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L'histoire se déroule en Octobre 2013.

« Il parait que les personnes âgées se mettent à rapetisser et se tasser
avec le temps. Je ne pensais pas que cela vous arriverait si vite. »
par Ally Brynhild dans À force, cette baraque va finir par s'effondrer

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 Stop drinking, the party is over ! • Sebastian

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MessageSujet: Stop drinking, the party is over ! • Sebastian   Stop drinking, the party is over ! • Sebastian Icon_minitimeMar 26 Fév - 12:09



Stop drinking, the party is over !



Sebastian ۞ Aliéna
Storybrooke avait revêtu un manteau blanc en cette froide soirée. La ville entière était recouverte de neige, les toits des maisons et les rues étaient tapissés de cette poudreuse. Si elle provoquait une immense joie chez les enfants qui devaient passer leur journée à faire des batailles de boules de neige et des bonhommes de neige, elle avait tendance à susciter l'agacement de certains adultes qui n'appréciaient pas toute l'agitation que ce phénomène météorologique créait. Les tièdes rayons du soleil n'avaient pas réussis à faire fondre toute la neige si bien que, à la nuit tombée, la ville avait conservé sa face blanchâtre. Il devait être aux alentours de dix heures ; le voile de la nuit avait recouvert Storybrooke, les gens étaient tous rentrés chez eux et les boutiques étaient fermées. Toutes ? Pas sûr. Ce n'est qu'à dix heures et cinq minutes qu'Aliéna quitta la boutique de fleurs où elle travaillait. Après avoir soigneusement verrouillé la porte d'entrée, elle enfonça un peu plus son bonnet de laine noire afin de bien recouvrir ses oreilles, puis elle s'éloigna dans la rue déserte. Ses mains gantées enfoncées dans les poches de son manteau, la jeune femme avançait d'un pas vif pour ne pas laisser au froid le temps de la saisir. A chacun de ses pas, elle marquait la poudreuse jusqu'alors immaculée, laissant derrière elle ses traces comme le Petit Poucet semait des cailloux.

Pourquoi Aliéna se trouvait-elle encore dans la boutique, bien après l'heure de fermeture habituelle ? C'était tout simplement parce qu'elle avait fait du travail supplémentaire et, une fois ses tâches achevées, la jeune femme avait reçu un coup de téléphone et n'avait raccroché que bien longtemps après. D'ordinaire, Aliéna ne restait pas aussi tard dans la boutique, même lorsqu'elle continuait à travailler mais, depuis qu'elle avait emménagé chez son amie Masha, sa mère s'était montrée encore plus tyrannique sur son lieu de travail et faisait tout pour lui mettre des bâtons dans les roues et pour lui gâcher encore plus la vie. La jeune femme ne s'en était pas plein; elle n'avait plus à supporter les railleries de sa mère vingt-quatre heures sur vingt-quatre et elle s'en jugeait extrêmement chanceuse. Aussi, rester plus tard de la boutique une fois de temps en temps ne la dérangeait pas tant que cela.

Tandis qu'elle marchait d'un pas léger et rapide, Aliéna observait les vitrines éteintes. C'était une toute autre ambiance que Storybrooke de nuit avec ses rues désertes et ses commerces vides de toute vie. Soudain, la jeune femme sentit une minuscule chose froide et humide sur le bout de son nez. Relevant la tête, elle constata que le ciel était en train de déverser sur Storybrooke des centaines de milliers de petits flocons. Un très beau spectacle que ces flocons mêlés à l'infinité d'étoiles scintillantes dans le ciel noir comme du velours. Vu comme c'était partie, il y avait de fortes chances pour que la neige tombe de plus en plus intensément. Aliéna pressa le pas, impatiente de rentrée à l'appartement de Masha afin de se réchauffer. Elle avait déjà prévenu son amie qu'elle aurait du retard et qu'elle n'avait pas à l'attendre. Peut-être était-elle déjà couchée ? Aliéna craignait de réveiller son amie en rentrant; à chaque fois qu'elle passait le seuil de l'appartement, Djali l'accueillait avec des aboiements joyeux. Cette manifestation d'affection ne risquait pas de plaire à Masha si elle était profondément endormie...

Des bruits attirèrent l’œil d'Aliéna qui tourna la tête vers le seul lieu qui était animé à cette heure-ci : le bar bien sûr. Le repère de tous ceux qui aimaient se divertir et se détendre après le travail ou, tout simplement, de ceux qui étaient des habitués de la bouteille. Aliéna ne s'était rendu que très rarement au bar, pour plusieurs raisons. Tout d'abord, elle n'appréciait pas particulièrement l'alcool et puis - et surtout - sa mère fréquentait assidûment ce lieu et la jeune femme n'avait guère envie de voir cette femme tyrannique boire plus que de raison tout en séduisant tous les hommes qui commettaient l'erreur de trop s'approcher d'elle. Oui, c'était vraiment le lieu à éviter pour Aliéna !

Cette dernière passa donc devant le bar sans lui accorder plus d'attention lorsqu'une voix, distincte parmi les autres, la fit s'arrêter brusquement. Jetant un regard à travers la vitrine, la jeune femme aperçut alors la personne à qui appartenait cette voix. Sebastian. Évidemment, elle aurait dû se douter que le bijoutier revêche se trouverait là. D'un simple coup d’œil, Aliéna constata qu'il n'en était pas à son premier verre, et que cela ne risquait pas d'être le dernier ! Or, la jeune femme avait fait une sorte de pacte avec Andrew, le colocataire de Sebastian : faire en sorte qu'il consomme moins d'alcool. Elle n'aimait pas le voir se ruiner la santé de cette façon. Déjà qu'il n'était guère apprécié en ville, son alcoolisme n'arrangeait pas les choses. Bien sûr, c'était un pari plutôt risqué que de vouloir le tempérer : déjà que l'ex-marine n'était pas très sociable sobre, c'était encore pire avec plusieurs verres dans le nez ! De plus, Sebastian n'appréciait pas particulièrement ce petit manège et en devenait fort désagréable, même avec Aliéna avec qui il se comportait, d'ordinaire, de façon plus sympathique qu'avec les autres habitants de Storybrooke. Aliéna aurait très bien pu faire comme si elle ne l'avait pas vu et rentrer chez elle pour se réchauffer ; or, elle savait qu'elle s'en voudrait si elle ignorait cette scène. Elle sortit son portable de sa poche et envoya un message à Masha, au cas où elle serait encore debout, en lui indiquant qu'elle ne rentrerait pas avant un moment. Un long moment sans doute... Cela dépendrait entièrement de la coopération de Sebastian, qui risquait fort d'être inexistante... Inspirant à fond, la jeune femme poussa la porte du bar et entra.

Les éclats de voix, les rires, les verres qui s'entrechoquent. Tant de bruits et d'agitation auxquels Aliéna n'était pas habituée. Du coin de l’œil, elle perçut quelques regards se tourner vers elle, mais elle n'y prêta pas attention. Elle n'était vraiment pas à l'aise dans ce lieu, mais elle ne se dégonfla pas pour autant. Elle était entrée, donc hors de question qu'elle reparte sans le bijoutier ! Ne prenant pas la peine de retirer son bonnet et ses gants, Aliéna se dirigea directement vers Sebastian qui était accoudé au bar avec plusieurs verres vides près de lui. Il avait l'air passablement éméché... Ça n'allait pas être une partie de plaisir ! Sebastian venait juste de commander un autre verre que le barman déposa devant lui. Rapide comme l'éclair, la jeune femme se posta près du bijoutier et saisit le verre avant qu'il ne puisse l'attraper. Gardant l'objet remplis d'alcool hors de portée, elle dit fermement en plantant son regard dans celui de Sebastian :

« Je pense que tu as assez bu pour la soirée. »

L'haleine de Sebastian empestait l'alcool et la jeune fleuriste se demanda à combien de verres il en était. Vu sa tête, il devait avoir ingurgité une grande quantité d'alcool. C'était à se demander comment il était encore conscient. Aliéna savait que le bijoutier n'allait pas du tout apprécier son geste mais elle resta bien droite, le regard ferme, bien décidé à arracher Sebastian au bar, qu'il le veuille ou non.

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MessageSujet: Re: Stop drinking, the party is over ! • Sebastian   Stop drinking, the party is over ! • Sebastian Icon_minitimeLun 11 Mar - 3:01





Aliéna ♣ Sebastian


« Ce que je ne ferai pas pour ses beaux yeux... »





Le bruit du verre que l’on remplit, la couleur ambré qui scintille sous la lumière, ces petites bulles qui vous chatouillent les lèvres dès la première gorgée... Bref, ce délectable moment où Sebastian recevait enfin son cinquième verre ! Ou était-ce le sixième ? Son voisin n’avait pas tenu le compte avec lui, d’ailleurs, ce n’était plus le même type. Il fallait croire que le bijoutier était là depuis tellement longtemps que les gens avec lesquels ils discutaient à son arrivé s’étaient envolés pour finalement se faire remplacer. Sebastian, par contre, était loin de vouloir rejoindre le monde des rêves sans avoir profité de la soirée au maximum ! Avait-il des raisons de se retrouver au bar à nouveau cette semaine ? Pas vraiment. Une soif terrible qui l’avait pris soudainement... À croire que ses mauvaises habitudes devenaient une véritable addiction plus vite que prévue, si vite qu’il ne s’en était pas rendu compte. Sans doute avait-il un problème avec sa consommation d’alcool... Cependant, c’était aussi grâce à la liqueur qu’il oubliait tous ses soucis dont sa dépendance, aussi flagrante soit-elle, sa mémoire sélective et embrumée par la boisson lui permettait cette absence de remords. Sa vision était déjà trouble, la fatigue avait dû se mêler au whisky, habituellement, il tenait bien plus longtemps avant de ressentir un quelconque effet…

Sebastian s’agita sur son tabouret, il était mal assit ou il avait l’impression que la gravité voulait constamment l’attirer vers le sol. Le bijoutier avait du mal à rester assit droit, aussi avait-il posé les coudes contre le bar. Lorsqu’il avait quitté l’appartement ce matin pour aller travailler, le beau brun avait soigné son apparence comme à l’accoutumer, mais maintenant, sa nœud de cravate était desserré et pendait tristement dans son cou. Le col de sa chemise bleu océan était entrouverte, ses cheveux étaient en bataille et son ivresse voilait son regard normalement si limpide. Ses voisins éclatèrent de rire bruyamment et l’un d’entre eux lui donna même un coup de coude pour qu’il se joigne à l’hilarité collective. Le bijoutier laissa s’échapper un sourire qui ressemblait plus à une grimace, à moins de se faire offrir un verre, il délaissait facilement ses aptitudes sociales en attendant d’être complètement saoul, car rendu à ce point, il pouvait lui arriver n’importe quoi qu’il ne s’en rappelait que vaguement le lendemain. Malgré tout, Sebastian fit un effort et participa au toast général en levant son verre avant de réaliser que ce dernier était déjà vide. Le bijoutier fit alors signe au barman de lui en servir un autre et déposa ses derniers billets sur le meuble qui les séparait. Soudain, une brise fraîche vint le faire frissonner, la porte du bar devait s’être ouverte à nouveau, laissant les derniers relents de l’hiver tenter vainement de geler les joyeux personnages. Une silhouette se détacha de la foule, une apparition aux contours indéfinis au début qui se précisa néanmoins drastiquement lorsqu’elle le déposséda de son verre fraîchement déposé devant lui. La main valide du bijoutier se referma alors sur du vide, à sa grande déception et lorsqu’une voix angélique s’éleva, il se dit que la soirée venait de prendre un tournant dramatique. Sebastian se retourna alors vers la belle, tenta d’adopter une position nonchalante et se risqua même à un sourire charmeur.

« Aliéna ! Je ne m’attendais pas à te voir dans un endroit comme celui-ci... Heum... S’il te plait, arrête de te dédoubler ça m’aiderait à…» dit-il en tendant la main vers le verre volé qu’elle éloigna encore plus de l’ivrogne qui manqua de basculer de son siège en essaya de l'attraper. « … récupérer mon verre. » fini-t-il sa phrase, mécontent de ne saisir que de l'air à nouveau.

Non, la présence d’Aliéna ne le réjouissait pas ce soir, pas comme lorsqu’elle lui rendait visite à la bijouterie ou qu’il faisait de même à la boutique de fleurs. Dans ces moments-là, il pouvait faire comme-ci il était un homme exemplaire ou presque, du moins, il faisait un minimum attention pour cacher ses défauts, là, il en était l’incarnation même. Une facette de lui que beaucoup connaissaient, mais que peu arrivaient à supporter... Voilà pourquoi le bijoutier n’aimait pas les surprises, elles ne lui étaient que très rarement favorables. Il avait assez bu pour la soirée ? Que nenni, il n’avait jamais trop bu, peut-être trop rapidement ou fait trop de mélange de divers liqueurs, mais trop bu ? Jamais. C’était ce qui faisait les meilleures soirées, non ? Aussi fascinant pouvait être le délicat visage de son interlocutrice, quiconque se mettait en tête de ramener Seb’ chez lui sans son consentement –ou avant qu’il soit incapable de marcher sans tomber- se heurtait à un mur -ou lui au plancher-. Aliéna allait devoir trouver mieux que de battre des cils et de jouer les mères poules. Savait-elle au moins dans quoi elle s’embarquait ?

