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L'histoire se déroule en Octobre 2013.

« Il parait que les personnes âgées se mettent à rapetisser et se tasser
avec le temps. Je ne pensais pas que cela vous arriverait si vite. »
par Ally Brynhild dans À force, cette baraque va finir par s'effondrer

Charming Henry Ruby Mr Gold

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 Qui masque ses fautes se voit démasquer par sa conscience.

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MessageSujet: Re: Qui masque ses fautes se voit démasquer par sa conscience.   Qui masque ses fautes se voit démasquer par sa conscience. - Page 1 Icon_minitimeMer 9 Avr - 10:37

Docteur Hopper



Qui masque ses fautes se voit démasquer par sa conscience.

« L'honnêteté est la plus grande de toutes les malices, parce que c'est la seule que les malins ne prévoient pas. »


Le docteur Lynch éprouvait quelques réticences à admettre que son confrère avait reçu le précieux témoignage du patient en fuite. Pourtant, il ne pourrait pas refuser cette évidence éternellement. Surtout que le docteur Hopper esquivait toutes ces tentatives pour diriger la conversation vers ce sujet, ce qui sonnait comme autant de preuve que ces soupçons étaient fondés. Lui qui s'était imaginé que ces traitements sur Michael Moody l’auraient traumatisé à vie des docteurs ! S'il arrivait à récupérer le malade en fuite, le psychiatre veillera à ne plus reproduire cette erreur.

Si. Car son plan parfait venait de prendre une tournure aléatoire. Si l'ancienne conscience avait des séances avec Michael, cela pouvait expliquer pourquoi le traitement prescrit via l'intermédiaire de Regina prenait autant de temps à faire effet. D'ordinaire, cela n'aurait pas déranger Daniel d'attendre. Sauf que l'ancien conseiller savait que Monsieur Gold n'attendrait pas indéfiniment. Le psychiatre avait réussi à sauver sa tête pour le moment. Jusqu'à quand ? Il allait devoir accélérer les choses de son côté, quelque soit le prix à payer. Voilà qui était épineux.

La prudence lui dictait de continuer de feindre de ne rien savoir tandis que sa réflexion se posait sur une autre partie du problème : Jusqu'où avait été les aveux du patient ? A nouveau, il était plus prudent de faire croire qu'il était le seul responsable et ne faire aucune allusion qui pourrait sous-entendre qu'il possédait un commanditaire. Son ton commençait à mettre la patience de son interlocuteur à rude épreuve alors que Daniel essayait toujours de le forcer à dévoiler son jeu.

Bien. Si ce n'était qu'une question de garder son calme, le docteur Lynch était certain de l'importer... sauf qu'il ne s'attendait pas à une telle réplique.

« J'ai en effet, quelques remarques à faire concernant votre travail....Daniel, je ne connais pas la raison de vos agissements, mais vous devez y mettre un terme. Si vous allez vous rendre de vous-même, vous aurez sûrement une sentence plus légère. »

Daniel réussit de justesse à conserver son calme.

"Je n'aurais jamais cru que vous oseriez pousser l'insulte jusqu'à ce point." Répliqua-t-il sur un ton sec. Il afficha avec difficulté un sourire poli. "Quoi que je ne devrais m'en prendre qu'à moi-même puisque je vous ai suggérer la possibilité de le faire."

Il réajusta rapidement ses lunettes avant de poursuivre. Il ne savait pas s'il devait rire de la naïveté de la proposition du psychologue.

"Me rendre, dites-vous ?" Répéta-t-il du ton de celui qui ne voulait pas croire se qu'il venait d'entendre. "Ce service, c'est tout se que j'ai. Et ce titre que vous semblez si prompte à vouloir m'enlever, je le mérite bien plus que mon prédécesseur."

Etrangement, il était sincère. Daniel Lynch se définissait par son travail et n'avait toujours eu que peu d'estime envers l'ancien responsable de la section psychiatre, le docteur Atkins. Il n'arrivait pas à s'imaginer sans cette partie de sa vie, tout comme le fait d'arrêter ces expériences lui semblait inimaginable. Peut-être que s'il expliquait ses motivations, le docteur Hopper se rangerait à son opinion ? Non, se serait illusoire. Le psychiatre voyait mal des intentions salutaires chez son interlocuteur, il était beaucoup plus logique de lui prêter d'autres motivations.

"Vous semblez si déterminé à me psychanalyser, permettez-moi de m'essayer aussi à cet exercice." Continua-t-il avec froideur. "Je crois que vous vous êtes impliqué trop émotionnellement avec le jeune Henry Mills, que son coma vous a plongé dans un sentiment d'abattement, peut-être de remord ou de doute. Alors vous reportez ces émotions sur une autre affaire, pour vous convaincre que vous avez fait tout se qui était possible. Sinon... pourquoi défendre avec autant de vigueur une personne dont vous ignoriez l'existence jusqu'alors ?"

Il fit une pause pour voir la réaction de son confrère devant son petit discours.

"Mais vous oubliez quelque chose. C'est que cette personne est mentalement instable et dangereuse." Conclu-t-il sur un ton condescendant. "Il lui faut un traitement adapté pour ces troubles et il est encore trop tôt pour lui d'avoir un contact prolongé avec l'extérieur."

Il avait préféré employé le singulier que les pluriels, ne sachant pas jusqu'à quel point Archie en savait sur ces expériences et surtout il voulait tenter un coup de bluff pour confirmer ces doutes au sujet du patient en fuite. Comme pour la première fois, il lança ensuite une porte de sortie à l'ancienne conscience.

"Mais peut-être me suis-je à mon tour tromper dans mon diagnostique, docteur Hopper ?" Demanda-t-il faussement innocemment, tel un élève qui demandait l'approbation de son professeur au sujet d'un devoir.

