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L'histoire se déroule en Octobre 2013.

« Il parait que les personnes âgées se mettent à rapetisser et se tasser
avec le temps. Je ne pensais pas que cela vous arriverait si vite. »
par Ally Brynhild dans À force, cette baraque va finir par s'effondrer

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 Un père et un fils

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MessageSujet: Un père et un fils   Un père et un fils Icon_minitimeDim 1 Mar - 23:03
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Un père et un fils

Norman & Michael



La vie était bizarre. Un soir, vous allez vous coucher avec pour seule préoccupation de trouver ce satané reptile cracheur de feu et puis le lendemain matin... BOUM... Vous vous souvenez de qui vous êtes. Non pas que Norman avait des doutes sur ce sujet-là avant. Jusqu'à ce matin-là, le secrétaire du Daily Mirror pensait n'être que simplement le secrétaire du Daily Mirror. Un boulot ennuyeux, mais il fallait bien payer ces factures, non ? Puis, un beau matin, Norman se souvenait de ne pas avoir toujours été appelé ainsi, tout comme il ne s'était pas toujours appelé Clayton non plus. Il se souvenait aussi d'avoir un objectif plus grand que de transformer un dragon en sac à main (même s'il gardait ce projet dans un coin de sa tête parce que cela avait l'air amusant) ou bien plus intéressant que de se morfondre dans le train-train quotidien bar-boulot-dodo.

Edward Hyde se souvenait de son double, ce sale lâcheur de Jekyll, qui, hélas, n'était pas revenu en même temps que le retour des souvenirs comme il l'avait un instant espéré. Non, il restait désespérément seul dans sa tête. Dommage. Heureusement presque aussitôt, le chasseur se souvenait d'avoir un fils. Une pièce très importante de ce puzzle.

C'était bien la première fois qu'il était content de travailler dans le journal de la ville. Pas besoin de jouer les détectives du dimanche ou de se creuser la tête pour savoir où se cachait l'ancien monstre de compagnie du croquemitaine. Ici, il s'appelait Michael Moody et était retourné faire un tour en case psychiatrie après avoir attaqué le docteur Hopper. Norman le savait parce qu'il avait trouvé l'histoire intéressante lorsqu'il avait lu la maquette du numéro qui en parlait, le signe qu'il pouvait ENFIN se passer quelque chose sortant de l'ordinaire dans cette petite ville ennuyeuse du Maine. Peu de temps après, il avait eu cette histoire de mariage et de dragon. À croire que l'agression de l'ancienne conscience avait été le premier domino à tomber.

Il était peut-être temps pour lui de faire tomber quelque domino à son tour ! Bref, son planning de la journée était tout trouvé... Après un bruit de toilette (histoire d'être présentable pour ces retrouvailles particulières), il se dirigea vers l'hôpital, plus précisément vers le service psychiatrique. Çà ne l'arrangeait pas vraiment de savoir le loup coincer entre quatre murs capitonnés. Enfin... Si... Çà l'arrangeait... D'une certaine façon. C'était un bon timing pour faire une certaine révélation à sa progéniture. Chose qu'il n'avait jamais eu le temps de faire quand il avait retrouvé sa trace dans la Forêt Enchantée.

Hyde, Clayton, Norman, ces trois noms avaient une chose en commun : agir selon leurs envies du moment, ne rien établir sur le long terme. Norman avait une ébauche de plan en pénétrant dans le bureau du psychiatre responsable du service qui l'intéressait : déclarer qu'il était le père de Michael Moody et qu'il en était donc légalement responsable. Ensuite faire valeur se droit pour obtenir la libération du fiston. Et son plan s'arrêta là. Parce que le chasseur était le genre de personne à ne pas apprécier les 'non'.

Il s'attendait à devoir fournir des preuves, faire un test ou un autre truc rasoir du genre, surtout que le chef du service psychiatrique semblait être le genre de binoclard a aimé que tout soit parfaitement fait dans les règles. Pourtant, le psy obtempéra tout de suite comme s'il était pressé de donner la patate chaude à quelqu'un d'autre. Peut-être que le retour des souvenirs lui avait mélangé quelques neurones, qui sait ? Lui en tout cas, s'en moquait puisqu'il obtenu la clef de la cellule d'isolation demandée.

"Salut, fiston !" Lâcha-t-il en ouvrant grand la porte de la cellule de Michael.

L'annoncer avec subtilité ? Pourquoi çà ? Le chasseur émit un sifflement en voyant dans quel état se trouvait l'ancien loup.

