« Il parait que les personnes âgées se mettent à rapetisser et se tasser avec le temps. Je ne pensais pas que cela vous arriverait si vite. » par Ally Brynhild dans À force, cette baraque va finir par s'effondrer
Sujet: Kindle My Heart, Ft Walgrim Jeu 4 Sep - 13:26
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Cette nuit-là, elle avait traversé le monde des souvenirs, elle avait assisté au mariage de blanche-neige et charmant, au pacte de celui-ci avec le ténébreux, des scènes qu'elle avait déjà vécues grâce à son lien avec le miroir quand elle était la dame de Shalott, mais le dernier évènement, celui de faire face à Morphée dans cette salle de feu était une première. Ce qu'il avait raconté à propos de la malédiction l'avait fait s'interroger puis finalement quand il vint à vouloir les étouffer et qu'elle se réveilla dans son corps paralysé, ce fut l'horreur.
En plus des douleurs de sa maladie, elle gardait les douleurs des coups de Moïra, signe que tout avait été réel. Elle pouvait ouvrir qu'un oeil, l'autre lui faisant trop mal dû à l'ecchymose, elle était recouverte de bleu et de quelques brûlures, mais le pire, c'était de se souvenir, elle était Elaine d'Astolat, la dame de Shalott. La dernière fois qu'elle avait fermé les yeux dans la forêt enchantée, sur cette barque qui voguait sur une rivière proche de Camelot, elle pensait ne plus jamais les rouvrir. Et pourtant, elle était là, encore en vie, mais pour combien de temps ? La malédiction du miroir brisée agissait toujours sur elle, son corps était en miettes, elle ne pouvait plus le bouger, elle allait mourir, mais à présent en savait la raison. Durant ses derniers mois, elle n'avait pas perdu la tête, elle avait vu la vérité celle qui lui avait transmis son miroir durant ses trois années dans la tour de l'ile de Shalott.
À l'extérieur de sa chambre, elle pouvait entendre le personnel s'activer, quelles heures était-il ? Elle n'avait même pas le courage de lever les yeux pour regarder l'horloge, elle se sentait réellement mal, pas d'avoir retrouvé ses souvenirs, mais respirée lui faisait souffrir le martyre. C'était comme dans cette barque, enroulée dans la tapisserie de Lancelot où elle avait chanté pour attendre la fin, oui, elle avait chanté la mélodie de sa mère. En pensant à celle-ci, des larmes s'écoulèrent sur sa joue, elle avait une mère qui l'avait aimé, non abandonner, Valentin avait toujours été son frère et elle aimait toujours les Chimay comme sa famille, surtout Târa, rien n'avait changé, même si tout était différent.
Après quelques instants, elle réussit à sonner pour appeler une infirmière, celle-ci paraissait paniquée, mais elle aida Lilwenn à redresser son lit et lui accrocha un miroir face à elle. Son oeil au beurre noir n'était pas beau à voir, mais elle s'en fichait, ce n'était pas la raison qui l'avait poussé à demander un miroir, elle avait besoin de se sentir en sécurité, retrouver une de ses anciennes habitudes. Ce n'était pas son miroir magique, celui lié à son âme, mais cela eut l'effet de la rapprocher de celle qu'elle avait toujours été et non celle que la malédiction avait créée. Elle ne cherchait pas à être l'une plus qu'une autre, vu qu'elle était persuadée de bientôt mourir. La malédiction lui avait donné du temps, des beaux souvenirs de famille heureuse, oui la malédiction lui avait fait connaitre ce qui lui avait été inconnu à ce jour, les valeurs d'une vraie famille. Son vrai père l'avait détruit alors qu'elle aurait tout fait pour lui, l'avait-il aimé un jour ? Puis elle se fit une promesse, si elle pouvait guérir, elle se vengerait, oui elle se vengerait de tous ceux qu'elle estimait responsables de son enfermement dans la tour, ainsi que ceux qui l'avaient abandonné à son sort.
Penser à cet avenir arrêta les larmes et puis tout en se regardant droit dans les yeux, elle se mise à chanter la chanson de la petite princesse, un de ses films préférés quand elle était petite. Elle ne s'était jamais sentie aussi proche des paroles qu'à ce moment précis. Même si chanter lui faisait mal, elle tenait bon, sa voix se répercutait dans le couloir de l'hôpital, comme à Camelot, quand celle-ci suivait le cours de la rivière.
Sujet: Re: Kindle My Heart, Ft Walgrim Mer 10 Sep - 15:52
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Les réveils habituels de Walgrim Redcap se résumaient à un mal de tête carabiné et surtout aucun souvenir de la soirée (généralement, il pouvait compter sur Becky pour combler ses trous de mémoire-là) ou de ses rêves. Le nain aurait donné n'importe quoi pour que se soit le cas ce matin-ci. Au lieu d'un oubli salvateur, Wally avait le mal de tête le plus carabiné du siècle. Ce qui en disait long étant donner sa longue expérience des gueules de bois. C'était comme si on essayait d'entrer de force des informations dans un cerveau qui n'avait pas assez de places pour contenir autant de souvenirs. Il saturait déjà avec seulement ceux lié à cet étrange rêve. Le mariage de Blanche-Neige. La petite chipie. Un duel entre un sorcier et un prince charmant. Les flammes. La sensation d'étouffer et cette espèce de bip insistant qui vous donnait mal aux oreilles.
La lumière qui commençait à percer à travers le rideau n'arrangeait pas sa migraine, Walgrim referma prestement ses yeux après une première tentative. Il n'y avait pas que sa tête qui lui faisait souffrir. Il avait encore l'impression de sentir l'étau invisible se resserrer sur sa gorge, les paumes de ses mains portaient les brûlures faite en tentant d’éteindre le feu et d'autres blessures comme les coups qu'il avait reçu en voulant séparer les deux furies qui voulaient s’entre-tuer. Sans parler de la grande fatigue qu'il ressentait, comme s'il était à bout de souffle, l'informant qu'il n'y avait pas eu de guérison miracle pendant cette étrange nuit.
Mais ce ne fut pas çà le plus douloureux pour lui. Toutes ses douleurs physiques n'étaient rien par rapport à celle qui vint avec les souvenirs. Les VRAIS souvenirs. Apprendre que sa vie en tant que Walgrim Redcap n'était qu'un mensonge. Se rappeler, tout simplement. La malédiction lui avait accordé vingt-huit ans de vie ordinaire. Une vie durant laquelle il n'avait eu besoin de tuer personne pour survivre. Ces beaux souvenirs ne faisaient que renforcer la cruauté de la réalité, que tout cela était fini. Maintenant, le nain savait pourquoi il se sentait si faible. Le pire fut de se rappeler qu'il ne pouvait rien y faire puisqu'il avait donner son précieux bonnet à Monsieur Gold. De sa propre volonté ! Lefou se souvenait même d'avoir éprouvé du soulagement de s'en tirer à si bon compte pour un loyer impayé alors qu'il venait de se condamner sans le savoir. Quel idiot !