Les mots choisis avaient, comme d'habitude avec Lynch, de l'importance. Il avait volontairement été vague sur sa question pour parler à la fois de sa tentative d'analyse concernant les motivations de son confrère mais aussi à propos des traitements prescrits à Michael Moody jusqu'à présent.

"Lorsque j'ai repris ce service, il était dans un état et une organisation déplorable." Poursuivit-il. Le terme déplorable n'était, bien sûr qu'un point de vue. Quelqu'un qu'aussi méticuleux que le docteur Lynch ne pouvait pas employer un autre mot pour résumé l'organisation peu soigneuse de son prédécesseur. "Peut-être chercher vous simplement à 'récupérer la mise', en quelque sorte, maintenant que le plus gros du travail est accompli..."

Il laissa la fin de sa phrase en suspend, une méthode qu'il utilisait souvent pour laisser à son interlocuteur le soin de compléter lui-même le vide. Car les motivations du docteur Hopper lui semblaient incompréhensibles. En admettant qu'il avait obtenu des aveux du fugitif, pourquoi avaient-ils cette conversation ? Pourquoi ne pas tout simplement en parler au shérif ? Bien que Daniel doutait que le témoignage de Michael (reconnu mentalement instable) constitue une preuve convaincante devant la justice. L'idée d'un chantage était une théorie plausible mais ne collait pas avec le caractère de l'ancienne conscience. Alors... Pourquoi ? Une question que sa curiosité aiguisée ne voulait pas laisser sans réponse.

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MessageSujet: Re: Qui masque ses fautes se voit démasquer par sa conscience.   Qui masque ses fautes se voit démasquer par sa conscience. - Page 1 Icon_minitimeMer 16 Avr - 21:43

Docteur Lynch



Qui masque ses fautes se voit démasquer par sa conscience.
« La vérité ne craint pas les questions. »

J'avais essayé de changer de sujet mais Lynch l'avait remarqué, je m'en doutais mais ça valait le coup d'essayer et même s'il le remarqua, le sujet dévia quand même et le serpent laissa sous-entendre que je pouvais formuler des remarques sur son travail. Je me retenais, essayant de ne pas répondre de façon agressive parce que cela ne servait à rien en plus d'entrer dans son jeu. Je devais faire tout ce que je pouvais pour ne pas trop me dévoiler ou même mettre en danger Michael. Je répondais gardant mon calme :

« J'ai en effet, quelques remarques à faire concernant votre travail....Daniel, je ne connais pas la raison de vos agissements, mais vous devez y mettre un terme. Si vous allez vous rendre de vous-même, vous aurez sûrement une sentence plus légère. »

Je ne pensais faire autant d'effet, je voulais juste être amical. Daniel était à la limite de sa patience, mais je n'avais été impoli puisqu'il m'avait lui-même proposé de l'appeler par son prénom. Contenant la colère qui bouillonnait en lui, il me dit en essayant de rester le plus calme possible :

"Je n'aurais jamais cru que vous oseriez pousser l'insulte jusqu'à ce point. Quoi que je ne devrais m'en prendre qu'à moi-même puisque je vous ai suggérer la possibilité de le faire."


Pour un fois, j'étais tout à fait d'accord avec lui, il voulait que je le « mette à l'aise » comme je le fais avec mes patients, il allait être servi. J'avais remarqué qu'il tenait à son titre de docteur, mais je ne pensais pas qu'il prendrait le fait que je l'appelle par son prénom comme un insulte et après tout, je ne l'avais pas empêché d'en faire de même. Le psychiatre tenta de reprendre contenance, affichant ce visage froid et sec qui me faisait face depuis le début de notre joute. Il reprit :

"Me rendre, dites-vous ? Ce service, c'est tout se que j'ai. Et ce titre que vous semblez si prompte à vouloir m'enlever, je le mérite bien plus que mon prédécesseur."

Si je devais admettre quelque chose sur Daniel Lynch c’est que sa place, il la méritait, plus que le docteur Atkins, il était clair que le serpent avait pris en main ce service de l'hôpital et avait fait du bon travail si on oublie les expériences menées sur des cobayes non-volontaires. Sans ces sombres activités, j'aurais ce respect pour le psychiatre. Dans mes pensées, je ne m'attendais pas à cette attaque frontale :

"Vous semblez si déterminé à me psychanalyser, permettez-moi de m'essayer aussi à cet exercice. Je crois que vous vous êtes impliqué trop émotionnellement avec le jeune Henry Mills, que son coma vous a plongé dans un sentiment d'abattement, peut-être de remord ou de doute. Alors vous reportez ces émotions sur une autre affaire, pour vous convaincre que vous avez fait tout se qui était possible. Sinon... pourquoi défendre avec autant de vigueur une personne dont vous ignoriez l'existence jusqu'alors ?"

Je fis mon maximum, pour cacher mes sentiments, mais il avait raison, je m'en voulais pour Henry. Je savais que je n'étais pas responsable mais j'aurais voulu faire plus pour lui. Mais j'étais certain que la protection que j'offrais à Michael n'était pas une transposition de mon inquiétude pour le petit garçon. Et pour une fois, je trouvais que je contrôlais sûrement mieux mes émotions que Lynch. J'avais touché un point sensible et il me renvoyait l'appareil. J'espérais vraiment que en allant sur cette voie, j'allais lui faire faire une erreur, se dévoiler un peu trop. Je mis, comme il m'arrivait de le faire parfois, mes mains dans mes poches, saisis mon dictaphone et lançais un enregistrement. Je ne m'attendais pas à la visite du psychiatre mais je notais souvent oralement mes interrogations sur certains patients et je fus bien heureux de le trouver dans ma poche. Ce n'était pas dans mes habitudes, mais j'avais besoin de preuves et j'avais peur que ma parole et celle de Michael ne suffise pas. Je l'activais juste avant que le serpent ne dise :

"Mais vous oubliez quelque chose. C'est que cette personne est mentalement instable et dangereuse. Il lui faut un traitement adapté pour ces troubles et il est encore trop tôt pour lui d'avoir un contact prolongé avec l'extérieur."


