« Il parait que les personnes âgées se mettent à rapetisser et se tasser avec le temps. Je ne pensais pas que cela vous arriverait si vite. » par Ally Brynhild dans À force, cette baraque va finir par s'effondrer
Sujet: [Flashback] Welcome Back ! (ft Michou) Lun 19 Mai - 10:47
Michael&Daniel❧ Welcome back !
Il n'y avait rien de plus désagréable que d'arriver au travail pour constater que quelque chose s'était passé durant votre absence. C'était parti d'un détail. Le psychiatre avait demandé à l'infirmière de garde pourquoi elle n'avait rien fait (ni ronde ni rempli le moindre dossier) et cette dernière avait bredouillé qu'elle avait dû s'endormir pendant son service. Parce qu'il n'était pas du genre à croire ces employés sur parole, le docteur Lynch était allé regarder les enregistrements des caméras de surveillance qu'il avait fait installer depuis une certaine évasion.
En regardant l'enregistrement, il pensait voir une infirmière en train de flemmarder ou peut-être réellement s'endormir comme elle l'avait prétendu. Quelle surprise de voir Carrie arpenter le couloir à l'aide de ses béquilles. Le psychiatre jura intérieurement en voyant sa secrétaire entrer dans une certaine chambre... le pire choix possible ! Daniel en regrettait presque de ne pas avoir installé de caméra à l'intérieur des cellules. Mais ce serait une action qu'il ne pourrait justifier à la direction de l'hôpital. La seule chose qu'il lui restait à faire était d'accélérer la lecture de la vidéo... n'ayant que son imagination pour essayer de savoir se qui se passait dans la chambre. Vu le patient qui s'y trouvait, tout les scénarii qu'il imaginait étaient loin d'être positif. Une sensation qui s'intensifia lorsqu'il vit enfin Carrie sortir de la chambre et se laisser tomber à genoux, dos contre la porte. Daniel arrêta la lecture, il en avait vu suffisamment.
A qui en devait-il en vouloir le plus ? Au patient, à Carrie ou bien à lui-même ? Il avait été vraiment naïf de croire qu'une personne aussi impatiente que Carrie Jones aurait attendu son rétablissement pour respecter leur accord. Le docteur Lynch prit une grande respiration et réajusta ses lunettes. Il quitta le local de surveillance pour retourner dans son service. Le psychiatre savait exactement quoi faire pour combler les trous de cette histoire. Devant l'infirmière qui bredouilla encore des excuses pour sa somnolence, le chef de service se montra étonnamment indulgent. Le timing de l'arrivée de Carrie était trop parfait pour que l'infirmière se soit véritablement endormi d'elle-même.... pourquoi lui en vouloir ?
Avec un malade aussi instable que Michael Moody, Daniel Lynch ne prenait aucun risque. N'en déplaise au docteur Hopper, le patient en question était dangereux et l'ancien criquet qui avait prit sa défense était maintenant bien placé pour le savoir. Le psychiatre appela deux infirmiers, ceux qu'il avait l'habitude d'appeler pour traiter ce genre de cas. La procédure était simple : les deux infirmiers injectaient une dose massive de tranquillisant au patient afin de profiter de l'état comateux dans lequel Michael se retrouvera pour l'attacher sans risque de rébellion sur se qui pourrait ressembler à une table de torture mais qui n'était qu'une table d'opération tout se qu'il y avait de plus ordinaire. Depuis l'évasion de Michael Moody, le psychiatre ne prenait plus le risque de sortir le malade de sa chambre d'isolement. Les expériences avaient lieu sur place.
Lorsque le malade montra des premiers signes prouvant qu'il commençait à reprendre conscience, Daniel venait de finir d'installer les électrodes.
"Vous pouvez nous laisser." Informa le psychiatre aux membres du personnel toujours présent.
La procédure voudrait que les infirmiers restent derrière la porte au cas où les choses tourneraient mal mais pas cette fois. Cette séance allait être particulière et le docteur Lynch ne voulait pas que des oreilles trop curieuses soient à l'écoute. Daniel ferma la porte à clef. Une autre précaution. Puis reporta son attention sur Michael qui immergea de son sommeil.
"J'aimerais vous dire que çà ne serra pas douloureux mais vous connaissez aussi bien que moi la procédure." Expliqua-t-il froidement. Ses doigts experts chipotèrent au réglage de la machine. Avec un patient aussi résistant que Michael Moody, il pouvait se permettre d'augmenter le voltage ou le dosage des médicaments. Voilà pourquoi l'ancien loup était un cobaye si précieux. "Alors... commençons."
Sans aucun mot d'avertissement, il appuya sur le bouton pour mettre en marche l'engin de torture. D'ordinaire, il posa toujours une question avant de lancer la première décharge mais il fallait croire que cette séance n'était une une expérience ordinaire.
Sujet: Re: [Flashback] Welcome Back ! (ft Michou) Mer 28 Mai - 1:02
Welcome Back !
« Des actions contre nature produisent des troubles contre nature » W. SHAKESPEARE.
Lynch vs Moody
Un numéro, puis un nom, des chiffres et enfin des lettres. La quête identitaire du patient # 27 avait évolué aussi vite que son état de démence et même affublé d'une identité, Michael Moody restait plongé dans un état quasi-catatonique depuis sa rencontre avec Miss Carrie Jones. Dans ce monde, cet état que l'on nomme catatonie est définit par les hommes de science, comme un syndrome psychiatrique qui s'exprime par le biais de la motricité, mais qui pollue aussi la sphère psychique du patient. La catatonie est aussi une forme aigue de schizophrénie qui se caractérise par des périodes de passivité et de négativisme alternant avec des excitations soudaines. Ainsi le patient # 27 pouvait rester de longues minutes assit par terre, adosser au mur à fixer la porte de sa cellule. Il ne bougeait pas d'un cil, l'on percevait à peine le sifflement de sa respiration, son regard sombre était braqué sur une porte tristement clause. De temps en temps, il se levait, marchait, un, deux, trois pas, six si l'on compte l'allée retour. Il se déplaçait sans but, le regard vide, l'esprit perdu dans un néant sans nom. Il n'était plus que l'ombre de lui-même à présent et n'existait plus, car la folie l'avait emporté, comme elle avait emporté bien des hommes avant lui. Pourtant, il y a peu de temps encore, Michael était lucide, du moins en apparence. Sa mémoire lui était revenue et les fragments de son passé, c'étaient emboités l'espace d'un instant, rendant l'histoire compréhensible.
Autrefois, il était celui qui faisait frémir les âmes innocentes, le monstre qui sortait des ténèbres pour capturer les enfants et les ramenaient sans vergogne dans le monde souterrain. Autrefois, dans un autre monde, Michael était le grand méchant loup, celui qui s'était arraché le cœur pour vaincre le Ténébreux, celui qui avait tout perdu, celui qui s'était fait connaître avec ses frères que l'on surnommait affectueusement les "trois petits cochons". Il était celui qui avait réussi l'impen-sable, raviver le cœur d'une méchante reine.
Après l'incident du mariage de la nièce Nerys, Maléfique, sous sa forme la moins sympathique, avait provoqué bien des remous au sein de la communauté de Storybrooke. Certains, qui c'étaient au préalable laisser séduire par la bouteille, assistèrent à ce qu'ils pensaient être une hallucination. Les plus sceptiques et les moins imbibés par l'alcool, ne voulaient tout simplement pas y croire. Puis il y avait ceux et celles qui malgré l'ampleur de l'évènement, accordaient du crédit à ce qu'ils avaient vu et aux témoignages rapportés. La malédiction commençait à s'affaiblir à n'en pas douter et la venue surprise de Maléfique au mariage, était un élément de plus à charge. Michael, qui lui avait été arrêté quelques semaines auparavant, pour je cite « tentative de meurtre sur la personne d'Archie Hopper », n'avait rien su de cette histoire de dragon, mal-gré tout c'est à ce moment-là, que sa mémoire a commencé à lui revenir par bribes jusqu'à se souvenir de tout, enfin presque. Disons que le livre s'est ouvert au moment où Pierre est devenu Michael et que les pages précédentes sont restées tristement vierges. Ainsi, l'homme ne se sou-venait pas d'avoir une fille, ni même d'avoir un jour croisé la route d'une méchante reine qui avait embrasait son cœur. Il ne se souvenait que de sa captivité avec la "charmante" Pitch Black, mais surtout sa rencontre avec l'homme sans qui rien de cela ne serait possible, son père. Sa mémoire était sélective et les souvenirs restaient globalement flous, malgré tout Michael était intimement convaincu qu'il n'avait pas sa place ici.
