« Il parait que les personnes âgées se mettent à rapetisser et se tasser avec le temps. Je ne pensais pas que cela vous arriverait si vite. » par Ally Brynhild dans À force, cette baraque va finir par s'effondrer
[Flashback] L'art aujourd'hui est celui qui nous appartient réellement; il est notre propre reflet җ WilloW & Spencer
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Sujet: [Flashback] L'art aujourd'hui est celui qui nous appartient réellement; il est notre propre reflet җ WilloW & Spencer Mer 29 Oct - 21:28
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WilloW & Spencer
Il y a dans le goût du thé comme un charme subtil qui le rend irrésistible et propre à être sublimé. Le thé n'a ni l'arrogance du vin ni l'affectation du café et encore moins l'innocence minaudière du cacao. Okakura Kakuzo avait raison, seul le thé méritait un véritable éloge. Il possédait tous les arômes du monde, allant des épices de l'orient à la délicatesse de l'Asie. Le liquide ambré qui fume dans sa tasse permet à l'initié, telle que Spencer, de ressentir tous les parfums qui se trouvent dans les continents. C'est un art de reconnaître les saveurs et l'art, elle connaît. Cette femme au mauvais caractère vouait sa vie à la virtuosité du monde. Elle était la première à se perfectionner dans tout ce qui la passionnait. Toutefois, elle était aussi la première à chercher d'autres habilités dans lesquelles elle pourrait exceller. Le thé n'avait plus aucun secret pour elle, les yeux fermés, elle serait reconnaître tous les bouquets se trouvant dedans. Sa connaissance des peintures et des artistes était suffisamment élevée pour qu'elle puisse citer chacune des œuvres se trouvant dans le musée. Ce n'était pas seulement sa connaissance qu'elle idolâtrait, mais aussi sa technique. Spencer aimait peindre et restaurer les créations qui perdaient de leurs éclats. Une autre dextérité qui lui était déjà acquise. Pour cette femme, l'art était un moteur, c'est ce qui lui permettait de s'exprimer. Les mots n'étaient pas son moyen d'expression de prédilection. À présent, elle cherchait à se perfectionner dans la musique. Le violon étant un instrument connu par Spencer, n'était pas si différent du violoncelle, ce fut donc avec facilité qu'elle apprit à y jouer. Cependant, étant toujours en quête de perfection, elle se devait de s'entraîner chaque jour pour devenir aussi doué qu'un homme tel que Bach.
Ce fut une de ses œuvres que Spencer jouait, elle était assise près d'une fenêtre, celle qui donnait sur l'orphelinat. Cette maison avalait chacune des notes qui était produite, ses doigts se glissaient sur les cordes. Avec le temps, elle arrivait à jouer sa symphonie sans regarder ses placements de main. C'était devenu naturel. De toute manière, ses yeux étaient bien plus occupés à regarder le domicile des orphelins. Elle voyait des enfants à travers leurs rideaux, la propriétaire de ce manoir ne pouvait s'empêcher de les observer. Deux enfants semblaient se battre, avec la musique qu'elle entendait et la scène qu'elle voyait étaient loin d'être en accord. C'est ce qui rendait cette situation comique et elle laissa apercevoir un léger sourire sur le visage de cette femme. Elle se demandait parfois qu'elle serait la vie de son fils si lui aussi était abandonné par elle. Il se retrouverait dans un tel lieu, laissé à lui-même. Il serait comme toutes ses enfants sans cultures, dénoué d'intelligence et de bon sens. Il était évident que son enfant n'était pas parfait, mais il s'en approchait de très près. Bien qu'il n'est pas de père, son fils était bien éduqué, son petit garçon était parfait à ses yeux. Toute mère qui aimait un temps soit peu leurs enfants penseront la même chose, mais lui, il était unique. Sans pouvoir dire pourquoi, elle savait qu'il aurait un destin important ...
