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L'histoire se déroule en Octobre 2013.

« Il parait que les personnes âgées se mettent à rapetisser et se tasser
avec le temps. Je ne pensais pas que cela vous arriverait si vite. »
par Ally Brynhild dans À force, cette baraque va finir par s'effondrer

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 [Flashback] If you not drunk ladies and gentlemen, get ready to get fucked up let's do it [PV Carrie]

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Lacey French

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MessageSujet: [Flashback] If you not drunk ladies and gentlemen, get ready to get fucked up let's do it [PV Carrie]   [Flashback] If you not drunk ladies and gentlemen, get ready to get fucked up let's do it [PV Carrie] Icon_minitimeSam 19 Avr - 21:18




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Carrie & Lacey

~ Why rhum always gone ? ~


La Bibliothèque avait enfin rouvert ses portes, pour mon plus grand bonheur. La majorité des livres qu’il avait fallu renouveler avait été livré et les étagères étaient à nouveau quasiment toutes remplies. M. Gold avait fait fort en signant chacun des bons de commande que je lui avais apportés à ce propos. Normalement, il ne me manquait qu’une seule livraison pour retrouver tout mon stock de livres. Mais le plus important dans cette histoire, c’était les caméras que j’avais reçu quelques semaines plus tôt et que j’avais immédiatement faites installer une fois sorti du colis. J’avais fait appelle à James pour ça parce que je n’y connaissais rien dans l’installation de ces machines. Et au passage, il m’avait fait une sauvegarde du précédent ordinateur pour l’installer dans le nouveau. Heureusement qu’il y avait un expert en informatique dans cette ville parce que sinon, je me demandais ce que j’aurais fait, ni comment je m’en serais sortie avec toute cette technologie.

Je pouvais reprendre mon boulot  là où je l’avais laissé et j’avais été surprise de voir certaines personnes revenir aussi rapidement. Généralement, les Bibliothèques n’étaient pas l’endroit préféré des gens, surtout quand celles-ci n’étaient pas dotées d’une médiathèque. Et celle de Storybrooke n’en avait pas ! Ce qui n’était pas plus mal en fin de compte car je préférais les livres aux DVD. Dans les livres, il y avait absolument tous les détails et surtout, l’intégralité de l’histoire. Dans les films, il y avait une sélection de scènes. Après, j’étais comme tout le monde, je regardais des films. C’était le vingt-et-unième siècle après tout ! Lorsque l’horloge sonna les dix-huit heures, j’éteignis les lumières. La Bibliothèque fermait à 17h30 au public. Moi, je terminais une demi-heure après, le temps de ranger et de mettre de l’ordre. Parfois, j’avais besoin d’un peu plus, mais je n’excédais jamais les 18h30. Cependant, comme la journée avait été calme, la Bibliothèque ferma à l’heure.

Maintenant que j’avais un travail, je vivais selon les horaires diurnes de quasiment tout le monde, ce qui revenait à dire que je croisais Nafanaïl beaucoup plus souvent qu’auparavant, quand j’étais encore une sans emploi. Mais quand je rentrais, il y avait aussi Sun de présente. Donc il n’y avait pas vraiment de risque que le propriétaire de la villa et moi ayons une nouvelle altercation aussi violente que la dernière fois. Quoi que Sun était restée silencieuse face à ça, ce qui nous avait déconcerté tous les deux. Enfin bon… Quand je franchis les portes de la villa, je me dirigeais directement vers les escaliers, saluant Sun au passage. Une fois dans ma chambre, j’attrapais des vêtements de rechange et pris la direction de la salle de bain. Une bonne douche signait toujours la fin de la journée et le début de la nuit pour moi. J’enfilais une tenue un peu plus décontractée avant de descendre et de mettre la table.

Comme à chaque fois, le repas se déroula dans le calme. La présence de Sun nous dissuadait de nous quereller à chaque fois. Nous avions peut-être l’air de trois colocataires tout ce qu’il y avait de plus normal alors qu’en fait, c’était très loin d’être le cas. Nafanaïl et moi ne nous supportions pas et ce depuis le début. Je doutais qu’un jour les choses s’améliorent. Ce serait un vrai miracle si c’était le cas. Une fois le repas terminé, j’aidais à débarrasser et à faire la vaisselle avant de quitter les lieux en leur souhaitant malgré tout une bonne soirée. Depuis le temps que je prenais la direction du Rabbit Hole, je connaissais le chemin par cœur, même voir plus que par cœur. Je pourrais le faire les yeux fermés et sans l’aide de personne. Ce bar, c’était le premier endroit où j’avais mis les pieds après être sortie de psychiatrie. Je n’avais pas encore réussi à déterminer si c’était un signe annonciateur ou pas.

En poussant la porte d’entrée de l’établissement, l’ambiance familière m’enveloppa. Je passais sans aucun doute plus de temps dans ce bar que dans la villa où j’étais censée vivre. Mais c’était mieux comme ça. Je saluais quelques personnes que je connaissais assez brièvement avant de me diriger vers le bar. Comme à chaque fois que je venais depuis un petit moment, je n’eus même pas besoin de lui demander ce que je buvais car il sortit un verre pour ensuite me le tendre. Il était déjà rempli d’une vodka pomme. Ce qu’il y avait de bien, maintenant que je demandais plus, c’était qu’à chaque fois que j’arrivais, j’avais un parfum différent. Ils faisaient des tests et j’étais devenue la testeuse officielle. Je faisais ça gratuitement, bien que je pourrais être payée pour ça. Mais le salaire que M. Gold me versait était amplement suffisant. Parfois, je me demandais si j’étais trop payée pour être la simple gérante d’une Bibliothèque, mais je n’allais pas m’en plaindre.

Le billard étant libre, je pris mon verre et m’y dirigeais. Jouer toute seule, ça ne me dérangeait pas. C’était plus drôle à plusieurs, mais enfin. Si quelqu’un était intéressé, il viendrait directement me voir, sinon, et bien je ferais ma partie en solitaire et puis voilà.


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MessageSujet: Re: [Flashback] If you not drunk ladies and gentlemen, get ready to get fucked up let's do it [PV Carrie]   [Flashback] If you not drunk ladies and gentlemen, get ready to get fucked up let's do it [PV Carrie] Icon_minitimeSam 17 Mai - 19:44


Lacey & Carrie

Le moins que l’on puisse dire, c’est que les derniers jours avaient été chargés en émotion. Il semblait que depuis le mariage, le monde ne tournait plus vraiment rond. La ville du moins. C’était à se demander si tous les habitants n’étaient pas sur le point de devenir fous. Et, il lui fallait bien l’admettre, les actes de folie ces derniers temps, elle en avait eu son compte et largement. D’abord, il y avait eu le dragon au mariage, mais plus que le dragon, cette étrange scène entre elle et Lynch. Ca avait été l’élément déclencheur. Elle avait voulu tout analyser ensuite, ce qui l’avait conduite à se centrer sur les rêves qu’elle pouvait faire, des rêves qui la torturaient à petit feu tant elle commençait à se demander ce qu’ils signifiaient. Et à force de se poser des questions était venu un moment où, inévitablement, elle avait désiré y répondre.

Elle devait l’admettre, elle n’avait peut-être pas choisi le meilleur moyen qui soit. S’introduire dans le bureau de son patron pour s’injecter au hasard les produits qu’il gardait dans sa mallette n’était pas très malin. Elle s’était retrouvée allongée sur un lit d’hôpital, sa cheville beaucoup plus endommagée qu’auparavant. Mais ce n’était rien en comparaison de ce qu’elle avait fait par la suite. Aller voir l’un des patients de la section psychiatrique avait été une entreprise particulièrement dangereuse. Elle avait été terrifiée en réalisant pleinement ce qui aurait pu arriver. Cet homme était manifestement un fou dangereux, mais elle ne parvenait à regretter son expédition, parce qu’elle en avait retenu deux noms : Mr Gold, qui d’une manière ou d’une autre avec un rapport avec cette histoire, et surtout Luna Nerys. Voir le nom de cette fille associé à quelque chose qu’elle ne parvenait pas encore à bien saisir, mais dont elle mesurait peu à peu toute la portée. Elle ne comptait pas abandonner maintenant, malgré ce qu’il s’était passé dans la cellule de Michael. Elle espérait en revanche qu’il n’aurait pas l’idée de tout raconter à Lynch, auquel cas elle aurait de sérieux problèmes.

Elle avait pris le parti de faire profil bas ces derniers jours. Si elle n’était toujours pas des plus ponctuelles au travail, ses retards demeuraient néanmoins raisonnables. Elle fournissait un travail correct, sans franchement se plaindre. Elle ne parlait en revanche pas davantage à ses collègues qui l’agaçaient plus que jamais. Et il faut dire qu’elle commençait peu à peu à perdre patience. Lynch avait semblé enthousiaste à l’idée qu’elle devienne son cobaye, mais lorsqu’elle avait promis d’attendre son rétablissement, elle n’avait pas pensé que le délai serait si long. Il faut dire que sa cheville était réellement endommagée. Elle avait probablement dû cavaler dans les couloirs d’après les fragments d’images qu’elle en gardait. Ca ne l’avait pas arrangée, loin de là. Elle devait toujours se déplacer avec des béquilles. Elle arrivait plus ou moins à conduire, bien qu’elle ne soit pas censée le faire officiellement. Elle n’allait tout de même pas prendre le taxi tous les jours, si ?

Elle avait passé toute la journée derrière un bureau à répondre à des patients, au téléphone ou de visu, à s’empêcher de se montrer trop agacer lorsque l’un d’eux se montrait particulièrement stupide à son goût. Lorsqu’elle put enfin sortir, elle n’avait qu’une envie : se détendre un peu. Elle s’installa dans sa voiture comme elle le put et prit la direction du Rabbit Hole. Elle réalisa qu’elle n’y était plus venue depuis le verre qu’elle avait pris avec son patron, avant le mariage. Voilà qui remontait à loin, beaucoup, beaucoup trop loin même. Il fallait absolument y remédier au plus vite. Elle s’arrêta devant le bar et parvint à sortir du véhicule malgré ses béquilles.

En entrant à l’intérieur, elle se demanda pourquoi elle n’y était pas revenue plus tôt. Elle allait se diriger vers le bar, quand elle aperçut une silhouette bien connue aux alentours de la table de billard. Lacey ! Elles s’étaient promis de se revoir vite après le mariage, mais avec tout ce qu’il s’était passé Carrie n’avait malheureusement pas pu être aussi présente qu’elle l’aurait voulu. Espérant que son amie ne lui en tiendrait pas rigueur, elle se déplaça jusqu’à elle, qui était de dos et s’apprêtait à tirer son premier coup. Coinçant l’une de ses béquilles sous son bras, elle lui tapota l’épaule et lui adressa un sourire ravi.

« Alors comme ça on joue toute seule ? »

Oui, elle était sincèrement ravie de la voir. On ne pouvait pas dire qu’elle avait un nombre incalculable d’amis, loin de là, et après tout ce qu’il s’était passé le moins que l’on puisse dire est qu’elle avait bien besoin d’en voir un devant elle.


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Lacey French

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MessageSujet: Re: [Flashback] If you not drunk ladies and gentlemen, get ready to get fucked up let's do it [PV Carrie]   [Flashback] If you not drunk ladies and gentlemen, get ready to get fucked up let's do it [PV Carrie] Icon_minitimeVen 23 Mai - 11:39




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Carrie & Lacey

~ Why rhum always gone ? ~


C’était une journée banale qui s’annonçait, une sorte de « métro, boulot, dodo », si on peut dire, même si mes journées à moi ne comportaient pas le mot « métro » mais possédaient d’autres mots à la place. Rien qui ne sonne en « O », je le crains. Enfin, depuis que j’avais remis à nouveau sur pied la Bibliothèque, le quotidien avait repris et honnêtement, jamais je n’aurais cru que ça me ferait autant plaisir ! Il fallait dire aussi que remettre sur pied le contenu d’un bâtiment aussi grand n’avait rien d’amusant. Surtout que je l’avais fait une première fois et à aucun moment je n’avais cru que j’aurais à recommencer une deuxième fois. En tout cas, m’occuper de la Bibliothèque de cette façon m’avait permis de ne pas songer au fameux dragon dont tout le monde parlait en ville depuis son apparition au mariage.

Personnellement, je n’avais pas spécialement d’avis sur la question. Peut-être parce que je n’avais pas eu le temps de m’y consacrer ? Oui, c’était une possibilité. Mais en tout cas, si moi je n’avais pas d’avis, ce n’était pas le cas de tout le monde à Storybrooke. Les avis divergent. Certaines personnes y croyaient durs comme fer comme ces deux journalistes présent au mariage, Jill aussi, qui était sure que ses cauchemars avaient un lien avec cette créature mythologique etc… Et puis il y avait ceux qui étaient persuadés que ce dragon n’était qu’un leurre, une façon de gâcher l’organisation de Rosewater, ou bien une farce des Nerys parce que la grand-mère de la mariée était surnommée « Le Dragon », ou bien tout simplement une illusion due à une intoxication alimentaire. Les avis divergeaient énormément.

Enfin, mis à part ça, il semblerait que la ville ait reprit le cours de sa petite vie sans importance. Même si Storybrooke se suffisait à elle-même, n’oublions pas que ce n’était qu’une petite bourgade du Maine entourée de forêt et de lac. C’était étrange d’ailleurs qu’on ne voie jamais d’autres visages que ceux déjà tellement connus. Certes, je ne connaissais pas encore tout le monde dans cette ville car cela ne faisait pas si longtemps que ça que j’étais sortie de psychiatrie, mais j’étais capable de dire, en voyant les personnes, si c’était un habitant de la ville ou pas. J’ignorais si les choses s’étaient réellement calmées à propos du dragon, mais en tout cas, je n’en entendais plus parlé et je ne m’y intéressais pas plus que ça. Si jamais dragon il y avait réellement, alors il réapparaîtrait à un moment ou un autre, il ne pouvait pas s’être envolé. A ce moment-là, j’aviserai quant à savoir où allait mon avis.