La folie et la mort se ressemblent quand on y pense, elles frappent toutes les deux quand on s'y attend le moins. Retirez à un homme sa vie, son passé, son identité, sa liberté, placez le dans les souterrains d'une aile médicale inexistante pour le commun des mortels (j'entends par là les habitants de Storybrooke), laissez passer vingt-huit années et voyez le résultat ! Même si l'espoir avait assailli le patient # 27, lorsque par un heureux hasard, une partie de sa mémoire lui était revenue, la folie aussi vicieuse que la mort, était sorti des ténèbres pour capturer sa nouvelle proie et la ramener à elle comme pour rétablir un certain équilibre. Michael était arrivé fou à Storybrooke, il devait le restait, voilà comment se détaillait la partition orchestrée d'une main de maître par l'homme à la canne. Ainsi, en pressant l'organe obscur de Michael contre la paume de sa main froide, Mr Gold avait scellé le destin de son vieil ennemi. Et vous connaissez la suite de l'histoire, le pauvre docteur Archie Hopper, désireux d'aider son prochain et d'accorder sa confiance à n'importe qui, fut la victime malheureuse de Michael Moody. Retour à la case psychiatrie...
Michael releva la tête et fit craquer ses cervicales, le sinistre bruit résonna dans la petite cellule. Le regard vide, l'ancienne bête apprivoisée du Croque-mitaine, se redressa, il venait de sentir quelque chose. Depuis son retour, il avait bien changé, les traits de son visage étaient plus fins, ses yeux encore plus creusés par les cernes, l'on pouvait entrevoir quelques filaments rouges dans le blanc de ses yeux. Ses cheveux avaient poussé et caché à présent toute sa nuque. Il avait encore le droit aux soins de base, le rasage et la douche, enfin si l'on peut appeler ça « douche » à savoir un tuyau envoyant autant de pression que la lance à incendie des pompiers. Le genre de pression qui vous plaque avec violence contre le mur arrière et qui vous laisse un goût amer. Le savon a à peine le temps de mousser que la pression aquatique nous renvoie contre le mur. Viens s'ajouter à ça, les repas infects et le surplus de médicaments qui abrutissent encore plus les patients. Michael, qui avait lutté pour se soustraire à ce traitement, due cependant, au vu de la surveillance accrue, s'y remettre. Il n'était presque plus agressif, du moins à certaines périodes, mais il n'en restait pas moins dangereux et ça Carrie l'avait expérimenté.
Moody sortit de ses pensées lorsque la porte de sa cellule grinça, les deux infirmiers attitrés de Lynch se jetèrent sur le patient et le plaquèrent à terre sans qu'il ne puisse se défendre, l'un des molosses sortit une seringue qu'il planta dans le cou du patient. Une fois le tranquillisant injecté, les deux infirmiers se relevèrent, le plus trapu veilla sur Michael qui était à terre en prise avec le fort tranquillisant qu'on venait de lui injecter. L'autre infirmier fit entrer une table d'opération dans la cellule, c'est alors que le Docteur Lynch fit son apparition, il gardait une bonne distance et donner ses ordres tout en observant avec attention l'opération qui se déroulait sous ses yeux. Les hommes en blouse blanche soulevèrent non sans mal le patient # 27, le posèrent sur la table d'opération et commencèrent à l'attacher. Lynch avait amené tout son matériel et se délectait de pouvoir à nouveau l'utilisait sur son patient « préféré ». Il s'approcha et commença à installer plusieurs fils, reliés à des électrodes, sur le corps endolori de Michael qui essayait d'observer son interlocuteur. L'image était floue, le son mauvais, mais peu à peu, les effets du tranquillisant se dissipaient rendant la manœuvre périlleuse pour le bourreau aux lunettes qui s'activa un peu plus.
"-Hum.... qu'est-... ce... qui ... se passe ?"
Michael refaisait progressivement surface, Daniel demanda à ses « assistants » de prendre con-gé et de le laisser seul à seul avec le patient. Il posa les dernières électrodes sur les tempes de Michael, ce dernier regarda le docteur et comprit qu'aujourd'hui la petite séance de torture serait différente, les paroles du médecin virent confirmer les appréhensions du "patient"
"- J'aimerais vous dire que çà ne serra pas douloureux, mais vous connaissez aussi bien que moi la procédure."
Le serpent lança un regard menaçant à sa proie, signe que sous peu, le prédateur passerait à l'action. Il n'agissait pas avec un venin celui-là, mais avec des électrochocs, ce qui en terme en douleur était largement compensé. Michael lui lança un regard au moins aussi dédaigneux et laissa apparaitre un mauvais sourire sur son visage blême, pour répondre ensuite
"- La petite fille... son esprit empestait la peur, mais la curiosité était plus forte, alors elle est restée malgré le danger, elle a écouté l'histoire
Daniel observa Moody tout en tapotant le cadran de la machine qui se trouvait sur la gauche. Il observait avec attention ses installations et veillait à ce que les machines soient correctement réglées. Michael continuait à répéter encore et encore ses paroles, comme une litanie sans fin, Daniel pressa un bouton et tourna l'aiguillage jusqu'à un niveau assez élevé, trop élevé pour commencer, mais c'était sans compter sur l'incroyable résistance du patient
"- Alors... Commençons !"
Un sourire sadique illumina le maigre visage du docteur qui pressa le bouton de mise en marche, la douleur fut instantanée et les hurlements de Michael commencèrent à se faire entendre. Une seconde, puis deux, puis trois et quatre sonnèrent le glas de la douleur du moins pour un temps relativement restreint. Michael serra la mâchoire et reprit sa respiration, il connaissait la procédure, il en avait l'habitude, même si la douleur restait insoutenable. Lynch, laissa quelques secondes à son patient, mais Michael n'était pas dupe et savait que le serpent à lunette réitérerait l'expérience. Alors le patient serra la mâchoire et se permit même une petite audace avant de souffrir à nouveau
« - Bien... bien... bien, on recommence ? »
Il n'en fallut pas d'avantage pour que le « grand chef » ne presse le bouton de voltage, le corps de Michael fut pris de spasmes comme à l'accoutumer malgré tout, ill savait que cette séance n'était pas comme les autres et pour cause, Lynch grilla les étapes et monta sans plus attendre l'intensité du voltage. La douleur était puissante, plus que d'habitude, le corps de Michael était entièrement soumis au spasme, il continuait de hurler, les secondes s'égrenaient, Daniel relâcha le bouton, le corps de Michael cessa de s'activer. Le patient, bien affaibli reprit néanmoins la parole, il avait le souffle court...
« - On dirait... que cette fois... vous avez... envie de jouer... un peu plus...ou alors il y a quelque... chose d'autre...une vengeance peut-être ? La petite...Jones à l'air de... faire de l'ef-fet...au gentil docteur Lynch... A mon avis après...ce que je lui ai dis... je doute fort qu'elle... vous saute au cou... »
Sujet: Re: [Flashback] Welcome Back ! (ft Michou) Dim 1 Juin - 10:24
Michael&Daniel❧ Welcome back !
Ce n'était pas de la torture mais de la science, dicté par la plus pure des curiosités. Il existait une époque où se qu'il administrait au patient 27 constituait un réel traitement. Ce fait avait toujours fasciné le docteur Lynch. Comment pouvait-on réellement espérer que de laisser un courant électrique parcourir le corps du malade pouvait y apporter une forme de guérison ? Est-ce que cela apportait réellement une accalmie aux troubles psychotiques ? Quels effets cela avaient-ils avec un traitement sur le long terme ? Quels genres de lésions apparaissaient-elles si on ne faisait pas respirer de l'oxygène pur au patient avant ? Toutes ces interrogations, et bien d'autres encore, seraient resté sur le papier si monsieur Gold ne lui avait pas confié un patient aussi résistant que Michael Moody.
Voilà pourquoi l'évasion de ce dernier avait été si ennuyeuse pour le psychiatre. En dehors du fait qu'il avait risqué gros auprès de l'antiquaire si le fugitif n'était pas revenu très vite dans son service, sur quel autre malade pouvait-il tester des procédures si particulières ? Personne n'avait autant de résistance que le loup. Un patient 'normal' (si on pouvait parler de normalité en ces lieux) seraient déjà mort depuis les premiers essais ou alors réduit à l'état de légume. Mais le patient 27 continuait de garder une certaine lucidité malgré ces efforts. Ce qui le rendait à la fois si précieux et si agaçant.
