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L'histoire se déroule en Octobre 2013.
« Il parait que les personnes âgées se mettent à rapetisser et se tasser avec le temps. Je ne pensais pas que cela vous arriverait si vite. » par Ally Brynhild dans À force, cette baraque va finir par s'effondrer
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| We have to do something [pv Jeckyll] | |
| Auteur | Message |
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Lacey FrenchAdmin ೨ Belle
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| Sujet: We have to do something [pv Jeckyll] Mer 17 Sep - 22:58 | |
Mulan, Triste Sire & BelleLacey French n’existait plus. Ou plutôt, plus vraiment. Le retour des souvenirs avait été un véritable choc. Mon passé de Belle et mon présent de Lacey s’étaient unis l’un à l’autre, formant ainsi une chronologie. Absolument tout s’expliquer à présent. D’une certaine façon, Lacey French avait retrouvé la mémoire et Belle était ainsi revenue. Dans ma tête, c’était un peu fouillis, et pourtant, cela me semblait tellement logique. S’il fallait avoir une identité dans cette ville issue d’une malédiction, je préférais encore qu’on m’appelle Belle. Après tout, c’était ainsi que je m’étais toujours appelée, n’est-ce pas ? Lacey était une identité que la malédiction m’avait donnée. Pourtant, j’avais la sensation que cette Lacey avait toujours sommeillé en moi, mais qu’elle n’avait jamais eu la chance d’apparaître en surface. La malédiction lui avait donné cette chance et la pauvre en avait bavé. J’en avais bavé !
Pendant vingt-huit longues années, le docteur Lynch, ou plutôt, Triste Sire, m’avait torturé grâce aux technologies et aux choses que ce monde possédait et que le notre ne possédait pas. Jamais je ne pourrais oublier toutes ces années passées à subir encore et encore le même traitement. Ce traumatisme me suivrait probablement jusqu’à la fin de ma vie. Cependant, je pouvais encore faire quelque chose. Pour moi, c’était trop tard, dirons-nous, mais je savais qu’il y avait quantité de monde encore enfermée dans ces cellules-chambres. Je ne savais pas si Triste Sire continuait ou non ses expérimentations mais dans le doute… Il fallait que je fasse quelque chose. Mais à moi, toute seule je ne pourrais jamais mettre fin à cela… J’étais une amoureuse des livres, pas une aventurière, même si j’avais essayé, une fois. Et quand je voyais où cela m’avait mené, sincèrement, je n’avais pas envie de recommencer. Pas toute seule.
Seule au milieu de la bibliothèque, j’essayais de faire comme si je vivais une journée normale, mais malheureusement je ne cessais de penser à tout cela. Regina m’avait maintenu captive pendant vingt-huit ans et avait menti à Rumple en lui affirmant que j’étais morte pour ne pas qu’il me recherche. Et pourtant, j’étais bel et bien vivante. Regina souhaitait vraiment le malheur de tous pour pouvoir oser mentir et créer cette malédiction afin de séparer tout le monde. J’ignorais complètement ce qu’il s’était passé pour qu’elle soit à ce point en colère envers tout le monde, mais pour en arriver à ce stade, il fallait vraiment être désespéré. Cependant, les choses pouvaient changer, j’en étais certaine. Et comme il fallait bien commencer par quelque chose, j’avais pris une décision. Je refermais le livre que j’essayais vainement de lire de puis que j’étais arrivée à la Bibliothèque et quittais les lieux.
Dans les rues de Storybrooke, on fêtait encore des retrouvailles entre des vieux amis qui avaient été séparés à cause de la malédiction. Je me réjouissais vraiment pour eux, mais je n’avais pas le temps pour ça. Plus tard, peut-être, moi aussi, je pourrais fêter certaines retrouvailles. Comme par exemple, peut-être avec Le Fou ? Walgrim et Lacey avaient été de bons amis, pourquoi est-ce que Belle et Le Fou ne pourraient pas l’être ? Je l’avais souvent vu, au château, lorsque mon père m’avait fiancé à Gaston, mais jamais je n’avais pris le temps de le connaître. Cependant, pour ce qu’il s’agissait de ma famille, j’ignorais encore quelle décision prendre. Je ne savais pas quoi faire. Mes souvenirs avec Lacey avaient été faussés, mon père ne m’avait jamais abandonné à l’asile, mais il y avait quelque chose qui me bloquait et j’ignorais quoi. Il faudrait que j’y réfléchisse, mais plus tard. Je ne devais pas m’écarter de mon but.
Lorsque j’arrivais devant l’hôpital, je m’arrêtais quelques instants. Je fixais l’immense bâtiment, refoulant tous ces mauvais souvenirs au plus profond de moi. Ce n’était pas le moment de laisser Triste Sire me flanquer la frousse. Il ne pouvait plus rien contre moi. Ce dossier de folie était devenu caduque suite au retour des souvenirs. Prenant une grande inspiration, je pénétrais dans le bâtiment. L’odeur typique des hôpitaux, constitué principalement d’antiseptique, me prit à la gorge. Cette odeur me filait des nausées, mais je serrais les dents. Ce n’était pas le moment de flancher. Prenant mon courage à deux mains, je me dirigeais vers la section kinésithérapie. C’était là-bas que je trouverais Mulan. J’avais une confiance aveugle en elle. C’était avec elle que j’avais découvert le secret du Yaogai. J’étais certaine qu’elle me viendrait en aide si je le lui demandais. J’arrivais à l’accueil et demandais si Sun était en consultation ou pas.
Cela me faisait bizarre de l’appeler ainsi, mais tout le monde n’avait pas connu Mulan dans le monde d’où nous venions. On me répondit que non et on m’indiqua l’endroit où elle se situait. N’attendant pas plus longtemps, je m’y dirigeais et arrivée devant la porte, j’y frappais deux coups. Penchant mon oreille pour entendre une quelconque invitation à entrée, j’attendis quelques secondes avant d’actionner la poignée. J’entrais tout d’abord la tête et fus surprise de trouver mon amie guerrière entrain de s’occuper de son épée. Je restais interdite pendant quelques secondes avant de reprendre contenance. J’entrais et refermais la porte derrière moi, adressant un sourire désolée envers mon amie. Je la dérangeais probablement, mais c’était important.
- Mulan… J’ai besoin de ton aide. C’est… Très important. |
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| Sujet: Re: We have to do something [pv Jeckyll] Dim 21 Sep - 18:49 | |
Mulan, Triste Sire & BelleDepuis la vielle tout se bousculait à Storybrooke, Mulan n'avait pas perçu la différence à son réveil, pour la simple raison qu'elle avait toujours eu ses souvenirs, elle n'avait pas subi la malédiction, s'étant retrouvé bloqué dans la forêt enchantée auprès de Shan-Yuet ayant rejoint Storybrooke grâce au collier de Facilier, qu'elle avait d'ailleurs rendu au propriétaire depuis quelques mois. Pour elle, son réveil se passait sans surprise, elle remarque le changement lors de son entrainement du matin, rien du mieux que de courir dans la forêt. Des gens s'écriaient que les souvenirs étaient de retour, d'autres se serraient dans les bras. Elle ne s'attendait réellement pas à ça, est-ce qu'Emma avait fini par y croire et réussi comme la prophétie le disait ? Si c'était le cas, Mulan s'était trompé à son sujet, elle n'avait jamais pensé que le shérif soit la sauveuse. Regardant autour d'elle, elle n'avait personne à prendre dans ses bras, elle avait eu beau fréquenter les habitants de cette ville maudite, elle n'avait jamais retrouvé Mushu et n'avait pas fait d'effort pour sa famille. C'est vrai qu'à présent, il la reconnaîtrait, mais elle avait simplement par le courage, elle préféra continuer à courir. En fait, plus elle y pensait, plus elle voyait des personnes qu'elle aimerait retrouver, comme Tigresse... Mais pareil, cela remontait à ces années dans l'armée de l'empereur, Violet ne connaissait pas celle dont elle était devenue. Il y avait aussiFacilier, mais que pourrait-elle lui dire ? Il n'y avait aucune raison qu'elle l'emmène en prison et c'était souvent la raison de leurs retrouvailles dans la forêt enchantée. Non, elle préférait être seule.
Plus tard dans la journée, elle arriva près du port, elle eut l'heureuse surprise de croiser Marie-Morgane, celle-ci lui donna son épée, Mulan n'arrivait pas à y croire, l'arme qu'elle avait cherchée durant des mois, était simplement retournée vers celle qui lui avait donné dans son royaume d'origine. Était-ce le signe que tout recommençait ? Qu'il était temps qu'elle rentre dans le combat? Qu'elle devait tout faire pour rentrer à la maison ? La guerrière expliqua une drôle d'idée à son amie la sirène, celle de former un clan d'entrainement dans la forêt, pour tous ceux qui voulaient se remettre en forme et retourner dans leurs mondes. L'homme qui se trouvait là et se présenta sous le nom de Jim Hawkins, un ancien soldat du Roi Richard coeur de Lion, fut emballé par son idée et ils se décidaient à se revoir dans la semaine pour en parler plus en détails.
Épée à la main, elle repartit non au manoir, mais dans la forêt, elle s'entraîna avec son arme. Mulan se retrouvait enfin, oui, elle était complète et prête à se battre. Cela avait toujours été sa conviction quand elle commençait à se battre pour une cause, elle ne renonçait jamais. Enfin, voilà comment elle passa le reste dans sa journée à faire des enchaînements à l'épée, elle ne rentra que très tard au manoir et repartir très tôt le matin, pour se rendre au boulot. Gardant son épée sur elle, plus jamais elle ne la quitterait.
À l'hôpital, rien ne semblait avoir changé hormis les regards poser sur elle, surement qu'ils se demandaient qui elle était dans son ancienne vie ? Elle eut même droit à la question par sa secrétaire, Mulan lui répondit seulement qu'elle n'avait jamais cessé d'être ce qu'elle est. Cela n'éclairait pas sa secrétaire curieuse, mais ne pas répondre aux interrogations, faisait partie de la guerrière. Ce matin-là, elle eut quasiment que des rendez-vous annulés, elle prit cette occasion pour aiguiser son épée, installer sur son bureau, porte dans son dos.
- Entrée !
Elle ne portait même pas un regard vers la porte, préférant rester concentrée sur ce qu'elle faisait. C'était encore certainement sa secrétaire qui voulait en découvrir plus à son sujet.
Mulan… J’ai besoin de ton aide. C’est… Très important.
Elle reconnut la voix de Belle, son amie qu'elle avait délivrée de l'asile sans pouvoir lui donner trop d'explication. À présent, elle devait surement comprendre les raisons qui l'avaient poussé à agir ainsi. Tournant sa tête vers elle et vis qu'elle se sentait désolée de la déranger. Mulan lui offrit un sourire, ce qui était tout de même très rare de sa part, mais Belle avait toujours été une personne spéciale.
- Se battre pour sa cause et ne jamais renoncer...
C'était ce qu'elle avait voulu lui enseigner à leur première rencontre, ne jamais renoncer quand on prend une décision. Un bon moyen de reprendre contact, car cela restait leurs liens à toutes les deux. Mulan n'avait jamais su ce qui était arrivé à Belle et comment elle avait fini dans cette cellule à Storybrooke. Voyant que la jeune femme semblait préoccuper, elle posa son épée près d'elle et se leva pour lui faire face.
- Qu'est-ce qui se passe ? |
| | | Lacey FrenchAdmin ೨ Belle
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| Sujet: Re: We have to do something [pv Jeckyll] Ven 26 Sep - 21:27 | |
Mulan, Triste Sire & BelleLe retour des souvenirs avait chamboulé le quotidien que chacun des habitants de Storybrooke. Presque plus personne ne faisait ce à quoi la malédiction l’avait désigné. J’aurais pu presque pu dire que je ne faisais pas exception, mais ce n’était pas le cas. Une fois la première journée passée, cela n’avait pas été compliqué de comprendre que même si nos souvenirs étaient de retour, nous n’étions pas pour autant de retour chez nous. Pourtant, j’aurais presque juré que c’était ce qui aurait dû se passer, mais peut-être que quelque chose n’avait pas fonctionné dans la malédiction de Regina ? Allez savoir. Même si j’avais été emprisonnée dans son château, je ne savais rien de cette malédiction. Je ne savais même pas comment elle avait fait pour créer quelque chose d’aussi puissant et dévastateur. Il fallait vraiment être doué d’une magie immense pour réussir une telle chose.
En tout cas, dans l’absolue, l’absence de magie ne me dérangeait pas. Et puis, c’était sans aucun doute pour cette raison que nous étions encore coincés dans ce monde. En attendant, il y avait des choses qui me semblaient plus importante qu’un possible retour de la magie. Il y avait des personnes qui avaient vraiment besoin d’aide. Pour avoir été témoin de certaines choses, je savais que si je ne parlais pas, absolument rien ne changerait pour eux. Des familles devaient probablement les chercher ou tout du moins quelqu’un. J’étais restée silencieuse suffisamment longtemps que je pouvais aujourd’hui m’autoriser à parler. Cela en choquerait peut-être plus d’un ou confirmerait ce que certains pensaient déjà, mais le fait de le dire donnerait beaucoup plus de réalité à la chose. Etant de nouveau Belle, je n’avais plus peur d’être rejetée ou bien qu’on ne m’enferme à nouveau. Après tout, tout avait été basé sur du mensonge. Je n’étais pas folle et ne l’avais jamais été.
Quittant la Bibliothèque, je marchais en direction de l’hôpital. Pour faire ce que je voulais, j’avais besoin d’aide. J’aurais pu demander à Rumple, mais je craignais qu’il ne veuille faire les choses à sa manière et cela n’allait pas forcément me plaire. Du coup, je me tournais vers la seule alliée que je possédais et envers qui j’avais la plus grande des confiances : Mulan. Nos routes ne s’étaient croisées qu’une seule fois, mais j’avais tellement appris auprès d’elle. C’était grâce à elle que j’avais compris qu’il ne fallait pas abandonner ce pourquoi nous nous battions et aussi que j’avais pris la décision de retourner au château de Rumple pour ne plus en partir, mais Regina m’avait capturé bien avant et depuis ce jour, je n’avais pas pu faire grand-chose. Ce n’était pas faute d’avoir essayer de m’enfuir, mais que pouvais-je faire contre une personne dotée de magie ? Absolument rien. Regina m’avait tenu en son pouvoir sans que je ne puisse faire quoi que ce soit et sa malédiction m’avait touché d’une des pires façons qu’il soit.
Devant l’hôpital, là où j’étais certaine de trouver Mulan, je marquais un léger temps d’arrêt avant de prendre mon courage à deux mains et de m’avancer jusqu’au ‘bureau’ de mon amie. Pourquoi étais-je certaine que je la trouverai là-bas ? Je n’en savais rien. C’était plus une intuition. Mais je doutais que j’aurais à la chercher très longtemps si toute fois elle n’y était pas. Une fois devant la secrétaire, je lui demandais si Sun était en rendez-vous. Après une réponse négative de sa part, je n’eus aucun remords à aller me présenter à sa porte et à frapper. Je collais mon oreille sur celle-ci et entrais lorsque j’entendis un « Entrez » de l’autre côté. Sans plus attendre, j’actionnais la poignée et entrais à l’intérieur de la pièce. Je trouvais Mulan dos à moi, assise sur son siège. Je ne savais pas trop ce qu’elle faisait, mais je doutais que cela ait quelque chose à voir avec la médecine. En refermant la porte derrière moi, je lui annonçais la raison de ma présence.
Lorsqu’elle tourna la tête dans ma direction, je lui offris un sourire désolé. Oui, j’étais désolée de la déranger alors qu’elle avait sans doute mieux à faire que de m’écouter. Mais je ne pouvais pas oublier que c’était elle qui m’avait faite sortir de psychiatrie et si mon calvaire était terminé, c’était bien grâce à elle. Maintenant je comprenais pourquoi elle avait fait ça. Mais Lacey ne l’avait jamais compris, malgré l’explication que ‘Sun’ lui avait donnée. Mon sourire navré se transforma en un vrai sourire lorsque Mulan m’offrit le sien. Sous ses airs froids, c’était quelqu’un de bien et de sympathique lorsqu’on prenait le temps de comprendre ce qui la faisait avancer. Mon sourire s’agrandit un peu lorsqu’elle prononça ces paroles qu’elle m’avait dites le jour où nous nous étions connues. Je hochais la tête. Oui, j’avais bien retenu la leçon et je comptais bien l’appliquer. Dès aujourd’hui, d’ailleurs.
Je ne bougeais pas d’un pouce lorsque Mulan vint vers moi tout en me demandant ce qu’il se passait. Je baissais plutôt les yeux vers mes chaussures. Malgré ma grande décision, ce n’était vraiment pas facile. Mais j’avais pris une décision et je devais m’y tenir. Il ne fallait pas que je me dégonfle. Du coup, je relevais la tête vers Mulan et pris une grande inspiration.
- Des gens ont besoin d’aide et j’ai besoin de ton aide pour ça. Je sais qu’on n’en avait jamais parlé avant mais ce qu’il se passe en psychiatrie c’est… c’est inhumain ! Lynch fait des expérimentations sur eux et je pense qu’il est temps que ça s’arrête.
Même si je n’avais pas dit avoir subi ces expérimentations, mes paroles laissaient supposer que c’était bien le cas. Après tout, comment pourrait-il en être autrement ? Si j’en parlais, c’était que quelque part, j’étais au courant donc que j’avais aussi subi. Mais je savais Mulan assez intelligente pour comprendre d’elle-même. Du coup, je n’en ajoutais pas vraiment plus. C’était déjà un pas énorme vers ce qu’il m’était arrivé alors on ne pouvait pas vraiment me demander de raconter tout de A à Z. Mais enfin.
- Est-ce tu accepterais de m’aider à les libérer, comme tu l’as fait avec moi ? |
| | | InvitéInvité
| Sujet: Re: We have to do something [pv Jeckyll] Ven 17 Oct - 18:16 | |
Mulan, Triste Sire & BelleÀ présent que les souvenirs étaient revenus, tout risquait de changer. Mulan était prête à lutter pour rentrer chez elle, dans la forêt enchantée. Elle avait retrouvé son épée, son identité et surtout les personnes autour d'elle savaient, oui elle n'allait plus être seule et elle ne doutait pas qu'ils parviennent à retourner dans la forêt enchantée. Par contre, comment allaient-ils retrouver leur monde ? Les ogres avaient pris le dessus, elle en avait été témointe et n'en avait encore parlé à personne. Shan-Yu et elle, semblait au premier abord être les seules à être arrivé par un autre moyen que le nuage, ils détenaient une grande information, mais la dévoiler serait une étape importante, cela ne serait pas facile d'apprendre que la forêt enchantée ressemblait à des ruines pour la plupart des royaumes.
Dans son bureau à l'hôpital, elle s'occupait de son épée, qui lui avait tant manqué. C'est bête, mais auprès d'elle, Mulan se sentait complète, prête à traverser les embûches qui se mettraient sur son chemin et c'était une certitude qu'elle allait en trouver. Même si elle savait faire la différence entre justice et vengeance, cela ne serait surement pas le cas de tous les habitants de Storybrooke, certains voudraient sans doute faire payer à Régina d'avoir lancé sa malédiction et cela serait très dur de les empêcher. Que faire d'elle. Mulan n'avait jamais décidé du sort des personnes qu'on pourrait qualifier de malfaisante pour la communauté, son rôle restait de les emmener à la justice. Mais la justice était-elle fiable à Storybrooke? Qui pouvait savoir ce qui se cachait derrière les juges ? La guerrière n'oubliait pas qu'il s'agissait de la malédiction de la méchante reine, elle avait dû placer des personnes de confiance aux pouvoirs, enfin cela paraissait logique. Donc à qui faire confiance ?
Au moins, elle pouvait faire confiance à belle, une jeune femme qu'elle avait connue dans son royaume et retrouvée à Storybrooke. Celle-ci fut une des victimes de la malédiction et avait hérité d'un bien drôle de tempérament, mais Mulan s'y était habitué au fil des mois. Même, si en la voyant rentrer dans son bureau, elle fut ravie de la retrouver avec tous ses souvenirs, plus besoin de lui cacher la vérité. Une vraie délivrance pour l'ancienne guerrière. Elle lui faisait face et remarquait qu'elle semblait tourmenter, quand elle lui demanda ce qui se passait, Belle baissa d'abord les yeux vers ses chaussures avant de relever la tête et de lui dire :
Des gens ont besoin d’aide et j’ai besoin de ton aide pour ça. Je sais qu’on n’en avait jamais parlé avant mais ce qu’il se passe en psychiatrie c’est… c’est inhumain ! Lynch fait des expérimentations sur eux et je pense qu’il est temps que ça s’arrête.
