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L'histoire se déroule en Octobre 2013.

« Il parait que les personnes âgées se mettent à rapetisser et se tasser
avec le temps. Je ne pensais pas que cela vous arriverait si vite. »
par Ally Brynhild dans À force, cette baraque va finir par s'effondrer

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 Qui masque ses fautes se voit démasquer par sa conscience.

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MessageSujet: Qui masque ses fautes se voit démasquer par sa conscience.   Qui masque ses fautes se voit démasquer par sa conscience. Icon_minitimeMer 15 Jan - 10:48

Docteur Hopper



Qui masque ses fautes se voit démasquer par sa conscience.

« L'honnêteté est la plus grande de toutes les malices, parce que c'est la seule que les malins ne prévoient pas. »


Tout les patients du docteur Lynch ne finissaient pas automatique en tant que cobaye. Comme il l'avait très justement fait remarquer à une certaine adversaire aux échecs : si c'était le cas, on l'aurait déjà renvoyé depuis longtemps même en ayant l'appui d'un homme aussi puissant que monsieur Gold. Seul les cas à part méritait l'attention du psychiatre. Les laisser pour compte. Les malades sans famille qui ne recevaient aucune visite. Le monde entier semblait indifférent de leur sort. Sauf lui. Lui faisait attention à eux. Et il n'était jamais bon de recevoir ce genre de 'privilège' provenant de quelqu'un comme Daniel Lynch.

Avec eux, le psychiatre n'avait aucune contrainte. Il pouvait faire tout les tests que sa curiosité le poussait sans cesse à faire. Sa seule limite était celle qu'il s'imposait à lui-même : celle de ne pas casser ses 'jouets'. Pas trop vite en tout cas. Ils étaient si rares et fragiles, les pauvres. Sauf un, le fameux Michael Moody. Un patient que lui avait confié monsieur Gold. Michael, lui, résistait aux expériences les plus virulentes. Daniel s'était permis beaucoup de chose avec ce cobaye exceptionnel. Il avait put tester les anciens procédés psychiatriques qui dataient d'une époque où guérir se genre de trouble ne se faisait pas sans la douleur des électrochocs. Le psychiatre avait toujours été curieux de voir les résultats de ce genre de pratique qualifier de barbare. Et avec ce patient, il avait pu tester cela en de nombreuses reprises. Même ainsi, il n'arrivait pas à totalement détruire l'esprit de son cobaye. Comment arrivait-il à garder cette lueur de lucidité malgré tout ses traitements, malgré tout ses troubles ? C'était véritablement fascinant à observer.

Ce patient... peut-être devrait-il plutôt parler de fugitif ou employé le passé ? Car Michael Moody avait commit l'exploit de s'évader de son service et de gagner la protection de Regina Mills. La maison du maire était le seul endroit où le psychiatre ne pouvait espérer récupérer le fugitif. Du moins, en apparence. De toute évidence, le docteur Lynch avait sous-estimé la volonté de Michael. Heureusement, il commençait à établir un plan pour le retour du cher cobaye en psychiatrie. Daniel croyait que la partie la plus épineuse de la partie était derrière lui. Monsieur Gold avait donné son aval pour le projet exposé mais le psychiatre savait que l'ancien sorcier n'attendrait pas éternellement. Or, le plan mettait un peu trop de temps à s'appliquer. Le docteur Lynch se forçait à ne pas s'en inquiéter et reprendre son rythme de travail normal. S'il le fallait, il ferait en sorte d'accélérer les choses. En attendant, il devait se concentrer sur les autres malades se trouvant sous sa responsabilité. Sans parler de ce mariage chez les Nerys qui s'annonçaient des plus compliqués à organiser, surtout quand il avait eu l'idée saugrenue d'invité Carrie Jones comme cavalière. Mais çà, c'était une autre histoire.

Le reste de ses patients étaient composés de gens ordinaires qu'il devait soigner, sinon on commencerait à se poser des questions. Pas que ce fait le dérange, le docteur Lynch aimait véritablement son travail. Tous les aspects de son travail. Même la partie purement bureaucratique trouvait un intérêt à ses yeux. Il était juste incroyablement frustrant d'entrevoir des possibilités et de ne pas pouvoir les exploiter. Certains petits veinards avaient même la chance de sortir de son service, comme ce sera bientôt le cas de monsieur Koch. Peut-être.

C'était pour discuter de cette éventualité qu'il se rendait au bureau de son confrère, le docteur Hopper. Dossier en main, il frappa poliment à la porte du psychologue avant d'entrer.

"Docteur Hopper, bonjour. J'espère que je ne vous dérange pas." Salua-t-il poliment.

Daniel Lynch avait toujours veillé à être poli et aimable envers son confrère. Tout comme le fait de lui rendre visite uniquement lorsque le travail l'exigeait. Le docteur Hopper, de par son métier, savait décortiquer votre comportement. Et il était toujours dangereux pour quelqu'un possédant des secrets comme Daniel Lynch de rencontrer ce genre de personne.

"Je viens vous voir au sujet de monsieur Koch." Dit-il en déposant le dossier du patient sur le bureau du psychologue pour qu'il puisse le consulter. "Il a montré des signes encourageants de rétablissement et j'aimerais discuter avec vous des possibilités d'une réinsertion éventuelle dans la vie active. Des séances auprès de vous constitueraient une transition idéale vers un arrêt sans douleur de son traitement."

Daniel ignorait en cet instant précis que le docteur Hopper avait déjà reçu une autre sorte visite et que son secret concernant ces traitements particuliers envers certains patients n'en était plus un pour le psychologue.

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MessageSujet: Re: Qui masque ses fautes se voit démasquer par sa conscience.   Qui masque ses fautes se voit démasquer par sa conscience. Icon_minitimeJeu 16 Jan - 14:42

Docteur Lynch



Qui masque ses fautes se voit démasquer par sa conscience.
« La vérité ne craint pas les questions. »

Je regardais le soleil se lever, par la fenêtre de mon cabinet. La veille, je m’étais rendu à mon cabinet et j’avais retourné dans tous les sens, le cas du docteur Daniel Lynch. Depuis aussi loin que remontent mes souvenirs, M. Lynch avait toujours été quelqu’un de froid et distant. Je ne l’avais jamais beaucoup apprécié, il faut dire que même si nous travaillions ensemble sur certains patients, nous étions assez opposés. De par ses méthodes, et même nos métiers nous étions différents. Mes seuls outils étaient mes mots, Lynch, lui, s’en était remis aux médications. Je respectais ce choix de carrière sans vraiment y adhérer, pour moi la psychologie se traitait sur l’esprit et non sur le corps. Mais bon à part cela nous gardions des relations professionnelles normales. Jusqu’à ce que Mme le maire, m’envoie un de ses « amis », un certain Michael Moody. Il se révéla assez rapidement que ce patient n’appréciait guère les docteurs. Et pour cause puisqu’il avait plusieurs années chez le docteur Lynch qui apparemment lui avait donné un traitement très spécial durant ses dernières années. Au fur et à mesure des séances, j’appris que non seulement le docteur Lynch, torturait purement et simplement certains de ces patients mais qu’en plus M. Gold était mêlé à cette histoire. J’avais probablement plongé dans un complot étrange, qui risquait de me couter beaucoup, mais je n’étais pas du genre à laisser tomber mes patients. Après tout j’avais promis à Michael de le protéger de ses deux tortionnaires.

Aussi pendant quasiment toute la nuit, je m’étais penché sur le dossier que j’avais fait du psychiatre. J’étais à un tel point absorbé par la façon dont j’allais convaincre Lynch de se rendre aux autorités  que je m’étais endormi sur mon bureau. Et ce matin-là, je n’avais pas plus de réponses que la veille. Je regardais donc la ville se réveiller avant d’aller me préparer un café. Je bus une gorgée de la boisson chaude, avant de me détendre. Mon premier patient de la journée ne devait arriver que dans deux heures, ce qui me laissait largement assez de temps pour mettre de l’ordre dans mes pensées et dans mes dossiers. Il devait être environ 8h30 quand quelqu’un frappa à la porte, je rangeais le dernier dossier avant de dire le traditionnel « entrez ».

Je ne me doutais pas que la personne qui frappait à ma porte était celle qui m’avait offerte cette courte nuit. En effet, le docteur Lynch venait d’entrer dans mon cabinet un dossier à la main. Ce fut presque tout sourire qu’il me salua :

"Docteur Hopper, bonjour. J'espère que je ne vous dérange pas."

Je me demandais la raison de sa venue, mais le dossier qu’il tenait dans sa main et le fait qu’il ne venait me voir que pour le travail, fit fuir mes doutes. J’avais eu peur qu’il découvre les séances que j’avais faites avec Michael. Ce moment de doute passé, je lui souris comme à mon habitude et lui rendit la politesse :

« Bonjour, docteur Lynch. Non, non, entrez, vous ne me dérangez pas. Que puis-je faire pour vous ? »

J’avais beau garder mon calme naturel et mon amabilité, je voyais désormais sous le masque du collègue correct et poli. Je sentais presque la méfiance du psychiatre à mon égard. Il me semblait que le fait de savoir sa vraie nature la faisait ressortir à mes yeux. Bref, le docteur posa le dossier sur mon bureau avant de me dire :

"Je viens vous voir au sujet de monsieur Koch. Il a montré des signes encourageants de rétablissement et j'aimerais discuter avec vous des possibilités d'une réinsertion éventuelle dans la vie active. Des séances auprès de vous constitueraient une transition idéale vers un arrêt sans douleur de son traitement."

Ah il venait pour Mr Koch, une personne très agréable et j’étais content de savoir qu’il pouvait enfin transiter vers moi. J’étais toujours heureux de savoir qu’un patient progressait dans son rétablissement et donc de pouvoir les aider en prenant la suite du Dr Lynch. Mais j’en étais d’autant content quand je savais quels traitements le psychiatre réservait à certains de ses patients.

« Très bien, je suis heureux de voir que Mr Koch se remet doucement mais surement. Alors discutons »


J’ouvrais le dossier, vérifiant si tout était bien en règle avant de voir si un papier de transfert était présent. Lynch semblait d'abord vouloir en discuter cependant je ne voulais pas en rester là avec ce que je savais. Je dis tout à fait ironiquement :

« Je me demandais Mr Lynch, depuis quand vous occupez-vous des traitements sans douleur ? Il me semble que ce n’est pas votre spécialité. Cependant je suis heureux de savoir qu’un de vos patients échappera bientôt à vos électrochocs du matin. »

Je regardais Lynch droit dans les yeux, je n’étais plus vraiment le psychologue souriant, mais plutôt le psychologue déterminé à le faire tomber lui et Gold. J’espérais l’avoir mis assez mal-à-l’aise pour qu’il laisse tomber les masques, la suite en serait grandement facilitée. Il m’avait suffi de quelques mots pour lui montrer que j’en savais plus qu’il ne le pensait. Mais je n’en avais pas dit assez pour qu’il sache que je tenais mes informations de Michael. Bon, il pouvait s’en douter mais avec le temps j’aurais très bien pu découvrir ces informations par moi-même.

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MessageSujet: Re: Qui masque ses fautes se voit démasquer par sa conscience.   Qui masque ses fautes se voit démasquer par sa conscience. Icon_minitimeVen 17 Jan - 19:52

Docteur Hopper



Qui masque ses fautes se voit démasquer par sa conscience.

« L'honnêteté est la plus grande de toutes les malices, parce que c'est la seule que les malins ne prévoient pas. »


Le transfert d'un de ses patients au docteur Hopper aurait pu être considérer comme un échec. D'une certaine façon, le mot déception aurait pu être plus proche de son ressenti. Lorsqu'il avait reçut ce dossier, le psychiatre avait espérer que l'âge avancé du malade lui permettrait dans faire un de ses cobayes. Malheureusement, monsieur Koch avait une femme et même des enfants qui s'inquiétaient de son sort. Dommage. Etait-il jaloux de voir qu'une personne présentant des déficiences mentales recevait une telle attention alors que lui-même ne bénéficiait comme famille que d'une tante qui s'indifférait de son existence ? Ou peut-être était-ce pour cela qu'il accordait une attention si particulière pour ces malades dont personne ne se souciaient dans son service psychiatrique ? Là n'était pas la question. Le vrai 'problème' est que le traitement ordinaire du patient lui refusait d'aborder certains chemins risqués au sujet des médicaments. En dehors de la légère frustration qu'il en éprouvait, il était toujours satisfaisant de voir la médication prescrite aboutir à un rétablissement. Les mots étaient important, certes, mais le bon traitement rendait le corps et l'esprit plus docile au reste de la thérapie. Qui plu est, contrairement aux mots qui pouvaient être déformés dans tout les sens, les médicaments ne vous trahissaient jamais agissant toujours selon leur fonction. Certainement la raison principal qui avait motivé Daniel dans son choix de carrière, le conduisant vers le rôle de psychiatre plutôt que de psychologue comme le docteur Hopper.

