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L'histoire se déroule en Octobre 2013.

« Il parait que les personnes âgées se mettent à rapetisser et se tasser
avec le temps. Je ne pensais pas que cela vous arriverait si vite. »
par Ally Brynhild dans À force, cette baraque va finir par s'effondrer

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 [Flashback] Un père pour Ruby

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MessageSujet: [Flashback] Un père pour Ruby   [Flashback] Un père pour Ruby Icon_minitimeDim 28 Avr - 2:04



Un père pour Ruby

« Le père est un miroir dans lequel la petite fille puis l'adolescente peut discerner les prémices de la femme qu'elle deviendra.» ► Geneviève Bersihand

J’ai parfois l’impression d’être un animal en cage, un monstre que l’on cherche à cacher à tout prix. La liberté est quelque chose de si fragile quand on y pense. La mienne a commencé un jour de pluie et je ne serais comment l’expliquer, mais je suis habité par l’intime certitude que c’est par un même jour de pluie que cette magnifique liberté prendra fin. Je me plais à dire que la vie est comme une sorte d’éternel recommencement. Après avoir lu ces quelques lignes, on imagine que l’auteur est inspiré, qu’il est une personne normalement constitué. Comme quoi il est facile d’être induit en erreur quand on ne prend pas garde…

A cours d’inspiration et fatigué de devoir mettre sur feuille ce que je ressens, je lâche le crayon que je tenais jusqu’à présent.  Je ne veux ménager aucun suspens, j’ai juste mal au crâne, j’abandonne pour aujourd’hui.
Je laisse le tout sur la table qui me sert de bureau et je rejoins le rebord de la fenêtre. La vue n’est pas extraordinaire, mais n’est pas désagréable pour autant.  L’herbe du jardin est soigneusement entretenue et coupée par les personnes payées pour le faire, les fleurs sont parfaitement alignées, quelques roses sur le côté font ainsi remarquer aux visiteurs, les préférences florales de la propriétaire des lieux. Puis il y a au milieu de ce beau jardin, un pommier, un seul et unique pommier. Il semble avoir été abîmé, quelques branches manquent à l’appel, mais hormis cela, l’arbre est à mon sens majestueux et les pommes qu’il produit sont d’un rouge intense, presque sanguinolent. J’ai souvent vu Regina se réfugier près de cet arbre depuis que je suis ici. J’imagine que c’est son coin, sans petit jardin secret, un lieu où elle se sent bien surement.
On n’en a tous un, sauf moi…

Je ne sais pas ce que je veux être, ni qui je devrais être. Ma vie ne se résume à rien, excepté à un bout de papier trainant au fin fond des tiroirs de ce cher Docteur Lynch.
Ni famille, ni amis, je n’ai aucune attache, même si Regina semble vraiment tenir à moi, je n’arrive à être à l’aise. Qui est-elle vraiment ? Quel rôle a-t-elle joué dans mon passé, dans ma vie ? Elle ne m’en parle jamais ou reste évasive sur le sujet, elle me cache beaucoup trop de chose pour que ça ne paraisse pas douteux à mon sens. D’ailleurs tout me paraît douteux dans cette ville, jusqu’à son nom « Storybrooke » En m’évadant de  ma prison, c’est la première chose qu’il m’ait été donné de voir. J’ai découvert ce grand panneau au fond vert, l’écriteau souhaitait aux nouveaux visiteurs la « bienvenue à Storybrooke, Maine » Mon esprit légèrement tordu remarque littéralement l’utilisation de deux mêmes synonymes pour former un seul  et même nom. L’histoire et le Livre.
Ici tout est étrangement pittoresque sans compter les dires du petit Henry, le fils adoptif de Regina, que je n’ai pas encore vraiment rencontré. Le gamin jure que tous les habitants de la ville sont les personnages de plusieurs contes de fée. Il clame que tous sont sous l’emprise d’une terrible malédiction qui les a dépourvus de leur mémoire et de leur identité. Regina m’en a vaguement parlé, mais en y repensant je ne crois pas au hasard. Peut-être que le gamin n’est pas dingue après tout.

Non ça n’est pas le fruit du hasard toute cette histoire, la coquille vide qui me sert de corps n’en pense rien, mais moi, l’esprit lucide, j’en suis sûr.
Les séances chez Archie Hopper m’aident en ce sens. Lui parle de schizophrénie, moi je suis sûr que c’est une analyse erronée, que les choses sont plus compliquées qu’elles n’en paraissent.  Mon corps et mon esprit interfèrent différemment, comme s’ils étaient deux êtres bien distincts, comme s’il subsistait en moi deux personnes différentes.  D’une part il y a le reflet extérieur, la coquille vide, l’être perdu et d’autre part il y a le reflet intérieur, la personnalité qui s’exprime à cet instant.  Pour faire simple, disons que je suis prisonnier de mon corps, bien que dis de cette façon, moi-même je ne parviens à me convaincre.

