« Il parait que les personnes âgées se mettent à rapetisser et se tasser avec le temps. Je ne pensais pas que cela vous arriverait si vite. » par Ally Brynhild dans À force, cette baraque va finir par s'effondrer
Sujet: La liberté de plonger dans tes yeux feat Jane Sam 26 Oct - 20:57
La liberté de plonger dans tes yeux.
Jane φ Tarzan.
La forêt s'étendait devant lui, une forêt qui l'avait vu naître, grandir et qui la paraissait à présent inaccessible. Il n'était plus celui qui avait décidé de quitter sa famille pour Jane, ses mois passés au château de Fergus lui avaient appris la cruauté de ce monde, qu'il n'y avait rien de plus dangereux que son espèce. C'était tous des meurtriers, le sang n'aspirait qu'au sang, s'il n'y avait pas eu Jane près de lui, il serait très vite retourné dans son cocon familial, même si cette innocence du monde extérieur qui l'avait si bien caractérisé avait volé en éclat le jour où il avait découvert certains passes-temps du royaume, comme la chasse. Tué pour s'amuser, un simple loisir qui le faisait se refermer sur lui. Il n'avait rien le droit de dire, ce que le roi veut, il l'obtient ! A côté Kerchack ne semblait pas si teigneux, jamais lui aspirerait à la mort. Il détestait ses moments de festivités et préférait donc s'isoler. Voilà pourquoi il se trouvait sur les remparts, arc en main à observer la forêt.
Mérida recevait des prétendants pour son futur mariage, un tournoi d'arc était organisé, même si Tarzan appréciait beaucoup la princesse, il se voyait mal assister à ce genre d'évènement. C'est qu'il aurait pu soutenir Mérida, elle ne semblait pas forcément ravie de devoir se marier, mais comment ? Il n'était qu'un simple homme avec une histoire peu commune installer chez Jane et son père.
Regardant l'arc qu'il tenait en main, il se souvenait du jour ou la princesse lui avait offert, pour une raison qu'il ignorait, elle lui avait appris à s'en servir et avec beaucoup de pratique ça révélait plutôt doué, il aurait pu facilement devenir un des gardes qui se tenaient sur les remparts, mais quelque chose le retenait. Comme si en trouvant un travail, cela serait tiré un trait sur sa vie dans la forêt parmi les gorilles. Cette vie lui manquait tellement, il avait beau porter des vêtements convenables, avoir ses longs cheveux coiffés et attachés, son coeur voulait rester libre.
Ce n'était pas un regret qu'il ressentait, car il était heureux d'être près de Jane, mais surtout un manque, de sa famille, de liberté. Il savait que son choix lui apporterait de la joie et de l'amertume, c'était obligé, s'il n'avait pas suivi son âme soeur, il aurait toujours pensé à elle et serait triste de ne pas pouvoir la voir et c'était ce qu'il ressentait à ce moment précis, pour ceux qui l'avaient accompagné durant les premières années de sa vie.
Dans le ciel, des oiseaux volaient à l'unisson, Tarzan suivait leur mouvement du regard, il savait qu'il devait arrêter de ruminer que rien n'était plus important que de voir le doux sourire de sa Jane, de sentir sa peau contre la sienne, de savourer ses lèvres. Rien qu'en pensant à elle, son coeur commençait à chavirer, elle était d'une certaine façon sa liberté à lui, il l'aimait d'un amour inconditionnel et ne pourrait à présent la quitter, non sa vie était près d'elle. Aspirant un grand coup, il sentit une présence derrière lui, il reconnaissait le son de ces pas à la perfection, ainsi que son odeur envoûtante. Ses sens développés par sa vie dans la forêt lui servaient encore à l'occasion, il ne se retourna pas, gardant son regard porté sur le ciel, tenant toujours son arc dans une de ses mains, tout en tendant celle de libre vers la personne qui s'approchait.
- Tu ne devrais pas assister au tournoi ?
Et oui à présent, il savait parler et se comporter correctement et tout cela grâce aux enseignements de Jane. Tarzan savait qu'elle était amie avec la princesse, donc la présence de sa bien-aimée près de lui l'étonnait. Mais il était content qu'elle soit venue, en sa présence il se sentait tout de suite mieux. Elle était son remède à toutes ses douleurs, surtout celle de son coeur.
Sujet: Re: La liberté de plonger dans tes yeux feat Jane Sam 26 Oct - 23:10
Tarzan & Jane
Presque six mois. Voilà maintenant presque six mois que Père et moi avions ramené Tarzan avec nous, au château du Roi Fergus et plus le temps passait, plus j’avais l’impression que c’était une erreur de l’avoir retiré de sa forêt natale. Sauf que je n’arrivais pas à m’en vouloir car je tenais réellement à lui et je n’imaginais plus ma vie sans lui. Je m’étais attachée à lui et je n’avais pas envie d’en être loin. Ce que je ressentais pour lui était profond et sincère. Je l’aimais, c’était indéniable. Il avait réussi à voler mon cœur. Néanmoins, je ne pouvais pas m’empêcher de ressentir une certaine peine quand il regardait la forêt. Je voyais son visage plein de mélancolie qui m’arrachait le cœur. Ce qui me consolait, c’était que c’était lui qui avait pris la décision de venir avec moi. Certes, je le lui avais demandé, j’avais émis cette possibilité, mais quand il m’avait répondu que non, la première fois, je n’avais pas insisté parce que je comprenais parfaitement ce qui avait pu le pousser à m’offrir cette réponse. Mais il avait changé d’avis et aujourd’hui, il était là, avec moi. Le bonheur parfait nous tendait les bras et j’étais prête à prendre ce coche. J’étais prête à unir ma vie à la sienne et cette décision était sans aucun doute la meilleure que j’avais pu avoir de toute ma vie. Je désirais plus que tout passer le reste de ma vie à ses côtés, mais je voulais aussi qu’il soit heureux. Je ne pouvais que vouloir son bonheur. Il était devenu ma première préoccupation. Jamais je ne pourrais être heureuse s’il ne l’était pas également.
