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L'histoire se déroule en Octobre 2013.

« Il parait que les personnes âgées se mettent à rapetisser et se tasser
avec le temps. Je ne pensais pas que cela vous arriverait si vite. »
par Ally Brynhild dans À force, cette baraque va finir par s'effondrer

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 Obsession, Passion et Souffrance [ft. Esméralda]

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MessageSujet: Obsession, Passion et Souffrance [ft. Esméralda]   Obsession, Passion et Souffrance [ft. Esméralda] Icon_minitimeVen 16 Mai - 16:52



Obsession, Passion et
Souffrance





Esméralda ۞ Frollo
Je regardais cette misérable race, bien en rang attachés par ces chaînes qu'ils méritaient tant. C'est là qu'était leur place, soumis, tenu en laisse, comme des animaux. Mon regard plein de mépris les fit frissonner. Je jetais un coup d’œil à mon nouveau capitaine des gardes puisque l'ancien m'avait trahi :

« Dites-moi, capitaine. Nous reste-t-il quelques places en prison ? »


Le capitaine me répondit négativement, qu'il n'en restait plus aucune. Un sourire s'élargit mon visage, c'était parfait. Fixant ces rats de bohémiens, je lui dis qu'il savait ce qu'il lui restait faire. Aussitôt mes soldats tranchèrent les gorges de ces rebuts de l'humanité, dans un mouvement synchronisé, effaçant ainsi cette vermine de ce monde. En fait leur place n'était attaché ou en prison mais bel et bien mort. Rien ne leur seyait mieux que la pâleur et la froideur cadavérique des morts. Ce spectacle m'était extrême et ayant débusqué une fois de plus ces chiens, on pouvait dire que j'avais passé une bonne journée. Indiquant à mon cheval de faire demi-tour, je retournais en direction du palais de justice.

Laissant un valet, ramené mon cheval à l'écurie, je me dirigeais immédiatement vers les prisons. Toute la journée, je n'avais eu qu'elle en tête, j'avais besoin de la voir ; D'autant plus que maintenant que je pouvais le faire. Je me souvenais de ces deux maudites années où je l'avais cherchée sans succès, quel plaisir j'avais maintenant à l'avoir près de moi en cellule. Après il ne tenait qu'à elle de se libérer, mais cela n'allait pas se faire sans contrepartie. Je passais devant la cellule de l'ex-général Phoebus, en voyant son regard sombre à mon égard, je ne pus que lui en renvoyer un plein de mépris. On ne me trahissait pas sans conséquences. Laissant cet être sans importance, je marchais lentement vers celle allumait et dévorait ma vie de sa flamme.

Arrivée devant la cellule, un sourire satisfait s'étira sur mon visage. Elle était à moi et à personne d'autre, elle était ma propriété, je la possédais, et elle ne pouvait rien faire contre. La seule chose qu'elle pouvait encore me refuser c'était son corps, mais je possédais sa liberté et à un moment ou à un autre, elle sera bien obligé de faire l'échange. Les gitans jamais ne durent derrière les murs. Je dévisageais sans aucune gêne, mon « invitée ». Elle semblait plus maigre qu'à son arrivée, cela venait sûrement du fait qu'elle ne mangeait pas ce qu'on lui donnait. Cela me contraria un peu ne voulant pas qu'elle meure, ou du moins pas comme cela. Pour quelqu'un qui m'avait défié publiquement cette mort était trop douce. D'autant plus que je n'abandonnais pas l'idée de la convaincre d'être mienne durant les quelques jours avant son exécution. Elle était têtue, mais je n’étais pas homme à me laisser abattre au premier obstacle. D'un geste de la main, j'ordonnais au garde de s'éloigner un peu.

« Bonjour, ma chère Esméralda. J'espère que tu ne t'attaches pas trop à ta prison, car tu en sortiras bientôt. Tu n'as plus que quelques jours avant que ce délicieux corps qu'est le tien, ne soit brûlé. »


Je la regardais, sa beauté diabolique m'ensorcelait, me forçant à la désirer, à vouloir la faire mienne. Sa tenue beige de prisonnière ne cachait en rien ses fabuleuses mais démoniaques formes. Je reprenais de ma voix grave et imposante :

« Tu devrais manger, tu sais. Ce serait dommage que ta beauté se fane simplement parce que tu souhaites me tenir tête. Mais parlons plutôt affaires, tu as réfléchis à ma proposition, ou bien es-tu aussi têtue que manipulatrice ? »


Pour moi, tous ces rats du voyage n'étaient que des menteurs, des imposteurs, qui usaient de toutes les ruses, tous les maléfices pour arriver à leur fin. Et le sortilège qui me liait à danseuse ne faisait pas exception, elle m'avait ensorcelée. Certes, pour elle, cela n'avait pas été volontaire, mais il fallait bien que la splendeur qu'elle arborait continuellement lui joue des tours. Cependant, elle n'était pas la seule à en souffrir, et le simple intérêt que j'avais porté sur elle, s'était transformé en une obsession intarissable ; Je la voulais de tout mon être, je la désirais ; j'étais prêt à tout pour qu'elle m'appartienne. Elle tourmentait mon cœur, mon âme aussi devais-je débarrasser ma vie de ce fardeau, soit en la forçant à être à moi, sans en la faisant définitivement disparaître de ma vie.


« Ce n'est pas par la satisfaction du désir que s'obtient la liberté, mais par la destruction du désir. »



© Méphi.




