« Il parait que les personnes âgées se mettent à rapetisser et se tasser avec le temps. Je ne pensais pas que cela vous arriverait si vite. » par Ally Brynhild dans À force, cette baraque va finir par s'effondrer
Sujet: Intrigue bonus ೨ Ouest du nuage. Lun 3 Juin - 18:19
Affrontez vos peurs !
೨ Votre arrivée.
Vous vous réveillez dans une dimension apocalyptique aux côtés d'une poignée d'autres infortunés qui se demandent, comme vous, comment ils sont arrivés ici alors que vous vous étiez endormis dans un tout autre lieu. Vous ne savez pas que vous êtes dans un rêve, personne ne le sait. Vous ne savez pas ce que vous devez faire, seule l'imposante dune qui vous fait face semble être capable d'apporter les réponses à vos questions. Vous comprenez donc qu'il faut que vous atteignez cette colline noire et cet inquiétant nuage pour comprendre ce qu'il se passe, mais y parviendrez-vous ? Méfiez vous du désert et de ses dangers, ce sable noir n'est pas votre allié... Vous faites partie du groupe qui se situe à l'ouest de la dune. Vous pouvez distinguer au loin deux autres groupes, au nord et au sud de la colline, par contre vous ne pouvez pas voir s'il en existe un autre à l'est. Avant toute chose, vous devez découvrir qui sont les autres personnes à vos côtés et déterminer ce que vous devez faire, le but étant d'atteindre la dune. Serez-vous tous d'accord pour vous diriger dans cette direction ? Préférerez-vous rejoindre les autres avant de grimper la dune ? Si vous choisissez cette option, vers quel groupe vous dirigerez-vous en premier ? Choisirez-vous de faire bande à part, plutôt ? Faites vos choix, mais restez vigilants...
೨ Quelques points importants.
Vous pouvez choisir de vous réunir avec d'autres groupes, mais ne perdez pas de vue le fait qu'ils se situent tous assez loin et donc que vous ne les rejoindrez pas en un seul post. Si deux groupes se retrouvent durant l'aventure, le groupe possédant le moins de membres à l'instant de la réunion verra son RP fermé et tout le monde postera dans le sujet du groupe comportant le plus de membres. Il n'y a pas d'ordre de passage imposé, ainsi chacun peut poster quand il le souhaite à la condition de ne pas poster deux fois de suite, cela va sans dire. Puisque nous avons choisi d'organiser l'intrigue de la sorte et pour éviter que cela traîne trop, nous vous informons que ce RP sera verrouillé automatiquement après un mois d'ouverture. Le Staff déterminera, en fonction de ce qui advient au terme de ce mois, le sort des personnages encore présents dans le groupe. Le délai d'un mois est une limite, mais vous pouvez bien sûr mettre moins de temps pour rejoindre la dune de sable noir si la situation s'y prête. Lorsque vous rallierez la colline, votre RP sera verrouillé et vous pourrez continuer l'aventure sur le sujet principal, ce dernier sera déverrouillé dès qu'un groupe parvient au nuage ou, à défaut, dans un mois.
೨ Vos compagnons d'aventure.
Loreleï (Even), Le Bûcheron de Fer Blanc (Robin), Sally (Rebecca), Raiponce (Rowena).
Sujet: Re: Intrigue bonus ೨ Ouest du nuage. Mar 4 Juin - 3:04
La Rôdeuse de l'Ouest
« Cauchemar d'une vie ou peur de la réalité. »
Pour éviter de se faire prendre dans une embuscade de bandits, Loreleï avait toujours eut le sommeil très léger. Ce n’était pas facile de voyager seule, car on ne prenait pas toujours l’opinion d’une femme au sérieux. Surtout une qui était à la recherche d’oiseaux ensorcelés et qui prétendait en être la sœur. Bref, il était hors de question de s’assoupir sans prendre garde où d’avoir caché une dague sous son oreiller. Alors, la rodeuse fut très surprise lorsque ses doigts se refermèrent sur une substance granuleuse au lieu du tissu rêche de ses couvertures de fortune. Peut-être avait-elle bougé dans son sommeil et posé sa main sur la terre en dehors de la petite tente qu’elle avait plantée la veille… Normalement, s’était le chant des oiseaux qui l’a réveillait à l’aurore, cette fois, il n’y avait aucune mélodie sauf le sifflement du vent et l’impression de cuir dans un four. La jeune femme cligna des paupières plusieurs fois avant d’avoir une image nette de ce qui l’entourait. En vérité, net n’était pas le bon mot, car tout était de la même couleur. Un noir profond et dense sous elle comme dans le ciel. Piquée au vif, la jeune femme se redressa sur ses mains, assise sur le sol et regarda de son regard félin ce qui les entourait. Était-elle bien réveillée ? Où étaient toutes ses affaires ? Elle ne comprenait absolument rien et avait l’étrange impression de s’être fait avoir alors qu’elle prenait toutes les précautions du monde pour ne pas s’attirer ce genre d’ennuis… Même si s’était encore difficile de savoir de quoi il en retournait exactement.
Loreleï se redressa sur ses jambes et secoua le sable sombre de ses vêtements ainsi que de ses cheveux laissés libre lorsqu’elle dormait. Avec soulagement, la jeune femme réalisa qu’elle portait toujours ses vêtements de voyage dans des tons de brun, de vert, de gris et de noir pour se confondre avec le paysage. Quoique les alentours n’avaient plus rien à voir à la végétation luxuriante de la forêt. Elle était au beau milieu d’un désert immense et le soleil plombait. La sensation de soif et de chaleur était si réelle contrairement à l’endroit. La jeune femme se pinça pour être sûre, mais la douleur vive sur son bras prouvait qu’elle n’était pas dans un rêve. Du moins, pas un rêve ordinaire, chose qu’elle ignorait. Attrapant une lanière de cuir, la demoiselle attacha sa longue chevelure d’encre en tresse serrée, histoire de dégager son visage qu’elle s’empressa de couvrir sous sa capuche grisâtre de rôdeuse pour se cacher du soleil.
Un cliquetis familier lui fit comprendre qu’elle avait ses armes sur elle comme toujours. Quelques couteaux et un arc ainsi que ses flèches en bandoulière. Cela pourrait servir, même si c’était étrange, car la théorie du cambriolage et du kidnapping semblait prendre une drôle de tournure si on ne l’avait pas désarmé entre temps. On avait peut-être eut pitié d’elle, comme quoi, ce lieu était dangereux. Soudain, la sœur des corbeaux réalisa qu’elle n’était pas seule, on ne l’avait donc pas complètement abandonné dans le désert. Loreleï attrapa alors une flèche et la mis sur son arc, puis s’approcha de la personne étendue près d’elle. Elle poussa le corps inanimé du bout de son pied pour réveiller l’inconnu tout en le tenant en joue, mais voyant son aire perdu, la rôdeuse compris qu’elle n’était pas la seule victime de cette mauvaise farce. Elle abaissa son arc, mais ne rangea pas la flèche. Un autre regard autour d’elle et les paroles prononcées par tous ces gens qu’elle ne connaissait pas lui fit savoir qu’ils étaient tous dans le même bateau.
« Excusez-moi… Est-ce quelqu’un à une idée de l’endroit où nous sommes ? Des idées de comment on s’est retrouvé ici ? »
La rôdeuse se mis alors à chercher des traces de pas que ses assaillants auraient pu laisser derrière eux, examinant le sol avec attention. Ils avaient peut-être été drogué, pourtant, elle ne se sentait pas différente de celle qu’elle était au moment de s’endormir. Un mauvais sort ? Elle préférait ne pas y penser, car on ne peut pas dire qu’elle avait beaucoup de chance dans ce domaine… Sentant que la confusion gagnait les gens autour d’elle, elle siffla pour attirer leur attention et pointa du doigt l’étrange nuage qui planait au-dessus d’une grande dune.
« Là-bas, en haut de cette dune, peut-être pourrions-nous apercevoir la ville la plus proche. » Les apparences étaient peut-être trompeuses dans ce monde d’ombre, mais déterminée à survivre assez longtemps pour sauver ses frères, Loreleï était bien décidée à se sortir de cette étrange situation.
Sujet: Re: Intrigue bonus ೨ Ouest du nuage. Mar 4 Juin - 7:25
Survivre quoi qu'il en coûte
Shan-Yu
Shan-Yu porta automatiquement la main son arme quand un coup de pied le réveilla. Il n'eut pas le temps d'enlever la lame de son fourreau puisqu'il constata être mis en joue par un arc. Malgré cette menace, l'ancien chef des Huns se refusa à lâcher sa prise, attendant plutôt un geste de relâchement de la part de son agresseur pour renverser la situation. L'arc se baissa, cependant le guerrier ne saisit pas cette chance car il vit la raison qui avait étonné la rôdeuse au point de ne plus le menacer. Libéré de la menace de la flèche pointée sur lui, Shan-Yu se leva pour contempler le désert de sable noir qui s'étendait à perte de vue.
Il ne reconnut pas l'endroit, pourtant il avait parcouru de nombreux royaumes de ce monde quand il avait vainement cherché des alliances pour reconquérir l'empire d'où il avait été banni. Le soleil se montrait particulièrement féroce, aussi remit-il la capuche de sa tenue en place pour protéger un minimum son crâne des rayons de l'astre. Il n'était pas seul. La rôdeuse qui l'avait menacé semblait, au premier coup d'oeil, la seule apte à se défendre bien que la hache de l'homme en fer blanc eût l'air redoutable. Le reste offrait un curieux spectacle. Shan-Yu n'avait toujours pas relâché sa prise sur la garde de son arme, prêt à attaquer au premier signe de danger. Ils étaient dans un endroit inconnu et la rôdeuse le confirma en demandant à voix haute si quelqu'un savait où il était.
"Cela ne ressemble à aucun des royaumes que j'ai pu visiter." Répondit-il.
Il hésitait encore entre faire cavalier seul ou bien privilégier l'option du groupe pour favoriser sa survie. Car c'était cela le plus important : survivre. Il était inutile de se voiler la face : certaines personnes n'ayant à première vue aucune capacité combative deviendront facilement un fardeau au cours du voyage. Shan-Yu inspecta les environs. Cette dune noire semblait tout aussi menaçante que le reste du décor. Ce nuage surtout ne présageait rien de bon. Quelque chose lui dit que d'y aller n'arrangerait pas la situation mais il s'agissait du seul point de repère disponible. Aller à l'opposé serait-ce condamné à une errance sans fin. En prêtant attention, il crut voir des silhouettes indiquant la présence d'un autre groupe au loin. Tenter de les rejoindre serait une perte de temps. Sans parler du fait qu'il n'était pas certain de tomber sur des alliés. Prendre le risque de s'affaiblir pour arriver à la merci d'ennemi serait une grave erreur stratégique. La rôdeuse reprit à nouveau la parole alors que l'ancien chef était toujours plongé dans ses réflexions. Elle semblait avoir pris instinctivement les commandes, laissant au guerrier deux options : suivre le groupe en restant en retrait ou bien faire cavalier seul.
Sans attendre un mouvement de la part de ses compagnons d'infortune, il se mit en route vers la dune. Shan-Yu venait tout juste de mettre la main sur un objet magique capable de l'aider dans sa vengeance, il était hors de question qu'il meurt ici. Contrairement à ce qu'on pouvait penser, faire front ensemble devant un tel problème n'apporterait rien. Au début, cette tactique offrirait peut-être des avantages mais les choses ne manqueront pas de s'envenimer au fur et a mesure du voyage. Le soleil ardent chaufferaient aussi bien les corps que les esprits. Au premier danger, les combattants devront se mettre au service des plus faibles. Rendant fragile toutes stratégies. Au premier signe d'impatience, les disputes éclateront, divisant le groupe nouvellement formé. Shan-Yu ne connaissait pas cette région. Il préféra donc tabler sur le fait qu'elle devait être dangereuse. S'il avait raison, les plus débrouillards traîneront les plus faibles comme des boulets au bout d'une chaîne. S'en débarrassé avant que cela n'arrive était la solution la plus logique. Sachant qu'il serait sans doute le seul à partager ce point de vue, il préféra, dans un premier temps, faire cavalier seul ou du moins partir en premier.
Sujet: Re: Intrigue bonus ೨ Ouest du nuage. Mar 4 Juin - 13:37
How to survive in a Nightmare
La Méchante Reine avait été claire au cours du mariage de Snow White et du Prince Charming. Quelque chose se préparait. Quelque chose qui s’abattrait bientôt sur eux. Elle avait bien dit que chaque être qu’ils aimaient leur serait enlevé, ni plus ni moins. Tous avaient eu peur. Tous étaient angoissés. Car, s’il fallait être certain d’une chose, c’était que ces menaces n’étaient certainement pas vaines. Oui, quelque chose se préparait. Après avoir affronté Gothel, après l’avoir emporté sur elle, sauvé Eugene et retrouvé ses parents, elle avait espéré qu’elle pourrait enfin connaître le bonheur. Ils en avaient parlé, tous les deux et elle l’avait convaincu qu’ils devaient se marier. Si elle devait être séparée de lui, elle voulait que ce soit en tant que son épouse et pas autrement. C’était une chose que la Reine ne pourrait leur enlever, et ce même s’ils ne s’en souvenaient plus.
Elle se rappelait s’être couchée à ses côtés, dans ses draps de satin. Ce fut la chaleur qui la réveilla, une chaleur pesante, poisseuse. Elle ouvrit les yeux et à la place de la douceur du tissu, ses mains étaient posées sur quelque chose de sec et granuleux. Prenant soudainement conscience qu’elle n’était plus chez elle, elle se redressa brutalement, regardant autour d’elle. « Eugene ? » Mais il n’était pas là. A sa place se trouvaient plusieurs personnes qu’elle n’avait encore jamais vues de sa vie, du moins le croyait-elle. Que s’était-il passé ? Avaient-ils été enlevés ? Etait-ce là ce qu’avait prévu la Reine lorsqu’elle avait parlé d’un terrible sort ? Elle se releva et épousseta sa longue chemise de nuit blanche. Elle était nu-pieds, mais cela ne la gênait pas, elle ne portait pratiquement jamais de chaussures. Elle était plutôt heureuse de ne plus avoir sa longue masse de cheveux blonds à transporter, en particulier ici. Ses yeux verts se posèrent sur la jeune femme brune, dont les paroles la convainquirent qu’elle était aussi perdue qu’elle, tout comme l’homme qui ressemblait à un guerrier plutôt imposant.
« Je n’en ai pas la moindre idée non plus, je n’ai jamais rien vu de semblable. » Elle secoua la tête.
En tout cas, ça n’avait rien à voir avec le royaume d’où elle venait, ni avec aucun qu’elle connaissait. Elle regarda autour d’elle, apercevant d’autres personnes, des silhouettes au loin. S’agissait-il de leurs assaillants ? Ou de victimes, comme eux, qui ne savaient pas non plus où elles se trouvaient. Impossible de le savoir, et Raiponce n’était pas certaine qu’aller les retrouver soit une bonne idée. Quelque chose d’autre attira sont attention, lorsqu’elle regarda le sol. A part les traces qu’avaient formés leurs corps allongés et celles de leur pas, il n’y avait... rien.
