« Il parait que les personnes âgées se mettent à rapetisser et se tasser avec le temps. Je ne pensais pas que cela vous arriverait si vite. » par Ally Brynhild dans À force, cette baraque va finir par s'effondrer
Sujet: "Nous voilà enfin face à face" Lun 14 Jan - 22:57
Triste Sire & Robin Hood
À cette heure-ci de la nuit, les couloirs du château étaient déserts. Triste Sire ne croisa personne hormis quelques gardes trop occupés à faire leur ronde ou du moins à faire semblant de la faire pour s'occuper de lui. Le conseiller avait toujours eu du mal à trouver le sommeil. Ce n'était certainement pas à cause de sa conscience qui lui jouerait des tours et lui ferait éprouver des regrets sur ses manigances. Ce serait plutôt... de l'excitation ? Il n'arrivait jamais à dormir quand un coup difficile se préparait dans ce jeu de pouvoir que représentait la cour royale. Et la partie qui se jouait en ce moment était aussi tendue et délicate que possible. Mais elle avait tourné à son avantage hier soir à l'occasion du bal.
En effet, le bal avait résonné comme une victoire aux oreilles du conseiller. Le meilleur moment était, bien évidemment, l'instant où le prince Jean avait annoncé les fiançailles entre la belle Marianne avec le shérif. Il avait été si difficile et laborieux de placer cette idée dans l'esprit de son souverain. Jean n'acceptait une décision ou une suggestion que lorsqu'il était persuadé d'en être à l'origine. Il était trop orgueilleux pour accepter les conseils, cela Triste Sire l'avait compris dès le début. D'ordinaire, il arrivait facilement à ses fins, malgré que les saute d'humeurs du prince ralentissaient et contrariaient parfois ses manigances. Seulement, cette suggestion-là était différente. Jean adorait sa nièce, ne voyant en elle qu'une innocente demoiselle et non la redoutable adversaire que Triste Sire était le seul à voir. Toutes décisions la concernant était des plus ardues à placer. Oui, il avait fallu beaucoup de patience pour dissimuler chaque argument. Que le shérif était bien impopulaire et qu'un mariage avec une lady aussi aimée du peuple que l'était Marianne pourrait être bénéfique.
Hier soir, il avait remporté une victoire. Il l'avait d'autant plus savouré quand le prince Jean avait officialisé la nouvelle devant les invités et que Marianne avait immédiatement tourné son regard vers lui, lui qui était à l'origine de ce malheur. Il n'avait pu cacher un sourire de triomphe quand leurs regards s'étaient croisés, lui qui d'ordinaire était si neutre et réservé. C'était une bataille de remporter même si gagner la guerre ne serait pas aussi facile. Toutefois, tous les éléments semblaient vouloir se mettre lentement mais inéluctablement (du moins, y veillerait-il) en place. Lady Marianne fiancée et gardée ainsi sous contrôle, il ne restait plus qu'à placer ses pions et attendre de pouvoir jouer avec la nouvelle prétendante du prince pour espérer évincer un autre adversaire de taille : Lady Radcliffe. Mais pour l'instant, le cas de Marianne et de Robin des bois retenait toute l'attention du conseiller. Surtout le compte-rendu après la soirée. La salle des coffres avait reçu la visite d'un voleur. Robin des bois leur avait rendu visite pour dérober quelques sacs d'or. Qui d'autre aurait eu le toupet de profiter d'une si grande fête pour dévaliser le pauvre prince Jean ? Cette nouvelle avait énervé son souverain, lui-même éprouvait toujours une certaine irritation quand le hors-la-loi arrivait à faire ce genre d'exploit. Mais pas cette fois. Pas ce soir.
Durant le bal, lady Marianne s'était absenté sur le balcon. La vraie question était : les amoureux s'étaient-ils vu durant cette période ? Et si c'était le cas, la belle dame avait-il informé son aimé des projets de mariage qui la concernait ? Voilà pourquoi il ne s'était pas emporté, trop concentrer sur cette simple question. La suite du jeu dépendrait du prochain mouvement de l'adversaire. Comment réagirait Robin devant cette nouvelle ? Le conseiller ignorait qu'il allait être éclairé sur cette dernière question bien plus tôt qu'il ne le pensait.
Alors qu'il traversait les couloirs pour regagner ses quartiers, il dut s'arrêter brusquement. Tout simplement parce que quelqu'un s'approchant dans son dos lui avait plaqué la lame d'un poignard contre sa gorge. Pas assez prêt pour que ce geste reflète une réelle attention de le tuer mais suffisamment proche pour que la menace soit prise au sérieux. L'étonnement laissa place très vite à un grand calme. Triste Sire ne tenta pas de regarder en arrière pour espérer connaître l'identité de son agresseur. Tout simplement parce qu'il avait sa petite idée sur le sujet. À la place, il continua de regarder calmement devant lui.
"Robin des bois, je présume ?" Demanda-t-il sur un ton proche de l'échange de politesses dans une conversation banale. À croire qu'il n'avait pas une lame menaçant sa gorge.
Depuis combien de temps cette petite chasse entre le conseiller et le hors-la-loi durait-elle ? Des mois ? Des années ? Pourtant, Triste Sire et Robin ne s'étaient jamais affronté directement avant ce jour, ni même rencontré. Pour le conseiller, Robin n'était qu'un ennemi. Il le connaissait de nom et par ses actions venant perturber ses projets. Parfois, il avait pu l'entrevoir, sans plus. Pour lui, Marianne était un adversaire plus coriace. Il laissait le voleur aux bons soins du shérif de Nottingham. Et pourtant, voilà le brigand qui se présentait à sa rencontre. Le menaçant. Cela promettait des choses intéressantes.
Sujet: Re: "Nous voilà enfin face à face" Lun 21 Jan - 18:49
Triste Sire & Robin Hood
Le crépuscule se posait et la journée avait été bien longue pour Robin, en effet depuis la veille au soir il n'avait pu fermer l'oeil un seul instant, retournant la nouvelle que sa belle lui avait annoncé le soir d'avant, dans tous les sens, il avait beau y songer il n'y avait pas de solution, rien ce qu'il pourrait faire ne pourrait faire que cet événement ne se fasse pas, en effet le vil shérif aller devenir l'époux de la belle Marianne et même si les deux jeunes amoureux c'était promis de s'attendre Robin n'arrivait pas à se résigner, non il refusait de la laisser aux mains de ce vantard, alors il avait décidé de faire une chose que sa belle sûrement n'approuverait pas, vu qu'elle lui avait demandé de ne pas agir, mais c'était plus fort que lui, il ne pouvait pas rester là, dans cette forêt les bras croisés à attendre que la jeune femme s'avance devant l'autel et soit condamné au mariage, un seul homme était responsable de tout ce sale scénario, son arc et ses fléchés avec lui, il décidait d'aller lui rendre visite!
Comme chaque soir des gardes se tenaient à l'affût de quiconque viendrait à déranger Sa Majesté de pacotille, d'ailleurs il n'y avait pas que celui qui se faisait passer pour roi qui était en toc, les soldats l'étaient aussi, il ne fallut que quelques secondes à Robin pour atteindre l'endroit où il pensait trouver le bouffon du roi, c'est-à-dire dans ses appartements, aucun gardes ne l'avait vu passer trop occuper pour certains a cuvé la bière qu'il avait engloutie, ou à papoter dans le dos du shérif qu'eux aussi ne portaient pas dans leur coeur, mais qu'ils avaient décidé de servir pour leur survit, il ne faisait pas bon, ne pas être de leur côté, Robin ne le savait que trop, mais pour lui le bonheur des autres passait avant tout, enfin presque tout, une seule autre chose le rendait haineux envers tous ces magouilleurs, le fait que celle qui fait battre son coeur soit mêlé à tout cela, elle n'était qu'un pion dans leurs mains et ils savaient qu'ils en feraient ce qu'ils voulaient puisque la belle se sacrifierait pour le bonheur de son peuple et même si son action était plus que judicieuse, le hors-la-loi refusaient pertinemment de laisser faire les choses, en tout cas par cette fois, parfois il se retenait à la demande de la belle Marianne, mais pour cette fois, la conversation avec le fauteur de trouble était inévitable, son poing se serrer à la vue de l'individu, poignard à la main, il le saisissait alors que l'homme passait à côté de lui, lui faisant sentir la pointe de son arme plaçait sur son cou, il ne fut même pas étonné quand Triste sire lui demandait s'il s'agisssait bien de Robin des bois :
tu présumes bien l'ami, toi et moi nous avons quelques petits points à éclaircir, et je ne te conseille pas d'appeler tes gardes …
Surveillant les allées, le jeune brigand préférait changer d'endroit avant que quelqu'un ne les voit, il pouvait largement se débarrasser de l'homme qu'il avait dans ses mains, mais pour la survie de sa belle mieux ne valait pas qu'on voie que c'était lui qui avait commis cet acte, bien qu'il ne se vît pas en arrivait là, il y songeait déjà depuis plusieurs années, il ne faudrait que quelques fléchés pour mettre fin à toute cette mascarade, mais le prix à payer serait pire que la mort, il serait emprisonné ou pire Marianne le bannirait de sa vie, il préférait croire qu'un jour le bien l'emporterait et que le sang n'aurait pas besoin de couler pour cela, mais ce n'était pas encore l'heure de cette victoire, pour l'instant il n'avait qu'une envie, faire en sorte que sa bien-aimée ne soit pas obligée de se lier au shérif de Nottingham, forçant le vil serpent à avançais et lui donnait l'ordre d'avançais toujours en gardant sa lame près de sa peau :
Ne fait pas le malin sale fouineur, et amènes-nous à tes appartements, je n'ai pas l'intention de rester planter ici des heures …
L'individu avait peine à avançais alors, Robin lui flanquait des coups de genoux dans le dos pour le faire marcher plus vite, il savait que l'homme ne se laisserait pas faire comme ça, mais il avait bien plus de force que lui et l'archer le savait bien, une fois dans la pièce indiquait, le trublion plaquait le sale type contre le mur et une nouvelle fois lui approchait sa lame près du visage :
Alors, maintenant tu vas m'écouter et tu as plus qu'intérêt a ne pas jouer les idiots, tu sais pourquoi je suis là, n'est -ce pas.
