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L'histoire se déroule en Octobre 2013.

« Il parait que les personnes âgées se mettent à rapetisser et se tasser
avec le temps. Je ne pensais pas que cela vous arriverait si vite. »
par Ally Brynhild dans À force, cette baraque va finir par s'effondrer

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 [Flash-Back]Le futur appartient à ceux qui voient les possibilités...

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MessageSujet: [Flash-Back]Le futur appartient à ceux qui voient les possibilités...   [Flash-Back]Le futur appartient à ceux qui voient les possibilités... Icon_minitimeMar 10 Juin - 23:24




Daniel & Finean









Le futur appartient à ceux qui voient les possibilités avant qu'elles ne deviennent évidentes.


Daniel Lynch avait toute les raisons du monde de préférer le service de nuit. Premièrement, personne ne voulait prendre cette tranche d'horaire. Pourtant, ces heures bien particulière était mieux payé et en plus (cerise sur le gâteau) les effectifs étaient moindre. Combien étaient-ils ce soir ? Trois ? Trois membres du personnel à gérer le service psychiatrie. Un service qui était assez grand pour qu'il puisse travailler dans son coin sans se soucier de croiser ses collègues. Le planning était assez simple : Daniel servait les repas du soir (ou changeait les perfusions pour les patients les plus atteints) dès qu'il avait revêti son uniforme d'infirmer et le reste de la soirée se résumait à mourir d'ennui devant de la paperasse avec des pauses pour renouveler son taux de caféine dans le sang à la cafétéria. Il faisait aussi une ou deux rondes pour compléter les rapports dans le dossier des différents patients internés ici. Enfin, c'était plus pour se dégourdir les jambes que par réel intérêt pour l'état de santé des malades. C'est tout.

Et de la paperasse, il y en avait à faire ce soir-là ! Avec un supérieur comme le docteur Atkins, il ne pouvait en être autrement. Daniel n'était peut-être pas le mieux placé pour critiquer le responsable actuel de la section psychiatrique. Quoi qu'il y avait une différence entre motivation et négligence. C'est dans ce genre de situation que l'infirmier regrettait de ne pas avoir poussé ses études au stade supérieur pour viser le titre de médecin. Mais il n'aurait pas supporté de rester dans la maison de sa tante une seule année de plus, alors plusieurs... En plus le statut d'infirmier lui apportait déjà se qu'il voulait : un job dans un secteur toujours en demande d'emploi, lui assurant d'avoir de quoi payé le loyer de son appartement sans aucun risque de retourner par la case 'hébergement chez un membre de la famille qui ne veut visiblement pas de vous'.

L'infirmier ne saurait dire ce qui était le plus barbant dans ce métier purement alimentaire : corriger les nombreuses erreurs dispersés dans les écrits de son supérieur ou appliqué à la lettre ces diagnostiques ? Parfois, Daniel se surprenait à se demander se qui arriverait au malade s'il changeait quelques petits trucs dans le dosage, histoire de sortir d'un schéma préétabli et donc ennuyant. Mais il ne concrétiserait jamais un tel projet. Pourquoi risquer son travail pour si peu ? Il n'avait pas choisit le secteur psychiatrique par intérêt professionnel mais parce que le service était calme (les patients internés recevaient très peu de visites et aucune pendant ses heures de travail étant donné l'heure tardive), il pouvait avoir la paix.

Sauf ce soir, apparemment, car il entendait le pas régulier de quelques arpentant les couloirs d'ordinaire désert. Malgré cela, il ne leva les yeux sur le visiteur que lorsqu'il entendit les pas de ce dernier s'arrêter devant le bureau de l'accueil du service où il se trouvait. Peut-être que l'infirmier se soucierait un minimum des autres services, il aurait sans doute reconnut Finean Théouranos. Comme se n'était pas le cas, Daniel ne vit en ce visiteur que quelqu'un qui venait perturber une nuit qui devait être calme et sans histoire.

"Vous voulez quoi ?" Demanda-t-il sur le ton agacé de celui qui ne prenait pas la peine de cacher qu'on venait de le déranger. "Le docteur Atkins a terminé son service depuis..." Il consulta rapidement sa montre. Une manœuvre inutile puisqu'il la regardait déjà toute les cinq minutes en espérant voir le temps qui le séparait de la fin de la journée s'amoindrir plus vite. "...trois bonne heures et l'heure des visites est fini depuis bien plus longtemps que cela."

S'il avait été aimable ou bien un peu plus appliqué dans son travail, il aurait peut-être proposé la possibilité d'appelé le chef de service s'il s'agissait vraiment d'une urgence. C'était techniquement la procédure. Sauf que Daniel ne voulait pas rendre service, il voulait voir le visiteur partir pour pouvoir finir sa journée de travail sans intérêt.



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MessageSujet: Re: [Flash-Back]Le futur appartient à ceux qui voient les possibilités...   [Flash-Back]Le futur appartient à ceux qui voient les possibilités... Icon_minitimeMer 18 Juin - 11:32




Daniel & Finean









Le futur appartient à ceux qui voient les possibilités avant qu'elles ne deviennent évidentes.


J’ouvrais les yeux et les refermaient tout de suite, je n’étais encore habitué au rouge sang de la tenture mon lit. Chaque matin, je me demandais où étais passé mon superbe plafond noir sculpté par le temps de ma si confortable caverne. Et chaque matin, même si je fermais les yeux aussi forts que je le pouvais, je les rouvrais toujours sur cette tenture rouge. Je n’avais rien contre le rouge mais cela me rappelais dès les premières minutes de la journée que je n’étais plus Hadès et cela me manquait atrocement. Je ne comprenais pas ce qui se passait, pourquoi j’étais enfermé dans cette vie monocorde et pourquoi personne ne semblait se rappeler des mondes d’avant. Tout le monde semblait se complaire dans cette vie banale, dans cette ville paisible. Mais j’étais loin d’être tout le monde, et j’allais encore devoir exploiter des trésors d’imagination et d’ingéniosité pour ne pas ennuyer encore aujourd’hui.

Je rouvris les yeux et poussais un soupir de découragement. Mais bon, je devais prendre mon service. Je devais assurer une permanence à la morgue, même si le nombre de morts n’était pas très élevé. Ce qui pour les statistiques de l’hôpital était une chose excellente. Mais pour moi, c’était l’enfer – sans mauvais jeu de mots -, moi qui rêvais pourtant d’un peu d’animation. N’importe quoi pourrait faire l’affaire, tout plutôt que cette routine à mourir d’ennui. Une bonne guerre serait parfaite mais je ne suis pas sûr que tout le monde soit du même avis et je trouvais que les armes modernes utilisés dans ce monde était comme un jeu de cartes composé entièrement d’as. Cela faussait la partie et cela gâchait tout mon plaisir, même si je devais reconnaitre que question mort, il avait de quoi faire, du coup. Mais je trouvais cela moins intéressant.

Je m’habillais donc, des pensées de guerres à l’ancienne, ou à mes tentatives de complots sur mes frères à l’époque où j’étais encore un sorcier puissant. Je sentais que la magie n’était pas si loin, mais elle était comme bloquée par un sort très puissant, ce qui la rendait inaccessible. L’effet que me faisaient les autres mondes était accentué. Quand je changeais de monde, je n’avais pas accès à mes pouvoirs ou à peine et là, c’est comme renforcé. Mais si je me mettais à trop réfléchir, cela me gâcherais encre plus la journée. Je chassais donc ces pensées plaisantes et retournait à cette vie banale que je me devais de vivre. J’essayais de ne pas croiser mes deux frères. Une seule idée déplaisante par jour était largement suffisante, ce n’était pas pour en rajouter deux de plus. Le travail avait au moins le mérite de me tenir éloigné des deux énergumènes avec qui je partageais le toit. J’attrapais rapidement mon manteau, remarquant au passage, une magnifique écharpe rose qui n’appartenait surement pas à mes frères et je me doutais que l’un des deux, si ce n’est pas les deux, ne quitterait pas la chambre avant que l’heure soit trop pressante. J’eus un léger sourire avant de sortir de prendre la direction de l’hôpital. Je grimpais dans mon petit bijou automobile (enfin une chose que j’aimais dans ce monde), et pris la route. Ma DS de collection d’un noir métal roulait en ronronnant sur le bitume. C’était une chose assez pratique et esthétiquement agréable, mais cela ne remplaçait pas aussi efficacement la magie. Mais passons.

La journée se passa lentement et bien que l’on fit appel à moi pour vérifier l’état de certains patients… vivants malheureusement, rien d’extraordinaire ne vint me sortir de cet ennui mortel. La fin de la journée arriva tout de même et je rentrais chez moi. L’équipe de nuit n’allait pas tarder à se mettre en place et il était temps pour le service jour de rentrer. Sur la route, mon frère, ancien Zeus, m’appela pour me dire qu’il rentrait plutôt avec une fille et qu’il ne nous voulait ni moi ni mon autre frère dans les pattes. Je fis alors demi-tour. Des heures supplémentaires ne poseraient pas trop de problèmes, car je voulais éviter ce qui allait se passer à la maison. J’hésitais avec le Rabbit Hole mais l’envie de boire un coup ne m’intéressait pas pour le moment. Peut-être que cette nuit serait plus intéressante que la journée. Je n’avais pas remis ma blouse blanche obligatoire et arrivait à l’accueil, je ne trouvais personne, hors il me fallait un des membres du personnel qui possédait e que je cherchais. Je passais donc par les différents services pour trouver quelqu’un. Arrivé en psychiatrie, je vis que quelqu’un tenait le bureau d’accueil. Il était tenu par l’un des infirmiers du service psychiatrie si je ne me trompais pas. Il prenait souvent le service de nuit, je me demandais pourquoi. En plus, le service psy devait être plus intéressant, les malades étaient toujours très particuliers. Je m’approchais du comptoir pour lui demander la clé du local mais avant d’avoir pu prononcer un seul mot.