Le « bon MOODY » est muselé, le « dingue » en liberté. Mais, malgré tout, je ne peux nier que depuis peu il semble y avoir du changement. Archie voit « ma schizophrénie » s’amenuisait, moi je le ressens clairement.
Ces changements interfèrent à certains moments, durant une certaine période. Je ne serais dire quand et comment, mais durant ces instants, j’ai pleinement possession et de mon corps et de la parole.  Je me sens alors moi-même, je peux m’exprimer sans difficulté, je me sens moins faible. Mais toute bonne chose à une fin et lorsque « la période d’essai » est terminée, la coquille « vide » refait surface et je me terre dans le mutisme, dans la crainte, l’insécurité. Je redeviens une bête sauvage au grand désarroi de Regina. Je lis à chaque fois dans son regard, un sentiment de colère, d’impuissance, mais surtout une grande tristesse.  Tous les efforts fournis sont vains, les quelques pas vers « la guérison » sont balayés d’un revers de main. Je vois dans son regard toute la frustration que j’éprouve intérieurement. Regina voudrait tant que je revienne, que je puisse refaire définitivement surface.  Alors elle se joint à Archie et me fais ainsi comprendre que je dois accepter « ma maladie » pour réussir à aller de l’avant. Mais quand comprendront-ils que je ne suis pas malade, quand arrêteront-ils de me prendre pour un « dingue » ?

Pour avancer, je savais qu’il fallait prendre sur moi, mais jamais je n’accepterai de guérir d’une maladie que je n’ai pas. A chaque problème il y a une solution, comme le disait si bien ce cher Hopper. Et j’avoue que pour une fois, je me faisais un plaisir d’appliquer ses conseils.  Pour se faire il fallait que je quitte la demeure de Regina et que cherche par moi-même des réponses. Je savais qu’il était inévitable que dans ma quête, j’évite Daniel Lynch, l’un des instigateurs de mes malheurs, si ce n’est l’homme responsable de tous mes tourments. Mais je ne devais pas oublier que j’étais encore faible et peu habitué à la liberté. Je devais être rusé et me montrais discret afin d’éviter le retour à la case « psychiatrique ». Je ne devais pas oublier l’autre personne responsable, personne peu négligeable puisque c’est cet être infecte qui est responsable de mon internement et des tortures physiques et mentales que j’ai subis.

Gold, si je le pouvais je me ferais graver au fer rouge, ce nom, pour ne jamais oublier l’objet de toutes mes souffrances. Lui et Lynch paierons le prix fort. Quand ? Un jour, dans peu de temps, quand j’aurai repris le cours de ma vie…
En attendant il me fallait de l’air, beaucoup d’air. La maison de Regina était certes grande, mais le simple fait d’y passer mes journées, cachais aux yeux des autres,  contribuait à me rendre de plus en plus épris de liberté extérieure. J’en ai assez d’être un secret, je veux sortir et personne ne m’en empêchera.

C’était aujourd’hui ou jamais. J’avais patiemment attendu le départ de la belle pour moi-même quitté les lieux. Je ne voulais pas m’attarder plus longtemps, bien qu’il était évidemment que j’allais revenir, je n’étais pas encore prêt à quitter cette femme trop rapidement. La tentation de lui laisser un mot pour ne pas qu’elle s’inquiète, était forte, mais pas assez pour que j’ai à lutter.
Après m’être chaudement habillé, avoir pris le double de clé qui m’était destiné, je quittais par la porte arrière, la demeure du maire de Storybrooke. Ainsi je passais discrètement par le jardin, croisant sur ma route, le majestueux pommier. Une fois sortie, je me sentis tout de suite un peu mieux, un peu plus libre.  L’air de rien, les mains dans les poches, je me retrouvais à marcher sans trop savoir où aller.



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MessageSujet: Re: [Flashback] Un père pour Ruby   [Flashback] Un père pour Ruby Icon_minitimeDim 16 Juin - 21:53


La présence d'un père




Les portes du Granny's dinner claquèrent violemment, faisant tinter la petite sonnette à l'entrée. C'était Ruby qui, arrachant son tablier et le jetant au sol, sortait en trombe du petit restaurant et se précipita dans sa voiture garée juste en face. Sa grand-mère sorti à son tour du restaurant et l'appela en lui ordonnant de rester ici.

« Laisse-moi tranquille ! » hurla-t-elle avant de rentrer dans sa voiture et faire claquer la portière.

Elle tourna la tête vers le Granny, et observait la vieille courir vers elle. Sans perdre une seconde, le chaperon tourna les clés du contact et démarra à toute vitesse, esquivant de peu la sangsue qui lui servait de tutrice. Tournant le bouton du volume de la radio à fond, les passants pouvaient même entendre la musique Rock à travers la voiture. Concentrée et furieuse, Ruby conduisait vite, les larmes aux yeux. Pourquoi fallait-il que sa Grand-mère vive avec elle ? Ne pouvait-elle donc pas la lâcher un petit peu ? Elle en avait marre, marre, marre ! Ses émotions commencèrent à prendre le dessus, et elle ne portait plus aucune attention à sa conduite. Elle roulait bien plus vite que la vitesse limitée, grillait les feux rouges et évitait de peu les passants qui empruntaient le passage piéton. Il fallait qu'elle parte d'ici !

