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L'histoire se déroule en Octobre 2013.
« Il parait que les personnes âgées se mettent à rapetisser et se tasser avec le temps. Je ne pensais pas que cela vous arriverait si vite. » par Ally Brynhild dans À force, cette baraque va finir par s'effondrer
Charming ♦ Henry ♦ Ruby ♦ Mr Gold
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| Je voulais juste de l'eau... [Pv Red] | |
| Auteur | Message |
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Mary Margaret BlanchardAdmin ೨ Blanche-Neige
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| Sujet: Je voulais juste de l'eau... [Pv Red] Lun 7 Jan - 21:15 | | Je ne remercierai jamais assez Red et surtout à la Veuve Lucas, sa grand-mère, de m’avoir accueillie dans leur chaumière. On ne pouvait pas dire que j’avais débarqué chez elles de la meilleure des façons car j’avais passé toute la nuit dans le poulailler pour fuir une effrayante bête dans la forêt. D’habitude, dormir dans les bois au sommet d’un arbre ne m’avait jamais fait peur, mais cette nuit-là… Rien que d’y penser, j’en avais la chair de poule ! Et puis, j’avais voulu leur voler des œufs aussi. Enfin, deux pour être exactes, mais j’avais été découverte et la gentillesse de Red envers moi m’avait déstabilisé. Les gens qui acceptaient qu’on garde les œufs qu’on leur volait ne courraient pas les rues. Au contraire. Et attirer la garde royale n’était pas du tout mon but.
Depuis ma rencontre avec cette petite famille, je ne leur avais jamais donné mon vrai prénom. Mary, c’était ainsi qu’ils m’appelaient. Pourquoi ce prénom ? Je n’en savais rien. J’avais bien sorti celui de Margaret quand Red m’avait demandé comment je m’appelais. Granny ne savait pas que Mary n’était pas mon vrai prénom, mais Red si. Cependant, elle n’avait jamais cherché à savoir qui j’étais réellement. Elle savait que j’étais recherchée et peut-être valait-il mieux pour elle et sa grand-mère qu’elles ne sachent pas du tout qui j’étais. Régina était capable de tout pour me retrouver. Donc je préférais qu’elles restent dans l’ignorance, même si ce secret commençait un peu à être pesant… Mais je n’avais rien de mieux pour le moment.
Bien sur, à aucun moment je n’avais pas été moi-même. J’étais restée la même avec un prénom tout simplement différent. En attendant, je ne savais pas quoi faire pour rendre service à cette famille, du coup, j’essayais de les aider comme je le pouvais, malgré mes faibles moyens. J’étais en cavale, donc je ne pouvais pas faire grand-chose. Mais je participais au mieux à la vie ménagère. Qui aurait pu croire qu’une princesse comme moi ferait la vaisselle et le repas un jour ? Absolument personne étant donné que ce n’était pas dans les habitudes des rois et des reines et des princes et des princesses. Mais aussi loin que je me souvenais, jamais je n’avais mal parlé à un domestique ou un garde au service de mon père. Il fallait respecter les autres pour être respecté et ça, tout le monde ne le comprenait pas.
Malgré mon haut rang qui ne devait plus rien vouloir dire depuis que Régina m’avait chassé du château pour me tuer, je m’étais découverte une certaine passion pour la cuisine et le ménage. Certes, c’était mieux de se prélasser, mais la sensation de servir à quelque chose et surtout de rendre ce qu’on me donnait. Je trouvais ça normal d’aider et absolument personne ne m’en dissuaderait. Granny et Red avaient déjà essayé, mais je pouvais me montrer très persuasive. A force d’insister, elles m’avaient laissé faire et là, j’avais obtenu le droit d’aller chercher de l’eau au puits. Du coup, c’était avec le sceau que j’avais quitté la chaumière et qu’à présent, je bataillais avec la neige. Il avait encore neigé durant la nuit ce qui ne facilitait vraiment pas la progression.
Au bout de quelques minutes, j’arrivais au puis et posais le sceau à côté de moi. Je pris celui du puits et j’étais bien partie pour le plonger à l’intérieur quand j’entendis des bruits de sabots ainsi que des voix qui s’élevaient par de-là la forêt. Je me figeais pendant quelques secondes puis je me mis à fixer la forêt pour essayer de voir ce qui causait autant de bruit. Surtout par ici car mis à part les villageois, on ne croisait pas énormément de personne… Encore moins des étrangers. Cependant, je vis une troupe passer et mon sang se figea dans mes veines. Je reconnaissais l’armure que ces hommes portaient sur eux et ils étaient vraiment très similaires à ceux que portaient les gardes de Régina. La panique commença à m’envahir et je me mis à regarder partout autour de moi pour trouver quoi faire.
Une idée me vint et sans réfléchir j’attachais le bout de la corde du sceau sur un de ponton qui maintenait le toit du puits et j’attrapais le sceau qui provenait de la chaumière pour le passer à mon épaule. Je pris une grande inspiration avant de descendre à la porte le plus rapidement, mais aussi le plus tranquillement possible. Mon cœur battait à tout allure et je le sentais battre dans mes oreilles si bien que je n’entendais quasiment rien d’autre. Le puits était vraiment profond et tout ce que j’espérais, c’était que la corde n’allait pas lâcher parce que sinon, c’était la mort assurée. Tout ce que j’espérais, c’était que si la corde cassait, quelqu’un viendrait quand même me chercher pour que me tire de là-dedans. Mais… et si personne ne venait ?
Non, non, non ! Il ne fallait pas penser à ça ! Red et Granny s’inquiéteraient. Après tout, je logeais chez elles donc elles ne pouvaient que se poser des questions en ne me voyant pas revenir, non ? Je continuais de descendre jusqu’à être plus ou moins sur qu’on ne me verrait pas si jamais quelqu’un venait à regarder à l’intérieur du puits. Je tentais de contrôler ma respiration. Il fallait que je me calme. Que je reste calme. C’était nécessaire. Voilà tout. Je fermais les yeux quand j’entendis le martellement des chevaux prêt du puits. L’idée qu’ils tirent la corde pour avoir de l’eau me figea à nouveau. Il ne fallait pas penser à ça ! Il ne fallait pas. Je m’agrippais un peu plus à la corde, priant le ciel pour que tout se passe bien.
Les secondes me parurent des minutes, les minutes des heures. Mon cœur battait extrêmement fort. J’avais l’impression qu’il allait se mettre à arrêter de battre d’une seconde à l’autre tellement il palpitait. Mes mains étaient crispées autour de la corde. Si je ne me les écorchais pas, j’aurais de la chance. J’entendais les gardes parler, mais je n’arrivais pas à savoir ce qu’ils disaient. Je continuais de prier silencieusement pour qu’ils ne prennent pas d’eau, sinon, j’étais mal. Puis d’un coup, d’un seul, j’entendis les sabots s’éloigner et j’ouvris les yeux. Je manquais de crier au miracle car en règle générale, les soldats ne manquaient jamais de s’approvisionner en eau car ils n’étaient pas tous bienvenue…
Quand le silence arriva enfin, je m’autorisais à bouger. Enfin, bouger, c’était un bien grand mot car je ne pouvais que bouger la tête. Aussi, je regardais autour de moi. Il allait falloir que je remonte… Je levais la tête vers le haut. J’étais descendue incroyablement bas… Aller, un peu de courage, Snow ! Je commençais à me hisser vers le haut tout en grimaçant. J’allais m’écorcher les mains, à coup sur ! Je venais de faire deux ou trois remontées quand tout à coup, une ombre me surplomba et je levais la tête vers le haut, frôlant la crise cardiaque… |
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| Sujet: Re: Je voulais juste de l'eau... [Pv Red] Jeu 10 Jan - 18:39 | | Cela faisait quelques temps déjà, qu'une nouvelle habitante avait trouvé refuge chez Red et Granny. La jeune demoiselle au capuchon l'avait trouvé alors qu'elle allait vérifier qu'aucun dommage n'avait été fait aux poules le lendemain de la pleine lune. Le jour du Loup. Alors, elle l'avait surprise à se cacher dans le poulailler pour voler des œufs. Deux. Red n'avait jamais été très hostile et accueillait volontiers chez elle la première personne qu'elle voyait, tant que celle-ci lui paressait digne de confiance. Et c'est ce qui se passa avec Mary. Mary n'était pas son vrai nom et, bien que la brunette mourrait d'envie de savoir son vrai nom, elle respecta le fait qu'elle pense d'abord à se protéger et ne le prenait absolument pas pour une offense. Oui car au final, elle aurait tout a fait été capable de l'appeler par son vrai nom devant tout le monde par erreur, si jamais il lui eut été dit.
