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L'histoire se déroule en Octobre 2013.

« Il parait que les personnes âgées se mettent à rapetisser et se tasser
avec le temps. Je ne pensais pas que cela vous arriverait si vite. »
par Ally Brynhild dans À force, cette baraque va finir par s'effondrer

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 [Flashback] Fuyez un ennemi qui sait votre défaut. Feat Cloé

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MessageSujet: [Flashback] Fuyez un ennemi qui sait votre défaut. Feat Cloé   [Flashback] Fuyez un ennemi qui sait votre défaut. Feat Cloé Icon_minitimeLun 16 Sep - 22:02






Fuyez un ennemi qui sait votre défaut !
Cloé - Lilwenn





Nous avons tous des secrets que nous gardons cachés aux yeux du monde. Des amitiés que l'on prétend, des relations que l'on cache ! Mais les plus dangereux secrets qu'une personne puisse déterrer sont ceux qu'on garde en nous. Il est si difficile de s'ouvrir au monde, d'avoir confiance, surtout quand on prétend être une personne que l'on n'est pas forcément, l'une des cotes néfastes d'une bonne réputation, ne pas pouvoir être naturel sans avoir peur d'être jugés. Lilwenn ne voulait pas perdre sa place dans la société, même si pour cela, elle devait garder un secret très lourd : sa maladie ! Personne ne l'accepterait s'il savait de quoi il en retournait ? Elle deviendrait la risée du lycée et elle ne pourrait rien faire contre cela, déjà qu'elle ne contrôlait plus son corps, alors il fallait le croire, c'était bien plus difficile de rester en tête de liste, un combat de chaque jour, des sourires à peine sincères et surtout ne pas fréquenter les loosers. Pour ce dernier point, elle n'avait pas de mal, après tout n'était-elle pas meilleure qu'eux ? Ne faisait-elle pas un effort considérable pour préserver son statut, alors que certaine n'en faisait que sa tête ? Ce genre d'individu la désespérait au plus au point et elle leur faisait facilement comprendre, même en sachant que de faire comme si elles n'hésitaient pas, était un bien meilleur moyen.

Lilwenn n'avait pas été beaucoup présente au lycée, ces dernières semaines et rien qu'à son retour, elle avait senti la différence, bizarrement tout avait changé bien sûr qu'elle avait des amis sincères, mais peut-on vraiment les appeler ainsi si elle ne pouvait pas leur parler de ce qui l'avait éloigné de l'école ?

Pour l'heure, elle déambulait dans les couloirs, seule, ce qui était très rare, mais l'heure des débuts des cours avait sonné, depuis déjà dix minutes et la jeune fille était dispensée de sport, point positif de son syndrome, elle n'avait plus besoin de sécher ce cours qu'elle détestait, normalement elle prétendait, soit d'avoir oublié ses affaires, des règles douloureuses, mal de tête ou au pied et enfin elle trouvait toujours une bonne excuse à rester sur les gradins. C'était certain qu'à présent, elle en avait une en béton son corps pouvait sa paralysée à tout instant, comme vivre avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête.

Voilà pourquoi elle se retrouvait seule et se dirigeait vers son casier, elle sentait les nerfs de sa main droite, se bloquer, tous ses traitements se trouvaient dans son sac, n'ayant pas encore l'habitude de toujours les avoir sur soi. Elle jetait des regards furtifs tout autour d'elle, ne voulant surtout pas se faire remarquer, la vie lui avait vraiment joué un bien mauvais tour. Qu'avait-elle fait pour mériter ce sort ? Son médecin lui disait qu'il fallait garder espoir, ne pas perdre pied et cela ne serait que mieux pour sa guérison, mais ce n'était pas lui qui était atteint, personne ne pouvait la comprendre et elle avait nullement envie de s'épandre à ce sujet.

Enfin arrivée à son casier, elle eut beaucoup de mal à l'ouvrir, satané cadenas tout rouillé qui ne voulait pas s'ouvrir. Commençant à s'impatienter, il lui fallut tout de même quelques minutes pour réussir à l'ouvrir et avoir accès à son sac. Boîte de pilules à la main, elle en avala un puits prit une gorgée d'eau, sauf qu'une nouvelle crise apparut et sa bouteille se retrouva par terre, versant son contenu par terre. Elle ne pouvait s'empêcher de regarder ses mains, mais des bruits de pas derrière elle, la firent réagir au quart de tour, cacher ses mains crisper dans ses poches de sa veste. Il fallait que l'individu passe, sans réagir, mais manque de bol, ce n'était nul autre que Cloé, une amie d'enfance devenue sa pire calamité. Tous ses plans s'évaporèrent de sa tête et en croisant les regards de la blondinette, elle ne put s'empêcher de balancer :

- Elle a un problème l'orpheline ?

