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L'histoire se déroule en Octobre 2013.

« Il parait que les personnes âgées se mettent à rapetisser et se tasser
avec le temps. Je ne pensais pas que cela vous arriverait si vite. »
par Ally Brynhild dans À force, cette baraque va finir par s'effondrer

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 J'ai cru voir un gros lézard [PV Lacey]

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MessageSujet: Re: J'ai cru voir un gros lézard [PV Lacey]   J'ai cru voir un gros lézard [PV Lacey] - Page 1 Icon_minitimeDim 13 Avr - 18:05




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Jill & Lacey

~ La Belle et le Cygne ~


Je résumais en quelque phrase la vie d'Henry ; finissant parce qui m'attristait le plus. Le garçon était dans le coma et on ne pouvait plus avoir ces discussions où il m’expliquait qu'il allait sauver avec l'aide de sa mère biologique, Storybrooke de la malédiction. Cela me manquait beaucoup, je m'amusais beaucoup avec lui et je pense que c'était réciproque. Il fallait dire que j'adorais les enfants, et avec Henry on avait cet optimisme en commun. Sans parler du fait que je voulais être un personnage de conte, me dire que quelque part, il y avait quelqu'un dont le cœur battait pour moi. Bref lorsque Lacey rétorqua que ce n'était qu'un enfant qui avait beaucoup d'imagination, je devais avouer que c'était ce qui paraissait le plus logique. Mais il 'm'avait lui même dit que si l'on voulait avoir de la magie dans notre vie, il fallait y croire alors j'y croyais, même si une part de raison en moi, me disait que c'était idiot. Mais cette part minime n'était pas assez forte pour me faire arrêter d'y croire.

Quand je demandais à la bibliothécaire ce qu'elle pensait de ma théorie, si elle me prenait pour une folle, elle me répondit qu’elle n'avait pas encore d'avis et qu'elle ne pensait pas que ceux qui croyaient en la même théorie que moi irait en psychiatrie. Je remarquais son malaise sur ce sujet sans vraiment comprendre pourquoi, cependant je n’eus pas vraiment le temps de plus y réfléchir car elle continua en me demandant des précision sur nos souvenirs absents. Je lui expliquais ce qu'Henry en pensait et je devais avouer que cette partie -là me paraissait un peu bizarre. Étrangement seule sa mère biologique pouvait briser la malédiction et que c'était pour ça qu'il l'avait ramené. Cela ressemblait plus à l'envie d'un garçon d'être avec sa mère, qu’à autre chose. Mais bon, si j'y croyais autant y croire totalement. Et l'arrivée d'Emma coïncidait étrangement avec l'apparition de mes rêves. Apparemment cela intrigua aussi Lacey puisqu'elle répliqua :

- Nos souvenirs sont censés revenir avec Emma Swan ? Je doute que ça soit vrai parce que je ne retrouve absolument rien !

Je fus légèrement surprise, et mon cerveau mit bien 5 secondes à comprendre, elle était amnésique. Elle avait l'air très gênée quand elle compris ce qu'elle avait dit. Je m'en voulais de l'avoir mise dans cette situation, je ne savais pas trop quoi dire. Heureusement, je n'eus pas à dire quoi que ce soit, parce qu'après fini d'une traite son thé, la brune m'en demanda un autre. Durant ma « course », je réfléchissais à son attitude, mais rien n'aurait pu me laisser croire qu'elle ne se souvenait pas de qui elle était. Avec un peu de chance, je pourrais peut-être l'aider à retrouver quelques bribes de mémoire. Je revenais avec le thé encore brûlant vers la table et m'asseyait face à la bibliothécaire. Nous échangeâmes un sourire, et je lui demandais curieuse :

« Vous n'avez jamais voulu croire à la magie ? Voulut être une princesse enfermée par un monstre mais qu'un beau prince charmant est venu sauver afin de vivre heureux pour toujours. Cela ne vous a jamais tenté une fin heureuse ? »


Elle réfléchit quelques secondes avant de répondre :

- Je ne sais pas. Peut-être quand j’étais enfant oui. Quoi que je préférerai vivre une grande aventure plutôt qu’une histoire romantique. Et puis, pourquoi est-ce qu’on ne pourrait pas avoir de fin heureuse dans le monde actuel ?

Ce fut à mon tour de prendre quelques secondes de réflexion. Pour moi, les fins heureuses se trouvaient seulement dans les contes, la vie réelle laissait beaucoup moins de chances d'avoir un « il vécurent heureux pour toujours ».

« C’est possible, mais juste beaucoup facile ou même fréquent. Vous qui rêvez d'aventure, il n'est pas vraiment facile d'en vivre ici à Storybrooke, quant à trouver l'Amour, tout le monde n'a pas cette chance. »


S'il y avait bien quelque chose qui me manquait, dont j'avais besoin et que je pensais ne trouver que dans le monde des contes, c'était bien l'Amour. Ce n'était pourtant pas faute de chercher. Lacey ne pouvait pas comprendre, même si c'était un peu étrange, elle avait Mr Gold. Elle n'était pas seule. Essayant de chasser ces idées noires, je changeais de sujet, en disant la première chose qui me passait par la tête.

« Alors comme ça, vous êtes amnésique. A quand remonte votre dernier souvenir ? »

Puis après avoir réfléchi à ce que je venais de dire, je me repris, gênée :

« Non, je suis désolée, je comprends que vous ne devez pas trop avoir envie d'en parler. Quand il y a des parts de flous dans sa vie, ce n'est pas facile d'en parler. »

Je laissais un petit temps, réfléchissant à ce que je pouvais faire ou dire pour rattraper ma bourde. Je ne voulais pas la mettre mal-à-l'aise aussi décidais-je, de me confier, ça pourrait peut-être l'aider à se détendre si c'était moi qui parlait :

« Presque tous les soirs, j'ai des cauchemars. Comme des souvenirs, des flash-backs embrouillés et intenses. Je me réveille presque toujours en sueur, essayant de me rappeler ce qui s'était passé avec plus ou moins de succès. Et depuis peu il y ce dragon, celui du mariage, quoiqu'il se passe avant, il finit toujours par me tuer ce qui me réveille.  Je suis tout le temps fatiguée, je ne dors presque plus et je continue d'assurer le service en faisant comme si de rien était. »

Pendant que je parlais mes yeux étaient baissés, fixant la table, mes mains légèrement tremblantes sous la table.

