« Il parait que les personnes âgées se mettent à rapetisser et se tasser avec le temps. Je ne pensais pas que cela vous arriverait si vite. » par Ally Brynhild dans À force, cette baraque va finir par s'effondrer
Sujet: Re: Intrigue n°2 ೨ Un mariage à Storybrooke ! Ven 6 Déc - 19:00
Masha
Demoiselle Imprévisible
Tout s'enchaina ensuite très vite. La plupart des invités étaient déjà arrivés et, après avoir salué quelques personnes brièvement, Tarâ & Masha allèrent se placer avec les autres demoiselles d'honneurs, en attendant la mariée. Il ne fallait pas se le cacher, la fête organisée par la matriarche Nerys était totalement réussie, et la cérémonie fut magique. La gitane était tellement heureuse pour son amie ! Elle avait enfin épousé Will, celui qui lui en avait fait voir de toutes les couleurs !
Masha fit un léger détour à la piste de dance, tout en jettant de temps à autre un coup d'oeil discret vers Ali et Seb. Mais ils n'étaient pas les plus surveillés ! En effet, Daniel intriguait toujours autant la jeune femme. Et lorsqu'il se mit à danser avec sa cavalière, avec une mine différente de d'habitude, la policière se sentit assez déconcertée.
Puis, se fut l'appel pour le lancé du bouquet. La jeune femme s'arrêta de danser, et regarda en direction de Louna pour voir la quasi totalité des femmes se ruer vers elle en un troupeau monstrueux, comme des poules qui verraient le fermier arriver avec un sac de graine. Masha lanca un sourire amusé en regardant son amie fraichement mariée, mais détourna ensuite la tête pour s'approcher du buffet, désormais vide, et attrapa du bout des doigts une petite patisserie. Elle n'aimait pas le lancé de bouquet. Non, pas du tout ! Il lui rapellait constamment qu'elle n'était pas capable de tenir une relation sérieuse. Depuis toujours, elle n'en avait jamais eu, cela n'avait jamais marché. Alors à quoi bon s'épuiser pour attraper le bouquet si au final on a personne pour se marier ? Masha attrapa une seconde coupe de champagne.
La star de la fête se préparait à lancer son trophée sous les yeux brillants et furtifs des jeunes femmes en furies, quand soudainement quelque chose dans le ciel quelque chose d'énorme passa au dessus du jardin en absorbant toute lumière. Masha releva vivement la tête vers la source de cet assombrissement, et son visage se décomposa lorsqu'elle appercut un énorme dragon se poser sur le toit en rugissant. Elle était trop surprise et incrédule pour pouvoir bouger. Un dragon ? Sérieusement. UN DRAGON ? Bouche bée, elle avait envie de se frotter les yeux, de se pincer pour se réveiller. Etait-elle entrain de rêver ?
Mais alors que la réalité et le rêve semblaient se confondre dans la tête de Masha, le feu qui sortit de la gueule du dragon la fixa immédiatement. C'était la réalité. Perdant tout contrôle d'elle-même en sentant la chaleur des flammes la froller pour incendier le buffet, elle poussa un hurlement strident en laissant tomber son verre au sol. Masha hurlait, hurlait encore et courut à toute vitesse vers le centre du jardin. Le dragon disparut, mais le feu se propageait a toute vitesse ! Les gens courraient dans tout les sens, c'était la panique totale.
Le cœur de la policière allait sortir de sa poitrine, et sa respiration était saccadée. Où était Ali ? Il fallait qu'elle la retrouve pour rentrer ! Alors qu'elle tournait frénétiquement la tête pour chercher son amie, une flamme jaillit à ses pieds. Complètement paniquée, elle hurla de nouveau en tremblant. Sebastian devait surement être avec elle. Masha avait vu dans les yeux du bijoutier, elle avait vu qu'il ne la laisserait pas tomber si il lui arrivait quoique ce soit. Mais elle était flic, ne devait-elle pas rassurer les gens ? Ne serait-ce pas ce que n'importe quelle bonne personne ferait ?
Quand elle vit les efforts en vain des gens pour éteindre les flammes, elle paniqua de nouveau et abandonna tout son courage. Elle courut près des portes du manoir, pour sortir de ce jardin. Mais avant qu'elle ne puisse dire ouf, elle sentit une main lui saisir le bras et la tirer à l'interieur du manoir.
« MADDHEN ! » dit Masha en hurlant, a la fois paniquée et soulagée. Elle souffla un grand coup, en s'éloignant le plus possible des vitres et essaya de récupérer un rythme de respiration normal. « Je...merci. » lui dit-elle avec la plus sincère des gratitudes. Toujours tremblante, la bohémienne s'examina rapidement la peau et fut plus que soulagée de ne rien avoir. Depuis toute petite, Masha avait la phobie du feu. C'était sa plus grande peur, et elle était pratiquement certaine d'avoir subit un traumatisme ayant causé cela, à cause de ses marques de brulures blanches qu'elle avait toujours eu aux jambes. Mais il lui était impossible de se rappeller comment elle s'était faite ca. Conclusion, le feu lui faisait perdre tout contrôle, et c'était bien pour ca qu'elle ne cuisinait pas !
Mais quand même... un dragon ? Que ferait un dragon à storybrooke ?! Ca n'existe pas !
Sujet: Re: Intrigue n°2 ೨ Un mariage à Storybrooke ! Ven 6 Déc - 20:57
Mr Gold
Tout y est : les invités, la décoration,la pièce montée, le dragon... ?? le dragon !?