Son instinct de supériorité avait pris le dessus sur son état de santé, puis c'était une bonne façon de détourner le sujet de la bouteille d'eau tomber au sol.






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MessageSujet: Re: [Flashback] Fuyez un ennemi qui sait votre défaut. Feat Cloé   [Flashback] Fuyez un ennemi qui sait votre défaut. Feat Cloé Icon_minitimeJeu 16 Jan - 17:30






«With your feet in the air and your head on the ground
Try this trick and spin it...»

Cloé - Lilwenn





Le lycée, lieu de sociabilisation par excellence, de tant d'espoir pour l'avenir. Un instrument d'éducation qui misait tout sur la performance de ses élèves, tout en leur faisant miroiter la belle promesse qu'un jour ils pourraient s'éloigner de leur bourgade pour s'implanter avec succès dans les plus grandes mégalopoles d’Amérique. Le lycée de Storybrooke, un lieu de passage obligé mais qui en vérité ne possédait rien de l'image exemplaire et égalitaire qu'il voulait véhiculer. Là bas, les enfants de riches vivaient entre eux, ceux aux revenus plus modestes tentaient de s'intégrer comme ils le pouvaient et les autres, les reclus de la société, ceux qu'on ne regardait même pas, survivaient à leur manière...
Cloé avait compris dés le départ qu'elle ne serait jamais une fille populaire dont on s'arracherait l'amitié, non, elle, elle faisait partie de ceux qu'on éviter comme une maladie contagieuse ou que l'on regardait avec pitié quand elle passait dans les couloirs en constatant ses pantalons trop courts ou ses chaussures trop grandes. Au tout début de ses années de collège, Cloé avait eu beaucoup de mal à supporter ces regards, fuyant les autres comme la peste, préférant se replier sur elle-même ou ceux qui, comme elle, venaient de l'orphelinat et qu'elle considérait comme sa véritable famille. Mais avec les années, elle s'était rendue compte que les meilleures armes face à la honte, la pitié ou la méchanceté gratuite restaient l'indifférence et l'amitié de ceux qui comptaient vraiment. Peu à peu, la petite orpheline fragile s'était rebellée contre ce système qui l'obligeait à courber l'échine et elle avait affirmé son caractère fier et insolent, n'ayant plus aucun remord à se battre pour conserver un peu de sa dignité. Depuis le lycée n'était plus vraiment un calvaire, juste une prison de plus où il fallait combattre au quotidien, se forger une carapace pour ne plus jamais se laisser toucher en plein coeur...

Malgré tout, le lycée n'était pas vraiment intéressant pour l'orpheline qui n'avait pas les moyens, ni le désir de pouvoir étudier. Elle assistait aux cours simplement parce que l'orphelinat perdrait ses subventions de l’État sinon. En effet, les petits pensionnaires devaient recevoir un enseignement obligatoire jusqu'à leur 18 ans, un fait que Carmen ne pouvait pas interdire heureusement, et qui l'énervait au plus haut point. Selon elle, les orphelins n'avaient pas besoin d'être instruits, ils n'étaient que de petits sauvages abandonnés qu'il fallait mater par le travail à la dure. Ainsi, même si l'école semblait la seule porte capable de conduire vers la liberté, Cloé, épuisée, car sans cesse réprimandée et punie, donc obligée d'effectuer une multitude de tâches ménagères ingrates, était en échec scolaire comme beaucoup d'autres orphelins, victimes eux aussi de cette spirale infernale d'une vie sans fondation. Les professeurs ne mettaient pas du leur non plus, hormis la cousine de Moïra, le professeur Bolgan, plus indulgente que la moyenne, la plus part d'entre eux n'hésitaient pas à rabrouer Cloé à tout va dés qu'ils le pouvaient. "Je ne vois pas pourquoi vous venez mademoiselle Dusty si c'est pour dormir en classe !" disaient-ils quand Cloé passait ses nuits à cirer les parquets pourris de l'orphelinat, ou encore "Vous faîtes preuve d'une régularité étonnante dans la médiocrité", sans même tenter de comprendre les raisons de ces naufrages scolaires. Au fil du temps, là encore, la jeune femme joua la carte de l'indifférence et de l'impertinence ce qui lui valu de nombreuses exclusions de cours...