Après une dizaine de minute de conduite, elle apercevait au loin le panneau « Quittez Storybrooke ». Déterminée, elle fixait le panneau en appuyant autant qu'elle put sur la pédale. C'était décidé, elle allait quitter cet enfer et partir pour Boston ! De toute façon, sa grand-mère n'aurait plus besoin d'elle ! Et au moins, elle aurait la paix comme elle savait si bien le dire ! Elle n'avait pas d'autres affaire qu'un sac de rechange dans son coffre, pas de sous, mais s'en contre fichait ! Elle laisserait cette ville moisie derrière elle, et vivrait sa vie comme elle l'entendait. Librement.

Oui mais si elle partait, elle quitterait tout. Vraiment tout. Même ses amis. Becky, Even, Zack, Mary Margaret, Ashley et Thomas. Elle eut un gros pincement au cœur, surtout à l'évocation de ce dernier nom. Pourquoi, elle n'en savait rien. Et en plus, aucun d'eux, surtout Even, ne lui pardonnerait si jamais elle en venait à quitter la ville sans elle, sans prévenir. Et puis comment allait-elle faire sans eux tous ? Ruby continuait de rouler à fond, les yeux rivés vers le panneau qui se rapprochait. Quand celui-ci fut assez près, la brunette ferma les yeux et poussa un râle.

« Raaaaaaaaaah ! »


Aussitôt, elle appuya sur le frein tout en tournant le volant. La voiture dévia sur le côté après un gros grincement de pneus, et elle alla s'emboutir contre un arbre. Heureusement, le frein avait stoppé de beaucoup la vitesse, et le choc n'était pas énorme. Une chance que seul le pare-choc ait été un peu plissé. Sous le choc, Ruby resta assise là, les mains toujours sur le volant. Une larme roula sur sa joue et ses yeux, emplis d'eau, retenaient au maximum celle-ci pour qu'elle ne tombe pas. Elle posa la main sur son front et remis ses cheveux en arrière tout en soufflant. Pourquoi n'avait-elle jamais le courage de partir ? Granny avait raison, elle était bien trop faible pour faire quoi que ce soit. Elle sorti de son tacot et s’enfonça dans la forêt en courant. Hors de question qu'elle rentre chez elle ce soir dans tout les cas.

Quand Ruby voulait se changer les idées, elle adorait aller dans la forêt et respirait l'air de la nature. Tant pis pour sa voiture, elle n'avait presque rien, et puis Billy -le garagiste- avait tellement l'habitude de la voir qu'elle pouvait même se dire être une « habituée du garage ». Et là, Ruby voulait vraiment prendre l'air. Elle s’enfonça dans la forêt, toujours dans sa petite tenue de serveuse à l'exception de son tablier, et humait l'air frais. C'était comme si là, elle était dans son élément. Comme si tout les senteurs venaient à elle. Elle entendait les oiseaux chanter, le crissement des branches et des feuilles, et l'air était doux. Au bout d'un moment, elle s'allongea sur la terre pour se détendre, et observait le ciel. Pouvait-elle vraiment revenir au Granny ? Même si son coup de colère se dissipait peu à peu, elle n'avait vraiment pas envie de rentrer. Elle irait surement sonner à la porte d'Even pour y passer la nuit. Si elle rentrait ce soir, sa grand-mère considèrerait cela comme une victoire. Et c'était tout sauf ce qu'elle voulait. Elle ferma les yeux.

Alors qu'elle était allongée là depuis une bonne trentaine de minutes, elle entendit soudainement des branches craquer. En alerte, la jeune femme ouvrit les yeux et se redressa. Elle regarda perplexement autour d'elle, cherchant la source du bruit, mais ne voyait rien. Il venait d'un peu plus loin. Elle se releva donc, et marchait prudemment vers la direction du son. Là, un nouveau bruit retentit. Cette fois beaucoup plus proche, elle le sentait. Elle avait comme une sorte de don pour entendre ou sentir les choses. Comme un sixième sens. Elle stoppa alors net sa marche, et, une main appuyée contre un arbre, cria :

« Il y a quelqu'un ? »



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MessageSujet: Re: [Flashback] Un père pour Ruby   [Flashback] Un père pour Ruby Icon_minitimeSam 22 Juin - 15:09



Un père pour Ruby

« Le père est un miroir dans lequel la petite fille puis l'adolescente peut discerner les prémices de la femme qu'elle deviendra.» ► Geneviève Bersihand