« Vous voulez quoi ? »


Je ne voyais pas pourquoi son ton était celui qui venait d’être dérangé, sachant qu’il n’y avait pas foule et aucune alarme ne retentissait. Pas même un bonjour, heureusement que je ne m’en formalisais pas car cela pouvait lui valoir un avertissement si c’était bien tourné. Cette idée traversa mon esprit un temps. Manque de respect à des visiteurs surtout en étant au bureau d’accueil pouvait lui valoir cher et un léger sourire naquit sur mes lèvres à cette pensée.

« Le docteur Atkins a terminé son service depuis... trois bonne heures et l'heure des visites est fini depuis bien plus longtemps que cela. »

Je voyais qu’il voulait que je parte au plus vite, car selon la procédure, il aurait dû contacter son chef de service, même s’il devait le réveiller en pleine nuit pour ça. Ce qui serait amusant, car je n’aimais pas particulièrement le docteur Atkins qui ne savait pas ce que le mot suivi du dossier voulait dire, ce qui finissait par une paperasse supplémentaire à faire au moment où le cadavre faisait irruption dans mon service. Même si de plus en plus, il y avait des efforts de fait, surement grâce à l’aide de larbins à qui il donnait ce boulot. Et même si l’idée de le réveiller était agréable, ce n’était pas suffisant pour m’amuser réellement, donc inutile. Néanmoins, une question me trottait dans la tête pourquoi ne souhaitait-il pas ma présence alors que je devais rompre avec la monotonie de son service de nuit. Je ne comprenais pas vraiment ceux qui travaillait de nuit, il se passe encore moins de choses que le jour. Peut-être est-ce différent en psychiatrie mais vu la tête de l’infirmier Lynch si ma mémoire était bonne, ce dont je doutais de plus en plus, je ne pensais pas me tromper en me disant qu’il s’ennuyait beaucoup.


« Je ne suis pas là pour un tel incompétent. »

Ne pas être de son service n’était pas une mince affaire mais être sous ses ordres devait être une torture donc je n’avais pas hésité à dire ce que je pensais réellement du docteur.

« Non, je cherchais juste quelqu’un qui pouvait me passer la clé du local matériel pour faire quelques heures supplémentaires ennuyeuses. »

Je ne mâchais pas mes mots mais en même temps, cela ne servait à rien. Espérant avoir réussit à briser la glace épaisse formée par l’infirmier, je tendis la main au-dessus du comptoir et me présentais puisqu’il ne semblait pas me connaitre.

« Je suis le docteur Théouranos, médecin légiste. Mais appelez-moi Finean. »




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MessageSujet: Re: [Flash-Back]Le futur appartient à ceux qui voient les possibilités...   [Flash-Back]Le futur appartient à ceux qui voient les possibilités... Icon_minitimeJeu 19 Juin - 8:43




Daniel & Finean







Le futur appartient à ceux qui voient les possibilités avant qu'elles ne deviennent évidentes.



Les intonations, c'était çà la clef. Pas de bonjour ni de bonsoir et bien faire comprendre à la personne que son intervention interrompait quelque chose d'important. Et ce, même si remplir des dossiers n'étaient pas vraiment d'une importance vitale. Ce n'était plus l'heure des visites, le responsable du service n'était pas là et son visiteur ne portait pas la blouse blanche... autant d'arguments qui l'incitaient à penser que cet homme n'avait rien à faire ici, encore moins pour le déranger. Pourtant son interlocuteur semblait bien décider à rester.

« Je ne suis pas là pour un tel incompétent. »

Pour le coup, Daniel eut du mal à réprimer un sourire. Enfin quelqu'un qui pensait comme lui concernant son supérieur. Tout le monde avait l'air de trouver le docteur Atkins si sympathique que la conversation devenait vite assommante dès que ce sujet y était abordé. Le docteur Atkins est si merveilleux et patati et patata... L'infirmier le voyait plutôt comme quelqu'un d'un peu trop envahissant, surtout dans des domaines qui ne le concernaient pas. Que son interlocuteur semble avoir une opinion similaire à la sienne du chef de son service le fit légèrement remonté dans son estime.

« Non, je cherchais juste quelqu’un qui pouvait me passer la clé du local matériel pour faire quelques heures supplémentaires ennuyeuses. »

De mieux en mieux ! Non seulement il devait faire la conversation à un visiteur imprévu mais en plus il allait devoir fouillé partout à la recherche de cette satané clé. Génial ! Daniel creusa sa mémoire. Plus vite il retrouvait l'objet que cherchait son interlocuteur et plus vite il pourra retrouver à ces activités ennuyeuses.
Le pire est qu'il ne pouvait pas transférer la 'patate chaude' à quelque d'autres vu que le service était réduit à cette heure-ci. Il soupçonnait que s'il envoyait le légiste à un de ses collègues, ces derniers le renverraient ici... Ce qui ne lui ferait gagné qu'une accalmie de quelques minutes alors, autant régler cette histoire tout de suite !
Le problème étant : Où le docteur Atkins pouvait-il avoir planqué la clé de ce local ?

"Vous êtes bien courageux." Commenta-t-il en cherchant si la fameuse clé ne se cachait pas sous ses papiers dispersés sur le bureau. "Moi, on ne me verra jamais faire des heures supplémentaires."

Il avait dit ce dernier commentaire avec un sourire sarcastique. Oh que non, on ne le prendra jamais à faire des heures supplémentaires. Déjà qu'il comptait chaque minute qui le séparait de la fin de son service... il n'allait pas en plus choisir de passer VOLONTAIREMENT des heures en plus dans ce service lugubre. D'accord, ce genre de bonus était aussi bien payé que de choisir les horaires dont personne ne voulait mais ce n'était pas une motivation suffisante pour lui. De toute façon, il gagnait déjà assez pour payer son loyer alors pourquoi faire plus que le service minimum ?

« Je suis le docteur Théouranos, médecin légiste. Mais appelez-moi Finean. »

Docteur ? L'infirmier comprenait mieux le petit sourire qui était apparut sur les lèvres du légiste quand Daniel s'était montré impoli envers lui. Si Finean allait moucharder l'accueil qu'il avait reçut, le jeune homme se ferait certainement tapé sur les doigts.

"Daniel Lynch. Je suppose que je ne peux pas vous empêcher de m'appeler Daniel puisque c'est se que tout le monde fait." Répondit-il sur un ton las en serrant la main tendue.

Malgré sa réponse, Daniel comprenait qu'on ne donne pas du 'monsieur Lynch' à un infirmier, surtout pas pendant le service de nuit où les esprits étaient trop occupés à se maintenir éveiller pour respecter la politesse. Il aurait eu un joli titre, le vouvoiement se serait imposé... D'ailleurs s'était étonnant qu'un docteur demande qu'on l'appelle par son prénom. Rectification : c'était étonnant que quelqu'un ayant l'air compétent demande une tel familiarité. Le docteur Atkins le demandait sans cesse et Daniel se faisait un malin plaisir de ne pas lui obéir sur ce point.

La brève poignée de main échangée, l'infirmier retourna à ces recherches. En fouillant un tiroir, il trouva la clef du bureau de son supérieur mais rien d'autre. Cette découverte lui fit pousser un énorme soupir d'exaspération.

"Je parie qu'elle est dans son bureau." Conclut-il.

Une occasion en or d'envoyer balader son visiteur se présentait à lui. Techniquement, il n'était pas autorisé à entrer dans le bureau de son supérieur sans son autorisation. Sauf qu'il avait également une occasion rêvé d'entrer en douce dans ce fameux bureau et fouiller dans l'organisation chaotique qui devait très certainement y régner. Après un bref combat intérieur, finalement, ce fut la curiosité qui l'emporta sur la fainéantise.

"Suivez-moi." Dit-il en referma sa prise sur la clef. "Ou attendez ici." Ajouta-t-il ensuite avec un haussement d'épaule indifférent. "Je fais un peu de prospection et je vous ramène votre clef."

Sur ces mots, il se décida à se lever et se dirigea sans attendre vers la porte du bureau où une jolie plaque indiquait 'docteur Atkins, chef de service'.




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MessageSujet: Re: [Flash-Back]Le futur appartient à ceux qui voient les possibilités...   [Flash-Back]Le futur appartient à ceux qui voient les possibilités... Icon_minitimeVen 4 Juil - 15:36




Daniel & Finean









Le futur appartient à ceux qui voient les possibilités avant qu'elles ne deviennent évidentes.



Il semblerait que je ne sois vraiment pas le bienvenu dans ce service, tout au moins à cette heure-ci. Même si mon avis sur le docteur Atkins eut le mérite d’arracher un léger sourire à cet infirmier sinistre. Je ne voyais pas quel autre adjectif lui attribuer, il n’était pas accueillant, loin de là, il n’était pas non plus sympathique ou joyeux, non. Mais peut-être est-ce du à l’usure de son supérieur ? Aucune idée mais il me plaisait de plus en plus cet infirmier. Dommage qu’il s’ennuie autant, il pourrait surement accomplir de grandes choses. En parlant d’ennui ce n’était pas tout mais cette clé n’allait pas se trouver toute seule et malgré mon envie de rester discuter avec cette intéressante personne, je voyais bien que ce n’était pas son cas.

