« Il parait que les personnes âgées se mettent à rapetisser et se tasser avec le temps. Je ne pensais pas que cela vous arriverait si vite. » par Ally Brynhild dans À force, cette baraque va finir par s'effondrer
Sujet: Re: I did a terrible, terrible thing (ft. Eddie) Mar 18 Fév - 19:17
Eddie & Rowena
En un instant il s’était retrouvé à côté d’elle, dévoilant sa blessure si délicatement qu’elle n’en ressentit pratiquement aucune douleur. En voyant l’expression que ses traits prenaient, elle se sentit encore davantage angoissée. Cela confirmait ce qu’elle avait soupçonné, ce n’était pas bon du tout. Est-ce qu’il était possible que ça finisse par s’infecter, qu’elle perde son bras ou pire... Elle se sentait encore plus tendue qu’auparavant, mais cette fois c’était aussi pour d’autres raisons. Sans savoir pourquoi, le sentir aussi près d’elle la mettait terriblement mal à l’aise. Elle repensa instinctivement à la réaction qu’avaient eue Thomas, puis sa mère lorsqu’elle leur avait parlé de lui, ou y avait même seulement pensé. Tous deux avaient semblé croire qu’il y avait quelque chose, quelque chose qu’elle ne s’avouait pas vraiment, ce qu’elle trouvait tout bonnement absurde. Elle chassa ses pensées de son esprit afin de revenir à la réalité. Elle avait eu peur d’en parler et elle n’aurait pas imaginé se confier à lui, qu’elle ne connaissait que depuis peu de temps, mais elle devait bien admettre que tout cela la soulageait un peu, même si elle craignait encore qu’il la prenne pour une folle. Au moins, il allait être forcé de voir qu’elle n’affabulait pas complètement. Il est vrai qu’aller voir un médecin aurait été la meilleure solution mais en l’entendant le proposer elle écarquilla les yeux et secoua la tête.
« Non, surtout pas ! Comment je pourrais expliquer une chose pareille ? Et puis, tu as bien vu, je ne sais pas mentir... Si quelqu’un s’en rendait compte... »
Elle se sentait désespérée en pensant aux conséquences que cela entrainerait, et pas seulement pour elle. Si elle était bel et bien décidée à ne surtout pas dénoncer ses deux camarades, qui sait combien de temps elle tiendrait sans que leurs noms lui échappent ? Et elle n’avait aucune envie de les trahir ou qu’ils aient des problèmes à cause d’elle. Elle avait extrêmement peur, mais pas encore suffisamment pour en arriver à une telle extrémité. Elle s’était déjà confiée à lui, elle espérait qu’il ne lui donnerait pas de raison de le regretter. Il la lâcha finalement avant de lui donner quelques conseils sur la manière dont elle devait traiter sa blessure. Malgré elle, elle ne put s’empêcher de sourire, amusée et attendrie à l’évocation de souvenirs d’enfance du jeune homme. Elle n’aurait jamais pensé au miel sur sa plaie, mais ça vaudrait sans doute la peine.
« D’accord, je vais essayer. Merci. » Elle resta silencieuse quelques secondes avant de lever les yeux et de le regarder avec plus d’intensité qu’auparavant. « Tu... tu ne diras rien, n’est-ce pas ? Tu me le promets ? »
Sans qu’elle sache pourquoi, quelque chose au fond d’elle lui soufflait qu’elle pouvait lui faire confiance, la même chose qui la poussait à lui avouer la vérité en espérant qu’il allait la croire. Venant de quelqu’un d’autre, elle l’aurait espéré, mais elle n’avait pas envie que lui la prenne pour une folle ou une menteuse. Ca non plus elle ne se l’expliquait pas vraiment. C’est alors qu’il parla d’un petit garçon, Henry. Il ignorait apparemment ce qui lui était arrivé. Elle soupira.
« Tu parles d’Henry Mills. Il... il est dans le coma depuis quelques temps. C’est pour ça qu’on était à la bibliothèque, on essayait de l’aider. » Soudain elle s’arrêta, consciente de la gaffe qu’elle venait de commettre. « Enfin, j’essayais de l’aider ! » ajouta-t-elle, un peu trop vivement. Elle s’arrêta cependant. Penser soudainement à Henry la rendit réellement triste et elle baissa les yeux. « Tu sais qu’il pense que tous les habitants de cette ville sont des personnages de contes de fées ? J’aime bien cette théorie. Je sais que c’est impossible bien sûr, mais... c’est agréable de se dire parfois qu’il y a peut-être autre chose que ça. Et puis c’est distrayant. » Elle s’arrêta de nouveau, un instant. « J’espère qu’il s’en sortira. »
Cependant, elle réalisa soudain que ce n’était peut-être pas pour rien qu’il avait soudainement amené le sujet Henry. Un petit garçon qui croyait aux contes de fées. Etait-ce ce qu’il pensait qu’elle faisait. Elle leva de nouveau les yeux vers lui.