Le redcap poussa un soupir déprimé. Bah, il ne servait à rien de se blâmer ni même de maudire encore et toujours le sorcier qui avait profité de la situation. Même avec son bonnet dans ces mains, le nain savait qu'il ne pourrait plus reprendre une vie pour prolonger la sienne. Storybrooke n'était pas aussi vaste que leur Ancien Monde. Impossible de tuer et espérer s'en tirer. Impossible de tuer un inconnu, plus maintenant qu'il sentait de nouveau son cœur dans la poitrine grâce à un petit prince trop gentil. Était-ce égoïste de souhaiter que cette malédiction n'ait jamais été brisée ?
Il ouvrit les yeux d'un seul coup lorsqu'une pensée tardive parvint à percer son esprit embrouillé. Les blessures infligées dans le rêve étaient devenues réelles au réveil ! Péniblement, il se décida à se lever pour découvrir qu'il s'était endormi sur le canapé. Rien d'étonnant, en fait, mais de savoir qui il était vraiment rendait ce détail d'une vie ordinaire déconcertant. Walgrim chassa vite cette réflexion de ses pensées pour s'apprêter au plus vite et sortir. Direction : l'hôpital. Lefou s'inquiétait pour beaucoup de ses amis. L'absence d'Owen de l'appartement. Est-ce que Becky allait bien ? Rowa... la princesse Raiponce qui avait aussi subi les assauts de Morphée. Autant d'amitié dont il se mettait à douter maintenant qu'il réalisait qu'elles avaient été forgé en grande partie par une malédiction. Sauf concernant une personne qu'il espérait trouver à l’hôpital comme la première fois qu'il l'avait rencontrer.
*Non,*rectifia-t-il bien vite mentalement, *ce n'était pas notre première rencontre.*
Il marcha vite, sans pour autant courir. Pourtant, lorsqu'il franchit les portes de l'hôpital, Walgrim était aussi essoufflé que s'il avait couru un cent mètres. Combien de temps lui restait-il s'il s'épuisait déjà pour si peu ? Le nain n'eut pas le temps de creuser la question puisque le personnel des lieux étaient en effervescence. Le redcap fit son possible pour se trouver un chemin parmi les infirmières qui se pressaient d'une chambre à l'autre. Lui qui s'était toujours perdu dans cet endroit aux couloirs trop semblables... Voilà qui n'arrangeait pas ces recherches ! Son regard se leva vers les numéros des chambres tandis que sa mémoire confuse essayait de se rappeler devant quelle chambre il était passé lorsqu'il avait vu Lilwenn.
C'est alors qu'un chant familier se fit entendre dans le couloir. Un sourire soulager apparut bien vite sur le visage du nain qui suivit sans attendre ce repère auditif. Pourtant, lorsqu'il arriva devant la porte ouverte, Lefou n'osa plus faire un pas de plus. Il n'avait également plus la force de parler. Toutes ses tentatives de dialogues moururent dès qu'il vit Elaine devant son miroir, un spectacle si familier et si différent à la fois. Le redcap se retrouva tout d'un coup bien bête d'être venu jusqu'ici. Et s'il était le seul à se souvenir ? Après tout, il n'avait aucune preuve que ce truc qui s'était passé ait touché toute la ville. De là où il était, il ne pouvait pas voir l'œil au beurre noir de l'aliter mais il voyait d'autres marques qui montrait qu'il n'avait pas rêver la présence de la petite chipie dans la prison de Morphée.
D'accord, cela augmentait les chances qu'elle se souvienne, mais, même si c'était le cas, qu'allait-il pouvoir lui dire ? Salut, comment çà va ? Vraiment ridicule comme début de conversation étant donné la situation. Walgrim était tenté de faire un retrait stratégique en espérant que la demoiselle n'ait pas remarqué sa présence.
Il fallait croire qu'il avait su reprendre un peu de courage puisqu'il trouva la force de faire un pas dans la pièce ainsi que de retrouver l'usage de sa langue. "Je vois que, pour vous aussi, la nuit a été agitée." Plaisanta-t-il avec un mince sourire.
Il ne savait plus s'il devait tutoyé la lady ou non. Il n'était même pas certain de l'accueil qu'il allait recevoir.
Sujet: Re: Kindle My Heart, Ft Walgrim Ven 19 Sep - 13:35
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Face à un miroir quelconque, la dame de Shalott chantait comme à son habitude, si elle avait la force de tisser surement qu'elle aurait voulu en refaire, mais voilà, son corps était brisé comme son miroir magique. La malédiction de Facilier l'avait fait devenir un avec le miroir, il était certain qu'une part du miroir avait survécu en elle, comme une part d'elle était morte avec le miroir, mais déjà dans la forêt enchantée, elle avait senti sa vie lui échapper et le nuage deRegina lui avait donné du temps supplémentaire, sauf qu'à nouveau elle sentait que son souffle devenait irrégulier, une aspiration lui faisait souffrir le martyre et pourtant, elle continuait à chanter. Sa mère était morte en fredonnant, certes, elle avait décidé de mourir et là se tenait la différence, si Lilwenn voyait un moyen de survivre, elle s'y accrocherait, mais elle en voyait aucun, donc elle acceptait son sort, au moins elle avait pu connaitre une autre vie, une vie qu'elle chérirait jusqu'à son dernier souffle.
Par contre, elle s'était promise une chose, si son destin était de survivre, si on lui donnait une deuxième chance, celle-ci servirait à se venger de ceux qui étaient responsables de son état, ainsi que ceux qui l'avaient abandonné, en tête de liste se tenait son père. En fait, c'était sa seule déception, si elle venait à mourir dans la journée, de ne pas l'avoir vu souffrir, elle voulait qu'il comprenne que toutes actions à des répercussions.
Plonger dans sa chanson, elle n'avait pas remarquée la présence du hobbit auprès de sa porte. Allait-elle continuer à l'appeler ainsi ? Après tout, elle se souvenait de lui à présent, de leurs similarités, Elaine l'avait toujours apprécié et Lilwenn toujours mépriser. Alors qu'elle s'arrêtait de chanter surtout à cause de la douleur et de la grande fatigue qui la parcourait, Walgrim fit savoir qu'il se trouvait là.
"Je vois que, pour vous aussi, la nuit a été agitée."
Ne pouvant pas bouger de son lit, elle ne pouvait pas le voir, mais avait reconnu sa voix et surtout son humour qu'elle avait si souvent désapprouvé, mais pour le coup, elle afficha un sourire.
- La tempête avant le calme absolu.