Mulan savait qu'il se passait des choses louches en psychiatrie, mais certainement pas des expérimentations. Si elle avait su, surement qu'elle aurait agi. Bon déjà, elle avait délivrée Lacey de ce calvaire et l'entendre dire cela lui prouvait que cela n'avait pas dû être facile pour elle. Triste Sire méritait vraiment de finir derrière les barreaux, pour ses expérimentations, pour ce qu'il avait fait subir à Lacey.
Est-ce tu accepterais de m’aider à les libérer, comme tu l’as fait avec moi ?
Une demande que Mulan ne pouvait refuser, cela faisait partie d'elle d'aider dans ce genre de situation, surtout quand Daniel Lynch se trouve être le responsable. Il ne fallait pas oublier qu'avant la malédiction frappe, elle avait appris qu'il était toujours en vie et s'apprêtait à le retrouver pour le conduire face au jugement du roi Maurice et lui faire comprendre qu'on n'abandonne jamais une personne blessée. Posant une main protectrice sur son épaule.
- Bien sûr.
Retirant sa main, elle pensa au subterfuge qu'elle avait utilisé pour délivrer Lacey de l'asile et le refaire semblait très compromis, elle n'avait jamais revu l'infirmière depuis ce jour et il fallait l'avouer utiliser son charme pour parvenir à ses fins, n'avait rien de glorieux.
- Pour te délivrer, j'avais remarqué qu'une infirmière m'aimait bien, je me suis servie de cet avantage, un soir où elle était de garde, pour obtenir le code de la porte du secteur de psychiatrie. Je ne suis pas fière de...enfin je devais te sortir de là et je ne pense pas que cela marche une deuxième fois pour pénétrer dans les lieux.
Il fallait trouver une autre solution, Mulan n'avait pas le code et la seule personne qui pourrait ordonner un départ en masse restait Daniel. Plaçant son épée face à elle, une idée lui vint à l'esprit.
- Le retour des souvenirs ! Triste Sire sait qui je suis à présent et de quoi je suis capable. La menace pourrait être un bon moyen de persuasion, lui laisser une chance de prendre une bonne décision ou de finir en prison pour ses méfaits. Quand penses-tu ?
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| | | Lacey FrenchAdmin ೨ Belle
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| Sujet: Re: We have to do something [pv Jeckyll] Jeu 30 Oct - 14:35 | |
Mulan, Triste Sire & BelleMême si nous nous étions vues qu’une seule et unique fois, de là d’où nous venions, je savais que je trouverai en Mulan un allié de choix pour faire sortir les patients du service psychiatrique de l’hôpital. Techniquement, c’était moi qui lui en devais une car elle m’avait libéré de l’influence de Lynch, mais je savais qu’elle ne me laisserait pas tomber. Sauver les innocents, c’était ce qu’elle faisait de mieux. Et puis, avec un peu de chance, son aversion pour le psychiatre existait encore malgré le retour des souvenirs. C’était pour cette raison que je me rendis à son bureau. Depuis que nous nous souvenions avec exactitude qui nous étions, il n’y avait plus beaucoup de patients dans l’hôpital, mis à part les blessés graves et ceux enfermés dans des cellules-chambres à cause de leur « folie » médicamenteuse.
Faire face à Mulan pour lui parler de l’enfer que j’avais vécu était une véritable épreuve. Personne mis à part Lynch et moi savions ce que j’avais vécu et depuis ma sortie, cela me convenait parce que je ne voulais pas que tout le monde sache que j’étais une « folle » parmi les saints d’esprits. Mais à présent, je savais que je n’étais pas folle et que mon amnésie n’était que due à la malédiction. Bien que ce soit la première fois que je parlais de ce qu’il s’était passé lorsque j’étais enfermée, je restais malgré tout évasive. Je n’avais pas envie de me remémorer avec exactitude ce qu’il s’était passé parce que cela représentait des heures et des heures de torture, d’esprit flou, de délires aussi délirant les uns que les autres… Bref, de quoi passer sa vie en asile lorsqu’on était un faible d’esprit et de caractère. J’avais de la chance que la malédiction m’ait donné Lacey qui n’en manquait pas.
Dans le regard de mon amie, je pus voir qu’elle n’était pas spécialement choquée par mon annonce. Tout le monde soupçonnait Lynch. Il n’y avait besoin que de mon témoignage pour le faire tomber. Mais était-ce ce qui allait se passer ? Personnellement, je me fichais de ce qu’il allait arriver à ce médecin du moment qu’on sortait les patients de là pour leur redonner la liberté. Le reste m’importait peu. Ne perdant pas mon élan de courage je lui demandais de l’aide afin de les libérer. Après tout, elle l’avait fait pour moi, pourquoi ne le ferait-elle pas pour des innocents ? Des gens que la malédiction avait envoyés en enfer ? Mulan n’était pas comme ça. Tout du moins, c’était ainsi que je la voyais et j’espérais ne pas me tromper. J’espérais voir juste en sa personne. Lorsque mon amie posa une main sur mon épaule, un sourire se dessina déjà sur mes lèvres. Elle m’aiderait.
Ses paroles ne firent que confirmer ce que je savais déjà. Cependant, il restait un point auquel je n’avais nullement réfléchi : comment ferions-nous ? Je n’avais pas été jusque là dans ma réflexion. J’espérais déjà trouver une personne pour m’aider. Mulan était la personne parfaite pour cela. D’ailleurs, elle avait déjà une petite idée. J’écoutais la façon dont elle avait procédé pour me sortir de l’hôpital. Je hochais la tête. C’était plus facile de faire plier quelqu’un lorsque celui-ci nourrissait pour vous des sentiments ou une certaine attraction. Moi, j’en avais eu la preuve avec Rumple. J’avais une certaine influence sur lui. Elle n’était pas complète et ne le serais probablement jamais, mais par la force des choses, il finissait par m’écouter. Enfin, il ne fallait pas que je me laisse distraire. La façon dont Mulan avait procédé la première fois ne fonctionnerait apparemment plus. Cependant, mon amie n’était pas à cours d’idées.
- Et bien… tu sais comment je suis ? Je cherche toujours un moyen d’arranger les choses sans usées de la violence mais plutôt par l’intelligence…
Ce qui était vrai ! A chaque fois que j’avais dû me battre, je m’en étais sortie par la ruse. Le Yaoguai en était la preuve. Mais enfin… Il fallait parfois faire des conceptions !
- Cependant, cette situation-là est différente donc, je te suis à cent pour cent ! Je lui offris un sourire avant de continuer : Finissons-en maintenant. Plus rapidement ils seront libres, plus rapidement Lynch sera démasqué.
J’attrapais la main de mon amie et nous fis sortir de son bureau. Après tout, sa présence n’était pas essentielle étant donné qu’elle n’avait aucun rendez-vous… A moins que par malchance quelqu’un se retrouve coincé du dos et ait besoin d’un massage. Mais peu importait. Il y avait des gens qui avaient besoin de nous. Je connaissais le chemin qui menait au bureau du docteur Lynch pour l’avoir emprunté quelque fois. De plus, je n’en étais pas fière, mais certaines personnes étaient là-bas par ma faute… J’avais passé un pacte avec Lynch pour me redonner ma mémoire et ce pacte incluait des cobayes que je lui avais offerts sur un plateau en argent. Rien qu’à y penser, j’en avais l’estomac noué. Mais j’allais réparer ma faute, c’était déjà un premier pas vers le pardon. |
| | | InvitéInvité
| Sujet: Re: We have to do something [pv Jeckyll] Dim 2 Nov - 11:43 | |
Mulan, Triste Sire & BelleLa curiosité donnait rarement des satisfactions. À la place, il y avait des questions qui mettaient en lumière d'autres questions. Les réponses aux mystères étaient rarement satisfaisantes, plutôt irrémédiablement décevantes. Le cas des rêves que Daniel Lynch avait étudié entrait malheureusement dans cette catégorie.
La solution de cette énigme ne lui était pas apparue grâce à son travail acharné ou à la suite d'une profonde réflexion. La vérité l'avait frappé au visage alors qu'il était dans son service à enchaîner une autre nuit de travail. Décevant n'était décidément pas un mot assez fort pour retranscrire ce qu'il ressentit sur le moment.
Le psychiatre ne pouvait pas simplement dire que Daniel Lynch n'existait plus. Les choix désastreux de sa personnalité forgée par la malédiction étaient toujours là et les conséquences de ces décisions proches de l'amateurisme aussi. Se traiter mentalement d'idiot n'était pas vraiment constructif. Pourtant, Triste Sire ne pouvait s'empêcher de trouver certaines décisions influencées par la malédiction illogique, particulièrement sur la fin où il...
L'ancien conseiller chassa cette pensée de son esprit. Tout comme il essaya de chasser la frustration de se retrouver dans une situation où il devait tout ce qu'il avait actuellement à la magie. Encore. Alors qu'à Nottingham, il avait dû s'armer de patience et travailler dur pour atteindre son rôle de conseiller. Vraiment agaçant.
Heureusement, le travail ne manquait pas pour concentrer ces pensées sur un autre sujet. Comment limiter au mieux les dégâts ? Alors qu'il regagnait son bureau, le mot 'retrouvaille' semblait être le mot d'ordre auprès des personnes qu'il croisait. Écœurant ! Mais c'était aussi une bonne chose, on prêtera sans doute moins attention à ces prochains agissements.
Arriver à son bureau, Daniel sortit tous les dossiers des tiroirs. Les patients, voilà le problème majeur qu'il allait devoir traiter dans l'immédiat. Les dossiers les plus... Compromettant étaient parti en fumée par ces soins. Au moins une bonne décision à mettre sur le compte de Daniel Lynch ! Le psychiatre ne pensait plus tellement en terme de procès potentiel à ce stade. Quelque chose devait être fait. Le mystère des rêves ayant été 'élucider'... En quelque sorte... l'utilité de ces cobayes perdait son sens. Surtout qu'il était plus probable que certains se découvriront une famille maintenant que leurs véritables souvenirs étaient revenus.
L'ancien conseiller mit ces cas spéciaux dans une pile à part. Démêler ce sac de nœuds prendrait du temps sauf si les membres hypothétiques de leur famille prennent les devants en venant les chercher ici. Il était plus important de se concentrer sur ces patients 'normaux' (si ce mot avait encore un sens dans cette ville). Maintenant que ces idées étaient plus claires, il pouvait parcourir ces dossiers autrefois familiers avec un regard neuf. Certains troubles étaient certainement liés à l'ancienne vie des malades internés dans son service.
Le psychiatre avait attendait une heure adéquate pour entamer ce qu'il pensait être une longue série d'appel téléphonique. Cora... Sa secrétaire n'était pas là pour l'instant et, honnêtement, c'était sans doute mieux ainsi. Daniel en était à son deuxième appel quand il reçut une visite quelque peu cavalière.
La princesse Belle et Mulan. Avec tout ce qu'il avait à gérer, l'ancien conseiller devait bien admettre que ces deux problèmes potentiels lui étaient sortis de l'esprit. La guerrière ne manqua pas de lui faire regretter cet oubli en le plaquant contre le mur. La surprise passée, il ne put s'empêcher de ressentir un certain calme plutôt étrange et absolument pas de circonstance. Avec ce genre de geste, l'ancien conseiller pouvait se concentrer sur qui il était vraiment. Avec une épée, on savait à quoi s'en tenir. Il pouvait écarter de son esprit ces anciens réflexes, influencé par la malédiction. La guerrière se rendait-elle seulement compte que sa menace était ironiquement salutaire pour lui ? Sans doute que non.
Quant à la princesse, la malédiction lui avait fournit quelques cartes pour ce jeu-là. Des cartes qu'il allait devoir jouer au bon moment.
"Dois-je comprendre que l'heure n'est plus à la diplomatie ?" Remarqua-t-il sur un ton détaché en faisant son possible de se concentrer sur ces visiteuses et non sur l'épée qui le menaçait.
Une manière comme une autre de savoir pourquoi ces deux personnes étaient venu le voir. Pour jouer les héros, très certainement !
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| Sujet: Re: We have to do something [pv Jeckyll] Dim 7 Déc - 18:04 | |
Mulan, Triste Sire & BelleS'il y avait un endroit difficilement accessible, c'était bien le secteur psychiatrique de l'hôpital. Un code à la porte, et une fois les escaliers descendus, surement une infirmière à son bureau et le risque de croiser un grand nombre de soignants dans les couloirs, mais encore cela n'était pas le plus grand des problèmes, Sun faisant partie du personnel de l'hôpital pouvait passer inaperçu. Non, le plus grand souci, était d'avoir le code de la porte et surtout expliquer la présence de Belle. Quand, Mulan avait délivré la jeune femme, elle avait utilisé son charme, un stratagème qu'elle ne comptait plus jamais utiliser, ce n'était pas très glorieux et surtout pas loyal. Elle s'en voulait encore, pauvre infirmière.
Mulan avait toujours été un grand stratège, un talent beaucoup développer durant ses années dans l'armée de l'empereur, après son bannissement, elle avait surtout développé son talent de pisteuse, mais cela ne devrait pas être difficile de trouver Triste Sire, car la clé pour faire sortir les cobayes, était nulle autre que le psychiatre. Leur première rencontre avait été sa capture et étrangement, c'était pour ramener l'homme au père de Belle, comme-si le destin avait lié leurs trois vies, surtout qu'elle avait connu Belle que bien des années plus tard.
La guerrière lui parla de son plan, il s'agissait de menacer Triste sire, il devait faire le choix entre délivrer ses patients ou faire face à la justice. S'il était si malin que cela, il devait se douter lui-même que la justice de ce monde se retrouvait surement corrompue et peut-être même le savait-il déjà, mais Mulan n'avait pas d'autres idées, surtout dans l'urgence dans laquelle, elles se retrouvaient.
Et bien… tu sais comment je suis ? Je cherche toujours un moyen d’arranger les choses sans usées de la violence mais plutôt par l’intelligence…
Cela faisait du bien de retrouver celle qu'elle avait connue, car Lacey, elle n'aurait pas hésité à utiliser la violence. D'ailleurs, c'était vrai qu'elle l'avait plus fréquenté en étant Lacey qu'au lieu de Belle, mais il est vrai qu'elle savait très bien que l'arme de l'ancienne princesse était les livres et non l'épée. Mulan, elle-même, utilisait souvent la ruse, mais la ruse avec un homme comme Daniel Lynch n'était sans doute pas le meilleur moyen pour le faire plier.
Cependant, cette situation-là est différente donc, je te suis à cent pour cent ! Finissons-en maintenant. Plus rapidement ils seront libres, plus rapidement Lynch sera démasqué.
Belle lui attrapa la main, tandis que son épée se trouvait dans son autre main. Elles sortirent du bureau, ainsi et elle se laissa guider jusqu'à la porte du bureau de Triste Sire. Quand, elle pensait au nombre de fois ou elle avait croisé ce lâche sans jamais lui avoir remis les idées en place, de l'avoir laissé pour morte après leurs mésaventures avec un ogre, Mulan en leva les yeux au ciel. Cette confrontation allait avoir lieu et pourtant, elle ne pensait pas à la vengeance, car elle avait toujours été animer par la justice et comme elle le disait souvent, il ne fallait pas confondre vengeance et justice. La guerrière rentra dans la place et la personne qu'elles se cherchaient se trouvait bien là. Ne lui laissant pas le temps de réagir, Mulan l'attrapa et le plaquant contre le mur, tenant son épée bien en main pour qu'il la voit. Son visage n'exprimait ni colère, ni joie, comme à leur rencontre. Oui, cela ressemblait bien à ce moment-là, elle pointait ses yeux dans les siens et finit par s'éloigner, le menaçant à présent avec son épée.
"Dois-je comprendre que l'heure n'est plus à la diplomatie ?"
Comme, il devait sans doute se souvenir, Mulan ne répondait que très rarement aux questions et cet instant n'échappa pas à la règle. Puis, de toute façon ce n'était pas certain que la question s'adresse à elle, Mulan avait bien des qualités, mais la diplomatie certainement pas. D'un coup, pour lui prouver qu'elle avait toujours eu un coup d'avance sur lui, qu'elle n'avait jamais eu des problèmes de faux souvenirs, elle annonça :
- Tout acte n'est pas forcément payante, ma vie est justice et justice, j'accomplirais juste à mon dernier souffle, sans rien attendre en retour.
C'était la phrase qu'elle lui avait dite quand Triste sire s'était interrogé à son sujet et elle lui avait rappelé lors de leur première rencontre à Storybrooke, faisant passer cette phrase pour la citation du jour. Si, elle était une personne à sourire, surement qu'elle l'aurait fait, mais ce n'était pas le cas, elle garda son visage neutre et quitta du regard Triste sire, pour se concentrer sur Belle. Elle n'était que l'arme de la justice et c'était à Belle de dire la raison de leurs venues. C'était son combat à elle.
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| Sujet: Re: We have to do something [pv Jeckyll] Ven 26 Déc - 17:10 | |
Mulan, Triste Sire & BelleJe savais qu’en allant demander de l’aide à Mulan, je l’obtiendrai. Je m’étais déjà introduite dans le service psychiatrique, après ma libération, mais je me voyais mal recommencer. Et puis, la première fois, je n’y étais pas allée pour confronter le docteur Lynch. Certes, j’étais déjà allée le trouver chez lui, mais chez lui et son bureau… C’était différent. A l’hôpital, je me sentais plus en position de faiblesse. D’où ma raison d’aller voir Mulan. Et je savais que Lynch aurait plus à craindre d’elle que de moi. Il fallait avouer que je ne respirais pas du tout la crainte. D’ailleurs, je n’avais jamais su jouer les gros bras. Mes quelques mois d’aventure m’avaient bien prouvé que je n’étais pas faite pour les combats. A chaque fois que j’avais eu affaire à des problèmes, je les avais résolus par la ruse et l’intelligence, mais jamais en usant d’une épée ou d’une arme quelconque. Je ne savais même pas m’en servir en plus ! On ne m’avait certes jamais appris, en même temps. Mais j’avais Mulan pour ça.
Même si je n’étais pas une très grande adepte de la violence, je ne voyais pas d’autres moyens d’obtenir ce que je voulais : la libération de chaque patient de la section psychiatrique. Lacey n’aurait pas hémi le moindre doute quant à la façon dont Mulan souhaitait procédé, mais je n’étais plus Lacey. J’étais Belle et celle que j’étais préférait utiliser l’arme des mots. Mais le docteur Lynch était aussi doué que moi dans ce domaine et je préférais m’en méfier. Alors j’acceptais que cela se passe selon le plan de mon amie. Il serait encore temps d’utiliser ma façon de faire à un moment donné, mais si nous voulions mettre les choses au clair avec le chef du service psychiatrique, il fallait faire des concessions. Et puis, parfois, il fallait utiliser une petite dose de violence pour avoir ce qu’on voulait. Enfin, maintenant que mon amie et moi étions d’accord, nous n’avions plus qu’à nous rendre dans le bureau du docteur Lynch.
Je savais plus que bien où se trouvait le bureau de ce dernier et je n’eus aucun mal à nous y emmener. Cependant, une fois devant la porte, je préférais laisser faire Mulan. C'était elle qui ferait une entrée fracassante, pas moi. Quand elle franchit la porte, je la suivis de très près pour la voir attraper le docteur Lynch pour le plaquer contre un mur et le menacer de son épée. Si j’avais pu, j’aurais été profondément admirative, mais la situation était sérieuse. Mulan et moi avions deux rôles différents. Elle, c’était les bras, moi, j’étais la tête. Ce n’était pas bien compliqué à comprendre, n’est-ce pas ? En tout cas, en voyant la tête du docteur Lynch, lui, il l’avait compris ! Bien sur, comme à son habitude, il affichait un air des plus sérieux, mais quand on avait affaire à Mulan, mieux valait ne pas se risquer à sourire. Quand elle s’écarta de lui, le docteur Lynch se risqua à dire quelque chose. Toujours légèrement en arrière, j’attendais un peu de voir ce qui allait se passer. Je ne savais pas trop à qui était adressé la question du psychiatre, mais dans le doute, je préférais attendre un peu.