Cette fois, pourtant, la présence de Cloé dans les couloirs du lycée ne fut pas à cause de l'une de ses remarques désinvoltes, non, elle avait demandé l'autorisation d'aller à l'infirmerie tout simplement. Il n'était que dix heures du matin mais l'adolescente éreintée,  n'avait pas dormi de la nuit, pour la simple et bonne raison que Moïra et elle s'étaient offertes une petite escapade nocturne entre amies. Autant dire que lorsque l'ex fée était retournée dans sa chambre en grimpant par la fenêtre, et que l'un des surveillants l'attendait de pied ferme, Carmen n'avait pas lésiné sur les gifles et les punitions mises en place. Lasse, fatiguée, Cloé avait prétexté une migraine pour sortir de la salle de cours et s'imaginait déjà dormir sur l'un des bancs des vestiaires du gymnase sans s'attendre à trouver quelqu'un d'autre qu'elle dans les couloirs.

Cernée jusqu'aux joues, baillant à s'en décrocher la mâchoire, l'adolescente marchait sans grande conviction, sans même s'inquiéter des potentiels surveillants qui pouvaient passer par là. Au détour d'un couloir, celui où se trouvait entre autre son casier, elle entendit un bruit suivi d'un petit cri étouffé. Curieuse, elle s'approcha et tomba sur une personne qu'elle n'avait pas vu depuis plusieurs semaines mais qui l'exaspérait tellement qu'elle aurait préféré faire marche arrière, or elle voulait récupérer sa barre de céréales dans son casier et donc, logiquement, elle n'avait pas d'autres choix que de passer par là.

Lilwenn était de dos et semblait étrangement stoïque, maladive et tremblante. A ses pieds se trouvait une bouteille d'eau dont le contenu se répandait lamentablement sur le sol. Naïvement, Cloé voulu ouvrir la bouche pour lui demander si tout allait bien mais bien vite le regard hautain de Lilwenn se planta dans le sien et toutes dernières traces de bonnes volontés disparurent de l'esprit de la blondinette.

- Elle a un problème l'orpheline ? Cracha-t'elle comme un serpent crachant son venin. Cloé soupira et passa devant la rouquine en serrant les dents avant d'arriver vers son casier, qui n'était qu'à quelques mètres à peine de celui de Lilwenn, et de composer le code secret de son cadenas.

- Et toi, tes nouveaux parents t'ont toujours pas appris à dire bonjour sans gueuler comme un putois ?

Cloé répondit du tac au tac comme toujours lorsqu'il s'agissait de Lilwenn. Son ancienne amie avait changé depuis l'année où elle avait eu la chance d'être adoptée, ne souhaitant plus garder aucun contact avec ceux qui avaient été autrefois sa famille. Cloé lui en avait énormément voulu mais avec le temps, l'ancienne fée Clochette avait compris que c'était sa façon à elle de tourner la page et d'avancer... dommage que la rouquine n'ait pas eu l'intelligence de soutenir ses camarades au lieu de les écraser comme des fourmis pour atteindre sa popularité actuelle, une trahison qui mettait Cloé dans une colère noire irrévocablement. Si un jour Liam prenait la même voie que Lilwenn, jamais son petit coeur ne le supporterait...

- Tu comptes la regarder encore longtemps ? Demanda Cloé moqueuse en lançant un bref regard à la bouteille au sol et une Lilwenn encore étrangement impassible. Si tu attends que je la ramasse, tu peux aller te faire foutre ! Dit-elle avec désinvolture en faisant claquer la porte de son casier pour le refermer, sa barre de céréales en main. L'adolescente avait l'habitude de ses échanges peu amicaux, souvent sous haute tension d'ailleurs, et elle aurait pu passer son chemin sans demander son reste mais quelque chose dans l'attitude de Lilwenn avait éveillé sa curiosité...