« Pourquoi tu me parles de lui ? Tu ne me crois pas ? » Malgré elle, elle se sentait un peu blessée par cette constatation, même s’il fallait bien admettre que l’apparition d’un dragon était plutôt difficile à admettre. Mais la moitié de la ville au moins l’avait vu et y croyait, alors pourquoi pas lui ?
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Sujet: Re: I did a terrible, terrible thing (ft. Eddie) Dim 23 Fév - 16:34
Eddie & Rowi
Lorsqu'elle leva ses grands yeux vers moi et me demanda encore une fois de lui promettre de ne rien dire, une brusque envie de la protéger me submergea. Une telle chose m'était déjà arrivé, il y a quelques années de ça. Un gamin de l'orphelinat se faisait constamment malmener par la grosse brute de service. Un jour, le petit garçon que j'étais en eu assez et décida de prendre la défense de l'enfant victimisé, puisque personne ne se décidait à le faire. Je me suis construit un lance-pierre avec un morceau de bois trouvé dans le parc et avec l'un des caoutchoucs que la cuisinière utilisait pour faire ses bocaux. Je lui ai aussi volé un œuf ce jour-là – de toute évidence, cette pauvre femme a été ma principale cible durant toute mon enfance – et lorsque le petit gros s'est de nouveau manifesté, je lui ai lancé mon œuf pourri pile entre les deux yeux. Le voir agiter ses bras boudinés d'une façon tout à fait ridicule était assez risible, mais ça ne valait pas le moment où il a fini par tomber en arrière et s'est mis à rouler sur le parquet. Évidemment, personne n'a jamais compris que l'énorme bleu qu'il arborait au milieu du front était mon œuvre. Mais cela ne m'empêcha pas de prendre le garçon malmené sous mon aile après ça. Malheureusement, une famille l'adopta quelques jours plus tard, et je ne le revis plus jamais. L'histoire de Rowena était un peu comparable à celle de ce môme dont j'ai oublié le nom. Son petit gros est en fait un dragon, qu'il soit imaginaire ou non. Et la détresse que je lisais dans son regard me rappelait l'envie que j'avais eu d'empêcher que le moindre mal arrive au gamin malmené. Qu'importe qu'un lézard géant se dresse sur ma route, à partir de ce moment j'étais certain que je ferais tout mon possible pour protéger ma petite brunette. Même si le lézard géant avait tendant à prendre le visage de Gabriella Witchburn dans mon esprit …
- Tu as ma parole Rowi, affirmais-je avec sérieux. Est-ce que tu as parlé de ça à quelqu'un d'autre ? Si jamais quelqu'un répète cette histoire, ce ne sera pas moi.
Reporter la faute sur les autres avant même que la bêtise soit faite, si ça ce n'était pas de l'instinct de survie façon Eddie ! Malgré tout, ma promesse ne suffit pas à rendre son sourire à la jolie coiffeuse. Au contraire, un soupir plus triste encore lui échappa. Bon, visiblement je n'avais pas fait un bon choix en évoquant le cas d'Henry. J'étais loin d'imaginer dans quel état il se trouvait, à vrai dire je n'avais jamais sympathisé avec l'enfant, prendre de ses nouvelles n'était donc pas dans mon programme de la semaine. Je fis une petite grimace quand Rowena me posa sa dernière question.
- Ecoute, ce n'est pas que je ne te crois pas … Mais … Bon, ce n'est pas non plus comme si je te croyais. C'est assez difficile pour moi, je ne crois que ce que je vois, et même s'il y a beaucoup de témoins à propos de cette créature si j'en crois ce journal … J'ai du mal à avaler cette histoire. Ça ressemble vraiment trop à un conte de fées, justement. Donc je me disais … comme ce garçon, Henry, semble passer beaucoup de temps sur ces fameux contes, peut-être que lui pourra te fournir une explication ?
J'arrêtai de tripoter sa tasse presque vide lorsque je me rendis compte que je jouais nerveusement avec. Je m'enfonçais plus qu'autre chose visiblement. J'évitai ses yeux et préférai reporter ma concentration sur les autres clients, faisant mine de m'assurer que personne n'essayait d'écouter notre conversation. Finalement, comme je ne trouvais plus d'échappatoire, et comme elle ne répondait toujours pas, je repris :
- Ne m'en veux pas, Rowi. J'aimerais vraiment te croire, tu sais. Tout ce que je peux faire pour t'aider c'est essayer de comprendre ce qui s'est passé ou écouter tout ce que tu as sur le cœur. As-tu revu les gens qui étaient avec toi quand ça c'est passé ? Est-ce qu'ils disent les mêmes choses que toi ?