« Vous êtes bien courageux. Moi, on ne me verra jamais faire des heures supplémentaires. »


Daniel fouilla dans les papiers sur la banque d’accueil sur laquelle il s’était installé voire si elle ne se trouvait pas parmi ces tas de paperasse encombrants. C’est vrai que je ne l’imaginais pas faire des heures supplémentaires surtout qu’il était du service de nuit et à mon avis, c’est son habitude et les horaires de nuit sont mieux payés que ceux de jour. Ce sont aussi les plus ennuyeuses mais s’il aimait s’ennuyer, libre à lui. Moi, je ne faisais ça que pour m’occuper et rentrer le plus tard possible chez moi. Tout ça à cause de mon frère, non mais on aura tout vu, il a intérêt à me renvoyer l’ascenseur un de ces quatre car vu le nombre de fois, où je dois lui laisser ma demeure pour qu’il y traine ses conquêtes... D’ailleurs, je n’hésitais pas à partager la raison de ces heures supplémentaires, après tout, c’est toujours amusant de savoir que l’on traine dans les couloirs déserts d’un hôpital en pleine nuit, tout ça pour que son imbécile de frangin s’envoie en l’air avec une bimbo décérébré.

« C’est ça ou entendre grincer le lit de mon frère. »


Un léger sourire tout aussi sarcastique que celui de Lynch quelques instants plus tôt se posa sur mes lèvres. Reprenant un air plus agréable, je me présentais et tendis ma main au dessus du comptoir, il la serra brièvement sans être réellement convaincu. Mais j’avais pu voir un léger malaise passer sur son visage quand il eu entendu que j’étais docteur ici. Les docteurs avaient un statut légèrement plus élevé que les infirmiers et ma parole valait plus chère que la sienne. Et son accueil mériterait un joli avertissement si seulement c’était réellement amusant. Déjà que ce pauvre devait supporter l’autorité du docteur Atkins et recevoir avec son lot d’avertissement, ce n’était pas pour en ajouter de plus. Surtout que je pouvais comprendre son attitude. Quand on fait un boulot que l’on n’aime pas, il st normal de manifester son mécontentement d’une manière ou d’une autre. Si seulement il trouvait un moyen d’aimer son travail, je suis sur qu’il serait beaucoup plus sympathique.

« Daniel Lynch. Je suppose que je ne peux pas vous empêcher de m'appeler Daniel puisque c'est se que tout le monde fait. »

S’il n’aimait pas que l’on l’appelle par son prénom, ce qui ne faisait aucun doute, même s’il avait surement fini par s’y habituer, ce n’était pas pour que je le fasse et puis il préférera surement garder une certaine distance entre nous deux. Et j’aime bien me démarquer des autres. Je gardais donc cette décision dans un coin de ma tête et le regardais retourner à ses recherches. En ouvrant un tiroir, il tomba sur une clé, pas la bonne mais cela pouvait nous amener à quelque chose et je ne fus pas déçu.

« Je parie qu'elle est dans son bureau. »

J’imaginais sans peine à qui était le bureau en question. Le soupir d’exaspération non dissimulé de Lynch était indicateur, il s’agissait de celui de son supérieur, le docteur Atkins. Je le voyais hésiter entre deux choix. Après tout, il ne devait pas tellement avoir le droit de fouiller dans ce fameux bureau mais en même temps, je lui offrais une excuse en or pour justifier son acte. La curiosité serait-elle plus forte chez cet infirmier qui se meurt doucement d’ennui. Je choisirais une autre mort s’il voulait mon avis. Car il y a plus intéressant et surtout plus rapide comme mort. Moi-même, je me détestais de m’ennuyer autant. Ce monde était décidément trop calme.


« Suivez-moi. Ou attendez ici. Je fais un peu de prospection et je vous ramène votre clef. »

L’un ou l’autre, il s’en fichait, et même s’il essayait de le cacher, sa curiosité était évidente. Il ne voudrait surement pas de moi dans ses pattes pendant qu’il remue toute la paperasse désorganisée de ce bon médecin. Raison pour laquelle quand il prit la direction du bureau de son patron, je lui emboitais le pas. Le service psychiatrie était un peu à part du reste de l’hôpital et en avoir une visite nocturne serait surement des plus instructifs, du moins je l’espérais sinon je crois que je vais encore une fois mourir d’ennui. Les portes des chambres s’alignaient, tristes et mornes comme toutes celles des hôpitaux même si certaines étaient fermées de l’extérieur, ce qui montrait que certains patients derrière ces portes si semblables étaient au contraire tous différents avec des pathologies variés. Voilà un service où les vivants sont presque aussi intéressants que les morts, je ne comprenais pas pourquoi cet infirmier s’ennuyait. Il avait tout un service pour s’amuser.

Il s’arrêta devant la porte de son chef et glissa la clé dans la serrure. Quand il poussa la porte, je pus remarquer qu’il retient sa respiration. Réaction normale quand on entrait dans l’interdit, cet interdit particulier qui recèle une part de mystère. Comme je m’y attendais, son bureau ressemblait à une pile de papier informe. On ne voyait même plus le gris très laid que les dirigeants ont choisis pour les bureaux. Des montagnes de dossiers s’empilaient partout et j’étais prêt à parier qu’aucun n’était complet. C’était le docteur Atkins tout craché. Il est facile de connaitre la personnalité d’un homme juste en voyant son bureau et une nouvelle fois, cette règle était confirmée. Ce joyeux bazar dénotait une humeur joviale et un léger manque de concentration annoté d’un profond ennui pour la paperasse, ce que je peux comprendre. Ce n’est pas le plus passionnant mais quand ça arrive dans mon service, c’est toujours un magnifique capharnaüm que je dois dénouer.


« Exactement comme je me l’imaginais. Je comprends pourquoi la plupart des dossiers arrivent incomplet ou faux. Un papier qui glisse et qui atterrit dans un autre dossier et si vite arrivé. Cela explique beaucoup de choses... »





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MessageSujet: Re: [Flash-Back]Le futur appartient à ceux qui voient les possibilités...   [Flash-Back]Le futur appartient à ceux qui voient les possibilités... Icon_minitimeMer 9 Juil - 9:59




Daniel & Finean









Le futur appartient à ceux qui voient les possibilités avant qu'elles ne deviennent évidentes.


Lui qui prenait le service de nuit pour éviter à entretenir une conversation avec les visiteurs tout en étant bien payé pour faire son asocial allait devoir s'imposer les affres d'une discussion ce soir. Quelle plaie ! D'ailleurs, Daniel hésitait à cataloguer son interlocuteur dans la catégorie des personnes étranges. Faire des heures supplémentaires était déjà une hérésie en soi pour l'infirmier mais en faire pour le service où travaillait le légisme était un fait encore plus bizarre à ses yeux. Les morts avaient toutes l'éternité devant eux, non ? En tout cas, ils n'allaient certainement pas filer à l'anglais. Donc, quel intérêt de venir continuer un travail qui pouvait attendre le lendemain ?

Bah, çà ne le concernait pas vraiment. L'infirmier commença à chercher en espérant y trouver la fameuse clef. C'est vrai que cette visite inattendue faisait passer le temps plus vite mais il ne se voyait pas tenir la conversation toute la nuit. Même s'il n'avait pas exprimé sa curiosité à voix haute, Daniel reçut une explication concernant les motivations de Finean à faire des heures supplémentaires.

« C’est ça ou entendre grincer le lit de mon frère. »

Lui qui s'attendait à recevoir un plaidoyer à base de passion pour son métier était fort surpris de cette réponse. Au point de s'interrompre dans ses recherches, le temps de lâcher un :

"Oh, je vois."

Accompagné d'une légère grimace compatissante. Sa tante aussi était pas mal niveau nuisance sonore. Pas le même genre de bruit, c'est vrai, mais les vocalises de celle qui se prétendait actrice était tout aussi nocif pour quelqu'un qui cherchait à dormir après une dure journée de travail. Une raison de plus pour être content d'avoir enfin son propre appartement tout en écartant définitivement le domaine du théâtre de ces possibilités d'avenir. Dommage, Damien se serait certainement beaucoup amusé de faire sembler d'être quelqu'un d'autre le temps d'une représentation. Comme choisir cette voie reviendrait à volontairement côtoyer à nouveau régulièrement sa tante... Non, vraiment, il valait mieux oublier cette idée.

Ensuite, il y eut une brève présentation. En tout cas, l'infirmier avait en sortes qu'elle soit brève. Daniel n'avait aucun problème avec son prénom. Ce qui l'ennuyait par contre, c'était la familiarité dont tous ses interlocuteurs faisaient preuve. Sous prétexte qu'il était en bas de l'échelle, systématiquement on le tutoyait et on l'appelait par son prénom. Les plus audacieux allaient même jusqu'à lui trouver un surnom. Sans doute une tentative pour se montrer amical mais pour l'infirmier il s'agissait juste de la preuve d'impolitesse la plus agaçante qu'il existait.

Dans un autre registre, ne trouver que la clef du bureau du docteur Atkins était une constatation tout aussi ennuyante. Des heures de fouilles se présentaient devant lui s'il en jugeait par la signification très personnelle que le chef de service actuel avait du mot 'ordonné'. Cependant, ce constat s'accompagnait d'une pensée un peu plus agréable : lui offrir une occasion en or de fouiller les affaires de son supérieur. Sa prise se referma sur la clef alors qu'il laissa deux possibilités à son visiteur. Le suivre ou rester ici; honnêtement Daniel ne savait pas quel était la solution qui l'arrangeait le mieux. C'est vrai que s'il se faisait prendre la main dans le sac, la présence d'un docteur prêt de lui ferait pencher la balance en sa faveur. D'un autre côté, avoir un gêneur dans les pattes... Bref, autant laisser le légiste choisir et se plier à sa décision.