L’atmosphère était encore pleine de mystère. Les gens étaient partagés entre la raison et ce qu’ils avaient vus. Je pouvais comprendre leur hésitation à croire ce qui s’était sous nos yeux. Cela devait perturber les certitudes de certaines personnes notamment de mon voisin, le docteur Lynch qui ne jurait que par ça et qui devait réfléchir à une explication logique à cet événement qui ne relever que la magie et non de la science. Cette créature ne devrait pas faire partie de ce monde et il était normal qu’il cherche une part de raisonnable. Il était alors amusant de voir les différentes réactions des gens, les minoritaires, ceux qui avant aujourd’hui croyaient déjà aux histoires d’Henry et qui trouve simplement dans cet événement une preuve de plus pour y croire. Ceux qui y croyaient de force, qui ne croyaient que en ce qu’ils avaient vus et il n’avait pas imaginé cet immense qui avait mis le feu à l’un des buffets et il y avait ceux qui ne voulaient pas y croire, qui niaient tout en bloc, accusant l’alcool, la fête, un effet spécial... Une explication plus logique à cette apparition.
Tandis que j’analysais ces quelques éléments, je continuais à passer les seaux en guettant de temps en temps le ciel au cas où, il, enfin elle ne décide de réattaquer. Ce mouvement un peu inquiétant fit régir Daniel qui me souffla discrètement : « Vous croyez que ça pourrait revenir ? »
Il était inquiet et je le comprenais moi-même je n’étais pas rassuré, je me mis à maudire en silence ce monde sans magie mais qui était nécessaire pour l’instant. Face à cette question, je décidais de garder une attitude calme et sereine mais en laissant sciemment passer des signes de tension comme si j’étais tombé sur un phénomène que je ne comprenais pas. Bien sur, c’était faux, je me doutais de ce qui se passait et ce genre d’apparition ne troublait pas autant que certaines personnes car cela faisait partie de mon ancien monde et je n’étais pas surpris. C’est donc que je lui répondis avec une certaine hésitation : « Je ne sais pas ce dont ce... cette chose est capable ni ce qui la motive. » J’avais légèrement exagéré mon hésitation comme si je ne souhaitais pas dire le mot dragon pour ne pas aggraver et déstabiliser encore plus certains esprits qui essayaient encore de mettre de l’ordre dans leurs pensées ou pour faire croire que je n'étais moi-même pas encore convaincu de son existence. Je me tournais alors vers ma cavalière qui avait ruiné sa robe à force de porter des seaux et de les passer les plus vite possible.
« Je suis désolée que cette journée ne soit pas déroulée tout à fait comme prévu. »
J’étais sincère, j’aurais aimé lui faire profiter pleinement de cette journée festive, elle aurait surement finie éméchée malgré mes conseils et je l’aurais raccompagnée chez elle. Lacey aurait passé une bonne journée dont elle ne s’en souviendrait qu’en partie, mais que je pourrais lui raconter. J’aurais eu une bonne raison d’aller à la bibliothèque et peut-être que l’on aurait pu renouer des liens. Mais voilà, un reptile volant avait interrompu cette journée et avait empêché ce futur de se réaliser. Mais bon, cela ferait peut-être avancé les choses. Cet événement donnera surement une dose de travail supplémentaire pour les psychologues et médecins de la ville mais ce n’était qu’une passade, soit certaines personnes ne s’en souviendront pas, soit ils tenteront de faire quelque chose pour faire à nouveau croire aux habitants de cette ville que la magie existe et qu’elle avait même fait partie de leurs anciennes vies, comme Henry le disait avant qu’il ne tombe dans le coma. Cela diviserait surement la ville mais le futur n’était pas écrit et l’arrivée de la shérif Swan avait changé beaucoup de choses à Storybrooke, reste à savoir jusqu’où cela va nous mener. Peut-être serait-il temps de faire revenir la magie ici.
Quelques passages plus tard, la file connu un déséquilibre, c’est le cas de le dire Mademoiselle Jones, glissa sur le sol humide. J’ajoutais alors à Lacey :
« Allez voir si ce n’est rien de grave. »
Je pris le seau qu’elle tenait dans les mains et lui indiquait du regard son amie qui se trouvait sur le sol et je restais dans la file pour ne pas ralentir la cadence. Puis la chaîne s’arrêta, j’en déduisis que le feu s’était éteint et rejoignait le petit groupe que formait ma cavalière et son amie.
Sujet: Re: Intrigue n°2 ೨ Un mariage à Storybrooke ! Sam 7 Déc - 17:45
Lacey
Le sacrement de mariage est un désinfectant
Voir un dragon était tellement démentiel que l’espace d’un instant, j’avais envie de me dire que ce n’était pas réel. Si j’avais eu plus de coupes de champagne dans le nez, je me serais peut-être dit que j’avais eu une hallucination causée par l’alcool, mais je n’étais même pas bourrée ! Pas totalement sobre non plus, mais pas bourrée pour autant. Du coup, une seconde théorie s’était imposée : un hologramme. Cela aurait été une excellente théorie s’il n’y avait pas eu le feu partout autour de nous ! Du coup, il n’y avait plus qu’une seule possibilité : tout ça était réel. Or, les dragons, c’était bien connu, ça n’existait pas ! C’était des créatures mythiques qui n’existaient que dans les plus grandes épopées qui peuplaient la bibliothèque de Storybrooke. Il n’y avait aucune logique à tout ceci. Absolument aucune et pourtant, en voyant l’expression qu’abordait ceux qui étaient restés, ils y croyaient dur comme fer. Peut-être qu’en effet, il y avait bien eu un dragon.