Sujet: Re: "Nous voilà enfin face à face" Ven 25 Jan - 10:41
Triste Sire & Robin des bois
Triste Sire esquissa un sourire, sachant pertinemment que son agresseur ne pouvait le voir puisqu'il se trouvait dans son dos. Appeler les gardes ? Pourquoi ferait-il une chose pareille alors qu'une partie bien plus intéressante qu'une vulgaire course-poursuite allait se jouer ? Ah, ces justiciers.
"Vous n'avez rien à craindre." Assura-t-il d'une voix calme et polie. "Si l'alerte de votre présence ici devait être donnée, ce ne serait pas par moi."
Bien sûr, il disant cela, le conseiller avec une idée en tête. Si, par exemple, un certain perroquet se trouvant dans ses appartements volait pour attirer l'attention des gardes, il ne trahirait pas sa parole n'est-ce pas ? Le conseiller laissa ses paroles au double sens pour l'instant pour se concentrer sur son visiteur. Ainsi donc, Robin était au courant du mariage. La question était : L'a-t-il appris de la bouche de sa bien-aimée comme il le soupçonnait ou bien la belle n'avait osé le lui dire et le bandit l'avait appris par la rumeur venant de la populace ? Avant même qu'il ne puisse trouver le temps pour formuler ces questions, on l'intima de le conduire à ces appartements. N'y voyant aucune objection, bien au contraire, le conseiller obtempéra.
Apparemment Triste Sire n'allait pas assez vite pour le hors-la-loi puisque celui-ci lui flanqua des coups de genoux dans le dos pour accélérer l'allure. Cela rappela au conseiller la courte période où il fut le prisonnier de cette guerrière nommée Mulan qui l'avait aussi maltraité quand il s'était montré trop curieux. Ces justiciers qui croyaient que les coups pouvaient arranger les choses...
Arrivé à destination, le conseiller eut le déplaisir de ne trouver aucune trace de ce maudit perroquet, Iago. Voilà qui n'arrangeaient pas ses plans. Heureusement, il avait d'autre tours en réserve. Dont un beaucoup plus intéressant.
Il eut juste le temps de constater cette absence avant de se retrouver plaqué contre le mur. Bien que la lame fût de nouveau approchée de son visage, à nouveau, cela ne sembla n'avoir aucune importance pour Triste Sire. Un bref instant, il fut tenté de jouer l'innocence en disant qu'il ne voyait pas de quoi Robin voulait parler. Toutefois, il jugea vite imprudent de jouer à ce jeu avec quelqu'un le menaçant d'une arme, aussi répondit-il honnêtement.
"Oui. A vrai dire, j'espérais votre visite." Répondit-il, plaçant doucement le premier pion de sa stratégie. "Même si je ne m'attendais pas à ce qu'elle soit aussi..."
Il interrompit sa phrase pour baisser les yeux sur la lame. "... brutale."
Ce n'était pas vraiment un reproche, plutôt une constatation. Allait-il passer toute leur conversation dans cette position plus qu'inconfortable ? Bien que la question lui effleurât l'esprit, il ne la formula pas à voix haute. Le conseiller savait pertinent que de le dire n'améliore pas la situation et pourrait même être un prétexte pour un autre acte de violence à son encontre.
Il était bien plus important pour Triste Sire de placer lentement les pions pour sa prochaine manœuvre. Même s'il était tentant d'attendre que Robin exprime de lui-même la raison de sa venue, le conseilla préféra devancer le hors-la-loi pour placer la pièce principale de ses manigances dans la conversation.
"Néanmoins, je suis heureux de votre présence en ces lieux. Vous allez pouvoir m'aider à empêcher le mariage entre lady Marianne et le Shérif." Le conseiller étant un très bon menteur, aussi avait-il su mettre de la sincérité dans sa phrase ainsi qu'une mince touche du soulagement. Comme s'il pensait réellement chaque mot qu'il venait de prononcer.
Il allait jouer à un jeu risqué mais n'était-ce pas là les jeux les plus intéressants ? Cette partie se jouait à partir d'une seule question : pouvait-il réussir à manipuler Robin des bois ?
L'action était théoriquement possible. Les deux adversaires ne se connaissaient que de nom et de réputations et n'avaient fait que se croiser dans le meilleur des cas. Les informations que détenaient le hors-la-loi sur lui devaient provenir exclusivement de Marianne. Il pouvait en jouer. Même si, pour cela, il devra être prudent et bien cacher l'animosité que lui inspirait le bandit. Heureusement, il avait l'habitude de totalement masquer ce genre de chose avec le prince Jean, un homme qu'il méprisait, en réalité, tout en cachant cela derrière des paroles flatteuses.
Sujet: Re: "Nous voilà enfin face à face" Ven 25 Jan - 15:26
Triste Sire & Robin Hood
Robin ne savait pas comment il devait prendre le calme de l'individu autant il avait pu voir de la peur plus d'une fois dans les yeux de ses ennemis, autant là il n'y voyait rien, l'homme avait louché quelques fois sur la lame qui aurait pu en un éclair lui crever les yeux, mais il ne montrait pas de peur, abasourdi quand il lui annonçait attendre sa visite apparemment c'était une aubaine pour lui que le hors-la-loi est décidé de passer le voir, lui désignant le poignard des yeux il décidait un instant de le baisser vers sa poitrine, qu'imaginait-il que Robin venait ici simplement pour lui faire la causette, avait-il aussi prévu de prendre le thé ensuite, ce fumier imaginait vraiment qu'il viendrait à sa rencontre en croisant les bras, c'était mal le connaître que de croire cela :
Brutale ... tu trouves cela brutale alors laisse-moi te dire que tu ne connais pas la définition de ce mot, mais si tu veux que je le sois, je peux l'être davantage
En quelques secondes, Robin aurait pu lui montrer comment il était quand il se fâchait réellement, mais il préférait d'abord tenter de parler avec l'homme qui commençait à intriguer fortement l'archer, en effet il venait de lui dire qu'il avait besoin de lui pour empêcher le mariage entre le shérif et Marianne, c'est à n'y rien comprendre puisque la belle avait dit au roi de voleur que c'était la faute de son interlocuteur qu''elle se trouvait dans cette situation, mais cela aurait été mettre la jeune femme que de lui avouer les faits, aussi il décidait de rentrer dans le jeu du vil homme :
Comment ça, vous avez besoin de mon aide pour empêcher ce stupide mariage dont tout le monde parle ?
Annonçait de cette manière, le fait qu'il avait eu connaissance du mariage ne retomberait pas sur le dos de la belle princesse, il était curieux de savoir jusqu'où irait l'homme pour lui faire croire qu'il était dû côté du jeune rebelle, croyait-il vraiment que ses paroles sonneraient vraies dans ses oreilles, comment pouvait-il penser que Robin soit aussi bête, rien à dire celui-ci était vraiment l'exemple même de mauvaise graine que le hors-la-loi voulait éliminer du royaume :
Qui vous fait dire que je serai d'accord pour... collaborer avec-vous ? Qui me dit que votre shérif ne me fera pas exécuter dès que notre affaire sera réglée ?
S'il n'était pas si sûr que le mariage avait été provoqué par ce manipulateur, il aurait pu être tenté de croire en ces mots dépendant il savait que tout ceci était magnifiquement bien ficelé, de plus il avait eu déjà l'opportunité de voir à ce qu'on fait aux hommes qui ne se plient pas au désir de Sa Majesté le plouc de Nottingham, Robin se souvenait alors du jour où il était revenu, après la guerre des ogres et qu'il avait découvert comment les hommes étaient traités, alors qu'il avait passé le portail il avait vu un homme sur le point d'être pendu, bien qu'il ignorât la raison, il sentait au plus profond de lui que cela n'était pas juste, alors d'une flèche il tirait sur le bourreau et libéré l'homme ainsi que ceux qui attendaient au pied de la potence, voilà comment il était devenu le hors-la-loi que tout le monde connaissait maintenant et repensant à tout cela il se demandait s'il n'était pas prêt à mourir pour empêcher sa belle de passer sa vie auprès de l'immonde shérif, Robin reculait alors sa lame et attrapait une chaise qu'il posait à côté de celui que l'a nommé triste sire et d'un coup brusque il le forçait à s'asseoir puis attrapait une autre chaise qu'il plaçait devant son ennemi :
Comment penses-tu empêcher ce mariage ? Dis-moi tout, mais ne me fait pas perdre mon temps, si tu me mens je t'arrache l'oreille, compris ?!
Sujet: Re: "Nous voilà enfin face à face" Mar 29 Jan - 18:37
Triste Sire & Robin des bois
Lorsqu'on essayait de manipuler quelqu'un, il fallait toujours prévoir un coup d'avance. Ne serait-ce que pour éviter les surprises et de dévoiler trop vite son jeu. Aussi, Triste Sire avait prévu beaucoup de réactions possibles de la part de son adversaire quand le conseiller lui avait annoncé qu'il attendait sa visite. Surprise, colère, excès de violence etc... oui, il avait envisagé pas mal de possibilités pour les réactions du hors-la-loi. Quand il vit la réaction de son ennemi, il sut qu'il avait fait mouche ou du moins, avait-il réussi à l'étonner. Bien... il venait d'attirer l'attention de Robin et peut-être commencer à semer le doute en lui.
"Je préfère vous croire sur parole à ce sujet." Répondit-il avec un mince sourire quand Robin lui dit qu'il pouvait être bien plus brutal que le petit aperçu qu'il venait d'avoir.