Après avoir expliqué brièvement la raison de sa venue, le docteur Lynch déposa le dossier sur le bureau de son confrère afin qu'il puisse le consulter en détail.

« Très bien, je suis heureux de voir que Mr Koch se remet doucement mais surement. Alors discutons »

Daniel prit les derniers mots d'Archie comme une invitation à s’asseoir et alla donc prendre place en face de son interlocuteur. Le voyant parcourir le dossier, il sut instinctivement que son collègue cherchait un papier en particulier.

"Je n'ai pas encore joint le papier de transfert au dossier étant donné qu'il s'agit d'une possibilité purement théorique pour l'instant." L'informa-t-il toujours sur un ton poli. "Mais je vous ferais parvenir le formulaire dans les plus brefs délais si cette option se concrétisait à la fin de notre discussion."

Le docteur Lynch croyait alors commencer une discussion ordinaire sur l'évolution du patient, sa réaction aux différents traitements et quels médicaments demanderaient éventuellement un léger sevrage. Bref, les arguments de routine lorsqu'il s'agissait d'un transfert. Il ne s'attendait certainement pas à de l'ironie venant du docteur Hopper.

« Je me demandais Mr Lynch, depuis quand vous occupez-vous des traitements sans douleur ? Il me semble que ce n’est pas votre spécialité. Cependant je suis heureux de savoir qu’un de vos patients échappera bientôt à vos électrochocs du matin. »

Le regard déterminé que lui lança le psychologue fut se qui le déstabilisa le plus. Une émotion qui ne se traduisit que par un froncement de sourcil perplexe et une incompréhension en partie feinte. Pour l'instant, il n'avait aucun moyen de savoir que le docteur Hopper était au courant pour ses expériences. Le caractère méticuleux de Daniel le poussait à croire qu'il n'avait laissé aucune preuve, aucun témoin digne de confiance car il était loin de s'imaginer qu'une personne aussi instable et violente que Michael Moody s'était rendu ici pour déballer la vérité à un inconnu. Aussi, le psychiatre prit cette remarque pour une désapprobation voilée concernant son opinion favorisant une thérapie médicale plutôt qu'à celle plus classique que pratiquait son confrère.

"Certains traitements que je prescris peuvent paraître rudes pour un regard extérieur." Répondit-il calmement. "Mais je vous assure que je choisis les médicaments les plus adaptés à la maladie en question. Lorsqu'il existe une possibilité sans douleur pour guérir un de mes patients, je le fais. Je trouve que l'association entre mon travail et des méthodes archaïques venant d'un autre âge est quelque peu déplacé, docteur Hopper."

Il avait insisté froidement sur le titre de confrère comme pour signaler que ce dernier avait employé le mot 'monsieur' au lieu de 'docteur' pour le mentionner dans sa petite tirade. D'une certaine façon, il ne mentait. L'avantage d'avoir l'habitude de porter un masque d'impassibilité en permanence pour cacher votre vraie personnalité est qu'il ne disparaissait jamais totalement, même lorsqu'on vous prenait par surprise. Après sa réponse, Daniel décortiqua plus posément les sous-entendus que pouvaient comporter les paroles de l'ancienne conscience. Peut-être que la mention d'électrochocs n'étaient pas qu'une simple allusion sarcastique à ces méthodes.

"A moins que nous ne sommes plus en train de parler de monsieur Koch ?" Observa-t-il froidement.


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MessageSujet: Re: Qui masque ses fautes se voit démasquer par sa conscience.   Qui masque ses fautes se voit démasquer par sa conscience. Icon_minitimeMar 21 Jan - 10:21

Docteur Lynch



Qui masque ses fautes se voit démasquer par sa conscience.
« La vérité ne craint pas les questions. »

Généralement, les visites du docteur Lynch étaient amicales, car souvent annonçant une amélioration de l’état des patients et donc un transfert vers moi, pour rentrer de nouveau et progressivement, dans une vie normale. Mais, il y a certaines choses que je n’aurais pas dû apprendre, ou que j’aurais dû apprendre plus tôt afin d’agir le plus rapidement possible. En fait, je me sentais un peu responsable de ce qui était arrivé à Michael, si j’avais essayé de confirmer mes doutes envers le docteur Lynch, je lui aurais peut-être épargné de nombreuses souffrances. Je me maudis intérieurement tandis que le psychiatre entrait dans mon cabinet. Je le saluais poliment comme à mon habitude, retenant mon envie de mettre les choses au clair et un peu suspicieux du fait de sa présence. J’avais peur que le docteur soit là pour Michael, qu’il voulait me faire dire où il se trouvait. Mais non, étrangement. Il ne devait pas savoir pour M. Moody, ce qui me rassura un peu. Non il venait parler de M. Koch, quelqu’un d’agréable mais qui avait dû faire face à des petits problèmes psychologiques. En effet, il avait parfois de grosses sautes d’humeur et comme il ne voulait pas mettre sa famille en danger, il était allé voir le psychiatre. Je confirmais à Lynch, mon contentement de voir la santé de M. Koch s’améliorer.

Le docteur Lynch me donna le dossier, je regardais si le document de transfert était là, mais non le psychiatre voulait en parler avant. En même temps, je comprenais, on ne devait pas relâcher n’importe qui dans la nature. Je ne pus m’empêcher de penser que le brun devrait peut-être être enfermé, on ne devait pas laisser n’importe qui dans la nature. Ce dernier s’était assis comme, je le lui avais fait comprendre. Et me dit voyant ce que je cherchais :

"Je n'ai pas encore joint le papier de transfert au dossier étant donné qu'il s'agit d'une possibilité purement théorique pour l'instant. Mais je vous ferais parvenir le formulaire dans les plus brefs délais si cette option se concrétisait à la fin de notre discussion."

Si, je ne savais pas par Michael son double-jeu, j’aurais pu dire sans problèmes que Lynch était un médecin fiable et poli. Mais maintenant je voyais derrière ce ton poli, toutes les manipulations que le psychiatre mettait en place. S’en était trop, je ne pouvais continuer à me taire, alors que Lynch continuait ses activités. Je devais l’obliger se rendre mais ça n’allait pas être un tâche facile, aussi commençais-je doucement en lui faisant comprendre que je savais ce qu’il faisait, qui il était :

« Je me demandais Mr Lynch, depuis quand vous occupez-vous des traitements sans douleur ? Il me semble que ce n’est pas votre spécialité. Cependant je suis heureux de savoir qu’un de vos patients échappera bientôt à vos électrochocs du matin. »

Je le regardais fixement, une étincelle de conviction dans les yeux. Il semblait surpris, un point pour moi, la joute venait de commencer et cela allait être d’autant plus intéressant car les mots seraient les seules armes. Je vis le docteur Lynch chercher si j’avais vraiment deviné pour ses expériences ou si j’avais dit cela sans vraiment y penser, par simple compétition.

"Certains traitements que je prescris peuvent paraître rudes pour un regard extérieur. Mais je vous assure que je choisis les médicaments les plus adaptés à la maladie en question. Lorsqu'il existe une possibilité sans douleur pour guérir un de mes patients, je le fais. Je trouve que l'association entre mon travail et des méthodes archaïques venant d'un autre âge est quelque peu déplacé, docteur Hopper."

Le ton calme et la masque étaient toujours là, mais désormais il ne pouvait plus se cacher ou du moins pas de moi. Il avait aussi remarqué mon utilisation du mot « monsieur », car je ne pouvais plus imaginer même qu’il porte le titre de docteur, il ne le méritait pas pour les horreurs qu’il faisait subir à certains patients. Je vis Lynch réfléchir quelques instants, avant de rajouter :

"A moins que nous ne sommes plus en train de parler de monsieur Koch ?"


Il avait ce ton froid qui me semblait étrangement familier et j’en avais apparemment trop dit. Je devais faire plus attention et ne pas sous-estimer mon adversaire, il était habitué à manier les mots comme personne. La preuve en est que je ne l’avais pas découvert avant que Michael ne vienne m’en parler. Je ne me laissais pas démonter par son regard glacial et décider de riposter par une attaque, j’étais en train de faire doucement tomber le masque :

« En effet, nous sommes en train de parler de vous et de vos activités tout à fait immorales et illégales. Vous faites ça depuis quand ? Depuis que vous êtes chef du service psychiatrique ? Ou bien vos petites expériences remontent à plus loin, M. Lynch ? »

Mon ton n’était pas haineux, mais déterminé, presque autoritaire. C’était une facette de ma personnalité que je n’utilisais pas souvent, mon amabilité habituelle suffisait en général. Mais là, je n’avais aucune envie d’être aimable la psychiatre. Aussi, je lui dis, d’un ton un peu plus froid que d’habitude :

« Vous faites interner des personnes bien plus saines d’esprit que vous, M. Lynch. »

Je ne savais pas pourquoi, mais le fait que je fasse la morale au psychiatre ne m’était pas inconnu et je ne savais pas d’où venait cette impression de déjà-vu.

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MessageSujet: Re: Qui masque ses fautes se voit démasquer par sa conscience.   Qui masque ses fautes se voit démasquer par sa conscience. Icon_minitimeMar 28 Jan - 20:59

Docteur Hopper



Qui masque ses fautes se voit démasquer par sa conscience.

« L'honnêteté est la plus grande de toutes les malices, parce que c'est la seule que les malins ne prévoient pas. »


La discussion avait prit un tournant inattendu pour le psychiatre. Lui qui s'attendait à une discussion normal sur la possible réinsertion dans la vie active d'un de ses patients, comme l'avait suggérer le début de leur conversation. Au début, il avait pensé que les paroles de son confrère n’étaient liées qu'à une désapprobation de ses méthodes puisque le docteur Hopper n'utilisait que des mots pour guérir les personnes venant le voir. Une méthode louable en soit mais, parfois, les mots ne suffisaient pas. C'est se que pensait le docteur Lynch. Sauf que malgré la conviction de Daniel que le psychologue ne pouvait rien savoir de ses petites affaires, des indices montraient le contraire. D'abord, le docteur Hopper avait perdu le sourire qu'il abordait en toute occasion. Ensuite, il avait volontairement retiré le titre de docteur en s'adressant à lui sous les termes de "monsieur Lynch". Chose que le psychiatre ne manqua pas de souligner... avant de demander s'il était encore question de monsieur Koch.

Daniel commençait à avoir un mauvais pressentiment. Le mot 'électrochoc' surtout... peut-être que le docteur Hopper pensait que ce mot serait anodin. Toutefois, il n'y avait qu'un seul des cas spéciaux du docteur Lynch qui bénéficiait de ce genre de traitement, les autres n'étaient pas assez résistant pour subir de tels chocs. Et justement ce cas particulier était en cavale... Était-ce vraiment une coïncidence ? Non, c'était impossible qu'un patient aussi instable se confie à quelqu'un... encore moins à un docteur.

Le psychiatre écarta vite cette hypothèse pour se concentrer sur la suite des paroles du docteur Hopper.

« En effet, nous sommes en train de parler de vous et de vos activités tout à fait immorales et illégales. Vous faites ça depuis quand ? Depuis que vous êtes chef du service psychiatrique ? Ou bien vos petites expériences remontent à plus loin, M. Lynch ? »

A nouveau, son interlocuteur lui retirait son titre de docteur. La mâchoire de Daniel se crispa très légèrement devant ce fait, seul manifestation émotionnel sur son visage impassible. Il avait du faire beaucoup de chose pour obtenir ce titre et c'était sans doute la chose auquel il tenait le plus. Certes, il l'avait eut de manière détourné et non en accomplissant des études supplémentaires comme il voulait le faire à la base mais dans l'esprit de Lynch, il méritait ce poste tout autant que son confrère qui lui faisait face.

"Pauvre monsieur Koch..." Commenta-t-il après un mince soupir désolé tout en ramenant légèrement le dossier vers lui. "De toute évidence, ce n'est pas aujourd'hui que nous parlerons de sa réhabilitation."