« Si tu le prends comme ça… Un verre de plus pour la jolie demoiselle ! » lança-t-il au barman en faisant un clin d’œil à sa compagne en signe de défi. Qu’elle essai, ça pourrait être drôle ! Néanmoins, la légèreté de son portefeuille le ramena sur terre assez vite. « Ah non, on oubli. À moins que tu n’es pas un peu de monnaie ? Ça fait pas très gentleman de te demander, non ? Oubli ça aussi... »

Il ne se laissa pas démonter pour autant et se pencha vers son voisin qui riait toujours à gorge déployée. Une nouvelle tactique plus ou moins élaborée naissait dans son esprit amolli par le whisky. Sebastian posa la paume de sa main sur l’épaule du type qui semblait toujours d’excellente humeur apparemment et se mis à lui murmurer à l’oreille en pointant la jolie fleuriste du doigt. Bon, il avait du mal avec le volume de sa voix, il fallait tout de même couvrir les bruits ambiants, du coup, le « … elle est juste trop timide pour t’aborder. » lui échappa involontairement. Malgré tout, son petit stratagème sembla fonctionner et son voisin de beuverie se leva en titubant pour aller saluer Aliéna comme lui avait conseillé l’ex marine. Profitant de cette petite distraction, l’ancien pirate attrapa le verre encore à moitié plein qu’avait abandonné sa nouvelle marionnette barbue et tenta une retraite vers la toilette des hommes, histoire de se cacher le temps que la jolie jeune femme en est ras-le-bol et lui fout la paix. Le bijoutier ne marchait plus vraiment droit, mais il tenait au moins suffisamment debout pour avancer et boire le reste du verre volé, naturellement. Cependant, en chemin vers sa cachette, il eut le malheur de regarder derrière lui et fronça les sourcils… Non mais c’est qu’il la draguait franchement en plus !



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MessageSujet: Re: Stop drinking, the party is over ! • Sebastian   Stop drinking, the party is over ! • Sebastian Icon_minitimeDim 17 Mar - 17:39



Stop drinking, the party is over !



Sebastian ۞ Aliéna

Si, à son apparition, Sebastian tenta d'adopter une allure nonchalante, aux yeux d'Aliéna, c'était plutôt représentatif de sa déchéance et de son expression particulièrement éméchée. D'ordinaire, les sourires qu'il lui adressait faisaient naître en elle des fourmillements de plaisir mais, en cet instant, cela ne lui faisait ni chaud ni froid. Sebastian dû ressentir son indifférence car aucun sourire ne se dessina sur ses lèvres claires. La jeune femme éloigna un peu plus le verre d'alcool qu'elle avait dans la main, afin d'être certaine qu'il ne soit plus à la portée du bijoutier. Même sans cela, au vue de sa main hésitante et de son équilibre plus que précaire, Sebastian ne serait sans doute pas parvenu à récupérer son verre. Aliéna fronça ses sourcils d'un air désapprobateur. Signe supplémentaire de l'état d'ivresse du bijoutier : ses yeux dans lesquels la fleuriste aimait se perdre, étaient comme voilés par tout l'alcool qu'il avait ingurgité. Malgré toute l'affection qu'elle pouvait ressentir pour le bel homme, elle n'aimait absolument pas le voir dans cet état ; non pas seulement parce qu'il perdait une bonne partie de son charme, mais surtout parce qu'il se ruinait la santé. D'ailleurs, ce souviendrait-il de son irruption dans le bar le lendemain ? Cela restait à voir... La jeune femme n'avait jamais été réellement en présence de Sebastian dans un de ses habituels moments de beuverie, elle l'avait surtout vu à distance dans les bars ou avait eu des échos de son comportement lorsqu'il avait une bouteille à la main. C'était un jeu dangereux dans lequel elle venait de se lancer mais elle ressentait comme une obligation de faire sortir le beau brun de ce bar. En effet, malgré l'état dans lequel il se trouvait, les sentiments de tendresse que la jeune femme lui portaient demeuraient intacts. Elle était l'un des rares personnes qui connaissaient Sebastian à ne ressentir aucun mépris pour lui après l'avoir vu avec un verre de trop dans le nez. Dans cette scène dans laquelle le bijoutier et la fleuriste se faisaient face, il était difficile de savoir lequel des deux était le plus mécontent de voir l'autre. Ce sentiment était bien différent des journées où se rendre mutuellement visite était un plaisir.

« Certainement pas. »Aliéna se tourna légèrement pour déposer le verre un peu plus loin sur le bar. Un des hommes qui y était accoudé n'attendit guère longtemps pour s'en emparer et le vider d'une traite. La jeune femme reporte son attention sur Sebastian qui n'avait pas l'air enchanté de son geste. « Suis-moi, s'il te plaît. On s'en va. »

Ses paroles n'eurent pas le moindre effet sur le bijoutier. Au contraire, il sembla prendre cela comme un défi et Aliéna ouvrit de grands yeux, éberluée, lorsque Sebastian commanda un verre pour elle. Il se fichait vraiment d'elle ! Croisant ses bras sur sa poitrine, la jeune femme observa le bijoutier tâter les fonds de son porte-feuille ; apparemment, toute sa monnaie s'était transformée en verres d'alcool.... Le beau brun lui demanda alors si elle-même avait de l'argent sur elle. En réponse, Aliéna fronça les sourcils.

« Tu n'es pas sérieux j'espère?

D'ordinaire, la jeune femme était très amicale avec Sebastian et un sourire s'affichait toujours sur son visage. Mais là, elle avait vite compris que la gentillesse ne lui serait d'aucun secours pour arracher le bijoutier au comptoir. Aliéna allait contre-attaquer pour inciter Sebastian à la suivre, lorsque ce dernier se tourna vers son compagnon de droite. Qu'est-ce qu'il manigançait encore ? C'est alors que les paroles du beau brun, sans doute destinées à être chuchotées, furent presque criées dans le bar. En voyant l'homme avançait d'un pas titubant vers elle, Aliéna ne put s'empêcher d'ouvrir la bouche, une lueur vaguement choquée dans les yeux. Elle leva la tête et fusilla Sebastian du regard. C'était vraiment un sale coup qu'il lui faisait là ! Profitant de sa diversion, le bijoutier bondit de son tabouret et fila en direction des toilettes des hommes. Ah... S'il y rentrait, la jeune femme n'avait aucun chance de le ramener chez lui ! Elle allait lui emboîter le pas lorsque l'autre ivrogne barbu se planta devant elle, l'empêchant de suivre Sebastian.

Lâchant le beau brun du regard, Aliéna se tourna vers l'homme que Sebastian lui avais mis dans les pattes. Lorsqu'il la salua, son haleine se projeta vers la jeune femme qui recula légèrement, mais pas trop pour ne pas le blesser : il empestait affreusement l'alcool, peut-être plus que Sebastian. Aliéna adressa un sourire poli à l'homme qui s'accouda au bar dans une position nonchalante et qui la regarda avec une expression qui se voulait sans doute séductrice. Pour débuter la conversation, il proposa de lui offrir un verre. Il n'avait pas l'air bien méchant, juste terriblement ivre et la jeune femme n'avait pas envie de se montrer désagréable avec lui ; après tout, s'il était venu la voir, c'était uniquement à cause de Sebastian. En parlant de celui-ci... La fleuriste leva les yeux pour voir si le bijoutier avait bel et bien battu en retraire dans les toilettes des hommes mais, à sa grande surprise, il était toujours au milieu du bar, à mi-chemin et il les fixait, elle et son séducteur barbu. A en juger par l'expression de Sebastian, il n'avait pas l'air si satisfait que ça de sa manigance. Tiens, tiens. Une idée jaillit soudain dans son esprit : si elle se dirigeait maintenant vers le beau brun, il n'y avait aucun doute qu'il la fuirait mais, si elle faisait en sorte que cela soit lui qui revienne vers elle ? Il avait voulu jouer avec elle, elle allait en faire de même, en espérant que son idée fonctionne. Aliéna se tourna à nouveau vers l'homme près d'elle qui attendait sa réponse.

« Pourquoi pas ? C'est très gentil à vous. » Répondit-elle en lui adressant un sourire.

Semblant heureux de cette réponse, l'homme commanda vivement au barman un verre. La jeune femme s'en voulut de se servir de lui mais elle n'avait pas trouvé mieux. Et puis, ce n'était pas sûr qu'elle parviendrait elle-même à jouer le jeu : comme séductrice, elle n'était pas certaine d'être très douée. Elle accepta gracieusement le verre que lui offrait l'homme. Se doutant qu'elle allait rester là encore un moment, Aliéna quitta son manteau et ôta ses gants et son bonnet. Elle prit place sur un tabouret près de l'homme qui commença à lui faire la conversation. Souriant à ses remarques et riant gentiment à ses blagues, la jeune femme maintenait tout de même une petite distance entre eux, afin que l'homme ne se fasse pas trop d'idées. A un moment, il la compliment sur ses yeux bleus océan et elle le remercia, un sourire gêné sur les lèvres. Puis, elle se pencha un peu vers lui et lui dit d'une voix forte pour se faire entendre dans la vacarme, mais aussi pour que Sebastian l'entende distinctement : « Vous êtes vraiment très sympathique ! Vous, au moins, vous ne vous défilez pas devant une femme! Pendant tout ce temps, la fleuriste n'accorda pas un seul regard Sebastian mais elle pouvait sentir qu'il était encore là, débout au milieu de tout le monde. Aliéna espérait que son petit stratagème ferait son effet. Et puis, le beau brun avait l'esprit tellement embrumé que, avec un peu de chance, il mordrait rapidement à l’hameçon.

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MessageSujet: Re: Stop drinking, the party is over ! • Sebastian   Stop drinking, the party is over ! • Sebastian Icon_minitimeMer 26 Juin - 21:47





Aliéna ♣ Sebastian



« All the things I love ... »





Ce tableau aux contours flous ne lui plaisait certainement pas. Cet homme barbu, stupide victime de son esprit tordu, semblait bien trop heureux de faire la cour à la rabat-joie, quoique jolie, fleuriste. Cette image déplaisante qui vacillait devant lui suffisait pour que tout l’alcool qu’il avait ingurgité auparavant lui semble bien fade et amer. La jalousie avait un gout plus prononcé. Ses yeux, rappelant une mer sous la pluie plutôt que le calme cours d’eau limpide, se posaient successivement sur la jeune femme et son prétendant. Les traits de son visage passaient à la fois de la surprise à l’indignation. Sebastian aurait voulu qu’elle le gifle, lui ou l’autre alcoolique, ou encore qu’elle le poursuive, mais pas qu’elle entre dans son jeu plein de fourberies. Dans son esprit, Aliéna était beaucoup trop douce et délicate pour qu’il la laisse goûter à ses déboires, pourtant, il ne savait pas comment l’en faire sortir. Il se surprenait à apprécier la présence de la demoiselle même dans les pires moments, hormis maintenant. Elle continuait de faire partie de sa vie même en sachant que ses défauts prenaient souvent le pas sur son tempérament et pas seulement lorsque l’alcool était en jeu… D’ailleurs, parlant de stratagème, il fallait croire que la jolie brune commençait à savoir se débrouiller contre les manigances de l’ex marine. Une bonne chose, car le bijoutier avait cette manie avec elle, sans savoir pourquoi, de se comporter en vrai crétin puis de lui donner un semblant d’affection. Il testait les limites avant de la remercier de ne pas partir. Au fait, la laisserait-il un jour partir ? Même au festival alors qu’il aurait pu se mettre à hurler contre la jeunesse envahissante, à fuir ou à nier la vérité, Sebastian était resté pour repartir ensuite en compagnie de la fleuriste. Alors quand il vit qu’elle adressait un beau sourire à un autre, qu’elle enlevait son manteau et s’installait confortable, il décida encore une fois de ne pas la laisser derrière lui. Hors de question !