Ensuite, le conseiller s'était attendu à devoir se justifier. C'était ce qui ressortait dans la plupart des scénarios qu'il avait envisagés. Si c'était Marianne qui avait annoncé le mariage à son cher bandit, la demoiselle avait certainement dit que Triste Sire était derrière cette manigance. Il s'était attendu à ce que son ennemi ne le croie pas. Mais, au lieu de cela, Robin lui demanda pourquoi il avait besoin de son aide. Bien qu'il ne le montrât pas, le conseiller fut déçu que cela ait été aussi facile. Soit il avait surestimé son adversaire, soit il était bien plus intelligent qu'il ne le croyait. Dans les deux cas, le conseiller n'allait pas baisser sa garde et resterait prudent.
"J'admets avoir commis une erreur." Dit-il à contre-coeur après un soupir. "Quand le prince a déclaré vouloir marier sa nièce, j'ai cru pouvoir l'en dissuadé seul et j'ai malheureusement échoué. Vous savez comment est le prince Jean, il peut se montrer parfois si obstiné. Surtout quand il est persuadé détenir la vérité. Il croit qu'en mariant Marianne, l'amour que porte le peuple à la lady déteindrait sur le si impopulaire Shérif."
La rancoeur et l'irritation qu'il plaça en parlant du prince étaient très crédible car proche de la vérité. L'argument aussi était vrai puisque c'est celui qu'il avait glissé subtilement maintes fois dans l'oreille de son dirigeant parmi d'autres arguments pour qu'il ait l'impression d'en avoir eu l'idée lui-même.
"Nous ne serons pas trop de deux pour faire échouer ce mariage." Finit-il par conclure.
Triste Sire savait qu'il serait impossible de persuader Robin qu'il n'était pas son ennemi. Marianne avait dû dépeindre au rebelle un tableau peu élogieux sur lui et la lady avait certainement une confiance absolue dans le coeur du bandit. S'il s'éloignait trop de ce portrait tracé, cela éveillerait certainement de la méfiance et des soupçons chez son ennemi. Aussi, le conseiller n'essaya pas de faire croire qu'il luttait dans le même camp que Robin. Pourtant, il aurait été si facile de faire croire que le Prince Jean était entièrement le fautif et qu'il n'essayait que de tempérer les actions dignes d'un enfant gâté provenant de son seigneur.
"Rien." Répondit-il quand le bandit lui demande quel garanti il avait que tout ceci ne cachât pas un piège. "Je ne peux vous fournir aucune garantie sinon celle que ce mariage n'arrange pas plus mes projets que les vôtres. Alors, parlons plutôt d'une trêve. Du moins, le temps que cette désagréable affaire soit réglée. Qu'en pensez-vous ?"
Voilà qui devait sembler bien plus plausible qu'une éventuelle rédemption de sa part. Le mariage de Marianne avait pris du temps, le prince Jean aimait tellement sa nièce. Pourtant, s'il pouvait obtenir la tête de Robin, le conseiller était prêt à sacrifier son stratagème durement mis en place et sans aucune hésitation.
Triste Sire n'émit aucune protestation quand Robin l'essaya de force sur une chaise. Ce que le bandit demanda ensuite requinerait de toute façon toute son attention. Il lui avait demandé s'il avait un plan pour empêcher le mariage. Le conseiller en avait plusieurs, la plupart étaient des embûches bien dissimulés pour le gredin. Il aurait très bien pu dire une d'entre elles mais il ne le fit pas. Car il soupçonnait le rebelle d'attendre ce genre de chose de sa part. S'il prenait se risque, il risquerait bien de manquer la capture du hors-la-loi mais aussi le mariage. Un risque qu'il ne pouvait se permettre de prendre.
"Je pourrais vous proposer une stratégie mais vous penserez automatique qu'il s'agit d'un piège, n'est-ce pas ?" Préféra-t-il déclarer à la place. "C'est moi qui vous propose mon aide et non l'inverse. En venant me voir, vous aviez certainement une idée en tête, non ?"
Le conseiller espérait qu'en proposant de partir sur une idée de Robin et non d'une des siennes, cela endormirait la méfiance du soi-disant justicier. Son ennemi n'était pas obligé de croire en sa bonne foi, le conseiller ne le lui demandait pas. Il fallait juste lui faire admet que Triste Sire n'avait rien à gagner dans ce mariage. Le vil homme avait plusieurs autres arguments prêts pout étayer cela, n'attendait que le bon moment pour être glissé dans la conversation. S'il y arrivait, il aurait gagné la première manche du jeu.
Sujet: Re: "Nous voilà enfin face à face" Mer 30 Jan - 18:32
Triste Sire & Robin Hood
Robin repensait à tout ce qui avait été dit par son interlocuteur, il se demandait jusqu'où triste sire pourrait aller dans son stratagème, car oui l'archer n'était pas dupe et savait pertinemment que tout ce qui sortait de la bouche de cet homme sans scrupule n'était que mensonges, combien de temps devrait-il faire semblant de croire en son manège, il avait deux solutions maintenant, laisser parler son ennemi pour voir si les solutions qu'il proposait pour empêcher le mariage étaient vraiment réalisables ou bien montrait à ce vil homme comment Robin des bois, géré les conflits, il était si tentant de lui tordre le cou, que le rebel s'étonnait lui-même de rester si paisible, mais il le devait bien à Marianne, après tout c'est elle qui serait en danger, s'il décidait d'agir violemment, lui ne craignait pas pour sa vie, non il en avait vu d'autre pendant la guerre contre les ogres, il s'était préparé depuis de nombreuses années à ne plus respirer et cela ne lui faisait pas peur, c'était de toutes les manières une fin inévitable, pour tout le monde, mais de savoir que sa belle pourrait courir un risque par sa faute le rendait malade aussi il restait assis la lame tout de fois à la main, écoutant les mensonges de l'homme qu'il regrettait déjà d'être venus visiter, cependant il était trop tard pour faire demi-tour, alors avec une grande inspiration pour ne pas baffer l'homme quand il lui racontait que c'était Robin qui avait besoin de ses services et lui répondait :
Penses-tu que je serai devant toi si j'avais eu une idée et sache bien que je n'ai besoin de personne !
Bien sûr il n'était pas à court d'idées, tellement de choix s'offrait à lui, il pouvait simplement tuer tout ce beau monde quitte à y laisser sa vie, Marianne n'aurait plus à épouser ce porc, il pouvait se rendre aussi puisque tout ce manège n'était, il en était presque sûr, qu'un stratagème pour énerver l'hors-la-loi et le pousser à l'erreur qui le mènerait à la potence, d'ailleurs en ce moment même il prouvait sans s'en être rendu compte avant d'avoir cette stupide idée, qu'il jouait au jeu auquel on attendait qu'il joue, mais pour la belle qui égayait son coeur il était prêt à tout, elle lui faisait perdre la raison, plus qu'il n'aurait voulu, mais rien à faire quand il s'agissait de la jeune femme, il était simplement un homme amoureux :
Tu ne vas pas me dire que tu veux collaborer avec moi sans avoir une idée en tête, tu es bien placé pour savoir comment il faut agir .
Robin ne savait plus trop pourquoi il était venu maintenant, le sentiment de vouloir faire justice tout seul était toujours présent, mais face à un homme aussi sournois que l'était celui qui était assis devant lui maintenant était une affaire plus que délicate, jamais il ne pourrait tirer quelque chose de bon de cet homme rempli de mal, s'il avait pu enregistrer les mots que prononçaient ce vicieux, il aurait pu rapidement faire tomber la tête de ce dernier et cela pour son plus grand plaisir, il n'était que le pantin du prince qui malheureusement était lié à la pauvre marianne en pensant à elle il voulait tester triste sire nul doute que ce qu'il allait lui demander le ferait mentir de nouveau :
dis-moi comment a réagi Marianne en apprenant la nouvelle, avait-elle l'air heureuse ?
Bien qu'il connût la réponse c'était une nouvelle fois pour protéger la jeune femme qu'il demandait cela. La tête toujours tournée vers le fripon il approchait sa chaise de celui-ci et le regardait fixement dans les yeux, retenant une nouvelle fois la folle envie qu'il avait de lui mettre une raclé.
J'espère que ça ira mon Dany sinon n'hésite pas à me dire
Invité
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Sujet: Re: "Nous voilà enfin face à face" Jeu 31 Jan - 11:27
Triste Sire & Robin des bois & Iago
Nom d'un perroquet, quel ingrat ! Sans rire, ce sale type me donne envie de rire. Dès que je le vois, la seule chose à laquelle je pense est de... Oh, désolée. Je n'avais pas vu que vous étiez en train de lire honteusement et scandaleusement mes pensées ! Bon et bien allez-y, continuez surtout, faites comme si c'était attractif ! Bref. Après cet épisode funeste où je revivais en songes pour la énième fois depuis que je l'avais quitté, je réfléchissais à une vengeance. Quelle était la pire chose de cette histoire ? Le fait que je l'ai aimé ? Que je lui ai fait confiance ? Que je l'ai suivi ? Que je me laisse entrainer dans le désert pour faire les quatre cents coups avec lui ? Ou peut-être encore le fait que je l'avais tout bonnement laissé testé son stupide sortilège de métamorphose sur moi... J'hésitais. Vraiment. Quelque part, dans sa ruée vers l'or, Jafar m'avait bien utilisée comme un vulgaire pigeon - situation cocasse dans les circonstances où ce grand crétin m'avait transformée en oiseau - mais j'avais l'impression que désormais je pouvais à mon gré me venger en le quittant. Désormais, j'avais déjà volé à travers quelques royaumes et j'avais fait des rencontres particulièrement intéressantes, c'était le cas de le dire...