En attendant qu’une telle chose arrive, je ne comptais pas changer mes habitudes et comptais bien passer la soirée au Rabbit Hole, comme quasiment tous les soirs. Maintenant que j’avais un boulot, je ne subissais plus les critiques de Nafanaïl, tout du moins, plus autant qu’avant ! Oui, Nafanaïl qui ne dit rien, ce serait beaucoup trop beau pour être vrai ! Mais j’y prêtais un peu moins attention. A force de me disputer avec lui, ça devait commencer à me passer au dessus de la tête. Un jour, je n’en aurais plus rien à faire. En entrant dans l’établissement, je me sentis comme chez moi. Ce qui était étrange, vous en conviendrez, puisqu’avant de sortir de psychiatrie, je n’y avais jamais mis les pieds. Et si ce n’était pas le cas, je ne m’en souvenais pas étant donné la disparition de mes souvenirs.

Après avoir été servie, je me dirigeais vers le billard qui était libre. D’habitude, des gens y jouaient déjà, mais pas ce soir. Y aurait-il une pénurie de joueurs de billard ? Jouer seule ne me dérangeait pas plus que ça, ça me servait d’entraînement pour les soirs où il y avait des duels. D’ailleurs, en y repensant, il faudrait que je me renseigne quand aurait lieu le prochain afin de tenir Wally au courant. C’était le membre de mon fan club. Le seul, bien évidemment. Cette histoire de fan club était venue le soir où nous avions fait connaissance et c’était resté depuis ce jour-là. J’aimais bien Wally, je le trouvais drôle et quand nous étions là en même temps, je passais toujours une excellente soirée. Avec lui, de toute façon, c’était difficile d’en passer une mauvaise. Je retirais le triangle après avoir placé les boules et m’apprêtais à détruire tout ça quand je sentis qu’on me tapotait l’épaule. Légèrement surprise, je me retournais pour voir qui m’interrompait dans ma lancée et quelle ne fut pas ma surprise de découvrir Carrie.

- Et bien oui, je n’ai pas encore trouvé d’adversaire à ma taille, répondis-je en guise de salutation.

Je souriais de toutes mes dents. Je n’avais pas revu Carrie depuis le mariage et nous nous étions promis de nous revoir rapidement, mais j’avais été pas mal occupée avec la remise en état de la Bibliothèque que du coup, je n’avais jamais réellement trouvé le temps de la rappeler pour organiser une soirée. Finalement, c’était le hasard qui nous avait fait venir le même soir au Rabbit Hole et c’était une bonne chose. J’allais lui proposer de se joindre à moi quand je remarquais sa béquille coincée sous son bras et aussitôt, je fronçais les sourcils et relevais les yeux vers mon amie.

- Ta cheville ne va pas mieux ? demandais-je aussitôt.

A mes souvenirs, Carrie n’avait pas grand-chose à la cheville, mais peut-être m’étais-je trompée ? Je n’étais pas médecin, du coup, il était possible que je me sois trompée.


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MessageSujet: Re: [Flashback] If you not drunk ladies and gentlemen, get ready to get fucked up let's do it [PV Carrie]   [Flashback] If you not drunk ladies and gentlemen, get ready to get fucked up let's do it [PV Carrie] Icon_minitimeVen 20 Juin - 15:27


Lacey & Carrie

Voilà un petit moment qu’elle n’était pas venue au Rabbit Hole, qui pourtant était l’un de ses lieux favoris il y a quelques temps. Mais tant de choses s’étaient passées depuis ! Il lui semblait que tout ce qui s’était déroulé avant le mariage avait eu lieu il y a une éternité, au moins. Et pas seulement pour elle, à ce qu’il semblait. La ville dans son ensemble était sans dessus dessous. Même ceux qui croyaient à un canular ne pouvait passer outre le fait que la plupart des gens semblaient perdus face à ce qu’il s’était passé, face à ce dragon que pratiquement tout le monde avait vu. Y compris elle. Elle qui n’avait jamais cru au surnaturel ou à quoi que ce soit de ce genre. Elle avait toujours considéré la réalité d’un point de vue résolument rationnel. Rien de tout ceci, dans son monde, ne pouvait exister. C’était tout simplement absurde. Et pourtant, elle l’avait vu. Elle aurait sincèrement aimé croire à une intoxication alimentaire massive, une hallucination collective qui les aurait tous amenés à voir ni plus ni moins qu’un dragon. Mais il y avait des choses que même elle ne pouvait pas contester. Comme la destruction de la bibliothèque de Lacey. Où le fait que le monstre ait craché du feu et provoqué un incendie.

Et malheureusement, ce n’était pas la seule chose étrange qui était intervenue dans sa vie, loin de là. Etrangement, elle constatait que tout tournait autour de son patron, autour de Lynch. A chaque fois qu’elle s’était sentie étrange ou avait vécu des événements inexplicables, il était dans les parages. Comment était-elle supposée l’interpréter ? Peut-être qu’elle le voyait un peu trop ces derniers temps. Si on lui avait dit un jour qu’elle se ferait ce genre de réflexion, elle ne l’aurait pas cru. Comme quoi tout arrivait.

Après tout ce qu’elle avait traversé, une sortie au Rabbit Hole lui ferait le plus grand bien. Elle avait sincèrement espéré y voir Lacey, d’autant plus après sa promesse manquée de passer davantage de temps avec elle suite au mariage. Une promesse qu’elle n’avait pas vraiment eu l’occasion de tenir. Elle n’avait pas vraiment eu le choix d’ailleurs. Elle avait beau beaucoup aimer la jeune femme, elle savait parfaitement qu’elle ne pouvait pas se permettre de lui avouer certaines choses, particulièrement en ce qui concernait le patient qu’elle était allée voir en psychiatrie, ou même les expériences prévues avec Lynch. Ce devait rester leur petit secret, du moins pour le moment. Si elle avait su ce que Lacey avait subi de sa part, il est clair que les choses auraient été bien différentes.

Elle avait aperçu immédiatement son amie, comme toujours postée à sa table de billard. Le bar contenait de nombreux clients, mais elle n’en connaissait aucun aussi doué qu’elle à ce jeu. La revoir lui faisait un bien fou. Il est clair qu’elle constituait une compagnie bien plus amusante que son patron dans ce type d’établissement. Au moins elle ne la réprimanderait pas sur sa consommation, ou toute autre chose d’ailleurs.

« Ca ne m’étonne pas, mais qui sait, peut-être qu’un jour ça viendra. »

Elle était soulagée que Lacey n’ait pas l’air de lui reprocher de ne pas avoir fait suffisamment d’effort pour la voir après le mariage. Ceci dit, il était probable que la jeune femme ait également eu bien d’autres choses à penser. Après tout, elle avait vu son lieu de travail pratiquement détruit. Elle n’eut cependant guère le temps de s’interroger là dessus plus longtemps puisque la jeune femme lui posa une question bien embarrassante sur sa cheville. Il est clair qu’entre le mariage et maintenant, il y avait eu sa petite expérience avec les produits du psychiatre, qui avait considérablement contribué à aggraver son état.

« Non pas vraiment. J’avoue, j’ai conduit alors que je n’avais pas le droit, ce qui n’a pas aidé. J’en ai encore pour un moment avec les béquilles. »

Oui, elle était douée pour mentir. Très douée même, mais ce n’était pas pour autant qu’elle appréciait de le faire avec elle, même si une partie était vraie. Elle conduisait réellement avec sa cheville blessée. C’était néanmoins un mal nécessaire et elle le savait bien. Elle préféra cependant changer de sujet, par prudence.

« Et toi, comment tu vas ? Tu réussis à t’en sortir, avec ce qu’il s’est passé à la bibliothèque ? »

Elle n’avait vu le bâtiment que de l’extérieur, mais c’était suffisant pour en deviner l’état à l’intérieur. Elle ignorait combien de temps il faudrait pour réparer le bâtiment. Quant aux livres, il était probable que bon nombre d’entre eux soient désormais hors d’usage. Elle était néanmoins curieuse sur un autre point et finit par ne plus résister à l’idée de le lui demander.

« C’est étrange que cette créature soit sortie de là, non ? Tu sais par où elle est passée exactement ? »

Il devait y avoir une sacrée ouverture en bas. Peut-être quelque chose à explorer, qui sait...
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Lacey French

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MessageSujet: Re: [Flashback] If you not drunk ladies and gentlemen, get ready to get fucked up let's do it [PV Carrie]   [Flashback] If you not drunk ladies and gentlemen, get ready to get fucked up let's do it [PV Carrie] Icon_minitimeMar 1 Juil - 17:45




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Carrie & Lacey

~ Why rhum always gone ? ~


Découvrir Aiden au petit matin dans ma bibliothèque avait du bon parce que depuis que je le faisais travailler sur mon lieu de boulot, pour réparer sa faute, mes journées finissaient beaucoup plus tôt. Pas énormément non plus, mais je gagnais pas mal de temps. Ce que je trouvais profondément dommage, c’était que le garçon n’ait pas l’âge requis pour vraiment travailler parce que je l’aurais embauché directement, sans passé par la case M. Gold. Ce petit connaissait la bibliothèque autant que moi si bien qu’il faisait un superbe travail. Du coup, j’en venais presque à attendre les cinq ans qui lui manquaient pour se lancer dans la vie active pour pouvoir l’embaucher. N’était-ce pas un peu pathétique comme attente ? Bien sur que si ! Qui pouvait savoir où j’en serais dans cinq ans et ce que je ferais. Aurais-je retrouvé la mémoire comme le docteur Lynch me l’avait promis ou bien aurais-je toujours ce néant en guise de mémoire ? Allez savoir ! Qui vivra verra, comme disait le dicton !

En attendant, je vivais l’instant présent et cet instant présent était le Rabbit Hole où je me trouvais en ce moment même pour boire un verre et jouer au billard. J’adorais ce jeu ! Allez savoir pourquoi. Je m’étais découverte un véritable don. Moi qui n’avais pas trop voulu croire Wally quand il m’avait affirmé être excellente, aujourd’hui, j’en venais à me dire qu’il avait raison. Très peu des personnes qui venaient au bar réussissaient à me battre. Je sortais victorieuse la majorité du temps et lorsqu’on parait je gagnais assez gros. On pourrait presque se demander à quoi me servait le salaire que M. Gold me versait tous les mois étant donné que je gagnais pas mal en deux ou trois parties. Mais avoir un boulot, un vrai boulot, ça me faisait du bien et ça me permettait de voir du monde et de faire des connaissances. J’avais des années d’enfermement à rattraper. Aujourd’hui, ma liste d’amis n’était pas bien grande, mais je la trouvais suffisante. Ca ne servait à rien d’avoir une tonne d’amis.

Depuis qu’on avait mis à sac ma bibliothèque, je n’avais pas eu trop le loisir de venir ici. Du coup, comme j’avais un instant libre, je ne m’étais pas faite prier pour mettre les pieds dans le coin. En y venant ce soir, je ne m’attendais pas à voir Carrie. Et pourtant, elle était là, juste devant moi. Au mariage, nous nous étions promis de nous revoir rapidement pour passer un peu de temps ensemble, mais cela ne s’était jamais fait jusqu’à… ce soir ? Oui, il semblerait bien. Je n’en tenais pas rigueur à mon amie de ne pas être venue plus tôt. La pauvre avait une cheville en vrac, du coup, elle devait minimaliser les déplacements. J’espérais seulement pour elle que le docteur Lynch n’était pas trop pénible avec elle étant donné son état… Enfin, Carrie était assez grande pour pousser une gueulante si mon binoclar de docteur préféré poussait un peu trop mémé dans les orties ! Quand mon amie me fit remarquer que je jouais seule, j’avais répliqué que je n’avais toujours pas trouvé une personne à ma taille. C’était un peu de la vantardise, mais je disais cela plus pour plaisanter qu’autre chose.

- Oh, je ne désespère pas ! Peut-être qu’un jour, une personne entrera dans ce bar et me lancera LE défi du siècle : le battre, répondis-je en plaisantant.

J’ignorais complètement si Carrie savait y jouer ou pas. Tout le monde dans cet établissement ne s’adonnait pas au billard, mais depuis que je la connaissais, j’ignorais ce point-là. J’aurais pu éclaircir ce point-là directement en lui proposant une partie, mais je remarquais qu’elle possédait toujours ses béquilles, ce qui m’interpella. Le mariage s’était déroulé il y a quelques temps maintenant et sa cheville aurait dû aller mieux, ou au moins être sur le point de guérir, mais cela ne semblait pas être le cas. Lorsque je demandais à Carrie comment ça allait sur ce plan-là, elle m’avoua continuer de conduire alors qu’elle n’en avait pas la permission. Je penchais légèrement la tête sur le côté avec un léger sourire de dessiner sur mes lèvres. Pourquoi est-ce que cela ne m’étonnait pas ? Peut-être parce que ce que je connaissais de Carrie me prouvait que c’était exactement le genre de réponse que j’attendais de sa part et non pas une autre ?

- Toujours aussi rebelle, hein ? Fais quand même gaffe, y’en a qui ne s’en remette jamais à force de faire comme bon leur semble.