J’arquais un peu les sourcils face à la réponse de mon amie. Pas besoin d’être extrêmement intelligent pour comprendre que je n’avais strictement rien capté à ce qu’elle venait de dire. Parfois, Mulan répondait des phrases assez étranges. Mais je préférais ne pas m’en formaliser, surtout qu’elle disait ça à l’intention du docteur Lynch. Donc je n’avais aucune raison de réfléchir au sens de ses paroles. Je préférais le laisser se creuser la cervelle pour la comprendre. Quand mon amie se tourna vers moi, je compris que mon tour était venu de parler. M’avançant de quelques pas pour venir me placer auprès de Mulan, je fixais le docteur Lynch pendant quelques instants avant de prendre la parole.
- Si nous sommes ici, c’est pour que vous relâchiez chacune des personnes enfermées dans votre services.
On pouvait sentir ma détermination dans ma voix. J’étais on ne peut plus déterminée à repartir d’ici en compagnie des autres, de ceux qui avaient été mes compagnons d’infortune, même si je ne les connaissais pas. Le seul que j’avais rencontré, c’était Michaël. J’ignorais s’il était encore là ou pas, et secrètement, j’espérais que c’était bien le cas. Je lui avais promis de revenir pour le sortir de là et je comptais bien honorer ma promesse, même si je n’étais plus Lacey, elle faisait partie de mon passé et elle comme moi, quand nous faisions une promesse, nous les tenions. En tout cas, j’avais hâte de le revoir. C’était peut-être étrange, mais je me sentais solidaire envers lui, pour avoir été un jour un cobaye expérimental. D’ailleurs, quand je repensais à cette période de ma vie, je ne pus m’empêcher de réprimer un frisson d’effroi. Pendant vingt-huit ans, le docteur Lynch m’avait maintenu enfermé et avait expérimenté divers traitement. Ou le même, je n’en savais rien, mais vingt-huit ans… c’était beaucoup trop long pour l’esprit humain.
- Sachez que nous ne partirons pas d’ici sans eux alors peut-être vaut-il mieux que vous coopériez sinon, je ne serais pas contre l’usage de la force. |
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| Sujet: Re: We have to do something [pv Jeckyll] Dim 28 Déc - 19:35 | |
Mulan, Triste Sire & Belle C'était véritablement ironique. Il y a quelques instants à peine, se rappeler qui il était et repenser à ces dernières actions à la lumière de cette découverte l'avait complètement déboussoler et, maintenant qu'il se retrouvait menacer d'une épée, alors que beaucoup aurait perdu leurs sangs froids face à cette situation, le psychiatre, lui, avait retrouver tout son calme habituel. Il avait même pris le risque de glisser une remarque sarcastique au sujet de la diplomatie.
A présent, Daniel se souvenait pleinement de Mulan. Il savait qu'un trait d'humour en présence de la guerrière était risqué. Pourtant, il n'avait pu s'en empêchant, tant cette entrée fracassante était à la limite du soulagement pour lui. Avec ces personnes, il savait ce qu'il devait dire et comment il devait agir. En plus, en ce qui concernait la princesse Belle, la malédiction lui avait donner une carte des plus intéressantes à jouer. Temporairement, le doute avait disparu de son esprit. Pour un peu, si le geste n'avait pas paru incroyablement incongru, il aurait peut-être remercié ces visiteuses.
L'ancien conseiller ne s'attendait à aucune réponse précise devant sa remarque, que se soit de la part de Lacey ou de Sun et il ne s'attendait certainement pas aux paroles de la guerrière :
- Tout acte n'est pas forcément payante, ma vie est justice et justice, j'accomplirais juste à mon dernier souffle, sans rien attendre en retour.
Une phrase qu'il avait entendue à deux autres reprises. Maintenant, il se souvenait de la première occasion, lorsqu'il avait demandé ces motivations à Mulan pour y chercher une faille exploitable. La deuxième fois que la Kiné avait prononcé ces mots, c'était à la fin de leur première rencontre à Storybrooke.
"Voilà qui explique bien des choses." Souffla-t-il, une lueur de compréhension dans le regard.
Sur le moment, il n'avait pas compris pourquoi la Kiné avait prononcé cette étrange phrase à voix haute, maintenant Triste Sire comprenait qu'à ce moment-là, Sun avait chercher à vérifier si lui aussi avait conserver ses souvenirs. Une sorte de test qui lui était impossible de réussir à l'époque. Le chef du service psychiatrique s'était toujours demandé pourquoi Sun avait fait évader Lacey. Quel lien pouvait justifier un tel geste ? A présent, Mulan venait de lui livrer la réponse. Et, comme pour le cas des rêves, la résolution du mystère ne lui procura aucune satisfaction.
Triste Sire enviait Mulan d'avoir conservé ses souvenirs. S'il avait pu bénéficier d'un tel atout, le psychiatre ne se retrouverait certainement pas empêtrer dans le sac de nœuds qui l'attendait lorsque cette visite serait terminée.
Ensuite, la guerrière se tourna vers Belle. L'ancien conseiller eut la confirmation que la 'partie' se jouerait entre eux deux. Justice... Mulan avait beau déclarer vouloir consacrer sa vie à ce concept utopique, elle donnait l'impression d'être un chien en laisse. C'était vraiment triste de ne prendre aucune décision pour soi-même. Bien sûr, il avait assez de jugeote pour ne pas exprimé ce commentaire à voix haute.
"Finalement, il semblerait que j'ai droit, moi aussi, à des retrouvailles." Commenta-t-il en reportant son attention vers l'ancienne princesse qui s'avança vers lui.
Retrouvaille semblait le mot d'ordre à l'extérieur des murs du bureau et semblait le plus adapter pour définir la scène, même s'il prenait des tons moins chaleureux dans la situation présente. Il ne prit pas la peine de spéculer sur les raisons de cette intrusion dans son bureau. À quoi bon perdre de précieuses secondes de réflexion alors que Lacey parla immédiatement de ces motivations ?
- Si nous sommes ici, c'est pour que vous relâchiez chacune des personnes enfermées dans votre service.
Triste Sire savait qu'il était dangereux de sourire en présence d'une guerrière vous menaçant d'une épée, pourtant, il prit ce risque.
"Je vous ai connu moins altruiste, princesse." Glissa-t-il, tournant en ironie la détermination qu'il avait perçue dans la voix de son interlocutrice.
Le psychiatre faisait bien sûr référence à leur accord conclut sous l'influence de la malédiction. Lacey avait sacrifié la santé mentale d'innocent afin d'obtenir un espoir de lui redonner la mémoire. Il était encore trop tôt pour jouer cette carte, mais l'ancien conseiller pouvait toujours y glisser une allusion pour mieux jauger la valeur de cette information.
Après un frisson d'effroi, son ancienne patiente insista :
- Sachez que nous ne partirons pas d'ici sans eux alors peut-être vaut-il mieux que vous coopériez sinon, je ne serais pas contre l'usage de la force.
Triste Sire poussa un soupir. Ces héros, tous les mêmes. Il ne comprenait pas pourquoi on leur donnait autant d'importance dans les histoires. Quelle leçon pouvait-on tirer d'un comportement aussi téméraire qu'absurde ?
"Vous, les héros, toujours à agir tête baissée sans réfléchir." Commença-t-il. Si son ton laissait transparaître un mélange d'ennui et de lassitude, intérieurement, l'ancien savourait l'idée d'avoir coupé l'herbe sous le pied à ses adversaires. "C'était justement ce que je faisais avant d'être brutalement interrompu." D'un mouvement de tête, il indiqua son bureau où se trouvaient les dossiers de ces patients (certains étaient ouverts sur la partie concernant les personnes responsables à appeler en cas de besoin) et son téléphone décroché à cause du combiné qu'il avait dû lâcher lorsque Mulan l'avait plaqué contre le mur. "Malédiction ou non, il y a des règles ici. Vous pensiez les délivrer en les faisant vous suivre en file indienne dans les couloirs de l'hôpital tel le joueur de flûte d'Hamelin ? Chaque cas doit être traité individuellement, en appelant la personne de contact inscrite dans le dossier." Il marqua une pause, autant pour laisser le temps à ses paroles de faire son effet que pour réfléchir. "Je crois que j'en étais à mon troisième ou quatrième appel téléphonique." Puis il poursuivit sur un ton calme avec une nuance d'indulgence. "Evidemment, étant donné notre passé commun, je ne vous en voudrais pas de ne pas me croire sur parole. Vous pouvez vérifier l'historique des appels si vous le désirez..."
Le psychiatre n'avait rien à craindre de ce côté-là. Il savait que les numéros concorderaient. D'ordinaire, le psychiatre aurait continué avec une suggestion sur ce que pouvaient faire Lacey et Sun pour réellement se rendre utile, mais il valait mieux ne pas brusquer une personne qui avait engagé une guerrière pour négocier. Il jouait déjà suffisamment avec le feu comme çà.
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| Sujet: Re: We have to do something [pv Jeckyll] Sam 3 Jan - 20:01 | |
Mulan, Triste Sire & BelleEntre sa rencontre avec le conseiller et Belle, des années avaient passé, des années qui l'avaient changé. Quand elle avait poursuivi l'homme, cela ne faisait que quelques mois qu'elle avait été bannie de son royaume, mais pour Belle, elle était devenue une personne qu'on craignait rien qu'en entendant son nom, une personne qui était finalement rentrée chez elle, pour combattre Shan-Yu. Le temps sert à évoluer et pour la guerrière, cela lui avait permis d'accomplir la justice à travers les royaumes et de grandir. Toutes blessures infligées sont un bon moyen de se souvenir de chacun de ses combats, de ne pas recommencer les mêmes erreurs, d'être encore plus forte, Mulan avait acquis une certaine conscience du bien et du mal, à l'image de ses ancêtres, car elle avait beau être une nomade, elle n'avait jamais tourné le dos à ses racines.
Elle avait plaqué Daniel contre un mur, le menaçant avec son épée. Ses premières paroles furent de lui rappeler une phrase qu'elle lui avait déjà dite à deux reprises, elle voulait lui prouver que durant le temps qu'elle avait passé à travailler à l'hôpital, en ayant ses souvenirs, elle avait toujours un coup d'avance et même si à présent, ils étaient au même point, Mulan avait la chance d'avoir digéré sa fausse identité, celle de Sun Yang et elle savait à tel point s'est difficile.
Des retrouvailles, était-ce vraiment ce qui se passait ? Mulan n'en avait pas réellement eu non plus, pour la simple raison qu'elle ne se sentait pas forcément prête à revoir les siens, et cela serait étrange qu'elle ait ce point en commun avec le psy. Comme, elle le signala du regard, c'était à Belle de dire la raison de leurs venues, pour la simple raison que c'était son idée. Mais une fois qu'elle l'avait formulé, un sourire apparut sur le visage de l'ancien conseiller. Mulan appuya davantage sur son épée, un autre sourire et elle laisserait couler le sang. Elle ignorait ce qu'il voulait dire quand il mentionnait qu'il avait connu la princesse, moins altruiste, mais elle se doutait que cela eût un lien avec Lacey, en ayant elle-même connut son caractère, elle savait que celle-ci aurait été capable du pire.
- Sachez que nous ne partirons pas d'ici sans eux alors peut-être vaut-il mieux que vous coopériez sinon, je ne serais pas contre l'usage de la force.
Belle était le style de femme à plutôt utiliser son intelligence, alors que Mulan avait plutôt tendance à mixer intelligence et force. Elle savait réfléchir avant d'agir pour certaines situations, pour d'autres surtout durant des scènes de combat, elle fonçait. Mais, il ne fallait pas se leurrer, Daniel utilisait lui-même son cerveau, son arme était les mots, qui ne pouvait pas blesser une personne prévenue, elle l'était, mais elle s'inquiétait un peu pour Belle, vu tout ce qu'il lui avait fait subir. Quand celui-ci poussa un soupir, elle l'observa davantage.
"Vous, les héros, toujours à agir tête baissée sans réfléchir. C'était justement ce que je faisais avant d'être brutalement interrompu. Malédiction ou non, il y a des règles ici. Vous pensiez les délivrer en les faisant vous suivre en file indienne dans les couloirs de l'hôpital tel le joueur de flûte d'Hamelin ? Chaque cas doit être traité individuellement, en appelant la personne de contact inscrite dans le dossier. Je crois que j'en étais à mon troisième ou quatrième appel téléphonique. Evidemment, étant donné notre passé commun, je ne vous en voudrais pas de ne pas me croire sur parole. Vous pouvez vérifier l'historique des appels si vous le désirez..."
Il y avait bien des dossiers ouverts, le téléphone décroché, mais Mulan allait prouver qu'elle avait évolué depuis leur rencontre. Depuis sa rencontre avec Robin des bois, elle avait compris que des fois pour accomplir la justice, il fallait faire l'impasse sur les règles, d'ailleurs n'était-ce pas ce qu'elle avait fait en prenant la place de son père dans l'armée. Et, même si ce qu'il disait était vrai, elle ne laisserait pas ces gens enfermés une seconde de plus.
- Pour l'instant, il n'y a plus de règles. Votre petit univers s'est écroulé, vous n'êtes pas un médecin, vous êtes incapable de les soigner, vous préférez provoquer des symptômes. Vous serez toujours cette personne qui fuit et demande de l'aide en faisant des pactes.
Abaissant son épée, elle ne lui laissa pas le temps de réagir. Elle l'attrapa par le haut de ses vêtements et alla le coller contre son bureau, renversant même les dossiers. De toute façon, hormis la dernière année, ce n'était que des souvenirs créés et donc les écrits se retrouvaient faussés. Elle attrapa un de ses bras qu'elle coinça derrière son dos, un seul mouvement et il y aurait fracture.
- Vous allez ouvrir les portes et oui, ils vont nous suivre à la queue indienne et si vous ne le faites pas, je pense que cela intéresserait beaucoup l'extérieur à savoir ce que vous leur avez fait subir. Se tournant vers son amie, elle ajouta : et si tu nous ouvrais la porte, pour que ce lâche aille libérer ses patients ?! Hormis, s'il préfère être enfermé lui-même et pris pour un fou.
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| Sujet: Re: We have to do something [pv Jeckyll] Mer 14 Jan - 15:59 | |
Mulan, Triste Sire & BelleJe ne comprenais pas grand-chose à l’échange qui avait lieu entre Mulan et Triste Sire. A mon sens, ils parlaient en énigme et je n’étais pas spécialement d’humeur à essayer de comprendre. Je savais qu’ils se comprenaient. Sinon, le docteur Lynch n’aurait pas su quoi lui répondre. Du coup, j’en avais simplement déduit que dans notre monde, leur route s’était déjà croisée. Et à en juger l’hostilité que mon amie montrait envers l’ancien conseiller de mon père, j’en conclue que leur relation n’était pas au beau fixe. En même temps, qui pouvait éprouver de la sympathie pour lui ? Carrie ? Et encore, j’étais presque certaine qu’il lui avait lavé le cerveau. Mais pour le moment, Carrie n’était pas ma priorité. Elle était peut-être mon amie, tout du moins à Storybrooke, mais il y avait des victimes qui méritaient qu’on les sorte d’ici.
Même si j’avais réclamé son aide à mon amie, celle-ci me laissait la voie libre pour exprimer la raison de notre visite. Si elle était là, c’était pour convaincre Triste Sire que je n’étais pas ici pour plaisanter. De plus, comme je le lui avais dit avant de partir de son bureau, je n’étais pas contre un peu de violence pour obtenir satisfaction. Nous avions chacune notre domaine de prédilection. Malheureusement pour moi, je partageais le mien avec le docteur Lynch. Il était aussi doué que moi dans l’art d’utiliser les mots. Mais avoir Mulan de mon côté représentait un avantage qu’il ne possédait pas. Je fronçais les sourcils quand il prononça le mot « retrouvailles ». Ce mot était on ne peut plus inadapté à la situation.
- Des retrouvailles de quoi ? Après tout ce que vous avez fait, vous ne pensiez tout de même pas que j’allais vous accueillir à bras ouverts ?
Triste Sire avait fui le royaume de mon père quand j’avais enfin réussi à lui ouvrir les yeux quant aux complots de son soi-disant conseillé. Autant avouer qu’après son départ, je ne pensais plus le revoir un jour, mais la malédiction m’avait joué un sacré tour en me faisant tomber sous son joug. Préférant ne pas me dégonfler, je préférais laisser tomber cette histoire de « retrouvailles » pour me concentrer sur la raison de notre présence en ces lieux. Je lui annonçais donc la raison de notre « visite surprise » dans son bureau. La libération des patients de la section psychiatrie était plus importante. Secrètement, j’espérais que Michael se trouvait toujours là et qu’ainsi, il retrouverait sa liberté. S’il n’y était plus, et bien c’était tant mieux pour lui, mais je lui avais promis de revenir et j’essayais de remplir ma promesse.
Je me retrouvais légèrement sans voix quand Triste Sire évoqua mon côté moins altruiste. Je baissais honteusement la tête. Je n’étais pas fière de certaines choses que j’avais pu faire en tant que Lacey. Mais Lacey n’était pas vraiment « moi ». Tout du moins, je ne me reconnaissais pas en elle. Ce que j’avais fait était inexcusable, mais j’essayais aussi de me racheter par mes actions. Au bout d’à peine une seconde, je relevais la tête. Mulan avait un peu plus appuyé son épée contre la gorge du docteur Lynch. Prenant une nouvelle inspiration, je répondis :
- Ce n’était pas moi.
J’espérais qu’ainsi, les choses seraient claires. A présent, je craignais que Mulan ne me demande des explications, mais comme elle n’en fit rien pour l’instant, je ne m’en préoccupais pas outre mesure. Il ne fallait pas qu’on se dévie de notre objectif : les prisonniers. Certaines personnes étaient là par ma faute, j’en avais pleinement conscience. Mais je tenais à préciser que c’était à cause de la malédiction que j’avais agi de cette façon. Nous avons été maudits. Tout ce que je pouvais espérer, c’était le docteur Lynch ne balancerait pas ça sur la table du but en blanc. Malgré ça, je ne me laissais pas dévier de mon objectif et insistais sur le fait que nous ne repartirions pas d’ici sans les prisonniers. Le must, se serait que Triste Sire coopère, mais je n’étais sure de rien en ce qui le concernait. Il était imprévisible après tout.
Nous traiter de héro était sans aucun doute déplacé, mais je ne m’en conformais pas. Je ne me sentais pas réellement héroïque, mais bon… Peut-être était-ce sa vision des choses. Par contre, j’arquais un sourcil quand il avoua être entrain de préparer leur sortie avant notre intervention. Je suivis du regard son mouvement de tête et fixais le téléphone pendant quelques instants. J’avais un peu de mal à le croire parce que je ne voyais pas pourquoi est-ce qu’il chercherait à libérer les patients. Néanmoins, une chose était sure, je n’aimais pas du tout le ton qu’il employa quand il commença à parler de ses règles. Point que Mulan ne tarda pas à contredire. J’étais d’accord avec elle pour dire qu’il n’y avait plus de règles. Surtout que les patients qui étaient enfermés ici n’étaient pas malades. Ils étaient tous saints d’esprit.
Je n’eus pas grand-chose à faire car Mulan attrapa Triste Sire pour l’emmener jusqu’à son bureau. Je regardais mon amie avec stupéfaction, mais je ne fis rien pour l’en empêcher. Il n’avait jamais hésité à nous administrer ses différents mélanges pour nous faire perdre la tête. Quand mon amie me demanda d’ouvrir la porte, je hochais la tête et fis ce qu’elle me demanda. Les couloirs étaient vides. Du coup, personne ne soupçonnerait quoi que ce soit. J’ignorais si quelqu’un pourrait lui venir en aide, mais dans tous les cas, mieux valait faire ça discrètement afin que nous n’ayons aucun souci. Nous ne pouvions pas faire justice nous-mêmes, c’était interdit. Mais Emma avait tellement de choses à gérer en ce moment avec le retour des souvenirs que du coup, j’ignorais si elle pourrait accorder l’attention qui était dû aux patients dans l’immédiat.
- Si besoin, je sais que les serrures sont les mêmes sur chaque porte des cellules-chambres. Il nous suffit d’avoir la clé pour les libérer tous.
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| Sujet: Re: We have to do something [pv Jeckyll] Ven 23 Jan - 11:51 | |
Mulan, Triste Sire & Belle Déjà en tant que Daniel Lynch, il avait été sensible aux impressions de déjà-vu. Comme si le destin aimait répéter l'histoire de leur ancienne vie. Aujourd'hui aussi, la scène avait des allures familières. Comme lors de leur première rencontre, il était heureux que ce soit Mulan qui soit venu le trouver en premier. En cela, le terme retrouvaille lui semblait approprié puisque ce n'était pas une personne qu'il redoutait qui était entrer dans son bureau. Lorsqu'on se souvenait d'avoir une dette impayée avec le Ténébreux, les autres menaces semblaient bien dérisoires. Contrairement aux autres problèmes qu'il l'attendait à l'extérieur, celui des patients se déroulaient sur son terrain. Le caractère méticuleux de Daniel Lynch avait posé des bases qu'il n'avait pas eu le talent de pleinement exploiter et qui allait être bien utile dans la négociation qui se préparait. Voilà pourquoi il ne pouvait s'empêcher de sourire, même si le contre-coup de son audace fut que Mulan appuya d'avantage son épée.