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MessageSujet: Re: [Flashback] Fuyez un ennemi qui sait votre défaut. Feat Cloé   [Flashback] Fuyez un ennemi qui sait votre défaut. Feat Cloé Icon_minitimeDim 26 Jan - 19:46






Fuyez un ennemi qui sait votre défaut !
Cloé - Lilwenn





La souffrance de son corps devenait une habitude, mais à cet instant elle pria le dieu à laquelle elle ne croyait même pas, pour que la crise passe vite. Son secret était en danger, personne du lycée était au courant hormis le proviseur et certains des professeurs. Alors, Si Cloé l'apprenait avant ses amis, cela serait porté un coup à son moral. Lilwenn tenait beaucoup à sa réputation et dans les mains de son ancienne amie, son secret pourrait devenir une arme pour la détruire, elle ne doutait pas une seconde qu'elle s'en servirait contre elle. Surement qu'elle l'avait cherché, le prix de sa popularité avait été de mettre derrière elle sa vie d'orpheline, la jeune fille possédait toujours cette douceur dont elle fait preuve petite envers Cloé, mais à présent, elle le destinait qu'à sa famille, même pas à ses amies proches. Pour réussir dans cet univers, il fallait se montrer sans pitié.

La bouteille à ses pieds, il lui était impossible de la ramasser sans montrer sa faiblesse, elle avait l'impression de se retrouver entre deux murs qui se resserraient prêt à l'écraser. Comment se sortir de là ? Simple, être si désagréable que Cloé finirait par partir et agir ainsi ne serait pas difficile pour elle. D'ailleurs, c'était devenu naturel entrent-elles et la lycéenne ne se fit pas attendre pour lui répondre de tac au tac.

- Et toi, tes nouveaux parents t'ont toujours pas appris à dire bonjour sans gueuler comme un putois ?

Quelle idée d'avoir leurs casiers si proches l'un de l'autre ! Certainement, un coup de sort pour lui pourrir la vie, comme-ci sa maladie ne suffisait pas. L'attaquer sur l'éducation de ses parents était un bon moyen de la faire sortir de ses gonds, ils étaient un peu spéciaux, des hippies qui ne vivaient que pour le bien-être de la nature, l'amour et l'ante-technologie, un vrai bonheur quand on croit encore vivre dans les années soixante, fort heureusement Lilwenn avait eu ses frères et soeur pour découvrir le monde moderne et y devenir accro.

- De nous deux, j'ai plus accès à la douche que toi, grâce à mes nouveaux parents, car on n'a pas toute la chance d'avoir des parents !

La misère de l'orphelin lui revint à l'esprit, ce n'avait pas été un moment facile, mais elle avait toujours eu Cloé pour l'épauler et à présent, elle était bien contente de s'être débarrassée de cette vie médiocre, ses parents adoptifs lui avaient offert inopportunité de tourner la page.

- Tu comptes la regarder encore longtemps ?

Ce fut comme un rappelle douloureux, s'en prendre à Cloé lui avait fait oublier la bouteille à ses pieds, c'était rare qu'elle oublie son état pourtant bizarrement près de la blondinette, elle avait réussi à penser à autre chose. Son regard devint plus tourmenté, elle allait bien devoir le faire et imaginait déjà la souffrance que cela engendrait.

Si tu attends que je la ramasse, tu peux aller te faire foutre !

Le claquement de la porte de son casier et le fait de la voir tenir une barre de céréale sans avoir le moindre souci, l'énervèrent profondément. Pourquoi avait-elle mérité ce sort ? Pour le coup, elle se retrouvait bien plus en colère contre sa maladie que par Cloé, mais elle ferait un bon défouloir.

- Bah pourquoi tu as pourtant l'habitude de nettoyer à l'orphelinat ?

Son regard se fut plus hautain, montant clairement sur ses grands chevaux. Lilwenn avait cette tendance à se sentir supérieur, surtout de cette fille qui n'avait jamais été adoptée. C'était un vrai défi qu'elle lui lançait, voir la réaction qu'elle pouvoir avoir, si elle la tapait, elle ne pourrait pas plus souffrir, cela ne serait qu'une égratignure de plus. Mademoiselle Chimay tenait tout de même à la perfection de son visage et fini par ajouter :

- Tu as raison, je n'aimerais pas que tu poses tes sales pattes sur ma bouteille..