"Okkkkk. Je vais devoir te porter ou tu es assez grand pour marcher tout seul ?"

Finalement, il dut l'aider à sortir de là. C'est dans ces moments-là qu'on remerciait son intuition d'être venu en voiture. Durant le trajet, Clayton avait essayé de briser la glace en proposant un cigare. Sa tentative n'avait obtenu aucune réaction, il en resta là.

Arrivé à destination, il dut redonner un coup de main, bien qu'il lui semblât que Michael reprenait un peu du poil de la bête. Ou alors c'était lui qu'il espérait parce que le chasseur en avait marre de servir de béquille ?

"Et voilà... Home Sweet Home." Annonça-t-il en laissant son fils sur le seuil de la porte pour faire quelques pas dans le salon.

Comme il n'avait pas l'habitude de prévoir sur le long terme, Norman ne remarqua que maintenant un détail assez important. Il se massa la nuque d'un air pensif.

"Hummm... Je n'avais pas vraiment prévu d'invité surprise, mais on trouvera bien de la place. En attendant, dormir sur le canapé, çà te va ?" Demanda-t-il en se tournant vers son fils. "Vu que tes possessions matérielles se résument à zéro. Il va falloir faire quelques achats en ville... Enfin, plus tard."

Il leva un sourcil et mit les mains dans les poches dans une attitude décontractée :

"Mais tu as peut-être des questions ?" Et comme il était le genre de personne a aimé s'entendre parler, il ajouta avec ironie : "tu es parmi nous ou bien, tu gravites toujours sur ton petit nuage de calmant ?"

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MessageSujet: Re: Un père et un fils   Un père et un fils Icon_minitimeDim 15 Mar - 16:00
Un père et son fils
Michael & Norman


Un léger courant d'air effleura le visage endormi du patient, qui recroquevillait sur lui-même, tentait, malgré la camisole, de trouver la position adéquate pour pourvoir fermer l'œil ne serait-ce que quelques minutes. L'ombre, engloutis par les ténèbres, n'était plus qu'une ombre en ces lieux où la lumière avait déserté. Seule une minuscule ouverture creusée dans le mur en guise de meurtrière, laissait entrevoir un semblant de luminosité dans cette cellule entièrement capitonnée. L'obscurité avait donc pris possession des lieux et le silence régnait en parfait maître, seule la respiration de l'unique locataire, se faisait entendre dès lors. Ici, loin de tout, l'écho engendré par les pas cadencés des infirmiers, signe incontestable d'une activité humaine à proximité, était dans le meilleur des cas un léger murmure qui venait titiller l'ouïe fine du patient. Mais lorsque la réalité s'en mêlait cet éloignement rappelé à l'homme qu'il était seul ici-bas et que personne ne se souciait de lui présentement...

Avant d'être un numéro, il était un homme et avant d'être un monstre à isoler, il était un patient dont il fallait « s'occuper ». Il avait alors encore un peu d'importance, mais à présent, il n'en était rien, tout avait changé dans ce monde jusqu'alors immuable. Le loup complètement amorphe se redressa pour coller son dos au mur. Comme à l'accoutumer, il fit craquer ses cervicales espérant balayer quelques douleurs devenues ses seules compagnes d'infortune. Il posa son regard sur la porte de la cellule qui restait désespérément close en journée. Il ne bénéficiait d'aucun traitement de faveur depuis sa mise en isolement. La seule action que les infirmiers se donnaient la peine d'accomplir, était celle d'ouvrir la trappe de la cellule et de faire glisser au sol, un hypothétique plateau repas. Depuis son ré internement, Michael Moody avait bien changé. Il ne parlait plus, subissait ce qu'on lui imposer sans broncher. Les traits de son visage s'étaient affinés, ses yeux noisette ne laissaient transparaître aucune vitalité et les cernes creusés accentuaient la sinistre apparence du patient. Il dormait peu et les quelques filaments rouges dans le blanc de ses yeux, étayaient ce triste constat. Une fois encore, ses cheveux avaient poussé à une telle vitesse qu'à présent quelques longues mèches rebelles pouvaient aisément cacher le haut de son visage. Depuis qu'il était confiné à l'isolement, Michael n'avait même plus le droit aux soins de base, du moins il ne bénéficiait plus du privilège du rasage. Oui, il avait triste mine et faisait peine à voir et ressemblait plus à une bête sauvage qu'à un homme. Mais si le langage semblait avoir banni sa quotidienneté, il lui arrivait cependant, aux dernières lueurs du jour, de reprendre cette parole et aujourd'hui encore, ce fut le cas.