Mary dormait dans sa chambre, restait toujours avec elle et n'avait aucune date de départ. Elle resterait tant qu'elle voudrait. Ce n'était pas tout les jours qu'on recevait des habitants, et la demoiselle était très excitée de rencontrer des gens qui venaient de loin. Des gens qui avaient voyagé, qui ont vu le monde et qui, dans le cas de Mary, ont surement du vivre des tas d'aventure. Aussi elle espérait qu'un jour celle-ci les lui conterait. Elle s'imaginait sans mal à quoi ressemblait la vie hors de son petit village, et rêvait de pouvoir tout voir. Oh oui... Peter lui avait promis qu'un jour ils partiraient tout les deux vivre leur vie et fonder une famille. Mais mère-grand l'en empêcherait surement. C'était même inévitable. Depuis qu'ils étaient petits, Peter et Red trainaient ensemble et, depuis que les choses ont évolué, elle se sent encore plus proche de lui et son absence lui procurait un réel manque. Elle en avait marre de toujours devoir le voir brièvement, en cachette, pour que Granny ne le chasse pas. Elle refusait catégoriquement que sa fille ait des relations. D'ailleurs, elle la privait de beaucoup de chose, mais elle n'osait rien dire. Elle aimait énormément sa grand-mère et ne voulait absolument pas lui faire de la peine. Ainsi, à contre-coeur elle devait se barricader tout les soirs, et porter son chaperon en permanence. Son chaperon lui avait donné son surnom actuel, et elle s'était habituée à cette vieillerie trouvant qu'elle portait finalement assez bien cette couleur.
En ce milieu de journée, Mary était partie puiser de l'eau au puits non loin de là. Au début, mère-grand et sa petite fille refusaient catégoriquement l'aide de l'invitée, mais elle se montrait de plus en plus insistante et elles avaient donc fini par céder. Red de son côté s'était chargée d'aller chercher du bois pour le feu de ce soir. Évidemment, c'était aussi un prétexte pour sortir. Durant ses pauses de travail Peter se baladait souvent dans la forêt et c'était là qu'ils se rejoignaient discrètement dès qu'ils le pouvaient. Ainsi, elle passa une petite petite demi heure avec celui qu'elle aimait, cachée dans les bois, avant de repartir les mains pleines de branches et buches humides. Pendant le chemin du retour, elle était vraiment très pensive. Il fallait vraiment qu'elle parte avec lui. Il était sa vie, elle était prête à tout pour lui et au moins là-bas le loup ne les suivraient pas. Ils pourraient enfin revivre. Puis au final, elle ne doutait pas que sa grand-mère ait les défenses nécessaires pour se protéger. Elle ne dormait que très peu et portait toujours avec elle sa fétiche arbalète.
Pendant qu'elle marchait tranquillement dans la lisière des bois, elle sentit une odeur anormalement forte. C'était comme si une bande de chevaux venaient de passer à l'instant. Lorsqu'elle regarda le sol, ses pensées se confirmèrent lorsqu'elle vit des traces toutes fraiches de sabots encore incrustées dans la terre humide. Encore une troupe de chasseurs de loup ? Elle soupira. Ils n'en avaient pas marre de faire les intéressants et de partir chasser l'animal ? A chaque pleine lune c'était la même chose et, à chaque pleine lune une nouvelle troupe de chasseur mourrait déchiquetés.
Alors, elle vit à l'horizon une bande d'hommes en armures noires, sur des chevaux de la même teinte. Ils étaient à l'arrêt, près du puits. Aussitôt elle se cacha derrière un arbre pour observer la scène. Il était anormal de retrouver un tel attroupement ici ! Que pouvait-il bien se passer ? Préférant regarder dans le silence le plus total, elle essayait de comprendre leur conversation mais ne captait rien d'autre que des bribes de mots flous. Elle entendit vaguement parler d'une reine, qui risquait apparemment d'être furieuse. C'est alors que son visage se figea. Mais, où-était Mary ? C'était elle qui devait aller au puits ! Pourquoi une armée de garde se trouverait à cet endroit ? Peut être était-elle déjà rentrée chez mère-grand ?
Lorsqu'ils s'éclipsèrent enfin, Red sorti de derrière son arbre et avança dans la clairière du puit. Elle regardait perplexement autour d'elle, puis son regard se porta une nouvelle fois sur les empruntes. Elle fronça les sourcils. Un bruit d'agitation retentit. Elle tourna la tête à sa gauche et vit que la corde du puits, attachée d'une manière peu courante s'agitait légèrement. Commençant à sentir son sang se glacer, Red posa les buches sur le sol et, silencieusement s'approchait avec prudence du puits. Elle posa ses mains gantées sur le bord de pierre et hésita une seconde à se pencher. Et si les gardes avaient jetés quelque chose ? Et si c'était une bête féroce, voir même le loup ?! Avalant sa salive, elle se pencha encore et plissa les yeux ne voyant absolument rien dans l'obscurité du trou. Alors, qu'elle perçut une forme qui remuait, elle se pencha un peu plus et vit qu'une femme releva la tête.
« Mary ? » s'étonna-t-elle.
Mais qu'est-ce que son amie faisait-elle dans le puits ? C'était les gardes noirs qui l'avaient mise là ? Sans attendre plus longtemps, elle se précipita à détacher le bout de la corde attachée à l'un des bouts du toit et commença à tirer en arrière avec effort. Reculant en arrière à pas lents, elle se retourna et passa la corde sur son dos. Ca serait plus pratique comme ca ! Elle se demandait bien si elle arriverait à la sortir de là un jour ! Puis au bout d'un moment enfin, elle sentit le poids diminuer. Elle se rapprocha alors tout en tenant la corde et prit Mary par le bras pour l'aider à sortir.
« Mary, que faisais-tu là dedans ? Tu es tombée ? C'est ces gardes qui t'ont mise là ? »
Elle parut affolée un instant. Si la corde avait lâchée, elle serait surement déjà morte depuis un petit bout de temps. Les puits pouvaient s'avérer dangeureux, c'est pour cela qu'on interdisait généralement les enfants de s'y approcher. La profondeur était-elle que, si on y tombait, plus personne ne pouvait remonter. Des accidents étaient déjà arrivés au village, et son amie avait eu une chance folle que la corde n'ait pas laché.
« A moins que... » dit-elle d'une mine grave.
Elle regarda les traces de sabots et la direction qu'avait empruntés les gardes. Elle reporta ensuite son regard sur sa collègue. Et si c'était eux qu'elle fuyait ? Les gardes de la reine en personne ? Troublée, elle ne savait pas vraiment trop quoi penser.
« C'est... c'est eux que tu fuis n'est-ce-pas ? »
Elle avait compris, ca y est. Du moins, le pensait-elle. Elle avait toujours été discrète à ce sujet et n'avait jamais rien demandé à Mary sur sa vie passée. Elle ne savait que très peu de choses d'elle, et même si c'était assez intriguant, elle ne voulait pas risquer de la mettre mal à l'aise. Tout le monde avait plus ou moins des choses à cacher et ce n'était pas le Chaperon rouge qui allait se montrer indiscrète, bien qu'elle mourrait d'envie de tout savoir. Peut-être était-il temps à recevoir quelques explications finalement.
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| | | Mary Margaret BlanchardAdmin ೨ Blanche-Neige
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| Sujet: Re: Je voulais juste de l'eau... [Pv Red] Mar 15 Jan - 20:15 | | Les gants… C’était la dernière fois que j’allais chercher de l’eau ou bien du bois sans prendre mes gants. C’était dans des moments comme celui-ci qu’on se rendait compte à quel point c’était un accessoire indispensable. Surtout pour grimper à une corde. Enfin pour le coup, je ne pouvais que m’en prendre à moi-même et je n’avais absolument personne contre qui vider cette stupidité à part moi. D’ailleurs, je le faisais plutôt bien car je n’avais pas pu m’empêcher de me traiter d’imbécile à voix haute. Mais il ne fallait pas que ça m’empêche de continuer à vouloir sortir de ce trou parce que la sortie était encore très haut et j’avais intérêt à m’accrocher. Ce n’était pas comme si j’avais quelqu’un pour me filer un coup de main dans cet instant-là.