J'ai froid, tellement que tous les membres de mon corps se mettent à trembler, que ma peau est assaillie de picotements et que mes poils se dressent sous l'impulsion de la température extérieure. Pris d'une légère douleur émanant de mon torse, je pose hésitant ma main sur ma poitrine comme si je m'attendais à trouver ainsi la raison de cette soudaine douleur. Je constate non sans surprise, qu'il n'y a rien, je ne sens pas le moindre mouvement, tout me paraît néanmoins normal.
Pour savourer pleinement l'instant je décide de me débarrasser de mes entraves. Ainsi je retire mes chaussures et mes chaussettes, espérant pourvoir être en communion avec la terre. Confiant, je ferme les yeux et penche ma tête en arrière. J'arrive à sentir sur mon visage, de légères gouttes d'eau émanant des feuilles de l'arbre qui se trouve au-dessus de moi. A mes pieds je sens la terre fraiche, légèrement humide à certain endroit, son odeur âcre me remonte jusqu'aux narines. Au loin j'entends le ruissellement de l'eau et j'en arrive presque à l'imaginer ruisselante sur mon corps endolori par le froid.
Profitant de l'éveil de tous mes sens, je décide de garder mes paupières closes. Je respire à plein poumons et me sens assaillit par un florilège d'odeurs que je parviens à distinguer une à une. Il y a d'abord l'odeur acre d'une terre humide encore arrosée par une pluie froide, il y a l'odeur sucrée de quelques espèces de plantes que l'on ne peut trouver qu'en de tels lieux. Puis il y a aussi l'odeur du goudron humide qui s'échappe de l'asphalte. Il y a aussi le bruissement du vent qui me caresse nonchalamment l'échine, le sifflement de quelques petits oiseaux, le croisement d'une bande de corbeaux...
Le moindre silence fait écho à un mouvement de mère nature et même si le ciel paraît menaçant, même si je me sens observé par les habitants des lieux, pour rien au monde je ne fuirais cet instant de quiétude.



Je ne serais dire avec précision combien de temps dura ma captivité entre les mûrs de l'aile psychiatrique, le temps est insaisissable quand on n'en a pas la pleine mesure et quand bien même on essaye, rien n'y fais, l'on s'embrouille encore plus. Un mois, deux mois, un an, dix ans ? Je n'en sais rien.. En fait, je ne sais rien de moi et c'est bien ce qui m'effraye le plus. Je ne suis pas fou et pourtant je ne peux m'empêcher de douter lorsque la petite voix revient teinter à mes oreilles. Je ne suis pas fou alors pourquoi j'ai été enfermé ? Pourquoi moi et pas un autre ? Les questions taraudent à nouveau mon esprit et je n'ai rien trouvé de mieux que de m'allonger par terre et d'écarter les bras...


J'ai froid, tellement que tous les membres de mon corps se mettent à trembler, que ma peau est assaillie de picotements, que mes poils se dressent sous l'impulsion de la température. J'ai mal, tellement que tous les membres de mon corps se raidissent. Je la sens qui se plante dans mon cou, elle, vicieuse et froide, déverse tout son poison. Une fois la seringue vide l'homme à la blouse blanche s'éloigne de la lumière pour s'enfoncer dans l'obscurité. Tout se brouille dans ma tête, plus rien n'a de sens, les silhouettes ne sont plus que des formes abstraites et les murmures des bourdonnements incompréhensibles.
Raaaaaaaaaah ! Encore et toujours ce même râle, les électrodes plaçaient sur mes tempes sont toujours aussi froides et les douleurs aussi puissantes.



Un bruit sec, mais bruyant avait suffi à me faire quitter mes cauchemars pour regagner la terne réalité dans laquelle je m'efforçais de vivre quotidiennement. Il ne fallait pas que je traîne ici plus longtemps si je ne voulais pas être repéré. Je me relevais donc à présent pour traverser à nouveau le bois. J'étais méfiant par cette nouvelle présence qui ne cessait d'approcher. Au loin je pouvais facilement humeur son odeur, une odeur qui jusqu'à présent m'était inconnue. Fraîche et fruitée, elle appartenait surement à une femme ou alors à un homme friand de parfumerie féminine. Il y avait-il ce genre de personne excentrique à Storybrooke ? Peut-être, qui sait ?
Mais traite de plaisanterie, il faut que je disparaisse d'ici et vite. Je me mis alors à courir à travers la forêt pour enfin disparaître d'arrière un arbre. Quelques minutes passèrent sans que je ne bouge de ma cachette, l'odeur se faisait de plus en plus pressante, j'en conclue que d'ici peu je ne serais plus seul en ces lieux.