Ce n'était pas vraiment une menace, il ne prenait pas en otage un patient qui aurait eu toute les chances de voir ses traitements diminués. Du moins, il ne le voyait pas ainsi. Il ne faisait qu'établir une constatation. Le regard du psychiatre se porta sur le bureau du docteur Hopper avec un air songeur. La présence éventuelle d'un magnétophone pour enregistrer cette conversation n'était pas à exclure... quoi que çà ne correspondait pas aux méthodes de son collègue. Daniel se retrouvait dans une situation où il avait plusieurs possibilités de réponse. Il pouvait nié ou avoué. Son confrère n'avait peut-être pas apprécié qu'il ne réponde pas à ses questions en remettant le sujet de monsieur Koch sur le tapis puisqu'il poursuivit :

« Vous faites interner des personnes bien plus saines d’esprit que vous, M. Lynch. »

Daniel eut ce qui pouvait s'apparenter à un sourire indulgent devant cette déclaration.

"La folie n'est bien souvent qu'une question de point de vue." Répondit-il. "Et... en tant que responsable du service psychiatrique de l'hôpital, c'est à moi qu'il revient de tracer la frontière."

Le psychiatre avançait avec prudence dans cette discussion, choisissant ses mots avec soin, comme à son habitude. Peut-être que son confrère ne faisait que bluffer, qu'il n'avait qu'un soupçon envers ses méthodes de travail et cherchait une confirmation dans ses dires. Dans ce cas, Daniel ne pouvait se permettre de parler franchement de ses expériences. Mais si le docteur Hopper était vraiment au courant pour celle-ci, peut-être aurait-il une chance d'exposer son point de vue. Chose qu'il regrettait parfois de ne pouvoir faire, gardant ses découvertes pour lui. Le docteur Lynch n'était pas naïf, il savait bien qu'il ne pourrait pas rallier son confrère à son raisonnement. Daniel estimait ne pas avoir la même façon de pensée que les autres. Il le savait même depuis longtemps.

"Docteur Hopper, si je ne vous connaissais pas depuis si longtemps, je jurerais que vous essayer de me psychanalyser." Commenta-t-il avec un sourire amusé. Il continua sur un ton ironique qu'il ne destinait d'ordinaire qu'à sa secrétaire, Carrie Jones : "Voulez-vous peut-être que je prenne place dans votre fauteuil avant de poursuivre cette discussion ?"

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MessageSujet: Re: Qui masque ses fautes se voit démasquer par sa conscience.   Qui masque ses fautes se voit démasquer par sa conscience. Icon_minitimeLun 10 Fév - 15:14

Docteur Lynch



Qui masque ses fautes se voit démasquer par sa conscience.
« La vérité ne craint pas les questions. »

Quand le Dr. Lynch avait noté que nous ne parlions plus de M. Koch, j'avais réussi à éviter le sujet de Michael mais de peu. Le psychiatre était plus qu'habile avec les mots, il en avait fait une seconde nature et si je n'y prenais pas garde, je risquais de tomber dans son piège. Aussi je restais sur mes gardes et cherchais doucement à faire tomber le masque, à avoir des aveux. Mon regard se fit déterminé tandis que je lui posais des questions sur l’origine de ses expériences. Je remarquais cette fois, la crispation du serpent, peut-être parce que je lui avais ôté son titre de docteur. C’était à approfondir ; si j’arrivais à lui faire perdre son calme, il avouerait son crime de lui-même sans y prêter attention ou trop tard. Je ne quittais pas mon confrère des yeux, attendant patiemment sa réaction. Le psychiatre ne fit que soupirer avant de lâcher cyniquement :

"Pauvre monsieur Koch... De toute évidence, ce n'est pas aujourd'hui que nous parlerons de sa réhabilitation."

Il se protégeait derrière sa froideur et essayait de changer de sujet. Le problème est que je n’allais plus me faire embobiner par cet homme. Il ne pouvait plus se cacher ou esquiver indéfiniment. Aussi pour ne pas perdre le contrôle de la discussion, je l’attaquais de front :

« Vous faites interner des personnes bien plus saines d’esprit que vous, M. Lynch. »


Un sourire ou du moins ce qui s’en approchait chez le Dr Lynch, apparut sur son visage, me faisant me demander quel mauvais coup il préparait sûrement une pirouette pour éviter d’avouer son crime. Sa réponse ne se fit pas attendre :

"La folie n'est bien souvent qu'une question de point de vue. Et... en tant que responsable du service psychiatrique de l'hôpital, c'est à moi qu'il revient de tracer la frontière."

Je me retins presque de sourire devant la défense de mon interlocuteur. Il se cachait derrière son métier car c’était tout ce qu’il avait. Pas vraiment d’amis, encore moins d’amour (même s’il m’avait semblé remarquer quelque chose d’étrange entre Mlle Jones et lui) et je ne parle même pas de sa famille, une tante qui se moque éperdument de sa vie ou de sa santé. Avant de savoir ce qu’il faisait subir à Michael, j’avais même de la compassion pour lui. Compassion qui n’avait pas totalement disparu, je devais l’avouer. Mais pour ses actes, je me devais de faire quelque chose, j’avais promis d’aider Michael.

« Et bien sûr, ce point de vue totalement subjectif vous permet de ne pas être inclus dans le groupe des résidents du service psychiatrique. »

La discussion était à sens unique, j’essayais comme je le pouvais de lui faire avouer et lui tournais autour du pot pour ne pas avoir à répondre de ses actes. Étrangement je sentais une certaine curiosité de la part du serpent, comme s’il cherchait à savoir quelque chose de moi. J’espérais de tout cœur que ça ne concernait pas M. Moody. Je devais rester très prudent sur ce sujet. Je continuais de regarder le psychiatre, un sourire apparut une fois de plus sur son visage, me laissant une fois encore, suspicieux, cherchant quelle manipulation il allait effectuer.

"Docteur Hopper, si je ne vous connaissais pas depuis si longtemps, je jurerais que vous essayez de me psychanalyser. Voulez-vous peut-être que je prenne place dans votre fauteuil avant de poursuivre cette discussion ?"

Ce ton ironique ne me plaisait pas vraiment, mais en même temps, je n’avais pas été vraiment sympathique avec lui non plus. Nous étions tous les deux sur un terrain glissant et la question était de savoir qui allait tomber le premier. Je répliquais sans perdre ma détermination :

« Mais vous ne me connaissez pas M. Lynch, et j’essaye en effet de vous psychanalyser. Et je vous en prie, prenez vos aises si cela peut vous aider à soulager votre conscience. »

Je laissais un petit silence, ainsi que le temps à mon interlocuteur de réfléchir si oui ou non, il allait en effet se livrer aux confidences. Je réfléchissais moi aussi, essayant de l’analyser de le comprendre me remémorant, les souvenirs que j’avais de lui, ce que je savais sur lui. Puis je lâchais ma bombe, espérant le faire réagir :

« Vous jouissez de votre poste n’est-ce pas ? Pouvoir être juge et bourreau, traverser quand vous le voulez cette frontière, passant de votre rôle de docteur, froid et calculateur, à celui de chercheur, expérimentant vos folies sur les plus malchanceux de vos patients. »

Il ne pouvait rester insensible aux paroles que j’avais dites. Soit parce que j’avais visé juste, soit justement parce que je me trompais et qu’il ne supporterait pas d’être dépeint de la sorte. Du moins était-ce l’hypothèse que j’avais formulée. J’avais rarement à faire face à un patient comme le Dr Lynch, assez imprévisible, très peu coopératif et un maître dans l’art de la manipulation, l’art de jouer avec les mots. Nous, nous affrontions sur un même terrain mais avec des méthodes différents, lui utilisait les mots, pour esquiver dissimuler, mentir, et moi je m’en servais pour au contraire pour découvrir la vérité. Sur certains aspects, le psychiatre et moi, étions semblables et pourtant nous étions de parfaits opposés, chacun ayant sa part d’ombre et de lumière.

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MessageSujet: Re: Qui masque ses fautes se voit démasquer par sa conscience.   Qui masque ses fautes se voit démasquer par sa conscience. Icon_minitimeMar 11 Fév - 13:33

Docteur Hopper



Qui masque ses fautes se voit démasquer par sa conscience.

« L'honnêteté est la plus grande de toutes les malices, parce que c'est la seule que les malins ne prévoient pas. »


« Et bien sûr, ce point de vue totalement subjectif vous permet de ne pas être inclus dans le groupe des résidents du service psychiatrique. »

Subjectif ? Le docteur Hopper aurait voulu insulter volontairement son confrère qu'il n'aurait pu trouver de meilleur moyen. Le docteur Lynch veillait toujours à rester le plus neutre possible dans son jugement. Garder une distance par rapport à ses patients afin d'obtenir le diagnostic le plus précis était ce qui ressemblait le plus à une fierté pour lui. Or, le psychologue venait de remettre en doute sa manière de travailler. De la part de quelqu'un qui s'impliquait justement trop envers ces patients (du point de vue de Lynch) au point de s'y attacher, ce qui pouvait potentiellement nuire à la neutralité des diagnostics (toujours selon le point de vie de Lynch)... C'était un comble. Toutefois, il ne releva pas cette accusation pour ne pas s'emporter.

A la place, il demanda ironiquement si son confrère essayait de le psychanalyser et poussa le sarcasme jusqu'à proposer de s'installer dans le fauteuil avant de poursuivre cette discussion. L'ironie ne plut pas à son interlocuteur. Le psychiatre avait l'habitude d'employer ce genre de ton avec sa secrétaire et il était aussi habitué à recevoir une réplique du même gabarit. Il ne s'attendait certainement pas à se que le docteur Hopper prenne au sérieux sa proposition.

« Mais vous ne me connaissez pas M. Lynch, et j’essaye en effet de vous psychanalyser. Et je vous en prie, prenez vos aises si cela peut vous aider à soulager votre conscience. »

Le fait qu'Archie avoue vouloir le psychanalyser l'amusait beaucoup. Seulement, son confrère semblait oublier qu'ils pouvaient être deux à jouer à se petit jeu. Le docteur Lynch mit à profit le silence imposé par son interlocutrice pour contre-attaquer.

"Je vois." Nota-t-il, restant imperturbable. "Dans ce cas, ne devriez-vous pas m'appeler par mon prénom pour instaurer une relation de confiance ?" Souligna-t-il toujours avec ironie.

Par cette remarque, il signalait à son interlocuteur qu'il connaissait parfaitement tout les mécanismes de la psychanalyse et pouvait en jouer tout autant que lui. D'ailleurs, il avait déjà entrevue une faille potentielle chez son confrère. Il ne put s'empêcher d'y faire une référence pour 'tâter le terrain'.

"C'est vraiment ironique de votre part de me proposer votre aide maintenant alors que lorsque vous en aviez eu l'occasion il y a des années, vous n'avez rien fait." Attaqua-t-il sur un ton sec. "Ma conscience va parfaitement bien, docteur. Je vous remercie de vous en inquiétez même s'il est un peu trop tard pour cela. Vingt ans trop tard."

Daniel Lynch faisait bien sûr référence à sa tante donc le droit à la garde avait été remit en question suite à l'accident dans le puits. Contrairement à se qu'il laissait entendre, Daniel n'en voulait pas au docteur Hopper d'avoir tranché en la faveur de la tante. Tout d'abord parce qu'il ne connaissait pas les détails de l'entretien (peut-être que sa tante était vraiment une aussi bonne actrice qu’elle le prétendait) et puis parce qu'il aurait sans doute atterri à l'orphelinat si le diagnostic s'était avéré négatif. Le psychiatre était bien placé pour savoir que l'éducation des enfants n'étaient pas meilleur là-bas. Aussi s'estimait-il heureux de n'avoir eu qu'une tante indifférente à son existence comme seul repère familial. Il avait apprit deux choses essentielles : se débrouiller seul et ne faire confiance à personne. Deux leçons importantes.
Il n'avait donc aucune motivation à nourrir une rancune envers son confrère. Sa phrase n'était qu'un test pour voir si l’éventuelle culpabilité qui pourrait naître chez son interlocuteur deviendrait une faiblesse exploitable. Daniel ignora que cette accusation feinte faisait écho à une situation provenant d'une autre vie où un certain criquet avait aussi proposé son aide.

« Vous jouissez de votre poste n’est-ce pas ? Pouvoir être juge et bourreau, traverser quand vous le voulez cette frontière, passant de votre rôle de docteur, froid et calculateur, à celui de chercheur, expérimentant vos folies sur les plus malchanceux de vos patients. »

Intéressant. Très intéressant. Avec cette accusation, il ne pouvait que réagir. Soit pour affirmer ses dires soit pour les nier.

"Votre diagnostic comporte deux erreurs. Premièrement, il sous-entend que je prendrais parti émotionnellement dans les traitements administrés. Ce qui n'est pas le cas." Commenta-t-il froidement.

Sa déclaration était en partie fausse. Le psychiatre retirait un certain plaisir de ces expériences mais il n'avait jamais considérer cette sensation comme la clef de voûte de ses motivations, plutôt comme une sorte de bonus.