Ce n’était qu’un pur conseil amical. Qu’elle le suive ou pas, malheureusement, je ne pouvais rien faire de plus. Je n’étais pas sa mère. J’étais entrain de remettre les boules de billard correctement dans le triangle lorsque Carrie me demanda des nouvelles de la bibliothèque. Je relevais la tête légèrement intriguée. Comment savait-elle pour la bibliothèque ? Y avait-il eu un article dans le journal ? Je terminais de mettre la dernière boule lorsque Carrie parla de la supposée créature. Cette fois-ci, je fronçais les sourcils. Mais de quoi parlait-elle ? Du dragon ? Allons bon ! Le dragon, si dragon il y avait, était bien trop gros pour entrer dans ma bibliothèque. Puis, il aurait surement brulé des trucs alors que là, rien n’était calciné. Ah non, strictement rien à voir. D’où est-ce qu’elle était partie pêcher une information pareille ?

- J’ignore complètement de quoi tu parles, avouais-je. Quoi, les habitants de Storybrooke ont été assez bêtes pour associer pseudo dragon et le saccage de ma bibliothèque ? Les esprits volent bien bas…

J’avais terminé ma petite phrase avec un léger soupire. C’était comme s’il ne pouvait pas y avoir deux catastrophes sans qu’elles ne soient lier. Ridicule ! Et puis, ce dragon, je n’étais même pas sure de son existence alors ce n’était pas moi qui allais croire que c’était sorti de chez moi. Puis, c’était trop gros aussi !

- Mais sinon, ça va, j’ai dû recommander des livres pour remplacer ceux qui ont été déchirés. J’ai eu l’aide de M. Gold pour beaucoup de choses et j’ai fait installer des caméras de surveillance. Comme ça, si mes zigotos de la première fois ont de nouveau une soudaine envie de venir mettre le bazar, je vais leur passer l’envie d’y mettre les pieds à nouveau ! Tu n’imagines même pas comment j’ai envie de leur tordre le cou.

J’évitais de me laisser de nouveau envahir par la colère. J’avais déjà mis tellement de temps à décolérer que du coup, je n’avais pas envie que ça recommence. Sinon, ça allait gâcher ma soirée, et ce serait fortement dommage, d’autant plus que je la passais avec Carrie. Ce n’était pas le moment de repenser à ces abrutis qui n’avaient rien d’autre à faire de leur temps libre ! J’attrapais ma bouteille de bière et fis signe à mon amie de me suivre. Je repérais une table où nous pourrions nous asseoir. Habituellement, je prenais place au bar, mais étant donné que la cheville de Carrie était toujours en vrac, s’asseoir sur une chaise aussi haute n’était surement pas une excellente idée. Je tombais assez lourdement sur ma chaise et levais le bras pour intercepter un serveur.

- C’est ma tournée, tu prends quoi ? demandais-je à mon amie.

[Hors rp : Lacey n’a pas fait l’association entre le dragon et la bibliothèque. Elle pense que ce sont des gens qui ont fait ça lol]


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MessageSujet: Re: [Flashback] If you not drunk ladies and gentlemen, get ready to get fucked up let's do it [PV Carrie]   [Flashback] If you not drunk ladies and gentlemen, get ready to get fucked up let's do it [PV Carrie] Icon_minitimeDim 3 Aoû - 12:36


Lacey & Carrie

Clairement, après tout ce qui lui était arrivé ces derniers temps, elle était plutôt heureusement de pouvoir à un moment penser à autre chose. Qui aurait cru que son existence si routinière prendrait une telle tournure ? Elle qui s’était toujours plainte de la monotonie de Storybrooke était désormais servie ! Entre le dragon, les petites expériences du Dr Lynch et sa confrontation avec le fameux patient 27, on pouvait dire qu’elle avait de quoi être occupée. Elle n’était pas la seule d’ailleurs ! Lacey avait vu son lieu de travail totalement détruit, ni plus ni moins. Par curiosité, Carrie s’en était approchée et avait pu constater l’étendue des dégâts rien qu’en regardant à travers la vitre. Plutôt impressionnant d’ailleurs, quoiqu’elle s’attendait à pire si les rumeurs étaient fondées, si vraiment c’était de là que le dragon était sorti. En tout cas, son amie avait du pain sur la planche si elle souhaitait remettre un de ces jours le lieu en état.

Après tout ce qu’il s’était passé, se trouver au Rabbit Hole à admirer les talents de joueuse de billard de Lacey était un pur bonheur, une parenthèse dans ce chaos qu’était devenue son existence. Elle ne semblait pas lui en vouloir le moins du monde de ne pas être venue plus tôt. Il faut dire qu’elles avaient toutes deux été plutôt occupées chacune de leur côté. Tant mieux, ce moment n’en serait que meilleur. Elle la regardait, elle-même ne se prêtant au jeu que lorsqu’elle était totalement ivre, et souvent plus pour draguer les hommes qui passaient plutôt que pour gagner. Elle s’appuya sur la table de billard et regarda donc la jolie brune, un sourire se dessinant sur son visage. Décidément, ce n’était pas de la fausse modestie, loin de là : Lacey était réellement douée. Qui sait, peut-être aurait-elle moyen de se reconvertir au cas où la bibliothèque serait irrécupérable. Ceci dit, elle doutait que son amie abandonne un jour son amour des livres. Quelque chose qu’elle ne partageait pas vraiment mais qu’elle pouvait éventuellement comprendre.

« Qui sait. Avec ce qui s’est passé ces derniers temps, j’ai tendance à croire que tout peut arriver. » répondit-elle avec un sourire en coin.

Après tout, après qu’un dragon ait survolé le mariage des Nerys, on pouvait bien s’attendre à tout, même dans une ville aussi ennuyeuse que Storybrooke. Elle avait craint que son amie lui pose des questions plus personnelles, notamment au sujet de Lynch. Elle n’était ni aveugle, ni stupide. Elle avait bien compris au mariage, à la façon dont elle s’adressait à lui, qu’elle ne l’aimait pas beaucoup. Bon d’accord, cela ne voulait sans doute rien dire. Après tout, une bonne partie des habitants de cette ville détestaient le psychiatre, certains sans même l’avoir jamais rencontré. Néanmoins, après tout ce qu’il s’était passé, il faudrait qu’elle trouve des mensonges convaincants. Qu’elle l’interroge au sujet de sa cheville était déjà un peu plus sûr. Elle avait quelques scrupules à mentir à Lacey, mais dire la vérité était absolument hors de question. Elle haussa simplement les épaules d’un air nonchalant.

« Oh tu me connais, je vais m’en remettre. Je ne vais pas renoncer à faire ce que je veux pour si peux ! »

L’adjectif raisonnable ne pouvait définitivement pas s’appliquer à Carrie. Peu importait les conseils, ou les ordres qu’on pourrait lui donner, elle n’en ferait jamais qu’à sa tête, c’était absolument certain. Elle préféra changer de sujet de conversation pour aborder celui de la bibliothèque. Elle était curieuse de savoir ce que son amie en penserait, et elle ne fut pas déçue de la réponse. Elle ne s’attendait pas à ce que la jeune femme nie férocement toute implication du dragon dans la destruction de sa bibliothèque. Néanmoins, elle continua de prendre un air calme et détachée.

« Je n’en sais rien, c’est la rumeur qui court en ville. Certains disent même l’avoir vu en sortir. » Cela en revanche pouvait parfaitement être faux. Mais très franchement, après avoir vu le carnage, cette théorie ne lui avait pas semblé si stupide. « Tu as une idée alors de qui a pu faire une chose pareille ? »

Elle préférait ne pas insister sur une éventuelle implication du dragon. Lacey n’était pas prête à y croire, et après tout, peut-être qu’elle avait raison. Mais ça, elles ne le sauraient probablement jamais, ou en tout cas pas avant un bon moment. Ce fut la suite qui l’intéressa davantage, la description de tout ce que faisait Mr Gold pour elle par exemple. Leur complicité au moment du mariage ne lui avait certainement pas échappée.

« Je comprends, tu dois être furieuse. J’espère pour toi que tout sera vite réparé et que tu pourras rouvrir. Tu fais quoi en attendant ? »

Elle compatissait sincèrement, bien qu’elle ne soit pas elle-même attachée à son travail. Elle était en revanche plus intéressée par l’implication de Gold. Etre proche de l’homme le plus puissant de cette ville ne passait pas inaperçu. Mais Carrie la connaissait, Lacey n’était pas une opportuniste. Non, il devait y avoir autre chose, quelque chose qu’elle avait envie de découvrir. Elle espérait simplement que celui-ci continuerait de se montrer discret sur le fait qu’elle jouait les espionnes pour lui de temps en temps. Elle n’avait aucune envie que qui que ce soit l’apprenne, encore moins son amie. Elle répondit à sa proposition, ravie de pouvoir boire un peu.

« Ca marche ! Je vais prendre un Bloody Mary. » Elle attendit que la jeune femme ait fait sa commande avant de reprendre sur le sujet qui l’intriguait. « Mr Gold hein ? » dit-elle avec un petit sourire qui en disait long. « Vous êtes devenus très proches j’ai l’impression... »
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Lacey French

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Carrie & Lacey

~ Why rhum always gone ? ~


Quand le moral n’était pas là, j’adorais venir au Rabbit Hole parce que ça me permettait de me changer un peu les idées. Cela avait surtout eu lieu quand la Bibliothèque était ravagée, mais aujourd’hui, les choses allaient nettement mieux. Cependant, je continuais de venir au bar parce que c’était là que je me sentais le mieux. A la villa, c’était… toujours autant l’horreur, même si d’une certaine façon, Nafanaïl avait un peu calmé ses ardeurs depuis que je travaillais réellement. Enfin bon, le Rabbit Hole, c’était le Rabbit Hole et je ne cesserai jamais d’y venir ! Il faudrait m’enfermer de nouveau en psychiatrie pour y arriver ! Mais ne parlons pas de malheur non plus ! J’avais passé un accord avec le docteur Lynch, tout ce que j’avais à espérer, c’était qu’il allait s’y tenir parce que s’il avait décidé que je devais revenir, je n’avais absolument rien pour l’en empêcher…

Concentrée sur ma partie de billard, je ne m’étais pas réellement attendue à voir débarquer Carrie. Je ne l’avais pas revu depuis le mariage, même si on s’était promis de se revoir très rapidement, on ne pouvait pas dire que cela s’était fait… M’enfin bon, j’avais eu un contretemps, possible qu’elle aussi, donc voilà, ce n’était pas bien important. L’important, c’était le résultat actuel : nous étions là, toutes les deux. S’il y avait bien une chose à laquelle je ne m’étais pas attendue, c’était de la voir encore en béquille. D’après mes souvenirs, Carrie ne devait pas en avoir pour aussi longtemps… Il semblerait que tout n’allait pas comme prévu. Après tout, je n’étais pas médecin, je ne saurais pas vraiment dire comment est-ce que les choses auraient dû se dérouler… Peut-être était-ce plus grave que ce que ça n’avait semblé au premier coup d’œil ?

Quand mon amie me fit remarquer que je jouais seule, je lui répondis tout naturellement que c’était parce que je n’avais pas encore trouvé de joueur à ma taille. C’était bien évidemment de la fausse vantardise. Quand Wally m’assurait que j’étais une des meilleures joueuses de ce bar, je lui répondais que ça ne pouvait pas être forcément vrai. Mais j’avais tout de même déjà gagné quelques tournois qui avaient eu lieu et ça m’avait rapporté un peu d’argent. Du coup, je n’étais pas si nulle que ça. Néanmoins, je plaisantais quant au fait que j’attendais toujours le joueur qui représenterait pour moi un véritable défi. J’avais joué contre à peu près tout le monde, dans les habitués de ce bar et qui avaient pour habitude de jouer au billard. J’avais gagné un certain nombre de fois, si bien qu’à présent, la concurrence était difficile à trouver, même si on continuait de me demander de jouer de temps à autre.

Lorsque Carrie émit la possibilité que le jour où un véritable défi s’offrirait à moi pourrait bien arriver, je haussais les épaules. C’était fortement possible ! Comme moi, quelqu’un devait avoir un talent caché dans ce jeu-là. Sincèrement, avant de sortir de psychiatrie, je n’aurais jamais cru être dotée de toutes ces capacités. Sans que je ne me souvienne de comment j’avais appris les règles, je jouais au billard, aux échecs et à divers autres jeux. Pour le coup, l’amnésie était problématique parce que lorsqu’on me demandait où j’avais appris à jouer comme ça, j’étais incapable de répondre autre chose que : « J’ai eu un bon professeur ». C’était niais à souhait comme réponse, mais que voulez-vous que je réponde d’autre ?! Si je répondais franchement que je n’en avais aucune idée, on allait me regarder comme un chien de cirque et je détestais ça ! Je n’étais pas une bête curieuse. J’étais amnésique. Je gardais simplement le secret.

Le sujet tourna vers l’état de la jambe de Carrie et le fait qu’elle ne s’était toujours pas remise de sa chute. Je jugeais que mon amie était bien assez grande pour savoir ce qu’elle devait faire ou pas et comment elle devait appréhender tout cela, mais je ne pus m’empêcher de la mettre en garde que si elle faisait trop ce qu’elle voulait, elle finirait par avoir des séquelles, comme tant d’autres qui avaient nonchalamment répondu : « T’inquiètes, je sais ce que je fais ! » pour finalement se rendre compte que non, ils ne savaient pas du tout ce qu’ils faisaient. Je ne trouvais pas ça étrange de m’inquiéter pour Carrie. C’était la seule véritable amie que je possédais à Storybrooke (hormis Wally) alors il fallait bien que je m’inquiète pour quelqu’un un jour ou l’autre. Dans l’immédiat, c’était la personne que je considérais comme étant la plus proche : Carrie. Elle ne semblait pas s’en plaindre. Il fallait dire aussi que je n’étais pas insistante pour autant.

- C’est toi qui vois ! répondis-je.