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MessageSujet: Re: Obsession, Passion et Souffrance [ft. Esméralda]   Obsession, Passion et Souffrance [ft. Esméralda] Icon_minitimeVen 30 Mai - 20:23





Esméralda & Frollo








I know so many less lucky than I


Toute leur vie, les hommes pour se divertir cherchent de nouvelles choses à acquérir. Des envies, des désirs, des caprices... Tout ce qui est susceptible de les occuper assez longtemps pour qu'ils puissent se lancer dans une perpétuelle quête d'assouvissement. Alors, le but de toute leur existence est d'obtenir ce qu'ils souhaitent par tous les moyens. Mais une fois que ce désir est finalement assouvi, ils retombent dans l'ennui. Puis ils cherchent toujours de plus en plus de choses à avoir, bien qu'ils n'en aient pas besoin, ou n'en possèdent pas les droits. Car après tout, c'est l’inaccessible qui attire. Et qui fini par rendre fou si on ne l'obtient pas malgré tous nos efforts.

Les clapottis des gouttes d'eau qui tombaient du plafond raisonnaient dans les cachots sombres et humides. Allongée dos aux grilles sur le sol de pierres froides, seule, Esméralda fixait le mur devant elle. Jamais de toute sa vie elle ne fut retenue entre quatre murs depuis si longtemps. Pendant deux ans elle avait fuit, vécus d'innombrables et incroyables voyages tous plus magiques les un que les autres. Deux années à fuir contre un seul et unique homme, qui l'avait traqué sans relâches. Malgré tout, elle avait décidé de revenir rendre visite à sa famille. Elle leur avait promis ! Quasimodo, Clopin et tous ses autres frères gitans. Et c'était en revenant qu'elle s'était faite finalement capturer quelques jours après. Tout ca pour rien... Elle était restée plusieurs jours dans les cachots, jusqu'à ce que Phoebus, un soldat avec qui elle avait toujours entretenu une relation plutôt ambiguë, la sauve. Mais son bourreau fut plus malin, et blessa son amant pour les emprisonner tous les deux pour de bon. Et cette fois, il n'y avait pas de deuxième chance, pas échappatoire. Elle était seule, condamnée à mourir pour un crime qu'elle n'avait pas commis. Djali lui manquait, Phoebus lui manquait, Clopin lui manquait. Les arbres verdoyants de la forêt des Powatthans, le bruit des rivières ruisselant entre les pierres, le vent sifflant dans ses épais cheveux de jais. Tout cela lui manquait plus que raison. Mais elle ne pouvait plus reculer. Elle ne reverrait plus jamais aucun de ces éléments, et avait perdu la partie. Elle s'était faite capturée, et dans quelques jours serait définitivement brulée car elle préférait largement subir ce sort que de s'abandonner dans les bras de ce vil juge pervers.

Une larme coula du visage de la jolie gitane, maigre et sale dans une guenille blanche souillée par la crasse. Mais elle ne pleurait pas parce qu'elle allait mourir non, elle ne l'avait jamais fait. Mais elle pleurait en pensant au désastre de la ville, et à tous ses amis qu'elle allait laisser. Si elle avait fuit, c'était pour justement éviter qu'il leur arrive du mal. Mais finalement, des tas de gitans avaient perdu la vie, et Phoebus la perdrait aussi. C'était sans parler de Clopin qui, elle avait pû le constater en rentrant à la cour des miracles, avait perdu toute sa principale joie de vivre et s'était résigner à tuer les intrus par sécurité. Elle était une gitane, et les gitans ne mourraient pas enfermés. Ils mourraient dans la nature, les yeux rivés vers le ciel bleu et le soleil qui réchauffait leurs corps frissonnants. Ils mourraient le sourire aux lèvres, pas par des cris d'horreurs.

Soudainement, une voix mielleuse retentit derrière elle. Frollo. C'était elle, son désir inaccessible. Il l'avait traqué sans relâche, l'avait menacée rien que parce qu'elle avait osé sauver un homme injustement humilier. Et depuis il était devenu fou pour une raison inexplicable, venant à capturer et tuer tous les gitans pour la retrouver. La Bohémienne sursauta, mais ne bougea pas. Elle n'avait ni la force, ni l'envie de voir son répugnant et grotesque visage.

« Frollo... Ce cachot est aussi putride que toi. Comme tu peux le voir, je préfères encore dormir sur le sol plutôt que de profiter de ta bonté d'âme. » lâcha-t-elle froidement. Il y avait en effet dans la cellule, un tas de paille sur lequel elle pouvait dormir. Mais Esméralda était bien décidée à se rebeller jusqu'à ce qu'elle sente les flammes la consumer. C'était également pour cela qu'elle n'avalait presque plus rien, et jetait ses gruaux à la tête des gardes chaque fois qu'ils lui en apportaient un bol. Et elle n'avait pas faim. Comme si il avait lu dans ses pensées, il lui parla de la nourriture un instant, avant de relancer sa proposition et de l'insulter d'être « aussi têtue que manipulatrice ». Manipulatrice ?! Comment ça Manipulatrice ?! Comme si il s'agissait d'une furie qu'on venait de réveiller, elle se releva d'un seul coup et se précipita telle un fauve contre la grille qui la séparait de lui.

« Je ne t'ai rien fait ! » hurla-t-elle hargneusement en s'accrochant aux barreaux face à lui. Elle ne lui avait jamais rien fait, elle n'avait fait que le fuir depuis le premier jour, à cause de ses agissements de psychopathe ! Il conduisait le peuple à haïr les gitans sans raison, et c'était elle la manipulatrice ? C'était quoi au juste, son seul tord ? Être la seule personne ayant osé le contredire était si excitant que ca pour lui ?  « Je préfère crever plutôt que t'appartenir ! M'étrangler avec les barreaux que m'abandonner dans tes bras ! La simple idée de ta main poisseuse sur mon bras me donne envie de vomir ! » cracha-t-elle avec dégout sincère. « JAMAIS je n'accepterais ta proposition ! Quitte à me voir mourir, autant que cela soit pour te voir perdre lamentablement ! Humilié par tes chiens, honteux et enragé de me voir bruler en souriant face à ma victoire ! » Elle fini sa phrase en prenant le temps de bien articuler ces mots qu'elle pensait très fort, ses yeux plantés dans les orbites inexpressifs et creux du juge.