Pour le moment, le bijoutier déposa brutalement le verre volé et vide sur une table tout prêt. Puis, il restait là, comme un idiot, à mi-chemin entre la liberté et le drame de la soirée. Il réfléchissait aussi vite que lui permettait son esprit embrumé par l’alcool. Seulement, la situation n’était pas simple. Il ne pouvait simplement s’imposer dans une discussion qu’il avait lui-même déclenché… « Vous êtes vraiment très sympathique ! Vous, au moins, vous ne vous défilez pas devant une femme! » Quoique… Il n’était pas le genre à se gêner, encore moins lorsqu’il était un peu éméché ! Le ton de voix de la belle était suffisamment empli de défi pour redonner vie à l’épave qu’était le bijoutier. Alors, il s’élança à nouveau, rebroussant chemin, se laissant manipuler par plus maline que lui dans l’instant. Il se demanda s’il ne sortirait pas simplement du bar sans lui adresser la moindre attention, laissant planer le doute qu’il irait se perdre dans la ville, car trop déboussolé pour atteindre le logis... Mais non, après une bonne dose d’indifférence de la belle, il n’était pas sûr que cela marcherait de jouer les inaccessibles. Élaborant une autre de ses mauvaises idées, le bijoutier se mit à ramasser, le plus naturellement du monde, les effets de la fleuriste. Faisant mine de vouloir aider la jeune femme à enfiler son manteau en le tenant devant lui, remarquant à peine qu’il le tenait à l’envers, Sebastian déclara l’heure du départ sur un ton pressé et passablement inquiet. Comédien dans l’âme, ça lui était complètement sortit de l’esprit qu’en plus de revenir vers la jeune femme, il la laissait le tirer hors du bar sans trop d’effort. De toute façon, il n’avait plus d’argent à dépenser !


« Aliéna, il faut partir ! Je crois que j’ai laissé le gaz ouvert à la maison ! Vite, on file sinon ça va faire boum d’une minute à l’autre ! Imagine, Andrew qui fait un vol plané ! » Ne la laissant pas vraiment s’habiller, il lui balança tout simplement les vêtements dans les bras et l’attrapa par la main pour l’attirer hors de l’aura de séduction du barbue bourré.

Avec empressement, histoire de ne pas laisser l’autre homme réaliser qu’on venait de lui subtiliser sa cavalière, Sebastian poussa la porte de l’établissement avant de se heurter à la fraîcheur de la nuit. Il frissonna malgré l’étourdissement de ses gestes trop rapides pour son état. L’ancien pirate fit quelques pas sur le trottoir avant de libérer l’ex princesse, puis attacha son propre manteau qu’il avait laissé ouvert lorsqu’il était à l’intérieur, mais abandonna après les premiers boutons. C’était une tâche trop complexe pour le moment. Il passa une main dans sa chevelure en bataille et ferma les paupières, espérant que le sol allait moins tanguer d’ici quelques minutes.


« Bon, on est dehors, comme tu le voulais… » dit-il sans trop de joie bien que son mensonge aussi peu subtile qu’un éléphant dans une boutique de porcelaine est marché. Le regard un peu confus de Sebastian se posait sur les environs et s’illumina lorsqu’au loin, il aperçut des bâtiments qu’il reconnaîtrait entre mille. Le port. « Cela dit, je ne veux pas rentrer ! Prête pour un deuxième round ? J’ai bien envie de faire un tour sur la plage… »

Il n’avait pas vraiment réfléchit à la suite des choses. Son regard s’était posé sur l’horizon, son cœur avait fait un bond à la vue de l’eau et soudain, le bijoutier semblait se rappeler comment marcher, pas très adroitement, mais au moins, il tenait toujours debout. Il zigzaguait un peu sur le trottoir. Allant dans la direction opposée à son appartement, Sebastian se laissait guider par les reflets de la lune sur les toits en taule des entrepôts prêts de l’eau. Il sifflota, couvrant les possibles protestations de la jeune femme. Maintenant qu’elle n’était plus ''sous le charme'' d’un autre homme, elle était libre de continuer de l’embêter ou non. Dans le cas du beau brun, l’alcoolémie le rendait plutôt imprévisible et il se contentait de suivre ses envies. Par réflexe, sa main se porta aux poches intérieures de son manteau, effleurant la cachette de sa flasque pleine de whisky et son paquet de cigarettes, mais il ne prit rien. La soirée était si jeune… Au bout d’un moment, lorsque les souliers de l’ancien pirate cessèrent de claquer sur le béton, mais s’enfoncèrent plutôt dans le sable, il s’arrêta, réalisant la vue qui s’offrait à lui. L’odeur de l’eau salée vint chatouiller ses narines et le bruit des vagues l’apaisait dès leurs premiers échos. La lune, plus brillante que jamais, faisait sa coquette en admirant son reflet sur l’eau.

« C’est… sublime. » murmura-t-il, émerveillé, car toutes les couleurs et les sensations semblaient à la fois décuplées et adoucies par la boisson dans ses veines. La mer hantait ses jours comme ses nuits, vestiges d'une vie qu'il avait connu à l'armée et bien plus... Il tourna la tête vers la silhouette qui venait apparaître à ses côtés. Elle aussi était magnifique…


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MessageSujet: Re: Stop drinking, the party is over ! • Sebastian   Stop drinking, the party is over ! • Sebastian Icon_minitimeVen 28 Juin - 14:48



Stop drinking, the party is over !





Sebastian ۞ Aliéna
Depuis qu'elle le connaissait, Aliéna avait pu découvrir les facettes les plus sombres de la personnalité de Sebastian. Son caractère parfois asocial, ses répliques cinglantes ou - le pire selon la jeune femme - son amour immodéré pour la boisson. Et, pourtant, elle persistait à demeurer près de lui, à lui rendre visite à sa boutique, à supporter ses sautes d'humeur et, à chaque fois qu'elle le pouvait, l'éloigner le plus possible de toute bouteille. Se lasserait-elle un jour d'essayer de le rendre meilleur ? Car elle était persuadée que son cœur n'était pas aussi froid qu'il le laissait croire. Finirait-elle par en avoir assez de ses humeurs, parfois violentes ? A première vue, le bijoutier avait bien des défauts... Mais, en contre-partie, accepterait-elle de ne plus voir le sourire que Sebastian lui adressait de temps à autre ? Supporterait-elle de ne le croiser dans Storybrooke que pour échanger de simples banalités avant de reprendre sa journée comme si de rien n'était ? Comme s'il n'était pas plus important pour elle qu'une autre personne ? Probablement pas. C'était ces petites choses et bien d'autres qui poussaient Aliéna à s'accrocher au beau brun même si, dans des moments comme ceux-ci, elle ne parvenait qu'à l'agacer.

L'avantage d'être habituée aux maudits stratagèmes de Sebastian, c'était qu'elle savait plus ou moins comment réagir. S'il était parti se réfugier dans les toilettes pour homme, Aliéna l'aurait tout simplement attendu à la sortie mais, si cela avait pris trop de temps avant qu'il ne daigne pointer le bout de son nez, elle aurait fini par rentrer chez elle tout en avertissant Andrew qu'il aurait droit à l'arrivée d'une épave quelques heures plus tard. Or, dans le cas présent, Sebastian lui avait considérablement facilité la tâche en commettant l'erreur de se retourner pour la regarder elle, ainsi que l'ivrogne qu'il lui avait mis dans les pattes. La jeune femme ignorait s'il ressentait ne serait-ce qu'un peu de jalousie de la voir si amicale avec son "séducteur" de la soirée mais, si c'était le cas, il fallait qu'elle en joue au maximum pour pousser le beau brun à revenir sur ses pas.

A l'instant où elle s'était assise près de l'ivrogne, la fleuriste s'était résolue à ne pas jeter un seul regard à Sebastian, simulant parfaitement l'indifférence. Néanmoins, du coin de l’œil, elle vit le beau brun faire demi-tour et s'avancer vers eux. Ou vers la sortie ? Tout en conservant un visage souriant pour son interlocuteur, Aliéna pria intérieurement pour que Sebastian ne se contente pas de passe près d'elle sans un mot et sortir du bar ! Cela serait un bel échec pour la jeune femme. Par chance, son stratagème à elle semblait avoir parfaitement fonctionné puis que le bijoutier s'arrêta juste à côté d'elle. "Gagné !" Songea-t-elle, ravie. Mais ce n'est que lorsqu'il prit son manteau et le tendit devant elle qu'Aliéna daigna lui adresser un regard vaguement interrogatif. La jeune femme ne se leva pas, retenant de rire devant Sebastian qui, malgré son air sérieux, n'avait pas l'air très malin avec son manteau à l'envers dans ses mains. Le bijoutier déclama un prétexte que la brunette savait complètement faux, dans l'intention de la faire se lever. Ainsi, contrairement à ce qu'il avait l'intention de faire, il ne comptait pas la fuir ? Au contraire, il la faisait sortir du bar et lui avec, par la même occasion ! Quel agréable renversement de situation ! Sans doute pressé de partir, Sebastian lui lança ses affaires dans les bras et l'entraîna dehors après lui avait saisit la main.

"Merci pour le verre !" Lança-t-elle à l'intention de l'ivrogne qui les regarda sortir sans vraiment comprendre ce qui était en train de se passer.

A peine la porte franchie, Aliéna sentie la vague du froid d'hiver la heurter de plein fouet. Après quelques pas, Sebastian lui lâcha la main et la jeune femme s'empressa d'enfiler son manteau, ses gants et son bonnet. La nuit était vraiment glaciale ! Une fois le dernier bouton de sa veste attaché, Aliéna leva les yeux vers Sebastian dont le regard semblait toujours égaré. Finalement, le faire sortir du bar avait pris bien moins de temps qu'elle ne le pensait ! Mais elle savait que la partie n'était pas encore gagnée... Le bijoutier le lui dit d'ailleurs clairement. "Serait-ce un défi, Monsieur Hopkins ?" Par contre, le lieu de destination la prit au dépourvue. La plage était complétement à l'opposé des quartiers résidentiels. Peut-être cherchait-il à la faire rentrer chez elle ? Qu'à cela ne tienne, elle n'avait pas l'intention de repartir sans lui.

"Eh bien va pour la plage." Répondit-elle en lui emboîtant le pas.

Intérieurement, Aliéna était agacée que Sebastian refuse de se montrer un peu coopératif mais elle se doutait que, plus elle protesterait, moins il se déciderait à l'écouter. De plus, elle avait déjà remporté une petite victoire puisqu'il n'avait désormais plus d'alcool à sa portée. Alors autant le suivre sans trop râler, et ce malgré le froid de la nuit. Entre deux zigzags du bijoutier, Aliéna accéléra le pas pour être à sa hauteur et demanda : " Juste pour savoir... Ton objectif est de me faire craquer pour que je rentre et te laisse quartier libre pour retourner au bar, ou bien tu comptes me faire tourner en bourrique toute la nuit ? " Après un instant, elle ajouta : " Si c'est la première option, tu n'es pas près de te débarrasser de moi : je suis coriace quand je veux. " Un sourire un coin se dessina sur son visage.

Au bout d'un moment, les deux jeunes gens atteignirent la plage. C'était vraiment une toute autre ambiance que cette étendue de sable avec la mer qui s'étendait à perte de vue, de nuit. L'atmosphère était toute autre, plus mystique. Les pieds enfoncés dans le sable, Aliéna s'arrêta pour observer ce magnifique spectacle nocturne. Telle un miroir parfait, la mer reflétait la lune étincelante et l'infinité d'étoiles qui piquaient de leur éclat la voute céleste. S'il y avait une magie dans ce monde, c'était bien la nature qui en était la maîtresse.

En deux pas, Aliéna se rapprocha de Sebastian dont le regard s'était soudainement éclairé devant ce spectacle. "Oui... C'est magique !" Murmura-t-elle. Pendant quelques instants, elle observa le profil du beau brun. Son expression était si différente lorsqu'il était à proximité de la mer... Ses yeux étaient si clairs que l'on aurait pu croire que l'alcool avait déserté son organisme. La vue de cette étendue d'eau suffisait à l'émerveiller et à le rendre heureux... Il avait l'air différent et la jeune femme aimait à le regarder dans ces moments-là. A un moment, il tourna la tête vers elle. Aliéna lui adressa un léger sourire avant de reporter son regard vers les étoiles. "Tout cela te manque, non ? Voguer à travers le monde avec l'océan à perte de vue... Tout cela... Tu aimerais le retrouver ? Repartir... ?"