Après cette visite, peut-être, sera-t-il perdu, déboussolé, comme toutes les autres personnes se retrouvant avec deux vies dans leurs têtes. Peut-être que le masque se fissurera. Pour l'instant, il s'accrochait aux impressions familières.
Le psychiatre tâta une piste avec une allusion. Si Mulan y resta indifférente, l'effet fut immédiat sur la personne visée.
- Ce n’était pas moi.
Il aurait pu acquiescer s'il n'avait pas la menace d'une lame sur sa gorge. Lui non plus n'avait pas été lui, mais ces interlocutrices semblaient penser que ce détail était sans importance. La guerrière n'avait pas eu la réaction qu'il avait espérée, mais celle de la princesse restait intéressante et peut-être exploitable.
Alors qu'il expliquait sa manœuvre en indiquant d'un mouvement son bureau, Daniel Lynch ne réalisait pas qu'il tombait dans ces anciens travers. Oui, cela l'amusait que ces ennemis soient arrivés en fanfare pour quelque chose qu'il avait déjà partiellement accompli. Comme il aurait aimé que ces héroïnes arrivent dans un service déjà vidé ! Hélas, ce genre de chose prend du temps pour être fait convenablement. Daniel Lynch et Triste Sire avaient une chose en commun : se fier à la logique et non à ces émotions. Il fut donc surpris que ces interlocutrices ne se plient pas à ce raisonnement. Il fronça les sourcils avant de se rendre compte d'une évidence : ces visiteuses semblaient s'imaginer que tous ces patients internés étaient des cobayes. Ce qui était faux. Le psychiatre n'avait pas songé à ce point de vue, car cela tombait sous le sens pour lui. Même l'influence de monsieur Gold n'aurait pu le protéger de la justice si l'ancien conseiller n'avait pas traité principalement des cas normaux. Certes, il désapprouvait que Daniel Lynch avait beaucoup trop pris de patients spéciaux. Lui se serait montré bien plus prudent. Mais, tout de même, devait-il être vexé qu'on le pense si peu prévoyant ?
- Pour l'instant, il n'y a plus de règles. Votre petit univers s'est écroulé, vous n'êtes pas un médecin, vous êtes incapable de les soigner, vous préférez provoquer des symptômes. Vous serez toujours cette personne qui fuit et demande de l'aide en faisant des pactes.
Touchant et incroyablement faux. Bien sûr, il y avait encore des règles. Des règles invisibles pour elles parce qu'elles n'avaient pas les connaissances pour les voir, mais pourtant bien présente. Un médicament fera toujours l'effet demandé. Un arrêt brutal de ce médicament entraînement systématiquement des conséquences. Ces faits ne pouvaient être changés par une épée ou des menaces. Si ces visiteuses pensaient le contraire, elles allaient avoir une très mauvaise surprise.
"C'est justement parce que je provoque des symptômes, comme vous dites, que je sais ce qui arrivera si vous continuez de penser qu'il n'y a pas de règles."
Tout ce que ces visiteuses semblaient avoir, c'est l'illusion que les choses étaient aussi simples que lors de l'évasion de Lacey French. Autant dire : Rien. Damien garda cette conclusion pour lui, mais n'en pensait pas moins. Mais le conseiller n'eut pas le temps de creuser d'avantage son argument puisqu'il se retrouva plaquer contre son bureau.
Le docteur Lynch voyait cette marque de violence comme une preuve qu'il avait touché un point sensible. À une autre époque, il aurait peut-être certifié qu'il était médecin ou se défendre du fait d'être traité de lâche. Du temps où il avait servi le père de Belle, Triste Sire avait été trop confiant sur des compétences qu'il pensait infaillible. Tout perdre lui avait appris à ne pas se focaliser sur ces possessions, car elle pouvait se révéler éphémère. Il ne tenait pas à un titre donné par une malédiction et se moquait bien de ce que Mulan pouvait penser de lui. S'il était vraiment un lâche, elles ne l'auraient pas trouvé ici. Il serait dans sa voiture à tenter de fuir la ville. Bah, la guerrière semblait très attachée à le désigner ainsi, donc autant lui laisser ce plaisir.
Par contre, il avait oublié que Mulan était au courant pour sa dette, un détail bien plus embêtant.
- Vous allez ouvrir les portes et oui, ils vont nous suivre à la queue indienne et si vous ne le faites pas, je pense que cela intéresserait beaucoup l'extérieur à savoir ce que vous leur avez fait subir.
"Vous me menacez pour quelque chose que je faisais avant votre arrivée." Souligna-t-il. "Comme si vos paroles allaient changé quelque chose."
Une autre preuve que Mulan ne le connaissait pas du tout. Peut-être que le fugitif qu'elle avait traqué dans le passé aurait réagit autrement, aurait laisser parler l'orgueil et la peur, mais Nottingham l'avait changé. Il avait appris de ses erreurs. En outre, comme la guerrière l'avait souligné, son univers venait de s'écrouler. Aucune menace ne pouvait l'inquiéter puisqu'il avait déjà tout perdu. Prison ou internement ? Même la possibilité d'un bras cassé semblait bien dérisoire en comparaison à ce que lui réservaient ces autres ennemis et l'imagination sadique du sorcier concernant sa dette non-payée.
- Et si tu nous ouvrais la porte, pour que ce lâche aille libérer ses patients ?! Hormis, s'il préfère être enfermé lui-même et pris pour un fou.
Il entendit la porte de son bureau s'ouvrir. Il était tentant de faire un maximum de bruit pour attirer l'attention d'un couloir qui n'était que temporairement désert. Une option qu'il garda dans un coin de sa tête, au cas où.
Daniel sentait bien qu'un geste ou un mot de travers causerait une fracture, mais il estima que c'était un risque à prendre pour faire réaliser à quel point le plan de ces visiteuses surprises étaient mal préparé. Parce que la guerrière semblait prompte à passer ses nerfs sur lui, le conseiller garda un ton calme lorsqu'il prit la parole.
"A votre guise." Déclara-t-il comme si être enfermer dans son propre service l'indifférait. C'était le cas. Après un an passé à avoir un sommeil perturbé par des brides de son ancienne vie, il pourrait enfin dormir dans le dernier endroit où ceux voulant sa tête iraient le chercher. "Interrompre aussi brusquement un traitement médical aura inévitablement des séquelles sur eux. En agissant ainsi, vous leur causerez plus de mal que tout ce que j'ai pu leur faire subir. Le manque peut provoquer des effets secondaires destructeurs sur le mental."
Il était très bien placé pour le savoir puisque Daniel Lynch avait étudier ces effets et ses conséquences sur toutes les coutures. Elles pouvaient douter de ses paroles... Quoi que la princesse Belle semblait avoir gardé son talent de déceler les mensonges. Elle, elle saura que le point qu'il venait de soulever était véridique. Le seul point d'ombre était : ces interlocutrices allaient le prendre en compte ou non ? Avec Marianne, ce genre de phrase aurait pu faire mouche, mais serait-ce le cas avec la princesse Belle ?
- Si besoin, je sais que les serrures sont les mêmes sur chaque porte des cellules-chambres. Il nous suffit d’avoir la clé pour les libérer tous.
Dans sa position, il ne pouvait pas voir l'expression qu'abordait la princesse. Était-elle fière de l'information qu'elle croyait détenir ? À nouveau, il ne savait pas s'il devait être vexé qu'on le juge si peu méticuleux au point de laisser une clef unique ouvrir toute les portes de son service. C'est vrai que lors de l'escapade où Lacey avait fait cette fausse découverte, le manque de méfiance de sa patiente avait bien arrangé son plan. Cependant, l'expérience étant fini, il pouvait enfin dire la vérité.
"Faux. Votre balade dans les couloirs avec monsieur Moody n'était rien d'autre qu'une expérience de plus. Avec une clef spécialement conçue pour cette occasion."
Comme s'il allait garder une clef qui pourrait faciliter une évasion massive ! Bref, cette précision apportée, il pouvait se concentrer sur la partie délicate. Une partie qui pourrait lui causer un bras cassé, même s'il comptait sur le savoir-faire de la guerrière pour avoir une cassure nette et qu'une fracture était le moindre mal qu'il pouvait recevoir, le conseiller préférait l'éviter autant que possible.
"Je n'ai pas les clefs sur moi. J'aurais besoin d'avoir accès à mon bureau, merci."
Damien fit un mouvement pour trahir son intention d'accompagner le geste à la parole, laissant d'autre choix à celle qui le maintenait sous son emprise qu'accompagner le mouvement pour le laisser se redresser. Dans cette position bien plus confortable, il put atteindre le tiroir pour en sortir le trousseau de clefs. La présence de plusieurs clefs était la meilleure preuve qu'il disait la vérité concernant la clef unique que Michael Moody avait cru réussir à chaparder. Daniel garda le trousseau fermement en main, soupçonnant qu'on ne le laissera pas parler s'il donnait une occasion à ces adversaires de s'en emparer.
"Vous pouvez prendre les clefs et suivre votre plan. Comme souligner, ceux que vous libérez ainsi souffriront de l'arrêt brutal de leur médication. La princesse était un cas à part, j'avais reçu des directives précises pour éviter cela sur elle. Pour tous les autres, qu'ils soient réellement malades ou non, les séquelles seront là."
En vérité, c'était lui qui avait pris le soin de limiter les dégâts sur Lacey French, mais il jugea cette précision inutile. Il y avait autre chose que le psychiatre garda pour lui, car il savait qu'il devait aller droit au but. Vider en un coup un service entier attirerait certainement l'attention de la sécurité. Ou alors il pouvait profiter du temps que ces interlocutrices perdraient à deviner quelle clef ouvre quelle porte pour les avertir. Peut-être que Mulan et la princesse Belle étaient dans leur droit, elles avaient sans aucun doute des témoignages contre lui. Mais il faudrait déterminer s'il pouvait oui ou non être tenu pour responsable des actions faite en tant que Daniel Lynch. Surtout que le conseiller avait appelé de lui-même certaines familles de ces patients dès qu'il fut redevenu lui-même, montrant sa coopération. Cela prendra du temps. Un temps qu'il pourrait mettre à profit. Ce coup était incertain, alors Triste Sire espérait ne pas avoir à s'en servir.
"Ou alors vous pouvez libérer les patients au compte-goutte. Étant le plus apte ici à connaître les effets des traitements et la méthode pour les endiguer, je pourrais leur prescrire les médicaments appropriés pour assurer un rétablissement sans séquelle. Sous votre surveillance, bien sûr."
Ces arguments prononcés, il posa le trousseau de clefs sur son bureau avant de conclure :
"Dans les deux cas, le service sera rapidement vidé, vous obtiendrez ce que vous voulez et vous n'aurez pas besoin de me menacer puisque je coopérerais."
Il était curieux de savoir quelle option aurait la préférence de la princesse et de la guerrière. Bien qu'au fond, les deux options lui convenaient. Elles pouvaient bien s'entêter à suivre leur idée avec une évasion massive, lorsque les effets secondaires se manifesteront, les proches des patients touchés reviendront le voir puisque le docteur Hopper n'avait pas les connaissances nécessaire. C'était curieux d'envisager cette option alors que le conseiller ne donnait aucune importance à un titre qu'il n'avait pas obtenu par lui-même... Il fallait croire que la partie de lui qui était encore Daniel Lynch se cramponnait encore à ce titre. Peut-être que ces visiteuses agiront en dehors de ces deux schémas. Une différence entre Daniel Lynch et Triste Sire, le conseiller aimait ces moments d'incertitude dans une partie.
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| | | Lacey FrenchAdmin ೨ Belle
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| Sujet: Re: We have to do something [pv Jeckyll] Ven 6 Fév - 22:32 | |
Mulan, Triste Sire & Belle Je me souvenais parfaitement de Triste Sire. Il avait essayé de rouler mon père en étant son conseiller. Depuis le premier jour, j’avais eu le sentiment qu’il n’était pas clair dans son jeu et j’avais découvert que mon intuition avait été la bonne. Enfin, je croyais sincèrement que plus jamais j’aurais quelque chose à voir avec lui, mais la malédiction s’était montrée particulièrement vicieuse en me faisant tomber sous son joug. Vingt-huit ans, enfermée dans une cellule-chambre à subir des traitements et des expérimentations. Maintenant, je comprenais pourquoi est-ce que mon enfermement m’avait semblé si interminable. Vingt-huit années, ce n’était pas un rien. Mais si j’en croyais les différentes théories, nous avions vécu la même journée pendant vingt-huit ans, jusqu’à l’arrivée d’Emma Swan en ville.
Cependant, je n’arrivais pas à oublier une chose importante : je n’avais pas été la seule à avoir été enfermée dans la section psychiatrie de l’hôpital. Je ne connaissais pas tout le monde, mais j’avais rencontré Michaël et c’était surtout à lui que je pensais quand je voulais faire sortir tout le monde d’ici. Mais aussi à ceux que j’avais fait enfermer avec mon désir de retrouver la mémoire. Est-ce que ça faisait de moi un monstre ? Probablement. Mais je voulais me racheter. Je voulais réparer ce que j’avais fait. Le docteur Lynch avait fait une remarque à ce propos. Craintivement, j’avais lancé un regard vers Mulan, mais elle ne sembla pas vraiment s’en conformer. Peut-être me questionnerait-elle plus tard ? C’était ce qu’il y avait de bien avec elle ; elle ne se détournait pas aussi facilement de son objectif.
J’étais persuadée que Lacey et moi n’avions rien en commun. Elle devait faire partie de mon moi profond ou quelque chose dans ce genre-là. Lacey était ma personnalité maudite, tout comme chacun avait eu la sienne. La mienne avait particulièrement été à l’opposé de ce que j’étais réellement. Ne me laissant pas dégonfler, j’expliquais au docteur Lynch que nous étions toutes les deux déterminées à faire sortir chacun des patients. Les mauvais traitements, tout ça, c’était terminé pour eux. Par contre, j’étais surprise d’apprendre que c’était précisément ce qu’il était entrain de faire. Je l’écoutais parler de règles à suivre mais Mulan ne l’écouta pas vraiment en l’emmenant jusqu’à son bureau en lui expliquant qu’il n’y avait plus de règle maintenant que les souvenirs étaient de retour. J’admirais mon amie pour la franchise froide dont elle faisait preuve.
En tout cas, elle avait raison de dire qu’aucun d’entre nous n’était réellement malade et que notre maladie avait été causée simplement par ce soit disant traitement pour nous faire aller mieux. J’étais légèrement intriguée par les paroles du docteur Lynch à ce propos, mais moi, on m’avait sorti de l’hôpital sans préavis et je n’avais eu aucun trouble. En revanche, j’ignorais l’étendue de mon « traitement ». Je ne savais pas à quel point le docteur Lynch avait forcé la dose sur moi et sur les autres. Peut-être que le dosage n’était pas le même… Je n’en savais rien. Mais il était quand même hors de question que je laisse les autres patients ici alors que moi j’étais dehors depuis des mois. Pourquoi est-ce qu’en tant que Lacey je n’avais pas voulu penser à ça ? Etais-je si égoïste que ça ? Cela ne me ressemblait définitivement pas. J’avais limite honte de moi…
Je ne me mêlais pas de la petite conversation qu’il y avait entre eux. Ils parlaient de choses que je ne comprenais pas du tout. C’était surement lié à un passé commun. Dans notre ancien monde, je n’avais croisé Mulan qu’une seule et unique fois avant d’être capturée par Regina et d’être enfermée dans son donjon. Et on ne pouvait pas dire que je connaissais beaucoup de chose sur elle. Nous n’avions pas vraiment eu l’occasion de beaucoup discuter. Les seules paroles que nous avions échangé c’était quelques paroles sur l’honneur et sur le but que nous nous étions fixées à la base etc… Mais rien sur les gens qu’on connaissait. Du coup, je découvrais que Triste Sire et Mulan s’étaient déjà croisés auparavant. Et à en juger leur façon d’échanger quelques mots, ce n’était pas très reluisant.
Je reportais mon attention sur Mulan quand cette fois-ci, elle s’adressa à moi pour que j’ouvre la porte. Je m’exécutais sans demander mon reste. Encore une fois, le docteur Lynch insista sur l’effet que pourrait avoir l’arrêt des traitements. Je me mordillais la lèvre inférieure tout en le regardant. Je ne décelais absolument aucun mensonge dans ses paroles. Je ne savais pas vraiment encore quoi penser de tout ça. En attente de réflexion, je fis par à mon amie de la découverte que j’avais faite quand j’étais encore enfermée ici. Les serrures possédaient la même clé. Cela me semblait logique au jour d’aujourd’hui. Pourquoi avoir des clés différentes pour chaque serrure ? Ca devait être dur de retenir quelle clé allait dans quelle serrure… J’étais tellement sure de moi que le docteur Lynch fit tout s’effondrer en quelques secondes à peine en révélant que mon escapade était purement expérimentale…
- Vous êtes encore plus pervers que ce que je croyais, cinglais-je.
Croisant les bras sous ma poitrine, j’affichais une mine contrariée. J’attendais que Mulan fasse un geste vers la porte, mais au lieu de ça, le docteur Lynch réclama l’autorisation de prendre les clés. Mon amie le laissa quand même œuvrer tout en restant vigilante sur chacun de ses mouvements. Le trousseau était énorme. Il me faisait penser au trousseau de clés qu’on trouvait dans les films où les gens étaient enfermés dans les donjons. Ca me faisait aussi penser aux clés qui m’avaient maintenu enfermées dans les cachots de l’Evil Queen. A présent qu’il avait les clés, nous pouvions faire ce pourquoi nous étions venus. A nouveau, le docteur Lynch mit sur le tapis le souci de l’arrêt brutal des traitements. Même si je n’avais pas une confiance en lui, je ne pouvais pas m’empêcher de l’écouter.
Certes, dans ce monde, il n’était pas plus médecin que moi, mais il avait passé vingt-huit années à être considéré comme un psychiatre alors… alors peut-être que ça aidait. Ou alors, il avait potassé absolument tous les livres de médecine qui se trouvaient dans cet hôpital ou chez lui. Je regardais Mulan qui me fixa pendant quelques secondes. Apparemment, c’était à moi de prendre une décision. A fort raison que c’était moi qui avais pris l’initiative d’aller la voir pour qu’elle m’aide à faire sortir les patients d’ici. Adossée contre la porte, je réfléchissais. Encore une fois, je voyais qu’il ne mentait pas. C’était la deuxième fois que je sentais ce non mensonge dans ses paroles alors du coup, j’étais prête à considérer ses paroles. Je lâchais un petit soupire. Il allait gagner et nulle doute qu’il le savait déjà. Je laissais mes bras retomber le long de mon corps.
- Très bien ! Prenez feuilles d’ordonnance un stylo, moi je prends les dossiers ! Voilà comment ça va se passer, à chaque fois qu’on arrivera devant une porte, vous écrirez une ordonnance et on fait sortir la personne enfermée.
Je m’avançais vers son bureau pour prendre les dossiers sortis et me dirigeais vers la porte. Je savais que Mulan ferait en sorte que le docteur Lynch suive le mouvement. Je me dirigeais vers les cellules-chambres. Je connaissais le chemin, même si ça me donnant des frissons. Une fois devant la première porte verrouillée, je me tournais vers Triste Sire.
- Vous pouvez commencer faire chauffer l’encre de votre stylo.
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| | | InvitéInvité
| Sujet: Re: We have to do something [pv Jeckyll] Ven 13 Fév - 23:00 | |
Mulan, Triste Sire & Belle Quelque part, la façon de penser de Daniel Lynch était très simple. Il détestait les surprises ou l'inattendu et il détestait par-dessus tout ne pas comprendre. Ne pas maîtriser. Triste Sire était différent, plus complexe à saisir (ou plus tordu dans sa manière de penser, selon votre manière de voir les choses). La finalisation de la stratégie lui faisait éprouver des sentiments paradoxaux. D'un côté, il avait toujours une certaine satisfaction de voir une stratégie aller dans le sens que l'on désirait, mais l'ancien conseiller éprouvait toujours une pointe de... déception... ou d'ennui quand un plan marchait trop bien. Triste Sire, lui, n'avait rien contre un peu d'imprévu.
