« Il parait que les personnes âgées se mettent à rapetisser et se tasser avec le temps. Je ne pensais pas que cela vous arriverait si vite. » par Ally Brynhild dans À force, cette baraque va finir par s'effondrer
Sujet: You can talk to me {pv: Ariel Mer 15 Oct - 20:20
Ariel & Léandre
« You can talk to me... » ❤
C’était chose plutôt rare, mais cela faisait un peu plus de deux semaines qu’il était sous la coupe du même maître et que cette situation ne lui paraissait pas contraignante. En tant que génie, il était esclave des envies et des sautes d’humeurs des personnes qui entraient en possession de sa lampe magique. Mais là il devait bien reconnaitre qu’il était bien tombé ! Tout d’abord le décor qui lui était donné à voir, était magnifique. L’océan à perte de vue, sa lampe était entreposée précieusement dans un placard d’une chambre princière, qui était l’une des pièces d’un somptueux château. Il avait presque le sentiment d’avoir recouvré un peu de sa liberté perdue. Cela était dû à la bonté d’âme de son maitre, qui lui mettait que très peu de barrières et lui donnait presque jamais d’ordres. Léandre pouvait s’exprimer librement et réapprenais à goûter au plaisir simple mais précieux de pouvoir converser librement, en disant ses pensées à voix haute, sans contraintes, ni craintes d’être puni. Il appréciait aussi beaucoup de pouvoir se promener pendant parfois des heures sur le sable fin de la plage qui faisait face au château, léchant même ses remparts.
Oui, il avait été vraiment chanceux sur ce coup-ci, d’être tombé dans une contrée si agréable. Et qui plus est d’avoir été découvert par la princesse du château, Ariel. Car il aurait pu être plus mal loti même dans un cadre aussi idyllique, être recueilli par l’une des servantes du château, un page, ou même le prince Eric, pour qui il avait que peu de sympathie. Mais sa lampe avait atterri sur la plage, non loin d’un gros rocher près duquel Ariel avait l’habitude d’aller, alors bien évidemment c’était à elle que lui était revenu l’acquisition de cette lampe magique et du génie qui l’habitait. Depuis la jolie rousse n’avait pas formulé le moindre souhait. Ils avaient tous deux prit le temps de se connaitre, de s’apprivoiser d’une certaine façon même.
Léandre savait pas mal de choses de la vie de l’ex-sirène, car ce que sa maitresse préférait obtenir de la part du génie c’était une oreille attentive, une personne qui était à son écoute et à qui elle pouvait se confier. C’était un luxe qu’elle ne pouvait se permettre avec quasiment personne d’autre que lui, ce qui faisait que ça les avait beaucoup rapproché l’un de l’autre en l’espace de peu de temps. Pourtant au début, la communication entre eux deux semblaient impossible. La belle princesse était muette, ce qui avait de prime abord rendait les choses difficiles. C’était la première fois que le génie était dans cette configuration-ci. Que pouvait-il faire ? Attendre que la lampe passe à quelqu’un d’autre ? Tenter de se comprendre sans la parole. Ils avaient essayé, c’était très compliqué et chaotique, quoique comique aussi.
La loi des génies aurait surement imposé qu’il attende, l’éternité s’il le fallait, qu’une personne apte à faire des souhaits devienne son nouveau maître. Il ne se rappelait pas avoir lu cela dans le manuel des génies, il n’avait pas réellement reçu de vrai formation pour ce poste aussi. Au bout de seulement une journée, il se décida et agit en conséquence. Quand la princesse faisait appelle à lui elle se contentait de le regarder pendant plusieurs minutes, comme s’il était une sorte d’ami imaginaire. Ou sinon elle tentait de lui parler à grands renforts de gestes, signes, mouvements en tous sens… A des moments, elle restait juste là à le regarder comme s’il pouvait lire dans son regard ce qu’elle tentait de lui dire. Léandre avait terriblement envie de découvrir ce que cette belle rouquine avait à lui dire, et il savait qu’il ne pourrait sentir ce regard empli de tristesse et de désespoir posé sur lui, plus longtemps encore.