Elle, car c'était une femme, jeune plutôt jolie, ne m'avait résolument pas vu. Elle se tenait à quelques mètres à peine. Les paupières closes, silencieuse, elle semblait ailleurs. Elle se laissait complètement aller à tel point qu'elle s'était allongé à terre, comme moi avant elle. L'attitude de cette jeune femme, qu'il m'était arrivé de croiser au Diner, pouvait, au premier abord, paraître étrange aux yeux des autres, pas aux miens. Je ne serais l'expliquer, mais elle éveillait en moi quelque chose que je ne pouvais définir. Mais que faire ? Devais-je me présenter à elle ? L'approcher au risque de passer pour une menace ?
Je ne pris pas garde aux petites branches qui étaient à mes pieds. Ce qui devait arriver, arriva, l'une d'entre elles craqua sous mon poids. La jeune fille ouvrit aussitôt les yeux et se redressa rapidement. Quel abrutit ! Je me mordis la lèvre et tenta de faire demi tour pour repartir le plus discrètement possible. Mais c'était peine perdue, la jeune femme était toute proche, trop pour que je ne parvienne à m'éclipser avec discrétion



« Il y a quelqu'un ? » lança-t-elle


Je sortis alors de ma cachette pour faire face à la jeune femme


« Oui, désolé je ne voulais pas vous effrayer »



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MessageSujet: Re: [Flashback] Un père pour Ruby   [Flashback] Un père pour Ruby Icon_minitimeMer 7 Aoû - 19:46


La présence d'un père




Les sens en alerte, la jeune femme essayait de discerner ce qui était tout proche d'elle. Mais en ce mois froid d'hiver et découverte comme elle était, elle commençait à avoir le bout du nez et les joues rouges. Soudain, un homme sortit alors des feuillages et s'exclama d'une voix claire, faisant reculer la jeune femme d'un pas.

Elle fronca les sourcils tout en détaillant l'homme du regard. Elle ne le connaissait pas et pourtant, quelque chose d'étrange la poussait à croire qu'elle l'avait déjà vu quelque part. Peut être au supermarché ? Ou même au Granny's, oui c'était certainement ca. Cependant, elle ne savait rien de lui, et de toute évidence même si il venait de clamer son innocence il n'en restait pas moins mystérieux. Mais la serveuse décida de le croire, et se détacha de l'arbre pour avancer doucement vers lui.

« Et bien quand on ne veut pas effrayer quelqu'un, on évite généralement de sortir de nulle part !»  dit-elle d'un air moqueur.

Au fur et a mesure qu'elle marchait elle sentait ses talons s'enfoncer dans la terre encore humide de la veille et avança donc prudemment pour éviter de se casser la figure à la manière de Thomas. Ses cheveux tirés tombant en cascade sur son dos étaient un peu décoiffés, et elle s'empressa d'enlever un bout de mousse qui s'était logé dans ceux-ci, avant d'adresser un sourire à l'homme qui se trouvait devant elle. C'était très étrange, plus elle le regardait, plus elle avait la sensation de le connaitre. Et bien que la situation était étrange, elle ne craignait pas la présence de cet inconnu. Ruby était très amicale, mais aussi assez méfiante. Cependant, le fait qu'elle était vétue de sa tenue courte de serveuse, dans la forêt, avec un homme un peu imposant qu'elle ne connaissait pas, cela n'avait pas l'air de la déranger alors que n'importe qui d'autre dans sa situation aurait été un minimum méfiant.

« Je me suis assoupie quelques minutes pour... me changer les idées, je trouvais qu'il faisait bon et puis je n'avais pas envie de rentrer chez moi tout de suite. »
dit-elle d'un air gêné.


Elle en avait peut-être un peu trop dit, pour un inconnu. De toute façon, il n'en avait certainement rien à faire, et Ruby allait probablement partir dans une direction se balader encore un peu. Elle n'avait vraiment pas envie de rentrer chez elle tout de suite ! Surement allait-elle rentrer chez Even ou Becky, s'incrustant à contre-coeur pour une nuit. Surtout que selon l'état interne de sa voiture, elle allait devoir faire tout le trajet à pied ! Et avec ses talons vertigineux, cela n'allait pas être de la tarte !

Puis la brunette reporta son attention vers le visage familier. Qu'est-ce qu'un homme comme lui, pieds-nus qui plus est, venait faire dans la forêt tout seul à cette heure-là ? C'était un peu débile de lui poser cette question, sachant qu'il pouvait se poser la même chose sur elle, petite serveuse du Granny's, même si elle venait de se justifier à coeur ouvert. Elle le détailla alors à nouveau du regard. Il était grand, brun, avec un air dur voir mystérieux, qui pouvaient le rendre légèrement inquiétant si on le croisait seul la nuit. Sa stature et ses traits permettaient de lui donner un âge vers la quarantaine avec facilité, et ses yeux sombres étaient perçants. Mais plus elle le détaillait, plus Ruby avait du mal à retenir sa question, qui s'échappa finalement de ses lèvres rouges.

« Et... et vous ? Pourquoi vous promenez vous seul dans les bois ? »

Question indiscrète certes, qui lui rapella un peu cette chanson nommée "Promenons-nous dans les bois" lorsqu'elle la pronnonca.



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MessageSujet: Re: [Flashback] Un père pour Ruby   [Flashback] Un père pour Ruby Icon_minitimeDim 11 Aoû - 22:11



Un père pour Ruby

« Le père est un miroir dans lequel la petite fille puis l'adolescente peut discerner les prémices de la femme qu'elle deviendra.» ► Geneviève Bersihand


Michael ne savait comment s'accommoder d'une vie qui n'était pas la sienne. Il devait pourtant s'y faire et avancer dans le brouillard malgré tout. Il devait apprivoiser cette vie et les souvenirs, qui lui revenait presque au compte goûte. Des souvenirs, qui pour beaucoup, n'étaient que de simples cauchemars. Mais pour le vagabond, rien de tout cela n'était chimérique bien au contraire, tout avait un sens, un sens, qui bientôt serait éluder.