Bien sûr, elle parlait de sa mort prochaine, elle avait si mal et elle essayait tant bien que mal de ne pas montrer que respirer lui était difficile. Elle se regardait toujours dans le miroir, attendant un signe de survit de son miroir en elle, ne se doutant pas que la magie, elle, n'était pas de retour. Elle se souvint de son preux monstre, car c'était sa façon de l'appeler. À partir du moment où il avait quitté sa tour, qu'il s'était fait capturer par Mulan, elle l'avait observé, elle l'avait vu ne pas tenir sa promesse, jusqu'à l'arrivée de ce jeune prince.
- Tu n'as pas vraiment tenu ta promesse, tu as abandonné durant quelque temps, avant que de te jouer du jeune prince.
Même si au début de sa phrase ou pouvant entendre sa déception, la fin sonna plus comme un certain respect, un respect qui venait de Lilwenn et non d'Elaine, car comme la dame de Shalott avait vu cela, elle s'était dit que le prince qui avait voulu l'aider s'était retrouvé exiler, un peu comme elle, oui, elle s'était retrouvée dans ce prince et elle avait comparé Facilier à Lefou. Les hommes responsables de leurs sorts. Elle avait suivi cette histoire en diagonale, comme le moment ou le prince avait retrouvé le coeur du Redcap, lui avait-il rendu ? Elaine n'avait pu assister à cette scène vu qu'elle se trouvait elle-même à ce moment-là sur une barque en train de mourir.
- T'a-t-il rendu ton coeur ou puni par vengeance ?
Sujet: Re: Kindle My Heart, Ft Walgrim Jeu 25 Sep - 8:50
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Il lui avait fallu retrouver ces souvenirs pour réaliser à tels points, il avait été heureux dans l'ignorance. Le nain avait passé ces derniers mois à se demander quelle étrange maladie le rongeait de l'intérieur. Maintenant, il le savait. Quel soulagement la vérité pouvait-il lui apporter. La réponse était simple : aucun. Ce qui l'attendait était la mort. Savoir exactement pourquoi et comment cela allait lui arriver n'arrangeait pas sa situation.
Walgrim Redcap n'avait pas totalement été effacé aux retours des souvenirs pour ne laisser place qu'à Lefou. Lui qui avait passé ces derniers moments avant la malédiction de Regina en commettant des actions égoïstes se retrouvait de nouveau à penser aux autres. À s'inquiéter d'abord sur la santé de ces proches avant de s'alarmer de la sienne. Ces pensées allèrent vers une certaine personne lorsqu'il réaliser que le rêve avec ce dingue de Morphée était plus qu'un simple rêve. Le seul lien dont il était certain qu'il n'avait pas été faussé par une malédiction.
Mais maintenant que le redcap se trouvait en face de cette personne, sa bonne volonté avait fondu comme neige au soleil. Hypnotisé par le chant de l'ancienne dame de Shalott, il se sentait prisonnier de cette scène à la fois différente et familière. Pire, il se sentait comme un intrus et n'osa prendre la parole que lorsqu'Elaine fini sa chanson.
Faire une plaisanterie sur la nuit agitée qu'ils avaient passée n'était sans doute pas le meilleur moyen d'entamer la conversation pourtant, c'est la seule chose qui put sortir de sa bouche.
Wally ne savait pas vraiment à quoi il devait s'attendre en retour de son trait d'humour. Deux visions totalement différentes de la petite chipie s'entremêlaient dans sa tête. Nul doute que la migraine le gagnerait s'il s'attardait trop sur la question.
Heureusement, le sourire d'Elaine chassa cette impression déroutante. À moins qu'elle ne fît que la renforcer ? Le nain ne saurait dire s'il était déçu de ne pas avoir reçut une réflexion acerbe ou au contraire s'il était soulagé de retrouver la dame de Shalott telle qu'elle était restée dans ses souvenirs fraichement retrouvés.
- La tempête avant le calme absolu.
Cette phrase mystérieuse le tira de son dilemme intérieur. Le redcap fronça les sourcils en se demandant de quoi la jeune lady pouvait bien parler. Il se souvenait de la malédiction d'Elaine et de ce que Lilwenn avait bien voulu dire sur son état et ces deux informations simultanées menaçaient de provoquer une tempête sous son crâne. Son interlocutrice lui porta inconsciemment secours en changeant de sujet.
- Tu n'as pas vraiment tenu ta promesse, tu as abandonné durant quelque temps, avant que de te jouer du jeune prince.
Le nain baissa un instant les yeux de honte, mais, plutôt que de s'excuser, il nota un détail qui lui redonna le sourire.
"Alors vous avez regardé. Je me suis toujours demandé si c'était le cas... Il y a tellement de meilleures histoires que la mienne à observer."
Il marqua une pause pendant laquelle il se massa la nuque d'un air gêné que l'alité ne pouvait voir.
"La promesse... Elle m'a donné quelque chose que je n'avais jamais eu avant : du courage. J'ai été un lâche durant toute ma longue vie. J'ai... simplement voulu être digne du surnom que vous m'aviez donné."
Il n'était plus si heureux que Lilwenn ait suivi le passage de sa vie où il avait profité de la naïveté du prince pour s'évader. Jusqu'à ce qu'une petite voleuse lui eut appris que le Ténébreux était prisonnier, Lefou avait accepté son sort. Après cette visite, le redcap avait pensé que la meilleure vengeance contre le sorcier qui avait détruit sa vie était que lui retrouve la liberté pendant que Rumpelstiltskin pourrissait dans sa cellule. Maintenant qu'il avait retrouvé son cœur, il n'était pas très fier de cette période de sa vie, surtout en présence de la dame de Shalott.
- T'a-t-il rendu ton coeur ou puni par vengeance ?
Walgrim se décida enfin à lever les yeux avant de répondre.
"Peut-être a-t-il fait les deux. Me rendre mon cœur. N'y a-t-il pas de meilleure vengeance ?" Nota-t-il avec une légère note de cynisme.
Le pire était que le petit prince ne pensait pas à mal. Il avait vraiment souhaité lui redonner son cœur non pas pour le faire souffrir mais pour que le redcap redevienne la bonne personne qu'il était quand il le possédait encore.
Le nain fit quelques pas supplémentaire en direction d'Elaine et le regretta immédiatement. Maintenant qu'il s'était approché, il pouvait voir tous les contre-coups qu'avait eus le rêve sur la demoiselle. Son cœur se serra devant cette vue, une sensation que Lefou n'avait plus éprouvée depuis... Tellement longtemps.
"Et maintenant que je vous vois dans cet état, je me rappelle à quel point il est douloureux d'avoir un cœur." Commenta-t-il d'une voix songeuse.
Durant des années, Lefou avait réussi à oublier cette sensation. Maintenant, c'était comme si la malédiction brisée lui portait un coup supplémentaire.