Depuis qu’il était arrivé dans la civilisation, Tarzan se conduisait comme n’importe quel homme, mais je ne pouvais pas nier que j’étais aussi tombée amoureuse de son côté sauvage. En fait, j’aimais absolument tout chez lui, que ce soit sa gentillesse, son côté sauvage, son intérêt pour les choses nouvelles… Bref, tout ! Mais j’aimais quand nous étions que tous les deux car c’était peut-être les seuls instants où il pouvait être totalement lui-même, sans se cacher. Ca me donnait l’impression d’être la seule à le connaître réellement. C’était peut-être une impression totalement bateau qu’on pouvait avoir quand on était amoureux de quelqu’un, mais ça me plaisait quand même. Aujourd’hui, il continuait à apprendre avec le même intérêt qu’au début et j’étais toujours aussi impressionnée de voir à quelle vitesse il retenait les informations. Jamais je n’avais vu une intelligence aussi grande. Tarzan était réellement un être extraordinaire (et croyez-moi, ce n’était pas la femme amoureuse qui parlait !). Père était la deuxième personne la plus contente de passer du temps à ses côtés car il était tellement passionné qu’il ne pouvait qu’être content d’avoir auprès de lui une nouvelle personne à instruire. Ca l’avait manqué de donner des cours, depuis les petits frères de Mérida. Mon père était né pour être un grand savant et son savoir était sans limite. S’il continuait comme ça, il allait faire de Tarzan son successeur de savoir. Bref, j’adorais, tout simplement, les voir penché sur une nouvelle expérience sans avoir ce qui allait se passer.
En me réveillant ce matin, je m’étais retrouvée seule dans le lit que je partageais avec celui qui allait être mon futur mari. Le lit était encore en pagaille et un léger sourire s’était dessiné sur mes lèvres. Aujourd’hui était une journée importante car Mérida recevait un certain nombre de prétendants pour son mariage et pour en choisir un, un tournoi de tire à l’arc avait été organisé. Tout le royaume n’avait entendu parler que de ça depuis qu’elle était revenue au château. Je n’ignorais pas son aversion pour ce mariage, qui était dans un sens, arrangé, et je n’y connaissais pas grand-chose en coutume royale, mais il semblerait qu’elle n’ait pas le choix… En plus d’être mon amie, elle était aussi devenue celle de Tarzan et j’étais contente qu’il se soit fait une amie. Au début, j’avais pensé que cette nouvelle amitié lui permettrait de supporter un peu plus cette nouvelle vie qui s’offrait à lui, mais très vite, je m’étais rendue compte que personne ne pourrait arranger ce manque. En même temps, je le comprenais. Mon père me manquerait si j’avais été à sa place. Ce que je ne pouvais pas négliger, c’était que Mérida lui avait appris à se servir d’un arc et ça semblait plaire à Tarzan. Enfin, j’essayais de rester le plus positive possible parce que je ne voyais pas trop quoi faire d’autre, malheureusement… Cette impuissance me rendait un peu folle, mais je faisais avec. Je n’avais pas le choix, en même temps, même si j’aimerai bien pouvoir trouver une solution…
Nous avions été conviés au tournoi en tant que spectateurs et j’avais espéré que Tarzan viendrait pour voir du monde, mais je savais qu’il n’irait pas parce qu’il ne pouvait pas accepter le mode de fonctionnement de ceux de son espèce. Malheureusement, en me suivant, il avait appris la cruauté de mon monde, brisant ainsi quelque chose en lui. Mais malgré ça, il était toujours là, à mes côtés, et je ne pouvais qu’en être heureuse malgré tout. Quand le moment de se rendre au tournoi était arrivé, Tarzan n’était toujours pas réapparu. Il avait surement dû quitter la maison après le repas car je ne l’avais pas vu partir. Je m’étais rendue dans ma chambre afin de me préparer. Ces festivités ne me plaisaient pas beaucoup plus qu’à lui, mais je m’étais dit que pour Mérida, un peu de soutien de la part d’amis lui ferait peut-être du bien. Père essaya de me convaincre qu’il nous rejoindrait un peu plus tard au tournoi, hors j’avais eu la sensation que ce ne serait pas le cas. Même si Père le connaissait très bien, il ne le connaissait pas de la même façon que moi. Aussi, sur le chemin du château, je le laissais continuer seule et me rendis sur les rembarres, là où j’étais sure de le trouver. Là-bas, on avait une vue magnifique de la forêt. L’endroit était quasiment désert puisque tout le monde voulait assister au tournoi. Un événement comme celui-ci ne se déroulait pas tous les jours et s’il n’y avait pas eu Tarzan, j’y serais déjà, mais ma place était avec lui, indéniablement.
Comme prévu, je le trouvais là-bas, un arc à la main. Il avait le nez levé vers le ciel si bien que je ne pus m’empêcher de faire la même chose que lui pour y voir passer des oiseaux. Je savais qu’il avait fixé la forêt avant ça et qu’il continuerait à la regarder dans tous les cas. Silencieusement, je me dirigeais vers lui. Une légère brise passa dans mes cheveux légèrement relevés. Aussi, je ne fus pas étonnée que Tarzan s’adresse à moi. Il avait dû m’entendre arriver. La vie dans la forêt avait aiguisé ses sens, si bien qu’il pouvait entendre certaines choses que d’autres n’entendaient pas. Il me tendait également la main et quand je fus assez proche, je tendis mon bras vers lui pour que ma main vienne se nicher dans la sienne. Comme toujours, sa peau était chaude contre la mienne. Je continuais de m’avancer jusqu’à arriver à sa hauteur. Il fixait toujours la forêt et à nouveau, je vis cette lueur dans son regard qui me fendait le cœur en mille morceaux. Comme j’aurais aimé avoir le pouvoir d’arranger les choses, d’alléger cette tristesse qu’il avait en lui. Oui, j’aurais aimé, mais je n’étais qu’une pauvre humaine sans aucun pouvoir ni aucune affinité avec la magie. La seule chose dont je pouvais être fière, c’était de mon coup de crayon qui me permettait de dessiner absolument tout ce que je voyais sans le moindre souci. Mais un dessin ne soulagerait jamais toutes les peines du monde.
- Je devrais, mais ma place n’est pas là-bas pour le moment.
Je m’appuyais légèrement contre lui tout en regardant ce qu’il regardait. Malgré mon amour pour la nature et chaque être vivant dans ce royaume, jamais je ne regarderais les choses de sa façon à lui. Néanmoins, je ne pouvais pas nier que cette forêt me rappelait énormément de bons souvenirs. Derrière nous, je pouvais entendre les acclamations de voix, signe que le tournoi n’allait pas tarder à commencer. Je ne pus que compatir pour Mérida qui était obligée d’y assister. Pour rien au monde je n’aurais échangé ma place… Finalement, au bout de quelques secondes, je levais à nouveau les yeux vers Tarzan.
