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L'histoire se déroule en Octobre 2013.

« Il parait que les personnes âgées se mettent à rapetisser et se tasser
avec le temps. Je ne pensais pas que cela vous arriverait si vite. »
par Ally Brynhild dans À force, cette baraque va finir par s'effondrer

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 Libre comme un oiseau Feat Beth

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MessageSujet: Libre comme un oiseau Feat Beth   Libre comme un oiseau Feat Beth Icon_minitimeMer 2 Avr - 16:54


❝Beth x Bran

   ♡ Libre comme un oiseau


Des semaines s'étaient écoulées, depuis le mariage et ce rapprochement avec Beth. Près d'elle, il s'était sentit vivant comme jamais auparavant. Il avait décidé de ne plus avoir peur de sa rage et de laisser aller les pulsions de son coeur et où est-ce que ça l'avait conduit ? À voir Beth filée comme une voleuse après qu'ils aient fait l'amour. Il ne comprenait toujours pas ce qui s'était passé, mais à présent, il avait décidé de ne plus se faire avoir, il ne pouvait pas avoir confiance en elle. Il ne savait pas ce qu'elle voulait, mais il était certain de ne plus jamais la côtoyer et de l'oublier. Voilà, pourquoi contrairement à Beth qui avait cherché une explication pour son plantage sur la poste de danse, lui ne fit rien que de reprendre sa vie sans chercher à le revoir. Qu'est-ce que cela lui apporterait ? Il aurait préféré prétendre que c'était sa fierté qui en avait pris un coup que son coeur, et pourtant, c'était bien le cas, il avait souffert de la voir partir ainsi et les jours suivants, avait été invivable avec ses proches avant de reprendre le dessus.

Avoir des occupations pour ne plus penser, n'était pas bien difficile pour elle, entre gérer le zoo et le cabinet vétérinaire, s'occuper de Woomy avec Robin, voir ses amis et s'entraîner intensément oui Bran était un homme fort occupé qui ne gâchait pas une minute à ne rien faire ou à se poser, hormis pour dormir. Il avait d'ailleurs parlé de cette aventure avec Robin son meilleur ami, il s'était d'abord foutu de lui avant de préciser que Beth était bizarre et que certainement dû à son métier de journaliste. Le vétérinaire ne pouvait pas le contredire, ils avaient cela en commun, quelle idée de se rapprocher d'une journaliste aussi. Il aurait dû s'en douter avant de se brûler les doigts. Enfin, le sujet était clos entre les deux amis, pas besoin d'épiloguer, mais en parler lui avait permis de prendre un certain recul et tout mettre sur le compte du journalisme.

Dimanche, cabinet vétérinaire fermer, il avait donc plus de temps pour lui, il le passait soit à la pêche soit à courir dans la forêt tout en alternant avec quelque exercice, la forêt était pour lui un vrai parcours du combattant, il en connaissait les moindres recoins. Se levant comme à son habitude, bien avant que le soleil se lève, après s'est occupé dès ses tâches au zoo, il attrapa son sac et partir dans la forêt dans un coin bien tranquille où il ne croisait jamais personne, surtout à cette heure de la journée. Jetant son sac sur une branche d'un arbre qu'il irait récupérer une fois fini son parcours, il partit se défouler parmi les arbres.

Durant ses moments, il ne pensait à rien d'autre que sa respiration et les bruits des animaux de la forêt qui se réveillait, il n'avait pas peur de tomber sur le dragon, pour la seule raison qu'il restait sceptique à ce sujet. Il lui arrivait à l'occasion d'être accompagnée par Will, mais il devait se l'avouer, il préférait souvent être seul, après avoir passé une semaine entière à avoir supporter tous les propriétaires des animaux, le dimanche, il aimait restreindre tout contact humain.

Sa course arrivait bientôt à la fin, il voyait déjà l'arbre où il avait jeté son sac, sans même observer les alentours il prit appui sur ses deux pieds pour attraper la branche la plus solide et si hisser sans le moindre mal à la hauteur du sac. Ce genre de pirouette était un bon passe-temps, une fois le sac en main. Il redescendit de l'arbre pour ouvrir son sac et y prendre sa bouteille d'eau, tout d'abord pour boire et ensuite après avoir ôté son maillot, se rincer vite fait. Ce fut à cet instant qu'il remarqua quelqu'un un peu plus loin, celle-ci faisait de la peinture et il trouvait cela étrange de ne pas l'avoir vu plus tôt. Attrapant son maillot propre, il l'enfila et adressa un regard bien sévère vers la personne sans bouger. S'il s'attendait que Beth soit présente il n'aurait pas pris la peine de venir se décompresser dans la forêt.


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Beth Cyrian

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MessageSujet: Re: Libre comme un oiseau Feat Beth   Libre comme un oiseau Feat Beth Icon_minitimeJeu 3 Avr - 23:37


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Bran & Beth



Presque un mois s’était écoulé depuis que Louna et William s’étaient dits oui. Presque un mois s’était écoulé depuis la dernière fois que j’avais vu Bran. Et cela faisait presque un mois que ce qu’il s’était passé chez lui me hantait de nuit comme de jour. La façon dont je l’avais planté… Je me haïssais pour ça et je ne doutais pas qu’en retour, il me détestait pour ça aussi. J’avais fui comme une lâche et rien que pour ça, j’avais envie de me cogner la tête contre un mur à chaque fois que je voyais un mur. Jusqu’à ce soir-là, Bran avait mis diverses barrières entre nous pour finalement les abaisser et me laisser entrer, en quelque sorte. Et comme une parfaite idiote, j’avais tout foutu en l’air en prenant la fuite. Cependant, je n’arrivais pas à oublier cette étrange sensation qui m’avait habitée : celle de déjà vu.

Ce qui était assez étrange. Même beaucoup trop. A chacune des sensations que j’avais pu ressentir, aucune ne m’avait pas semblé nouvelle. Ce qui était bizarre puisque je n’avais jamais rencontré Bran avant d’avoir mis les pieds au zoo de cette ville. Et puis, cela avait été pire quand il s’était placé face à la fenêtre avant de me tendre la main pour m’inviter à le rejoindre. Mon impression de déjà vu s’était intensifié et c’était ça qui avait terminé de m’effrayer pour de bon. J’aurais adoré pouvoir lui expliquer ce qui m’avait pris parce que ça avait une explication. Etrange, certes, mais c’était une explication malgré tout. Mais je doutais qu’il me laisserait la chance de parler et de plus, je n’avais pas assez de courage pour aller le trouver. A chaque fois que je sortais dans la rue, je priais le ciel de ne pas le croiser et jusqu’à présent, cela ne m’avait pas fait défaut, mais il fallait bien une fin à tout…

Comme presque chaque nuit depuis ce soir-là, je ne dormais quasiment pas. Quand j’affirmais que ça me hantait nuit et jour, ce n’était pas des blagues. Ca remontait la dernière fois où j’avais pu dormir au moins six heures. A chaque fois, ce n’était que deux ou trois heures. Quatre, grand maximum. J’étais tellement tourmentée que du coup, les choses tournaient en rond et en boucle dans ma tête. C’était affolant. Je passais des heures et des heures à fixer le plafond de ma chambre ou pour essayer de me vider l’esprit, je m’asseyais à mon bureau et dessinais encore et encore. Et c’était presque tout le temps le même dessin. Je n’arrivais pas à me retirer de l’esprit son regard, cette expression que j’avais lue dans le bleu de ses prunelles. Du coup, je le reproduisais toujours à chaque fois si bien que j’en barbouillais presque la quasi-totalité de mes feuilles blanches. Ca virait presque à l’obsession, ce n’était juste presque plus possible…

Quand le soleil commença à se lever, j’étais déjà habillée et j’avais aussi pris un semblant de petit déjeuner. Mon père dormait encore. Dans un sac, je fourrais mon matériel de peinture et une partie de mon matériel pour dessiner ; puis je quittais ma maison. J’avais besoin de prendre l’air et de changer de cadre. Le quotidien me faisait vraiment plus de mal que de bien et faire quelque chose de « nouveau ». Résolument, je pris la direction de la forêt. Dans les rues de Storybrooke, on ne pouvait pas dire qu’on croisait grand monde. La seule personne que je pouvais croiser éventuellement en allant vers la forêt, c’était Norman, qui y habitait. A cette heure-ci, il devait seulement sortir du bar pour aller piquer un somme. Nous étions en week-end, il n’avait aucune raison de rentrer tôt chez lui pour être à son poste le lendemain matin, même si c’était avec une gueule de bois de tous les diables. Mais une fois arrivée à la lisière, je n’avais croisé absolument personne. A croire que j’étais la seule dinde debout à une heure aussi matinale un dimanche matin.

Jugeant être trop près encore de la ‘civilisation’, j’avançais encore et encore jusqu’à me sentir assez loin. Je connaissais plus ou moins bien la forêt, du coup, je savais aller là où j’avais le moins de risque de croiser des gens. Il était même encore trop tôt pour ceux qui faisaient leur jogging du dimanche matin. Après avoir choisi un arbre, je m’installais à son pied et ouvris mon sac pour en sortir ma pochette à dessin et une feuille vierge. Je relevais mes cheveux et les attachais en une espèce de chignon que je fis tenir avec un de mes nombreux crayons dont je doutais avoir l’usage. Une fois chose faite, je regardais autour de moi, cherchant quoi dessiner et même si ce n’était pas ce qui manquait, je ne savais même pas par où commencer. Je soupirais. C’était rageant toute cette histoire, mais il fallait bien que je sorte ça de ma tête à un moment ou un autre si je voulais avancer. Je n’allais pas rester dans cet état toute ma vie.

Après plusieurs minutes de réflexion, j’attrapais un crayon dans ma trousse et commençais à marquer la feuille de traits noirs. Puisque je ne savais pas quoi dessiner exactement, j’avais pris la décision de dessiner ce que je voyais droit devant moi. Ni plus, ni moins. En fait, mon dessin serait simplement constitué d’arbre, de mousse et de branchage. Pourquoi pas ? Je n’avais pas encore de dessin de ce genre à rajouter à ma petite collection alors du coup, ce serait une première. Et puis, si je m’en sortais bien, ce ne serait pas uniquement un dessin fait au crayon mais coloré avec de l’aquarelle. C’était sans aucun doute la peinture la plus facile à faire, mais je me voyais mal faire de la peinture à l’huile au beau milieu de la forêt tout en sachant qu’au moindre coup de vent, quelque chose pouvait venir se poser sur ma feuille et gâcher toute la peinture. L’aquarelle était encore la peinture la plus sure.

J’étais tellement plongée dans mon dessin que je ne vis pas le temps filer. J’étais entrain de mettre mon dessin en peinture quand brusquement, il y eut tellement de raffut que je sursautais manquant de déborder de la ligne que j’étais entrain de faire. Je lâchais un léger juron, à peine audible, et levais la tête pour savoir ce qui pouvait bien faire autant de bruit, mais quand mon regard se posa sur l’origine de tout ça, je me figeais sur place. Je cessais même, presque, de respirer tellement je ne m’y attendais pas. Lui aussi m’avait vu et le regard qu’il me lança, aussi froid que la banquise, me fit baisser la tête aussitôt. Pour le coup, je regrettais sincèrement d’avoir attaché mes cheveux pour cacher ne serait-ce que partiellement mon malaise. Il fallait croire que le ciel m’avait abandonné… En même temps, Storybrooke était une petite ville, tout le monde se connaissait, presque. Donc c’était assez dur d’esquiver quelqu’un jusqu’à la fin de ses jours… Ce qui devait arriver arriva.

