisé son tempérament de petit diable, le voyage à Storybrooke lui avait peut-être appris à se contrôler -tout du moins en société.

Délaissant mes réflexions qui ne me mèneraient à rien -seul l'avenir me dirait si j'avais eu tord d'accepter la proposition d'emploi de madame Holmes- je me permis de m’asseoir face à Jack, examinant d'un coup d'œil rapide livres et feuilles disposés en vrac sur notre zone de travail.

-Commençons donc, lançai-je distraitement, écoutant avec attention les instructions qui avaient été données au garçon.

-Je crois que tu as déjà assez tardé comme ça, commentais-je à la suite, en inclinant le livre dans sa direction afin de l'inciter à prendre celui-ci en main, bien que je doute que cette réalisation lui fasse le moindre effet. Cela, sa mère m'en avait touché un mot lorsqu'elle m'avait gentiment fourni une liste non exhaustive de tous les thèmes qu'ils me faudrait retravailler avec son enfant.

-Poe donc, aujourd'hui ? Excellent choix. Ce ne sont pas des romans simples à lire, mais tu es face à une spécialiste. A nous deux, nous devrions pouvoir en arriver à bout rapidement. Et c'est ce que tu veux, n'est-ce pas ? Ajoutais-je, devinant qu'il se fichait certainement bien de ma propre moyenne générale -qu'il se préoccupe déjà de la sienne serait un exploit.

Néanmoins, pour une fois que nous tombions tout deux d'accord sur un point, je n'aurais pu lui en vouloir un seul instant. Il avait énoncé ce que nous pensions tout deux tout bas : autant se débarrasser rapidement de cette corvée qui nous avait été imposée. Une fois le cours achevé, il serait libre d'agacer ceux qui avaient le malheur de croiser son chemin; tandis que je pourrais tranquillement regagner ma chambre pour achever de quelques coups de crayon ma nouvelle œuvre d'art.

C'est forte de cette nouvelle motivation que je décidais de commencer ma leçon, gardant l'image de ma dernière création dans un coin de ma tête afin de ne penser qu'à ça, de façn à ne pas me laisser aller au désespoir.

Croisant les jambes, j'entrepris de sortir mon propre exemplaire du roman que je gardais par la suite en mains. Passant le doigt sur la tranche jusqu'à pouvoir apercevoir le petit marqueur rose parmi des dizaines d'autres que j'avais pu laisser durant mes années lycée, j'indiquais ensuite un numéro de page au garçon, devinant bien à son roman vierge de toute annotation que celui-ci n'avait pas pris la peine de noter où que ce soit les références des chapitres importants dans le cadre de son devoir.

-Page 209. C'est à ce moment là que le personnage apparait pour la première fois. Mais je ne t'apprends rien, n'est-ce pas ? L'interrogeai-je sarcastique, et sans trop d'espoir, de façon à vérifier que Jack avait tout de même pris la peine de commencer le livre avant que sa mère ne se trouve forcée de l'y pousser par l'intermédiaire d'un professeur particulier.

Evidemment, un regard de sa part suffit à me faire comprendre qu'il n'en était rien. Une fois de plus, j'avais sous-estimé la paresse des adolescents de son âge.

-Très bien, peu importe. Je ne vais pas te faire la morale là-dessus, c'est ton problème. Parce qu'il faudra bien que tu lises ces quelques pages à un moment ou un autre. Je veux bien t'aider, mais je ne fais pas de miracles, laissais-je échapper ces quelques paroles trahissant la montée progressive de mon taux d'agacement, bientôt appuyé par un soupir.

-Est-ce que tu sais seulement de quoi parle le bouquin, ou je reviens rapidement dessus histoire de ne pas trop te perdre ?

Je lui avais posé la question d'une voix plus douce et avenante, me forçant à une courtoisie nécessaire malgré le peu d'implication du garçon. J'avais besoin de ce job, et ce n'était pas en me mettant mon élève à dos que je pourrais le conserver. Nous étions déjà partis du mauvais pied à Beurk, il ne manquerait plus que j'empire la situation déjà catastrophique.

Je pourrai arranger ça. Je pourrai faire en sorte que tout se passe bien, tentais-je de me convaincre avec peu d'enthousiasme. Juste un an. Un an à tenir.



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