Je ne m'attardai même pas sur son air surpris. Elle avait pensé que ce détail du « on » m'avait échappé ? Entre tout à l'heure et maintenant, elle n'avait toujours pas amélioré son talent au mensonge. Sa tentative pour se rattraper était aussi adorable qu'inutile.
- De toute façon, concluais-je, si la presse est au courant, les autorités le sont aussi. On ne peut rien faire de plus. Tu devrais essayer de ne plus y penser.
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Sujet: Re: I did a terrible, terrible thing (ft. Eddie) Lun 3 Mar - 20:06
Eddie & Rowena
Lorsqu’il lui assura qu’il ne dirait rien, elle se sentit instantanément soulagée. Pourtant, il aurait parfaitement pu lui mentir, mais il se trouve que cette idée ne lui vint même pas à l’esprit. Elle le croyait, tout simplement et elle avait instinctivement envie de s’appuyer sur lui, comme s’il avait eu le pouvoir d’apaiser ses maux. Elle secoua la tête pour lui signifier qu’elle ne l’avait dit à personne. Annabelle et Thomas étaient au courant, mais elle n’avait pas vraiment eu besoin de le leur dire, ils avaient parfaitement pu constater de leurs propres yeux l’existence de la créature. Elle ne savait pourquoi elle tenait autant à ce qu’Eddie la croit vraiment, mais c’était le cas. Elle avait beau savoir qu’il avait de très solides raisons de ne pas le faire, elle avait cette envie irrépressible de savoir qu’il ne la pensait pas complètement folle, affabulatrice ou même victime d’hallucinations. Mais ce n’était pas le cas au moins il était honnête sur la question, même si ce n’était pas vraiment ce qu’elle aurait voulu entendre. Elle eut d’ailleurs du mal à cacher sa déception. Elle tenta de se consoler en se disant que ce pouvait être une bonne chose : si lui n’arrivait pas à y croire malgré les photos, malgré les témoignages et sa blessure au bras, peut-être que ce serait le cas des autres aussi. Elle poussa un léger soupir et baissa les yeux.
« J’imagine qu’à ta place je n’y croirais pas vraiment non plus. Mais je te jure que je n’invente rien, ce n’est pas une hallucination ! C’était vraiment là et ça n’avait vraiment rien d’un conte de fée. C’était même très effrayant. »
Elle avait d’ailleurs eu la peur de sa vie. Elle avait vraiment cru qu’elle allait se faire piétiner, ou dévorer, ou brûler entièrement. Elle s’en sortait donc plutôt bien. Du moins, pour le moment. Restait à savoir ce qui allait se passer. Elle aurait aimé qu’Henry soit là. Il aurait pris les choses comme une véritable aventure, un peu comme Thomas. C’était absurde. Toute sa vie elle avait rêvé que lui arrive enfin quelque chose d’un peu plus excitant, une véritable aventure. Sauf que maintenant elle aurait tout donné ou presque pour que ce ne soit jamais arrivé. Doucement, elle rabaissa sa manche sur sa brûlure avant que quelqu’un d’autre ne l’aperçoive et se mette à se poser des questions. Elle détestait les secrets. Elle détestait avoir à mentir. Elle ne s’expliquait pas plus que lui ce qu’il s’était passé, et pourtant c’était bel et bien arrivé.
« Je ne t’en veux pas. C’est difficile à avaler, je comprends ça. » Elle n’avait pas eu envie de lui dire qu’elle n’était pas seule à ce moment là, mais il était trop tard de toute façon. Au moins elle pourrait éviter de dire leurs prénoms. « On s’est parlé oui. Et évidemment qu’ils ont vu la même chose. Lacey French aussi doit avoir des doutes. Tu verrais l’état de la bibliothèque, on dirait qu’un ouragan y est passé ! »
Ils avaient également parlé de partir à la recherche de la créature en espérant réparer leur bêtise. Mais ça elle n’avait pas l’intention de le lui dire. Quelque chose lui disait qu’il ne serait pas forcément d’accord avec cette petit entreprise. Et puis rien ne disait qu’ils trouveraient vraiment quelque chose. Il était même fort possible que le monstre soit déjà loin d’ici. Avec de la chance. Beaucoup de chance. Loin de la rassurer, sa remarque concernant les autorités ne fit que l’angoisser davantage.