Maintenant que le fils prodige était de retour, le docteur Lynch pouvait reprendre toute ces expérimentations les plus ardues et qui s'était accumulés sur le papier. Il ne voulait pas l'admettre mais la visite inattendue qu'avait reçue le patient hier soir constituait un excellent prétexte pour la séance du jour. Bien sûr, même quelqu'un comme Daniel Lynch avait ses limites dans l'horreur. Des limites imposés le plus souvent par ces 'clients haut placé' et non à cause de sa conscience. Il ne sera jamais les effets qui pourraient procurer une lobotomie partielle sur un de ses cobayes, par exemple. De toute façon, il n'avait pas les compétences chirurgicales nécessaires pour aller au bout de cette envie. Dommage.
Enfin, Daniel n'était pas un ingrat, il avait déjà beaucoup de chance d'avoir carte blanche sur certains cobayes comme le patient 27. Il devait laisser de côté les théories irréalisables pour se concentrer sur celle actuelle. Les électrodes étaient installées et le patient commençait à refaire surface. La séance pouvait commencer.
«- La petite fille... son esprit empestait la peur, mais la curiosité était plus forte, alors elle est restée malgré le danger, elle a écouté l'histoire »
"C'est vrai qu'il semblerait que vous avez reçu de la visite hier soir." Commenta le psychiatre sur son habituel ton froid et neutre.
Son attention était toujours portée sur les réglages qu'il opérait sur le cadran, comme si ce que disait le malade n'avait aucune importance pour lui. Daniel pressa le bouton pour commencer officiellement cette expérience. La litanie du loup s'interrompit pour être coupé par le cri de douleur. Un mince sourire sadique se dessina sur les lèvres du psychiatre.
"Bon retour chez vous." Murmura-t-il plus pour lui-même que pour le malade qui se tordait de douleur.
Un... Deux... Trois... Quatre. Le psychiatre joua de nouveau avec les réglages pour arrêter la machine. Après ce premier coup d'essai, le psychiatre reporta son attention sur le malade. Il nota la moindre réaction de ce dernier. La mâchoire qui se serrait avant de se décrisper lentement, la respiration qui revenait tout aussi doucement. Daniel eu l'occasion de constater à nouveau que le loup n'était pas un patient ordinaire puisque celui-ci avait encore assez de force pour le provoquer.
« - Bien... bien... bien, on recommence ? »
A nouveau, un mince sourire apparut sur le visage si froid de l'ancien conseiller. Ce fut le seul avertissement avant qu'il d'appuyer de nouveau sur le bouton de voltage. Il avait augmenté légèrement le voltage par rapport à la première salve et voyait le corps de Michael être prit de spasmes. C'était vraiment fascinant les nuances qu'on pouvait obtenir seulement en bougeant légèrement un comptoir vers la gauche. Un... Deux... Trois... Quatre... Cinq... Le docteur Lynch relâcha à nouveau le bouton.
« - On dirait... que cette fois... vous avez... envie de jouer... un peu plus...ou alors il y a quelque... chose d'autre...une vengeance peut-être ? La petite...Jones à l'air de... faire de l'ef-fet...au gentil docteur Lynch... A mon avis après...ce que je lui ai dis... je doute fort qu'elle... vous saute au cou... »
Daniel maudissait intérieurement cette petite fouineuse qui avait eu l'amateurisme de révélé son nom à un patient instable. En tout cas, il fit son maximum pour masquer la légère crispation qui l'avait traversé en entendant les paroles de son cobaye. Il aurait pu rire de l'interprétation de la situation qu'avait faite Michael, sauf que ce n'était pas dans ses habitudes de montrer clairement ces émotions alors il n'en fit rien.
"Intéressant. Devrais-je rajouté l'affabulation à la longue liste de vos symptômes ?" Nota-t-il en rajoutant de nouvelles notes sur son carnet, de nouveau tourné vers la machine ont il notait calmement les réglages et les effets perçus chez le malade.
Il s'interrompit, comme si une idée lui avait traversé l'esprit.
"Les réactions du corps humain face à l'électricité sont fascinante à observer. En dehors des lésions au cerveau, le contrecoup sur les organes internes, les veines qui éclatent..." Après ces paroles, il se retourna enfin vers le patient attaché à la table d'opération. "Mais vous... vous n'êtes pas une personne ordinaire." Nota-t-il en retranscrivant en une phrase toute la fascination que représentait son patient préféré. "Je me demande jusqu'à quel voltage je peux monter avant que les contrecoups que j'ai précédemment cité ne se manifeste."
Cela sonnait presque comme une menace. Presque. Daniel posa son carnet sur la machine avant de s'approcher de la table, jusqu'à qu'il puisse s'y appuyer pour concentrer sur regard dans celui de Michael.
"Peut-être voudriez-vous me raconter cette fameuse histoire à moi-aussi ?" Demanda-t-il sur un ton qui aurait presque pu paraître innocent si on ignorait quelle pratique se déroulait entre certains murs capitonnés. "Du moins, tant que vous êtes encore capable de le faire."
Sujet: Re: [Flashback] Welcome Back ! (ft Michou) Mer 25 Juin - 16:27
Welcome Back !
« Des actions contre nature produisent des troubles contre nature » W. SHAKESPEARE.
Lynch vs Moody
Le corps ou l'esprit d'un être humain normalement constitué, a des limites, un seuil de tolérance si vous préférez. La douleur est calculée sur une échelle de 1 à 10, les cris se décomptent en octaves et le rythme cardiaque avec les battements du cœur. Mais que se passe-il lorsque nous sommes confrontés à un être qui est tout sauf humain, un homme qui les nuits de pleine lune se transforme en une créature sanguinaire, sans limites ? Michael Moody avait cette particularité qui le rendait si spécial, par chance, ou malchance, cela dépend de quel point de vue l'on se place, personne ici-bas ne connaissait le secret du patient 27.
Les cris redoublaient, Lynch continuait de franchir de nouvelles limites sans jamais faire disparaître de son visage enfantin, ce sourire sadique qui en aurait effrayé plus d'un. Il est vrai qu'à bien regarder, cet homme pouvait avoir les traits d'un enfant, un être innocent, presque trop juvénile pour comprendre les choses. Mais comme dit le vieil adage, il ne faut jamais se fier aux apparences et ici tout prend son sens. L'on peut croiser des fous qui ressemblent à des fous, des êtres désarticulés de toute vérité, des esprits embrumés dans une réalité qui n'est pas la leur. Mais ici l'on peut aussi croiser des êtres qui, il fut un temps, pas si reculé, étaient saint d'esprit, normaux, des gens jugés coupable pour des crimes (im) commis, des fous qui n'en étaient pas. Mais aujourd'hui les fous d'autrefois sans devenu normaux et les normaux devenus fous.
Michael ne devait pas perdre la face, même si la douleur redoublait, il devait lutter encore et toujours, continuer à provoquer son adversaire, lui faire savoir qu'il ne lâcherait pas l'affaire aussi facilement. D'autant plus que la confrontation du jour avait une saveur différente. Plus de douleur pour le patient, mais pour la première fois depuis longtemps, ce dernier sentait la possibilité de se faufiler à travers une petite brèche. Lui habitué à être observé, avait en retour appris à observer. Ainsi, Michael était capable d'interpréter les signes, un regard, un sourire crispé. Avec Lynch s'était différent, rien ne transpirait, c'était comme si ce type était dénué d'émotion. Son regard le trahissait difficilement, mais Moody étant un vieil habitué des lieux, il avait appris, avec le temps, à connaître son tortionnaire. Il avait compris que le sujet Jones était épineux, à tel point que le psychiatre tentait, en vain, de rester imperceptible pour ne montrer aucune émotion face au récit du patient.
« - Intéressant. Devrais-je rajouté l'affabulation à la longue liste de vos symptômes ? »
D'une écriture vive et assurée, il retranscrit ses paroles sur son fidèle petit calepin, sans détacher son regard reptilien du patient. Remettre en question la santé mentale de son patient, était sa façon à lui de détourner le sujet.