L'infirmier se dirigea vers la fameuse porte du bureau sans prêter la moindre attention aux portes des chambres des patients devant lesquelles il passait. A force, ils les connaissaient par cœur. Il savait qui était dans quelle chambre pour avoir fait de nombreuses rondes. Aucun intérêt pour l'instant, surtout comparé à la perspective de se rendre dans le bureau de son supérieur en son absence. Daniel savait déjà se qu'il allait trouver derrière la porte qu'il ouvrit. L'infirmier avait déjà été de nombreuses fois dans ce bureau, la plupart du temps pour subir les conseils pseudo-paternels du docteur Atkins. Venir sans y avoir été invité ajoutait du piquant à une situation ennuyeuse... au point que Daniel en oubliait presque le travail ardu qui l'attendait en voulant chercher une clef dans ce capharnaüm.

« Exactement comme je me l’imaginais. Je comprends pourquoi la plupart des dossiers arrivent incomplet ou faux. Un papier qui glisse et qui atterrit dans un autre dossier et si vite arrivé. Cela explique beaucoup de choses... »

Daniel aurait pu gratifier son visiteur d'un autre sourire devant cette remarque devant cette remarque s'il n'était pas aussi consterné par les exemples qu'il venait de recevoir. Apparemment, se qu'il savait déjà au sujet de la négligence de son supérieur n'était que la partie visible de l'iceberg. Sérieusement ? Comment quelqu'un d'aussi peu consciencieux pouvait avoir atteins un tel niveau dans la hiérarchie ? Même lui qui n'avait rien à faire de son travail faisait les choses de manière plus soignée. C'était un comble !

"Je corrige ce que je peux." Commenta-t-il en se dirigeant vers le bureau. "Mais mes heures de service sont limités... heureusement !"

Heureusement. L'infirmier ne se voyait pas augmenter ses heures de travail dans le seul but de corriger les bourdes des dossiers. Daniel alluma la lampe du bureau après avoir dégager quelques papiers de l'interrupteur. Il préférait une mince lumière pour attirer moins l'attention. Après tout, il n'était pas censé être ici. Le regard de l'infirmier parcourut le bureau en désordre. A la base, son attention était de fouiller un peu en faisant son possible pour tout remettre en ordre. Seulement les mots 'en ordre' ne correspondait pas vraiment au spectacle qu'il contemplait. En fait, l'infirmier était à peu prêt certain qu'il pouvait mettre tout sans dessus-dessous sans que le propriétaire des lieux ne le remarque le lendemain. Ce qui changeait pas la question qui l'avait conduit ici : où était ses foutus clefs ?!

"Bien... tout le monde à sa propre logique." Réfléchit-il à voix haute en se massant le menton. "Je suppose que celle du docteur Atkins pourrait se résumé à : penser à l'endroit le plus improbable pour ranger des clefs et les mettre là."

Daniel reporta son attention sur ces fameux endroits improbables dont il venait de parler. Plus facile à dire qu'à faire. Les poser sur le bureau serait une solution trop évidente. On pouvait trop facilement les faire tomber en bougeant un dossier. Est-ce que ce genre de pensées traverserait l'esprit du docteur Atkins ? Sa main tata à l'aveuglette le dessous de la table. Rien. L'infirmier poursuivit ses recherches en ouvrant les tiroirs. Soudainement inspiré, il vida un des tiroirs de son contenu et trouva la fameuse clef maintenu au fond avec un bout de papier adhésif.

"La voilà." Dit-il en la tendant au légiste après l'avoir décoller de sa cachette.

Il était assez fier d'avoir pu décortiquer la manière de pensée du chef de service et d'avoir trouver presque du premier coup l'emplacement de cette clef.




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MessageSujet: Re: [Flash-Back]Le futur appartient à ceux qui voient les possibilités...   [Flash-Back]Le futur appartient à ceux qui voient les possibilités... Icon_minitimeJeu 24 Juil - 17:36




Daniel & Finean









Le futur appartient à ceux qui voient les possibilités avant qu'elles ne deviennent évidentes.



C’était encore pire que je ne me l’étais imaginé, je ne savais pas combien de mois de papier s’entassait dans ce bureau pas si petit que ça, ce qui notait bien l’estime qu’il avait réussit à faire naitre chez ses supérieurs. Moi-même j’avais réussit ce tour de force et mon bureau valait bien le sien, surtout que je n’avais pas hérité du sol gris absolument affreux qu’ils avaient collés partout. Non, j’avais un joli carrelage couleur crème, très agréable. Et même s’il était plus petit que celui-ci, il était tout à fait suffisant pour ce que j’y faisais. Et je peux dire qu’il était impeccable. Les métiers de la profession médicale demandaient une grande rigueur et une précision parfaite mais je ne retrouvais aucune de ces deux qualités essentielles dans ce bureau. Ce qui accentua cette impression étrange que le docteur Atkins n’était pas à sa place.

« Je corrige ce que je peux. Mais mes heures de service sont limités... heureusement ! »


Il se dirigea vers ce qui avait surement été un bureau mais qui n’était qu’à peine visible. Cet infirmier m’expliqua également sur le pourquoi certains étaient meilleurs que d’autres. Si c’est lui qui passe derrière à chaque fois, je ne pouvais que le remercier. Mais il me répondrait surement qu’il fait simplement son travail en essayant de corriger celui de son patron avec plus ou moins d’enthousiasme et d’honnêteté dans ces paroles. Ce genre de banalité toute faite qui permettait de sortir d’une situation pour laquelle on ne sait pas quoi dire. Autant lui éviter ce désagrément surtout que la conversation ne semblait pas être son fort.
« Bien... tout le monde à sa propre logique. Je suppose que celle du docteur Atkins pourrait se résumé à : penser à l'endroit le plus improbable pour ranger des clefs et les mettre là. »

Il pensait à voix haute, en ignorant ma présence, ce qui ne me vexait pas plus que ça, j’avais l’habitude d’être invisible. Je n’étais pas forcement le médecin le plus apprécié de l’hôpital certains trouvant que ma spécialité était trop bizarre. Et que par là, je n’étais pas vraiment un médecin. Simplement parce que moi, je ne sauve pas des vies. Pourtant que ferait-il sans moi, beaucoup d’entre eux serait bien embêter face à leur patient mort sans savoir quoi faire. Mais passons, je pouvais constater que Daniel était beaucoup plus réfléchit qu’il n’y paraissait. J’étais persuadé que s’il trouvait un attrait à son métier, il s’y consacrerait à fond, sans compter les heures ou piles de papiers. Dommage qu’il ne soit pas chef de ce service, j’aurais surement une paperasse mieux organisée. Mais vu sa motivation, cela ne risquait pas d’arriver, je ne décelais pas une once d’ambition chez ce jeune homme. Il se contentait de venir, de travailler le minimum pour garder son emploi et rentrait chez lui avec son salaire minable, c’était tellement dommage d’avoir un tel potentiel gâché. J’observais attentif cet infirmier en me demandant si j’arriverais à le faire changer sa manière de penser et de vivre.

« La voilà. »

C’est alors qu’après quelques minutes de recherches, il tomba sur la fameuse clé que j’avais failli oublier pour le coup. Il me tendit ce que je lui avais demandé et je la pris machinalement. Vu le temps qu’il lui avait fallu pour retrouver un objet aussi petit et aussi fin dans un désordre pareil attirait mon respect.

« Merci. Vous pouvez continuer à farfouiller ici, cela ne me gêne pas. Je veux bien même faire le guet ou vous aider si vous me dites ce que vous recherchez, cela égaillera mes heures si potentiellement ennuyeuses. »

Cette proposition ne manquerait surement pas de le surprendre. Après tout, je lui offrais la sécurité d’une fouille en détail. Mon statut de médecin m’accordait un crédit suffisant pour que je débite tous les mensonges plausibles que je souhaitais. Qui plus est assister ce jeune infirmier, surtout si ça peut lui permettre de montrer en grade, m’apportait une certaine satisfaction. J’étais certain de pouvoir trouver quelque chose dans ce gamin pour qu’il en devienne intéressant et qu’il sorte de cette apathie tellement « mortelle »...





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MessageSujet: Re: [Flash-Back]Le futur appartient à ceux qui voient les possibilités...   [Flash-Back]Le futur appartient à ceux qui voient les possibilités... Icon_minitimeDim 27 Juil - 20:35




Daniel & Finean









Le futur appartient à ceux qui voient les possibilités avant qu'elles ne deviennent évidentes.


C'était étrange de se trouver dans ce bureau sans que le docteur Atkins soit là. Pourtant, l'infirmier n'arrivait pas à savourer le petit goût d'interdit qu'avait cette intrusion car la personnalité de son supérieur suintait dans la moindre parcelle de la pièce. C'était comme si le directeur actuel de la section psychiatrique de l'hôpital était parmi eux malgré l'heure tardive. Daniel aurait presque souhaité que le docteur Atkins soit un amateur des heures supplémentaires, il aurait pu directement demander où son supérieur avait rangé cette clef et l'affaire serait déjà régler. Quoi que non... Connaissant le psychiatre, ils ne seraient pas sortis de cette pièce sans subir une très longue conversation.