J’avais du penser beaucoup trop fort car une ombre me surplomba et mon cœur manqua plusieurs battements, si bien que je crus mourir sur place. Je levais la tête vers le haut avec énormément de panique. Je clignais des yeux pour pouvoir habituer ma vue à la lumière de là-haut. C’était dingue à quelle vitesse la vue s’habituait à l’obscurité ou la semi-obscurité. De plus, j’avais les yeux clairs, donc ça n’aidait pas vraiment beaucoup car ils étaient beaucoup plus fragiles que ceux qui avaient les yeux de couleurs sombres. Enfin, je n’allais pas sous-entendre là-dedans que je n’aimais pas la couleur de mes yeux, mais par moment, j’aurais bien aimé avoir des qualités que d’autres avaient. Mais pour moi, ma réaction était tout à fait humaine car je n’étais pas la seule à penser de cette façon.
La voix de Red résonna dans tout le puits et aussitôt, un soupire de soulagement s’échappa de mes lèvres. Mon dieu ce que j’avais pu avoir peur. Maintenant qu’elle avait parlé, je reconnaissais les reflets rouges de son chaperon qui la caractérisait énormément. J’ignorais pourquoi elle portait ce chaperon rouge car c’était assez voyant, mais je devais bien avouer que cette couleur lui allait extrêmement bien et je pensais que si je la voyais avec autre chose que ce chaperon sur sa tête, ça allait me faire bizarre. Enfin bon, pour l’instant, ce n’était pas vraiment le moment d’y penser car dans ma tête, je ne pouvais pas m’empêcher de penser que la corde pouvait se briser à n’importe quel moment et moi, j’allais me retrouver tout au fond du puits.
- Je suis là ! répondis-je aussitôt.
Enfin, c’était vraiment inutile comme réponse car mon amie avait bien remarqué que c’était moi. Mais dans un moment pareil, on ne réfléchissait pas forcément ce qui sortait de sa propre bouche. Je savais que Red n’en tiendrait pas vraiment rigueur. Je la vis disparaitre et aussitôt, la corde à laquelle je me tenais se mit à bouger. L’espace d’un instant, je crus qu’elle était entrain de céder, mais à la place de quoi, je me sentis remonter vers le haut. Un sourire de soulagement se dessina sur mes lèvres et pour aider Red, qui tirait sur la corde, je continuais de me hisser vers le haut, évitant de faire attention à la brulure de la corde dans la paume de mes mains. Ca guérirait au bout de quelques jours, donc ce n’était pas comme si je garderais ces marques à vie.
Je commençais à voir le bout et honnêtement, je m’en sentais plus que soulagée. Qui aurait cru que c’était aussi traumatisant de se cacher dans un puis ? Pas moi en tout cas. Me mettre là-dedans m’avait semblé être une excellente idée, mais en y réfléchissant, c’était plus que stupide. La garde royale aurait pu remarquer que la corde était attachée et que ce n’était pas vraiment ce qu’on faisait pour tenir un sceau en temps normal. Enfin bon, j’avais eu un coup de chance pour cette fois-ci. Absolument rien ne m’assurait que cette chance, je l’aurais encore une fois. Une fois que je fus sure de pouvoir escalader le bord en pierre, je lâchais la corde et entrepris de me hisser en dehors de ce puits. J’avais toujours le sceau de la chaumière à l’épaule et celui-ci tomba jusqu’à mon coude plié. Moi je n’étais pas tombée alors lui non plus, il n’allait pas tomber !
Red vint m’aider à sortir complètement de-là dedans tout en me posant des questions, mais j’étais tellement occupée à me sortir de ce trou (avec son aide bien sur), que du coup, je ne répondis pas. Une fois complètement sortie et mes bottes bien enfoncées dans la neige, je relevais la tête vers mon amie qui venait de découvrir pour quelle raison je venais de me cacher dans le puits. En même temps, ce n’était pas très compliquer à comprendre. Même un simple d’esprit pourrait le comprendre. Et bien sur, je ne sous-entendais pas que Red était simple d’esprit, bien au contraire. Je la trouvais intelligente et très vive en fait. J’étais donc démasquée et je n’avais plus vraiment d’autres choix que de lui dire la vérité. Mais maintenant, je me sentais mal d’avoir menti, même si Red savait parfaitement que je ne m’appelais ni Mary, ni Margaret.
- Oui, c’est eux que je fuis. Enfin, je t’ai dit que j’étais recherchée, mais je ne voulais pas te dire par qui parce que la dernière chose que je veux, c’est vous donner des problèmes à toi et ta grand-mère.
En plus de ça, elles avaient eu la gentillesse de m’accueillir chez elles donc lui éviter les soucis ou quoi, c’était vraiment mon but premier. Depuis le début, je mourrais d’envie de dire à Red comment je m’appelais parce que je l’appréciais vraiment beaucoup et je la voyais comme plus qu’une simple amie. Ca ne faisait pas très longtemps qu’on se connaissait, mais après tout, il y avait des gens avec qui on avait plus d’affinité qu’avec d’autres et donc plus de facilité à créer un lien. Je me mordillais la lèvre inférieure. Non pas parce que je me sentais coupable : mon mensonge, Red le connaissait et elle l’avait accepté. Mais je m’en voulais aussi par rapport à Granny qui ne savait rien de mon mensonge. Pour elle, j’étais Mary, une fille perdue.
- Si je ne t’ai pas donné mon vrai prénom, c’est parce que je ne voulais pas que le village sache que j’étais là et du coup, je voulais vous éviter à tous d’avoir des problèmes si jamais la garde royale ne décidait d’interroger les gens. Ils sont sous les ordres de la reine et… et elle est capable de n’importe quoi pour me retrouver.
J’en disais trop, j’en avais conscience. Mais jusqu’à présent, j’avais été toute seule et je portais tout ce poids sur mes épaules. Du coup, j’éprouvais le besoin d’en parler, de dire quelque chose. Red semblait être la meilleure personne à qui je pouvais en parler. Je pris une grande inspiration. Je ne savais pas si elle avait compris qui j’étais ou quoi, mais en attendant, j’avais la ferme attention de le lui dire.
- Ecoute, promet moi que quoi qu’il arrive, tu continueras à m’appeler Mary, même si je te dis qui je suis vraiment, d’accord ?
Je voulais sa promesse avant de lui dire mon prénom. Du coup, j’espérais que Red me ferait cette promesse. |
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| Sujet: Re: Je voulais juste de l'eau... [Pv Red] Sam 26 Jan - 17:34 | | Pour réponse, Mary lui dit qu'elle avait menti sur son identité pour ne pas causer de torts à elle et sa grand-mère. Red voulait bien le croire, d'ailleurs son ainée ne savait rien de la supercherie et pensait que Mary était une simple jeune fille égarée. La prochaine prise de parole de Mary confirma que c'était bien la reine qui était à ses trousses. Mais... Pourquoi ? La fugitive avait visiblement du mal à avouer et lâchait des infos sans donner plus de précisions. La curiosité brulait la brunette, qui mourrait d'envie de tout savoir. Elle avait commencé, hors de question qu'elle s'arrête !
Les yeux écarquillés, concentrée, elle attendait impatiemment que Mary lui fasse d'autres déclarations. Alors, celle-ci lui fit promettre de toujours l'apeller par son nom. Alors ca y est, elle était prête à tout lui avouer ? Un sentiment de chaleur empli le cœur de la jeune femme qui se rendit compte que son amie lui faisait vraiment confiance. Même si elle ne connaissait rien d'elle -ce qui n'allait pas tarder à changer-, elle était son amie. Les amis étaient très important pour Red, ils étaient ceux qui lui permettait un peu d'égayer son quotidien morne avec sa grand-mère et de combler le vide que laissait Peter les nombreux jours où elle ne pouvait pas le voir. Elle aquiesca d'un air serieux.
« Je te le promet. » dit-elle calmement tout en la fixant.
Bien sur qu'elle allait continuer de l'appeler par son nom ! Ce n'est pas parce qu'elle allait savoir la vérité qu'elle allait finir de jouer le jeu, loin de là ! Dans le petit silence qui s'installa, elle en profita pour regarder les bois autour d'elles. Son visage se contracta, puis elle se retourna à nouveau vers Mary et lui attrapa le poignet.