« - Vous cherchez à me faire passer pour un dingue, je suis même prêt à prier que vous cherchez à vous en convaincre. A vos yeux mes propos sont irrecevables car baignés dans l'affabulation, mais je doute que Miss Jones pense la même chose. Elle avait l'air plutôt attentive à tout ce que je lui ai dit lors de notre petite entrevue surprise »
Le psychiatre observa les machines et prit quelques notes sans prêter attention aux paroles de son patient qui continuer d'attendre, attachait sur la table froide, traditionnellement réservée aux opérations. Lynch cessa d'écrire, une lueur malsaine venait d'illuminer son regard de serpent. A n'en pas douter, son esprit sadique venait d'être frappé par le trait de génie que les artistes appellent « inspiration » Malheureusement pour Michael, l'inspiration de Lynch n'avait rien d'artistique et l'œuvre rien d'esthétique. Le patient savait, en un regard, qu'il allait regretter ses paroles, que la douleur serait encore plus forte. Avait-il peur ? Non, jamais, la souffrance était devenue pour lui, une habitude, une amie fidèle qui le suivait quotidiennement. Il s'était fait à sa situation et savait qu'il mourrait ici, alors à quoi bon avoir peur de la mort quand il n'y a plus rien à espérer de la vie ?
« - Les réactions du corps humain face à l'électricité sont fascinantes à observer. En dehors des lésions au cerveau, le contrecoup sur les organes internes, les veines qui éclatent. Mais vous... vous n'êtes pas une personne ordinaire. »
Tandis que Lynch reprenait son calepin, Michael laissa apparaître un sinistre sourire sur son visage pâle.
« -J'ai même le droit à un compliment, on dirait qu'aujourd'hui vous mettez les petits plats dans les grands.
Daniel cessa d'écrire et lança un ultime regard à son patient favori
« - Je me demande jusqu'à quel voltage je peux monter avant que les contrecoups que j'ai précédemment cité ne se manifeste. »
« - Et moi, je me demande pourquoi autant de véhémence ? On dirait que j'ai quelque chose qu'il ne fallait pas faire. Vous croyez qu'en me menaçant de la sorte, vous parviendrez à me faire peur ? Vous me connaissez depuis assez longtemps pour savoir que ça ne marchera pas. Je n'ai plus rien à perdre, d'ailleurs, je n'ai jamais rien gagné, alors peu importe que je devienne vraiment taré, ou que je crève comme un chien, aller y, faites-vous plaisir ! »
« -Peut-être voudriez-vous me raconter cette fameuse histoire à moi-aussi ? Du moins, tant que vous êtes encore capable de le faire »
« -Dommage pour vous, mais je n'en ai pas envie. En fait je me pose une question, vous allez peut-être pouvoir m'éclairer. Je me demande pourquoi l'homme le plus puissant de la ville, à savoir Monsieur Gold, s'est donné autant de mal pour me faire disparaître? D'ailleurs, c'est drôle parce qu'il semblerait que je ne suis pas le seul à disparaître dans cette ville. A croire que c'est une manie. Je me demande combien de personnes Mr Gold a fait disparaître par le biais de vos services Lynch? Il vous passe commande au préalable, comment ça se passe ? Je suis curieux de savoir. Si jamais mademoiselle Nerys venait à m'interviewer à nouveau, je voudrais être sûr de ne rien omettre comme détail. Et puis il y a Miss Jones, il faut faire bonne impression. Cette jeune femme est charmante et appétissante, on s'en lèche les babines. Je crois qu'elle vous tient en haute estime, un peu trop haute à mon goût, mais elle est vite redescendue après avoir écouté ma belle histoire de marchand de sable »
Sujet: Re: [Flashback] Welcome Back ! (ft Michou) Lun 30 Juin - 13:13
Michael&Daniel❧ Welcome back !
Tout n'était que masque et apparence. En dehors de cette pièce, Daniel Lynch était quelqu'un de sérieux (affreusement froid et sérieux, d'ailleurs) qui se consacrait à son travail. Par passion, il n'hésitait pas à faire des heures supplémentaires pour aider ces patients. Il était sévère mais quel chef de service ne l'était pas ? Il n'y avait que les patients particuliers du psychiatre qui avait la 'chance' de voir se qui se cachait derrière ses apparences trompeuses, de voir tout le sadisme qui se cachait derrière le masque d'impassibilité de Lynch. En quelque sortes, il n'y avait qu'ici qu'il pouvait être véritablement lui-même, sans se soucier des normes dictés par les lois. Des motivations pour ces actes s'approchant en certaines occasions à de la torture, le docteur Lynch pouvait en trouver des dizaines. Prétendre faire cela au nom du progrès ou jouer la carte classique de l'enfance malheureuse... aucun de ces prétextes n'étaient vrai. La vérité est qu'il aimait se qu'il faisait, il aimait tester la psyché de ces cobayes jusqu'à en voir le point de rupture. Et avec des patients comme le numéro 27, il pouvait vraiment aller jusqu'au bout de ces caprices. C'était vraiment merveilleux de compter une personne aussi résistante dans son service psychiatrique.
Aujourd'hui, la séance prenait des allures particulières. Tout çà à cause d'une petite fouineuse qui avait ouvert la mauvaise porte. Ne pas savoir se qui s'était déroulé durant cette visite imprévue était une véritable torture pour la curiosité maladive du psychiatre. Tout se qu'il avait était des suppositions à partir du comportement qu'avait eu Carrie en sortant de la cellule. Daniel en regrettait presque le fait qu'il n'avait pas mit de caméra dans les cellules d'isolement. Hélas, s'il pouvait prétexter des mesures de sécurités pour avoir un système de surveillance dans les couloirs, il ne pouvait user de cet argument concernant les cellules des patients. De plus, s'il ordonnait une telle chose, le docteur Lynch se retrouverait avec des preuves filmés de ces expériences. Le jeu n'en valait clairement pas ce risque.
Ecartant ce détail de son esprit, le psychiatre préféra se concentrer sur les cris de Michael Moody face à la première salve d'électrochoc. La première d'une longue série. Lorsque Daniel tourna les boutons pour arrêter la machine, la langue de son patient de montra agile en évoquant de lui-même la visite nocturne qu'il avait reçu. Le psychiatre tenta d'éluder l'importance de ce fait en prétextant rajouter l'affabulation à la longue liste des symptômes du malade.
« - Vous cherchez à me faire passer pour un dingue, je suis même prêt à prier que vous cherchez à vous en convaincre. A vos yeux mes propos sont irrecevables car baignés dans l'affabulation, mais je doute que Miss Jones pense la même chose. Elle avait l'air plutôt attentive à tout ce que je lui ai dit lors de notre petite entrevue surprise »
"Je suis navré de vous faire perdre votre pari." Commenta-t-il en reportant son attention sur la machine, notant les réglages qu'il venait d'effectuer. "Je n'ai pas besoin de prouver quoi que se soit concernant votre folie, vous l'avez fait vous-même."
Un petit sourire mêlant satisfaction et sadisme se peignit sur son visage impassible. Michael Moody devait avoir prit conscience que le jeu avait changé. Le psychiatre savait l'esprit du patient toujours aussi vif malgré les traitements destinés à l'abrutir. Mais savait-il a quel point les règles avaient changé ? Le docteur Lynch laissa se mystère de côté pour se concentrer sur des faits : les réactions du corps humain face à l'électricité. Dire qu'à une époque, les méthodes que subissaient actuellement le patient 27 avaient été considérées comme la pointe du progrès en matière de psychologie ! C'était vraiment fascinant. Le sourire gagna d'un cran lorsque Michael commenta qu'il avait le droit à des compliments aujourd'hui. Oui, il était vraiment curieux de savoir jusqu'à quel voltage il pouvait monter avec une personne aussi résistante que Michael Moody.
« - Et moi, je me demande pourquoi autant de véhémence ? On dirait que j'ai quelque chose qu'il ne fallait pas faire. Vous croyez qu'en me menaçant de la sorte, vous parviendrez à me faire peur ? Vous me connaissez depuis assez longtemps pour savoir que ça ne marchera pas. Je n'ai plus rien à perdre, d'ailleurs, je n'ai jamais rien gagné, alors peu importe que je devienne vraiment taré, ou que je crève comme un chien, aller y, faites-vous plaisir ! »
"De véhémence ?" S'étonna Daniel en feinta d'être vexé par les propos de son interlocuteur. "Je suis navré que mon observation soit perçu comme une menace. Je ne fais qu'émettre une curiosité."
Ensuite, le psychiatre enchaîna en mentionnant la petite histoire dont Michael se vantait, lui laissant même la possibilité de raconter sa version avant que leur séance ne reprenne. Le docteur Lynch s'attendait à un manque de coopération comme il ne doutait pas un seul instant pouvoir obtenir à un moment où à un autre le contenu du fameux récit.