 




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MessageSujet: Re: Obsession, Passion et Souffrance [ft. Esméralda]   Obsession, Passion et Souffrance [ft. Esméralda] Icon_minitimeDim 8 Juin - 14:34



Obsession, Passion et
Souffrance





Esméralda ۞ Frollo
Les cachots, cet endroit n'était pas seulement humide ou sale, non c'était le lieu où les gens perdaient espoir, le lieu où ils comprenaient que tout était perdu, que personne ne viendrait les aider, qu'il étaient seuls. C'était pour cela que je laissais les gitans moisir en cellule avant leur exécution car en plus de ne pas supporter l'enfermement, il désespéraient et rien ne m'était plus doux que cette douleur psychologique que j'infligeais à ces rats dégoûtants. C'était donc plutôt satisfait que je passais devant les cellules observant du coin de l’œil la détresse de ces déchets. A cette vue, un sourire mauvais grandissait sur mon visage, reflétant la certaine joie que je ressentais devant ce spectacle.

Cependant, ces rebuts de l'humanité m'étaient complémentent indifférent dès que mon esprit tournait son attention vers la gitane Esméralda. La vermine qu’était les gitans avait pu me distraire pendant une minute mais elle s'était de nouveau emparée de mon esprit et envahissait mes pensées, m'empêchant de réfléchir correctement. Mon supplice ne s'arrêta pas lorsque j'arrivais devant la cellule de l'ensorceleuse. Elle était dans un état piteux, cela m'agaçait qu'elle ne mange pas et refuse quoi que soit la chose que je lui proposait, mais elle était têtue et d'une certaine manière, cela embrasait d'autant plus mon cœur de glace. J'ordonnais au garde d'aller se promener un peu plus loin nous laissant plus d'intimité. La danseuse était dos aux barreaux aussi, ais-je pu la surprendre en la saluant de ma voix douce, celle qui avait embobiné de nombreuses fois, le trop simple Quasimodo. Je lui parlais de sa prison, lançant une conversation sans but, je voulais simplement entendre sa voix. Elle avait beau être gravée dans ma mémoire, j'avais autant besoin de l'entendre que de respirer. La belle gitane ne se retourna pas mais m'offrit ce chant mélodieux que j'avais tant envie d'entendre. Cependant les paroles qu'elle prononça était bien moins douces que la voix qui les portait.

« Frollo... Ce cachot est aussi putride que toi. Comme tu peux le voir, je préfères encore dormir sur le sol plutôt que de profiter de ta bonté d'âme. »

Je jurais contre moi-même, je ne devais pas me laisser envoûter par ses charmes, ce n'était qu'une sorcière, elle ne savait que trop bien manipuler l'homme que j'étais. Je ne montrais rien de ma colère, laissant apparaître ce visage neutre que j'avais mis des années à perfectionner. Prenant quelques secondes de réflexion, j'en profitais pour observer la cellule où elle se trouvait. Le tas de paille où la danseuse aurait du dormir ne semblait en aucun cas aplati, j'en déduisis qu'elle disait vrai. Tant pis, pour elle, elle n'en souffrirait que plus et c'était la juste récompense qu’elle méritait pour jouer ainsi avec  les sentiments que j'avais pour elle. Ce désir intarissable qui m'obligeait telle une étreinte invisible à vouloir la faire mienne.

Je pris enfin la parole après ces quelques secondes, lui disant qu’elle devrait se nourrir car sa beauté était en train de diminuer, c'était évidemment faux. Elle aurait pu être squelettique, que je la trouverais toujours désirable, vêtue de cette beauté parfaite qui la rendait inaccessible. Puis je lui demandais si elle avait réfléchi à ma proposition, je me doutais que la réponse n'allait pas me plaire, mais peut-être qu'être au cachot l'avait fait revoir ses positions. Je ne pus cependant pas m’empêcher de laisser sous-entendre qu’elle était aussi têtue que manipulatrice. Cela ne lui plut pas du tout, elle se releva soudainement comme si elle avait retrouvée toutes ses forces puis se jeta sur la grille qui nous séparait. Je ne bougea pas d'un millimètre, ne recula même pas. Je la regardais me hurler dessus, sa colère et ses mots n'empêchant pas mon cœur de ce consumer d'un feu bien plus dévastateur que l'amour : le désir.

Esméralda commença par hurler qu'elle n'avait rien fait. Je gardais mon visage neutre tandis qu'une certaine colère montait en moi. Elle n'avait aucune idée de ce qu'elle m'avait fait. Je la laissais quand même continuer car elle semblait avoir certaines choses sur le cœur. Je l'écoutais me dire qu'elle ne serait jamais à moi et que je la dégoûtais au plus haut point, avant de finir par dire que la mort sur le bûcher serait sa victoire et ma défaite. Quelque chose me dit qu'elle ne savait pas que sa mort serait aussi une sorte de délivrance pour moi, certes je serais en colère de ne pouvoir l'avoir pour moi, mais c'était une façon comme une autre de mettre fin à mon calvaire.