Bref, la situation actuelle était préférable même si cela voulait dire se creuser les méninges pour trouver la clef dans ce capharnaüm. En voyant tout ce bazar, l'infirmier était bien content de ne pas faire des journées complètes ou de ne pas avoir un post plus haut gradé dans la hiérarchie. Il était déjà assez assommant de corriger se qui était à sa portée. Daniel s'imaginait mal devoir couvrir sans cesse la moindre négligence d'Atkins... il ne serait clairement jamais assez payer pour ce genre de service. Sans parler du travail titanesque que cela représentait ! Chassant cette horrible perspective d'avenir, il se dirigea vers ce qui tenait lieu de bureau mais qui ressemblait plus à un support pour un désordre sans nom.

Daniel laissa courir ses pensées à voix haute. Se faisant, il ignorait volontairement le légiste mais ne se souciait pas de la possibilité de vexer son interlocuteur. Pour lui, le visiteur avait intérêt à être reconnaissant qu'il se décarcasse autant pour retrouver cette fichue clef ! Dire qu'il aurait pu boire un bon café à la place... L'infirmier se força à quitter la perspective d'une boisson chaude. Il devait se concentrer sur se qu'il faisait ! Il soupçonnait que la logique de son supérieur reposait sur le principe simple d'être à l'opposé d'une logique normal. Partant de ce fait, où ranger un objet qu'on ne voulait pas égarer ? Un objet aussi petit qu'une clef... Est-ce que le propriétaire de ce bureau était du genre à prendre la taille de l'objet en compte ? Etrangement, ce genre d'exercice mental lui plaisait. Essayer de comprendre la façon de pensée de quelque d'autres sortaient de son travail ordinaire et ennuyant. Après quelques fouilles de tiroir, il trouva enfin se qu'il cherchait, maintenu au fond par un bout de papier collant.

L'infirmier se retenu d'afficher un grand sourire en présentant la clef au légiste pourtant il ne pouvait pas cacher totalement le fait qu'il était assez fier d'avoir trouvé aussi rapidement l'objet. Il avait aussi la satisfaction de pouvoir bientôt retourner à son morne travail maintenant que Finéan avait obtenu se qu'il voulait. Sauf qu'apparemment sa corvée sociale n'était pas finie puisque son interlocuteur lui fit une étrange proposition.

« Merci. Vous pouvez continuer à farfouiller ici, cela ne me gêne pas. Je veux bien même faire le guet ou vous aider si vous me dites ce que vous recherchez, cela égaillera mes heures si potentiellement ennuyeuses. »

Daniel fut surpris voir même choqué qu'un médecin lui donne la permission de fouiller ce bureau. Avait-il donné l'impression d'être un fouineur ? Tout se qu'il voulait s'était un bon café et compter les heures qui le séparait du retour à la maison.

"Non merci. J'ai beau ne pas aimé mon travail, j'y tiens. Je ne veux pas risquer de le perdre parce qu'on se serait aperçu que j'ai fouillé dans de la paperasse."

Mais d'un autre côté... Son regard se reporta sur le bureau.

"Quoi que ce bureau pourrait être victime d'un cambriolage que le propriétaire des lieux ne le remarquerait pas." Ajouta-t-il ensuite avec ironie.

Il alla même jusqu’à penser que des dossiers pourraient mystérieusement disparaître sans que le docteur Atkins ne s'en inquiète ni peut-être ne le remarque. De toute façon, c'était bien beau de lui donner la permission de fouiner (voir de potentiellement l'aider dans ces recherches) mais, même en réfléchissant à la question, Daniel ne voyait pas quoi chercher de potentiellement satisfaisant pour lui.

"De toute façon, je parie que je connais mieux les malades de ce service que le docteur Atkins." Commenta-t-il avec un sourire mi-suffisant mi-mystérieux.

Oui, l'infirmier était prêt à mettre sa main au feu que son supérieur ignorait que certain patients internés ici étaient spéciaux comme s'ils étaient là non pas pour guérir mais pour rester pour toujours enfermer ici... A croire que le monde entier s'en fichait que ces personnes pourrisse en psychiatre pour le reste de leurs vies. Cette impression d'indifférence totale lui était familière puisque sa tante le gratifiait d'un comportement similaire. En tout cas, lui, il les avait remarqués, ces patients isolés à force de lire certains rapports et avec ces rondes. Le seul hic est qu’il ne savait pas encore quoi faire de cette information. A part d’en retirer la satisfaction de potentielle connaître un secret que son supérieur ignorait, bien sûr.



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MessageSujet: Re: [Flash-Back]Le futur appartient à ceux qui voient les possibilités...   [Flash-Back]Le futur appartient à ceux qui voient les possibilités... Icon_minitimeMar 19 Aoû - 20:31




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Le futur appartient à ceux qui voient les possibilités avant qu'elles ne deviennent évidentes.


Ma proposition le surprit étrangement, il ne devait pas imaginer qu’un médecin légiste soit si peu attentionné envers les règles et les secrets de son supérieur. Mais je n’étais pas un médecin ordinaire, les autres docteurs me le rappelait continuellement comme pour me faire savoir que cette branche de la profession n’était certainement pas la plus cotée dans l’ordre des médecins. Et encore moins ce que je pouvais faire subir aux cadavres non reconnus. Cela ne faisait pas longtemps que m’étais installé ici, que la malédiction avait été jeté en réalité mais j’avais déjà remarqué certaines choses comme le fait que concernant les morts, on m’accordait une confiance quasi absolue. Ce qui m’arrangeait car je pouvais faire ce que je voulais. Bien j’évitais de toucher aux personnes ayant  une famille surtout si le cadavre est celui d’un meurtre car il était toujours possible pour cela que mon autopsie soit décortiquée. Je savais donc qui et comment m’amuser un peu dans ce monde ennuyeux mais il semble que ce ne soit pas le cas de cet infirmier.

« Non merci. J'ai beau ne pas aimé mon travail, j'y tiens. Je ne veux pas risquer de le perdre parce qu'on se serait aperçu que j'ai fouillé dans de la paperasse. »

Je pouvais comprendre qu’il ne souhaite pas perdre son travail mais je n’arrivais pas à comprendre ce qu’il n’aime pas son travail, il travaillait dans le deuxième secteur le plus intéressant de l’hôpital. Surtout qu’avec le bazar de paperasse engendré par son patron, il était facile de masquer ses traces. En écho avec ses pensées, Lynch renchérit :

« Quoi que ce bureau pourrait être victime d'un cambriolage que le propriétaire des lieux ne le remarquerait pas. »

Le regard de Lynch parcourra une nouvelle fois le bureau envahit par des armées de papier. Je suivais de la même manière cet endroit en affirmant que ce bureau pouvait être victime de plus d’un cambriolage avant que son propriétaire ne se rendre compte que quelque chose à disparut. Et puis si comme il l’avait dit, il s’occupait d’une partie de la paperasse administrative, il devait connaitre quasiment tout ce qui se trouvait dans ce bureau. Il ne semblait y avoir que des dossiers de patients ici, rien de très intéressant au final.

« De toute façon, je parie que je connais mieux les malades de ce service que le docteur Atkins. »

Cela ne me surprenait pas plus que cela. Le docteur Atkins était très proche de ces patients mais surtout de ceux qui pouvait lui faire augmenter sa cote de popularité, ceux qui avaient de grandes chances de sortir, car c’était toujours bon quand son service avait un bon rythme de rotation. Même si certains patients incurables croupissaient dans certaines chambres, les autres devaient montrer qu’on ne restait jamais longtemps dans ce service, que l’efficacité était grande et qu’il ne fallait pas avoir peur de s’y aventurer. Moi, je n’avais pas ce problème dans ma spécialité au contraire moins de monde j’ai, plus mes supérieurs sont contents. Malheureusement…

« Je pense que c’est mon cas aussi, en tout cas, je les connais parfaitement quand ils passent dans mon service. C'est même dans mes clients les plus intéressants »

J’aimerais lui donner un point d’envie dans son travail mais je ne savais pas ce qui pouvait lui plaire, je ne connaissais pas cet infirmier qui semblait être adepte des horaires en nocturne. Moi, je faisais plutôt des horaires en diurne car il y avait plus d’activité et c’était un peu moins ennuyeux. Même s’il m’arrivait comme aujourd’hui de faire quelques heures supplémentaires en nocturne.

« Comme quoi, une erreur est facilement camouflable… »

Mon regard se perdit dans le vide à ces mots, je me rappelais la première fois, où j’avais tenté une petite expérience qui n’a toujours pas été remarqué, ce qui voulait bien dire que mon service n’était pas inspecté et un tel foutoir était surement aussi peu souvent contrôlé. Tellement de possibilité s’offraient à lui et il ne voyait rien, il ne voyait que l’ennui de son travail alors qu’il avait une source infinie de distraction, un nombre de sujet d’expérience plus grand qu’à la morgue même. Surtout que comme moi, certaines patients n’étaient ni vérifiés, ni connus.