Spencer se croyait seule, son fils étant au centre équestre et Willow était ... elle ne savait pas où elle était, après tout, elle aussi avait une vie. Ce fut donc avec étonnement qu'elle la vit entrer dans la pièce. Toutefois, elle ne laissa rien apparaître et continua de jouer les notes de cette sublime mélodie. Il s'avérait que la jeune femme était rentrée depuis quelque temps déjà, mais la mère d'Harlow n'avait pas prêté attention à son arrivé. Pour sa défense, jouer d'un instrument la plongeait dans un état d'auto-hypnose. C'était l'inconvénient d'être aussi inspiré par l'art. Tout en la regardant faisant des va-et-vient dans le salon, elle se questionnait sur son compte. Depuis quand était-elle dans le manoir ? Lui avait-elle parlé ? Avait-elle circulé auprès d'elle ? Observé ? Toutes ses questions ne lui tenaient pas particulièrement à cœur, mais elle culpabilisait quelque peu. Après tout, si sa gouvernante lui avait parlé, elle n'avait eu aucune réponse et cela était contre ses principes. Puis, elle culpabilisait un peu, mais vraiment un tout petit peu, elle pourrait croire que Spencer lui en voulait pour une raison ou une autre. Toutefois, elle n'en parlerait pas. Cette femme connaissait bien son a.. son am..., même en penser elle avait du mal à le dire, Willow lui dirait si elle se sentait vexée. Rien que son visage exprimerait son mal-être, cette fille était un livre ouvert pour elle. Un autre talent qu'elle cultivait, l'art d'analyser les comportements des autres. Les dernières notes de la symphonie de Bach s'achevèrent, elle aurait pu enchaîner sur une autre mélodie, mais elle préféra ce lever et se diriger vers Willow qui se trouvait dans la cuisine.
Spencer jalousait son talent pour la cuisine, cet art-là lui était totalement interdit, elle n'était pas douée pour cela. Cuisiner était le talent de Willow, c'est ce qui lui donnait plus d'importance pour cette maison. Sans elle, son fils ne connaîtrait que des boîtes de conserve. Cette jeune femme faisait partie des meubles à présent, elle ne voyait pas sa vie sans sa présence. Elle était comme une peinture qu'elle gardait jalousement. Il était évident qu'elle aussi avait des défauts, le ménage était loin d'être son point fort, tout comme ne pas être attiré par son employeur. Spencer sentait bien son regard sur elle, la façon dont elle l'observait parler ... C'était une faiblesse que Willow semblait cultiver et son employeur en jouait. Elle en tirait avantage pour bien des raisons et elle la poussait à la haïr pour d'autres. Willow ne pouvait pas ressentir d'autres sentiments que de l'amitié, pour la simple raison que si elle obtenait ce qu'elle voulait, Spencer la détruirait. C'est ce qu'elle faisait, c'est ce qu'elle faisait toujours, l'amour n'était pas fait pour elle et sa jeune gouvernante était trop pure pour être souillée par une femme comme elle. Toutefois, même si elle savait ce qu'elle devait faire, cette maîtresse de maison ne semblait pas réussir à l'éloigner suffisamment. Cette fois, ce n'est pas pour plusieurs raisons, mais pour une seule.
La cuisinière avait déjà préparé le thé, mais aussi une tarte que Spencer devrait déguster. Le plateau était déjà près pour être déposé sur la table du salon, mais elle arriva bien plus vite que prévue. C'est pour cela qu'elle se mit sur son canapé, à attendre à Willow qui ne fit pas longue. Cette dernière le déposa et lui servit une tasse fumante.
- Je te remercie ... Je présume que cette délicate odeur provient de ta tarte, elle a quoi ?
Spencer approcha son nez afin de profiter de cette odeur qui inondait la pièce. Ses commissures de lèvres s'élargissaient, qui pourrait dire que cette femme ne souriait jamais ? Elle attendait patiemment que Willow lui tende une part. Une fois que l'assiette fut dans sa main, elle plongea sa cuillère dans ce qui serait de la crème. Le goût était exquis, elle appréciait réellement ce qui lui avait été servi et cela se lisait sur son visage. Tout en reprenant une autre bouchée, elle ne put s'empêcher de lâcher une onomatopée qui était une autre preuve de son extase.
- Je crois que c'est la meilleure que tu n'es jamais faite. Il faudra en garder un part pour Harlow avant que je la finisse.
C'était étrange de la voir aussi conciliante, ce n'était pas dans ses habitudes. Toutefois, lorsqu'elle se trouvait dans sa demeure, sans aucun invité, Spencer se montrait sous un tout autre visage ? Elle était plus amicale, bien sûr, ce n'était pas un très grand changement de comportement, elle était toujours aussi lunatique, mais pour elle s'était un très grand changement. Elle espérait que son fils et que Willow s'en rendait compte ...