Néanmoins, j’étais beaucoup trop pétrifiée pour tenter de faire quoi que ce soit. Le regard qu’il m’avait lancé m’avait suffit pour me dissuader de dire quoi que ce soit. Il m’en voulait, comme je l’avais supposé. En même temps, cela ne pouvait pas vraiment en être autrement. J’attendis plusieurs secondes avant de relever la tête et de constater que Bran me tournait le dos, sans doute déterminé à s’en aller. Si jamais je voulais, au moins lui présenter mes excuses, c’était le moment parce que je doutais qu’on se recroise de si tôt. Dans un premier temps, j’ouvris la bouche, mais absolument aucun son n’en sortit. Voilà que j’en avais perdu le son de ma voix. Génial, les choses allaient de mieux en mieux. Je pris une grande inspiration et pris aussi mon courage à deux mains avant qu’il ne m’en manque parce que le sentait disparaître de plus en plus.

- Bran ?

Le son de ma voix était tellement pourri que je commençais à me demander s’il n’aurait pas mieux valu que je me la ferme plutôt que je ne dise quelque chose… Mais c’était ‘ma chance’, quelque part pour m’expliquer. S’il ne voulait pas me laisser parler, et bien je me tairais, mais tant qu’il ne dirait rien… Je pouvais toujours essayer d’en placer une, non ?  Je pris une nouvelle inspiration tout en essayant de reprendre le fil de mes idées. Ce serait quand il me couperait la parole que je n’arriverai plus à dire quoi que ce soit.

- Ecoute, je sais que tu m’en veux énormément et… et tu as toutes les raisons du monde pour ça, mais s’il te plait, laisses-moi une chance de m’expliquer…

Peut-être que j’en demandais de trop pour le coup, mais j’avais été jusqu’au bout de mon ‘idée’. S’il me disait non, je saurais à quoi m’en tenir et peut-être que ça me permettrait aussi de passer à autre chose. Ce serait une façon d’avancer comme une autre. Tout en parlant, j’avais posé mon dessin sur le sol et m’étais relevée. Cependant, je n’avais pas vraiment bougé de ma place puisque je craignais que si je ne l’approchais de trop, ça empirerait la situation. Quoi que les choses ne pouvaient pas être pire…

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MessageSujet: Re: Libre comme un oiseau Feat Beth   Libre comme un oiseau Feat Beth Icon_minitimeSam 5 Avr - 19:11


❝Beth x Bran

   ♡ Libre comme un oiseau


L'homme ne sortait que très peu, passant son quotidien entre son cabinet, le casse, le zoo et la forêt. Pour son alimentation, rien n'était acheté dans les grandes surfaces, il se faisait directement livrer chez lui par les fermes du coin, ne consommant que de la nourriture d'où il connaissait la provenance et surtout sans trop de pesticide. Bran fréquentant essentiellement des animaux, était devenu végétarien dès son plus jeune âge, pour dire, il ne se souvenait même pas d'avoir mangé de la viande un jour. Enfin, ce n'était pas avec ses habitudes qu'il risquait de croiser Beth et cela expliquait aussi pourquoi il ne l'avait rencontré qu'une fois qu'elle soit venue au zoo pour l'interviewer, une histoire bien lointaine qu'il s'évertuait d'oublier. Il n'était pas le genre d'homme à ouvrir son coeur et encore moins à se l'avouer à lui-même quand il le faisait. Pour Beth, il avait vite compris qu'il se passait quelque chose, d'abord, il avait pris la fuite, peur de ses propres réactions, mais il l'avait laissé découvrir son intimité et elle l'avait remercié pour un départ précipité.

Ce qui l'avait énervé le plus, ce n'était pas sa fuite, mais bien le manque de nouvelle, aucun mot de sa part et finalement après quelques jours, il avait conclu qu'elle s'était bien foutue de lui. Cela lui était déjà arrivé d'avoir des histoires sans lendemain, mais leur nuit passée ensemble avait été si intense qu'il avait pensé bêtement avoir un lien avec la jeune femme, mais il se leurrait. Bran s'était fait avoir plus d'une fois cette année et prendre du recul avec la gent féminine semblait être le bon plan, surtout qu'il lui arrivait bien trop souvent de penser à la journaliste, ce qui l'énervait encore plus. Pourquoi ne voulait-elle pas sortir de sa tête ?

Ce dimanche matin, il était parti faire son petit parcours dans la forêt dans un coin toujours désert, la solitude après une semaine bien chargée, était ce qui lui fallait pour se retrouver. Loin de se douter que cette fois-ci, il ne serait pas seul. Tout en récupérant son sac pour boire, se rincer et changer de maillot, il remarqua un peu plus loin que Beth était concentrée à dessiner. Même la regarder était difficile à supporter, sa colère revint le submerger en triples galops. Il ne put que lui lancer un regard sévère, puis de toute façon, elle rebaissa la tête, une preuve de plus qu'elle s'était bien foutue de lui. Cela ne servait à rien qu'il reste planté devant elle et décida de repartir chez lui, tournant le dos à Beth tandis qu'il rangeait bien comme il faut, toutes ses affaires dans son sac et quand il voulut se mettre en route, il entendit son nom :

Bran ?

La voix de Beth était étrange, comme si elle était gênée de l'appeler. Il ne savait pas trop quoi penser, mais au moins elle avait réussi à le retenir et même s'il garda le dos tourné, il attendait de savoir ce qui allait suivre. Oui, un lien le retenait ici, alors que tout ce qu'elle méritait c'était qu'il l'a laisse planter dans la forêt et ne lui adresse plus jamais la parole.

Ecoute, je sais que tu m’en veux énormément et… et tu as toutes les raisons du monde pour ça, mais s’il te plait, laisses-moi une chance de m’expliquer…

Il sentait la rage monter, une rage effrayante. Lui laisser la chance. Un mois était passé sans nouvelles et s'ils ne s'étaient pas croisés dans la forêt, il était certain qu'elle ne se serait pas pointée chez lui pour lui donner ces soi-disant explications. Se tournant pour lui faire face, elle n'avait pas bougé de sa place, ce qui laissait un grand vide entre eux d'eux.

- M'expliquer ?! Que je suis bête, tu es journaliste, c'est ton boulot de trouver des explications, surtout après autant de jour !

Une fois de plus, il ne manquait pas à dire qu'il n'aimait pas les journalistes, il lui était facile de leur trouver tous les défauts du monde, pour lui la curiosité et se mêler des affaires des autres n'apportaient que des problèmes. Et même, si Beth lui avait semblé différente, elle avait tout gâché en un instant.

- Il t'est plus facile de trouver ma porte, quand il s'agit de me faire des reproches.

Oh oui, cela, elle avait su le faire, cette nuit-là. Ne la quittant pas du regard, il ne voulait surtout pas s'énerver contre elle, sauf que c'était plus facile à dire qu'à faire, elle l'avait vraiment blessé et il avait attendu des explications avant de réaliser qu'il en aurait sans doute jamais. Il était temps pour lui de comprendre ce qui s'était passé, si elle avait aussi ce lien spécial, cette impression de déjà se connaître. Aspirant un grand coup, son air sévère se dissipa pour dire :

- Je t'écoute !


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MessageSujet: Re: Libre comme un oiseau Feat Beth   Libre comme un oiseau Feat Beth Icon_minitimeDim 6 Avr - 22:49


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Bran & Beth



Le destin était imprévisible. Personne ne savait ce qu’il nous réservait et par moment, s’en était réellement effrayant. Et le pire dans cette histoire, c’était qu’on ne pouvait pas aller contre ce qui était écrit. Si le destin avait décidé que je recroiserai un jour Bran et bien je le recroiserai et ce, que je le veuille ou non. Et il semblerait que ce soit nettement plus tôt que prévu. Chaque jour qui s’était écoulé durant ces quatre dernières semaines, j’avais espéré ne pas le croiser par inadvertance. Le peu que je savais sur lui, c’était qu’il avait trop de boulot entre le cabinet vétérinaire et le zoo pour passer tout son temps libre dans les rues de Storybrooke. Par conséquent, j’avais été assez chanceuse jusqu’à présent. Mais maintenant, je ne pouvais plus vraiment affirmer tout ça. La preuve était qu’il avait fallu que je choisisse le dimanche et l’heure pendant laquelle il faisait son jogging pour sortir de chez moi afin de dessiner et changer d’air ne serait-ce qu’un petit peu.

On pouvait dire que je n’avais pas de chance, mais je ne le dirais pas parce que quelque part, si le destin avait décidé que je croise à nouveau la vie de Bran c’était peut-être pour me donner une chance de m’expliquer. Chose que je n’avais pas eu la chance de faire à cause de ma lâcheté. J’avais fui sa maison à cause de toutes ces sensations étranges qui m’avaient habité. Je devais bien avouer que j’avais pas mal flippé et que la seule chose que j’avais trouvé à faire, c’était de prendre la poudre d’escampette. C’était sans aucun doute la chose la plus stupide que j’avais faite de toute ma vie, et Bran m’en voulait pour ça ; pour l’avoir laissé en plan comme un malpropre. En voyant le regard qu’il m’avait jeté, je n’avais pu que baisser la tête étant donné la honte que je ressentais vis-à-vis de mon comportement qui avait été totalement immature. Cependant, quand je la relevais, je ne pus que constater qu’il s’apprêtait à s’en aller et que par conséquent, si je restais silencieuse, j’allais laisser ma chance de pouvoir m’expliquer.

Ce fut d’une voix réellement mal assurée que je l’interpellais. Jusqu’à ce qu’il stoppe sa route, j’ignorais si ça allait fonctionner ou pas. S’il avait réellement continué sa route, aurais-je eu le courage de l’interpeller à nouveau jusqu’à ce qu’il daigne m’accorder un peu d’attention. Attention que je ne méritais sans aucun doute pas. Mais je n’avais pas vraiment besoin de me poser ces questions-là puisque Bran avait cessé d’avancer. Il continuait de me tourner le dos, mais au moins, il semblait vouloir me prêter une oreille plus ou moins attentive. Saisissant ma chance, je lui demandais de m’écouter. J’ignorais s’il le ferait, d’ailleurs. Je venais de lui en faire une demande, maintenant, le reste ne dépendrait que de lui… Je m’étais relevée, posant mes affaires sur le sol. Tant pis si de la poussière se posait sur la peinture encore fraiche, mon dessin n’était pas vraiment d’actualité, pour le moment. Il était carrément passé au second plan.

Je restais silencieuse, attendant qu’il dise quelque chose. S’il restait silencieux, je pourrais éventuellement continué dans ma lancée, mais assez rapidement, il se tourna vers moi. A nouveau, il avait cet air dur de collé sur les traits de son visage, signe que j’allais potentiellement passer un très mauvais quart d’heure. Mais, ne l’aurais-je pas mérité ? Ce n’était pas moi qui irais dire le contraire ou bien qui chercherais à le contredire. Le silence ne dura pas bien longtemps car quand il se décida à parler, ce fut pour m’envoyer l’équivalent d’une bombe en pleine figure. Néanmoins, j’étais vraiment excédée par le fait qu’il me reproche encore une fois mon boulot. Il disait peut-être que mon boulot était une excuse pour trouver des explications, mais ça lui fournissait une excuse pour me haïr encore plus. Sérieusement, je me demandais comment je faisais pour ne pas avoir de migraine à force, parce qu’il y avait vraiment de quoi en choper une.