En même moment, elle donna un léger coup de pied dans la bouteille tout en gardant précieusement ses mains dans ses poches, en fait d'une certaine manière, elle restait figée telle une statue, même son pied semblait avoir à peine bouger.

- Tu peux disposer, vas faire tes sales coups ailleurs !

Pour le coup en voulant faire le geste de la main que faisaient les reines dans les films, elle sortit celle-ci de ses poches et fit tomber au même moment sa boite de pilule de sa poche, qui alla glisser un peu plus loin au sol. La panique la parcouru, car il lui était impossible de bouger ses mains, elles se retrouvaient crispées avec certain bout des doigts incliner vers la paume de sa main. Le masque de Lilwenn se brisa en morceaux, s'en était fini pour elle.





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MessageSujet: Re: [Flashback] Fuyez un ennemi qui sait votre défaut. Feat Cloé   [Flashback] Fuyez un ennemi qui sait votre défaut. Feat Cloé Icon_minitimeDim 27 Juil - 21:44






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Cloé - Lilwenn





Cloé était exténuée et sa confrontation avec Lilwenn n'arrangeait pas son humeur lasse et ronchonne. Néanmoins, quelque chose dans l'attitude de son ancienne amie, bien que toujours aussi exaspérante, intrigua l'orpheline. Elle avait l'air à la fois stoïque et étrangement nerveuse, comme si elle cachait quelque chose, pire, la réponse qu'elle venait de donner en réplique à la petite pique concernant sa nouvelle famille n'avait aucun sens pour Cloé. Pourquoi lui parlait-elle de douche ? D'accord, celles de l'orphelinat étaient dans un état lamentable sans parler de l'eau exclusivement froide qui sortait du pommeau mais mise à part ça, elle se lavait autant qu'elle. Cette réplique fit sourciller la petite blonde qui afficha de ce fait une moue perplexe et dédaigneuse. La gamine haussa les épaules sans chercher plus loin le problème de la géante rousse et entreprit d'ouvrir sa barre de céréale après avoir fait une remarque sur la bouteille d'eau de son interlocutrice qui se vidait lentement sur le sol.

- Bah pourquoi tu as pourtant l'habitude de nettoyer à l'orphelinat ? Répondit-elle avec cet air supérieur qui la caractérisait si bien. Qui pourrait penser que cette même fille avait été douce et gentille autrefois ? Qui pourrait croire qu'elle et Cloé jouaient à cache-cache à l'orphelinat et s'inventaient toutes les nuits des histoires fabuleuses en riant dans leur dortoir ? Qui imaginerait une seule seconde que Lilwenn avait pleuré toutes les larmes de son corps le jour où elle avait dit au revoir à Cloé ? Personne, assurément, personne ! Comment pouvait-on autant changer en l'espace de quelques années ? Ces paroles blessèrent beaucoup plus l'ex fée qu'elle ne l'aurait cru, sans doute parce qu'elle venait de passer la nuit à cirer les vieux parquets de l'établissement justement. Ses doigts portaient encore les traces de la cire incrustée dans sa peau, ses ongles abîmés la faisaient souffrir par endroit, sans parler des courbatures présentes sur tout son corps conséquences des heures passées à genoux, le dos courber à frotter...Bien sûr, à cet instant là, Cloé n'imaginait pas la souffrance qu'éprouvait Lilwenn, néanmoins, s'il y avait bien une personne dans ce lycée à pouvoir la comprendre c'était elle...

- C'est dingue, tu me surprends toujours Lilwenn, j'oublie à chaque fois à quel point tu peux être conne ! S'écria Cloé avant de mordre dans un morceau de sa barre de céréales avec rage et de faire quelques pas pour dépasser l'adolescente. La frapper était tentant mais la petite blonde n'en avait pas la force aujourd'hui. Tout ce qu'elle souhaitait se résumait à dormir sur le banc des vestiaires du gymnase et non pas à passer du temps dans le bureau du vieux principal, à devoir expliquer sa conduite qui serait de toutes façons, encore une fois, jugée déplorable, impertinente etc...Cloé soupira sans vraiment écouter les répliques de la jeune femme. À quoi bon chercher à la comprendre, à quoi bon lui expliquer avec des mots simples qu'elle ne faisait que porter des coups de couteau dans le vide tant la coupe des déceptions, des horreurs et des chagrins de Cloé était pleine. Non, vraiment, cette conversation ne servait à rien.

