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L'histoire se déroule en Octobre 2013.

« Il parait que les personnes âgées se mettent à rapetisser et se tasser
avec le temps. Je ne pensais pas que cela vous arriverait si vite. »
par Ally Brynhild dans À force, cette baraque va finir par s'effondrer

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 I did a terrible, terrible thing (ft. Eddie)

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MessageSujet: I did a terrible, terrible thing (ft. Eddie)   I did a terrible, terrible thing (ft. Eddie) Icon_minitimeMer 18 Déc - 18:14


Eddie & Rowena
Deux jours étaient passés depuis le mariage de Louna et William, un mariage qui avait pris des couleurs d’apocalypse. Deux jours depuis l’apparition du dragon, dont tout le monde parlait en ville. Deux jours qui avaient été un véritable cauchemar pour la jeune femme. Durant toute sa vie, elle n’avait jamais fait de bêtise suffisamment énorme pour attirer l’attention sur elle. Jusqu’à la libération d’une créature mythique. Une créature qui n’était pas supposée exister, mais qui soulevait de nombreuses questions. En ville, beaucoup parlaient d’un canular, mais Rowena, de même que Thomas et Annabeth, avaient approché la créature d’assez près pour constater que ce n’en était pas un. Et au cas où il lui arriverait d’en douter, la brûlure qu’elle avait au bras, souvenir de cette journée, était là pour le lui rappeler. Une brûlure qu’elle s’acharnait à dissimuler sous la manche de son tee shirt, de crainte que celle-ci ne dévoile sa culpabilité. C’était réellement douloureux, malgré le fait qu’elle ait tenté de se soigner comme elle l’avait pu. Elle ne pouvait évidemment pas en parler à sa mère, ni aller à l’hôpital, elle avait trop peur que l’on fasse le rapprochement. D’ailleurs, elle avait l’impression que sa culpabilité était affichée sur son front et elle avait le plus grand mal à agir naturellement.

Le pire était sans aucun doute sa mère : Gabriella la connaissait bien, trop bien pour se laisser avoir par d’éventuels mensonges. Aussi, la jeune femme s’attachait à l’éviter, à trouver des excuses pour quitter la maison. Heureusement, sa mère avait un emploi du temps tellement chargé qu’elle ne l’avait pas encore remarqué. Elle ne pouvait qu’espérer que ça durerait le plus longtemps possible. En attendant, elle avait réussi à s’esquiver ce matin là pour déjeuner au Granny’s, avec le journal. Comme si elle avait besoin de davantage se torturer. Heureusement, les articles avaient l’air de prétendre qu’il ne pouvait s’agir que d’un canular, mais ce n’était pas suffisant. Même le délicieux chocolat chaud recouvert de crème qu’elle avait à disposition ne suffisait pas à la réconforter et à la rassurer.

Elle se demandait où pouvait être cette créature. Un dragon, ça ne disparaît pas comme ça et ça ne passe certainement pas inaperçu. Pour le moment, ils étaient plus ou moins tranquilles, mais qui sait combien de temps ce répit allait durer. Rowena buvait une gorgée de sa boisson chaude lorsqu’elle entendit quelqu’un prononcer son prénom. Elle sursauta et leva les yeux du journal vers... Eddie. Elle était tellement surprise de le voir ici qu’elle ne fit pas attention à la moustache de crème qui s’était formée au-dessus de sa lèvre supérieure. A croire que ça devenait une habitude.

« Eddie ! Ca alors... comment vas-tu ? »

Elle était profondément embarrassée, et pas seulement à cause de ce qu’ils s’étaient dits la dernière fois, quoique ça n’aidait pas vraiment, c’était certain. Elle était sur la défensive, incapable de se comporter normalement et sursautait à la moindre occasion. Elle n’était définitivement pas douée pour le mensonge et aurait fait une bien mauvaise hors la loi. Et pourtant, malgré tout ça et de manière surprenante, elle était heureuse de le revoir, surtout après ce qu’il s’était passé entre eux.

« Tu... veux t’asseoir ? » demanda-t-elle en se passant nerveusement une main dans les cheveux.

Elle tenta de se forcer à se détendre, d’arborer un sourire amical. Se rappelant du journal, elle le replia précipitamment, espérant éviter qu’il en parle, sans se rendre compte qu’elle risquait plutôt par ce geste d’attirer son attention dessus. Elle ne réfléchissait plus vraiment à ce qu’elle faisait, bien trop angoissée pour agir de manière un tant soit peu rationnelle.  
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MessageSujet: Re: I did a terrible, terrible thing (ft. Eddie)   I did a terrible, terrible thing (ft. Eddie) Icon_minitimeDim 22 Déc - 10:26


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Eddie & Rowi



Les temps allaient plutôt mal en ce moment. Je ne savais pas si c'était moi qui me ramollissais, mais mes gains étaient en baisse par rapport au mois dernier. Pourtant, avec le soleil montrait le bout de son nez, les gens étaient beaucoup plus enclin à sortir de chez eux. Les magasins étaient aussi remplis que les rues. En plein centre-ville, les trottoirs étaient envahis de citadins. Ce n'était pas les occasions qui manquaient ! Et pourtant … Non pas que j'avais perdu mon coup de main expert, loin de là. Chaparder, c'est comme le vélo, ça ne s'oublie pas. C'était la motivation qui me manquait.

Mouais, quoi qu'il en soit, mon moral en prenait un coup. Voilà une heure ou deux que je flânais dans les rues de Storybrooke, avec la désagréable impression de tourner en rond. Finalement agacé de ne rien trouver à faire, je décidai de trouver refuge dans le premier café à croiser mon chemin. Destin ou simple coïncidence, il s'agit du Granny's Dinner. Ce n'était pas un endroit que je fréquentais habituellement, mais ça m'allait pour l'heure actuelle. Je rentrai à l'intérieur avec l'intention de me diriger directement au bar pour avaler un petit requinquant. Machinalement, je lançai un coup d’œil sur les autres occupants de la salle. Je me plantai soudain au milieu de la pièce, sourcil légèrement froncé, incertain quant à la petite tête brune que j'apercevais, plongée dans un journal. Décidant de vérifier par moi-même, je m'avançai vers la table un peu à l'écart qui avait retenu mon attention. Et finalement, il s'agissait véritablement de la jolie coiffeuse que j'avais cru reconnaître.

Sa réaction lorsque je prononçai son prénom m'amusa un peu, mais je ne m'attardai pas dessus. Je me permis moi-même de prendre place face à elle, alors qu'elle m'invitait en même temps de m'asseoir. Je me laissai aller contre le dossier moelleux de la banquette et observai la demoiselle. Etrangement, elle paraissait gênée, voire nerveuse peut-être. Son sourire était crispé et tout son corps paraissait raidi des pieds à la tête. Finalement, son comportement me fit hausser un sourcil interrogateur lorsqu'elle bondit à moitié sur le journal qu'elle parcourait furtivement des yeux à peine quelques minutes auparavant.

- Je vais très bien, répondis-je avec calme, avant de lui lancer un regard narquois : Et toi ?

Je n'étais pas dupe, et il aurait fallu être aveugle pour ne pas constater l'état de stresse dans lequel Rowena nageait. Et j'avais beau faire preuve de bonne volonté ces derniers temps, ça n'empêchait pas pour autant mon envie de la taquiner. Je tendis alors le bras et attrapai l'une des serviettes blanches en papier qui accompagnaient sa tasse de chocolat chaud.

- Ce n'est pas parce que je te trouble que tu es obligée d'être aussi tendue Rowi, on dirait une boule de nerfs. Regarde, tu en perds tous tes moyens, glissais-je malicieusement en me penchant vers elle pour essuyer sa moustache crémeuse.

Je profitai alors de sa réaction déstabilisée que j'avais largement anticipé pour me saisir du journal désormais libéré des petites mains nerveuses de ma jolie brunette. Je me laissai retomber au fond de mon siège avant qu'elle ne puisse me l'arracher, à moins de plonger sur la table, et parcouru rapidement la première page. Un sourire arqua le coin de mes lèvres.

- C'est cette histoire bidon de dragon qui te fiche la frousse ? Tu sais, il y a très peu de chance pour qu'une bête comme ça fasse irruption ici et te dévore toute crue je pense, la charriais-je gentiment.

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MessageSujet: Re: I did a terrible, terrible thing (ft. Eddie)   I did a terrible, terrible thing (ft. Eddie) Icon_minitimeLun 23 Déc - 18:38


Eddie & Rowena
Rowena avait toujours été élevée dans l’idée qu’elle ne devait pas mentir. Que dire la vérité résolvait bien des problèmes et que si elle s’y refusait, c’était au contraire là que les ennuis viendraient la poursuivre. Mais cette fois-ci, elle avait bien du mal à croire que ce soit vrai. Elle avait au contraire l’impression que si elle parlait, tout lui retomberait dessus, et pas seulement, mais aussi sur Thomas et Annabeth. Et elle n’avait pas la moindre envie de leur causer des ennuis. Pourtant, ça n’arrêtait pas de la torturer, d’une manière insupportable. Et s’ils avaient laissé un indice quelconque ? Et si quelqu’un les avait vus ? Et si on devinait qu’il s’agissait d’eux ? Elle se demanda, profondément angoissée, si le fait d’avoir libéré une créature surnaturelle pouvait être passible d’une peine d’emprisonnement. Mais ça ne l’effrayait pas autant que la réaction que sa mère aurait très certainement...

Quelque part, elle était heureuse de revoir Eddie, mais d’un autre côté on ne pouvait pas dire que sa présence l’aidait beaucoup à faire taire toutes ses angoisses. Mais si elle voulait ne pas attirer les soupçons sur elle, elle devait se comporter normalement, ou du moins, faire de son mieux pour que ce soit le cas. Un peu comme à son habitude, il débarquait dans sa vie à l’improviste, sans prévenir, mais cette fois ci pas de coup ni de cri. Elle se montra même assez cordiale, l’invitant à s’asseoir avec elle, une invitation apparemment inutile puisqu’il ne l’attendit pas pour s’exécuter. Puis, il lui posa une question à laquelle il n’imaginait pas la difficulté qu’elle aurait à répondre, à savoir comment elle allait.