Je fus surpris et si Lynch pouvait croire que c’était parce que je ne savais pas pour le loup, c'était parce que j'étais étonné du diagnostic du psychiatre. Certes, Michael avait une forme très spéciale de dédoublement de la personnalité mais le docteur n'avait pas effectué ses petites expériences sur lui, Moody ne serait peut-être pas dans un état aussi grave. De plus, je ne savais comment il était en arrivant mais de ce que j'en ai compris, c'était gérable. Malheureusement je n'avais pas pu prendre Michael dès le début de ses problèmes et Lynch l'avait mis dans un état de défense et de peur, qu'il n'avait pas avant. Alors oui, j'étais surpris qu'il le trouve dangereux. Michael, durant ces semaines de liberté avait appris à mieux se contrôler. Et malgré quelques rechutes, il progressait. Le serpent continua, de son ton qui suintait l'hypocrisie :

"Mais peut-être me suis-je à mon tour tromper dans mon diagnostique, docteur Hopper ?"

Je réfléchissais un peu, avant de trouver la faille, quelque chose qui allait peut-être le faire tomber.

« C'est possible. Encore faudrait-il que je connaisse la personne dont vous parlez...Attendez Daniel, vous voulez dire qu'il y a un patient instable et dangereux qui est à l'extérieur et donc s'est échappé de la section psychiatrique sans que vous en ayez informer les autorités ? »

J'étais curieux de savoir ce qu'il allait pouvoir répondre à cela. Sans parler du fait que je l'avais de nouveau appelé Daniel, le sol était de plus en plus instable, arriverais-je à le faire tomber avant moi ? Après quelques instants de réflexion, Lynch reprit, ignorant pour le moment ma question :

"Lorsque j'ai repris ce service, il était dans un état et une organisation déplorable. Peut-être chercher vous simplement à 'récupérer la mise', en quelque sorte, maintenant que le plus gros du travail est accompli..."

Pour la première partie, je ne pouvais être plus d'accord avec, Atkins n'était pas un très bon médecin et il était clairement  peu méticuleux. Mais pour la deuxième partie, je sentais une pointe de colère que je contins avec difficulté quand je répondis :

« Vous considérez les patients, comme des mises que l'on rafle. Je ne pensais pas que vous étiez tombé aussi bas, Daniel. »

Et le travail qu'il avait accompli, était à rattraper et avait plus fait régresser Michael que le faire avancer. Le serpent l'avait enfoncé, le noyant sous la douleur pendant des années. Je ne pouvais imaginer un homme faire subir ça à quelqu'un sans aucun remord, simplement pour regarder jusqu'au l'esprit humain pouvait résister. Et je commençais à douter de sa possibilité de rédemption.

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MessageSujet: Re: Qui masque ses fautes se voit démasquer par sa conscience.   Qui masque ses fautes se voit démasquer par sa conscience. - Page 1 Icon_minitimeMar 22 Avr - 9:47

Docteur Hopper



Qui masque ses fautes se voit démasquer par sa conscience.

« L'honnêteté est la plus grande de toutes les malices, parce que c'est la seule que les malins ne prévoient pas. »

Son titre de médecin. Daniel Lynch avait réduit sa vie à cela. Sa seule fierté, même s'il l'avait obtenu de manière déloyale. Pourquoi pas, après tout ? Il le méritait bien plus que son ancien supérieur. S'obstiner à le lui enlever dans la conversation, le réduisant à un 'monsieur Lynch' était déjà un coup porté... L'appeler par son prénom revenait à le rétrograder à l'époque il n'était qu'un infirmier. Il ne voyait pas cela comme un geste amical pour établir un lien de confiance mais bien comme une insulte. Et, comme le fait souvent un reptile lorsqu'il se sent menacé, il attaqua.

Le docteur Lynch s'était lancé dans une tentative de psychanalyse. Son but était clairement de pousser son interlocuteur à avouer pour le patient évadé en jouant les fausses voix de la raison qui lui rappelait que Michael restait une personne instable et dangereuse. Le malade pouvait avoir des périodes lucides mais les crises le rendaient violent.

« C'est possible. Encore faudrait-il que je connaisse la personne dont vous parlez...Attendez Daniel, vous voulez dire qu'il y a un patient instable et dangereux qui est à l'extérieur et donc s'est échappé de la section psychiatrique sans que vous en ayez informé les autorités ? »

Daniel faillit dire qu'un seul de ces patients subit des électrochocs et que par conséquent, le docteur Hopper s'était trahi en choisissant ce terme pour la comparaison. Faillit. Pour le coup, le mot électrochoc aurait été des plus appropriés pour définir la réaction de Daniel devant la suite de cette réponse. Jusqu'à présent, bien qu'à contrecœur, il lui semblait vraisemblable que le malade avait trouvé refuge chez confrère. Cela expliquait cette étrange conversation. L'étonnement de l'ancienne conscience et la question qui en découla remit en doute ce fait. Une sensation assez désagréable puisqu'il avait plutôt l'habitude de semer le doute dans l'esprit des autres que l'inverse. Pourtant, si on écartait le témoin dont pouvait disposer le psychologue, cette confrontation verbale n'avait plus aucun sens.