« Et s’ils découvrent la vérité ? Qu’est-ce qui va se passer ? » Ils étaient dans une petite ville où tout le monde n’était pas aussi rationnel que lui. « Je ne suis pas douée pour mentir, je ne sais pas combien de temps j’arriverai à garder le secret sans que personne ne s’en rende compte. Ma mère me connaît trop bien, et Lynch... »
Lynch avait les moyens de lui faire avouer n’importe quoi. Elle frissonna en y pensant. Gabriella avait parlé d’un prochain rendez-vous et elle était bien loin d’être enthousiaste. Elle détestait ses traitements et elle craignait d’être beaucoup moins résistante en sa présence. Quoi qu’il en soit, cesser d’y penser était une option exclue pour elle. Elle le regarda de nouveau et se tourna sur son siège, de manière à lui faire face autant que possible.
« Comment tu expliquerais tout ça ? Tu... tu crois que j’ai eu des hallucinations ? Quelque chose de ce genre ? »
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Sujet: Re: I did a terrible, terrible thing (ft. Eddie) Mer 12 Mar - 15:09
Eddie & Rowi
Voir la déception prendre place sur le visage de Rowi lorsque je lui ai avouée tant bien que mal que j'avais dû mal, beaucoup de mal, à croire ce qu'elle me racontait généra chez moi un sentiment de culpabilité assez paradoxal avec mon personnage. Ne pas être en mesure de la soutenir comme elle l'avait attendu de moi me dérangea. Et constater que ce fait me perturbait plus que ça n'aurait dû l'être … eh bien ça me dérangea encore plus. C'était déjà un bel effort que je sois encore là, assis à côté d'elle et en train de lui piquer ce qui restait de son chocolat chaud, à écouter ses problèmes dans lesquels je n'étais pas impliqué, de près comme de loin. En temps normal, j'aurais ri et je lui aurais payé un bon verre de whisky pour lui faire oublier ses soucis et ma présence par la même occasion. La suite est facile à deviner : j'aurais pris mes jambes à mon cou. Chacun sa merde comme dirait certains. Mais voilà, quelque chose faisait que j'étais encore là à m'occuper de cette fille qui me fracassait le crâne à coup de casserole et me balançait dans des buissons pour ne pas être vu avec moi. J'avais beau me demander pourquoi, la réponse se faisait encore et toujours attendre. J'aurais pu me dire que je l'avais prise en pitié, ce qui était le cas en quelque sorte, parce que malgré son âge plus ou moins égal au mien, Rowena était semblable à une petite fille perdue à cet instant. Elle ne savait plus quoi faire, et elle avait peur. Elle était vulnérable. Et alors ? J'avais déjà profité de la détresse de gens tout aussi fragiles, sinon plus, qu'elle. Elle était l'exception qui confirmait la règle peut-être.
De toute façon, le sentiment ô combien inconnu qui m'avait envahi fut bien vite balayé. Un autre détail attira mon attention lorsqu'elle évoqua le nom de Lynch. Qu'on se le dise, je n'étais pas quelqu'un d'important dans cette ville. J'aurais bien pu passer sous les roues d'un camion et agoniser dans un caniveau pendant des jours sans que personne ne remarque mon absence. J'étais solitaire et j'aimais ça. En revanche, j'étais bien loin d'ignorer les habitants de cette ville aussi bien qu'ils m'ignoraient. Quand on est voleur depuis un bout de temps et qu'on ne s'est pas encore fait prendre, c'est qu'il y a forcément une bonne raison. La mienne était que je savais à qui m'attaquer et qui éviter. Je ne dirai pas que le docteur Lynch était un adversaire trop costaud pour moi. Mais j'étais trop prudent – qui l'aurait cru – pour m'en prendre à ce type sans être sur un gros coup important. Les rumeurs courent vite, surtout dans les bars. Il suffit de laisser trainer un peu l'oreille pour en apprendre sur à peu près tout le monde. Bien qu'aucune preuve ne se dressait en défaveur de lui, Lynch n'était pas clair, et ce n'était pas nécessaire d'avoir Bac +15 pour le deviner. Rien qu'en croisant son regard, on pouvait appréhender la nature de l'individu. Même Rowena en était capable, j'en étais sûr. Alors, bon Dieu, qu'est-ce qui lui prenait de fréquenter cet homme ?
- Attends, attends … tempérais-je en levant les mains. Quel est le rapport avec le docteur Lynch ? Tu connais ce type ?