« Mais je vais bien, très très bien, extrêmement bien ! » répondit-elle sur un ton un peu trop précipité et enthousiaste.

Elle avait conscience qu’elle ne s’en sortait pas très bien. Elle découvrait que le mensonge est un art qui s’apprend et qu’elle ne maîtrisait pas du tout. Du moment que personne ne voyait sa brûlure, elle pouvait au moins faire comme si tout allait bien, ou bien essayer d’inventer une histoire un tant soit peu plausible. En espérant qu’elle y parvienne, ce qui n’était pas certain, loin de là. Néanmoins, on ne change pas les bonnes vieilles habitudes et lorsqu’il lança qu’il la troublait, elle rougit et lui lança un regard furieux.

« Ne prends pas tes désirs pour des réalités ! Et arrête de m’appeler Rowi... » rétorqua-t-elle, la mine boudeuse, mais légèrement embarrassée lorsqu’il prit une serviette pour essuyer le dessus de sa lèvre supérieure.

En voulant lui dissimuler le journal, elle vit malheureusement que son acte avait l’effet inverse. C’est avec une terrible angoisse qu’elle le vit l’attraper et y jeter un coup d’oeil rapide. La culpabilité était-elle inscrite sur son front ? Et pourtant, elle le vit sourire, prendre la chose avait légèreté. C’était exactement ce qu’il fallait qu’elle fasse : agir comme si tout cela n’était qu’un vaste canular, décrédibiliser la chose. Ca devrait marcher. Du moins, jusqu’à la prochaine apparition de la créature.

« Evidemment ! C’est complètement absurde, tout le monde sait bien que les dragons n’existent pas. Je n’arrive pas à croire que ce soit dans le journal ! »

Elle conclut ses paroles par un rire exagéré qui sonnait incroyablement faux. Un rire qui soudain, sans même qu’elle ne le réalise, se transforma. L’instant d’après, elle avait fondu en larmes, levant son bras non blessé afin de frotter ses yeux. Elle n’y arriverait pas, c’était beaucoup trop difficile. Comment faisaient les criminels pour mentir tout le temps et faire comme si de rien n’était ? Elle ne savait même pas pourquoi elle pleurait à vrai dire, mais pour la discrétion, c’était raté. Déjà, quelques clients les observaient avec une certaine curiosité.

 
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MessageSujet: Re: I did a terrible, terrible thing (ft. Eddie)   I did a terrible, terrible thing (ft. Eddie) Icon_minitimeLun 23 Déc - 19:39


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Eddie & Rowi



Quelque chose était sûr avec cette fille, c'est qu'elle attirait les situations pour le moins inattendues et carrément gênantes. Faisons le point une minute. Ma rencontre avec Rowena avait débuté avec une poêle et s'était soldée par une roulade dans les buissons. Franchement, j'avais connu mieux comme première approche, et moins douloureuse aussi. La deuxième fois que je l'avais croisé, elle me pointait du doigt et m'accusait avec hargne d'un méfait que je n'avais pas commis, et dans une salle pleine à craquer. Et maintenant, j'avais l'impression que ça recommençait. La plupart des regards étaient rivés sur nous, et je voyais parfaitement bien la lueur de compassion qui brillait dans les yeux des badauds lorsqu'ils regardaient la coiffeuse, puis l'éclair accusateur quand ils m'observaient, moi. Oh génial, c'était encore moi qui passais pour le sale type. Qu'est-ce qu'ils pouvaient bien s'imaginer pour ce coup-là, hm ? La dernière fois j'avais sans peine deviné l'explication qui avait trouvé grâce aux yeux des autres clients ; On m'avait collé le rôle du gars coureur de jupons à cause de la rousse qui m'accompagnait, et on avait attribué à Rowena celui d'être la pauvre jeune femme venue régler ses comptes avec l'horrible individu que j'étais. Aujourd'hui j'avais droit au briseur de cœur, sans aucun doute. Je grimaçai et me penchai en avant pour tapoter doucement l'épaule agitée de ma brunette d'humeur émotive, puis adressai un large sourire aux spectateurs indésirables qui regardaient par ici.

- C'est l'émotion ! Elle vient d'apprendre qu'elle allait avoir un enfant !

Eddie ou l'art de rattraper une situation. J'espèrais pour Rowi qu'elle ne connaisait personne dans cette salle qui pourrait aller crier sur les toits que la miss Hightower s'était fait mettre en cloque. Au moins, elle avait trop à faire en ne s'étouffant pas dans ses sanglots pour me faire la moindre remarque.

Une fois la curiosité des badauds plus ou moins satisfaite, je cessai mon manège et recouvrai un air sérieux en m'accoudant à la table. Je fronçai légèrement les sourcils en humidifiant mes lèvres. Maintenant que je me concentrais pour de vrai au comportement inexplicable de Rowena, j'avais envie de me glisser hors de mon siège et de filer mine de rien pour aller me chercher un café plus … tranquillisant. C'est vrai, comprenez-moi ! J'ai 27 ans, et depuis que je suis en âge de pouvoir le faire, je ne me suis occupé que de ma propre personne. Je n'ai jamais su comment consoler quelqu'un de chagriné, je trouve ça tout à fait légitime de paniquer en voyant une femme fondre en larmes sans aucune raison ! D'un côté, je savais très bien que quelque chose n'allait pas, en vue du comportement suspect de la jolie brune. Même lorsque j'étais haut comme trois pommes et en classe préparatoire, je savais mieux mentir qu'elle. Mais je n'avais pas imaginé que ça puisse être assez important que ça.

- Okay. Rowena, regarde-moi, commençais-je en prenant doucement sa main noyée de larmes et en la retirant de son visage. Regarde-moi. Ça va aller, on va trouver une solution, d'accord ?

Je me forçai à imprimer un sourire rassurant sur mes lèvres. Trouver une solution à quoi au juste ? Les femmes avaient tellement de problèmes, c'était à s'en arracher les cheveux. Mais mon instinct me soufflait qu'il valait mieux garder ça pour moi, si j'avais l'intention de réussir ma manœuvre et donc apaiser un minimum la jeune femme. Je pressai doucement ses petits doigts entre les miens pour l'encourager à respirer et reprendre contenance.

- Raconte-moi. Qu'est-ce qu'il y a ? Tu .. euhm, tu as encore perdu ce collier ? Le collier de tes parents ? Non ? Tu as mangé les biscuits spécial régime de Gabriella et tu as peur qu'elle ne le découvre, alors ?

Rowena hoqueta, et j'hésitai entre penser que c'était parce que je l'avais fais rire ou parce que je l'exaspérais et qu'elle avait envie de m'insulter.

- Ecoute, tu peux me faire confiance. Si tu soulages ta conscience, je ne dirai rien, c'est promis.

Dans un pur élan de compassion, véritable cette fois-ci, je levai à nouveau le bras pour aller – cerise sur le gâteau - presser son autre épaule. Epaule que je ne supposais pas aussi sensible.

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MessageSujet: Re: I did a terrible, terrible thing (ft. Eddie)   I did a terrible, terrible thing (ft. Eddie) Icon_minitimeLun 30 Déc - 15:26


Eddie & Rowena
Rowena n’était pas franchement habituée à éprouver des émotions fortes. Clairement, son existence jusqu’à aujourd’hui avait toujours été plutôt tranquille et apaisée. Pas de grand événement majeur, rien qui n’ait perturbé le cours de sa vie. En réalité, si elle y réfléchissait bien, c’était il y a quelques mois que les choses avaient doucement commencé à changer. Elle n’aurait su dire quand exactement, mais il y avait eu un moment où les rêves qu’elle avait eus toute sa vie étaient devenus de véritables envie, où elle avait désiré autre chose, une plus grande indépendance. Elle avait également remarqué que sa mère était plus tendue, sans en connaître la raison. Quoi qu’il en soit, leurs relations s’étaient brusquement dégradées et à présent, il lui était difficile de savoir où elle en était. Et puis elle avait fait la rencontre d’Eddie, qui avait été pour le moins éprouvante, surtout suite à leur dernière séparation. Si elle avait été dans son état normal, elle aurait pleinement profité du soulagement de constater qu’il ne lui en voulait définitivement pas pour ce qu’elle avait dit la dernière fois. Mais elle était dans un tel état de stress, d’angoisse et même de panique qu’elle n’y songea pas vraiment à vrai dire. Non, elle ne gérait pas bien les émotions fortes, encore plus lorsque celle-ci se trouvait être la culpabilité qu’elle ressentait à l’idée d’avoir participé à la libération d’un dragon. Et s’il revenait ? Si cette fois-ci quelqu’un était blessé ? Elle ne se le pardonnerait jamais. Voilà pourquoi elle avait soudainement fondu en larmes, et le fait qu’Eddie lui tapote l’épaule ne changeait pas grand chose.

Elle était si bouleversée qu’elle ne songea même pas à lui lancer un regard furieux lorsqu’il se lança dans une justification sur le fait qu’elle attende soit disant un enfant. Dans une ville aussi petite, il n’y avait plus qu’à espérer que Gabriella n’entende pas parler de cette histoire... Mais pour le moment c’était bien le cadet de ses soucis en vérité. Elle tressaillit lorsqu’il lui prit la main, mais se laissa faire malgré tout. Il avait beau n’avoir aucune idée de ce qu’il se passait, cela lui faisait du bien d’être un peu réconfortée par quelqu’un. Elle avait presque envie d’y croire, mais elle doutait qu’il puisse sincèrement l’aider à trouver une solution.

« Franchement, je ne vois pas comment... »

Elle tenta de se calmer comme elle le pouvait. Elle n’arriverait à rien si elle se mettait dans des états pareils, et surtout pas à garder son secret. De toute façon, même si elle le lui disait, il ne la croirait très probablement pas. Il avait l’air de considérer que tout ce qui concernait le dragon n’était qu’une invention totalement absurde, elle le voyait mal prendre part au problème. Et puis, elle ne le connaissait pas si bien que ça, qui lui disait qu’il ne crierait pas sur tous les toits qu’elle était coupable ? Non, elle avait beau faire, elle avait du mal à l’imaginer. En revanche, lorsqu’il commença à faire des suppositions, elle le fusilla du regard, son hoquet l’empêchant de répondre. Que croyait-il ? Qu’elle n’avait que de petits problèmes sans importance ?