Sujet: Re: Kindle My Heart, Ft Walgrim Jeu 16 Oct - 17:58
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La mort est un chemin que chacun d'entre nous devrons emprunter un jour, pour certain plus vite qu'on pourrait le penser. Lilwennrestait dans l'optique de mourir dans la journée, tous les symptômes qui la faisaient souffrir la dirigeaient vers ce chemin. Elle pouvait encore appeler une infirmière, mais comment la sauver ? Son corps était en miettes et elle imaginait que personne ne serait assez fort pour lutter contre les effets de sa malédiction. Elle avait brisé son miroir, tuant la moitié d'elle-même et brisant son corps. Morgane l'avait prévenu qu'elle en mourrait et si cette grande sorcière ne pouvait rien faire pour la garder en vie, personne ne le pourrait. Après, il était certain qu'elle aurait préféré survivre, voir son père souffrir, mais la jeune femme croyait au destin et si le sien était de trépasser, elle l'acceptait.
Le Hobbit ou le preux monstre, se trouvait près d'elle. Au début, elle n'avait pas trop su comment réagir, puis elle se laissa aller, ne se préoccupant pas des périphéries vécues à Storybrooke. De toute façon, il lui fallait toute sa concentration pour cacher aux yeux du nain, qu'elle avait beaucoup de mal à respirer et surtout qu'elle en souffrait. Elle se regardait toujours dans le miroir que l'infirmière avait placé face à elle et fit part de son avis sur la promisse queLefou n'avait pas tenu. D'après ce qu'elle avait vu à travers son miroir, il avait abandonné. Elle reconnut au son de sa voix qu'il avait souri, il était surpris qu'elle ait regardé et pourtant, elle lui en avait fait la promesse et la jeune femme tenait toujours ses promesses.
Il l'informa que sa promesse, lui avait donné eu chose qu'il n'avait jamais eue avant, le courage et qu'il voulait être digne du nom qu'elle lui avait donné. Il voulait donc être un preux monstre. Depuis aussi longtemps qu'elle se souvenait très peu s'était autant attaché à son avis et à lui donner une bonne image. Elle ne fit aucun commentaire à ce sujet, préférant savoir comment avait fini son histoire. Avait-il récupéré son coeur ou alors le prince l'avait-il puni ?
"Peut-être a-t-il fait les deux. Me rendre mon cœur. N'y a-t-il pas de meilleure vengeance ?"
La vengeance, ce mot enflammait son coeur comme un carburant. Si le destin choisissait de la faire vivre, elle ne serait que vengeance, une liste se tissait déjà dans son esprit, ainsi que les stratagèmes qu'elle aurait pu utiliser pour détruire ses ennemis.
- Il y a des vengeances bien plus cruelles.
Ces phrases avaient été prononcées d'un ton plus ferme, comme-ci durant ce fragment de seconde une personne totalement différente avait fait son apparition, une personne qu'elle pourrait devenir. Elle ne pouvait voir que le hobbit s'approchait d'elle, ni même sa réaction quand il vit l'état de son visage. Les coups de Moïra avaient laissé de belles marques, des marques qu'elle était fière de porter.
"Et maintenant que je vous vois dans cet état, je me rappelle à quel point il est douloureux d'avoir un cœur."
Lilwenn eut beaucoup de mal à interpréter sa phrase. Pourquoi lui était-il douloureux d'avoir un coeur en voyant son état ? Elle était paralysée bien avant le retour des souvenirs et les bleus sur son visage lui prouvaient qu'elle avait bien marché toute la nuit, qu'elle avait pu courir et être libre.
- Pas la peine d'être sentimental, mieux vaut ça que de ne rien ressentir...
Son ton ressemblait à celui qu'employait souvent Lilwenn et pourtant, elle ne cherchait pas à mal, c'était sorti tout seul, la preuve qu'elle était toujours la personne créée par la malédiction, que cette personnalité faisait partie d'elle et elle préférait être une jeune femme qui ne se laisse pas marcher sur le pied, qu'une qui rend service à se fait avoir. La générosité et la gentillesse avaient des limites.
- Au moins ça m'a donné l'opportunité de ne plus être paralysée... Un petit cadeau en plus... Comme l'a fait le nuage.
Elle pouvait sentir ses forces s'épuiser, parler devenait difficile et trop douloureuse, mais elle devait tenir bon. La souffrance qu'engendrait chaque aspiration lui fit fermer les yeux et laissa couler une larme sur sa joue. Ouvrant les yeux, cela pouvait s'entendre que sa respiration était saccadée.
Sujet: Re: Kindle My Heart, Ft Walgrim Sam 25 Oct - 22:14
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En tant que Walgrim Redcap, il avait toujours possédé un grand cœur. Un cœur qui le mettait dans des ennuis impossibles et dans des maladresses encore plus insensées. Tandis que Lefou avait connu la paix que pouvait procurer l'absence de sentiment. Pas de regrets, pas d'hésitation et pas de sombres pensées qu'aucune bouteille d'alcool ne pouvait faire disparaître.
Maintenant que les souvenirs étaient revenus, le nain avait l'impression que tous les sentiments enfouis par ses années passées sans son cœur lui revenait à la figure, comme un raz-de-marée ayant brisé la digue qui le protéger de sa fureur. Les émotions étaient, sans nul doute, aussi dangereuses et sauvages qu'une mer agitée et, pour pousser la métaphore jusqu'au bout, il manquait de pratique pour y nager.
Il aurait pu gérer cette nouvelle situation si la malédiction brisée n'avait ramené que cela. Mais avec les souvenirs étaient aussi arrivé les réponses à certains mystères. Lefou savait maintenant que la fin de son histoire était imminente et le prenait avec une certaine fatalité. Sans doute était-ce le prix à payer pour avoir vécu vingt-huit ans de répit. Sans son bonnet, le redcap ne pouvait dire exactement s'il était question de jour ou même d'heure. Mais c'était précisément l'absence de cet objet qui causerait sa perte. N'était-ce pas plus mal ? Il ne pouvait s'imaginer prendre une vie dans une ville où il connaissait tout le monde.
Walgrim avait pu constater sur le trajet vers l'hôpital à quel point ces forces avaient diminué. Il avait eu aussi le temps de se demander distraitement comment se passerait sa fin. Lefou bénéficiait d'une certaine expérience niveau mortalité avec toutes les vies qu'il avait dues prendre pour survivre. S'affaiblirait-il jusqu'à s'endormir ou sentira-t-il douloureusement chaque souffle quitter son corps ? De bien macabres pensées qui le ramenaient à l'époque où il avait été emprisonné, condamnées à contempler le sang sur son bonnet de sécher lentement.