- Pour une fois, est-ce que tu voudrais bien laisser mon boulot en dehors de ça ? demandais-je d’une voix calme.

Ce qui était assez étonnant parce que ça m’exaspérait à chaque fois qu’il me reprochait mon travail. Cependant, je n’étais vraiment pas en position de force, ni en état d’exiger quoi que ce soit. A nouveau, je regardais mes vieilles chaussures en toile. Je n’avais rien à dire pour ma défense, pour le coup. Il avait raison, j’avais su aller le trouver pour lui reprocher de m’avoir abandonné sur la piste de danse, mais quand ça avait été mon tour de l’abandonner, je n’avais pas fait mieux que lui. Ne fait pas vivre aux autres ce que tu ne voudrais pas vivre. C’était pourtant simple comme loi de vie, non ? Mais non. Cela s’était avéré beaucoup plus compliqué que prévu. Peut-être que finalement, j’avais eu tord d’aller lui faire des reproches quatre semaines plus tôt. J’attendais tranquillement qu’il me dise s’il acceptait de m’écouter ou pas et honnêtement, je ne pensais pas que sa réponse serait positive. Tellement pas que je buguais légèrement quand il m’informa qu’il m’écoutait.

Je relevais la tête, surprise. Ma bouche s’ouvrit légèrement à cause de cela, mais rapidement, je la refermais. Par où commencer ? Je m’étais presque répétée ce discours dans ma tête un millier de fois si j’avais un jour la chance de pouvoir m’expliquer et maintenant que j’avais cette opportunité, je ne savais plus quoi dire. Mon dieu ce qu’on pouvait être bête dans ce genre de situation. Nerveusement, je passais une main dans mes cheveux. A toute vitesse, je cherchais une façon de commencer, mais je ne trouvais pas. Autant se lancer au feeling, je verrais bien ce que ça donnerait. La seule chose que je pouvais espérer, c’était de ne pas faire de faux-sens. Je pris une légère inspiration avant de me lancer.

- Je… j’ai flippé, lançais-je le plus simplement possible. J’ai eu peur, d’accord ? Et j’ai tellement honte d’être partie comme ça, sans la moindre explication que je n’ai pas trouvé le courage de venir te voir. Je craignais justement ce genre de réaction et je rends compte que c’est cette crainte qui à provoquer cette réaction. Enfin, bref… Pour tout avouer, je ne sais même pas comment t’expliquer ce que j’ai ressenti et pourquoi j’ai eu peur.

C’était toujours extrêmement difficile de décrire ce qu’on ressentait. Tellement difficile que du coup, c’était presque impossible à le faire. Néanmoins, j’allais m’y essayer, même si je m’emmêlais les pinceaux. Mais si je me perdais dans ma propre description, cela voudrait bien dire que je disais vrai, n’est-ce pas ? N’importe qui savait que c’était impossible de mettre des mots exacts à ce qu’on ressentait. J’avais relevé la tête pour regarder Bran et me lançais à nouveau :

- J’ai… C’est complètement dingue et fou, donc tu as le droit de me prendre pour une dingue et me conseiller de prendre rendez-vous avec le docteur Hopper. Bref… Ce que j’ai ressenti c’était du… et bien ce n’était pas nouveau ! J’ai eu comme cette impression de déjà vu et c’était tellement trop que ça m’a fait peur…

D’un vocabulaire riche et varié, j’étais passée à un niveau de langage d’une d’un enfant de cinq ans qui essayait de communiquer avec le peu de mots qu’il connaissait. Du coup, je n’avais vraiment pas l’impression d’être clair, mais je ne pouvais vraiment pas faire mieux. Je n’avais toujours pas bougé de ma place, je craignais de le voir reculer si jamais je tentais de m’approcher. Donc plutôt que de voir ça, je préférais nettement rester à ma place. Assez nerveusement, je me tordais les doigts, attendant une quelconque réaction de la part de Bran. Je me doutais d’avance qu’il allait me prendre pour une malade et ne pas me croire, ou alors me balancer que parce que j’étais journaliste et essayais de trouver des excuses, mais qu’elles étaient réellement bidons et que j’aurais pu trouver mieux. Enfin un truc comme ça !

- Bon, vas y, tu peux me dire que je suis maboule ou une mauvaise menteuse, mais c’est vraiment ce que j’ai ressenti et ça m’a effrayé. Je veux bien concevoir que ma réaction était peut-être trop excessive ou quoi, mais sur le coup, je n’ai pas réfléchi. Je ne m’attends pas à ce que tu me pardonnes, loin de là. Tout ce que je voulais, c’était avoir une chance de m’expliquer et je pense que je l’ai eu donc voilà… Je ne te retiendrais pas plus que nécessaire…

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MessageSujet: Re: Libre comme un oiseau Feat Beth   Libre comme un oiseau Feat Beth Icon_minitimeJeu 10 Avr - 15:49


❝Beth x Bran

   ♡ Libre comme un oiseau

Savoir la vérité était-il primordial ? Bran ne cherchait peut-être qu'une excuse de plus pour éloigner Beth de lui, au moins avec sa fuite, c'est elle qui était en tort pas lui et il pouvait reprendre sa vie, là où il l'avait laissé avant leur rencontre. Pouvoir maitriser sa rage semblait être le plus important, bien plus que la blessure qu'elle lui avait infligée en le laissant en plan, il était un homme compliqué avec beaucoup trop de principes, mais tous les habitants du zoo comptaient sur lui, qu'est-ce qu'il deviendrait si un jour, il laissait sa colère l'emporter ? C'était sa plus grande peur, de laisser la rage prendre possession de son corps et ne puisse jamais le quitter, se laisser détruire par la flamme du néant et que l'homme qu'il était à présent disparaisse à jamais. Sa vie était une lutte constante contre lui-même et ajouté Beth dans l'équation semblait le rendre bien trop instable, donc dangereux.

Il était loin d'imaginer la rencontrer dans la forêt et s'il devait écouter sa raison, il serait parti sans écouter l'explication qu'elle voulait lui donner. Sauf que voilà le problème, près d'elle ce n'était jamais sa raison qu'il écoutait pour finir, mais son coeur, celui qui avait connu la colère depuis aussi longtemps qu'il se souvenant. Beaucoup disent que Bran est une personne lunatique, changeant souvent d'avis, c'est que sa raison et son coeur ne sont jamais en accord et près de certaines personnes dont Beth, il lui est souvent difficile de choisir entre les deux. Une nouvelle fois après s'être un peu emporté, il laissa ce sentiment se dissiper pour l'écouter, faisant en même temps disparaître son air sévère.

Elle releva la tête, surement surprise qu'il décide de l'écouter, elle put remarquer son embarras surtout quand elle se passa la main dans ses cheveux et ne quittait pas du regard ses pieds. Ils se tenaient toujours loin l'un de l'autre et il se demandait si après tout, elle avait vraiment une explication à lui fournir. Elle aurait pu dire cela en pensant que de toute manière, il partirait, mais ce n'était pas le cas.

Je… j’ai flippé. J’ai eu peur, d’accord ? Et j’ai tellement honte d’être partie comme ça, sans la moindre explication que je n’ai pas trouvé le courage de venir te voir. Je craignais justement ce genre de réaction et je rends compte que c’est cette crainte qui à provoquer cette réaction. Enfin, bref… Pour tout avouer, je ne sais même pas comment t’expliquer ce que j’ai ressenti et pourquoi j’ai eu peur.

La peur ?! Ce sentiment qu'il connaissait si bien était donc le responsable. Avait-elle compris à qui il était ? Lui aussi prendrait surement la fuite, s'il avait affaire à une personne comme lui ! Il pensait à présent savoir la vérité, et même si cela le déroutait, il ne pouvait rien y faire, il l'effrayait voilà tout elle n'avait pas en avoir honte. Ses yeux avaient à présent cette lueur triste et elle put l'apercevoir quand elle releva la tête. Pour lui, c'était déjà un en revoir, sauf qu'elle continua son explication.

J’ai… C’est complètement dingue et fou, donc tu as le droit de me prendre pour une dingue et me conseiller de prendre rendez-vous avec le docteur Hopper. Bref… Ce que j’ai ressenti c’était du… et bien ce n’était pas nouveau ! J’ai eu comme cette impression de déjà vu et c’était tellement trop que ça m’a fait peur…

Il ne bougeait pas tel figé par ses dernières paroles, ce n'était pas de lui qu'elle avait peur, mais de ce qu'elle avait ressenti. Il ne s'attendait réellement pas à ça, ils avaient éprouvé ce même sentiment ensemble, lui aussi cela lui avait semblé si familier, il n'avait pas pris peur, car sa plus grande peur restait lui-même, d'une certaine façon cette sensation lui avait semblé comme une porte pour faire disparaître sa rage, mais cette illusion s'était vite évaporée, quand il avait vu Beth partir et il savait que rien ne pourrait détruire sa colère. En cet instant, son coeur lui disait de rassurer Beth, mais sa raison lui disait de la laisser là, de partir sans un mot. D'une certaine façon, il écoutait les deux vu qu'il restait planter sans rien lui dire.

Bon, vas y, tu peux me dire que je suis maboule ou une mauvaise menteuse, mais c’est vraiment ce que j’ai ressenti et ça m’a effrayé. Je veux bien concevoir que ma réaction était peut-être trop excessive ou quoi, mais sur le coup, je n’ai pas réfléchi. Je ne m’attends pas à ce que tu me pardonnes, loin de là. Tout ce que je voulais, c’était avoir une chance de m’expliquer et je pense que je l’ai eu donc voilà… Je ne te retiendrais pas plus que nécessaire…

En cet instant, Bran ne savait vraiment pas comment réagir, il voulait qu'elle sache qu'elle n'était pas folle, mais aussi que d'une certaines façon elle avait eu raison d'avoir peur. Comment lui dire sans la brusquer ? Et surtout en était-il capable ? Bran n'était pas le genre de personne à s'ouvrir facilement, hormis quand il s'énervait et balançait tout ce qu'il pensait. Là, il était calme et la regardait en silence, il lui devait bien la vérité et suivirent ses premiers mots depuis que Beth avait donné son explication.

- J'ai ressenti la même chose... Je veux dire, moi aussi j'ai eu cette impression de déjà-vu, tu n'es pas folle ou alors on l'est tous les deux.

Il aurait pu finir sa phrase par un sourire, pour lui signaler que ce n'était rien, que cela devait être normal, enfin tellement de choses qui pourraient la rassurer et ce n'était pas les idées qu'il lui manquait. Lui, pensait seulement qu'ils avaient dû se trouver sans chercher la raison de cette connexion, leur différence, elle était journaliste, c'était en elle de trouver une raison pour tout, lui se contentait des faits. À la place d'un sourire, il garda un air inquiet.

-Je comprends que tu es pris peur, mais ce n'est pas ça que tu devrais fuir... C'est moi, je suis une personne dangereuse et surtout auprès de toi.