« Tu le fais exprès ou quoi ? » lâcha-t-elle. Puis elle reprit d’une voix un peu plus basse, se rappelant qu’il y avait du monde autour. « Tu ne comprends pas... J’ai fait quelque chose d’épouvantable ! »

Constater sa situation lui donnait envie de se remettre à pleurer, mais ça n’allait pas franchement l’aider. Son regard se posa bien malgré elle sur le journal. Il valait peut-être mieux qu’elle invente une excuse, quelque chose qui expliquerait son état sans avoir à dire la vérité. Elle n’avait malheureusement aucune histoire en stock. Et il fallut qu’il lui touche l’épaule. La mauvaise épaule. Un simple contact douloureux, très douloureux. Elle eut un mouvement de recul et ne put retenir une exclamation de douleur. Elle lâcha la main d’Eddie pour soulever doucement l’encolure de son tee shirt, cherchant à décoller le tissu de la brûlure qui lui semblait encore plus douloureuse qu’avant. Et ça, comment allait-elle le lui expliquer ?
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MessageSujet: Re: I did a terrible, terrible thing (ft. Eddie)   I did a terrible, terrible thing (ft. Eddie) Icon_minitimeSam 4 Jan - 21:34


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Eddie & Rowi



Le comportement de Rowena commençait vraiment à devenir suspect. Mon bras resta un instant dans le vide, là où son épaule se trouvait quelques secondes auparavant, avant que je ne le pose sur la table. Je laissai mon dos retourner s'appuyer contre le dossier de la banquette. Un silence presque gênant s'installa tandis que j'observai la petite brunette d'un air plus sérieux, presque grave.

- Comment t'es-tu fait ça ? Ne me dis pas que c'est « rien », tu as mal, je l'ai bien vu.

Je fronce les sourcils tout en attendant une réponse. J'aurais bien aimé me glisser de ma place pour aller lui remonter la manche moi-même et enfin voir ce qu'elle essaie de me cacher depuis que j'étais arrivé, mais je craignais de générer chez elle une autre réaction de recul. Je ne voulais pas lui faire mal. Ce n'était pas mon but. Elle serait moins disposée à se confier à moi si je la brusquais. Mais qu'entendait-elle donc par « quelque chose d'épouvantable » ? Qu'est-ce que cela pouvait signifier du point de vue d'une fille aussi sage et inoffensive que Rowena ? Une montagne de suppositions saugrenue envahissait ma tête. Ma première idée fut qu'elle avait tué quelqu'un. Non, impossible. Et comment, hm ? Avec un fer à friser peut-être ? Je n'imaginais pas du tout la jeune femme supporter de telles conséquences. Elle l'aurait dit, soit à sa mère, soit à la police. Un animal alors ? Je la voyais parfaitement bien faire tout un scandale et une crise de panique après avoir écrasé un chat sur la route par mégarde.

- Ton problème ne se réglera pas tout seul. Si tu m'expliques ce qui se passe, je serais peut-être en mesure de t'aider. C'est à propos de ta mère ? C'est elle qui t'a blessée ?

Mes poings se serrèrent si fort à cette pensée que je sentis mes jointures blanchir et couper toute circulation du sang dans mes doigts. Je ne savais pas ce qui me faisait réagir comme ça, mais si c'était bel et bien Gabriella qui avait fait mal à Rowena, j'étais prêts à aller tambouriner contre la porte de sa maison et lui cracher mes quatre vérités au nez en lui secouant les plumes. Pourtant je me calmai presque aussitôt. C'était peu probable. La notaire avait une bonne réputation à maintenir et une carrière à assurer. Si elle et Rowi commençaient à se taper dessus et que ça s'ébruitait, il y aurait de trop mauvaises répercutions pour elle. Et puis elle avait tout de même élevé la jeune femme comme sa propre fille. Je ne l'estimais peut-être pas beaucoup, mais j'osais encore espérer qu'elle avait un tant soit peu d'affection pour Rowena.
C'était un véritable casse-tête. Et si ma brunette n'allait pas m'accorder un ou deux indices pour me mettre sur la voie, j'allais très certainement abandonner dans peu de temps. Je passai une main sur mon visage. J'avais réellement envie de l'aider, le problème ne venait pas de moi. C'était elle qui refusait que je l'aide.

- Si tu ne veux vraiment pas que je m'en mêle, dis le moi. Je peux comprendre et je te laisserai tranquille. Mais si tu décides de me confier cette chose épouvantable que tu as faite … Quoi que ce soit, je ne te jugerai pas.

J'ajoutai à ceci un hochement de la tête solennel. Je ne lui ai pas dit ça dans le vent, bien au contraire. On ne pouvait pas dire que j'étais le type le plus clean de Storyrooke. De quel droit pouvais-je me permettre de juger les fautes des autres ? Surtout là où Rowena croulait sous les remords, alors que moi je n'avais aucun souci pour dormir la nuit. Et comme je lui avais affirmé tout à l'heure, je garderai son secret pour moi. J'avais envie qu'elle me fasse confiance maintenant. Pour de vrai.

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MessageSujet: Re: I did a terrible, terrible thing (ft. Eddie)   I did a terrible, terrible thing (ft. Eddie) Icon_minitimeMer 8 Jan - 17:14


Eddie & Rowena
Se mettre à pleurer n’était pas vraiment la chose à faire quand on voulait avoir l’air normal et cacher quelque chose. Quoiqu’elle aurait peut-être pu s’en sortir avec un peu d’imagination. Beaucoup d’imagination. Inventer quelque chose, une histoire qui aurait éventuellement pu la mettre dans cet état. Bon le problème était qu’elle ne savait absolument pas mentir et qu’elle était bien incapable de sortir une explication construite de sa tête. Mais peut-être aurait-elle pu gagner du temps, réussir à réfléchir et à trouver un mensonge quelconque. Sauf qu’il avait fallu qu’il la touche à un endroit particulièrement sensible. Elle avait tenté de la soigner comme elle l’avait pu, mais sa brûlure demeurait extrêmement douloureuse et elle ignorait encore combien de temps cela durerait. Elle n’était pas particulièrement douillette, mais là elle ne put s’empêcher de témoigner ouvertement la souffrance que ce simple contact lui avait causé. Eddie avait beau se comporter parfois comme un imbécile, il n’était pas stupide. Il vit parfaitement que quelque chose n’allait pas et prit soudain un air sérieux qu’elle ne lui connaissait pas. Elle tenta de bredouiller quelque chose, mais rien de vraiment cohérent. A quoi bon ? Il ne voudrait jamais la croire. Et s’il la croyait... qui sait comment il réagirait. Cependant, lorsqu’il lui demanda si sa mère était responsable, elle ne put ne pas réagir.

« Non ! Bien sûr que non, elle n’a rien à voir avec tout ça. » s’exclama-t-elle, à la fois surprise et légèrement choquée.

Eddie n’avait pas une très haute opinion de Gabriella, elle l’avait compris depuis un moment. Cependant, jamais elle n’aurait pensé que tout ça aille au point qu’il la croit capable de faire une chose pareille, quelque chose qui pour Rowena dépassait l’entendement. Sa mère avait son caractère, elles avaient leurs différends, mais jamais elle ne lui ferait de mal physiquement, c’était certain. Ce qu’elle comprenait encore moins, c’était la colère qu’il semblait éprouver en cet instant. Ca ne dura pas longtemps, mais l’espace de quelques instants elle eut vraiment l’impression qu’il allait se mettre à lui crier dessus. Ce qu’il ne fit pas, heureusement, parce qu’elle n’avait vraiment pas besoin de ça. Néanmoins, elle comprit rapidement qu’elle devait choisir : tout lui dire ou rester seule face à ce qu’elle avait fait, et surtout face à ce qui l’attendait.

« Ce n’est pas que je ne te fais pas confiance mais... Tu ne me croiras pas... » Elle baissa la tête, incertaine.

C’était évident qu’il ne la croirait pas. Plus qu’évident même. Il lui rirait sans doute au nez. Et puis, elle ne le connaissait pas vraiment, pourquoi lui ferait-elle confiance ? Elle n’avait absolument aucune raison de lui dire la vérité. Et pourtant, sans qu’elle parvienne à s’expliquer pourquoi, elle avait envie de le faire, envie de lui parler, de tout lui dire. C’était totalement absurde. Elle faisait très certainement une terrible erreur. Et pourtant elle soupira et se pencha vers lui, puis fit glisser le journal jusqu’à lui.

« Je sais que tu n’y crois pas, mais tout ça, c’est vrai... » Elle passa volontairement son doigt sur le mot dragon. « Je l’ai vu parce que... parce que... » Elle détourna un instant le regard avant de reprendre. « C’est moi qui l’ai libéré. »

Elle manqua de se remettre à pleurer en y pensant, mais elle n’allait tout de même pas se mettre à pleurnicher toutes les deux minutes. Elle avait volontairement omis de parler de Thomas et d’Annabeth, ne voulant pas les incriminer alors qu’ils n’avaient rien demandé. C’était elle qui voulait parler, c’était sa décision et elle l’assumait seule. Elle se recula et le regarda, avant de soupirer de nouveau.