Evitant soigneusement de répondre à cette question, le docteur Lynch préféra passer à une nouvelle offensive concernant les motivations de l'ancien criquet.

"Lorsque j'ai repris ce service, il était dans un état et une organisation déplorable. Peut-être chercher vous simplement à 'récupérer la mise', en quelque sorte, maintenant que le plus gros du travail est accompli..."

« Vous considérez les patients, comme des mises que l'on rafle. Je ne pensais pas que vous étiez tombé aussi bas, Daniel. »

Daniel parut surpris qu'on puisse retourner ces paroles ainsi, bien qu'il nota mentalement la colère dissimulé qu'avait provoqué son allusion. Ces patients n'étaient pas des mises à ces yeux, même s'il avait utilisé ce terme pour manifester sa peur qu'on lui prenne ses précieux travaux.

"Ce n'est pas du tout se que j'ai voulu dire." Se défendit-il, appuyant sur le 'du tout' avec vigueur. "J'essayais seulement de comprendre vos motivations dans cette conversation." Ensuite il mit une nuance de reproche dans la voix : "Vous semblez bien prompte à me faire baisser dans votre estime, docteur Hopper."

La question qui revenait encore et toujours était... Pourquoi ? Le docteur Lynch repassa mentalement leur conversation. A mesure que les phrases s'étaient enchaîné, le psychiatre avait eu le doute grandissant que son confrère soit au courant pour ces expériences. Comment ? Une seule théorie invraisemblable était possible. En partant de cette base, il avait alors essayé de faire réagir son interlocuteur pour qu'il dévoile une partie de son jeu et n'avait obtenu que de l'étonnement.

Mais peut-être se trompait-il ? Daniel jouait clairement sa tête dans cette partie. Il était logique d'émettre l'hypothèse que ce stress lui fasse mal interprété les choses, le faisait voir un ennemi là où il n'y en avait peut-être pas. Etait-ce le cas ? Si cette théorie s'avérerait vrai, il avait alors fait une erreur de débutant en sous-entendant qu'un de ses patients étaient en fuite. Il devait faire faire un 'pas en arrière' à cette conversation, mais comment ? Il pouvait prétendre ou sous-entendre qu'il n'était qu'un pion dans la partie... non, trop risqué avec un interlocuteur aussi intelligent. Son cerveau calculait à toute allure qu'elle serait le meilleur comportement à adopter.

Le psychiatre poussa un léger soupir fatigué et enleva ses lunettes avant de poursuivre. Un geste anodin pour beaucoup mais il doutait que l'ancien criquet entrerait dans cette catégorie. Le docteur Lynch faisait croire par ce geste qui se montrerait sincère alors qu'il ne retirait un masque que pour en porter un autre.

"Je voudrais m'excuser. Il semblerait que je me sois emporté..." Son regard restait braqué sur ces lunettes et tournait et retournait la branche des verres qu'il tenait entre ses doigts comme s'il s'agissait d'un objet curieux qui demandait toute son attention. "Avoir la charge d'un service entier est parfois épuisant... Je ne le regrette pas, bien sûr, la satisfaction qui en découle compense largement les désagréments..." Rectifia-t-il bien vite en levant brièvement les yeux sur le psychologue. "Mais comme je vous l'ai dit, remettre ce service en ordre à demander beaucoup de travail." Il marqua un temps avant de poursuivre avec un sourire confus. "Et vous êtes là à me parler de me rendre... de sentence... sans raison apparente... J'ai cru que..." Il s'interrompit avec un léger rire aussi confus que le sourire qu'il affichait toujours, comme si cette histoire lui semblait trop invraisemblable pour poursuivre. "...certains mots m'ont échappé et je le regrette."

Regret. Un choix de mot à la fois approprié et ironique pour qui connaissait ces manigances.

"Nous avons peut-être des méthodes différents, vous et moi, mais nous avons cependant un point en commun : nous voulons aider nos patients."

Avoir conscience que ces méthodes étaient peu orthodoxes n'était qu'un détail sans importance par rapport aux résultats. Comme il l'avait si bien dit, les avantages compensaient largement les inconvénients. Il trouvait une utilité à tout ces délaissés. Grâce à eux, d'autres seraient guéris ou cela permettait au psychiatre de collecter de nouvelle information sur le mystère des rêves. Bien sûr, il y avait les cas particuliers qui n'étaient là que pour souffrir comme Michael Moody et anciennement Lacey French. Quoi que le fugitif était utile pour tester ces traitements les plus risqués grâce à son incroyable endurance. Comme toujours avec les mots, tout n'était qu'une question de nuance et de point de vue.

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MessageSujet: Re: Qui masque ses fautes se voit démasquer par sa conscience.   Qui masque ses fautes se voit démasquer par sa conscience. - Page 1 Icon_minitimeMar 29 Avr - 23:36

Docteur Lynch



Qui masque ses fautes se voit démasquer par sa conscience.
« La vérité ne craint pas les questions. »

Je m'en voulais vraiment d'utiliser mon dictaphone en douce, pour avoir des aveux ou ne serait-ce que quelque chose qui compromettrait le docteur Lynch mais tant qu'il serait en liberté, Michael serait en danger et je ne pouvais laisser faire ça. Je savais au fond de moi que le cas du serpent n'était pas désespéré mais pour l'instant il ne me donnait pas les moyens de l'aider, alors je devais le mettre hors d'état de nuire. Je l'avais promis au loup et j'allais tenir parole même si pour ça, je devais utiliser des méthodes que je n’appréciais pas. J'avais presque réussi coincer l'ancien conseiller en disant :