« -Dommage pour vous, mais je n'en ai pas envie. En fait je me pose une question, vous allez peut-être pouvoir m'éclairer. Je me demande pourquoi l'homme le plus puissant de la ville, à savoir Monsieur Gold, s'est donné autant de mal pour me faire disparaître? D'ailleurs, c'est drôle parce qu'il semblerait que je ne suis pas le seul à disparaître dans cette ville. A croire que c'est une manie. Je me demande combien de personnes Mr Gold a fait disparaître par le biais de vos services Lynch? Il vous passe commande au préalable, comment ça se passe ? Je suis curieux de savoir. Si jamais mademoiselle Nerys venait à m'interviewer à nouveau, je voudrais être sûr de ne rien omettre comme détail. Et puis il y a Miss Jones, il faut faire bonne impression. Cette jeune femme est charmante et appétissante, on s'en lèche les babines. Je crois qu'elle vous tient en haute estime, un peu trop haute à mon goût, mais elle est vite redescendue après avoir écouté ma belle histoire de marchand de sable »
"Dommage pour vous, vous voulez dire. Pour quelqu'un qui ne veut pas parler, je vous trouve bien bavard." Commenta-t-il avec ironie.
Alors qu'il s'occupait de changer les réglages, il se concentra sur les quelques révélations que venait de lui faire le loup. Le nom de Nerys l'ennuyait même s'il le cachait. Malgré ces aveux, Daniel ne perdit pas sa confiance. En fait, il était plutôt amusé des paroles de son cobaye préféré au point de laisser échapper un rire aussi bref qu'étrange venant de quelqu'un d'aussi froid que lui.
"Touchant discours, vraiment." Dit-il ensuite. "Je suis attristé que vous pensiez ne pas être mon unique patient particulier. N'avez-vous pas remarqué que les choses avaient changé ? Il n'y a plus de patient 27, mon cher. Vous êtes ici en tant que Michael Moody, une personne instable qui a essayé de tuer le pauvre docteur Hopper. La seule personne qui voulait vous aider et vous le remercier ainsi, quelle ingratitude. Croyez-vous vraiment qu'une journaliste accordera encore du crédit à vos paroles après se que vous avez fait ?"
Il était inutile de nier que le docteur Lynch avait un certain plaisir à démonter pièce par pièce l'argumentation de son interlocuteur. Avec un autre patient, peut-être aurait-il entretenu cet espoir pour mieux le briser par la suite mais le psychiatre savait que quelque chose comme l'espoir était une arme dangereuse entre les mains de Michael.
"Quant à la petite fouineuse, si vous croyez réellement qu'elle m'ait en haute estime c'est qu'elle doit être aussi bonne comédienne qu'elle le prêtant. Ou que votre isolation perturbe votre jugement des rapports humains."
Carrie ayant une haute estime de lui ? Imaginer ce fait était vraiment risible tant il était loin de la réalité. C'était vraiment amusant de voir avec quelle conviction Michael avait déclaré sa petite tirade. Peut-être que de mettre en doute sa confiance serait plus efficace que l'électricité ? Car la curiosité de Lynch restait intacte concernant la fameuse histoire que Carrie aurait entendue dans la cellule de Moody, même s'il doutait vraiment que cet argument constituerait un problème dans l'avenir. Il aurait une conversation avec sa secrétaire, une discussion où elle penserait avoir l'avantage. L'esprit tortueux de Lynch imaginait déjà la situation idéale pour cela. Cependant, il devait d'abord obtenir la version des faits du loup.
"Je me demande si un diluant aurait une influence sur l'efficacité des électrochocs... a moins qu'un coagulant ne donne des résultats plus intéressant..." Murmura-t-il avec un regard songeur.
Sans attendre, en quittant la machine pour fouiller dans sa mallette en cuir. Après quelques fouilles, il ressortit une seringue prête à l'emploi, remplie d'un de ses dosages expérimentaux. Il pratiqua l'injection sur une des veines les plus prometteuses du bras de son cobaye, profitant du fait que le malade était attaché et donc soumit à ces caprices.
"Oh, mais je m'en voudrais d'effriter ainsi vos certitudes." Continua-t-il en revenant s'adosser à la table où reposait la machine. "Continuez donc votre histoire comme si je n'étais pas là, nous avons un peu de temps avant que le produit agisse."
Sujet: Re: [Flashback] Welcome Back ! (ft Michou) Sam 2 Aoû - 15:32
Welcome Back !
« Des actions contre nature produisent des troubles contre nature » W. SHAKESPEARE.
Lynch vs Moody
Michael avait déclamé sa tirade avec conviction. Au fond de lui, il pensait encore être en mesure de prendre le dessus sur Lynch, le déséquilibrer et effacer ce sourire narquois de son visage. Le patient se savait détenteur d'un récit attisant la curiosité du docteur, mais il ignorait que la partie était déjà jouée pour lui et que sous peu, ses belles illusions voleraient en éclats tout comme le peu d'espoir qu'il lui restait encore. Daniel, sous ses airs poupon, menait sa barque avec aisance. Il était sournois et rusé, une qualité louée lorsque l'on passe dans le camp de ceux qui se disent détenteur du pouvoir, des types comme Gold par exemple. Le lien entre les deux hommes était évident, mais les preuves attestant cela, restaient quant à elle plus incertaine au grand dam de Michael, qui durant des années, avaient multipliés les tentatives pour faire éclater une hypothétique vérité qu'il espérait salutaire. Il avait bien vu que le nom Nerys sonnait étrangement aux oreilles de Lynch, à n'en pas douter le psychiatre était ennuyé de savoir que son patient favori, c'était adressé à la jeune femme, mais il ne se dégonflait pas et sa confiance paraissait inébranlable ce qui eut pour effet d'agacer Michael. Comble de l'agacement, le petit rire à peine dissimuler de Lynch, qui continuait à vérifier les réglages des moniteurs avant de lancer son propre soliloque.
« - Touchant discours, vraiment. Je suis attristé que vous pensiez ne pas être mon unique patient particulier. N'avez-vous pas remarqué que les choses avaient changé ? Il n'y a plus de patient 27, mon cher. Vous êtes ici en tant que Michael Moody, une personne instable qui a essayé de tuer le pauvre docteur Hopper. La seule personne qui voulait vous aider et vous le remercier ainsi, quelle ingratitude. Croyez-vous vraiment qu'une journaliste accordera encore du crédit à vos paroles après ce que vous avez fait ? »
Michael comprit alors qu'ici et maintenant, les règles avaient effectivement changées. Il existait non plus comme un numéro de dossier, mais comme un être instable ayant attenté à la vie d'un honnête citoyen de Storybrooke. Lynch avait attendu patiemment, blottit dans les ténèbres, pour asséner à son interlocuteur, le coup fatal, faisant ainsi taire le peu d'espoir qu'il restait encore à l'homme.
« - Je n'ai rien fait contre le docteur Hopper, je n'ai jamais voulu lui faire le moindre mal, il m'aidait contrairement à vous. Tout ce qui arrivé est un coup monté, une vulgaire mascarade et je suis sûr que vous n'y êtes pas innocent. Je n'ai rien fait, je suis innocent... je n'ai rien fait, rien du tout... je suis juste le parfait coupable que personne n'ira défendre »
Même s'il tenté de s'en convaincre, rien n'y faisait, il était piégé, privé de ce qu'il avait de plus précieux, sa liberté. La petite lueur d'espoir qu'il avait encore dans le regard, s'éteignit petit à petit. Lynch ne cessait d'arborer ce sourire triomphant, il renchérit :
« -Quant à la petite fouineuse, si vous croyez réellement qu'elle m'ait en haute estime c'est qu'elle doit être aussi bonne comédienne qu'elle le prêtant. Ou que votre isolation perturbe votre jugement des rapports humains. »
Excédé, Michael commença à s'agiter. Il était empli de colère, la rage coulait dans ses veines autant que le désespoir. Il n'était pas fou, il le savait, mais tout tentait à prouver le contraire. Il se sentait seul et salit, incapable de se défendre, incapable d'être entendu car il n'était plus le patient 27, mais Michael Moody le malade qui s'en ai pris à l'une des bonnes âmes de Storybrooke. Même Regina ne semblait plus s'intéresser à lui. Lynch qui n'en avait pas perdu une miette, s'approcha de sa proie qu'il regarda songeur.