« Tu ne me crois pas, pas vrai ? C’est normal remarque, moi non plus je n’y croirais pas à ta place. » Elle entoura sa tête de ses deux mains et ramena ses cheveux en arrière avant d’essuyer les larmes qui restaient sur ses joues. « Je penserais d’ailleurs à une hallucination s’il n’y avait pas eu ça. » Elle souleva la manche de son tee shirt qu’elle retroussa lentement jusqu’à pouvoir montrer discrètement une petite partie de sa brûlure. « Je... j’ai essayé de la soigner... » Mais ça n’avait pas l’air de vraiment fonctionner. L’aspect n’était vraiment pas beau à voir et elle commençait à avoir peur qu’elle finisse par s’infecter. Elle tenta cependant de se rassurer comme elle le pouvait. « Ca ira sans doute mieux dans quelques jours. » Elle se força même à sourire, tentant de se convaincre que tout irait bien.
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MessageSujet: Re: I did a terrible, terrible thing (ft. Eddie)   I did a terrible, terrible thing (ft. Eddie) Icon_minitimeDim 12 Jan - 12:51


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Lorsque je m'étais dis que les situations provoquées par Rowena étaient toujours un brin étranges, j'étais encore bien loin de voir le tournant qu'allait prendre celle-ci. Elle commençait sérieusement à prendre des allures de songes rocambolesques, auxquelles je n'étais pas habitué. Dans un sens, qui serait habitué à ce genre de choses ? Très peu de monde à mon avis.

Je restai stoïque face à ma jolie brune et surtout face à son explication pour le moins surprenante. Comment devais-je le prendre ? Le temps d'une seconde, je fus tenté de lui répondre qu'elle avait raison et que, effectivement, je ne la croyais pas. Mais je lui avais promis de ne pas porter de jugement sur elle, ni d'aller répéter son secret ailleurs, bien que j'étais poussé par l'envie d'aller vérifier qu'elle n'était pas blessée à la tête, en plus de son bras, et de la tirer chez le premier médecin venu. Le docteur Hopper pourrait certainement trouver tout un tas de raisons et solutions au délire que semblait avoir Rowena. Malgré tout, j'avais beau être un type tout à fait malhonnête, je n'étais pas non plus adepte de ce genre de trahison. Elle m'avait accordé sa confiance, lui rire au nez en la qualifiant de folle n'était pas acceptable. J'avais souhaité qu'elle me raconte ses problèmes, maintenant c'était fait.

Je plissai simplement les yeux, toujours sans émettre le moindre geste. Je scrutai avec attention le visage de la jeune femme, à la recherche du moindre indice qui pourrait trahir une bonne vieille farce. M'enfin, « bonne » n'était pas le bon terme à utiliser. Ce genre de plaisanterie n'avait absolument rien d'amusant. Pourtant j'aurais préféré que ça soit un gros mensonge, car l'anxiété tirant les traits de Rowi avait l'air on ne peut plus vraie. Je m'en retrouvais deux fois plus troublé. Elle croyait donc vraiment à ce qu'elle venait de me dire ? Finalement je me raclai la gorge, passai une main pensive sur mes joues mal rasées et ouvris enfin la bouche :

- Tu … Tu n'es pas en train de te moquer de moi, n'est-ce pas ? Je préfère en être certain, parce que … c'est assez gros à avaler …

« Gros comme un dragon », ne pus-je m'empêcher d'ajouter mentalement. Je me grattai machinalement l'os de la mâchoire tout en tournant la tête vers la vitrine du café. Je passai ensuite en revue les habitants présents à l'intérieur. Pas de monstre à écaille en vue. Tout était calme. C'en était presque dérangeant. La coiffeuse ici présente venait de m'avouer qu'elle avait lâcher un DRAGON sur la ville, et tout le monde ici sirotait paisiblement son café au lait. Un soupir m'échappa alors que je me tournai à nouveau vers Rowena. Je fermai les yeux et massai délicatement l'arête de mon nez. J'essayais sincèrement de la croire, je tentais réellement d'accorder un brin de véracité à ses propos, mais c'était une tâche assez ardue.

- Okay. Okay, répétais-je sans trop savoir par où commencer, avant de plonger mon regard dans le sien. Tu viens de me dire que tu as libéré cette « chose ». Soit, admettons. Es-tu certaine que c'était bien l'animal que tu dis avoir vu ? Ça aurait pu être … Je ne sais pas moi, un gros oiseau ? Quand cela s'est-il passé ? Et où ? Enfin, on se planque pas un "dragon" dans son garage, comment as-tu pu tomber sur une créature pareille ...

Mon attention tomba sur la brûlure partiellement découverte sous sa manche.

- C'est lui qui t'a fait ça ?

Ma théorie de l'oiseau géant me paraissait déjà bancale, à présent elle me paraissait complètement ridicule. A moins que la brunette soit atteinte de schizophrénie et se soit blessée toute seule sans s'en souvenir, je voyais difficilement une explication plus cohérente. Les oiseaux ne crachent pas de feu bon sang ! Je finis par oublier mes interrogations à propos de ce sujet à s'arracher les cheveux et m'inquiétai plutôt pour la jeune femme en elle-même :

- Est-ce que je peux regarder ? Demandais-je en lançant un petit coup de menton en direction de son bras mal en point, et en quittant déjà mon siège pour m'approcher d'elle.

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MessageSujet: Re: I did a terrible, terrible thing (ft. Eddie)   I did a terrible, terrible thing (ft. Eddie) Icon_minitimeSam 18 Jan - 20:38


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Elle avait eu peur au début qu’il répète tout à qui voudrait l’entendre. Qu’il ne la croit pas. Mais tout ceci fut bientôt remplacé par la peur de se voir rire au nez après une telle confession. Il était évident que c’était difficile à croire, en particulier pour quelqu’un qui n’avait pas vu le monstre en question. Après tout, pourquoi l’aurait-il crue alors même qu’il estimait apparemment que toute cette histoire était complètement ridicule ? Et pourtant, elle le lui avait dit, et attendre sa réaction la plongea dans une angoisse encore plus grande.

Il ne rit pas, ou plutôt pas encore. Il resta là, immobile, semblant ne pas réellement savoir comment réagir. Malgré son envie d’avoir quelqu’un à qui parler, elle pouvait très difficilement lui en vouloir. A sa place, elle-même aurait eu beaucoup de mal à se dire que tout cela était bel et bien réel, et pourtant c’était arrivé et elle avait besoin de ne plus être seule face à ce secret. Il y avait bien Thomas et Annabeth, mais ils faisaient face à la même chose. Elle n’avait personne d’extérieur sur qui s’appuyer. Le choix le plus logique aurait été sa mère, et pourtant ça ne lui était pas franchement venu à l’esprit. Au contraire, elle faisait tout pour le lui cacher, étant bien incapable de savoir comment elle réagirait et craignant même sa réaction. La situation était déjà suffisamment éprouvante pour le moment.

Elle le regardait, dans la crainte de sa réaction, la peur même de son jugement. Elle ne voulait pas qu’il la prenne pour une menteuse. Remarque, vu l’état dans lequel elle se trouvait, elle doutait que ce soit possible. Mais il aurait en revanche pu croire qu’elle hallucinait, ou qu’elle croyait en quelque chose qui n’avait jamais existé, au même titre que tous les habitants de cette ville. Lorsqu’il lui demanda si elle lui faisait une blague, elle ne put que lentement secouer la tête de droite à gauche. Le voir aussi perturbé la désolait. Elle sentait qu’elle l’entrainait sur un chemin vers lequel il n’avait pas forcément envie de s’engouffrer.

« Je sais que ce n’est pas évident, mais je te jure que c’est la vérité. »

Que pouvait-elle dire d’autre ? Ce n’était pas comme si elle avait de réelle preuve. Il avait voulu savoir, il savait. Elle n’avait que sa parole et elle espérait que ça lui suffirait. C’était fait maintenant, il n’y avait pas grand chose d’autre à ajouter. Elle ne pouvait que le comprendre : elle-même aurait volontiers cru qu’il s’agissait d’une hallucination collective si elle n’avait pas eu cette brûlure sur son bras pour le lui rappeler. Accoudée sur la table, elle s’efforçait de conserver un certain calme, et surtout de ne pas se remettre à pleurer. Il fallait qu’elle s’occupe de cette situation coûte que coûte. Elle le regarda, incertaine de ce qu’elle devait répondre. Malgré elle, elle ne put s’empêcher de laisser échapper un bref sourire lorsqu’il parla de gros oiseau.

« Crois-moi, j’aurais préféré que ce soit un oiseau. Mais ce n’était pas le cas. C’était comme si... comme si cette créature était tirée d’un conte ou d’une histoire fantastique. Ca n’a aucun sens, je sais... » Ca n’en avait pas pour elle non plus. La localisation était encore plus mystérieuse. « C’était à la bibliothèque. Je n’en suis pas sûre, mais je crois que... cette chose venait du dessous. Honnêtement, je ne me l’explique pas. »

Elle songea à Lacey French, qui venait chaque jour y travailler. Elle-même avait passé beaucoup de temps dans cet endroit à la recherche de livres. Comment était-il possible qu’un tel monstre ait été là, sans que personne ne s’en soit aperçu ? Mais Eddie s’intéressa plutôt à sa blessure. Elle répondit à sa question positivement, en hochant d’un signe de tête. Mais lorsqu’il lui demanda de regarder la brûlure, elle se fit plus hésitante.

« Euh... d’accord. Mais vas-y doucement. » Mais avant même qu’elle ait formulé sa réponse, il l’avait déjà rejointe.

Elle s’écarta afin de lui laisser plus de place et lui tendit son bras. Sans qu’elle sache pourquoi, le sentir si près la perturbait un peu, mais c’était sans doute le fruit de son imagination. Et puis peut-être saurait-il comment elle pourrait se soigner rapidement, et de manière efficace.
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MessageSujet: Re: I did a terrible, terrible thing (ft. Eddie)   I did a terrible, terrible thing (ft. Eddie) Icon_minitimeSam 8 Fév - 21:24


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Je me faufilai avec souplesse entre la table et la banquette, pour me laisser tomber sans bruit auprès de Rowena. Son autorisation à l'approcher avait résonné comme un fond sonore à mes oreilles, puisque j'étais déjà bien déterminé à examiner sa blessure, quel que soit son avis. Je pris néanmoins la peine de croiser brièvement son regard émeraude avant de lever mes doigts vers la manche de son t-shirt. Je décollai le tissu de sa peau couleur ivoire avec délicatesse, et le retroussai avec mille précautions. Je ne voulais surtout pas réveiller la douleur de la brûlure. A mesure que la plaie apparut à l'air libre, mes yeux s'écarquillèrent sensiblement et mes traits se durcirent peu à peu. Ce n'était pas une petite égratignure qu'elle avait là. Comment avait-elle pu se faire ça ? Toutes les solutions possibles qui avaient émergé dans mon esprit, quant à la marque qu'avait laissée ce fameux « dragon » sur elle, furent éliminées une par une. Une casserole brûlante ne faisait pas ça, de l'eau bouillante non plus, et un fer à lisser encore moins. La blessure était bien trop importante. A bien y réfléchir, à moins que Rowena ait placé son bras dans un four tourné à son maximum, je ne voyais vraiment pas comment une telle chose avait pu lui arriver. Et non, je me refusais totalement de prêter une once de véracité à cette histoire de lézard volant gigantesque.