C'était fait ! Il venait de tout lui avouer la raison qui l'aurait fait fuir de toute façon. Beth méritait quelqu'un de bien et non un comme lui, bizarrement même si elle l'arrivait à le pousser à bout comme personne, il voulait le meilleur pour elle. Il préférait garder cette distance entre eux deux et plaçant les mains dans ses poches, il inclina légèrement la tête vers la droite avant de s'exprimer :

- Tu as été sincère, je vais l'être à mon tour. Je suis une bombe qui peut exploser à tout moment, j'ai appris à me contenir, à contenir cette rage pour ne faire de mal à personne, il y a tellement de choses qui m'énervent sur cette terre et je suis impuissant, je ne peux rien faire pour les empêcher et je ne veux rien faire surtout si c'est ma colère qui veut parler. Je m'entraîne tous les jours, je reste calme, mais près de toi, je n'arrive pas à maîtriser mes sentiments qui semblent imprévisibles et forts comme-ci tu avais toujours été là... Je ne veux pas te blesser Beth !


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MessageSujet: Re: Libre comme un oiseau Feat Beth   Libre comme un oiseau Feat Beth Icon_minitimeLun 14 Avr - 0:37


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Bran & Beth



Je n’avais pas assurée. J’avais même été plutôt nulle, je le reconnaissais bien volontiers. Bran avait absolument toutes les raisons du monde de me détester, de refuser de m’adresser la parole. Et pour cela, je ne lui en voudrais jamais. Moi, j’étais venue lui péter un scandale chez lui parce qu’il m’avait abandonné, et lui avait eu le droit au même traitement : j’avais pris la fuite et je ne lui avais fourni absolument aucune explication. En clair, j’avais été cent fois plus nulle que lui. Les remords m’avaient envahi aussitôt, et je n’avais pas eu le courage d’aller le voir pour lui expliquer mon comportement. Et dire que j’avais été partisante du dicton « ne fais pas aux autres ce que tu n’aimerais pas qu’on te fasse ». En fait, j’étais une idiote pure et dure ! J’avais encore de la chance qu’il accepte mes explications. Plus de chance que je ne devrais avoir d’ailleurs. Me serais-je offerte une chance si j’avais été sa place ? Probablement pas !

Quelque part, c’était pour cette raison que je le laissais me crier dessus. Je l’avais bien mérité, n’est-ce pas ? Néanmoins, je n’avais pas pu m’empêcher de lui demander de laisser mon boulot en dehors de cette discussion parce que ça n’avait absolument rien à voir. Je m’étais attendue à une quelconque remarque de sa part à ce propos, mais il ne releva pas, acceptant simplement de m’écouter. Ma surprise avait été telle que je n’avais pas pu m’empêcher de la laisser paraître. Néanmoins, je me repris le plus rapidement possible. Mieux valait pour moi que je ne laisse pas trop ma chance passer parce que sinon, je risquais de la louper. Toujours était-il qu’une fois face à ce moment, je ne savais plus quoi dire. Nerveusement, j’avais passé une main dans mes cheveux toujours attachés par mon crayon. Pour le coup, je ne savais pas du tout comment m’exprimer, mais quand il fallut se lancer, c’est ce que je fis.

Ma première explication, fut tout d’abord la raison pour laquelle je n’étais pas venue le trouver. Et en fait, je me rendais compte que ma crainte s’était justement faite à cause de celle-ci. Bref, de quoi se donner une migraine ! Je préférais être honnête en lui affirmant que je ne savais pas du tout comment lui expliquer ce que j’avais ressenti à ce moment-là, mais je fis de mon mieux pour le lui expliquer parce que voir cette lueur de tristesse dans son regard m’avait donné une véritable motivation à le faire. En fait, je n’aimais pas voir les gens tristes en temps normal, mais voir ce voile de tristesse dans les yeux de Bran, c’était comme si je devais être exactement dans le même état et que ça ne pouvait pas en être autrement. En clair, encore une fois, il y avait cette espèce de connexion bizarroïde qui me filait envie de me barrer à nouveau. Sauf que cette fois-ci, je ne bougeais pas d’un poil. Avoir fui ne m’avait apporté rien de bon.

Certes, il y avait encore quelques mètres qui nous séparaient l’un de l’autre. En me levant, j’avais veillé à rester là où j’étais, ne diminuant pas cet espace par crainte de le voir reculer, me fuyant de cette façon. Il aurait eu toutes les raisons de le faire, mais je n’étais pas assez masochiste pour me faire encore plus de mal que ce que je m’étais fait jusqu’à présent. Je tentais tant bien que mal de trouver les mots adéquats pour expliquer mon ressenti, ma vision des choses. Je lui expliquais cette sensation de déjà vu qui m’avait habitée presque à chaque fois. A cela, je le vis se figer légèrement Bran allait me prendre pour une folle, à coup sur ! Quoi que je pourrais comprendre, ça avait l’air tellement dingue maintenant que je m’entendais le dire, mais c’était la stricte vérité. Je ne pouvais malheureusement pas faire mieux, niveau explication. Tout le vocabulaire du monde ne serait pas suffisant pour décrire ce que j’avais ressenti. Il fallait l’avoir vécu pour le comprendre.

Face à son silence, je l’autorisais à me traiter de folle. Après tout, peut-être l’étais-je ? Il n’y avait que les fous qui affirmaient ne pas être fou ! Enfin, mis à part ça, j’avais eu ma chance pour m’expliquer et je ne voyais vraiment pas quoi ajouter de plus. Si Bran voulait me rayer de sa vie, je le laisserai faire. Encore une fois, il avait toutes les raisons du monde de le faire. Peut-être me torturais-je aussi plus que nécessaire en me jetant moi-même la pierre, mais je savais reconnaître quand j’avais tord sur quelque chose. Pour finir, je l’autorisais, si on pouvait dire cela de cette façon, à s’en aller et à me laisser là planter. Le fait d’avoir dit ça rendrait probablement moins douloureux le fait qu’il me tourne définitivement le dos. Décidément, je ne comprenais réellement pas pourquoi est-ce que je ressentais tout cela vis-à-vis de Bran. Cela ne m’était jamais arrivée auparavant et c’était déroutant.

Mais le plus déroutant enfin de compte, ce fut quand il m’affirma avoir ressenti la même chose. Je ne pus m’empêcher de le fixer d’un air interloqué, me demandant si j’avais bien entendu ou bien si c’était le fruit de mon imagination. Mais quand il reprit, je sus que je ne commençais pas à devenir la Jeanne d’Arc des temps modernes. Aussi écoutais-je Bran jusqu’au bout. Que je ne sois pas la seule à avoir eu cette impression de déjà vu était encore plus déroutant. Que devais-je comprendre ? Un signe avant-coureur ? J’en doutais fortement. Ma curiosité grimpa de plusieurs rangs lorsqu’il affirma que ce n’était pas ce que j’avais ressenti que j’aurais dû fuir, mais plutôt de lui. J’arquai un sourcil. Pourquoi est-ce que je devrais avoir peur de lui ? Excellente question dont la réponse tomba bien avant que je n’ai eu le temps de poser la question. La réponse me laissa tout aussi hébétée que le reste. Ca devenait de plus en plus loufoque.

Malgré mon envie de lui couper la parole pour qu’il se stoppe-là, j’écoutais silencieusement ce qu’il avait à me dire. Après tout, à aucun moment il ne m’avait interrompu, il aurait été malvenu de lui couper la parole avant qu’il n’ait eu le temps de dire tout ce qu’il avait sur le cœur. Surtout que pour une fois, il s’exprimait calmement, il ne me criait pas dessus, comme un peu plus tôt, avant qu’il ne m’autorise à m’expliquer. Lui avait les mains dans ses poches, moi, j’avouais ne pas savoir où mettre les miennes. J’avais des poches aussi, mais non. Je restais-là, les bras le long du corps, l’écoutant parler. J’essayais d’analyser tout ce qu’il me disait, le pourquoi du comment, mais je ne connaissais pas assez Bran pour comprendre du premier coup tout ce qu’il me racontait. Avant de mettre les pieds au zoo, je ne l’avais jamais croisé de ma vie. Et pourtant, nous nous étions découvert des connaissances en commun ; comme le fait qu’il était ami avec Violet et que j’étais amie avec la petite sœur de cette dernière depuis ma plus tendre enfance.

Lorsqu’il eut terminé de parler, ce fut à mon tour de pencher la tête sur le côté. Je restais silencieuse quelques instants, réfléchissant à tout ça. Etais-je effrayée par ces révélations ? Pas vraiment, non ! La preuve, j’étais toujours là. Je n’avais pas bougé d’un pouce. Le fixant toujours, je fis la chose la plus bête qui soit : je me tapotais légèrement pour savoir si j’étais bien réelle ou pas, puis sous le ton léger de la plaisanterie, je lançais :

- Et bien il semblerait que jusqu’à présent, j’ai survécu.

Le voyais-je comme quelqu’un de dangereux ? Pas du tout ! Avais-je tord de ne pas le voir de cette façon ? Peut-être. Il se connaissait mieux que moi donc je ne voyais pas de raison de ne pas le croire. Néanmoins, j’avais des questions. Comme toujours, d’ailleurs. Mais j’essayais simplement de comprendre. Pouvait-on me donner tord de vouloir essayer de piger les raisons qui le poussaient à me dire tout ça ? Puisque c’était l’heure des révélations, autant tout se dire une bonne fois pour toute et passer à autre chose, positivement ou négativement, seul le destin pourrait nous le dire. Néanmoins, pour lui montrer que je n’avais pas peur de lui malgré tout ce qu’il venait de me dire, je réduisis la distance qui nous séparait de moitié, me retenant à peine de croiser les doigts pour ne pas qu’il fasse de pas en arrière. Mais malgré toutes mes prières, c’était à lui de voir de quelle façon réagir. J’avais fait un pas. J’étais prête à en faire d’autres si nécessaire. Cependant, s’il s’obstinait à reculer à chaque fois, je m’arrêterai.

- Pourquoi est-ce que tu penses être dangereux ? Pour moi ou pour n’importe qui, demandais-je avec le plus grand sérieux du monde.

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MessageSujet: Re: Libre comme un oiseau Feat Beth   Libre comme un oiseau Feat Beth Icon_minitimeDim 20 Avr - 16:30


❝Beth x Bran

   ♡ Libre comme un oiseau


Une part de lui voulait la sécurité, le retour aux choses telles qu'elles étaient avant, à une vie bien ordonnée où il savait de quoi son avenir était fait, mais l'autre part voulait voir ailleurs, vers l'inconnu. Mais suivre ce que dit le coeur réserve parfois de drôles de surprises. Il arrive parfois que cela conduise à des endroits où ils n'auraient pas mis les pieds, un endroit, aussi effrayant qu'exaltant, aussi dangereux qu'attirant, et parfois, cela conduit dans des lieux où il n'y aurait jamais de fin heureuse. Mais ce n'est même pas le plus dur, quittant un monde rationnel, pour s'enfoncer vers l'inconnu. Et une fois rendu à ce point, aucun moyen de retourner en arrière.

Alors qu'elle choix devrait-il faire ? Ecouter son coeur et oublier ses plus grandes craintes pour foncer vers l'inconnu, une vie qu'il partagerait avec celle qui avait fusionné à son âme, ou alors écouter sa tête, faire qu'elle ne s'approche jamais de lui, qu'elle vive sa vie et lui la sienne, que tout redevienne comme avant et que sa vie ne tienne qu'à un seul mot, boulot. Ce n'était pas qu'il se sentait incapable de l'aimer, si c'était réellement ce sentiment qui ressentait pour elle, il avait seulement peur que ses vieux démons resurgissent et fassent disparaitre tout ce qu'il avait mis si longtemps à bâtir. Même si les souvenirs de son enfance étaient vagues, une sensation ne le quittait pas, celle qu'un jour il avait été trop loin et avait perdu ceux qu'il aimait, il avait fait le rapprochement avec ses parents, dont il ne possédait aucune photo, aucun souvenir, ils s'étaient simplement volatilisés le laissant avec une grande somme d'argent pour se débrouiller à vivre. Accident de voiture semblait être la raison de leur disparition, ainsi que l'explication de ses cicatrices, mais une part de lui n'y avait jamais cru et à partir de ce jour-là, il avait décidé de ne plus s'interroger, car cela n'importait qu'amertume et chagrin. Une raison de plus pour ne pas aimer ces journalistes qui n'avaient qu'un seul but découvrir la vérité.