Personnellement, je ne savais pas quoi penser de toute cette histoire, mais je laissais ça de côté pour le moment car il y avait beaucoup plus important. L’espace d’un instant, une boule d’angoisse avait commencé à naître en moi en ne voyant mon amie nulle part, si bien que j’avais commencé à me faire tout un film sur la façon dont elle avait dû terminer grillé quand elle réapparut un peu plus loin. Le soulagement avait été tel que je m’étais précipitée dans sa direction pour me jeter dans ses bras. Tout en la serrant, je lui expliquais la frayeur que j’avais ressentie en ne la voyant pas. Et il y avait de quoi ! Il y avait le feu partout ! Y avait-il eu des morts ? J’espérais bien que non ! On ne pouvait pas imaginer pire comme journée de mariage pour le coup ! En relâchant mon amie, j’eus le droit à une remarque venant de la part du Docteur Lynch quant au pourquoi est-ce qu’ils se retrouvaient près du manoir. Je fronçais les sourcils et répliquais :
- Vous trouvez ça drôle, peut-être ?
Enfin, il y avait eu plus de peur que de mal et c’était tant mieux ! Et si en plus de ça, Carrie m’affirmait que tout allait bien pour elle, et bien je la croyais. Je pouvais de nouveau respirer. Je levais les yeux vers le ciel, craignant qu’à nouveau le dragon n’apparaisse, mais le ciel était redevenu normal. C’était comme s’il ne s’était absolument rien passé, mis à part le feu qui continuait de brûler le buffet. D’ailleurs, nous, les invités restant, nous avions été réquisitionnés pour éteindre le dit feu en formant une chaîne, transportant ainsi l’eau. Nous nous joignîmes à eux, versant l’eau de la piscine sur les flammes afin de les éteindre. Personnellement, j’espérais que les pompiers arriveraient bientôt pour éteindre ce feu qui semblait résister à chaque récipient d’eau qu’on lui jetait dessus. Nous nous les passions tellement rapidement que parfois, un peu d’eau se renversait sur nous. Je ne faisais pas exception à la règle car ma robe se retrouva trempée par endroit, mais je ne disais rien.
Ce n’était qu’une robe, après tout, même si elle m’avait couté les yeux de la tête. J’espérais simplement qu’elle ne serait pas foutue… Qu’est-ce qu’elle m’avait dit, déjà, l’autre hystérique blonde ? Qu’elle se lavait à sec ? En machine ? Je ne savais plus ! Je l’avais tellement peu écouté que du coup, j’étais incapable de me rappeler ce détail. Etait-il important ? Et bien je ne pouvais pas cacher que j’aurais aimé posséder cette robe un peu plus longtemps. Enfin, je verrais bien le moment venu car il y avait beaucoup plus important. Avec toutes ces fleurs, le jardin était facilement inflammable et si nous n’éteignions pas ce feu rapidement, je craignais que l’incendie se disperse et fasse beaucoup plus de ravage qu’il n’en faisait à cet instant. M. Gold me sortit de ma torpeur en me parlant si bien que je mis tout de même quelques secondes avant de comprendre ce qu’il était entrain de me dire. Mes mouvements s’étaient fait tellement machinale à force de faire passer les récipients que du coup, j’avais oublié que j’étais un être vivant.
- Oh… Ce n’est pas bien grave, répondis-je avec un demi-sourire. Le rose n’est pas ma couleur préférée.
J’avais dit ça en plaisantant. Si je portais cette robe, c’était que je l’aimais bien et non pas l’inverse. Je préférais le bleu, c’était indéniable, mais le rose changeait. Et puis ce n’était pas un rose Barbie non plus. Rien à voir avec le rose fifille que l’autre hystérique avait voulu me refiler quand je m’étais mise à regarder celle-là avec un peu trop d’insistance. Je continuais de faire passer les récipients, ne me préoccupant pas de ce qu’il se passait autour de moi. Eteindre ce feu était réellement beaucoup plus ardu que prévu. Qui aurait cru que ça résistait autant face à de l’eau ? Et les pompiers, où étaient-ils ? Les échanges de récipients furent perturbés lorsque quelqu’un glissa sur l’herbe mouillée. Quand M. Gold me demanda d’aller voir si c’était grave ou pas, je me penchais légèrement en avant pour voir qu’il s’agissait de Carrie. Mon cavalier me prit le seau que je tenais entre les mains. Je quittais la chaîne et me dirigeais vers mon amie dont le teint était devenu extrêmement pâle.
- Ca va ? Tu t’es faite mal ? demandais-je en m’accroupissant face à elle.
Je la voyais se tenir la cheville et étant donné la douleur que je pouvais lire sur son visage, cela ne m’étonnerait pas qu’elle se soit faite mal. Je levais les yeux vers le Docteur Lynch qui ne semblait pas réellement décidé à bouger d’un pouce pour aider mon amie au moins à se relever.
- Vous comptez attendre combien de temps avant de lui venir en aide ? Vous voyez pas qu’elle s’est faite mal ? fis-je à son adresse.
Je poussais un gros soupire d’exaspération. Non mais franchement… Pas galant pour deux ronds ce type-là ! Je me relevais et forçais le Docteur Lynch à quitter la chaine pour le pousser vers une table encore intacte.