- Parles-moi. Dis-moi à quoi tu penses, s’il te plait.
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Sujet: Re: La liberté de plonger dans tes yeux feat Jane Lun 28 Oct - 18:37
La liberté de plonger dans tes yeux.
Jane φ Tarzan.
La beauté d'un lieu pouvait émerveiller chaque personne qui prenait le temps de l'admirer, il était si simple de rester des heures, rien qu'à regarder le vent passer dans les arbres, écouter les moindres son que la forêt laissait paraître. Beaucoup chercher le bonheur dans des contrées lointaines, alors que souvent le paysage dont ils ont besoin s'est trouvé face à eux depuis toujours. Il suffisait simplement d'ouvrir son coeur et de ne pas passer devant par habitude. Tel un homme qui grandit, il est de même avec un lieu, rien ne reste immobile tout changer.
Tarzan était venu se réfugier sur les remparts, ici, il pouvait observer la forêt, sans être dérangé, il lui arrivait de croiser quelque garde, mais pour l'heure tout le monde se trouvait au tournoi donner en l'honneur de Mérida. Il avait beaucoup de peine pour elle, c'était inhumain de devoir imposer une personne avec qui passer sa vie, Tarzan ne comprenait pas le but de cette manoeuvre, le père de Jane lui avait expliqué que c'était pour évité une guerre. Mais quel intérêt il y avait-il à toujours se battre ? Ne pouvait-il pas se satisfaire de leur terre, sans chercher à posséder celle du voisin. Non, même si cela faisait six mois qu'il apprenait jour après jour à devenir un homme, certaines coutumes lui échappaient.
Portant son regard vers des oiseaux qui volaient au-dessus de sa tête, un doux parfum qu'il connaissait apparu autour de lui, il ne lui fallait pas longtemps pour tendre sa main vers Jane, tout en continuait de regarder le ciel. Tarzan était étonné de la retrouver près de lui, persuadé qu'elle se serait rendue au tournoi. Pouvoir sentir la douceur de sa main dans le ciel, lui fit passer un instant sa mélancolie.
Je devrais, mais ma place n’est pas là-bas pour le moment.
Cette phrase le fit sourire, sans elle, il serait totalement perdu... Elle était devenue en très peu de temps sa raison de vivre, celle qu'il aimait regarder dormir le matin en se réveillant, celle pour qui il donnerait sa vie sans la moindre hésitation. Oui, Jane avait prit possession de son coeur, elle était la seule femme qu'il avait aimé et ne s'imaginait pas avoir des sentiments aussi intenses pour une autre. Elle était son âme soeur aujourd'hui et à jamais. À présent, elle se trouvait appuyer contre lui, les sons du tournoi commençaient à raisonner dans les alentours et pourtant cela lui semblait tellement lointain, comme ci près de Jane, le monde se rétrécissait pour ne faire place qu'à eux.
- Parles-moi. Dis-moi à quoi tu penses, s’il te plait.
Il baissa enfin les yeux vers elle, plongeant dans son regard qu'il aimait tant. Doucement, il déposa son arc au sol pour pouvoir la serrer contre lui, il n'y avait pas meilleur endroit pour se retrouver, entouré de la forêt qui les avait liés, en les faisant se rencontrer. Lui lâchant la main, il lui caressa son visage du revers de sa main.
- Je pense que tu es la plus belle femme de tous les royaumes !
Pour lui, il n'y avait qu'elle, elle était son monde. D'une grande délicatesse, il saisit ses lèvres, s'enivrant de son souffle... Un baiser si doux, un baiser pour lui prouver son amour. Tarzan se souvenant de leur tour premier, il n'avait pas réellement compris l'importance de ce geste, mais c'était senti léger pour même dire apaiser, certes il n'avait pas été aussi tendre que celui qu'il échangeait à ce moment précis, d'ailleurs c'était à se demander si ce n'était pas la première fois qui l'embrassait ainsi, normalement il se montrait plus fougueux. Mais son état d'esprit ne le permettait pas et c'est donc tout dans la même douceur qu'il éloigna sa bouche de celle de Jane. L'emmenant à lui, pour qu'elle puisse coller sa tête contre son torse, il commença à lui caresser les cheveux et d'un murmure avoua :
- Il arrive que la vie dans la forêt me manque, c'était si simple...
Jamais, il avait parlé de ce qu'il ressentait à haute voix, mais près de Jane, il savait que son coeur était en sûreté, même si d'une certaine façon elle le rendait vulnérable. Puis il n'y avait pas que sa vie dans la forêt qui lui manquait, non le problème c'est que Kerchack avait été clair en choisissant Jane, jamais put il ne pourrait revoir sa famille.
- J'aimerais tellement savoir ce que ma mère, Tok et Tantore deviennent.
Sujet: Re: La liberté de plonger dans tes yeux feat Jane Sam 2 Nov - 22:49
Tarzan & Jane
Si les choses n’avaient pas changé pour moi et de façon irrémédiable, je serais déjà arrivée au tournoi et aurais été sans aucun doute captivé par les jeux. Mais les choses avaient belles et bien changées, et je me voyais mal au beau milieu de ces gens sans Tarzan à mes côtés. Ce qu’il pensait de tout ça ne m’étonnait pas le moindre du monde. Sa vision des choses était différente des nôtres et pourtant, je ne prétendais pas le lui faire changer. Bien au contraire. Contrairement à nous tous, il avait une vision beaucoup plus juste des choses et un sens de l’honneur bien plus développé. Je ne prétendais pas que nous autre étions tous pourris jusqu’à la moelle, bien sur que non, mais lorsque nous côtoyons des gens qui possédaient certains idéaux, il n’était pas rare d’être affecté par ces derniers. Personnellement, j’étais contre la violence et tout ce qui se rapportait au massacre des animaux car c’était des êtres tout à fait fascinants, mais malheureusement, personne ne pouvait empêcher un roi de faire comme bon lui semblait.