« C'est possible. Encore faudrait-il que je connaisse la personne dont vous parlez...Attendez Daniel, vous voulez dire qu'il y a un patient instable et dangereux qui est à l'extérieur et donc s'est échappé de la section psychiatrique sans que vous en ayez informé les autorités ? »


Ma surprise n'était pas feinte parce que je ne croyais pas Michael, dangereux. Il avait certain problème mais pas au point de lui faire subir toute sortes de torture, seulement avec des mots, je l'avais déjà pas mal aidé. Bref, pour revenir au psychiatre, je le trouvais troublé suite à ma question. Étrange, pourtant en l'appelant à nouveau Daniel, je pensais provoqué de la colère, mais c’est vrai que ce dernier croyait que j'avais vu Michael et ma surprise avait dû l'étonner. Afin de ne pas se trouver dans une position sensible, le serpent éluda ma question :

"Lorsque j'ai repris ce service, il était dans un état et une organisation déplorable. Peut-être chercher vous simplement à 'récupérer la mise', en quelque sorte, maintenant que le plus gros du travail est accompli..."

Aussitôt, je fus choqué, des termes qu'il avait employé, la colère ce fit légèrement sentir dans ma voix, lorsque je rétorquais :

« Vous considérez les patients, comme des mises que l'on rafle. Je ne pensais pas que vous étiez tombé aussi bas, Daniel. »


Surpris, le psychiatre essaya de se rattraper, il devait fournir des explications à son comportement et vite :

"Ce n'est pas du tout se que j'ai voulu dire. J'essayais seulement de comprendre vos motivations dans cette conversation."

Je remarquais la manière dont il avait appuyé le « du tout ». Je comprenais parfaitement qu'il ne voulait pas être vu de cette manière et qu'il s'était mal exprimé, mais je me demandais si ce lapsus n'avait pas été révélateur, de ce que pensait Lynch. Puis il continua, me reprochant :

"Vous semblez bien prompt à me faire baisser dans votre estime, docteur Hopper."


Il est vrai que je m'emballais peut-être un peu, mais la manière dont le « docteur » avait traité M. Moody me révoltait. Je ne parvenais pas à concevoir qu'homme pouvait faire subir cela à un autre.

« Il faut admettre que vous n'essayez pas vraiment d'y remonter. »

Je vis le serpent prendre un moment de réflexion, il devait se poser des questions. Au début de notre conversation, j'avais gaffé en parlant des électrochocs, mais par la suite, je ne répondais à ces pièges que par l'étonnement ce qui devait le dérouter sans pour autant le faire se dévoiler. J'espérais l'avoir fait douté, si c'était le cas, il allait essayer de se retirer de la partie. Lynch poussa un soupir qui me sortit de mes pensées, et retira ses lunettes, comme lassé. Cependant, je restais sur mes gardes, le psychiatre était un manipulateur aguerri, et je ne savais pas pourquoi mais je sentais qu'il ne laissait jamais tomber le masque alors devant moi, après ce dont je l'avais soupçonné, je me méfiais.

"Je voudrais m'excuser. Il semblerait que je me sois emporté... "

Le serpent fixait ses lunettes, attitude normal de quelqu'un qui reconnaîtrait ses torts, mais Lynch connaissait tout cela et pouvait très bien l’utiliser à son avantage.

"Avoir la charge d'un service entier est parfois épuisant... Je ne le regrette pas, bien sûr, la satisfaction qui en découle compense largement les désagréments..."

Je ne le lâchais pas des yeux, m'intéressant bien plus à son comportement qu'à ses mots. Il leva les yeux sur moi, si tout cela était faux, c’était un sacré bon acteur.

"Mais comme je vous l'ai dit, remettre ce service en ordre à demander beaucoup de travail."


J'étais impressionné si je ne savais pas ce qu'il avait à Michael et donc pris le temps de le psychanalyser, je l'aurais cru sans aucun doute. Avec Mr Gold, il était sûrement un des meilleurs manipulateurs de la ville. Il était si facile de se laisser avoir, par ses belles paroles et son attitude presque naturelle. Mais il y avait une différence entre le psychiatre et moi. Si lui était très bon en manipulation, à jouer avec les mots, moi j'étais plus à l'aise dans l'analyse, attentif à chaque détail. Aussi lorsqu'il s'agissait de cacher, de tromper, je n'étais pas très doué, mais pour voir à travers les masques, percer les secrets des gens dans leur attitude, ça c'était mon domaine. Et avec ce que je savais, je pouvais affirmer qu'il mentait, partiellement, mais il mentait.

"Et vous êtes là à me parler de me rendre... de sentence... sans raison apparente... J'ai cru que... ...certains mots m'ont échappé et je le regrette."

Il était clair qu'il avait laissé échappé trop de choses et qu'il le regrettait, ça c'était absolument vrai. Excellent comédien à plusieurs masques, Daniel aurait pu me berner, il m'avait d'ailleurs berner durant toutes ces années.

"Nous avons peut-être des méthodes différents, vous et moi, mais nous avons cependant un point en commun : nous voulons aider nos patients."

Je devais admettre qu'il aidait vraiment certains de ses patients, mais Michael n'avait pas eu cette chance et pour lui, je devais mettre le serpent derrière les barreaux.

« Vous voulez aider vos patients ? Qu'en est il de cet individu dangereux qui se promène dans notre ville sans que vous en ayez rien dit ? Arrêtez de jouer la comédie Daniel, vous êtes à ce point orgueilleux pour croire que vous n'avez laissé aucune trace, aucun indice derrière vous. Je sais qui vous êtes réellement et si ce n'est pas vous qui allait le dire à la police, je le ferais. »


Je devais lui poser un ultimatum, le faire se dévoiler. J'avais besoin de preuves, plus que le témoignage de Michael, j'avais peur que ce soit trop léger. Surtout avec les relations que possédait, le commanditaire de l'enfermement de Michael : Mr Gold. Il pouvait se débrouiller pour que le procès tourne en faveur de Lynch si je n'avais pas assez de preuves.