Lorsqu'elle eu fini, je la saisis par la gorge avec assez de poigne pour lui faire mal et l'empêcher de sortir de mon étreinte mais pas assez pour la tuer. Puis je lui dis avec un visage froid qui commençait à laisser apparaître un centième de ma colère. Ma voix n'était plus douce et mielleuse, elle était froide et dure, comme le roc pointu que l'on ose pas approcher.

« Tu n'as aucune idée de ce que tu m'as fais. J'aurais pourtant penser que tu étais assez intelligente pour comprendre, ou bien les nombreux morts que j'ai fait pour te faire mienne, n'étaient pas des preuves suffisantes. »

Je laissais un temps de silence, ne dé-serrant pas ma prise, mais voulant bien lui faire comprendre que j’avais tué pour elle, à cause d'elle. Certes j'aurais aussi tué des gitans sans son concours, mais certainement pas aussi rapidement ni avec autant d’acharnement. Je les aurais aussi moins fait souffrir, je ne les aurais pas torturé afin qu'il me donne des informations pour trouver la danseuse. La flamme de haine que j'avais pour les gitans était déjà allumer mais elle n'a fait qu’alimenter ce brasier et celui-là même qui allait la consumer si elle ne s'offrait pas à moi. J'avais pourtant encore quelques atouts dans ma manche, je n'avais plus qu'à les essayer :

« Et crois-moi, gitane, te voir brûler sur le bûcher, ne sera qu'un sacrifice de plus que j'ai du faire pour faire disparaître la vermine qu'est ton peuple. »


Soudain mon visage, retrouva ce sourire satisfait et quiconque me connaissait ne serait-ce qu'un peu, savait que ce n'était pas bon signe. Ma voix reprit ce ton presque amical, mais lourd de sens, lorsque j'expliquais à la danseuse :

« Cependant , sache que le bûcher, n'est pas le seul moyen que j’ai pour te faire souffrir. Et si tu t'obstines à refuser ma proposition, il faut que tu saches que je n’hésiterais pas un seul instant à envoyer à la torture, ton animal de compagnie, ou cet agitateur,  si fier d'être gitan que je crois tu considères comme un membre de ta famille. »

Mon sourire s'agrandit avant que j'assène le coup final :

« Tu pourrais même avoir la chance d’assister à ce délicieux spectacle, toi qui semble si prête à laisser d'autres mourir à ta place. »

Je la lâchais enfin, et reculais de quelques pas afin de mieux l'observer et de prévenir une attaque violente de la part de la sorcière.


« Ce n'est pas par la satisfaction du désir que s'obtient la liberté, mais par la destruction du désir. »



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MessageSujet: Re: Obsession, Passion et Souffrance [ft. Esméralda]   Obsession, Passion et Souffrance [ft. Esméralda] Icon_minitimeSam 5 Juil - 23:32





Esméralda & Frollo








I know so many less lucky than I


Ce n'était pas une vie que celle d'être enfermé et d'attendre que son heure vienne, mais ca ne l'était encore moins de céder sous la peur et la panique, pour être considérée comme un objet qui n'a même plus de dignité. Et si il ya bien quelque chose qu'Esméralda ne perdra jamais, c'était bien cette chose là. Frollo pouvait faire ce qu'il voulait, bruler tout ce qu'il voulait, jamais elle ne lui appartiendrait.

A peine avait-elle eut le temps de finir de parler, que Frollo lui saisit fermement la gorge. Elle tenta s'échapper de cette emprise, mais sa poigne ferme et la douleur l'ont fait renoncer à cette initiative. Elle n'avait pas assez de force pour se débattre. Elle releva alors la tête au maximum, forcant pour respirer. Il lui parla d'un ton froid et sévère, presque le ton qu'on employait pour faire comprendre à un enfant qu'il avait commis une faute grave. Qu'essayait-il de lui expliquer hein ? Que c'est en tuant les siens qu'il allait la conquérir ? Que pour lui prouver son 'amour' il devait tout faire pour la retrouver en faisant souffrir des gens ? Ridicule. Esméralda le regarda quelques instants sans répondre à ses accusations. Si elle pouvait faire une dernière chose, c'était l'énerver encore plus.

« Tu ne feras jamais disparaître les gitans. » dit-elle en riant ouvertement. « Tu pourras peut-être nous chasser de ta ville, nous tuer, mais jamais nous volons sur le monde entier. Toutes les contrées, les forêts, les villages. Et toi, ton pouvoir ne s'arrête pas plus loin que ces remparts. »

Frollo souriait. Un sourire effrayant, qui rendait son visage trois fois plus effroyable qu'il ne l'était déjà. Elle sentait son sang battre contre ses tempes tellement elle était furieuse. Peut-être pouvait-il controler une ville, mais les gitans étaient bien assez malin pour s'en aller. Et là, ce sale chien ne pourrait plus rien faire contre le grand peuple qu'ils étaient. Mais si la gitane était satisfaite de sa pique, ce que le juge allait lui dire au final lui fit perdre tout sourire de satisfaction. Son visage se décomposa à l'évocation de Djali et de Clopin. Toucher à sa famille, c'était plus que s'attaquer à elle. C'était un acte qu'elle ne pouvait définir au-delà des mots. La rage irrigua de nouveau son visage, et elle serra les dents pour retenir les larmes qui commencèrent à déborder de ces yeux. Il ne fallait pas qu'elle se montre faible devant lui, il ne fallait pas qu'elle s'annonce vaincu. Mais cette menace la piqua en plein cœur et ses yeux ne pouvaient que trahir le choc que cela lui produisait.