« A part à mes amis proches, je ne l'avais encore dit à personne. »


Je lui souris faiblement, essayant d'oublier ces images qui avaient refaits surface. A part Ruby, Becky, Jack et maintenant Lacey, personne ne savait. Granny suspectait quelque chose mais ne savait rien. J'avais sorti tout ça à ce qui était presque une inconnue et pourtant je me sentais en confiance. Comme si je m'étais confiée à une amie.




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Lacey French

Lacey French
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MessageSujet: Re: J'ai cru voir un gros lézard [PV Lacey]   J'ai cru voir un gros lézard [PV Lacey] - Page 1 Icon_minitimeLun 14 Avr - 23:35




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Jill & Lacey

~ La Belle et le Cygne ~


Les souvenirs sont des rappels du passé, ce sont des éléments de mémoire. Ils sont précieux car ils permettent à l’être humain de savoir qui il est et faisaient parti de son intégrité. Lorsque des souvenirs manquaient, que devenait-on à ce moment-là ? Un être humain brisé, incapable de se souvenir de qui il était et d’où il venait ? Mon prénom était Lacey, mon nom était French. Je l’avais porté pendant des mois ou peut-être des années, inscrit sur un bracelet d’hôpital attaché autour de mon poignet droit. Il me semblait avoir 25 ans. Mon père était le fleuriste de la ville et j’avais trois cousines triplées. Voilà tout ce dont je me souvenais de ma vie, hormis les mois ou les années passées en psychiatrie. C’était peu, c’était trop faible pour donner de la matière… Quel visage avait ma mère ? Que m’avait-on offert l’année de mon dixième anniversaire ? Quel était mon livre préféré avant de me trouver un autre livre préféré ? Je ne m’en souvenais pas. De ça, et de pleins d’autres choses. Je m’évertuais à essayer de retrouver ça, mais rien ne venait.

En entendant Jill affirmer que les souvenirs étaient censés revenir depuis l’arrivée d’Emma Swan, notre shérif actuel, je ne pus m’empêcher d’être sceptique parce que pour ma part, aucun souvenir ne me revenait. J’étais toujours dans le brouillard le plus total et ça m’énervait constamment. C’était un véritable fardeau. Encore une fois j’avais l’impression de briser toutes les affirmations et croyances de Jill parce que je lui fis immédiatement savoir que ça ne marchait pas pour moi et que par conséquent, cela ne pouvait pas être forcément vrai. Je passais pour la méchante en quelque sorte. Cependant, en avouant que l’effet Swan ne fonctionnait pas sur moi, j’avais fourni une information que seules trois personnes hormis moi savaient. Il n’y avait rien de gratifiant à être amnésique, même si j’avais lu quelque part que ça pouvait être un mal pour un bien car c’était le moment rêvé pour commencer une nouvelle vie sans être pris par le poids des remords. Mentalement, je me traitais de parfaite idiote. Révéler ce genre d’information, ce n’était pas mon genre.

Aussi, je préférais changer de sujet en demandant à la serveuse de m’apporter une nouvelle tasse de thé. J’avais bien vu sur son visage qu’elle avait compris de quoi je parlais. Et pourtant, j’aurais tout donné pour qu’elle ne capte pas. Néanmoins, je l’avais invité à se joindre à moi, le temps qu’un client ait besoin de ses services. Etait-il trop tard pour décommander ? Peut-être bien… Regardant par la fenêtre en attendant qu’elle m’apporte un nouveau thé vert, je réfléchissais à cette proposition que le docteur Lynch m’avait faite la nuit où j’avais débarqué chez lui. La dernière fois que je l’avais vu, c’était au mariage et je n’avais toujours pas pris de décision. Devais-je accepter ou refuser une telle offre ? En même temps, si je refusais, je verrais mes chances de retrouver la mémoire s’envoler. Quand Jill revint vers moi, je pris ma nouvelle tasse de thé et la regardais s’asseoir en face de moi. Je ne savais vraiment pas quoi à m’attendre à présent qu’elle savait que j’étais amnésique et fus grandement soulagée qu’elle relance le sujet à propos de la magie.

Ma réponse se fit un peu d’elle-même, bien que j’avais pris quelques secondes pour réfléchir. Je supposais qu’enfant, j’avais bien dû rêver au prince charmant comme n’importe quelle petite fille, mais aujourd’hui, si on me demandait de choisir entre l’amour éternel et une aventure palpitante, je choisirai la deuxième option sans la moindre hésitation. Cependant, je m’étonnais que Jill pense qu’il était impossible d’avoir une fin heureuse dans notre monde. N’y avait-il donc pas des couples qui se mariaient pour ne jamais divorcer parce qu’ils s’aimaient comme au premier jour ? Pouvait-on sincèrement rêvé de mieux, pour le coup ? Ce fut à son tour de prendre quelques secondes de réflexion avant de répondre. Elle disait vrai en affirmant que Storybrooke n’était pas le meilleur endroit pour vivre une aventure. Mais ce n’était pas parce que je choisirai cette option si on me le proposait, que j’avais forcément envie de quitter cette ville pour partir en expédition je ne sais où. Il y avait toujours une marge entre nos désirs et la réalité. J’avais des choses plus importantes à faire.

- Personnellement, je passe mon tour pour les relations amoureuses. On ne peut pas dire que ça m’intéresse pour le moment.

Ca avait le mérite d’être clair, non ? N’avais-je pas dit préféré le grand large à une histoire d’amour avec un grand A ? Je voyais bien que Jill était le genre de fille romantique qui attendait le garçon idéal et qui la ferait rêver. Elle avait le droit, c’était son problème, pas le mien. Mais si elle ne trouvait pas son bonheur à Storybrooke, peut-être devait-elle changer ses horizons ? Bref, je pensais que la conversation continueraient sur ce fil là quand brusquement, elle me demanda à quand remontait mes derniers souvenirs. Je fronçais les sourcils et gardais le silence. Apparemment, cela la dissuada d’obtenir une réponse de ma part puisqu’elle se rattrapa en s’excusant. Non, en effet, je n’avais nullement envie de discuter de mon amnésie, ni de la dernière chose dont je me souvenais, ni de quoi que ce soit qui concernait ma vie avant de sortir de psychiatrie. Certes, j’avais fait une boulette en avouant de façon implicite que j’étais amnésique. Mais c’était une erreur que je ne reproduirais pas.