"La deuxième erreur est sur l'utilisation du mot malchanceux." Daniel laissa sous-entendre qu'il allait poursuivre ses explications mais après une pause, comme s'il venait de réaliser quelque chose, il continua sur un autre sujet. "Le choix des mots est important, docteur Hopper. Personnellement, j'ai toujours cru que les mots prononcés, même sans réfléchir, sont plus révélateur que l'ont ne le pensent. Tenez, par exemple, tout à l'heure... vous avez utilisé le mot 'électrochoc'. Vous auriez pu utilisez une autre comparaison. Pourtant, dans tout les choix possible, c'est celle-là que vous avez choisi..."

Il ne posa pas de questions de manière directe, laissez la fin de sa phrase en suspend avait beaucoup plus d'impacte que de demander clairement pourquoi l'ancienne conscience avait utilisé ce terme précis pour faire allusion à ses expériences. Pour l'instant, le docteur Lynch n'avait que des suppositions et non des affirmations, une part lui disait toujours que c'était impossible que le patient évadé se soit retrouvé en présence de son confrère mais il ne pouvait s'empêcher d'être curieux sur le choix du mot 'électrochoc'. Alors il avait tenté un coup de bluff pour voir la réaction de son interlocuteur. Bien sûr, il avait soigneusement veillé à laisser une porte de sortie : si le docteur Hopper voulait éviter le sujet, il pouvait se concentrer sur la première partie de sa réponse.

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MessageSujet: Re: Qui masque ses fautes se voit démasquer par sa conscience.   Qui masque ses fautes se voit démasquer par sa conscience. Icon_minitimeMar 4 Mar - 16:54

Docteur Lynch



Qui masque ses fautes se voit démasquer par sa conscience.
« La vérité ne craint pas les questions. »

Je regardais mon interlocuteur, je cherchais à déceler les failles de son masque froid. Et je devais avouer que ce n'était pas une tâche aisée. Cependant lorsque je le décris comme subjectif je crus apercevoir de la colère chez le psychiatre. J'avais apparemment touché un point sensible, mais il m'était difficile d'attaquer Lynch sur des sujets sensibles, ma conscience essayait de m’en empêcher tout comme elle me soufflait que je devais protéger Michael. Autant dire que j'étais extrêmement partagé lorsque je répondis le plus franchement du monde au ton ironique du psychiatre :

« Mais vous ne me connaissez pas M. Lynch, et j’essaye en effet de vous psychanalyser. Et je vous en prie, prenez vos aises si cela peut vous aider à soulager votre conscience. »

Il me semblait apercevoir une étincelle d'amusement dans le regard de mon interlocuteur, ma réaction l'amusait ? C'était intéressant et peut-être un moyen de diversion pour lui faire avouer sa faute. Je laissais un petit silence, que le psychiatre se dépêcha d'interrompre.

"Je vois. Dans ce cas, ne devriez-vous pas m'appeler par mon prénom pour instaurer une relation de confiance ?"

Je devais avouer qu'il était vraiment fort et que je l'avais sous-estimé, je n'étais pas vraiment habitué à ce terrain de piques à peine dissimulée. Mon adversaire savait manier les mots et manipuler alors que j'étais plus dans l'analyse et les petits détails. C’est ainsi que je notais que Lynch cherchait une échappatoire. En effet derrière l'ironie, se trouvait un moyen pour lui que j'arrête de l'appeler « M. Lynch » et ainsi que l'on se retrouve de nouveau sur un pied d'égalité. Soit s'il prenait ce chemin là, alors nous serions deux. Je lui dis calmement :

« Vous croyez vraiment ? Il me semblait que le psy ne devait pas trop s'impliquer afin de rester neutre. D'après vos propres mots, Mr Lynch. »

Je ne fus pas certain de sa réaction exacte car il dévia la conversation, suivant le fil de ses pensées :

"C'est vraiment ironique de votre part de me proposer votre aide maintenant alors que lorsque vous en aviez eu l'occasion il y a des années, vous n'avez rien fait. Ma conscience va parfaitement bien, docteur. Je vous remercie de vous en inquiétez même s'il est un peu trop tard pour cela. Vingt ans trop tard."

Son ton était sec, tranchant comme un lame de rasoir et même si je faisais de mon mieux pour rester impassible, au fond de moi, le poids de la culpabilité me tomba dessus or ce poids m'était étrangement familier comme si je l'avais toujours porté en moi. Mais je laissais cet élément de côté car aussitôt mon esprit revint vingt ans en arrière et étrangement ce souvenir était flou. Je ne me souvenais que vaguement des événements, ou même de l'entretien avec la tante du serpent. Il me semblait que j'avais pris cette décision pour lui éviter d'aller à l'orphelinat et de vivre une enfance extrêmement malheureuse. J'ai choisi de lui offrir une famille indifférente plutôt que pas de famille du tout. Cependant je m'en voulais et le ton dur que Lynch avait employé ne m'avait pas laissé indifférent malgré mes nombreux efforts pour le cacher. Comme pour me justifier de ce qui semblait être (d'après Lynch) une erreur, je lui dis :

« J'ai pris la décision qui semblait la plus juste et la plus logique. Mais si j'avais su que cet événement vous marquerait au point de faire souffrir les autres, j'aurais peut-être fait un autre choix. »


Je le fixais, cherchant une quelconque faille, puis en ayant analyser un peu comment faire avouer mon interlocuteur, je lâchais la bombe :

« Vous jouissez de votre poste n’est-ce pas ? Pouvoir être juge et bourreau, traverser quand vous le voulez cette frontière, passant de votre rôle de docteur, froid et calculateur, à celui de chercheur, expérimentant vos folies sur les plus malchanceux de vos patients. »

Je ne savais pas si ça allait faire effet, mais il allait être obligé de réagir. Je guettais n'importe quel signe, me démontrant que j'avais raison. C'est donc attentif que je l'écoutais me répondre :

"Votre diagnostic comporte deux erreurs. Premièrement, il sous-entend que je prendrais parti émotionnellement dans les traitements administrés. Ce qui n'est pas le cas."

Intérieurement, je souris, il s'était mis à découvert en répondant et je devinais qu'il n'était pas tout à fait honnête dans sa réponse, il avait laissé un indice et m'avait confirmé ce que je savais déjà de Michael. Même si ce n'était pas la raison de ses expériences, cela lui apportait une certaine satisfaction. J'arrivais de mieux en mieux à cerner le personnage qu'était le Dr Lynch. Cependant, un donné pour un rendu, j'en apprenais plus sur lui, mais il répliquait de plus belle :

"La deuxième erreur est sur l'utilisation du mot malchanceux."

J'étais intrigué, j'attendis qu'il développe, mais malheureusement pour moi, il changea de sujet. Je sentais que j'avais manqué l'occasion de mieux comprendre le psychiatre. Mais c’était peut-être parce qu'il s'en était rendu compte qu'il s'était arrêté dans ses explications. Bref, il  changea de sujet et celui-ci me plut beaucoup moins :

"Le choix des mots est important, docteur Hopper. Personnellement, j'ai toujours cru que les mots prononcés, même sans réfléchir, sont plus révélateur que l'ont ne le pensent. Tenez, par exemple, tout à l'heure... vous avez utilisé le mot 'électrochoc'. Vous auriez pu utilisez une autre comparaison. Pourtant, dans tout les choix possible, c'est celle-là que vous avez choisi..."


Et mince, si ça continuait comme ça, il allait découvrir que c'était Michael qui m'avait tout raconté. Évidemment, Lynch devait sans douter, étant donné que ce n'est pas tous les jours que l'un de ses patients les plus spéciaux s'évade. Je cherchais rapidement un moyen d’éluder son sous-entendu. Après peut-être deux secondes, je réussis à trouver une solution :

« Êtes-vous en train de dire que j'ai visé juste, Mr Lynch ? Ou bien est-ce juste un moyen d'éviter de vous expliquer ? »

J'avais réussi, à éviter sa question sans mentir. Je commençais à comprendre comment le psychiatre fonctionnait et j'espérais qu'à force il craquerait, mais je ne pouvais être sur de rien. Après tout, le Dr Lynch est un maître dans la matière et j'ai pour me freiner dans mes attaques verbales, ma conscience qui me souffle que je ne dois pas me laisser emporter et que je dois mettre mes émotions de côté pour juger des méthodes de Lynch le plus impartialement possible.

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MessageSujet: Re: Qui masque ses fautes se voit démasquer par sa conscience.   Qui masque ses fautes se voit démasquer par sa conscience. Icon_minitimeJeu 13 Mar - 19:47

Docteur Hopper



Qui masque ses fautes se voit démasquer par sa conscience.

« L'honnêteté est la plus grande de toutes les malices, parce que c'est la seule que les malins ne prévoient pas. »


La situation était aussi amusante que dérangeante. Que son confrère déclare ouvertement qu'il essayait de le psychanalyser avait de quoi piquer la curiosité de Lynch qui observait son interlocuteur à la recherche d'indice sur les déductions qui pourraient découlées de ses paroles livrées au compte-goutte. C'est pour cela que Daniel laissa entendre qu'il connaissait aussi bien les mécanismes d'une séance psychologique que le docteur Hopper.

Certes, en tant que psychiatre, les médicaments avaient une place importante dans sa manière de traité les troubles de ces patients mais si son interlocuteur sous-estimait ses capacités d'analyse ou d'utiliser les mots, il risquait de commettre une erreur. Daniel n'avait pas rarement l'occasion de dialoguer avec quelqu'un qui serait sur un pied d'égalité avec lui aux niveaux du choix subtils des tournures de phrases employées. En cela, il était plutôt satisfait de la tournure que prenait la visite chez l'ancien criquet.

« Vous croyez vraiment ? Il me semblait que le psy ne devait pas trop s'impliquer afin de rester neutre. D'après vos propres mots, Mr Lynch. »

"C'est mon point de vue, en effet. Mais étant donné que c'est vous qui dirigez cette séance, j'essayais de me conformer à vos méthodes." Répondit-il avec un léger haussement d'épaule.

Il avait appuyé légèrement sur le mot 'séance' pour en révéler toute le sarcasme. Il aurait pu insulter son interlocuteur en parlant de simulacre de séance, il n'avait pas été loin de le faire puisque son confrère s'obstinait à lui enlever son titre de docteur. Pourquoi ne pas pousser l’insulte un cran plus loin en l’appelant par son prénom ? Cela l'étonnerait à peine.

Plutôt que de continuer sur cette lancée, il préféra lancer une première attaque en mettant en évidence l'ironie de cette situation : le docteur Hopper qui essayait de l'aider alors qu'il y a des années, il n'avait rien fait.
Daniel ne pensait pas un mot de se qu'il déclara mais il était un assez bon menteur pour mettre tout le tranchant possible dans son accusation, faisant croire à de la rancune. Jusqu'à présent, il s'était contenté d'esquiver les remarques de son interlocuteur, maintenant il était grand temps de commencer à attaquer pour découvrir des faiblesses potentiellement exploitable chez le psychologue. La culpabilité en était une, Daniel le vit immédiatement et le psychiatre cachait au fond de lui la satisfaction d'avoir fait mouche.

« J'ai pris la décision qui semblait la plus juste et la plus logique. Mais si j'avais su que cet événement vous marquerait au point de faire souffrir les autres, j'aurais peut-être fait un autre choix. »

Marqué était le mot juste, Daniel n'avait que des souvenirs flous de son enfance hormis cette accident qui restait, même encore aujourd'hui, criant de vérité dans les émotions éprouvés. Sa lutte pour maintenir sa tête hors de l'eau, ses doigts tentant désespérément d'agripper les pierres trempées, et le point de lumière inaccessible. Il lui suffisait parfois de fermer les yeux pour avoir l'impression d'être de nouveau au fond de ce puit. La fin de cette histoire était beaucoup plus confuse. Quelqu'un avait dû venir l'aider puisqu'il s'en était sorti mais impossible de se remémorer la scène de sauvetage. Sans doute parce qu'elle était sans importance en comparaison avec la leçon qu'il avait apprit ce jour-là.

Il n'eut pas le temps de partager cette pensée que le docteur Hopper repassa à l'attaque. Sans doute que sa réaction lorsque Daniel fut accusé d'avoir un jugement subjectif avait servit d'appui pour cette nouvelle pique qui affirmait cette fois-ci qu'il prenait un plaisir à faire souffrir ces cobayes. Un sous-entendu qu'il ne pouvait pas laisser passer.