Comment finir son histoire ? Il ne se voyait pas faire un sacrifice ultime ou se conduire en héros et après avoir passer vingt-huit ans en tant que Walgrim Redcap, un homme généreux, il ne se voyait pas non plus agir comme avant. Peut-être une grande soirée comme Becky savait en organiser ? Le nain ne dirait rien de son état, ferait la fête normalement, il boirait sans doute plus que la raison l'autoriserait vu que çà sera la dernière occasion qu'il aura de le faire. L'idée lui plaisait. Pourtant, il n'était pas au bar ou à son appartement, il était dans cette chambre d'hôpital devant une lady a qui il avait fait une promesse.
Pourquoi ? Si le redcap avait eu des motivations, ces dernières s'étaient volatiliser de son esprit dès l'instant où il avait vu Lilwenn. Il se sentait à la fois idiot d'être entré, mais aussi, curieusement, à sa place. Comme s'il venait de boucler une boucle tracée il y a une éternité.
Était-ce à cause de sa promesse que le nain avait cette sensation étrange ? Il ne pouvait, en tout cas, s'empêcher d'être heureux de savoir qu'Elaine avait regardé la suite de son histoire, même s'il avait tout donné pour que certains passages demeurent cacher aux yeux de la demoiselle. Hélas, ce n'était pas les parties les plus discutables de sa vie qui avait été masquée, mais uniquement les derniers événements avant l'interruption de la malédiction.
Encore aujourd'hui, Lefou n'avait pas compris les motivations du jeune prince. Le garçon avait été banni à cause du nain, le redcap s'était servit de lui, amusé à ses dépens, et pourtant son cœur lui avait été rendu. Walgrim croyait n'y voyait qu'une autre forme de vengeance et c'est ce qu'il répondit.
- Il y a des vengeances bien plus cruelles.
Il aurait dû faire plus attention, remarquer avec cette phrase que quelque chose avait changée chez Elaine. Mais il était encore quelques peu déboussoler par la fin de la malédiction. Avoir un cœur n'était pas une bonne chose en présence de la demoiselle, surtout lorsqu'il put constater en s'approchant dans quel état elle était.
- Pas la peine d'être sentimental, mieux vaut ça que de ne rien ressentir...
Pendant un instant, il aurait pu croire que cette histoire de souvenir n'était qu'un délire issu d'une soirée trop arrosée, car il aurait juré avoir la petite chipie devant les yeux et non la dame de l'île de Shalott. Lefou aurait voulu déclarer qu'il préférait ne rien ressentir, l'absence de sentiment était une délivrance par moment. Sauf que sa première rencontre avec Elaine était le seul moment de sa vie où il avait regretté de ne pas avoir de cœur. Dire ce genre de chose devant la lady serait donc un peu trop contradictoire.
"Désolé." S'excusa-t-il avec un sourire maladroit. "J'avais cru avoir perdu l'habitude d'être sentimental, il faut croire que c'est comme le vélo, çà ne s'oublie pas facilement."
- Au moins ça m'a donné l'opportunité de ne plus être paralysée... Un petit cadeau en plus... Comme l'a fait le nuage.
Walgrim se souvenait de la chipie qui gambadait partout et surtout de sa dextérité à manier la tapisserie comme une massue. Cependant, malgré les blessures visibles, il avait encore du mal à croire que ce qu'ils avaient vécu cette nuit n'était pas autre chose qu'un rêve.
- D'ailleurs, que fais-tu ici ?
La question le prit totalement au dépourvu. Le nain se sentit aussi idiot que lorsqu'il avait hésité à entrer dans la chambre. Il se passa une main dans les cheveux dans le but (vain) de se débarrasser de sa gêne.
"Je m'inquiétais." Répondit-il simplement.
C'est alors qu'il vit les signes qui avaient essayé de se frayer un chemin dans son esprit depuis qu'il avait fait un pas dans cette pièce. Qu'il se rappela de l'état de santé de la demoiselle, information qui avait tardé à se raviver dans sa mémoire, car il avait du mal à assimiler les discussions échangées avec Elaine et Lilween, comme s'il lui manquait une pièce du puzzle pour rassembler les deux personnalités de la demoiselle dans un même tableau.
"Que sait-il passer après que je sois parti ?" Demanda-t-il spontanément en constatant que le mal dont souffrait son interlocutrice ne se limitait pas à quelques bleus et un œil au beurre noir.
Il ne put s'empêcher de s'affoler quelque peu. Si Elaine était au plus mal, il n'était décidément pas la bonne personne qui pourrait arranger les choses.
"Ne serait-il pas mieux d'appeler l'infirmière ?" Son regard s'attarda sur la sonnette en question. "Ou votre famille."
D'ailleurs... Pourquoi n'étaient-ils pas là ? N'était-ce pas leur place ? Lefou se souvenait de la description du père fait par Elaine, mais Walgrim se souvenait que Lilween était la sœur de Târa, pourquoi cette dernière ne se trouvait-elle pas auprès de sa sœur ? Cette malédiction rendait toute tentative de réflexion plus difficile.
Sujet: Re: Kindle My Heart, Ft Walgrim Ven 14 Nov - 19:22
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Il devait être écrit quelque part que Lilwenn n'était pas supposée mourir seule, qu'une personne serait là, une personne qui pourrait la regarder droit dans les yeux, comme elle avait fait avec sa mère avant qu'elle saute dans le vide. Elle avait été l'accompagnatrice de celle qui lui avait donné la vie et le preux monstre avec toutes les chances d'être le sien. Leur destin était étroitement lié et elle n'arrivait pas vraiment à en comprendre la raison. Depuis leurs rencontres dans la tour de l'ile de Shalott, elle avait observé sa vie, veiller sur lui d'un certain sens. Ils étaient tous les deux des êtres maudits par une malédiction trop forte pour être brisés, enfin, c'est ce qu'elle pensait. Puis la tour fut remplacée par sa chambre d'hôpital à Storybrooke, un lieu dont elle ne pouvait pas sortir sans risquer de mourir. Tellement de ressemblance entre les deux réalités, comme l'effet d'un miroir, personne ne pouvait échapper à son destin et la malédiction lui avait permis de vivre quelques années de plus, d'avoir une famille aimante et de réaliser les erreurs de son autre vie, mais aussi la force qu'elle avait toujours possédée. Même s'il ne lui restait que très peu de temps, elle ne pouvait que savourer ces derniers instants auprès du Hobbit. .
À présent, toute l'histoire de nain avait été éclaircie, elle savait ce qui s'était passé après que son miroir se soit brisé. Son coeur battait dans sa poitrine, le jeune prince lui avait rendu et l'hobbit voyait ce fait comme punition, mais ce n'était pas le cas de l'ancienne dame de Shalott. Il n'avait pas voulu se venger, car pour elle, il en existait de bien pire. Le jeune homme avait surement voulu donner une deuxième chance au Redcap, oui lui permettre de pouvoir aimer à nouveau et peut-être pensait-il le sauver en agissant ainsi. Elaine aurait réagi de la même manière, car tout ce qui l'animait était l'amour, mais Lilwenn était bien différente et savait le prix d'un coeur amoureux.