Disposée à laisser couler, je laissais Jill me parler de ses cauchemars. J’attrapais ma tasse nouvellement rempli et en bus une gorgée, attendant tranquillement qu’elle ait terminé. Apparemment, ce « dragon » avait fait beaucoup plus de dégât que ce qu’on pourrait penser chez elle. Avais-je eu tord de lui dire qu’elle n’était pas devenue maboule ? Non, non, non, stop Lacey, stop ! La folie, ce n’est pas un sujet dont on plaisante d’habitude ! Pas avec ce que le docteur Lynch nous a fait endurer. Je la regardais fixer la table, comme si elle avait honte de ces cauchemars. Qu’attendait-elle de moi, exactement ? Que je la rassure et que je lui dise que ce n’était que de vilains cauchemars et que la nuit suivante elle rêverait d’arc-en-ciel et de jolies licornes roses ? Je doutais qu’on se connaisse assez pour cela. Lorsqu’elle m’avoua n’avoir raconté cela qu’à des amis proches, je me demandais ce qu’elle attendait exactement de moi. Reposant ma tasse sur son socle, je répliquais :

- Et alors quoi ? Vous espériez qu’en me disant tout ça je consentirai à vous parler de mon amnésie ? Jill, pour l’amour du ciel, ce ne sont que des cauchemars ! Ce ne sont que des manifestations oniriques qui peuvent causer une forte réponse émotionnelle négative de l’esprit, comme la peur, le désespoir et tout le tralala. Parfois, les gens ont ensuite du mal à trouver le sommeil durant une période plus ou moins longue. Il n’y absolument rien de honteux dans tout ça. Ce ne sont que des troubles psychologiques mineurs qui finissent par passer avec le temps. Cette histoire de dragon alimente simplement tout ça. En fait, je pense que vous êtes encore sous le choc.

Un peu plus et je pourrais presque voler la place du docteur Lynch. J’ignorais, encore une fois, d’où je sortais tout ce savoir, mais j’avais dû dévorer un livre là-dessus, ce n’était pas possible autrement. Enfin, toujours était-il que Jill n’avait pas à se mettre dans tous ses états pour de malheureux troubles du sommeil. Ca pouvait arriver à n’importe qui et n’importe quand. Il suffisait simplement d’un événement marquant et il semblerait que le dernier en date pour la jeune femme, et sans aucun doute pour beaucoup d’autres personnes, c’était le soi-disant dragon qui avait mis à sac le mariage Nerys.


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MessageSujet: Re: J'ai cru voir un gros lézard [PV Lacey]   J'ai cru voir un gros lézard [PV Lacey] - Page 1 Icon_minitimeDim 27 Avr - 14:53




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Jill & Lacey

~ La Belle et le Cygne ~


Quand Lacey m'avoua involontairement, qu'elle était amnésique, j'eus de la compassion pour elle, ça ne devait pas être facile de ne pas savoir qui on était, de ne pas avoir de passé. Car après tout c’est ce qui nous définit, la passé est ce qui nous a rendu tels que nous sommes. Que quelqu'un ne puisse avoir ce passé, me faisait de la peine. Je ne pouvais imaginer ce que c'était. Je ne savais aps trop comment l'aider, heureusement je n'eus pas à dire quoi que ce soit, puisqu'elle m'envoya lui chercher un autre thé. Je revins à sa table avec le thé brûlant et lui demandait pour changer de sujet :

« Vous n'avez jamais voulu croire à la magie ? Voulut être une princesse enfermée par un monstre mais qu'un beau prince charmant est venu sauver afin de vivre heureux pour toujours. Cela ne vous a jamais tenté une fin heureuse ? »


Elle me répondit assez rapidement qu'elle était devenue grande et qu'elle y croyait quand elle était petite. Qu'elle avait déjà rêvé de vivre une grande aventure, mais qu'elle se demandait pourquoi les fins heureuses ne pouvait pas arriver dans notre monde. Je dus réfléchir quelques instants avant de répondre :

« C’est possible, mais juste beaucoup moins facile ou même fréquent. Vous qui rêvez d'aventure, il n'est pas vraiment facile d'en vivre ici à Storybrooke, quant à trouver l'Amour, tout le monde n'a pas cette chance. »

Elle ne savait la chance qu'elle avait d'avoir quelqu'un, même si c'était Mr Gold, elle avait quelqu'un qui l'aimait, et c'était ça le plus important. Elle ne voyait même pas le bonheur sous ses yeux alors que je donnerais tout ne serait-ce que pour trouver l'Amour.

-Personnellement, je passe mon tour pour les relations amoureuses. On ne peut pas dire que ça m’intéresse pour le moment.

C’est vrai qu'elle était amnésique, elle ne se souvenait pas  du mariage auquel elle avait dansé avec Mr Gold, ils roucoulaient presque. Bon, j'exagérais, mais ils étaient quand même considérés par tous comme un couple (bon surtout par Becky mais tout de même). Prise dans mes pensées, je partis sans vraiment le vouloir sur le sujet de son amnésie avant de raviser vivement, elle ne voulait sûrement pas parler de quelque dont elle ne se souvenait pas. Mais je voulais quand même l'aider, mon côté altruiste, prenant souvent le dessus. Alors pour qu'elle se sente plus en confiance, je lui racontais quelque chose de personnel, de sincère. Me confiant comme je le ferais avec une amie. Mais s'il y avait bien une réaction à laquelle je ne m'attendais pas, ce fut sûrement celle de la bibliothécaire :

-Et alors quoi ? Vous espériez qu’en me disant tout ça je consentirai à vous parler de mon amnésie ? Jill, pour l’amour du ciel, ce ne sont que des cauchemars ! Ce ne sont que des manifestations oniriques qui peuvent causer une forte réponse émotionnelle négative de l’esprit, comme la peur, le désespoir et tout le tralala. Parfois, les gens ont ensuite du mal à trouver le sommeil durant une période plus ou moins longue. Il n’y absolument rien de honteux dans tout ça. Ce ne sont que des troubles psychologiques mineurs qui finissent par passer avec le temps. Cette histoire de dragon alimente simplement tout ça. En fait, je pense que vous êtes encore sous le choc.