Dans cette situation délicate de souvenirs revenus, l'imprévu portait un nom : Mulan. Le conseiller avait servi la princesse Belle et son royal père avant d'arriver à Nottingham, il savait donc comment manœuvrer et user du don de la princesse à son avantage. Mais la guerrière était un élément moins prévisible, comme elle le prouva en le plaquant sur son bureau. L'ancien conseiller réfléchit vite pour trouver sur quel point se focaliser. Il allait devoir renoncer à certains points intéressants comme la carte qu'il détenait concernant Lacey French car son insinuation sur le sujet n'avait pas eu l'effet espéré auprès de Mulan. Puisque son bourreau la menaçait clairement de lui casser le bras au moindre mot de travers, il était aussi plus prudent sur le fait que le psychiatre était en droit d'appeler la sécurité.
Sa seule chose de réussir était le don de la princesse Belle de sentir les mensonges. Un talent qui avait causé sa perte dans son ancienne vie et qui allait maintenant lui être utile. Plutôt ironique.
Daniel avait concentré sa stratégie sur un point : les effets secondaires. 'Libérer les patients aussi brusquement leur fera plus de mal que toutes les expériences qu'il leur avait fait subir.' Voilà un argument qui parlait aux héros. Surtout quand une d'entre cherchait à se racheter de ces actions passées. Ne pouvant pas gérer à la fois la guerrière et la princesse, Triste Sire prit le risque de se concentrer sur Belle, en espérant que Mulan se contentera de suivre les ordres de cette dernière. C'était un gros risque, mais le risque faisait partie du jeu et restait moins effrayant que les autres ennuis qui l'attendaient lorsque cette affaire serait réglée. Au pire, que risquait-il ? La prison ? Être enfermé dans une des chambres de son service ? Un bras cassé ? Rien d'insurmontable en comparaison à ce que lui réservait peut-être certain de ces ennemis (ou pire certains de ces anciens amis) qui n'attendait peut-être qu'un pas hors de l'hôpital pour se jeter sur lui. Rien d'insurmontable en comparaison au chaos qui se tapissait dans sa tête.
Ici et maintenant, il n'avait plus besoin de s'inquiéter de sa dette impayée. Plus besoin de craindre des retrouvailles avec certaines personnes. Plus besoin d'essayer de démêler vrais et faux souvenirs. Ici et maintenant, sa préoccupation la plus grave était si oui ou non, une certaine guerrière allait lui casser le bras et si une certaine princesse, qui avait toujours été hermétique à ces suggestions, allait l'écouter cette fois. Et cela était... contre toute attente... plutôt rafraichissant.
Le tout était la nuance. D'abord insisté pour semer un doute, ensuite rectifier les fausses certitudes. En premier, cette histoire de clef unique. La sécurité avec ce genre de passe-partout pour les cas urgence. La clef avait bien rempli son rôle, le temps d'une expérience. Maintenant, il pouvait enfin dire la vérité. Parfois, la vérité était bien plus intéressante qu'un mensonge. Heureusement, puisque avec son interlocutrice, il ne pouvait se permettre de mentir.
- Vous êtes encore plus pervers que ce que je croyais.
Triste Sire savait que sourire en présence de Mulan était suicidaire alors il se força à garder la mine sérieuse.
"Je crois que l'argument, je n'étais pas moi-même s'applique aussi dans ce cas précis." Souligna-t-il.
C'est vrai, pourquoi simplement parce qu'il était méchant et aimait l'être, pourquoi simplement à cause de çà, on supposait qu'il n'avait aucun problème avec les actes fait sous l'influence de la malédiction ? D'accord, pour être honnête, il n'avait aucun remords sur ce sujet, mais cela ne l'empêchait pas de désapprouver certaines actions fait en tant que Daniel Lynch qui frisait l'amateurisme.
"D'ailleurs... est-ce que cette expérience a vraiment eu lieu, au final ?" Ne put-il pas s'empêcher de demander.
C'était çà l'ennui avec les souvenirs. Il avait vécu la même journée pendant 28 ans. Pourtant, le psychiatre se souvenait de traitements différents, de ne pas avoir toujours été le chef de ce service. La petite excursion de Michael Moody et Lacey French jusqu'à son bureau, cette nuit-là, était-elle réelle ? Ou une illusion de plus au même titre que ces souvenirs d'enfance à Storybrooke ? Et parce que, souvenir ou non, il restait curieux de nature, l'ancien conseiller avait senti le besoin d'exprimer cette interrogation à voix haute pour avoir l'avis d'une des personnes concernées. Pourtant, il se força à chasser cette pensée et les réflexions qui menaçaient d'en découler en continuant sur cette pente savonneuse.
À la place, il prit un autre pari risqué en exprimant la volonté d'aller prendre les clés dans son bureau. Heureusement, la guerrière le laissa faire. Le docteur Lynch put donc saisir le trousseau. Il savait qu'à l'instant où il lâchera les clefs, on ne le laissera plus parler alors il les garda fermement en main tandis qu'il exposa son argumentation. Son regard restait concentrer sur Lacey puisqu'il s'agissait de la personne à convaincre. Mulan semblait également de cet avis puisqu'elle aussi fixait l'ancienne princesse tandis que Daniel finissait son discours en exposant deux fois et posa les clefs sur son bureau dans un bruit mat en guise de point final à son exposé.
C'est dans ces moments que le natif d'HalloweenTown regrettait de ne pouvoir lire dans les pensées, il adorait comprendre les rouages qui régissaient les esprits de chacun et comment un mot pouvait en influencer le déroulement. Sans doute était-ce à cause de cela que la malédiction l'avait mis dans le rôle d'un psychiatre. Il voyait mille indices qu'une intense réflexion parcourait la bibliothécaire sans pour autant savoir si le résultat de cette réflexion tournera en sa faveur ou si les héroïnes improvisées allaient poursuivre leur naïf projet. Le soupir fut l'indice qu'il attendait, le signe qu'il allait gagner. Retenir un sourire victorieux fut difficile, la menace silencieuse que constituait la présence de Mulan dans cette pièce fut toutefois une motivation suffisante à garder un visage impassible.
- Très bien ! Prenez feuilles d’ordonnance un stylo, moi je prends les dossiers ! Voilà comment ça va se passer, à chaque fois qu’on arrivera devant une porte, vous écrirez une ordonnance et on fait sortir la personne enfermée.
Daniel se contenta d'acquiescer en sortant avec des gestes prudents (au cas où Mulan s'imaginerait qu'il tenterait de faire un sale coup) les feuilles et le stylo demandé. À croire que son précédent discours avait usé toute sa salive. Il était partagé entre la satisfaction de voir sa stratégie s'accomplir et la déception que la princesse n'ait pas trouvé une alternative.
Le psychiatre aurait pu suggérer le nom du docteur Hopper pour les aider. C'était ce qui était logique de proposer, mais il ne voulait certainement pas que l'ancienne conscience vienne. Surtout maintenant que Daniel se doutait de la vraie identité d'Archie. En fait, la plus grande crainte de l'ancien conseiller était de croiser la route de ceux l'ayant connu sous un autre nom que celui de Triste Sire. Techniquement, la princesse Belle entrait dans cette catégorie, mais cette dernière ne semblait pas faire le lien entre lui et un serviteur accro aux livres du nom d'emprunt de Jim et c'était mieux ainsi !
Il était dangereux de se plonger dans ces pensées lorsqu'on était pris en sandwich entre une princesse et une guerrière. Une bousculade dans le dos pour l'inciter à avancer le tira de sa rêverie. Le psychiatre suivit l'ancienne princesse comme si c'était elle la maîtresse des lieux et non lui et ne s'arrêta que lorsqu'ils furent devant la première porte.
- Vous pouvez commencer faire chauffer l’encre de votre stylo.
Nouveau hochement de tête et le psychiatre se concentra sur le nom marqué à côté de la porte close. Ces cobayes n'avaient pas le droit à un tel privilège.
"Ah, monsieur Koch. Il était en bonne voie de guérison, si j'ai bonne mémoire, et proche d'être transféré auprès du docteur Hopper." Commenta-t-il avec la même froideur qu'un critique littéraire expliquant la couverture du livre qu'il tenait. "Dossier 20, il me semble." Indiqua-t-il à l'ancienne princesse.
Après vérification, il écrivit l'ordonnance appropriée et ouvrit la porte. Quelques paroles rassurantes plus tard, monsieur Koch avait retrouver la liberté et le petit groupe passa à la porte suivante... Daniel s'appliquait tout en ayant conscience de subir le regard accusateur de Mulan. Les premiers patients étaient des malades ordinaires avec des troubles peut-être liées à la malédiction. Dans ce cas, il suffisait d'une simple diminution progressive des dosages en espérant que le retour des souvenirs arrangeraient les choses. Bien, c'était mieux de commencer en douceur. Quand viendra le moment de libérer les cobayes venus ici à cause de Lacey, les choses seront certainement moins calmes. Heureusement qu'il ne restait plus de traces des mioches confiés par la directrice de l'orphelinat !
Mais avant, ils devaient passer devant une certaine chambre qui avait retenu un jour un patient du nom de Michael Moody. Sachant la cellule vide, le docteur Lynch ne prit même pas la peine de s'arrêter... jusqu'au moment où il sentit que l'ancienne princesse ne suivait plus le rythme.
"Vous cherchez quelque chose ?" Demanda-t-il en premier lieu avant de se retourner et d'enfin prêter attention à la fameuse porte. "Ou, plutôt, quelqu'un ?"
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| | | Lacey FrenchAdmin ೨ Belle
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| Sujet: Re: We have to do something [pv Jeckyll] Mer 25 Mar - 18:31 | |
Mulan, Triste Sire & BelleMême si nous avions réussi à coincer Daniel Lynch, je ne pouvais pas nier qu’il m’effrayait malgré tout. Il était dans une situation délicate et il donnait malgré tout l’impression de contrôler ce qu’il se passait. Et ça, c’était effrayant. Peut-être était-ce sa capacité à continuer d’afficher un air neutre ? Je n’en savais rien. Mais ma vigilance n’en était que plus grande car je ne voulais pas qu’il profite d’une quelconque faille pour retourner la situation à son avantage. Je comprenais parfaitement le surnom qu’on lui avait donné en l’appelant Triste Sire car il le portait à merveille. Je n’avais jamais su son véritable nom. D’ailleurs, je ne me rappelais pas qu’on ait pu l’appeler autrement qu’ainsi, hormis à présent que la malédiction lui avait donné une identité comme à chacun d’entre nous. Ca avait toujours été Triste Sire et Triste Sire resterait sans aucun doute à tout jamais.
Je ne savais pas trop ce que pensait le docteur Lynch de notre intervention. Dans un sens, j’étais certaine que ça l’embêtait, mais d’un autre côté, il donnait l’impression d’être ravi de ce revirement de situation. Du coup, je ne savais pas du tout comment interpréter tout ça. Je restais méfiante car après tout, j’avais été enfermée pendant vingt-huit ans à subir des expériences jour après jour. Les souvenirs qu’on m’avait donnés étaient faux, en parti. Apparemment, nous avions vécu inlassablement la même journée pendant vingt-huit ans. Mais pendant vingt-huit ans, j’avais été sujette à des expériences médicales. Les choses avaient évolué avec l’arrivée d’Emma Swan, du coup, j’avais pu subir de nouvelles expérimentations, mais bien moindre aux faux souvenirs incorporés dans mon esprit.
La surprise était de mise étant donné qu’il nous avait affirmé vouloir libérer les patients qu’il avait d’enfermé en psychiatrie. Jamais je ne me serais attendue à une telle chose venant de sa part, sachant à quel point il était manipulateur de nature. Dans le fond, j’étais contente parce que ça nous faciliterait la tâche, mais dans un autre sens, je ne croyais que moyennement à ses paroles selon lesquelles ce genre de choses prenaient du temps parce que théoriquement, les personnes qui se trouvaient là n’étaient pas malades. J’avais toujours su que je n’étais pas atteinte psychologiquement, mais on m’avait mise là pour me faire disparaître. Regina m’avait mise là, en réalité. C’était elle que je voyais m’observer avec un sourire. Tout ça pour quoi ? Parce que le Ténébreux alimentait des sentiments pour moi. Je le savais ! Quand j’avais osé l’embrassé, il avait commencé à reprendre son apparence d’origine, donc cela voulait forcément dire qu’il avait bien eu des sentiments à mon égard. En me capturait, Regina avait souhaité lui faire du mal. Pour quel motif ? Je l’ignorais.
Le docteur Lynch détenait sur moi des informations que je ne souhaitais pas ébruiter. Mais malheureusement pour moi, je ne pouvais pas négocier avec lui ouvertement sans que Mulan ne le sache. Du coup, je n’avais plus qu’à prier pour qu’il tienne sa langue. Je n’étais pas fière d’être à l’origine des enfermements de certains des habitants et c’était pour ça que je souhaitais arranger la situation. Cela pesait sur mes épaules. Lacey n’avait peut-être aucun scrupule là-dessus, mais moi, si, j’en avais énormément. Mais peut-être était-il temps de coopérer avec lui. Ce n’était pas une chose que je ferais tous les jours car je ne lui accordais pas la moindre confiance, mais que pouvais-je faire d’autre ? Il disait la vérité. Je le sentais. J’avais un don pour ça. J’ignorais d’où je le tenais, mais j’avais toujours su savoir quand on me mentait ou pas. Même si j’étais tombée de haut en apprenant que le docteur Lynch avait fait exprès de nous faire rencontrer Michaël et moi, je ne pouvais plus reculer. Néanmoins, je n’avais pas pu m’empêcher de faire une remarque à ce sujet.
Nous avions été tous les deux dupés par Triste Sire. Nous donner accès aux informations dont nous avions besoin, ou bien aller vers la sortie. Personnellement, j’avais suivi Michaël parce que je ne me sentais pas de m’en aller seule de mon côté, mais à présent, je réalisais que quoi que nous aurions souhaité faire, nous aurions été arrêtés. Peut-être avions-nous subi un traitement moins pire que si nous avions cherché à partir. Je n’en savais rien. Toujours était-il que je tombais de haut. Je le fusillais du regard lorsqu’il mit en avant le fait que nous avions subi une malédiction. Je ne pus m’empêcher de répliquer :
- Dans votre cas, je doute que la malédiction ait eu une véritable influence sur votre comportement.
Néanmoins, sa question suivante eut don de me poser une colle. Avions-nous réellement vécu cette journée ? J’avais pourtant la sensation que oui. Mais difficile de dire étant donné que la malédiction nous avait crée de faux souvenirs pour que nous puissions avoir l’impression d’avoir une vraie vie, même si dans mon cas, c’était autre chose étant donné que j’étais supposée amnésique.
- A votre avis, docteur Lynch ? répondis-je à cette interrogation.
Je ne me mouillais peut-être pas beaucoup en répondant ça, mais que pouvais-je dire d’autre ? Je n’en savais rien. Peut-être avait-il un meilleur avis sur la question ? Allez savoir. Dans l’histoire, c’était lui le « médecin ». Mais ce n’était pas le cas qui m’intéressait. Je n’étais pas là pour savoir où était la réalité, j’étais là pour rendre leur liberté aux personnes qui étaient injustement enfermées dans ces lieux. Je n’écoutais pas vraiment les paroles du docteur Lynch concernant le temps que cela prendrait pour faire sortir les personnes de psychiatrie. Pour moi, il était impératif que cela se passe le plus rapidement possible : aujourd’hui. Je ne me sentais pas le courage de repartir ‘les mains vides’. Pour le coup, je refusais de coopérer, d’attendre plus longtemps. Après avoir poussé un léger soupire, j’ordonnais à Triste sire de prendre ses feuilles d’ordonnance ainsi qu’un stylo pendant que moi, je jouais le rôle de secrétaire en prenant les dossiers. L’espace de quelques minutes, j’allais me retrouver dans la peau de Carrie, mais tant pis.
Je ne lui laissais pas le choix. J’avais pris ma décision et Mulan se chargeait de surveiller qu’il coopère. Nous étions deux, il était seul. J’étais le cerveau, Mulan était les bras. C’était aussi simple que ça. Attrapant les dossiers, nous quittâmes le bureau du docteur Lynch. Dans les couloirs de la section psychiatrie, je nous dirigeais jusqu’aux cellules-chambres. Une fois devant la première, je nous arrêtais et demandais au docteur Lynch de commencer à se mettre au travail. Je ne connaissais pas du tout l’identité de la personne mais je lui fis confiance et sortis le dossier portant le numéro 20. Encore des numéros… Je le laissais faire son travail avant de faire ouvrir la porte du dit Monsieur Koch. Nous passâmes à la porte suivante et ainsi de suite. Plus nous avancions, plus je me rapprochais de la cellule-chambre que j’avais occupé. Une boule d’angoisse se forma dans le creux de mon estomac. Nous passâmes devant et je ne pus m’empêcher de lancer un regard vers cette cellule-chambre qui m’avait un jour logée.
Nous continuâmes encore libérant d’autres patients jusqu’à passer devant celle de Michaël. Le docteur Lynch continua de marcher tandis que moi, j’avais ralenti. J’avais espoir qu’il soit encore là, pouvant ainsi tenir la promesse que je lui avais faite, mais en voyant le regard de Triste Sire, j’eus le pressentiment que quelqu’un était déjà passé avant moi. Etais-je fâchée ? Pas le moins du monde ! Au contraire, je n’en étais plus que ravie, mais… Et si le docteur Lynch l’avait caché, justement pour que personne ne pose des questions sur lui ? Pour pouvoir continuer ses expérimentations ? Un air suspicieux se dessina sur mon visage et demandais :
- Michaël, le patient 27, qu’avez-vous fait de lui ?
J’étais inquiète et ça se voyait sur mon visage. Je craignais le pire, pour être honnête, mais j’avais espoir que le docteur Lynch m’offre une bonne nouvelle. Sauf que ça, j’en doutais un peu, en fait. Mais bon, peut-être me trompais-je ? Peut-être étais-je mauvaise langue avec lui ? Je n’en savais rien.
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| Sujet: Re: We have to do something [pv Jeckyll] Mer 1 Avr - 8:58 | |
Mulan, Triste Sire & Belle Sa maîtrise de la situation et sa confiance étaient aussi minces que de la glace. Le moindre changement pouvait en effriter la surface. Ces visiteuses ne devaient pas le comprendre, sinon le jeu était fini. Ici, dans cet endroit qui était encore pendant quelques instants (quelques jours peut-être) SON service, il pouvait donner l'illusion que tout se passait selon son plan. Dehors, c'était une autre histoire. Dehors, les événements lui échappaient. Heureusement, 'dehors' était un concept vague dans les pensées présentes du psychiatre maintenant qu'il avait en face de lui la guerrière Mulan et la princesse Belle.
Daniel était sans doute le seul méchant de cette ville à prendre l'arrivée de ses anciens adversaires comme une bonne nouvelle. Tout était une question de comparaison. Tout semblait plus engageant que de se souvenir de sa dette impayée auprès du Ténébreux. Sans parler d'un autre danger bien plus grand dont il n'avait pas encore conscience.
Cette zone de confort était fragile, car elle reposait sur un argument incertain : faire accepter son plan à ces visiteuses. Difficile que cela comprend un élément imprévisible. Le psychiatre n'eut pas le choix, il dut aligner ses arguments assez rapidement. Avec ce genre de personnes, il n'était pas bon de garder trop de cartes dans sa manche, de crainte de ne pas avoir le temps de toute les utiliser. Le docteur Lynch avait gardé un joker, juste au cas où ces demoiselles s'obstineraient à jouer les héros. L'utiliser revenait à provoquer une perte de temps tout en provoquant de l'incertitude dans les deux camps. Autant dire qu'il était ravi de ne pas avoir eu à s'en servir.
Même s'il ne devait son titre de docteur qu'à une malédiction, cela ne l'empêchait pas d'avoir une certaine conscience professionnelle. L'idée que deux têtes brûlées libèrent tout le monde sans se soucier des effets secondaires le rendait malade. Bref, une autre raison pour laquelle il était soulagé que la coopération semblait bien partie. Heureusement qu'il pouvait compter sur le talent de la princesse Belle. Plutôt ironique. La capacité de la princesse à détecter les mensonges, ce talent qui lui avait coûté sa place privilégiée au palais, lui sauvait aujourd'hui la mise. Au point qu'il se permit une réflexion sur l'influence qu'avait pu avoir la malédiction sur leurs agissements.