- Alors quoi ?! Allez chercher une chaise ou quelque chose pour qu’elle puisse s’asseoir ! Elle ne va pas rester assise dans l’herbe indéfiniment !
Puis je retournais vers mon amie pour l’aider à se relever tout en veillant à ce qu’elle ne prenne aucun appui sur son pied, pour ne pas aggraver son état. Parfois, il suffisait de peu pour passer d’une foulure à une cassure, même si je me doutais que se serait un peu plus qu’une foulure. Mais je n’étais pas médecin alors mieux valait ne pas empirer les choses. Une fois Carrie debout, je l’aidais à garder l’équilibre tandis que le Docteur Lynch revenait avec une chaise. Discrètement, je chuchotais à mon amie :
- Si jamais tu ne peux plus marcher et qu’il te force à venir bosser, je te jure que je ferais de lui de la pâté pour dragon, et ce, avec une petite cuillère !
Quand enfin il arriva avec la chaise, j’aidais mon amie à s’asseoir. M. Gold revenait vers nous et je remarquais que la chaîne s’était légèrement brisée et que le feu était éteint. Je tournais la tête vers le portail de la propriété et demandais :
Sujet: Re: Intrigue n°2 ೨ Un mariage à Storybrooke ! Sam 7 Déc - 20:15
Daniel
Certaine chose défie la logique
Bizarrement et en un temps records, ce ne fut pas la présence ou l'éventuel existence d'un dragon qui fut le plus étrange événement de cette journée. Tout d'un coup, il avait été envahi par l'inquiétude, avait prononcé un prénom qui n'était pas celui de sa secrétaire et l'avait submergé d'argument motivé à la fois par l'anxiété et la colère de voir Coraline... non... Carrie s'élancer en direction de ce monstre imaginaire. Un comportement qui ne lui ressemblait pas, une sensation familière bien plus forte que lors de sa première rencontre avec Louna Nerys après cet étrange rêve. Etait-ce cela ? Etait-il en train de rêver ? Le docteur Lynch aurait espéré que la solution soit aussi simple.
« Des personnes qui me laisseront tomber... que voulez vous dire ? »
"Je... je ne sais pas." Avoua-t-il, aussi décontenancé que son interlocutrice.
La question de Carrie et sa propre colère qui avait augmenté à chacun de ses paroles l'avaient sorti de cette transe dans lequel il avait été plongé. Quand il disait qu'il ne savait pas de quelles personnes il parlait, Daniel mentait partiellement. En réalité, il avait entrevu sur le moment des exemples, d'autres arguments. Si le psychiatre avait continué, il aurait parlé de sorcière, de magie et d'autres choses illogiques. Il avait très clairement senti les mots 'les gens de ce monde' se former dans son esprit. Le docteur Lynch ne pouvait même pas prétendre ne pas comprendre. Il comprenait la logique de l'argumentation qu'il s'était apprêté à dire. Elle était proche de sa propre façon de pensée. Seulement, il lui manquait tout le passif qui expliquait ces conclusions. Comme si pendant quelque instant, il avait été quelqu'un d'autre. Quoi que Daniel ait l'impression tenace que cette dernière conclusion était en partie fausse, elle aussi.
Daniel eut juste le temps de bredouiller des excuses pour son comportement avant que Lacey ne vienne se jeter dans les bras de Carrie en déclarant qu'elle avait eu peur pour son amie. Suite à çà, le psychiatre avait cru bon de rajouter un commentaire sur les intentions insensées de sa secrétaire qui avait voulu s'approcher du manoir. Qu'avait-il espérer en disant cela ? En dehors d'un regard noir de la principale concernée. Sans doute que son ancienne patiente l'aide à sermonner sa cavalière. Au lieu de cela, Lacey répliqua après un froncement de sourcil.
- Vous trouvez ça drôle, peut-être ?
"Vous croyez vraiment que je trouve drôle que ma cavalière ait voulu s'approcher d'un lance-flamme vivant ?" Rétorqua-t-il sur un ton sec.
Le psychiatre aurait préféré rentrer et oublier les derniers événements. Même dans ces circonstances particulières, il restait un asocial fini. Hélas, les invités n'ayant pas filé à l'anglaise se retrouvèrent réquisitionner pour mettre fin à l'incendie qui menaçait de prendre de l'ampleur à cause du buffet carbonisé par le drag... la chose sur le toit. Quelque part, faire partie de la chaîne humaine avait quelque chose de rassurant : se concentrant sur les gestes mécaniques du passage des seaux, il pouvait s'empêcher de réfléchir pour se concentrer sur ces gestes. Se faisant, il évitait de croiser le regard de sa cavalière. Le docteur Lynch sentait bien qu'une discussion était nécessaire, voir obligatoire. Il l'avait appelé par un autre nom. Le plus étrange est qu'elle s'était retourné. Non, il ne souhaitait pas en parler. Tout simplement parce qu'il n'avait aucune explication à fournir. Peut-être était-ce parce qu'il ignorait soigneusement sa voisine qu'il put remarquer les regards que lançait Monsieur Gold au ciel.
L'idée que la créature puisse revenir lui vint rapidement à l'esprit. Bizarrement ce n'était pas pour sa propre sécurité qu'il s'inquiéta mais pour sa cavalière. Ou bien était-ce l'angoisse de revivre la scène de leur dispute surréaliste ? Dans tout les cas, s'il s'attendait à recevoir une théorie logique de la part de l'antiquaire, il fut déçu.