Cette nouvelle m'avait assez surpris pour que je mette l'histoire du dragon de côté, aussi bien en ce qui concernait les deux acolytes de ma petite brune, que pour l'histoire de la bibliothèque. Depuis quand les dragons vivaient dans les bibliothèques, hm ? Je préférais me demander depuis quand la coiffeuse fréquentait quelqu'un tel que le psychiatre. Un soupir m'échappa. Je commençai à avoir l'impression qu'elle aimait inconsciemment s'attirer des ennuis. Finalement, au lieu de lui demander si elle n'était pas une sado-maso refoulée, je me contentai de répondre à sa dernière question après m'être passée une main sur le visage :
- Il y a plusieurs explications possibles si tu veux parler d'hallucinations. Où es-tu allée avant de te rendre à cette bibliothèque ? Es-tu passé au mariage des Nerys ? Tu as peut-être trop abusé d'alcool, ou quelqu'un a très bien pu glisser une drogue dans ton verre. C'est très fréquent tu sais, les gars qui font ça n'ont généralement pas de bonnes intentions, argumentais-je naturellement avant de me rendre compte que faire encore plus peur à Rowena n'était peut-être une bonne idée. C'est possible que tu aies avalé quelque chose que tu n'as pas digéré, il existe des gens qui réagissent vraiment très mal aux fruits de mer … Mais ça aurait pu tenir debout si tu avais été seule. Apparemment ce n'était pas le cas, et ce serait vraiment étonnant que vous ayez tous eu la même hallucination à cause d'une huitre pas fraiche.
J'essayai de lui faire un sourire le plus sincère dont j'étais capable. Visiblement je l'avais inquiétée avec toutes mes questions, et plus encore avec ma difficulté à la croire. Elle allait sûrement en venir à se remettre en cause, se demander si elle ne devenait pas un peu folle. Je posai ma main sur son avant-bras et le pressai doucement. Plus qu'autre chose, je voulais éviter une autre crise de larmes et de panique.
- Le plus important, c'est de garde son calme. La question n'est pas « qu'est-ce qui va se passer si les autorités découvrent la vérité », mais plutôt « qu'est-ce qu'il faut faire pour éviter de rajouter des problèmes à ceux que j'ai déjà ». Ils savent déjà ce qui s'est passé, crois-moi. Tu n'es pas obligée de mentir à partir du moment où tu ne dis rien du tout, tu me suis ? Demandais-je gentiment. Fais comme si de rien n'était, continue ta vie comme avant. Personne ne sait que tu es impliquée là-dedans, donc personne ne viendra te demander des comptes tant que tu ne paraitras pas suspecte. Et puis, franchement, tu n'as pas la tête d'une cinglée qui élèverait un lézard géant dans son garage. Ce qui est arrivé n'est absolument pas de ta faute, d'accord ?
Je détournai mes yeux des siens pour fixer le mug vide soudainement captivant devant moi. Distraitement, j'humidifiai mes lèvres en pesant le pour et le contre de la proposition que je m'étais apprêté à prononcer. L'innocence de Rowena était dangereuse, si bien que je finissais par ne plus réfléchir à ce que je pouvais dire, et à ce qui pourrait en révéler un peu trop sur ma facette que j'essayais de lui cacher. La crainte au fond de sa voix eut néanmoins raison de mon hésitation. Avec un petit sourire, je pivotai de nouveau vers elle et lançai :
- Et puis, si ça te fait vraiment peur … Je pourrais t'aider. A mentir. Ce n'est pas si compliqué tu sais …
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Sujet: Re: I did a terrible, terrible thing (ft. Eddie) Mer 19 Mar - 19:54
Eddie & Rowena
Elle ne savait pourquoi elle avait tant espéré qu’il la croie et qu’il prenne un réel intérêt à toute cette histoire. En réalité, c’était totalement illogique : comment pouvait-elle penser que lui, qui n’avait même pas assisté au mariage et n’avait donc pas vu la créature, prête foi à toute cette histoire ? Et puis, même si elle ne le connaissait pas depuis longtemps et avait sans doute beaucoup de choses à découvrir de lui avant de pouvoir prétendre que ce soit bien le cas, elle sentait bien que ce n’était pas le genre à croire en de telles histoires. Il aurait probablement trouvé idiots les jeux auxquels elle jouait avec Thomas afin de déterminer à quels contes ils appartenaient. Elle-même n’y avait jamais sincèrement cru. Elle avait toujours trouvé cela amusant, et après tout, il était plus intéressant de s’imaginer princesse tirée d’un conte de fées plutôt que simplement coiffeuse, vivant toujours chez sa mère. Mais elle savait bien sûr que c’était impossible. Les histoires, même si elle les adorait, ne seraient jamais que des histoires. Jusqu’au jour du mariage, jusqu’à ce qu’elle se trouve face à une créature légendaire. Une créature qui lui avait laissé une marque telle qu’elle ne pouvait pas prétendre qu’elle avait tout inventé, et que la moitié de la ville avait d’ailleurs vue. Elle ignorait pourquoi elle en attendait tant d’Eddie, pourquoi elle était aussi déçue alors que c’était visiblement trop pour le jeune homme qu’elle devinait plutôt rationnel. Cela la gênait, ce n’était pas son genre, surtout avec quelqu’un qui ne faisait partie de sa vie que depuis bien peu de temps. Thomas avait-il raison ? Etait-il possible qu’elle se soit attachée à lui bien plus vite, et trop vite que prévu ?