« - Je me demande si un diluant aurait une influence sur l'efficacité des électrochocs... a moins qu'un coagulant ne donne des résultats plus intéressant... »
Michael cessa alors de s'agiter frénétiquement et regarda droit dans les yeux son tortionnaire qui lui tournait alors le dos pour aller fouiner à l'intérieur de sa mallette en cuir fétiche. Il l'apportait à chaque séance de torture, même si parfois, elle ne servait à rien. C'était devenu comme une sorte de rituel auquel il s'adonnait à chacune de leur rencontre. Alors que son geôlier avait le dos tourner, Michael constata que ses liens s'étaient légèrement défaits, rendant la libération plus aisée. Il ne céda pas à la précipitation et laissa le lien tel quel, attendant le bon moment pour régler ses problèmes. Lynch s'activa pour trouver son bonheur et lorsque l'action fut accomplie, il se retourna vers son cobaye le sourire aux lèvres. Il tenait dans sa main gauche une seringue pleine à en juger par la couleur. Michael ne savait à quoi s'attendre, mais il retrouva très vite son calme, il serra la mâchoire lorsque le docteur planta sans modération, la seringue dans son bras.
« - Oh, mais je m'en voudrais d'effriter ainsi vos certitudes. »
Michael ferma les yeux, il sentit le liquide froid remonter progressivement ses veines
« - Avec vous, ça fait longtemps que je n'ai plus de certitudes Lynch. Qu'est-ce que vous m'avez injecté ? »
Daniel l'observa avant de s'adosser contre la table sur laquelle reposait la machine de torture. Il n'avait pas sorti son calepin ce qui ne présageait rien de bon.
« Continuez donc votre histoire comme si je n'étais pas là, nous avons un peu de temps avant que le produit agisse. » déclara Lynch toujours adossé près de sa machine.
« - Pourquoi ne pas me tuer, ça serait plus simple ? »
Les paroles étaient sorties de la bouche de Michael sans qu'il n'y réfléchisse. Présentement, il ne se posait plus aucune question, il n'avait plus envie de réfléchir, du moins c'est ce qu'il laissait croire. Lynch se redressa et avança vers son cher patient. Il était encore plein de réserves et prêt à insuffler son venin et faire taire les dernières lueurs d'espoir émanant du pauvre patient. Michael resta immobile, attendant que le psychiatre soit juste au-dessus de lui. Lynch avait beau être malin et sournois, il ne pouvait dompter le caractère imprévisible de Michael et parer chacune de ses actions.
« - Juste une chose Lynch. Allez-vous faire foutre ! »
Il libéra l'une de ses mains et saisit Lynch par le cou. Une main suffirait pour étouffer ce serpent, une seule main pour se venger de tant de souffrances, de tant de perversités. Une main pour mettre un terme à l'existence de cet être. Il pressa d'avantage et regarda Lynch perdre de la couleur. Peu à peu, la vie s'échappait du corps de Lynch, Michael le tueur refaisait surface. Les visages de plusieurs enfants virent cependant hanter son esprit au moment même où il savourait sa vengeance. Puis des cris se firent entendre et des images abominables vinrent mettre un terme à l'emprise de Michael sur Lynch. Ce dernier put s'extirper de la bête juste à temps. Il passa ses mains autant de son cou et reprit sa respiration. Les effets des substances injectées quelque minutes auparavant, commençaient à se faire ressentir dans l'organisme de Michael. Il avait bien du mal à rester concentré, sa tête tournait et sa vision commençait à légèrement se brouiller. Les cris des enfants ne le quittaient pas
« - Fermez-là bande de sales gosses ! Laissez-moi !!!!!! Mais qu'est-ce vous m'avez injecté espèce d'enfoiré »
Avec sa main libre, il se cogna les tempes. Il revit Regina, son visage, son sourire, sa voix. Il ferma les yeux pour tenter de faire disparaître cette image, mais il ne pouvait s'empêcher de murmurer son prénom, comme si elle pouvait l'entendre, comme si elle pouvait le délivrer de cet enfer.
Sujet: Re: [Flashback] Welcome Back ! (ft Michou) Ven 8 Aoû - 12:48
Michael&Daniel❧ Welcome back !
D’un point de vue strictement scientifique (c’est-à-dire si vous écarter délibérément des concepts ennuyeux tels que la conscience ou le serment d’Hippocrate), détruire un esprit était bien plus instructif et intéressant que le guérir.
Chercher la faille puis l’exploiter jusqu’à avoir une jolie craquelure qui s’agrandira progressivement jusqu’à atteindre le point de rupture, le moment béni qu’attendait le psychiatre toujours avec une certaine curiosité scientifique (voir peut-être un brin d’excitation si quelqu’un comme Daniel Lynch n’était pas une personne aussi froide).
Chaque étape de la descente en enfer du patient était une véritable mine de renseignement sur la psyché humaine. Il y avait quelque chose de fascinant à voir quelqu'un basculé dans la folie. Un spectacle à la limite de l'hypnotique.
Dans ce domaine, le patient 27 était à la fois une source de frustration et d'inspiration. Sur le mental de son cobaye de prédilection, Lynch avait employé tout son art. En vain. Il avait toujours vu une lueur de lucidité, même lorsqu'il pensait approcher du but. Qui aurait crut que le garde-fou mentale auquel se raccrochait l'ancien loup était aussi quelque chose d'aussi fragile que l'espoir. L'espoir de sortir un jour par la grande porte en étant reconnu saint d'esprit. Espérance qui n'avait plus lieu d'être depuis l'attaque de Michael contre le docteur Hopper. Le réalisait-il seulement ? En tout cas, Daniel se fit un malin plaisir de lui rappeler cette situation. A détruire point par point l'avenir utopique auquel son cobaye s'accrochait.
Tout les témoignages que l'ancien patient 27 pourraient fournir à cette journaliste ou à cette fouineuse de Carrie Jones n'auront plus aucun poids désormais. Qui irait donné du crédit à une personne mentalement instable ? Difficilement un juge. Vraiment, les aléas de l'échiquier étaient parfois surprenant. Qui aurait pu deviner que l'ancien loup avait provoqué sa perte en s'évadant de son service lors de cette nuit orageuse ? Qui aurait cru que cet événement allait se révélé bénéfique au final ? Lui qui avait fait son possible pour ramasser les pots cassés tout en s'évitant les foudres de ses deux commanditaires les plus important se retrouvait devant un résultat appréciable. Bien sûr, il ignorait que la magie avait joué un rôle dans ce coup du sort. Comment pouvait-il s'en douter ? Il était un homme de science, après tout.
Après sa tirade, il obtenu enfin se qu'il cherchait depuis que l'antiquaire avait traîné la carcasse drogué de Michael jusqu'au couloir du service psychiatrique. Voir une personne au bord du gouffre et n'avoir qu'une pichenette à donner pour le faire basculer était vraiment... satisfaisant avec une pointe de déception de voir son jouet déjà sur le point de se briser. Quoi que, à la réflexion, c'était également une sensation qu'aucune description ou comparaison ne pouvait rendre justice.
« - Je n'ai rien fait contre le docteur Hopper, je n'ai jamais voulu lui faire le moindre mal, il m'aidait contrairement à vous. Tout ce qui arrivé est un coup monté, une vulgaire mascarade et je suis sûr que vous n'y êtes pas innocent. Je n'ai rien fait, je suis innocent... je n'ai rien fait, rien du tout... je suis juste le parfait coupable que personne n'ira défendre »
Daniel garda la silence, se contentant d'afficher un mince sourire, un de ceux que son patient attaché rêvait certainement lui faire ravalé. Avait-il vraiment besoin d'ajouter quelque chose ? Il préférait s’approcher pour ne pas perdre une miette des symptômes de désespoir qu'affichait son patient préféré. Le psychiatre n'en oubliait pas l'expérience en cours et songeait à l'influence pouvait avoir une injection sur les électrochocs.
Après avoir trouvé et injecté le liquide test du jour à son patient, il remit la visite de Carrie sur le tapis en proposant avec ironie à Michael Moody de raconter son histoire tant qu'il en était encore capable. Même injecter directement dans la veine, un produit met toujours un certain temps à agir.
« - Avec vous, ça fait longtemps que je n'ai plus de certitudes Lynch. Qu'est-ce que vous m'avez injecté ? »
"Oh, je ne voudrais pas gâcher la surprise." Répondit-il laconiquement.