« Par contre, je doute qu'en parler ici soit une bonne idée. Reprenons de l'eau et allons discuter dans la chaumière, à l'abri des oreilles trop fines. »
Il y avait beaucoup de rôdeurs dans les bois, et il était très facile de s'y cacher. Qui sait, peut être y avait-il des espions ? Si c'était le cas, elles étaient déjà bonnes pour la prison ! Mais il ne fallait pas dramatiser, juste marcher vite. Sans attendre, Red parti remplir le seau d'eau et le donna à Mary tandis qu'elle reprenait son tas de bois dans les mains. Sans oublier de rabattre son capuchon sur sa tête, elle s’élança alors sur le chemin de la chaumière et une fois devant celle-ci, dut déverrouiller les multiples engrenages et verrous de la porte. Sa grand-mère pouvait être très prévoyante, et ne faisait jamais les choses à moitié ! Quand elles furent à l’intérieur de la maison en bois, on entendait le faible crépitement des quelques souches n'ayant pas encore été consumé par les flammes. Elle posa son petit tas de bois près de la cheminée et dénoua son capuchon qu'elle posa sur le fauteuil. La chaleur qui s'amenait lui fit immédiatement reprendre de la couleur et un frisson la parcouru. Alors, elle se tourna une nouvelle fois vers son amie et lui sourit, avant de se diriger vers sa chambre, et s'assit sur le bord de son lit. Elle épousseta un pan de sa robe puis, enthousiaste, déclara :
« Voilà, ici nous sommes tranquilles. Racontes-moi tout ! »
Confortablement installée, elle n'attendait plus que son amie commence son récit révélateur. Elle devait avoir vécu des tas d'aventure avant d'arriver jusqu'ici, et la jeune fille rêvait de toutes les entendre. Combattre des monstres, voler pour vivre, cela devait être tant excitant ! Elle espérait qu'un jour elle aussi puisse vivre au jour le jour avec Peter. Il travaillait dur et bien, ils pourraient peut être partir tout les deux et fonder une famille dans les bois ! Mais Granny ne serait jamais d'accord et lui en voudrait terriblement si elle partait... Pourquoi sa grand-mère ne voulait-elle pas comprendre ? Elle n'était jamais arrivée à avoir une vraie discussion de tout cela avec elle, tout finissait par se terminer sur une dérive de sujet délibérée. Mais au fond, peut être que Mary accepterait de l'amener avec elle si jamais elle devait repartir ? Non, il ne fallait pas exagérer. Chassant cette idée saugrenue, elle se reconcentra sur son amie.
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| | | Mary Margaret BlanchardAdmin ೨ Blanche-Neige
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| Sujet: Re: Je voulais juste de l'eau... [Pv Red] Ven 15 Fév - 19:02 | | Le mensonge n’était pas fait pour moi, j’en avais l’entière conviction. Pourtant, le mensonge que j’avais offert à Red n’en était pas vraiment un étant donné qu’elle savait que Mary n’était pas mon prénom. Mais je me sentais obligée de lui dire qui j’étais afin de ne pas lui causer plus de tord. En voyant la garde de la reine venir aussi loin, je m’étais dit qu’il était temps de dire la vérité ; au moins à Red. Pour Granny… Je n’en savais rien. Je ne doutais pas de sa capacité à garder le silence, mais je savais que Régina était prête à tout savoir où j’étais et pour m’éliminer. J’avais bien vu dans le regard de Red qu’elle avait compris que je m’apprêtais à lui révéler ma véritable identité, mais je ne voulais rien dire tant que je n’aurais pas obtenu sa promesse de ne jamais rien dire à personne. Je la mettais en danger, j’en avais parfaitement conscience, mais me taire, ça commençait à me peser !
Après tout, elle avait compris que c’était la Reine qui me courrait après, donc elle finirait par comprendre qui j’étais à un moment ou un autre. Je voulais qu’elle continue de m’appeler Mary, même en sachant qu’en fait, je me nommais Blanche-Neige. Un prénom bien hors du commun si on comparait avec celui que j’avais donné à mon amie. J’attendis, anxieusement une réponse, jusqu’à ce que j’entende enfin le fameux « je te le promets » qui me fit sourire et qui me rassura. Je pouvais lui dire mon secret que j’avais gardé pendant si longtemps. Ce n’était que quelques malheureux jours, mais c’était déjà énorme pour moi. Je détestais mentir parce qu’on m’avait élevé dans l’honnêteté. Mon père m’avait toujours appris qu’il fallait toujours être honnête avec ceux qu’on aimait et Red était mon amie, donc je ne pouvais pas continuer à lui mentir.
Je me décidais donc à lui dire qui j’étais en prenant une grande inspiration, mais avant que le moindre son ne sorte de ma bouche, mon amie m’interrompit. Je la regardais quelque peu surprise, mais quand elle termina de m’expliquer pourquoi il fallait que je me taise ici, j’opinais du chef car je ne pouvais qu’être d’accord avec elle. Je la suivis en direction de la chaumière. C’était clair que là-bas, au moins, on ne risquait pas de nous entendre. J’étais partisante de la rumeur qui disait que les arbres avaient des oreilles. Et puis, si jamais la garde royale revenait et m’entendait… Je n’avais pas envie qu’on nous tombe dessus et qu’on se fasse arrêter. Je savais que Régina n’aurait aucune pitié pour Red, non plus. Elle l’achèverait aussi rapidement qu’elle me tuerait, moi. Et je ne voulais pas que les gens souffrent à cause de moi, parce qu’ils m’avaient protégé.
J’avais récupéré le seau d’eau une fois que Red l’eut rempli. J’avais l’impression de n’avoir absolument rien fait de mes corvées. J’étais arrivée au puits pour me cacher dedans aussitôt pour éviter qu’on ne m’arrête. C’était un peu le truc le plus stupide que j’avais fait de toute ma vie, mais bon, au moins, j’étais toujours là plutôt qu’enfermé dans une cellule, cheminant en direction du château. Le chemin jusqu’à la chaumière ne fut pas très long, même si plus je me rapprochais de la petite demeure, plus je craignais la réaction de mon amie concernant ma véritable identité. Elle allait tomber de haut, je n’en doutais pas un seul instant. Mais j’étais quand même résolue à lui dire qui j’étais. J’avais pris ma décision et généralement, je changeais rarement d’avis. C’était ainsi que j’étais faite et c’était ainsi que je resterais, je le craignais.
Granny ne faisait pas dans la dentelle quand il s’agissait de protéger sa famille. Elles n’étaient que deux, et jamais je n’aurais cru qu’il était nécessaire d’avoir autant de verrou. Il y en avait plus que sur les portes principales du château, presque. Enfin bon… Une fois à l’intérieur de la chaumière, je retirais ma capeline blanche et la déposais sur une chaise. Il faisait bon à l’intérieur. Le feu s’était éteint, il ne restait plus que quelques braises, mais ça maintenait la chaleur à l’intérieur et c’était plutôt bien. Nous nous dirigeâmes vers sa chambre et je m’installais sur son lit, remontant ma jambe sur le lit, évitant de mettre la semelle sur le lit pour ne pas salir la couverture. Voilà, le moment était venu de lui dire qui j’étais. A nouveau, je pris une grande inspiration. Il allait me falloir du courage. Pourtant, c’était facile quand on y pensait, alors bon… Je pris mon courage à deux mains, et commençais à parler :
- En fait… Je m’appelle Blanche-Neige. Je suis la fille unique du roi Léopold. Après… après sa mort, Régina, ma belle-mère, a juré ma perte car j’étais censée être l’héritière du trône et si elle m’élimine, et bien plus rien ne l’empêchera de le faire.
Voilà, c’était dit. Enfin, que je sois morte ou pas, ça ne privait pas Régina de régner en ce moment même, tout comme elle l’avait fait quelques heures à peine la mort de mon père. Si c’était ça qui l’inquiétait tant… Et bien, moi, j’étais disposée à lui laisser le trône. Sauf qu’elle ne méritait pas d’être reine ! Elle était égoïste et surtout, elle maltraitait et terrorisait la population. C’était cette raison qui faisait que je luttais contre elle. Enfin… pour l’instant, je la fuyais, mais quand viendrait le moment, je ferais en sorte qu’elle disparaisse une bonne fois pour toute et qu’elle laisse en paix les honnêtes gens. Les temps noirs seraient révolus, c’était une promesse que je me faisais. Mais toute seule, je n’allais pas y arriver.