- Dans votre cas, je doute que la malédiction ait eu une véritable influence sur votre comportement.
En présence de Mulan, le moindre sourire pouvait se payer cher. Aussi, le psychiatre dut se faire violence pour ne pas faire apparaître un sourire arrogant sur son visage.
"Au contraire." Affirma-t-il. "Si j'avais été moi-même, la partie aurait été très différente."
Déjà, il aurait été beaucoup plus prudent. Ensuite, il doutait sincèrement qu'en étant lui-même, Mulan aurait réussi à faire évader la princesse. Mais ce genre de déclaration était encore plus dangereux (et potentiellement douloureuse) qu'un simple sourire, alors autant garder ce commentaire pour lui. Enfin, au final, avec sa mémoire intacte, il n'aurait définitivement pas fait ce que Daniel Lynch avait été sur le point de faire juste avant le retour des souvenirs. Ni se serait comporter comme le psychiatre l'avait fait envers une certaine personne. Daniel préférait vraiment garder pour lui ces deux derniers éléments.
Malgré la situation tendue, la curiosité de Damien ne pouvait s'empêcher de spéculer devant cette nouvelle énigme. Belle avait raison, avec du recul, la malédiction n'avait pas eu une grande influence sur lui hormis lui faire faire des erreurs de débutant. Mais pour la princesse, Lacey était son parfait opposé. Était-ce un trait de caractère enfui que la malédiction avait mis en avant ? Ou bien une autre personnalité construite de toute pièce ?
L'autre énigme était la fiabilité des souvenirs puisqu'une partie avait été faussée par le maléfice de la reine. L'expérience concernant Michael et Lacey dont il était si fier était-elle seulement réelle ? Il ne put s'empêcher de demander un avis à son ancienne patiente. Elle qui avait toujours eu un esprit si aiguisé, malgré les prescriptions qu'il lui faisait subir.
- A votre avis, docteur Lynch ?
Un simple retour de la question ? Quelle déception !
"Ce revirement est encore trop frais pour que je puisse offrir une réponse pertinente." Se contenta-t-il de répondre à son tour.
Lui non plus n'osait pas trop se mouiller sur le sujet. Comme il le sous-entendait, cette révélation était bien trop récente dans l'esprit de tous, provoquant son lot de perturbation. Il lui manquait cruellement des données pour pouvoir y réfléchir. Peut-être que si la partie se calme, le psychiatre pourra alimenter sa curiosité sans fin sur cette théorie... Peut-être... Damien enviait vraiment Mulan d'avoir réussi à conserver sa mémoire.
Cette parenthèse terminée, il était grand temps de se remettre au travail. Après autant de tension, il était étrange de revenir à une certaine routine. Dossier. Prescription. Libération. Allant des patients normaux jusqu'à atteindre petit à petit les cellules des cobayes en bien piètres état. Au passage, il ne put s'empêcher de remarquer la réaction de la princesse en passant devant son ancienne chambre. C'était çà, Daniel Lynch. Un calme apparent qui cachait un esprit carburant à cent à l'heure afin d'établir une stratégie, cataloguant chaque réaction qui pouvait sembler anodine sur l'instant, mais pourrait s'avérer important plus tard.
Petit à petit, ils approchèrent d'une autre chambre chargée de souvenirs, celle du patient 27. La sachant vide, le psychiatre continua son chemin, mais se retrouva obligé d'arrêter lorsqu'il s'aperçut que la princesse qu'il avait autrefois servie ne suivait plus la cadence.
- Michaël, le patient 27, qu’avez-vous fait de lui ?
Le docteur Lynch se tourna vers la porte, comme si ce geste pouvait rendre la réponse plus évidente, avant de reporter de nouveau son attention vers son interlocutrice.
"Oh, le patient 27. Quelqu'un est venu le chercher, tôt ce matin." Dit-il comme si cela n'était qu'un détail insignifiant figurant en bas d'un dossier. "Il semblerait que la fin de la malédiction lui a donné une famille."
*Dommage, il a raté votre intervention héroïque.* Si la guerrière n'avait pas été là, ce genre de commentaire cynique aurait certainement franchi ces lèvres. Mais puis-ce que certaines personnes ici étaient prompte à user de la violence, il valait mieux garder ce genre de réflexion pour lui.
La libération du patient 27 était une de ces décisions que le psychiatre redoutait de regretter. Sur le moment, il n'avait pas eu le choix, mais monsieur Gold se montrerait-il indulgent envers ce genre d'argument ? Surtout maintenant qu'on savait qui était monsieur Gold ?
"Peut-on poursuivre ?" Demanda-t-il, prompte à vouloir couper le propre fil de ces pensées qui devenait un peu trop sombre à son goût.
Ce genre de phrase laissait supposé que le travail reprendrait sans autre digression jusqu'à la fin. Pourtant, ce fut au tour de Daniel de rompre le silence après quelques autres patients libérés. Un autre point épineux lui parasitait l'esprit et, étant donné la situation, il valait mieux faire cette demande avant qu'on arrive au cas les plus sévèrement touché psychologiquement parlant.
"Puisse que nous en avons bientôt fini, j'aurais une... requête à vous formuler." Glissa-t-il avec prudence et, peut-être une dose de malaise durant lequel il n'osa croiser le regard de la princesse, préférant feindre de se concentrer sur le prochain dossier. "Bien sûr, étant donné les circonstances, il serait logique que vous refusiez. Cependant, cette requête concerne une de nos connaissances communes."
Maintenant, il n'avait plus qu'à espérer que la princesse Belle n'estime pas son amitié avec Carrie Jones comme appartenant au passé. .
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| Sujet: Re: We have to do something [pv Jeckyll] Ven 15 Mai - 22:19 | |
Mulan, Triste Sire & BelleNe jamais faire confiance à son ennemi. Il parait que c’est la règle numéro un lorsqu’on veut survivre face à cette personne. Et il me paraissait évident que je ne faisais pas du tout confiance au docteur Lynch. Il y avait quelque chose de malsain qui dégageait de lui. Pourtant il ne pouvait pas avoir été ainsi toute sa vie, n’est-ce pas ? Qu’est-ce qui avait provoqué ce changement chez lui ? Je l’ignorais. Je ne le connaissais pas, donc difficile de trouver une cause à effet, mais il était certain qu’il avait vécu quelque chose d’important pour devenir un tel personnage. Quel plaisir pouvait-on avoir à faire des expérimentations sur des personnes ? Etions-nous des monstres de Frankenstein ? Et encore, même le docteur Frankenstein avait plus d’amour pour ses créations… Enfin, si on en croyait les livres parce que quand je voyais l’histoire qu’ils avaient crée pour la Belle et la Bête et que j’étais très loin d’être tombée amoureuse d’une bête pleine de poils… Mais bon, inutile de polémiquer là-dessus, ce n’était pas le moment.
J’avais bien fait de venir accompagnée de Mulan car seule, je n’aurais sans doute pas pu faire face au docteur Lynch. Ce n’était qu’une supposition, mais bon, je préférais jouer la carte de la sécurité et me munir de mon meilleur atout. Je n’oubliais pas la partie d’échec que nous avions eu, un soir, où poussée par des ailes, je m’étais rendue jusqu’à chez lui pour l’affronter. Je devais bien avouer qu’en tant que Lacey, je me sentais beaucoup plus forte parce que Lacey n’avait pas peur aussi facilement. Elle s’était forgée une coquille suite aux traitements du docteur Lynch. Mais maintenant que j’étais de nouveau moi dans toute son intégralité, je craignais de ne pas être aussi forte. Malgré ma détermination à vouloir faire sortir les autres patients du service, je restais quand même égal à moi-même et acceptais une partie de négociation. C’était tout moi ça… peut-être qu’un jour ça me perdra… mais tant que Mulan ne disait rien là-dessus, j’étais en de bonnes voies.
Il semblerait que beaucoup de personnes faisaient état de grâce de leurs agissements en évoquant le fait que la malédiction pesait encore sur chacun d’entre nous. Quelque part, le docteur Lynch avait raison. Lacey et moi étions différentes. Si j’étais restée telle que j’étais réellement, certaines choses ne seraient pas arrivées. Enfin, c’était inutile de polémiquer dessus longtemps. Néanmoins, j’avais un doute quant à l’honnêteté des paroles du docteur Lynch le concernant. J’étais persuadée que dans son cas, les choses n’auraient pas été différentes. Pourquoi l’auraient-elles été ? Je ne tardais pas du tout à exprimer mon point de vu des choses en répliquant que la malédiction n’avait pas dû beaucoup altérer à son véritable comportement. Je levais les yeux au ciel lorsqu’il trouva quoi répliquer à mon affirmation. C’était la réplique facile… Vraiment… S’en était pénible à mort. Aurait-ce été réellement différent ? J’en doutais fortement !
- Vous semblez bien sur de vous…
Néanmoins, je ne connaissais pas le docteur Lynch en dehors de tout ça. Difficile de savoir qui il était dans le monde d’où nous venions parce qu’il ne correspondait à aucun potentiel personnage que j’étais susceptible de connaître. J’avais lu plein de livres sur les contes etc… Donc du coup… J’en connaissais pas mal, dans le sens où dans ce monde nous étions des personnages issus, pour la plupart des contes pour enfants. Mes connaissances pouvaient aider. Pour quelle situation, je n’en savais rien, mais toute connaissance était bonne à prendre. Sans aucune exception ! Néanmoins, ma grande variété de connaissance était incapable de répondre à la question du docteur Lynch concernant la réalité et les mensonges que Regina avait mis dans nos têtes. Du coup, lorsque le docteur Lynch demanda mon avis, je lui retournais la question. Un peu comme je m’y attendais, lui-même n’avait pas de réponse…
Après avoir fait en sorte que le docteur Lynch fasse sortir tout le monde avec des ordonnances pour la santé mentale de chacun, nous nous mîmes à parcourir les couloirs menant aux différentes cellules-chambres. Je connaissais ces couloirs par cœur. Pour les avoir déjà parcouru un certain nombre de fois, mais aussi la fois où Michaël et moi avions voulu savoir pourquoi nous étions là et non pas à l’air libre comme les autres habitants de Storybrooke. A présent, je savais pourquoi j’avais été enfermée : c’était la suite de l’emprisonnement de Regina. Mais tous les prisonniers ne restaient pas indéfiniment prisonniers. A un moment ou un autre, ils retrouvaient leur liberté. C’était précisément ce qu’il m’était arrivé à moi. Avec l’aide de Mulan, certes, parce que sinon, je n’aurais jamais réussi à m’en sortir, mais j’avais été libérée et c’était ce qui comptait.
Néanmoins, j’avais fait une promesse à Michaël. J’avais promis de le faire sortir d’ici. A l’époque j’ignorais encore comment faire, mais maintenant que les choses avaient changé, je tentais le tout pour le tout. Je ne faisais pas ça pour apparaître comme un héro aux yeux de quelqu’un. Je m’étais déjà essayée à ce petit jeu et même si je m’en étais plutôt bien sortie, je n’étais pas faite pour être une héroïne… Cependant, en arrivant devant la cellule-chambre, pendant notre tournée, je pus constater que celle-ci était vide. Aussitôt un élan de crainte m’envahit tandis que le docteur Lynch me demandait si je cherchais quelqu’un. J’y voyais quand même un certain affront dans ces paroles et j’aurais pu demander à Mulan qu’elle lui donne une leçon, mais je ne le fis pas, me contentant de lui demander ce qu’il avait fait de lui.
La surprise se dessina sur mon visage quand le docteur Lynch m’avoua qu’il avait été libéré un peu plus tôt. Ah bon ? Mais par qui ? Je cherchais dans ma mémoire un détail, un nom qu’il m’aurait donné au cours d’une de nos discussions, mais rien ne me revenait… J’étais un peu désemparée pour le coup. Le psychiatre ne fit pas spécialement attention à mon état d’âme, proposant de poursuivre ce pourquoi Mulan et moi étions là.
- Mais… Qui ? demandais-je malgré tout, curieuse de savoir qui avait pu venir libérer Michaël.
Je cherchais encore quand le docteur Lynch osa demander une requête. J’arquais un sourcil. Que pouvais-je bien lui ‘donner’ ? C’était… inattendu ! Je jetais un coup d’œil vers Mulan qui haussa les épaules, m’annonçant ainsi qu’elle ne pouvait pas m’aider sur ce coup là. Je reportais mon attention vers le docteur Lynch qui continuait de regarder ses dossiers plutôt que moi.
- Dites toujours… . |
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| Sujet: Re: We have to do something [pv Jeckyll] Dim 24 Mai - 18:20 | |
Mulan, Triste Sire & Belle Le docteur Lynch ne comprenait pas pourquoi des gens agissaient en héros, surtout quand ces actes allaient à l'encontre du bon sens. Quel intérêt ? Dans son ancienne vie, il avait bien vu quel genre de récompense on recevait en se sacrifiant. L'important était le bien du plus grand nombre. Ces expériences étaient faites dans ce sens. Pour cela et pour nourrir sa curiosité. Peut-être était-ce plus facile de penser ainsi lorsqu'on venait d'un autre monde. Les autres étaient de parfait étranger, facilitant les choix logiques sans se laisser guider par ces émotions.
Les négociations avaient très mal commencé, surtout à cause du tempérament de Mulan. Heureusement, la tête pensante du duo se rangea vite à son opinion. Le psychiatre aurait préféré accomplir la libération de ces patients seuls, afin de montrer sa bonne volonté face aux retours des souvenirs. Au moins, il n'agissait pas sous la contrainte, ce qui était un bon compromis vu la situation.
L'argument de la malédiction ne semblait pas porté ces fruits. C'était vraiment ironique que ce genre de chose était compréhensible pour les gentils et pas du tout pour les méchants. Parce qu'on était quelqu'un de mauvais, on ne pouvait pas regretter certains gestes fait sous l'influence du sort noir. C'était vraiment intéressant comme manière de penser. Pourtant, c'était le cas. Avec ces souvenirs, le docteur Lynch aurait été bien plus prudent. L'évasion de l'ancienne princesse se serait également passée différemment puisque Mulan avait profité de son ignorance. Son comportement envers certaines personnes aurait aussi été différent.
- Vous semblez bien sur de vous…
"Et vous bien prompte à tirer des conclusions sans connaître toute l'histoire." Répliqua-t-il. "Mais passons."
Il était inutile de s'éterniser dans ce débat alors qu'ils avaient du travail. Fort heureusement, le caractère méticuleux que la malédiction lui avait laissé permettait de commencer par les patients les plus proches de la guérison. Un bref regard dans le couloir lui rappela que les cas les plus atteints ne seront que pour la fin.
Lecture du dossier. Ordonnance. Libération du patient. La suite s'encra presque dans un rythme répétitif et monotone. Du moins, jusqu'à ce qu'ils arrivent devant la 'chambre' Michael Moody, chambre qui était vide. La fin de la malédiction avait ramené une famille à l'ancien loup et cette dernière était venu le chercher. Le psychiatre ne voyait rien d'autre à ajouter et préféra donc garder le silence devant la question de l'ancienne princesse.
Daniel préférait se concentrer sur l'avenir. Il y avait autre chose qui devait être réglé et le psychiatre craignait de recevoir une réponse négative. Ce qui serait compréhensible, étant donné les circonstances. Le psychiatre décida de tenter sa chance AVANT d'arriver aux cas les plus graves de son service. Sinon il était facile de deviner que le peu de bienveillance que pouvait hypothétiquement posséder la bibliothécaire à son encontre allait disparaître.
- Dites toujours…
Le docteur Lynch quitta ses dossiers des yeux pour lancer un bref coup d'œil en direction de Mulan avant de reporter son attention sur Belle. Par ce bref regard envers la guerrière, il était évident qu'il aurait préféré faire sa requête sans ce témoin silencieux. Le soulagement de la réponse de la princesse disparut bien vite alors qu'il cherchait les mots les plus appropriés.
"Je crois que mademoiselle Jones est originaire de ce monde." Lâcha-t-il finalement. "De ce fait, je pense que sa première action sera de vouloir quitter la ville. Or, cela s'est toujours mal terminé pour ceux voulant partir..."
Il marqua un temps, on arrivait à la partie embarrassant. Alors que tout cela n'était peut-être qu'une supposition alarmiste. Peut-être que maintenant que la malédiction était brisée, il ne se passait peut-être plus rien lorsqu'on voulait partir de Storybrooke.
"Je me disais qu'elle serait plus réceptive à vos conseils si vous acceptiez de l'en dissuader." Glissa-t-il d'une voix hésitante.
En demandant ce genre de chose, il se mettait en position de faiblesse par rapport à ces interlocutrices alors qu'il avait su garder un mince avantage jusqu'à présent. Le psychiatre le savait et n'aimait pas se retrouver ainsi. Pourtant, la pensée persistante que Carrie ne devait pas quitter la ville demeurait, au point de lui faire prendre certains risques. .
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| Sujet: Re: We have to do something [pv Jeckyll] Sam 6 Juin - 11:22 | |
Mulan, Triste Sire & BellePouvait-on réellement haïr quelqu’un au point de souhaiter qu’il disparaisse de la surface de la planète ? Je n’en savais rien. Je crois ne jamais avoir détesté quelqu’un à ce point. Pourtant j’avais des raisons de haïr certaine personne, comme le docteur Lynch ou même Rumple étant donné ce qu’il avait osé faire à Gaston. Mais malgré tout cela, je n’arrivais pas à détester ces personnes. Mais en ce qui concernait le docteur Lynch, je restais méfiante et distante à son égard parce que je n’avais pas envie de tomber dans un piège quelconque. Mais maintenant, j’ignorais à quel point le docteur Lynch avait effectué des expérimentations sur moi. Selon ce que j’avais compris, le temps avait repris son cours à partir du moment où Emma Swan avait franchi les frontières de la ville. Du coup, je n’avais peut-être pas subi autant d’expérimentations que ce dont je voulais bien me souvenir et ce n’était pas plus mal. Mon sort n’avait peut-être pas été aussi moche que ça.
Les affirmations du docteur Lynch quant à son comportement crée par la malédiction étaient franchement douteuses. Je doutais fortement que ça aurait été différent, mais il affirmait le contraire et je ne pouvais pas m’empêcher d’affirmer le contraire de son contraire. Et comme il fallait que je m’y attende, il me claqua une réponse dans les dents si bien que je ne répondis rien. Comme il le disait si bien : passons. Sauf que c’était beaucoup plus facile à dire qu’à faire parce que j’avais quand même l’impression d’avoir pris un coup de poing en pleine figure sans ne rien avoir pour me défendre. Enfin si, j’avais Mulan. Mais je disais quelque chose, Mulan était bien capable de le tuer. Et je ne voulais pas être responsable de la mort de quelqu’un. Vivre avec un tel poids sur les épaules n’était pas possible. Enfin pas pour moi en tout cas parce qu’il y avait bien des criminelles qui dormaient sur leurs deux oreilles et rêvaient, en plus de ça, de bisounours et de licornes.
Je préférais me concentrer sur notre tâche qui était de faire libérer les personnes enfermées en psychiatrie. Personne n’avait le besoin d’être ici, j’en étais persuadée. Mon idée première avait été de faire ouvrir toutes les portes et de les guider tous vers la sortie, mais le docteur Lynch avait mis le doigt sur un point sensible : certains avaient réellement reçu des expérimentations et par conséquent, ils avaient besoin d’un traitement curatif pour effacer les effets négatifs des expérimentations. En repensant que certains d’entre eux étaient là par ma faute… Mon cœur se comprimait et se serrait au point que j’en avais mal. Je chassais le souvenir de ces personnes d’un mouvement de tête. J’allais me racheter ! J’étais une bonne personne, je n’avais rien en commun avec Lacey. Les choses finiraient par s’arranger pour ces personnes et peut-être même qu’ils allaient retrouver des personnes qu’ils connaissaient dans notre monde d’origine. C’était tout ce que je pouvais espérer pour eux.
La tâche était répétitive. Chaque patient libéré se retrouvait en dessous de la pile. L’ensemble des dossiers pesait un certain poids dans mes bras, mais je n’y prêtais pas la moindre importance. Des personnes comptaient sur moi pour les sortir de là ! Néanmoins, lorsque nous passâmes devant l’ancienne cellule-chambre de Michaël, je ralentis, choquée de voir que la porte était ouverte et non occupée. Aussitôt, je demandais au docteur Lynch ce qu’il avait fait de lui, mais apparemment, quelqu’un était venu pour le sortir de là bien avant moi. Je restais surprise par cette révélation. Je ne me souvenais pas que Michaël ait quelqu’un qui tienne à ce point à lui pour le sortir de là… Surtout que l’un comme l’autre avions l’impression d’être des parias de la ville que nous voulions faire disparaître absolument. Du coup, je ne m’attendais pas à ce que quelqu’un se soit préoccupé de lui. Surtout que je lui avais promis de le sortir de là.