Quand il remarqua son état, il lui confia qu'il lui était douloureux d'avoir un coeur, elle n'en comprit pas la raison et pour dire ne chercha pas vraiment à la savoir. Non, à la place, elle le rappela à l'ordre, lui demanda d'être moins sentimentale, comme Lilwennl'aurait fait. Respiré devenait de plus en plus difficile, la douleur était insupportable et pourtant, elle voulait continuer à lui parler, à faire comme-ci de rien, lui demandant qu'est-ce qu'il faisait ici.
"Je m'inquiétais."
Si elle avait pu pencher la tête pour le regarder dans les yeux, sa surprise ne lui aurait pas échappé. C'était très étrange qu'une personne pense à elle en premiers lieux. Elle était le genre de personne qu'on oubliait dans un coin, ou plus sur une ile. Il n'y avait eu que Morgane qui était restée près d'elle et même si Lilwenn aurait adoré la revoir au moins une fois, cela lui semblait impossible, elle n'allait pas réussir à lutter encore longtemps.
"Que sait-il passer après que je sois parti ?"
Une question à laquelle, elle ne voulait pas répondre, car rien d'y repenser, la douleur semblait s'intensifier. Ce qui s'était passé était simple, si le nuage ne l'avait pas emmené, elle serait déjà morte. Lilwenn ferma les yeux quelques secondes, essayant d'oublier que respirer la faisait souffrir.
"Ne serait-il pas mieux d'appeler l'infirmière ? Ou votre famille."
Ouvrant les yeux, elle ne voulait surtout pas qu'il appelle une infirmière. Lilwenn voulait être tranquille et ne pas avoir des médecins incompétents autour d'elle qui ne serait pas quoi faire pour la garder en vie.
- Non, une infirmière ne peut rien faire pour moi...et ma famille...ma véritable famille m'avait déjà abandonné à Camelot... Celle de Storybrooke a sans doute des proches à retrouver...la malédiction ne m'a laissé que Valentin...qui doit savourer des vraies retrouvailles avec sa dulcinée.
Elle avait dû prendre beaucoup de pauses pour pouvoir tout dire. Mais elle espérait que le Hobbit l'écouterait et n'appellerait pas d'aide. Pouvait-il comprendre qu'elle voulait mourir en paix ? Mais surtout avait-il compris qu'elle était en train de mourir ? Prise par une grande lassitude, elle lâcha d'un soupir :
- J'ai toujours été destiner à mourir sans être entourée des miens.
Une larme s'écoula sur sa joue, sans qu'elle ne puisse la retenir, c'est à peine si elle s'en aperçut. Le miroir se trouvait toujours face à elle, mais elle ne le regardait plus. Finalement, elle se décida de tout lui raconter au moins une personne serait-ce qui s'était passé pour elle. Une personne ne l'oublierait pas. Elle était la dame de Shalott, une jeune femme qui mourrait par un amour non partager.
- Si tu veux tout savoir, je vais mourir pour avoir aimé un homme...qui en avait que faire de moi...et pourtant, j'ai donné ma vie pour lui. J'ai regardé par la fenêtre pour le voir, mon miroir s'est brisé, brisant mon corps. J'ai eu le courage de sortir de ma tour...de voir les lys que j'avais plantés, de pouvoir voir le monde extérieur... Je me suis allongée sur une barque, entourée de ma première tapisserie et j'ai senti les forces me quitter, je mourrais...je meurs.
Sujet: Re: Kindle My Heart, Ft Walgrim Jeu 11 Déc - 10:26
Kindle My Heart
On ne vivait pas aussi longtemps que le redcap sans avoir quelque certitudes. Ainsi, Lefou croyait au destin. Destin était peut-être un trop grand mot, mais, en tout cas, il croyait en... quelque chose... Quelque chose qui aimait l'ironie, truffer votre parcours de faux-espoir et avait sans doute un sens de l'humour déplorable. Quelque chose qui aimait diriger la vie de tout le monde pour le plier à ses caprices et ces histoires tordues. Il y croyait plus fermement encore en ce moment même où le destin semblait bien décidé à lui jouer encore un mauvais tour. Difficile de voir autre chose qu'un coup dur dans le tournant que prenait cette visite. On lui avait rendu son cœur pour qu'il puisse pleinement assister à la mort d'Elaine ? Walgrim voulait crier 'hors de question' que se soit au nom du souvenir de la dame de Shalott ou bien concernant la petite chipie a qu'il devait encore une partie de poker. Mais que pouvait-il faire ?
Peut-être est-ce pour cela qu'il demanda des détails. Comme si savoir toute l'histoire de la demoiselle allait l'aider à trouver une solution. Ce qui était ridicule ! Il n'avait déjà rien pu faire à l'époque, pourquoi en serait-il autrement dans le cas présent ? Le silence qui suivit sa question lui fit réaliser toute son impuissance. Walgrim réalisait en même temps qu'il prenait conscience que son interlocutrice avait de plus en plus de mal à respirer qu'il n'était certainement pas la personne dont la présence était la plus appropriée. Médecins, infirmiers, membre de la famille, n'importe qui serait mieux que lui.
- Non, une infirmière ne peut rien faire pour moi...et ma famille...ma véritable famille m'avait déjà abandonné à Camelot... Celle de Storybrooke a sans doute des proches à retrouver...la malédiction ne m'a laissé que Valentin...qui doit savourer des vraies retrouvailles avec sa dulcinée.
Du point de vue du nain, ce n'était pas une excuse. Pourquoi ce Valentin n'était-il pas présent ? Et Târa ? Même si elle n'était sans doute pas la véritablement la soeur d'Elaine, Walgrim n'arrivait pas à imaginer la détective rester insensible s'il l'appelait pour l'avertir. Sa main se cramponna sur son téléphone portable préhistorique à cette pensée.
- J'ai toujours été destiner à mourir sans être entourée des miens.
Cette phrase aurait dû renforcer sa détermination à appeler quelqu'un pour donner tort à la demoiselle. Au lieu de cela, une pensée horrible se glissant dans son esprit. L'impression que même en appelant quelqu'un maintenant, cette personne arriverait trop tard. Puisque tout appel serait inutile, le redcap remit le téléphone dans sa poche.
"Je suis là, moi." Souffla-t-il.
Maigre consolation, il en avait conscience. Son cœur se serra encore quand il vit la larme coulée sur la joue d'Elaine. Ce maudit cœur qui était revenu à sa place.