J'étais sans voix, la gorge nouée. J'étais touchée par la rudesse de ses paroles, pour moi ce n'était pas que des cauchemars, comment pouvait elle être aussi dure. Moi qui pensait qu'elle serait compréhensive, je pensais parler d'un de mes problème sà une amie, alors que je m'étais confiée à une inconnue. Lorsque je pus parler de nouveau, ma réponse ne se fit pas attendre :

« Vous avez raison, ce ne sont que des cauchemars après tout, n'est-ce pas ? Des troubles psychologiques mineurs ? Vous ne savez rien.» , dis-je les larmes aux yeux, « Comment ais-je pu penser une seconde que vous comprendriez ? Que j'ai été sotte ! J'aurais jamais dû vous dire ça. »

Je déglutis difficilement, le cœur battant plus vite. ? Je me levais avant de lui dire :

« Si vous le permettez, j'ai encore du travail. »

Sur ce, je me dirigeais le plus normalement que je pouvais vers la réserve. Je m'adossais à la porte de la chambre froide, avant de glisser et finir par terre. Je savais que je me comportais comme une gamine. D'un autre côté, j'en étais une. Naïve, optimiste, à croire à des histoires de magie. J'effaçais d'un revers de la main, les quelques larmes qui coulaient sur mes joues avant de me lever. Triant, les nouveaux arrivages de conserves. Je savais que j'étais trop sensible, mais la tension que j'avais accumulée récemment, devait sortir et c'était le meilleur moyen de le faire. Le mariage, le dragon, les malaises, les cauchemars, la solitude : je n'en pouvais plus, je craquais. Je voulais envoyer un message à Jack, mais j'avais oubliée qu'il n'y avait pas de réseau dans le sellier. Je devais surmonter ça, sans mes amis.




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MessageSujet: Re: J'ai cru voir un gros lézard [PV Lacey]   J'ai cru voir un gros lézard [PV Lacey] - Page 1 Icon_minitimeMar 29 Avr - 11:05




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Jill & Lacey

~ La Belle et le Cygne ~


Jill était une rêveuse. Je m’en rendais compte au fur et à mesure que je discutais avec elle. Elle voulait croire en la magie, en sa fin heureuse, au prince charmant. Qui étais-je pour lui briser ses rêves ? Personne. Et pourtant, plus la discussion filait, plus je trouvais des éléments qui contrecarraient ses dires, comme cette histoire de fin heureuse qui n’aurait jamais lieu dans notre monde. Pourquoi pensait-elle une chose pareille ? Avait-elle eu une déception amoureuse quelconque pour penser à une telle chose ? C’était fortement possible. Je ne voyais que ça comme explication, personnellement. Mais peut-être me trompais-je. Je ne la connaissais pas assez pour ça. Ce n’était que la deuxième fois qu’on se croisait et la première fois que nous parlions réellement. Au mariage, nous nous étions croisés que trop brièvement pour avoir échangé autre que des paroles polies.

J’étais sincère quand j’affirmais que je passais mon tour pour les relations amoureuses. Je n’avais pas la tête à ça. Un jour, peut-être, quand j’aurais trouvé la personne qui ferait battre mon cœur ? Si cela se passait comme avec mon choix de métier, je plaignais ceux qui laisseraient leurs dents en essayant de m’avoir dans leur poche. J’avais refusé plusieurs offres d’emploi, notamment celle de Granny qui m’avait proposé celui de serveuse, en attendant que je trouve mieux. Sauf que je l’avais un peu envoyé bouler en lui affirmant que j’avais plus d’ambition que de servir les gens. Surtout que je savais comment se faisait traiter certain(e)s serveur(euse)s. Et autant avouer que cela ne m’intéressait pas le moindre du monde. Mais enfin, la propriétaire de l’établissement ne semblait pas trop m’en tenir rigueur étant donné qu’elle ne m’avait adressé aucun regard noir.

Lorsque Jill souhaita évoquer mon amnésie, je me refermais comme une huitre en fronçant les sourcils. C’était instinctif. Je ne voulais pas parler de mon manque de mémoire parce que cela ne regardait personne d’autre que moi. Mon renfermement poussa la jeune blonde à me parler de ses cauchemars qui portaient principalement sur le dragon qui avait surgi au mariage. A croire que tout tournait autour en ce moment… Sauf pour moi. J’avais d’autres soucis que le dragon en tête. Pour le moment, ce qui importait à mes yeux, c’était de remettre, encore une fois, la bibliothèque en ordre étant donné qu’un petit plaisantin avait décidé de venir saccager mon lieu de travail, abimant ainsi des ouvrages d’une valeur inestimable. Comment vous dire que le dragon n’était pas ma principale priorité ?

Quand elle eut terminé, j’eus comme l’impression qu’elle attendait quelque chose de ma part, comme une confidence. J’aurais pu lui faire n’importe laquelle, mais je savais que ce qui l’intéressait, c’était mon amnésie. Cela se voyait comme le nez au milieu de la figure. Peut-être ne pensait-elle pas à mal, mais je pensais que mon silence à sa question sur mon dernier souvenir l’avait dissuadé de vouloir en savoir plus. Mais c’était comme tendre une carotte à un âne et espérer qu’il l’ignore. Ma réponse fut assez cinglante, je voulais bien le reconnaître, mais je détestais qu’on insiste, même si c’était silencieusement. Parfois, il suffisait juste d’observer. Je savais observer. Quant à ses rêves, je lui sortis une explication logique, plus ou moins similaires à celle que le docteur Lynch m’avait déjà servi à propos du rêve que j’avais fait quotidiennement pendant mon enfermement.