Il ne m’était pas difficile d’imaginer que ce tournoi de tir à l’arc ne plaisait pas à Tarzan. Bien que lui-même apprenne à s’en servir, je doutais qu’il trouve plaisir à regarder un groupe de personnes se défier. Pourtant, j’étais certaine que s’il voulait, il gagnerait contre tous. Mais cela voudrait dire aussi que s’il sortait vainqueur, il devrait s’unir à Mérida, or, non seulement il avait d’autres engagements ailleurs, mais aussi, je tenais beaucoup trop à lui pour ça. Enfin, tout ça pour dire que je préférais être en sa compagnie plus qu’à un quelconque tournoi de tire à l’arc. Mérida ne m’en voudrait pas de ne pas être venue. Nous nous connaissions depuis bien trop longtemps pour ça. Ma main dans celle de Tarzan, j’observais à mon tour ce qu’il regardait depuis que j’étais arrivée sur les remparts. Son regard était rivé vers la forêt que l’on distinguait parfaitement bien d’ici. Sa nostalgie me frappa assez rapidement et je comprenais aisément pourquoi. Il restait totalement silencieux et je n’aimais pas ça. Je voulais qu’il me parle.
Je savais bien que je ne pouvais pas vraiment l’aider à aller mieux et ça me tuait. Je faisais de mon mieux pour lui rendre la vie beaucoup plus agréable, mais il y aurait toujours cette partie que je ne pourrais jamais combler. C’était frustrant et à la fois compréhensif. Je ne pouvais pas être son centre du monde à cent pour cent. Personne ne pouvait être le centre du monde de quelqu’un à ce point, c’était impossible. Moi-même j’en faisais les frais car, bien que je n’aie d’yeux que pour Tarzan, il y avait mon père. Pour lui, j’étais capable de tout abandonné s’il le fallait. Au même titre que pour l’homme à qui j’avais offert mon cœur. Lui demander de me parler fit porter son attention sur moi et je n’eus absolument aucun mal à me perdre dans son regard. Il n’avait pas changé. C’était toujours le même, celui qui m’avait tant fasciné quand je m’étais rendue compte que c’était la première fois qu’il voyait un autre être humain. Il fallait croire que Père avait eu raison quand il m’avait proposé de me laisser seule avec le tableau lorsque j’avais dressé son portrait dessus.
Un frisson me parcourut lorsque sa main caressa la peau de mon visage. Je ne pouvais pas m’en empêcher, c’était beaucoup plus fort que moi. Je m’attendais à beaucoup de sorte de réponse de la part de Tarzan, mais la première qu’il m’offrit fit légèrement monter le rouge à mes joues. C’était souvent comme ça lorsqu’il m’offrait un compliment. Comme toujours, je manquais de lui répliquer qu’il existait beaucoup plus jolie que moi. Surtout une femme dont on disait qu’elle était la plus belle de toutes. Mais pour une fois, je ne répliquais rien. Je ne voulais pas briser cet instant magique. A ses yeux, je voulais bien être la plus belle car à mes yeux, il était sans aucun doute l’homme le plus magnifique que le monde ait pu créer. Et je ne parlais pas uniquement de son physique. Tarzan était aussi beau à l’intérieur qu’à l’extérieur. Honnêtement, je ne pensais pas qu’on puisse faire plus parfait que lui et j’étais extrêmement chanceuse d’être celle qui avait croisé sa route.
Je n’eus pas vraiment le temps de lui répondre car il prit possession de mes lèvres. Légèrement surprise par la douceur du baiser qu’il m’offrait, je mis peut-être une seconde, peut-être moins, pour le lui rendre avec la même douceur qu’il m’offrait. Jusqu’à présent, nos échanges avaient toujours été passionné, même s’ils étaient tous aussi sincères les uns que les autres que celui-ci. Mais je devais bien avouer que j’appréciais beaucoup ce nouvel échange. Ca changeait beaucoup de ce dont nous avions l’habitude, mais s’il continuait comme ça, je risquais d’y prendre gout très rapidement. A mon gout, le baiser se termina trop vite, comme absolument chacun des bons moments que je passais à ses côtés. Quand Tarzan m’attira à lui, je passais mes bras dans son dos, posant ainsi ma tête contre lui, mon oreille posée au niveau de son cœur. Un léger sourire se dessina sur mes lèvres lorsque je me remémorais la première fois qu’il m’avait attiré contre lui pour me faire écouter son cœur battre.
Je fermis légèrement les yeux, sous les pulsations de son cœur, mais les rouvris rapidement quand il commença à m’avouer ce qui le tracassait. Malgré la caresse de sa main dans mes cheveux, je ne pouvais pas m’empêcher de ressentir un élan de panique. Je me doutais bien que c’était ça le problème. Je me mordillais légèrement la lèvre inférieure. J’étais totalement impuissante face à ça. Je ne pouvais pas l’aider, malgré tout mon désir de le faire, je ne pouvais rien faire pour combler ce manque qui l’habitait. La vie n’était pas chose aisée et j’aimerai tellement qu’elle soit plus simple pour lui. Moi, j’étais habituée à tout ce qui nous entourait, pour lui, tout était nouveau et il n’avait pas grandi ici. Je resserrais instinctivement mon étreinte, me serrant un peu plus contre lui, mais je la défis légèrement ensuite. Je ne craignais pas de l’étouffer parce qu’à côté de lui, j’avais une force de moustique, mais s’il savait que je m’inquiétais, il allait s’en faire pour moi aussi et je ne voulais pas en rajouter. Au bout de quelques secondes, je me détachais de lui et pris ses mains dans les miennes.
- Je le sais tout ça et je donnerai n’importe quoi pour que ce soit possible, mais si tu y retournes…
S’il y retournait, Kerchak le tuerait, c’était indéniable. Même s’il avait fait parti de leur famille, je n’ignorais rien du dur choix que Tarzan avait dû faire. Et bien que je le sache capable de battre le chef de famille assez facilement, il ne serait jamais capable de lui faire du mal et ça, il le savait, tout comme moi.
- Je suis désolée que ce soit comme ça, j’aimerai que ce soit autrement. Mais je ne veux pas qu’il t’arrive quelque chose.
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Sujet: Re: La liberté de plonger dans tes yeux feat Jane Mar 12 Nov - 21:05
La liberté de plonger dans tes yeux.
Jane φ Tarzan.
Ils venaient d'échanger un baiser d'une douceur sans égale. Leurs sentiments ne faisaient que s'accroître au fur et à mesure des mois passés ensemble, Tarzan était vite tombé sous le charme de la demoiselle, choisissant même de la suivre en laissant sa famille derrière lui. À présent, Jane et son père étaient ses seuls proches et il serait capable de tout affronter si on menaçait leur vie. Plus personne n'arriverait à le séparer de sa belle, elle faisait partie de lui, son coeur s'était lié au sien pour battre à l'unisson dans une symphonie sans fin.