« Je ne sais pas ce dont ce... cette chose est capable ni ce qui la motive. »
Daniel ne songea pas à remettre en doute les paroles de l'ancien sorcier, se contentant d’acquiescer. La sécurité de la cavalière de l'antiquaire était aussi dans la balance, si monsieur Gold avait des informations, il les communiquerait sans doute. C'était se qu'il pensait en tout cas. Il n'eut de toute façon pas le loisir d'y réfléchir puisque Carrie se tordit la cheville. Le psychiatre marqua un temps d'arrêt, contenant son premier réflexe d'aller voir comment elle allait. Il ne voulait pas... revivre cette sensation. Surtout que le docteur Lynch ignorait encore comment et pourquoi le précédent phénomène avait eu lieu. Ses mains se crispèrent légèrement sur le seau qu'il tenait mais il ne bougea pas d'un pouce. Du moins, jusqu'à se retrouver apostrophé par Lacey.
- Vous comptez attendre combien de temps avant de lui venir en aide ? Vous voyez pas qu’elle s’est faite mal ?
Le psychiatre baissa les yeux comme un gamin prit en faute. Il ouvrit ensuite la bouche pour s'expliquer mais n'en eu pas le temps car il fut mit à l'écart par une ancienne princesse furieuse. Comme il pouvait s'y attendre, il se prit un savon. Ce qui était plutôt ironique quand on savait le nombre de fois où le docteur Lynch avait eu le dessus sur son ancienne patiente.
- Alors quoi ?! Allez chercher une chaise ou quelque chose pour qu’elle puisse s’asseoir ! Elle ne va pas rester assise dans l’herbe indéfiniment !
Si Daniel fut vexé de se faire sermonner ainsi, il n'en laissa rien paraître. Après un rapide regard vers Carrie, il reporta son attention sur Lacey. Son hésitation à venir en aide à sa secrétaire venait de cette espèce de boule de le vendre qu'il avait ressenti dès l'instant où il avait vu l'ancienne chasseuse de monstre courir en direction du dragon. Même lorsqu'il avait reprit ses esprits, le psychiatre avait l'impression que cette petite boule était toujours là, menaçant de déclenché une nouvelle explosion d'émotion qu'il ne pourrait contenir à tout moment. Mais maintenant, grâce à ce rappel à l'ordre de son ancienne patiente, il avait reprit le contrôle.
"Très bien." Fut son seul commentaire.
Lacey partit auprès de Carrie et il alla docilement chercher une chaise intacte pour la ramener auprès de la blessée. L'ancienne princesse murmura quelque chose à l'oreille de Carrie qu'il ne put entendre puisqu'il venait d'arriver avec la précieuse chaise. De toute façon, il était évident qu'elles parlaient sur son dos. Daniel posa l'objet, dommage qu'ils se trouvaient sur de l'herbe et non sur du parquet sinon la chaise aurait fait un joli bruit sec.
"Laissez-moi regarder çà." Dit-il sur un ton légèrement agacé.
Sans attendre l'autorisation de sa cavalière, Daniel prit délicatement la cheville blessée. En tant que psychiatre, son métier consistait plutôt à inspecter l'esprit des gens et non leurs chevilles. Cela ne l'empêcha pas d'avoir quelques connaissances médicales de base, ne serait-ce que du temps où il était un simple infirmier ou lorsqu'il devait gérer un patient qui s'était blesser lui-même. Avec application, le docteur Lynch fit faire quelque mouvement à la cheville foulée et guetta la réaction de Carrie, lui demandant si elle avait mal quand elle faisait telle ou tel mouvement.
"Ce n'est qu'une foulure, rien de grave. Idéalement, il faudrait de la glace." Il jeta un regard vers les alentours et l'incendie qui semblait se maîtriser tout doucement. "Ce qui semble impossible en vue des circonstances."
Daniel se leva après avoir établit son rapide diagnostique. Il suggérait là une porte de sortie pour quitter les lieux mais ignorait si Carrie allait s'en saisir où s'en servir de prétexte pour se rendre au manoir. Dans les deux cas, la balle était dans le camp de sa cavalière. Tandis que Lacey s'approcha de son cavalier qui avait rejoint le petit groupe. Le psychiatre se rapprocha de sa secrétaire pour lui souffler une remarque comme ils en avaient l'habitude.
"Si vous vouliez un jour de congé, il suffisait de le demander au lieu de vouloir vous jeter dans les griffes d'une créature mythologique ou de vous fouler la cheville."
Après tout çà, Daniel Lynch avait grand besoin d'un retour à la normale.
Sujet: Re: Intrigue n°2 ೨ Un mariage à Storybrooke ! Dim 8 Déc - 0:10
Carrie
This is impossible...
Elle n’y comprenait plus rien. C’était trop bizarre, trop étrange. Elle avait eu l’impression, l’espace d’un instant de glisser ailleurs, dans une sorte d’autre monde, d’être une autre personne. Comment était-il possible que tout ça soit arrivé ? Ce devait être cette situation, forcément. C’était tellement surréaliste qu’il y avait de quoi rendre dingue n’importe qui. C’était forcément ce qui avait dû se passer, quoi que tout cela n’expliquait pas pourquoi elle s’était comportée de manière si bizarre, pourquoi Lynch l’avait appelée Coraline, ou encore ce qu’il lui avait dit ensuite, leur attitude à tous les deux. Quelque part, elle était rassurée de voir qu’il était apparemment aussi perturbé qu’elle, ne sachant pas non plus quoi dire ou faire.