Choisissant ses mots avec soin, le docteur Lynch indiqua que le diagnostic de son confrère comportait deux erreurs. Le psychiatre vit que son deuxième argument intrigua l'ancien criquet, c'est pour cela qu'il coupa volontairement ses explications après avoir feint d'approfondir sa réflexion pour revenir sur un point sensible de la conversation : d'où était venu l'allusion des électrochocs ? Une certaine forme d'orgueil professionnel poussait Daniel à nié un potentiel témoignage de la part de son cobaye évadé mais pourtant il ne pouvait écarter indéfiniment les coïncidences.

En tout cas, le doute sur ces méthodes était là. Et on revenait au côté dérangeant de cette situation si exceptionnelle. Il ne pouvait se permettre de perdre une potentielle alliance avec son confrère, il ignorait qu'il l'avait déjà perdu à cause de certains aveux d'un certain fugitif. Le docteur Hopper en était-il encore à la supposition ou bien disposait-il de preuve ? Le meilleur moyen était de pousser son interlocuteur à dévoiler son jeu.

« Êtes-vous en train de dire que j'ai visé juste, Mr Lynch ? Ou bien est-ce juste un moyen d'éviter de vous expliquer ? »

"Et êtes-vous en train de changer de sujet, docteur Hopper ?" Répliqua-t-il avant de véritablement répondre à la question. "Je me suis déjà expliqué : Votre diagnostic comporte deux erreurs."

A nouveau une certaine confiance en son caractère minutieux le poussait à croire que l'ancien criquet ne savait rien, sinon ils n'auraient pas cette conversation où Archie semblait essayé d'obtenir des aveux de sa part. Qu'il ait des soupçons étaient tout de même problématique.

"Maintenant, si vous avez des critiques à émettre sur mon travail... je suis toujours désireux d'apprendre et de m'améliorer." Poursuivit-il.

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MessageSujet: Re: Qui masque ses fautes se voit démasquer par sa conscience.   Qui masque ses fautes se voit démasquer par sa conscience. Icon_minitimeLun 31 Mar - 14:09

Docteur Lynch



Qui masque ses fautes se voit démasquer par sa conscience.
« La vérité ne craint pas les questions. »

C'était extrêmement difficile de tenir face à Lynch. La joute verbale qui se déroulait entre nous, ne semblait tourner à mon avantage, certes, je sentais qu'il faiblissais mais trop doucement et depuis qu'il avait commencé à contre-attaquer, j'étais en position de faiblesse. Cependant, je ne me laissais pas abattre. Je ne m’étais pas laissé abattre lorsqu'il avait répliqué à ma remarque ses méthodes. Et je m'étais plutôt bien défendu quand il m'avait attaqué personnellement, me reprochant les événements qui s'étaient déroulés 20 ans plus tôt. Certes, j'avais toujours ce sentiment de culpabilité dont je n'arrivais pas à me débarrasser mais ce qui est fait et fait et on devait pas vivre dans la passé. Bref, nous je l'accusais de prendre un certain plaisir à mener ses expériences. Comme je m'en doutais il nia, mais je remarquais quelques-unes de ses expressions qui me prouvaient qu'il mentait. Je savais que l'honnêteté n'était pas la qualité première de Lynch mais je savais ce qui se passait, il ne pouvait plus se cacher. Cependant c'était un autre détail qui m'intéressait, le fait qu'il n'ai pas développé son deuxième argument. C'était-il rendu compte que ça allait dévoiler quelque chose d'important ? Si c'était le cas, je devais approfondir ce point et sinon, je pouvais toujours en apprendre plus sur ses activités.

Moi qui pensait en apprendre plus je fus pour le moins déçu lorsqu'il ré-aborda le sujet des électrochocs. Il ne voulait pas lâcher l'affaire et je me maudis de ne pas avoir fait plus attention à mes mots. Avec un maître en la matière comme le Dr Lynch, j'aurais dû être plus prudent, mais ce qui est fait et fait et je devais me sortir de ce pétrin. Sans trop mentir, juste en dissimulant. Je crus le voir douter et j'en profitais pour esquiver sa question comme il avait éviter d'expliquer son diagnostic.

« Êtes-vous en train de dire que j'ai visé juste, Mr Lynch ? Ou bien est-ce juste un moyen d'éviter de vous expliquer ? »

Malheureusement, le serpent le remarqua sans soucis et répliqua, à la fois rapide et précis :

"Et êtes-vous en train de changer de sujet, docteur Hopper ?"


Bon, je me doutais qu'il n'allait pas se laisser berner par mon changement de sujet mais j'aurias voulu gagner un peu plus de temps, je devais le faire avouer avant de laisser échapper, l'identité de mon témoin. Après tout, je lui avais promis de le protéger et je me devais de tenir cette promesse. Il était venu se confier à moi, (au début , ce n'était pas de son plein gré mais quand même), m'avait avouer toutes les horreurs que l'ancien conseiller lui avait fait subir. J'avais parfois été choqué qu'il ait pu résister à toutes ces tortures. Il s'était battu, avait résisté de toutes ses forces. J'avais essayer de comprendre pourquoi Gold l'avait envoyé chez Lynch, avec plus ou moins de succès. Le serpent me sortit de mes pensées, quelques peu confuses :

"Je me suis déjà expliqué : Votre diagnostic comporte deux erreurs."

J'étais d'accord avec lui, mais je trouvais que son explication manquait un peu de développement ; Je voulais savoir ce qu'il voulait dire, quand il m'avait « expliqué » que les patients qu'il torturait n'était pas malchanceux. Pensait-il que ses patients avaient de la chance d'être avec lui ? Ce n'était clairement pas mon avis. Surtout après avoir vu, les dégâts que ça avait fait sur la psyché de Michael. Le psychiatre reprit de son ton froid et calculateur :

"Maintenant, si vous avez des critiques à émettre sur mon travail... je suis toujours désireux d'apprendre et de m'améliorer."

Son ton hypocrite commençait à me lasser et à m'énerver, le fait qu'il continue à jouer la comédie,n'ayant plus de raison d'être. Etait-il trop orgueilleux pour croire qu'il n'avait pas laissé d'indices ?

« J'ai en effet, quelques remarques à faire concernant votre travail....Daniel, je ne connais pas la raison de vos agissements, mais vous devez y mettre un terme. Si vous allez vous rendre de vous-même, vous aurez sûrement une sentence plus légère. »

J'espérais l'avoir fait réfléchir, utilisant son prénom comme appui, pour briser la masque, s'il m'avouait ses fautes, ce serait déjà un grand pas en avant. Cependant la suite serait sûrement un peu plus compliqué. Mais je n'allais pas perdre espoir, tout le monde à le droit d'accéder à sa rédemption, la sienne serait peut-être dans la reddition.

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MessageSujet: Re: Qui masque ses fautes se voit démasquer par sa conscience.   Qui masque ses fautes se voit démasquer par sa conscience. Icon_minitimeMer 9 Avr - 10:37

Docteur Hopper



Qui masque ses fautes se voit démasquer par sa conscience.

« L'honnêteté est la plus grande de toutes les malices, parce que c'est la seule que les malins ne prévoient pas. »


Le docteur Lynch éprouvait quelques réticences à admettre que son confrère avait reçu le précieux témoignage du patient en fuite. Pourtant, il ne pourrait pas refuser cette évidence éternellement. Surtout que le docteur Hopper esquivait toutes ces tentatives pour diriger la conversation vers ce sujet, ce qui sonnait comme autant de preuve que ces soupçons étaient fondés. Lui qui s'était imaginé que ces traitements sur Michael Moody l’auraient traumatisé à vie des docteurs ! S'il arrivait à récupérer le malade en fuite, le psychiatre veillera à ne plus reproduire cette erreur.

Si. Car son plan parfait venait de prendre une tournure aléatoire. Si l'ancienne conscience avait des séances avec Michael, cela pouvait expliquer pourquoi le traitement prescrit via l'intermédiaire de Regina prenait autant de temps à faire effet. D'ordinaire, cela n'aurait pas déranger Daniel d'attendre. Sauf que l'ancien conseiller savait que Monsieur Gold n'attendrait pas indéfiniment. Le psychiatre avait réussi à sauver sa tête pour le moment. Jusqu'à quand ? Il allait devoir accélérer les choses de son côté, quelque soit le prix à payer. Voilà qui était épineux.

La prudence lui dictait de continuer de feindre de ne rien savoir tandis que sa réflexion se posait sur une autre partie du problème : Jusqu'où avait été les aveux du patient ? A nouveau, il était plus prudent de faire croire qu'il était le seul responsable et ne faire aucune allusion qui pourrait sous-entendre qu'il possédait un commanditaire. Son ton commençait à mettre la patience de son interlocuteur à rude épreuve alors que Daniel essayait toujours de le forcer à dévoiler son jeu.

Bien. Si ce n'était qu'une question de garder son calme, le docteur Lynch était certain de l'importer... sauf qu'il ne s'attendait pas à une telle réplique.

« J'ai en effet, quelques remarques à faire concernant votre travail....Daniel, je ne connais pas la raison de vos agissements, mais vous devez y mettre un terme. Si vous allez vous rendre de vous-même, vous aurez sûrement une sentence plus légère. »

Daniel réussit de justesse à conserver son calme.

"Je n'aurais jamais cru que vous oseriez pousser l'insulte jusqu'à ce point." Répliqua-t-il sur un ton sec. Il afficha avec difficulté un sourire poli. "Quoi que je ne devrais m'en prendre qu'à moi-même puisque je vous ai suggérer la possibilité de le faire."

Il réajusta rapidement ses lunettes avant de poursuivre. Il ne savait pas s'il devait rire de la naïveté de la proposition du psychologue.

"Me rendre, dites-vous ?" Répéta-t-il du ton de celui qui ne voulait pas croire se qu'il venait d'entendre. "Ce service, c'est tout se que j'ai. Et ce titre que vous semblez si prompte à vouloir m'enlever, je le mérite bien plus que mon prédécesseur."

Etrangement, il était sincère. Daniel Lynch se définissait par son travail et n'avait toujours eu que peu d'estime envers l'ancien responsable de la section psychiatre, le docteur Atkins. Il n'arrivait pas à s'imaginer sans cette partie de sa vie, tout comme le fait d'arrêter ces expériences lui semblait inimaginable. Peut-être que s'il expliquait ses motivations, le docteur Hopper se rangerait à son opinion ? Non, se serait illusoire. Le psychiatre voyait mal des intentions salutaires chez son interlocuteur, il était beaucoup plus logique de lui prêter d'autres motivations.

"Vous semblez si déterminé à me psychanalyser, permettez-moi de m'essayer aussi à cet exercice." Continua-t-il avec froideur. "Je crois que vous vous êtes impliqué trop émotionnellement avec le jeune Henry Mills, que son coma vous a plongé dans un sentiment d'abattement, peut-être de remord ou de doute. Alors vous reportez ces émotions sur une autre affaire, pour vous convaincre que vous avez fait tout se qui était possible. Sinon... pourquoi défendre avec autant de vigueur une personne dont vous ignoriez l'existence jusqu'alors ?"

Il fit une pause pour voir la réaction de son confrère devant son petit discours.

"Mais vous oubliez quelque chose. C'est que cette personne est mentalement instable et dangereuse." Conclu-t-il sur un ton condescendant. "Il lui faut un traitement adapté pour ces troubles et il est encore trop tôt pour lui d'avoir un contact prolongé avec l'extérieur."

Il avait préféré employé le singulier que les pluriels, ne sachant pas jusqu'à quel point Archie en savait sur ces expériences et surtout il voulait tenter un coup de bluff pour confirmer ces doutes au sujet du patient en fuite. Comme pour la première fois, il lança ensuite une porte de sortie à l'ancienne conscience.

"Mais peut-être me suis-je à mon tour tromper dans mon diagnostique, docteur Hopper ?" Demanda-t-il faussement innocemment, tel un élève qui demandait l'approbation de son professeur au sujet d'un devoir.

Les mots choisis avaient, comme d'habitude avec Lynch, de l'importance. Il avait volontairement été vague sur sa question pour parler à la fois de sa tentative d'analyse concernant les motivations de son confrère mais aussi à propos des traitements prescrits à Michael Moody jusqu'à présent.

"Lorsque j'ai repris ce service, il était dans un état et une organisation déplorable." Poursuivit-il. Le terme déplorable n'était, bien sûr qu'un point de vue. Quelqu'un qu'aussi méticuleux que le docteur Lynch ne pouvait pas employer un autre mot pour résumé l'organisation peu soigneuse de son prédécesseur. "Peut-être chercher vous simplement à 'récupérer la mise', en quelque sorte, maintenant que le plus gros du travail est accompli..."