Que pouvais-je faire d’autre ? Je n’étais pas sa mère et je ne comptais pas le devenir non plus. Le seul truc qui était embêtant avec sa jambe, c’était que je ne pouvais pas lui proposer une partie, histoire de passer un peu le temps. Une prochaine fois, sans aucun doute ! J’avais habilement remarqué que Carrie ne souhaitait pas réellement s’étendre sur le sujet de son pied. Comment le savais-je ? Parce que j’étais pareille quand il s’agissait de mon passé ! Je passais à la vitesse de l’éclair à autre chose. Certains le remarquaient, d’autres pas. Certaines personnes étaient plus déductives que d’autres. Ainsi allait la vie. Par contre, je ne comprenais absolument pas le rapport entre le dragon et la bibliothèque que mentionnait Carrie. Pourquoi est-ce que les gens croyaient que le dragon sortait de l’endroit où je travaillais ? C’était complètement ridicule ! Je levais les yeux au ciel.

- C’est du grand n’importe quoi, répondis-je. Et puis, on n’est même pas sur de ce qu’on a vu alors… Et pour ceux qui disent l’avoir vu en sortir, je pense surtout qu’ils se sont jetés dans le saladier de punch ou sur les bouteilles de champagne au mariage !

Moi-même, je ne savais plus trop ce que j’avais vu. Jill, une des serveuses de chez Granny, m’assurait croire à l’existence du dragon et à toute une flopée de choses aussi bizarres les unes que les autres. J’avais eu une petite altercation avec elle à cause de ça. J’étais plus du genre réaliste, même si je dévorais des bouquins de fantaisie à gogo, alors que la pauvre Jill avait semblé complètement dépassée par les événements. Un peu trop de surmenage qui faisait qu’elle avait littéralement pété les plombs ? Possible ! Je fronçais le nez lorsque Carrie me demanda si j’avais une idée de qui avait bien pu faire une chose pareille. On m’aurait posé cette question-là quand j’avais découvert l’état de la bibliothèque, j’aurais immédiatement répondu : Nafanaïl. Mais je me doutais que ce n’était pas lui. Il était peut-être doué en matière de coup bas, mais la bibliothèque me faisait gagner de l’argent et c’était un moyen pour lui de se rendre compte que je n’étais pas autant un fardeau qu’il avait bien pu le dire au début.

- Des imbéciles qui n’avaient rien de mieux à faire de leur journée ! répliquais-je avec une pointe de colère. Je te jure que si je les trouve, je les étrangle et leur ferais passer l’envie de recommencer.

J’étais sérieuse. J’étais prête à les trucider moi-même s’il fallait. Enfin, je lui résumais à peu près tout ce qu’il avait fallu faire pour remettre l’endroit en état (chose que j’avais déjà faite lorsque M. Gold m’avait donné les clés). Bien sur, je mentionnais mon patron étant donné qu’il avait été d’une grande aide, surtout pour le renouvellement des livres et différentes étagères qui avaient subi pas mal de dégâts. Enfin, j’étais bien contente que tout ça soit terminé et j’espérai ne pas avoir à recommencer de sitôt, ni même jamais ! Je rendrais peut-être mon tablier si ça recommençait parce que cela voudrait dire que quelqu’un ne voulait pas de moi dans cette ville. Après tout, pourquoi pas ? En tête de liste : Moe French, suivi de très près par trois triplées blondes qui étaient censées être mes cousines. Mais pour une raison que j’ignorais, elles et moi, on se détestait. Je ne me souvenais pas de nos conflits, mais je le sentais tout au fond de moi que c’était ainsi entre elles et moi, et pas autrement.

- Oh mais j’ai déjà rouvert, fis-je. Tout a été remis en ordre. J’y ai passé des heures et des heures, mais j’ai réussi. La seule chose que je dois attendre, c’est l’arrivage des nouveaux livres que j’ai dû remplacer. Ce qui est dommage, c’est que j’avais des livres dont l’édition était proche de celle d’origine et je vais me retrouver avec des ouvrages flambant neufs, sortant presque de l’imprimerie.

Je savais que Carrie n’était pas une fan de livres, mais n’importe qui aurait compris qu’avoir un livre avec une couverture assez ancienne n’avait rien à voir avec un livre qu’on venait fraichement d’imprimer avec une couverture en papier photo. Je laissais tomber ma partie de billard pour faire venir mon amie à une table qui venait de se libérer. Elle serait sans aucun doute mieux assise que debout pour son pied. Je lui demandais ce qu’elle souhaitait boire après avoir attiré l’attention d’un des serveurs. J’attendis qu’elle fasse sa commande pour lui demander une téquila. Le serveur repartit aussitôt vers le bar tandis que Carrie embraya sur le sujet M. Gold. J’arquai un sourcil. Ca sous entendait quoi, ça ?! Puis, pourquoi ce sourire qui semblait dire : « Je t’ai grillé ?! » Puis quand elle m’offrit son impression, j’éclatais de rire. C’était juste tellement énorme que je ne pus m’en empêcher.

- Non, franchement, tu penses ça ?! demandais-je en continuant de rire. Mais non pas du tout !

Je terminais de rire lorsque le serveur revint avec nos commandes. Je le remerciais avant de reporter mon attention vers Carrie.

- C’est mon patron et il m’a simplement demandé si j’accepterai de l’accompagner à ce mariage. A la base, je ne comptais pas vraiment y aller, mais je me voyais mal lui dire non, surtout qu’il venait tout juste de m’embaucher et de céder à mon caprice de bosser à la bibliothèque.

Ca aurait fait un peu mauvais genre de l’envoyer paitre un peu plus loin. D’accord, craindre un licenciement à cause d’une demande, ça reviendrait presque à du harcèlement professionnel, ou un truc du même genre qu’on pouvait lire dans la rubrique faits divers. Mais M. Gold ne me harcelait pas. Je n’avais juste pas envie qu’il me rende la vie impossible. Je bus une gorgée de mon verre de téquila avant de me lancer :

- Tu veux un aveu ? Je laissais un petit temps de battement avant de continuer : Je ne vois pas du tout ce que vous tous, les habitants de Storybrooke, vous trouvez d’effrayant chez lui. J’ai entendu dire que c’était un monstre sans cœur et sans pitié. Beh je cherche encore le monstre sans cœur et sans pitié. Je lâchais un soupire déçue. Il est… gentil.

Oui, j’étais déçue de ne pas pouvoir voir ce M. Gold dont tout le monde parlait avec autant d’effroi. Moi, ça m’avait impressionné et c’était avec la boule au ventre que je m’étais rendue dans sa boutique pour lui demander s’il n’avait pas un moyen de me trouver un travail, mais en le voyant si avenant, si… près à tout pour me rendre service, je m’étais dit qu’il n’y avait vraiment pas de quoi fouetter un chat. Même ma grand-mère (si j’en avais une) aurait été plus effrayante que lui ! Reposant mon verre sur la table, je lançais exactement le même regard que Carrie m’avait lancé un peu plus tôt en me parlant du propriétaire de la ville et lançais :

- Et toi alors ? Avec Lynch, sérieusement ?!


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MessageSujet: Re: [Flashback] If you not drunk ladies and gentlemen, get ready to get fucked up let's do it [PV Carrie]   [Flashback] If you not drunk ladies and gentlemen, get ready to get fucked up let's do it [PV Carrie] Icon_minitimeLun 1 Sep - 13:47


Lacey & Carrie

Le Rabbit Hole avait toujours été son sanctuaire. Ce lieu où tous ses problèmes étaient susceptibles de disparaître, au moins pendant un temps, et sans doute en grande partie grâce à l’alcool qu’elle y ingurgitait. C’était peut-être un bar mal fréquenté et assez miteux, mais c’était son chez elle, peut-être davantage que son propre appartement, qui, soyons honnêtes, n’avait rien de vraiment personnel. Et elle avait toujours l’occasion d’y retrouver quelques unes de ses connaissances, de partager un bon moment avec eux, à commencer par Lacey. Elle se rendait compte qu’elle avait passé le plus clair de son temps ces dernières semaines avec Lynch, à se préoccuper de traitements, de rêves, de toutes les choses étranges qui avaient pu arriver à Storybrooke. Sans compter sa confrontation plutôt traumatisante avec le fameux patient 27. Autant dire que la présence de son amie était rafraichissante. Rien de mieux que parler d’alcool ou de billard. Même si elle fut tout de même contrainte de mentir sur les raisons de l’aggravation de sa blessure à la cheville, elle fut soulagée que Lacey n’insiste pas. C’était ce qu’elle aimait chez elle : elle n’était pas moralisatrice, ne jugeait pas, ne jouait pas les mamans sans cesse. Contrairement à un certain psychiatre de sa connaissance... Au moins elle ne se méfiait pas et ne se doutait de rien, ce qui était une excellente chose.

Sa curiosité naturelle l’avait emporté et elle n’avait pas pu s’empêcher de la questionner sur le dragon et ce qu’il avait potentiellement fait à sa bibliothèque. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle fut extrêmement surprise par la réaction de la jeune femme. Elle ne comprenait pas pourquoi elle niait tant l’évidence. Qu’elle pense que la bibliothèque n’ait pas été détruite par le dragon passait encore. Mais là... on aurait dit qu’elle niait totalement son existence. elle l’avait bien vu pourtant. Ils l’avaient tous vu. Carrie ne put s’empêcher de la regarder avec stupéfaction.

« Tu penses vraiment que ce n’était qu’une illusion ? Je veux dire... okay, on aurait pu être victime d’une hallucination collective, mais il n’empêche que cette chose a foutu le feu au banquet du mariage, et ça ce ne pouvait pas être un effet de notre imagination. »

Elle avait le sentiment d’halluciner. Elle-même avait toujours été d’un tempérament rationnel. Admettre qu’il puisse exister une créature surnaturelle telle qu’un dragon avait été un ébranlement total dans ses convictions les plus profondes et lui avait pris du temps. Mais elle n’était pas du genre à vivre dans le déni ou à se bercer d’illusions. Elle savait ce qu’elle avait vu, même si cela semblait fou ou impossible. Elle savait admettre que, sur ce point du moins, elle avait peut-être eu tort. Mais elle ne pouvait pas comprendre ce qui poussait Lacey à réagir de cette manière. Bien qu’elle n’ait pas envie non plus de la brusquer, elle ne parvint pas à dissimuler son étonnement. Par curiosité elle lui demanda qui selon elle était responsable de la destruction de son lieu de travail. Elle vit la jeune femme mettre tant de conviction dans sa réponse qu’elle n’osa pas essayer de la contredire. Son amie avait l’air tellement ancrée dans ses convictions qu’elle avait la nette intuition qu’elle ne parviendrait pas à la faire changer d’avis si facilement.

« J’espère qu’on les retrouvera alors. Ce ne sera sans doute pas facile, la plupart des habitants de la ville étaient au mariage... »

Ce qui voulait dire peu ou pas de témoins. Si jamais l’hypothèse de la bibliothécaire était la bonne, ces individus avaient vraiment bien choisi leur moment. Le dragon aussi remarque. Le jeune femme semblait très franchement en colère et Carrie ne pouvait que la comprendre, même si elle n’aurait pas été plus bouleversée que ça que quelqu’un se mette à ruiner son lieu de travail. Ceci dit, elle savait à quel point c’était important pour son amie. Elle fut donc soulagée d’apprendre qu’elle avait travaillé d’arrache pied à remettre le lieu sur pied et qu’il avait rouvert. Elle se sentit coupable de ne pas avoir pu l’aider, mais il faut dire qu’elle avait eu bien d’autres préoccupations. Elle avait beau ne pas vraiment aimer les livres, elle comprenait que Lacey avait subi une lourde perte. Mais si elle ne l’avait pas aidée, elle avait deviné que la jeune femme avait reçu un tout autre type d’aide et elle avait hâte d’entendre ses explications. Elle ne s’attendait pas à ce qu’elle lui avoue de but en blanc qu’il y avait bel et bien quelque chose entre elle et Gold, et fut amusée par son rire et le fait qu’elle nie. Elle but quelques gorgées de son verre avant de lui répondre.

« D’accord, peut-être que tu ne le vois pas comme ça, mais crois-moi un patron qui t’invite à un mariage et t’aide de cette manière, c’est suspect. » Elle se tut un instant avant de reprendre, sur un ton particulièrement énigmatique. « Et puis, j’ai vu comment il te regardait... »

Elle ne connaissait peut-être pas grand chose en matière de sentiment, elle n’aurait sans doute pas su dire si Gold en éprouvait réellement pour Lacey, mais une chose était certaine, elle l’intéressait et autrement que sur le plan employeur/employée. Il faut dire qu’elle était vraiment jolie, et la secrétaire percevait l’attrait qu’elle pouvait avoir pour un homme de pouvoir, qui n’avait sans doute pas vu d’action de ce côté là depuis un sacré bout de temps. Cependant elle ne s’était absolument pas attendue aux paroles suivantes de la jeune femme. En entendant sa description de Gold, elle avala sa gorgée de travers et fut prise d’une quinte de toux qui dura bien quelques secondes.

« Gen... gentil ? Et ben on ne doit pas parler du même Mr Gold... Si je ne te connaissais pas aussi bien je penserais qu’il te plait... » ajouta-t-elle sur le ton de la plaisanterie.

Sérieusement, elle pensait que c’était la seule explication possible. Elle connaissait le propriétaire de la ville depuis un bout de temps. D’accord, il avait peut-être un bon fond, bien qu’elle ne l’ait jamais vu. Mais ses actions n’étaient pas celles d’un homme que l’on aurait pu qualifier de gentil. Si vraiment il se montrait sous ce jour aux yeux de son amie, ce n’était pas de l’attirance qu’il éprouvait pour elle, mais de l’affection.