Comme ma dernière rencontre en date qui remontait à quelques temps maintenant. Enfin, non. J'avais fait plusieurs rencontres, mais celle qui m'était la plus utile était celle avec Triste Sire. Il avait tout autant besoin de moi que j'avais besoin de lui. Grâce à mes quelques combines particulièrement pratiques, il était parvenu à se faire une place auprès du stupide roi actuellement en place dans ce royaume. En échange évidemment il m'avait fait une faveur en me gardant avec lui au palais et en me laissant profiter de son ascension. C'était la moindre des choses après tout ! De plus, j'avais repéré quelques trésors et pièces d'or un peu partout dans le château et même dans les bois. Ce fameux Robin des Bois en avait volé au château, je l'avais vu le bougre. Il avait osé voler des bijoux et de l'argent... Tandis que moi je ne pouvais que profiter des quelques bénéfices dont Triste Sire profitait également.
Néanmoins je me jurais que j'arriverai à leur piquer quelques affaires de valeur. Rien, juste quelques babioles... Ils ne remarqueraient absolument rien ! Le bougre bis, Jafar, ainsi que ma pseudo famille d'orphelins à Agrabah m'avaient conditionnée de telle sorte que je réclame fortement des objets de valeur, de l'argent, des bijoux et toutes sortes de choses importantes d'un point de vue financier surtout. Cela m'était devenu vital, mais le problème c'est que malgré toutes mes bonnes intentions pour aller voler - aussi bien grâce à mes plumes que grâce à mes talents - je ne pouvais dissimuler mon butin sans que Triste Sire ne le voit et que d'autres domestiques et j'en passe ne le voient aussi. Faire arrêter mon allié ici n'était pas tellement conseillé parmi les temps qui couraient de plus... Néanmoins, à force de songer à tous ces beaux présents et à mon passé, je m'étais assoupie. Oh pas longtemps, juste quelques instants. [...] Bon d'accord, quelques heures ! Vous êtes contents ?
Mais toi mon cher lecteur, je sais que tu n'attends qu'une chose. Sadique comme tu es, tu espère profondément que je me réveille et que je découvre qu'une scène plus que particulière se déroule dans mes les appartements de mon grand ami le « serpent » ... Mais sans trop vouloir vous décevoir, je compte bien pioncer encore un peu. Juste pour vous faire patienter un peu plus afin de pouvoir vous compter mon odyssée. Voyez vous, c'est l'histoire d'un sorcier et d'une orpheline. Et un jour... Grand dieu ! Mais une scène de meurtre se déroule devant mes yeux ! Oui, oui, en fait je me suis réveillée à cause de tout ce remue-méninge. Du haut de mon armoire, je vis ainsi le grand, le fort, le beau, l'unique... Non je voulais juste donner de l'espoir à la team Robin - donc je disais : je vis ainsi le fameux Robin des Bois, en train de menacer de la lame de son épée Triste Sire. Eh bien, ils avaient trouvé le temps de se donner rendez-vous dans mes les appartements de ce cher serpent pendant que je dormais.
C'est du beau travail, vraiment. Tandis que j'applaudissais en tapotant mes ailes l'une contre l'autre dans un silence plus qu'affolant, je finis par cesser de faire ce que j'étais en train de faire pour finalement me dissimuler comme je le pouvais afin qu'aucun des deux hommes ne me voit. Mais nooon, ils étaient bien trop occupés à discuter ensemble de la Marianne et de son mariage arrangé avec l'autre fou ! Comme si cela ne suffisait pas, ils semblaient conclure un marché. Je trouvais d'ailleurs tout ça assez amusant dans les circonstances ou aucun des deux ne croyait l'autre et que chacun tentait de manipuler psychologiquement ou physiquement l'autre. On ne s'ennuyait jamais par ici. Je finis alors par décider de montrer mon magnifique plumage à Triste Sire en descendant aussi silencieusement que possible de l'armoire, mais manque dae chance, il fixait l'autre bêta. Chouette, chouette, chouette. Bon, et bien puisque cela ne semblait pas fonctionner, j'allais devoir employer la manière forte !
Marchant sur le sol en vérifiant que seul mon grand ami puisse me voir, je secouais mes plumes en improvisant une petite danse sympathique qui attirerait sûrement son attention. Après avoir passé quelques instants à danser, je finis par remarquer qu'il m'avait enfin vue. C'est pas trop tôt mon petit père ! Je finis alors par regarder autour de moi, cherchant une solution à la situation. Le seul moyen pour coincer l'idiot tout en sauvant la peau de mon ami étant de sortir de la salle afin d'avertir quelqu'un, je cherchais une échappatoire. En jetant de rapides regards dans la salle, je vis que la fenêtre était ouverte. Parfait ! Mesdemoiselles, Mesdames et Messieurs, voici l'un des avantages à être un perroquet. Et que dis-je... Un très beau perroquet !
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Sujet: Re: "Nous voilà enfin face à face" Dim 10 Fév - 9:03
Triste Sire & Robin & Iago
Triste Sire fronça imperceptiblement les sourcils quand son 'invité' lui annonça qu'il n'avait aucun plan en lui rendait visite et il eut bien du mal à ne pas sourire devant l'annonce si déterminée du bandit disant qu'il n'avait besoin de personne.
"Pourquoi êtes-vous venu me voir dans ce cas ?" Demanda-t-il, réellement intrigué. "Pour me tuer ?"
L'idée semblait l'amuser plutôt que l'inquiéter. À croire qu'il ne réalisa pas la menace que représentant le rebelle armé. Pourtant il était si proche de lui que Robin pouvait très bien lui trancher la gorge sans être inquiété par les gardes. Quand on avait vu un ogre et son mort aussi prêt que lorsque le conseiller avait pu échapper à Mulan, les autres dangers vous semblaient secondaire et irréaliste.
"Oui, vous devez avoir suffisamment de colère à mon égard pour vouloir le faire." Continua-t-il après avoir observé un instant Robin. "Toutefois, cela n'empêchera pas le mariage."
Attentif aux réactions de Robin, Triste Sire ne remarqua la présence d'Iago que lorsque le volatile improvisa une danse ridicule. Voir un paquet de plume rouge vif s'agiter en tout sens était quelque chose de difficile à ignorer, même concentrer sur son adversaire comme l'était le conseiller. Toute autre personne que lui n'aurait su garder son sérieux devant telle scène. Mais Triste Sire était habitué aux frasques de Iago ainsi qu'à masquer ses émotions. Le visage du conseiller resta impassible, il n'avait même pas bougé ses yeux qui restaient braquer sur ceux du hors-la-loi. Le moindre changement de sa part aurait trahi la présence du perroquet.
"Vous auriez pu venir pour négocier, mais pour cela il faudrait que vous possédiez quelque chose que je désire." Proposa-t-il de manière indirecte.
Faute de plan d'action, peut-être le bandit aurait un argument pour débuter des négociations. Même s'il essayait de le lui cacher, Robin des bois tenait vraiment à l'annulation de ce mariage et il devait être bien désespéré pour en être réduit à venir le voir. Triste Sire analysait ce nouvel élément tandis que son ennemi mit ouvertement en doute sa proposition. Il était tout à fait compréhensible d'en douter.
"C'est vrai. Et je ne vous insulterai pas en essayant de vous faire croire que les dires de votre belle demoiselle sur mon compte sont entièrement faux."
De toute évidence, il n'arriverait pas à convaincre Robin des bois suffisamment pour lui tendre un piège. Certains hommes ne se laissaient tout simplement pas manipuler, quelles que soient les paroles qu'on utilise. Le roi Richard était ainsi, trop droit et pur pour aller à l'encontre de ses principes. À la fois admirable et problématique. Heureusement que le frère de Richard était d'une autre trempe, plus influençable, et que la guerre contre les ogres avait emmené le roi loin de ses sujets, les laissant à la merci du prince Jean. Pendant longtemps, le conseiller se refusait de croire que le bandit qui lui faisait face appartenait à la même catégorie d'homme que le souverain légitime de ce royaume. De toute évidence, il s'était trompé. Une confiance aveugle envers les paroles de Marianne ne pouvait être la seule explication à la résistance de son ennemi envers ses paroles judicieusement choisies. Il y avait bien, autre chose.
Il devait donc changer sa stratégie. S'il ne pouvait espérer une capture sur le long terme après avoir gagné la confiance du bandit, il y avait une possibilité de capture immédiate en gagnant suffisamment de temps pour que Iago revienne avec la garde. Mais pour cela, il fallait que l'oiseau puisse filer par la fenêtre sans être remarqué. C'était risqué, mais il allait devoir provoquer Robin pour être certain de capter toute son attention. Robin lui fournit une occasion en parlant de Marianne. Aussi insensible à ses manigances que le rebelle pouvait l'être, la princesse restait toujours sa faiblesse.
Si le bandit espérait vraiment qu'il croit que l'absence de Marianne durant la soirée et la visite de Robin n'était qu'une coïncidence et que les deux amoureux ne s'étaient pas rencontré, très bien, il pouvait jouer le jeu. Son ennemi s'était rapproché de lui. Peut-être n'aurait-il pas besoin de subterfuge pour masquer la fuite d'Iago, mais il fallait mieux être prudent. De toute façon, il n'allait pas falloir grand-chose pour provoquer Robin. Le conseiller pouvait voir dans les yeux de son adversaire la rage contenue qu'il éprouvait à son égard.
"Pourquoi serait-elle heureuse d'épouser le shérif puisque, de toute évidence, c'est vous qu'elle aime ?" Rétorqua-t-il en feignant la surprise devant l'étrange question que lui avait posé le rebelle.
Triste Sire aurait pu entrer dans les détails. Il pouvait se rappeler de chaque changement imperceptible dans l'expression de Marianne d'abord quand le prince lui avait annoncé la nouvelle puis lorsque celle-ci fut annoncée de manière officielle lors du bal. Le conseiller s'en était délecté de voir ainsi vaciller son adversaire le plus redoutable. Car, quel que soit son courage, sans le soutien de la lady, les plans de Robin des bois auraient été déjoué depuis longtemps.