- Ça m'a l'air assez important, finis-je par dire en laissant doucement mon pouce glisser aux abords de la peau abîmée. Tu devrais peut-être montrer ça à un médecin, non … ?

Je relevai la tête vers la jeune femme, mais n'ôtai pas ma main de son bras pour autant. Son état avait réellement réveillé une étincelle d'inquiétude inhabituelle en moi. Déjà, la jolie coiffeuse me racontait des choses étranges avec un désespoir qui, lui, était bien vrai. En plus de ça, sa brûlure n'était pas quelque chose de bénin. Je ne m'y connaissais pas tellement en médecine, seulement qu'avaler un doliprane pour apaiser un mal de tête n'était pas une mauvaise démarche … mais c'était sûrement plutôt risqué de laisser cette plaie sans soin. Mais je compris bien vite que ma brunette n'était que très peu encline à prendre le chemin des urgences, pour expliquer à un toubib blasé qu'un être mythique l'avait attaqué au détour d'une bibliothèque.

Finalement, au moment où j'allais reprendre la parole, je la libérai de mes doigts. Ses cheveux aux boucles brunes retombèrent alors sur son épaule, et vinrent effleurer l'épiderme brûlé. Inconsciemment, je retins mon souffle, sans pouvoir détacher mes yeux des mèches couleur chocolat. Pourtant, rien ne se produisit. Evidemment que rien ne se produit, abruti, c'est des cheveux. Je déglutis et pinçai des lèvres en me reprenant. Voyant un moyen de reprendre mine de rien contact avec la réalité, j'ouvris la bouche en rebondissant sur ma lancée initiale :

- Tu pourrais appliquer du miel dessus. C'est un produit qui aide à cicatriser et qui calmera à coup sûr la douleur, si tu as encore mal. La cuisinière de mon orphelinat m'en a tartiné la moitié d'un pot sur la paume quand je me suis frotté d'un peu trop près à sa plaque de cuisson. Elle voulait éviter de se faire taper sur les doigts si jamais j'allais me plaindre, même si c'est moi qui étais venu voler un morceau de gâteau …

Je souris doucement. C'était un début d'aveu ça. A moins maintenant elle savait que, déjà enfant, j'avais la mauvaise manie de dérober ce qui m'intéressait. Bon, ce n'étaient plus les mêmes trésors que je convoitais aujourd'hui, mais le fond était le même.

- Tu sais, repris-je en attrapant sa tasse à moitié vide, guidé par un vieux reflex,  pour la faire tourner sur elle-même. Ton histoire, elle me fait penser à ce petit garçon qui se trimbale partout avec un énorme livre de contes. J'ai oublié son prénom mais … je suis certain qu'il porterait un énorme intérêt à ce que tu dis avoir vu.

Puisque je ne trouvais pas comment croire au récit de Rowi, pourquoi ne pas essayer sous cet angle-là ? Peu importe, le tout était de ne pas se rendre fou en essayant de comprendre, mais plutôt d'apporter un appui à ma demoiselle en détresse. Et ça, ça signifiait aussi la délester un peu de toute la pression qui semblait peser sur ses épaules toutes frêles et de lui changer un peu les idées. Bien décidé à suivre ce plan, c'est avec le plus grand naturel du monde que je portai le mug à mes lèvres et bu une grande gorgée de son chocolat chaud-tiède.

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MessageSujet: Re: I did a terrible, terrible thing (ft. Eddie)   I did a terrible, terrible thing (ft. Eddie) Icon_minitimeMar 18 Fév - 19:17


Eddie & Rowena
En un instant il s’était retrouvé à côté d’elle, dévoilant sa blessure si délicatement qu’elle n’en ressentit pratiquement aucune douleur. En voyant l’expression que ses traits prenaient, elle se sentit encore davantage angoissée. Cela confirmait ce qu’elle avait soupçonné, ce n’était pas bon du tout. Est-ce qu’il était possible que ça finisse par s’infecter, qu’elle perde son bras ou pire... Elle se sentait encore plus tendue qu’auparavant, mais cette fois c’était aussi pour d’autres raisons. Sans savoir pourquoi, le sentir aussi près d’elle la mettait terriblement mal à l’aise. Elle repensa instinctivement à la réaction qu’avaient eue Thomas, puis sa mère lorsqu’elle leur avait parlé de lui, ou y avait même seulement pensé. Tous deux avaient semblé croire qu’il y avait quelque chose, quelque chose qu’elle ne s’avouait pas vraiment, ce qu’elle trouvait tout bonnement absurde. Elle chassa ses pensées de son esprit afin de revenir à la réalité. Elle avait eu peur d’en parler et elle n’aurait pas imaginé se confier à lui, qu’elle ne connaissait que depuis peu de temps, mais elle devait bien admettre que tout cela la soulageait un peu, même si elle craignait encore qu’il la prenne pour une folle. Au moins, il allait être forcé de voir qu’elle n’affabulait pas complètement. Il est vrai qu’aller voir un médecin aurait été la meilleure solution mais en l’entendant le proposer elle écarquilla les yeux et secoua la tête.

« Non, surtout pas ! Comment je pourrais expliquer une chose pareille ? Et puis, tu as bien vu, je ne sais pas mentir... Si quelqu’un s’en rendait compte... »

Elle se sentait désespérée en pensant aux conséquences que cela entrainerait, et pas seulement pour elle. Si elle était bel et bien décidée à ne surtout pas dénoncer ses deux camarades, qui sait combien de temps elle tiendrait sans que leurs noms lui échappent ? Et elle n’avait aucune envie de les trahir ou qu’ils aient des problèmes à cause d’elle. Elle avait extrêmement peur, mais pas encore suffisamment pour en arriver à une telle extrémité. Elle s’était déjà confiée à lui, elle espérait qu’il ne lui donnerait pas de raison de le regretter. Il la lâcha finalement avant de lui donner quelques conseils sur la manière dont elle devait traiter sa blessure. Malgré elle, elle ne put s’empêcher de sourire, amusée et attendrie à l’évocation de souvenirs d’enfance du jeune homme. Elle n’aurait jamais pensé au miel sur sa plaie, mais ça vaudrait sans doute la peine.

« D’accord, je vais essayer. Merci. » Elle resta silencieuse quelques secondes avant de lever les yeux et de le regarder avec plus d’intensité qu’auparavant. « Tu... tu ne diras rien, n’est-ce pas ? Tu me le promets ? »

Sans qu’elle sache pourquoi, quelque chose au fond d’elle lui soufflait qu’elle pouvait lui faire confiance, la même chose qui la poussait à lui avouer la vérité en espérant qu’il allait la croire. Venant de quelqu’un d’autre, elle l’aurait espéré, mais elle n’avait pas envie que lui la prenne pour une folle ou une menteuse. Ca non plus elle ne se l’expliquait pas vraiment. C’est alors qu’il parla d’un petit garçon, Henry. Il ignorait apparemment ce qui lui était arrivé. Elle soupira.

« Tu parles d’Henry Mills. Il... il est dans le coma depuis quelques temps. C’est pour ça qu’on était à la bibliothèque, on essayait de l’aider. » Soudain elle s’arrêta, consciente de la gaffe qu’elle venait de commettre. « Enfin, j’essayais de l’aider ! » ajouta-t-elle, un peu trop vivement. Elle s’arrêta cependant. Penser soudainement à Henry la rendit réellement triste et elle baissa les yeux. « Tu sais qu’il pense que tous les habitants de cette ville sont des personnages de contes de fées ? J’aime bien cette théorie. Je sais que c’est impossible bien sûr, mais... c’est agréable de se dire parfois qu’il y a peut-être autre chose que ça. Et puis c’est distrayant. » Elle s’arrêta de nouveau, un instant. « J’espère qu’il s’en sortira. »

Cependant, elle réalisa soudain que ce n’était peut-être pas pour rien qu’il avait soudainement amené le sujet Henry. Un petit garçon qui croyait aux contes de fées. Etait-ce ce qu’il pensait qu’elle faisait. Elle leva de nouveau les yeux vers lui.

« Pourquoi tu me parles de lui ? Tu ne me crois pas ? » Malgré elle, elle se sentait un peu blessée par cette constatation, même s’il fallait bien admettre que l’apparition d’un dragon était plutôt difficile à admettre. Mais la moitié de la ville au moins l’avait vu et y croyait, alors pourquoi pas lui ? 
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MessageSujet: Re: I did a terrible, terrible thing (ft. Eddie)   I did a terrible, terrible thing (ft. Eddie) Icon_minitimeDim 23 Fév - 16:34


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Lorsqu'elle leva ses grands yeux vers moi et me demanda encore une fois de lui promettre de ne rien dire, une brusque envie de la protéger me submergea. Une telle chose m'était déjà arrivé, il y a quelques années de ça. Un gamin de l'orphelinat se faisait constamment malmener par la grosse brute de service. Un jour, le petit garçon que j'étais en eu assez et décida de prendre la défense de l'enfant victimisé, puisque personne ne se décidait à le faire. Je me suis construit un lance-pierre avec un morceau de bois trouvé dans le parc et avec l'un des caoutchoucs que la cuisinière utilisait pour faire ses bocaux. Je lui ai aussi volé un œuf ce jour-là – de toute évidence, cette pauvre femme a été ma principale cible durant toute mon enfance – et lorsque le petit gros s'est de nouveau manifesté, je lui ai lancé mon œuf pourri pile entre les deux yeux. Le voir agiter ses bras boudinés d'une façon tout à fait ridicule était assez risible, mais ça ne valait pas le moment où il a fini par tomber en arrière et s'est mis à rouler sur le parquet. Évidemment, personne n'a jamais compris que l'énorme bleu qu'il arborait au milieu du front était mon œuvre. Mais cela ne m'empêcha pas de prendre le garçon malmené sous mon aile après ça. Malheureusement, une famille l'adopta quelques jours plus tard, et je ne le revis plus jamais. L'histoire de Rowena était un peu comparable à celle de ce môme dont j'ai oublié le nom. Son petit gros est en fait un dragon, qu'il soit imaginaire ou non. Et la détresse que je lisais dans son regard me rappelait l'envie que j'avais eu d'empêcher que le moindre mal arrive au gamin malmené. Qu'importe qu'un lézard géant se dresse sur ma route, à partir de ce moment j'étais certain que je ferais tout mon possible pour protéger ma petite brunette. Même si le lézard géant avait tendant à prendre le visage de Gabriella Witchburn dans mon esprit …

- Tu as ma parole Rowi, affirmais-je avec sérieux. Est-ce que tu as parlé de ça à quelqu'un d'autre ? Si jamais quelqu'un répète cette histoire, ce ne sera pas moi.