« C’est bizarre, tu as l’air déçue. Tu aurais préféré rencontrer un affreux monstre ? »

Elle laissa échapper un léger rire, amusée par l’air dépité de la jeune femme. Mais lorsque celle-ci se mit à parler de Lynch, Carrie fut bien plus ennuyée. Son premier réflexe eut été d’éclater de rire. Mais depuis cette fameuse rumeur avait commencé à circuler, et à cause de leurs activités, ils avaient décidé d’un commun accord de jouer le jeu. Elle décida de rester mystérieuse et haussa simplement les épaules.

« Bah, tu sais, il est moins terrible qu’on le pense. Et il m’amuse. Je ne pensais pas l’apprécier autant un jour. » Elle préféra changer rapidement de sujet, se doutant pourtant que Lacey n’allait pas la laisser s’en tirer comme ça. « Au fait t’as entendu la nouvelle? Les greluches Heelsman vont présenter la météo maintenant ! »
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Carrie & Lacey

~ Why rhum always gone ? ~


L’ambiance était plutôt calme au Rabbit Hole, ce soir. Cela changeait des soirs où il y avait énormément d’ambiance et qu’on ne s’entendait presque plus causer. Mais parfois, le calme faisait du bien. Un bien fou, même. Je n’étais pas spécialement mécontente. Quand il y avait trop de monde, c’était assez désagréable puisque déjà, c’était à ce moment là que tous les gros lourds se mettaient en « chasse », qu’il y avait trop de monde autour de la table de billard, qu’on ne s’entendait plus causer, etc… Ce soir, c’était plutôt calme et j’avais la table de billard rien que pour moi. C’était un peu nul aussi, parce que du coup, personne ne voulait jouer contre moi. J’avais mis la pâté à tellement de clients dans ce bar que du coup, plus personne ne voulait faire de partie contre moi. C’était triste ! Extrêmement triste !

Enfin, heureusement pour moi que Carrie fit son apparition. Ca me faisait énormément plaisir de la voir. Surtout que cela faisait un petit moment que nous ne nous étions pas vu. Depuis le mariage, en fait. Mais ce jour-là, nous n’avions pas vraiment eu l’occasion de discuter convenablement. Et puis, pour ma part, la présence de Lynch s’était avérée assez dérangeante. Et peut-être qu’elle pensait la même chose de M. Gold étant donné ce que tout le monde pensait du propriétaire de la ville, cela n’aurait absolument rien d’étonnant ! Quoi que je cherchais encore les nombreuses craintes qu’on avait de lui. Je ne voyais pas du tout ce que les gens pouvaient bien craindre de lui. Enfin bon. Peut-être qu’ils voyaient des choses que je ne voyais pas encore ? Mais enfin, ce n’était pas vraiment le moment de se concentrer là-dessus.

Pour en revenir à mon amie, j’étais un peu surprise qu’elle souffre toujours de sa cheville. Surtout qu’elle aurait dû guérir depuis le temps, mais apparemment pas. Je n’étais pas médecin, donc je ne pouvais pas vraiment dire ce qui était normal ou pas. Peut-être que sa chute, le jour du mariage, avait été bien plus grave que ce qu’elle ne laissait paraître. Enfin, si le docteur Lynch lui menait la vie dure sans prendre en compte son handicap, il n’y avait rien d’étonnant à ce que Carrie ait du mal à s’en remettre. Mais enfin… je faisais assez confiance à mon amie pour savoir qu’elle saurait mettre les points sur les –i au responsable de la psychiatrie. Tout du moins je l’espérais, parce que s’il fallait que je lui rende visite moi-même, cela n’aurait rien à voir avec une visite de courtoisie. Même si j’avais déjà débarqué en pleine nuit chez lui, mais pas pour les mêmes raisons.

La conversation tourna vers le fameux dragon qui avait débarqué au beau milieu du mariage. Je venais d’apprendre qu’une bande de zigotos jurait l’avoir vu sortir de la bibliothèque. Ce qui était complètement stupide. Si un dragon de cette ampleur était bel et bien sorti de mon lieu de travail, n’était-il pas plutôt logique que le bâtiment n’existe plus ? Du coup, pour ceux qui disaient qu’il sortait de là, je pensais surtout qu’ils avaient un peu trop forcé sur la boisson ce jour-là. Les jours de fête, les gens se maîtrisaient rarement niveau boisson. Surtout ceux qui ne faisaient pas parti des habitués du Rabbit Hole ou autre bar de la ville, même si je doutais qu’on trouve un autre bar du genre du Rabbit Hole en ville. C’était surement le plus dépravé de tous et c’était justement ça qui me plaisait ici. No complex !

- Sincèrement ? Je ne sais pas vraiment ce que je dois penser. Je ne suis pas cent pour cent sure de ce qu’il s’est passé. Tout s’est passé extrêmement vite. Et puis, je n’y ai jamais réellement réfléchi non plus, pour tout avouer.

Avec la bibliothèque, c’était impossible. J’avais passé le plus clair de mon temps à remettre tout en état. Et puis, honnêtement, ce n’était pas comme si je connaissais les mariés donc les inquiétudes à propos du dragon, je laissais ça pour les proches et la famille. Moi, si j’y avais été, c’était parce que M. Gold m’avait demandé si j’acceptais d’être sa cavalière. Je n’avais pas vraiment su refuser. Peut-être par crainte de voir mon nouveau job enlevé. Lorsque Carrie me demanda ce qui avait bien pu causer une telle destruction, je ne pus empêcher une vague de colère me traverser. Ceux qui s’étaient amusés à mettre ma bibliothèque à sac le paieraient très cher dès que je leur mettrais la main dessus. Je voulais bien être gentille, mais il y avait quand même des limites à ne pas franchir. Et eux, ils l’avaient fait !

- C’est vrai, mais… s’ils reviennent… J’ai des caméras de surveillance maintenant. Et le Shérif Swan est au courant.

Enfin, le plus important, c’était que tout avait été remis sur pied et que le cours de la vie reprenait plus ou moins. J’attendais encore quelques livres qui avaient dû être remplacés, mais c’était tout. Tout ce qui avait été cassé avait été remplacé et remis sur pied. J’étais fière d’avoir pu tout remettre aussi rapidement, même si je ne l’avais pas vraiment fait par plaisir. Je m’en serais bien dispensée mais bon… On ne pouvait pas toujours tout contrôler dans son travail. Et j’avais pu compter sur certaines personnes pour m’aider. Cependant, je fus choquée d’apprendre que Carrie croyait qu’il y avait quelque chose entre M. Gold et moi. A cette remarque, je ne pus m’empêcher d’éclater de rire. Je lui expliquais simplement les choses. Personnellement, moi, je ne voyais pas M. Gold autrement que mon patron.

Carrie me fit arquer un sourcil. Le comportement était suspect ? Non mais franchement… On n’avait pas idée ! Si c’était bien le cas, M. Gold ne me connaissait ni d’Eve, ni d’Adam. Drôle de façon de tomber sous le charme de quelqu’un. C’était comme cette histoire de coup de foudre. Des trucs qu’on trouvait dans les romans à l’eau de rose, ni plus, ni moins. Ce n’était pas parce que je lisais tout type de roman, que je croyais tout ce qui y était écrit. Un peu de bon sens, quand même. Du coup, je trouvais que ce que Carrie était entrain de m’avancer était ridicule. De plus, je n’avais rien fait pour que M. Gold pense à moi d’une façon différente que celle de l’employée que j’étais. Buvant une nouvelle gorgée de mon verre, je réfléchis quelques instants avant de répondre :

- Et il me regardait comment, selon toi ?

Même si je n’étais franchement pas intéressée, j’étais quand même curieuse de connaître le point de vue extérieur de Carrie. Etant du genre honnête, je fis une confidence à mon amie, concernant ce que je pensais de M. Gold. Tout le monde disait de lui qu’il était de la pire espèce, mais je cherchais encore ce point-là. Avec moi, il s’était toujours montré prévenant et gentil, du coup, difficile de découvrir qui était le fameux M. Gold que tout le monde craignait et que tout le monde fuyait comme s’il était porteur de la peste… J’étais même déçue de ne pas connaître ce M. Gold là. Ma confidence eut le don de faire s’étouffer Carrie avec son verre. Je fus surprise quelques instants avant de tapoter légèrement son dos pour que ça passe. Allez savoir si cette technique fonctionnait, parce que techniquement, il n’y avait aucune preuve, mais c’était devenu un automatisme.

- Et bien heureusement que tu me connais alors, répondis-je une fois qu’elle fut remise de sa quinte de toux. M. Gold n’est pas du tout mon genre d’homme. S’il était aussi effrayant qu’on le dit, peut-être bien, mais là… non. Pas du tout !

Oui, j’étais peut-être la typique fille qui avait un faible pour les mauvais garçons, mais qu’y avait-il de mal à cela ? Je haussais les épaules lorsque Carrie fit par de ma déception.

- Peut-être bien que oui, je suis déçue. Pourquoi n’ai-je pas le droit au même M. Gold que les autres ?

Enfin, après, les sentiments et les attirances ne s’expliquaient pas. C’était des choses qu’on ne contrôlait pas. D’ailleurs, en parlant de ce genre de chose, je jetais un coup d’œil en biais vers Carrie et la lançais sur le sujet sur le docteur Lynch. Après tout, il n’y avait pas de raison que je sois la seule à être cuisinée sur la personne qui m’avait accompagnée au mariage de Louna et William, non ? L’air ennuyé de Carrie me fit arquer un sourcil. Si ça l’ennuyait tant que ça, pourquoi avait-elle été avec lui ? Pour rien au monde je n’aurais dit oui au docteur Lynch. Bon, je n’avais pas non plus la même relations avec lui que Carrie avec. Elle, c’était son assistance. Moi, j’avais été un de ses cobayes fétiches. De quoi fuir votre bourreau jusqu’à la fin de vos jours ! Je m’attendais presque à ce qu’elle démente, comme moi je l’avais fait, mais quand je la vis hausser les épaules, mes yeux s’écarquillèrent.

Pourquoi ne rigolait-elle pas ?! Pourquoi ne disait-elle pas qu’elle n’avait pas eu le choix ? Ou bien qu’elle avait été forcé, ou pas trouvé mieux ?! Moi qui m’apprêtais à boire une nouvelle gorgée de mon verre, je le reposais très rapidement sur la table autour de laquelle nous nous étions assise. Ma bouche s’ouvrit en un O quasi-parfait quand elle commença à m’affirmer qu’elle appréciait Lynch. Machinalement, je pris son verre pour y jeter un coup d’œil et le portais à mon nez pour le sentir. Je n’écoutais même plus ce qu’elle me racontait à propos des deux folles qui servaient de présentatrices météos.

- On t’a drogué ou quoi ?! balançais-je bien plus fort que ce que j’aurais cru étant donné les regards qui convergèrent vers nous. Je baissais quand même un peu le ton : Lynch t’amuse ?! Tu n’es pas sérieuse ?! Y’a pas pire que ce psychopathe, Carrie. Qu’est-ce qu’il t’a fait ?

Le regard plongé dans celui de Carrie, je cherchais des traces de drogue ou d’un quelconque signe prouvant que Lynch avait décidé de faire d’elle son nouveau cobaye. Je savais les effets que pouvaient donner les « remèdes » du psychiatre, mais jamais je ne m’étais attendue à ce qu’il se passe un truc comme ça.


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MessageSujet: Re: [Flashback] If you not drunk ladies and gentlemen, get ready to get fucked up let's do it [PV Carrie]   [Flashback] If you not drunk ladies and gentlemen, get ready to get fucked up let's do it [PV Carrie] Icon_minitimeMar 14 Oct - 1:04


Lacey & Carrie

Honnêtement, elle n’en revenait pas que Lacey s’aveugle à ce point au sujet de ce qu’il s’était passé. D’accord, peut-être qu’elle avait raison, peut-être qu’en réalité un groupe d’individus mal intentionnés étaient responsables du massacre de sa bibliothèque. Mais en même temps, elle trouvait un peu gros que ce soit arrivé très exactement en même temps. Décidément cette histoire était pleine d’incohérences. De toute manière, la présence d’un dragon était en tout premier lieu très incohérente. Qui aurait pu croire qu’une créature issue de contes de fées se serait un jour présentée en plein milieu d’un mariage, du mariage le plus célébré de l’année ? Certainement pas elle en tout cas et elle pouvait comprendre quelque part que l’on cherche à s’illusionner, à faire comme si rien de tout ceci ne s’était produit. Après tout, on ne peut pas dire que ce soit le genre d’événement normal, auquel une puisse s’attendre dans n’importe quelle existence.

Bon, mieux valait ne pas brusquer son amie qui semblait aussi ancrée dans ses convictions. Tout de même, même si certes on pouvait admettre la possibilité que la bibliothèque ait été saccagée par des importuns, il n’était tout de même pas possible de nier ce que pratiquement tout le monde avait vu, à savoir le dragon ! Même l’être le plus rationnel qu’elle connaisse, même Lynch l’avait admis. La réponse de son amie ne faisait que confirmer ce qu’elle savait déjà, à savoir qu’elle était dans un complet déni. Comment avait-elle pu ne même pas s’interroger ? C’était un événement extraordinaire, et même impossible après tout. Oui, impossible. Et Carrie avait du mal à dissimuler son incrédulité.