Ainsi à l'insu du docteur Hopper et de Regina, Michael tenait un journal. Un petit carnet qu'il gardait sur lui et qu'il enrichissait au jour le jour. L'acte était presque devenu vital, c'était sa façon à lui de se convaincre qu'il n'était pas fou. Chaque cauchemar aussi violent soit il, avait son sens. Michael était animé par la certitude que d'ici peu tous les éléments de son puzzle, s'emboîteraient afin de délivrer cette vérité à laquelle il n'avait pas accès présentement. Mais pour l'instant il était ici, dans cette forêt au milieu de nulle part.
Nous ne sommes jamais seuls à Storybrooke, semblerait-il. Qu'il pleuve ou qu'il vente, jamais la solitude ne semble être de mise. » Se disait intérieurement. Il aurait pu rester là, planquer derrière ce tronc d'arbre, à observer les faits et gestes de cette jeune fille qui ne lui était pas inconnue au vue de l'uniforme qu'elle arborait.

« Une serveuse du Granny Diner » se dit-il intérieurement

Voilà pourquoi elle ne lui était pas inconnue. S'il n'y avait que ça, en effet cette sensation de déjà vu s'avérait bien plus forte, plus intime même, comme si un quelque chose les liaient, comme si une sorte de lien invisible, mais très fort, les rapprochaient l'un de l'autre.
Se sachant découvert, il savait que la fuite n'était pas envisageable, bien au contraire il pourrait être reconnu et avoir de sérieux ennuis par la suite. Alors, sans peser le pour et le contre, il se présenta à la jeune femme espérant ne pas la faire fuir.

«Désolé je ne voulais pas vous effrayer »

« Et bien quand on ne veut pas effrayer quelqu'un, on évite généralement de sortir de nulle part !» déclara l'adolescence d'un ton moqueur.

Michael, sans trop savoir pourquoi, se mit à sourire à la jeune ingénue qui lui faisait face. Légèrement piqué au vif il lui lança alors :

« Pour quelqu'un d'effrayer je te trouve bien insolente. Tu sais je pourrais retourner contre toi ce que tu viens de dire. J'étais là avant et à ce que je sache il n'est pas interdit de se promener dans la forêt ! »

Il croisa les bras et la détailla du regard. Elle portait effectivement l'uniforme du « Granny Diner » mais ce qui surprit l'inconnu fut bien évidement le manque de longueur de cette uniforme, ainsi que les chaussures qui accompagnaient l'accoutrement "drag-queenesque" de la jeune fille.

« Tes parents ne doivent pas apprécier de te voir ainsi traîner, je me trompe ? »

La remarque était anodine et pourtant Michael ressentit une drôle d'impression. Il regarda la jeune fille droit dans les yeux et fut encore plus troublé. Quelque chose, du fin fond de ses entrailles, le poussait à croire qu'il avait rencontré cette jeune demoiselle, ailleurs qu'au restaurant tenu par sa Grand-mère.
Visiblement convaincue par les dires de Moody, Ruby avança doucement vers lui. Ses pas étaient incertains à cause de la mauvaise prise du sol due à la terre humide qui se trouvait sous ses pieds. Mais il fallait avouer, que les chaussures n'étaient pas très adéquates en de tels lieux. Michael ne disait rien, il la regardait avançait, la détaillant au plus près pour ainsi espérait trouver une réponse aux interrogations qui taraudaient son esprit.

« Et je peux savoir ce qu'une jeune fille comme toi, vient faire ici, sans indiscrétion ? »

Ruby, remit ses cheveux en place et sourit amicalement à l'étranger. Néanmoins, malgré la bonne humeur apparente, la jeune femme n'en était pas moins déconcertée, voir même gênée face à son interlocuteur.

« Je me suis assoupie quelques minutes pour... me changer les idées, je trouvais qu'il faisait bon et puis je n'avais pas envie de rentrer chez moi tout de suite. »

Quelle surprise ! Il ne s'attendait pas à autant de précision en lui posant une telle question. Il n'avait pas l'habitude qu'on lui parle ainsi. D'habitude c'est lui qui déballait sa vie et pas le contraire. Enfin c'est relatif, car il peut compter sur les doigts d'une main, le nombre de personne avec qui, il converse quotidiennement.

« Et... et vous ? Pourquoi vous promenez vous seul dans les bois ? »

La question fatidique venait de tomber, tel le couperet tombant sur la tête des infidèles. Il ne pouvait ni s'y soustraire, ni aborder un autre sujet. Alors, une fois encore, il se lança sans réfléchir.