Je regardais Red, attendant une réaction de sa part. Ca m’angoissait, maintenant que j’avais tout dit. Je ne pouvais plus faire marche arrière maintenant, et honnêtement, je me sentais mieux maintenant que j’avais révélé ma véritable identité à mon amie, même si je continuais à vouloir qu’elle m’appelle Mary et pas autrement. Tout du moins, pour l’instant, Ca ne sera pas définitif. |
| | | InvitéInvité
| Sujet: Re: Je voulais juste de l'eau... [Pv Red] Ven 22 Mar - 13:24 | |
Red avait toujours été très enthousiaste à l'idée d'aider une de ses rares amies. La plupart se concentraient dans le village mais elle ne les voyaient que très rarement, étant donné qu'elle ne pouvait pratiquement jamais sortir de la chaumière sauf pour les taches ménagère. Sa grand-mère était une vraie mère poule. Parfois, il lui arrivait de penser à ses parents qu'elle n'avait jamais connu. Granny avait toujours dit qu'ils étaient morts lorsqu'elle était petite, sans donner plus d'explications. Ne voulant pas manquer de respect à sa mère-grand, elle n'insistait pas même si la curiosité de savoir les circonstances de cette mort lui brulait les lèvres. Ainsi, depuis l'arrivée de Mary, Red se sentait mieux. Elle s'était en quelques sortes trouvée une confidente, une personne qui certes cachait sa véritable identité mais qui n'était pas mauvaise et qui écoutait toujours la jeune fille. Et suite à une situation dangereuse, elle allait enfin lui dévoiler qui elle était. Peut être était-elle une ancienne servante de la reine, qui a préféré s'enfuir ? Ou bien encore avait-elle eu une relation avec le roi et la reine s'en était aperçu ? Ou même était-elle une simple paysanne ayant commis une faute à laquelle sa majesté aurait exagérément réagi ? Red adorait qu'on lui conte des histoires et à défaut de ne pouvoir vivre des tas d'aventures comme les héros, elle s'imaginait tout pleins de scénarios à propos des gens qu'elle rencontrait.
Mary arriva et s'assit enfin confortablement sur le lit. Red ramena ses jambes contre sa poitrine et les entoura de ses bras. Sa chambre était un lieu calme et plutôt sobre niveau décoration, les quelques tissus rouges qui ornaient son lit ou étaient utilisés en guise de tapis s'accordaient très bien avec la couleur boisée des murs, rendant ainsi la pièce très chaleureuse. Bien que sa porte de bois n'isolait que très peu cette pièce des autres, c'est dans celle-ci qu'elle se sentait le plus à l'aise, là où elle avait le plus d'intimité. C'est d'ailleurs à cette fenêtre, près de la chaise, que Peter avait l'habitude de venir la voir rapidement.
Son amie inspira un grand coup et déballa alors toute la vérité. Blanche-neige était un nom vraiment magnifique, qui il fallait l'avouer, lui allait à merveilles. Peut être même plus encore que Mary, auquel elle s'était habituée. Cependant, elle avait promis à son amie de ne pas l'appeler par son vrai prénom, et c'est pour cela que même si elle en mourrait d'envie, elle n'allait pas le faire. Le deuxième point la dérangea un peu plus. En effet, elle lui avait confié être la fille du roi. Cela signifiait-il que... qu'elle était une princesse ? Aussitôt, Red fut extrêmement gênée. Une princesse était là, dans sa chaumière ridicule et sur son lit aux nombreux tissus miteux. De plus, déjà qu'elle avait honte du comportement de mère-grand en général, ce sentiment s'emplifia quand elle sut le véritable statut de la jeune femme qui se trouva devant elle.
« Une... princesse ? » dit-elle d'une petite voix.
Red se rassit alors normalement, laissant ses jambes tomber sur le côté du lit. Elle se pencha vers la concernée, ébahie.
« Mais pourquoi la reine voudrait-elle faire ca ? Je pensais que les méchantes belles-mères n'étaient que dans les histoires... »
Elle marqua une petite pause, et prit un air serieux en fixant son amie. Être si obstinée par la mort de quelqu'un au point de la chercher dans tout le royaume, c'était vraiment farfelu. Blanche s'était enfuie, pourquoi y avait-il besoin de la traquer ainsi ? De plus en attendant, c'est surement elle qui dirige le royaume en ce moment... La brunette replaça une mèche rebelle derrière son oreille avant de regarder quelques secondes vers la porte pour s'assurer qu'il n'y ait personne. Elle avala sa salive avant de reprendre en posant sa main sur celle de son amie.
« Quoiqu'il en soit, ne t'en fais pas ! Granny ne sera pas au courant et on continuera à te cacher ici ! » dit-elle. « On fera plus attention à ce que personne ne te repère, et on te cachera ! » ajouta-t-elle avec enthousiasme.
Bien que le passé de Blanche-neige était tout sauf amusant, Red trouva un réel plaisir à aider son amie dans sa mission. Elle allait enfin peut être vivre des aventures en restant à ses côtés pour la cacher chez elle, du moins jusqu'à ce qu'elle décide de partir -ce qui entre nous, était un moment qu'elle redoutait et qu'elle ne voulait pas voir arriver -. Elle était tellement gentille depuis qu'elle était ici, qu'il était impossible de se dire que quelqu'un lui voulait du mal. Alors qu'elle souriait faiblement à son amie, sa main toujours posée sur la sienne, son expression se changea. Elle sentait soudainement une présence proche, et entendait faiblement des voix graves parler. On avait déjà plusieurs fois remarqué à la jeune fille son ouïe fine. C'était comme son obstination à trouver des choses. Quand elle suivait une piste, plus rien ne l’arrêtait jusqu'à ce qu'elle trouve ce qu'elle cherche.
Un bruit sourd retentit alors, confirmant ce qu'avait senti venir Red. Elle tourna immédiatement la tête vers le bruit. Quelqu'un avait frappé à la porte. Cela ne pouvait pas être Granny. Bien que sortie plus tôt, elle n'était surement pas accompagnée d'un ou plusieurs hommes, et avait encore moins une voix grave. Quand mère-grand était devant la porte, elle le faisait clairement comprendre à sa petite-fille en l'appelant sans cesse jusqu'à ce qu'elle daigne ouvrir la porte. Alors, elle retourna vivement la tête vers la princesse en fuite, une expression horrifiée sur le visage.
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| | | Mary Margaret BlanchardAdmin ೨ Blanche-Neige
♦ Curse : 10074
♦ Coeur : Mariée à son Prince Charmant
♦ Statut : Enceinte de trois mois
♦ Personnage de Conte : Blanche Neige
| Sujet: Re: Je voulais juste de l'eau... [Pv Red] Ven 5 Avr - 19:02 | | A la base, j’étais partie dans l’objectif de ne pas révéler à Ruby et à sa grand-mère qui j’étais pour ne pas leur attirer de problème et à leur village car si j’avais dit directement qui j’étais, ça se serait ébruité au village et Régina avait des espions partout. J’en venais même à me méfier des arbres. Elle était prête à tout et n’importe quoi pour me retrouver et pour me tuer. J’avais vu de mes propres yeux plusieurs de ses plans et du coup, je ne m’étonnais de rien et d’aucun moyen qu’elle pourrait utiliser. Quand on souhaitait la mort de quelqu’un aussi fort qu’elle devait désirer la mienne, et bien je me disais qu’on ne manquait pas d’imagination. Ce que je ne comprenais pas, c’était qu’elle continuait de me poursuivre maintenant que j’étais partie de chez moi et que j’avais fui. Techniquement, elle avait déjà le pouvoir.
Cependant, il n’y avait aucun doute quant au fait que le peuple ne l’aimait pas et ne l’aimerait sans aucun doute jamais. Les gens qui lui témoignent de l’affection sont terrorisés par elle et cette affection n’est qu’une simple illusion. Le plus triste dans cette histoire, c’était qu’elle ne s’en rendait probablement pas compte… Ca me faisait vraiment de la peine pour elle. Sa vie n’avait pas été toute rose, surtout que, quand quelqu’un comme moi savait qu’elle n’avait jamais voulu se marier avec mon père. Elle aimait Daniel, le garçon d’écurie et à cause de ma bêtise, elle me haïssait. Jamais je n’aurais cru que Cora serait aussi mauvaise à ce point. Surtout quand elle m’avait promis que son seul but, c’était de faire en sorte que sa fille soit heureuse. Mais je n’étais qu’une petite fille à l’époque, n’importe qui de censé m’aurait pardonné…
Mais Régina n’était pas censée… C’était même tout le contraire. Elle, elle ne me pardonnait pas mon erreur de petite fille. Les années qui s’étaient écoulées depuis n’avaient fait qu’alimenter sa haine envers moi. Comme tout le monde, si je pouvais refaire le passé, je le ferais et peut-être que Daniel serait toujours parmi nous, continuant d’aimer Régina en cachette comme il le faisait avant de partir… Enfin le moment était mal choisi pour penser à de telle chose. Je suivais Red jusqu’à sa chaumière. Granny n’était pas là et quelque part, ça m’arrangeait car si je le disais à mon amie, je n’avais pas forcément envie de mettre aussi sa grand-mère dans la confidence. Non pas que je ne lui faisais pas confiance, c’était juste qu’il fallait y aller petit à petit. Je lui dirais, le moment venu, mais pas aujourd’hui. Même si je savais que ce n’était pas elle qui crierait sur tous les toits qui j’étais.