Elle ne comprenait pas, ne comprenait plus. Alors que quelques minutes auparavant tout était féérique, à présent le jardin des Nerys avait plutôt des airs apocalyptiques. La journée avait tourné au cauchemar et elle ne pouvait imaginer ce que devaient ressentir les deux jeunes époux. Il est vrai qu’ils n’avaient sans doute pas pensé qu’un dragon puisse débarquer soudainement et déclencher un mouvement de panique parmi les invités. Revoir Lacey la rassura, au moins elle n’avait rien. Elle fut surprise de la voir s’enflammer de la sorte contre le psychiatre, qui habituellement effrayait les gens plus qu’autre chose. Elle la vit presque immédiatement, spontanément participer à la chaîne afin d’éteindre le feu avec les autres. Contrairement à elle, elle n’était pas forcément de nature altruiste et généreuse. Et pourtant, cette fois-ci, elle suivit le mouvement, en grande partie parce qu’elle était trop perturbée pour faire autrement. Elle aurait pu faire signe à son cavalier qu’il était temps pour eux de s’éclipser, mais cela signifierait la possibilité d’une conversation avec lui, et elle n’était pas certaine de le vouloir maintenant.
Elle aurait dû faire un peu plus attention à ce qu’elle faisait, sans quoi il n’y aurait certainement pas eu cette chute. Et en plus elle s’était réellement fait mal. Sa chute n’était pas passée inaperçue, puisque Lacey ne tarda pas à accourir vers elle, suivie de Gold.
« Je vais bien, tout va bien. » dit-elle avec un fond de mauvaise humeur.
Voilà la cerise sur cette magnifique journée. Elle devait bien penser à demander à Lynch une augmentation, parfaitement méritée. D’ailleurs où était-il ? Elle ne tarda pas à le voir, semblant peu enclin à venir la secourir. En un sens, elle préférait, ce qui s’était passé avec l’arrivée du dragon la mettait bien trop mal à l’aise. Mais son amie ne l’entendait pas de cette manière, puisqu’elle ne cessa d’aboyer des ordres à l’intention du psychiatre, lui reprochant visiblement de ne pas jouer davantage les chevaliers servants. Plus elle y pensait, plus elle trouvait étrange cette réaction. Elle comprenait que Lacey avait dû être inquiète pour elle, mais c’était bien la première fois qu’elle la voyait être aussi agressive avec quelqu’un.
« Ca va, laisse, ça doit pas être grave... » dit-elle dans l’espoir de calmer le jeu, sans vraiment y arriver.
Elle détestait être le centre d’attention, mais elle devait bien admettre qu’une chaise était la bienvenue. Pourtant, l’atmosphère était toujours aussi lourde, si bien qu’elle osait à peine le regarder, ne se rappelant que trop bien l’expression à la fois inquiète et furieuse qu’il avait arborée et la réaction qu’elle avait eue, qui n’avait rien de normal. Avec l’aide de la jeune femme, elle put se hisser sur sa jambe valide et regarda la jolie brune avec une certaine surprise.
« T’inquiète pas, je saurai me débrouiller avec lui. Ne le prends pas mal, mais tu as l’air très remontée contre lui. » souligna-t-elle, se demandant si c’était normal ou s’il ne s’agissait que de l’inquiétude et la pression qui parlaient.
Enfin, elle put s’asseoir, ce qui n’était pas du luxe. Elle parvint même à lâcher un mot de remerciement destiné à son cavalier. Puis, il demanda à regarder sa cheville et s’exécuta avant même qu’elle ait pu lui répondre. Elle se laissa faire docilement, après tout, mieux valait savoir dès maintenant ce qu’elle avait. Elle répondit à ses questions, parfois en grimaçant de douleur, jusqu’à ce qu’il puisse déclarer qu’il ne s’agissait que d’une foulure. Le retour au sarcasme était en un sens plutôt rassurant, et c’est avec un certain plaisir qu’elle se laissa prêter au jeu.
« Vous avez raison, la prochaine fois j’y penserai. Je vais y réfléchir, même si je suis certaine que vous aurez bien du mal à vous passer de moi. »
Elle avait parfaitement entendu sa remarque précédente et regarda autour d’elle avant de prendre une décision.
« Je ne serai plus d’aucune utilité ici et ils ont l’air d’avoir maîtrisé le feu. Si vous n’avez rien d’autre à faire, on peut y aller... Par contre, désolée, mais je vais avoir besoin d’un coup de main pour marcher. »
Sujet: Re: Intrigue n°2 ೨ Un mariage à Storybrooke ! Dim 8 Déc - 23:35
Moïra
Au moins les robes sont vertes...
Alors qu'elle cherchait une certaine demoiselle d'horreur plus intoxiquée que les autres, ce fut Matthew que Moïra ne cessait d'apercevoir. Matthew félicitant le jeune couple, Matthew gouttant aux petits fours, Matthew saluant sa nièce, échangeant quelques mots avec d'autres invités, buvant quelques gorgées de champagne. Matthew, Matthew, Matthew. Comme si elle ne voyait que lui malgré la présence de la quasi-totalité des habitants de la ville. La tête lui tournait, et la lycéenne ne pouvait pour une fois pas le mettre sur le compte de l'alcool. Elle n'avait qu'une envie : se jeter dans ses bras et ne plus jamais en sortir, laisser les gens parler, s'offusquer et désapprouver leur relation qu'elle n'avait plus envie de cacher. C'était amusant au début, et excitant aussi. Un amour naissant en secret, les rendez-vous clandestins, les nuits à sortir sans réellement dire où elle allait.