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MessageSujet: Re: [Flash-Back]Le futur appartient à ceux qui voient les possibilités...   [Flash-Back]Le futur appartient à ceux qui voient les possibilités... Icon_minitimeMar 2 Sep - 16:16




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De toute évidence et contrairement à ce qu'il s'était imaginé, même en retrouvant cette fichue clef, il n'allait pas se débarrasser de son visiteur nocturne. La poisse ! Ok, Daniel pouvait comprendre qu'on pouvait traîner des pieds à l'idée de commencer des heures supplémentaires. Surtout qu'apparemment, le légiste les faisait parce qu'il ne pouvait pas rentrer chez lui à cause d'une affaire de lit qui grince. Mais l'infirmier aurait apprécié que le légiste le tienne en dehors de sa recherche à combler son ennui. Est-ce qu'il essayait de retarder le premier inconnu venu dans son travail pour passer le temps ? Bien sûr que non ! Tout simplement parce qu'entretenir une conversation était plus ennuyant pour lui que de remplir ou corriger des dossiers.

De toute évidence, son interlocuteur forcé ne pensait pas comme lui. La preuve : il lui proposait de faire le guet si Daniel désirait fouiner un peu. Cette proposition le surprit. Comme s'il était du genre à fouiner ! L'infirmier n'en voyait pas l'intérêt. Le risque de perdre son travail si on découvrait qu'il était venu étouffait sa curiosité. Curiosité qui avait, de toute manière, bien du mal à se manifester puisque le jeune homme soupçonnait connaître mieux les dossiers que la personne qui était supposée être son supérieur. Donc... À quoi cela servirait de chercher des informations qu'il savait probablement déjà ?

L'infirmier pensait avoir efficacement clôturé cette conversation avec sa dernière remarque. La suite logique aurait été de sortir, refermer la porte du bureau et que chacun d'eux retourne à son travail. Visiblement, il connaissait mal son interlocuteur.

« Je pense que c'est mon cas aussi, en tout cas, je les connais parfaitement quand ils passent dans mon service. C'est même dans mes clients les plus intéressants »

Daniel fronça les sourcils devant la mention 'intéressants'. Sa curiosité le poussa à demander en quoi des cadavres pouvaient être intéressants puisque ce n'était que des gens morts (et donc par définition sans intérêt) mais il ne formula pas cette interrogation. Parce que s'il l'avait fait, il n'aurait pu s'empêcher d'être un brin dédaigneux ou du moins son manque d'intérêt pour le travail de légiste aurait été transparent. Or, même si ce Finéan semblait un docteur un peu particulier, il n'en restait pas moins quelqu'un de hiérarchiquement mieux placé que lui, l'infirmier ne voulait pas risquer de vexer le légiste en parlant de son travail. Et puis, manifester de l'intérêt était le meilleur moyen de prolonger une discussion qu'il s'évertuait justement d'écourter au maximum. Ce n'est pas qu'il trouvait le temps long (en fait si) mais l'infirmier peu motivé qu'il était rêvait d'aller se chercher un café. Chose qu'il ne pouvait faire tant qu'il restait dans ce bureau à tenir compagnie à Finéan. Autant de bonnes raisons de garder son observation pour lui.

« Comme quoi, une erreur est facilement camouflable... »

Cette fois, l'allusion était trop étrange pour qu'il se taise. D'ailleurs, la question franchit ses lèvres avant qu'il ne puisse la contenir :

"Qu'est-ce que vous voulez dire par là ?"

Daniel n'osa aller plus loin dans ses interrogations. Il redoutait d'avoir mal entendu ou mal interpréter les paroles du légiste et ne voulait pas subir les railleries du légiste s'il s'était effectivement trompé. À la lumière de cette dernière observation, les mots 'clients les plus intéressants' prirent une ampleur plus... Inquiétante. Non, c'était sans doute son imagination et son ennui débordant qui le poussait à imaginer ce genre de scénario abracadabrant !

L'infirmier afficha tout de même un air soupçonneux en attendant les révélations qui allait suivre. Quelque chose lui souffla que cette conversation (qui devait à la base être d'une banalité affligeante) s'aventurait sur un terrain dangereux ou la prudence était de mise. Çà coupler au fait que Daniel n'avait jamais été un grand bavard...




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MessageSujet: Re: [Flash-Back]Le futur appartient à ceux qui voient les possibilités...   [Flash-Back]Le futur appartient à ceux qui voient les possibilités... Icon_minitimeLun 22 Sep - 9:12




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La conversation prenait un tour beaucoup plus intéressant; ils abordaient un sujet qui me passionnait. Mais qui était également plus dangereux car ce genre de constations pouvait me valoir une radiation de l'ordre des médecins et cela même si la plainte venait d'un infirmier. Encore qu'il n'y avait aucune preuve de mes petites expériences. Je prenais toujours le soin de remettre à la normale après m'être amusé un peu. Et en y réfléchissant, je doutais qu'une inspection approfondie de mes dossiers et même une seconde autopsie suffisent à m'incriminer de la sorte et l'infirmier serait bon pour un peu de prison pour fausse accusation ou une session dans son service s'il persistait dans cette voie. Mais il s'agissait d'une autre histoire et j'étais surement plus à l'aise avec ce sujet que lui. Car moi, je savais ce que je risquais, à savoir pas grand chose mais ce n'était pas son cas. Lui confié un tel secret, c'était le mettre dans une position gênante. Même si je restais dans le sous-entendu, il finirait bien par s'apercevoir que j'étais un peu étrange dans mon genre. Alors que je pesais le pour et le contre savoir si je cherchais à lui nuire ou non pour passer le temps, il répliqua à ma dernière phrase.

« Qu'est-ce que vous voulez dire par là ? »

Cela l'intriguait finalement de savoir ce que j'entendais par là. Surtout que je parlais de commettre une faute professionnelle et la cacher. Ce qui n'était pas des plus anodins. Mais bon si je faisais dans la dentelle ça se saurait. J'englobais l'état du bureau avant de répondre. Cacher quelque chose dans un tel fatras était si facile. Je ne comprenais pas qu'il ne s'amuse pas plus que ça à son travail. Il était pourtant tellement facile de jouer avec les autres surtout dans un tel service où les traitements avaient des effets des plus distrayants. Les piles de paperasse semblaient être le seul ornement de ce bureau et pourtant il laissait passer cette opportunité pour se contenter de siroter son café au-dessus de ces mêmes-papiers afin d'en rétablir la véracité. Quel gâchis et dire que moi, je dois faire attention à ce que rien ne paraisse sur mes papiers mais aussi sur mes cadavres. Car même s'ils n'étaient pas réclamés, il pouvait toujours faire l'objet d'une inspection. Comme j'étais seul dans mon service pour l'instant, je n'avais pas d'inspection directe et rapide mais quelques fois, un médecin en chef venait voir si je respectais les normes, que je prenais bien soin des corps... Bref que je faisais mon travail comme il fallait, s'il savait... Je poussais un soupir devant ces piles de papier et commençait à répondre à Lynch.

« Et bien, à part moi qui passe après vous, personne ne met le nez dans ses papiers, surtout quand on voit leur classement ça décourage. Et il serait facile de changer un traitement sans le mentionner ou de falsifier les résultats d'un test, que sais-je encore. Ce n'est pas mon service, je ne sais pas ce qu'il est possible de faire. »

Et j'avais bien de faire et pas de commettre. C'était ce genre de petits détails qui faisaient que je ne paraissait pas bien honnête dans mes propos. Et puis, je donnais beaucoup d'exemples pour quelqu'un qui n'était pas du service et qui n'avait surement pas pensé à ce genre de choses auparavant. Mais bon, comme ce n'était pas le cas, c'était normal. L'avantage de discuter avec les morts, c'est que ça laissait beaucoup de temps pour exposer des théories, sans se faire interrompre, et d'avoir un support de réflexion. Même s'ils ne me répondaient pas, ils m'aident à réfléchir. Et j'avouais avoir déjà songé au service psychiatrie pour les différentes expériences qui pouvaient être menées. Toujours en restant proche de la mort évidemment, puisque j'avais eu vent de certaines personnes qui faisait l'essai de se mettre en presque mort, pour savoir ce qu'il y avait après. J'étais curieux de savoir comment la mort se manifestait dans ce monde. Dans l'autre c'était facile j'en étais l'une des incarnations mais ici sans magie que sa passait-il, c'était un sujet qui m'intriguait et pour lequel malheureusement je n'avais pas de cobaye. Mais bon, mon service me plaisait et la compagnie des morts étaient pour moi la meilleure. Comme Lynch, ne souhaitait pas rester dans ce bureau, pourquoi y rester plus longtemps. Je pris le chemin de la porte avant de la tirer et d'inviter l'infirmier à passer devant moi.




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MessageSujet: Re: [Flash-Back]Le futur appartient à ceux qui voient les possibilités...   [Flash-Back]Le futur appartient à ceux qui voient les possibilités... Icon_minitimeSam 4 Oct - 12:11




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Bien sûr, il avait fallu qu'il pose cette satanée question. Il n'avait pas pu s'en empêcher ! D'ordinaire, Daniel avait une méthode bien spécifique concernant les discussions qu'il ne voulait pas avoir. L'infirmier se taisait ou clôturait au plus vite avec une réponse nette sa partie de la discussion et, en règle générale, son interlocuteur épuisait naturellement tous les sujets jusqu'à ce que la conversation arrivait à sa fin plus ou moins vite selon la persévérance de la personne en face de lui. Vu le cas particulier du légiste, sa stratégie mettra, sans doute, un peu plus longtemps que prévu, mais l'ancien conseiller ne doutait pas de savourer un bon café bien mérité avant la fin de son service en pestant contre cette visite nocturne qui l'avait tiré de sa montagne de rapport.

Cette idée était son seul réconfort au fait qu'il restait planté là dans un bureau où il n'avait rien à y faire, très loin de se douter qu'un jour cette pièce serait à lui. Jusqu'au moment où sa curiosité avait fait surface.