Il relacha enfin la presssion, laissant la jeune femme se courber en tenant son cou et en toussant. Elle resta quelques minutes sans bouger, essayant de reprendre une respiration calme, choquée par ce qu'il venait de dire. Elle savait qu'il était toujours là, près des barreaux mais avec assez de distance pour qu'elle ne le touche pas. Il avait peur d'elle, le sac d'os qu'elle était ?! En tout cas, qu'il reste où il était. Elle espérait de tout son cœur que son bourreau ne rentre pas dans son cachot. Parce que même si elle faisait tout pour ne pas le montrer, elle avait peur de lui. Chaque fois qu'elle voyait une ombre, qu'elle rencontrait des gardes ou qu'elle passait devant un centre de justice ; chaque fois une peur immense l'envahissait depuis le jour où il l'avait traquée pour la première fois. Elle ne put empécher une larme de rouler le long de sa joue et, pour tenter de le cacher se retourna vers le mur.

« Pourquoi fais-tu ça ?  » déclara-t-elle toujours dos au mur. Elle ne voulait plus voir son visage de tortionnaire, et ne voulait pas montrer sa tristesse. « Tu peux toujours profiter de ton pouvoir et faire des menaces tant que tu le peux, car bientôt tu n'auras plus que ta peine pour te ronger de l'intérieur et te rendre encore plus fou que tu ne l'es déjà. » un goût amère dans la gorge, elle eut du mal à finir de parler. « Je peux savoir ce que j'ai fait pour que tu t'acharnes ? » ajouta-t-elle en se retournant finalement. « Es-tu si habitué à ce qu'on t'obéisse et te lèche les bottes que lorsqu'une danseuse misérable comme moi te contredit tu deviens obsédé par elle ? Ce n'est pas en forçant une femme qu'on se l'approprie, et encore moins qu'on la séduit  !» Elle attrapa son bol de gruaux qu'on lui avait donné ce matin, et le balança sauvagement à travers les barreaux en poussant un cri, effleurant la cible puis parti au fond du cachot. Au fond, elle savait les intentions du juge, ça sautait au yeux et c'est aussi pour cela qu'elle le craignait. Mais elle avait juste beaucoup de mal à les comprendre. « Toi qui déteste tant mon peuple ; penses-tu que tes soupirants verraient bien le fait de t'unir à une gitane ?! » termina-t-elle avec haine.

Elle se mordit les lèvres et essayait de ne pas trembler. Elle l'avait entendu, elle savait qu'il était capable de faire du mal à Clopin. Elle le savait. Que devait-elle faire alors ?! Elle ne se le pardonnerait jamais si du mal était fait à celui qu'elle chérissait le plus. Phoebus était déjà enfermé et croupissait dans les cachots, Quasimodo allait surement continuer de mener une existence misérable rattaché à son tuteur qui avait une trop grande influence sur lui. Il avait déjà tué beaucoup de gens innocents et si il devait arriver quelque chose à Djali -qu'elle ne supportait pas qu'on malmène- et à Clopin, elle ne se le pardonnerait jamais. Mais si elle lui cédait, c'était Clopin qui ne lui pardonnerait jamais. Elle savait qu'il l'observait et la voyait faiblir de jour en jour bien qu'elle n'en restait pas moins sauvage. Mais il fallait dire que ce qu'il venait de lui dire, c'était le coup de maitre. Elle parut réfléchir quelques secondes, les yeux toujours humides. Puis elle releva la tête vers lui, et demanda d'une voix pleine de tristesse:

« Et si je te cède, que j'accepte d'être à toi, que va-t-il se passer ? »
 




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MessageSujet: Re: Obsession, Passion et Souffrance [ft. Esméralda]   Obsession, Passion et Souffrance [ft. Esméralda] Icon_minitimeMer 9 Juil - 14:57



Obsession, Passion et
Souffrance





Esméralda ۞ Frollo
Je regardais toujours ma prisonnière dans son cachot lorsque celle-ci réagit à mes paroles, elle hurla qu'elle ne m'avait rien fait et que sa mort serait ma défaite. Je sentais la colère monter en moi, comme le volcan prêt à exploser. Cependant je réussis à me contenir et ma colère fut moins féroce que je ne l'imaginais. Passant mon bras à travers les barreaux j'avais saisi cette gorge parfaite qui m'inspirait des désirs condamnables. Ma voix était froide, insensible lorsque je lui rétorquais qu'elle ne savait rien de ce qu'elle m'avait fait. Elle m'avait envoûté, engloutissant ma vertu pour ne laisser place qu'au péché. J'avais même tué pour elle, pour la retrouver, la faire mienne. N'était-ce pas là des preuves suffisantes du maléfice qu'elle m'avait jeté ? Je marquais un silence lui laissant le temps de réfléchir à ce que je disais, de la laisser culpabiliser pour les nombreux morts que j'avais fait sous son influence. Cette sorcière m'avait ensorcelé et elle en payait le prix à présent. J'avais appris à mes dépens que la magie avait toujours un prix à payer et aujourd’hui la gitane payait. Je rajoutais que sa disparition ne serait qu'une étape de plus dans l'extermination de sa race impure. Ce n'était pas totalement vrai, je n'appréciais pas le fait de la sacrifier, je préférerais largement qu'elle s'offre à moi mais si c'était le seul moyen d'être délivré d'elle, je n'allais pas hésiter. La danseuse puisa dans ses maigres forces pour essayer de m'énerver, elle affirma en riant que je ne pourrais jamais faire disparaître les gitans car ils pourraient fuir hors de cette ville, voire de ce royaume.