Le jour où je lui avais fait cette promesse, je ne savais pas encore comment et l’occasion s’était réellement présentée aujourd’hui et j’avais sauté dessus. Mais trop tard visiblement. Je n’étais pas déçue de ne pas être celle qui lui avait rendu sa liberté parce que quelque part, j’étais heureuse que quelqu’un se soit chargé de le faire sortir de là, j’étais beaucoup plus surprise qu’autre chose, voilà tout. Quand je demandais qui, au docteur Lynch, celui-ci ne me répondit pas, taisant le nom de la personne qui était venue le faire sortir de l’hôpital. J’étais surprise par ce silence. Qu’est-ce que cela lui coutait de dire qui était à l’origine de sa liberté ? Etait-ce secret défense à ce point ? Ou alors… peut-être l’avait-il mis ailleurs, se doutant que j’allais débarquer pour le faire sortir… Quoi qu’en y réfléchissant bien, le docteur Lynch avait semblé surprise de nous voir surgir aussi brusquement dans son bureau. Mais je me méfiais de lui. C’était plus fort que moi. Mais je voulais savoir ce qu’il était advenu de Michaël !
Sauf qu’il ne m’en laissa pas vraiment l’occasion puisqu’il me demanda un service. J’étais surprise surtout que je n’étais peut-être pas la personne la plus appropriée pour ça… Néanmoins, parce que j’étais de nature curieuse, j’étais curieuse (et c’était le cas de le dire) de savoir ce qu’il pouvait bien attendre de moi maintenant. Personnellement, je pensais qu’après avoir libéré les patients de la section psychiatrie, je n’aurais absolument plus rien à faire avec lui, mais j’allais peut-être devoir revoir mon jugement. Mulan n’était pas vraiment d’une grande aide étant donné qu’elle me laissait faire ce que je jugeais juste. Je ne savais pas encore si je pouvais accéder à la requête du docteur Lynch, néanmoins, je l’autorisais à émettre sa demande. Je verrais bien si j’accepte ou pas de l’aider. Je ne m’attendais pas vraiment à ce qu’il me parle de Carrie et de ses suppositions quant aux véritables origines de celle-ci. J’ignorais qu’elle appartenait à ce monde de base. J’ignorais aussi qui elle était réellement étant donné que nous n’étions devenues amies qu’à Storybrooke…
Je fronçais légèrement les sourcils avant de pencher la tête pendant qu’une petite réflexion commençait à naître dans un coin de mon esprit. Je n’avais pas vraiment revue Carrie depuis cette soirée qu’elle était venue passer au bar alors qu’elle avait encore sa cheville en vrac. Du coup, étions-nous encore amies aujourd’hui ? Je ne partais pas du principe que parce que nous ne nous connaissions que depuis la malédiction que la relation que nous avions n’était pas réelle. Mais mon cas n’était pas forcément une généralité donc je ne savais pas du tout comment Carrie réagirait. Mais il y avait aussi autre chose qui venait de naître dans mon esprit.
- Mais si elle est de ce monde, risque-t-elle réellement de perdre la mémoire en franchissant les frontières de la ville ? demandais-je.
Je savais que je n’aurais aucune réponse étant donné qu’il ne la connaissait pas. Pour la savoir, il faudrait que Carrie franchisse la frontière pour savoir si elle était soumise à la même ‘loi’ que nous qui venions d’un autre monde. Mais dans le doute, peut-être ne valait-il mieux pas qu’elle les franchisse.
- J’essaierai de lui parler, si vous y tenez tant, mais à condition que vous me disiez exactement quel est votre lien avec elle.
Sérieusement, qui se préoccupait autant de sa secrétaire ? Certes, une bonne relation pouvait s’instaurer entre une secrétaire et son supérieur, mais il y avait tout de même des limites… Surtout que je savais quand on me mentait et je soupçonnais le docteur Lynch de le savoir. Comment ? Je l’ignorais, mais je me trompais rarement. Tout en continuant de serrer les dossiers contre moi, je relançais le docteur Lynch vis-à-vis de Michaël.
- Qui a libéré Michaël ?
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| Sujet: Re: We have to do something [pv Jeckyll] Ven 3 Juil - 0:29 | |
Mulan, Triste Sire & Belle C'était un pari risqué, le genre que le psychiatre n'aurait jamais fait en temps normal. Sauf qu'on pouvait difficilement qualifier la situation actuelle de normal. Daniel aurait préféré que la guerrière s'éclipse devant son étrange demande. Mulan représentait un élément instable. Hélas, l'équation l'était déjà suffisamment, même en écartant la présence de la guerrière. Demander un service, cela vous mettait dos au mur, en position de faiblesse. En plus, il y avait le don de la princesse de sentir les mensonges. Tous ces éléments réduisaient son champ de manœuvre quasiment à néant.
Le peu de liberté de paroles qu'il possédait dès l'instant où il avait commencé à emprunter ce chemin dangereux menait vers une seule solution : dire la vérité. Tourner autour du pot revenait à prendre le risque d'irriter le caractère déjà facilement irritable de Mulan. Mentir reviendrait à se trahir auprès de Belle, qui pourrait potentiellement refuser de lui rendre service.
Bref, le docteur Lynch venait de se coincer lui-même dans un piège. Maintenant qu'il avait lancé le sujet, il ne pouvait que continuer d'avancer. Déjà, il avait dû avouer ces suppositions concernant le monde d'origine de Coraline. Le psychiatre ne savait pas ce qu'il devait redouter le plus : être obligé de trop en dire ou se voir refuser ce service après avoir tout avoué. Après tout, peut-être que l'amitié entre Lacey et Carrie avait pris fin en même temps que la malédiction. Qui plus est, la princesse ne lui était pas vraiment redevable.
- Mais si elle est de ce monde, risque-t-elle réellement de perdre la mémoire en franchissant les frontières de la ville ?
Bonne supposition qui l'avait traversé également avant, afin de soupeser les chances de l'inutilité de sa demande. Malheureusement, cette théorie avait une faille.
"Être originaire de ce monde ne l'a pas empêché de subir la malédiction." Signala-t-il. "Puisqu'elle a reçu de faux souvenirs, tout comme nous, je suppose que les conséquences de la frontière s'appliquent également à elle."
Lui ne voulait pas prendre ce risque. Mais il redoutait que Coraline n'en fasse qu'à sa tête, en ignorant délibérément les arguments logiques. Voilà pourquoi le psychiatre espérait que son ancienne patiente arrive là où il échouerait très certainement. Faire entendre raison à l'ancienne chasseuse de monstre semblait impossible. Peut-être était-elle déjà en route vers la frontière en ce moment ? Daniel fut un effort pour écarter cette pensée pessimiste de son esprit.
- J’essaierai de lui parler, si vous y tenez tant, mais à condition que vous me disiez exactement quel est votre lien avec elle.
Le soulagement de recevoir une réponse positive à sa requête ne dura pas puisqu'il fut suivi de LA question qu'il avait voulu éviter. Le docteur Lynch réprima un soupir. La réponse demandait une introspection qu'il ne voulait pas avoir à faire en présence de ses ennemies. Pourtant, à cause du satané don de son interlocutrice, il ne pouvait pas mentir. Et les interventions musclées de Mulan faisaient qu'il ne voulait pas prendre le risque.
"Puisque vous n'avez pas connu mademoiselle Jones avant Storybrooke, vous demandez vous si votre lien est toujours d'actualité ?" Demanda-t-il en pensant qu'illustrer ses propos par un exemple rendrait l'explication moins pénible et plus claire. "Dans mon cas, il s'agit de l'inverse. J'étais... proche de Coraline avant mais, avec la malédiction, pendant vingt-huit ans, mademoiselle Jones a été une parfaite inconnue pour moi."
Le psychiatre était persuadé de ne pas être le seul dans cette situation. Avoir vécu pendant vingt-huit ans une autre vie remettait en doute des bases qu'on pensait pourtant acquise. En attendant de démêler le vrai du faux, il ne pouvait rester les bras croisés alors que Coraline prenait des risques inutiles. Il n'avait plus qu'à espérer que Belle trouverait des mots plus justes que les siens.
Pour l'instant, le docteur Lynch espérait avoir assouvi la curiosité de son interlocutrice. Il n'était pas certain de pouvoir supporter un interrogatoire plus précis.
- Qui a libéré Michaël ?
La nouvelle question qui fusa était tout aussi épineuse, mais touchait un sujet bien moins sensible.
"Son père." Précisa-t-il. Il ne comprenait pas pourquoi la princesse se concentrait sur les détails de sortie de l'ancien loup-garou. Sa réponse concernant la famille n'était-elle pas suffisante ? "Si vous voulez des précisions, il me semble que le papier de sortie figure parmi les dossiers que vous tenez."
Sans la présence de Mulan, le psychiatre aurait sans doute accompagné sa remarque d'une nouvelle question proposa à ces invités surprises de continuer. Toutefois, Daniel n'était étonnamment pas pressé en cet instant précis. Tout d'abord, parce qu'il ne voulait pas se montrer ingrat alors que son ancienne patiente avait précédemment accepté le service qu'il lui avait demandé. Ensuite, parce qu'il savait que les prochains patients étaient ceux dans des états graves. Un spectacle beaucoup moins optimiste que ceux qu'ils avaient fait jusqu'à présent, où une simple ordonnance suffisait pour avoir un espoir de guérison. .
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| Sujet: Re: We have to do something [pv Jeckyll] Sam 11 Juil - 23:46 | |
Mulan, Triste Sire & BelleRendre service à une personne qui avait contribué à votre malheur n’était vraiment pas une chose aisée. Mais ce n’était pas dans mon caractère d’être rancunier à ce point. Et puis, je n’étais pas obligée d’accepter de lui rendre ce service. En prendre connaissance et accepter étaient deux choses bien distinctes. Pour cette raison, je lui avais demandé d’exprimer d’abord son service avant de répondre par un « oui » ou un « non ». Comme j’aurais dû m’en douter, ce service à rendre concernait Carrie. Depuis le début, j’avais soupçonné qu’il y avait quelque chose entre eux deux, mais je n’avais jamais réellement su quoi exactement. Peut-être était-ce là une opportunité pour moi dans savoir plus ? Quand la malédiction était encore présente à Storybrooke, les rumeurs selon lesquelles le psychiatre et sa secrétaire entretenaient une liaison avaient commencé à se rependre. Et quand je lui avais fait par de ces rumeurs, elle n’avait même pas cherché à démentir. Du coup, je m’étais posée encore plus de question mais malheureusement, je n’en avais jamais réellement su plus.
Je fus surprise d’apprendre que Carrie appartenait à ce monde et qu’elle avait su voyager jusqu’à notre monde d’origine pour être également emportée par la malédiction. C’était quand même une assez drôle de coïncidence. Mais pas impossible ! Du coup, Carrie était-elle soumise aux mêmes contraintes que nous ? Après tout, si ce monde était le sien, pourquoi est-ce qu’aller voir le monde lui ferait perdre ses souvenirs ? Certes, elle avait perdu la mémoire pendant vingt-huit ans, mais ce monde était le sien, donc ses souvenirs étaient liés à sa vie qu’elle avait passée ici. Je fis part de mon interrogation au docteur Lynch. Tout comme moi, il souleva le fait que même si elle était originaire d’ici, elle avait subi la malédiction au même titre que les autres. Je penchais la tête, réfléchissant. Il avait raison. Je ne pouvais que l’avouer. Mais il n’y avait aucune exactitude quant à la vraie réponse. Du coup, mieux valait ne pas tenter le diable. Même si Carrie et moi nous ne nous connaissions pas avant la malédiction, ce n’était pas pour cette raison que j’en oubliais les rencontres que j’avais faite en tant que Lacey. Seulement voilà, aujourd’hui, je doutais qu’elle et moi ayons autant de points communs qu’avant…
N’oubliant pas mon amitié avec elle, je promis d’aller essayer de lui parler. Je ne pouvais pas garantir le succès étant donné que quand Carrie avait décidé quelque chose, c’était difficile de lui faire entendre raison. Mais au moins, j’aurais essayé. Cependant, je tenais là une occasion de savoir ce qu’il y avait réellement entre le docteur Lynch et Carrie. Cette fois-ci, il n’avait plus vraiment l’occasion de se défiler parce que j’avais dit que j’honorerai ma promesse seulement s’il me répondait. C’était probablement mesquin de ma part, mais tant pis. Le jeu en valait la chandelle après tout. Et j’étais curieuse de savoir. La curiosité avait toujours été mon défaut majeur. Il fallait absolument que j’ai réponse à toutes les questions que j’avais en tête. On m’avait déjà reproché ce trait de ma personnalité. J’avais déjà essayé de me calmer, mais ce n’était pas toujours facile. Et puis, il était inutile de chasser ce qu’on était au naturel. Ca revenait au galop de toute manière.
Je vis bien sur le visage du docteur Lynch que ça ne l’enchantait pas plus que ça de devoir me répondre, mais c’était ça ou je ne parlerai pas à Carrie. Tout du moins, pas parce qu’il me l’aurait demandé. Il était coincé, il le savait et je me retins d’afficher un petit sourire digne de Lacey. Finalement, cette personnalité avait un peu déteint sur moi… Bon, passons ! Je ne voulais pas penser aux conséquences qu’avait eues cette personnalité sur moi. Je fronçais les sourcils face à la question du docteur Lynch. Mon amitié avec Carrie était-elle toujours d’actualité ? A dire vrai, je n’y avais pas pensé. Du coup, je ne savais pas trop quoi lui répondre. Mon silence lui permit d’enchaîner en m’avouant qu’avant la malédiction, Coraline, que je supposais être Carrie, et lui étaient proches. Je hochais la tête. J’avais eu ma réponse. Mais il semblerait que leur rapprochement s’était à nouveau fait au final. Quoi que ce rapprochement était assez étrange quand même. Je le trouvais même effrayant dans la situation actuelle. Mais qui étais-je pour juger ? J’étais la fille qui était tombée amoureuse de Rumplestilskin, il ne fallait pas que je l’oublie.
- Proche à quel point ? hasardais-je.
Ben quoi ? Ou il en avait trop dit, ou pas assez ! Ma curiosité était insatiable, je n’y pouvais rien. Je m’attendais à ne plus avoir de réponse de sa part, mais ça valait quand même le coup d’essayer et d’espérer ! Enfin, j’avais encore une autre question à laquelle je n’avais pas eu de réponse : qui avait libéré Michaël. Je lui avais promis de le faire et je n’étais nullement outrée par le fait que quelqu’un s’y était pris avant moi, mais je me demandais qui. Je m’attendais à plusieurs styles de réponse, mais je restais un peu surprise quant à la réponse : son père. J’ignorais qu’il avait un père. Enfin, c’était logique, on avait tous un père et une mère. Je réalisais juste après que je ne connaissais absolument rien de la vie Michaël. Mais j’étais soulagée de savoir qu’il avait été libéré de cet enfer. Sans réfléchir, j’allais vérifié en faisant le tour des dossiers que j’avais dans les mains sans défaire l’ordre que j’avais mis pour ne pas me mélanger. Une fois le dossier de Michaël sous les mains, la mention « Numéro 27 » me sauta aux yeux. Je n’avais jamais eu ce dossier entre les mains jusqu’à présent. Michaël y avait trouvé les réponses à ses questions, mais je n’avais jamais su lesquelles exactement.
Prenant une grande inspiration, j’ouvris le dossier et commençais à chercher la feuille de décharge. Lorsque je la trouvais, mes yeux se dirigèrent directement en fin de page et en découvrant l’identité du présumé père de Michaël, mes yeux s’écarquillèrent en grand : Norman Fleming. Il n’y avait qu’un seul Norman en ville. Je savais qui c’était, je l’avais déjà croisé. Enfin, croisé était un faible mot… Je relevais les yeux vers le docteur Lynch.
- Vous êtes sur que vous n’avez pas confondu entre père et frère ? Parce que…
Je passais une main dans mes cheveux, cherchant mes mots pendant quelques secondes puis, je terminais :
- Je connais cette personne et… Michaël et lui doivent avoir plus ou moins le même âge et c’est… impossible…
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| Sujet: Re: We have to do something [pv Jeckyll] Mer 11 Nov - 23:59 | |
Mulan, Jekyll & BelleIl était mal placé pour maudire la curiosité de l'ancienne princesse. Lui-même souffrait de ce genre de travers. En plus, il avait livré cette situation quasiment sur un plateau en demandant ce service. Cela ne l'empêchait pas d'intérieurement désapprouver cette position de faiblesse dans laquelle il s'était volontairement mis. Mais est-ce que cette pensée venait vraiment de lui ? Le psychiatre se força a taire ce doute. Le retour des souvenirs l'avait beaucoup plus touché que les autres. En cela, l'intervention de la guerrière et de Belle sonnait presque comme une bénédiction. Il pouvait se raccrocher à cette situation, arrêter de se demander... De craindre... Même son inquiétude pour sa secrétaire sonnait comme un échappatoire.
Ainsi, son anxiété n'était plus portée sur lui-même, mais sur son interlocutrice en attendant de savoir si elle allait accepter de lui rendre ce service. Elle était parfaitement en droit de refuser. De lui extorquer toutes les informations puis de lui dire non. Ce n'était pas ainsi que se conduisaient les héros, c'est vrai, cependant, Lacey n'avait pas toujours eu un comportement héroïque pendant sa vie à Storybrooke.
- Proche à quel point ?
"Proche au point de vous demander un service. Cela devrait être une preuve suffisante." Répondit-il du tac-au-tac.
Puisque l'ancienne princesse acceptait de parler à Carrie, il ne se voyait pas lui répondre de manière trop sèche. Néanmoins, il ne souhaite pas aller plus loin non plus. Ainsi, il pourrait laisser ce trait de son passé de côté pour se concentrer sur les patients. Le psychiatre savait qu'ils approchaient des patients les plus touchés par ces traitements particuliers. Quelque chose lui disait que cela pourrait compromettre la motivation de son ancienne patiente à rendre le service demandée. Du coup, Daniel faisait traîner les choses. La parenthèse Michaël Moody tombait à pic. Après avoir fourni quelques réponses, il invita Belle à lire le dossier du patient 27. Pendant que Belle consultait le dossier, le psychiatre jeta un coup d'œil nerveux en direction de la guerrière. Au cas où cette dernière aurait de nouveau envie d'avoir recours à la violence pendant qu'on ne la regardait pas.
- Vous êtes sur que vous n’avez pas confondu entre père et frère ? Parce que…
Daniel lança un regard à la fois incrédule et choqué. Lui se tromper ? Confondre deux mots ? C'était impensable. Cependant, il n'osa protester. Hyde aurait sans doute piqué une crise devant cette accusation ou émit un commentaire cynique. Lui n'était pas aussi courageux (ou devrait-il plutôt employer le terme 'inconscient' ?) pour oser réagir ainsi dans cette situation.
- Je connais cette personne et… Michaël et lui doivent avoir plus ou moins le même âge et c’est… impossible…
Le psychiatre se mordit brièvement la lèvre. L'homme était venu chercher le patient alors qu'il essayait désespérément de faire le tri dans ces souvenirs. Il voulait se débarrasser d'un dossier épineux et n'avait pas chercher plus loin.
"S'il y a une chose que votre monde m'a appris, c'est qu'il faut rarement se fier aux apparences lorsqu'il y a de la magie en jeu." Ce qui était vrai. Ce mensonge par omission lui pesait. Ce qui était plutôt étrange venant de quelqu'un qui avait détruit mentalement bien des cobayes qu'il avait eus sous sa coupe sans sourciller. "Pouvons-nous poursuivre ?" S'empressa-t-il d'ajouter afin de ne pas être tenté par un éventuel aveu.
Et c'est ainsi que la descente aux enfers allait véritablement commencer. Les derniers patients stables avaient été libérés, prescription en main. Maintenant, ils se dirigeaient vers les 'autres'. Ceux qu'il faudra peut-être porter jusqu'à la sortie. Honnêtement, Daniel ne savait pas à quoi s'attendre en s'arrêtant devant la première cellule d'isolement. Bien sûr, il se souvenait d'être déjà rentré dans cette pièce. Mais... Étant donné la fin de la malédiction... Est-ce que ce souvenir était réel ? Était-il réellement responsable de ce qu'il allait y trouver ? Le psychiatre avait posé une question dans ce sens, alors qu'ils étaient encore dans son bureau. Ce n'était pas une remarque si innocente que cela.