Je m’étonnais un peu de ma rudesse, mais parfois, c’était nécessaire pour aider quelqu’un à ouvrir les yeux. Par contre, je ne m’attendais pas à ce que les larmes lui montent aux yeux. Bon sang, j’avais l’impression de me retrouver face à une petite fille que je venais de gronder. Cependant, quand elle m’annonça que je ne savais rien, je commençais sérieusement à voir rouge. Comment ça, est-ce que je ne savais rien ? J’avais vécu un enfer pendant je ne sais combien de temps, en psychiatrie, torturée par mon propre médecin, mais mis à part ça, c’était à moi qu’elle venait dire que je ne savais rien ? Je manquais de lui balancer qu’elle ne pourrait affirmer une telle chose que lorsqu’elle aurait vécu un enfer semblable au mien, mais je me ravisais. Nous n’en étions pas encore à jouer à « qui a vécu le pire ». Elle avait cru bon de se confier à moi et je n’y aurais vu aucun inconvénient si mon amnésie n’avait rien eu à voir là-dedans. Lorsqu’elle déclara qu’elle avait encore du travail, je répliquais assez sèchement :

- Faites donc, je ne vous retiens pas.

Jill quitta ma table aussitôt, me laissant seule face à ma tasse de thé qui ne me faisait plus du tout envie. Je la repoussais à l’autre bout de la table et interceptais un autre serveur, dont le prénom m’importait réellement peu, et lui réclamais une bouteille de bourbon. Ca ne vaudrait pas l’alcool que je pouvais trouver au Rabbit Hole, mais c’était mieux que rien. Et il fallait que je me calme. Du coin de l’œil, j’avais vu Jill s’enfermer dans la réserve, sans doute pour laisser libre court à ses larmes que j’avais provoqué. Je n’allais pas m’excuser de lui avoir dit la vérité. Des cauchemars, tout le monde en faisait et de, depuis la naissance jusqu’à la mort. Cela faisait parti de la vie. Certes, il était plus agréable de faire des doux rêves, mais on ne choisissait pas ce qu’on allait faire en allant se coucher. Le cerveau reprenait ses droits. Quand le serveur arriva enfin avec ma commande, je lâchais un bref remerciement avant de me servir un verre.

La première gorgée me fit du bien. Ce n’était peut-être pas aussi fort que ce que j’avais l’habitude de boire, mais franchement, je m’en fichais pour l’instant. Comme je l’avais déjà dit, j’avais d’autres problèmes sur les bras. Je n’avais pas besoin de m’en rajouter. Je me calais au fond de la banquette pour boire une deuxième gorgée de vin et fermais les yeux comptant tranquillement jusqu’à vingt. Ca me calmait en règle générale. Quand je rouvris les yeux, Jill n’était toujours pas ressortie. Un nouveau soupire s’échappa de mes lèvres. Pouvait-on réellement en faire tout un drame pour une simple histoire de cauchemar ? A croire que oui ! Nouveau soupire. Je jetais un coup d’œil pour voir que Granny n’était plus là et le seul serveur restant était celui qui m’avait apporté ma bouteille de bourbon. Je quittais ma table et me dirigeais vers la réserve. Je pénétrais à l’intérieur sans prendre le temps de frapper. Si on me voyait là, on me chasserait, sans aucun doute.

- Si j’avais un mouchoir, je vous en aurais donné un, fis-je en refermant la porte derrière moi.

Piteuse façon d’engager la conversation, mais que voulez-vous que je lui dise ? Arrête de pleurer ? Entre ça et ma phrase, il n’y avait pas photo sur celle qui était le pire ! Je lâchais un nouveau soupire. J’aurais dû prendre ma bouteille ! Mais bon, tant pis !

- Moi aussi, je faisais des rêves récurrents, toujours le même : moi, me faisant attaquer par un serpent. Je me réveillais à ce moment-là et tout comme vous, je le vivais assez mal. Mais j’ai changé d’air et les cauchemars ont commencé à cesser jusqu’à disparaître.

Elle voulait une confidence, non ? Je lui en offrais une. Elle n’avait certes rien à voir avec mon amnésie, mais elle pouvait toujours rêver pour que je lui en parle. Je n’avais pas changé d’avis là-dessus.

- Vous devriez changer d’air, vous aussi. Ca vous ferait du bien.


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MessageSujet: Re: J'ai cru voir un gros lézard [PV Lacey]   J'ai cru voir un gros lézard [PV Lacey] - Page 1 Icon_minitimeLun 12 Mai - 10:38




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Jill & Lacey

~ La Belle et le Cygne ~


Afin d'aider Lacey à se confier, je lui racontais mes rêves ou plutôt mes cauchemars, il était vrai que cela pouvait sonner étrange comme ça. Après tout les rêves nous semblent quasiment toujours sortis d'un trip sous une quelconque substance illicite. Mais les miens étaient particulièrement récurrents, il y avait toujours ce dragon et cet homme qui m'était inconnu. Pour moi, tout cela avait un sens c’est juste que que je l’ignorais encore. J'étais certaine que mon subconscient voulait me dire quelque chose. Je savais déjà que ça avait un lien avec le dragon car mes rêves et mes malaises s'étaient intensifiés depuis. Arès ça pourrait n'être qu'une coïncidence, mais je ne croyais pas aux coïncidences. Je finis ma tirade en lui confiant que je ne l'avais dit qu'à de rares personnes et donc que je me sentais en confiance avec elle et qu’elle pouvait faire de même avec moi.

Elle ne le prit pas vraiment comme cela et sa réaction me surprit, elle me sortit un baratin plus ou moins médical. Je fus choquée par ce qu'elle me dit. Elle me prenait pour une idiote qui était juste mal dans sa peau en ce moment. Elle ne savait pas pour mes malaises mais cela j'étais bien certaine que je ne les avaient pas inventés, que ce n'était pas esprit qui me jouait des tours. Vexée, je lui répliquait de façon tout aussi cinglante. J'en avais les larmes aux yeux sans vraiment comprendre pourquoi. Prétextant avoir du travail, je quittais sa table et allait directement dans la réserve. Glissant contre le mur froide t métallique de la chambre froide, quelques larmes commençaient à couler. Mais qu'est-ce qui m'avait pris. J'étais ridicule à pleurer pour m'être disputée avec la bibliothécaire parce qu'elle ne croyait que mes cauchemars n'étaient pas normaux. Dit comme ça, ça semblait encore plus pathétique. J'essuyais mes larmes d'un revers de la main.