Je suivis mon amie jusque dans sa chambre et m’assis en bord de lit. Je voyais bien à l’expression de son visage qui disait clairement qu’elle attendait mon histoire avec impatience. Je ne savais pas trop si elle s’imaginait déjà qui j’étais, mais en tout cas, j’avais une légère certitude, c’était qu’elle ne s’imaginait pas ce que j’allais lui révéler. Enfin, je ne pensais pas… Après avoir pris une grande inspiration, je me décidais enfin à lui révéler mon vrai prénom qui était très loin de ressembler à Margaret ou bien à Mary. Blanche-Neige, c’était ainsi que ma mère m’avait nommé à cause d’une histoire à propos de gouttes de sang tombées sur la neige. Je n’avais jamais très bien compris cette histoire et il semblerait que plus personne ne serait enclin à me raconter cette histoire de façon à ce que je comprenne à nouveau.
Quand je terminais de raconter pourquoi je fuyais, je regardais Red et j’y lus une gêne que je ne comprenais pas. Etait-ce le fait que j’étais une princesse ? Je ne voyais que ça, mais je n’avais pas envie qu’on me traite différemment. Après tout, au fond, j’étais toujours Mary. Mary et Blanche-Neige, pour moi, étaient les mêmes personnes. Je n’avais pas agi différemment, à aucun moment. J’étais restée moi-même et je continuerais à l’être. J’adressais un léger sourire à Red, essayant de la convaincre que même si j’étais une princesse, je ne voulais pas qu’on me traite différemment. Je hochais simplement la tête quand elle demanda si j’étais bien une princesse. Je ne voyais pas vraiment quoi dire, en fait. Du coup, je me contentais d’un hochement de tête, espérant que ça suffirait comme réponse.
Un sourire amusé se dessina sur mes lèvres quand elle se pencha vers moi. C’était du Red tout craché et je n’avais pas envie qu’elle me traite différemment que comme son amie. Même si j’étais une princesse, je n’avais plus vraiment la sensation d’en être une. J’avais quitté le château alors… Est-ce qu’on pouvait encore me considéré comme telle ? Je n’en savais rien. Mais pour le moment, je me concentrais sur la question de mon amie qui voulait connaître la raison de la méchanceté de Régina envers moi. Pour moi, il n’y avait pas trente-six raisons, même si elle ne m’avait jamais dit clairement la raison de sa haine envers moi. Mon regard se perdit légèrement dans le vague jusqu’à ce qu’enfin, une réponse me vienne.
- Et bien… je pense qu’en fait, j’ai fait une grosse bêtise quand j’étais petite. Enfin, Régina ne m’a jamais dit si c’était ça ou pas, mais je suis persuadée que ça l’est parce que je ne vois vraiment pas d’autres explications.
C’était la première fois que j’allais confier ces doutes à quelqu’un. Il fallait croire que c’était le moment des confidences et honnêtement, je ne voyais pas de meilleure personne à qui le dire que Red. Quelque part, c’était ma première véritable amie donc bon… J’avais fait la connaissance de plein de monde quand mon père organisait des bals. Mais je n’avais jamais été aussi proche de quelqu’un que Red. Peut-être que le fait de vivre sous le même toit qu’elle, aidait beaucoup.
- J’ai rencontré Régina un après-midi alors que mon père et moi nous traversions le pays. Mon cheval s’est emballé et est parti au triple galop. Par un heureux hasard, Régina se trouvait sur ma route et c’est elle qui m’a sauvé la vie puis m’a ramené à mon père en bon état et sans la moindre égratignure. Je sais que mon père s’est mis en tête de l’épouser et c’est Cora, la mère de Régina, qui a accepté ce mariage. J’ai découvert peu de temps après que Régina aimait un autre homme : Daniel, le garçon d’écurie. Je les ai surpris dans les écuries et Régina m’a fait promettre de ne jamais rien dire à personne et j’ai promis.
Je revoyais parfaitement ce soir-là, comme si c’était hier… Je laissais quelques secondes de silence avant de reprendre :
- Mais je n’ai pas tenu ma promesse… Cora a compris que quelque chose n’allait pas et… je n’étais qu’une petite fille… Elle m’a promis que tout ce qu’elle voulait, c’était le bonheur de Régina alors je lui ai dit qu’elle ne voulait pas se marier avec mon père mais avec Daniel. Je lui ai tout raconté, tout ce que j’avais vu parce qu’on m’avait appris que c’était uniquement quand on aimait quelqu’un qu’on devait se marier avec. Sauf que du jour au lendemain, Daniel est parti, abandonnant ainsi Régina qui n’a pas eu d’autre choix que d’épouser mon père.
Voilà la raison qui avait fait que Régina me haïrait sans aucun doute à jamais. Du coup, on ne pouvait pas dire que les méchantes belles-mères existaient uniquement dans les histoires. La mienne était bel et bien réelle et je ne pouvais rien faire contre ça. Je n’avais pas eu d’autre choix que de fuir quand elle avait voulu me faire tomber dans un piège avec son chasseur. Je l’avais vite compris parce que j’étais très loin d’être simple d’esprit. C’était même le contraire. Tout ce que j’espérais à présent, c’était qu’elle avait lu cette lettre que je lui avais écrite et que j’avais demandé au chasseur de lui transmettre. Dedans, j’avais écrit que je m’excusais pour tout le mal que j’avais pu lui faire et aussi que je lui pardonnais de m’avoir donné la pareille.
J’étais vraiment contente que Red m’annonce que je pouvais rester ici encore quelques temps. Je ne comptais pas m’éterniser non plus parce que je ne pouvais pas rester ici indéfiniment sans mettre la puce à l’oreille aux soldats de la reine. Mais tant que j’étais la bienvenue, alors c’était avec plaisir que j’allais rester. C’était bon de se sentir épauler. Pour ce qui était de Granny, il faudrait bien la mettre au courant à un moment ou un autre, mais pour l’instant, avec Red au courant, c’était suffisant. Je savais que je ne risquais rien tant que j’étais avec elle car sa grand-mère la protégeait tellement que du coup, inconsciemment, j’étais également sous sa protection. Et puis, même si je ne doutais pas que mon amie trouvait les réactions de sa grand-mère trop excessive, je ne doutais pas que c’était pour son bien. Elle semblait déterminer à protéger sa petite-fille du loup qui terrorisait le village.
- D’accord, mais n’oublie pas, quoi qu’il arrive, je m’appelle Mary. Tout ce que j’espère, c’est qu’ils ne s’en prendront pas à vous à un moment ou un autre. Quoi qu’avec Granny, c’est surtout eux qui vont fuir la queue entre les jambes.
Il ne me viendrait jamais à l’idée d’affronter la Veuve Lucas. Déjà parce que je la respectais et ensuite, si on ne regardait pas au-delà de sa carapace, et bien on avait affaire à bien pire que des soldats de la garde royale. Soudainement, l’expression de mon amie changea. Le sourire qu’elle m’offrait se flétrie et aussitôt, je sus que quelque chose ne tournait pas rond. Un frisson me parcourut l’échine même si je ne savais pas ce qu’il y avait. Je savais que Red entendait des choses plus facilement que moi, peut-être parce qu’elle était habituée à écouter plus que moi étant donné qu’elle avait toujours vécu sous la protection de sa grand-mère qui lui recommandait toujours d’ouvrir l’œil et de garder son chaperon. Mais moi, qui sortais presque fraichement de mon château, je ne pus m’empêcher de poser une question idiote :
- Qu’est-ce qu’il y a ?
Red n’eut pas spécialement le temps de me répondre qu’on toqua à la porte de la chaumière. Ces coups donnés au bois de la porte me firent sursauter et je me retournais vers la porte de la chambre. Une chose était certaine, ce n’était pas la Veuve Lucas qui était de retour. D’un même mouvement, mon amie et moi nous regardâmes. Elle avait une expression aussi horrifiée que moi, ce qui était déjà plus que confortant. Je ne pouvais pas m’empêcher de me dire qu’il s’agissait des gardes de retour. Mon cœur battait déjà à une allure rapide. Des coups se répétèrent et une idée me vint en tête. Je posais mon doigt sur ma bouche pour signifier à Red de ne rien dire pendant que je me laissais tomber à quatre pattes pour attraper mes affaires que j’avais placé sous son lit. Je déballais mes affaires pour en sortir une épée dans son fourreau. Je n’aurais jamais cru avoir besoin de m’en servir ici, mais il fallait croire que la vie ne fonctionnait jamais comme on s’y attendait…
- Ouvre la porte et si les choses dégénèrent, je pense qu’on peut s’en sortir… Et au pire, prions pour que ta grand-mère arrive vite…
Sur ses bonnes paroles, je suivis mon amie jusqu’à la porte et je me plaquais contre le mur de façon à être cachée par celle-ci quand elle s’ouvrirait… |
| | | InvitéInvité
| Sujet: Re: Je voulais juste de l'eau... [Pv Red] Lun 17 Juin - 3:45 | | Au cours de leur révélation, Red avait apris la véritable identité et l'histoire de Mary, ou plutôt de Blanche-Neige, une princesse adulée d'un royaume. Sous la haine extrème d'une méchante belle-mère à cause d'une erreur d'enfant, elle avait dû fuir pour ne pas mourir. Ce n'avait pas dû être facile de vivre tout cela, et de fuir sa maison. Bien que Red au contraire, désirait fuir volontairement de chez elle avec Peter, elle éprouvait une grande compassion et tristesse pour son amie.