« C’est étrange... Il n’y a aucune trace au sol, comme si... nous étions simplement apparus de nulle-part. »
La magie, probablement. Quelqu’un de mal intentionné qui les avait transportés dans cet endroit, très certainement. Mais où était Eugene ? Elle se sentait profondément inquiète en pensant à lui. D’instinct, elle avait envie de partir au loin, d’aller le chercher. Mais elle comprit parfaitement que cela aurait été stupide. Il pouvait être n’importe où dans ce désert qui semblait immense. La princesse acquiesça d’un signe de tête à la remarque de la jeune femme brune, très censée. Prendre de la hauteur leur permettrait, il est vrai, de repérer peut-être une ville, ou n’importe quel endroit duquel il pourrait repartir et rentrer chez eux. Mais aussi, grâce à cela, elle aurait la possibilité de repérer son fiancé et de le retrouver. C’était là sa principale motivation et ce fut la raison pour laquelle elle décida de prendre la suite du guerrier et de marcher sur ses talons. Oui, mieux valait rester groupé dans ces contrées inconnues mais celui qu’elle cherchait était bien trop important pour elle pour qu’elle accepte de perdre ne serait-ce qu’une seule seconde. En se pressant, elle parvint à le rattraper et à arriver à sa hauteur.
« D’où venez vous exactement ? » Ce n’était pas par simple curiosité qu’elle lui demandait cela, mais pour avoir un peu plus d’informations sur ce qui était en train de leur arriver. Et puis, fidèle à elle-même, elle ne pouvait s’empêcher de s’intéresser à ceux qui l’accompagnaient.
(c) tears buried.
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Sujet: Re: Intrigue bonus ೨ Ouest du nuage. Ven 7 Juin - 20:03
L’Épouvantail
« I feel like I'm in a bad dream and I can't wake up »
Les joyeux compagnons du Pays d'Oz avaient parcourut une bien longue distance pendant la journée, et c'était avec un grand soulagement qu'ils avaient décidé de s'arrêter pour la nuit. Il y avait eu une petite scène assez animée au moment où le bûcheron de fer blanc avait fait un feu à la fois pour les réchauffer, mais surtout pour rassurer le lion qui avait une peur bleue de l'obscurité qui s'était peu à peu installée. Cette source de lumière et de chaleur n'était pas pour arranger l'épouvantail qui, ayant une peur panique de la moindre étincelle, s'était mis un peu à l'écart pour la nuit. Il ne tenait pas à prendre bêtement feu et à ce qu'il ne reste qu'un petit tas de cendres au matin. Non, vraiment, c'était la dernière chose qu'il souhaitait ! Le bûcheron, le lion et Dorothée s'allongèrent donc les uns à côté des autres et l'homme de paille s'étendit à deux mètres d'eux, loin de toute forme de chaleur. L'épouvantail sourit en regardant ses compagnons auxquels il s'était énormément attaché en si peu de jours. Rapidement, leur corps se mirent à se soulever doucement, au rythme de leur respiration. Déjà épuisé par leur journée, l'épouvantail ne mit guère de temps à fermer les yeux pour s'enfoncer, lui aussi, dans le monde des rêves.
Un mouvement près de lui tira l'homme du paille du sommeil. Apparemment, ses compagnons s'étaient réveillés et il était grand temps de reprendre la route ! En poussant un bâillement sonore, l'épouvantail ouvrit les yeux dans l'intention de saluer ses amis... Mais, autour de lui, toute trace de leur lieu de campement avait disparu. L'herbe tendre et verte avait été remplacée par un océan de sable noir comme la nuit et ses amis du Pays d'Oz n'étaient plus allongés près de lui. Soudain affolé, l'homme de paille voulut bondir sur ses pieds; mais il dû s'y reprendre une seconde fois puisque son premier bond lui fit perdre l'équilibre et le jeta à terre... Agitant les bras dans un mouvement de panique, l'épouvantail sema un peu de paille autour de lui, jusqu'à ce que son regard se pose sur le bûcheron qui était allongé à quelques mètres de lui. Il se précipita vers lui dans un déplacement maladroit puis s'accroupit près de lui.
« Eh ! Réveille-toi ! Vite ! » Il donna des petits coups sur le corps métallique de son ami qui finit par ouvrir les yeux. « Dorothée et le Lion ont disparu ! Et je crois qu'on n'est plus du tout au Pays d'Oz ! » Il jeta ensuite un regard aux autres personnes qui se trouvaient avec eux puis murmura : « Il y a plein de gens avec nous, je ne sais pas qui c'est... Tu crois qu'ils sont envoyés par la sorcière... ?! »
L'épouvantail observa chacune des personnes qui semblaient se trouver dans la même galère que le bûcheron et lui. Visiblement, personne ne savait comment ils avaient atterris là. Ce qui surprenait le plus l'homme de paille, c'était qu'ils soient de mondes différents. C'était sans doute la sorcière qui était à l'origine de tout cela ! Il n'y avait aucun doute ! Mais alors, devaient-ils faire confiance aux autres personnes. C'était difficile à dire... La jeune femme brune qui venait de parler et à la demoiselle aux cheveux châtains courts semblaient plutôt amicales, mais l'homme en armure avait quelque chose d'effrayant... Ce dernier, sans un mot, se mit alors à marcher en direction de la dune dont la brune venait de parler, et la jeune fille en chemise de nuit lui emboîta le pas. Peut-être devaient-ils faire de même ?
« On devrait les suivre non ? On retrouvera peut-être Dorothée et le Lion par là-bas ! » Dit-il à son compagnon dont le corps métallique paraissait être un bijou bien brillant au milieu de cette marée noire. « En plus, je commence à avoir un peu chaud à rester là, pas toi ? » Ajouta l'homme de paille en regardant avec inquiétude ses membres. Il était composé de paille sèche et, par une pareille chaleur, qui sait ce qu'il pourrait arriver ! « Oui, c'est ça, on les suit ! Allez hop ! » S'exclama-t-il soudain sans attendre la réponse du bûcheron.
L'épouvantail pivota sur ses talons pour prendre la même direction que l'homme en armure et la jeune fille et commença à avancer. Or, il comprit rapidement que la progression n'allait pas du tout être facile. A chaque pas, ses pieds de paille s'enfonçaient dans le sable noir et c'était très péniblement qui les retirait tout en essayant de ne pas semer sa précieuse paille. Après quelques pas, son pied gauche s'enfonça bien plus profondément que prévu. Il attrapa sa jambe à deux mains pour la retirer de là, mais il le fit avec tant de vigueur que son pied gauche resta dans le sable et, avec son élan, il fut expulsé un mètre plus loin.
« Nom d'un corbeau ! Heu... Quelqu'un pourrait me donner mon pied s'il vous plaît ? » Lança-t-il à la cantonade.
Sujet: Re: Intrigue bonus ೨ Ouest du nuage. Ven 7 Juin - 21:39
What's this ? What's this ? There's black sand everywhere !
Ce bruit était réellement insupportable. Qui donc s'amusait ainsi ? Elle était certaine qu'il s'agissait encore d'Am Stram et Gram qui lançaient de nouveau des cailloux sur la hache de Béhémoth le Géant. Ces trois-là allaient très bientôt recevoir une leçon qu'ils ne seront pas près d'oublier, surtout si Jack dormait lui aussi avant que le vacarme ne commence. Sally fronça les sourcils au dessus de ses paupières closes. Pourquoi dormait-elle d'ailleurs ? Cela lui arrivait si peu souvent depuis qu'elle avait quitté le domaine Frankenstein des années auparavant ! Allongée sur le ventre, la tête confortablement enfoncée sur l'oreiller brûlant – brûlant ? – elle tendit la main du côté du lit où Jack se trouvait toujours, mais ne trouva que du vent. Littéralement. Il ventait dans leur chambre. Pourquoi ventait-il dans leur chambre ? Sûrement elle aurait entendu si Jack avait fait explosé les murs avec ses expériences pour préparer la prochaine parade.
La jolie poupée de son ouvrit les yeux, et cligna comme pour effacer l'image qui l'accueillit. Deux solutions s'offraient à elle, aucune n'étant particulièrement plaisante : soit Jack avait rayé Halloween Town de la carte et dans ce cas elle dormait tranquillement sur les restes de ses amis, soit elle n'était plus à Halloween Town. La panique commença à l'envahir mais elle tenta de la refréner en réfléchissant, occultant entièrement le monde et les gens qui l'entouraient. La dernière chose dont elle se souvenait, c'était de l'ausculteur de boa qui leur demandait, à Jack et elle, de se rendre dans son monde, ce qu'ils avaient fait. Ils avaient d'ailleurs croisé sur leur chemin un drôle de petit être doré que Jack s'était amusé à effrayer et qui en retour leur avait lancer quelque chose, comme du sable et puis plus rien. Sally se redressa vivement, comprenant que cet homme doré était la cause de leur présence ici, et elle se retourna pour en parler à Jack.
Mais Jack n'était pas là. A vrai dire, elle ne connaissait aucune des personnes qui se trouvaient autour d'elle, dormant encore ou bien déjà réveillées. La panique la gagna à nouveau, et cette fois elle eut bien du mal à se contenir. Il y avait des humains dans le groupe. Elle ne les avait pas toujours craint, mais depuis que le squelette qu'elle aimait avait faillit mourir par leur faute, elle le redoutait et ne s'en approchait réellement que lors de la parade ou s'ils étaient des amis. Mais ce qui l'effrayait encore davantage c'était l'absence de son compagnon. Où donc était-il, et pourquoi n'était-il pas avec elle au milieu de ces humains ? La peur lui étreignait un cœur qu'elle n'avait pas.
Elle observa de nouveau ses voisins d'infortune, et réalisa qu'elle avait peut-être réagi trop vite car non loin d'elle se tenait un étrange personnage de paille et de tissu qui cognait contre une étrange boîte d'étain. Une boîte d'étain qui bougeait... C'était donc cela le bruit qui l'avait réveillée ! Au moins elle n'était pas la seule créature non-humaine du lot. L'homme de paille semblait aussi paniqué qu'elle, Sally en conclut donc qu'il ignorait également comment il s'était retrouvé là. Une humaine était debout et un peu plus loin, un homme lourdement vêtu partait en direction d'une étrange dune, suivi de près par une autre femme uniquement couverte d'une chemise de nuit à l'inverse de la première. Tous et toutes paraissaient en savoir autant que la poupée de son, ce qui faute de la rassurer, ne l'inquiéta pas davantage. Ils étaient tous dans la même situation.
Près d'elle, l'homme de paille décida de suivre les deux humains déjà partis. Que faire ? La chaleur se faisait sentir, elle n'était peut-être pas humaine mais elle ressentait comme eux. Elle n'en mourrait peut-être pas, mais elle voulait rentrer chez elle, et il y avait peu de chance que cela arrive en restant assise sur le sable. La dune semblait loin, si loin, mais elle n'était sûre de rien, après tout les déserts étaient connus pour leurs mirages. Des mirages comme par exemple ce groupe de personne qu'elle semblait apercevoir dans le lointain de l'horizon désertique de chaque côté de la dune. Sa décision était prise : elle suivrait l'homme de paille qui serait très certainement le premier à ne pas avoir peur de son apparence et à la condamner pour n'être qu'un monstre.
La poupée de son se leva en tentant de ne pas trop attirer l'attention et secoua sa robe de tissus cousus afin d'en faire tomber les grains de sable noir. Le paysage en lui-même avait quelque chose de réconfortant, comme si elle était chez elle. En réalité, elle se serait sentie apaisée par ce monde étrange où l'homme doré l'avait envoyée si elle ne s'y retrouvait pas sans Jack au milieu d'humains. Un bruit bizarre la tira de sa rêverie et elle tourna son regard en direction de l'homme de paille. Ce dernier avait réussi l'exploit de perdre un pied en essayant de suivre le duo d'humains. Mais pourquoi ne le cousait-il pas à sa jambe ? Sally s'empressa de ramasser le pied de l'étrange créature et compris pourquoi. Coudre de la paille était une tâche bien vaine. Elle s'approcha de lui et s'agenouilla à ses côtés en lui tendant son bien, un sourire d'excuse étirant ses lèvres de tissu.
''Tenez. Je vous aurais bien proposé mon aide, mais je ne crois pas que mes talents de couturière vous sois d'un grand secours.''
Sujet: Re: Intrigue bonus ೨ Ouest du nuage. Sam 8 Juin - 13:23
Ouest du nuage
Javotte
La journée passée fut particulièrement épuisante. En effet, les magnifiques et gracieuses soeurs De Trémaine étaient comme à leur habitude, parties à la chasse aux monstres. Il fallait dire que leur réputation était grande ! Appelées dans les quatre coins du royaume pour sauver de pauvres innocents des monstres les plus redoutables... Il n'y avait qu'elles pour faire cela ! C'est pourquoi depuis quelques jours, elles marchaient par monts et par vaux dans les forêts, dans les montagnes et dans les villages. Partout, tout le monde se retournait sur leur passage, surement soulagé de voir leurs sauveuses arriver, et souriaient en voyant tant de grâce et de beauté chez les deux soeurs qui leur rendaient fièrement leurs sourires et marchaient avec délicatesse. Que c'était agréable de se faire aimer et vénérer ! Donc, toute la journée durant elles s'étaient trimballées partout, cherchant à la trace le monstre redoutable qu'elles devaient exterminer. Et après une longue journée de recherche, Javotte avait fini par s'endormir sur un tas de mousse moelleuse qu'elle avait mit une heure à rassembler. Elle ne pouvait tout de même pas se permettre de dormir sur la terre ! Qu'elle horreur !
Tandis qu'elle dormait profondément en ronflant avec grande finesse, quelque chose commença à la sortir de son sommeil. Elle entendit quelque chose taper fort, comme le choc que faisait des casseroles entres-elles. La princesse De Trémaine, qui voulu rabattre de la mousse sur son visage comme elle l'aurait fait avec un oreiller pour ne pas être réveillée, se jeta à la place du sable chaud dans le nez, la bouche et les yeux. Elle se redressa alors subitement, en toussant à s'en décrocher le poumon et s'essuya les yeux. Pourquoi du sable ? C'était surement Anastasie qui tentait de lui jouer un tour !
"Très drole ! Cria-t-elle. Tu vas me le payer !"
Puis, elle ouvrit les yeux. Autour d'elle, il n'y avait plus rien d'autre qu'une énorme étendue de sable noir, et une colline. Les yeux ronds, elle resta figée quelques secondes, les poings serrés.
"AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !"
Mais c'était quoi cet endroit ? Comment elle était arrivée là hein ? Et sa soeur n'était même pas là ! Non non non, ca n'allait pas ! Elle voulait rejoindre sa soeur, sa mère, son lit douillet ! Pas cet horrible et hideux sable brulant ! En parlant de chaud... la chaleur était vraiment assaillante. De plus, la demoiselle portait sa grande et magnifique robe verte, pleine de froufrous et d'épaisseurs. En serrant son poing plus fort, elle remarqua qu'elle tenait enfaite son ombrelle de la même couleur dans sa main et s'empressa de l'ouvrir. Ouf ! Elle se sentait déjà aller mieux ! Il ne fallait tout de même pas qu'une beauté comme elle attrape des coups de soleil !