Reporter la faute sur les autres avant même que la bêtise soit faite, si ça ce n'était pas de l'instinct de survie façon Eddie ! Malgré tout, ma promesse ne suffit pas à rendre son sourire à la jolie coiffeuse. Au contraire, un soupir plus triste encore lui échappa. Bon, visiblement je n'avais pas fait un bon choix en évoquant le cas d'Henry. J'étais loin d'imaginer dans quel état il se trouvait, à vrai dire je n'avais jamais sympathisé avec l'enfant, prendre de ses nouvelles n'était donc pas dans mon programme de la semaine. Je fis une petite grimace quand Rowena me posa sa dernière question.

- Ecoute, ce n'est pas que je ne te crois pas … Mais … Bon, ce n'est pas non plus comme si je te croyais. C'est assez difficile pour moi, je ne crois que ce que je vois, et même s'il y a beaucoup de témoins à propos de cette créature si j'en crois ce journal … J'ai du mal à avaler cette histoire. Ça ressemble vraiment trop à un conte de fées, justement. Donc je me disais … comme ce garçon, Henry, semble passer beaucoup de temps sur ces fameux contes, peut-être que lui pourra te fournir une explication ?

J'arrêtai de tripoter sa tasse presque vide lorsque je me rendis compte que je jouais nerveusement avec. Je m'enfonçais plus qu'autre chose visiblement. J'évitai ses yeux et préférai reporter ma concentration sur les autres clients, faisant mine de m'assurer que personne n'essayait d'écouter notre conversation. Finalement, comme je ne trouvais plus d'échappatoire, et comme elle ne répondait toujours pas, je repris :

- Ne m'en veux pas, Rowi. J'aimerais vraiment te croire, tu sais. Tout ce que je peux faire pour t'aider c'est essayer de comprendre ce qui s'est passé ou écouter tout ce que tu as sur le cœur. As-tu revu les gens qui étaient avec toi quand ça c'est passé ? Est-ce qu'ils disent les mêmes choses que toi ?

Je ne m'attardai même pas sur son air surpris. Elle avait pensé que ce détail du « on » m'avait échappé ? Entre tout à l'heure et maintenant, elle n'avait toujours pas amélioré son talent au mensonge. Sa tentative pour se rattraper était aussi adorable qu'inutile.

- De toute façon, concluais-je, si la presse est au courant, les autorités le sont aussi. On ne peut rien faire de plus. Tu devrais essayer de ne plus y penser.

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MessageSujet: Re: I did a terrible, terrible thing (ft. Eddie)   I did a terrible, terrible thing (ft. Eddie) Icon_minitimeLun 3 Mar - 20:06


Eddie & Rowena
Lorsqu’il lui assura qu’il ne dirait rien, elle se sentit instantanément soulagée. Pourtant, il aurait parfaitement pu lui mentir, mais il se trouve que cette idée ne lui vint même pas à l’esprit. Elle le croyait, tout simplement et elle avait instinctivement envie de s’appuyer sur lui, comme s’il avait eu le pouvoir d’apaiser ses maux. Elle secoua la tête pour lui signifier qu’elle ne l’avait dit à personne. Annabelle et Thomas étaient au courant, mais elle n’avait pas vraiment eu besoin de le leur dire, ils avaient parfaitement pu constater de leurs propres yeux l’existence de la créature. Elle ne savait pourquoi elle tenait autant à ce qu’Eddie la croit vraiment, mais c’était le cas. Elle avait beau savoir qu’il avait de très solides raisons de ne pas le faire, elle avait cette envie irrépressible de savoir qu’il ne la pensait pas complètement folle, affabulatrice ou même victime d’hallucinations. Mais ce n’était pas le cas au moins il était honnête sur la question, même si ce n’était pas vraiment ce qu’elle aurait voulu entendre. Elle eut d’ailleurs du mal à cacher sa déception. Elle tenta de se consoler en se disant que ce pouvait être une bonne chose : si lui n’arrivait pas à y croire malgré les photos, malgré les témoignages et sa blessure au bras, peut-être que ce serait le cas des autres aussi. Elle poussa un léger soupir et baissa les yeux.

« J’imagine qu’à ta place je n’y croirais pas vraiment non plus. Mais je te jure que je n’invente rien, ce n’est pas une hallucination ! C’était vraiment là et ça n’avait vraiment rien d’un conte de fée. C’était même très effrayant. »

Elle avait d’ailleurs eu la peur de sa vie. Elle avait vraiment cru qu’elle allait se faire piétiner, ou dévorer, ou brûler entièrement. Elle s’en sortait donc plutôt bien. Du moins, pour le moment. Restait à savoir ce qui allait se passer. Elle aurait aimé qu’Henry soit là. Il aurait pris les choses comme une véritable aventure, un peu comme Thomas. C’était absurde. Toute sa vie elle avait rêvé que lui arrive enfin quelque chose d’un peu plus excitant, une véritable aventure. Sauf que maintenant elle aurait tout donné ou presque pour que ce ne soit jamais arrivé. Doucement, elle rabaissa sa manche sur sa brûlure avant que quelqu’un d’autre ne l’aperçoive et se mette à se poser des questions. Elle détestait les secrets. Elle détestait avoir à mentir. Elle ne s’expliquait pas plus que lui ce qu’il s’était passé, et pourtant c’était bel et bien arrivé.

« Je ne t’en veux pas. C’est difficile à avaler, je comprends ça. » Elle n’avait pas eu envie de lui dire qu’elle n’était pas seule à ce moment là, mais il était trop tard de toute façon. Au moins elle pourrait éviter de dire leurs prénoms. « On s’est parlé oui. Et évidemment qu’ils ont vu la même chose. Lacey French aussi doit avoir des doutes. Tu verrais l’état de la bibliothèque, on dirait qu’un ouragan y est passé ! »

Ils avaient également parlé de partir à la recherche de la créature en espérant réparer leur bêtise. Mais ça elle n’avait pas l’intention de le lui dire. Quelque chose lui disait qu’il ne serait pas forcément d’accord avec cette petit entreprise. Et puis rien ne disait qu’ils trouveraient vraiment quelque chose. Il était même fort possible que le monstre soit déjà loin d’ici. Avec de la chance. Beaucoup de chance. Loin de la rassurer, sa remarque concernant les autorités ne fit que l’angoisser davantage.

« Et s’ils découvrent la vérité ? Qu’est-ce qui va se passer ? » Ils étaient dans une petite ville où tout le monde n’était pas aussi rationnel que lui. « Je ne suis pas douée pour mentir, je ne sais pas combien de temps j’arriverai à garder le secret sans que personne ne s’en rende compte. Ma mère me connaît trop bien, et Lynch... »

Lynch avait les moyens de lui faire avouer n’importe quoi. Elle frissonna en y pensant. Gabriella avait parlé d’un prochain rendez-vous et elle était bien loin d’être enthousiaste. Elle détestait ses traitements et elle craignait d’être beaucoup moins résistante en sa présence. Quoi qu’il en soit, cesser d’y penser était une option exclue pour elle. Elle le regarda de nouveau et se tourna sur son siège, de manière à lui faire face autant que possible.

« Comment tu expliquerais tout ça ? Tu... tu crois que j’ai eu des hallucinations ? Quelque chose de ce genre ? »  
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MessageSujet: Re: I did a terrible, terrible thing (ft. Eddie)   I did a terrible, terrible thing (ft. Eddie) Icon_minitimeMer 12 Mar - 15:09


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Voir la déception prendre place sur le visage de Rowi lorsque je lui ai avouée tant bien que mal que j'avais dû mal, beaucoup de mal, à croire ce qu'elle me racontait généra chez moi un sentiment de culpabilité assez paradoxal avec mon personnage. Ne pas être en mesure de la soutenir comme elle l'avait attendu de moi me dérangea. Et constater que ce fait me perturbait plus que ça n'aurait dû l'être … eh bien ça me dérangea encore plus. C'était déjà un bel effort que je sois encore là, assis à côté d'elle et en train de lui piquer ce qui restait de son chocolat chaud, à écouter ses problèmes dans lesquels je n'étais pas impliqué, de près comme de loin. En temps normal, j'aurais ri et je lui aurais payé un bon verre de whisky pour lui faire oublier ses soucis et ma présence par la même occasion. La suite est facile à deviner : j'aurais pris mes jambes à mon cou. Chacun sa merde comme dirait certains. Mais voilà, quelque chose faisait que j'étais encore là à m'occuper de cette fille qui me fracassait le crâne à coup de casserole et me balançait dans des buissons pour ne pas être vu avec moi. J'avais beau me demander pourquoi, la réponse se faisait encore et toujours attendre. J'aurais pu me dire que je l'avais prise en pitié, ce qui était le cas en quelque sorte, parce que malgré son âge plus ou moins égal au mien, Rowena était semblable à une petite fille perdue à cet instant. Elle ne savait plus quoi faire, et elle avait peur. Elle était vulnérable. Et alors ? J'avais déjà profité de la détresse de gens tout aussi fragiles, sinon plus, qu'elle. Elle était l'exception qui confirmait la règle peut-être.