Blanche-neige lui rapella alors de garder son secret. Red haucha la tête, le sourire aux lèvres. Et elle n'avait pas à s'inquiéter, personne ne s'en prendrait jamais à elle ou sa grand-mère, tant que le secret était bien gardé. Même Granny ne serait au courant de rien si les choses se passaient bien, et elles feraient en sorte que ca soit le cas pendant un moment. Quand on confiait un secret à Red, on pouvait être sur qu'il serait bien gardé et ne sortirait jamais de sa bouche. Elle était quelqu'un de très fidèle et loyale, et ne trahirait jamais quelqu'un. Elles étaient deux à être au courant, et ce nombre n'augmenterait pas de si tôt !
Mais quand le bruit retentit, le cœur de Red se mit à battre de plus en plus vite. Elle regardait son amie, effrayée. Et si c'était un garde ? Et si c'était un chasseur de prime ? Le chaperon remarqua bien vite que son amie était tout aussi affolée, c'était comme si elle pouvait lire en elle et ressentir son cœur, et qu'elle ressentait exactement comme elle. C'était une sensation très étrange, mais elle n'y prêta pas plus attention lorsque Mary l'intima à garder le silence, et qu'elle alla chercher des affaires sous le lit. Red arqua un sourcil, se demandant ce que son amie fabriquait, et fut surprise de la voir sortir une épée de dessous le sommier. Elle regarda l'objet longuement, ébahie de voir la princesse d'apparence si douce et gentille avec une arme à la main. Une excitation soudaine envahie la villageoise qui rêvait, elle aussi un jour, de vivre des aventures et de combattre. Cependant, elle chassa cette idée de sa tête pour le moment. Il y avait peut être des tueurs devant sa porte, et c'était bien plus important.
Le chaperon quitta le lit et se mit debout face à Blanche-neige, désormais armée. Elle était totalement appeurée et inquiète. Comment allaient-elles faire si jamais ils voulaient se battre ? Et si jamais ils devaient se battre ? Elle ne connaissait rien au combat, et n'avait jamais fait de mal à personne ! Ahurie, elle avanca juqu'à la porte, Mary à sa suite. Une fois devant celle-ci, la brunette se retourna vers son amie, espérant qu'elle allait la rassurer. C'était bien des voix d'hommes, elle les entendaient parler d'une voix roque et grave ! Tout ca ne sentait vraiment pas bon... Blanche lui donna alors des indications, que Red écouta avec attention.
« Mais ! Et si les choses dégénèrent ? Mais pourquoi ? Mais je... je ne sais pas me battre, je n'ai jamais tué personne ! » chuchota-t-elle rapidement avec inquiétude.
Alors qu'elle allait ouvrir la bouche à nouveau, on refrappa à la porte. Tout les sens en alerte, Red alternait les regards entre son amie et la porte. Pourquoi Granny n'était-elle pas là lorsqu'on avait besoin d'elle ? Elle aurait ouvert la porte tandis que les deux filles seraient sorties de la chaumière par derrière ! Oui car la veuve Lucas avait tout prévu, même une sortie de secours, au cas où le loup viendrait à rentrer chez elles, malgré toute la protection digne de forteresse dont la maison bénéficiait.
Écartant légèrement son chaperon de son bras, la jeune femme fini par avancer doucement.
« Qui-est-ce ? » demanda-t-elle à travers le bois.
« Nous sommes des soldats de la reine. Nous voudrions vous parler. »
« En quoi pourrais-je être utile ? »
« Nous recherchons quelqu'un. »
Le sang de Red ne fit qu'un tour, et son visage se décomposa quand elle regarda son amie. Elle hésita quelques instants, puis leur répondit finalement.
« B-bien, j'ouvre la porte ! »
Elle entreprit donc de déverrouiller toute la protection qui se trouvait sur la lourde porte en bois une par une. Il y avait des chaines, des chevillettes, des barres de fer, des cadenas... tout un lot énorme qui ne faisait que prouver encore plus que la vieille était très protectrice. C'était même à se demander si elle ne voulait pas qu'on sorte de chez elle. Une fois tout l'attirail au sol, elle posa ses mains gantées sur la poignée, souffla un bon coup, et tira.
Elle entrouvrit tout d'abord la porte, puis fini par l'ouvrir plus amplement en prenant bien soin que Blanche reste cachée derrière celle-ci. Le plus grand des hommes, en armure noir corbeau -et dont on ne voyait pas le visage- s'avanca en tendant un parchemin.
« Excusez-moi, nous recherchons cette personne. Elle est accusée de trahisons envers sa Majesté. L'auriez-vous aperçu ? »
Elle détacha ses yeux de l'homme pour scruter le parchemin tendu. Là, un portrait de Blanche-Neige était dessiné, avec des écriteaux de recherche. Son cœur commençait à battre de plus en plus vite, et son stress remontait. Après une longue analyse du dessin, elle se détendit.
« Non, je ne l'ai pas vue. » dit-elle tout en tentant de se controler.
« Bien, si vous voyez quoi que ce soit, envoyez-nous des corbeaux. Elle est très dangereuse. »
Red hocha la tête, et les soldats lui tournèrent le dos en commencant à marcher vers leurs chevaux.
« Au revoir messieurs, et ne trainez pas trop ! Il y a un loup dans les bois ! »
A cette dernière remarque, ils ne se retournèrent pas mais elle les entendit rire. Pourtant, si il ne fallait pas sous-estimer une chose, c'était le loup qui terrorisait le village depuis des générations. La pleine lune était d'ailleurs bientôt, et peut être que cette fois, les chasseurs finiraient par avoir sa peau ! En attendant, tout le monde devait rester bien enfermé chez eux, en priant pour que le loup ne vienne pas détruire leur porte et les dévorer.
Red referma rapidement la porte, et s'adossa contre celle-ci avant de pousser un grand soupir. Heureusement qu'ils n'avaient pas insisté, et qu'ils n'avaient rien fouillé. Elle ne doutait pas que la princesse aurait pu les battre, car si elle était toujours en vie aujourd'hui c'était qu'elle était débrouillarde, mais elle n'aurait en revanche pas pût vivre en aillant tué quelqu'un. Qu'aurait-elle dit à sa grand-mère si elle aurait trouvé des corps ensanglantés sur le plancher en rentrant ? Elle aurait été obligée de fuir ! Elle voulait fuir, mais pas comme ca, pas pour meurtre ! Elle, elle voulait partir avec Peter ! Elle jeta un regard soulagé vers Mary, et ferma les yeux quelques instants.
« Ouf... heureusement qu'ils ne sont pas rentrés... Mais tu as vu de quoi on t'accuses ? C'est totalement faux ! Enfin... elle ne peut pas raconter tant de mensonges sur toi ! »
Elle était choquée qu'une personne puisse accuser une innocente à tord comme cela. Certes, elle ne connaissait pas bien Blanche-Neige non plus, mais elle savait qu'elle ne mentait pas. Elle lui faisait confiance, et elle le sentait c'est tout. C'était un peu cette histoire de sensations étranges qui faisaient surface de temps à autre. Elle ne savait expliquer comment, mais elle savait qu'elle disait la vérité. De plus, les garde de la reine n'avaient pas l'air commodes, et devaient avoir subit un gros lavage de cerveau ! Sans attendre plus longtemps, Red entrepris de remettre tout les verrous sur la porte, même si Granny ne tarderait pas à rentrer et qu'elles devraient tout défaire à nouveau. |
| | | Mary Margaret BlanchardAdmin ೨ Blanche-Neige
♦ Curse : 10074
♦ Coeur : Mariée à son Prince Charmant
♦ Statut : Enceinte de trois mois
♦ Personnage de Conte : Blanche Neige
| Sujet: Re: Je voulais juste de l'eau... [Pv Red] Ven 5 Juil - 0:26 | | Je ne manquais pas un seul instant de confiance en Red. Je savais qu’elle saurait tenir sa langue quant à ma véritable identité. Elle savait garder un secret et depuis le temps que je vivais à la chaumière, j’avais eu maintes preuves de ça. Du coup, je n’avais pas eu peur de révéler à mon amie qui j’étais en réalité. Et surtout, je souhaitais que cela ne change rien entre nous. Je ne voulais pas être mieux traitée parce que j’étais la fille unique du roi Léopold et encore moins parce que j’étais son héritière. Je voulais qu’elle continue de me traiter exactement comme elle le faisait avec Mary. Avoir raconté mon histoire m’avait aussi fait un bien fou. Je me sentais plus libre et beaucoup plus sereine. Je m’en voulais moins d’avoir occulté cette vérité. Mais en même temps, si j’avais tout dit d’entrée de jeu, cela aurait tout changé parce qu’on m’aurait hébergé par ‘obligation’. Or, moi, je ne voulais pas que ça soit le cas et surtout, je n’en avais pas demandé tant quand Red m’avait trouvé dans son poulailler.