Maintenant qu'elle était équipée, elle porta un peu plus son attention sur les mouvements autour d'elle. Elle n'était pas seule ! Il y avait une jeune femme brune, qui parlait de la colline. A côté, un gros tas de ferraille rouillé, mais aussi deux personnes, un homme et une femme, s'éloignaient dans une direction opposée. Regardant rapidement les deux directions, Javotte commença à courir vers ces derniers.
"Attendez moi ! Attendez mooooi !" cria-t-elle, tout en soulevant tant bien que mal sa robe d'une main pour courir. Mauvais choix vestimentaire oblige, elle se prit monumentalement les pieds dans un pan de sa robe, et tomba la tête dans le sable. Encore ! Elle se releva cependant dignement, comme si de rien était. Oui car même quand les princesses tombaient, elles étaient toujours gracieuses. Droite comme un piquet, elle allait continuer à marcher lorsque, derrière elle, un épouvantail se mit à la suivre. UN ÉPOUVANTAIL QUI MARCHE ? Regardant frénétiquement derrière elle, elle commença à stresser en voyant qu'il la suivait vraiment !
"AAAAAAAAAAH ! Pitié laissez-moooi ! Je n'ai rien faiiit ! Au secouurs !" hurla-t-elle tout en courant, l'homme de paille à ses traces ! Pourquoi la suivait-il ? Elle n'avait rien fait de mal ! Elle même ne savait pas pourquoi elle était là ! En plus, elle était bien trop belle pour être dévorée ou tuée ! Et encore plus pour périr dans ce désert ! Soudain, alors qu'elle regardait par dessus son épaule, elle vit l’épouvantail tomber monumentalement. Elle arrêta sa course, suspicieuse.
Allez, elle était chasseuse de monstre après tout ! Un épouvantail ne serait pas une difficulté ! Motivée, la magnifique Javotte se remonta les manches et avança d'un pas déterminé -mais prudent- vers le gardien de légumes. Une fois à quelque mètres de lui, elle l'entendit demander de l'aide pour lui redonner son pieds, perdu à quelques mètres plus loin. Un...un... épouvantail qui parle ? Elle n'eut pas le temps d'avoir de réaction, qu'une autre femme, avec un corps bizarre, s'approchait de lui. Que voulez-vous, pas tout le monde ne pouvait avoir une formation si parfaite que Javotte ! Mais prise de compassion, elle décida qu'elle n'allait pas trop montrer sa superiorité face à cette femme, de peur de faire un trop gros contraste entre la beauté et le difforme. Mais quand elle fut suffisamment prêt d'elle, elle se rendit compte qu'enfaite, la femme paraissait de plus en plus bizarre. Elle ramassa le pied de paille, et s'agenouilla devant l'horrible chose. Bouche bée, la jeune femme verte fut prise d'un frisson extrême. Couturière ? Mais... et ces cicatrices sur tout son corps ? Comme si on lui avait recousu les membres ? Et... cette peau étrange... Les yeux de la jeune femme faisaient des allés-retours entre l’épouvantail au sol, la femme, et le pied.
"AAAAAAAAAAAAAAAH !" prise de panique, elle tapa frénétiquement l'individu de paille avec son ombrelle. Quand elle reposa ses yeux sur la femme cousue, elle hurla de nouveau avant de partir en courant sans avoir de direction précise. Elle se retrouva alors près de la jeune brunette de tout à l'heure qui parlait de rejoindre la colline, et se précipita derrière pour se cacher. "C-C-c'est un épouvantail qui parle ! Et elle est couverte de cicatrices ! Ils ont voulu me tuer et prendre mon argent ! I-il... Où-est-ce qu'on est ?!" cria-t-elle essoufflée, tout en secouant les épaules de l'inconnue. Complètement hystérique et apeurée, Javotte sentit le sol s'écrouler sous ses pieds. Portant une main à son front, elle se laissa tomber mollement sur le sable en poussant un cri de détresse. Mais toujours avec classe, évidemment.
Sujet: Re: Intrigue bonus ೨ Ouest du nuage. Dim 9 Juin - 16:00
POCAHONTAS
La jeune Pocahontas courait dans la forêt, suivant le son des tams-tams qui la mènerait jusqu'à sa tribu. En général lorsque le bruit de ces instruments résonnait c'est qu'il se passait quelque chose de spécial et la plupart du temps, une chose dont on devrait s'inquiéter. En tout cas l'Indienne avait d'autres trucs en tête à ce moment même, elle espérait juste qu'il ne s'agissait de rien de grave. Il est vrai que sa journée avait été assez mouvementé. Elle venait de faire la rencontre d'un étranger venu d'un village lointain. Il s'appelait John Smith et l'indigène avait passé toute la journée avec lui, parlant aussi bien qu'elle le pouvait car la langue des étrangers était assez complexe pour elle. Ce John s'était montré très gentil et amical même si il avait fait un peu preuve de discrimination envers l'Indienne en lui affublant des noms peu valorisant tel que "sauvage". Mais tout au long de la journée Pocahontas avait l'impression que l'esprit du jeune homme s'était ouvert et elle avait également appris plein de choses sur les villages et royaumes qui bordaient la forêt. La jeune Indienne commençait à éprouver beaucoup d'affection envers cet inconnu. Elle espérait au moins le revoir même si elle savait que ce ne serait pas bien ni pour lui ni pour elle.
Lorsque Pocahontas arriva au clan, le mage Kekata et son père commencèrent à parler des nouveaux arrivants. Jamais des étrangers n'avaient pénétré aussi loin dans la forêt. Pocahontas ne prenait pas ça pour une menace, de plus sa rencontre avec John avait été pacifique. Kekata parla alors d'un incident qui s'était produit dans l'après-midi. Les hommes blancs avaient blessé un homme Powathans avec une arme crachant du feu. L'inquiétude du chef était compréhensive et Pocahontas se sentit soudainement très mal, mieux ne valait rien dire à personne de sa rencontre. Et surtout pas à Nakoma qui ne ferait que s'inquiéter. La jeune Indienne allait devoir trouver un moyen par elle-même d'empêcher l'horizon d'une guerre.
La nuit arriva et après avoir mangé avec sa meilleure amie, Pocahontas rejoignit sa tente avec Meeko sur ses talons. Le raton laveur semblait épuisé par sa journée, il n'avait pas arrêté d'embêter John Smith. Heureusement pour lui l'étranger s'était plus montré amusé qu'énervé! Tout en pensant à lui, Pocahontas s'allongea sur le sol de son habitation puis plongea dans un profond sommeil.
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Lorsque la jeune Indienne se réveilla, elle sentit quelque chose d'étrange. Elle n'avait pas vraiment l'impression d'être endormie sur sa couche de peau mais plutôt sur quelque chose de chaud et moulu. Elle ouvrit doucement les yeux et lorsqu'elle rapprocha sa main vers son visage, elle sentit quelque chose lui glissait entre les doigts. Des grains noirs. Elle n'était certainement pas dans sa tente. Elle se leva alors en sursaut et lorsqu'elle vit le paysage autour d'elle, la panique commença à montrer. Elle était entourée de sables noirs. Elle n'en avait jamais vu autant de sa vie. Des montagnes de sables noirs à perte de vue. La jeune Indienne avait l'impression d'être seule au monde. Affolée elle tourna la tête dans tous les sens à la recherche de personnes aux alentours mais elle semblait être seule. Même Meeko n'était pas là et pourtant le Raton Laveur était toujours avec elle! Elle se mit donc à courir, pieds nus comme toujours, à la recherche d'une personne ou d'une sortie mais tout se ressemblait terriblement comme dans un cauchemar.
Soudain, des cris retentirent venant non loin de l'endroit où elle se trouvait. La jeune Indienne courut en direction de la source des cris et lorsqu'elle arriva, elle vit le plus étrange des spectacles qu'elle n'est jamais vu. Une femme vêtue entièrement de vert et avec au moins une centaine de couche de robe sur elle hurlait en s'arrachant la voix aussi bien qu'elle le pouvait. Elle tenait dans ses mains une sorte d'accessoire que mettaient ces femmes riches pour se protéger du soleil mais elle s'en servait plutôt pour frapper un pauvre homme par terre. A côté de la victime, il y avait une autre femme. Sur une dune à côté il y avait un homme assez imposant et une petite femme. Celle qui était tout en vert commença alors à secouer en piaillant une autre personne qu'elle n'avait pas encore vue puis elle finit par s'écrouler. Pocahontas regarda alors autour d'elle pour voir si il n'y avait personne d'autre que cette étrange troupe mais malheureusement pour elle non. Elle marcha alors dans leur direction.
Lorsqu'elle arriva, elle les salua amicalement et se présenta dans sa propre langue. Ce qui l'intriguait c'était l'homme allongé par terre. Il ne semblait pas tellement être.. humain. Pocahontas s'assit à côté de lui puis toucha son bras. Ce n'était pas un bras ordinaire, c'était de la paille. L'Indienne observa l'homme et vit que son torse bougeait signe qu'il respirait. Puis la jeune femme à côté avait une tête qui semblait fait de tissu et parsemé de cicatrices, comme si on lui avait cousu sur le visage. Elle tenait un pied entre ses mains. L'Indienne eut un mouvement de recul face à ces étrangers bien inquiétant. Elle tomba contre le sable puis s'écarta de plus en plus à quatre pattes. De toute sa vie elle n'avait jamais rien vu de telle. Pocahontas voulut alors se rapprocher par curiosité. Un homme fait de paille et qui était vivant ne pouvait sans doute être autre qu'une divinité! L'Indienne implora alors le pardon toujours dans sa langue puis s'agenouilla totalement, face contre terre en signe de dévotion. Comment avait-elle pus offenser les dieux en montrant un tel dégoût envers eux? La jeune Indienne espéra alors que la punition ne serait pas trop sévère.
Sujet: Re: Intrigue bonus ೨ Ouest du nuage. Dim 9 Juin - 22:29
Waiting for the Sandman. Le Bûcheron de Fer Blanc
▬ Eh ! Réveille-toi ! Vite !
Cela faisait plusieurs semaines, à présent, que le Bûcheron de Fer Blanc avait rencontré Dorothée, l'épouvantail et le lion. Cela faisait donc tout autant de temps qu'il voyageait avec eux... Et pourtant, il trouvait la voix mielleuse et l'intonation optimiste de l'homme de paille toujours aussi agaçante qu'au premier jour, en particulier au réveil. Peut-être était-ce l'absence d'un cœur battant dans sa poitrine métallique qui provoquait cet énorme contraste entre eux, il n'aurait su le dire et, d'ailleurs, il s'en fichait pas mal. L'habitant d'Oz s'apprêtait d'ailleurs à ignorer cette voix fluette pour continuer sa nuit lorsque l'épouvantail se mit à lui cogner dessus. Non mais pour qui se prenait-il, ce tas de brindilles ?! Barnabas ouvrit les yeux et fusilla son compagnon du regard. Malheureusement pour l'ex-humain, ce dernier semblait bien trop préoccupé par autre chose pour réagir convenablement à ce regard assassin.
▬ Dorothée et le Lion ont disparu ! Et je crois qu'on n'est plus du tout au Pays d'Oz ! Il y a plein de gens avec nous, je ne sais pas qui c'est... Tu crois qu'ils sont envoyés par la sorcière... ?!
Si Barnabas avait eu des sourcils sur son visage de fer, sans doute les aurait-il froncés. Ne comprenant pas d'où venaient ces divagations, il écarta simplement l'épouvantail de la main pour se redresser... Chose qu'il fit à grande peine, étant donné que ses articulations semblaient s'être obstruées ! Craignant la rouille, le bûcheron voyait défiler sous ses yeux avec horreur ces années qu'il avait passées coincé dans son coin de forêt, mais pas une goutte d'eau se profilait à l'horizon. Non, tout ce qu'il voyait, en dehors de la tête empaillée d'un certain épouvantail paniqué, c'était une étendue désertique de sable noir. Quelque chose clochait, dans ce paysage, il en était certain. Mais quoi ? Si seulement il avait possédé un cœur, peut-être aurait-il été capable de ressentir le danger et la souffrance auxquels étaient exposés non loin de là sa seule famille... Mais il n'avait pas de cœur, et la dune surplombée d'un nuage tout aussi noir que le sable n'était qu'un tas de sable à ses yeux. Comment aurait-il pu en être autrement ?
Près de lui, l'homme de paille s'agitait toujours avec nervosité, lui chuchotant ses théories farfelues sur ce qu'il leur était arrivé. Barnabas avait parcouru Oz à son arrivée dans ce nouveau monde, avant de s'établir dans son coin de forêt, il savait très bien que cet étrange désert n'en faisait pas partie... Et ils n'étaient pas non plus dans son monde d'origine, d'ailleurs. Serrant les poings, il eut au moins la satisfaction de sentir sa hache entre ses doigts. Si quelqu'un d'hostile les avait amenés ici, pourquoi lui avait-il laissé son arme ? Encore une question qui demeurait sans réponse.
▬ Aide moi à me lever, l'épouvantail.
Autant dire que cette opération fut assez laborieuse. Le bûcheron ne ressentait pas la chaleur mais l'épouvantail, quant à lui, présentait tout de même de gros risques de prendre feu à tout instant, en vue du soleil qui tapait au dessus de leurs têtes ! Peut-être valait-il mieux pour lui que Barnabas et son corps à la fois brûlant et réflecteur de lumière ne reste pas trop près... Cependant, la présence d'autres personnes autour d'eux, visiblement originaires de son monde, ne l'enchantait pas vraiment. L'épouvantail était un brin soulant mais au moins il n'y avait aucune chance pour qu'il connaisse son passé. Les autres... Eh bien, on n'était jamais assez méfiants quand il s'agissait des humains, Barbe-Bleue le savait plus que quiconque.
▬ On devrait les suivre non ? On retrouvera peut-être Dorothée et le Lion par là-bas ! En plus, je commence à avoir un peu chaud à rester là, pas toi ?
Encore une idée sortie de nulle part ! Mal à l'aise à cause du sable qui gênait ses mouvements, Barnabas aurait plutôt préféré rester là... Mais il ne pouvait pas laisser le sans-cervelle se jeter dans la gueule du loup tout seul, sinon Dorothée le pleurerait pendant plusieurs jours et ses chouinements promettaient d'être interminables ! Grognant pour toute réponse, le bûcheron jeta de brefs regards aux autres membres de la troupe. À sa grande surprise, dans le lot d'humains se trouvait une créature de tissu, peut-être l'épouvantail la connaissait-il ?
▬ Oui, c'est ça, on les suit ! Allez hop !
Et voilà, c'était reparti ! Sur ce, l'épouvantail passa devant le bûcheron et se hâta pour rejoindre le groupe. Barnabas n'eut d'autre choix que de le suivre, ses chevilles métalliques empêtrées dans le sable ne lui permettant cependant pas d'adopter la même allure que son compère. Ainsi, ce fut depuis une certaine distance qu'il put admirer la chute de ce dernier, une cascade qui fit lever les yeux au ciel à Barbe-Bleue. Qu'est-ce qu'il pouvait être maladroit, l'empaillé ! La poupée grandeur nature vola alors au secours de l'épouvantail, tandis que l'homme de fer peinait toujours à atteindre l'empoté. En vue du sourire poli qu'elle avait adressé à son compagnon, Barnabas réalisa qu'ils ne se connaissait pas, aussi se demanda-t-il de quel monde pouvait bien sortir cette créature. Avait-elle subi une malédiction, comme lui ? C'était curieux... Mais pas assez pour qu'il divague dans ses hypothèses au point de ne pas remarquer l'hystérique qui venait de débouler de nulle part, ou du moins était-ce l'impression qu'elle donnait.