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MessageSujet: Re: Qui masque ses fautes se voit démasquer par sa conscience.   Qui masque ses fautes se voit démasquer par sa conscience. - Page 1 Icon_minitimeJeu 15 Mai - 22:28

Docteur Hopper



Qui masque ses fautes se voit démasquer par sa conscience.

« L'honnêteté est la plus grande de toutes les malices, parce que c'est la seule que les malins ne prévoient pas. »


Daniel devait user d'un masque qu'il n'avait plus utilisé depuis longtemps. Celui de l'employé timide et passionné par son travail. Un visage qu'il n'avait plus prit depuis qu'on lui avait confié le service psychiatre, remplaçant lentement ce masque-là par celui montrant une froideur professionnel qu'il pensait mieux correspondre au poste rempli de responsabilité qu'il possédait désormais. Sa tante avait beau être une actrice 'ratée' se préservant pour le rôle de sa vie, elle lui avait tout de même inconsciemment appris quelques 'trucs'. La différence, c'est que lui ne jouait pas un rôle derrière des caméras ou sur scène mais bien dans la vie de tous les jours. Un rôle bien plus complexe puisqu'il ne pouvait jamais se permettre de tomber le masque. Oui, il pouvait passer un masque à un autre. Mais laisser ne serait qu'entrevoir se qui se cachait derrière ? Jamais.
N'était-ce pas Shakespeare qui avait déclaré que le monde entier était un théâtre ? Tout ce que le psychiatre espérait, c'était qu'il n'était pas trop rouillé dans cet exercice. Jamais il n'aurait cru avoir à rejouer cette carte. Avec un interlocuteur comme le docteur Hopper, chaque détail, chaque réflexe anodin devait parfaitement correspondre et, surtout, tordre la vérité pour ne pas avoir à mentir.

"Nous avons peut-être des méthodes différents, vous et moi, mais nous avons cependant un point en commun : nous voulons aider nos patients."

Il leva les yeux comme un élève cherchant l'approbation de son professeur alors qu'il essayait surtout de voir si le jeu avait prit et s'il pouvait pousser son confrère à dévoiler une partie de son jeu. L'ancienne conscience savait-elle vraiment quelque chose ou bien avait-il mal interprété les propos du psychologue ? Daniel garda ses lunettes en main car il savait le symbolisme du geste important, donnant l'impression qu'il avait laissé tomber un masque qui semblait lui peser.

« Vous voulez aider vos patients ? Qu'en est-il de cet individu dangereux qui se promène dans notre ville sans que vous en ayez rien dit ? Arrêtez de jouer la comédie Daniel, vous êtes à ce point orgueilleux pour croire que vous n'avez laissé aucune trace, aucun indice derrière vous. Je sais qui vous êtes réellement et si ce n'est pas vous qui allait le dire à la police, je le ferais. »

La première fois qu'Archie avait parlé d'un patient en fuite, Daniel n'avait rien dit, préférant éluder la question. Cette fois, il était prêt à répondre.

"Vous extrapolez à partir d'une phrase... Alors qu'il était pourtant évident que nous ne parlions pas de la même chose." Plaida-t-il avant de rajouter une légère teinte de déception dans la suite de ces propos. "Vous déclarez savoir qui je suis réellement, docteur Hopper. Et pourtant vous me croyez capable de faire une telle entorse aux protocoles de l'hôpital. Moi, qui suis si méticuleux dans mon travail."

Le docteur Lynch, sachant qu'il ne pouvait aller trop loin dans le mensonge, préféra faire appel à des faits. Son caractère méticuleux dans son travail était un contre-argument efficace pour démentir l'évasion d'un patient dangereux. Il risquait sa place en commettant une telle infraction au règlement, une action illogique si on prenait en compte le fait que son travail était tout pour lui. Alors qu'il servait cette demi-vérité, il ne pouvait s'empêcher de réfléchir aux motivations qui se cachaient derrière cette conversation. Pourquoi attendre pour avertir la police ? C'était étrange. Cependant, Daniel se retint de lâcher une phrase qui pourrait le compromettre. De toute façon, il n'aimait pas dire la vérité sans détour. Il était bien plus intéressant de la lâcher par des allusions au compte-goutte avec des double-sens.

"J'ai du mal à vous comprendre, docteur Hopper." Continua-t-il, essayant de paraître sincère, ce qui était en partie vraie car les motivations de son interlocuteur restaient un mystère. "Vous dites que je n'essaye pas de remonter dans votre estime mais lorsque je vous déclare être prêt à recevoir vos suggestions, vous éludez ma question. Alors je me demande... que voulez-vous ? Pourquoi ne sommes-nous pas en train de parler de la réhabilitation de Koch ? J'aimerais vraiment comprendre, docteur Hopper. Pourquoi tenez-vous tellement à transformer cette conversation en une de vos séances ?"