« J'ai toujours pensé que la forêt était l'endroit le plus calme de Storybrooke, j'imaginais aussi, très naïvement, que cet endroit était aussi le plus désert. Pour tout t'avouer, j'aime venir ici pour me ressourcer, pour me vider la tête quand j'ai l'impression qu'elle va exploser. J'imagine que c'est pareil pour toi... On s'est déjà croisé non ? »



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MessageSujet: Re: [Flashback] Un père pour Ruby   [Flashback] Un père pour Ruby Icon_minitimeMer 2 Juil - 18:31


Ties of blood can't be hidden forever




« Comment ça vous êtiez là avant, vous n'en savez rien ! A moins que vous m'espionniez depuis mon arrivée. » rendit-elle avec méfiance. Elle ne pensait cependant pas que c'était le cas, sinon elle l'aurait entendu. Dans la forêt, Ruby pouvait se concentrer sur le calme présent pour entendre tout et n'importe quoi et bizarrement, elle s'en était rendue compte et cela marchait plutôt bien depuis qu'elle avait aidé Emma une fois ou deux.

Cet homme là, bien qu'étrange et mystérieux, éveillait beaucoup la curiosité de la jeune femme qui la poussait à aller vers le danger. C'est ainsi que dans les bois, dans une tenue courte et isolée de tout, elle se retrouva à parler au plus grand des inconnus sans aucune retenue. Lorsqu'elle lui avait lancé une pique, il lui avait rendu la pareille, ce qui avait fait sourire la jeune femme. L'homme qui était sortit des bois n'était définitivement pas un danger. Ou du moins, elle n'avait pas peur. Mais quand il s'était mit à la détailler du regard et à parler implicitement de sa tenue, Ruby ne pût s’empêcher de riposter amèrement.

« Granny n'a rien à me dire sur ma conduite ! Je suis moi-même, et je fais ce qu'il me plait, merci bien ! » dit-elle d'un air froid.

En effet, Ruby était majeure et n'avait pas besoin qu'on lui dicte quoi faire. Elle n'avait pas deux ans, et faisait ce qu'elle voulait et quand elle voulait. Sa grand-mère avait un peu de mal avec ca, mais c'était comme ca. On ne retenait pas les gens attachés comme des chiens en laisses ! Ruby était le genre de personne qui avait besoin de liberté. Elle avait toute sa vie été élevée par sa grand-mère et bien qu'elle l'aimait, parfois elle aurait aimé connaître ses parents. Le caractère trop protecteur que lui montrait Granny était vraiment trop oppressant, et Ruby savait très bien qu'elle ne pouvait pas partir. Alors pour compenser, elle la défiait. Elle la défiait en portant des habits osés, en rentrant à pas d'heures ou en ne rentrant pas du tout, en ramenant n'importe quel homme à la maison... Parce qu'au final, sa grand-mère ne pouvait avoir le dernier mot et il fallait bien qu'elle comprenne un jour où l'autre qu'elle ne pourrait pas changer la personnalité de sa petite-fille et en faire sa copie, et qu'elle ne pouvait plus la priver de sortie !

La réponse de celui qui l'avait dérangé lui fit l'effet d'une claque dans la tête. Jamais elle n'aurait pût penser que quelqu'un ressorte exactement en parlant ce qu'elle pensait vraiment ! « Oui, c'est exactement ça ! » s'exclama-t-elle les yeux brillants. « La forêt est paisible et j'ai l'impression de vivre dès que je m'y rend. Enfin je veux dire, de vivre, vraiment. » Elle avait souvent espéré pouvoir vivre dans la forêt, reclus de tout le monde, comme William Knightwood. Mais il fallait avouer qu'elle s’ennuierait vachement si elle n'avait plus Becky avec elle pour raconter des potins à tout va. A qui parlerait-elle, si elle partait, à des écureuils ?! Merci bien !

« Euhm... oui j'ai surement dû vous voir au Granny's Dinner, comme la grande moitié de la ville, mais on croise des têtes différentes tous les jours donc... je n'en sais trop rien mais il me semble vous avoir déjà vu aussi. Peut-être votre nom m'aidera-t-il à me souvenir, vous êtes ? » répondit-elle à l'inconnu. Alors comme ça, lui aussi il avait une impression de déjà vu ! Mais bon, ça devait surement être ce qu'elle venait de dire. Même si elle n'arrêtait pas de rétorquer qu'elle n'avait pas peur, le chaperon était tout de même intimidée d'être dans un lieu si isolé avec lui... Peut-être ferait-elle mieux de retourner vers sa voiture et appeler la dépanneuse ? Ce qui était sûre, c'est qu'elle était totalement nulle en mécanique et que seule elle ne pouvait pas la refaire démarrer ! « Bon euhm... et bien... je ferais peut-être mieux de vous laisser, je ne veux pas vous déranger. J'ai ma voiture plus haut qui est emboutie dans un arbre, il faut que je trouve comment la refaire démarrer pour rentrer avant la nuit... » dire à un parfait étranger qu'on était en panne, dans une foret et loin du centre-ville, mais en voilà une bonne idée Ruby !