À peine avait-il exprimé son interrogation qu'il l'avait regretté. Tout çà lui semblait soudainement ridicule. Qu'est-ce qu'il allait s'imaginer ? Il ne se passait rien d'étrange à l'hôpital ! Storybrooke était une ville perdue du Maine. Isolée et ennuyeuse. Son institution médicale était à l'image de cette ville. D'accord, il avait bien remarqué quelques petites choses étranges, principalement concernant certains internements, mais c'était juste son imagination qui voulait voir quelque chose d'intéressant dans un métier ennuyeux.

L'infirmier avait hésité à ajouter un rire gêné à la fin de sa question et n'en fit finalement rien bien qu'il restait persuadé que cela ne pouvait être qu'une plaisanterie ou bien qu'il avait mal interprété les paroles du légiste. Même son imagination débordante associée à sa curiosité maladive ne pouvait franchement croire que la conversation allait dévier sur le fait de commettre volontairement une faute professionnelle.

Daniel se détendit devant le soupir de son interlocuteur. Voilà, d'un instant à l'autre, il allait recevoir la confirmation qu'il avait mal compris ou alors il recevra une blague soi-disant drôle au bout de laquelle l'infirmier de garde fera semblant de rire. Il ne s'attendait vraiment pas à la suite.

« Et bien, à part moi qui passe après vous, personne ne met le nez dans ses papiers, surtout quand on voit leur classement ça décourage. Et il serait facile de changer un traitement sans le mentionner ou de falsifier les résultats d'un test, que sais-je encore. Ce n'est pas mon service, je ne sais pas ce qu'il est possible de faire. »

Pour le coup, Daniel en resta bouche-bée. On parlait bel et bien de fautes professionnelles, ce n'était pas du tout son imagination qui lui jouait des tours encore moins une conclusion hâtive de sa part.

Quoi que, techniquement, Finéan n'avait pas clairement avoué des pratiques peu conformes au règlement. Cependant, les paroles étaient un peu trop détaillé pour que le légiste parle de cela innocemment. Daniel se surprit à admirer le choix judicieux des mots et encore plus à imaginer les changements que son interlocuteur suggérait.

"En effet, ce n'est pas votre service." Souligna-t-il sur un ton qui se voulait légèrement offusquer.

C'était ainsi qu'une personne normale réagirait face à ce genre d'allusion, non ? C'était comme çà qu'il devait réagir. Au lieu de s'imaginer qu'est-ce qu'il arrivait s'il ne faisait que changer un seul dosage. Oh pas grand chose, trois comprimés au lieu de deux, par exemple. Ou changer un produit injecté par un équivalent. Des gestes qui pourraient être interprêter comme des maladresses si on le prenait sur le fait. Sur un de ceux qu'il savait condamner à rester ici. Juste pour commencer... L'infirmier se reprit très vite. Qu'est-ce qui lui prenait de penser ainsi ?! Si le docteur Atkins ou n'importe qui d'autres en parlait, il risquait son travail !

L'infirmier aurait été seul, il se serait déjà frappé le front avec la paume de la main dans l'espoir de se sortir cette idiote saugrenue de la tête. Cependant, même en présence d'un visiteur aussi étrange que le légiste, il devait faire bonne figure.

Plongé dans ces pensées, Daniel ne revint à la réalité que lorsque Finéan l'invita à quitter le bureau. En sortant du bureau, il réalisa que cela signifiait la fin de cette visite nocturne. Il y a à peine quelques minutes, cette idée l'aurait réjoui, mais maintenant l'infirmier éprouvait quelques réticences à retourner à son travail ennuyeux. Bizarre, non ? Le hic est que si Daniel était doué pour mettre fin à une conversation, il n'avait aucun talent pour l'entretenir ou la relancer.

"Alors... une nuit intéressante vous attend ?" Tenta-t-il maladroitement en refermant à clef la porte du bureau du docteur Atkins.




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MessageSujet: Re: [Flash-Back]Le futur appartient à ceux qui voient les possibilités...   [Flash-Back]Le futur appartient à ceux qui voient les possibilités... Icon_minitimeVen 12 Déc - 8:32




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Alors que je m'approche de la porte, je crus percevoir une réticence chez le psychiatre alors qu'il y a quelques minutes, c'était tout juste s'il ne me jetais pas dehors à grands coups de pied bien placés. Était-ce ce que j'avais dis qui avait fait son chemin dans l'esprit de l'infirmier ? Je l'espérais cela changerait de mes cas habituels, un mauvais dosage pouvait des conséquences tellement néfastes sur un corps humain, je m'en réjouissais d'avance. Mais pas trop d'enthousiasme, les choses n'en était pas encore là et d'ici à ce que l'idée germe dans cet esprit ennuyé, il faudrait un certain temps. Mais soit, je sais me montrer plus que patient. La mort finit toujours par obtenir ce qu'elle veut, quel que soit le temps que cela peut prendre. Alors que Lynch s'avança enfin vers la porte pour sortir de ce capharnaüm que certains osaient encore appeler un bureau, il tenta de relancer la conversation :

« Alors... une nuit intéressante vous attend ? »

Ainsi il voulait discuter. Mon idée mettra peut-être moins de temps à germer finalement. Moi qui pensait le déranger dans son travail et être un gêneur à se débarrasser au plus vite, j'avais changer de statut, ne serait-ce que suffisamment pour qu'il souhaite me poser une question. Et quelle question en plus, le stéréotype de la demande qui est là juste pour relancer la conversation : Qu'est ce que tu fais après ? Un sourire léger se dessina sur mes lèvres avant que je ne réponde à Lynch, Je refermais la porte et lui laissais la place pour la verrouiller avant de répondre.

« Rien d'amusant... un arrêt cardiaque. »

J'adorais mettre autant de sous-entendus dans une seule phrase, sortie de la conversation cette phrase était d'une banalité affligeante qui pouvait surprendre seulement par le ton avec laquelle je l'avais prise, légèrement ennuyé par ce cas assez classique et légèrement négligeant de la vie humaine. Pour moi, ce n'était pas la vie qui m'intéressait, c'était ce qu'il y avait ensuite. La mort et son histoire, tout un programme. Mais un programme revu mille et une fois avec ce cas-là. En gros, je n'allais pas faire grand chose, surement me lancerais-je dans un monologue enflammé avec mon patient ou bien passerais-je du temps à repenser au passé, aux glorieuses batailles où le sang coulait à flot et où les morts étaient monnaie courante. Dans ces moments-là, les morts étaient magistrales et très... visuelles, quel dommage de mourir dans son sommeil alors qu'il est tellement plus amusant de mourir dans une bataille. Mais je m'égarais, je laissais de côté ces pensées agréables pour revenir à la discussion en cours que l'infirmier ne semblait pas vouloir terminer tout de suite. Je commençait à marcher en direction de l'accueil en rebondissant sur sa question. Il voulait discuter pourquoi l'en empêcher.

« Mais bon, je sais toujours trouver de quoi tromper l'ennui. Et vous que comptez-vous faire docteur Lynch ? Encore de la paperasse à classer ? »

Une nouvelle fois, les sous-entendus étaient présents et pour toute personne extérieure cette phrase semblerait des plus normales. Je remarquais la surprise sur son visage, je ne savais si c'était parce qu'il n'avait que trop bien compris et développé mes paroles implicites ou simplement parce que je venais de l'appeler docteur Lynch, le mettant ainsi à ma hauteur ou du moins pas loin car il n'était pas chef de service contrairement à moi. Je finissais par une question simple et amusée. Je pouvais comprendre qu'il en fasse beaucoup après tout cela faisait partie de son travail et avec un supérieur comme le sien, il y avait de quoi faire mais je voyais très bien que cela ne lui plaisait absolument pas. Quel dommage de gâcher un poste si intéressant à une personne qui ne l'apprécie pas à sa juste valeur, du moins pour l'instant. Peut-être cela va-t-il changer.




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MessageSujet: Re: [Flash-Back]Le futur appartient à ceux qui voient les possibilités...   [Flash-Back]Le futur appartient à ceux qui voient les possibilités... Icon_minitimeVen 26 Déc - 13:18




Daniel & Finean









Le futur appartient à ceux qui voient les possibilités avant qu'elles ne deviennent évidentes.


Lorsque l'on travaillait pour quelqu'un comme le docteur Atkins, il valait mieux brider imagination et curiosité. Il fallait aussi se montrer tolérant avec le laisser-aller bureaucratique, mais çà, Daniel n'y était jamais arrivé complètement. Seulement juste assez pour réussir à ne pas faire de remarque à voix haute devant le principal fautif.

Enchaîné le train-train quotidien n'était pas si horripilant que çà. Pas besoin d'être passionné pour un boulot strictement alimentaire. Il avait réussi à se convaincre avec cette pensée jusqu'à présent. Maintenant, grâce (ou à cause) de son visiteur nocturne et d'un rappel de la notion assez vague qu'avait son supérieur du terme 'méticuleux' en visitant son bureau, sa curiosité qu'il pensait avoir définitivement étouffée refaisait surface.

Sauf qu'il restait un obstacle de taille. Le genre d'obstacle qui lui faisait regretter d'avoir échafauder un plan pour oser essayer de rendre ce travail barbant plus intéressant. Le risque de se faire prendre la main dans le sac était réel, un peu trop à son goût. Est-ce que le risque en valait la peine ? Il en doutait. Daniel se savait capable de faire croire à une erreur, une faute d'inattention ou une maladresse si jamais cela se produisait. Mais si ce genre de faute se produisait un peu trop souvent, même quelqu'un comme le docteur Atkins se douterait de quelque chose, n'est-ce pas ?