Je souriais qu'elle était sotte, elle pensait vraiment que mon pouvoir s'arrêtait à la limite de cette cité. Comme elle se trompait, je n'étais pas n'importe qui et j'avais des relations bien au-delà de ces frontières, aussi ne m'étais-je pas gêné pour leur demander de faire disparaître la vermine de leur royaume. Ces sales rats sont déjà piégés, ils ne pourront pas fuir, ils n'auront nulle part où se cacher. Dans quelques années ils auront tous disparus et le monde sera enfin purifié. Si Esméralda pensait m'énerver, elle s'était trompée, j'étais bien moins idiot qu’elle en semblait le penser. Je ne dé-serrais pas ma prise et allait rapidement lui faire perdre ce sourire. Je repris ma voix doucereuse afin de lui parler de sa « famille » que je n'hésiterais pas un instant à torturer y compris devant elle. Comment pouvait-elle avoir des liens avec cette carpette immonde qu'était sa chèvre et ce rebut de l'humanité tout fier d'être un démon ? Ils me dégoûtaient tous, alors pourquoi fallait-il que cette gitane m'ait charmé ? Je regardais ma belle sorcière, elle était en colère tant mieux. Je voyais les larmes lui monter aux yeux, bien elle souffrait, mais elle ne souffrirait jamais autant que moi je souffrais de ce désir charnel.

Je la lâchais enfin, laissant l'air reprendre place dans ses poumons. La parfaite tentatrice toussa, tachant de reprendre son souffle. Je la regardais, hypnotisé, elle ne bougeait plus essayant sûrement de se remettre de ses émotions. Mon sourire disparut, je repris ce masque neutre qui à force était devenu mon visage. La belle gitane me tournait le dos, sûrement pour que je ne voie pas sa peine. Je n'avais pas besoin de la voir, je pouvais le sentir dans l'air. J'étais en train de la briser psychiquement, tant mieux elle n'en serait que moins réticente. Mais bon, je me doutais que cette sorcière n'abandonnerait pas aussi vite, elle allait résister mais pas bien longtemps. Elle me demander la raison de tout cela, était elle sotte à ce point ? Mais pour elle bien sur, à cause d’elle et de ce maléfice qui me forçait à vouloir la faire mienne. Je n'avais que faire de ses menaces, ses prédictions, bien sûr que j'étais fou, fou de désir pour elle. Et si je le devenais encore plus après sa mort, elle n'en serait que la seule responsable. Je me vengerais sur son peuple pour m'avoir torturé, obligé à ne vouloir qu'elle. Elle continua sa vaine plaidoirie :

« Es-tu si habitué à ce qu'on t'obéisse et te lèche les bottes que lorsqu'une danseuse misérable comme moi te contredit tu deviens obsédé par elle ? Ce n'est pas en forçant une femme qu'on se l'approprie, et encore moins qu'on la séduit  !»


De rage, Esméralda me lança sa nourriture. Je ne bougeais pas d'un centimètre, le contenu du bol m'effleurant à peine. J'essuyais cet affront d'un revers de la main, puis m'approchait des barreaux tandis qu'elle s'en éloignait. Je soufflais :

« Oh mais je ne cherche pas à te séduire, non. Car la séduction laisse l'opportunité à l'autre de refuser... »

Elle se croyait en sécurité au fond de sa cellule, elle ne l'était pas. Je n'avais pas forcément besoin de la toucher pour la menacer. Je l'observais, si fragile et si forte à la fois. Elle était peut-être affaiblie parce qu'elle ne mangeait plus, mais sa résistance mentale et son entêtement forçait le respect. Mais qu'est-ce que je disais ce n'était qu'une gitane, une sorcière qui volait le cœur des vertueux. Elle articula, haineuse :

« Toi qui déteste tant mon peuple ; penses-tu que tes soupirants verraient bien le fait de t'unir à une gitane ?! »


Plus le temps passait, plus je me disais qu'elle ne se rendait pas compte de la véritable emprise qu'elle exerçait sur moi. Je me fichais totalement des gens qui seraient contre. D'ailleurs en très peu de temps, il n'y en aurait plus des gens qui étaient contre, ils allaient étrangement disparaître. Rien ne pouvait m'empêcher de posséder la sublime danseuse à part la danseuse en question. Je la vis trembler, avait-elle peur ou froid ? J'étais quasiment certain que je l'effrayais, tant mieux si cela pouvait la faire céder plus vite.

« Penses-tu ? Il n'y aura personne pour aller contre cela, je te l’assure. »


Un nouveau sourire sadique prit place sur mon visage, peu importe qui se mettrait entre cette sorcière et moi, il n'allait pas vivre bien longtemps. Elle leva les yeux vers moi avant de demander ce qui allait se passer si elle acceptait. Mon sourire s'agrandit, perdant un peu de ce coté sadique que je possédais pourtant. Etait-ce une façon d'accepter, je restais méfiant cela semblait étrange et après tout peut-être ne voulait elle que s'informer ? Sale gitane qui jouait à embraser mon cœur simplement afin de le voir fondre.

« Si tu t'offres à moi, toute entière alors j'arrêterais de pourchasser ton peuple ou de le maltraiter. Je libérerais aussi tes « amis ». Dois-je prendre cela pour une façon d'accepter ma proposition ? »

Je l'espérais, si elle cédais, bien sur que je ne ferais aucune des choses que j’ai dites. Enfin si, je libérerais ses amis..de ce lourd poids qu'est la vie. Mais jamais, jamais je ne pardonnerais à son peuple, ces miséreux, profiteurs et manipulateurs. Je les haïssais du plus profond de mon âme et rien ne pourrait empêcher ma vengeance.