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MessageSujet: Re: Stop drinking, the party is over ! • Sebastian   Stop drinking, the party is over ! • Sebastian Icon_minitimeSam 29 Juin - 4:04





Aliéna ♣ Sebastian



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L’océan le berçait avec le mouvement de ses vagues et le son de celles-ci lorsqu’elles se fracassaient sur la berge. En fait, il tanguait lui-même un peu à cause de ses abus sur la boisson. Sebastian resta donc là, plus ou moins droit, à observer ce monde aquatique qui n’était plus le sien. Les quelques mots qui avaient franchi ses lèvres sans qu’il ne s’en rende compte avait mis fin à son sifflement. Une mélodie peu logique qui tentait vainement d’enterrer les paroles d’Aliéna, car il avait un doute sur le fait qu’elle accepte de le laisser aller. Un défi ? Qu’est-ce qui n’était un défi lorsqu’on croisait la route du bijoutier ? Il se savait déplaisant parfois. Il aimait bien lancer des piques et voir comment les gens allaient réagir à son comportement. Ceux qui passaient le test restaient de bonnes connaissances, les autres un peu moins et ceux qui ne voyaient pas le stratagème étaient sans doute des idiots qui ne méritaient pas de le fréquenter. Bref, l’ex pirate avait encore du mordant même si son QI s’amollissait quelque peu après de bonnes bouteilles. Incapable de refermer convenable son manteau pour s’abriter, le froid ambiant le fit frissonner et la brise fit virevolter la cravate qui pendait tristement à son cou. Pourtant, ses yeux clairs semblaient être envoûtés par l’horizon alors qu’un désir profond de voyage se réveillait.

« Si mon objectif était de te faire craquer, j’aurai pu faire mieux que ça… Ou pire plutôt. »

Une phrase similaire avait été dite autrefois, lorsque Lyana se trouvait sur le navire du pirate, mais tout deux l'avaient oublié depuis le mauvais sort de la reine... Pourtant, il avait encore ce même ton amusé, prouvant que l’agacement qu’il pouvait causer à la jeune femme lui importait peu. Elle s’en remettrait comme tous les autres et puis, il l’avait prévenu que ce ne serait pas facile de le ramener au bercail. Ensuite, Sebastian cligna des yeux, sortant de sa fixation sur la mer. À force de regarder au loin, il avait l’impression qu’il cherchait quelque chose sans savoir quoi exactement. Pour occuper son esprit, il se mit plutôt à observer le sol. Trouvant une pierre plate, il se pencha doucement pour la ramasser, espérant que ses derniers cocktails veuillent bien rester dans son estomac. Le bijoutier se surprit, car ses réflexes semblaient encore plutôt bons alors qu’il lançait le caillou sur l’eau et que celui-ci fit environ quatre bons avant de couler à pic. L’impact brisa la surface parfaite de l’eau, la faisant onduler en grand cercle où la pierre avait disparu.

« Ne t’inquiètes pas trop pour le bar. Je n’ai plus un sous et je doute que je sois aussi doué que toi pour faire les yeux doux à quelqu’un contre un verre ou deux… » lui dit-il avec un sourire moqueur. « Pour ce qui est de te faire tourner en bourrique, ce pourrait être plus désagréable, non ? » 

Il avait ouvert les bras suite à sa phrase comme pour souligner encore une fois la beauté de l’endroit. Sebastian était de bonne humeur, peut-être à cause du whisky, mais en général, il se sentait bien. Il n’avait pas mal à la main, on ne lui hurlait pas dessus et il ne s’ennuyait pas en présence d’Aliéna. En effet, il la savait coriace. Pas dure ni stricte, mais moralement forte. Sinon, comment expliquer qu’elle est supportée sa famille de fous aussi longtemps ? D’ailleurs, lorsque le bijoutier croisait la mère de la fleuriste, elle s’en mordait les doigts. Si un instant plus tôt il avait fait preuve d’un soupçon de possessivité à l’égard de la jeune femme, ce n’était rien comparé aux menaces qu’il faisait à Mélinda quand il remarquait un nouveau bleu sur la peau fragile de sa belle amie. Malgré le peu d’humanité que pouvait faire preuve l’ex marine par moment, il ne pourrait jamais concevoir de lever la main sur Aliéna et ce, même avec tout l’alcool de Storybrooke dans les veines. Soudain, l’ancienne princesse lui posa une question plus personnelle, plus difficile à entendre, mais légitime vu le lieu où il avait choisi de s’arrêter.

« Si je le pouvais, je serai déjà reparti, mais on ne fait pas toujours ce qu’on veut. » Son ton n’était pas triste, juste terriblement résigné. D’une certaine façon, Sebastian avait fait son deuil d’une vie aussi aventureuse qu’avant. Du moins, le croyait-il, mais l’ennui qu’il ressentait au quotidien le contredisait. « Il y a la boutique et Liam… L’armée pourrait rappeler Andrew d’un jour à l’autre. »

Il n'en dit pas plus, en fait, il ne savait pas vraiment quoi ajouter. Les responsabilités et le fait que d’autres puissent partir et pas lui l’horripilait, mais il était las de cette colère constante qui grondait en lui. De toute façon, peu importe les émotions qu’il ressentait, son alcoolisme prenait le dessus pour les tempérer. Le bijoutier s’avança près de l’eau, mais une vague arriva plus vite que les autres, le forçant à reculer maladroitement pour ne pas finir les pieds trempés. Il réussit, cependant, il eut du mal à freiner sa course à reculons et tomba sur le sol tant sa motricité était mauvaise. Allongé dans le sable, le bijoutier n’essaya même pas de se relever. La tête lui tournait encore suite à sa chute et de toute façon, le ciel était splendide de ce point de vue. Au lieu de prétende que rien ne s’était passé et d’essayer de regagner un peu de dignité, il se mit à rire et tapota l’espace libre près de lui pour qu’Aliéna le rejoigne. Alors que l’ambiance prenait une tournure sérieuse, le voilà qu’il se mettait à faire le clown ! D’une main, il défit les quelques boutons et ouvrit les pans de son manteau pour que la demoiselle n’est pas à s’asseoir directement dans le sable. C’était plutôt froid par terre, mais il s’en fichait. Son regard bleuté se perdit dans la multitude de petits points lumineux dans le ciel, emportant son amertume avec lui.

 « Tu partirais avec moi si je te le demandais ? » dit-il en suivant l’idée utopique qu’un jour, il quitterait cette misérable petite ville.


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MessageSujet: Re: Stop drinking, the party is over ! • Sebastian   Stop drinking, the party is over ! • Sebastian Icon_minitimeDim 30 Juin - 0:07



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Sebastian ۞ Aliéna
Au loin, Aliéna entendit le clocher de Storybrooke sonner les coups de onze heures, brisant momentanément le silence de la ville endormie. En cet instant, la jeune fleuriste aurait dû se trouver chez elle, bien au chaud dans son lit, ou bien sur le canapé en compagnie de sa colocataire, devant un bon film et une boisson chaude entre les mains. En somme, cela aurait dû être une soirée assez ordinaire, agréable et reposante. Or, loin de ce chaleureux programme, la demoiselle errait dans Storybrooke, frissonnant à cause du froid de novembre, avec à ses côtés le beau bijoutier qui zigzaguait comme un enfant faisant ses premiers pas, et qu'elle ne parvenait à faire rentrer au bercail. Pourtant, pas un instant depuis qu'elle était entrée dans le bar, Aliéna n'avait songé à cette soirée qu'elle avait prévue. En réalité, elle était contente d'être en compagnie de Sebastian, même en de telles circonstances. Elle n'avait pas envie d'être à un autre endroit que celui-ci.

"Voilà qui est très rassurant !" Ironisa-t-elle en réponse à la remarque du bijoutier.

Debout dans le sable, Aliéna promena un regard rêveur sur la plage déserte avant de le reporter sur Sebastian qui fit un mouvement pour ramasser un galet sur le sol. Elle haussa les sourcils, admirative, lorsque la pierre plate fit quelques ricochets avant de disparaître au fond de l'eau, laissant dans son sillage des cercles qui s'élargirent avant de redonner à la mer une surface lisse. Aliéna jeta un regard au beau brun qui, bien que vacillant, regardait fixement l'endroit où le galet avait disparu. Avec tout l'alcool qu'il avait avalé, comment arrivait-il encore à rester de bout ? C'était vraiment impressionnant ! Mais pas forcément dans le bon sens du terme...

Sebastian répondit soudain à la question qu'elle avait posé quelques instants auparavant, et elle baissa aussitôt les yeux vers le sol, gênée par sa remarque. Aliéna n'avait pas été très fière de son stratagème dans le bar pour faire revenir le bijoutier vers elle, surtout parce qu'elle s'était servie d'un homme qui n'avait rien demandé. Elle marmonna quelque chose d'inintelligible avant de dire d'une voix bien plus claire : "Si j'ai fais les "yeux doux", comme tu dis, à cet homme, c'était dans un autre tout autre but que de me faire offrir à boire. Mais, pour quelqu'un qui souhaitait vite prendre le large, tu t'es montré plutôt observateur quant à ce que je faisais !" Pour éviter de croiser le regard du beau brun, la fleuriste se pencha vers le sol et prit entre ses doigts un coquillage nacré qui brillait joliment sous la lune.

"Oui, je te l'accorde." Concéda Aliéna avec un sourire tandis que Sebastian semblait enlacer le paysage de ses bras. Il aurait très bien pu la faire vagabonder à travers Storybrooke pendant une bonne partie de la nuit, mais la jeune femme fut heureuse qu'il se soit dirigé vers la plage sous une simple impulsion. Elle glissa le coquillage dans la poche de son manteau avant de se rapprocher de Sebastian et de se risquer à le questionner sur son amour avec l'océan. Le beau brun répondit rapidement à cette question personnelle qu'elle lui avait posé.

"... Je vois..." Répondit-elle simplement. Intérieurement, Aliéna ressentit soudain de la tristesse à l'idée que Sebastian puisse partir, sans doute définitivement s'il le pouvait. Il donna quelques raisons à sa réponse mais la jeune femme devinait que c'était la chose qu'il désirait le plus au monde. La mention de Liam la fit sourire légèrement; même s'il n'était pas heureux de cette paternité, il n'avait pas l'intention d'abandonner son fils.

Aliéna suivit du regard son ami tandis qu'il s'approchait du bord de l'eau. Elle préféra rester où elle était, ne souhaitant pas se faire éclabousser par cette eau qui ne devait pas faire plus de 5°. Sebastian, quant à lui, fut victime de son ivresse puisque, voulant échapper à une vague audacieuse, il recula de façon comique avant de s'écraser de tout son long sur le sol. Après s'être assurée, qu'il ne s'était pas fait mal, Aliéna s'esclaffa : des moments comme ceux-ci, il ne lui en n'offrait pas tous les jours ! Le bijoutier se mit lui-même à rire, ce qui fit sourire la demoiselle. Quel dommage que seul l'alcool le rendre aussi jovial !

Répondant à l'invention du beau brun, Aliéna parcourut la courte distance qui la séparait de lui. Elle le remercia pour son attention à son égard avant de s'assoir près de lui. Quel chance qu'il soit gentleman même dans ses moments d'ivresse que la jeune femme n'était pas certaine qu'elle aurait supporter d'être directement en contact avec le sol froid. Imitant Sebastian, elle s'allongea et son regard tomba aussitôt sur la voûte céleste. Elle avait perdu l'habitude de contempler ce spectacle nocturne, et le redécouvrir dans un cadre tel que celui de la plage était encore plus agréable. Le bijoutier lança alors une question qui surpris Aliéna. Elle se tourna vers lui pour voir s'il plaisantait mais, apparemment, il était sérieux.

"Je ne sais pas..." Répondit-elle avec un moment. "Enfin, peut-être... Je ne connais que Storybrooke et l'inconnu m'attire énormément mais cela m'effraie aussi... " Sa phrase était aussi décousue que le fil de ses pensées. Cette question l'avait totalement prise au dépourvue. Bien sûr, elle avait déjà songé à faire ses bagages et quitter Storybrooke mais quelque chose, elle ne savait quoi, la retenait. Qu'est-ce qui l'empêcherait de partir ? Sans doute pas sa famille. Son travail ? Elle aimait ce qu'elle faisait mais ça ne lui était pas vital. Masha ? Elle aurait beaucoup de mal à se séparer de son amie... Mais Sebastian ? Cela lui paraissait impossible. "Oui, sans doute je partirai avec toi." Finit-elle par dire d'une voix plus assurée. Elle se tut quelques instants avant de se tourner vers lui, se mordit la lèvre, hésitante, puis se décida à demander d'une petite voix : "Si tu partais, tu me le demanderai vraiment ? Ou tu t'en irais comme ça, simplement ?"