« - L'orage ! Quelle douce sensation...» dit-il en chuchotant.

Et en effet, les premiers grondements se firent entendre laissant apparaître, sur le visage de Michael, un sourire carnassier. L'animal se redressa non sans difficulté en entendant, à l'extérieur, les premières gouttes de pluie venir frapper avec véhémence le sol. Le loup ferma les yeux, colla sa joue contre le mur froid de sa cellule et il se laissa bercer par cette douce mélodie douce nostalgie d'une liberté qu'il avait à nouveau perdue. L'orage gronda à nouveau, la pluie redoublait en intensité et l'odeur du béton fraichement humidifié, remonta jusqu'aux narines du patient 27, qui malgré les kilomètres de distance, parvenait à sentir cette odeur des plus agréable. Concentré, il tentait de garder un peu de hauteur, mais en vain. Le poids de son corps affaibli par les multiples traitements et sévisses prodigués par Lynch, avait eu raison de sa résistance et incapable d'en supporter d'avantage, Michael se laissa glisser à terre continuant malgré tout, à profiter de ce que ses acuités sensorielles pouvaient encore lui offrir. La pluie se déchaînait et les flaques d'eau gonflaient à vue 'œil. L'orage prenait de plus en plus d'intensité et les éclairs déchiraient l'horizon. Michael pouvait encore entendre les petites gouttes du toit ruisselaient dans la gouttière. Aucun détail ne lui échappait et il ne pouvait nier le bien-être que pouvait lui procurer ses sens aiguisés, revenu depuis l'avènement des souvenirs. Depuis le retour des souvenirs, pas un jour ne s'écoulait sans que Moody ne pense à ce qu'il ferait subir à tous ceux et celles qui l'avaient fait souffrir d'une quelconque façon. Il n'épargnerait personne et ne pourrait se résoudre à tourner la page, tant qu'il n'aurait pas assouvi son intarissable désir de vengeance.

Plus rien n'avait de sens, hormis la violence, la colère. Dans sa tête, les noms défilaient, les visages aussi. Dans ses rêves les plus fous, il s'imaginait libre, foulant le sol humide d'une route qui le mènerait quelque part, au cœur de cette ville où trônaient tous ses ennemis. Dès lors, il marcherait, tranquillement, lentement, mettant en œuvre sa vengeance et tel un chasseur, il resterait aux aguets et bondirait sur ses proies au moment opportun. Le sang coulerait à flot. Mais avant même de jouir pleinement de cette vision, une voix, d'abord imperceptible, puis de plus en plus forte venait le troubler dans sa quête. Puis l'espace d'un instant, en relevant son visage tâché de sang, il croisait encore et toujours son propre regard. C'est ainsi que le doux rêve s'achevait pour reconduire le monstre dans sa triste réalité capitonnée. Dehors, l'orage avait cessé au grand dam de Michael qui restait couché au sol. Les journées avaient beau passé, elles se ressemblaient toutes et les rares accalmies ne duraient jamais assez longtemps pour en profiter. Moody avait fini par se faire une raison, il finirait son triste sort ici-bas sans que personne ne vienne à sa rescousse, pas même la seule personne qui avait su éveiller en lui ... de l'amour...

Dans un dernier élan d'énergie, le loup se redressa, il colla son dos contre le mur, ferma les yeux et abaissa la tête soufflant une dernière liturgie avant de s'enfoncer dans un hypothétique sommeil. Mais il n'eut le temps d'aller plus loin, car à cet instant, la porte de sa geôle, capitonnée s'ouvrit, laissant entrée toutes la lumière du couloir. Ce qui eut pour effet d'éblouir le patient 27, jusqu'alors coutumier d'une obscurité quasi-totale.

« -Salut, fiston ! » Furent les premiers mots que Michael entendit suite à cette ouverture surprise. Il lui fallait bien quelques secondes pour s'habituer à ce nouvel éclairage qui lui était imposé, puis lorsque sa vision cessa de se troubler, il posa son regard sur le nouvel arrivant, qui était tout, sauf un inconnu. Silencieux, Michael observa l'ancien chasseur qui répondait au nom de Clayton. Tous un tas de souvenirs virent dès lors tarir sa mémoire. Le loup observa, d'un regard menaçant, l'infirmier qui se tenait sur le côté. Le jeune homme sentit un frisson s'emparait de tout son corps et préféra aussitôt mettre les voiles.