De toute façon, le sentiment ô combien inconnu qui m'avait envahi fut bien vite balayé. Un autre détail attira mon attention lorsqu'elle évoqua le nom de Lynch. Qu'on se le dise, je n'étais pas quelqu'un d'important dans cette ville. J'aurais bien pu passer sous les roues d'un camion et agoniser dans un caniveau pendant des jours sans que personne ne remarque mon absence. J'étais solitaire et j'aimais ça. En revanche, j'étais bien loin d'ignorer les habitants de cette ville aussi bien qu'ils m'ignoraient. Quand on est voleur depuis un bout de temps et qu'on ne s'est pas encore fait prendre, c'est qu'il y a forcément une bonne raison. La mienne était que je savais à qui m'attaquer et qui éviter. Je ne dirai pas que le docteur Lynch était un adversaire trop costaud pour moi. Mais j'étais trop prudent – qui l'aurait cru – pour m'en prendre à ce type sans être sur un gros coup important. Les rumeurs courent vite, surtout dans les bars. Il suffit de laisser trainer un peu l'oreille pour en apprendre sur à peu près tout le monde. Bien qu'aucune preuve ne se dressait en défaveur de lui, Lynch n'était pas clair, et ce n'était pas nécessaire d'avoir Bac +15 pour le deviner. Rien qu'en croisant son regard, on pouvait appréhender la nature de l'individu. Même Rowena en était capable, j'en étais sûr. Alors, bon Dieu, qu'est-ce qui lui prenait de fréquenter cet homme ?

- Attends, attends … tempérais-je en levant les mains. Quel est le rapport avec le docteur Lynch ? Tu connais ce type ?

Cette nouvelle m'avait assez surpris pour que je mette l'histoire du dragon de côté, aussi bien en ce qui concernait les deux acolytes de ma petite brune, que pour l'histoire de la bibliothèque. Depuis quand les dragons vivaient dans les bibliothèques, hm ? Je préférais me demander depuis quand la coiffeuse fréquentait quelqu'un tel que le psychiatre. Un soupir m'échappa. Je commençai à avoir l'impression qu'elle aimait inconsciemment s'attirer des ennuis. Finalement, au lieu de lui demander si elle n'était pas une sado-maso refoulée, je me contentai de répondre à sa dernière question après m'être passée une main sur le visage :

- Il y a plusieurs explications possibles si tu veux parler d'hallucinations. Où es-tu allée avant de te rendre à cette bibliothèque ? Es-tu passé au mariage des Nerys ? Tu as peut-être trop abusé d'alcool, ou quelqu'un a très bien pu glisser une drogue dans ton verre. C'est très fréquent tu sais, les gars qui font ça n'ont généralement pas de bonnes intentions, argumentais-je naturellement avant de me rendre compte que faire encore plus peur à Rowena n'était peut-être une bonne idée. C'est possible que tu aies avalé quelque chose que tu n'as pas digéré, il existe des gens qui réagissent vraiment très mal aux fruits de mer … Mais ça aurait pu tenir debout si tu avais été seule. Apparemment ce n'était pas le cas, et ce serait vraiment étonnant que vous ayez tous eu la même hallucination à cause d'une huitre pas fraiche.

J'essayai de lui faire un sourire le plus sincère dont j'étais capable. Visiblement je l'avais inquiétée avec toutes mes questions, et plus encore avec ma difficulté à la croire. Elle allait sûrement en venir à se remettre en cause, se demander si elle ne devenait pas un peu folle. Je posai ma main sur son avant-bras et le pressai doucement. Plus qu'autre chose, je voulais éviter une autre crise de larmes et de panique.

- Le plus important, c'est de garde son calme. La question n'est pas « qu'est-ce qui va se passer si les autorités découvrent la vérité », mais plutôt « qu'est-ce qu'il faut faire pour éviter de rajouter des problèmes à ceux que j'ai déjà ». Ils savent déjà ce qui s'est passé, crois-moi. Tu n'es pas obligée de mentir à partir du moment où tu ne dis rien du tout, tu me suis ? Demandais-je gentiment. Fais comme si de rien n'était, continue ta vie comme avant. Personne ne sait que tu es impliquée là-dedans, donc personne ne viendra te demander des comptes tant que tu ne paraitras pas suspecte. Et puis, franchement, tu n'as pas la tête d'une cinglée qui élèverait un lézard géant dans son garage. Ce qui est arrivé n'est absolument pas de ta faute, d'accord ?

Je détournai mes yeux des siens pour fixer le mug vide soudainement captivant devant moi. Distraitement, j'humidifiai mes lèvres en pesant le pour et le contre de la proposition que je m'étais apprêté à prononcer. L'innocence de Rowena était dangereuse, si bien que je finissais par ne plus réfléchir à ce que je pouvais dire, et à ce qui pourrait en révéler un peu trop sur ma facette que j'essayais de lui cacher. La crainte au fond de sa voix eut néanmoins raison de mon hésitation. Avec un petit sourire, je pivotai de nouveau vers elle et lançai :

- Et puis, si ça te fait vraiment peur … Je pourrais t'aider. A mentir. Ce n'est pas si compliqué tu sais …

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MessageSujet: Re: I did a terrible, terrible thing (ft. Eddie)   I did a terrible, terrible thing (ft. Eddie) Icon_minitimeMer 19 Mar - 19:54


Eddie & Rowena
Elle ne savait pourquoi elle avait tant espéré qu’il la croie et qu’il prenne un réel intérêt à toute cette histoire. En réalité, c’était totalement illogique : comment pouvait-elle penser que lui, qui n’avait même pas assisté au mariage et n’avait donc pas vu la créature, prête foi à toute cette histoire ? Et puis, même si elle ne le connaissait pas depuis longtemps et avait sans doute beaucoup de choses à découvrir de lui avant de pouvoir prétendre que ce soit bien le cas, elle sentait bien que ce n’était pas le genre à croire en de telles histoires. Il aurait probablement trouvé idiots les jeux auxquels elle jouait avec Thomas afin de déterminer à quels contes ils appartenaient. Elle-même n’y avait jamais sincèrement cru. Elle avait toujours trouvé cela amusant, et après tout, il était plus intéressant de s’imaginer princesse tirée d’un conte de fées plutôt que simplement coiffeuse, vivant toujours chez sa mère. Mais elle savait bien sûr que c’était impossible. Les histoires, même si elle les adorait, ne seraient jamais que des histoires. Jusqu’au jour du mariage, jusqu’à ce qu’elle se trouve face à une créature légendaire. Une créature qui lui avait laissé une marque telle qu’elle ne pouvait pas prétendre qu’elle avait tout inventé, et que la moitié de la ville avait d’ailleurs vue. Elle ignorait pourquoi elle en attendait tant d’Eddie, pourquoi elle était aussi déçue alors que c’était visiblement trop pour le jeune homme qu’elle devinait plutôt rationnel. Cela la gênait, ce n’était pas son genre, surtout avec quelqu’un qui ne faisait partie de sa vie que depuis bien peu de temps. Thomas avait-il raison ? Etait-il possible qu’elle se soit attachée à lui bien plus vite, et trop vite que prévu ?

Elle n’avait pas vraiment eu l’intention de parler du Dr Lynch, mais c’était une source d’angoisse qu’elle avait eu vraiment besoin d’extérioriser. Elle ne s’était pas attendue à ce qu’il le connaisse, mais à vrai dire ce n’était pas vraiment surprenant. Qui ne connaissait pas cet homme à la réputation douteuse et dont une bonne partie de la ville questionnait les méthodes ? Elle se demandait encore pourquoi Gabriella l’avait choisi, lui, pour s’occuper d’elle. Il lui faisait peur, mais elle était cependant loin d’imaginer ses véritables motifs. Loin d’imaginer que les produits qu’ils lui injectaient n’étaient pas des médicaments, mais des drogues visant à la rendre plus docile. Elle savait seulement qu’il lui faisait peur et qu’elle le trouvait particulièrement froid.

« Oui, c’est mon psychiatre. Je ne l’aime pas trop, je préférais le Dr Hopper, mais ma mère a beaucoup insisté. Elle lui fait confiance je crois. »

Elle se montra hésitante, parce qu’elle avait du mal à comprendre. Elle remettait rarement en question les choix de Gabriella, mais là... elle devait admettre qu’elle avait un peu de mal à admettre que Lynch ait été le meilleur choix. Mais après tout, ce n’était pas si terrible, il ne s’agissait que d’un peu de temps dans sa semaine et c’était tout.
Ce n’était pas de lui qu’elle avait besoin de parler, mais du dragon. Elle aurait été peinée qu’il la traite comme si elle était complètement folle. Mais il semblait au contraire la prendre au sérieux, même s’il ne croyait pas en ce qu’elle avait vu. Pas encore du moins. Elle fit donc de son mieux pour répondre à ses questions le plus clairement possible.

« Non je ne suis pas allée au mariage. J’ai attendu que ma mère soit partie au travail et je suis allée directement à la bibliothèque. Je n’ai rien bu dehors, je t’assure. » Bon, en réalité elle avait retrouvé Thomas devant le Granny’s avant mais elle tut se fait pour ne pas trahir son ami. Et ça ne changeait rien au fait qu’elle n’ait pas bu. Elle ne put s’empêcher de sourire lorsqu’il parla de fruits de mer. « Non, je n’ai pas mangé d’huitre. Rien de ce genre. Et comment tu expliquerais la brûlure dans ce cas ? »

Parce que ça, ce n’était pas une hallucination, même lui devait bien le reconnaître. Elle voyait mal comment il pourrait trouver une explication étant donné qu’elle n’était pas franchement du genre à mettre son bras au-dessus du feu pour s’amuser et voir les sensations que cela procurerait. Il n’empêche que si Thomas n’avait pas été là pour confirmer que c’était bien arrivé, elle aurait réellement commencé à douter de sa santé mentale.
Elle était persuadée qu’à sa place, il aurait bien mieux géré la situation. Il lui suggéra de se calmer, de tenter de reprendre sa vie là où elle l’avait laissée. Loin de l’apaiser, elle sembla retomber dans la nervosité.