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MessageSujet: Re: Stop drinking, the party is over ! • Sebastian   Stop drinking, the party is over ! • Sebastian Icon_minitimeMar 9 Juil - 7:22





Aliéna ♣ Sebastian



« All the things I love... »




La brise marine vint lécher les traits pâles de son visage et l’odeur salée de la mer chatouilla ses narines. Le jeune homme se disait que comparé à l’immensité de l’océan, il se sentait tout petit face à sa force naturelle et à sa grande beauté. Qui pourrait jamais vraiment dompter les flots si ce n’est un dieu ? Et pourtant, Sebastian se voyait parfois en rêve sur un énorme navire qui fendait l’eau à vive allure, un vaisseau insubmersible même dans les pires des tempêtes qui avaient croisé sa route… Mais tout cela n’était que songe et parfois divagation grâce à l’alcool. Le bijoutier passa ses doigts dans ses bouclettes brunes pour finalement faire de ses mains un oreiller sous sa tête. Il retrouverait sans doute du sable partout sur sa personne demain, mais ça lui importait peu. Vu son état, certains détails pouvaient bien lui échapper, d’autres ne lui échappaient pas. Le bijoutier était capable de beaucoup de malice, mais pas suffisamment pour faire partir la demoiselle en courant. Il était plus malin que cela en vérité et s’il se montrait grossier, il le faisait toujours avec plus de finesse que n’importe quelle insulte. D’un autre côté, l’ancien marine avait cette facilité de passer de l’être exécrable ou plus pure des gentlemans, enfin, quand il le voulait bien… Néanmoins, c’était un geste simple que d’ouvrir les pans de son manteau pour Aliéna, faute d’avoir à se relever pour l’enlever et s’en servir de couverture. De plus, sa présence tout près le tiendrait au chaud face à la fraîcheur de novembre.

Cependant, sa réponse ne sembla pas plaire à la belle fleuriste, cela dit, sa pirouette lui redonna le sourire. Sebastian aurait probablement mentit en disant qu’il désirait rester dans cette minable petite ville, mais au moins, il faisait preuve de jugement en affirmant qu’il y avait certaine chose qui ne pouvait laisser derrière lui. Il faut croire que son esprit d’aventure s’était amollit avec le temps et que l’ex marine ne pouvait plus simplement tout lâcher et partir sans se retourner. La bienséance voulait qu’il pense un peu à son entourage et à son confort matériel, même si par moment, il échangerait tout cela contre plus de liberté. Bref, Sebastian avait été honnête et l’était toujours lorsqu’il avait demandé à la jeune femme si elle l’accompagnerait. La discussion qui partait alors d’une illusion prenait des allures de conversation sérieuse, rien de dramatique, mais une dimension plus personnelle s’ajoutait.

Aliéna était maintenant étendue à ses côtés et, quittant des yeux la voûte céleste, il plongea son regard dans celui de la belle. Il avait lancé cette question au hasard, ne s’attendant à aucune réponse en particulier, même si les prochains mots que prononcerait la fleuriste avaient soudainement une certaine importance. Si son fils ou la bijouterie semblaient être des obstacles à ses envies de voyage, la présence de la jolie demoiselle ressemblait davantage à une perte. Les faits étant qu’il appréciait chaque moment passé avec la jeune femme, rare personne à garder éveillé l’intérêt de beau brun. Même cette soirée un peu mouvementée semblait prendre la douce tournure d’un bon souvenir. Savourant la berceuse que lui chantait le bruit des vagues, le bijoutier ferma les paupières un moment, savourant le calme de l’endroit. On était loin du brouhaha des bars et, étrangement, l’ambiance lui plaisait tout autan sinon plus...

« L’inconnu c’est le propre du voyage. On n’y prendrait aucun plaisir si on vivait les mêmes choses que dans notre quotidien. C’est la découverte aussi, la peur c’est seulement les zones sombres qui s’estompent alors qu’on apprend ce que sont les choses ailleurs. » Il parlait avec l’expérience et peut-être une pointe de nostalgie. L’armée l’avait amené à voir d’autres contrées, mais les images dans sa mémoire lui montraient des paysages qu’il ne savait pas existants dans ce monde. Enfin, il n’avait jamais vérifié si ses souvenirs étaient intactes vu le nombre d’année qui le séparait de la dernière fois qu’il avait revêtu son uniforme. Malgré tout, l’idée de prendre le large ne lui inspirait aucune frayeur, d’ailleurs, l’ancien militaire ne se rappelait pas d’avoir goûté à la peur lorsqu’on l’envoya au front. En effet, ce vil sentiment s’était déclaré uniquement le jour de l’explosion de son navire. « Et puis, je serai là pour te protéger de toute façon. » Parfaitement conscient du cliché de sa réponse, il rouvrit les paupières pour faire un clin d’œil à son interlocutrice. La seconde question lui demanda un peu plus de réflexion, car justement, c’était une bonne question.

« J’imagine que cela dépendrait de notre dernière conversation. Qui sait, un jour je te ferai peut-être suffisamment tourner en bourrique pour que tu m’envoies promener pour de bon ? On pourrait ne plus s’entendre du tout et des moments comme maintenant seraient des choses du passé. » C’était une réflexion plutôt amère, mais il y avait bien longtemps que le bijoutier n’espérait plus rien de la vie. Il créait les problèmes la plupart du temps et les bonnes choses se produisaient normalement lorsqu’il se tenait tranquille. Il ne croyait pas au destin. C’était une possibilité dans le futur, après tout, elle ne serait pas la première personne à lui tourner le dos. « Malgré tout, je te demanderai de venir. Je crois que je serai content de t’avoir avec moi si je le pouvais… Sinon, tu me dirais au revoir quand même ?  » Soudain, Sebastian se rendit compte qu’il rendait la situation plutôt triste et il se reprit. Il garda sa tête appuyée sur un de ses bras, mais alla posa la paume de sa main sur l’épaule de l’ex princesse pour qu’elle n’hésite pas à se rapprocher au besoin. « Tu n’as pas froid ? »


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MessageSujet: Re: Stop drinking, the party is over ! • Sebastian   Stop drinking, the party is over ! • Sebastian Icon_minitimeSam 13 Juil - 0:09



Stop drinking, the party is over !





Sebastian ۞ Aliéna
Le ciel étoilé se reflétait dans les yeux océan d'Aliéna qui regardait avec émerveillement ce spectacle offert par Mère Nature. Une brise fraîche caressa sournoisement son visage, faisant frissonner la jeune femme qui se retint de remonter son écharpe jusque sur son nez afin que seule une infime partie de sa peau soit exposée au froid de novembre. Dans son dos, elle sentait le sable frais qui traversait la barrière de ses vêtements et ce, en dépit de la prévention de Sebastian qui lui avait offert un pan de son manteau. Plusieurs frissons parcouraient le corps de la fleuriste et, pourtant, elle n'avait nulle envie de se lever et de rentrer dans son appartement bien chauffé. Elle ne désirait pas que ce moment avec le bijoutier, qui était pourtant partie du mauvais pied au bar, se termine si vite. Avec, au-dessus d'elle, cette toile sombre parsemée de petits diamants, le doux bruit des vagues qui s'avançaient sur le sable avant de se retirer et – surtout – avec Sebastian à ses côtés, elle se sentait parfaitement bien et elle pouvait donc supporter la température, aussi basse fut-elle.

Alors qu'elle contemplait inlassablement la voûte céleste, Aliéna sentit le regard du beau brun se poser sur elle. Elle tourna la tête vers lui et lui adressa un mince sourire. Dans les yeux de Sebastian, la brume de l'alcool semblait s'être un peu atténuée, ce qui était sans doute dû au lieu où il se trouvait qui avait ravivé son esprit. Son regard myosotis était si beau que cela en était déstabilisant et Aliéna aurait finit par se détourner s'il n'avait pas fermé les yeux. La fleuriste se permit de l'observer quelques instants; son visage était si beau... Gênée à l'idée qu'il puisse ouvrir les yeux et la surprendre en train de le regarder, elle finit par reporter son regard sur le ciel. Suite à la question surprenante de Sebastian, la jeune femme exprima son hésitation, majoritairement due à sa crainte de l'inconnu. Elle écoute les paroles du bijoutier ; c'était l'ancien militaire qui s'exprimait, l'homme qui avait soif de voyage et d'aventures. Elle qui avait toujours vécu à Storybrooke, elle ne pouvait comprendre ce que l'on ressentait à l'idée de découvrir le monde.

« Alors peut-être c'est parce que je manque de courage. » Dit-elle à mi-voix, plus pour elle-même que pour Sebastian.

C'était vrai qu'elle manquait cruellement de courage. Elle avait vécu des années avec une mère odieuse et une sœur exécrable et n'avait jamais été capable de leur tenir tête. Elle ne savait que courber l'échine. Même, pour se décider à déménager chez Masha, il avait fallut que son amie insiste à plusieurs reprises. Alors quitter la ville... Mais, bizarrement, l'idée de partir avec Sebastian l'attirait, aussi elle finit par répondre qu'elle l'accompagnerait sûrement si l'occasion se présentait. Aliéna fit une moue amusée à la remarque parfaitement clichée du beau brun puis s'esclaffa lorsqu'il lui adressa un clin d’œil. Il avait l'art de détendre l'atmosphère aux moments les plus inattendus.

Aliéna se risqua à poser une autre question. Elle ignorait si Sebastian répondrait avec franchise, mais les paroles qu'il allait prononcer avaient beaucoup d'importance pour la jeune femme. La réponse ne tarda et la jeune femme fut partagée entre l'amusement et l'amertume. Elle savait le beau brun sincère dans ses paroles. A l'entendre, une dispute irréversible pouvait surgir d'un moment à l'autre et séparer leur route pour de bon. Etait-il habitué à ce que les gens finissent par lui tourner le dos ? « C'est une possibilité... Plutôt triste mais plausible. » Aliéna se tourna vers Sebastian pour le regarder. « Mais je ne suis pas comme tout le monde. Honnêtement, à part Andrew, tu connais beaucoup de personnes qui auraient pris le risque d'aller te chercher dans un bar, affronter ton sale caractère et accepter de vagabonder une bonne partie de la nuit avec une vraie tête de mule ? » Elle lui adressa un clin d’œil malicieux. « Si je peux supporter ça, je pense que je peux tout supporter venant de toi ! Et puis, t'envoyer promener n'est pas du tout dans mes plans, loin de là ! »

Sebastian finit par dire que, même dans ces circonstances, il souhaiterait qu'elle vienne avec lui. Cela fit extrêmement plaisir à Aliéna qui tâcha de ne pas trop le montrer. Elle se contenta de lui adressa un de ses plus beaux sourires. « Merci Sebastian. » La conversation prit une tournure un peu plus triste suite à la question du bijoutier. Ne souhaitant pas penser à l'éventualité de tels adieux, la jeune femme ne tarda pas à répondre : « Évidemment ! Je ne me pardonnerai pas de te voir partir sans t'avoir parlé une dernière fois... »

Par chance, le beau brun délaissa ce sujet de conversation démoralisant pour passer à autre chose. Ce n'est que lorsqu'il lui posa la question qu'Aliéna réalisa qu'elle frissonnait beaucoup. Si son esprit demeurait dans cet agréable, bien qu'inhabituel, moment, son corps manifestait son désaccord quand au froid qui se faufilait à travers ses vêtements. « Si, un peu. » Répondant à l'invitation implicite, la jeune femme se rapprocha de Sebastian, de sorte à être contre lui. Tandis que sa jambe entrait en contact avec celle du bijoutier, la jeune femme vit que l'alcool lui avait permis de conserver une température corporelle élevée. « Ce que je ne ferai pas pour toi ! » Marmonna-t-elle avec amusement, tout en relevant le col de son manteau pour mieux se protéger le cou. Si elle avait réussis avec succès de le faire sortir du bar, c'était Sebastian qui avait ensuite mené les rênes, se rendant directement à la plage et refusant catégoriquement de rentrer chez lui. Il aurait été très simple pour elle de tourner les talons, mais non : elle restait étendue sur le sable froid, en plein mois de novembre.
Se rendant soudain compte que sa phrase était ambiguë, Aliéna chercha vite quelque chose à dire et finit par lancer : « Juste pour savoir... Est-ce que tu risques d'être malade d'un instant à l'autre ? Ou bien de sombrer tout d'un coup et de ne plus te rappeler de rien à ton réveil ? Je te demande ça pour que je me prépare à réagir à ce genre de situation... Et à appeler Andrew à la rescousse... » Son changement rapide de sujet n'était pas fameux mais, d'un autre côté, elle se demandait si Sebastian garderait des traces de leur conversation de cette nuit.