La jeune femme en question venait d'attaquer à coup d'ombrelle son compagnon avant de s'enfuir en hurlant. En voilà une qui ne devait pas côtoyer les créatures magiques très souvent... Accélérant le mouvement pour atteindre l'épouvantail et la poupée, le bûcheron lança un regard noir à l'hystérique qui était déjà partie se réfugier derrière une autre humaine. Reportant son attention sur l'homme de paille, il ne la vit pas tomber pathétiquement à la renverse, et ce n'était pas plus mal. Mais les péripéties semblaient sans fin, auprès du duo qui se profilait devant lui, car une humaine peu vêtue vint s'asseoir près de l'épouvantail avant de s'écarter subitement, visiblement troublée.
Le temps qu'il parvienne jusqu'à eux, l'humaine était agenouillée devant son compagnon, baragouinant sur un ton solennel. Aussi, Barbe-Bleue décida de l'ignorer. Un bref coup d’œil à l'empaillé lui fit comprendre que tout allait bien. Après tout, il n'y avait rien d'important à abîmer dans sa boîte crânienne, donc... Il lui tendit simplement la main pour l'aider à se relever mais, au dernier moment, se ravisa.
▬ Désolé, vaudrait peut-être mieux pas que tu me touches, il a l'air de faire chaud.
Que l'épouvantail prenne feu par sa faute ? Il n'aurait manqué plus que ça ! Soupirant légèrement, il pivota vers la poupée et l'observa quelques secondes avant de se forcer à sourire. Quand on est dépourvu de cœur, ces petits rictus ne sont plus automatiques. Or, le bûcheron avait décidé qu'il vaudrait mieux pour eux trois de s'allier, au cas où les humains décidaient qu'ils n'étaient pas assez bien pour leur tenir compagnie, à l'image de l'hystérique, d'où cet effort considérable de sa part.
▬ Vous pourriez l'aider à se relever, si ça ne vous gêne pas trop ?
À leurs pieds, l'humaine continuait ses cantiques. L'idée qu'elle était en train de leur jeter un sort traversa l'esprit du bûcheron et sa mâchoire de fer blanc se crispa l'espace d'un instant, produisant un horrible son semblable à celui d'une fourchette raclant le fond d'une assiette.
▬ Peut-on vraiment faire confiance à ces humains ?
Cette question s'adressait plus à lui-même qu'au deux autres "monstres" à ses côtés mais il n'avait pas pu s'empêcher de la prononcer à voix haute. Après tout, même s'il se doutait bien que la réponse de l'épouvantail comporterait peu d'intérêt étant donné qu'il était prêt à faire confiance à n'importe qui et n'importe quoi, c'était l'occasion de juger des capacités de la poupée : il y avait une chance pour qu'elle soit pourvue d'un cerveau, elle !
Sujet: Re: Intrigue bonus ೨ Ouest du nuage. Lun 10 Juin - 14:38
L’Épouvantail
« I feel like I'm in a bad dream and I can't wake up »
A première vue, le lieu désertique où toute la petite troupe s'était retrouvée était cauchemardesque avec cette chaleur insoutenable et cette étendue de sable noir. Mais, après quelques instants durant lesquels l'habitant d'Oz découvrit l'essence de chaque personne présente, notre épouvantail commença à se dire que le pire dans cette situation, cela devait être les autres ! Ou du moins, certains des autres. Lorsqu'il se décida à suivre l'homme vêtu d'une immense armure et la jeune femme brune portant seulement une chemise de nuit, l'homme de paille ne put que progresser avec difficulté, ses pieds maladroits s'enfonçant profondément dans le sable à chaque pas. Encore, il s'attendait à cette difficulté, mais s'il y eut bien une chose qui le fit sursauter d'étonnement, ce furent les hurlements d'une jeune femme qui tentait de rejoindre les deux personnes s'étaient éloignées. Comprenant qu'elle criait de peur, l'épouvantail se recula brusquement, attendant à voir une bête immense débouler droit sur eux, mais il ne vit rien de tout cela. Seulement les quelques membres de leur groupe et le sable noir. Sans comprendre, il jeta un coup d’œil à cette jeune femme recouverte de fanfreluches – quelle idée de s'habiller avec une robe pareille ! - qui agitait les bras en tout sens comme si elle avait un démon à sa poursuite. Alors, un éclair de génie – si si ! - traversa la tête vide de l'homme de paille : si elle hurlait de cette façon, peut-être était-ce parce que quelque chose s'était glissé sous sa robe et lui attaquait les jambes ? Oui, cela devait être à cause de cela ! Sinon, il ne voyait pas ce que cela pouvait être... Chevalier servant dans l'âme, il accéléra le pas afin de venir en aide à cette pauvre femme déboussolée dont les cris stridents lui écorchaient les oreilles.
Malheureusement, il ne parvint jusqu'à la demoiselle en détresse puisque l'un de ses pieds s'enfonça plus profondément dans le sable et refusa d'en sortir. Tenant sa jambe à deux mains, l'épouvantail tenta de se dégager, mais il ne réussit qu'à se faire expulser quelques mètres plus loin et à laisser son pied gauche dans le sable. Légèrement assommé, il demanda alors à une âme charitable de lui rendre son pied, ne se doutant pas un seul instant que cela pourrait choquer quelqu'un de voir un homme de paille réclamer son pied. Alors, une jeune femme vint à sa rescousse, son pied entre ses mains. « Oh ! Merci infiniment Mademoiselle ! » S'exclama l'homme de paille en observant sa sauveuse comme s'il s'agissait du messie. Il remarqua aussitôt les nombreuses coutures qui parcouraient le visage de la demoiselle mais cela ne le choqua pas le moins du monde. « Mais vous m'avez déjà apporté votre aide ! Merci encore ! » Dit-il tout sourire.
L'épouvantail allait se présenter à la jeune femme lorsqu'un cri strident le fit bondir de surprise. Etait-on en train d'égorger quelqu'un ? Mais non, ce n'est que la brune enveloppée dans des tonnes de tissus qui s'approchaient d'eux en hurlant. Quelle voix ! L'homme de paille ne se serait jamais douté qu'un être humain pouvait atteindre une note aussi aigu sans se casser la voix ! Se rappelant soudain qu'elle avait parut effrayé, il allait lui demander comment elle se sentait lorsque, sans qu'il comprenne pourquoi, l'épouvantail se fit frapper sur la tête à plusieurs reprises par la charmante demoiselle qui maniait son ombrelle comme un marteau. « Mais ! Mais ! Mais ! Arrêtez ! Qu'est-ce qu'il vous prend enfin ?! » Cria l'homme de paille en se protégeant la tête du mieux qu'il pouvait. La boxeuse arrêta soudain de lui taper dessus puis jeta un coup d’œil à la demoiselle cousue avant de pousser un nouveau hurlement et de s'enfuir vers la jeune femme brune. Massant sa tête douloureuse, l'épouvantail la suivit du regard avant de se tourner vers la demoiselle qui lui avait rapporté son pied. « La pauvre, le soleil a dû lui taper bien fort sur la tête ! Elle ne sait plus ce qu'elle fait ! » Dit-il d'un ton plein de compassion.
Bien décidé à se présenter à la demoiselle, l'épouvantail ouvrit la bouche dans l'intention de parler lorsqu'une jeune femme à la peau brune s'approcha d'eux et parla dans une langue qui était totalement inconnue à l'homme de paille. Celui-ci adressa tout de même un sourire amical à la brunette qui le regardait soudain avec insistance. « Heu... Je peux vous aider peut-être ? » Demanda-t-il avec hésitation tandis que l'étrangère s'asseyait près de lui pour lui toucher le bras. L'épouvantail ne comprit pas où est-ce qu'elle voulait en venir et en fut d'autant plus surpris lorsqu'elle s'écarta brusquement de lui pour s'agenouiller devant lui et se lancer dans la récitation de captations étranges. Un peu déstabilisé et craignant d'être à l'origine de se comportement anormal, l'habitant du Pays d'Oz tapota maladroitement la tête de cette curieuse jeune femme, dans le but de la rassurer. Comme celle-ci ne cessait pas ce petit spectacle, l'épouvantail se concentra sur son pied qu'il tenait toujours dans sa main. « Je suis l'épouvantail du Pays d'Oz ! Puis-je demander quel est le nom de ma sauveuse ? » Demanda-t-il à la demoiselle cousue qui semblait bien intriguée par tout ce qui s'était passé en quelques minutes. Attendant sa réponse, l'homme de paille plaça son pied au bout de sa jambe puis, avec des gestes maladroits, il y mit un peu de paille et, grâce à la ficelle qui entourant sa cheville, il fixa son pied à sa jambe. Il s'assura qu'il était bien fixé en faisant un petit étirement puis sourit de toutes ses dents, ravi d'être à nouveau entier !
C'est le moment que choisi son compagnon le bûcheron pour s'approcher d'eux. L'épouvantail allait saisir sa main tendue pour se relever mais l'homme de métal la retira vivement ; emporté par son élan, le grand maladroit s'écroula sur le côté. Son compagnon l'avertit qu'il était préférable pour lui de ne pas trop le coller et l'homme de paille poussa une exclamation pour le remercier. « Mais oui, tu as raison ! C'est gentil de penser à moi ! » Il se tourna vers la demoiselle cousue et dit avec affection. « Le bûcheron que vous voyez là est une personne extraordinaire ! Vous avez vu combien il est attentionné ?! Sans lui, je ne serai déjà plus qu'une simple brindille ! » Quelle personne admirable il avait pour compagnon ! Il avait de la chance d'avoir atterrit dans ce désert avec lui ! Avec son compagnon près de lui – enfin, pas trop près -, il ne risquait absolument rien ! L'épouvantail avait tout de même de la peine pour Dorothée et le Lion, et il pria pour que, où qu'ils se trouvent, ils soient ensemble.
L'homme de paille se tourna vers la demoiselle cousue qui avait entreprit de l'aider à se mettre sur ses pieds. Pendant qu'il essayait de se lever sans se projeter, lui et la jeune femme, à nouveau par terre, il tâcha de répondre au bûcheron. « Heu... Bonne question ! Peut-être qu'on devrait les suivre, avec une certaine distance de sécurité ! La femme dans cette étrange robe doit avoir attraper une insolation ! Elle m'a agressé avec une ombrelle !» Ajouta-t-il en regardant la concerné qui s'en prenait maintenant à la brune avant de s'écrouler sur le sol dans un bruit sourd. « Et... Hum... Vous croyez qu'on devrait faire quelque chose pour elle ? » Murmura-t-il en désignant la jeune femme à la peau brune qui continuait à parler dans sa langue de d'étranges paroles. « Elle n'a pas l'air de se sentir bien... »
Sujet: Re: Intrigue bonus ೨ Ouest du nuage. Mer 12 Juin - 4:22
What's this ? What's this ? There's black sand everywhere !
S'il était un spectacle auquel Sally ne se serait jamais attendue à assister de toute son existence, c'était bien celui qui avait pourtant lui sous ses yeux. Dans un désert de sable couleur charbon d'un monde qui était trop lumineux pour être le sien et trop sombre pour être celui de G. Petto, un homme de paille qui aurait pu être l'une des créations du docteur Frankenstein coursait une humaine à la robe ridiculement gonflée et d'un vert qui contrastait mal avec le sombre décor qui les entourait. Récemment, la poupée de son avec décidé qu'elle aimait le vert, mais la couleur du tissu de la fuyarde lui faisait presque regrettait sa décision. Non, elle aimait le vert, mais le vert des arbres de la Forêt Enchantée. Ce fait éclairci, elle se demanda pourquoi l'épouvantail courrait après la jeune femme visiblement effrayée : ce n'était vraiment pas le moment de s'amuser des humains.
Ce fut à ce moment-là que la pauvre créature perdit une partie de lui-même dans le sable. Elle ne comprenait que trop la situation, elle même devait régulièrement vérifier chacune de ses coutures une à une afin d'être certaine de ne perdre aucun membre en sortant de chez elle. Elle se précipita pour l'aider et lui ramena son pied pour qu'il le remette en place. Il la remercia profusément, avec le sourire le plus gentil qu'elle ait jamais vu et tout aussi spontanément qu'elle avait décidé aimer le vert, la créature décida qu'elle aimait bien l'épouvantail. Il n'avait pas l'air bien effrayant, mais personne n'était parfait, elle-même ne paraissait pas redoutable. Du plus il leur faudrait très certainement se soutenir mutuellement contre les humains qui les entouraient, et il semblait déjà bien connaître l'homme de métal. Ils ne seraient pas trop de trois à se défendre si cela devenait nécessaire.
Soudain l'homme de paille ouvrit une nouvelle fois la bouche et ce fut comme s'il avait déclenché toute une série d'actions tant surprenantes que grotesques. L'humaine qu'il avait poursuivie avant de trébucher sortit de derrière ses congénères pour venir attaquer la pauvre créature dans un moment de faiblesse, l'agressant à coup d'ombrelle. Mais qui était cette femme hystérique et stupide ? Une simple d'esprit assurément, au moins Sally n'avait pas eu totalement tort de croire que Béhémoth n'était pas loin en se réveillant. Même idiote ou non, elle n'avait pas de raison de frapper qui que ce soit aussi lorsque la jolie poupée croisa son regard elle lui offrit son expression la plus effrayante, celle qui faisait fuir les enfants et pâlir leurs parents. Cela eut l'effet escompté et la simple d'esprit partit se cacher derrière une jeune femme brune cette fois. La voix de l'épouvantail lui fit tourner les yeux dans sa direction.
''La pauvre, le soleil a dû lui taper bien fort sur la tête ! Elle ne sait plus ce qu'elle fait !''
Sally hocha la tête, et il tenta à nouveau de parler mais déjà une autre humaine les approchait. La créature ne comprenait pas, l'ausculteur de boa avait eu un fils taillé dans le bois aussi en était-elle arrivée à la conclusion que les monstres de son espèce existaient aussi dans le monde de G Petto et donc dans tous les autres, alors pourquoi les regardait-on comme s'ils ne pouvaient pas être réels ? Au moins la jeune femme qui venait d'arriver à leur hauteur était mieux habillée que la précédente, quel besoin avait-on de se recouvrir ainsi d'autant de tissu ? Elle-même n'avait besoin que de deux couches : sa robe et sa peau. Soudain la nouvelle arrivante se mit à genou et posa la tête sur le sable. Les yeux déjà grands de la jolie poupée s’agrandirent encore plus en voyant cela. Pourquoi se recouchait-elle ? Ce n'était pas l'heure de dormir ! Mais voilà qu'elle parlait déjà dans son sommeil. L'épouvantail fit un geste maladroit comme pour la réveiller, mais rien n'y fit, aussi décida-t-il de parler, maintenant qu'il en avait l'occasion.