Le tenant dans ses bras, il lui caressait les cheveux tout en la laissant sa tête sur son torse, il se doutait qu'elle écouterait son coeur, c'était une de leurs habitudes depuis leur toute première rencontre. C'est sa mère qui lui avait enseigné que tant qu'un coeur battait dans une poitrine, il faisait partie du même monde, les gorilles et les humains ne formeraient qu'un. Petite, cela l'avait réconforté, mais à présent il savait que certain coeur était noirci jusqu'à l'âme et que les hommes étaient plus facilement appâtés par la destruction que par la paix.
Enfin, il lui raconta ce qui le tracassait, le fait de ne pas pouvoir revoir les siens, d'ignorer s'ils allaient bien, s'ils pensaient toujours à lui. Oui, est-ce sa mère espérait son retour ? Regardait-elle l'horizon en l'attente de le voir voltiger entre les arbres grâce à des lianes ? Plus que le manque, c'était de ne pas savoir ce qu'ils devenaient. Jane resserra son étreinte pour au bout de quelques secondes se détacher de lui, tout en prenant ses mains dans les siennes.
- Je le sais tout ça et je donnerai n’importe quoi pour que ce soit possible, mais si tu y retournes…
Il pouvait lire dans son regard les mots qu'elle semblait avoir peur de prononcer. Oui, elle pensait que Kerchak le tuerait, c'était fort probable, mais Tarzan gardait espoir qu'il l'a un peu considéré comme son fils, même si ce ne fut que quelques instants, l'attaquera-t-il ? Ce n'était pas certain, non il ne pourrait lui faire du mal, il ne voulait pas y croire, Kerchak défendait que sa famille et n'attaquait pas sans avoir de bonnes raisons, contrairement aux hommes. Alors pourquoi ne pas y retourner ? La réponse était simple, il savait que Jane voudrait le suivre et il ne voulait pas voir le Gorille la maltraiter, cela il en était fort capable.
- Je suis désolée que ce soit comme ça, j’aimerai que ce soit autrement. Mais je ne veux pas qu’il t’arrive quelque chose.
C'était ainsi, elle s'inquiétait pour lui et lui s'inquiétait pour elle. Collant son front sur le sien, il ne pouvait lui dire le fond de sa pensée, car il en avait pas le courage, il était si dur de mettre des mots sur ce qu'il ressentait, puis il ne voulait plus la voir triste, il devait veiller sur elle, la faire sourire
J'ai survécu toutes ses années dans la forêt, il ne peut rien m'arriver tant que je suis près de toi.
Il n'eut pas l'impression de la rassurer, pourtant il le pensait vraiment. Près d'elle, il se sentait capable de gravir les plus hautes montagnes, traverser le feu, lutter contre le plus grand des dragons, pour trouver dans son trésor le plus beau des joyaux. Plongeant ses yeux dans les siens.
- T'inquiète, je n'y retournais pas.
Aucune hésitation dans sa voix, il ne voulait qu'elle comprenne qu'elle n'avait rien à craindre. Ce fut à ce moment-là que des exclamations du tournoi se firent plus fortes. Tarzan tourna la tête dans la direction des jeux et pensa à Mérida.
- Redis-moi pourquoi Mérida doit aimer la personne qui va gagner le tournoi d'arc ?
Sujet: Re: La liberté de plonger dans tes yeux feat Jane Mer 20 Nov - 16:29
Tarzan & Jane
En quittant la forêt, Tarzan avait fait un sacrifice dont j’avais conscience. Jamais je ne lui aurais demandé de choisir entre moi et sa famille, mais les siens n’avaient pas vu les choses de cette façon. Je trouvais la vie extrêmement injuste pour lui. Je savais qu’en venant avec moi, il ne pourrait plus revenir chez les gorilles. Le chef de sa famille avait été clair là-dessus. Pour cette raison, je craignais qu’il lui arrive quelque chose si jamais il osait retourner dans cette forêt, même si c’était simplement pour une heure. Si jamais Kerchak l’attaquait se serait pour le tuer et un combat à mort, Tarzan le refuserait. Mais si Tarzan avait décidé de me suivre, c’était en connaissance de cause. C’était son choix à lui et je n’allais pas m’en plaindre. Il aurait choisi de rester là-bas, j’ignorais totalement ce que j’aurais fait. Serais-je rentrée ? Serais-je restée ? Aucune idée. Et la question ne se posait plus.
A ses côtés, j’étais la femme la plus heureuse du monde. Pour rien au monde je souhaitais être ailleurs que dans ses bras. Si je pouvais, j’y resterai toute la journée et indéfiniment, mais c’était bien sur impossible. J’aimais Tarzan bien plus qu’hier mais bien moins que demain. Plus les jours passaient, plus mon attachement pour lui grandissait si bien que l’idée qu’il puisse un jour être loin de moi se faisait inconcevable. Ma place était à ses côtés et nulle part ailleurs. S’il se décidait à partir, c’était obligé que je le suive. Je ne voulais pas être éloignée de lui. Quand j’étais dans ses bras, plus rien n’existait, mis à part nous deux. Les battements de son cœur étaient devenus une mélodie dont je ne me lasserai jamais. Si la première fois j’avais été gênée qu’il m’attire contre lui de cette façon, aujourd’hui, c’était un geste qui m’était devenu naturel. C’était à contre cœur que je m’étais détachée de lui pour lui faire part de ce que je ressentais.
Je ne lui apprenais rien sur ce que je pensais, sur ce que je craignais. Il pouvait lire en moi comme dans un livre ouvert. Je n’avais absolument aucun secret pour lui et je savais aussi qu’il était extrêmement observateur. Je m’inquiétais pour lui, je m’inquiéterai toujours pour lui, surtout quand je lisais cette profonde tristesse dans ce regard qui m’avait captivé dès la première fois que je l’ai vu. J’avais trouvé ses yeux extrêmement fascinant, dénués de tout mensonge. Tarzan possédait en lui une certaine pureté qu’il manquait chez la plupart des hommes que je connaissais, même les plus honnêtes. Je resserrais mes mains dans les siennes quand il posa son front contre le mien. Ses paroles, qui se voulaient rassurantes, n’eurent pas vraiment l’effet escompté, mais comme il était incapable de mentir, tout du moins de me mentir, et bien je me devais de le croire.