Le jeune homme lui offrit alors un collier fin, couleur or, dont le pendentif représentait un petit coquillage en forme d’escargot. Par le biais de celui-ci, avec cet objet magique, il lui était dorénavant possible de s’exprimer à haute et intelligible voix. Il y avait cependant une restriction, la magie ne pouvait opérer qu’avec son génie, personne d’autre que lui ne serait en mesure d’entendre la voix de l’ancienne sirène. Le génie ne savait pas vraiment s’il enfreignait ou non une règle en agissant ainsi. Et pour ne pas tenter de faire ébruiter son cadeau, il préféra limiter la magie du bijou à lui seul. Cela semblait convenir à sa maitresse qui prit vite Léandre pour son confident, elle lui parlait beaucoup, de tout, même de ses sentiments les plus enfouis et intimes. Cela ne dérangeait pas le génie, il n’avait que très rarement eut l’occasion jusque-là d’être proche de quelqu’un. De plus, il comprenait aisément le fort besoin qu’avait Ariel de lui parler, sachant qu’elle ne pouvait le faire avec personne d’autre.
En basculant la tête en arrière, à moitié allongé sur son divan il vit par le trou de sa lampe que la nuit venait de tomber au-dehors. D’après l’angle de vue et le morceau de ciel qu’il pouvait observer, il devait se trouver surement sur la table basse près du balcon de la chambre de la princesse. Léandre fit mine de s’allonger sur le divan, croisant ses mains derrière sa nuque et regardant le bout de ciel. Puis il sentit que la lampe s’ébranlait, c’était le signe que quelqu’un venait de la toucher. Seulement pour qu’il sorte de l’objet il fallait que l’on frotte un côté de la lampe magique. En attendant il restait tranquillement allongé, il sentait que sa lampe était en train d’être transporté. Peut-être l’emmenait-on dans une autre pièce, ou au-dehors. Léandre espérait juste deux choses : pouvoir sortir et que cela soit du fait d’Ariel et de personne d’autre.
Sujet: Re: You can talk to me {pv: Ariel Jeu 29 Jan - 19:17
Ariel & Léandre
« You can talk to me... » ❤
La journée était chaude et belle, de celle que l'on aurait volontiers passées sur le sable à attendre que la fraîcheur de la nuit ne nous en chasse. Pourtant personne n'en avait trouvé le temps et à la place l'on s'affairait des cuisines du château jusqu'au couloir le moins emprunté dans le but de rendre l'endroit encore plus magnifique qu'il ne l'était déjà. Les domestiques, les cuisiniers mais aussi les conseillers du roi et les dames de compagnie de la reine, tous se préparaient dans la perspective du grand bal qui aurait lieu le lendemain pour la visite du souverain d'un royaume voisin. La famille royale elle-même ne semblait plus avoir une minute à elle. Et dans toute cette agitation, une jeune femme passait le plus clair de son temps à des leçons bien particulières. Leçons de protocole, de manières, de danse, ces dernières étaient de loin les plus douloureuses à cause des termes de son accord avec la sorcière de la plage. Ariel était épuisée à chaque fois que venait l'heure de retourner à ses quartiers si bien qu'elle regrettait à peine de n'avoir pas eu la chance d'apercevoir le prince Eric de la journée.
Mais jamais au point de ne pas appeler Léandre, son génie. Le jour où elle avait trouvé la lampe magique, l'ancienne princesse d'Atlantica avait d'abord cru qu'il ne s'agissait-là que d'un étrange vase pour les fleurs, un peu sale mais assez beau pour l'ajouter à sa collection. Alors qu'elle avait voulu nettoyer les grains de sable que l'humidité avait collés sur l'objet soudain un homme en était sorti et la jeune fille s'était aussitôt cachée derrière le rocher à côté duquel ils se trouvaient. Très vite il lui avait expliqué qu'il ne lui voulait pas de mal, qu'il était un génie et qu'elle était sa maîtresse. Mais comment faire des vœux si l'on est muette ? Le jeune homme avait pris le soir même la décision de créer un bijou : un collier fin, délicat et surtout orné d'un coquillage d'or doté de la magie nécessaire pour qu'elle puisse parler en sa présence uniquement.