Je pris une grande respiration, tentant de calmer la folie qui s'était emparée de moi. J'étais ridicule, alors que je commençais à trier les conserves afin de penser à autre chose quand j'entendis la voix de la brune derrière moi, me dire :

- Si j’avais un mouchoir, je vous en aurais donné un

J'eus un maigre sourire, toujours dos à mon interlocutrice, les joues rouges, honteuse d'avoir fait un cinéma pour quelque chose qui semblait finalement pas si grave que ça. Après tout, elle devait avoir raison ce n’étaient que des rêves. J’entendis qu'elle soupirait, je me sentis encore plus gênée, j'étais vraiment une gamine qu'elle devait consoler. Soudain elle fit quelque chose qui me surprit, elle commença à me raconter ses propres rêves. Je devais avouer que j'avais eus un moment d’hésitation. Est-ce que c'était vrai ou bien disait-elle n'importe quoi juste pour qu'elle ne se sente pas coupable de m'avoir fait pleurer ? Je me retournais, mes yeux encore rouges avec les larmes séchées sur mes joues étaient tout ce qui restait de mon petit moment de déprime. Elle rajouta que je devrais changer d'air comme elle l'avait fait auparavant. Je hochais la tête, plus ou moins convaincue, je ne savais pas trop comment faire.

Je pris une grande inspiration avant de dire :

« Vous devez avoir raison....Je...je m'excuse pour tout à l'heure, mon attitude était puérile. Je pense que c'est la fatigue. J'espère que vous ne m'en tiendrez pas rigueur. D'habitude, je suis vraiment plus joyeuse, je suis désolée que ma crise de nerfs soit tombée sur vous. »

Je tentais un sourire, peu à peu ma bonne humeur me revenait mais ce n'était pas aussi facile que d'habitude. Je continuais :

« On ne devrait pas rester là, si Granny vous voit ici, elle va m'incendier. »


Je l'invitais cordialement à se rediriger vers la table où nous nous trouvions quelques instants plus tôt. J'avoue avoir été un peu surprise en voyant la bouteille de bourbon sur la table mais ne fit aucun commentaire. Je m'assis de nouveau en face d'elle en faisant un sourire qui je l'espérais été convaincant.

« Hum, que diriez-vous d'oublier tout ce passage très gênant et de reprendre comme si de rien était ? »

J'étais vraiment gênée d’avoir agi comme ça aussi je préférais qu’elle oublie, tout comme elle voulait sûrement aussi que j'oublie pour son amnésie.

« Vous m'avez dit de changer d'air, vous avez des conseils, parce que personnellement, je ne vois pas trop comment faire, j'aime bien ce que j'ai actuellement...à quelques détails près. »

Voilà que je la faisais jouer au psychologue. Je devais vraiment aller voir le Docteur Lynch histoire de confier mes problèmes à un vrai docteur. J'avais dit ça sans vraiment savoir si elle était prête à oublier mon léger pétage de plombs, mais j'avais vraiment envie de changer de sujet. Au fond, il était peut-être un peu trop tôt pour faire de tels aveux. C'était une de mes manies, de toujours agir avec les gens comme si on était amis depuis toujours. Un jour il fallait bien que ça me cause des problèmes.




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Lacey French

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MessageSujet: Re: J'ai cru voir un gros lézard [PV Lacey]   J'ai cru voir un gros lézard [PV Lacey] - Page 1 Icon_minitimeDim 18 Mai - 22:42




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Jill & Lacey

~ La Belle et le Cygne ~


C’est vrai que j’y avais peut-être été un peu fort avec Jill, mais en même temps, il fallait essayer de me comprendre. Je n’avais eu aucune envie de lui raconter mon amnésie, ni même quel était mon souvenir le plus lointain. Je pensais que mon silence avait été on ne peut plus explicite là-dessus. Généralement quand les gens restaient silencieux sur un sujet, ça voulait bien dire ce que cela voulait dire, non ? Enfin, il fallait croire que ce n’était pas la même chose pour tout le monde. De plus parler d’amnésie et de folie me rendait particulièrement agressive. J’avais été sujette à de la torture psychiatrique et à cause de ça, mes souvenirs avaient commencé à s’envoler sans que je ne comprenne pourquoi. Et dans cette histoire, je n’étais pas seule… En psychiatrie, j’avais rencontré Michael, un patient du docteur Lynch, comme moi et aussi bizarre que cela puisse paraître, lui aussi présentait des soucis de mémoire. Etait-ce un effet secondaire de tous ces traitements ? Même si le docteur Lynch m’avait assuré que non, je ne comprenais pas pourquoi est-ce que nous étions deux à vivre une telle chose.

Mais en attendant, Jill s’était montrée beaucoup trop curieuse, surtout que c’était juste la deuxième fois que nous nous rencontrions et que par conséquent, je n’avais pas à lui parler de ce genre de chose. C’était beaucoup trop important pour que ce soit discuter avec des quasi inconnus. Je ne doutais pas de la sincérité de Jill pour autant et de sa fidélité en matière d’amitié, mais c’était la première fois qu’elle et moi avions une conversation et je doutais qu’on puisse qualifier quelqu’un d’ami après une seule conversation. Et puis, même mes amis ne savaient strictement rien sur tout ça. Donc je doutais que même si Jill devenait mon amie dans le futur, je lui parlerai de ça. Elle en savait déjà de trop en étant au courant pour mon amnésie alors je ne comptais pas lui en dire plus. J’avouais ne pas avoir été très cool avec elle quand à ses rêves qu’elle associait à se soi-disant dragon parce que je lui avais sorti une explication digne du docteur Lynch. Quelque part, je me répugnais pour avoir fait une telle chose, mais d’un autre côté, il était inutile de partir dans des explications totalement loufoques. C’était ce que j’avais essayé de lui faire comprendre, mais un peu violemment, je devais le reconnaître.