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Sujet: Re: [Flashback] L'art aujourd'hui est celui qui nous appartient réellement; il est notre propre reflet җ WilloW & Spencer Ven 26 Déc - 2:00
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Enfanter. Qui y avait-il de plus beau pour une femme que le bonheur de donner la vie et d'être aimée inconditionnellement, comme une déesse ? Être mère, depuis la nuit des temps, était considéré comme le statut suprême de la femme. Celui qu'elle devait atteindre à tout prix pour être elle à par entière. C'était beaucoup de responsabilité que d'élever un enfant, beaucoup de problèmes mais qui étaient compensé par tellement de joie et de magnifiques souvenirs ! Et quoi qu'on en dise, voir grandir un enfant nous faisait grandir. Alors qu'on croit être au sommet, l'enfant nous fait remarquer nos erreurs, nous corrige, et nous améliore. En bien. Malheureusement, Willow ne pourrait jamais connaitre ce sentiment. L'annonce de sa stérilité à l'adolescence l'avait bouleversée mais désormais heureusement pour elle, elle avait franchi le cap. Evidemment, il arrivait de mauvais jours où elle y pensait mais, dans l'ensemble, elle se disait que s'occuper d'enfants n'était déjà pas si mal, et elle pouvait s'estimer heureuse de pouvoir faire plein d'autre chose. Oui, elle n'était vraiment pas du genre à se plaindre, elle était seulement susceptible quand la discussion se lancait.
Aujourd'hui Willow rentra plus tôt de la librairie, et cherchait un divertissement en ville. Elle passa en revue tous les lieux qu'elle aimait bien et ce fut tout naturellement qu'elle décida de s'orienter vers la piscine... Mais tout ne se passa pas comme elle l'eut espéré car tandis qu'elle se dirigeait vers son objectif, un conducteur débile décida d’accélérer et de rouler dans la flaque d'eau juste à coté du trottoir où elle se trouvait. Voilà comment la jolie blonde se retrouva trempée et boueuse sans même l'avoir cherché, pour une fois ! Après avoir généreusement insulté son agresseur de tous les noms possibles et inimaginables elle hésita quelques secondes à appeler Leevy pour passer la voir, mais vu son état salir la maison de son amie n'était peut-être pas une bonne idée alors elle préféra finalement retourner chez elle au calme.
- Spencer ? Je suis rentrée ! dit-elle assez fort pour que sa Patronne l'entende en ouvrant la porte. Mais elle n'obtenu aucune réponse, et se dit qu'elle devait surement être seule dans le manoir. Sans plus tarder, elle décida de filer prendre une bonne douche d'eau chaude pour nettoyer le carnage. Tandis qu'elle ferma ses paupières pour savourer le contact de l'eau tombant en de milliers de gouttes sur son visage, un bruissement ou plutôt une mélodie forte agréable traça son chemin jusqu'à ses oreilles. Passant une main dans ses cheveux, elle sourit quand elle reconnu le violoncelle de Spencer qu'elle aimait tant utiliser. Si son amie était concentrée dans sa musique, c'était bien normal qu'elle ne l'ai pas entendue arriver.
De toute sa vie de citadine, Willow n'avait connu personne de plus passionné que son hôte. Quand elle se plaisait à faire quelque chose, elle s'en donnait toujours tous les moyens pour rendre les choses parfaites, et c'était quelque chose que la gouvernante admirait et adorait observer. D'ailleurs, elle aimait observer Spencer en général. Cette femme avait une finesse comme nulle autre et un charme fou dont Willow, elle devait bien l'admettre, n'était pas insensible bien qu'à ce niveau là elle était totalement perdue. Très peu de gens en ville connaissaient la musicienne, et personne très probablement ne la connaissait comme elle. Il fallait dire que même si elle émanait le mystère de toute sa personne, vivre avec elle était forcément un avantage. Certains disaient qu'elle faisait froid dans le dos, qu'elle était froide et vicieuse. Or, ce n'était pas du tout l'image que Willow percevait d'elle au quotidien, c'était même totalement l'inverse et on la prenait pour une folle quand elle se démenait à la défendre aux yeux des autres. Et même si parfois elle n'arrivait pas à comprendre son comportement soudainement distant et froid à son égard, elle ne pouvait jamais lui en vouloir très longtemps. Spencer était une femme mystérieuse et renfermée certes, mais une fois qu'on réussissait à pénétrer dans son royaume, c'était comme si toute la glace des lieux se mettait soudainement à fondre pour laisser place à un ardent feu dansant.