Mais c'était un frisson qui s'était changé en quelque chose du plus désagréable, plus glacé. La jeune Fisher était consciente du nombre de femmes qui tournaient autour du beau brun et pour cause. Séduisant, drôle, intelligent, galant... Elle-même s'était très souvent demandée comment un homme comme lui pouvait être seul dans la vie avant leur rencontre. Et s'il ne l'était désormais plus, personne hormis eux-même ne le savait. Non pas qu'elle ne faisait pas confiance à Matthew, bien au contraire, mais l'ancienne sirène craignait qu'à la longue il ne se lasse de cette relation secrète et décide d'y mettre un terme. La brunette avait bien remarqué les œillades enflammées que lui lançaient les femmes qu'il croisait, en particulier Spencer Rigan cette mégère. Elle avait réussi l'exploit de détrôner Bouclettes pour le titre de 'Pire professeur' ce qui n'était pas une mince affaire – et qui confortait Moïra dans son choix de ne venir aux cours d'Arts Plastiques. Non, ces deux-là n'iraient absolument pas ensemble, et elle ne le pensait pas uniquement parce que cette seule idée la rendait malade. C'était un avis strictement objectif...
Les plus gros des invités était à présent de retour dans la partie principale du jardin et nombreux étaient ceux qui avaient déjà attaqué le buffet comme s'ils craignaient de ne pas pouvoir tout goûter. D'autres étaient installés aux tables par petits groupes et de loin l'adolescente repéra enfin Suzy en compagnie de son cavalier et de plusieurs autres personnes. Mais avant qu'elle n'ait pu esquisser les moindre mouvement dans leur direction, l'ancienne princesse d'Atlantica fut bloquée par un dragon en tailleur. Elle retint un soupir d'agacement, tout en se souvenant d'un des rares cours d'histoire auquel elle avait prêté attention. Chez les aztèques, lorsque l'on dépassait un certain âge, les vieux étaient envoyés dans un jardin pour passer le reste de leurs jours en toute tranquillité, officiellement. Moïra soupçonnait qu'en réalité c'était pour épargner les plus jeunes d'avoir à les assassiner eux-mêmes...
''Je vois que tu as renoncé à 'corser' les choses aujourd'hui.''
Ne prenant même pas le peine de prendre un air faussement innocent, la jeune fille répondit en haussant les épaules:
''J'ai toujours maintenu qu'Amaury avait agi seul ce soir-là.''
Le soir en question, c'était celui où Matthew était entré dans sa vie. Un peu avant le début des réjouissances Amaury Nerys, le plus jeune de enfants du dragon et partenaire de crime de Moïra, lui avait proposé d'alcooliser les jus de fruit ce qui n'avait toujours pas été pardonné par la matriarche qui les tenait personnellement responsables pour la soi-disant mauvaise conduite de Louna durant les festivités. Et donc, fidèles à eux-mêmes, les deux n'avaient eu de cesse de s'accuser l'un l'autre depuis tout ce temps. Plus loin elle vit Suzy et son cavalier danser ce qu'elle jugea imprudent étant donné le teint verdâtre de la danseuse.
''Peu importe, continue à te comporter correctement. Je ne voudrais pas avoir à renvoyer chez elle une des demoiselles d'honneur de Louna, mais je n'hésiterais pas à le faire si cela s'avérait nécessaire.''
Était-elle en plein délire ou bien le dragon venait de lui dire qu'elle se comportait bien ? Le soleil devait taper drôlement fort ! Aussitôt elle sentit un irrépressible besoin de faire mentir la vieille en faisant une bêtise quelconque, mais elle se força à ignorer cette envie qui ne lui vaudrait que des problèmes. Et puis elle avait mieux à faire que de se faire mettre à la porte du mariage de sa sœur de cœur. Comme par exemple, s'éclipser du mariage de sa sœur de cœur... Louna ne lui en voudrait pas, puisqu'elle-même en aurait fait autant si cela ne l'aurait pas faite passer pour une mariée ingrate. La pauvre, Moïra pariait que la nouvelle Mrs Knightwood prendrait bien un verre pour une fois !
''Vous en faites donc pas pour moi, je suis presque sûre que m'ennuyer ferme à ce genre d'événement n'est pas un motif de renvoi. De fait, je ne suis pas celle qui a décidé qu'arroser les gens de champagne était de circonstance.''
En entendant les paroles de la lycéenne, le dragon s'était immédiatement redressé pour observer les alentours à la recherche d'un éventuel fautif. Apparemment elle avait trouvé de quoi s'occuper puisqu'elle quitta la brunette sans ajouter un mot et l'ancienne sirène se sentit se détendre immédiatement. Elle laissa un soupir lui échapper en se reconcentrant sur Suzy qui semblait plus nauséeuse que jamais. Son cavalier semblait ne pas savoir quoi faire de la danseuse apparemment endormie dans ses bras. Moïra y vit l'occasion d'enfin envoyer la demoiselle d'horreur à l'annexe pour justifier son absence à la réception. Car après tout, il faudrait bien veiller sur la jeune femme et il ne serait pas dit qu'elle laissait tomber ses amies à un moment pareil ! Arrivée à leur hauteur, elle prit la parole.