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MessageSujet: Re: Stop drinking, the party is over ! • Sebastian   Stop drinking, the party is over ! • Sebastian Icon_minitimeDim 4 Aoû - 1:17





Aliéna ♣ Sebastian



« Make a wish... »





Il avait vu juste malgré les vapeurs d’alcool forts qui brouillent ses sens. La température n’était pas clémente. La fraîcheur de la nuit et la présence de l’hiver qui approchait était sans doute les causes des grelottements qu’il pouvait sentir chez sa voisine. Pour sa part, ses déboires lui donnaient l’impression d’avoir la peau, les muscles et les idées engourdis. Sans doute avait-il froid, mais sa chaleur corporelle exagérée par la boisson compensait bien. Cela dit, ce détail semblait si loin dans son esprit qu’il n’y accordait pas trop d’importance. Il savourait simplement la brume dans son cerveau qui adoucissait ses pensées et l’agréable présence de la fleuriste à ses côtés. Pendant un bref instant, la vie lui parut simple dans l’optique qu’il fallait avancer un jour à la fois. Après tout, son avenir le déprimait un peu. Plus de voyages, plus d’aventures, mais pourquoi dont se sentait-il si vivant lorsqu’Aliéna était près de lui ? Elle n’atténuait peut-être pas son envie de partir, mais elle lui donnait une bien jolie raison de rester. La demoiselle laissa échapper quelques mots, comme quoi, elle n’avait peut-être pas le courage qu’il fallait pour se lancer à la découverte du monde. Lui se demandait si la motivation de quitter ce trou perdu ne remplaçait pas son courage justement. L’envie de changement ou tout simplement le désir pouvait pousser un homme à aller très loin. Néanmoins, sa touche d’humour fit mouche et il réussit à étirer les lèvres de la fleuriste en un sourire amusé.

Le bijoutier cherchait dans sa mémoire la dernière fois qu’il avait eu une conversation si sérieuse avec Aliéna, mais ses souvenirs lui faisaient défaut et ce, bien plus qu’il ne pouvait l’imaginer. Certes, ses propos n’étaient pas joyeux. C’était une vieille habitude que de voir le pire scénario en premier, car dans une réalité sans magie, c’était souvent le plus probable. D’ailleurs, la fleuriste ne nia pas cette possibilité, puis elle le regarda droit dans les yeux, lui renvoya son clin d’œil. Cette fois-ci, ce fut l’ancien marine qui sourit. Il ne devait pas avoir peur de la perdre au fond, elle venait de lui confirmer que, aussi longtemps qu’il ne se permettait pas de lui faire de mal, elle était prête à supporter son mauvais caractère.  Il l’écouta sans l’interrompre et le beau brun devait bien avouer qu’effectivement, en dehors d’Andrew, il était une des rares personnes à chercher à passer du temps avec un Sebastian sobre, c’est-a-dire, le véritable lui.


« Pour avoir envie de partir avec moi et pour me suivre dans mes virées nocturnes, il doit bien y avoir un peu de courage en toi… »

Il ne répondit pas lorsqu’elle le remercia, il avait été sincère c’est tout. L’idée d’une éventuelle séparation ne lui plaisait pas beaucoup à lui non plus, mais au moins, elle lui dirait au revoir. Ensuite, la demoiselle se rapprocha de lui, détruisant la distance qui les séparait, en quête d’un peu de chaleur. Leurs jambes se frôlèrent et la main de Sebastian semblait avoir trouvé sa place autour des épaules de la jolie brune. Le parfum de la fleuriste mélangé à l’air marin lui chatouilla les narines. Pendant qu’il écoutait la jeune femme parler, le jeune homme détailla son ravissant visage aux traits fins maintenant bien plus près du sien. Si lisse qu’il avait presque envie de le caresser… Il regarda ses lèvres roses bouger à chaque prononciation d’un nouveau mot comme hypnotisé par la beauté de son amie. L’ancien pirate savait dans son for intérieur que l’instant qu’ils vivaient blottis l’un contre l’autre avait quelque chose de beau et de tendre. En auraient-ils d’autres des instants comme celui-ci ? Suivant cette question, Aliéna semblait se demander la même chose alors qu’elle chercha à s’informer sur les dommages qu’avait causé l’alcool chez le bijoutier.

« Tu m’as arrêté assez tôt, je ne pense pas être malade. Pour la fatigue et l’oubli, pour le moment, tout va bien, mais je ne saurai te prédire la suite. »La mention des conséquences de ses beuveries et l’intrusion de son colocataire dans leur conversation brisa un peu l’ambiance. Sebastian s’était perdu dans la contemplation de la jeune femme et avait apprécié cette petite remarque sur l’intérêt que lui portait la belle. Il ignorait pourquoi d'ailleurs. Puis, il tourna le regard vers le ciel, cherchant sans doute à changer de sujet. Cette fois, Mère-Nature sembla de son côté !  « Regarde ! Une étoile filante ! » dit-il en levant soudainement le bras pour pointer un point lumineux dans le ciel nocturne qui venait de passer à grande vitesse. Son visage c’était illuminé comme un enfant devant un feu d’artifice. Si son alcoolisme avait au moins un avantage, c’était de le mettre de bonne humeur. Soudain, il rapporta toute son attention vers la jeune femme.

« Tu as fait un vœu ? » En tout cas, lui en avait fait un. Celui d’avoir un peu de courage pour oser demander une dernière chose à la fleuriste avant de rentrer. « Et si nous dormions ensemble ce soir ? Juste dormir... Tu pourrais me rappeler notre conversation demain si j’oubliais ? » Demain, il se demanderait sans doute pourquoi il lui avait demandé cela, mais en même temps, ce n’était pas le genre de chose qu’il allait regretter. Non, pas maintenant qu’il se savait si bien lorsque la belle fleuriste était contre lui…


© Méphi.


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MessageSujet: Re: Stop drinking, the party is over ! • Sebastian   Stop drinking, the party is over ! • Sebastian Icon_minitimeMer 21 Aoû - 15:29



Stop drinking, the party is over !





Sebastian ۞ Aliéna
La pensée que sans son départ tardif de la boutique de fleurs ou sans le coup d’œil qu'elle avait lancé à travers la vitrine du bar, elle n'aurait pas eu le plaisir de passer un tel moment près de Sebastian, traversa l'esprit d'Aliéna. Elle n'aurait jamais cru que venir arracher le bijoutier à son énième verre d'alcool - risque non négligeable - les conduirait à s'allonger sur la plage et à discuter tout en contemplant le ciel étoilé. Les discussions aussi sérieuses étaient bien rares entre eux et Aliéna fut quelque peu surprise que l'ivresse du bijoutier lui permit de se concentrer sur des sujets de conversations comme ceux-ci. En le questionnant sur un potentiel départ de Storybrooke, la jeune femme sentit comme un vide dans son cœur à l'idée que Sebastian puisse partir de façon définitive. Elle tenait à lui bien plus qu'elle n'oserait l'avouer et ne plus voir sa silhouette derrière le comptoir à chaque fois qu'elle passerait devant la bijouterie serait extrêmement douloureux, elle le sentait. Mais la discussion prit une direction un peu plus rassurante lorsque Sebastian affirma que, s'il devait partir, il lui proposerait de venir avec lui. C'est qu'il devait tenir à elle non ? Il n'était pas le genre de personne à s'embarrasser d'une personne qu'il n'appréciait pas plus que cela alors c'est qu'il devait vraiment penser sa proposition...

Tout en se rapprochant du beau brun, en quête d'un peu de chaleur, Aliéna laissa échapper une remarque amusée. Mais, en prenant conscience de ses mots, elle se sentit soudain mal à l'aise et tenta maladroitement de changer de sujet pour dissimuler son trouble. Un coup d’œil à son ami lui indiqua qu'il n'avait pas réagis à ses paroles ce qui, curieusement, lui laissa un sentiment mitigé. D'un côté, elle était soulagée que Sebastian ne prête pas attention au double sens de sa remarque mais, d'un autre côté, ce qu'elle venait de dire était sincère... Le bijoutier se contenta de répondre; ainsi, Aliéna avait réussis à limiter les dégâts de l'alcool sur l'esprit de Sebastian. Voilà qui était rassurant : la jeune femme n'avait pas envisagé avec beaucoup de joie la perspective que son ami se sente soudain mal et qu'elle appeler Andrew en toute urgence, Sebastian agonisant à ses pieds. C'était vraiment le genre de scénario qu'elle préférait éviter et, visiblement, ils allaient échapper au massacre ! Toutefois, le bijoutier l'avertit qu'il n'était sûr de rien concernant sa mémoire. S'il faut, tout ce qu'ils étaient en train de se dire aurait déserté l'esprit de Sebastian à son réveil. Cela aurait été dommage, songea la fleuriste. Elle aurait aimé de ne pas être la seule à conserver le souvenir de cette soirée bien animée.

« Oh moins, on a évité le pire ! » Répondit-elle avec un petit sourire.

La jeune femme fut consciente d'avoir légèrement briser l'ambiance et elle s'en voulut car sa remarque qui l'avait tant embarrassé n'avait même pas fait réagir Sebastian. Elle s'était mise la pression pour rien. Aliéna soupira et se serra un peu plus contre son ami, comme pour retrouver cette part de magie qu'elle venait de dissoudre. Elle se sentait si bien près de lui avec son bras autour de ses épaules, et elle savait que le moment qu'ils vivaient était assez unique. Tout comme la soudaine manifestation de Mère Nature...

Aliéna vivement les yeux vers le ciel à l'exclamation de son ami, juste à temps pour voir l'étoile filante traverser la voûte céleste à une vitesse foudroyante. Un grand sourire illumina le visage de la jeune femme : c'était la première fois qu'elle en voyait une ! Aussi éphémère que soit l'apparition de ce point lumineux, cela restait magnifique. Toujours émerveillée, elle tourna les yeux vers Sebastian dont le visage s'était subitement éclairé devant ce spectacle. En cet instant, la jeune femme aurait voulu caresser le visage si joyeux du beau brun mais elle se l'interdit. Que penserait-il si elle faisait cela ? Elle ne préférait pas y songer mais elle était persuadée que leur complicité du moment volerait en éclat si elle écoutait son cœur. Il ne pouvait pas en être autrement.

Subitement, Sebastian quitta des yeux le ciel pour se tourner vers elle et Aliéna détourna rapidement le regard, ne voulant pas qu'il comprenne que, au lieu de regarder l'étoile filante, c'était lui qu'elle contemplait. Le beau brun lui demanda alors si elle avait fait un vœu. Elle avait oublié ! La fleuriste secoua la tête en signe de négation puis ferma les yeux pour faire son vœu. Après quelques instants, elle rouvrit les yeux et adressa un sourire à Sebastian. « Ça y est ! » Elle songea que c'était une bonne chose que la tradition implique de ne pas dire ce que l'on avait souhaité aux autres; sinon, elle n'aurait jamais eu le courage de répéter son vœu à son ami, celui d'avoir un jour le courage de lui dire ce qu'il représentait vraiment pour elle.

La question de Sebastian qui suivit fut si surprenante qu'Aliéna fut certaine d'avoir mal entendu. Elle arqua un sourcil en observant le beau brun. Non, elle avait bien entendu mais elle conserva son air surpris. « Heu... » La jeune femme ignorait pourquoi son ami lui demandait une telle chose. L'alcool en était-il la raison ? Elle n'arrivait pas à se figurer Sebastian sobre lui proposer cela. Mais, au fond, elle était heureuse à l'idée qu'elle pourrait rester un peu plus longtemps près de lui. « D'accord. » Répondit-elle avec un léger sourire. « Compte sur moi. » Ajouta-t-elle bien qu'elle espéra secrètement qu'il se rappellerait leur conversation sans son aide.

« Ça veut dire qu'on peut rentrer maintenant ? Tu m'as un peu tenu chaud mais là, je commence vraiment à geler ! » Pendant quelques instants, elle avait pu oublier le froid qui lui mordait la peau mais, désormais, elle tremblait tant qu'elle laissa échapper un claquement de dents.

Il était vraiment dommage que la température soit si peu clémente, car Aliéna aurait volontiers passé le reste de la nuit allongée contre Sebastian. A regrets, la jeune femme se dégagea gentiment de l'étreinte du beau brun autour de ses épaules et se releva. Elle chassa rapidement le sable qui s'était accroché à son pantalon et à son manteau puis elle observa Sebastian qui n'avait pas bougé. Peut-être l'alcool l'empêchait-il de se mettre sur ses pieds ? Ou peut-être voulait-il encore la faire un peu tourner en bourrique ?

« Allez Monsieur Hopkins ! Tout le monde sur le pont ! On se lève ! » S'exclama-t-elle en riant et en lui tendant ses mains.

Le bijoutier finit par saisir ses mains et Aliéna tira aussi fort qu'elle put pour qu'il se mette enfin debout. L'alcool ne lui assurait vraiment pas un bon équilibre car il tangua un peu sur ses jambes, faisant également tituber la jeune femme qui ne l'avait pas lâché. Une fois que Sebastian fut stable, Aliéna demanda, quelque peu soucieuse : « Ça va ? Pas de vertiges ? Tu arriveras à marcher ? » Pendant quelques instants, la fleuriste se tut pour se perdre dans le regard myosotis de Sebastian. Elle songea au vœu qu'elle venait de faire... Le courage qu'elle avait demandé. Il ne semblait pas être encore venu... Ce n'était pas le bon moment, pas encore... Quand cela le serait-il ?Aliéna se rendit soudain compte qu'elle n'avait pas lâché les mains de Sebastian, ce qu'elle s'empressa de faire. « Bon, on... On y va ? » Lança-t-elle en faisant mine de s'éloigner, les yeux rivés sur ses bras où elle chassait quelques grains de sable.