''Je suis l'épouvantail du Pays d'Oz ! Puis-je demander quel est le nom de ma sauveuse ?'' ''Je m'appelle Sally. Ravie de vous connaître, Épouvantail. J'imagine que vous ignorez où nous nous trouvons ?''
L'homme de métal les rejoignit à ce moment-là, une main tendue vers son compagnon de paille. Mais il s'empressa de la retirer avant même que l'épouvantail ne puisse la prendre et celui-ci partit dans une nouvelle dégringolade digne du Maire. Il expliqua son geste et Sally ne put qu'approuver ses craintes. S'ils ne risquaient pas encore grand chose dans la chaleur ardente de l'étendue de sable, les deux créatures inflammables pourraient ne pas se tirer indemne d'une simple poignet de main avec leur interlocuteur. Celui-ci demanda donc à la jolie poupée d'aider son ami à se relever, ce qu'elle fit sans la moindre hésitation. Elle entendit soudain un bruit qui ressemblait étrangement à la sonnette de chez Zeldaborne et Helgamine. Levant la tête, elle s'aperçut que le son venait en fait des la mâchoire de l'homme de métal qui regardait d'un mauvais œil la dormeuse. Il finit par demander s'ils pouvaient faire confiance aux humains ce qui eut pour effet de figer la poupée de son.
Elle regarda un à un les membres de leur groupe de fortune, ou plutôt d'infortune. S'ils avaient tous étaient envoyés par le petit homme doré alors il était plus puissant qu'il n'y paraissait. L'homme semblait le plus dangereux, mais il ne se souciait guère de leur sort vu la distance qu'il avait commençait à mettre entre lui et le groupe. La brune à la cape avait l'air d'être forte également mais n'affichait qu'un air vaguement intéressé par eux. Une jeune humaine aux cheveux courts talonnait l'homme et Sally ne savait même pas si ces deux-là avaient ne serait que pris conscience de la présence de monstres parmi eux. La simple d'esprit se cachait toujours derrière son bouclier humain et la dormeuse continuait de marmonner dans son sommeil. Finalement, la jolie poupée de son levant une main bleue pour secouer ses longs cheveux bruns afin d'en faire partir le sable et répondit:
''L’Épouvantail a raison : suivons-les de loin, de doute façon nous n'allons pas rester ici indéfiniment. Et puis, s'ils sont tous aussi redoutables que la simple d'esprit, nous ne craignons pas grand chose.''
La jolie poupée espérait qu'ils ne s'attarderaient pas longtemps. Non pas qu'elle soit réellement paniquée, mais elle voulait retrouver Jack aussi vite que possible. Et puis qu'y avait-il d'autre à faire ? L'homme de paille s'intéressa à l'humaine qui se trouvait toujours à leurs pieds, s'interrogeant sur ce qu'ils devraient faire à son sujet. Sally lança un regard interrogatif à l'homme de métal et finalement s'agenouilla à nouveau, cette fois devant la dormeuse. Elle caressa de sa main cousue les longues mèches brunes et la sentit se crisper sous ses doigts. Elle fit de son mieux pour ne pas effrayer la jeune fille et lui parla :
''Vous devriez vous relever, nous allons partir.''
Sujet: Re: Intrigue bonus ೨ Ouest du nuage. Mer 12 Juin - 10:28
Survivre quoi qu'il en coûte
Shan-Yu
Des cris dans son dos l'informèrent indirectement qu'il avait pris la bonne décision en s'éloignant du groupe pour commencer à marcher vers cette étrange dune. À quoi bon attendre une éventuelle décision commune ? Cette dune était leur seul point de repère. De toute façon, il continuait de penser que toute tentative de solidarité était illusoire et se briserait à la première difficulté rencontrée. Tout comme il était illusoire de penser qu'ils pourront voir une ville une fois leur objectif atteint. Toutefois, il comprenait qu'on puisse tenter de se raccrocher à un espoir. Quoi qu'il y ait sur cette dune. Quelle que soit la nature du nuage menaçant qui la surplombait, il y aurait certaines des réponses. Peut-être n'aimera-t-il pas ce qu'il y découvrira mais ce n'était pas le problème le plus urgent. Il verra çà en temps voulu.
Shan-Yu restait en alerte, tandis qu'il continuait sa route. Sa main était toujours fermement refermée sur la garde de son arme. Dans un lieu aussi étrange, tout pouvait arriver. Comme par exemple qu'une personne le rejoigne alors qu'il avait cru indiqué clairement par son comportement qu'il avait décidé de mener le voyage en solitaire. Le guerrier ralentit le pas tandis que la princesse le rejoignit, sans pour autant s'arrêter. Il aurait pu accélérer la cadence pour semer la demoiselle mais il soupçonnait que cette manœuvre aurait été inutile.
"Ai-je laissé supposer sans le vouloir par mes paroles ou par mes actes que je désirais entamer une conversation ?" Répondit-il sur un ton bourru quand Raiponce lui demanda d'où il venait.
Il s'accorda un regard en arrière pour voir si la princesse était la seule qui avait décidé de le suivre ou bien si les autres membres de cet étrange groupe avaient vu également dans son éloignement un signe pour le rejoindre. Il vit alors un étrange spectacle. Une femme à la peau brune se prosternait devant les créatures étranges. Une lady vêtue d'une robe encombrante s'était évanouie derrière la rôdeuse. Shan-Yu poussa un soupir irrité. Hum... en voyant ce tableau, il pouvait comprendre que la princesse ait voulu prendre les devants pour quitter ces phénomènes de foire. Il se décida finalement à répondre à la question qu'on lui avait posée. Du moins, à sa manière.
"Je viens d'un royaume insignifiant dirigé par l'empereur dont le nom ne vous dira sans doute rien."
Shan-Yu ne retourna pas la question, même si c'est-ce qu'aurait voulu les usages. Il avait été quelque peu amer quand il déclara que son royaume d'origine était trop insignifiant pour qu'on puisse en connaître le nom. Conquérir l'empire, prendre la tête de ce maudit empereur était toujours son but, en plus de sa vengeance envers celle qui lui avait tout pris. Pourtant, à mesure qu'il parcourait les royaumes à la recherche d'allié pour reprendre sa rébellion, il avait réalisé que ce qui était important pour lui ne l'était pas forcément pour les têtes couronnées des autres terres. Quand il parviendra à prendre le contrôle de l'empire, il leur ferait comprendre que cette région n'était pas aussi insignifiante que cela. En attendant, il devait se soumettre à cette amère vérité, aussi vexante soit-elle.
Du coin de l’œil, il remarqua que la jeune fille qui le suivait toujours était pieds nus. Il ne fit aucune remarque ni aucun geste pour se proposer d'arranger les choses. Sans doute aurait-il pu couper des bandes de tissu de sa tenue pour protéger les pieds exposés à la chaleur du sable noir de celle qui l'accompagnait. L'idée ne lui vint même pas à l'esprit. C'était son problème, pas le sien. De plus, elle ne semblait pas s'en plaindre.
Lui, il avait d'autres préoccupations bien plus urgentes que de s'inquiéter pour les autres. Comme le talisman que lui avait donné, il y avait longtemps, le sorcier. Inconsciemment, il se surprit à chipoter à la pierre qui composait le collier autour de son cou et qui, d'ordinaire, restait à l'abri des regards sous ses vêtements. Cette protection magique que le sorcier vaudou Facilier lui avait donnée était censé le rendre invulnérable. Shan-Yu avait échappé à la mort grâce à cela mais il avait aussi appris que toute magie avait un prix. Si la chute après sa bataille avec Mulan ne l'avait pas tué, il avait été le premier à l'avoir regretté. La douleur restait, même si la magie avait empêché que ses blessures ne soient mortelles. Quelque chose lui disait que la magie du talisman serait moins efficace ici. Pourtant, cet objet était une sorte de garantie rassurante dans cet endroit inconnu. Le guerrier ne fit aucune tentative pour entretenir la conversation. Il laissa çà au bon vouloir de celle qui la suivait. Le plus important pour lui était de continuer de marcher pour atteindre cette dune.
Sujet: Re: Intrigue bonus ೨ Ouest du nuage. Mer 12 Juin - 11:24
How to survive in a Nightmare
Le moins que l’on puisse dire, c’est que le guerrier semblait aussi peu aimable que le laissait à penser son aspect rude. Mais qu’importe, Raiponce n’était pas femme à se laisser abattre pour si peu ! Il lui signifia clairement qu’il n’avait aucune envie de faire la conversation, aussi elle se retourna vers leurs compagnons de voyages et eut la surprise de voir les créatures les plus étranges qu’elle ait jamais croisées au cours de sa vie, car parmi eux se trouvaient un épouvantail fait entièrement de paille, un homme en fer blanc, ainsi qu’une poupée rapiécée. Elle avait beau ne pas avoir une grande expérience du monde extérieur, jamais elle n’avait vu de semblables êtres auparavant, ni même n’en avait entendu parler. L’épouvantail et l’homme en fer blanc semblaient se connaître, sans doute venaient-ils du même endroit. Elle vit le premier perdre son pied dans le sable, mais avant qu’elle ait pu esquisser un geste pour revenir en arrière et lui venir en aide, la poupée s’en était déjà chargé.
Mais le plus étrange n’était pas ces diverses créatures, mais une jeune fille étonnante qui se confondit en exclamations théâtrales, comme si elle était une grande tragédienne, avant de s’évanouir à moitié dans le sable. Intriguée, elle ne sut pas vraiment si elle devait l’aider ou au contraire attendre qu’elle se calme et elle choisit la seconde option. Une autre jeune femme était avec eux, dont la peau plus foncée montrait qu’elle venait sans doute de contrées chaudes. Tout ceci était décidément de plus en plus curieux. Que s’était-il passé pour que des créatures si différentes se retrouvent exactement au même endroit ? Elle en était là de ses réflexions quand la voix du guerrier parvint une fois de plus à ses oreilles, mais cette fois-ci, il sembla être revenu sur sa décision en répondant à sa question. Souriante, elle fit comme s’il la lui avait retournée. « Je ne connais aucun empereur. Je viens d’un royaume dirigé par un roi et une reine. » Elle faillit ajouter qu’ils étaient ses parents, mais ce qu’elle avait vécu avec Gothel lui avait bien fait comprendre qu’il était certaines informations qu’il valait mieux garder pour elle. « Je m’appelle Raiponce, et vous ? »
Elle semblait bel et bien décidée à percer la carapace de ce rustre. Après tout, elle était bien devenue l’amie de brigands, non ? Même si, pour l’heure, se faire des amis n’était pas sa priorité. Elle voulait retrouver Eugene, plus que n’importe quoi d’autre. Elle craignait plus que tout qu’il lui soit arrivé quelque chose. Néanmoins, elle n’était pas complètement stupide et aussi étrange que soit leur groupe, elle savait parfaitement qu’ils s’en sortiraient bien mieux à plusieurs que seuls. Elle se retourna à plusieurs reprises avant de s’arrêter et de s’adresser de nouveau à lui.
« Peut-être devrions-nous marcher moins vite, qu’en pensez-vous ? A plusieurs nous serons plus forts, et puis par cette chaleur mieux vaut ne pas s’épuiser trop rapidement. »
Elle commençait surtout à craindre les effets du soleil sur l’épouvantail, qu’elle regardait avec une certaine inquiétude. L’idéal eut été que la jeune femme qui semblait plutôt déboussolée lui prête son ombrelle, mais elle semblait si accrochée à son bien que cela eut sans doute été inutile, sans compter qu’elle les regardait tous comme des monstres. Bien sûr, il y avait le pouvoir de ses larmes, mais à vrai dire elle était incapable de savoir s’il serait efficace sur autre chose qu’un humain. Et puis, elle préférait garder cette particularité pour elle, à moins d’un cas d’extrême urgence, qui elle l’espérait, ne se présenterait pas avant qu’ils soient arrivés à destination.
(c) tears buried.
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Sujet: Re: Intrigue bonus ೨ Ouest du nuage. Jeu 13 Juin - 17:48
POCAHONTAS
Alors que tout le monde autour d'elle semblait se préoccuper de la situation, la jeune Indienne était toujours agenouillée contre le sable brûlant. Absorbée par ses prières, elle ne voyait pas ce qui se passait et n'écoutait pas tellement non plus. Elle continuait à chuchoter dans sa langue cachée par ses longs cheveux de jais.
De là où elle venait, il n'y avait pas vraiment beaucoup de magie. A part celle de Kekata, le mage de sa tribu. Grand-mère Feuillage était également magique mais pour Pocahontas il était naturel que cet arbre soit doté de la parole. Mais pour l'épouvantail c'était autre chose! Peut-être était-il la raison pour laquelle elle se trouvait dans cet endroit si hostile? Était-elle morte? Non, il ne semblait pas méchant, sans doute était-il coincé lui aussi par erreur.
Pocahontas sursauta, quelque chose venait de la toucher. Elle sortit de ses prières et vit que la femme cousue se trouvait à côté d'elle. La jeune Indienne la dévisagea d'un air intrigué. Que lui était-il arrivé pour qu'elle soit dans cet état? Même sa peau ne semblait pas être humaine, on aurait dit du tissu. Elle était peut-être gravement blessée? En tout cas elle semblait très douce et gentille. Son sourire rassura la jeune Indienne.
« Vous devriez vous relever, nous allons partir. »
C'est à ce moment-là que l'Indienne comprit que personne ne parlait sa langue. Autour d'elle tout le monde semblait s'exprimer dans la même langue que les gens du village qui vivaient autour de sa forêt. Heureusement que l'Indienne avait un peu appris à parler comme eux. Elle se débrouillait plutôt bien mais la langue était plutôt difficile à apprendre donc elle parlait un peu de manière étrange. Pocahontas se leva alors puis regarda la femme cousue en lui disant d'un air hésitant:
« Je suis Pocahontas, tu savoir où toi et moi sommes? »
Elle continua à regarder autour d'elle puis vis quelqu'un qu'elle n'avait pas vue encore. Attisée par sa curiosité, la jeune Indienne se dirigea vers le bûcheron de fer Blanc. Quel homme étrange! Il était fait dans la même matière dont se servaient les étrangers de son village pour se protéger ou pour fabriquer des objets. Mais jamais elle n'avait vu cette matière bougeait ou parler! La jeune Indienne tapa donc doucement sur l'homme et entendit un bruit étrange qui la fit s'écarter quelque peu. Ca résonnait, comme s'il n'y avait personne à l'intérieur, rien du tout. Toujours curieuse, elle posa sa main un peu plus longtemps mais fit un bond en arrière. L'homme était brûlant! Pocahontas serra les dents, sa main lui faisait très mal comme lorsqu'elle s'approchait trop près du feu. Elle se dit alors qu'il ne valait mieux pas s'approcher de lui. Lorsqu'elle recula, elle vit le corps de la jeune femme vêtue de vert sur le sol. Pocahontas s'assit à côté d'elle d'un air intrigué et prit sa tête entre ses mains. Regardant de nouveau la foule autour d'elle, elle dit:
« Elle être blessée? »
Puis elle revit l'homme de paille, Pocahontas le fixa de ses yeux foncés. Il représentait pour elle un espoir dans ce désert. Elle lui demanda d'une voix assez douce:
« Toi être Dieu? Tu peux aider nous à partir? Tribu Powathans pouvoir récompenser toi si tu aider. »
Sujet: Re: Intrigue bonus ೨ Ouest du nuage. Jeu 13 Juin - 23:00
La Rôdeuse de l'Ouest
« Cauchemar d'une vie ou peur de la réalité. »
Les doigts gantés de la rodeuse caressèrent les plumes au bout de sa flèche. Devait-elle la remettre parmi les autres dans son carquois ? Un coup d’œil à l’attroupement d’inconnu lui fit comprendre qu’elle ne risquait pas grand-chose au fond. Le guerrier qu’elle avait réveillé d’un coup de pied prenait la direction qu’elle avait suggéré sans lui adresser la moindre parole hormis pour souligner le fait que s’était la première fois qu’il mettait les pieds dans ce désert de sable noir. Un solitaire probablement, tout aussi perdu qu’elle… Là-bas, la dune menaçante les narguait de par la distance qui les séparait encore de son sommet. La sœur des corbeaux fut tentée d’emboiter le pas derrière le sinistre personnage, cela semblait être la meilleure option sur le moment. Alors, quand l’autre jeune femme le suivit, elle haussa simplement les épaules. Elle n’aimait pas particulièrement être la meneuse d’un groupe, du moins, être responsable de tous les autres ne l’intéressait pas suffisamment pour mettre en péril sa propre quête. Ses frères et le mauvais sort qui planait sur eux étaient plus importants que tout le reste. Sa survie était donc plus précieuse que celle de tout ces gens qui ouvraient difficilement ou brutalement les yeux. Elle n’avait pas besoin d’être cruelle pour laisser les retardataires à leur triste sort. Si une fille de campagne comme elle pouvait surmonter des obstacles aussi grands que d’être en route vers le ciel pour parler avec la lune, alors même l’épouvantail, l’homme en fer et la poupée raccommodée pouvaient vaincre n’importe quoi.