Alors que Beth lui avait confié la raison de sa fuite, il avait de nouveau ressenti de la tristesse et finit par lui-même de lui dire qu'elle ne devait pas avoir peur de leur connexion, mais bien de lui. Il était dangereux, son coeur marqué à vif, l'enfant en colère qui n'avait jamais su s'écouter et tentait tant bien que mal à canaliser cette rage, à paraître le plus normal possible, évitant le plus possible les contacts humains, hormis ses amis et les maîtres de ses patients, mais pour ces derniers, il savait qu'il tiendrait le coup pour les animaux et il s'était déjà vu s'énerver brusquement quand il avait remarqué des marques de maltraitance sur certaines des bêtes qu'on lui demandant d'examiner. Il s'était toujours senti plus proche de l'animal que de l'humain, autant par son instinct que par son tempérament et tout le monde savait que certains étaient dangereux pour l'homme. Il ouvrit totalement son âme à Beth, pensant que c'était le seul moyen de lui faire comprendre qu'elle devrait partir loin de lui. Pour finir, celle-ci se tapota comme pour vérifier qu'elle ne dormait pas, Bran lui lança un regard intrigué, avant de la voir s'exprimer :

- Et bien il semblerait que jusqu’à présent, j’ai survécu.

Elle plaisantait, n'avait-elle pas peur ? Pourtant, beaucoup de filles auraient déjà pris la fuite. Gardant les mains dans ses poches, sans bouger comme-ci ses pieds étaient ancrés dans le sol, il était très mal à l'aise avec ces situations, il détestait parler de lui et surtout de son problème de colère. La voyant se rapprocher, elle avait réduit l'espace entre eux de la moitié, allait-il partir comme un animal apeuré ? C'était un peu ce qu'il était à présent, mortifié par la peur de s'être dévoilé. Son regard très expressif exprimait son état d'esprit et tant en la regardant, il ne fit aucun pas en arrière, ni en avant d'ailleurs, il restait là, à la regarder.

-Pourquoi est-ce que tu penses être dangereux ? Pour moi ou pour n’importe qui

Il ne savait pas comment exprimer cette sensation sans devoir parler de ses parents, de leurs disparitions, de ses cicatrices. Il s'était juré à lui-même de ne jamais parler de ses moments que son esprit avait oubliés et que pourtant était écrit sur les papiers du notaire. Cette promesse lui avait permis d'avancer dans la vie, de devenir ce qu'il était, alors en prenant une légère aspiration, il essaya d'expliquer avec une voix qui semblait bien irréelle.

- Je sais me maitriser avec les autres, garder mes distances émotionnelles, mais dès qu'il s'agit de toi... C'est différent, tu es différente.

Il avait appuyé ces derniers mots en la regardant droit dans les yeux, avant de regarder un arbre derrière elle. Il se devait de lui faire comprendre qu'il fallait qu'elle arrête d'avancer, vu qu'il était incapable de prendre sa décision par lui-même, une nouvelle fois près de Beth, son coeur se battait pour prendre le dessus sur sa tête.

- J'ai peur... En étant près de toi, toutes les barrières tombent faisant apparaitre le meilleur de moi emmenant le pire avec lui, je suis dangereux, je le sais, je le sens. C'est une colère froide que je ne comprends pas, que j'essaie de canaliser, d'oublier, j'ai l'impression de ne pas connaitre mes limites et cela s'amplifie près de toi. Je suis dangereux, car ma colère pourrait me pousser à répondre par la violence, souviens toi au mariage avec Norman, j'étais à deux doigts de l'étrangler

La peur et la violence, il avait enfin prononcé ses mots. Oui, il avait seulement peur de l'inconnu, de réaliser qu'auprès de Beth, il deviendrait un homme différent, un homme qui ne serait plus retenir sa colère, comme il arrivait souvent durant ses échanges avec la journaliste et la fois au mariage où il aurait pu étrangler Norman avec sa cravate.

- Et si un jour, je devenais hors contrôle et que je te fasse du mal, je ne me le pardonnerais jamais. Il faudrait surement mieux qu'on garde nos distances pour ta sécurité.


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MessageSujet: Re: Libre comme un oiseau Feat Beth   Libre comme un oiseau Feat Beth Icon_minitimeLun 21 Avr - 23:25


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Bran & Beth



Les choses avaient évoluées, c’était certain. Et ce, depuis ce jour où j’avais mis les pieds au zoo pour faire un article. Ma rencontre avec Bran avait absolument tout bousculé. La preuve était, au lieu de lui poser cette seule et unique question qu’il m’avait autorisé à lui poser pour mon article, je l’avais tout bêtement invité au mariage de Louna et Will. Techniquement, ce n’était pas du tout le genre de chose qu’on faisait quand on rencontrait quelqu’un pour la première fois de sa vie. Tout du moins, pas dans la vie réelle, il n’y avait que dans les séries et les films que ça faisait ça : le garçon rencontre la fille, l’invite à un endroit quelconque pour qu’au final, ils vivent heureux jusqu’à la fin de leur vie. Honnêtement, Bran et moi ? Est-ce que même c’était possible ? Je n’en savais rien. Nous semblions tellement différents, lui et moi. Alors pourquoi avais-je ces réactions étranges et ces sensations là quand j’étais avec lui ? Je n’en avais malheureusement aucune idée. J’avais trouvé cela tellement puissant que j’en avais eu peur et j’avais fui. Et quand j’avais fui, cela c’était produit dans instant vraiment inopportun.

Pourquoi ressentais-je tout ça, exactement ? Je n’en avais aucune idée. Etait-il possible que je me sois attachée à Bran plus que ce que je ne pensais ? C’était fortement possible. Il possédait quelque chose qui faisait que je me sentais attirée par lui. Ce qui était totalement stupide. Ou alors, les quelques romans que j’avais pu lire dans ma vie m’étaient vraiment trop montés à la tête. Enfin, tout cela, c’était des choses que je n’expliquais pas et apparemment, je n’étais pas la seule à ressentir ce genre de chose car Bran m’avoua avoir ressenti cette même sensation étrange de déjà vu. Un déjà vu qui était pourtant censé être nouveau vu qu’avant, lui et moi ne nous étions jamais croisés. J’écoutais Bran jusqu’au bout. Comme il l’avait dit, j’avais été sincère avec lui, pourtant, je n’aurais jamais cru qu’il me croirait étant donné que moi-même si j’avais été à sa place j’aurais eu du mal à la croire, et pour cela, il fut sincère à son tour. Je l’écoutais silencieusement pendant qu’il me dévoilait des choses sur lui. Chacune de ses paroles m’intriguait. Il craignait de me faire du mal et en plus de ça, il se croyait dangereux. Deux choses que je comptais bien éclaircir parce que ça m’intriguait énormément.

Quand il eut terminé de parler et d’évoquer à quel point il était dangereux, je n’avais pas pu m’empêcher de me tapoter légèrement un peu partout. J’avais bien vu qu’il était intrigué par mon geste, mais rapidement, je lui fis part que j’avais survécu jusqu’à présent. J’avais dit ça sous le ton de la plaisanterie. Ce n’était peut-être pas le moment de plaisanter parce que la discussion était on ne peut plus sérieuse, mais je n’avais pas pu m’en empêcher. Et puis, ça permettait aussi de détendre l’atmosphère. Ou peut-être pas… Pour lui monter que je n’avais pas forcément peur de lui, je réduisis la distance qui nous séparait de moitié. J’avais craint qu’il ne recule d’autant de pas que j’avais avancé, mais Bran n’en fit rien et étrangement, j’en étais soulagée. Sincèrement, cela m’aurait attristé de le voir reculer. Mais il était resté là où il était, les mains enfoncées dans ses poches. Néanmoins, je voyais parfaitement dans son regard qu’il avait peur. J’avais l’impression d’être le grand méchant loup pour le coup. Je lui demandais par la suite pourquoi est-ce qu’il pensait être dangereux. J’étais curieuse de nature, mais Bran avait le don d’attiser ma curiosité.

Si j’en croyais la première chose qu’il m’avoua, le problème, c’était moi. J’arquai un sourcil. En quoi étais-je différente des autres ? Je n’en avais aucune idée. Il m’avait déjà avoué que personne avant moi ne l’avait mis dans une telle colère. Honnêtement, je me posais beaucoup trop de question pour mon propre bien, peut-être. Il avait peur. Quand il m’avoua cela, je cessais légèrement de respirer. J’essayais vraiment de comprendre, mais je devais bien avouer que j’étais totalement perdue. Encore plus que les semaines que j’avais passées dernièrement. Bran m’expliquait une chose pour ensuite m’expliquer plus ou moins l’inverse. J’avais l’impression que mon cerveau fonctionnait à cent à l’heure pour essayer de tout comprendre. Sauf que c’était beaucoup plus facile à dire qu’à faire. Quand il parla de distance, je regardais la nouvelle distance qui nous séparait. Néanmoins, en levant à nouveau la tête, j’avais repris mon air le plus sérieux du monde. A mon tour, je mis les mains dans les poches de mon jean.

- Je pense être assez grande pour juger ce qui est bon pour moi et ce qui ne l’est pas, répondis-je le plus simplement du monde.

Ce qui était vrai. J’étais adulte et responsable. Du coup, chaque décision, chaque chose que je faisais, je les assumais. Même celle que je regrettais amèrement par la suite. L’être humain était fait pour faire des erreurs. Ceux qui n’assumaient pas étaient des idiots, ni plus, ni moins. Mais enfin… J’hésitais encore à réduire encore la distance qui nous séparait ou pas. Mais étant donné ce que je lisais dans son regard, je craignais réellement qu’il prenne la fuite. Alors je restais plantée où j’étais. Si je lui faisais si peur que ça, ce n’était pas en me rapprochant encore plus que j’arriverai à faire quelque chose. Quelqu’un de censé aurait décidé d’arrêter là et de faire demi-tour. Peut-être était-ce que je devrais faire ? Prendre mes affaires et rentrer chez moi pour essayer de dormir un peu. Mes quelques heures de sommeil me faisaient défaut, il fallait bien que je le reconnaisse. Sauf que je ne bougeais pas d’un poil. Je n’étais pas forcément quelqu’un de censé, à la base. Et pour cette raison, je fis quelque chose de complètement contradictoire avec ce que je voulais faire dans un premier temps. Mais tant pis !

Je pris une grande inspiration et finalement, je refis un pas, puis deux dans sa direction. Tout d’abord lentement, mais comme il ne bougeait pas, je franchis l’intégralité de la distance qui me séparait avec Bran. Tant pis, si ça ne lui plaisait pas ! Il voulait essayer de me faire fuir autant qu’il voudrait, je m’en fichais. C’était bien vrai. Si je ne m’en fichais pas, j’aurais déjà tourné les talons et serais passer à autre chose. Mais comme ce n’était pas le cas et bien j’étais toujours là et à moins d’un mètre de lui. A présent, pour le regarder, il fallait que je lève légèrement la tête vers lui. Je n’aimais pas voir cet air torturé si bien sur ses traits que dans son regard.