« Vraiment ? Ca ne t’as pas fait réagir plus que ça de voir un dragon voler au-dessus de la ville ? » Puis elle se tut et reprit un ton plus posé. « Je t’avoue que je n’arrête plus d’y penser. Ca semble incroyable, et pourtant... on l’a tous vu. Et pas seulement les invités du mariage. »

Ce qui écartait d’office l’hypothèse d’une intoxication alimentaire qui aurait pu provoquer une hallucination collective. Non, vraiment, rien ne pouvait l’expliquer. Ce n’en était pourtant pas moins vraiment arrivé, et elle n’avait certainement pas rêvé l’incendie provoqué par la créature. C’était d’ailleurs à ce moment même qu’elle avait blessé sa cheville pour la première fois. Difficile de l’oublier, surtout alors qu’elle devait encore marcher avec des béquilles. Bon d’accord, c’était peut-être de sa faute pour cette partie-là. L’idée des caméras de surveillance était bonne, elle regrettait simplement qu’il n’y en ait pas eu avant. Au moins, là, il y aurait eu une preuve irréfutable.

« Des caméras, carrément. C’est un sacré équipement, mais au moins ce sera dissuasif. »


Personnellement, elle ne voyait pas vraiment l’intérêt de payer un tel dispositif pour protéger un tas de bouquins poussiéreux, mais encore une fois, elle était loin d’aimer les livres autant que son amie. S’il y avait bien une passion qu’elles partageaient, c’était celle de l’alcool et autant dire que le besoin d’un verre se faisait à cet instant plus que sentir. De là, elle avait pu passer à un sujet bien plus passionnant, à savoir la relation entre Lacey et Gold. Très honnêtement, elle ne savait pas très bien ce qu’il se passait entre eux et elle n’aurait jamais pu imaginer que Gold s’intéresse à quelqu’un d’autre que lui même, ou par intérêt. Mais Lacey était une jolie fille et il était possible qu’elle ait réussi à le toucher, d’une manière ou d’une autre. Après tout, elle ne l’avait jamais vu avec une femme, ça devait lui manquer.

« Comme si t’étais une crème glacée et qu’il avait envie de te manger... » dit-elle avec un sourire amusé.

Bon, peut-être qu’elle exagérait un peu, mais franchement ce n’était pas si loin de la réalité. Elle était surprise de la description que lui en faisait la jeune femme. Imaginer Gold en gentilhomme aux petits soins était... vraiment perturbant en fait. Mais elle comprenait les raisons de son amie, et pour cause, sur ce point en tout cas elles étaient faites dans le même moule. Carrie était également d’instinct attirée par les mauvais garçons, bien plus intéressants à son goût que tout ce qui pouvait être lisse et sans saveur. Tout de même, elle n’était pas suicidaire et n’aurait jamais eu l’idée d’avoir des vues sur quelqu’un comme Gold. Mais apparemment son amie non plus, et à présent qu’elle venait de l’entendre, elle était tout à fait convaincu que l’intérêt du propriétaire de la ville, réel ou supposé, n’était qu’à sens unique.

En revanche, en ce qui la concernait, elle ne pouvait fournir le même discours. Très honnêtement, même si elle appréciait peut-être Lynch, d’une certaine manière un peu étrange, elle trouvait l’idée qu’ils forment un couple incroyablement stupide. Ils étaient non seulement totalement différents et séparés par une assez forte différence d’âge, mais en plus il était plus qu’évident que le psychiatre n’en avait pas vraiment après la gente féminine. Il n’empêche que la rumeur avait commencé à courir et qu’ils s’étaient mis d’accord : pour dissimuler leurs réelles activités, ils devaient faire profil bas et agir comme s’ils formaient réellement un couple. C’était absurde, mais même elle devait bien reconnaître que c’était plutôt un bon plan. Les gens finiraient bien par se lasser du phénomène qu’ils constituaient apparemment, ces deux être aussi asociaux l’un que l’autre.

Il n’empêche, mentir à Lacey la gênait. De tous ceux qu’elle connaissait, elle était ce qui se rapprochait le plus d’une véritable amie, et on ne pouvait pas dire que le cercle de Carrie soit très étendu. Elle s’attendait à une certaine surprise de sa part, mais pas à ce point là tout de même. En voyant sa réaction, qu’elle trouvait tout de même plutôt brusque et exagéré, elle ne put s’empêcher de hausser un sourcil.

« Un psychopathe ? Tu crois pas que t’en fais un peu trop ? Je sais qu’il attire pas forcément les sympathies, mais ce n’est pas un monstre non plus tout de même ! »

Oui, elle était surprise. Elle avait cru comprendre que Lacey n’aimait pas son patron, mais elle n’avait pas imaginé qu’elle pensait de telles choses à son sujet. Elle se demandait sérieusement d’où cela venait. A sa connaissance, tous deux ne se connaissaient pas vraiment. Carrie savait flairer lorsqu’il y avait anguille sous roche, et là elle le sentait à plein nez.

« Tu dois bien le connaître pour dire de telles choses à son sujet... »
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MessageSujet: Re: [Flashback] If you not drunk ladies and gentlemen, get ready to get fucked up let's do it [PV Carrie]   [Flashback] If you not drunk ladies and gentlemen, get ready to get fucked up let's do it [PV Carrie] Icon_minitimeLun 27 Oct - 15:43




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Carrie & Lacey

~ Why rhum always gone ? ~


Pendant que certains avaient cherché ce dragon, moi, j’avais remis en état la Bibliothèque. Il fallait croire que je n’avais pas le même sens des priorités, mais cet endroit me tenait à cœur et j’avais mis un temps fou à le remettre en état avant de le voir ravagé comme si tout ce que j’avais fait jusqu’à présent ne comptait pas. J’allais finir par croire que la vie était injuste avec moi. Ce n’était pas possible autrement. Néanmoins, je ne lâcherai pas prise sans m’être battue jusqu’au bout. Si quelqu’un dans cette ville ne voulait pas de la Bibliothèque, ou de moi, j’allais très vite le savoir. Je comptais bien élucider ce mystère. Mais revenons-en plutôt au problème qui nous intéressait : Carrie semblait choquée que je ne me sois pas penchée sur la question du dragon plutôt qu’autre chose, mais c’était comme ça. Cependant, je la comprenais parce que j’étais censée être témoin de ce qu’il s’était passé et j’étais là sans avis réel sur la question. D’ailleurs, je doutais en avoir un jour étant donné que ça me passait par-dessus la tête.

Aussi, je haussais les épaules à la question de mon amie concernant mon manque de réaction. En fait, je n’y pensais pas spécialement, ce qui ne semblait pas être le cas de tout le monde si j’en croyais son cas à elle qui ne cessait de cogiter sur ce point-là. J’avais d’autres priorités que celle-ci. Et puis, ce n’était pas comme si je connaissais les mariés. Si j’avais été à ce mariage, c’était pour accompagner M. Gold qui m’avait demandé. Sinon, je serais restée tranquillement chez moi, ou tout du moins ce qui s’en rapprochait, devant une tasse de café et un quelconque livre ramené de la Bibliothèque. Ca avait ses avantages d’y travailler car je pouvais emprunter un livre quand je voulais et autant de temps que je le souhaitais. Bien sur, cela ne dépassait jamais les trois jours pour la simple et bonne raison que je dévorais chacun d’entre eux à une vitesse folle. Lire m’avait tellement manqué que j’en profitais un maximum avant que ce plaisir ne me soit retiré à nouveau, même si Lynch m’avait promis que je ne retournerai plus en psychiatrie, je préférais rester prudente.

- Disons que j’ai eu d’autres préoccupations, répondis-je. Après je reconnais que c’est une histoire de fou, mais le monde n’a pas cessé de tourner et si j’en crois ce qu’on en dit, plus personne ne l’a revu depuis ce jour donc… Mais s’il apparaît à nouveau, promis, je me pencherai sur la question !

Personne ne pouvait expliquer ce qui avait été vu, exactement. Et avec mon lieu de travail saccagé… Et bien il fallait voir l’ordre des priorités. La Bibliothèque était importante et afin d’éviter que ça ne recommence, j’avais dû employer des méthodes drastiques : mettre en place une sécurité. Surtout des caméras. M. Gold avait accepté et c’était tout ce qui importait. James était venu les installer, tout fonctionnait parfaitement et tout pouvait reprendre comme si de rien n’était. Sauf que dans ma tête, ce n’était pas comme si de rien n’était. Mais bon… Je ne pouvais pas changer les choses ni le passé. Néanmoins, j’étais d’accord avec Carrie ; les caméras étaient censées être dissuasives, afin que cela ne recommence plus, mais à notre époque, il n’y avait pas moyen de savoir… Surtout quand les coupables courraient toujours. Mais si jamais je leur mettais la main dessus… Ils allaient probablement passer le pire instant de toute leur vie. C’était une promesse que je m’étais faite et que je comptais bien tenir si ce jour arrivait.

- J’espère que ça le sera ! Croisons les doigts, fis-je en levant les miens que j’avais croisé sur le moment.

Après avoir invitée mon amie à boire quelque chose, celle-ci se lança sur le sujet M. Gold et moi. Sérieusement ? Non, c’était impossible ! Ce n’était pas du tout mon genre d’homme. Ce que Carrie me racontait me laissait complètement pantoise parce que jamais je ne me serais imaginée qu’on nous aurait perçu comme un potentiel couple. Les gens étaient vraiment étranges parfois. Si on jasait sur M. Gold et moi, qu’est-ce qu’on devait bien dire que Carrie et Lynch ? Mon dieu, je n’osais même pas imaginer ! Cependant, j’étais curieuse de savoir comment le propriétaire de la ville me regardait étant donné que selon mon amie, il me fixait d’une manière qui voulait tout dire. Sa réponse me fit arquer un sourcil avant qu’un sourire amusé vienne à son tour se poser sur mes lèvres. Et bien, on ne pouvait pas dire que je n’en apprenais pas tous les jours. Mais là… C’était surprenant ! Très surprenant même !

- Et bien… Qui l’eut cru ?!

Cependant, moi j’étais plutôt surprise du M. Gold que je connaissais. On avait beau me dire qu’il s’agissait du pire homme qu’on pouvait trouver à Storybrooke que je cherchais encore le dit homme. Avec moi, le propriétaire de la ville s’était toujours montré extrêmement gentil. Tellement gentil et prévenant que du coup, j’étais déçue. On me faisait une description de lui et je me retrouvais avec son exact opposé. Lorsque je racontais ça à Carrie, elle me fixa comme si brusquement mes yeux étaient devenus des yeux de poisson. Je trouvais ce genre d’homme extrêmement fade. Je préférais nettement ceux qui avaient un mauvais caractère, qui savaient s’amuser, qui n’étaient pas du genre coincer… L’idéal : le méchant garçon. C’était peut-être bête et stéréotypé, mais c’était comme ça. En fait, je pensais sincèrement que toutes les filles étaient attirées par le mauvais garçon à un moment ou un autre, mais à mon âge, ça devait bien être devenu une source sure, non ? Bon, j’avais couché avec James qui était très loin d’être de ce profil, mais coucher et aimer étaient deux choses distinctes.

Donc non, je n’étais pas du tout intéressée par M. Gold et une fois ce point-là complètement clarifié, j’en vins à mon amie. Elle m’avait cuisiné, j’avais bien le droit de faire pareil, non ? Du coup, je lui demandais pour Lynch et elle. C’était un juste revers de la médaille. Il n’y avait pas de raison que ce soit à sens unique, n’est-ce pas ? Je m’attendais presque à ce qu’elle me réponde que c’était totalement faux, qu’il n’y avait rien entre eux et que ce n’était que l’imagination des gens, mais elle ne démentit même pas ! C’était sans aucun doute ça qui me choqua le plus. Je me laissais peut-être emporter un peu, beaucoup, par la surprise et traitais le docteur Lynch de psychopathe. Cela était sorti un peu tout seul, parce qu’en un instant, j’aurais pu trahir mon secret. Je m’étais jurée que je ne parlerai jamais de ça à personne et ce n’était pas aujourd’hui que cela arriverait. Il allait falloir que je fasse attention aux mots que j’employais à l’avenir.

Je restais silencieuse face aux paroles de mon amie. Si elle savait… si seulement elle savait ce que le docteur Lynch faisait à ses soi-disant patients… Mais elle ne savait pas. Elle ne pouvait pas savoir. Tout du moins, je ne croyais pas. Certes, elle était sa secrétaire, mais je doutais que le docteur Lynch soit du genre à discuter de ses petits traitements avec elle. J’étais franchement perturbée. Et encore plus quand elle supposa que je le connaissais. Forcément, à le traiter de psychopathe… Lacey, tu es une idiote ! Finalement, je haussais les épaules et fis comme si de rien n’était. Comme si j’avais dit cela comme ça, sans vraiment arrière pensée.

- Non, simplement, c’est ce qu’on dit à son sujet et en l’ayant vu au mariage, j’ai tendance à croire ce qui se dit à son propos.

Explication surfaite… Elle n’allait pas me croire, c’était certain, mais que pouvais-je faire ou dire en attendant ? Rien. D’ailleurs, pour masquer mon malaise, je portais ma boisson à mes lèvres et en bus plusieurs gorgées et m’intéressais pendant quelques instants à ce qu’il se passait autour de nous. Puis au bout de quelques secondes, je reportais mon attention sur Carrie qui était loin d’être idiote, bien sur. Reposant mon verre, je ne pus m’empêcher d’ajouter :

- Enfin tant qu’il te traite « bien »…


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MessageSujet: Re: [Flashback] If you not drunk ladies and gentlemen, get ready to get fucked up let's do it [PV Carrie]   [Flashback] If you not drunk ladies and gentlemen, get ready to get fucked up let's do it [PV Carrie] Icon_minitimeJeu 4 Déc - 0:48


Lacey & Carrie

Elle devait bien reconnaître que Lacey soulevait un point important : d’accord, toute la ville avait vu le dragon. D’accord, des photos avaient pu être prises, une table entière avait été enflammée. Et pourtant, malgré tout cela, la bête n’était pas réapparue. Personne ne l’avait plus vue dans les environs de Storybrooke, ni en ville, ni ailleurs. Le reste du monde ne semblait pas non plus en avoir entendu parler, ce qui était plus qu’étrange. C’était un bon argument en faveur de la folie collective, c’est vrai, et si elle n’avait pas assisté de si près aux événements, Carrie aurait peut-être été tentée de croire que tout ceci n’était pas réel et que jamais un dragon n’avait survolé le ciel de Storybrooke. Mais elle croyait ses yeux, et elle savait parfaitement ce qu’elle avait vu. D’accord, cela n’expliquait pas pourquoi le dragon avait soudainement disparu, mais ce n’était pas la seule chose inexpliquée. La vérité éclaterait tôt ou tard. Mais pas aujourd’hui. Inutile de s’étaler davantage sur le sujet de toute façon.