"Quelle sensation éprouve-t-on quand on réalise que, finalement, l'amour ne sera pas toujours vainqueur ?" Préféra-t-il demander d'une voix faussement innocente.
C'était pour le provoquer mais également par curiosité, les inconscients croyant à ce genre de fable l'avaient toujours amusé et intrigué. Pour beaucoup, l'amour pouvait être considéré comme une force. Voir même la plus grande de toute puisqu'on raconte qu'un véritable baiser d'amour pouvait vaincre la malédiction la plus puissante. Ridicule. Pour Triste Sire, une notion aussi chimérique que la romance ne pouvait être qu'une faiblesse. Une faille exploitable.
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HRP: Alors Ady, ai-je réussi le défi de te répondre sérieusement ?
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Sujet: Re: "Nous voilà enfin face à face" Lun 11 Fév - 20:34
Triste Sire & Robin Hood
Robin était de plus en plus nerveux assis sur sa chaise, il prenait compte de tout ce que l'homme avait pu lui dire jusqu'à présent et ne pouvait s'empêcher de penser qu'il tentait de gagner du temps, ou simplement voulait le piéger. Quand triste sire lui avait simplement avoué qu'il était normal qu'il ne lui fasse pas confiance à cause des propos collecter par sa belle, il avait eu un pincement au coeur. Devinant que ce vil serpent voulait piéger Marianne, il préférait nier l'évidence des sentiments qu'il éprouvait pour elle :
Sachez que votre princesse, bien qu'elle ne le fasse pas, peut bien me dire ce qu'elle veut, ce n'est pas elle qui me dicte ma conduite.
Nul doute que Robin ne pensait un traitre mot de ce qu'il venait de dire, mais ils préféraient faire croire qu'il se moquait de l'avis de la jeune femme plutôt que de la voir en danger le regard franc, il fixe son ennemi qui d'un air presque innocent semblait avoir vu quelque chose se passait dans le dos se l'archer. Ne voulant plus perdre de temps, Robin préférait faire celui qui n'avait rien perçu pour le moment. Comme il s'y attendait le ton du satané conseiller de pacotille changeait légèrement. Quand il lui demandait, quelle réaction avait eue Marianne, il lui répondait qu'elle ne pouvait pas être ravie puisqu'elle l'aimer lui. Là encore, Robin se forçait à rire à cette annonce et faisait celui qui apprenait cette nouvelle :
Elle peut bien m'aimer, les sentiments ce n'est pas mon truc.
Il ignorait si triste-sire aller croire ses paroles, mais il avait appris à afficher un visage neutre pour chaque situation. Cependant, quand il s'agit d'amour on n'était jamais trop prudent. Le vil homme en savait apparemment quelques choses. Ce sentant de plus en plus à l'aise, un aspect sournois naissait dans son regard, la phrase qui accompagnait le tout fixer Robin. Ce satané menteur voulait bel et bien le piéger et il savourait à présent ses actes, demandant à l'archer ce que ça faisait de se rendre compte que l'impur n'était pas toujours triomphant. Le poing serré sur son épée, il aurait aimé lui planter dans la chair et ne plus avoir affaire au bonhomme. Il se levait de sa chaise, constatant que quoi qu'il y ait eu derrière lui, ce n'était plus là. Il s'approchait à nouveau de son ennemi le regard noir dans les yeux :
l'amour qu'est-ce que tu y connais toi ? Et puis ce n'est pas de l'amour que nous avons Marianne et moi . Comment pourrais aimer la nièce de ce sataner prince ?
Rien que le fait de devoir parler de sa belle Marianne le mettait dans une rage folle. De plus il entendait le brouhaha se lever au-dehors, surement les gardes qui avaient été alertés. Comment était-ce arrivait. Robin l'ignorait, mais il était certain de pouvoir sortir de là, avant que les hommes n'arrivent. Mais voulant une bonne fois pour toute mettre les choses au clair avec le laquer du prince, il le soulevait violemment de sa chaise et le plaquait contre le mur bien décidaient à le faire parler :
Écoute-moi bien serpent. Tu vas me dire comment empêcher ce mariage qui va surement couter plus d'argent qu'il n'en faut, je ne vous laisserais pas vous régaler sur le dos des habitants de Nottingham Pointant sa lame sur son cou, il sentait que ses nerfs avaient dépassé la limite de raisonnement et ne me prend pas pour un idiot, je sais que c'est toi qui as manigancé ce cirque. Ne me fais pas regrettais de vouloir tenter de discuter au lieu de te planter mon épée.
Sujet: Re: "Nous voilà enfin face à face" Mar 12 Fév - 2:20
Triste Sire & Robin des bois & Iago
Ah ben tu vois quand tu veux ! Une fois que Triste Sire fit une diversion, j'étais vraiment bien tentée de rester là et de prendre la pose en écoutant cette joviale conversation tandis que les menaces de mort semblaient bientôt jaillir... Or, je tenais à mes plumes. Aussi je restais seulement quelques instants avant de finalement m'envoler vers la fenêtre afin de trouver les gardes. Vous savez, être un perroquet apporte quelques avantages : je peux voler, j'ai un plumage somptueux, une voix exquise (en mode oiseau, étant donné que je préfère quand même relativement ma voix humaine, faut pas déconner non plus) et surtout, je peux me jeter d'une fenêtre sans mourir.
Enfin, ça revient à dire que je peux voler mais c'est tellement intéressant que je me sens obligée de le préciser à vrai dire. Par conséquent, je me dirigeais vers une autre fenêtre afin d'espionner un court instant ce qu'il se passait. Voyant un domestique en train de faire le lit, je me mis instinctivement à bailler avant de me souvenir qu'il ne resterait pas dans la pièce éternellement.. Ce qui signifiait qu'il allait ouvrir la porte. Que je n'aurais donc pas à perdre un temps fou à voler jusqu'à l'autre bout du château afin de trouver les gardes. Aussi je fonçais dans la pièce lorsque le plouc se mit à ouvrir la porte pour sortir, en profitant au passage pour lui donner des battements d'ailes en pleine figure pour pouvoir profiter de la situation. Une fois partie assez loin pour ne pas me faire attraper avant de finir rôtie dans les cuisines du palais et de me faire manger par le Prince Jean, la Princesse Marianne ou encore Triste Sire. Non mais je n'étais pas un simple volatile ! J'étais une humaine avant toute chose, MOI.
Après avoir voltigé dans les couloirs du palais en évitant soigneusement de me faire trop remarquer - ce qui aurait pu être facile si je n'avais pas été un perroquet au plumage rouge dans un pays où les perroquets sont une espèce d'animaux probablement inconnue - je finissais par me poser sur l'armure d'un soldat servant de décoration dans un couloir. Ayant repéré des gardes non loin de moi, je guettai le moment propice où ils arriveraient à ma hauteur avant de les avertir de la présence du fameux Robin des Bois dans le château. Le problème ? Personne n'était habitué à ma présence ici. Donc personne ne savait que j'étais douée de parole... Ce qui posait à la fois un léger problème et promettait de me poser quelques soucis. Aussi, lorsque les gardes arrivaient à ma hauteur, je battais des ailes pour me faire remarquer en décidant de tenter le tout pour le tout en prenant la parole. Mais... avec un ton de perroquet bon à répéter tout ce qu'il entend. Pas avec une voix d'humain transformé en oiseau.
« Robin des Bois est là, Robin des Bois est là ! »
Maintenant que je m'étais bien faite remarquée, je sentis que j'étais destinée à passer un mauvais quart d'heure. Les gardes me prenant pour une créature ensorcelée destinée à être bannie du royaume, je me retrouvais à voler dans un sens tandis qu'ils me poursuivaient avec leurs armes comme si j'étais une dangereuse criminelle. Moi qui n'était qu'un pauvre oiseau au plumage rouge et bleu, qu'avais-je bien pu faire pour en arriver là ? Ah oui, Jafar. Le jour où je reverrai ce satané sorcier, ça allait chauffer pour son matricule... Sauf qu'il avait légèrement des pouvoirs magiques et que je n'étais qu'un perroquet pouvant être réduit à néant en une incantation et un sortilège. Quelle vie de rêve, vraiment... Bien que je ne cherchais pas à semer les gardes mais plutôt à les conduire jusqu'aux appartements de Triste Sire, je pris le soin de ne pas me faire voler dans les plumes par l'un de ces bougres d'idiots d'hommes. J'avais comme qui dirait une attirance incroyable pour les objets de valeur et les endroits peuplés de joyaux ainsi que pour les personnes possédant le pouvoir et les biens qui s'en suivaient.
Voilà pourquoi je me fourrais toujours dans de beaux draps ! Tout d'abord avec Jafar. Il m'avait probablement encore plus influencé qu'avant avec tout ce que nous faisions ensemble. Enfin, surtout que JE faisais tandis qu'il m'indiquait son plan à chaque fois que nous préparions un sale coup. Toutefois, je retournais souvent vers les gens pouvant m'aider à obtenir quelque chose de précieux. J'étais tellement attirée par ce qui était beau et ce qui était rare que je me retrouvais donc dans ce genre de situation. Aussi, hésitant à semer les gardes pour sauver mes plumes, je décidais de les conduire jusqu'aux appartements de mon ami - et accessoirement protecteur - afin de lui sauver les miches. Mais bien que les gardes me suivaient, je finis par me prendre un mur en pleine face. Glissant le long du mur en ayant un tantinet mal au bec, je finis par m'écrouler sur le sol. J'étais faite comme un rat ! Un rat de gouttière. Un rat qui pue...