Malgré tout, l’ambiance restait lourde et très étrange, la présence de toutes ces personnes différentes prouvait leurs appartenances aux autres mondes, certains même que Loreleï n’avait probablement pas encore visité. Ces voyages étaient bien les seules raisons qui l’empêchaient d’avoir peur des êtres non-humains qui prenaient le même chemin qu'elle. Cela dit, elle se méfiait encore de tout le monde. L’homme de paille parla de corbeau, ce qui lui fit instinctivement tourner la tête, mais voyant que ce mot n’était employé que comme expression, la rôdeuse soupira. Elle avait peut-être l’impression de se retrouver soudainement dans un coffre à jouet déglingué ou dans un cirque des horreurs, la jeune femme devait se concentrer sur le moment présent. Tout près, le monticule de paille perdit un membre, mais la poupée vint à son aide. La sœur des volatiles devait avouer qu’elle ne voyait pas ça tous les jours…
Finalement, la rôdeuse replaça sa flèche parmi ses semblables et passa son arc en bandoulière, puis elle se mit à marcher en direction de la dune. Peu importe la façon dont elle était arrivée ici, les gens qui l’accompagnaient ou même les objets qu’on lui avait pris, Loreleï devait retrouver son chemin coûte que coûte. Soudain, un point vert qui détonnait beaucoup de la couleur cendrée de l’endroit attira son attention. C’était bruyant et ça semblait hystérique. La chose entourée de rubans et de froufrous vint alors se cacher derrière Loreleï et la secouer avec force avant de s’effondrer au sol. Un couteau de chasse était apparu par réflexe dans sa main, mais la brune en vert s’était déjà évanouie. Au loin, une autre jeune femme s’approchait de l’handicapé des champs, mais ce n’était pas son problème. Bon… Et si on résumait un peu ? Un épouvantail, une poupée vaudou, un homme en armure, un guerrier et sa suiveuse, une poire dans les pommes et une autre qui ne parlait pas la langue… Finalement, elle était peut-être encore endormie ? Autrement, comme expliquer tout ceci ? Son regard félin, rempli de questions sans réponse, se posa alors sur la dormeuse à ses pieds. Lorelei s’était endurcie avec le temps et ses expériences de vie lui permirent de garder un semblant d’idées claires et des traits impassibles sur son visage. Quoiqu’elle n’avait jamais vécu pareille confusion... Finalement, le jeune femme à la peau aussi foncée qu’une gitane s’approcha de la demoiselle dans les vapes.
« Vu son état de panique, s’est peut-être mieux qu’elle se repose… Une insolation ? Je n’ai pas d’eau malheureusement. » dit-elle en tentant de ramasser l’ombrelle. Loreleï l’ouvrit et la posa sur le sol pour que le visage de Javotte soit à l’ombre. « On pourrait raccourcir ses vêtements pour la laisser respirer ? L’oxygène ne se rend peut-être pas jusqu’à son cerveau vu son petit numéro d’hystérie... »
L’inconnue était partie et la rôdeuse se rendit compte qu’elle parlait un peu dans le vide, voilà pourquoi elle s’était permise la dernière remarque. Du coup, elle se pencha et profitant de l’immobilier de la jeune femme pour raccourcir sa jupe et ses manches trop vertes, mais comme tout les autres, la sœur des corbeaux se désintéressa de la demoiselle. Il y avait plus urgent à faire que de rester là à la ventiler… Bref, Loreleï s’éloigna du groupe en enjambant Javotte.La rôdeuse s’écarta de l’attroupement de créatures, bien qu’ils n’aient pas l’air méchant, et marcha en retrait pour avoir une vue d’ensemble des alentours. Son couteau de chasse toujours à la main, juste au cas, car elle ne connaissait rien sur ce désert. Au moins, positionnée ainsi, elle ne serait ni la première à tomber dans un piège, ni la dernière à voir le danger venir. Pour le reste, ils allaient devoir se débrouiller, car si elle ne sortait pas vivante de cet endroit, ses frères non plus.
Sujet: Re: Intrigue bonus ೨ Ouest du nuage. Ven 14 Juin - 22:25
Darkness unleashed !
೨ Méfiez-vous du désert...
Prenez garde où vous posez les pieds à présent, ce sable dissimule le néant. Plusieurs fissures s'ouvrent sous les pieds des membres du groupe, mais ces trous noirs ne mèneront qu'à l'oubli.
Sujet: Re: Intrigue bonus ೨ Ouest du nuage. Sam 15 Juin - 7:33
Survivre quoi qu'il en coûte
Shan-Yu
Apparemment le fait qu'il avait clairement indiqué ne pas vouloir entretenir une conversation n'allait pas empêcher la jeune demoiselle de lui parler et encore moins l'empêcher de le suivre. Shan-Yu essayait de voir le bon côté des choses tandis que Raiponce lui répondait ne connaître aucune région diriger par un empereur. Par exemple, elle pourrait servir de diversion s'ils se faisaient attaquer ou encore de bouclier humain contre une attaque surprise. Shan-yu être prêt à recourir à n'importe quel stratagème pour sortir d'ici vivant. Le guerrier avait encore temps de chose à faire, il ne pouvait pas se permettre de périr ici, dans ce lieu étrange. Raiponce lui demanda son nom, l'ancien chef des Huns aurait voulu lui répondre qu'il ne servait à rien de se présenter étant donner leur faible chance de survie. Mais s'il répondait ainsi, il ne ferait que rallonger inutilement la conversation, ralentissant sa progression par la même occasion. Quelque chose lui disait que la demoiselle allait insister jusqu'à obtenir la réponse qu'elle désirait. Autant en finir tout de suite.
"Shan-Yu." Lui répondit-il donc, à contre-coeur.
Il n'avait jamais aimé s'étendre dans de longues réponses aussi condensa-t-il la sienne à l'extrême. S'il avait espéré que ce semblant de conversation allait s'arrêter là, puisqu'il ne fit aucun effort pour l'entretenir, il se trompait. Raiponce lui suggéra d'aller moins vite prétextant qu'ils seront plus forts à plusieurs. Shan-Yu nota mentalement le "nous" qu'elle avait employé avec un froncement de sourcil sans pour autant en faire la remarque. Que se soit quand il avait servi l'empereur et même après quand il avait dû transformer une bande de barbares en adversaire de valeur, Shan-Yu était devenu un enseignant en plus d'être un guerrier. Les habitudes avaient la vie dure devant ce qu'il prenait pour une erreur de débutant. Le guerrier s'arrêta pour regarder une dernière fois l'étrange groupe rester en arrière. La rôdeuse qui l'avait menacé au réveil avait pris un couteau pour déchirer la robe de l'évanoui. La personne à la peau de couleur était aussi auprès de la lady tandis que les monstres restaient toujours entre eux. Shan-Yu restait sur sa première impression qui lui soufflait que très peu d'entre eux seront utiles en cas d'ennui. C'était ce que devait penser aussi la rôdeuse puisqu'il la vit reprendre sa route après avoir planté l'ombrelle sur le sol sableux.
"C'est-ce que beaucoup de personnes pense. Et se serait vrai si chaque membre pouvait apporter quelque chose. Mais ici, de toute évidence, peu de ces personnes ont des compétences guerrières. Une alliance volerait en éclat rapidement et créera plus d'ennuis qu'elle n'en résoudrait." Expliqua-t-il avec une patience digne d'un professeur.
Toutefois, il reconnaissait que le dernier argument apporté par la princesse était juste. S'il se montrait trop pressé de vouloir atteindre la dune, il pourrait s'épuiser trop rapidement ou encore tomber dans le premier piège. Indirectement, ce fut le fait de s'être arrêté pour répondre à celle qui l'accompagnait qui sauva la vie du guerrier. Alors qu'il se retournait pour reprendre la route, il arrêta net son mouvement en observant le sol. Une fissure s'était ouverte dans le sable là où il aurait dû poser son pied s'il n'avait pas stoppé sa marche. Aussitôt, Shan-Yu fit un pas prudent en arrière. Il ne donna aucun avertissement à Raiponce, son regard restait concentré sur le trou noir composant la fissure. Encore un peu... Le guerrier se força à interrompre cette pensée. L'heure était à la prudence et non à la peur.
Pourtant, son esprit ne pouvait s'empêcher de réfléchir. Que se serait-il passé s'il avait continué... Que se passera-t-il s'il tombait dans une de ses fissures plutôt car il n'était pas encore tiré d'affaire. Le noir absolu de la faille avait un côté hypnotique. Malgré ses efforts, il ne distinguait aucun fond. S'il tombait, son amulette, aussi magique qu'elle soit, ne lui serait d'aucun secours. Ce serait la fin. Sa fin. Après sa trahison envers l'empereur, la colère avait remplacé beaucoup d'émotion dans le coeur de Shan-Yu. Pourtant, il restait une peur en lui et il la contemplait en ce moment même. Disparaître avant d'atteindre son but. Qui se souviendrait de lui s'il mourrait ici ? Sa révolte contre l'empire tombera dans l'oubli. Peut-être était-ce déjà le cas. On l'oublierait sans lui accorder une ligne dans l'histoire de son royaume d'origine. Comme s'il n'avait jamais existé.
Par pur réflexe, Shan-Yu dégaina son sabre. Un mouvement bien inutile puisque l'ennemi qu'il affrontait n'était pas de ceux qu'on pouvait occire avec le tranchant d'une lame. Il put toutefois détacher son regard de l’abîme à ses pieds pour contempler le paysage. Plusieurs failles avaient fait leur apparition mais qui sait si d'autres n'étaient pas dissimulé à leurs yeux, n'attendant qu'un faux pas pour les engloutir ?
Voilà qui allait ralentir leur progression de manière drastique.
Sujet: Re: Intrigue bonus ೨ Ouest du nuage. Sam 15 Juin - 10:47
How to survive in a nightmare
Décidément, son compagnon n’avait rien de très engageant. Bien sûr, il avait même l’air plutôt menaçant avec son attirail, sa stature et son air renfrogné. Peut-être était-il un bandit de grand chemin, un voleur, ou même un assassin ? Ceci dit, étant donné les circonstances dans lesquelles ils se trouvaient, Raiponce estimait que cela n’avait que bien peu d’importance. Après tout, n’étaient-ils pas tous dans la même situation désespérée ? Ils avaient plutôt intérêt à tous s’en sortir, c’était le moins qu’on puisse dire... Pourtant, elle prenait sa réaction comme une forme de victoire personnelle. Il venait de lui donner son nom, ce qui signifiait qu’il acceptait au moins un peu de lui parler. C’était un très bon signe, n’est-ce pas ? Elle se garda bien de dire qu’elle trouvait son patronyme très étrange. C’est bien simple, elle n’avait jamais rien entendu qui y ressemblât. Néanmoins, elle ne voulait surtout pas risquer de le vexer et elle voyait bien qu’il n’avait aucune envie d’en dire plus à son sujet. En d’autres circonstances, peut-être aurait-elle insisté afin de percer cette carapace qui semblait particulièrement épaisse. Mais à ce moment là, il ne s’agissait pas de sa priorité. Elle ne pensait qu’à l’homme qu’elle aimait, qui était peut-être perdu, quelque part, au milieu de ce désert aride. Selon elle, l’argument selon lequel ils seraient plus forts en groupe était loin d’être infondé. Cette fois-ci, sa réponse lui déplut fortement.
« Qu’en savez-vous ? Vous ne nous connaissez pas, aucun d’entre nous ! Et que suggérez-vous alors, de les abandonner ? »
Il en était absolument hors de question, et si jamais il était conforté dans cette idée, tant pis, elle refuserait de le suivre plus longtemps. Elle détestait qu’il les juge tous sur ce dont ils avaient l’air. Certes, en apparence, ils n’avaient rien de valeureux guerriers, à part peut-être la rôdeuse brune. Mais même elle, pieds nus et avec une chemise de nuit avait un jour affronté une sorcière et possédait un pouvoir qui pourrait leur être bien utile en cas de besoin. S’il l’avait su, se serait-il comporté différemment ? Elle était certaine que oui. De plus, elle n’avait pas la moindre envie de s’épuiser inutilement sous cette chaleur, à force de marcher aussi rapidement.
Elle se sentait prête à retourner en arrière afin de rejoindre les autres puisque, visiblement, Shan Yu ne les considérait tous que comme des poids. Elle ne s’était pas rendue compte que, s’ils ne s’étaient pas arrêtés à temps, ils auraient marché directement sur la fissure qui venait de se former au sol, juste devant eux. Elle ne l’avait pas vue, pas dans un premier temps, trop occupée à faire des reproches à son compagnon et à jeter des coups d’oeil à ceux qui se trouvaient derrières eux. C’est alors qu’elle sentit le sol se dérober sous elle, ou plutôt sous le bout de son pied. Elle eut la présence d’esprit de faire un véritable bond en arrière. Elle retomba lourdement sur le sable et roula avant de s’arrêter. Elle avait du sable partout, y compris sur le visage et dans ses cheveux. Elle se redressa et se tourna vers les autres.
« Attention au sol ! » hurla-t-elle, espérant qu’ils auraient tous entendu.
Elle parvint à se relever péniblement et vit d’autres fissures se former sur le sol, puis regarda autour d’elle. Mais que se passait-il bon sang ? Elle osait à peine bouger, attentive à ce qui pouvait se passer autour d’eux, mais tentant malgré tout de rejoindre le reste du groupe d’un pas prudent. Les choses commençaient réellement à se compliquer. Comment allaient-ils pouvoir s’en sortir si les choses continuaient de cette manière ?