« Ce n'est pas par la satisfaction du désir que s'obtient la liberté, mais par la destruction du désir. »



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MessageSujet: Re: Obsession, Passion et Souffrance [ft. Esméralda]   Obsession, Passion et Souffrance [ft. Esméralda] Icon_minitimeDim 9 Nov - 23:18





Esméralda & Frollo








I know so many less lucky than I


Elle n'était pas bête, elle savait très bien ce que Frollo attendait d'elle. Elle avait simplement du mal à comprendre comment cette obsession pour elle lui était venue à l'esprit. Est-ce en l'ayant vu danser pendant une dizaine de minutes ? Est-ce parce qu'elle avait fait preuve de courage en lui désobéissant devant tout son peuple ? Quoi qu'il en était, cet homme était un grand malade. Réduire à feu et à cendres une ville, tuer des centaines des siens juste pour la retrouver... Il aurait pû au moins ce dire qu'elle avait eu l'intelligence de fuir du Royaume, puisqu'il ne l'avait pas vu pendant deux années entières ! Là où était l'erreur de la Gitane, c'était d'être revenue. C'était quelque chose de risqué, elle le savait bien mais avait souhaité tenter le coup quand même. Et voilà où elle était à présent. Tout ca n'avait servi à rien. Ni son exil, ni l’échappatoire d'il y a quelques jours avec Phoebus. Elle n'avait fait que retarder un peu plus sa mise à mort et par égoïsme, avait rallongé la souffrance des gitans du village.

Le seul réconfort dans tout cela, était que tout de même, elle avait pu revoir les trois hommes les plus importants de sa vie et elle leur en était reconnaissante à tout jamais. Car de toute manière, elle n'aurait pas pu fuir indéfiniment, sans jamais retourner les voir ! Elle aurait peut-être recroisé Clopin sur les routes mais, le monde était si vaste que même elle n'était pas sûre de le retrouver à la cour des miracles quand elle était rentrée. Les derniers jours qu'elle avait vécu là-bas d'ailleurs, furent comme les plus intenses de toute son existence. Plus que la forêt des Powathans, plus que le désert ardent d'Agrabah, plus que les océans et les montagnes bleutées sous la lune. Jamais elle n'oublierait sa danse avec Clopin, leur étreinte, la confiance qu'il lui avait redonné, l'assemblée de ses frères autours d'eux qui souriaient de nouveaux. Non, il n'y avait rien de plus réchauffant pour le coeur d'un gitan de voir les siens profondément heureux. Et malheureusement, c'était quelque chose que Frollo ne comprendrait jamais, car il était condamné à finir seul et vieux avec sa folie et toutes les âmes qu'il a un jour torturé qui le hanteraient à jamais. Si elle pouvait retourner en arrière, la danseuse se jura qu'elle aurait déjà tué depuis longtemps cette abomination pour venger tous ceux qui sont passés un jour sous sa lame injustement. Mais Esméralda de toute manière, était loin d'être une criminelle. Tout comme la plupart de ses frères gitans. Le seul criminel ici, c'était lui.

Alors, à la menace qu'il lui fit par rapport à Clopin et ses autres amis, la gitane perdit son sang-froid quelques secondes. Ce fut comme si un incendie ardent venait de soudainement disparaitre et fondre comme de la glace. Ainsi, elle lui demanda ce qu'il se passerait si elle lui cédait, et il lui répondit qu'il épargnerait son peuple et libérerais ses amis. Elle tourna la tête vivement vers lui, d'un air neutre et parut réfléchir. « Le promets-tu ? » s'exclama-t-elle, le coupant presque. « Promets-tu que tu arrêtera tout et que tu laisseras mon peuple partir ailleurs ? » Une part d'elle au fond avait envie d'y croire. Mais bien sûr qu'il ne les libèreraient pas, elle n'était pas folle, ni née de la dernière pluie ! Cet homme n'avait aucun coeur, aucun scrupule et aucune humanité. Comment pouvait-il respecter alors ses promesses ? Elle était simplement curieuse de sa réponse. De voir si il continuerait d'enchainer mensonge sur mensonge. Lentement, la bohémienne s'affaissa contre les dalles et laissa son dos glisser tout le long du mur pour se retrouver une nouvelle fois assise au sol, les genoux contre sa poitrine.

« Et bien... j'imagine que oui... » lâcha-t-elle dans un soupir, d'une voix à peine audible.

Esméralda n'avait plus la force de lutter, s'en était certain. Et de toute façon, demain elle serait brulée. Ou après-demain, ou bien encore le jour d'après, elle n'en savait rien. Bien entendu, elle n'avait pas envie de bruler. Mais elle ne voulait pas non plus trahir sa famille et toutes les promesses qu'elle avait faite, elle ne voulait pas perdre son honneur et sa liberté entre les mains de ce juge répugnant. Que faire ? Non, c'était sûr, elle ne cèderait jamais à ses avances.

Elle s'était assise là, le regard dans le vide et aussi vivante qu'une poupée de chiffon. Elle avait faim, elle avait froid, elle avait juste envie que tout ce cauchemar ce termine. Elle s'était assise là, sans aucune insulte, aucune violence, aucune protestation. Elle s'était assise là, maigre, dans un signe d’acquiescement, de soumission, d'abandon. Elle n'avait plus envie d'essayer en vain. Après tout, si il demeurait derrière les barreaux cela ne servait à rien d'essayer quoique ce soit, car elle ne pourrait de toute façon pas s'échapper. Peut-être qu'avec un peu de patience, qui sait ? Elle enroula ses bras autour de ses jambes, et détourna la tête, haute, du côté du mur grisonnant en serrant les dents, ne voulant parler d'avantage car elle se damnait déjà pour la phrase qu'elle avait osé dire un peu plus tôt.
 