Une fois habillée et séchée, Willow passa par la deuxième porte de la cuisine, celle qui ne passait pas par le salon. Elle entreprit de préparer le thé et commencer à cuisiner, sans bruit, tout en continuant d'écouter la douce mélodie qui provenait de la pièce d'à côté, et jetait de temps à autres de petits coups d’œil vers la violoniste. Spencer était autant douée pour l'art, que Willow l'était pour la cuisine. C'était quelque chose d'innée en elle qui, assez contradictoire avec sa passion pour la mer, lui procurait pourtant une grande satisfaction. Elle ne ratait presque jamais ses plats et adorait rajouter son grain de sel qui le rendrait meilleur que la recette. Et par dessus tout, la nageuse favorisait la pâtisserie. Elle passait un temps fou sur chacun de ses gâteaux, veillant à ce que chaque détail soit parfait pour que cela donne le plus envie d'être dégusté et y mettait tout son coeur, en particulier pour les tartes. Et d'ailleurs si elle se permettait d'en faire si souvent, c'était car elle savait que Spencer les aimait bien, même si elle ne le lui faisait pas forcément remarquer.
Tandis que le plat chauffait dans le four, l'ex Selkie décida de se montrer enfin aux yeux de la jeune femme absorbée par son activité. Elle passa devant elle dans le salon et fit plusieurs vas et viens pour débarrasser la vaisselle qui était restée sur la table basse, suivie du regard azur de Spencer qui, une fois qu'elle revint à la cuisine termina sa mélodie pour suivre son employée sans parler. "Bonjour, Patronne !" Bien évidemment, jamais elle ne l'avait appelée comme ca sérieusement ! Willow sorti finalement sa tarte du four et posa tout son service sur un grand et beau plateau argenté qu'elle amena à sa colocataire, déjà postée sur le canapé.
- Mangue et amande, surmontée de sa crème brulée ! Spécialité du chef ! Plaisanta-t-elle, tout en coupant avec grande délicatesse une part qu'elle lui servit. Si Willow avait bien deux caractéristiques propres, c'était la douceur et la patience. Cette fille était toujours douce et patiente pour tout et tout le monde. Enfin... il y avait quelques exceptions bien sur, comme le chauffard de tout à l'heure ! Elle s'assit finalement à son tour pendant qu'elle se servait un bout, observait la réaction de son amie. Allait-elle aimer ? Quand un large sourire se dessina sur son visage, cela réchauffa le coeur de l'ancienne princesse qui se dit qu'elle n'avait pas fait cela pour rien.
- Merci beaucoup, je suis contente que ca te plaise ! Oui on va lui garder une part. Elle prit une bouchée de sa tarte qu'elle tenait avec ses doigts, puis après avoir hésité une seconde, demanda: Je t'ai écouté jouer, tu t'améliores vite ! Bientôt, tu pourras être adulée par des centaines de fans ! ajouta-t-elle en riant doucement. D'ailleurs, elle serait la première ! Comment s'est passée ta journée ? Tu n'es pas sortie après avoir déposé Harlow ?
Cette question au fond, avait une attente bien précise. Bien que Will s’intéressait vraiment à ce que avait fait Spencer de sa journée (sinon elle ne le demanderait pas) elle espérait de tout son coeur qu'elle n'avait pas vu Raphaël une fois de plus. L'ex-sorcière était l'objet de bien des convoitises et notamment celle de cet homme avare et dégoutant, et la blondinette avait beaucoup de mal à le supporter. C'était pourquoi dès lors qu'il venait, les deux coq se livraient des combats de piques sans merci sous les yeux de leur hôte qui était loin d'être idiote pour ne pas voir ce qui se passait. C'est pourquoi elle profitait au maximum des instants qu'elles avaient toutes les deux, entre amies, qui étaient bien plus significatifs pour elle que la plupart des choses.