- Personnellement, je trouve que tu as plutôt bien réagi quand tu t’es pris une gifle.

S’il craignait tant que ça que ça ne dégénère, il avait la preuve que même dans une situation extrême, il pouvait toujours se maîtriser.

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MessageSujet: Re: Libre comme un oiseau Feat Beth   Libre comme un oiseau Feat Beth Icon_minitimeJeu 29 Mai - 16:44


❝Beth x Bran

   ♡ Libre comme un oiseau



L'air semblait difficile à aspirer, comme-ci un bouchon s'était installé dans sa gorge, il n'était pas dans ses habitudes de s'ouvrir ainsi, surtout de parler de sa plus grande peur, de prouver qu'il n'était pas simplement qu'un homme aux apparences froide, mais que comme beaucoup il possédait ses propres faiblesses. Cette information entre de mauvaise mains pourrait lui porter préjudice, mais étrangement, il avait confiance en Beth, aussi désespérante qu'elle puisse l'être. Il est vrai que son métier de journalisme l'avait d'abord répugné à tel point qu'il se méfiait d'elle, et en trois rencontres, ils étaient arrivés à ce moment précis alors que pour certains il fallait des mois pour qu'ils se dévoilent. Après tout, elle ne lui avait jamais été étrangère, comme-ci elle avait toujours fait partie de sa vie, c'était ce qui avait poussé Beth à fuir après leur rapprochement et non Bran en lui-même, comme il avait pensé. Pourtant, une partie lui aurait aimé qu'elle le fuît, car il s'estimait dangereux pour autrui et surtout auprès d'une personne qui arrive à l'atteindre au-delà de son armure, là où son coeur réside et prend le dessus sur son esprit, il craignait de déclencher une bombe à retardement et de la blesser.

Il espérait que ses paroles la feraient partir, vu que lui était incapable de bouger, main dans les poches. La bataille entre sa tête et son coeur semblait être sans fin. Oui, elle devait tourner les talons et le laisser, lui ne pouvait lui demander de partir, ni de rester d'ailleurs, ce choix semblait être impossible à prendre et il se remettait au jugement de Beth. Après tout, il lui avait tout expliqué, ses crises des colères et surtout le travail qu'il devait faire sur lui pour rester calme, c'était un combat sans pause, un combat où elle pourrait être la faille. Près d'elle, il ne contrôle plus rien, et même s'il n'y avait jamais pensé dans ce sens-là, il est vraiment lui-même, sans aucune restriction hormis quand son barrage émotionnel reprend le dessus.

D'un coup, il lui signala qu'il faudrait quelle garde ses distances avec lui pour sa sécurité, puis il arrêta de parler, attendant la réaction de la brunette. Celle-ci semblait regarder la distance qui les séparait et quand elle releva la tête, il vit un air sérieux. Il la voyait déjà tourner les talons, récupérer ses affaires et ne plus la revoir. Il était certain que son coeur en souffrirait mais c'était un mal pour un bien, au moins elle n'aurait pas besoin de le craindre et retournera à son métier et son projet de départ en Afrique. Rien de tout cela se produisait, à la place, elle mit aussi ses mains dans ses poches.

Je pense être assez grande pour juger ce qui est bon pour moi et ce qui ne l’est pas

Ces derniers mots le laissa sans voix, il la regardait toujours avec cette lueur apeurée, pas qu'il avait peur d'elle, mais avoir dit toutes ses craintes à voix hautes jouaient encore sur son état émotionnel, il ne savait pas encore ce qui allait se produire, ni qu'elle serait sa réaction, il ne maîtrisait plus rien et se retrouvait plus fragile qu'il l'aurait pensé. C'était comme-ci tout son corps se fragmentait sans qu'il ne puisse l'empêcher, son âme mise à nu face à une personne aussi indomptable que lui, dans le monde animalier, il serait celui qui attend la réaction du chef de meute, une place bien déplaisante pour lui, mais il n'y pouvait rien, si du moins, son corps et son esprit étaient en accord tout se passerait bien mieux.

Il fut étonné de la voir avancer vers lui, tout semblait se passer au ralenti, mais très vite, elle se retrouva si près qu'elle avait juste besoin de lever la tête pour le regarder dans les yeux. Son corps tremblait entièrement par cette proximité, il pouvait sentir son doux parfum qui lui rappelait leur échange et la délicatesse de ses caresses. Cette fille était troublante, bien trop troublante.

Personnellement, je trouve que tu as plutôt bien réagi quand tu t’es pris une gifle.

La gifle ?! Oui, il n'avait pas réagi, il avait l'habitude de s'entraîner au combat, et ce n'était pas une gifle qui allait le faire sortir de ses gonds, non il avait fallu le comparer à Norman pour le voir s'énerver. Il réalisait que dans les fonds, elle avait peut-être raison, jamais il n'avait dépassé la limite, il avait toujours réussi tant bien que mal à ne pas répondre par la violence, de garder sa rage pour l'évacuer une fois seule, mais cela ne voulait pas dire qu'un jour, il ne dépassera pas les bornes en envoyant quelqu'un à l'hôpital ou pire au cimetière. La regardant droit dans les yeux, les traits de son visage s'apaisèrent, elle avait ce don de le rassurer, comme-ci de l'énerver au quart de tour. Une telle emprise sur sa personne qu'il ne cherchait pas à comprendre.

- J'ai été plus surpris qu'en colère !

Un léger sourire naquit sur ses lèvres, un sourire qui disparut aussi vite qu'il avait apparu. Sa respiration revenait à la normale et il semblait que le combat qui se passait en lui se soit calmé en proximité de la jeune femme. Mais qui avait-elle en face de lui ? L'homme froid qui écarte tout sentiment de lui ou alors celui aimable qui protège ses proches ? Il ne pouvait détourner ses yeux des siens, sortant une de ses mains de sa poche, il la posa machinalement sur la joue de Beth en lui murmurant :

- Tu n'abandonnes donc jamais, je te dis que tu dois me fuir et tu restes près de moi...

À peine eut-il fini de parler qu'il retira sa main et recula de quelques pas, pouvait faire croire qu'il allait prendre la fuite. Mais à la place, il posa son sac au sol et tendit la main vers Beth :

- Si tu as vraiment peur de rien, je peux te montrer le plus bel endroit de Storybrooke à mon goût.


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Beth Cyrian

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MessageSujet: Re: Libre comme un oiseau Feat Beth   Libre comme un oiseau Feat Beth Icon_minitimeDim 8 Juin - 18:13


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Bran & Beth



La tension entre Bran et moi était limite palpable. N’importe qui aurait trouvé que l’air entre nous deux était limite irrespirable. C’était la première fois de ma vie que je me sentais aussi mal à l’aise. C’était en partie de ma faute, bien évidemment, mais ce qui régnait entre nous, ça provenait de nous deux. Lui avouer que j’avais simplement été effrayée m’avait soulagé d’un poids, mais ça avait semblé le soulager aussi jusqu’à ce qu’il s’ouvre à moi. Il avait un air torturé qui me nouait l’estomac. Je n’aimais pas voir cette expression sur son visage, mais aussi dans son regard. Dans d’autres circonstances, peut-être me serais-je sentie honorée qu’il me dise tout ça, mais ce n’était pas franchement le cas parce que c’était moi le problème et ça, je ne comprenais pas vraiment pourquoi. En quoi est-ce que je pouvais bien être différente des autres exactement ? Devais-je me sentir blessée ? Peut-être, peut-être pas, mais j’avais envie de savoir pourquoi.

Je comptais bien éclaircir ce point-là, mais je ne savais pas du tout comment m’y prendre et j’avais tellement la trouille de m’y prendre mal que du coup, je réfléchissais à la meilleure façon de le savoir sans que Bran ne se braque et ne se referme comme une huitre. Et je voulais aussi comprendre pourquoi est-ce que je trouvais sa présence à mes côtés tellement familière. Ce n’était pas franchement normal, avouons-le, surtout que ce n’était que notre quatrième rencontre. Mais il semblerait que les choses s’intensifiaient au fur et à mesure que celles-ci se déroulaient. Je voyais bien qu’avec ses paroles, il essayait de me faire fuir, de me faire partir et surtout éviter une prochaine rencontre. Sauf que j’étais plutôt têtue comme personne. Tout comme lui, d’ailleurs. Ce qui pouvait être problématique par moment. Pour l'instant, j’étais déroutée, même plus que les semaines précédentes et j’essayais réellement de comprendre.

Du coup, quand il parla de distance, je regardais celle qui nous séparait encore, bien que je l’aie déjà réduite de moitié par rapport au début, puis j’affichais mon air le plus sérieux tout en enfonçant à mon tour mes mains dans mes poches. Si Bran comptait me voir faire demi-tour,  ramasser mes affaires et rentrer chez moi comme une bonne petite fille obéissante, il se trompait lourdement. Il devait bien savoir que je ne réagirai pas comme tout le monde. Je lui fis donc remarquer que j’étais assez grande pour pouvoir juger moi-même ce qui était bon ou mauvais pour moi. Certes, c’était un peu le genre de phrase que sortaient ceux qui venaient d’atteindre leur majorité, mais c’était la vérité vraie. Du haut de mes 26 ans, j’étais tout de même capable de prendre des décisions sur mon propre bien-être. Bran ne réagit même pas à mes paroles, du coup, je me demandais ce qu’il pensait. Sauf que c’était difficile de savoir étant donné qu’il avait toujours cette lueur apeurée dans son regard.

Je réfléchissais encore sur si je devais encore réduire la distance entre nous ou pas du tout. Je ne savais pas du tout comment agir avec lui et je trouvais ça frustrant !  Je n’avais pas envie de le voir partir si jamais je faisais un pas de plus. Cela me ferait plus de mal qu’autre chose, à n’en pas douter. Mais parce qu’il fallait bien qu’à un moment ou un autre je prenne une décision, je me mis de nouveau à réduire la distance qui nous séparait. Tout d’abord lentement puis quand je vis qu’il ne bougeait pas, j’avançais un peu plus rapidement, sans forcément me précipiter vers lui non plus. Lorsque je me retrouvais face à lui, je devais à présent lever légèrement la tête pour le regarder dans les yeux. Bizarrement, je me sentais un peu mieux, comme si avoir réduit cette distance me faisait du bien. Ce qui était plutôt étrange. Je lui rappelais la gifle que je lui avais administrée sous un coup de colère et honnêtement, il avait eu là l’occasion de péter les plombs, mais non.

Tout en continuant de le fixer, j’attendais tranquillement une réaction de sa part, ou tout du moins des paroles. Mais ce que je remarquais avant tout, ce fut ses traits qui se détendirent et je manquais de sourire. Néanmoins, j’essayais de rester neutre, attendant qu’il me réponde quelque chose, ou qu’il fasse quelque chose, et je n’eus pas à attendre très longtemps. Il marquait un point avec la surprise. Mais quand même, je m’étais faite mal à la main en le giflant, donc je n’y avais pas été de main morte. Je jurerai avoir vu un sourire se dessiner sur le visage de Bran, mais aussitôt, il avait disparu. Ca lui allait bien de sourire, il devrait sourire un peu plus souvent. Je faillis lui dire, mais je me mordis la langue pour éviter de dire une bêtise quelconque. Peut-être qu’il valait mieux que j’apprenne à me taire dans certaines occasions, cela pourrait m’éviter certaines situations embarrassantes ou bien énervantes.