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MessageSujet: Re: Obsession, Passion et Souffrance [ft. Esméralda]   Obsession, Passion et Souffrance [ft. Esméralda] Icon_minitimeLun 24 Nov - 10:01



Obsession, Passion et
Souffrance





Esméralda ۞ Frollo
Un sourire mauvais s’était dessiné sur mon visage lorsque je faisais ma proposition à la gitane, elle avait voulu savoir si j’étais prêt à abandonner mon envie d’extermination de la vermine, elle n’allait pas être déçue. Je rendis mon discours assez sincère pour que peu de doutes subsistent dans le cœur d’Esméralda, après tout, je ne mentais pas vraiment, j’omettais juste quelques détails. S’il y avait bien une chose que j’avais apprise durant toutes ses années que j’avais passé à mentir, trahir, c’était que le meilleur moyen de manipuler quelqu’un était de dire des semi-vérités. Le vrai se mêlant au faux, rendant le tout assez crédible. Et je ne me gênais pas pour utiliser cette méthode sur celle qui elle-même manipulait mes sentiments, réduisant ce qui me restait de cœur en cendres. Je voulais qu’elle soit mienne et si cela était impossible qu’elle souffre mais de toute manière je souhaitais ardemment détruire ce peuple de rats.

J’avais parfois l’impression que la danseuse ne comprenait pas à quel point elle avait de l’influence sur moi, m’ayant rendu fou de désir au point que l’attirance que j’avais pour elle, tourne à l’obsession. Sa beauté, sa grâce, son mental d’acier, moi-même je ne parvenais pas à dire ce qui attisé cette flamme en moi, mais une chose était sure, elle m’était indispensable. Je ne pouvais la laisser vagabonder dans les rues que les gitans considéraient comme leurs. Elle devait m’appartenir ou périr afin de mettre fin à mes souffrances.

L’envoûtante gitane me sortit de mes pensées quand elle me demanda si j’étais prêt à promettre de libérer ses « amis » et sa « famille ». Son visage inexpressif m’intrigua, elle doutait de ma parole et semblait ne pas avoir confiance en moi, ce que je comprenais complétement, elle n’était pas dupe. Tant pis, je ne pourrais pas la manipuler. Bien après tout, la vérité pouvait être tout aussi convaincante qu’un très bon mensonge, alors autant ne rien lui cacher :

« Je suis prêt à faire tout ce qu’il faudra pour que tu m’appartienne mais de toute manière tu ne crois pas une seule de mes paroles, alors que veux-tu faire d’une promesse ? Jamais, je n’arrêterais de traquer la vermine qu’est ton peuple mais si tu t’offres à moi alors je promets de donner une mort simple et rapide aux tiens plutôt que de longues, très longues souffrances. »


Un sourire plein de cruauté se dessina sur mon visage ainsi la danseuse pouvait s’imaginer quelles tortures recevrait sa « famille » si elle refusait. Moi je profitais de ces quelques secondes de réflexion pour imaginer, le sang impur de ces démons couler sous les coups de fouets ou bien les instruments de mes bourreaux. Je me délectais de ces pensées, de ces souvenirs. Et mon visage reflétait parfaitement la joie que je pouvais éprouvé à faire souffrir ces manipulateurs. Si Esméralda tenait vraiment à ces rats alors elle accepterait de m’appartenir car si elle refusait je n’imaginais pas quelle colère s’emparerait de moi et quelles souffrances j’allais infliger à ses « amis ».

Je vis la délicieuse sorcière s’affaisser le long du mur de sa prison, se replier sur elle-même, je sentais la peine en elle et en profitais pleinement bien que mon visage ait repris un air neutre et froid. Elle devait céder, elle allait céder, je sentais qu’elle allait accepter et pourtant qu’en elle le fit, ses mots sonnèrent creux. Bien sa voix était lasse et fatiguée et qu’elle semblait dire oui à reculons comme je l’imaginais quelque chose me dérangeait, comme un genre d’instinct. Elle ne semblait pas être totalement honnête. La sublime gitane avait encore un peu de chemin à faire avant de pouvoir mentir parfaitement et après des années à avoir moi-même pratiqué cet art, je pouvais reconnaitre lorsque quelqu’un mentait. Et Esméralda bien que fatiguée et pleine de culpabilité envers ses amis, ne pouvait se résoudre à s’offrir à moi. Bien qu’une certaine colère montait en moi, je n’en montrais rien et dit d’un ton qui se voulait satisfait :

« Très bien. Je suis heureux que tu ais enfin accepté. Tu as fait le bon choix…pour toi et tes amis. »


Je regardais la sorcière qui embrasait mon cœur, elle semblait bien faible recroquevillée contre son mur et pourtant elle restait forte en continuant de me résister. Mais je ne doutais qu’elle change d’avis à l’instant même où elle verrait les premières larmes de souffrance de sa « famille ». Bien, elle voulait mentir, tromper, après tout c’était tout ce que sa misérable race savait faire et elle allait payer pour ses péchés. Je sortis les clés de sa prison, les mis dans la serrure et commença à déverrouiller la porte qui la séparait de sa précieuse liberté tandis que de l’autre main, je faisais signe à mes gardes de se tenir prêts. J’allais faire pire que simplement la laisser enfermée, j’allais lui donner le faux espoir qu’elle puisse sortir d’ici. Lui donner des ailes avant de les couper, elle allait apprendre que l’on ne me mentait pas sans en payer le prix. J’ouvrais doucement la porte : Viens petit oiseau, sors de ta cage, afin que je puisse te couper les ailes.



« Ce n'est pas par la satisfaction du désir que s'obtient la liberté, mais par la destruction du désir. »



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