Et elle avait parlé. Des heures durant, trop heureuse de retrouver un plaisir aussi simple que celui de raconter, décrire, expliquer... Pas un instant Léandre ne l'avait interrompue. Ils avaient appris qui ils étaient, lui comme elle. Le temps était passé sur ses deux enfants de la fatalité qui s'étaient mis à nu en parole. Désormais c'était un rituel entre eux : tous les soirs à son retour, Ariel invoquait le beau brun et ils discutaient de tout et de rien jusqu'à ce qu'elle tombe de fatigue. Il était devenu comme une bulle d'air dans l'océan de sa vie : vital maintenant qu'elle était humaine. C'était sans doute cela plus que les mises en garde du génie qu'il avait empêché la jeune fille de faire le moindre vœu jusque-là. Car au troisième, au dernier, elle le perdrait à jamais.
Dernière occasion de parfaire jusqu'au plus petit détail cette grande occasion qui devait sceller le traité quelconque que venait de signer les deux souverains, des centaines de serviteurs s'activaient comme des insectes qui grouillaient autour de leur reine pour la satisfaire. L'ancienne sirène pour sa part s'ennuyait au plus haut point. Son précepteur habituel avait été troqué depuis le début des préparatifs contre une vieille dame, Aliénor reine d'un autre royaume mais qui pourtant vivait parmi eux, qui s'était mis en tête d'en faire une parfaite petite princesse selon les critères du monde des hommes. Monde qui, depuis le fond de l'océan ou même le bord de la plage paraissait bien moins compliqué qu'il ne l'était réellement. Car en plus des robes affreusement lourdes et encombrantes, et des objets incongrus dont elle mélangeait toujours l'usage, la brunette allait en tant que pupille du roi devoir faire attention à danser avec tous les invités de marque de leurs Majestés sans leur marcher sur les pieds ni causer d'incident – diplomatique ou non.
La vieille reine à l'air sévère vérifiait tour à tour que la muette n'avait ni oublié comment se servir d'une fourchette, ni décidé de ne pas mettre son caleçon sous ses jupons. Elles passèrent une grande partie de la journée après cela à revoir un à un chaque point de l'apprentissage auquel Ariel avait eu droit ces derniers jours. Enfin, le valet de sa préceptrice temporaire vint comme chaque jour pour danser avec elle sous l’œil impitoyable de la matrone qui corrigeait le moindre de ses défauts, qu'ils soient causés par la douleur de milles lames transperçant ses pieds ou tout simplement par maladresse.
''Allons allons, plus de grâce jeune fille ! Et relevez-moi ce menton, cessez de regarder vos pieds ainsi, vous êtes la pupille du roi ou l'une de ses servantes ? Vous êtes muette, pas infirme ! Ma petite-fille savait danser un menuet parfait à l'âge de cinq ans.''
Alors qu'Aliénor leur tourna brièvement le dos pour rejoindre son fauteuil, Ariel en profita pour lui tirer la langue sous le regard amusé et indulgent du valet. Ce-dernier devait être un saint s'il réussissait à servir une femme comme elle sans perdre patience. L'ancienne sirène se prit à respecter du plus profond de son être l'homme avec lequel elle dansait. Finalement, la reine mit fin à la séance de torture, déclarant que la petite muette ne s'améliorerait pas davantage mais que les invités lui trouveraient sans doute le charme gauche des enfants. La princesse déchue compris qu'elle était congédiée et quitta les appartements de la matrone après une dernière révérence.
Avant qu'elle n'ait eu le temps de rejoindre ses propres quartiers, l'ancienne habitante d'Atlantica entendit son estomac grogner d'une façon qui n'aurait pas manqué de tirer une remarque désobligeante de la part de sa vieille préceptrice. Les repas avaient bien entendu été servis pendant les leçons, mais elle avait peu eu le loisir de se servir dans les plateaux montés à leur intention et la faim se faisait cruellement ressentir. Alors elle tourna les talons et se rendit aux cuisines, dont elle avait très vite appris le chemin à son arrivée, d'un pas léger en jouant distraitement avec son collier. L'agitation qui y régnait lui permit de passer inaperçue et elle s'empara d'un plateau qu'elle remplit de nourriture. Viandes, fruits, petits pains et gâteaux en tout genre, une fois satisfaite elle sortit comme si de rien n'était et remonta les étages jusqu'à ses appartements.