Elle n’avait pas vraiment eu l’intention de parler du Dr Lynch, mais c’était une source d’angoisse qu’elle avait eu vraiment besoin d’extérioriser. Elle ne s’était pas attendue à ce qu’il le connaisse, mais à vrai dire ce n’était pas vraiment surprenant. Qui ne connaissait pas cet homme à la réputation douteuse et dont une bonne partie de la ville questionnait les méthodes ? Elle se demandait encore pourquoi Gabriella l’avait choisi, lui, pour s’occuper d’elle. Il lui faisait peur, mais elle était cependant loin d’imaginer ses véritables motifs. Loin d’imaginer que les produits qu’ils lui injectaient n’étaient pas des médicaments, mais des drogues visant à la rendre plus docile. Elle savait seulement qu’il lui faisait peur et qu’elle le trouvait particulièrement froid.
« Oui, c’est mon psychiatre. Je ne l’aime pas trop, je préférais le Dr Hopper, mais ma mère a beaucoup insisté. Elle lui fait confiance je crois. »
Elle se montra hésitante, parce qu’elle avait du mal à comprendre. Elle remettait rarement en question les choix de Gabriella, mais là... elle devait admettre qu’elle avait un peu de mal à admettre que Lynch ait été le meilleur choix. Mais après tout, ce n’était pas si terrible, il ne s’agissait que d’un peu de temps dans sa semaine et c’était tout. Ce n’était pas de lui qu’elle avait besoin de parler, mais du dragon. Elle aurait été peinée qu’il la traite comme si elle était complètement folle. Mais il semblait au contraire la prendre au sérieux, même s’il ne croyait pas en ce qu’elle avait vu. Pas encore du moins. Elle fit donc de son mieux pour répondre à ses questions le plus clairement possible.
« Non je ne suis pas allée au mariage. J’ai attendu que ma mère soit partie au travail et je suis allée directement à la bibliothèque. Je n’ai rien bu dehors, je t’assure. » Bon, en réalité elle avait retrouvé Thomas devant le Granny’s avant mais elle tut se fait pour ne pas trahir son ami. Et ça ne changeait rien au fait qu’elle n’ait pas bu. Elle ne put s’empêcher de sourire lorsqu’il parla de fruits de mer. « Non, je n’ai pas mangé d’huitre. Rien de ce genre. Et comment tu expliquerais la brûlure dans ce cas ? »
Parce que ça, ce n’était pas une hallucination, même lui devait bien le reconnaître. Elle voyait mal comment il pourrait trouver une explication étant donné qu’elle n’était pas franchement du genre à mettre son bras au-dessus du feu pour s’amuser et voir les sensations que cela procurerait. Il n’empêche que si Thomas n’avait pas été là pour confirmer que c’était bien arrivé, elle aurait réellement commencé à douter de sa santé mentale. Elle était persuadée qu’à sa place, il aurait bien mieux géré la situation. Il lui suggéra de se calmer, de tenter de reprendre sa vie là où elle l’avait laissée. Loin de l’apaiser, elle sembla retomber dans la nervosité.
« J’aimerais bien t’y voir ! Non seulement je dois cacher ça, mais en plus j’ai vu quelque chose qui n’est même pas supposé exister ! » Elle se remit presque à pleurer. Elle aurait voulu qu’Henry soit là. Il n’était qu’un enfant, mais il l’aurait sûrement aidée à aller mieux en voyant tout ceci comme une formidable aventure. « Et puis... je ne me le pardonnerai jamais si quelqu’un était blessé... oui pire... »
Elle essuya les quelques larmes qui avaient commencé à rouler sur ses joues, puis elle croisa les bras avec précaution à cause de sa brûlure, essayant de se calmer. Ce n’était pas le moment de craquer à nouveau, sans compter qu’elle allait finir par le faire fuir si elle continuait à se transformer en fontaine vivante à la moindre occasion. Elle baissa les yeux.