« On verra bien si ça arrive alors... » marmonna-t-elle, concluant ainsi le sujet.

Elle trouvait tout de même étonnant que ce soit elle, Carrie, la fille la plus rationnelle qui puisse exister, qui se posait des questions sur un dragon, ou même sur les rêves, qui semblaient particulièrement intéresser son patron. Elle s’était finalement laissée entrainer dans son sillage, reconnaissant que oui, de nombreuses choses très étranges se passaient dans cette ville. Comme quoi il n’y avait que les imbéciles qui ne changeaient pas d’avis. Pour toutes ces raisons, elle avait du mal à imaginer que le coupable soit retrouvé, mais elle ne dit pas un mot. Mieux valait se taire et voir dans ces moments-là, n’est-ce pas ?

Elle enchaina donc sur un sujet beaucoup plus amusant, à savoir l’attirance supposée ou réelle de Mr Gold pour la jolie brune. Très honnêtement, connaissant le goût de Lacey pour les mauvais garçons, elle aurait pu s’attendre à ce que Gold lui plaise, même si honnêtement elle avait un peu de mal à comprendre ce qui pouvait être attirant chez cet homme. Cependant, il s’avérait que la jeune femme avait eu droit à une vision du propriétaire de la ville bien différente que celle qu’il offrait d’habitude. Et bien, s’il avait cru lui plaire de cette manière, il se fourrait le doigt dans l’oeil le pauvre et il allait forcément être déçu. Elle prit à son tour un air quelque peu désappointé.

« Dommage que tu ne le connaisses pas autrement dans ce cas. Ca pourrait être utile d’être amie avec la compagne de l’homme le plus puissant de cette ville. » dit-elle en plaisantant avant de reprendre un ton légèrement plus sérieux. « Franchement, dis-moi... est-ce qu’il aurait pu te plaire si tu l’avais vu comme tout le monde le décrit ? »

Autrement dit, comme tout le monde le percevait en ville, y compris elle-même. Elle avait beau espionner parfois pour lui, elle était assez lucide en ce qui le concernait : mieux valait être avec lui que contre lui, c’était une certitude. Et elle choisissait d’être avec lui. Bien qu’elle ne soit pas certaine de la manière dont il réagirait si jamais il venait à connaître la nature de son association avec Lynch. Il ne tarderait pas d’ailleurs. La rumeur de leur soi-disant relation allait s’étendre comme une trainée de poudre. Et s’il ne l’apprenait pas par ce biais, ce serait par Lacey. Carrie réalisait qu’il était normal qu’elle se confie à elle sur cette relation. On ne pouvait pas dire que ce soit habituel, loin de là. Les relations de couple n’avaient jamais été sa tasse de thé et elle comprenait désormais mieux pourquoi. Toutes ces conversations, c’était vraiment épuisant à la longue !

Elle s’était bien évidemment attendue à de la surprise de la part de son amie. Qui ne l’aurait pas été ? Ne serait-ce qu’imaginer Daniel Lynch avec une femme avait quelque chose de... peu naturel. Vraiment étrange même. Normal qu’elle la regarde ainsi, presque comme si elle venait de commettre un crime. Ou comme si elle s’avérait être une extra-terrestre débarquée d’une planète inconnue. Néanmoins, la réaction avait été bien plus violente que prévue. Soudain, la jeune femme avait semblé catastrophée, était même allée jusqu’à le traiter de monstre, ce que même la secrétaire trouvait quelque peu exagéré. Et l’excuse qu’elle lui donna... elle n’était pas certaine de la trouver convaincante. D’autant qu’elle se souvienne, le psychiatre s’était comporté de manière plutôt correcte et cordiale au mariage. Elle commençait à avoir la très nette impression qu’on lui cachait quelque chose, et tout ceci lui déplaisait profondément. Elle décida de laisser tomber les faux semblants et d’attaquer les choses de front, pour une fois.

« Vraiment ? Parce que... il me semble qu’il n’a rien fait de particulier au mariage... » Elle fit une pause, avant de reprendre. « D’ailleurs... j’ai eu l’impression bizarre que vous vous connaissiez... Mais peut-être que je me trompe. »

Quoiqu’elle était persuadée que non. Il y avait quelque chose d’étrange entre ces deux-là et plus le temps passait, plus elle avait envie de découvrir ce que c’était exactement. Elle décida malgré tout de reprendre sur une note un peu plus légère.

« Evidemment qu’il me traite bien. Tu m’imagines, me laisser faire par un homme ? » Ce n’était pas demain la veille. Bon il faut dire aussi qu’elle n’avait jamais été en position de se laisser faire, et que ce n’était certainement pas près de changer.
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MessageSujet: Re: [Flashback] If you not drunk ladies and gentlemen, get ready to get fucked up let's do it [PV Carrie]   [Flashback] If you not drunk ladies and gentlemen, get ready to get fucked up let's do it [PV Carrie] Icon_minitimeMar 23 Déc - 23:07




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Carrie & Lacey

~ Why rhum always gone ? ~


Le dragon avait tout bonnement disparu. Il était apparu aussi rapidement qu’il avait disparu. Etait-il encore en ville ? Etait-il parti ailleurs ? Je ne saurais le dire puisque je n’avais pas vraiment pris le temps d’y réfléchir. La bibliothèque m’avait pris du temps. Du temps que j’aurais peut-être pu consacrer à l’actualité si personne n’avait saccagé les lieux. Mais on ne choisissait pas le déroulement des événements. On les subissait parce que c’était ainsi et pas autrement. C’était parfois injuste et cruel, il fallait bien l’avouer, mais j’étais persuadée qu’un jour ou l’autre, la vie nous souriait à nouveau et que ceux qui étaient à l’origine de notre malheur le paierait bien assez tôt. Absolument tout se payait dans la vie. C’était ainsi. Avoir le pouvoir ne faisait pas tout. Cela se saurait sinon ! Mais bon, inutile de polémiquer plus longtemps là-dessus. Pour en revenir à cette histoire de dragon, je voyais bien que mon amie y accordait une certaine importance. Du coup, je lui promis que s’il se remontrait, je me pencherai sur la question.

Bien évidemment, je comptais honorer ma promesse. Je n’effectuais jamais une promesse en l’air, surtout à mes amis. Déjà que je n’en avais pas beaucoup alors si c’était pour faillir à mon rôle… Non merci ! Mais j’étais sincère quand j’affirmai ne pas avoir eu le temps de m’y pencher plus en avant. J’avais eu cette conversation avec Jill, la serveuse du Granny Dinners, mais c’était tout. Je n’en avais pas reparlé et je n’y avais plus réellement pensé. Néanmoins, je ne pouvais pas nier avoir vu quelque chose. Certes, cela s’était passé extrêmement rapidement, mais le feu ne s’était pas déclenché tout seul. Et puis, il y avait aussi cette vidéo que je n’avais jamais vue, mais dont beaucoup parlaient. Si mes souvenirs étaient exacts, c’était une journaliste présente sur les lieux qui avait sorti son téléphone pour filmer la scène plutôt que de prendre ses jambes à son cou pour aller se mettre en sécurité. Il y avait vraiment des gens prêts à n’importe quoi pour avoir le scoop de l’année, c’était effrayant !

Le sujet du dragon fut clos et je n’insistais pas plus en avant. C’était inutile. Je ne savais pas trop si j’avais déçue mon amie ou pas, mais en tout cas, elle ne semblait pas spécialement ravie que je n’ai pas de réponse à lui fournir quant à ce que moi je pensais. Mais je n’allais pas lui mentir pour lui faire plaisir, tout de même. Si ? J’étais un peu plus honnête que ça, même si inventer un mensonge ne me posait pas spécialement de problème. J’offris un sourire désolé à Carrie et me concentrais plutôt sur mon verre. L’alcool était la réponse à tous les maux ! On oubliait pas mal de choses avec un peu d’alcool et on retrouvait sa bonne humeur. Bien sur, pas besoin d’être complètement saoule, pour ça (au cas où certains ne l’auraient pas encore compris), mais ça aidait un petit peu. D’ailleurs, l’expression du visage de mon amie changea quand elle embraya sur un autre sujet de conversation : M. Gold et moi. Ce qui manqua de m’étouffer d’ailleurs parce qu’il n’y avait pas de M. Gold ET moi. Mais ça semblait l’amuser et moi, du coup, j’étais curieuse de savoir un peu ce qui pouvait bien se dire là-dessus.

Autant être honnête, le propriétaire de Storybrooke n’était pas du tout tel que je l’imaginais. On m’en avait fait une description à la limite de l’effroi et je me retrouvais face à un homme d’un certain âge, assez spécial en son genre, mais qui ne donnait pas l’impression d’être effrayant. J’étais déçue, autant le dire tout de suite ! J’avais un naturel penchant pour les mauvais garçons. Du coup, oui, j’aurais dû trouver quelque chose chez M. Gold, sans pour autant parler de relation. Mais là, il n’y avait rien. Cependant, Carrie me fit rire en faisant remarquer à quel point cela aurait pu lui être utile que je sois en couple avec lui. Le pouvoir, encore et toujours. C’était vrai que ça aurait pu avoir des avantages, mais bon… C’était ainsi. On ne choisissait pas les gens pour qui on éprouvait de l’affection. M. Gold, à mes yeux, n’était que mon patron. Oh je le trouvais sympathique, aussi, quand il voulait bien l’être, mais mis à part ça… Il n’y avait rien de plus.

- Oh je peux toujours essayé de devenir lesbienne et me rapprocher de Madame le maire mais je doute qu’elle soit de ce bord-là, répliquais-je en riant.

Si elle m’entendait… Je finirais directement en prison avant d’avoir eu le temps de terminer mon verre. Ce n’était pas bien de se moquer, mais M. Gold n’était pas le seul à avoir du pouvoir dans cette ville. Cette Regina Mills semblait aussi faire trembler les murs rien que par sa présence. Je ne l’avais encore jamais vu depuis que j’étais sortie de l’hôpital et il ne me tardait pas spécialement de la rencontrer, mais elle aussi, on me l’avait décrite comme étant une femme froide et dure comme du marbre. Peut-être que contrairement à M. Gold, le maire de Storybrooke daignerait être tel qu’on me l’avait décrite en ma présence ? Non pas que ça la rendrait attirante à mes yeux, hein ? Je n’étais nullement intéressée par les femmes. Mais au moins, je ne subirais pas de déception. Carrie me posa une question qui me fit réfléchir. Penchant la tête sur le côté, je songeais sérieusement à ma réponse. M. Gold aurait-il pu me plaire ? Je n’en avais pas la moindre idée, en fait. Replacement une mèche de cheveux derrière mon oreille, je répondis :

- Je ne sais pas… M. Gold et moi nous… nous ne faisons pas partis de la même génération, même si l’amour n’a pas d’âge. Du coup… peut-être que oui, peut-être que non. Mais en tout cas, s’il avait été tel qu’on me l’a décrit, peut-être que je ne le considérerai pas que comme mon patron, mais comme un ami ou une connaissance. Enfin, un degré un peu plus élevé que ce qu’il est aujourd’hui.

Ma réponse ne pouvait pas être plus honnête. Je cherchais encore ce qui effrayait tant les gens de cette ville, mais je n’arrivais pas à mettre le doigt dessus. Peut-être fallait-il que je creuse un peu plus profondément ? Allez savoir. Mais en attendant, M. Gold n’était rien d’autre que mon patron et c’était sans aucun doute bien mieux ainsi. Et puis, j’étais libre de faire ce que je voulais, je n’avais pas de compte à rendre sur ce que je faisais, avec qui je le faisais etc… D’ailleurs, je ne comprenais pas les couples qui acceptaient de se faire fliquer comme ça. On n’avait tous le droit à un peu d’intimité, n’est-ce pas ? Quand je jugeais qu’on avait assez parlé de moi, je lançais le sujet à propos de la rumeur qui circulait autour de mon amie et du Docteur Lynch. Cette rumeur ne me faisait pas spécialement plaisir et je voulais avant tout que Carrie la démente, me rassure quant au fait que c’était du grand n’importe quoi, mais je déchantais très vite en la voyant aussi les épaules comme s’il n’y avait rien de dramatique là-dedans. Non, c’était vrai qu’en soit, ce n’était pas un drame, surtout quand on aimait les dangereux psychopathes qui adoraient faire des tests sur les gens pour les rendre complètement maboules ! Chacun son trippe !