Il laissa la fin de sa phrase en suspend, une méthode qu'il utilisait souvent pour laisser à son interlocuteur le soin de compléter lui-même le vide. Car les motivations du docteur Hopper lui semblaient incompréhensibles. En admettant qu'il avait obtenu des aveux du fugitif, pourquoi avaient-ils cette conversation ? Pourquoi ne pas tout simplement en parler au shérif ? Bien que Daniel doutait que le témoignage de Michael (reconnu mentalement instable) constitue une preuve convaincante devant la justice. L'idée d'un chantage était une théorie plausible mais ne collait pas avec le caractère de l'ancienne conscience. Alors... Pourquoi ? Une question que sa curiosité aiguisée ne voulait pas laisser sans réponse.

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MessageSujet: Re: Qui masque ses fautes se voit démasquer par sa conscience.   Qui masque ses fautes se voit démasquer par sa conscience. Icon_minitimeMer 16 Avr - 21:43

Docteur Lynch



Qui masque ses fautes se voit démasquer par sa conscience.
« La vérité ne craint pas les questions. »

J'avais essayé de changer de sujet mais Lynch l'avait remarqué, je m'en doutais mais ça valait le coup d'essayer et même s'il le remarqua, le sujet dévia quand même et le serpent laissa sous-entendre que je pouvais formuler des remarques sur son travail. Je me retenais, essayant de ne pas répondre de façon agressive parce que cela ne servait à rien en plus d'entrer dans son jeu. Je devais faire tout ce que je pouvais pour ne pas trop me dévoiler ou même mettre en danger Michael. Je répondais gardant mon calme :

« J'ai en effet, quelques remarques à faire concernant votre travail....Daniel, je ne connais pas la raison de vos agissements, mais vous devez y mettre un terme. Si vous allez vous rendre de vous-même, vous aurez sûrement une sentence plus légère. »

Je ne pensais faire autant d'effet, je voulais juste être amical. Daniel était à la limite de sa patience, mais je n'avais été impoli puisqu'il m'avait lui-même proposé de l'appeler par son prénom. Contenant la colère qui bouillonnait en lui, il me dit en essayant de rester le plus calme possible :

"Je n'aurais jamais cru que vous oseriez pousser l'insulte jusqu'à ce point. Quoi que je ne devrais m'en prendre qu'à moi-même puisque je vous ai suggérer la possibilité de le faire."


Pour un fois, j'étais tout à fait d'accord avec lui, il voulait que je le « mette à l'aise » comme je le fais avec mes patients, il allait être servi. J'avais remarqué qu'il tenait à son titre de docteur, mais je ne pensais pas qu'il prendrait le fait que je l'appelle par son prénom comme un insulte et après tout, je ne l'avais pas empêché d'en faire de même. Le psychiatre tenta de reprendre contenance, affichant ce visage froid et sec qui me faisait face depuis le début de notre joute. Il reprit :

"Me rendre, dites-vous ? Ce service, c'est tout se que j'ai. Et ce titre que vous semblez si prompte à vouloir m'enlever, je le mérite bien plus que mon prédécesseur."

Si je devais admettre quelque chose sur Daniel Lynch c’est que sa place, il la méritait, plus que le docteur Atkins, il était clair que le serpent avait pris en main ce service de l'hôpital et avait fait du bon travail si on oublie les expériences menées sur des cobayes non-volontaires. Sans ces sombres activités, j'aurais ce respect pour le psychiatre. Dans mes pensées, je ne m'attendais pas à cette attaque frontale :

"Vous semblez si déterminé à me psychanalyser, permettez-moi de m'essayer aussi à cet exercice. Je crois que vous vous êtes impliqué trop émotionnellement avec le jeune Henry Mills, que son coma vous a plongé dans un sentiment d'abattement, peut-être de remord ou de doute. Alors vous reportez ces émotions sur une autre affaire, pour vous convaincre que vous avez fait tout se qui était possible. Sinon... pourquoi défendre avec autant de vigueur une personne dont vous ignoriez l'existence jusqu'alors ?"

Je fis mon maximum, pour cacher mes sentiments, mais il avait raison, je m'en voulais pour Henry. Je savais que je n'étais pas responsable mais j'aurais voulu faire plus pour lui. Mais j'étais certain que la protection que j'offrais à Michael n'était pas une transposition de mon inquiétude pour le petit garçon. Et pour une fois, je trouvais que je contrôlais sûrement mieux mes émotions que Lynch. J'avais touché un point sensible et il me renvoyait l'appareil. J'espérais vraiment que en allant sur cette voie, j'allais lui faire faire une erreur, se dévoiler un peu trop. Je mis, comme il m'arrivait de le faire parfois, mes mains dans mes poches, saisis mon dictaphone et lançais un enregistrement. Je ne m'attendais pas à la visite du psychiatre mais je notais souvent oralement mes interrogations sur certains patients et je fus bien heureux de le trouver dans ma poche. Ce n'était pas dans mes habitudes, mais j'avais besoin de preuves et j'avais peur que ma parole et celle de Michael ne suffise pas. Je l'activais juste avant que le serpent ne dise :

"Mais vous oubliez quelque chose. C'est que cette personne est mentalement instable et dangereuse. Il lui faut un traitement adapté pour ces troubles et il est encore trop tôt pour lui d'avoir un contact prolongé avec l'extérieur."


Je fus surpris et si Lynch pouvait croire que c’était parce que je ne savais pas pour le loup, c'était parce que j'étais étonné du diagnostic du psychiatre. Certes, Michael avait une forme très spéciale de dédoublement de la personnalité mais le docteur n'avait pas effectué ses petites expériences sur lui, Moody ne serait peut-être pas dans un état aussi grave. De plus, je ne savais comment il était en arrivant mais de ce que j'en ai compris, c'était gérable. Malheureusement je n'avais pas pu prendre Michael dès le début de ses problèmes et Lynch l'avait mis dans un état de défense et de peur, qu'il n'avait pas avant. Alors oui, j'étais surpris qu'il le trouve dangereux. Michael, durant ces semaines de liberté avait appris à mieux se contrôler. Et malgré quelques rechutes, il progressait. Le serpent continua, de son ton qui suintait l'hypocrisie :

"Mais peut-être me suis-je à mon tour tromper dans mon diagnostique, docteur Hopper ?"

Je réfléchissais un peu, avant de trouver la faille, quelque chose qui allait peut-être le faire tomber.

« C'est possible. Encore faudrait-il que je connaisse la personne dont vous parlez...Attendez Daniel, vous voulez dire qu'il y a un patient instable et dangereux qui est à l'extérieur et donc s'est échappé de la section psychiatrique sans que vous en ayez informer les autorités ? »

J'étais curieux de savoir ce qu'il allait pouvoir répondre à cela. Sans parler du fait que je l'avais de nouveau appelé Daniel, le sol était de plus en plus instable, arriverais-je à le faire tomber avant moi ? Après quelques instants de réflexion, Lynch reprit, ignorant pour le moment ma question :

"Lorsque j'ai repris ce service, il était dans un état et une organisation déplorable. Peut-être chercher vous simplement à 'récupérer la mise', en quelque sorte, maintenant que le plus gros du travail est accompli..."

Pour la première partie, je ne pouvais être plus d'accord avec, Atkins n'était pas un très bon médecin et il était clairement  peu méticuleux. Mais pour la deuxième partie, je sentais une pointe de colère que je contins avec difficulté quand je répondis :

« Vous considérez les patients, comme des mises que l'on rafle. Je ne pensais pas que vous étiez tombé aussi bas, Daniel. »

Et le travail qu'il avait accompli, était à rattraper et avait plus fait régresser Michael que le faire avancer. Le serpent l'avait enfoncé, le noyant sous la douleur pendant des années. Je ne pouvais imaginer un homme faire subir ça à quelqu'un sans aucun remord, simplement pour regarder jusqu'au l'esprit humain pouvait résister. Et je commençais à douter de sa possibilité de rédemption.

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MessageSujet: Re: Qui masque ses fautes se voit démasquer par sa conscience.   Qui masque ses fautes se voit démasquer par sa conscience. Icon_minitimeMar 22 Avr - 9:47

Docteur Hopper



Qui masque ses fautes se voit démasquer par sa conscience.

« L'honnêteté est la plus grande de toutes les malices, parce que c'est la seule que les malins ne prévoient pas. »

Son titre de médecin. Daniel Lynch avait réduit sa vie à cela. Sa seule fierté, même s'il l'avait obtenu de manière déloyale. Pourquoi pas, après tout ? Il le méritait bien plus que son ancien supérieur. S'obstiner à le lui enlever dans la conversation, le réduisant à un 'monsieur Lynch' était déjà un coup porté... L'appeler par son prénom revenait à le rétrograder à l'époque il n'était qu'un infirmier. Il ne voyait pas cela comme un geste amical pour établir un lien de confiance mais bien comme une insulte. Et, comme le fait souvent un reptile lorsqu'il se sent menacé, il attaqua.

Le docteur Lynch s'était lancé dans une tentative de psychanalyse. Son but était clairement de pousser son interlocuteur à avouer pour le patient évadé en jouant les fausses voix de la raison qui lui rappelait que Michael restait une personne instable et dangereuse. Le malade pouvait avoir des périodes lucides mais les crises le rendaient violent.

« C'est possible. Encore faudrait-il que je connaisse la personne dont vous parlez...Attendez Daniel, vous voulez dire qu'il y a un patient instable et dangereux qui est à l'extérieur et donc s'est échappé de la section psychiatrique sans que vous en ayez informé les autorités ? »

Daniel faillit dire qu'un seul de ces patients subit des électrochocs et que par conséquent, le docteur Hopper s'était trahi en choisissant ce terme pour la comparaison. Faillit. Pour le coup, le mot électrochoc aurait été des plus appropriés pour définir la réaction de Daniel devant la suite de cette réponse. Jusqu'à présent, bien qu'à contrecœur, il lui semblait vraisemblable que le malade avait trouvé refuge chez confrère. Cela expliquait cette étrange conversation. L'étonnement de l'ancienne conscience et la question qui en découla remit en doute ce fait. Une sensation assez désagréable puisqu'il avait plutôt l'habitude de semer le doute dans l'esprit des autres que l'inverse. Pourtant, si on écartait le témoin dont pouvait disposer le psychologue, cette confrontation verbale n'avait plus aucun sens.

Evitant soigneusement de répondre à cette question, le docteur Lynch préféra passer à une nouvelle offensive concernant les motivations de l'ancien criquet.

"Lorsque j'ai repris ce service, il était dans un état et une organisation déplorable. Peut-être chercher vous simplement à 'récupérer la mise', en quelque sorte, maintenant que le plus gros du travail est accompli..."

« Vous considérez les patients, comme des mises que l'on rafle. Je ne pensais pas que vous étiez tombé aussi bas, Daniel. »

Daniel parut surpris qu'on puisse retourner ces paroles ainsi, bien qu'il nota mentalement la colère dissimulé qu'avait provoqué son allusion. Ces patients n'étaient pas des mises à ces yeux, même s'il avait utilisé ce terme pour manifester sa peur qu'on lui prenne ses précieux travaux.

"Ce n'est pas du tout se que j'ai voulu dire." Se défendit-il, appuyant sur le 'du tout' avec vigueur. "J'essayais seulement de comprendre vos motivations dans cette conversation." Ensuite il mit une nuance de reproche dans la voix : "Vous semblez bien prompte à me faire baisser dans votre estime, docteur Hopper."

La question qui revenait encore et toujours était... Pourquoi ? Le docteur Lynch repassa mentalement leur conversation. A mesure que les phrases s'étaient enchaîné, le psychiatre avait eu le doute grandissant que son confrère soit au courant pour ces expériences. Comment ? Une seule théorie invraisemblable était possible. En partant de cette base, il avait alors essayé de faire réagir son interlocuteur pour qu'il dévoile une partie de son jeu et n'avait obtenu que de l'étonnement.

Mais peut-être se trompait-il ? Daniel jouait clairement sa tête dans cette partie. Il était logique d'émettre l'hypothèse que ce stress lui fasse mal interprété les choses, le faisait voir un ennemi là où il n'y en avait peut-être pas. Etait-ce le cas ? Si cette théorie s'avérerait vrai, il avait alors fait une erreur de débutant en sous-entendant qu'un de ses patients étaient en fuite. Il devait faire faire un 'pas en arrière' à cette conversation, mais comment ? Il pouvait prétendre ou sous-entendre qu'il n'était qu'un pion dans la partie... non, trop risqué avec un interlocuteur aussi intelligent. Son cerveau calculait à toute allure qu'elle serait le meilleur comportement à adopter.

Le psychiatre poussa un léger soupir fatigué et enleva ses lunettes avant de poursuivre. Un geste anodin pour beaucoup mais il doutait que l'ancien criquet entrerait dans cette catégorie. Le docteur Lynch faisait croire par ce geste qui se montrerait sincère alors qu'il ne retirait un masque que pour en porter un autre.