« Désolée, j’arrête pas de pleurer depuis tout à l’heure, c’est stupide. »
Elle commençait à se rendre compte qu’elle se souciait réellement de ce qu’il pouvait penser d’elle, et ça la gênait tout de même un peu de le réaliser. Mais lorsqu’il lui proposa de lui apprendre à mentir, son visage s’éclaira et elle se tourna de nouveau vers lui.
« Vraiment ? Tu... tu ferais ça ? J’ai vraiment envie d’apprendre, je crois que ça pourrait m’aider. »
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Sujet: Re: I did a terrible, terrible thing (ft. Eddie) Sam 29 Mar - 15:09
Spoiler:
ton kit envoie du steak *__*
Eddie & Rowi
Plus la conversation avançait, et plus ses questions devenaient dérangeantes. J'étais persuadé que ce qu'elle me racontait ne pouvait être vrai. Il ne pouvait pas en être autrement d'ailleurs parce que … sérieusement ? Un dragon ? Les habitants de cette ville se rendaient-ils compte que nous n'étions plus au moyen-âge ? La population de cette époque passée était largement apte à croire à ce genre de fables, de légendes fausses et impossibles. Mais ce n'était pas le cas des gens du 21e siècle. J'accordais à Rowena le fait de croire à cette histoire de monstre à écailles, car elle s'était visiblement retrouvée mêlée à cette magouille de très près contre son gré. Et également parce qu'elle était tout aussi naïve que la première fois où nos chemins s'étaient croisés. La presse et les médias avaient d'énormes facilités à influencer l'opinion des gens, et je parierais n'importe quoi que Rowi était aussi manipulable qu'une poupée. C'était donc la faute de ces foutus journaux. Etaient-ils à ce point en manque d’événements croustillants à se mettre sous la dent pour parler d'un dragon ? Tout ce qui en résultait, c'était une panique générale – enfin particulièrement en ce qui concernait la petite coiffeuse ici présente. Mais qu'est-ce que faisait Regina ? Ça aurait été une bonne idée de stopper ces rumeurs folles.
Malgré tout, je n'arrivais pas à trouver de réponses valables aux interrogations de la brunette. Ça ne faisait que remettre en cause mon opinion et conforter le sien. Dégoter une explication quant à l'apparition du présumé dragon s'était montré être une tâche ardue. Trouver une solution au problème de la brûlure était au-dessus de mes capacités. J'étais à court d'imagination, je devais l'avouer.
- Je n'en sais rien du tout, avouais-je avec un certain désarroi. Je dois dire que ça me dépasse … Mais je t'interdis de dire que c'est de ta faute. C'est idiot de penser ça. Admettons qu'un dragon logeait vraiment dans la bibliothèque, si ça n'avait pas été toi qui l'avais sorti de là, alors quelqu'un d'autre s'en serait chargé. Une bête de cette envergure ne reste pas cachée dans ce genre d'endroit éternellement. Je te le répète encore une fois : tu n'y es pour rien Rowena.
Ses yeux étaient de nouveau humides, ma mission de réconfort était en train de virer à l'échec. Je me rapprochai d'elle pour pouvoir passer un bras derrière ses épaules. Je lui adressai un sourire pour l'encourager à faire disparaître ces larmes et la pressai brièvement contre mon flan. Et puis, soudain, elle sembla retrouver un peu d'aplomb. Ce qui, en même temps, me fichu un coup dans l'estomac. Ma gentille, adorable, et sage brunette, avait envie d'apprendre à mentir. Bon sang ! Je venais certainement de me damner à l'enfer pour l'éternité pour avoir réussi à pervertir une âme aussi blanche. Heureusement que je ne croyais pas le moins du monde à l'existence d'un quelconque dieu … Et d'ailleurs, tout portait à croire que je ne croyais qu'à ce que mes yeux me montraient. Et ce dragon fantôme que personne n'avait revu depuis le mariage n'échappait pas à la règle.
- Attends, tu … tu es sûre de vouloir faire ça ? Enfin, mentir, tu sais ce n'est pas quelque chose de correct …
Je me raclai la gorge et m'interrompis avant de recevoir un coup de coude bien senti dans les côtes. Elle n'allait certainement pas apprécier que je lui fasse une leçon de ce genre comme s'il avait s'agit d'une petite fille âgée de sept ans et demi. Elle aurait eu entièrement raison, d'autant plus que c'était moi qui venais à l'instant de lui faire la proposition. C'était juste que sa réponse avait été si franche et spontanée que ça m'avait surpris. Je ne pensais pas qu'elle allait accepter ce genre de marché.