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Sujet: Re: [Flashback] L'art aujourd'hui est celui qui nous appartient réellement; il est notre propre reflet җ WilloW & Spencer Mer 7 Jan - 0:53
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Il existe, chez tout être humain, un désir voluptueux et cruel de ne pas vouloir vivre seul. C'est vrai, l'amour, c'est beau, mais pourquoi aimer un humain ? Ils sont peu fiables, ils tombent malades et meurent. Les êtres humains, une race tellement triste en fin de compte. Lorsque vous êtes seul, vous recherchez une veine connaissance, comme un requin guidé, non pas par la soif de sang, mais bien par une soif d'amitié, une soif de compagnie, non seulement vous êtres seul, mais parfois, vous sentez le regard des autres. Ce n'est pas tellement eux qui vous regardent, mais c'est votre imagination qui vous pousse à le croire. La solitude est un thème éminemment humain et dans un même temps, terriblement repoussé. On associe le plus souvent la solitude à l'isolement, à la séparation, au deuil, à l'abandon et donc à une grande forme de détresse. La solitude ressemble donc à épouvantail monstrueux qu'il faut fuir à tout prix. Dans notre société, il n'est pas « normal » de rester seul, d'en être heureux, tout comme cela paraît suspect de ne pas vouloir d'enfant. Beaucoup ne réalisent pas que choisir la voie solitaire, ce n'est pas vivre comme une âme en peine, abandonnée de tous.
Toutefois, la vision de Spencer était différente, pour elle, c'est la solitude qui nous fait passer du statut d'homme mortel à celui d'être humain. Puisqu'elle nous met en contact direct avec nous-mêmes et nous offre un accès privilégié à notre richesse intérieure. Elle nous offre l'opportunité de nous découvrir, de rendre chacun d'entre nous unique et de nous ouvrir pleinement aux autres. La solitude est notre maturité. Elle adorait ces moments de solitude, elle pouvait passer des journées dans sa bulle, isolée de tous. Pourtant, elle était rarement seule. Toutefois, pendant de rare moment, elle pouvait se retrouver seule avec elle-même et ce jour-là, elle se plongea dans le violoncelle. Chacune des notes résonnait dans la maison et cette musique n'était que pour elle, rien que pour elle. Spencer était comme hypnotisé, elle avait mis du temps à se rendre compte que Willow était rentré. Sa gouvernante l'appela « patronne », ce qui était loin de lui plaire. Elle faisait partie de la vieille école, ce terme était péjoratif. C'est dans des moments pareils qu'elle se rendait compte de leurs différences d'âge. Elle était déjà assise sur le canapé lorsque sa domestique déposa la tarte.
- Mangue et amande, surmontée de sa crème brûlée ! Spécialité du chef !
Willow était fière de son œuvre, cela se voyait. Son sourire était étincelant. Elle avait de quoi être fière, sa tarte était excellente. Il est évident qu'elle plairait à n'importe qui. Toutefois, elle savait qu'elle gâchait son tallent à rester ici, à travailler pour elle. Il n'y a pas de sous-métier, mais elle était quand même sa bonne, ce qui était légèrement dégradant. Spencer lui certifia que sa tarte était exquise, parfaite et qu'il ne manquait rien.
- Merci beaucoup, je suis contente que ça te plaise ! Oui, on va lui garder une part. Je t'ai écouté jouer, tu t'améliores vite ! Bientôt, tu pourras être adulée par des centaines de fans ! Comment s'est passée ta journée ? Tu n'es pas sortie après avoir déposé Harlow ?
Spencer acquiesça de la tête, oui, elle s'améliorait. Elle était contente d'avoir un tel compliment, mais cela voulait dire qu'elle n'avait pas joué pour elle seule, mais pour Willow. Ce n'était pas une si grande différence, mais pour cette perfectionniste, cela l'était.
- C'était une très bonne journée en effet et la tienne fut fructueuse ? En parlant de mon fils, pourrais-tu aller le chercher ce soir ?
Elle se mit à regarder Willow, attendant une réponse. Puis, elle continua à manger la tarte. Elle avait tendance à ne pas appeler son enfant par son prénom. Il était son fils et elle était possessive. Une fois finit, elle releva le nez de son assiette et demanda :
- D'ailleurs, as-tu reconnu l'auteur de la symphonie ?
Une autre façon de se retrouver avec soi-même peut passer par la méditation. Le simple fait de rester chaque jour, assis un quart d'heure sans bouger, les yeux clos, dans le silence, est un formidable moyen de s'enraciner au plus profond de soi-même, et donc dans sa vie. Sans qu'il y ait pour autant d'implication religieuse ou spirituelle. Ce sont juste des retrouvailles intimes, un moment que l'on s'offre pour s'écouter, se comprendre, se recentrer. Et d'une certaine manière, se respecter.
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