Le docteur Lynch dit le nom du patient. Il dut faire un effort de mémoire, car à partir de maintenant, on entrait dans les cobayes qu'il préférait nommer par un numéro, pour éviter un transfert émotionnel, ou quelque chose dans le genre. En ouvrant la porte, l'ancien scientifique s'attendait à... Maintenant qu'il contemplait la silhouette affalée contre la paroi capitonnée, il ne savait pas à quoi il s'attendait. Sans doute, avait-il espéré découvrir une cellule vide. Découvrir qu'il avait imaginé tout çà ou que la malédiction avait inventé des patients inexistants. Mais non, il contemplait avec un regard neuf et non embrumé par des souvenirs fictifs le résultat de ces expériences. Quelque chose qu'il ne pouvait mettre sur le dos d'Hyde, cette fois.
Daniel recula d'un pas devant ce spectacle, la surprise gravé sur son visage. Se faisant, il buta contre la guerrière qui le poussa vivement de côté pour qu'il libère la voie.
"Il... Il faudra sans doute l'aider à sortir." Déclara-t-il en essayant de se redonner un peu de contenance.
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| Sujet: Re: We have to do something [pv Jeckyll] Mar 1 Déc - 10:09 | |
Mulan, Jeckyll & BelleLa proximité à proprement parlé, pouvait être une notion extrêmement abstraite quand on ne précisait pas concrètement ce qu’il en était. Je savais depuis le début qu’il y avait quelque chose entre lui et mon amie, mais c’était difficile de mettre des mots sur ce qu’il se passait réellement. Ça me faisait un peu penser à du fuis moi, je te suis, mais ça devait être beaucoup plus compliqué que ça en fin de compte. Néanmoins, ma curiosité était toujours aussi virulente. C’était probablement une des seules choses que la malédiction n’avait pas réussi à changer chez moi, même si j’étais presque certaine que celle que j’étais devenue pendant la malédiction n’était pas du fait de la magie noire mais des expériences du docteur Lynch, si expérience il y avait bien eu… Même si je connaissais la date d’arrivée d’Emma Swan en ville, pendant mon enfermement, j’ignorais quel jour nous étions, du coup, il m’était difficile de savoir quand est-ce que ma vie avait réellement repris son cours et combien de temps j’avais finalement subi des expériences. Mais une expérience pouvait très bien mal tourner, n’est-ce pas ? Et s’il n’avait suffi que d’une seule pour que le docteur Lynch puisse me « détraquer » ? Des doutes, encore et toujours.
Je fronçais les sourcils lorsqu’il répondit à ma question. Ça, je m’en doutais bien mais quand même… Je lâchais un petit soupire. Nul besoin d’être agressif à ce point, même si je me doutais que c’était parce que le docteur Lynch n’était pas du style à être très expansif sur ce sujet. En fait, il ne l’était même pas du tout ; il était plutôt loquace. Je ne pouvais guère le blâmer car chacun réagissait différemment à l’amour. Je m’avançais peut-être énormément en parlant d’amour, mais l’amitié n’était-elle pas une forme d’amour ? Enfin toujours était-il qu’il semblait s’être attaché à Carrie et je sentais qu’il ne mentait pas. Toujours étai-il que j’acceptais d’essayer de lui parler.
- Je lui parlerai. Mais il faut quand même que vous soyez conscient que même si je lui parle, il n’est pas dit qu’elle m’écoutera. Vous, comme moi, savez qu’elle n’en fait qu’à sa tête parfois.
Je m’avançais quand même un peu, mais je n’étais plus très sûre de notre amitié à Carrie et à moi. Lacey était devenue amie avec elle. Quand était-il de moi ? De Belle ? Celle que j’étais réellement enfin de compte. Je doutais fortement que Carrie serait devenue amie avec moi si j’étais restée moi-même mais ça ne coûtait rien d’essayer. Et puis, peut-être que Carrie était aussi différente à présent ? Que de questions dont je n’obtiendrai les réponses que lorsque j’aurais essayé de lui parler. Pas avant. Au moins, je saurais aussi à quoi m’en tenir.
Je laissais de côté le sujet Carrie pour me concentrer sur le cas de Michaël. Mon plan sauvetage avait été monté principalement pour lui car je lui avais promis de venir le chercher pour le libérer de cette injustice sauf qu’il semblerait que quelqu’un avant moi se soit pointé pour le sortir de sa cellule-chambre. Son père. Je regardais le nom du père en question et je me sentis pâlir. Cet homme ne pouvait pas être le père de Michaël pour la simple et bonne raison qu’ils avaient plus ou moins le même âge. Et je doutais fortement que les hommes soient fertiles dès leur naissance, auquel cas, se serait profondément glauque et malsain ! Tout comme nous les femmes, les hommes étaient capables de procréer à partir d’un certain âge mais il y avait quand même des limites. Je confiais mes doutes au docteur Lynch tout en jetant un coup d’œil à Mulan qui continuait d’afficher un regard neutre, semblant plus se préoccuper de la surveillance du responsable de psychiatrie plutôt que de l’état de santé mental des patients.
Même si j’étais profondément choquée d’apprendre cette nouvelle, l’explication du psychiatre tenait quand même la route. Je ne connaissais pas le passé de cet homme là puisque j’avais été amenée uniquement à le connaître pendant la malédiction, mais peut-être qu’en effet, il était beaucoup plus vieux que ce qu’il ne semblait être. Un peu comme Rumple qui avait plusieurs siècles derrière lui. Je restais silencieuse et n’émis aucun commentaire à l’explication du docteur Lynch. Je me contentais d’un simple hochement de tête quand il demanda la permission de poursuivre. Je le suivis, continuant de regarder le dossier du patient 27. J’étais un peu déçue que quelqu’un m’ait devancé, mais j’étais quand même heureuse de savoir qu’il était libre. J’espérais être emmenée à le croiser prochainement pour pouvoir prendre de ses nouvelles et lui demander comment se passait sa réinsertion dans le monde libre. Relevant la tête, je fermais d’un geste résolu le dossier de Michaël et m’arrêtais devant la première cellule. J’attendis patiemment que le docteur Lynch ne me donne son nom, mais celui-ci se fit légèrement prié.
J’observais quelques instants son visage et vis qu’il ne semblait pas dans son assiette. Mulan avait-elle fait quelque chose que je n’avais pas vu ? Un regard vers la guerrière mit fin à ma supposition. Non, elle n’avait rien fait. Le nom tomba et je le cherchais dans la pile pour le placer en tête de classement. J’attendis patiemment qu’il fasse le nécessaire et lorsqu’il ouvrit la porte, je m’apprêtais à les suivre, Mulan et lui, lorsque le docteur Lynch se figea et recula légèrement avant d’être décalé sur le côté par Mulan qui pénétra un peu plus dans la cellule. Je la suivis, pénétrant encore plus en avant que les deux autres puis me figeais face au « spectacle » qu’offrait le patient. J’avais l’impression d’être en face d’une coquille vide, une statue, prostrée au sol contre le mur capitonné. Une boule se forma dans ma gorge tandis que je m’avançais vers le corps. J’aurais pu parler d’être humain, mais… Avais-je offert moi aussi un tel spectacle quand Regina venait me rendre visite ? Je n’en savais rien.
La voix du docteur Lynch me parut lointaine et je n’y prêtais pas plus d’attention que ça. S’il fallait le porter pour qu’il puisse sortir, nous les porterions. La question ne se posait même pas. Cependant, je n’étais pas du tout au bout de mes surprises en découvrant que la personne que j’avais en face de moi était une des personnes que j’avais envoyé au docteur Lynch pour pouvoir retrouver la mémoire. Une exclamation d’horreur m’échappa tandis que les dossiers s’écroulèrent au sol dans un bruit mate qui ne fit même pas réagir la personne qui se trouvait complètement amorphe. Le monde pouvait s’écrouler juste devant ses yeux, il serait incapable de réagir.
- Qu’ai-je fais… murmurais-je plus pour moi-même que pour les personnes m’accompagnant.
Reprenant plus ou moins mes esprits, j’enjambais les dossiers toujours sur le sol et m’avançais vers cette personne dont j’ignorais le prénom parce que je n’avais même pas pris le temps de m’y intéresser. À cette période là, tout ce qui m’intéressait, c’était d’avoir un maximum de cobayes pour le docteur Lynch afin de retrouver la mémoire le plus rapidement possible. Sauf que je n’étais nullement amnésique. J’étais sous l’influence de la malédiction… Mais était-ce une excuse valable pour me sentir mieux après l’horreur que j’avais faite ? Je m’agenouillais face à lui et repoussais les cheveux qui lui tombaient devant les yeux. Il ne réagit même pas. Je me tournais vers le docteur Lynch, le regard plein de larmes.
- Sont-ils tous dans cet état-là ? demandais-je.
Je passais une main devant ses yeux, espérant tirer une réaction, mais rien. Heureusement pour moi qu’il était trop amorphe pour m’attaquer… Et il aurait toutes les raisons de le faire parce que c’était de ma faute s’il était là.
- Je doute que même en l’aidant à sortir, il réussira à se débrouiller seul une fois dehors… Il faut l’emmener dans le service de soin.
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| | | InvitéInvité
| Sujet: Re: We have to do something [pv Jeckyll] Lun 14 Déc - 22:00 | |
Mulan, Jekyll & Belle Il savait qu'il devait être fort devant ce spectacle. Il savait que quelqu'un en lui n'attendait qu'un instant de faiblesse de sa part. Qu'il était horrible de sentir de nouveau cette présence dans son esprit en train de guetter la moindre craquelure dans la cuirasse pour reprendre le dessus. Surtout qu'il avait perdu l'habitude de lutter. Mais peut-être n'était-ce que son imagination qui lui jouait des tours. Peut-être qu'Edward n'était pas revenu en même temps que les souvenirs. Quoi qu'il en soit, en cet instant, rien n'était plus horrible que la vision de ce patient dans un état végétatif.
Le psychiatre avait endormi sa conscience en se disant que ces expériences n'étaient que des souvenirs faussés par la malédiction de la méchante reine. Qu'il n'avait pas vraiment fait ce dont il se souvenait. Certes, il avait toujours pensé que les résultats s'obtenaient au prix de sacrifice. Çà plus sa curiosité. Il ne pouvait nier ces deux faits. Mais aller jusqu'à détruire l'esprit d'autres personnes... Pire, en ressentir un certain plaisir. Non, çà ne pouvait être réel. Ce n'était pas lui !
La vérité lui fit l'effet d'un électrochoc. Au point qu'en reculant, il trébucha contre la guerrière avant d'être poussé sans ménagement afin de libérer le passage. Resté en retrait, Daniel bredouilla qu'il faudra certainement aider ce patient-là à sortir. Il essayait de retrouver un peu de contenance tandis qu'il recula encore de quelques pas. Sa main fouilla frénétiquement la poche de sa blouse blanche à la recherche d'un comprimé à avaler.
C'était un geste stupide. Il en avait bien conscience. Ce n'était pas un cachet d'aspirine qui allait l'aider à mieux supporter cette situation. Il s'agissait d'un vieux réflexe venant de son ancienne vie, lorsqu'il devait prendre continuellement sa potion pour empêcher Edward de reprendre le dessus. Ici, il n'avait plus de potion et, dans ce monde sans magie, il n'avait pas les éléments pour refaire. Sa seule volonté décidera de son sort. Une volonté qui commençait déjà à vaciller devant cette découverte. Alors le docteur se jetait sur le moindre geste qui pouvait le rassurer, même insignifiant en apparence.
De son côté, l'ancienne princesse découvrait l'ampleur des dégâts et l'identité du cobaye comme pouvait en témoigner son exclamation horrifiée et le bruit des dossiers s'étalant au sol. Le docteur avait vraiment bien fait de suivre son instinct en demandant un service à Belle avant qu'ils n'atteignent cette partie de l'aile psychiatrique. Il aurait écopé d'un refus s'il avait formulé cette demande après ce triste spectacle.
Le murmure de Belle lui échappa puisqu'il était toujours en retrait du groupe. S'il l'avait entendu, il aurait certainement retourné cette interrogation à lui-même. Tout le beau discours qu'il avait servi à ces deux visiteuses lorsqu'elles avaient pénétré dans son bureau semblait bien loin, à présent.
Le psychiatre serait volontiers resté là, le plus loin possible du spectacle, mais Mulan en décida autrement. Elle le tira par le col pour qu'il s'avance à son tour. Daniel évita volontairement de regarder en direction du patient et préféra se concentrer sur les dossiers éparpillés par terre. Il redressa la tête, lançant à Belle un regard hagard lorsqu'elle posa une question. La guerrière lui secoua l'épaule pour signaler qu'il mettait un peu trop de temps à répondre alors qu'il rassemblait ces pensées et creusait dans des souvenirs qui, il ne pouvait plus le nier à présent, n'étaient pas fictifs.
"Seulement les moins réceptifs au traitement. Très peu, en vérité." Assura-t-il tout en s'efforçant d'ignorer les larmes qui menaçaient de couler dans le regard de l'ancienne princesse. Puis, le docteur Lynch fit une erreur : il essaya de se justifier. "C'était un procédé expérimental, je vous avais prévenu. Forcément, le traitement a eu des effets différents selon les individus. Le risque zéro n'existe pas dans ce domaine, mais, si on m'avait laissé le temps, j'aurais pu appliquer les retours positifs sur les malchanceux et atténuer ainsi les effets secondaires."
Peu importe s'il savait au fond de lui qu'il n'avait jamais eu l'intention de faire cela en tant que Daniel Lynch, cet argument était devenu sa nouvelle excuse pour arriver à se regarder à nouveau dans la glace après toute cette histoire. Instinctivement, il savait que son discours manquait de conviction, sinon il ne se serait jamais éloigné d'un pas de la guerrière.
La réaction de l'ancienne princesse le prit totalement par surprise. Il eut du mal à réprimer la panique pour garder en apparence la froideur qui l'avait longtemps caractérisé. Il faillit hurlé non, car si jamais certains de ces cobayes étaient menés au service d'urgence, son titre de docteur ne tiendrait plus longtemps.
"D'accord. Alors je propose qu'on fasse le tour des dernières chambres pour établir les patients nécessitant de soin plus aboutis, ensuite, j'appellerais personnellement le docteur Whale pour les lui confier." Proposa-t-il avec un calme en apparence retrouvé.
Il connaissait le docteur Whale, ou plutôt Victor, avant... Il devra lui fournir quelques explications sans doute puisque la dernière fois qu'ils s'étaient vu avant la malédiction, le docteur Jekyll paraissait beaucoup plus vieux. Il devra certainement feindre de trouver les calembours de Whale amusant. Hélas. Cependant, cela restait sa meilleure chance de régler cette histoire sans faire trop de vague.
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| | | Lacey FrenchAdmin ೨ Belle
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| Sujet: Re: We have to do something [pv Jeckyll] Lun 21 Déc - 19:59 | |
Mulan, Jeckyll & BelleMon désir de libérer les personnes enfermées dans la section psychiatrique était tel que rien ne me ferait reculer. C’était ce qu’il y avait de mieux à faire pour ces gens si injustement enfermés. Pour certains, la malédiction les avait enfermés et la raison semblait évident. Regina avait voulu que je disparaisse sans pour autant que je trouve la mort donc il était évident que ceux qui se trouvaient là étaient enfermés pour les mêmes raisons que moi. Étaient-ils tous des ennemis de l’Evil Queen ? Ou bien s’étaient-ils fait utiliser pour faire souffrir une tierce personne ? Il m’était apparu évident que si j’étais supposée morte, Regina pourrait contrôler comme elle le voulait Rumple. Enfin quoi qu’il en soit, à présent que la malédiction était brisée, il n’y avait plus de raison pour que ceux qu’elle avait enfermés soient encore maintenu dans l’ombre. Ils avaient le droit à la liberté. Si j’avais été à leur place, j’aurais aimé qu’on vienne pour me délivrer. Ils avaient sans aucun doute des proches qui les recherchaient et qui seraient heureux de les retrouver. Cela donnerait à Storybrooke cette fin heureuse que Regina refusait d’accorder.
Cependant, il n’y avait pas que ceux que la malédiction avait enfermé qui se trouvaient dans l’enceinte de cette section. Il y avait… les autres. Ceux dont j’avais donné les noms au docteur Lynch afin qu’il puisse travailler sur un remède miracle pour ma mémoire. Je ne savais pas trop où en était ses recherches. Je ne m’en étais pas spécialement inquiétée car j’attendais simplement des nouvelles du psychiatre quand il jugerait le moment d’essayer. Sauf que maintenant, j’avais parfaitement conscience du fait que si je n’avais pas eu de mémoire, c’était parce que la malédiction ne m’avait pas créé une véritable identité storybrookienne comme pour tous les autres habitants. Pourquoi cette omission ? Allez savoir. Mais à présent, je n’avais plus besoin que le docteur Lynch continue ses recherches donc ces cobayes n’avaient plus raison d’être enfermés ici. Sauf que je ne m’attendais pas du tout à trouver l’un d’entre eux dans cet état déplorable. À présent, je comprenais aisément la réaction du docteur en entrant dans cette cellule-chambre. Apparemment, lui non plus ne s’y attendait pas.
Les dossiers m’avaient échappé des mains pour s’écrouler au sol et je ne m’en préoccupais pas d’avantage. Toutes mes pensées étaient dirigées vers cette personne qui m’apparaissait dans un état végétatif. Je repoussais ses cheveux de ses yeux avec délicatesse, m’attendant à une quelconque réaction violente de sa part, mais il n’en fut rien. Probablement se trouvait-il trop « loin » pour pouvoir réagir à son environnement. Mais tandis que je m’inquiétais pour cet être là, il y en avait d’autres qui s’étaient retrouvés là par ma faute et je ne pouvais pas les oublier comme ça. Aussi demandais-je au docteur Lynch une réponse concernant les autres patients. La réponse tarda à venir mais Mulan se chargea de lui signaler qu’il devait exprimer une réponse en le secouant par l’épaule. Heureusement que je l’avais pour m’épauler parce que j’ignore ce que ça aurait donné si j’étais venue seule. Le docteur Lynch répondit à ma question à laquelle je ne pus qu’hocher la tête. Oui, je savais que tous ces tests n’étaient qu’expérimentaux, il me l’avait assez dit. Mais Lacey n’en avait eu rien à faire de ces gens.
Machinalement, j’essuyais mes yeux, refoulant les larmes qui avaient commencé à naître dans ces derniers. Il ne fallait pas que je craque. S’il y avait plusieurs patients dans cet état-là, je devais rester assez forte pour survivre à ça. Je pourrais pleurer plus tard quand je serais chez moi, au fond de mon lit. Oui, c’était une bonne idée ! Je pris une grande inspiration. Faire sortir ce patient là de la section psychiatrique allait être impossible, il n’était pas en état de marcher, même avec la meilleure volonté du monde. Je signalais qu’il fallait l’emmener dans le service des soins où les médecins pourraient le remettre sur pieds. L’espace d’un instant, je me demandais comment est-ce que cette personne allait réagir lorsqu’elle se souviendrait de ce qu’il s’est passé, des actes que j’allais probablement devoir justifier, mais je refoulais tous ces questionnements pour me concentrer sur l’instant présent. Ça aussi je pouvais le faire une fois que je serais au fond de mon lit. Je me relevais tandis que le docteur Lynch acceptait ma demande de transfert dans le service des soins.
- J’exige d’être présente lorsque vous téléphonerez au docteur Whale, fis-je. S’ils sont là, c’est aussi de ma faute et je ne compte pas les abandonner maintenant.
Mon acte ne serait pas suffisant pour me racheter, j’en avais pleinement conscience, mais il fallait que j’adoucisse mes remords. Piètre consolation… Je m’avançais vers les dossiers que j’avais fait tomber et les ramassais. J’étais bien décidée à continuer mon travail.
- Quelle est l’identité de celui-ci ? demandais-je afin de mettre son dossier de côté.
Il faudrait probablement les remettre aux médecins qui les prendront en charge. Donc autant qu’ils sachent ce à quoi ils avaient été exposés afin de leur donner le meilleur traitement possible. D’un pas décidé, je quittais cette cellule-chambre pour retourner dans le couloir. Je comptais sur Mulan pour que le docteur Lynch suive le mouvement s’il ne le faisait pas de lui-même. Je me dirigeais vers la prochaine cellule et demandais :
- Comment a réagi celui-ci aux expérimentations ?
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