Absolument tout semblait aller pour le mieux et surtout, la joie d’avoir enfin pu dire à quelqu’un qui j’étais pouvait se lire sur mon visage. Il y avait de quoi être ravi parce que je ne mentirai plus à un de mes amis. Certes, il restait Granny à mettre au courant, mais je ne voulais pas encore lui dire. C’était trop tôt. Chaque chose en son temps, on n’était sur de rien avec les temps qui courraient. D’ailleurs, la triste réalité me rattrapa soudainement quand des coups retentirent à la porte de la chaumière si bien que Red et moi, nous nous figeâmes d’un seul mouvement. Rien qu’un regard nous suffit pour affirmer ce que nous pensions déjà. Mais aussi, nous n’étions sures de rien puisqu’il était possible que ce ne soit pas les gardes… cependant, j’étais loin d’être idiote et je me doutais bien que c’était eux. Nous avaient-ils suivis ? Repérées ? Je ne saurais dire, mais les faits étaient là, j’avais le net pressentiment qu’ils étaient bien derrière la porte, attendant qu’on leur ouvre. Aussi, je descendis du lit de Red et me baissais pour attraper mes affaires de voyage.
J’en tirais mon épée, que j’avais soigneusement cachée sous le sommier. Je ne l’avais plus sortie depuis que j’étais ici, et je pensais que je n’aurais pas à le faire. Mais s’il nous fallait affronter ces gardes, autant avoir une arme pour se défendre, non ? Je voyais bien le regard ébahi de mon amie. Je lui offris un léger sourire rassurant. Il fallait bien avoir de quoi se défendre quand on voyageait toute seule. C’était ma règle numéro 1… ou la numéro 2 peut-être… Je ne sais plus. Il était temps d’agir. Nous nous dirigeâmes silencieusement vers la porte d’entrée et aussitôt, je me plaçais contre le mur. Quand le battant s’ouvrirait, elle me cacherait des gardes si bien que Red et moi gardions tout de même l’effet de surprise. Le plus doucement possible, je lui demandais d’ouvrir la porte, lui assurant que si besoin était, j’étais là. Quoi qu’il arrivait, de toute façon, je ne laisserai personne faire du mal à mon amie. Elle ne méritait pas ça et s’il lui arrivait quelque chose, se serait de ma faute. Et je pouvais compter sur Granny pour me tirer une flèche dans le cœur.
- Ne t’inquiète pas pour ça, je m’en occuperai, c’est promis.
Je comprenais que Red soit inquiète. On ne naissait pas avec une arme dans les mains. Moi, j’avais appris au cours de ma fuite et si mon amie rêvait d’aventure, je doutais fortement que ce soit une aventure comme la mienne qu’elle désirait. Je la vis ouvrir la bouche pour répondre quelque chose, mais d’autres coups furent donnés à la porte. Silencieusement, je priais de toute mon âme pour que rien ne dégénère et de préférence que Granny débarque pour les repousser le plus loin que possible de chez elle. Mais il n’y avait pas un seul signe de la présence de la Veuve Lucas. Du coup, nous n’avions pas d’autre choix que de régler cette histoire nous-mêmes. Je restais silencieuse pendant que mon amie demandait de qui il s’agissait et la raison de leur présence. Qu’ils répondent qu’ils recherchaient quelqu’un ne m’étonna guère. Fugitive numéro 1, bonjour ! Mon amie pâlit et je lui adressais un regard encourageant et aussi le plus rassurant possible. Il ne fallait pas qu’elle panique. Ce n’était pas le moment.
Ouvrir la porte était inévitable. J’observais chaque mouvement de Red pour ouvrir la porte fortement protégée de la chaumière. Même le château dans lequel j’avais passé une grande partie de ma vie n’avait pas comporté autant de protection. Granny était vraiment très protectrice. Il faudrait un siège énorme pour pouvoir passer la porte de cette maison sans les clés. Une fois toutes les sécurités retirées, mon amie ouvrit la porte. Je me déplaçais suffisamment pour qu’on ne me voit pas de l’extérieur et attendis patiemment. J’avais mes mains qui pressaient le manche de mon épée. Mes jointures étaient légèrement blanchies suite à la pression que j’exerçais sur le pommeau. J’essayais de contrôler ma respiration, de ne pas faire trop de bruit pour attirer l’attention des gardes. Aussi, il fallait éviter d’éternuer. Pour l’instant, je n’avais pas le nez qui me démangeait donc tout allait bien. Il fallait aussi espérer que ça allait continuer comme ça. Ce serait bête de devoir combattre ses gens-là s’ils ne soupçonnaient rien à ma présence.
Je savais d’avance que c’était mon portrait que le garde était entrain de montrer à Red. Je l’avais vu à l’expression de cette dernière. Heureusement que c’était à peine perceptible. Moi, j’avais pris l’habitude de déchiffrer les émotions de mon amie puisque je vivais avec elle, mais pour quelqu’un qui ne la connaissait pas, c’était tellement léger que du coup, elle ne donnait pas l’impression de réagir. Je faillis grimacer quand j’entendis le mot « trahison ». Ils racontaient vraiment n’importe quoi ! Je n’avais trahi personne ! C’était Régina la traitresse puisqu’elle avait sagement attendu la mort de mon père pour pouvoir agir à sa guise et mettre en place ses plans qu’elle devait concocter depuis des années et des années. Elle avait eu tellement de temps pour se préparer que du coup, j’avais l’impression que son plan était infaillible. Elle était forte, je devais bien l’admettre. Mais je trouverais un moyen de me débarrasser d’elle. Non pas en la tuant, mais en lui faisant quitter le pouvoir une bonne fois pour toute.
Je levais les yeux au ciel quand on me qualifia de dangereuse. Franchement, ils auraient pu trouver autre chose pour me décrire ! Si j’étais une femme dangereuse, alors cela dépendait avec qui. Je ne faisais du mal qu’à ceux qui m’en faisaient. La méchanceté gratuite, j’étais contre. Je fus soulagée de savoir que les gardes croyaient les paroles de Red. Si ça n’avait pas été le cas, la situation aurait pu être bien pire. Néanmoins, je ne bougeais pas une seule seconde jusqu’à ce que mon amie ait bien refermée la porte. Je baissais mon arme pour la ranger dans son fourreau. Elle n’avait pas servi et j’en étais bien contente. En voyant Red s’adosser contre la porte, je ne pus m’empêcher de sourire. Je comprenais à quel point cela avait été éprouvant pour elle. Ce n’était pas tous les jours qu’on avait affaire à la garde personnelle de Régina, la méchante reine. Je posais mon épée sur la table quand mon amie retrouva l’usage de sa langue. Elle était aussi scandalisée que tous ceux qui apprenaient que j’étais poursuivie.
- Oui, je sais de quoi on m’accuse. Et malheureusement, si, elle le peut. Si elle en est convaincue, Régina sait parfaitement comment convaincre les autres. Pour l’instant, seuls ses gardes sont influencés, les villageois ne la croient pas. Mais si elle réussit à faire en sorte que je me retrouve seule contre tous, en effet, je signerai à ce moment là ma perte.
C’était ma bien triste réalité. C’était pour cette raison que j’aimais être Mary. Cette fille là n’avait aucune histoire, aucun problème et elle n’était pas obligée de se cacher. Mais j’étais Blanche-Neige avant tout et pour le moment, mon destin se résumait à fuir Régina qui souhaitait ma mort encore plus que n’importe quel autre souhait qu’elle aurait pu prononcer. |
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