Lorsque Bran posa sa main sur ma joue, je sentis un léger frisson me parcourir. J’étais alors beaucoup trop captivée par le contact de sa peau sur la mienne pour entendre ce qu’il disait, mais lorsqu’il la retira, beaucoup trop rapidement à mon goût, ses paroles firent sens dans ma tête. Du coup, un sourire, peut-être un peu bête, se dessina sur mes lèvres et je haussais les épaules tandis qu’il reculait déjà d’un pas.

- Désolée d’être têtue, répondis-je.

Puis, je crus soudainement qu’il s’en allait, mais une vague de soulagement m’envahit quand je le vis poser son sac sur le sol. Comme l’autre soir, lorsqu’il me tendit la main, j’eus cette impression de déjà vu. Exactement la même. Je regardais cette main tendue vers moi, m’attendant presque à avoir un flash qui m’expliquerait pourquoi j’avais cette impression de déjà vu, sauf que bien sur, c’était totalement ridicule. Il n’y avait pas de flash et je n’en aurais aucun. Cette fois-ci, un sourire ravi se dessina sur mes lèvres et je plaçais ma main dans la sienne. Fuir la dernière fois ne m’avait vraiment pas réussi et je n’avais pas envie de refaire la même bêtise. Comme quoi, chacun apprenait de ses erreurs. J’apprenais vite, en règle générale.

- Et bien j’ai hâte de voir ça, répondis-je.

J’offris un nouveau sourire à Bran avant de le suivre dans la forêt. J’ignorais complètement où il m’emmenait mais cela ne me semblait pas vraiment important. Il allait me montrer l’endroit le plus beau de Storybrooke à ses yeux et je me sentais plus qu’honorée. Non, j’étais heureuse, en fait. Vraiment heureuse. C’était peut-être étrange, mais je me sentais à ma place, à marcher, là, à côté de Bran tout en lui tenant la main. Je le suivais sans poser la moindre question, attendant avec impatience d’arriver à destination. En marchant, je ne pouvais pas m’empêcher de lever les yeux vers lui pour le regarder. Je voyais à son expression qu’il savait pertinemment où il allait. Je continuais de sourire, bêtement. Sérieusement, je me sentais bête, mais je m’en fichais. Le trajet s’arrêta lorsque nous arrivâmes au pied d’un arbre. Ma main toujours dans la sienne, je jetais un œil autour de nous avant de reporter mon attention vers Bran.

- On est arrivés, ou pas ? demandais-je.

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MessageSujet: Re: Libre comme un oiseau Feat Beth   Libre comme un oiseau Feat Beth Icon_minitimeMer 25 Juin - 16:09


❝Beth x Bran

   ♡ Libre comme un oiseau




Trouver le chemin qui guide vers le coeur, n'est pas une tâche facile. Les doutes, certaines convictions des barrières plus ou moins difficiles à franchir, il faut être capable de surmonter ses peurs et croire que le monde ne s'écroulera pas devant les pas parcourus. En un battement de coeur, il se passe tellement de choses, tellement de décisions. Bran avait depuis longtemps décidé de n'écouter que sa raison, surtout quand il s'agissait de femmes. La plupart diraient qu'il n'avait jamais croisé la bonne et il est vrai qu'à présent, il ne pourrait pas les contredire, Beth avait tout changé, ses sentiments envers elle, le terrifiaient. Il avait peur de ne plus réussir à se contrôler, de laisser place à la colère et ne plus pouvoir revenir à la surface.

S'être retrouvé face à Beth, lui avait prouvé qu'il ne savait plus comment agir, coeur ou raison ? C'était une question qu'il n'arrêtait pas de se poser. En premier lieu, il était certain de vouloir continuer sa vie, comme avant et donc n'écouter que sa raison, sauf qu'il se retrouvait dans l'incapacité de prendre une décision, peur de souffrir s'il n'écoutait pas son coeur. De toute façon, les deux solutions pourraient apporter sa peur de malheur : soit ne plus voir Beth ou alors vivre avec la peur de ne plus pouvoir se contrôler. Il restait tétanisé, tandis que la journaliste se rapprochait de lui tout doucement, comme pour l'empêcher de fuir.

Pour finir, elle était si proche qu'elle avait besoin de lever les yeux pour pouvoir le regarder, cette proximité l'apaisa. Près d'elle, il allait beaucoup mieux, même ses doutes ne semblaient plus insurmontables. Durant quelques secondes, un sourire naquit sur son visage, cela ne dura pas longtemps, mais c'était déjà un grand pas. Comme ensorcelé par les yeux de Beth, il ôta une de ses mains de sa poche et la posa délicatement sur la joue de la jeune femme. Elle était bien réelle et prouvait une fois de plus qu'elle était bien trop têtue pour se laisser dicter sa conduite. Bran s'éloigna brusquement, non pour fuir, mais pour poser son sac derrière lui, il voulait lui montrer le plus bel endroit de Storybrooke, pourquoi maintenant ?! Cela semblait être le moment propice pour partager cet endroit secret avec Beth, elle serait la première qu'il emmènerait. Il lui tendit la main, comme le soir où il lui avait demandé de venir le rejoindre à la fenêtre, cette fois-là, elle avait pris la fuite, mais là, elle lui prit la main, lui offrant un magnifique sourire.

Et bien j’ai hâte de voir ça

Main dans la main, ils avançaient dans la forêt, tout semblait tellement parfait, comme-ci leur place était l'une ou l'autre près de l'autre, que rien de mal ne se passerait tant qu'ils ne se séparaient pas. Des instants de paix que Bran n'aurait jamais pensé ressentir, il s'était trompé en pensant qu'il n'arriverait pas à se contrôler près d'elle, car pour le moment, elle ne faisait ressentir que le meilleur, un homme connu que par ses plus proches, celui qui ressemblait le plus au Tarzan qui ne connaissait pas la cruauté des hommes. Sachant très bien où il allait, il s'accordait quelque regard vers Beth, c'était plus fort que lui, sentir sa main dans la sienne ne suffisait pas, il avait besoin de la voir. Pour finir, il s'arrêta devant un arbre, la forêt était si dense à cet endroit qu'ils ne pouvaient pas apercevoir le ciel, ni le bout de l'arbre, qui pour le savoir était le plus grand de toute la forêt.

On est arrivés, ou pas ?

Il hocha la tête pour affirmer qu'ils étaient aux bons endroits, il ignorait si elle était une bonne grimpeuse, s'il n'y avait que cela, il était persuadé de réussir à la porter. À quoi servirait un entrainement si intense ? S'il était incapable de supporter le poids de Beth. Levant la tête, ses yeux fixèrent l'arbre qui se trouvait face à eux. Sans aucun mal, son bras gauche l'attrapa, le serrant fermement contre lui, leur visage si près qu'il aurait été facile de glisser ses lèvres contre les siennes.

- Agrippe-toi bien à moi, comme les bébés singes à leur mère.

Il ne doutait pas qu'elle sache de quoi il parlait. Encore une fois, cet instant semblait familier. Quand il fut sûr qu'elle ne tombera pas, il commença à grimper d'une grande agilité, il semblait qu'il était né pour monter aux cieux des arbres. Très concentré pour ne pas faire d'erreur de prise, il n'avait pas le temps d'observer les réactions de Beth, plus ils montaient, plus les brises du soleil apparaissaient. À un moment, il sauta pour attraper une branche, ne pensant pas au vide, leurs deux corps se balançaient jusqu'au moment où il eut un appui sur une branche plus basse. Après un bon moment d'escalade intense, ils arrivèrent à un endroit où le soleil régnait parmi les feuilles des arbres. Ils étaient encore collés l'un à l'autre, récupérant de la montée il posa son front contre celui de Beth et lui murmura :

- Petite récompense...

Au loin, la ville de Storybrooke s'étendait, mais ce n'était pas la vue qui faisait de ce lieu l'un des plus beaux. Tout autour d'eux se trouvait une race d'oiseau très rare, ils restaient en retrait des hommes pour vivre en paix, mais la présence de Bran ne les avait jamais dérangés. Vérifiant que l'endroit était stable, il s'éloigna de la journaliste pour la laisser admirer les oiseaux.

- Si j'avais confiance en l'homme, j'aimerais que mes amis vivent en toute liberté comme ses oiseaux.


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MessageSujet: Re: Libre comme un oiseau Feat Beth   Libre comme un oiseau Feat Beth Icon_minitimeVen 4 Juil - 12:14


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Bran & Beth



Jamais je n’aurais cru que Bran me pardonnerait. D’ailleurs, l’avait-il fait ? Je n’en savais rien. Il disait tellement peu de choses que du coup, il fallait presque jouer au jeu des devinettes pour savoir ce qu’il pensait réellement. Mais le fait qu’il accepte de me parler plutôt que de m’ignorer pour rentrer chez lui et vaquer à ses occupations me soulageait d’un poids immense parce qu’au moins, j’avais la chance de pouvoir lui offrir une explication sur mon comportement. Tout ceci était bien une preuve que quelque part il me pardonnait pour être partie comme une voleuse juste après que nous ayons partagé un moment intime. Tout du moins, de mon point de vue ! Il semblerait que l’un comme l’autre nous ayons besoin de vider notre sac l’un par rapport à l’autre et ça faisait un bien fou. Cependant, j’étais tout simplement incapable de m’éloigner de lui. Je l’avais fait une fois et  je l’avais amèrement regretté. Je n’étais pas prête de recommencer.

Pour cette raison, j’avais un peu insisté pour rester près de lui. Non pas par la parole, mais en me rapprochant un peu plus de lui à chaque fois qu’il me demandait de me tenir éloignée de sa personne. Il forgeait une barrière entre nous deux et je n’avais pas envie qu’il le fasse. Pourquoi est-ce qu’il se protégeait de cette façon ? Je n’en savais rien. Il disait être dangereux. Mais pourquoi se considérait-il dangereux ? Tout un tas de questions tournait dans ma tête et pourtant, je me retenais pour les poser. Mon côté curieux avait tendance à l’exaspérer. Du coup, je faisais taire tout ça pour mieux savourer l’instant présent. Les choses évoluaient positivement avec Bran, pour mon plus grand bonheur. Du coup, quand il avait tendu la main vers moi, je n’avais pas hésité une seule seconde à lui offrir la mienne. J’avais eu de nouveau cette impression de déjà vu, mais cette fois-là, cela ne m’effraya pas. Je ne comptais pas passer ma vie à fuir.

Bran souhaitait me montrer le plus bel endroit de Storybrooke selon ses critères et je n’avais aucun doute que c’était surement le cas. Je lui faisais confiance. Une confiance même aveugle. Du coup, je me laissais entrainer à sa suite, curieuse de savoir où il m’emmenait. Mais j’étais plus concentrée sur la chaleur qui émanait de sa main vers la mienne que sur la route que nous empruntions. Bien sur, je restais aussi un minimum concentrée histoire de ne pas me prendre les pieds quelque part et de m’étaler de tout mon long. Je n’avais aucune envie d’être un boulet aux yeux de Bran… Par moment, je levais la tête vers lui, pour l’observer. Je n’arrivais pas à faire autrement, c’était plus fort que moi. Mais j’éviter de trop le fixer pour qu’il ne se pose pas trop de question non plus. Je me voyais mal lui répondre s’il me demandait pourquoi je le fixais autant et surtout, je ne saurais pas du tout quoi répondre !