« I wish... »



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MessageSujet: Re: Stop drinking, the party is over ! • Sebastian   Stop drinking, the party is over ! • Sebastian Icon_minitimeLun 23 Sep - 19:07





Aliéna ♣ Sebastian



« My home is where you are... »





Dans sa vie, il y avait eut des nuits froides, des nuits tristes, des nuits un peu floues et, parfois, des nuits si douces qu’il avait l’impression de s’être égaré dans un merveilleux rêve. Ce soir en était certainement une des plus exquise. Les vapeurs d’alcool aidaient peut-être un peu, mais on ne pouvait pas accorder tout le mérite de son bien être à la liqueur. Pour identifier ce qui allégeait ses pensées de son trouble habituel, ça par contre, l’alcool ne lui donnait pas une chance. Mais un homme comme Sebastian était doté d’une raison, peut-être pas toujours logique, mais bien plus forte que les élans de son cœur. Alors la délicieuse sensation du contact de la fleuriste contre lui le surpris plus qu’autre chose, comme-ci, normalement, il n’éprouvait rien de tel avec quiconque. 

La main sur l’épaule de la jeune femme, leurs jambes qui se frôlaient presque avec gêne et leurs regards qui brillaient sous les mêmes étoiles. Il n’était pas assez idiot pour ne pas réaliser qu’il s’agissait d’un beau moment. Un instant éphémère alors que le froid mordait leur chair et que l’appel du sommeil se faisait sentir. Les ravages de la boisson étaient peut-être à craindre, mais ce genre de chose ne lui effleurait jamais l’esprit avant qu’il ne soit trop tard. De plus, la nature leur réservait un dernier spectacle. Le point lumineux dans le ciel fut rapide, mais il n’échappa pas au regard perçant du bijoutier qui n’avait fait qu’un seul vœu : avoir du courage. Un étrange souhait qui ne pouvait surgir de son esprit alors que la liqueur lui déliait la langue. Il n’était pas faible en apparence, mais l’audace prenait souvent l’apparence du courage. Il était audacieux plus qu’il n’avait de véritable force morale. Et pour éviter que la fleuriste ne le quitte cette nuit, il avait une fois de plus poussé sa chance. Il n’avait vraiment aucune arrière-pensée, seulement l'envie que leur étreinte ne soit pas la dernière…

Le regard azuré de Sebastian se reposa sur les traits fins de sa voisine, en quête d’une réponse pour l’invitation et pour son souhait. Bien que le contenu de son vœu doive rester secret pour lui permettre de le réaliser, la suite l’intéressait beaucoup plus. Il ne lui en voudrait pas de refuser, après tout, elle avait peut-être l’impression de devoir s’occuper constamment de lui. L’ancien capitaine ne voulait pas que sa présence rythme avec besogne. De plus, la complicité qui se tissait entre eux était encore plutôt fragile, il risquait de tout gâcher avec un malentendu, bien que dormir lui semblait bien innocent comme demande. Une idée d’ivrogne et la peur d’un manque qui s’installait. L’important était qu’il n’oublie pas leur conversation. Lorsqu’elle accepta, on aurait dit que Sebastian venait de voir une seconde étoile filante vue le grand sourire qui étira ses lèvres.


« Merci. »

La suite ne l’étonna guère. Aliéna ne supportait pas aussi bien le froid que lui malgré leur proximité. Quelle heure pouvait-il bien être ? Surement que l’horloge de la ville afficherait bientôt minuit, peut-être plus. Cendrillon devait rentrer du bal et l’ex pirate retournait lui aussi à son quotidien, mais cette fois, il ne rentrerait pas seul.

« Vos désirs sont des ordres ! » dit-il sur le ton de la plaisanterie, car quiconque le connaissait un peu savait que ce genre de vieux proverbes ne s’appliquaient pas vraiment à sa façon d’être. Néanmoins, la petite chose toute tremblante dans ses bras ne devait pas risquer l’hypothermie à cause d’un de ses caprices. Aliéna le repoussa pour se relever et, mou comme une poupée de chiffon, le bijoutier se prépara mentalement à bouger. La belle lui tendit les mains qu’il tenta d’attraper maladroitement pour s’aider à se relever, puis en chancelant, il parvient à se mettre debout. Enfin, ça tournait drôlement en réalité et avec le bruit des vagues, il avait l’impression d’être sur le pont d’un navire. La dernière phrase de son amie lui permit même de s’imaginer la chose pendant une fraction de seconde.

« Barre à tribord, vers la chaleur et un bon lit ! Ou est-ce à bâbord ? Heum… »

Sebastian était quelque peu déboussolé et alors qu’il tentait de retirer un peu de sable de ses vêtements, il ne pouvait pas s’empêcher de faire des pas sur le côté pour garder son équilibre. Finalement, avoir lâché la main de la jolie fleuriste n’était pas une très bonne idée... Abandonnant la tache de se débarrasser des grains de sable, Sebastian chercha des yeux la bonne direction pour revenir à l’appartement. Ô il aurait bien aimé voir le visage de Mélinda en le trouvant dans le lit de sa fille le lendemain matin, mais il valait mieux ne pas attirer trop d’ennuis à la demoiselle. Et puis, Aliéna était toujours la bienvenue chez Andrew et lui. Soudain, en faisant un pas vers ce qui lui semblait être le chemin à suivre, le bijoutier perdit un soulier alors qu’il butta contre un caillou. Il se mit à rire songea à l’histoire de Cendrillon qui lui avait effleuré l’esprit un peu plus tôt.

« Au moins, moi je ne porte pas des chaussures en verre ! Ce ne doit pas être très confortable… » dit-il sans comprendre que cette phrase n’avait probablement de sens que pour lui. « Enfin, on a pas de carrosse en forme de citrouille non plus. » Bref, il ne savait plus trop ce qu'il disait.

Avec lenteur, il se pencha pour remettre son soulier. Pensant à la méchante marâtre et à l’aventure d’une belle demoiselle, Sebastian sourit faisant le lien avec son interlocutrice. Il se redressa finalement, la tête lui tournait un peu moins. Il prit une longue inspiration, histoire de se mettre d’attaque pour la petite balade qui le séparait de son logis. Il tendit son bras à le jolie fleuriste avec politesse qui déguisait en fait son besoin d’aide pour avancer.

« On y va Princesse ? »



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MessageSujet: Re: Stop drinking, the party is over ! • Sebastian   Stop drinking, the party is over ! • Sebastian Icon_minitimeMar 17 Déc - 0:38



Stop drinking, the party is over !





Sebastian ۞ Aliéna
Aliéna s'amusa de la remarque du beau brun : il était rare d'entendre ce genre de phrases dans sa bouche, lui qui était plutôt du genre à suivre ses propres idées au lieu de prendre en compte l'avis des autres. Bien qu'à regret, la jeune femme brisa leur étreinte et se releva avec légèreté, le corps transi de froid. Retenant un claquement de dents, elle songeait avec envie à la chaleur d'un bon lit et était d'autant plus pressée de remettre Sebastian sur ses pieds pour le ramener chez lui. Après avoir vigoureusement balayé les quelques grains de sable accrochés à ses vêtements, Aliéna entreprit d'aider le bijoutier à se lever. Un sourire en coin étira ses lèvres tandis que celui-ci tentait d'attraper ses mains tendues, les ratant à deux ou trois reprises avant de parvenir à les saisir. Voilà une maladresse qu'elle ne lui connaissait que dans ses moments de beuverie. Serrant les poignets de son ami, la jeune femme tira de toutes ses forces pour le redresser. Chancelant, Sebastian fut finalement sur ses deux pieds. Aliéna ne le relâcha pas tout de suite, de peur de le voir repartir en arrière et ne put s'empêcher d'éclater de rire suite à la phrase qu'il lança. Un vrai marin, quoiqu'un peu désorienté sur le moment !

Soudain embarrassée d'avoir tenu ses mains plus longtemps que nécessaires, Aliéna se retira et fit mine de retirer les derniers grains de sable incrusté dans son manteau. Au bout de quelques pas, elle se retourna pour vérifier que Sebastian n'était pas retombé par terre et était fin prêt à rentrer. Elle arqua un sourcil en le voyant faire un pas dans la direction opposée, et finit par émettre un rire léger  lorsqu'il trébucha sur un pierre dépassant du sable. Sous le choc, une de ses chaussures s'ôta de son pied et resta dans le sable. Aliéna observa le visage de son ami pour voir qu'elle allait être sa réaction – peut-être l'agacement – mais c'est finalement un rire qui s'échappa de la bouche du bijoutier. L'alcool le transformait de façon spectaculaire ! Il était même un peu triste de voir qu'il ne se montrait aussi joyeux qu'avec une importante quantité d'alcool dans l'organisme. La jeune femme s'approcha près du beau brun, voulant tout de même s'assurer qu'il ne s'était pas fait mal en trébuchant. Imaginez son expression interloquée face à la phrase dénuée de sens que Sebastian prononça. Aliéna fit rapidement le lien entre les chaussures en verre et Cendrillon, mais elle ne voyait pas comment les pensées de son ami s'étaient tournées vers l'univers des contes de fée !

« Non... Et c'est bien dommage ! Un carrosse serait bien utile pour te ramener en un seul morceau ! » Lança-t-elle tout en restant près de Sebastian, des fois qu'il tomberait en voulant ramasser sa chaussure.

Aliéna surprit un sourire se dessiner sur le visage du bijoutier. A quoi pouvait-il penser avec son esprit embrumé par l'alcool ? Il valait peut-être mieux qu'elle ne le sache pas. Après s'être redressé, Sebastian son bras à la demoiselle qui sourit, à la fois amusée et touchée par la façon dont il l'appela. Elle passa son bras autour de celui de son ami mais ne s'appuya pas contre lui : l'équilibre de ce dernier étant précaire, il était inutile de précipiter une chute ! « Allons-y, Capitaine ! » Répondit-elle en souriant avec malice. Elle l'avait nommé ainsi car, à ses yeux, il ne correspondait pas à l'image d'un prince. En revanche, il avait tout à fait le profil d'un capitaine de navire. Un pirate peut-être ! Oui, un pirate. C'était sans doute cette étiquette qui lui correspondait le mieux. « Mais si on veut rentrer avant demain, mieux vaut aller par là ! » Ajouta-t-elle en entraînant Sebastian dans la bonne direction. La demoiselle avait enfin réussi à convaincre le bijoutier de regagner son domicile, et elle n'avait pas l'intention de faire un nouveau tour de la ville. Elle avait la sensation de se transformer en stalagmite! A présent, tout ce qu'elle désirait, c'était retrouver la chaleur d'un foyer.

Les deux jeunes gens finirent par quitter la plage et le sable humide sous leurs pieds fit place au béton des rues. Tandis qu'ils marchaient dans la ville endormie, Aliéna pensa soudain à sa colocataire. Elle l'avait prévenu qu'elle ne serait pas de retour chez elles avant un petit moment, mais ses plans venaient de changer. S'excusant auprès de Sebastian qui avançait en titubant, la jeune femme saisit son téléphone et envoya un texto à Masha en lui indiquant qu'elle ne serait pas de retour avant le lendemain et qu'elle n'avait pas à s'inquiéter. Tout en remettant son portable dans sa poche, Aliéna se félicita de s'être souvenue de son amie : ne la voyant pas rentrer, Masha aurait été bien capable de la chercher dans toute la ville ! Or, en plus de ne pas vouloir l'inquiéter, la fleuriste ne désirait pas être dérangée. Pas cette nuit. « J'ai juste prévenu Masha que je ne rentre pas. Histoire qu'elle ne lance pas Djali à ma recherche ! » Murmura-t-elle en souriant. Elle leva les yeux vers le beau brun dont le regard était toujours un peu flou. Non, elle voulait simplement être seule avec lui, même s'il était dans un état discutable... Faisant mine de vouloir le soutenir dans sa marche, Aliéna se serra un peu plus contre Sebastian, savourant ce contact qui était bien rare entre eux. Si seulement il pouvait y en avoir d'autres de ces délicieux moments, durant lesquels le bijoutier ne serait pas ivre et où il aurait parfaitement conscience de ses actes. Actuellement, Aliéna n'était même pas certaine qu'il se souviendrait de leur conversation ou de leur moment passé sur la plage... Si seulement il pouvait conserver tout cela en mémoire !