''C'est peut-être le moment de rentrer hein Suzy ? Si le dragon te voit elle va te mettre dehors avant moi, imagine un peu ! Si vous voulez, vous pouvez l'allonger sur le canapé de la dépendance elle ne dérangera personne.''
Cette dernière partie était adressée au jeune homme que tentait tant bien que mal de ne pas faire tomber sa cavalière. L'adolescente lui expliqua comment s'y rendre sans attirer l'attention sur eux et lui indiqua où il pourrait trouver la clé. Elle les regarda ensuite s'éloigner plus ou moins discrètement lorsqu'elle sentit plus qu'elle ne vit quelqu'un s'approcher d'elle. Tournant la tête elle reconnut Alec, l'homme qui était plus un père pour elle que son véritable père. Il s'était mis sur son trente-et-un et cela lui allait vraiment bien. Il semblait irradier de bonheur pour Louna et cela fit sourire Moïra. Lorsqu'il demanda si elle voulait bien lui accorder une danse, la brunette ne fit même pas semblant d'y réfléchir.
Sur la piste ils commencèrent à danser sur les premières notes de la chanson qui était jouée. Ils parlèrent peu, uniquement pour s'accorder sur le fait que Louna était magnifique et que ce mariage était une réussite. Il mentionna le fait qu'il était étonné qu'elle ne soit pas accompagnée, ce à quoi elle répliqua que lui même ne croulait pas sous les cavalières. Le reste de la danse se fit en silence et elle apprécia ce simple moment passé en sa compagnie. Alec était de ces personnes qui, par sa seule présence, calmaient toutes les angoisses. Grâce à lui elle arrivait toujours à voir au-delà de ses doutes pour avoir enfin les idées claires. Il était un roc dans la tempête, et en cet instant précis ce roc lui faisait prendre conscience d'une chose. Elle voulait pouvoir danser avec Matthew, être sa cavalière officielle, et pas seulement parce qu'elle avait peur de le perdre. Elle voulait pouvoir lui tenir la main en public, l'embrasser sans avoir à vérifier qui regardait. Et peut-être un jour demander à Alec ce qu'il pensait du jeune homme.
Quand avait-elle commencé à envisager l'avenir avec Matthew ? Quand était devenue une mini-Louna ? Quand était-elle tombée amoureuse ? Amoureuse...
Elle devait trouver Matthew. Les dernières notes se firent entendre et Moïra prit congé de son bienfaiteur avant de rejoindre l'animateur qui semblait s'être mis en devoir de manger tous les petits fours de la réception. Là elle fit mine d'en prendre un elle aussi et demanda à voix basse s'il souhaitait rester plus longtemps. Lorsqu'il lui signala que non, l'ancienne princesse d'Atlantica lui fit signe de la suivre de loin et elle se dirigea vers le côté du manoir où se trouvait l'annexe. A l'ombre de la bâtisse, personne ne pouvait les apercevoir et bientôt ils arrivèrent à la porte de la dépendance où, impatients, ils s'embrassèrent à l'abri des regards. Après avoir vérifié que Suzy dormait toujours – ainsi que son cavalier apparemment – Moïra les fit entrer non sans entendre de drôles de sons étouffés par le manoir là où avait lieu la réception. Elle entendit crier au feu, mais les mains de Matthew étaient sur ses hanches et caressaient le tissu de sa robe. Elle ferma les yeux et s'appuya sur le jeune homme derrière elle. Il y avait un incendie ? Et alors, elle aussi avait quelque chose sur le feu.
Sujet: Re: Intrigue n°2 ೨ Un mariage à Storybrooke ! Lun 9 Déc - 22:55
C'est la fin de l'intrigue !
೨ Ce qui s'est réellement passé...
Après l'intervention du dragon, tous les invités ont fini par rentrer chez eux... Certains sont persuadés que la créature mythique était bien là, d'autres croient à un canular, et certains vont même jusqu'à accuser le cuisinier de la réception d'avoir intoxiqué la foule, provoquant une hallucination collective... Mais comment expliquer l'incendie, dans ce cas ? Personne n'a la réponse à cette question...
Personne ? Pas tout à fait ! Dans le plus grand secret, pendant que la cérémonie battait son plein, trois fervents membres de l'opération Cobra ont décidé d'agir pour trouver un moyen de sortir Henry du coma, en commençant par rechercher son livre des contes disparu. Seulement, ce que Thomas S. Strawman, Rowena Hightower et Annabeth Davidson n'avaient pas prévu en fouinant dans la librairie (quoi de plus logique, pour chercher un bouquin ?), c'était le fait qu'ils trouveraient bien plus qu'un recueil de contes ! En effet, à force de remuer de fond en comble l'établissement, ils ont trouvé un passage secret et, Ô surprise ! UN DRAGON S'EN EST ÉCHAPPÉ ! Les trois aventuriers du jour n'osent pas avouer leur rôle dans cette affaire à qui que ce soit, du moins pas tant qu'ils seront certains de ne pas être tenus pour responsables pour tout ce qui est survenu après cette évasion dragonnesque...
La créature, quant à elle, reste toujours disparue. Certains habitants pensent qu'elle ne reviendra pas, voire que son absence prouve bien qu'elle n'a jamais existé, mais ce n'est pas de l'avis de tout le monde !