Songeant au fait que si je restais là à voir pleins d'étoiles autour de ma tête je risquais de ne vraiment pas vivre bien longtemps, je me remis tant bien que mal sur mes pattes arrières afin de me remettre à secouer les plumes. Une fois que je fus bien sûre de pouvoir me remettre à voler, j'entendis les gardes rappliquer : c'était le signal. Aussitôt repérée, aussitôt envolée, je me dirigeais en toute hâte vers les appartement de Triste Sire en posant mes pattes sur la poignée de la porte afin d'ouvrir. Il était hors de question que je frappe à la porte à coup de bec pour ne pas déranger. Non seulement c'était totalement absurde, mais en plus Robin aurait pu tuer mon collègue. Et aussi, accessoirement, j'aurais pu me faire attraper par les gardes... Je me retrouvais alors dans la pièce, mais plutôt que de faire une entrée théâtrale digne de ce nom... La porte s'ouvrir lentement et dans un grincement bien sonore avant que je ne me fasse repérer par les deux hommes ici présents. Bref, je suis revenue avec les gardes...
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Oui tu as réussi, même si mon ego de perroquet a très mal prit les termes tels que "ridicules" >> SURTOUT QUE JE VAIS SAUVER TES PETITES FESSES VIL SERPENT, UN PEU DE RESPECT *fuis*
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Sujet: Re: "Nous voilà enfin face à face" Jeu 14 Fév - 14:32
Triste Sire & Robin & Iago
Triste Sire eut bien du mal à réprimer un sourire quand Robin lui déclara que sa belle ne lui dictait pas sa conduite. Son adversaire était peut-être à l'épreuve de ses flatteries et manipulations mais il restait tout de même un assez mauvais menteur. Le changement de ton en était révélateur, alors que le bandit l'avait tutoyé depuis le début, tout d'un coup il semblait avoir retrouvé l'usage des convenances. Le conseiller ne fit aucun commentaire, bien qu'il aurait prit un certain plaisir à relever la maladresse de la tentative de Robin. Il était pourtant plus intéressant de ne rien faire, ce détail serait un bon indicateur pour voir si le hors-la-loi disait la vérité ou bluffait. Peut-être que quelqu'un d'autres auraient pu le croire mais Triste Sire avait un bon espion en la personne de Iago qui lui avait confirmé le lien entre le rebelle et la lady. Un lien qu'il n'avait fait que soupçonner jusqu'à en avoir des preuves formelles. Hélas, des preuves non exploitables pour démontrer la vérité au prince Jean qui semblait obstiné de croire que Marianne n'était qu'une douce et innocente damoiselle.
Son ennemi semblait décidé à continuer son cirque puisque Robin émit un rire forcé quand le conseiller lui annonça l'évidence des sentiments de la nièce du prince. S'il voulait continuer sur cette voie, pourquoi pas ? Lui n'essayait que de gagner du temps puisque toutes négociations avec le rebelle semblaient impossibles.
"Oh, vous voulez dire que vous utilisez ses sentiments afin d'obtenir d'elle des informations précieuses pour votre révolte ?" Demanda-t-il en feignant la surprise. "Moi qui vous croyais si franc et honnête, j'en suis impressionné."
Triste Sire était soudainement curieux de savoir jusqu'au le bandit irait dans son mensonge. Que Robin est obtenu certaines informations provenant de l'intérieur du château ne pouvait être nié, il avait su déjouer des pièges dont aucun serviteur n'aurait pu l'en avertir. C'était d'ailleurs ce genre de manœuvre qui avait mis la puce à l'oreille du conseiller sur l'éventualité de la présence d'un espion ou d'un traître dans l'entourage du prince.
Le cœur (parce que oui, il en avait un) du conseiller manqua de rater un battement quand le rebelle se leva et regarda derrière lui. Fort heureusement, le perroquet n'était plus là. Ce qui signifiait que, s'il avait bien fait sa part de travail, la garde était en chemin. Combien de temps devait-il encore retenir le hors-la-loi ? Il avait bien vu la main de Robin se crisper sur la garde de son épée. S'il allait trop loin avec lui, le conseiller risquait de ne pas survivre à cette rencontre. Ce qui serait fort regrettable.
Malgré tout, Triste Sire fut amusé que le bandit lui demanda avec humeur qu'est-ce qu'il pouvait bien connaître à l'amour. Il aurait pu avouer son ignorance dans le domaine mais préféra continuer de jouer le jeu du hors-la-loi en lui faisant croire qu'il prêtait foi à ses dires.
"J'en sais suffisamment pour ne pas m'en encombrer." Commença-t-il par répondre avant de marquer une brève pause pour observer le visage de son ennemi. "Tout comme vous, apparemment, du moins si j'en crois vos dires."
Son ennemi enchaîna en demandant comment il aurait pu aimer la nièce du prince, personne qu'il détestait tellement. Enfin Robin se décida à présenter un argument intéressant pour donner un semblant de vérité à son mensonge ! S'il n'avait pas fait des erreurs dans ses premières phrases et qu'il ne donnait pas toute sa confiance aux renseignements récoltés par ses espions, le conseiller se serait peut-être laisser tromper ou du moins aurait commencé à douter de ce qu'il avait toujours cru comme étant une information sûre. Toutefois, concernant Marianne, il ne pouvait pas se permettre de prendre des risques. Même sans lien avec Robin, la lady restait dangereuse. C'était d'ailleurs une des principales raisons qui avait poussé Triste Sire à comploter pour organiser ce mariage. Le shérif saurait certainement freiner les ardeurs justicières de sa future femme.
"Oui, en effet, comment le pourriez-vous ?" Répéta-t-il comme si le bandit mettait à jour un point de vue qu'il n'avait pas envisagé jusqu'à présent. "Peut-être parce qu'elle ressemble plus au roi Richard qu'au Prince Jean ?" Proposa-t-il innocemment.
C'était justement cela le problème avec la demoiselle, d'ailleurs. Si seulement Marianne aurait tenu plus de Jean que de son oncle au cœur de lion, Triste Sire aurait pu facilement arriver à ses fins. Bien qu'il ne puisse pas entièrement se plaindre de la situation actuelle, le roi Maurice par exemple avait été si facile à manipuler que cela en était devenu ennuyant. Un peu de défi ne déplaisait pas au conseiller, cela ne faisait qu'augmenter le sentiment de victoire quand le manipulateur arrivait à faire avancer une pièce comme il le désirait dans ce petit jeu que constituaient les aléas de la cour. Triste Sire entendit du bruit dans le couloir. Les gardes arrivaient plus tôt qu'il ne l'avait estimé, ce qui signifiait que Iago avait trouvé un moyen plus rapide de les alerter. Cela signifiait surtout que la fin de cette partie approchait.
Robin avait lui aussi entendu le bruit et il avait apparemment décidé d’accélérer les choses puisqu'il le saisit et le plaqua contre le mur, le menaçant de nouveau de sa lame en la plaçant sur son cou.
"Si vous désirez tant empêcher ce mariage, pourquoi ne pas tout simplement kidnapper la mariée ?" Proposa-t-il quand Robin lui ordonna de trouver une solution pour annuler les noces. Pour empêcher son adversaire de se confondre une nouvelle fois en excuses pour prétendre ne rien ressentir pour la demoiselle, le conseiller enchaîna aussitôt. "Nul besoin de ressentir quelque chose pour elle pour cela et vous pourriez en plus demander une rançon au prince qui tient tellement à sa nièce. Cela vous fera gagner du temps et de l'argent pour votre cause."
Ce que Triste Sire voulait faire était de couper le soutient que le bandit possédait à l'intérieur de ses murs. Sans Marianne, le shérif aura moins de difficultés pour traquer le rebelle, peut-être même n'en sera-t-il que plus motivé pour récupérer sa promise. Ensuite, il pourrait essayer de convaincre le prince de ne pas payer la somme demandé par Robin... ou de profiter de l'échange pour tendre un nouveau piège. Cette manœuvre offrait beaucoup de possibilités, en réalité. Et si aucune n'aboutissaient, il restait le mariage avec le shérif. Que la belle Marianne vive heureuse dans les bois avec son grand amour l'indifférait totalement. Ce qu'il désirait était de mettre l'oreille trop curieuse de la demoiselle hors de portées des paroles de la cour royale. Limité ses actes qu'elle apportait à la cause de Robin des bois. Bien sûr, briser son cœur avec un mariage arrangé constituait un bonus non négligeable mais qui restait tout de même sacrifiable.
Interrompant à la fois ses pensées et le dialogue en cours, la porte s'ouvrir en grinçant avec une lenteur horripilante. Bien qu'il n'ose abaisser le regard à cause de la lame qui lui menaçait toujours la gorge, Triste Sire sut que le perroquet était de retour. Avec un peu de chance, l'apparition de l'oiseau détournera suffisamment le bandit pour que le conseiller puisse échapper à son étreinte.
Car la situation était fort ennuyeuse pour lui, bien qu'il ne le laissât rien trahir cette pensée. Ce n'était pas dû au fait que sa vie ne tenait qu'à un geste de son ennemi juré mais plutôt de la future réaction des gardes en pénétrant dans la pièce. Bien qu'il venait de leur servir le bandit tant recherché sur un plateau d'argent, les gardes allaient sans doute hésiter à se jeter sur Robin des bois immédiatement de peur que celui-ci ne s'en prenne au conseiller du prince. Alors que dans ce cas de figure, la capture du hors-la-loi était prioritaire ! Triste Sire regretta un instant que le shérif ne soit pas là : lui au moins n'aurait pas eu ce genre de scrupule.
Sujet: Re: "Nous voilà enfin face à face" Sam 16 Fév - 20:02
Triste Sire & Robin Hood & Iago
Robin n'était pas fou, il savait qu'il ne lui restait pas beaucoup de temps avant que les gardes aient atteint les deux hommes. Il savait aussi que quoiqu'il puisse dire ou faire, l'homme à qui il avait rendu visite, ne serait pas coopératif. Il ne doutait pas que tous les mauvais mots, qu'il avait pu avoir au sujet de dame Marianne, aurait semblé faux. Bien sûr triste sire savait pertinemment quelle relation les deux jeunes gens vivaient. C'est d'ailleurs quand il lui proposait de kidnapper la belle qui le comprenait. Quand il lui soufflait cette idée ainsi que celle de demander une rançon en échange, la lame que Robin tenait dans sa main s'enfoncer légèrement un peu plus dans la chair du vil homme. : Une femme contre de l'argent ? Je n'ai sans doute pas de sentiments pour elle, mais je n'échangerais jamais personne contre de l'argent.