- C’est parce que nous sommes là l’un pour l’autre, répondis-je néanmoins.
Tarzan n’avait pas besoin de moi pour survivre, après tout, il avait été recueilli par les gorilles lorsqu’il était bébé. Combien d’enfant avait eu sa chance ? Il devait être le seul. Tout de moins, le seul qui avait été découvert et dont beaucoup avait entendu parler. A nouveau, mon regard plongea dans le sien autant qu’il plongea le sien dans le mien. J’ignorais totalement ce qu’il pouvait y trouver de captivant, mais j’adorais quand il me regardait comme ça. J’avais l’impression d’être quelqu’un d’exceptionnel. Un léger sourire s’imprima sur mes lèvres quand il me demanda de ne pas m’inquiéter. C’était impossible de ne pas s’inquiéter, mais je voulais bien faire un effort pour lui. Je frottais mon nez contre le sien. Combien de temps arriverait-il à tenir sa promesse ? Je n’en savais rien. Les réponses que j’avais étaient totalement aléatoires.
- Pas s’en m’avoir averti, répondis-je.
Je savais qu’un jour il y retournerait, c’était forcé. Je le sentais au fond de moi. Et si jamais il prenait cette décision, je voulais qu’il me le dise. Il était même obligé de le faire. Les exclamations du tournoi augmentèrent de volume. J’ignorais comment ça se passait là-bas, mais je comptais sur Mérida pour faire parler d’elle à nouveau, comme elle le faisait si bien. Après tout, c’était une rebelle et ce depuis toujours. Je lui demanderai plus tard comment ça c’était passé ou alors, Père le ferait bien avant elle en rentrant du tournoi. J’étais certaine qu’il ne se demandait pas ce que je faisais. Il savait que j’étais partie à la recherche de Tarzan et que j’étais avec lui en ce moment. Mon père était presque extralucide parfois, s’en était effrayant par moment. Tarzan me redemanda de lui expliquer de nouveau le but de ce tournoi. Je levais de nouveau les yeux vers lui avant de lui répondre :
- Elle ne doit pas l’aimer, elle devra l’épouser, répondis-je tristement. Ce mariage empêchera une guerre entre notre royaume et un autre. C’est un mariage arrangé, si tu préfères.
Je savais que c’était une notion qu’il comprendrait sans la comprendre. Il avait très bien compris mon explication, mais il ne comprendrait pas pourquoi elle était obligée de faire ça, mis à part les enjeux politiques. J’étais triste pour mon amie que ce tournoi ait lieu car elle méritait de choisir si elle voulait se marier ou non et surtout avec qui. Ses parents ne lui laissaient pas le choix. C’était malheureusement le destin de beaucoup de prince et de princesse. Pour le coup, j’étais bien contente d’être une femme lambda, sans aucun titre de noblesse car je pouvais choisir celui avec qui je voulais passer le reste de ma vie. J’avais choisi Tarzan et je n’en changerai pour rien au monde.
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Sujet: Re: La liberté de plonger dans tes yeux feat Jane Ven 22 Nov - 19:14
La liberté de plonger dans tes yeux.
Jane φ Tarzan.
L'amour l'avait conduit à faire un choix, ce choix l'avait conduit à ce moment précis. Là, tenant dans ses bras la femme qu'elle aimait sur les remparts du château de Fergus. Depuis ces derniers mois, sa vie avait changé, il avait appris à s'habiller, à parler, à se comporter en société ainsi qu'à se servir d'un arc, mais ces connaissances avaient un prix sur son coeur. La noirceur de certains humains, lui faisait peur et pour oublier ces craintes, il avait besoin d'être auprès de Jane, la seule qui arrivait à le comprendre, ces sentiments pour elle n'avait fait qu'accroître au fil des mois. Il savait qu'il ne pourrait plus jamais vivre sans elle, qu'elle faisait partie de lui pour toujours. Certes les siens lui manquaient éperdument, mais ce n'était pas pour cela qu'il abandonnerait Jane.
Il lui déclara qu'il ne retournerait pas dans la forêt, espérant la voir se rassurer. Il ne voulait surtout pas qu'elle doute de lui, même entouré de cet univers qu'il pouvait souvent qualifier de fou, il respirait pour elle, la moindre étoile dans le ciel lui faisait penser à l'éclat de ses yeux. Jane avait été la réponse à toutes les questions qu'il s'était posé durant son enfance, son coeur l'avait toujours attendu. Collant son front, elle vint frotter son nez contre le sein, elle lui demanda de l'avertir s'il devait un jour partir. Il n'avait pas besoin de mot pour lui faire comprendre, comment pourrait-il partir loin d'elle ? Cela semblait totalement irréaliste et pourtant dans un futur pas très lointain, il le ferait en la prévenant par une simple lettre. Mais il était encore loin de se douter que ce jour viendrait et encore moins qu'ils seraient séparés par une malédiction. Ici, personne ne parlait de la menace de Régina, pour dire Tarzan ignorait même qu'une telle reine existait.
Des exclamations du tournoi, le ramenèrent à la réalité, il tourna la tête dans la direction des festivités. Qu'est-ce qui pouvait bien se passer là-bas ? Il pensa à Mérida, la dernière fois qu'il l'avait, elle semblait être contre cette journée. Tarzan avait encore du mal à comprendre ce qui la poussait à épouser l'homme qui gagnerait le tournoi. Ou était la logique dans cette action ? L'amour ne pouvait n'être qu'un simple jeu. Il décida de questionner une nouvelle fois Jane à ce sujet, espérant pouvoir enfin comprendre ce qui attendait son amie.
Elle ne doit pas l’aimer, elle devra l’épouser. Ce mariage empêchera une guerre entre notre royaume et un autre. C’est un mariage arrangé, si tu préfères.
L'amour ne rentrait donc pas en compte. Ce n'était qu'une histoire de préserver la paix, comme s'il était obligatoire d'être marié pour ne pas se faire la guerre. Les hommes ne pouvaient-ils pas simplement se faire confiance ? Arrêter de penser que pour obtenir ce qu'il voulait, il fallait forcément combattre, pouvant même finir au meurtre. Ce n'était pas normal, cette envie de destruction, pour lui, il devrait vivre leur vie, être heureux près de leur famille. Admirer les paysages divers comme il le faisait souvent avec Jane. S'éloignant d'elle, il s'approcha des remparts pour plonger son regard sur la forêt, lieu de sa naissance.