Cette conversation m’avait énervée et j’avais aussitôt commandé une bouteille de bourbon. Chez Granny, c’était difficile d’avoir de l’alcool plus fort, mais je m’en contentais parce qu’il fallait que je me calme. Je n’accusais pas Jill d’avoir tord sur tout parce que j’avais aussi ma part de responsabilité, mais bon. Avant tout ça, je voulais me calmer. J’avais vu la serveuse aller s’enfermer dans la réserve, surement pour évacuer. Enfin, peu importait les raisons qui faisaient qu’elle s’était enfermée là-dedans, il fallait que je me calme avant. Ma première gorgée de vin en fut une grosse, mais je m’en moquais. Au Rabbit Hole, j’avais bu bien pire et j’avais survécu sans le moindre souci alors ce n’était pas un verre de vain qui allait changer les choses. Je pris quelques secondes pour me calmer et une fois que ce fut chose faite, je pus constater que Jill n’était toujours pas revenue de la réserve. Elle devait être entrain de vider toutes les larmes de son corps et si elle continuait comme ça, elle allait finir par ressembler à une momie toute desséchée. Autant dire qu’elle ne serait plus belle si vraiment elle se desséchait.

Après un soupire, je rejoignis Jill dans la réserve tout en veillant à ce que personne ne me voit.  J’avais bien vu à sa tête qu’elle avait pleurée. Elle avait les yeux encore humides. Cependant, je ne saurais dire si elle avait pleuré tout ce temps ou bien si elle s’était arrêtée bien avant que j’arrive. Je lui fis une petite remarque à propos de mon manque de mouchoir pour qu’elle aborde une meilleure mine, mais honnêtement, je ne songeais pas que c’était là, la meilleure façon de relancer une conversation chaotique avec quelqu’un. Pour le coup, on avait vu mieux, mais parfois, je pouvais être réellement amère dans mon franc parlé. Après une autre soupire, je lui racontais qu’auparavant, je faisais souvent le même rêve, j’allais même jusqu’à lui raconter ce songe, et je lui fis par de mon expérience personnelle quant à la façon dont ils étaient passés. Les circonstances n’étaient sans doute pas les mêmes que les siennes, mais en tout cas, le fait de changer d’air, de paysage, avait été bénéfique étant donné que je ne faisais plus ces rêves, pas même après ma conversation avec le docteur Lynch qui avait été pourtant très intéressante.

Quand elle se tourna vers moi, je vis ses yeux rougies et ses joues encore striés des larmes qui avaient coulé. Elle avait réellement pleuré. Devais-je me sentir mal ? Je n’en savais rien. Jill avait une vision des choses que je n’avais pas du coup, c’était assez compliqué d’aller dans le même sens. Néanmoins, je lui conseillais de changer d’air, que ça ne pourrait que lui faire du bien. Et même si ça ne stoppait pas ses rêves, changer d’air ne pouvait qu’être bénéfique. Moi, je n’avais pas eu besoin de quitter Storybrooke pour aller mieux, parce que passer du service de psychiatrie à la liberté, c’était une véritable bouffée d’oxygène. Mais Jill était libre et n’avait aucune déficience mentale donc peut être allé faire un tour quelque part. Peut-être avait-elle de la famille quelque part dans le Maine ? Ou ailleurs. C’était à elle de voir, je ne pouvais pas l’aider plus que ça. Par contre, j’étais étonnée qu’elle m’affirme que j’avais raison. Non pas que je pensais avoir forcément tord, mais étant donné notre accrochage un peu plus tôt… Voilà, il y avait de quoi être un peu surpris.

- Y’a pas de mal. Je m’excuse à mon tour pour la façon dont je vous ai parlé. J’y suis allée un peu fort, je le reconnais

J’étais peut-être têtue et assez dure dans mes paroles, mais je savais reconnaître quand j’avais tord. Mais quand je n’avais pas tord, alors là, je pouvais être une véritable acharnée ! Je lui adressais un demi-sourire puis hochais la tête quand elle me fit remarquer que je n’avais rien à faire dans la réserve. Je me doutais que ça dérangerait plus Granny qu’elle, mais je ne tenais pas non plus à lui attirer des problèmes. Parce que si elle se prenait un blâme par ma faute, j’allais m’en vouloir. Je ne connaissais peut-être pas Jill plus que ça mais je n’avais pas non plus envie qu’elle se retrouve sans boulot. Je savais à quel point c’était galère de trouver du boulot dans cette ville, personnellement j’avais mis un moment avant de travailler à la Bibliothèque. C’était Sun qui m’avait conseillé d’aller voir M. Gold pour trouver ce que je cherchais. Enfin, je n’avais pas envie de lui dire d’aller voir le propriétaire de Storybrooke pour retrouver du boulot. Je suivis donc Jill en dehors de la réserve et me dirigeais vers la table que j’occupais et où ma bouteille m’attendait toujours.

Je me réinstallais sur ma banquette tandis que Jill faisait de même en se replaçant en face de moi. Je me servis un nouveau verre, mais cette fois-ci, je n’en pris pas une gorgée tout de suite après. J’attendais un peu. La serveuse me proposa d’oublier ce qu’il s’était passé précédemment et je hochais la tête. Je ne voyais pas d’inconvénient à lui répondre par la négative. A quoi bon ? Appelons cela une erreur de parcours. La serveuse me souriait et je lui rendis son sourire. Si cela pouvait la soulager, et bien c’était tant mieux. Je n’avais pas forcément envie de la contrarier plus que nécessaire. Surtout que je lui avais quand même dit que ses rêves n’étaient que des machinations de son subconscient et que la réalité n’avait rien à voir là-dedans. J’attrapais mon verre de vin et bus une légère gorgée pendant que Jill me relança sur ce dont je lui avais parlé dans la réserve. Je l’écoutais tout en penchant la tête sur le côté. Elle ne savait pas comment faire pour changer d’air ? Alors là… Je ne la connaissais pas assez bien pour l’aider malheureusement.

- Et bien, je ne sais pas, n’y a-t-il pas un endroit où vous aimeriez aller ? Partir en vacances quelque part ? Je n’en sais rien… Changer d’air peut avoir tellement de définition. Chacun à la sienne.

Je haussais les épaules pour conclure ma réponse. Je ne pouvais pas vraiment l’aider plus que ça malheureusement. Je n’avais pas science infuse non plus ! J’avais beau avoir lu plusieurs livres sur le sujet, je ne pouvais pas lui donner une réponse universelle. Seule Jill savait ce qui lui ferait réellement du bien.