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MessageSujet: Re: [Flashback] Un père pour Ruby   [Flashback] Un père pour Ruby Icon_minitimeSam 2 Aoû - 15:15



Un père pour Ruby

« Le père est un miroir dans lequel la petite fille puis l'adolescente peut discerner les prémices de la femme qu'elle deviendra.» ► Geneviève Bersihand


Moqueur, cruel, désespérant, à plus d'un titre, le Destin n'avait témoigné à l'égard de Michael, aucune compassion. La fatalité semblait être une amie plus abordable, le malheur un compagnon d'infortune, la colère une amante et l'espoir un doux rêve impossible à convoiter. Mais depuis son évasion, les choses tendaient à changer pour Michael. Cette rencontre, aussi anodine soit elle, était une preuve que le Destin commençait à se montrer favorable. Bien sûr, ni l'un ni l'autre n'avaient conscience du lien qui les unissait, la malédiction ayant effacé les mémoires. Mais ni Michael, ni Ruby ne pouvait nier le sentiment de déjà vu qui accaparait leur esprit à chaque regard échangé, le trouble était évident.
Les paroles étaient acerbes, chacun étant méfiant, Ruby un peu plus et comment ne pas la blâmer ? Rencontrer un « étranger » dans les bois, par un temps pareil, n'avait en théorie rien de rassurant pour une jeune femme comme Ruby. Preuve que les apparences sont trompeuses, car malgré la méfiance, elle restait là, face à lui à l'observer, à jauger ses gestes, ses paroles. La méfiance s'amenuisait de plus en plus, mais le trouble de Michael était encore plus grand, ce regard, ce petit sourire, rien ne lui étaient inconnus, mais tout paraissait tellement familier, comme si dans une autre vie, cette confrontation avait eu lieu.

« -J'ai toujours pensé que la forêt était l'endroit le plus calme de Storybrooke. J'imaginais naïvement que cet endroit était aussi le plus désert. Pour tout t'avouer, j'aime venir ici pour me ressourcer, pour me vider la tête quand j'ai l'impression qu'elle va exploser. J'imagine que c'est pareil pour toi... On s'est déjà croisé non ? »

Sans réfléchir, Michael s'était confié sur le genre de chose qu'il n'évoquait même pas avec Regina. La forêt était pour lui bien plus qu'un endroit de détente, de promenade, elle représentait la sécurité dont il avait besoin par les temps qui court, elle était cette parcelle de liberté à laquelle il aspirait lorsqu'il était entre les murs de sa cellule

« - Oui, c'est exactement ça ! »  renchérit Ruby. Michael remarqua ses yeux, ils brillaient et arboraient le genre d'intensité qui nous accapare lorsque l'on parle de quelque chose qui nous tient à cœur. Michael avait éprouvé cela à de nombreux égards et être dans la forêt, parler de ce lieu sécurisant, rendait aussi son regard brillant.

« -La forêt est paisible et j'ai vraiment l'impression de vivre dès que je m'y rend. Enfin, je veux dire, de vivre vraiment »

Depuis son évasion, Michael n'avait jamais ressenti un tel sentiment, mais en étant ici, il se rendait compte qu'il était non pas libre, mais vivant. Tous les porcs de sa peau respiraient la vie. La forêt a de sacré pouvoir quand on y pense. Michael laissa un léger sourire apparaître sur son visage, ses yeux brillaient toujours autant. Il ne parvenait à comprendre ce qui se passait, mais une chose était sûre, la jeune fille venait de le toucher. Ruby quant à elle, ne se démontait pas et prit le temps de répondre à la dernière interrogation de son interlocuteur

« -J'ai surement dû vous voir au Granny's Diner, comme la grande moitié de la ville, mais on croise des têtes différentes tous les jours donc...je n'en sais trop rien, mais il me semble vous avoir déjà vu aussi. Peut-être que votre nom m'aidera-t-il à me souvenir. Vous êtes ? »

Désarçonné, il ne sut quoi répondre dans un premier temps, il cherchait les bons mots, les bonnes tournures de phrases, mais il n'en restait pas moins méfiant, car il se savait traquer. De plus, il était incapable de savoir si l'identité qu'il portait était sienne. Il resta donc silencieux ce qui ne rassura pas la jeune femme qui commença à tourner les talons

« - Bon euh...et bien... je ferais peut-être mieux de vous laisser, je ne veux pas vous déranger. J'ai ma voiture plus haut qui est emboutie dans un arbre, il faut que je trouve comment la refaire démarrer pour rentrer avant la nuit... »

De peur qu'elle ne s'éloigne trop rapidement, il lui répondit :

« -Je m'appelle Michael, enfin je crois. Tu ne me déranges pas, en fait ce n'est pas désagréable d'avoir de la compagnie. Je suis seul quasiment tout le temps depuis... toujours. Peut-être que je devrais venir t'aider. Je ne suis pas mécanicien, mais je m'en sors bien manuellement. Au pire si on n'arrive pas à réparer ta voiture, je ne te laisserai pas rentrer toute seule.  »



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