- Pourquoi faire la guerre ? Ils devraient se concentrer sur ceux qu'ils aiment et vivre pour eux, au lieu d'aller combattre pour des terres.
Et si un jour, il devenait comme eux ? Si un jour, il laisserait cette envie de tuer prendre le dessus sur l'amour qu'il ressentait pour Jane. Que deviendrait-il ? Qu'est-ce qu'ils deviendraient ? Jane pourrait-elle encore l'aimer ? Tarzan se retrouvait tourmenté par ses millions de questions qu'il se posait.
- Mérida ne mérite pas ce sort, elle devrait se marier avec une personne qu'elle aime !
Les oiseaux avaient disparu, il n'y avait plus que le bruit du vent dans les arbres, même les bruits venant du tournoi semblaient s'être calmé. Tarzan n'avait jamais pensé à l'importance du mariage, mais si la princesse de ce royaume était obligée d'épouser une personne pour la paix. C'est que quelque part, le mariage était une étape importante de la vie. Alors, il se tourna vers Jane, lui attrapa ses deux mains, l'amour qu'il ressentait pour elle prenait le contrôle de son esprit.
- Jane, j'ai nullement envie de faire la guerre, je veux rester près de toi pour toujours ! On pourrait fonder notre famille, si tu voulais bien te marier avec moi ?
Sujet: Re: La liberté de plonger dans tes yeux feat Jane Sam 30 Nov - 20:46
Tarzan & Jane
Plutôt que de me rendre au tournoi où Mérida trouverait l’homme qu’elle allait épouser, j’avais rejoint celui que j’aimais sur les remparts du château où il s’était réfugié. Je n’avais pas eu trop de mal à comprendre que ce tournoi ne l’intéressait pas, malgré le fait qu’il s’agissait de tir à l’arc. La foule, tout ça, ce n’était pas vraiment pour lui, même s’il faisait des efforts à chaque fois. Durant ces six derniers mois, Tarzan s’était, comme qui dirait, civilisé. Il avait appris à lire, à écrire et parlait comme n’importe qui. A le voir aujourd’hui, personne ne soupçonnerait d’où il venait. Sauf qu’il était hors de question qu’il oublie tout ça. Son passé, c’était ce qui faisait son intégrité. Tarzan ne serait pas Tarzan s’il n’était pas venu de la forêt. Il serait sans aucun doute comme n’importe quel homme du royaume, autrement dit : indigne d’intérêt. Bien sur il y avait des gens formidables, regardez mon père, par exemple, mais ceux-là, il fallait tellement les chercher et surtout, ils étaient cachés par tous les autres.
Jamais je ne pourrais empêcher Tarzan de retourner dans la forêt si c’était ce que lui dictait son cœur, même si j’avais peur pour lui et de ce qu’il pourrait arriver si jamais Kerchak se mettait à l’attaquer pour être revenu, même pour une simple visite. Certes, j’ignorais énormément de choses à propos de la vie au sein d’une famille de gorilles, mais Tarzan avait vécu et grandit avec eux, donc il connaissait tout ça. Il les connaîtrait mieux que personne au monde, mieux que n’importe quel savant qui les aurait étudiés toute sa vie… Quand il m’affirma qu’il n’y retournerait pas, je n’avais pas pu m’empêcher d’ajouter que ça ne se passerait pas sans m’en avoir averti avant. C’était la seule condition que j’émettais et elle me semblait plutôt honnête. A cela, il ne répondit rien et je n’insistai pas pour avoir de réponse. Je savais qu’il m’avait entendu. Parfois, il était comme ça, il ne répondait pas. Mais ce n’était pas par manque d’audition car il entendait très bien. Il entendait même beaucoup mieux que n’importe qui.
Comme à chaque fois qu’il y avait quelque chose que Tarzan ne comprenait pas dans notre société, il me demanda de lui réexpliquer les enjeux de ce tournoi. Tout comme moi, il n’était pas spécialement ravi du destin de Mérida que ses parents lui réservaient. Malheureusement, qui étions-nous pour pouvoir empêcher cela ? Seule notre amie commune pourrait y mettre fin et j’ignorais comment cela allait se passer puisque j’étais absente des gradins. Père me raconterait. Je croisais les doigts pour que Mérida trouve quelque chose pour contrer tout ça. Elle y arriverait, j’en étais certaine. Elle était pleine de ressources après tout. Je pris donc le temps de réexpliquer le plus simplement du monde que l’enjeu de ce mariage était la paix entre deux royaumes, ni plus, ni moins. C’était ainsi que ça fonctionnait… Certaines princesses avaient la chance d’épouser la personne de leur choix, d’autres avaient le malheur d’accepter le mariage qu’on leur imposait. J’étais peinée que mon amie vive ce triste destin.
Tarzan s’éloigna de moi pour de nouveau se plonger dans la contemplation de la forêt. Je m’approchais à mon tour des remparts et m’accoudais sur la pierre tandis que je l’écoutais émettre ses questions. Pourquoi faire la guerre… C’était une excellente question. Je n’avais aucune réponse à cela. Aucune à lui fournir qui serait satisfaisante, tout du moins. Dans un monde parfait, oui, tout le monde serait en paix et la seule chose qu’on ferait, se serait prendre soin de ceux qu’on aimait etc… oui, dans un monde parfait. Mais nous en étions très loin, même si personnellement, je n’avais pas trop à me plaindre. La vie de certain était pire que celle que je menais. Tout en regardant, moi aussi, la forêt, je répondis :
- Certaines personnes font la guerre parce qu’ils n’ont pas le choix, parce qu’on les menace et qu’ils veulent protéger les gens qui leur sont chers. Généralement, ces gens-là sont attaqués par d’autres qui voient les choses en grand et qui ne savent pas se satisfaire de ce qu’ils ont alors ils convoitent ce que les autres possèdent.