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MessageSujet: Re: J'ai cru voir un gros lézard [PV Lacey]   J'ai cru voir un gros lézard [PV Lacey] - Page 1 Icon_minitimeMer 21 Mai - 10:58




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Jill & Lacey

~ La Belle et le Cygne ~



Je repensais à tout ce qui s'était passé, ce jour-là ; mon cauchemar, l'arrivée de Lacey, nous faisions connaissance puis tout avait dérapé, lorsque j'avais mentionné son amnésie. La bibliothécaire s'était renfermée sur elle-même et m'avait répondu un peu sèchement. La fatigue faisant le reste, j'avais pété un plomb, relâchant la pression accumulée, ces dernières semaines. J'étais vraiment désolée, d’avoir agi, comme ça, moi-même, je ne comprenais pas ce qu'il m'avait pris. Peut-être était-ce parce qu'on avait parlé d' Henry, qui était un sujet sensible pour moi, car ce petit garçon me manquait , je devais l'avouer, ou bien était-ce simplement mon orgueil, j'étais vexée qu'elle ne croit pas à mon histoire. En tout cas, je crois que j'avais fait la pire deuxième impression qu'on puisse donner. Je maudissais ma maladresse, je devais avoir l'air d'une idiote. En même temps, dire alors que l'on se rencontre pour la deuxième fois, que l'on a des cauchemars et que l'on croit qu'ils ont un sens. Je m'étais confiée, bien trop tôt. Mais c'était dans ma nature, de me sentir tout de suite, à l'aise avec les gens. Je faisais confiance immédiatement, en oubliant parfois que les autres, avait besoin de temps.

Nous étions toutes les deux calmées, lorsque la brune me rejoignit à la réserve. Je triais des boîtes de conserve, chassant de mon esprit les quelques minutes précédentes. Elle tenta de redémarrer la conversation, j'eus un léger sourire. Mais il disparut quand j'entendis la bibliothécaire soupirer. Je n'étais qu'un gamine ; ce que je pouvais me détester quand j'agissais comme ça. Soudain, Lacey fit quelque chose qui me surprit, elle me raconta un de ses rêves. J'eus un léger doute quant à la véracité de ses propos (elle aurait très bien pu tout inventé) mais je préférai la croire et accepter cette histoire, comme une excuse pour ne pas m'avoir cru. Mais c'était à moi de m’excuser pour mon attitude, ce que je fis. Je me retournais et lui avouais qu’elle avait raison, que je m'étais emportée. Elle semblait surprise et me répondit en s'excusant de la façon dont elle m'avait parlée. Les excuses étant acceptées, je faisais subtilement comprendre à la brune que si nous restions ici, nous allions avoir des problèmes, mais surtout moi. Elle me fit un léger sourire et confirma que l'on ne devait pas rester là.

Nous sortions de la réserve, nous redirigeant vers la table où l'on se trouvait un peu plus tôt. Quand j'aperçus sur la dite-table, une bouteille d'alcool. Je me demandais si c'était de ma faute si elle avait commander cela, j'espérais vraiment que non. C'était peut-être à cause de la quasi-destruction de la bibliothèque. J'avais vu, en passant devant, que le bâtiment ainsi que son contenu avait été grandement amoché. Je n'imaginais même pas la somme de travail, que la brune devait fournir, pour ranger tout ce bazar. Je compatissais pour la bibliothécaire, si le Granny's Diner avait été saccagé comme la bibliothèque. J'aurais sûrement bu aussi. Après tout, cet endroit était comme, ma maison. Je dormais ici, je travaillais ici, je vivais ici, c'était mon foyer. Lacey se servit un verre mais ne le bus pas tout de suite.

Préférant oublier ce que j'avais fait, je lui proposais d'en faire de même. Elle hocha la tête, approuvant mon idée, tant mieux, je ne voulais plus entendre parler de cette crise de nerfs. On se sourit, ce qui détendit l'atmosphère. En parlant d'atmosphère, je lui demandais ce que je pouvais faire pour changer d'air. Déviant par la même occasion, le sujet de la conversation. Elle réfléchit un instant, ne trouvant pas tout de suite, quoi me répondre :

- Et bien, je ne sais pas, n’y a-t-il pas un endroit où vous aimeriez aller ? Partir en vacances quelque part ? Je n’en sais rien… Changer d’air peut avoir tellement de définition. Chacun à la sienne.

Elle haussa les épaules, il est vrai que tout le monde ne voyait pas les choses de la même façon et Jack serait sûrement bien plus habilité à me donner des idées. Cela ne m'empêcha pas, cependant, de réfléchir aux questions, qu'elle m'avait posé. Après un instant de réflexion, je répondis :

« Je ne sais pas trop, je n'y avais pas encore réfléchi avant aujourd'hui. Je crois que Storybrooke est à la ville à laquelle j'appartiens. Mais peut-être ai-je simplement besoin de vacances. Mais je ne sais pas, bizarrement ça me paraît inconcevable de quitter Stroybrooke. Mais je vais essayer d'aérer ma vie. Je vais prendre quelques congés et profiter de cela pour penser un peu à moi. »


Désormais parée d'un grand sourire, je sursautais lorsque Granny m'interpella, pour que je l'aide à faire l'inventaire. Je jetais un coup d’œil désolé à la brune. Je devais la laisser, la boulot n'attends pas. Vu que je n'allais pas prendre mon congé immédiatement, je devais aller bosser. En me levant, je dis à la bibliothécaire :

« Merci de m'avoir aidée. Je suis désolée, le destin ne semble pas vouloir nos rencontres se passent normalement et dure plus de 20 minutes...La troisième fois, sera la bonne. Je passerais sûrement vous voir à la bibliothèque alors si vous avez besoin d'aide, à votre tour, n'hésitez pas. A bientôt, j'espère. »

Je me dirigeais vers le comptoir où se trouvait ma patronne. Elle me montra, le livre de l'inventaire et me dit que ce serait bien que l'on ait fini de le mettre à jour pour ce soir. Je lui souris, et lui dit que j'allais faire de mon mieux. Je devais donc retourner dans la réserve. Je jetais un dernier coup d’œil à Lace avant de plonger dans quelques heures de vérification de l'inventaire. J’espérais tout de même que nous allions nous revoir bientôt car j'étais certaine que la prochaine tout se passerait bien. Les sourires, remplaçant les larmes, j'entrais dans la réserve, heureuse d'avoir rencontrée cette femme.




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