Tout ceci devenait de plus en plus ridicule, cette discussion était inutile et aller être écourtée dans très peu de temps. Robin entendait alors la porte s'ouvrir lentement et savait qu'il était l'heure pour lui de déguerpir. Regardant le conseiller droit dans les yeux, il érafla sa joue pour laisser la trace de son passage et lui flanqua un coup de tête puis lâcha l'homme au sol. Il allait filer, mais ne put s'empêcher de glisser un dernier mot ; s'accroupissant à côté de l'homme, il l'attrapa par le col et le souleva pour être sûr qu'il entende ces mots : puisque tu es malin mon ami, sache que s'il arrive malheur à Marianne, la prochaine fois c'est ton œil que je crève et si ce n'est pas suffisant, l'autre, m'as-tu compris ? Le secouant une dernière fois, il lui flanqua un coup de poing dans le visage puis se releva à vive allure, les gardes étaient enfin arrivés :
Hey, quoi de neuf les gars, on fait la sieste ?
Reculant stratégiquement, Robin se rendit compte que l'oiseau de triste sire se trouvait dans la pièce. Il avait bien sûr pensé que quelqu'un avait donné l'alerte. Préférant ne pas s'attarder sur ce détail pour le moment, il brandissait son épée en garde, l'un des soldats avait déjà reculé rien que par ce geste. Celui-ci avait déjà dû se battre avec les hors-la-loi pour filer comme il le faisait. Un autre garde se décida enfin alors que Robin s'approchait de plus en plus de la fenêtre qui par chance était déjà ouverte. Le garde en question le forçait à croiser le fer avec lui. Plusieurs coups d'épées avait était donné. quand Robin réussi a déstabiliser celui-ci et lui avait fait perdre son arme, un coup de tête après, celui-ci avait rejoint triste sire dans la vallée des fées. Un autre garde s'approchait, mais si lentement que Robin, eu le temps d'apercevoir qu'il était placé sur un des tapis de la chambre. Regardant l'homme tout souriant, il s'abaissa pour tirer un grand coup sec sur celui-ci : décidément cette chambre avait besoin d'un grand coup de nettoyage. Le soldat se retrouvait aussitôt au sol, faisant par la même occasion, tomber un autre qui se prenait les pieds dans son collègue. C'est à ce moment-là que Robin sortit son arc bien camouflé sous son vêtement. Il avait tout prévu, comme toujours. Accroupit sur le rebord de la fenêtre, il décocha sa flèche dans le mur adjacent et attrapa la corde qui allait le mener vers la sortie :
On se reverra bientôt les gars... voyant l'oiseau dans la pénombre de la chambre, Robin le fixa d'un regard noir : tu ferais mieux de ne pas te trouver sur mon chemin la prochaine fois.
Il lui avait suffi d'un bond pour se retrouver sur l'autre mur. Quelques sauts après, il était enfin au sol, ou un seul garde se trouvait ; son épée étant tombée plus loin il n'avait que pour arme ses poings et son arc. L'homme le plaqua immédiatement au sol et s'ensuivait un combat enfin à la hauteur de l'archer. Néanmoins, après quelques coups portés dans les côtes et dans les parties intimes du jeune homme. Robin lui avait flanqué la tête dans la terre, ce qui avait assommé le garde. Courant vers la grande porte il savait qu'on le suivait, mais son cheval qu'il n'avait pas le souvenir d'avoir emmené se trouvait à l'entrée de la forêt. Quelques galops plus loin, Robin s'arrêta assez loin de leur campement pour éviter d'y mener d'éventuels gardes qui pourraient s'en prendre à ses amis. Pour finir il s'installait au fond d'une grotte sur laquelle il était tombé par hasard et s'y installa pour la nuit.
Faisant le bilan de la soirée, il finit par en conclure que cette visite n'avait servi à rien, à part peut-être qu'il savait que triste sire n'en avait pas fini avec Marianne et encore moins avec lui.
Sujet: Re: "Nous voilà enfin face à face" Dim 17 Fév - 0:39
Triste Sire & Robin des bois & Iago
Non seulement mon entrée fut remarquée par les deux hommes, mais en plus ils se permirent de m'ignorer totalement. Quelque part, je savais qu'ils avaient entendu la porte s'ouvrir, mais je savais aussi qu'ils savaient que quelqu'un était là. Donc ils savaient qu'ils n'étaient plus seuls et je savais qu'ils le savaient également. Mais savaient-ils seulement que justement, j'étais là ? S'ils le savaient, pourquoi s'obstinaient-ils à m'ignorer et à continuer de converser comme si de rien n'était ? Parfait, s'ils décidaient de faire comme si je n'étais pas là, j'allais laisser les gardes retrouver ma trace comme des grands... Quoi que je n'en eus en réalité ni le temps, ni l'occasion. Les voyant foncer vers moi, j'ouvris de grands yeux avant de tourner la tête vers Robin qui s'adressa à moi. Ah ! Ben c'était pas trop tôt mon loulou, tu avais remarqué que j'étais là depuis combien de temps en fait ? Tsss, les hommes. M'envolant enfin en allant me planquer au dessus d'une armoire – étant donné que les gardes venaient d'entrer, que Robin avait dégainer son épée et que Triste Sire s'était bêtement fait mettre chaos par le héros des villageois. Non mais j'avais le chic pour m'allier aux hommes ambitieux qui n'avaient rien dans le ciboulot ou quoi ?
Observant alors de ma cachette la scène qui se déroulait sous mes yeux, je ne pouvais qu'espérer que les gardes attrapent ce fameux Robin des Bois et repartent avec. Non seulement j'aurais fait mon boulot, mais en plus je serais peut-être gratifiée de quelque chose. Mais visiblement, c'était assez mal partit... J'avais beau ne pas en faire particulièrement mon ennemi juré, je ne pouvais pas nier l'aimer pour autant. Simplement parce que j'étais alliée à l'homme qui venait de se faire assommer, visiblement. Non, en réalité – si jamais quelqu'un daignait s’intéresser à mon avis – j'étais plutôt admirative. Très admirative même. Il était courageux, il savait vraiment bien se battre, il protégeait sa cause et il arrivait à vaincre plusieurs hommes à la fois. Ce n'était pas pour rien que les gens l'adoraient ou le détestaient. Il n'y avait que ces raisons-là, principalement. Mais laisser savoir mon avis à Triste Sire était inutile. Il détestait Robin, bien qu'il ne déteste encore plus sa bien-aimée Marianne. Elle était trop naïve celle-là d'ailleurs ! Elle m'avait tout de suite prise pour son amie... Comme si j'avais une tête de gentils petit perroquet tout droit venu de la forêt et recherchant la sympathie de la lady.
Enfin, ma place n'était décidément pas à Nottingham à vrai dire... Mais pour le moment j'y étais et je comptais bien y rester un maximum. A vrai dire, je n'avais pas encore trouvé ce que je cherchai.. Je cherchai deux choses. La première était le moyen de redevenir humaine. Cela demanderait forcément l'aide d'un sorcier... Et je ne connaissais que Jafar. La seconde était la liberté. Mais qu'est-ce-que la liberté ? Etre un oiseau m'offrait une autre perspective, un autre moyen d'envisager les choses. Mais ce n'était pas de la liberté, non. J'aurais aimé qu'un jour, au cours de ma vie, je puisse décider par moi-même sans avoir besoin de me préoccuper de l'avis de quiconque. De posséder ma propre liberté de penser. Ma propre liberté d'expression – déjà bien entamée mais malheureusement pas assez – et le moyen de trouver qui j'étais vraiment. Je jouais beaucoup la comédie. Je l'avais toujours jouée et je la jouerai probablement toujours... Je m'adaptais tellement facilement aux gens et aux environnements dans lesquels je me retrouvais que je n'avais d'autres choix de toutes façons... Ça me tuait. Me retrouver toujours dans le rôle de l’acolyte sans jamais pouvoir prendre les rennes. Ceux de ma vie, pas de celle des autres.
Mais au fond, était-ce vraiment mon destin ? De parvenir à échapper à tout ça ? Redevenir humaine ? Trouver la meilleure façon de devenir « libre » ? Je n'en savais rien. Mais je devais tenter le coup, quitte à devoir mouiller mes plumes pour y parvenir. Maintenant que Robin était partit et que les gardes étaient tous mal en point, j'hésitais à descendre du haut de mon armoire pour rejoindre Triste Sire. M'assurant que tous les hommes étaient bien chaos, je finis par descendre pour me poser près de sa tête. Je lui donnais alors quelques coups de becs dans les cheveux pour le « réveiller » avant de me pencher vers son oreille. « Hey princesse, il serait peut-être temps de se lever, tu crois pas ? » Mon ton ironique se fit bien évidemment entendre, bien que je ne sois pas sûre et certaine qu'il soit tout à fait conscient. Mais pour le coup, il irait se faire voir. Je n'irais pas chercher une énième personne afin de le soigner... Après tout, c'était un grand garçon ! Il pourrait très bien se réveiller, il n'était pas mort à ce que je sache.