Au bout de quelques instants, nous nous arrêtâmes au pied d’un arbre. J’avais toujours ma main dans la sienne et je jetais un œil autour de nous tout en demandant si nous étions arrivés. Bran hocha la tête pour répondre par l’affirmative. Honnêtement, je trouvais l’endroit assez banal pour le plus bel endroit de Storybrooke. Je faillis dire que je connaissais des endroits plus jolis, mais quand je remarquais qu’il fixait le haut de l’arbre je compris que nous n’étions pas tout à fait arrivé. Cartographiquement, si, mais pas niveau latitude. Avant que je n’ai pu dire quoi que ce soit, Bran m’attira contre lui, me tenant fermement. Mon visage se trouvait assez près du sien, au premier abord, si bien que j’en eus un peu le souffle coupé, me demandant ce qu’il allait bien pouvoir faire, mais les choses étaient tout autre. Machinalement, je hochais la tête et fis ce qu’il me demandait. Du coup, je m’agrippais à lui, veillant à ne pas le gêner.

- On peut y aller, maman, lançais-je sous le ton de la plaisanterie.

Maman… Ce mot-là, ça faisait des années que je ne l’avais pas prononcé, si bien qu’il sonna un peu bizarrement. Mais je ne me laissais pas affectée parce que… Je n’en eus pas le temps, en fait. Bran se mit immédiatement en marche, grimpant à l’arbre avec une agilité déconcertante. Où avait-il appris à grimper aux arbres comme ça ? Enfin, pour moi, monter aux arbres, c’était déjà un exploit ! Je n’avais jamais réussi à faire ça. Et pourtant, ce n’était pas faute d’avoir essayé. Il fallait croire que j’avais un mauvais équilibre. J’observais attentivement notre ascension, évitant aussi de regarder en bas. Techniquement, je n’avais pas le vertige, mais c’était la première fois que quelqu’un me portait pour grimper en hauteur. Du coup, par précaution, je levais le nez en l’air pour voir à quelle vitesse nous progressions. J’avais l’impression que pour Bran, je ne pesais pas grand-chose. Pourtant je faisais mon poids, même si je n’étais pas bien grosse, mais il donnait l’impression de grimper comme il grimperait s’il était tout seul. J’étais fascinée.

J’ignorais combien de temps nous passâmes à escalader, mais arriva un moment où nous fûmes entourés de feuillage, mais aussi de rayons de soleil. Toujours accrochée à Bran, je le laissais poser son front contre le mien. Machinalement, je posais une main sur sa nuque que je caressais du bout des doigts. Je le fixais d’un air émerveillé pour nous avoir fait grimper aussi haut. Jamais je n’aurais cru que c’était possible, mais il fallait croire que même l’impossible était possible. Je ne saurais pas vraiment dire si Bran était ‘fatigué’ ou pas. Bien sur qu’il l’était, grimper aussi haut tout en portant une personne relevait de l’effort physique mais il avait fait cela avec tellement d’aisance que du coup, c’était à se demander s’il n’avait pas une phase cachée. Enfin bref, je ne pus pousser plus loin ma réflexion car il parla de récompense. Machinalement, je me détachais de Bran, posant mes pieds sur le bois. Maintenant que je n’étais plus aussi proche de lui, je pouvais apprécier ce qui nous entourait.

- Tu appelles ça une petite récompense ? demandais-je émerveillée par ce que mes yeux voyaient.

Jamais de ma vie je n’avais vu quelque chose d’aussi beau. Nous étions entourés d’une flopée d’oiseaux que je supposais rare pour ne jamais les avoir vus auparavant. Depuis combien de temps vivaient-ils ici à l’abri des regards de l’homme ? Je n’en avais aucune idée. Je tournais un peu dans tous les sens afin de tous les voir. Il y en avait au moins une centaine. Par automatisme, j’étais prête à mettre la main dans mon sac pour sortir un bloc de feuilles et un crayon, mais avant de pouvoir faire quoi que ce soit, je me souvins que toutes mes affaires étaient restées au pied de l’arbre où j’avais passé une grande partie de la matinée. Pour le coup, j’étais vraiment contrariée ! C’était toujours dans ces moments-là qu’on n’avait pas le matériel nécessaire pour immortaliser l’instant présent. Mais ma contrariété ne dura pas plus d’une seconde lorsque j’avisais un nid où une version miniature de chaque oiseau ici présent piaillait légèrement.

Lorsque Bran reprit la parole, je me souvins qu’il était toujours là. Je l’avais momentanément oublié. Je me tournais vers lui, écoutant ce qu’il avait à dire mais mon regard fut vite captivé par un oiseau qui passa en volant tout près. Bien évidemment, j’écoutais toujours ce qu’on me disait, mais c’était assez difficile de regarder autre chose en ce moment. Lorsqu’il eut terminé de parler, je reportais mon attention sur lui. Ce qu’il ressentait, je pouvais aisément le comprendre. Il était évident qu’un animal était beaucoup plus heureux en liberté plutôt qu’enfermé et limité dans ses mouvements.

- Je comprends, répondis-je. Personnellement, je n’avais jamais mis les pieds au zoo avant que mon patron ne me demande de faire un article. Ca me fendait le cœur de savoir que tous ses animaux se trouvaient dans une cage ou bien dans un lieu clos et pour être honnête, je pensais que tu étais un de ces propriétaires de zoo qui pensait plus à la recette annuelle que rapportaient les entrées.

Ce point-là, je ne l’avais jamais caché à personne. C’était d’ailleurs ce que j’avais répondu à mon boss quand il m’avait demandé de faire cet article. Il m’avait répondu clairement qu’il se foutait de mon avis personnel, que ce n’était pas ce qu’il me demandait. Il m’avait contrarié ce jour-là, et j’avais mis un bon bout de temps avant de prendre la décision d’entrer au zoo. Mais aujourd’hui, c’était très dur de dire que je regrettais parce que se serait mentir. J’offris un petit sourire à Bran avant de continuer :

- Mais j’ai vite changé d’avis quand je t’ai vu prendre soin de cette lionne, terminais-je.

J’avais vu tellement de reportage sur la façon dont certains s’occupaient de leurs animaux que du coup, on ne pouvait pas m’en vouloir d’avoir pensé au pire. Sauf qu’on m’avait déjà appris qu’il ne fallait pas forcément juger un livre à sa couverture. Enfin, mon opinion passée importait peu. Ce qui comptait, c’était bien ma nouvelle façon de voir les choses, n’est-ce pas ? Je jetais un nouveau regard autour de moi puis je me rapprochais de Bran. Une fois à sa hauteur, je passais mes bras autour de sa nuque et allais chercher le contact de ses lèvres contre les miennes. Je me rendis compte que ce contact m’avait manqué. Néanmoins, j’évitais de trop en abuser étant donné les circonstances précédentes.

- Merci, soufflais-je ensuite sans pour autant me détacher de lui.

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MessageSujet: Re: Libre comme un oiseau Feat Beth   Libre comme un oiseau Feat Beth Icon_minitimeJeu 17 Juil - 9:13


❝Beth x Bran

   ♡ Libre comme un oiseau




En écoutant son coeur des vieilles habitudes remontaient à la surface, celle de l'homme qu'on appelait Tarzan, l'enfant recueilli par une famille de gorilles. Bran avait déjà entendu parler de cette histoire, que ne connaissait pas Tarzan, mais il était loin de se douter qu'il s'agissait de lui, c'était de son récit que s'inspiraient tous ses films, séries et contes. Il était l'homme sauvage qui tomba amoureux de sa belle Jane. Si Beth et lui pouvait seulement penser au dragon, à la magie qui entoure cette créature, si seulement il pouvait croire aux histoires du petit Henry, peut-être qu'ils réaliseraient l'étendue de leur lien et ne fermeraient pas les yeux devant une belle histoire.

Bran avait décidé d'offrir une merveilleuse surprise à la journaliste, il se sentait si bien auprès d'elle qu'il voulait lui montrer un repaire qu'il avait tenu secret jusque là. Il était connu de tous, que Bran ne faisait pas confiance en la race des hommes, encore une répercussion de son ancienne vie, ce fut sa rencontre avec eux qui brisa sa famille, c'était un homme qui avait tué son père adoptif, il lui avait fait la promesse de veiller sur les siens et ce fut comme un pacte ancré dans son coeur, un pacte que la malédiction avait amplifié avec une colère incompressible. Bran ne se doutait pas que son âme pleurait encore Kerchack, le nuage envoyée par Regina lui avait enlevé son deuil.

Arrivés près d'un arbre, il remarqua bien que Beth ne voyait pas en quoi, c'était l'un des plus bels endroits de Storybrooke, mais elle comprit très vite son erreur. La surprise se trouvait à la cime de l'arbre et ils allaient devoir effectuer une sacrée monter. Le vétérinaire ne laissa guère le choix à la jeune femme, il l'attrapa lui demandant même de s'accrocher à lui, comme un bébé singe à sa mère, puis commença à escalader, attrapant branche après branche d'une agilité sans failles.

Il lui fallut un certain temps pour conduire Beth à sa surprise, enfin arrivés tout en haut, il posa son front contre celui de la jeune femme, celle-ci caressa sa nuque d'un bout de ses doigts. Un instant que ne durèrent que quelques secondes et pourtant semblaient avoir duré bien plus longtemps, comme-ci qu'une personne avait stoppé le temps. Enfin, il s'éloigna légèrement pour la laisser voir les oiseaux qui l'entouraient. C'était une espèce très rare, cacher aux yeux de tous dans les hauteurs des arbres de la forêt de Storybrooke. Beth tournait dans tous les sens pour pouvoir les admirer, à ce moment précis lui n'admirait que la beauté de la jeune femme avant de lui avouer que s'il pouvait avoir confiance en l'homme, il aimerait voir tous ses amis libres.

Je comprends. Personnellement, je n’avais jamais mis les pieds au zoo avant que mon patron ne me demande de faire un article. Ca me fendait le cœur de savoir que tous ses animaux se trouvaient dans une cage ou bien dans un lieu clos et pour être honnête, je pensais que tu étais un de ces propriétaires de zoo qui pensait plus à la recette annuelle que rapportaient les entrées.

Elle avait eu des préjugés à son sujet, comme lui avec son métier de journaliste. Comment lui en vouloir ? Il était si facile de s'attacher à une vision bien précise qu'il faut souvent faire de grands efforts pour voir plus loin. Les deux jeunes personnes avaient réussi l'exploit de ne pas rester accrocher à leurs premières pensées, et vu leurs caractères butés ce n'était pas joué d'avance.
Mais j’ai vite changé d’avis quand je t’ai vu prendre soin de cette lionne

C'était leur toute première rencontre, une, graver en mémoire, à ce jour, il n'avait jamais connu personne qui lui proposait de l'accompagner à un mariage alors qu'ils venaient tout juste de se rencontrer. Beth s'approcha de lui, passant ses bras autour de son cou avant de déposer ses lèvres contre les siennes. C'était si rafraîchissant et apaisant de les sentir à nouveau.

Merci

Elle avait murmuré ce mot sans s'éloigner de lui, plongeant les yeux dans les siens, il lui offrit un sourire sincère, nul besoin de mot pour qu'elle comprenne son état d'esprit. Ils s'étaient retrouvés et le vétérinaire ne voulait surtout plus la perdre. Entourés par l'envoler des oiseaux, il l'embrassa à nouveau, un baiser plus langoureux pour sceller à jamais leur rapprochement.


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