Je ne voyais aucune autre explication à lui donner que celle-ci, et surtout une plus simple. Certes, c’était une généralité parce qu’il y avait d’autres raisons qui poussaient les gens à se faire la guerre, mais il y en avait tellement que c’était difficile d’en faire une liste. Parfois, il ne suffisait pas de grand-chose pour qu’une guerre soit déclarée. Personnellement, j’étais contre la guerre, j’étais du même avis que Tarzan là-dessus. Enfin, pour en revenir à Mérida, non, elle ne méritait pas ce qu’il lui arrivait. Elle méritait tellement mieux comme vie. Les bruits du tournoi se calmèrent. Les acclamations s’étaient un peu calmées. Etait-ce fini ? Je n’en avais aucune idée. Père me raconterait tout en rentrant, et si lui ne le faisait pas, j’irais rendre visite à mon amie pour savoir ce qu’il en était. Je m’apprêtais à répondre quelque chose à Tarzan quand il m’attrapa les deux mains, me tournant vers lui.
Alors que j’étais entrain de me demander ce qui lui prenait tout d’un coup, ma réflexion n’alla pas plus loin quand il me posa LA question que n’importe quelle femme souhaitait entendre un jour. Sous la surprise, mes yeux s’écarquillèrent et ma bouche s’ouvrit légèrement. Aucun son ne sorti de ma bouche. Ses paroles tournaient et retournaient dans ma tête tellement je n’arrivais pas à y croire. Il allait falloir que je trouve quelque chose à dire parce que je ne pouvais pas rester muette comme une carpe indéfiniment. Je sentis les larmes me monter aux yeux, sous le coup de l’émotion. Je ne me laissais pas trop envahir par l’émotion avant de finir définitivement muette. Je lâchais ses mains et passais mes bras autour de sa nuque. Je déposais un baiser sur ses lèvres.
- Bien sur que oui, je le veux !
Comment dire non à une telle question ?! Surtout quand elle venait de la bouche de l’homme qu’on aimait par-dessus tout ! Je me serrais un peu plus contre lui, ne pouvant pas m’empêcher de sourire. Je n’arrêtais pas de me tourner et retourner ces paroles et ça créait toujours la même émotion qu’au moment où il les avait prononcés.
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Sujet: Re: La liberté de plonger dans tes yeux feat Jane Dim 15 Déc - 14:00
La liberté de plonger dans tes yeux.
Jane φ Tarzan.
Souvent quand on pense aux pire situations qui puissent exister, on aime se rassurer avec le meilleur. Pour l'homme-singe, le meilleur restait Jane, il lui était si simple de se perdre dans ses yeux, de rêver de leur futur quand elle dormait près de lui, rien que son souffle serein pouvait l'apaiser. Il ne se voyait pas une journée passée sans elle. Il ne voyait que son futur près d'elle, comment vivre quand on est séparé de la personne qui fait battre son coeur, qui permet de respirer, de s'émerveiller, d'être libre. Il était vrai qu'à présent sa vie ne tournait qu'autour de Jane, il l'avait suivi au château et s'était accoutumé à sa vie, il n'était plus celui qu'elle avait rencontré lors de cette poursuite de babouin où il lui avait sauvé la vie. Ce jour semblait si loin et pourtant les sentiments qu'il avait ressentit en la voyant pour la première fois ne l'avaient pas quitté. Elle était comme un joyau de jade qu'a trouvé et qu'on ne veut surtout pas perdre.
Ils avaient parlé de Mérida, de son mariage arrangé, des raisons insensées de la guerre et alors qu'il s'était éloigné de ses bras, pour se rapprocher des remparts et plonger son regard dans la forêt. Il pensait à toutes ces personnes qui ne vivaient que pour la guerre, le sang versé et le pouvoir. Ce sentiment de colère l'effrayait, il ne souhaitait pas devenir comme eux, oui il avait peur de devenir ce genre d'homme et surtout de voir Jane le regarder différemment. Comment pourrait-il survivre si elle se décidait à ne plus être auprès de lui ?
Il ne voulait pas d'un mariage arrangé comme celui de Mérida, lui il connaissait ses sentiments pour sa délicieuse dessinatrice et il était sur de vouloir fonder une famille avec elle, de vieillir ensemble en paix, loin de toutes ses guerres qui les entouraient. Alors, bien décidé à lui faire sa demande, il se tourna vers elle tout en lui attrapant ses mains et la demanda en mariage.
Devant lui, Jane semblait surprise, ses yeux s'écarquillèrent et sa bouche s'ouvrit légèrement. Avait-il dit quelque chose de travers ? Cela semblait tout à fait probable, il ne maîtrisait pas encore totalement la langue des hommes, même s'il la parlait beaucoup mieux qu'il y a six mois. Il restait inerte face à lui qui n'attendait que sa réponse. Son coeur s'était totalement compressé, cessant quasiment de battre... La traque, il n'avait pas vraiment connu avant ce jour, il observait les moindres nuances de son regard pour y trouver la réponse. À partir d'un moment, il lui semblait y voir beaucoup d'émotion, celle-ci lâcha ses mains pour les placer autour de son cou et l'embrassa.
Bien sur que oui, je le veux !
Un sourire illumina son visage, il était l'homme le plus heureux de la forêt enchanté à cet instant. Elle avait accepté d'être à lui, de fonder une famille, Jan et Tarzan allaient s'unir un jour, sous le regard du soleil. Ils se promettraient d'être toujours présent l'un pour l'autre, de se protéger mutuellement et surtout de s'aimer. Certes, c'était déjà ce qu'ils vivaient, mais cela deviendrait officiel. Même Tarzan qui ne réalisait pas l'importance du mariage, savait qu'il s'agissait d'une étape cruciale de la vie. Sa fiancée se sera un peu plus près contre lui, il pouvait sentir son coeur battre à l'unisson avec le sien et d'un murmure prononça :
- On ne sera jamais séparé, tu es à moi pour toujours !
C'était une promesse faite à Jane autant qu'au vent, prêt à le voir porter ses mots au-delà du royaume, des mers et même des mondes. Comme-ci une part de lui se doutait qu'un évènement allait se produire et que celui-ci allait les séparer. Le temps passait, pourtant ils restaient là, dans le silence, savourant ce moment de paix et d'amour. Pour finir, Tarzan s'éloigna légèrement de Jane pour seulement lui prendre la main.
- Allons annoncer la bonne nouvelle à ton père !
Il était important pour lui de le prévenir. Ensemble ils se dirigèrent vers le tournoi, sans se douter que celui-ci s'était fini, avec une Mérida qui avait décidé de gagner sa propre main et d'ailleurs parvint à remporter le tournoi au désarroi de la reine.