Dans le cas contraire, je lui aurais piqué quelques affaires de valeur – à supposer qu'il en cachent quelque part – et je me serais envolée par la fenêtre en félicitant Robin des Bois au passage pour cette jolie mise en scène. Néanmoins Triste Sire m'avait parfaitement entendu, et je savais qu'il était conscient. Du moins, maintenant, il l'était. Je reculais alors un peu au cas où il se permettrait de faire un geste brusque et ne tente de m'attraper pour m'arracher les plumes afin de se venger sans aucune raison de la fuite de son grand copain. Mais je préférais me poser sur un meuble juste au dessus de lui. Si un garde se réveillait ou si il tentait de me faire payer pour quelques raisons que ce soit le départ du jeune homme, j'aurais largement le temps de fuir. « Et bien bravo. Vraiment, quelle équipe de choc ! Vous les avez dégotés où ces gars-là ? » Ne voyant pas s'il me regardait, je montrais néanmoins avec mon aile les gardes assommés et au pays des fées duquel mon ami venait sans doutes d'émerger.
J'avais honte au fond. Je devrais vraiment songer à me trouver de meilleurs alliés à l'avenir, ça n'allait vraiment plus ! Ma misérable petite vie était bien trop pimentée comme ça. Risquer de me faire tuer, suivre des fous dans leurs plans diaboliques, tomber amoureuse et devenir l'esclave du plus grand de tous, ça allait bien deux minutes. Mais au bout d'un moment, ça devenait assez répétitif et lassant. Finissant par soupirer un bon coup, je me permis de faire une nouvelle remarque, qui plairait probablement peu à l'homme à l'allure de serpent. « Je suis persuadée que si tu avais épousé la lady, les choses seraient différentes... Tu ne serais pas le sous-fifre du roi, pour commencer. Et quel roi ! Mon dieu, j'en tremble de peur à tel point que je pourrais finir par en mourir ! Mais non. Visiblement je suis condamnée à mourir dans un plan idiot concocté par le roi des fous. Vraiment, je t'applaudis, c'était remarquable. »
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Sujet: Re: "Nous voilà enfin face à face" Dim 17 Fév - 21:26
Triste Sire & Robin & Iago
Les évènements malheureux s'enchaînèrent en un rien de temps. Triste Sire n'aurait su dire quel avait été le pire. Manquer de se faire trancher la gorge parce que sa proposition n'avait pas plus à Robin des bois ? Recevoir une blessure à la joue en guise de "souvenir" de cette rencontre ? Le coup de tête suivit d'un coup de poing qui l'assomma ? Le réveil si aimable du perroquet qui lui servait d'allié ? Ou de constater quand il immergea que la capture avait échoué ?
Les coups de bec furent un réveil des plus brutals, bien qu'ils le furent moins que les coups qu'il avait reçu pour le mettre dans son état. D'instinct, Triste Sire fit un geste pour se saisir du volatile. Pas assez rapide toutefois puisque Iago s'envola hors de sa portée. Sa tête et son nez lui faisait un mal de chien et il lui semblait encore voir des petites lumières dansées devant ses yeux, pourtant il trouva la force de se remettre sur ses jambes, en s'appuyant sur un des murs.
Alors seulement, Triste Sire contempla le spectacle qu'offraient les gardes assommés jonchant le sol de sa chambre. Une colère sourde se lisait dans ses yeux mais il ne la laissa pas exploser bien que ce n'était pas l'envie qui lui manquait d'insulter ses incapables. Sa main, qu'il avait portée inconsciemment vers sa tête encore endolorie par la visite du hors-la-loi, descendit jusqu'à la blessure à la joue que lui avait laissée Robin en souvenir. Le conseiller sembla surpris de voir son sang sur ses doigts après avoir touché la balafre. Même dans une situation aussi précaire qu'avec l'ogre qui avait failli lui coûter la vie, Triste Sire n'avait pas reçu un coup ayant fait couler son sang. Cela représentait un spectacle quelque peu étrange et inédit pour lui.
Iago interrompis ses réflexions avec une remarque désobligeante comme à son habitude. Il aurait été facile de reporter l'échec de cette affaire sur le volatile, pourtant le conseiller n'en fit rien. Il lui était difficile de l'admettre mais l'oiseau avait parfaitement rempli son rôle et même plus rapidement que prévu. Ce n'était pas également sa faute non plus, il ne voyait aucune erreur dans ses paroles hormis le fait d'avoir sous-estimé son adversaire. Malgré cette petite erreur de manœuvre, la faute de cette défaite revenait entièrement aux gardes.
"Il est, en effet, des plus regrettables que nos meilleurs éléments aient suivi le roi Richard dans sa croisade." Commenta-t-il sans prendre la peine de lever les yeux vers son interlocuteur.
Maudit roi au coeur de lion ! Même éloigné du royaume, il semblait toujours capable de lui mettre des bâtons dans les roues. Voilà une autre cause de la réussite du brigand, le départ des meilleurs soldats étaient avec Richard, parti combattre et mourir bravement contre les ogres. Au niveau des fines lames, seul le shérif était resté au royaume. Les restes des troupes étaient composés de maladroit et d'incapable, comme pouvait en témoigner les restes de l'attaque.
Un bruit de pas lui fit relever la tête des corps assommés. Était-ce les renforts qui se décidaient enfin à pointer le bout de leur nez ? Enjambant les corps assommés pour gagner le couloir, il était prêt à accueillir les retardataires comme il se doit pour que quelqu'un essuie enfin la colère qu'il avait trop longtemps contenue. Mais au lieu d'assister à l'arrivée d'autres gardes, au contraire, Triste Sire vit rapidement quelqu'un quitter les lieux au pas de course. Le conseiller fronça légèrement les sourcils. Il n'avait pu qu'entrevoir une robe et pourtant il eut la conviction que lady Marianne avait assisté à la scène. Une information qui restait à vérifier mais qui serait fort intéressante dans le cas où il avait vu juste. Triste Sire prit une grande respiration et analyse ce nouvel élément potentiel. La colère s'était envolé pour faire place à sa curiosité grandissante. Depuis combien de temps la lady était-elle là ? Si la demoiselle avait bien entendu une partie de l'échange qu'il y avait eu entre le rebelle et lui, la rencontre n'aurait pas été totalement inutile malgré l'échec cuisant de sa capture. Surtout si elle avait entendu les dernières paroles qu'avaient prononcés Robin des bois en se qui la concernait...
À nouveau plongé dans ses pensées, le conseiller rebroussa chemin prêt à passer l'éponge sur ce déplorable échec. Bien qu'il ne suivît que rarement son intuition, il restait convaincu que la personne qu'il avait entrevue quittant la scène était bien la future mariée. Finalement tout n'était peut-être pas perdu. Mais, bien sûr, la situation ne pouvait en rester là ! Triste Sire s'attendait à recevoir les commentaires du perroquet. Iago trouvait toujours quelque chose à critiquer, qu'il aurait mieux fait que lui soi-disant.
Il y a quelques années, quand Triste Sire avait encore tout à apprendre pour arriver à sa place de choix qu'il occupait actuellement, il avait accueilli les remarques de l'oiseau avec l'oreille attentive typique de l'élève qui voulait parfaire ses armes. Maintenant, les remarques de son allié devenaient de plus en plus agaçantes.
Triste Sire poussa un soupir exaspéré devant les nouvelles remarques de Iago et daigna enfin lui adresser un regard. La bonne humeur que lui avait procuré sa découverte se volatilisa quand l'oiseau reparla du mariage. Le mariage. Un de leurs principaux sujets de disputes pendant les jours qui avaient suivi l'officialisation de cette nouvelle manigance. Si lui était fier d'avoir su organiser le mariage arrangé entre son ennemie Marianne et le shérif, le perroquet ne partageait pas son opinion.
Au début, le conseiller avait songé que c'était la jalousie qui motivait les remarques désobligeantes de l'oiseau. Convaincre le prince jean de ce mariage était un de ces meilleurs complots depuis qu'il était en place au côté de son souverain. Peut-être que le perroquet ne voulait pas admettre que l'élève avait dépassé le maître... La vérité, il la découvrit alors que les disputes sur ce sujet se faisaient plus fréquentes. Ils n'avaient tout simplement pas les mêmes ambitions. Iago voulait pouvoir et richesse, deux choses qui n'étaient pas les premières préoccupations du conseiller.
"Si c'était moi qui devais épouser Marianne, notre visiteur ne se serait pas contenté de me laisser une balafre." Argumenta-t-il en passant machinalement la main sur la blessure saignante qu'il avait reçue.
Triste Sire commençait à en avoir assez de supporter les sempiternels reproches de la part de Iago. Quand cette cervelle d'oiseau allait-il comprendre que le trône ne l'intéressait pas ?!
"Peut-être que si tu étais moins occupé à essayer de te convaincre que tu es le plus intelligent de nous deux, tu te rappellerais qu'être le sous-fifre de la couronne offre plus d'avantage que de la porter." Continua-t-il, agacé par les remarques piquantes du perroquet.
Il avait dit le terme sous-fifre d'une voix sarcastique. Triste Sire ne se représentait pas comme le larbin du prince Jean. Bien au contraire c'est plutôt le conseiller qui jouait les marionnettistes pour guider ce prince de pacotille. Cela constituait une sécurité si par malheur le roi légitime Richard survivait à cette guerre contre les ogres. être au plus au de l'échelon social comportait trop de risques. Ne disait-on pas que "plus dur sera la chute" ? Sans bouclier royal à accuser à sa place, il se retrouverait à la merci de la première rébellion du peuple. Si Iago s'estima le plus malin, et de cela Triste Sire en était persuadé vu le nombre de fois où il avait entendu l'oiseau s'en vanter, pourquoi se montrait-il incapable de comprendre une chose pourtant si simple ?
Peut-être aurait-il remercié Iago pour son intervention si ce dernier n'avait pas voulu absolument le gratifier de son avis sur la situation. Triste Sire estimait ne plus rien devoir au perroquet, il avait déjà largement remboursé sa dette pour les enseignements qu'il avait reçus. S'il restait, le conseiller savait comment la conversation tournerait et il avait autre chose à faire qu'expliquer encore et toujours ses motivations. Aussi, il coupa l'herbe sous le pied de son acolyte et quitta la pièce. Le conseiller avait certaines choses à vérifier avant de songer à établir un nouveau plan d'action.