- Si tu veux tout savoir, je vais mourir pour avoir aimé un homme...qui en avait que faire de moi...et pourtant, j'ai donné ma vie pour lui. J'ai regardé par la fenêtre pour le voir, mon miroir s'est brisé, brisant mon corps. J'ai eu le courage de sortir de ma tour...de voir les lys que j'avais plantés, de pouvoir voir le monde extérieur... Je me suis allongée sur une barque, entourée de ma première tapisserie et j'ai senti les forces me quitter, je mourrais...je meurs.
Walgrim restait suspendu aux lèvres de la mourante. Non pas à cause du récit, mais par crainte de voir la faible lueur de vie de la demoiselle s'éteindre en plein milieu de cette histoire. Quant au récit en lui-même, il ne fit que réaliser un peu plus son impuissance face à la situation. Elle mourrait, et il ne pouvait rien faire. Il serra les poings. Oui, il pouvait faire quelque chose !
"J'aimerais pouvoir faire plus... mais je peux vous dire comment vous aller partir, si cela peut vous rassurer." Commença-t-il d'une voix douce. Il n'avait pas besoin de dire comment il savait ce qu'on ressentait en mourant cela faisait partie du fardeau de la malédiction du sorcier. Il en avait déjà parlé à la dame et il ne voulait pas obscurcir son récit avec le souvenir du Ténébreux. "Ne vous fiez pas à la douleur. Vers la fin, elle disparaitra. Ne laissant qu'une sensation de paix. Comme lorsque l'on se sent doucement s'endormir dans un champ par une belle journée d'été." Il n'alla pas plus loin dans sa description, ne sachant pas s'il faisait une bonne action ou s'il n'allait pas plutôt réveiller la petite chipie qui sommeillait toujours dans Elaine. "Je ne sais pas ce qu'il y a au-delà... si nous allons quelque part ou non... mais cette sensation me fait dire que ce ne peut pas être un mauvais endroit."
Lefou ne parla de Paradis, même s'il était tenté de penser que la dame de Shalott y aurait certainement sa place si un tel lieu existait vraiment. Si le redcap s'était accroché autant à sa misérable de vie, c'est parce qu'il avait peur de ce qui se passerait 'après'. L'inconnu, le vide ou une sorte d'enfer. Toutes les options qui s'offraient à son esprit le terrifiaient, car sa vie n'avait pas été sans tache. Loin de là. Il ne se souvenait plus si le cœur qu'avait tenu le prince Théo était noir ou non. Sur le moment, il avait jugé le détail sans importance. Maintenant que sa fin approchait, il regrettait de ne pas y avoir porté plus d'attention.
"Si... Si je peux faire une dernière chose pour vous ?" Osa-t-il demander après un instant de silence. "N'importe quoi. Je le ferais. Ensuite..." Il s'interrompit pour étouffer un soupir, mais ne put empêcher un sourire triste. "Ensuite, je partirais, moi aussi." Annonça-t-il en fuyant le regard d'Elaine.
Sujet: Re: Kindle My Heart, Ft Walgrim Dim 21 Déc - 23:24
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La mort n'est que le commencement d'une nouvelle vie, c'est ce qu'elle avait pu entendre de la bouche des croyants de cultures diverses et dans son coeur, elle savait, oui elle savait qu'elle retrouverait celle qui lui avait toujours manqué, elle retrouverait les bras chaleureux d'une personne qu'elle avait toujours aimée, elle pourrait entendre à nouveau sa mélodie et chanter avec elle, oui quand viendra le temps de quitter cette terre, elle retrouverait sa mère.
Elle avait toujours pensé qu'elle serait seule quand la mort viendra la chercher, mais elle s'était trompée, son preux monstre semblait être destiné à la voir pousser son dernier souffle. C'était un moment privilégié qu'elle avait vécu avec sa mère, cet instant ne l'avait jamais quitté et une part d'elle était heureuse d'être auprès du Hobbit, il était son preux monstre et elle avait toujours espéré le meilleur pour lui. L'entendre dire qu'il était là, lui réchauffa le coeur, la malédiction lui avait permis de ne pas être seule, comme le jour, où elle mourrait dans la barque. Puisant dans ses dernières forces, elle se décida de tout lui raconter, son amour non partagé, le miroir brisé et sa mort imminente. Respirer devenait de plus en plus difficile, une larme s'écoula sur sa joue, elle pouvait sentir que la fin était proche.
"J'aimerais pouvoir faire plus... mais je peux vous dire comment vous aller partir, si cela peut vous rassurer."
Elle aurait voulu à ce moment-là lui tendre la main, pour réellement sentir sa présence, mais elle était dans l'incapacité de bouger, même un petit doigt, elle arriva tout de même à faire un petit mouvement de tête pour lui dire de continuer.
"Ne vous fiez pas à la douleur. Vers la fin, elle disparaitra. Ne laissant qu'une sensation de paix. Comme lorsque l'on se sent doucement s'endormir dans un champ par une belle journée d'été. Je ne sais pas ce qu'il y a au-delà... si nous allons quelque part ou non... mais cette sensation me fait dire que ce ne peut pas être un mauvais endroit."
Elle arriva à sourire quelques secondes, elle s'imaginait déjà cet endroit idyllique où la douleur ne ferait plus partie de son quotidien. Et même si elle ne pouvait pas se venger de tous ceux qui lui avaient fait du mal, au moins, elle mourrait en paix, l'âme encore pure. Lilwenn n'avait pas été la personne la plus tolérante, mais Elaine remontait la balance du bon côté.
"Si... Si je peux faire une dernière chose pour vous ? N'importe quoi. Je le ferais. Ensuite...Ensuite, je partirais, moi aussi."
Elle comprenait qu'il veuille partir et elle n'allait pas le retenir, de toute façon, elle n'avait même plus le courage de le reprendre, comme-ci Lilwenn s'était déjà endormi attendant qu'Elaine la rejoigne.
- Dites à mes proches que je les aime...qu'ils ont été pour moi, ma vrai famille. Et Morgane et Merlin...j'aurai tellement voulu les voir une dernière fois.
Doucement, elle ferma ses yeux, elle se sentait déjà beaucoup mieux, il avait raison, elle ne souffrait plus, même respirée ne semblait plus primordiale. L'ancienne Dame de Shalott avait déjà ressenti cette sensation, quand elle se mourrait dans la barque, le moment était venu et d'un dernier murmure demanda :
- Qu'est-ce qui est arrivé à ton bonnet ?
Ce fit ses dernières paroles, elle perçut sa réponse avant de se sentir partir, son dernier souffle fut comme une délivrance, elle était en paix. Les machines commencèrent à biper; signalant que son coeur s'était arrêté, mais elle ne pouvait pas les entendre, le seul bruit qui parvenait à ses oreilles, était la berceuse que lui fredonnait sa mère. Et à ce moment-là, Elaine alla la rejoindre tandis que Lilwenn luttait pour revenir à la vie.