« J’aimerais bien t’y voir ! Non seulement je dois cacher ça, mais en plus j’ai vu quelque chose qui n’est même pas supposé exister ! » Elle se remit presque à pleurer. Elle aurait voulu qu’Henry soit là. Il n’était qu’un enfant, mais il l’aurait sûrement aidée à aller mieux en voyant tout ceci comme une formidable aventure. « Et puis... je ne me le pardonnerai jamais si quelqu’un était blessé... oui pire... »

Elle essuya les quelques larmes qui avaient commencé à rouler sur ses joues, puis elle croisa les bras avec précaution à cause de sa brûlure, essayant de se calmer. Ce n’était pas le moment de craquer à nouveau, sans compter qu’elle allait finir par le faire fuir si elle continuait à se transformer en fontaine vivante à la moindre occasion. Elle baissa les yeux.

« Désolée, j’arrête pas de pleurer depuis tout à l’heure, c’est stupide. »

Elle commençait à se rendre compte qu’elle se souciait réellement de ce qu’il pouvait penser d’elle, et ça la gênait tout de même un peu de le réaliser. Mais lorsqu’il lui proposa de lui apprendre à mentir, son visage s’éclaira et elle se tourna de nouveau vers lui.

« Vraiment ? Tu... tu ferais ça ? J’ai vraiment envie d’apprendre, je crois que ça pourrait m’aider. » 
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MessageSujet: Re: I did a terrible, terrible thing (ft. Eddie)   I did a terrible, terrible thing (ft. Eddie) Icon_minitimeSam 29 Mar - 15:09
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Eddie & Rowi



Plus la conversation avançait, et plus ses questions devenaient dérangeantes. J'étais persuadé que ce qu'elle me racontait ne pouvait être vrai. Il ne pouvait pas en être autrement d'ailleurs parce que … sérieusement ? Un dragon ? Les habitants de cette ville se rendaient-ils compte que nous n'étions plus au moyen-âge ? La population de cette époque passée était largement apte à croire à ce genre de fables, de légendes fausses et impossibles. Mais ce n'était pas le cas des gens du 21e siècle. J'accordais à Rowena le fait de croire à cette histoire de monstre à écailles, car elle s'était visiblement retrouvée mêlée à cette magouille de très près contre son gré. Et également parce qu'elle était tout aussi naïve que la première fois où nos chemins s'étaient croisés. La presse et les médias avaient d'énormes facilités à influencer l'opinion des gens, et je parierais n'importe quoi que Rowi était aussi manipulable qu'une poupée. C'était donc la faute de ces foutus journaux. Etaient-ils à ce point en manque d’événements croustillants à se mettre sous la dent pour parler d'un dragon ? Tout ce qui en résultait, c'était une panique générale – enfin particulièrement en ce qui concernait la petite coiffeuse ici présente. Mais qu'est-ce que faisait Regina ? Ça aurait été une bonne idée de stopper ces rumeurs folles.

Malgré tout, je n'arrivais pas à trouver de réponses valables aux interrogations de la brunette. Ça ne faisait que remettre en cause mon opinion et conforter le sien. Dégoter une explication quant à l'apparition du présumé dragon s'était montré être une tâche ardue. Trouver une solution au problème de la brûlure était au-dessus de mes capacités. J'étais à court d'imagination, je devais l'avouer.

- Je n'en sais rien du tout, avouais-je avec un certain désarroi. Je dois dire que ça me dépasse … Mais je t'interdis de dire que c'est de ta faute. C'est idiot de penser ça. Admettons qu'un dragon logeait vraiment dans la bibliothèque, si ça n'avait pas été toi qui l'avais sorti de là, alors quelqu'un d'autre s'en serait chargé. Une bête de cette envergure ne reste pas cachée dans ce genre d'endroit éternellement. Je te le répète encore une fois : tu n'y es pour rien Rowena.

Ses yeux étaient de nouveau humides, ma mission de réconfort était en train de virer à l'échec. Je me rapprochai d'elle pour pouvoir passer un bras derrière ses épaules. Je lui adressai un sourire pour l'encourager à faire disparaître ces larmes et la pressai brièvement contre mon flan. Et puis, soudain, elle sembla retrouver un peu d'aplomb. Ce qui, en même temps, me fichu un coup dans l'estomac. Ma gentille, adorable, et sage brunette, avait envie d'apprendre à mentir. Bon sang ! Je venais certainement de me damner à l'enfer pour l'éternité pour avoir réussi à pervertir une âme aussi blanche. Heureusement que je ne croyais pas le moins du monde à l'existence d'un quelconque dieu … Et d'ailleurs, tout portait à croire que je ne croyais qu'à ce que mes yeux me montraient. Et ce dragon fantôme que personne n'avait revu depuis le mariage n'échappait pas à la règle.

- Attends, tu … tu es sûre de vouloir faire ça ? Enfin, mentir, tu sais ce n'est pas quelque chose de correct …

Je me raclai la gorge et m'interrompis avant de recevoir un coup de coude bien senti dans les côtes. Elle n'allait certainement pas apprécier que je lui fasse une leçon de ce genre comme s'il avait s'agit d'une petite fille âgée de sept ans et demi. Elle aurait eu entièrement raison, d'autant plus que c'était moi qui venais à l'instant de lui faire la proposition. C'était juste que sa réponse avait été si franche et spontanée que ça m'avait surpris. Je ne pensais pas qu'elle allait accepter ce genre de marché.

- Okay. D'accord, approuvais-je en me rattrapant. Mais à une seule condition : je ne veux plus te voir pleurer à cause de cette fameuse bestiole à écaille, compris ?

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MessageSujet: Re: I did a terrible, terrible thing (ft. Eddie)   I did a terrible, terrible thing (ft. Eddie) Icon_minitimeDim 6 Avr - 18:53


Eddie & Rowena
Elle ne savait pas quoi dire d’autre pour le convaincre. Elle n’avait pas envie de l’y forcer. D’ailleurs, elle ne le pourrait pas. Elle comprenait qu’il était difficile de croire à l’apparition d’un dragon. Elle ne savait pourquoi elle tenait tant à ce qu’il la croit, alors qu’elle même aurait aimé qu’il y ait une explication logique, n’importe quoi qui lui aurait permis de penser que rien de tout cela n’était arrivé. Mais sa brûlure était là, elle la faisait souffrir et ne lui rappelait que trop bien ce qu’il s’était passé, qu’un monstre terrifiant était en liberté dans les environs et pouvait s’en prendre à n’importe qui. C’était cela qui la torturait vraiment, la rendait même malade : elle ne se le pardonnerait jamais si quelqu’un était blessé, ou pire. Eddie eut l’aide de le comprendre puisqu’il réagit immédiatement en tentant de la convaincre que rien de tout cela n’était de sa faute. Etant en quête de réconfort, elle était tentée d’admettre qu’elle n’était peut-être pas complètement responsable. Il était vrai qu’elle ne l’avait pas mis là ce dragon, elle n’avait pas non plus voulu le libérer lorsqu’elle s’était rendue à la bibliothèque avec Thomas. Il n’empêche que c’était arrivé.

« Tu... tu as peut-être raison. » répondit-elle, même si elle n’en était pas tout à fait convaincue. Si elle n’avait pas été à la bibliothèque avec son ami, rien de tout ça ne serait arrivé.

Tout ça ne la consolait pas beaucoup. Instinctivement, sans prendre conscience de ce qu’elle faisait, elle se laissa aller à s’appuyer contre le jeune homme qui avait passé son bras autour de ses épaules. Ce fut bref, jusqu’à ce qu’il lui propose de lui apprendre à mentir, une perspective qui l’enthousiasmait. Elle en avait besoin, même, si elle voulait conserver son secret, surtout auprès de sa mère qui savait la déceler à chaque fois. Autant dire qu’apprendre auprès de lui ne serait pas du luxe, et elle accepta immédiatement avec enthousiasme. Il sembla déstabilisé par cette réponse, et ses paroles ne plurent pas beaucoup à la jeune femme qui n’avait pas franchement envie de s’entendre dire que mentir, c’était mal. Merci, elle le savait parfaitement. Elle lui adressa un regard furieux et exaspéré.

« Je ne suis plus une gamine, je n’ai pas besoin que tu me dises ça. J’ai envie d’apprendre. C’est toi qui viens de me le proposer en plus, il fallait le dire si ce n’était pas sérieux. »

Il est vrai qu’elle se sentait légèrement coupable à l’idée de mentir à sa mère, à la femme qu’elle aimait et qui l’avait élevée durant toutes ces années. Mais elle ne pouvait pas faire autrement, pas cette fois-ci. Ce serait un mal nécessaire comme on dit, pour qu’elle ne sache pas ce que Rowena avait fait. Et puis, même si elle ne l’admettait pas, elle sentait de plus en plus l’intrusion de Gabriella dans les différents aspects de son existence, des choses que le fait de savoir mentir l’aiderait à protéger. Elle n’osa pas en parler au jeune homme, de crainte qu’il interprète mal la situation. Il accepta, à la condition qu’elle ne pleure plus. Elle s’empressa de sécher ses larmes et d’afficher un sourire sur son visage.

« D’accord, c’est promis. » répondit-elle avec conviction.

Elle lui aurait volontiers proposé de commencer dès maintenant, mais son regard tomba sur l’horloge murale du café. Il était tard, sa mère allait s’inquiéter et lui poser des questions. Tant pis, ce n’était que partie remise, elle devait filer au plus vite. Elle se redressa brusquement.

« Je dois y aller, je suis en retard ! Je termine au salon à 17h le soir, tu n’auras qu’à passer quand tu auras un peu de temps. » Elle attendit qu’il sorte de la banquette afin de pouvoir se lever. Puis, elle le regarda fixement, légèrement gênée. « Merci. » Spontanément, elle déposa un rapide baiser sur la joue d’Eddie avant de filer afin de rentrer chez elle.
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