FICHE ET CODES PAR EPISKEY.
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Sujet: Re: Intrigue bonus ೨ Ouest du nuage. Sam 15 Juin - 20:16
Ouest du nuage
Javotte
La divine Javotte était profondemment endormie suite à son évanouissement devant toutes les émotions qui avaient surgit dans son petit coeur sensible. Elle s'était reveillée en plein désert, sale, crasseuse, avait mangé du sable noir, en avait de partout, s'était faite suivre et violemment agressée par un épouventail, s'est faite torturée par une femme cousue de partout, avait été témoin d'une scène d'emputation, et n'avait plus sa soeur à ses côtés.
Elle ouvrit soudainement les yeux, si grandement qu'ils sortaient presque de leurs orbites. Penchée au-dessus d'elle, elle apercut une drole de femme qui lui tenait fermement la tête entre ses mains. Elle était bronzée, vêtue de peau et semblait toute poussiereuse ! Au-dessus de sa tête, il y avait aussi son ombrelle déployée, pour lui faire de l'ombre. La lady De Trémaine resta immobile quelques secondes à réaliser ce qu'il se passait autour d'elle, et surtout pourquoi elle était par terre, avant de reprendre sa course folle.
« AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH ! » hurla-t-elle tout en poussant violemment les bras de sa traqueuse. Elle se releva instantanément et s'empara de son ombrelle, rouge de colère ! « Ne me touche pas sale plouc ! » cracha-t-elle à l'intention de la femme vétue de peaux.
Non mais comment avait-elle osé lui faire ca, hein ? Comme si ELLE, Javotte, allait se laisser toucher et observer par des sauvages ! Quel cauchemar mon dieu ! La pauvre fille devait surement être malade, à cause de ses habits ! Oui, c'est ca : Porteuse de maladie, et véritable sangsue qui voulait surement se cramponner à elle pour avoir toute sa richesse et la faire mourir de virus inconnu ! Tandis qu'elle pestait encore, elle sentit sa peau chauffer de plus en plus. Elle tendit donc ses bras, et une expression d'horreur s'afficha sur son visage lorsqu'elle remarqua qu'ils étaient dénudés et entièrement rouges. Elle jeta également un coup d'oeil à ses jambes découvertes, de couleur écarlate également.
« AAAAAAAAAAAAH ! » recommenca-t-elle « Ma robe ! Ma peau ! A l'aiiiide !» Qui pouvait bien lui avoir fait ca ? Mais... mais oui, c'était la sauvage bien sur ! Elle avait été jalouse de sa magnifique robe et du coup, elle lui avait surement arraché ! Elle fusilla alors la criminelle du regard, et la pointa du doigt. « C'est TOI qui a fait ca... TU VAS ME LE PAYER ! » alors qu'elle s’apprêtait à donner une bonne leçon à la brunette, elle se mit à réfléchir. C'était une sauvage. Et si elle n'avait pas été jalouse de sa robe ? Et si plutôt, elle lui avait coupé sa robe pour... pour la manger ??!! Cela expliquerait pas mal de choses, notamment pourquoi elle lui avait abrité le visage sous son ombrelle ! Pour garder son magnifique visage au frais, et le manger comme dessert ! Et si elle n'avait pas protégé le reste de son corps, c'était pour mieux le faire griller au soleil ! La mine de Javotte se décomposa, et elle se retourna, en prenant ses jambes à son cou.
« AAAAAAAAAAAAH ! A l'aiiiiiide ! Elle m'a détruit ma rooobe ! Elle veut me manger ! C'est une cannibaaaale ! Aaaah ! » Elle courait vers les autres gens, les bras en l'air, totalement apeurée. De dos, elle aperçut une femme à la longue chevelure brune. Elle se précipita vers elle et la secoua par les épaules. « Pitié aidez moooi ! » mais lorsqu'elle tint les épaules entre ses mains, elle se rendit compte qu'ils étaient tout mous...
C'était la femme en chiffon ! Criant une nouvelle fois, et une fois encore lorsqu'elle aperçut l’épouvantail, elle reprit sa course folle en partant dans l'autre sens. Mais à peine eut-elle le temps de se tourner, qu'elle percuta de plein fouet un tonneau de fer. Surprise, elle observa la chose qui venait de la bloquer, et en redressant sa tête petit à petit, elle apercut que c'était une créature de métal, qui parlait et qui bougeait. Figée, elle retourna cependant rapidement à la réalité lorsque ses mains commencèrent à la bruler fortement. Elle regarda alors ses mains.
« AAAAH ! De l'eau ! De l'eauuuu ! » ses mains étaient aussi rouge que les coups de soleil qu'elle avait sur les bras, et des cloques avaient même commencé à se former. Elle courait, cherchait frénétiquement de l'eau en plein désert pour pouvoir faire passer sa douleur. La pauvre Javotte, d'habitude si adroite et magnifique, ne ressemblait aujourd'hui plus à rien.
Elle courrait toujours en tournant en rond et secouait ses mains pour les aérer. Elle était totalement apeurée et perdue ! Un moment, sa course la fit directement atterrir devant l’épouvantail. Elle le fixa méchamment quelques secondes, avant de lui redonner un coup d'ombrelle et de repartir. « Laisses-moi tranquille le paillasson ! » Là, elle se précipita vers la rôdeuse de tout à l'heure, qui semblait vouloir s'éloigner du groupe. Peut être devaient-elle faire chemin toutes les deux ? Oui, c'était surement le mieux ! A l'heure qu'il était, elle voyait la femme comme sa véritable sauveuse. Alors, perdant le peu de dignité qui lui restait, elle s'étala a côté d'elle et se cramponna à sa jambe.
« Pitiéééé... Aidez-moooooi ! J'en ai maaaaarre... je veux revoir ma soeur ! Ma soeuuuuuur... ! » sanglota-t-elle bruyamment. Anéantie, elle pris un morceau d'habit de la jeune femme, et se moucha généreusement à l’intérieur, avant de reprendre ses sanglots.
Elle n'en pouvait plus ! Il fallait qu'elle rentre chez elle, mais comment faire ? Peut être fallait-il vraiment qu'elle atteinde cette dune ? De toute façon, elle n'avait pas trop le choix ! Elle ne voulait pas se mélanger une seconde de plus à toutes ces créatures et à ces gueux, même si il était évident que la rôdeuse n'appartenait pas à aux nobles... En plus, elle était fatiguée. Et elle avait chaud, et faim, et mal !
Alors qu'elle se plaignait toujours cramponnée à la jambe de sa protectrice et qu'elle ne souhaitait que retourner avec sa soeur, une femme cria au loin. Des failles ? Des failles ! Une multitude de fissures commencèrent à se creuser dans le sable ardent, créant ainsi des trous et des crevasses si profondes que surement, si on y tombait, on ne pourrait pas y survivre. Quelle horreur ! Mais... la femme qui venait de les avertir, peur être pouvait-elle l'aider ? Elle avait l'air d'avoir une jolie robe ! Et puis peut être que si elle l'avait suivi dès le départ, elle et son compagnon, elle n'aurait pas eu tout ses problèmes. Tout ca, c'était la faute de l’épouvantail ! Il l'avait freinée dans sa route !
Javotte lâcha alors la jambe de la rôdeuse et sécha ses larmes, puis commença à courir vers elle. Elle se fichait complètement des failles, une princesse ne mourrait pas voyons ! Il fallait cependant qu'elle réussisse à atteindre la brunette aux cheveux courts. Mais tandis qu'elle courait dans la direction de sa future sauveuse, le sol commença à se dérober sous ses pieds, ce qui l'a fit trébucher. Heureusement, elle réussit à se relever gracieusement avant, mais les failles avaient eu raison de son ombrelle, qui tomba dans les abysses du sable.
Sujet: Re: Intrigue bonus ೨ Ouest du nuage. Mar 18 Juin - 12:10
Darkness unleashed !
೨ Quelques précisions...
Le staff ayant remarqué que de plus en plus de gens réservent leur tour dans cette intrigue, nous avons décidé de rajouter une règle pour éviter de bloquer les sujets. En effet, afin de ne pas ralentir les autres participants du groupe, chaque membre qui réserve sa place s'engage à poster sa réponse dans les cinq heures qui suivent cette réservation, sinon cette dernière sera annulée. Si vous avez plusieurs comptes qui participent à cette intrigue, notez aussi que vous ne pouvez pas réserver votre place pour deux personnages en même temps ! Merci de prendre cette annonce en compte !
Sujet: Re: Intrigue bonus ೨ Ouest du nuage. Mar 18 Juin - 21:35
Darkness unleashed !
೨ Méfiez-vous du désert...
Les failles continuent de déchirer le sol... Malheureusement pour Javotte, une crevasse s'ouvre sous ses pieds ! Privée de son ombrelle, elle perd l'équilibre et tombe dans l'oubli.
Si vous êtes le mort du jour, vous pouvez décider de faire un dernier RP pour raconter votre fin tragique ou simplement laisser l'intrigue suivre son cours sans vous.
Sujet: Re: Intrigue bonus ೨ Ouest du nuage. Jeu 20 Juin - 1:17
L’Épouvantail
« I feel like I'm in a bad dream and I can't wake up »
Tandis que l'homme de paille se remettait maladroitement sur ses jambes, son compagnon du Pays d'Oz se demanda à haute voix si le petit groupe de monstres pouvait faire confiance aux humains qui les entourait. Tout en essayant de ne pas trop enfoncer ses pieds instables dans le sable noir, l'épouvantail suggéra de suivre les autres membres du groupe, tout en conservant une distance de sécurité. La demoiselle cousue, qui répondait au ravissant prénom de Sally, se joignit à son idée, ce qui ravi le maladroit. Celle-ci ajouta qu'ils n'avaient pas grand chose à craindre des humains ; oui, enfin, ce n'était pas elle qui s'était faite agressée à violents coups d'ombrelle verte ! Mais bon, puisque la curieuse jeune femme sonnée par le soleil était évanouie, il n'avait plus à se poser ce problème. L'épouvantail observa quelques instants la brune armée d'un arc qui déployait l'ombrelle au-dessus de la tête de l'endormie pour lui éviter de se faire griller l'intégralité des neurones à cause de la chaleur. A sa grande surprise, elle se pencha sur elle pour déchirer une grande partie de son imposante robe, avant de s'éloigner du groupe. Cette étrange femme évanouie apprécierait-elle ce geste à son réveil ? Une chose était certaine, l'épouvantail n'allait pas s'approcher d'elle pour en prendre connaissance; il avait encore mal à la tête, inutile de rajouter quelques coups d'ombrelle...
L'homme de paille se reconcentra sur les personnes plus proches de lui, et notamment sur la jeune femme à la peau brune qui était toujours couchée devant lui, et qui continuait ses incantations dans une langue inconnue. Finalement, Sally s'agenouilla et lui parla à voix basse, dans le but de la rassurer. Le regard de l'épouvantail allait du bûcheron de fer - qui ne réagissait pas beaucoup - aux deux jeunes femmes, se demandant s'il devait dire quelque chose. Si la demoiselle vêtue de peaux se sentait mal comme le craignait le chasseur de corbeaux, cela risquait de poser problème : il ne pouvait malheureusement pas la porter de peur de voir ses membres s'éparpiller partout, et un simple contact avec l'homme de fer blanc lui laisserait de sévères brûlures. Par chance, la femme brune se releva, sans manifester le moindre signe de fatigue. L'épouvantail comprit qu'elle ne parlait pas beaucoup leur langue, mais il fut tellement heureux de voir qu'elle n'était pas malade, qu'il s'exclama : " Vous parlez ! Quel nom ravissant ! Enchanté ! " La demoiselle se dirigea soudain vers le bûcheron de fer et, avant que l'épouvantail ait pu l'avertir, elle posa sa main contre lui, avant de reculer d'un bond, brûlée. Ouille, ça devait être douloureux ! A sa place, le maladroit aurait sans doute déjà pris feu ! Puis, la femme à la beau brune s'enquit de la santé de la dame aux fanfreluches. L'épouvantail vint aussitôt près d'elle pour l'éloigner un peu de l'inconsciente.
"Ne vous en faites pas, elle est juste fatiguée ! Elle récupère. Hum... Vous devriez vous éloigner, apparemment cette charmante jeune femme est quelque peu... imprévisible... ? Et armée! " Ajouta-t-il en désignant la redoutable ombrelle.
Alors Pocahontas sembla s'intéresser de très près à lui, puisqu'elle le scruta intensément avant de parler d'une voix douce. Dieu ? A qui s'adressait-elle ? L'épouvantail regarde derrière lui pour voir s'il y avait quelqu'un pouvant répondre à ce nom mais, lorsqu'il se retourna vers la jolie brune, il comprit que c'était bien à lui qu'elle s'adressait. " Moi, Dieu ?! Oh, vous êtes bien aimable mademoiselle, mais, malheureusement, je ne suis pas aussi puissant qu'il paraît...! " S'il avait pu rougir, à n'en pas douté que le visage de l'homme de paille serait d'une couleur aussi vive qu'une pivoine ! C'était bien la première fois qu'on lui accordait un tel pouvoir. Il aurait bien aimé être capable de tous les faire sortir de ce piège à rats mais c'était largement au-dessus de ses moyens. Il ne savait même pas où ils se trouvaient !
Soudain, un cri strident fit pivoter l'homme de paille sur ses talons; un geste qui le fit perdre l'équilibre et il se rattrapa à Pocahontas pour ne pas finir les quatre fers en l'air. Apparemment, la demoiselle évanouie venait de reprendre conscience. Comment pouvait-on avoir une telle puissance dans la voix, aussitôt les yeux ouverts ? C'était absolument fascinant ! Mais l'épouvantail de s'extasia pas longtemps devant cette prouesse vocale puisque la dite demoiselle se précipitait vers eux en courant. Craignant de nouveaux coups, le maladroit battit en retraite derrière Sally, tandis que la femme en fanfreluches - raccourcies - se prenait de plein fouet le bûcheron de fer blanc, avant de repartir dans le sens opposé, hurlant de douleur. Quel dynamisme pour quelqu'un qui venait de s'évanouir !
Brusquement, un nouveau cri, cette fois-ci plus pressent retentit. Au loin, l'homme en armure et la jeune femme aux cheveux courts s'étaient figés. Cette dernière leur hurla de prendre garde au sol. Le sol ? Qu'est-ce qu'il avait le sol ? L'épouvantail observa le sable noir, et vit avec horreur d'immenses crevasses se former ça et là. "Nom d'une botte de foin ! Il ne faut pas rester là ! " Pile au moment où il criait cela à ses compagnons, une fissure se dessina dans le sol, à quelques centimètres des pieds de l'homme de paille. Poussé par la peur et l'adrénaline, celui-ci fit un bond de deux mètres pour ne pas basculer dans l'oubli... et atterrit tête la première dans le sable, à côté du bûcheron.