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MessageSujet: Re: Qui masque ses fautes se voit démasquer par sa conscience.   Qui masque ses fautes se voit démasquer par sa conscience. - Page 1 Icon_minitimeLun 19 Mai - 11:14

Docteur Lynch



Qui masque ses fautes se voit démasquer par sa conscience.
« La vérité ne craint pas les questions. »

Je commençais à me lasser de son jeu de masques, ne pouvait-il simplement pas avouer ? Évidemment que non, il n'allait pas me laisser briser sa couverture comme cela sans rien dire. Il allait se défendre bec et ongles ou plutôt crochets et venin. Je croyais pourtant avoir trouvé une faille lorsqu'il avait laissé échapper qu'un  individu instable. Mais il avait esquiver avec une agilité redoutable, c'était pourtant là, mon moyen de le faire tomber. J'avais peur de devoir en venir à avouer que Michael était venu me voir mais après avoir fait autant d'efforts pour le cacher au psychiatre et ce avec réussite, mais cela m'était difficile. Je ne voulais pas faire cela au loup, après tout, il me faisait confiance et avouer à Lynch que je lui avais parlé, reviendrait à dire au serpent que Michael se trouvait chez Regina. Je cherchais un moyen de le faire avouer, un ultimatum, quelque chose qui pourrait le faire plier. Aussi, je tentais, en lui disant que je savais qui il était et que s'il ne se dénonçait pas je le ferais.

Je devais avouer avoir hésité, car le Dr Lynch prtait sur son visage les traits de quelqu'un qui était fatigué de porter un masque mais pas celui du menteur non celui du docteur froid. Pour simplement pouvoir être lui-même quelqu'un qui aime son travail et qui n’aurais jamais fait d'expériences sur un de ses patients. Et j'aurais pu y croire, si je n'avais pas vu la colère et la douleur dans les yeux de Michael lorsque je parlais du psychiatre, si je n'avais pas déjà des réticences envers le serpent avant que l'ancien loup ne s'échappe. Il m'avait toujours paru bizarre sans que j'arrive à mettre la main dessus. Et aujourd'hui, maintenant que je connaissais la vérité, il voulait me faire croire au psychiatre, propre sur lui, qui est juste dépassé par ses responsabilités ? Comme, je le disais plutôt avant, j'y aurais cru, mais ce n'était plus le cas.

Pour répondre à  mon ultimatum, il fit quelque chose ne me surprenais plus...il nia. Il assura que c'était moi qui faisait fausse route et que nous ne parlions pas de la même chose. Si je n'avais pas un minimum de self-contrôle, j'aurais probablement levé les yeux au ciel. Il me prenait vraiment pour un idiot alors que j'avais passé la moitié de ma vie à analyser les moindres gestes, à essayer de deviner les pensées, des gens qui venaient dans mon cabinet afin que je les aide. Je savais exactement de qui parlait Lynch. Ce dernier continua d'ailleurs son mélo-drame., soutenant qu'il était choqué que je puisse le croire capable des choses dont je l'accusais. Lui qui était si « parfait ».

Je devais avouer qu'il n'était pas totalement dans le faux, mais mettre de la vérité dans un mensonge, ne le rendait pas pour autant vrai. Il était vrai que le docteur Lynch était méticuleux et ce, même lorsqu'il torturait ce pauvre Michael. Le serpent aimait aussi beaucoup son travail et n’apprécierait vraiment pas de le perdre, mais cela n'empêchait qu'il avait bafoué, les plus essentiels des droits de l'homme. J'essayais sans vraiment y arriver, de comprendre cet homme, mais il était un tel mystère. Pourquoi donc un tel intérêt pour le corps et le cerveau humain au point qu'il veuille faire ses expériences sur des cobayes non-volontaires ? Comme pour répondre à mes interrogations, le psychiatre affirma ne pas comprendre non plus et pour une fois, je perçus la sincérité sous le masque. Il continua :

"Vous dites que je n'essaye pas de remonter dans votre estime mais lorsque je vous déclare être prêt à recevoir vos suggestions, vous éludez ma question. Alors je me demande... que voulez-vous ? Pourquoi ne sommes-nous pas en train de parler de la réhabilitation de Koch ? J'aimerais vraiment comprendre, docteur Hopper. Pourquoi tenez-vous tellement à transformer cette conversation en une de vos séances ?"

Lynch était vraiment très fort à ce jeu là et je commençais vraiment à me demander si j'allais pouvoir m'en sortir sans perte. Il avait réussi à éluder mon ultimatum tout en feintant de ne pas comprendre ce que je lui voulais et donc en se mettant dans une position de victime. Pas sur que le juge allait le voir de la même façon. Avec le témoignage de Michael soutenu par le fait que je le déclarais capable de témoigner, j'espérais vraiment faire tomber Lynch. Et si cela ne suffisait pas, j'irais voir si d'autres personnes n'ont pas les mêmes soupçons que moi afin de compléter le dossier du serpent.

« Pourquoi tenez-vous tellement à ce que cette séance n'en soit pas une, vous avez des choses à vous reprocher ? Vous avez peur que je découvre quelque chose ? Vous aimeriez comprendre, vous n'êtes pas le seul. J’aimerais vraiment comprendre, pourquoi vous vous obstinez à vous cacher derrière des masques ; la justice révélera bien assez tôt votre vrai visage, Daniel. »


Tant pis, je n'arriverais pas à lui faire avouer, j'allais devoir me contenter de ce que j'avais déjà. Je me doutais que je n'arriverais pas à tirer quoi que ce soit du psychiatre, s'étant refermé sur lui-même, je ne pourrais en aucun cas, accéder à ses secrets. Aussi, avec autorité et conviction dans mon regard,, je lui dis :

« Je pense que nous n'avons plus rien à nous dire, alors je vous prierais de partir. »

Je le raccompagnais à la porte, l'empêchant d'avoir son mot à dire, puisqu'il ne voulait pas parler, on ne parlerait pas, juste avant de fermer la porte derrière lui, je rajoutais :

« Oh et si derrière cette multitude de masques, le vrai Daniel voit de quoi je veux parler, alors on se verra au procès. »


Je fermais la porte à clé avant d'aller m'asseoir dans mon fauteuil. Je poussais un soupir de soulagement, tenir une conversation, comme celle-ci où chaque faux pas était dangereux avait été difficile et même si je n'avais pas gagné ce combat, la guerre n'était pas finie. J 'étais presque certain de pouvoir me faire des alliés qui pensaient comme moi en ville. Et si le psychiatre n'allait pas se dénoncer. Dans 2 jours, j'irais le faire. Je savais que je en devais pas lui laisser le temps de faire quelque chose mais je devais lui laisser le temps de réfléchir à ses actes avec un peu de chances, il irait se livrer lui-même.