En tout cas, une chose était certaine : je m’inquiétais pour elle. Avoir une relation avec le Docteur Lynch était très loin d’être saint. D’ailleurs, j’étais étonnée que Carrie ne le voie pas tel qu’il était réellement. J’y allais peut-être un peu fort en le traitant de psychopathe, mais c’était la stricte vérité. S’en était un ! Sauf qu’en m’emportant comme je l’avais fait, mon amie ne tarda pas à sentir qu’il y avait anguille sous roche. Et elle avait raison de le croire parce que je n’étais pas tout à fait honnête avec elle. Mais je ne pouvais pas lui dire la vérité. Cela irait contre la promesse que je m’étais faite. Quand elle me demanda ce qui me poussait à le croire, je répondis la première chose qui me vint en tête : ma ‘rencontre’ avec lui au mariage de Louna Nerys. Certes, ce n’était pas une réponse très convaincante, mais je n’avais rien de mieux sous la main à l’instant T. Quant à moi et bien j’essayais de rester le plus neutre possible quand Carrie émit l’hypothèse que nous nous connaissions déjà lui et moi. Si seulement elle savait… Je haussais les épaules de façon nonchalante.

- Pourquoi est-ce que je le connaîtrais ? En tout cas une chose est sure, vu comment il te fusillait du regard à chaque gorgée de champagne que tu buvais, ce n’est pas au Rabbit Hole que je l’aurais croisé ! D’ailleurs, on ne le croise jamais nulle part…

Je n’avais pas encore de dire que j’étais pour cette relation, mais Carrie était une grande fille et je n’étais ni sa mère, ni sa sœur. Je n’étais qu’une amie. Et elle pouvait très bien faire ce qu’elle voulait et ne pas prendre en compte mon jugement. Quant à moi… Et bien je veillerai à ce qu’il ne lui arrive rien. Un léger sourire se dessina sur mes lèvres à sa remarque à ce propos. Non, c’était vrai que jamais Carrie ne se laisserait marcher dessus par un homme.

- Non, je ne t’imagine pas. Même dans ton état actuel, je suis sure que tu te servirais de tes béquilles comme d’une arme dangereuse ! Mais si tu as besoin d’une vraie arme, n’hésite pas, Naf’ en a toute une collection qui prend la poussière. !

Moi, mauvaise ? Juste un peu ! Mais j’avais mes raisons de l’être ! Qui ne le serait pas après tout ce qu’il m’avait fait vivre ?

- D’ailleurs, j’y pense : tu as repris le travail ?


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Lacey & Carrie

Elle n’aurait pas imaginé que Lacey puisse s’intéresser à Gold. Du moins, pas de cette façon. D’ailleurs, c’était quelqu’un de sombre, ce qui ne pouvait manquer d’attirer la jeune femme. Mais il était... vieux ! Beaucoup trop vieux. Comment imaginer que la si jolie brune parvienne à le trouver attirant ? Aussi elle n’avait pas été surprise d’apprendre quels étaient les réels sentiments de son amie à l’égard du propriétaire de la ville. En revanche, elle l’avait été d’apprendre que lui se comportait de manière si différente à son égard. Ca, ça valait la peine d’être noté. Il n’avait pas tant d’égard pour elle lorsqu’il lui demandait d’espionner quelqu’un, c’était le moins qu’on puisse dire.

Il fallait croire pourtant que c’était vrai. Ce qui signifiait que lui considérait la jeune femme d’une manière bien particulière. Pourquoi donc ? Carrie ne pouvait s’empêcher de se poser la question et espérait bien trouver la réponse tôt ou tard. Elle verrait, elle y penserait le moment venu. Mais elle pensait ce qu’elle disait : avoir quelqu’un de si puissant dans sa poche pouvait s’avérer bien utile.

« Qui peut savoir, personnellement je ne l’ai jamais vue avec un homme. Ca vaut peut-être le coup que tu tentes ta chance. » répondit-elle avec un sourire amusé.

En vérité, elle doutait que tout ceci en vaille la peine. Pour sa part, elle n’aurait certainement pas tenté sa chance. Elle savait qu’il valait mieux ne pas trop se frotter à cette femme. Elle n’aurait su dire qui d’elle ou de l’antiquaire était le plus effrayant. Elle préférait au fond ne pas le savoir. Mais la bibliothécaire avait un avantage certain et pouvait se vanter d’être dans les bons papiers de l’homme le plus puissant de la ville. Bien que ce soit pour une raison étrange, et peut-être quelque part un peu effrayante.

Elle but une gorgée de son verre tout en écoutant son amie parler au sujet de ce fameux individu. Ami ou connaissance ? Elle ne connaissait pas les pensées de l’homme, mais elle aurait été persuadée que ce n’était pas tout à fait ce qu’il avait en tête, au vue de son comportement avec elle lors du mariage. Elle pensait beaucoup de choses de Mr Gold mais elle n’aurait pas pensé qu’il était du genre à lorgner sur les très jeunes femmes. Ou peut-être que son amie était une exception. En tout cas, une chose était sûre : c’était une affaire à suivre.

« Je donnerais cher pour le voir comme tu le connais. Je pense que ça vaudrait son pesant d’or. » Qui aurait cru que derrière le grand méchant loup se cachait un doux agneau ? « Parce que pour l’instant il n’est qu’un patron pour toi ? » Un patron bien généreux qui en plus de l’avoir invitée au mariage avait payé pour les dégâts de la bibliothèque et l’installation de caméras. C’était beaucoup pour protéger un tas de bouquins poussiéreux.

Le moment était venu. Celui de faire en sorte que la rumeur de sa relation avec Lynch se répande. Elle avait toujours su que tôt ou tard Lacey serait au courant, mais elle avait cru que ce serait par des bruits qui courraient. Elle réalisait à présent que le hasard faisait bien les choses et qu’il valait sans doute mieux qu’elle soit amenée à lui en parler la première. Elle n’était pas experte dans les règles de l’amitié, mais apparemment il n’était pas de bon ton de ne pas raconter ses affaires de coeur à son amie la plus proche. Ce qu’était Lacey.

Elle en profita pour tenter de satisfaire sa curiosité vis à vis de la relation qui unissait la jeune femme et son patron. Elle avait bien remarqué l’hostilité que manifestait celle-ci lors du mariage et cela avait alerté son attention, malgré son taux d’alcoolémie plutôt élevé. Mais là-dessus, la petite brune ne sembla pas prête à se montrer coopérative.

« Je n’en sais rien. » répondit-elle en haussa nonchalamment les épaules. « J’ai simplement eu cette impression pendant le mariage, c’est tout. » Bon, ce n’était pas tout. Il fallait maintenant qu’elle soit crédible. Elle craignait que ce soit beaucoup moins évident que ce qu’elle avait cru au départ. « C’est vrai qu’il ne sort pas beaucoup. En même temps avec ce que tout le monde pense de lui, ce n’est pas étonnant. » Il fallait qu’elle le défende. Comme le ferait n’importe qui avec son compagnon. « Il n’est pas si mauvais qu’on le dit, tu sais. »

En s’entendant parler, elle eut envie d’éclater de rire, bien qu’elle parvint à n’en rien faire paraître sur son visage. Bon sang, si un jour on lui avait dit qu’elle dirait des bêtises pareilles ! Il ne manquerait plus qu’elle organise un double rencard avec Mr Gold, et ce serait le bouquet ! Mais bon, elle attendrait peut-être un peu avant de prendre de telles initiatives.

Evidemment qu’elle savait se défendre, et ce n’était certainement pas Lynch qui lui faisait peur. Néanmoins elle devait avouer que cette histoire d’armes l’intéressait fortement. Pourquoi pas après tout ? Elle pouvait bien en avoir besoin un de ces jours. Elle garderait à l’esprit le nom de Naf, en attendant, dissimulant sa réflexion sous un rire. Pour ensuite répondre à sa question.

« Oui, enfin... plus ou moins. » Elle n’avait jamais été connue pour être la plus sérieuse au travail. Et ce n’était pas quelque chose dont elle avait honte. Elle vida son verre d’une traite avant de le poser sur la table la plus proche. « Je crois que je suis moins endurante que d’habitude avec mes béquilles. Tu m’en veux si je t’abandonne à ta table de billard ? »
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Lacey French

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Carrie & Lacey

~ Why rhum always gone ? ~


Carrie avait raison, avoir quelqu’un de puissant à ses côtés avait sans aucun doute des avantages. Sauf que M. Gold n’était pas du tout mon genre. Je ne savais même pas si je pourrais m’en faire un ami. Je n’arrivais même pas à nous imaginer au-delà d’une simple relation professionnelle. Et puis, il y avait notre différence d’âge. Il pourrait presque être mon père… Non vraiment, c’était impossible. Et puis, j’aimais les mauvais garçons. M. Gold se montrait beaucoup trop gentil à mon gout. Trop gentil pour pouvoir m’intéresser. Regina, elle, était flippante. Mais je n’étais pas un homme et je n’étais nullement intéressée par les femmes. Cependant, cela ne m’empêcha pas de plaisanter sur le fait que je pouvais devenir lesbienne et essayer de séduire le maire de la ville. Sauf que je doutais avoir du succès pour le coup. Mais ce n’était rien d’autre qu’une bête plaisanterie à laquelle mon amie répondit.

- Le jour où je la croise, j’essaierai d’en savoir un peu plus, promis, fis-je en riant légèrement.

Enfin, ça, c’était si je la reconnaissais. Je ne l’avais jamais vu auparavant. Je ne savais toujours pas à quoi elle ressemblait. C’était tout de même un comble pour une habitante de Storybrooke de ne pas savoir à ressemblait son maire, mais j’avais des circonstances atténuantes : j’avais été coupées du monde pendant des années. Bon, peut-être pas tant que ça vu que j’avais que vingt-cinq ans, mais ça me semblait remonter à des années malgré tout. Mais bon, je n’étais pas lesbienne, donc j’aurais du mal à flirter avec. Et puis… c’était quand même le maire. Même si ça avait été un homme, elle méritait du respect. Non ? Quant à savoir si M. Gold m’intéresserait s’il était tel qu’on me l’avait décrit, et bien je n’en savais rien. Je ne pouvais pas affirmer une réponse puisque ce n’était pas le cas. En tout cas, peut-être que j’aurais un peu plus de considération pour lui. Ou bien le considérerai-je autrement que mon patron. Je fis part de tout cela à Carrie.

J’étais tout de même surprise qu’elle et moi ne connaissions pas le même M. Gold. C’était étrange. Comment pouvait-on être différents à ce point ? Je n’en savais rien. Nous n’étions même pas amis. Je n’étais pas certaine d’être plus que Carrie techniquement parlant. Deux simples habitantes de Storybrooke. Alors pourquoi se traitement de faveur ? Je n’en savais rien. Je n’avais rien fait pour ça, mis à part me pointer dans sa boutique pour savoir s’il avait un travail à me proposer. Bon, c’était vrai qu’il m’avait invité au mariage Knightwood-Nerys et que j’avais accepté, mais ça ne voulait pas dire qu’il y avait quelque chose entre nous. Je ne le voyais pas autrement que mon patron. En revanche, je pouvais difficilement dire la même chose de Carrie et du docteur Lynch. Rien que d’y penser, j’en avais froid dans le dos.

- Bien sur qu’il n’est qu’un patron pour moi, répondis-je aussitôt.

Assez parlé de moi, je tournais la conversation vers elle afin de savoir ce qu’il y avait entre elle et le psychiatre. Je ne comprenais vraiment pas ce que Carrie pouvait bien lui trouver. Il était plus effrayant qu’autre chose. Personnellement, je trouvais qu’ils n’avaient absolument rien en commun. Pourtant, on affirmait que l’amour était aveugle… Il fallait croire que c’était vrai… En tout cas, je ne pouvais pas m’empêcher d’être inquiète pour mon amie. Savait-elle seulement quel genre d’homme il était ? J’en doutais. Le docteur Lynch était quelqu’un de sadique et malveillant. Mais je ne pouvais pas le lui dire. Cela aurait été avoué que je sortais de psychiatrie. Carrie avait déjà des soupçons. Mon comportement vis-à-vis de lui lors du mariage était suspect, j’en convenais bien. Et pour cette raison, je niais quand mon amie me demanda si je le connaissais déjà. C’était peut-être un mensonge qui se voyait comme le nez au milieu de la figure, mais il faudrait me torturer pour que je dise la vérité.

Je haussais les épaules quand Carrie me fit par de son impression vis-à-vis de mon comportement. Faire comme si j’ignorais de quoi elle parlait, c’était ce qu’il y avait de mieux à faire. Je détournais la conversation en lui signalant qu’on ne le voyait pas dans les rues. Du coup, on ne le voyait presque jamais. J’arquais un sourcil quand elle évoqua ce que tout le monde pensait de lui. Etait-ce si étonnant que ça ? Il ne faisait rien pour qu’on pense mieux de lui. Si seulement il essayait de se sociabiliser, peut-être qu’il deviendrait quelqu’un d’intéressant ? Ou peut-être pas… Mon avis à propos du docteur Lynch n’était pas vraiment positif. Jamais je ne pourrais m’en faire un ami, c’était sur et certain. Je haussais les épaules, à nouveau, quand Carrie m’affirma qu’il n’était pas aussi méchant que ce qu’on racontait. Moi, je savais parfaitement. Mais je ne souhaitais pas que mon amie vive la même horreur que moi. Je pouvais souhaiter beaucoup de chose, mais pas ça.

Notre conversation touchait à sa fin. Je le sentais bien et Carrie aussi. Nous nous étions revues, comme prévu. Ce n’était pas la première fois qu’on ne passera qu’une petite heure ensemble. Il arrivait que l’un ou l’autre ne fasse qu’une brève apparition dans le coin. Avec un sourire, je secouais négativement la tête lorsqu’elle souhaita savoir si je lui en voudrais qu’elle me laisse maintenant. Pourquoi est-ce que je lui en voudrais ? Je voulais bien être rancunière, mais Carrie était encore alité et si j’en croyais ce qu’elle m’avait répondu quand je lui avais demandé si elle avait repris le boulot, le docteur Lynch n’avait pas même pas attendu qu’elle se remette totalement de son accident pour la faire retravailler. Il y avait de quoi le mépriser n’est-pas ?


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