Sujet: Re: Kindle My Heart, Ft Walgrim Sam 27 Déc - 21:24
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Quelqu'un comme Elaine méritait de partir entourer par les siens, que se soit ceux apportés par la malédiction ou ceux de son ancienne vie. Même si elle avait gardé le caractère de la petite chipie, elle n'aurait pas mérité de quitter ce monde dans l'indifférence d'une chambre d'hôpital. Était-ce juste qu'il soit la seule personne présente ? Non. Une nouvelle preuve que la vie était tout sauf juste, que leurs vies n'étaient pas aussi bien écrites que dans les contes de fées dont ils étaient censés être issu. Il n'y avait aucun 'et ils vécurent heureux' dans cette chambre. Le constater ne changerait rien à la situation. Cela ne faisait qu'alourdir un peu plus son cœur tendit qu'il regrettait amèrement son impuissance.
Cependant, il ne regrettait pas d'être venu même s'il avait préféré des retrouvailles plus joyeuses avec celle qui avait essayé de le guérir de sa malédiction. Mais cela ne servait à rien de maudire mentalement le destin. Si tout ce qu'il pouvait de faire était de rester jusqu'au bout, il se plierait volontiers à ce rôle.
Ne voulant pas rester simple spectateur, il proposa à Elaine la seule chose qu'il pouvait faire : lui raconter ce qui allait se passer. À cause de la punition qu'il avait reçu du sorcier pour avoir chercher à se venger, le redcap avait ressenti de nombreuses fois l'étaux glaciale de la mort s'emparer de lui. Walgrim garda pour lui les détails les plus sordides pour dépeindre un portrait rassurant qu'il espérait réciter avec une voix aussi douce que sincère.
Il voulut lui prendre la main, mais n'osa pas le faire. Ce n'était pas uniquement la timidité qui l'avait poussé à couper court à son geste mais également le fait que ses paumes lui faisait encore mal suite aux mésaventures avec ce Morphée... Morphée, un nom qu'il avait complètement oublier alors qu'il se concentra sur son récit. Le nain avoua ensuite ne pas s'avoir ce qui les attendait après la mort mais ajouta bien vite qu'il doutait qu'il puisse s'agir d'un mauvais endroit. En tout cas, en ce qui concernait Elaine. Lefou doutait qu'un endroit idyllique l'attendait, lui, quand çà sera à son tour de partir. S'il avait la moindre garantie qu'il rejoindrait celle qui était connue autrefois sous le nom de la dame de Shalott, peut-être appréhenderait-il sa fin avec moins de terreur.
Elaine (ou Lilwenn, il se perdait un peu avec cette histoire de nom et ne sentait pas d'humeur à inventer une espèce de mot-valise pour fusionner les deux prénoms) sourit. Même si cela ne dura que quelques secondes, ce fut suffisant pour chasser la morosité qui menaçait d'envahir le redcap.
Une lueur de réconfort qui ne changeait pas la tristesse de l'instant, hélas. Surtout que Walgrim voyait de plus en plus les signes que la fin de son interlocutrice approchait. Cela faisait partie des choses qu'on apprenait à repérer à force de côtoyer la mort bien trop souvent.
En désespoir de cause, il demanda à la mourante s'il pouvait faire quelque chose. Le nain n'osa pas employer le terme de dernière volonté même si ces mots étaient de circonstance. Il glissa aussi qu'après il 'partira' aussi. Il regretta aussitôt d'avoir apporté cette précision. Cette phrase n'apportait aucun réconfort ! Quel idiot ! Espérant que la phrase allait passer inaperçu, il fut doublement attentif lorsque Lilwenn lui répondit.
- Dites à mes proches que je les aime...qu'ils ont été pour moi, ma vrai famille. Et Morgane et Merlin...j'aurai tellement voulu les voir une dernière fois.
Walgrim acquiesça tout en essayant de graver les noms prononcés dans sa mémoire. Morgane. Merlin. Des noms qu'il connaissait de réputation et qui ne lui disaient rien de rassurant, mais il était déterminé à mériter son surnom de 'preux monstre' comme lorsqu'il avait quitté la tour de la demoiselle.
"Je le ferais." Promit-il sur un ton sérieux qui étonnerait toutes les personnes qui l'avait connu en tant que Walgrim Redcap.
Son souffle se coupa alors que la petite chipie ferma doucement les yeux. Cette fois, il eut le courage de lui tenir la main, avec la ferveur de celui qui pensait que ce simple geste pourrait empêcher ou du moins retarder l'inévitable.
- Qu'est-ce qui est arrivé à ton bonnet ?
Walgrim brûlait d'envie de lui intimer de préserver ces forces, d'économiser son souffle, mais a quoi bon ? Il décida de satisfaire la curiosité de la lady.
"Dérobé. Gold me la prit." Résuma-t-il avec un sourire triste. Sachant que le temps était compté, il décida de résumer les faits au maximum. "Moi aussi, je meurs."
Quelques instants seulement après, le moment qu'il redoutait depuis qu'il avait vu Elaine dans ce lit d'hôpital arriva. La quiétude de la chambre fut remplacée par les bips des machines annonçant la funeste nouvelle. Très vite, il ne fut plus seul à tenir compagnie à l'aliter. La machine bien huilée de l'institution médicale Storybrookienne était en marche. On emporta Elaine aux urgences. Walgrim essaya d'accéléré la cadence pour maintenir sa main dans celle de la dame de Shalott, mais dû rapidement lâcher prise.
En un éclair, il se retrouva à faire les cent pas dans la salle d'attente, oubliant qu'il ruinait ses maigres forces dans cette action répétitive et inutile. Malgré tout, il continua en levant de temps en temps les yeux vers la lumière qui indiquait que l'équipe médicale faisait tout son possible. Il ne s'arrêta que quand son souffle commença à manquer.
Ne lui restait plus qu'à attendre sur une chaise. Le temps lui semblait horriblement long mais surtout, l'attente semblait mettre en évidence l'aspect incongru de la scène. Avait-il le droit d'attendre le verdict ? Qu'était-il pour la petite chipie ? Pas un membre de sa famille, ni un ami... que se soit dans cette vie ou dans l'autre, leurs routes n'avaient fait que se croiser brièvement. Et pourtant, il attendait. Le nain avait l'impression d'être un intrus. Toutefois, il lutta contre cette impression qui s'intensifia à mesure que les minutes passaient.
*Je reste jusqu'au verdict du docteur... ou jusqu'à ce qu'un membre de sa famille arrive. Quelqu'un qui serait plus à sa place ici que moi.* Se jura-t-il intérieurement.
Aujourd'hui, en l'honneur de la petite chipie qui se battait peut-être pour sa vie dans la salle aseptisée des urgences, il ne sera pas un lâche.