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MessageSujet: Re: Qui masque ses fautes se voit démasquer par sa conscience.   Qui masque ses fautes se voit démasquer par sa conscience. - Page 1 Icon_minitimeLun 19 Mai - 13:38

Docteur Hopper



Qui masque ses fautes se voit démasquer par sa conscience.

« L'honnêteté est la plus grande de toutes les malices, parce que c'est la seule que les malins ne prévoient pas. »


Il avait une grande différence entre se douter de quelque chose et savoir le prouver. A ce stade de la partie, Daniel comptait énormément sur cette nuance. Cela n'avait aucune importance que des personnes soient au courant de ces manigances du moment que cela restait au stade de soupçon. Pour le reste, le docteur Lynch pouvait avoir confiance en ces alliés... du moins tant qu'il restera un pion utile. Et pour cela, il fallait remettre le fugitif dans sa section. Tant qu'il restait en jeu, à pouvoir continuer ces expériences, il se moquait bien de sa réputation, pourrait même la sacrifier sans hésitation si nécessaire. Il était tout de même fâcheux de perdre le soutient du docteur Hopper mais il préféra nier ces accusations plutôt que de lâcher des informations précieuses.

Daniel Lynch savait déjà que Michael était chez Regina et avait même établi un accord avec la Maire. Est-ce que l'ancienne reine jouait double-jeu également en ayant confié aussi le cas Moody à son confrère ? Le docteur Lynch jouant dans deux camps, il ne pourrait pas vraiment lui en vouloir d'être prévoyante. De toute façon, que le docteur Hopper ait eu oui ou non le témoignage de Michael, un plan était en route pour remettre le malade à sa juste place. Un plan qui devenait tout d'un coup trop lent à être exécuter.

Daniel continuait de nier afin de faire dévoiler ces cartes à son interlocuteur. Lui non plus ne voulait pas montrer son jeu de crainte de donner un indice sur la partie en cours.

« Pourquoi tenez-vous tellement à ce que cette séance n'en soit pas une, vous avez des choses à vous reprocher ? Vous avez peur que je découvre quelque chose ? Vous aimeriez comprendre, vous n'êtes pas le seul. J’aimerais vraiment comprendre, pourquoi vous vous obstinez à vous cacher derrière des masques ; la justice révélera bien assez tôt votre vrai visage, Daniel. »

Daniel se crispa un peu devant cette nouvelle menace de justice. Peut-être était-il trop confiant en se croyant hors d'atteinte... ou son confrère était trop naïf de croire que le témoignage de Michael suffira ? Le docteur Lynch avait déjà couvert ses traces dès les premiers pas de ce patient dans son service, juste au cas où. Mais peut-être n'était-ce pas cela l'as que cachait dans sa manche du docteur Hopper ? Non, comme il l'avait si bien dit, il était trop méticuleux pour laisser d’autres traces.

"Je ne tiens pas à ce que cette rencontre soit une séance parce que cela n'a aucune raison d'en être une ! Je ne suis pas votre patient, docteur Hopper." Déclara-t-il sur un ton tranchant.

Même s'il se forçait à garder un calme apparemment, le fait que l'ancien criquet s'obstine à l'appeler par son prénom l'agaçait. Il remit ses lunettes en place. De toute évidence, son petit jeu n'avait pas prit et le psychiatre ne voyait donc aucun intérêt à le continuer. Aucun des joueurs ne voulait dévoiler son jeu, cette conversation était une impasse. Archie devait s'en être rendu compte aussi puisqu'il mit fin à la discussion.

« Je pense que nous n'avons plus rien à nous dire, alors je vous prierais de partir. »

Le docteur Lynch prit le dossier du patient qui aurait du être au centre de cette discussion avant que le sujet ne dévie.

"Nous n'avons plus rien à nous dire... pour l'instant." Compléta froidement Daniel. "Je suis vraiment navré que notre conversation ait prit cette tournure, docteur Hopper. Mais n'oubliez pas que je suis le chef du service psychiatrique de l'hôpital et que vous êtes le psychologue de cette ville, nos chemins sont amenés à se recroiser régulièrement pour notre travail, j'espère que vous saurez garder la tête froide, la prochaine fois."

Ce rappel effectué, le psychiatre se laissa guider docilement jusqu'à la porte. Avant de fermer la porte derrière lui, le docteur Hopper donna un dernier conseil.

« Oh et si derrière cette multitude de masques, le vrai Daniel voit de quoi je veux parler, alors on se verra au procès. »

Pendant un furtive instant, il eut un sourire qui dévoila se qui se cachait sous son masque d'impassibilité, sans faire d'autre commentaire la porte se referma sur lui.

La menace d'un éventuel procès le poussa à croire qu'il devait accélérer ces plans pour réinterner Michael Moody au plus vite. Cela aurait du normalement l'inquiéter mais le psychiatre se surprit à éprouver du plaisir à voir la partie se corser et de trouver en Archie Hopper un potentiel adversaire.

Tenant toujours fermement le dossier devenu inutile de monsieur Koch, le docteur Lynch reprit la direction de l'hôpital. Il avait une partie à préparer.

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