Le temps dépendait du malade. Parfois long parfois court. Qui plus est, il s'agissait là d'un de ces mélanges expérimentaux donc le psychiatre ne savait pas vraiment combien de temps cela prendrait. Lui qui était d'ordinaire si 'carré' ne se plaignait pas de se paramètres aléatoires. Cela faisait parti du 'jeu', d'une certaine manière.
« - Pourquoi ne pas me tuer, ça serait plus simple ? »
Question pertinente qui offrait une possibilité infinie de réponses. Le psychiatre aurait pu rétorquer que ce n'était pas lui qui décidait d'appliquer ce genre de décision final. Ce qui reviendrait à avouer son statut de pion dans le jeu. Même sans cela, il ne prendrait sans doute jamais la décision de tuer un cobaye aussi intéressant que le patient 27.
"Pourquoi voudrais-je d'une telle chose ? Vous êtes bien plus intéressant en vie." Répondit-il. "Même si j'avoue que l'analyse de votre cerveau à titre post-mortem pourrait être quelque chose de tout aussi intéressant."
Pour dire cette dernière réplique, il s'était approché comme s'il pouvait accomplir l'examen cité simplement en regardant suffisamment longtemps le malade de son regard froid. Le docteur Lynch ignorait alors qu'il venait de faire une erreur mais il ne tarda pas à le réaliser.
« - Juste une chose Lynch. Allez-vous faire foutre ! »
La suite se passa si vite qu'il n'eut même pas le temps d'écarquiller les yeux de surprise et se ne fut que lorsque l'oxygène commençait à lui manquer que Daniel réalisait pleinement se qui était en train de se produire. Il sentit ses genoux se dérober.
Il savait que cela ne servait à rien de s'agripper au bras vengeur de Michael. Le psychiatre n'avait pas assez de force pour espérer faire lâcher sa prise à l'ancien loup. A la place et à l'aveuglette, ses mains cherchèrent la seringue tombée espérant peut-être atteindre sa mallette et avoir assez de force pour atteindre sa mallette. Un anesthésiant ou un somnifère du même genre était sa seule chose. Hélas, les précieux outils restaient désespérément hors de portée. La main serrant sa gorge l'empêchait de parler, trop occupé qu'il était a essayer de maintenir vainement une respiration normal. La part désespérément logique de son cerveau était traversé par une simple pensée : Oh, c'est comme çà que cela fini ? Décevant.
Il ne put s'empêcher de transmettre cette déception à son bourreau via un regard qui en disait long. Un regard et un mince sourire qui pouvait très clairement dire : Quoi, après tout se que je vous ai fait enduré ? Vous vous contentez de m'étrangler ? C'est vraiment assez satisfaisant pour vous ?
S'il devait vraiment y rester autant rendre cette 'victoire' aussi amère que possible à son tortionnaire inattendu. Puis, de manière tout aussi inattendue, il fut relâcher. Daniel eut la présence le réflexe de ramper de quelques pas en arrière pour s'éloigner du patient partiellement détaché. Il reprit son souffle avec un mélange de difficulté et de soulagement. Sauvé par le médicament.
« - Fermez-là bande de sales gosses ! Laissez-moi !!!!!! Mais qu'est-ce vous m'avez injecté espèce d'enfoiré »
Maintenant que le danger était passé et sa respiration était devenu normal, le docteur Lynch se releva lentement en prenant appui sur la machine vers laquelle il avait ramper. La surprise était manifeste devant cet effet étrange et imprévu de son produit.
"Vraiment... intéressant." Dit-il d'une voix encore rauque après le coup d'éclat de Michael. d'ailleurs, le psychiatre ne pouvait s'empêcher de se masser encore un peu son cou endolori. "Surprenant, même. Vous êtes décidément un patient plein de surprise."
Le nom de l'ancienne reine murmuré n'avait bien sûr pas échappé à l'esprit aiguisé de l'ancien conseiller. Cependant, jouer cette carte alors que le patient avait réussi à détaché un de ses bras serait une stratégie malvenue. Devait-il appeler la sécurité pour rattacher le malade ou devait-il prendre le risque de le faire soi-même ? Daniel décida de laisser temporairement cet réflexions de côté. De toute façon, l'ancien loup semblait plus occupé à vouloir se taper la tempe que de songer à se libérer ou à l'attaquer. S'assurant de garder une distance avec Michael, le chef du service psychiatrique quitta sa machine pour se placer entre son cobaye et la porte, prêt à appeler les infirmiers postés de l'autre côté devant la moindre tentative de se détacher. Cette précaution prise, il préféra analyser les dernières informations reçue. Des enfants ? çà s'était nouveau.
"Si c'est ce genre de délire que vous avez servi à mademoiselle Jones..." Commença-t-il. "Je n'ai pas grand chose à redouter."
baptême pour mon nouvel ordi et mon nouvel correcteur d'ortho, n'hésite pas à me dire si je dois rajouter quelque chose
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Sujet: Re: [Flashback] Welcome Back ! (ft Michou) Mar 26 Aoû - 22:33
Welcome Back !
« Des actions contre nature produisent des troubles contre nature » W. SHAKESPEARE.
Lynch vs Moody
L'espace d'un instant, un court instant, infime moment où tout aurait pu basculer...Oui, l'espace d'un instant, en ayant la gorge de Lynch, entre sa main vengeresse, Michael avait entrevu une lueur d'espoir tandis que dans le regard de Lynch, la lueur de vie s'amenuisait dangereusement. Il le tenait fermement, celui qui lui avait inoculé tant de médicaments, tant de poison, tant de désespoir. Celui qui n'avait cessé de le briser physiquement et moralement. Celui qui avait fait de son hypothétique vie, un enfer... L'espace d'un instant, le prisonnier était devenu bourreau et le bourreau prisonnier.
-Ahhhhhh ! hurla-t-il avec véhémence.
Les voix s'intensifièrent, tout se brouillait dans l'esprit dérangé de Michael. Ce dernier ne parvenait à comprendre le mal qui venait de l'accaparer. À présent, il ne cherchait plus à se venger, ni même à fuir. Le médicament injecté en intra-veineuse, semblait agir à merveille sur le patient qui continuait de marteler ses tempes, espérant ainsi mettre un terme à cet amoncellement de voix sorties de nulle part.
-Ahhhh ! Pitié, faites les taire ! Supplia Michael. Des larmes commençaient à tomber chaudement sur ses joues. Les voix enfantines ne cessaient, pire encore, il commençait à voir des visages, des dizaines de visages enfantins habités par la peur. Michael parvient alors à se détacher entièrement. Il se rua au sol, en position fœtale. Les voix mêlées à la douleur engendrée par le produit, étaient insupportables. Elles redoublaient d'intensité à mesure que le temps défilé, rendant l'ancien loup presque inoffensif à présent.
-Si c'est ce genre de délire que vous avez servi à mademoiselle Jones... Je n'ai pas grand-chose à redouter. Déclara le Docteur Lynch. Il venait de frôler la mort, mais ne pouvait s'empêcher de faire preuve de sarcasme. Il se massait le coup et se tenait prêt à alerter les infirmiers si le patient attentait encore une fois à sa vie. Le produit injecté se mêlait à présent au sang de Michael rendant le combat encore plus âpre pour l'ancien Loup qui se roulait à terre. Le goût métallique du sang remontait à son palais, puis sur sa langue, il se mit alors à convulser. Il bougeait dans tous les sens, au grand dam du Docteur Lynch qui devait faire quelque chose pour ne pas définitivement perdre son patient.
L'esprit vagabond de Michael, quitta son corps et l'emmena directement dans le passé. Privé de sa mémoire, le patient interpréta toutes les images qui se présentaient à lui, comme des manifestations oniriques. Il avança dans les ténèbres, il faisait nuit et froid, le brouillard avait envahit un horizon presque apocalyptique. Le sol semblait difficilement praticable et à bien y regarder, Michael comprit qu'il avait les pieds dans un sable aussi noir que l'horizon. L'homme, sans trop savoir où aller, continua à marcher. Il vit sur son passage, plusieurs arbres morts et les croassements de quelques corbeaux mirent en valeur l'aspect lugubre des lieux. L'image se figea et le décor changea emportant Michael dans un nuage de fumée. Il ouvrit les yeux et découvrit des cages fixées au mûr, il avança encore un peu plus, les voix d'enfant se firent entendre à nouveau, il se retourna et découvrit une mare de sang. Légèrement anxieux, Lynch se précipita vers sa trousse et chercha frénétiquement une ampoule d'adrénaline, croyant ainsi faire repartir le cœur de son patient plonger dans l'inconscience. Il prit une seringue, perça l'opercule de l'ampoule à l'aide de l'aiguille. Il remplit aussi la seringue qu'il enfonça sans plus attendre dans la poitrine de Michael. L'image se brouilla une dernière fois et l'ancien loup revient à lui. Les effets engendrés par la solution précédemment injectée en intra-veineuse, cessèrent immédiatement, rendant le patient à nouveau dangereux. Lynch avait encore la seringue en main, Michael cessa de convulser, il lança un regard à ce bon vieux docteur, puis il se redressa calmement, la folie avait déserté son regard, mais quelque chose avait changé, le patient semblait résigné, il reprit sa place sur la table de torture, s'attacha de son plein grès et regarda le plafond.