- Okay. D'accord, approuvais-je en me rattrapant. Mais à une seule condition : je ne veux plus te voir pleurer à cause de cette fameuse bestiole à écaille, compris ?
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Sujet: Re: I did a terrible, terrible thing (ft. Eddie) Dim 6 Avr - 18:53
Eddie & Rowena
Elle ne savait pas quoi dire d’autre pour le convaincre. Elle n’avait pas envie de l’y forcer. D’ailleurs, elle ne le pourrait pas. Elle comprenait qu’il était difficile de croire à l’apparition d’un dragon. Elle ne savait pourquoi elle tenait tant à ce qu’il la croit, alors qu’elle même aurait aimé qu’il y ait une explication logique, n’importe quoi qui lui aurait permis de penser que rien de tout cela n’était arrivé. Mais sa brûlure était là, elle la faisait souffrir et ne lui rappelait que trop bien ce qu’il s’était passé, qu’un monstre terrifiant était en liberté dans les environs et pouvait s’en prendre à n’importe qui. C’était cela qui la torturait vraiment, la rendait même malade : elle ne se le pardonnerait jamais si quelqu’un était blessé, ou pire. Eddie eut l’aide de le comprendre puisqu’il réagit immédiatement en tentant de la convaincre que rien de tout cela n’était de sa faute. Etant en quête de réconfort, elle était tentée d’admettre qu’elle n’était peut-être pas complètement responsable. Il était vrai qu’elle ne l’avait pas mis là ce dragon, elle n’avait pas non plus voulu le libérer lorsqu’elle s’était rendue à la bibliothèque avec Thomas. Il n’empêche que c’était arrivé.
« Tu... tu as peut-être raison. » répondit-elle, même si elle n’en était pas tout à fait convaincue. Si elle n’avait pas été à la bibliothèque avec son ami, rien de tout ça ne serait arrivé.
Tout ça ne la consolait pas beaucoup. Instinctivement, sans prendre conscience de ce qu’elle faisait, elle se laissa aller à s’appuyer contre le jeune homme qui avait passé son bras autour de ses épaules. Ce fut bref, jusqu’à ce qu’il lui propose de lui apprendre à mentir, une perspective qui l’enthousiasmait. Elle en avait besoin, même, si elle voulait conserver son secret, surtout auprès de sa mère qui savait la déceler à chaque fois. Autant dire qu’apprendre auprès de lui ne serait pas du luxe, et elle accepta immédiatement avec enthousiasme. Il sembla déstabilisé par cette réponse, et ses paroles ne plurent pas beaucoup à la jeune femme qui n’avait pas franchement envie de s’entendre dire que mentir, c’était mal. Merci, elle le savait parfaitement. Elle lui adressa un regard furieux et exaspéré.
« Je ne suis plus une gamine, je n’ai pas besoin que tu me dises ça. J’ai envie d’apprendre. C’est toi qui viens de me le proposer en plus, il fallait le dire si ce n’était pas sérieux. »
Il est vrai qu’elle se sentait légèrement coupable à l’idée de mentir à sa mère, à la femme qu’elle aimait et qui l’avait élevée durant toutes ces années. Mais elle ne pouvait pas faire autrement, pas cette fois-ci. Ce serait un mal nécessaire comme on dit, pour qu’elle ne sache pas ce que Rowena avait fait. Et puis, même si elle ne l’admettait pas, elle sentait de plus en plus l’intrusion de Gabriella dans les différents aspects de son existence, des choses que le fait de savoir mentir l’aiderait à protéger. Elle n’osa pas en parler au jeune homme, de crainte qu’il interprète mal la situation. Il accepta, à la condition qu’elle ne pleure plus. Elle s’empressa de sécher ses larmes et d’afficher un sourire sur son visage.
« D’accord, c’est promis. » répondit-elle avec conviction.
Elle lui aurait volontiers proposé de commencer dès maintenant, mais son regard tomba sur l’horloge murale du café. Il était tard, sa mère allait s’inquiéter et lui poser des questions. Tant pis, ce n’était que partie remise, elle devait filer au plus vite. Elle se redressa brusquement.
« Je dois y aller, je suis en retard ! Je termine au salon à 17h le soir, tu n’auras qu’à passer quand tu auras un peu de temps. » Elle attendit qu’il sorte de la banquette afin de pouvoir se lever. Puis, elle le regarda fixement, légèrement gênée. « Merci. » Spontanément, elle déposa un rapide baiser sur la joue d’Eddie avant de filer afin de rentrer chez elle.
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