"Je voudrais m'excuser. Il semblerait que je me sois emporté..." Son regard restait braqué sur ces lunettes et tournait et retournait la branche des verres qu'il tenait entre ses doigts comme s'il s'agissait d'un objet curieux qui demandait toute son attention. "Avoir la charge d'un service entier est parfois épuisant... Je ne le regrette pas, bien sûr, la satisfaction qui en découle compense largement les désagréments..." Rectifia-t-il bien vite en levant brièvement les yeux sur le psychologue. "Mais comme je vous l'ai dit, remettre ce service en ordre à demander beaucoup de travail." Il marqua un temps avant de poursuivre avec un sourire confus. "Et vous êtes là à me parler de me rendre... de sentence... sans raison apparente... J'ai cru que..." Il s'interrompit avec un léger rire aussi confus que le sourire qu'il affichait toujours, comme si cette histoire lui semblait trop invraisemblable pour poursuivre. "...certains mots m'ont échappé et je le regrette."

Regret. Un choix de mot à la fois approprié et ironique pour qui connaissait ces manigances.

"Nous avons peut-être des méthodes différents, vous et moi, mais nous avons cependant un point en commun : nous voulons aider nos patients."

Avoir conscience que ces méthodes étaient peu orthodoxes n'était qu'un détail sans importance par rapport aux résultats. Comme il l'avait si bien dit, les avantages compensaient largement les inconvénients. Il trouvait une utilité à tout ces délaissés. Grâce à eux, d'autres seraient guéris ou cela permettait au psychiatre de collecter de nouvelle information sur le mystère des rêves. Bien sûr, il y avait les cas particuliers qui n'étaient là que pour souffrir comme Michael Moody et anciennement Lacey French. Quoi que le fugitif était utile pour tester ces traitements les plus risqués grâce à son incroyable endurance. Comme toujours avec les mots, tout n'était qu'une question de nuance et de point de vue.

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MessageSujet: Re: Qui masque ses fautes se voit démasquer par sa conscience.   Qui masque ses fautes se voit démasquer par sa conscience. Icon_minitimeMar 29 Avr - 23:36

Docteur Lynch



Qui masque ses fautes se voit démasquer par sa conscience.
« La vérité ne craint pas les questions. »

Je m'en voulais vraiment d'utiliser mon dictaphone en douce, pour avoir des aveux ou ne serait-ce que quelque chose qui compromettrait le docteur Lynch mais tant qu'il serait en liberté, Michael serait en danger et je ne pouvais laisser faire ça. Je savais au fond de moi que le cas du serpent n'était pas désespéré mais pour l'instant il ne me donnait pas les moyens de l'aider, alors je devais le mettre hors d'état de nuire. Je l'avais promis au loup et j'allais tenir parole même si pour ça, je devais utiliser des méthodes que je n’appréciais pas. J'avais presque réussi coincer l'ancien conseiller en disant :

« C'est possible. Encore faudrait-il que je connaisse la personne dont vous parlez...Attendez Daniel, vous voulez dire qu'il y a un patient instable et dangereux qui est à l'extérieur et donc s'est échappé de la section psychiatrique sans que vous en ayez informé les autorités ? »


Ma surprise n'était pas feinte parce que je ne croyais pas Michael, dangereux. Il avait certain problème mais pas au point de lui faire subir toute sortes de torture, seulement avec des mots, je l'avais déjà pas mal aidé. Bref, pour revenir au psychiatre, je le trouvais troublé suite à ma question. Étrange, pourtant en l'appelant à nouveau Daniel, je pensais provoqué de la colère, mais c’est vrai que ce dernier croyait que j'avais vu Michael et ma surprise avait dû l'étonner. Afin de ne pas se trouver dans une position sensible, le serpent éluda ma question :

"Lorsque j'ai repris ce service, il était dans un état et une organisation déplorable. Peut-être chercher vous simplement à 'récupérer la mise', en quelque sorte, maintenant que le plus gros du travail est accompli..."

Aussitôt, je fus choqué, des termes qu'il avait employé, la colère ce fit légèrement sentir dans ma voix, lorsque je rétorquais :

« Vous considérez les patients, comme des mises que l'on rafle. Je ne pensais pas que vous étiez tombé aussi bas, Daniel. »


Surpris, le psychiatre essaya de se rattraper, il devait fournir des explications à son comportement et vite :

"Ce n'est pas du tout se que j'ai voulu dire. J'essayais seulement de comprendre vos motivations dans cette conversation."

Je remarquais la manière dont il avait appuyé le « du tout ». Je comprenais parfaitement qu'il ne voulait pas être vu de cette manière et qu'il s'était mal exprimé, mais je me demandais si ce lapsus n'avait pas été révélateur, de ce que pensait Lynch. Puis il continua, me reprochant :

"Vous semblez bien prompt à me faire baisser dans votre estime, docteur Hopper."


Il est vrai que je m'emballais peut-être un peu, mais la manière dont le « docteur » avait traité M. Moody me révoltait. Je ne parvenais pas à concevoir qu'homme pouvait faire subir cela à un autre.

« Il faut admettre que vous n'essayez pas vraiment d'y remonter. »

Je vis le serpent prendre un moment de réflexion, il devait se poser des questions. Au début de notre conversation, j'avais gaffé en parlant des électrochocs, mais par la suite, je ne répondais à ces pièges que par l'étonnement ce qui devait le dérouter sans pour autant le faire se dévoiler. J'espérais l'avoir fait douté, si c'était le cas, il allait essayer de se retirer de la partie. Lynch poussa un soupir qui me sortit de mes pensées, et retira ses lunettes, comme lassé. Cependant, je restais sur mes gardes, le psychiatre était un manipulateur aguerri, et je ne savais pas pourquoi mais je sentais qu'il ne laissait jamais tomber le masque alors devant moi, après ce dont je l'avais soupçonné, je me méfiais.

"Je voudrais m'excuser. Il semblerait que je me sois emporté... "

Le serpent fixait ses lunettes, attitude normal de quelqu'un qui reconnaîtrait ses torts, mais Lynch connaissait tout cela et pouvait très bien l’utiliser à son avantage.

"Avoir la charge d'un service entier est parfois épuisant... Je ne le regrette pas, bien sûr, la satisfaction qui en découle compense largement les désagréments..."

Je ne le lâchais pas des yeux, m'intéressant bien plus à son comportement qu'à ses mots. Il leva les yeux sur moi, si tout cela était faux, c’était un sacré bon acteur.

"Mais comme je vous l'ai dit, remettre ce service en ordre à demander beaucoup de travail."


J'étais impressionné si je ne savais pas ce qu'il avait à Michael et donc pris le temps de le psychanalyser, je l'aurais cru sans aucun doute. Avec Mr Gold, il était sûrement un des meilleurs manipulateurs de la ville. Il était si facile de se laisser avoir, par ses belles paroles et son attitude presque naturelle. Mais il y avait une différence entre le psychiatre et moi. Si lui était très bon en manipulation, à jouer avec les mots, moi j'étais plus à l'aise dans l'analyse, attentif à chaque détail. Aussi lorsqu'il s'agissait de cacher, de tromper, je n'étais pas très doué, mais pour voir à travers les masques, percer les secrets des gens dans leur attitude, ça c'était mon domaine. Et avec ce que je savais, je pouvais affirmer qu'il mentait, partiellement, mais il mentait.

"Et vous êtes là à me parler de me rendre... de sentence... sans raison apparente... J'ai cru que... ...certains mots m'ont échappé et je le regrette."

Il était clair qu'il avait laissé échappé trop de choses et qu'il le regrettait, ça c'était absolument vrai. Excellent comédien à plusieurs masques, Daniel aurait pu me berner, il m'avait d'ailleurs berner durant toutes ces années.

"Nous avons peut-être des méthodes différents, vous et moi, mais nous avons cependant un point en commun : nous voulons aider nos patients."

Je devais admettre qu'il aidait vraiment certains de ses patients, mais Michael n'avait pas eu cette chance et pour lui, je devais mettre le serpent derrière les barreaux.

« Vous voulez aider vos patients ? Qu'en est il de cet individu dangereux qui se promène dans notre ville sans que vous en ayez rien dit ? Arrêtez de jouer la comédie Daniel, vous êtes à ce point orgueilleux pour croire que vous n'avez laissé aucune trace, aucun indice derrière vous. Je sais qui vous êtes réellement et si ce n'est pas vous qui allait le dire à la police, je le ferais. »


Je devais lui poser un ultimatum, le faire se dévoiler. J'avais besoin de preuves, plus que le témoignage de Michael, j'avais peur que ce soit trop léger. Surtout avec les relations que possédait, le commanditaire de l'enfermement de Michael : Mr Gold. Il pouvait se débrouiller pour que le procès tourne en faveur de Lynch si je n'avais pas assez de preuves.

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MessageSujet: Re: Qui masque ses fautes se voit démasquer par sa conscience.   Qui masque ses fautes se voit démasquer par sa conscience. Icon_minitimeJeu 15 Mai - 22:28

Docteur Hopper



Qui masque ses fautes se voit démasquer par sa conscience.

« L'honnêteté est la plus grande de toutes les malices, parce que c'est la seule que les malins ne prévoient pas. »


Daniel devait user d'un masque qu'il n'avait plus utilisé depuis longtemps. Celui de l'employé timide et passionné par son travail. Un visage qu'il n'avait plus prit depuis qu'on lui avait confié le service psychiatre, remplaçant lentement ce masque-là par celui montrant une froideur professionnel qu'il pensait mieux correspondre au poste rempli de responsabilité qu'il possédait désormais. Sa tante avait beau être une actrice 'ratée' se préservant pour le rôle de sa vie, elle lui avait tout de même inconsciemment appris quelques 'trucs'. La différence, c'est que lui ne jouait pas un rôle derrière des caméras ou sur scène mais bien dans la vie de tous les jours. Un rôle bien plus complexe puisqu'il ne pouvait jamais se permettre de tomber le masque. Oui, il pouvait passer un masque à un autre. Mais laisser ne serait qu'entrevoir se qui se cachait derrière ? Jamais.
N'était-ce pas Shakespeare qui avait déclaré que le monde entier était un théâtre ? Tout ce que le psychiatre espérait, c'était qu'il n'était pas trop rouillé dans cet exercice. Jamais il n'aurait cru avoir à rejouer cette carte. Avec un interlocuteur comme le docteur Hopper, chaque détail, chaque réflexe anodin devait parfaitement correspondre et, surtout, tordre la vérité pour ne pas avoir à mentir.

"Nous avons peut-être des méthodes différents, vous et moi, mais nous avons cependant un point en commun : nous voulons aider nos patients."

Il leva les yeux comme un élève cherchant l'approbation de son professeur alors qu'il essayait surtout de voir si le jeu avait prit et s'il pouvait pousser son confrère à dévoiler une partie de son jeu. L'ancienne conscience savait-elle vraiment quelque chose ou bien avait-il mal interprété les propos du psychologue ? Daniel garda ses lunettes en main car il savait le symbolisme du geste important, donnant l'impression qu'il avait laissé tomber un masque qui semblait lui peser.

« Vous voulez aider vos patients ? Qu'en est-il de cet individu dangereux qui se promène dans notre ville sans que vous en ayez rien dit ? Arrêtez de jouer la comédie Daniel, vous êtes à ce point orgueilleux pour croire que vous n'avez laissé aucune trace, aucun indice derrière vous. Je sais qui vous êtes réellement et si ce n'est pas vous qui allait le dire à la police, je le ferais. »

La première fois qu'Archie avait parlé d'un patient en fuite, Daniel n'avait rien dit, préférant éluder la question. Cette fois, il était prêt à répondre.

"Vous extrapolez à partir d'une phrase... Alors qu'il était pourtant évident que nous ne parlions pas de la même chose." Plaida-t-il avant de rajouter une légère teinte de déception dans la suite de ces propos. "Vous déclarez savoir qui je suis réellement, docteur Hopper. Et pourtant vous me croyez capable de faire une telle entorse aux protocoles de l'hôpital. Moi, qui suis si méticuleux dans mon travail."

Le docteur Lynch, sachant qu'il ne pouvait aller trop loin dans le mensonge, préféra faire appel à des faits. Son caractère méticuleux dans son travail était un contre-argument efficace pour démentir l'évasion d'un patient dangereux. Il risquait sa place en commettant une telle infraction au règlement, une action illogique si on prenait en compte le fait que son travail était tout pour lui. Alors qu'il servait cette demi-vérité, il ne pouvait s'empêcher de réfléchir aux motivations qui se cachaient derrière cette conversation. Pourquoi attendre pour avertir la police ? C'était étrange. Cependant, Daniel se retint de lâcher une phrase qui pourrait le compromettre. De toute façon, il n'aimait pas dire la vérité sans détour. Il était bien plus intéressant de la lâcher par des allusions au compte-goutte avec des double-sens.