C'est à n'y rien comprendre, Michael aurait très facilement pu s'enfuir d'ici, voir même de tuer Lynch, mais non, le patient ne tenta rien. Le désespoir et la résignation faisaient à présent partie de son quotidien... Mais n'allons pas trop vite en besogne, ne vendons pas la peau de l'ours avant de l'avoir tué. Se pourrait-il que Moody feigne son désespoir ? Et si oui, pourquoi agir ainsi ?
- Promenez-vous dans les bois, tant que le loup n'y ait pas. Si le loup y est, il vous mangera !
Le patient répéta sa litanie, sous le regard de Lynch. Quelque chose venait de se passer, mais quoi ?
Sujet: Re: [Flashback] Welcome Back ! (ft Michou) Mer 3 Sep - 8:57
Michael&Daniel❧ Welcome back !
Maintenant que l'oxygène remplissait de nouveau ses poumons, le psychiatre avait bien du mal à réaliser que cette séance avait failli mal se terminer pour lui ou, en tout cas, finir prématurément. Comment était-ce possible ? Cela défiait la logique. Une personne ordinaire n'avait assez de forces pour étrangler quelqu'un avec une seule main ! Une preuve de plus que le patient 27 n'était pas une personne ordinaire, justement.
La dernière injection et les hallucinations que cela provoqua lui sauvèrent la mise. Le patient instable et vengeur n'était plus là. Maintenant, le psychiatre contemplait une personne en proie à ses démons qui le suppliant d'arrêter cette torture mentale comme lui confirmèrent les cris qui suivirent :
-Ahhhh ! Pitié, faites les taire !
Des larmes commençaient même à couler sur les joues de Michael Moody. Vraiment... Pathétique. Oui, pathétique était le seul mot qui venait à l'esprit du psychiatre. Le seul mot qui définissait avec justesse cette personne qui avait été assez puissante pour se libérer et tenter de le tuer et qui maintenant n'était plus rien. Ce tableau résumait parfaitement la supériorité des médicaments, capable d'effriter les esprits les plus féroces de manière bien plus efficace que n'importe quel discours.
Daniel esquissa un pas en arrière alors que son patient arriva à se détacher complètement. Cependant, plus aucun plan de vengeance ne semblait parcourir la cervelle souffrante du patient 27. Le psychiatre devait spectateur et non un acteur, contemplant l'ancien loup se rouler en boule sur le sol. Peut-être qu'avait, Michael avait été un homme dangereux au point qu'une personne aussi importante que l'ancien sorcier souhaite le voir disparaître. Mais maintenant ? Maintenant, il n'était plus rien. Et ce spectacle plaisait beaucoup au psychiatre qui se serait sans doute permit de prendre quelques notes s'il n'avait pas peur de rater certains détails croustillants de la déchéance de son cobaye préféré.
Malgré le côté jouissif de la situation, cette dernière restait un brin frustrante. L'ancien loup semblait parti trop loin dans ses délires. Tous aveux concernant la visite de mademoiselle Jones dans sa cellule risquait de devenir impossible. Le docteur Lynch tenta le tout pour le tout en faisant une ultime allusion à cette visite nocturne tandis que son cobaye semblait être devenu doux comme un agneau.
Et il en serait sans doute ainsi tant que le produit agirait, ce qui lui laissait tout de même une certaine marge de manœuvre pour encore espérer obtenir des réponses. S'il avait nourri cette espérance la suite lui fit très vite comprendre qu'il n'obtiendra pas ce qu'il désirait de la part de Michael.
Les convulsions apparurent plus tôt que prévu, forçant le psychiatre à mettre fin à l'interrogatoire. Quelqu'un d'impulsif se serait peut-être acharné, aurait appelé la sécurité pour remettre le patient sur la table d'opération et aurait continuer jusqu'à extraire l'information désirer de l'esprit déranger du cobaye. Quitte à ce que le patient n'y survive pas, du moment que lui avait obtenu ce qu'il voulait. Que cette possibilité lui vienne à l'esprit l'étonna. Heureusement, le docteur Lynch savait garder la tête froide en toute circonstance.
La partie avait changé. Michael Moody n'était plus un patient anonyme et Monsieur Gold n'apprécierait certainement pas que cette personne lâche son dernier soupir. C'est avec un calme méthodique que Daniel retourna vers sa trousse. Il savait exactement quoi faire et précipita ses gestes puisqu'il savait également qu'il n'avait pas autant de temps qu'il l'avait espéré au départ. Le psychiatre gaspilla quelques-unes des précieuses secondes qu'il lui resta pour appeler un des infirmiers qui attendaient derrière la porte. L'injection d'adrénaline demandait une certaine force pour augmenter les chances d'atteindre au plus près du cœur. Force que ces bras frêles ne disposaient pas.
Voir l'infirmier administrer l'injection renforçait l'impression du psychiatre de contempler un jouet cassé. Daniel n'arrivait pas à être pleinement satisfait de cette constatation même s'il s'agissait là du résultat qu'il avait essayé d'atteindre depuis que l'ancien loup avait fait ses premiers pas dans son service.
Lorsque Michael reprit conscience, le psychiatre vit l'infirmier qui l'avait secondé se crisper. Sans doute se tenait-il prêt à intervenir au moindre faux pas de Moody. Daniel lui intima d'attendre avec un simple geste de la main. Même s'il avait failli finir étrangler aujourd'hui, la curiosité était plus forte que l'instinct de survie. Sa curiosité bouillonnait d'impatience de savoir quel serait le premier geste du patient et il ne fut pas déçu.
La surprise passée, un sourire satisfait se peignit sur le visage impassible du psychiatre en contemplant son cobaye préféré se rattacher lui-même sur la table. L'action était très intéressante, mais sonnait aussi comme le dernier acte de leurs séances. En effet, puisqu'il avait de toute évidence enfin réussi à briser le loup, Michael n'intéressait plus tellement l'esprit tordu du docteur.
"Ramenez-le dans sa chambre." Ordonna-t-il à l'infirmier qui fut rapidement suivi par un deuxième.
S'il n'y avait pas eu la visite de Carrie Jones à ce patient, sans doute en serait-il resté là. Cependant, même si Daniel n'avait pas réussi à obtenir toute l'histoire, il ne faisait aucun doute que la petite fouineuse avait appris quelques informations dérangeantes. Que le loup soit devenu un agneau n'arrangeait pas ses affaires. L'acte de violence qu'avait eu Michael envers le docteur Hopper n'était peut-être plus suffisant pour convaincre Storybrooke que le patient 27 était instable et dangereux. Assez dangereux pour finir en isolement le reste de ses jours. Comment faire ? Le psychiatre avait sa petite idée tandis qu'il suivit les infirmiers reconduisant le patient à sa cellule. La litanie du loup les accompagna durant le bref trajet et résonna dans le couloir du service psychiatrique.
"Je crains qu'il ne s'agisse de notre dernière séance." Informa-t-il le patient alors qu'il se tenait entre lui et la porte de la cellule, entre lui et la liberté. "Vous venez de perdre tout intérêt à mes yeux. Votre traitement continuera, bien sûr, puisque j'ai un devoir en tant que médecin à accomplir à votre encontre, mais mes interventions s'arrêteront là. J'espère que vous avez apprécié la visite de ma secrétaire puisque personne d'autre ne viendra. Jamais. Personne ne se soucie de votre sort. Vous allez tomber dans l'oubli entre les murs de mon service et le monde continuera de tourner comme si vous n'avez jamais exister."
Sur ces mots qu'il espérait assez fort pour réveiller un peu la bête présente dans Michael Moody, Daniel tourna les talons et referma la porte derrière lui sans un adieu ou un au revoir. Malgré ses déclarations, il y avait encore un coup sur l'échiquier qui concernait son patient. Une partie qu'il avait hâte de commencer à préparer.