« - Okkkkk. Je vais devoir te porter ou tu es assez grand pour marcher tout seul ? » lança Clayton qui semblait se heurtait à un mûr. En effet Michael restait enfermé dans son silence et hormis les quelques regards qu'il accordait à Clayton, rien d'autre ne semblait émanait de lui. Clayton aida le loup à se redresser et constata rapidement que ce dernier était, pour le moment, incapable de se tenir debout seul. Le chasseur dû donc redoublé d'efforts pour aider le futur « ancien » patient 27 à se déplacer à travers le couloir toujours aussi faiblement éclairé. Sur son passage, Moody croisa le regard « reptilien » du Docteur Lynch. Le loup mobilisa ses dernières forces internes et lui lança le regard le plus menaçant qu'il avait en stock, avant de s'éloigner sous l'impulsion de Clayton qui continuait à l'aider à se déplacer. Très vite les deux compères rejoignirent le véhicule de Clayton. Ce dernier prit mille précautions pour installer son camarade. Puis il longea le capot de son véhicule et prit place derrière le volant. Il démarra la voiture qui s'éloigna enfin de l'établissement. Michael posa son regard sur le rétroviseur pour suivre du regard, le rétrécissement de l'hôpital, à mesure que la voiture prenait de la distance. Il était enfin libre ! Était-ce encore une blague cruelle du destin ? Allait-il devoir à nouveau renoncer à cette liberté ? Mille et une questions accaparaient son esprit à présent. Clayton qui ici se faisait appeler Norman, sortir de la boîte à gants, un cigare qu'il tendit à Michael, qui ne lui accorda pas un regard. Le loup avait les yeux rivés sur l'extérieur et observait le décor sans perdre un instant. Si cette liberté devait lui être enlevée à nouveau, il devait s'en abreuvait le plus possible avant qu'il ne soit trop tard.

Le trajet dura un court instant, mais aucun mot n'était sorti de la bouche de Michael, qui bien qu'en compagnie d'une connaissance, restait sur ses gardes. Lorsque la voiture s'engouffra dans une allée et que le moteur cessa de tourner, Moody comprit tout de suite, qu'ils étaient arrivés à destination. Le loup mobilisa les quelques forces qu'il lui restait encore et sortit lui-même de la voiture pour observer les lieux. Mais Clayton toujours aussi aimable, l'aida à avancer jusqu'au seuil de la porte pour ensuite lancer gaiement :

« -Et voilà…Home Sweet Home »

« -Je n'ai pas de chez-moi ! » murmura enfin Moody qui fit un pas, puis un deuxième dans la grande pièce à vivre. Le loup avait encore du mal à se déplacer tant il était affaibli, mais il tenait bon. Il observa les lieux et ne s'accommoda même pas du désordre qui semblait tracassé Norman.

« -Hummm…Je n’avais pas vraiment prévu d’invité surprise, mais on trouvera bien de la place. En attendant, dormir sur le canapé, ça te va ? »

Michael continu d'observer les lieux et ne s'offusqua pas de la proposition du Norman, bien au contraire.

« -J'ai passé 28 ans à dormir dans une cellule, un canapé me suffira amplement. » déclara Moody qui semblait retrouver l'usage de la parole.

« -Vu que tes possessions matérielles se résument à zéro. Il va falloir faire quelques achats en ville…Enfin plus tard. »

Michael cessa d'observer les lieux, puis se tourna pour faire face à Norman

« -Mais tu as peut-être des questions ? ... Tu es parmi nous ou bien, tu gravites toujours sur son petit nuage de calmant ? »

« -Ne me parles pas comme si j'étais un débile." lança aussitôt Michael qui ne se dégonflait pas. "Les effets s'estomperont à la condition que tu ne me plantes pas un couteau dans le dos, en me faisant prendre d'autres médicaments. »




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MessageSujet: Re: Un père et un fils   Un père et un fils Icon_minitimeSam 28 Mar - 8:48
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Un père et un fils

Norman & Michael




Retrouvaille. Conversation à cœur ouvert. Stratégie. Autant de mots qui répondaient aux abonnés absents dans le vocabulaire de Norman Fleming. Son seul plan sur le long terme, maintenant que les souvenirs étaient revenus, était le retour de son double, le docteur Jekyll. Coup de chance, il venait de retrouver sa meilleure piste pour atteindre son objectif. Le chasseur pensait que délivrer son fils du service psychiatre lui ferait marquer des points. C'était avant de voir dans quel état sa progéniture se retrouvait.