"J'ai du mal à vous comprendre, docteur Hopper." Continua-t-il, essayant de paraître sincère, ce qui était en partie vraie car les motivations de son interlocuteur restaient un mystère. "Vous dites que je n'essaye pas de remonter dans votre estime mais lorsque je vous déclare être prêt à recevoir vos suggestions, vous éludez ma question. Alors je me demande... que voulez-vous ? Pourquoi ne sommes-nous pas en train de parler de la réhabilitation de Koch ? J'aimerais vraiment comprendre, docteur Hopper. Pourquoi tenez-vous tellement à transformer cette conversation en une de vos séances ?"

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MessageSujet: Re: Qui masque ses fautes se voit démasquer par sa conscience.   Qui masque ses fautes se voit démasquer par sa conscience. Icon_minitimeLun 19 Mai - 11:14

Docteur Lynch



Qui masque ses fautes se voit démasquer par sa conscience.
« La vérité ne craint pas les questions. »

Je commençais à me lasser de son jeu de masques, ne pouvait-il simplement pas avouer ? Évidemment que non, il n'allait pas me laisser briser sa couverture comme cela sans rien dire. Il allait se défendre bec et ongles ou plutôt crochets et venin. Je croyais pourtant avoir trouvé une faille lorsqu'il avait laissé échapper qu'un  individu instable. Mais il avait esquiver avec une agilité redoutable, c'était pourtant là, mon moyen de le faire tomber. J'avais peur de devoir en venir à avouer que Michael était venu me voir mais après avoir fait autant d'efforts pour le cacher au psychiatre et ce avec réussite, mais cela m'était difficile. Je ne voulais pas faire cela au loup, après tout, il me faisait confiance et avouer à Lynch que je lui avais parlé, reviendrait à dire au serpent que Michael se trouvait chez Regina. Je cherchais un moyen de le faire avouer, un ultimatum, quelque chose qui pourrait le faire plier. Aussi, je tentais, en lui disant que je savais qui il était et que s'il ne se dénonçait pas je le ferais.

Je devais avouer avoir hésité, car le Dr Lynch prtait sur son visage les traits de quelqu'un qui était fatigué de porter un masque mais pas celui du menteur non celui du docteur froid. Pour simplement pouvoir être lui-même quelqu'un qui aime son travail et qui n’aurais jamais fait d'expériences sur un de ses patients. Et j'aurais pu y croire, si je n'avais pas vu la colère et la douleur dans les yeux de Michael lorsque je parlais du psychiatre, si je n'avais pas déjà des réticences envers le serpent avant que l'ancien loup ne s'échappe. Il m'avait toujours paru bizarre sans que j'arrive à mettre la main dessus. Et aujourd'hui, maintenant que je connaissais la vérité, il voulait me faire croire au psychiatre, propre sur lui, qui est juste dépassé par ses responsabilités ? Comme, je le disais plutôt avant, j'y aurais cru, mais ce n'était plus le cas.

Pour répondre à  mon ultimatum, il fit quelque chose ne me surprenais plus...il nia. Il assura que c'était moi qui faisait fausse route et que nous ne parlions pas de la même chose. Si je n'avais pas un minimum de self-contrôle, j'aurais probablement levé les yeux au ciel. Il me prenait vraiment pour un idiot alors que j'avais passé la moitié de ma vie à analyser les moindres gestes, à essayer de deviner les pensées, des gens qui venaient dans mon cabinet afin que je les aide. Je savais exactement de qui parlait Lynch. Ce dernier continua d'ailleurs son mélo-drame., soutenant qu'il était choqué que je puisse le croire capable des choses dont je l'accusais. Lui qui était si « parfait ».

Je devais avouer qu'il n'était pas totalement dans le faux, mais mettre de la vérité dans un mensonge, ne le rendait pas pour autant vrai. Il était vrai que le docteur Lynch était méticuleux et ce, même lorsqu'il torturait ce pauvre Michael. Le serpent aimait aussi beaucoup son travail et n’apprécierait vraiment pas de le perdre, mais cela n'empêchait qu'il avait bafoué, les plus essentiels des droits de l'homme. J'essayais sans vraiment y arriver, de comprendre cet homme, mais il était un tel mystère. Pourquoi donc un tel intérêt pour le corps et le cerveau humain au point qu'il veuille faire ses expériences sur des cobayes non-volontaires ? Comme pour répondre à mes interrogations, le psychiatre affirma ne pas comprendre non plus et pour une fois, je perçus la sincérité sous le masque. Il continua :

"Vous dites que je n'essaye pas de remonter dans votre estime mais lorsque je vous déclare être prêt à recevoir vos suggestions, vous éludez ma question. Alors je me demande... que voulez-vous ? Pourquoi ne sommes-nous pas en train de parler de la réhabilitation de Koch ? J'aimerais vraiment comprendre, docteur Hopper. Pourquoi tenez-vous tellement à transformer cette conversation en une de vos séances ?"

Lynch était vraiment très fort à ce jeu là et je commençais vraiment à me demander si j'allais pouvoir m'en sortir sans perte. Il avait réussi à éluder mon ultimatum tout en feintant de ne pas comprendre ce que je lui voulais et donc en se mettant dans une position de victime. Pas sur que le juge allait le voir de la même façon. Avec le témoignage de Michael soutenu par le fait que je le déclarais capable de témoigner, j'espérais vraiment faire tomber Lynch. Et si cela ne suffisait pas, j'irais voir si d'autres personnes n'ont pas les mêmes soupçons que moi afin de compléter le dossier du serpent.

« Pourquoi tenez-vous tellement à ce que cette séance n'en soit pas une, vous avez des choses à vous reprocher ? Vous avez peur que je découvre quelque chose ? Vous aimeriez comprendre, vous n'êtes pas le seul. J’aimerais vraiment comprendre, pourquoi vous vous obstinez à vous cacher derrière des masques ; la justice révélera bien assez tôt votre vrai visage, Daniel. »


Tant pis, je n'arriverais pas à lui faire avouer, j'allais devoir me contenter de ce que j'avais déjà. Je me doutais que je n'arriverais pas à tirer quoi que ce soit du psychiatre, s'étant refermé sur lui-même, je ne pourrais en aucun cas, accéder à ses secrets. Aussi, avec autorité et conviction dans mon regard,, je lui dis :

« Je pense que nous n'avons plus rien à nous dire, alors je vous prierais de partir. »

Je le raccompagnais à la porte, l'empêchant d'avoir son mot à dire, puisqu'il ne voulait pas parler, on ne parlerait pas, juste avant de fermer la porte derrière lui, je rajoutais :

« Oh et si derrière cette multitude de masques, le vrai Daniel voit de quoi je veux parler, alors on se verra au procès. »


Je fermais la porte à clé avant d'aller m'asseoir dans mon fauteuil. Je poussais un soupir de soulagement, tenir une conversation, comme celle-ci où chaque faux pas était dangereux avait été difficile et même si je n'avais pas gagné ce combat, la guerre n'était pas finie. J 'étais presque certain de pouvoir me faire des alliés qui pensaient comme moi en ville. Et si le psychiatre n'allait pas se dénoncer. Dans 2 jours, j'irais le faire. Je savais que je en devais pas lui laisser le temps de faire quelque chose mais je devais lui laisser le temps de réfléchir à ses actes avec un peu de chances, il irait se livrer lui-même.

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MessageSujet: Re: Qui masque ses fautes se voit démasquer par sa conscience.   Qui masque ses fautes se voit démasquer par sa conscience. Icon_minitimeLun 19 Mai - 13:38

Docteur Hopper



Qui masque ses fautes se voit démasquer par sa conscience.

« L'honnêteté est la plus grande de toutes les malices, parce que c'est la seule que les malins ne prévoient pas. »


Il avait une grande différence entre se douter de quelque chose et savoir le prouver. A ce stade de la partie, Daniel comptait énormément sur cette nuance. Cela n'avait aucune importance que des personnes soient au courant de ces manigances du moment que cela restait au stade de soupçon. Pour le reste, le docteur Lynch pouvait avoir confiance en ces alliés... du moins tant qu'il restera un pion utile. Et pour cela, il fallait remettre le fugitif dans sa section. Tant qu'il restait en jeu, à pouvoir continuer ces expériences, il se moquait bien de sa réputation, pourrait même la sacrifier sans hésitation si nécessaire. Il était tout de même fâcheux de perdre le soutient du docteur Hopper mais il préféra nier ces accusations plutôt que de lâcher des informations précieuses.

Daniel Lynch savait déjà que Michael était chez Regina et avait même établi un accord avec la Maire. Est-ce que l'ancienne reine jouait double-jeu également en ayant confié aussi le cas Moody à son confrère ? Le docteur Lynch jouant dans deux camps, il ne pourrait pas vraiment lui en vouloir d'être prévoyante. De toute façon, que le docteur Hopper ait eu oui ou non le témoignage de Michael, un plan était en route pour remettre le malade à sa juste place. Un plan qui devenait tout d'un coup trop lent à être exécuter.

Daniel continuait de nier afin de faire dévoiler ces cartes à son interlocuteur. Lui non plus ne voulait pas montrer son jeu de crainte de donner un indice sur la partie en cours.

« Pourquoi tenez-vous tellement à ce que cette séance n'en soit pas une, vous avez des choses à vous reprocher ? Vous avez peur que je découvre quelque chose ? Vous aimeriez comprendre, vous n'êtes pas le seul. J’aimerais vraiment comprendre, pourquoi vous vous obstinez à vous cacher derrière des masques ; la justice révélera bien assez tôt votre vrai visage, Daniel. »

Daniel se crispa un peu devant cette nouvelle menace de justice. Peut-être était-il trop confiant en se croyant hors d'atteinte... ou son confrère était trop naïf de croire que le témoignage de Michael suffira ? Le docteur Lynch avait déjà couvert ses traces dès les premiers pas de ce patient dans son service, juste au cas où. Mais peut-être n'était-ce pas cela l'as que cachait dans sa manche du docteur Hopper ? Non, comme il l'avait si bien dit, il était trop méticuleux pour laisser d’autres traces.

"Je ne tiens pas à ce que cette rencontre soit une séance parce que cela n'a aucune raison d'en être une ! Je ne suis pas votre patient, docteur Hopper." Déclara-t-il sur un ton tranchant.

Même s'il se forçait à garder un calme apparemment, le fait que l'ancien criquet s'obstine à l'appeler par son prénom l'agaçait. Il remit ses lunettes en place. De toute évidence, son petit jeu n'avait pas prit et le psychiatre ne voyait donc aucun intérêt à le continuer. Aucun des joueurs ne voulait dévoiler son jeu, cette conversation était une impasse. Archie devait s'en être rendu compte aussi puisqu'il mit fin à la discussion.

« Je pense que nous n'avons plus rien à nous dire, alors je vous prierais de partir. »

Le docteur Lynch prit le dossier du patient qui aurait du être au centre de cette discussion avant que le sujet ne dévie.

"Nous n'avons plus rien à nous dire... pour l'instant." Compléta froidement Daniel. "Je suis vraiment navré que notre conversation ait prit cette tournure, docteur Hopper. Mais n'oubliez pas que je suis le chef du service psychiatrique de l'hôpital et que vous êtes le psychologue de cette ville, nos chemins sont amenés à se recroiser régulièrement pour notre travail, j'espère que vous saurez garder la tête froide, la prochaine fois."

Ce rappel effectué, le psychiatre se laissa guider docilement jusqu'à la porte. Avant de fermer la porte derrière lui, le docteur Hopper donna un dernier conseil.

« Oh et si derrière cette multitude de masques, le vrai Daniel voit de quoi je veux parler, alors on se verra au procès. »

Pendant un furtive instant, il eut un sourire qui dévoila se qui se cachait sous son masque d'impassibilité, sans faire d'autre commentaire la porte se referma sur lui.

La menace d'un éventuel procès le poussa à croire qu'il devait accélérer ces plans pour réinterner Michael Moody au plus vite. Cela aurait du normalement l'inquiéter mais le psychiatre se surprit à éprouver du plaisir à voir la partie se corser et de trouver en Archie Hopper un potentiel adversaire.

Tenant toujours fermement le dossier devenu inutile de monsieur Koch, le docteur Lynch reprit la direction de l'hôpital. Il avait une partie à préparer.

© Méphi.




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