Si les domestiques chargés du ménage ne prêtaient qu'une attention respectueuse à la petite demoiselle qui passait avec son plateau, cette dernière savait que ça ne serait pas forcément le cas de Carlotta, et surtout Mellie sa gouvernante, qui étaient chargées de s'occuper d'elle. Aussi poussa-t-elle un soupir de soulagement lorsque enfin elle arriva devant la double porte de sa chambre. Elle entra et posa sans cérémonie son plateau sur la table basse non sans frôler du dos de la main son trésor le plus précieux : la lampe de son ami. Il y avait longtemps que les serviteurs du château avaient appris à ne rien toucher dans la chambre de l'ancienne sirène, le prince Eric avait veillé à faire passer l'ordre alors qu'il avait trouvé la brunette dévastée de ne plus retrouver certains de ces étranges trésors qu'il l'avait maintes fois vue ramasser sur la plage.
Ariel enleva prestement son caleçon – elle ne supportait vraiment pas ce vêtement – et l'envoya valser avant de laisser retomber ses jupons sur ses jambes nues. Elle ramassa enfin la lampe et, après être allée vérifier que le couloir était finalement déserté de tous domestiques, ferma la porte et frotta vigoureusement l'objet. La magie fit son effet et bientôt le sourire malicieux et ô combien charmeur de Léandre accueillit le regard de la jolie brune. Cette dernière sentit aussitôt son pendentif chauffer doucement contre sa gorge comme s'il avait été posé au Soleil pendant des heures.
''Bonsoir Léandre ! J'espère que la journée n'a pas été trop longue ?''
Cependant qu'elle parlait, la princesse déchue lui fit signe de s'asseoir sur l'une des banquettes qui se faisaient face de part et d'autre de la table basse avant de s'installer elle-même. La douce lumière vacillante des bougies que les domestiques avaient allumées avant son retour dans ses appartements éclairait le plateau qui semblait appeler la muette qui ne l'était plus vraiment. Avec un grand sourire ravi elle annonça fièrement:
Sujet: Re: You can talk to me {pv: Ariel Sam 7 Fév - 21:13
Ariel & Léandre
« You can talk to me... » ❤
Léandre se rappelait très bien de son apparition dans ce pays. Comme il en avait pris l’habitude, cela s’était passé suite au fait que son précédent maître avait prononcés ses trois vœux. Aussitôt le dernier vœu de réalisé il avait disparu en retournant dans sa lampe magique et réapparut l’instant d’après à des kilomètres de là où il était avant. Au début il avait cru être en pleine mer, mais en fait il avait été échoué sur le rivage, il aurait bien aimé pouvoir explorer les alentours, mais il ne pouvait pas sortir de sa lampe magique seul.
C’était à ce moment-là qu’elle était apparue dans son champ de vision et qu’elle avait fait appel à lui en frottant la lampe dorée. Comme toujours il avait récité avec un certain détachement son habituel discours, qui permettait à la fois de le présenter mais aussi de dire ce qu’il pouvait faire. Et en réponse il avait vu sa nouvelle maitresse s’agiter en tous sens et faire des signes, tout en remuant les lèvres, mais aucun son n’en sortait. Devant cette scène, Léandre avait énoncé ses soupçons en demandant : « Tu es muette ? ». Ce à quoi elle avait répondu en hochant positivement de la tête.
A l’annonce de cette nouvelle, le génie ouvrit de grands yeux ronds surprit. Puis se rendant compte qu’il ne serait d’aucune utilité ici, il s’attendait à ce que sa lampe magique soit du coup immédiatement téléporté, avec lui à l’intérieur, vers une autre contrée. Mais rien ne se produisit il demeura là, face à sa maitresse muette. C’était une situation pour le moins unique et le manuel des génies, ne disait rien sur la démarche approprié à adopter dans ce cas.
Mais la découverte qui fut d’autant plus surprenante à ses yeux se fut quand il observa son apparence d’un air pensif dans les vagues que la marée ramenait doucement sur le sable. C’était lui, son visage, son corps, c’était sa véritable apparence ! D’ailleurs il souffla estomaqué : « C’est moi ! ». L’ex sirène ne dû pas bien comprendre ce qu’il sous-entendait par-là sur le coup.
En fait le génie, lorsqu’il sortait de sa lampe, prenait toujours pour première apparence une forme qui correspondait aux souhaits secrets de son nouveau maitre, selon ses désirs, sa personnalité, ses préférences… Du coup il pouvait apparaitre dans le corps d’une belle jeune femme, celui d’un tigre, d’un enfant… Ensuite il pouvait choisir de changer d’apparence à sa convenance, mis à part si son maître lui ordonnait de prendre une forme particulière.