Sa tentative de briser la glace dans la voiture s'était soldée par un échec cuisant. Le silence n'avait jamais été le truc de Clayton, sauf quand il s'agissait de pister une de ces proies. Les silences dans une conversation avaient tendance à lui rappeler qu'il n'entendait plus la voix geignarde du docteur dans sa tête. Une impression de vide qu'il détestait ressentir. Combler les vides était devenu une sorte de réflexe, mais, vu la situation, il essaya de le contenir, histoire de laisser Michael retrouver l'usage de sa langue.

La patience. Encore et toujours, la patience. Jekyll avait vraiment intérêt à se montrer reconnaissant si jamais Hyde arrivait à le faire venir après tout ce qu'il devait faire pour lui !

À peine arriver que le chasseur recommença à combler ce vide si dérangeant avec la classique formule du Home Sweet Home.

« Je n'ai pas de chez-moi ! »

Le chasseur ne fit aucun commentaire devant ce murmure, se contentant de lever un sourcil. S'il avait été d'humeur à plaisanter, il aurait certainement lancé un commentaire sur le fait que Michael était un peu trop vieux pour faire sa crise d'adolescence. Quoi que lui-même eût franchement passé l'âge pour jouer les nounous ou les pères. Surtout avec un fils qui semblait presque aussi vieux que lui en apparence. Se rapprocher du fiston pour gagner sa confiance, c'était un joli plan sur le papier, mais Clayton se retrouva vite devant des problèmes au niveau pratique. Du genre lit et vêtements.

« -J'ai passé 28 ans à dormir dans une cellule, un canapé me suffira amplement. »

"Bien. Ravi que tu ne sois pas difficile." Commenta-t-il avec un mince sourire.

Sous ces airs nonchalants, il nota précieusement l'information dans un coin de sa tête. De la vie de son fils à Storybrooke, il ne savait rien. Hormis un article du Daily Mirror. L'avenir dira si le fait de n'avoir rien raté de marquant deviendrait un atout ou un handicap dans son projet. Après un petit discours, Norman demanda si son fils avait des questions. Ce dernier ne se montra pas curieux et le chasseur ne put s'empêcher d'être déçu de cette constatation.

« -Ne me parles pas comme si j'étais un débile."

"Si je te prenais pour un débile." Rétorqua Clayton avec une nuance cassante dans la voix. "J'utiliserais des mots très courts et je parlerais trèèèès lentement."

Si Michael voulait jouer à une lutte d'ego contre ego, le chasseur avait de quoi rendre la pareille au centuple. Comportement puéril ? Et alors ? C'était son double qui était sage et non lui.

"Les effets s'estomperont à la condition que tu ne me plantes pas un couteau dans le dos, en me faisant prendre d'autres médicaments. »

Être sérieux n'était pas non plus dans la nature de Clayton, pourtant, il lança à son 'fils' un regard grave.

"Oh... Alors c'est çà qui s'est passé pour toi aussi, hein ?"

Question purement rhétorique. Il comprenait mieux le comportement de l'ancien loup maintenant. Edward Hyde avait eut aussi droit à un couteau dans le dos en se réveillant un beau matin avec une stupide lettre et les recherches de la potion jeté dans le feu de cheminée. Le chasseur pouvait comprendre ce que ressentait sa supposée progéniture. Qui l'aurait cru ?

"Ici, les seuls médicaments que tu trouveras sont de l'aspirine et des remèdes de grand-mères contre la gueule de bois." Affirma-t-il avec un mince sourire.

Sur ces paroles, il entreprit de débarrasser un peu le canapé. N'étant pas une fée du logis, sa méthode consistait juste à transférer les objets qui traînaient vers le sol. Il faillit insisté sur le fait que Michael n'avait aucune question à lui poser, mais, après réflexion, il décida que si c'était le cas, l'ancien loup déliera sa langue tout seul. Pas besoin de forcer. Et s'il était vraiment son fils, il serait forcément un peu curieux lorsque l'information sera digérée.

Cette conversation n'était pas si différente qu'une partie chasse. Il fallait observer la proie et ne rien faire de particulier jusqu'à ce que la cible baisse sa garde et croie être en terrain familier. Pour ce genre de chose, Clayton pouvait se montrer très patient.


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