L'épouvantail dégagea péniblement sa tête et la secoua rapidement pour se débarrasser des grains de sable noirs. A quelques mètres de lui, un hurlement retentit; le maladroit tourna la tête assez vite pour voir l'ombrelle - oui, l'inoubliable ombrelle verte qui lui avait durement martelé le crâne - glisser à l'intérieur d'une crevasse et disparaître dramatiquement dans les profondeurs du sable. Le malheureux objet... L'épouvantail se demanda un instant s'il allait le regretter... Non. Il allait s'en remettre, il était fort. Ce dont il allait moins bien se remettre, sans aucun doute, c'est ce qui suivit. Alors que la demoiselle en fanfreluches pleurait la perte de sa précieuse ombrelle, une crevasse s'ouvrit juste sous ses pieds et, dans un mélange de tissu vert et de frou-frou, la malheureuse jeune femme disparut dans l'oubli, à la suite de son ombrelle. Le fait s'était passé si vite que l'épouvantail n'en croyait pas ses yeux. Se relevant, il s'approcha du bûcheron et dit avec une grande tristesse : " La malheureuse ! Enfin... Elle est sans doute plus heureuse maintenant : elle est avec son ombrelle désormais ! " Soudain, brisant ce charmant moment d'émotions, d'autres crevasses se formèrent autour d'eux. "Heu... Et si nous courrions pour sauver nos vies ? "
Sujet: Re: Intrigue bonus ೨ Ouest du nuage. Jeu 20 Juin - 13:03
Ouest du nuage
Javotte
« NOOON ! MON OMBRELLE ! »
C'est avec le plus gros cri du coeur, le plus gros des chagrins, la main tendue vers le trou, que la malheureuse princesse venait de hurler. Son visage était horrifié. Pourquoi avait-elle perdu son seul objet précieux ? Le seul qui pouvait encore lui servir de protection et d'arme contre cet endroit horrible et malfaisant ? Et pourquoi était-elle là d'ailleurs hein ? Elle voulait sa soeur ! Elle en avait marre de cet endroit, avec une femme démembrée, un homme de métal, et un homme de paille ! Si elle aurait été avec sa soeur, elle aurait pu leur donner une bonne leçon !
Oui car il fallait le savoir, les deux jumelles étaient complémentaires pour tuer des monstres. Elles avaient des techniques élaborées, des méthodes secrètes et un courage sans faille ! Elles pouvaient battre à elle deux le plus grand et redoutable tyran du village, sans fuir ni faiblir devant l'ennemi ! Qu'avait-elle fait pour mériter ca hein ?
Elle était séparée de sa soeur, sa magnifique robe était déchirée et salie, ses jambes et ses bras étaient rouge comme des pivoines -et ses joues n'allaient pas tarder à faire de même-, ses cheveux étaient dans le désordre le plus total, elle avait du sable noir partout sur elle ainsi que dans la bouche... Oh làlà, si sa soeur la voyait ! ET PIRE : si sa mère la voyait ! Quelle honte de rentrer chez soi comme cela ! Toute crasseuse, boueuse et laide comme un chien tondu ! Elle allait se faire déshérité, c'était certain ! Javotte se mit à pleurer à chaudes larmes en pensant à tout ce qui allait lui arriver si elle arrivait à sortir d'ici. Finalement, le désert semblait être une bonne maison de vacances pour quelqu'un qui ne veut plus avoir affaire avec la civilisation ! Elle finirait laide, pauvre, et serait obligée de travailler aux champs pour survivre !
Elle continua alors de sangloter, en hurlant gracieusement, la tête vers le ciel. Pourquoi personne ne venait-il l'aider ? Ne voyaient-ils donc pas qu'elle était en détresse ? Comme personne ne semblait s’intéresser à sa magnifique personne pour venir la sortir de là, l'aider à se relever, la réconforter de cet ultime chagrin à cause de cette perte affligeante, elle pleura plus fort.
« OUIIIIIIIIIIN ! Mon ombreeeellle ! Bouhouhouuuu ! Ma soeuuuuuuuuuuuuuuuuuur ! Je vais mourir iciiiiii... Qu'ai-je fait pour mértier caaaa ! Bouhouuu...»
La princesse avait besoin de faire son deuil. Elle devait faire une éloge pour sa défunte ombrelle, qui l'avait suivie dans tant d'aventure et qu'elle ne reverra plus jamais. Il fallait se rendre à l'évidence: elle était morte, désormais. Peut importe le temps qu'elle mettrait, les autres avaient intérêt à l'attendre ! De toute manière, sans elle, ils ne s'en sortirait jamais. Se remontant le moral, Javotte se dit que en effet, c'était elle l'experte ici. C'était elle la noble chasseuse de monstre, la redoutable, la renommée Javotte ! Avec elle, il n'y avait aucune crainte à avoir !
Décidée à sauver noblement cette troupe de nobles gens, même si la plupart étaient affreux et étranges, Javotte serra les poings. Et en tant que grande Leadeuse du groupe, elle releva. Droite, le torse bombé, affichant ainsi le plus grand de ces courages. Comme si le sauveur du groupe était enfin arrivé: avec elle, ils étaient tous sauvés ! Cependant, elle avait complètement oublié les failles qui s'agrandissaient de plus en plus en prenant du terrain, et n'avait même pas fait attention aux autres gens qui essayaient de sauver leur peau. De toute façon c'est sur, ils devaient la regarder ! Elle prit ainsi la plus grande des inspirations, et commenca d'une voix noble:
« Mes chers compagnons ! Aujourd'hui, nous sommes dans le pétrin !» déclara-t-elle solennellement. « Mais n'ayez crainte ! Aujourd'hui, une personne peut nous sauver ! Elle est noble, expérimentée, et si belle que tout le monde chercherait à l'épouser ! Vous l'aurez deviné, JE suis votre sauveuse ! Et je vous promet que...»
Mais avant qu'elle n'ai pu terminé, une faille la prit par surprise en s'ouvrant juste sous ses pieds. Tentant de garder l'équilibre, elle dérapa cependant et tomba, toute sa robe relevée, dans le précipice.
« AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !»
Et Javotte tomba, la tête recouverte par sa robe. C'était une chute sans fin, mais noble. Oui car, comme elle s'y était bien évidemment préparée, elle s'était sacrifiée. Pour la survie de tout le monde, par pur générosité, elle avait décidé de suivre son précieux objet dans l'au-delà ! Même si sa soeur et sa mère allaient lui manquer, elle mourrait dignement et aimée de tous. Elle avait réussi ! Elle avait sauvé son peuple ! Elle était une vrai héroïne désormais ! Tout le monde allait se rappeler d'elle, aimable, raffinée et téméraire. Pour finir en beauté, elle cria une dernière phrase en espérant que tout le monde l'entende:
« Continuez sans moi ! Ne vous inquiétez pas, tout va bien aller ! »
Puis elle s'étala sur le sol avec délicatesse et beauté incomparable.
Javotte hurla et s'assit, les yeux écarquillés. Mais ! Mais ! Où était-elle ? N'était-elle pas morte en héro ? Ou alors les autres ont trouvé un moyen de la réanimé ? En tout cas, elle n'était plus entourée de sable ! Regardant frénétiquement autour d'elle, elle vit qu'enfaite, elle était confortablement installée dans sa tente royale, qu'elle avait monté avec sa soeur car elles étaient en pleine chasse aux monstres. C'est avec bonheur qu'elle remarqua que sa robe était impeccable et soyeuse ! Elle retroussa ses manches: Sa peau était blanche ! Elle sorti la tête de sa tente, et vit celle de sa soeur juste à côté. Ouf ! Elle était là elle aussi ! Tout ceci n'était qu'un fichu cauchemar au final ! Elle était magnifique, resplendissante et en un seul morceau ! Sans attendre plus longtemps, elle se laissa retomber sur sa couche mais sentit un objet tout dur. SON OMBRELLE ! Avec la plus grande des joies, elle la serra dans ses bras, et se rendormi paisiblement, tout en finesse.
Sujet: Re: Intrigue bonus ೨ Ouest du nuage. Ven 21 Juin - 12:04
Darkness unleashed !
೨ Méfiez-vous du désert...
Leurs cris sont inquiétants et leurs plumes aussi noires que le jais. N'allez pas penser que vous ne craignez rien s'ils ne peuvent plus voler. Aux impitoyables failles qui continuent de s'ouvrir sous leurs pieds s'ajoute un nouveau danger pour le groupe : une pluie de corbeaux morts qui semble sans fin s'abat sur eux avec force, mettant en péril leur expédition.
Sujet: Re: Intrigue bonus ೨ Ouest du nuage. Sam 22 Juin - 11:57
POCAHONTAS
La jeune Indienne tenait toujours la tête de l'inconsciente sur ses genoux. Elle avait dû avoir beaucoup d'émotions la pauvre... Une autre femme vint l'aider, Pocahontas n'écouta pas tellement ce qu'elle lui disait, un peu préoccupée par ses pensées mais elle la vit entrain de déchirer des morceaux de l'imposante robe de la demoiselle. C'est vrai qu'avec toutes ses couches elle pouvait sans doute avoir du mal à respirer, pourquoi en mettait-elle autant d'ailleurs? Il faisait tellement chaud en ce moment! Enfin dans sa forêt car personne n'avait pu prévoir de se retrouver dans un désert aujourd'hui! Pocahontas avait toujours eu du mal à comprendre les gens de la ville. Même l'homme de paille lui semblait plus normal! D'ailleurs son "Dieu" se montra très gentil avec elle, il la rassura et lui fit même un compliment et après il lui dit:
« Moi, Dieu ?! Oh, vous êtes bien aimable mademoiselle, mais, malheureusement, je ne suis pas aussi puissant qu'il paraît...! »
Pocahontas fronça légèrement les sourcils. Elle ne savait plus trop quoi penser. En même temps il avait l'air étonné de se faire nommer Dieu mais il disait ne pas être aussi puissant qu'il le paraissait. La jeune Indienne n'arrivait pas à déterminer s'il s'agissait bien d'un Dieu, d'une sorte de divinité autre ou alors... de magie. Elle en avait entendu vaguement parler par les gens qui bordaient son village et ce sujet l'avait toujours intrigué. Elle se retourna vers lui et lui dit:
« Mais alors, qui vous ... »
Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'un cri strident retentit et l'homme en paille lui tomba dessus. C'était l'inconsciente qui venait de se réveiller et elle n'avait pas l'air très contente...
« Ne me touche pas sale plouc ! »
Pocahontas se sentit vexée sur le moment. Pourquoi la traitait-elle de plouc? Elle venait de l'aider! Était-ce à cause de sa tenue? De là où elle venait, elle n'avait pas besoin de mettre une tonne d'artifices sur elle! Elle, elle ne se cachait pas derrière tout ça, le mot plouc lui semblait bien inapproprié. La femme verte continua de délirer, elle vit à quel point sa peau était rouge et sa robe déchirée, Pocahontas ne put s'empêcher de lui faire un regard mesquin. Soudainement la jeune femme vint vers elle et l'agressa en l'accusant d'avoir abîmé sa tenue. Outrée la jeune Indienne voulut se défendre mais elle vit la mine de la folle se décomposer en l'espace d'une seconde. La panique semblait se lire sur son visage et elle s'enfuit de nouveau en courant:
« AAAAAAAAAAAAH ! A l'aiiiiiide ! Elle m'a détruit ma rooobe ! Elle veut me manger ! C'est une cannibaaaale ! Aaaah ! »
Cannibale? Elle s'était déjà faite insultée plusieurs fois de cannibale à la ville et elle n'était sûrement pas un monstre comme la plupart des gens le pensaient! Elle ne mangerait jamais de la chair humaine, c'était n'importe quoi! Comment les gens pouvaient penser à de telle monstruosité? Pourquoi était-elle traitée de la sorte?! La jeune Indienne serra les poings. Elle était blessée et très énervée à la fois, elle qui arrivait pourtant à garder son calme dans toute situation... Lorsqu'elle reporta son regard sur la créature verte, elle vit qu'elle venait de se brûler les mains, comme l'Indienne tout à l'heure mais cette fois-ci l'homme de métal était plus chaud et la folle avait gardé ses mains un peu trop longtemps sur lui. C'était bien fait pour elle! Et désormais, elle venait de se jeter au pied de la femme qui avait déchiré sa robe. Si elle le savait, ce ne serait pas auprès d'elle qu'elle se serait jeté de la sorte!
Pocahontas toujours énervée se calma lorsqu'elle entendit un cri au loin. Intriguée elle regarda autour d'elle puis soudainement, des sortes de failles commencèrent à se former sur le sable. La terre se dérobait sous leurs pieds! La folle venait de perdre son espèce de truc pour se protéger du soleil et semblait en souffrir énormément. Comment pouvait-elle se montrer aussi matérialiste dans une telle situation? Elle s'écroula alors en sanglots. Ce n'était certainement pas le moment de faire ça!
Soudainement l'étrange phénomène se releva et fit un discours à faire mourir de rire toutes les personnes qui l'entouraient si la situation n'avait pas été aussi dangereuse. Elle leur sauveuse? Le soleil avait dû beaucoup lui taper sur la tête... Une faille s'ouvrit alors à côté d'elle et la jeune femme dérapa. Pocahontas oublia alors sa colère et voulut courir vers elle pour l'aider. Son agilité lui permit d'éviter les failles mais lorsqu'elle atterrit à côté d'elle, elle n'eut pas le temps de saisir sa main. L'étrange femme tomba alors dans l'oubli et au lieu de crier cette fois elle tenta de les... rassurer?
« La malheureuse ! Enfin... Elle est sans doute plus heureuse maintenant : elle est avec son ombrelle désormais ! » D'autre failles s'ouvrirent alors. « Heu... Et si nous courrions pour sauver nos vies ? »
Pocahontas se remit alors à éviter les failles tout en surveillant les autres, elle ne voulait pas d'autres pertes. Elle avait déjà de la peine pour cette femme qui s'était pourtant montrée ignoble avec elle alors qu'est-ce que se saurait pour toutes ces personnes à côté d'elle, comme la poupée et l'homme de paille? Elle n'eut pas le temps d'y penser plus profondément que le ciel devint subitement étrange.. Une pluie leur tomba dessus elle était noire. Lorsque Pocahontas vit atterrir à côté d'elle un cadavre de corbeau, elle hurla. Des centaines de corbeaux morts tombaient du ciel. Les becs et les serres se révèleraient sans doute difficiles à éviter! D'ailleurs elle sentit quelque chose lui griffait son bras. Lorsqu'elle posa sa main dessus, un liquide lui coula sur la main. Du sang. La jeune femme serra les dents. Plusieurs corbeaux leur tombaient dessus. Il fallait trouver une solution et vite! Et en plus les failles ne s'arrêtaient pas non plus... Pour l'instant la seule chose à faire pour elle était de courir! Elle fixa alors les deux personnes qui étaient à l'écart du groupe depuis tout à l'heure Peut-être savaient-ils où est-ce qu'il faudrait aller? De toute façon ils seraient plus fort tous ensemble! Et c'est bien de là-bas que l'alerte avait été donné pour les failles!
« Allons rejoindre eux! » Cria la jeune Indienne en montrant les deux personnes au loin.
Elle saisit alors un vestige de la robe verte qui avait été déchiré auparavant et qui avait eu la chance de ne pas tomber dans les failles. Pocahontas espéra qu'elle serait assez épaisse pour se protéger des corbeaux. Elle se dirigea vers la personne la plus proche d'elle à savoir l'homme de paille qui pourrait se faire transpercer à tout moment. Elle lui proposa de venir s'abriter et de l'aider à courir jusqu'à là-bas.