Renvoyer ou transférer dans un autre service... Ce n'était pas çà qui l'inquiétait dans l'éventualité de se faire prendre et le rendait réticent à passer son idée de la théorie à la pratique. Sa pire crainte avait un nom : Eglantine Ravenhills. Sa tante ne se privait pas de lui lancer des piques assassines sur le fait qu'il n'était 'que' infirmier, au plus bas de l'échelle hiérarchique de cet établissement. Daniel n'osait pas imaginer la réaction de cette dernière s'il venait à être renvoyé. Surtout que sans travail, il ne serait plus en mesure de payer le loyer de son appartement, le condamnant à la plus terrible des sentences : retourner vivre chez sa tante.

Cette pensée horrible le traversa alors qu'il fermait avec réticence le bureau du docteur Atkins. Peut-être qu'il noircissait un peu trop les risques. Peut-être que le chef actuel du service psychiatrique ne remarquerait jamais rien. Il y avait un peu trop de 'peut-être' dans ces pensées. Lui préférait les certitudes, surtout quand l'ombre d'une tante prompte à vous enfoncer au premier signe de faiblesse planait au-dessus de la moindre erreur potentielle.

Tout çà lui faisait redouter la fin de cette conversation, lui qui n'avait rêvé que de retourner à sa nuit tranquille avec un bon café. Maintenant, Daniel ne se voyait pas continuer ses heures de services avec autant de suppositions en tête. Il espérait vaguement que prolonger le dialogue apporterait d'autres réponses. Après tout, c'était cette conversation avec Finean qui lui avait apporté cette idée dangereuse.

Sauf que relancer une conversation n'était vraiment pas son point fort. Il était plutôt devenu un expert pour les écourter. Donc, il enchaîna par la relance de discussion la plus stéréotypée qui pouvait exister. Le genre de phrase qui figurerait sans problème dans les exemples si jamais un manuel de 'comment entretenir une conversation avec un inconnu' devait sortir un jour en librairie.

Si le regard de Daniel s'était fait fuyant alors qu'il réalisait à quel point sa tentative était maladroite, la réponse de son interlocuteur lui fit relever les yeux en lui lançant un regard aussi incrédule qu'étonner :

« Rien d'amusant... un arrêt cardiaque. »

L'infirmier essayait d'établir s'il s'agissait d'une espèce de blague ou non. Un autre domaine dans lequel l'ancien conseiller n'était pas des plus doué.

"Oh." Fut d'abord la seule chose qui lui vint à l'esprit en matière de réponse avant d'enchaîner d'une voix hésitante : "Je suppose... qu'on ne peut pas avoir des cas intéressant tous les jours."

C'était véritablement épuisant de chercher comment prolonger une conversation. Un peu comme vouloir lutter contre sa nature. Avec un temps de retard, il suivit Finean qui marcha en direction de l'accueil.

« Mais bon, je sais toujours trouver de quoi tromper l'ennui. Et vous que comptez-vous faire docteur Lynch ? Encore de la paperasse à classer ? »

Daniel tiqua devant le mot 'docteur' précédent son nom de famille et marqua même un arrêt à cause de la surprise. Le plus déroutant est qu'il n'avait pas remarquer tout de suite cette anomalie dans la phrase, comme si être appelé ainsi était on ne peut plus normal.

"Je ne suis pas docteur. Je m'excuse si j'ai pu vous donner cette impression." S'empressa-t-il de corriger comme s'il voulait se rattraper d'avoir réagi trop tard.

Parfois il regrettait de ne pas avoir poussé ses études plus loin mais il n'aurait pas supporter un seul jour de plus à subir les méthodes d'éducation très personnels de sa tante. Il avait choisi la voie la plus rapide vers l'indépendance et, avec le recul, il ne le regrettait pas. Certes, Docteur signifiait un meilleur salaire, plus de responsabilités, ne plus être prit de haut par les visiteurs ou le reste du personnel et le plaisir non négligeable de clouer la chique à celle qui l'avait élevé, mais cela signifiait surtout beaucoup trop de travail alors qu'il gagnait assez pour payer son loyer. Bref, beaucoup de désagrément pour pas grand chose. Mais peut-être que le légiste le charriait ? Ce ne serait pas la première fois que l'infirmier passait complètement à côté d'un trait d'humour.

Il reprit sa marche vers l'accueil du service lorsqu'il se rendit compte qu'il avait marqué un arrêt un peu trop long. D'ici, il pouvait voir les rapports à compléter, la liste des visites à faire, certains dosages à administrer afin d'avoir un premier résultat quand l'équipe de jour prendra le relais... Bref, la réalité rasoir qui l'attendait pour le reste de la nuit. Il ne put s'empêcher de pousser un soupir devant ce qui l'attendait. Il sentait curieusement qu'un bon café ne suffirait pas à lui donner un peu d'énergie dans le travail à accomplir.

"Il le faut bien." Commenta-t-il comme s'il cherchait à se persuader que toute cette routine était nécessaire.

Une légère moue se forma sur son visage alors que la pensée d'un 'Et Si' restait aussi persistante qu'insistante dans son esprit.

"Mais je trouverais surement de quoi tromper l'ennui." Déclara-t-il doucement en reprenant volontairement la tournure de phrase que son interlocuteur avait employé quelques instants plus tôt pour parler du planning de sa soirée.



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MessageSujet: Re: [Flash-Back]Le futur appartient à ceux qui voient les possibilités...   [Flash-Back]Le futur appartient à ceux qui voient les possibilités... Icon_minitimeMar 10 Mar - 17:12




Daniel & Finean









Le futur appartient à ceux qui voient les possibilités avant qu'elles ne deviennent évidentes.


« Oh. Je suppose... qu'on ne peut pas avoir des cas intéressant tous les jours. »

Effectivement, les cas les plus intéressants sont rares et viennent la plupart du temps du service psychiatrie. Je dois reconnaitre qu’étant assez nouveau dans le domaine de la médecine légale, je n’avais pas encore pu constater tout le panel des différents patients qui peuvent reposer sur les tables glacées de mon service. Même si tout le monde pense que nous sommes là depuis un moment maintenant. Mais passons sur mon ressenti, je focalisais mon attention sur Lynch. Il n’avait vraiment pas l’habitude d’entretenir une conversation et mes remarques semblaient le perturber. Sans doute ne savait-il pas quoi faire avec mes sous-entendus étranges ainsi qu’avec mon air sérieux qui cache souvent plus d’une plaisanterie, comprise ou non selon l’interlocuteur. Je continuais à marcher en poursuivant la conversation en lui demandant ce que lui comptait faire de son temps de travail. Sous le coup du titre que je lui avais attribué, il s’arrêta net et je fis de même quelques pas plus loin. La surprise marquait ses traits alors qu’il reprenait mes dires.  

« Je ne suis pas docteur. Je m'excuse si j'ai pu vous donner cette impression. »

Une étincelle amusée marqua mon regard et un très léger sourire vint se poser sur mon visage. C’était amusant de le voir buter sur un simple mot. Je ne doutais pas que si je réussissais à éveiller l’intérêt et la motivation de l’infirmier qu’il ne tarderait pas à briller dans le métier et à se faire la place qu’il mérite. Et par celle qu’il mérite j’entends celle qu’occupe d’autres personnes incompétentes. Je ne citerais personne, elles se reconnaitront. Si cela arrivait je serais ravi de le considérer comme un égal et surtout qu’il me considère de la même manière, il avait du potentiel, ce serait dommage qu’il reste inexploité.

« Simple erreur de ma part excusez-moi infirmier Lynch. »


J’appuyais légèrement sur son véritable titre suffisamment discrètement pour que ça ne passe pas pour volontaire de ma part mais assez pour tenter de lui faire rendre compte que ce titre sonne largement moins bien que le précédent que j’ai utilisé. Je ne savais pas si c’était suffisant mais en tout cas, ça m’amusait, je pourrais constater les résultats plus tard. Je n’ai jamais été pressé, la mort prend toujours tout son temps même si elle est brutale. Je repris la marche tranquillement suivi par Lynch, à l’approche de son bureau d’accueil, il remarqua la pile de papier qui s’y trouvait. Et ma question lui revint en mémoire.


« Il le faut bien. Mais je trouverais surement de quoi tromper l'ennui. »


Bien joué. Une jolie pique, polie à l’extrême, je n’aurais pas fait mieux. Dommage que ce côté joueur ne ressorte qu’à la fin de la conversation. Dès de le début, cela aurait permis des échanges hautement plus intéressants. Un sourire amusé se dessina sur mes traits avant que nous soyons arrivés au point de notre séparation. La discussion avec mon patient sera surement animée si je me mets à parler du cas de cet infirmier prometteur. Le service psychiatrie regorge vraiment de surprises, c’est dommage qu’il y ait si peu de gens de ce service qui viennent me rendre visite qu’ils soient morts ou vivants. Et même si les morts ont ma préférence, certains vivants ont leur lot de qualités intéressantes. Qualités dans mon sens du terme. J’étais déjà en train de penser à cette future conversation quand je concluais celle en cours.

« Si jamais vous ne réussissez pas, mon service se trouve au rez-de-chaussée, aile F... Bonne soirée. »

C’est sur ces quelques mots que je pris congé de Lynch qui aura surement de quoi tromper son ennui en faisant fonctionner son intellect pour essayer de deviner tout ce qui se cachait derrière cette conversation d’apparence anodine ou presque…





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