Plusieurs minutes s'écoulèrent durant lesquelles Aliéna et Sebastian marchèrent dans les rues désertes. Il était bien tard. La majorité des habitants de Storybrooke étaient chez eux, dans leur lit, reposant leur corps pour le préparer au lendemain. La jeune femme, qui commençait à sentir la fatigue alourdir ses paupières, était impatiente d'en faire de même. Enfin, ils tournèrent à un angle de rue et virent l'immeuble où se trouvait l'appartement de Sebastian et d'Andrew. « Rassure-moi... Tu as bien tes clés sur toi ? » Demanda soudain Aliéna. Il ne manquerait plus que le bijoutier n'est pas pris ses clés ou qu'il les ai perdu dans le sable ! Elle imaginait déjà la tête qu'Andrew ferait s'ils devaient toquer à la porte... La jeune femme leva les yeux vers son ami, attendant sa réponse, qu'elle espérait positive.


« I'll bring you home »



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MessageSujet: Re: Stop drinking, the party is over ! • Sebastian   Stop drinking, the party is over ! • Sebastian Icon_minitimeVen 21 Fév - 20:20





Aliéna ♣ Sebastian



« My home is where you are... »





Au moins, il tenait encore debout, ce qui relevait du miracle. Sebastian avait peut-être – oui seulement peut-être - un problème avec l’alcool, mais il n’était pas un faible! Il lui fallait plusieurs verres avant d’avoir la tête qui tournait et bien plus encore pour se retrouver en tête à tête avec le sol. La légèreté de son portefeuille pouvait malheureusement témoigner de ses excès de ce soir ou qu’Azael était passé dans le coin. La vérité était qu’il avait eu bien plus de chance de tomber sur la fleuriste, même si elle l’avait plus ou moins forcé à mettre fin à ses activités nocturnes. Sa soirée avait commencé autour d’un verre ambré de whisky et, avec un peu de chance, elle se terminerait par quelque chose de plus doux que l’ivresse de l’alcool. Pour l’heure, il restait une dernière aventure à vivre et c’était celle de retrouver le chemin du logis. La demoiselle lui pris le bras et même s’il faisait attention, le bijoutier se doutait qu’il s’appuyait surement un peu contre elle pour avancer. Se faire appeler ‘’Capitaine’’ fit naître l’ombre d’un sourire sur son visage et lui fit revenir en mémoire des images d’un passé trafiqué par la méchante reine. Enfin, c’est ce qui aurait dû être, mais les images de Sebastian portant un habit milliaire mutèrent en une autre vision où il portait un long manteau rouge. Un rouge violent et intense. L’odeur de la mer et le bruit des vagues n’aidait en rien son esprit embrouillé qui commençait à avoir du mal à distinguer le vrai du faux. Il n’y avait que la présence rassurante d’Aliéna qui lui gardait les deux pieds sur terre.

Lentement, mais surement, ils quittèrent la plage pour les rues endormies de Storybrooke. C’était si joli avec la lumière des lampadaires et l’écho de leurs pas résonnant sur le pavé ! Le sol bougeait beaucoup par contre, mais en faisant quelques pas de côté ou en zigzagant, Seb’ réussit à ne pas tomber. Il avait presque envie de chanter et dire au monde entier qu’il allait bien. Il n’avait pas de fils à s’occuper –pas encore-, il était au bras d’une jolie fille et sa main ne le faisait pas souffrir ! Néanmoins, lorsque la fleuriste mentionna le charmant pitbull et Djali, cela lui coupa l’envie. Il risquait de se faire repérer ! L’ancien pirate pouvait déjà sentir le regard scrutateur de Masha sur sa personne, comme si elle pouvait les observer à cette distance et à travers les murs. Ce ne serait surement pas une bonne chose qu’on ajoute ‘’tapage nocturne’’ à coté de ‘’conduite en état d’ivresse’’ dans son dossier judiciaire, non ?


« Ce n’est pas une mauvaise idée… Quoique, entre les deux, je crois que c’est la maîtresse qui a le plus de mordant ! » dit-il avec cet humour un peu douteux dont il était le maître. Puis, il se mit à siffloter. Soudain, le paysage lui sembla plus familier et l’ex soldat de la marine reconnu son immeuble. La question de la jeune femme tomba à pic et ils durent s’arrêter pour que Seb’ puisse mettre la main sur ses clés. Faire deux choses à la fois c’était trop lui demander et il se mit donc à farfouiller dans ses poches de manteau, puis celles de son pantalon avant de sentir le contact froid du métal sous ses doigts. « Oui ! Elles sont… Heum... Non pas là… Trouvé ! »

Ils purent donc atteindre l’entrée pour ensuite prendre l’ascenseur, aucun des deux ne voulaient tenter l’escalier, avant d’arriver au bon palier. La porte fut facile à trouver, depuis le temps, il connaissait le numéro par cœur même si les chiffres lui donnaient l’impression d’onduler. Sebastian se tourna vers la jolie fleuriste et lui fit signe d’être silencieuse pour ne pas réveiller Andrew, mais ce fut Aliéna qui pris les clés pour ouvrir la porte. Il retira doucement et difficilement son manteau qui rata le crochet de la patère de plusieurs centimètres avant de s’échouer sur le sol. Il ne s’en rendit pas compte et tâtonna dans le noir à la rechercher de l’interrupteur, mais abandonna très vite sa quête et avançant maladroitement dans l’obscurité vers sa chambre dont il trouva la porte par miracle.

« Pars ici.» murmura-t-il en entrant dans son entre dont il parvient à allumer la lumière plus par habitude encore une fois que par réel talent d’observation. « Si tu veux, je peux te passer des vêtements pour dormir ? » Sebastian ouvrit les portes de son placard au cas où la fleuriste voudrait se changer et fut soulagé de voir qu’il n’y avait pas caché de bouteille récemment. « Je reviens. » rajouta-t-il avant avant de sortir de la chambre en s’aidant du mur pour s’appuyer.

Depuis le temps, le bijoutier avait établi une petite routine pour éviter que ses lendemains de beuverie soient toujours d’atroces calvaires et même s’il l’oubliait parfois, elle se révélait très utile à d’autres moments. Il se dirigea vers la salle de bain, non sans buter quelques fois sur le tapis, et alla y prendre des cachets ainsi qu’un grand verre d’eau. Ensuite, il revint vers la chambre en jurant lorsque ses orteils rencontrèrent la patte d’un meuble. Bref, si Aliéna n’avait pas fini de se changer, au moins, elle l’entendait approcher, car Sebastian oublia de cogner et entra simplement dans la chambre. Sans un mot et l’esprit toujours dans la brume, il alla s’asseoir sur le lit pour retirer ses chaussures. Ensuite, l’ex pirate s’étendit sur le dos, la tête dans les oreillers, et posa les yeux sur l’ancienne princesse en souriant. Il dormirait tout habillé tant pis. Pourquoi était-elle là déjà ? Ah oui, pour l’aider à ne pas oublier cette belle soirée... Il bougea sur le côté du lit pour lui laisser de la place et glissa sous les couvertures, chose qu’il ne se donnerait pas la peine de faire s’il avait été seul. Soudain, il la senti se rapprocher et reprendre cette espace qui semblait fait pour elle tout contre lui. Le corps de Seb’ était devenu lourd à cause de l’alcool, mais cela ne l’empêcha pas de se laisser bercer par le bien être que lui procurait cette proximité. Ses paupières s’alourdirent et il s’endormit presque aussitôt, priant qu’il n’oublie rien de toute cette douceur en se réveillant demain.

« Bonne nuit Princesse. »


© Méphi.


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MessageSujet: Re: Stop drinking, the party is over ! • Sebastian   Stop drinking, the party is over ! • Sebastian Icon_minitimeDim 16 Mar - 18:48
Stop drinking, the party is over !
Sebastian & Aliéna

     

     

Finalement, la soirée n'avait pas été aussi chaotique qu'Aliéna l'aurait cru. Ayant oséé s'aventurer dans un bar pour arracher le bijoutier à son énième verre d'alcool, elle n'aurait jamais soupçonné qu'elle finirait ce périple au bras de Sebastian, se dirigeant vers son appartement pour passer la nuit chez lui. La soirée avait pris un tournant très inattendu mais la jeune femme n'allait pas s'en plaindre. A présent, zigzaguant souvent et trébuchant par moment, Sebastian et elle traversaient les rues endormies de Storybrooke. En raison de sa vision qui ne devait pas être des plus claire, son compagnon s'appuyait contre elle, parfois un peu trop mais Aliéna n'en avait cure. Au contraire, elle appréciait cette proximité et n'hésitait pas à se serrer un peu plus contre lui en faisant mine de l'aider à conserver son équilibre ou de lui indiquer le bon chemin à suivre. Embrumé par l'alcool, Sebastian ne semblait rien remarquer.

Soudain, se souvenant de Masha qui était peut-être en train de l'attendre dans leur appartement, Aliéna sortit rapidement son portable et lui envoya un sms pour l'informer qu'elle ne rentrerait pas. Expliquant son geste à Sebastian, celui-ci ne sembla pas enchanter par l'évocation de sa piquante colocataire et de son molosse. A sa remarque douteuse, Aliéna eut soudain envie de rire mais elle retint, par respect pour son amie. A la place, elle donna un léger coup de coude dans les côtes du beau brun. « Eh ! Je te ferai remarquer qu'elle ne te donne pas autant de contraventions que tu le mériterai alors un peu de respect ! » Cependant, son petit sermon ne devait pas avoir beaucoup de poids puisqu'elle l'avait dit en souriant. Elle se promit également de ne jamais répéter les paroles de Sebastian à Masha; si elle le faisait, nul doute que le bijoutier ne franchirait plus jamais la porte de leur appartement ! Ou peut-être que si, mais après être passé par Djali...

Apercevant enfin l'immeuble où vivait Sebastian et Andrew, Aliéna demanda soudain à son compagnon s'il avait bien les clés de l'appartement avec lui. Sebastian s'empressa de vérifier cela et après l'exploration approfondie des poches de son manteau, il sortie enfin la petite pièce en métal. Rassurée, la jeune femme l'entraîna dans l'immeuble où il faisait déjà bien plus chaud qu'à l'extérieur. Ne souhaitant pas prendre le risque de traîner le bijoutier dans les escaliers, elle accepta sans hésitation sa proposition de prendre l'ascenseur. Tandis que la machine les conduisait jusqu'au bon étage, Aliéna se rendit soudain compte qu'elle était fatiguée. Entre l'escapade et le froid nocturne, il ne lui tardait qu'une seule chose : se glisser dans un lit douillet.

Les deux amis se dirigèrent ensuite vers la porte de l'appartement. La jeune femme hocha la tête lorsque Sebastian lui indiqua de rester silencieuse puis, doucement, elle lui prit la clé des mains pour ouvrir elle-même la porte. Le bijoutier la devança à l'intérieur. Derrière lui, Aliéna fut tout de suite accueillie par la douce chaleur de l'appartement. Un bruit la fit tourner la tête et elle vit que Sebastian avait fait tombé son manteau mais continuait son chemin, ne semblant pas s'en soucier. Silencieusement, la jeune femme ramassa sa veste et l'accrocha avec la sienne au porte-manteau. Entendant Sebastian l'inviter à le suivre, Aliéna avança, frôlant les murs de ses doigts pour se repérer dans le noir. Elle le rejoignit dans sa chambre en papillonnant des paupières à cause de la soudaine clarté.  « Oui, s'il te plaît. » Répondit-elle à la proposition du beau brun. Elle prit les vêtements qu'il lui tendait et hocha simplement la tête lorsqu'il quitta la pièce. Seule, Aliéna retira rapidement ses vêtements humides et parsemés de grains de sable et enfila le pantalon et le haut que lui avait donné Sebastian. Dans ces habits trop grands, la jeune femme eut comme une impression de déjà-vu, comme si elle avait déjà été dans cette situation. C'était impossible bien sûr... Et pourtant...

Le bruit de pas derrière elle la tira de ses pensées. Elle se tourna vers Sebastian et lui retourna son sourire. Tant pis pour cette étrange sensation, elle préférait s'intéresser au présent. Les traits tirés, le beau brun semblait déjà partie au pays des rêves. Aliéna plia prestement ses vêtements et les posa dans un coin. Puis, elle éteignit la lumière, plongeant la pièce dans le noir et vint se glisser dans les draps, près de Sebastian. Malgré l'obscurité, elle discernait les traits du visage du bijoutier. Celui-ci, dans un murmure, lui souhaita bonne nuit et, dans la seconde qui suivit, Aliéna le savait endormi. La jeune femme resta quelques minutes à l'observer puis elle se redressa légèrement. Elle s'assura que Sebastian dormait bel et bien, puis elle s'avança pour déposer un baiser sur sa joue. Le beau brun ne bougea pas, sa respiration régulièrement laissa Aliéna supposer qu'il dormait toujours. Esquissant un léger sourire, Aliéna se rallongea contre lui puis murmura :  « Bonne nuit Sebastian... » Elle ferma les yeux et ne tarda pas à s'endormir.
       
FICHE PAR STILLNOTGINGER.
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