Et c’était bien la première fois qu’il apparaissait sous son jour véritable. Il avait eu beau se demander par quelle miracle cela avait pu se produire, il n’en avait pas la réponse. Léandre pouvait juste supposer que cela devait être dû à la pureté du cœur de sa maitresse, elle devait avoir le désir d’observer la vérité, sans aucune noirceur de cœur ou d’esprit de sa part, il ne voyait pas d’autre explication.
Cela avait été l’un des éléments qui l’avait poussé à choisir de lui donner un cadeau, un objet magique, qui lui permettrait de lui parler. Il ne l’avait pas vraiment fait par gentillesse, il y avait été poussé car il ne pouvait pas demeurer avec une femme muette pour maître éternellement. De plus cet objet avait une restriction, elle ne pouvait parler qu’à lui et à lui seul. En fait techniquement cet objet lui permettait surtout de se faire entendre par son génie. Car si quelqu’un venait à passer près d’eux, il n’entendrait pas Ariel, il ne verrait pas le génie non plus, il verrait juste l’ex-sirène remuer les lèvres en étant seule avec une jolie lampe près d’elle.
Au début Léandre s’était montré réservé et pourtant ce n’était pas du tout là un trait de sa personnalité. Ariel n’avait cessé de lui parler, de ses sentiments, ses impressions, son histoire, ses souvenirs, ses doutes, ses questionnements… de doute en fait. Elle s’était entièrement dévoilée à lui, toute à sa joie de pouvoir parler et surtout d’être écoutée. Léandre aurait pu se dire qu’elle était bien trop bavarde à son goût, c’était d’ailleurs un défaut récurrent chez les femmes de sa vie. Mais non. La jeune femme savait tourné les phrases, trouvait le ton approprié et se être une narratrice des plus captivante. Il y prit très vite plaisir à son long monologue.
D’ailleurs cela n’en resta pas ainsi longtemps, car à son tour, poussé par les questions, les petits regards et les rires de la miss il avait fini par s’exprimer. Et tout comme elle, il s’était montré très loquace. Du moins il avait dépeint son caractère, sa vie en tant que génie, ses expérience avec ses précédents maîtres, avait répliqués à ce qu’elle lui avait raconté de son histoire. Mais jamais il ne parlait de son passé d’homme, celui qu’il avait avant d’être transformé en tant que génie. Ariel pouvait déjà se vanter de connaitre sa véritable apparence et cela sans rien avoir demandé, elle connaissait presque entièrement sa personnalité, sauf sa partie sombre, qui avait presque disparu en devenant un génie. Seul une fois, une information lui avait échappé alors qu’ils discutaient il lui avait dit que son père était mort, alors qu’elle lui avait parlé du sien peu avant. Léandre n’avait rien ajouté de plus changé de sujet.
Une nouvelle secousse dans son petit univers magique, concentré dans la lampe magique l’avertit qu’il allait bientôt sortit de cette dernière. Dans un nuage de fumée blanc il fit son apparition, il lui répondit pour la saluer à son tour tout en baissant un peu en avant son dos pour faire une courte révérence :
« Bonsoir Ariel. Merci de t’en soucier, mais après avoir connu des maîtres qui me laissait des semaines entières parfois dans la lampe, une journée ce n’est rien. »
Il lui sourit tout en relevant son dos et en regardant ce qu’elle venait d’installer dans sa chambre. L’ancienne sirène avait apporté un plateau avec quelques victuailles dessus. Elle l’invita d’un geste à s’asseoir et elle vint ensuite prendre place face à lui. Il regarda les quelques mets qui devaient sans doute être très appétissant, mais en tant que génie il n’avait jamais faim, et pouvait seulement faire semblant de manger. Léandre préférait donc laisser cette bonne nourriture à Ariel qui en avait davantage besoin que lui.
« Honneur aux dames, » dit-il en montrant de la main le repas. Et il ajouta : « Bon appétit. »
Tandis qu’elle commençait à se servir, Léandre passa un regard attentif à l’ensemble de sa chambre pour voir si des changements y avaient été apportés depuis la veille mais il n’en observa aucun. Aussi le génie reporta son attention sur sa maitresse qui avait commençait à se nourrir, lorsque leurs regards se croisèrent le jeune homme lui sourit à nouveau tout en engageant la conversation :
« Alors comment était la leçon de danse aujourd’hui ? »