- Tu peux disposer, vas faire tes sales coups ailleurs ! Rajouta la rouquine tout en sortant la main de sa poche. Cloé, qui l'avait dépassée n'avait pas vu le geste qu'elle avait tenté de faire néanmoins, elle vit très bien la petite boite blanche qui tomba au sol et roula jusqu'à ses pieds.

- Décidément, t'as la polio ou quoi ? S'exclama simplement Cloé sans se rendre compte de la portée de ses mots. Tout aussi naturellement, elle ramassa la boite et fit quelques pas en arrière pour se planter devant Lilwenn. Intriguée, elle secoua la boite devant sa rivale pour entendre le bruit des pilules qui se heurtaient à la paroi. D'un air joueur et revanchard, l'ancienne Clochette ajouta :

- C'est quoi ça ? Des medocs pour vaincre ta stupidité ?

Le petit sourire victorieux qui accompagnait ses mots disparut rapidement de ses lèvres. Cloé s'aperçut enfin de l'état dans lequel Lilwenn se trouvait. Blême, c'était le meilleur mot pour décrire sa camarade de classe. La grande rousse semblait totalement effrayée. Ses grands yeux bleus fixaient avec horreur ses mains totalement crispées. La seule fois où Cloé avait vu ce genre de phénomène c'était lorsqu'une petite fille de l'orphelinat avait fais une crise d'épilepsie, qui heureusement n'avait pas duré très longtemps.

- Lilwenn, ta main.... Murmura l'orpheline. L'inquiétude s'entendait dans sa voix. C'était tellement étrange et soudain, jamais Cloé n'aurait pu imaginer que Lilwenn souffrait d'un quelconque trouble nerveux ou d'une maladie quelle qu'elle soit..Peut-être n'était-ce pas si grave. Pourtant, tout dans l'attitude de son ancienne amie montrait le contraire. Alors Cloé examina un peu mieux la boite. Il y avait une inscription dessus, écrite à la main, celle d'un medecin. Le nom était imprononçable mais la boite, elle, mentionnait "S.H", le Storybrooke Hospital...Le sang de Cloé se glaça. Elle se sentit étrangement mal pour celle qui contribuait à faire de sa vie un enfer. Un médicament délivré uniquement à l'hôpital ? Ça ne signifiait rien de bon!

- Lili...est-ce que je peux faire quelque chose ? Dit-elle enfin en ouvrant la boite. Peut-être que la jeune fille lui en voudrait pour ça, pour l'avoir appelé comme autrefois, mais à quoi bon continuer cette guerre maintenant, Lilwenn avait clairement besoin d'un cessé le feu et puis d'ailleurs, ce n'était pas Cloé qui avait déclenché les hostilités. La jolie blonde laissa tomber une pilule dans sa main avant de s'avancer vers Lilwenn pour récupérer la bouteille au sol. Cloé réagissait vite, c'était ça d'avoir toujours eu l'habitude de se débrouiller seule....Bien sûr, elle n'attendait pas de remerciements de sa part, malade ou pas, Lilwenn restait une sale petite peste orgueilleuse.





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MessageSujet: Re: [Flashback] Fuyez un ennemi qui sait votre défaut. Feat Cloé   [Flashback] Fuyez un ennemi qui sait votre défaut. Feat Cloé Icon_minitimeJeu 31 Juil - 16:05






Fuyez un ennemi qui sait votre défaut !
Cloé - Lilwenn





Lilwenn était tétanisée, proie à l'orgueil, elle en avait oublié son état et quand elle voulu faire sa reine pour éloigner son ancienne amie, sa main crispée apparut laissant tomber sa boîte de médicaments. Son masque de mépris constant éclata en morceaux pour laisser entrevoir le visage blesser de l'adolescente, un visage que personne n'aurait dû voir au lycée. Durant ses dernières années, elle s'était perfectionnée pour enlever toute trace de faiblesse dans ce lieu, et à tellement jouer un rôle de peste, elle en était devenue une. Il était rare que sa douceur réapparaisse, hormis pour sa famille et quand elle se retrouvait à cacher par la forêt qui entourait sa maison. Se sentant en sécurité, elle se plaisait à chanter, dessiné et faire du point de croix, des activités que ses amis trouveraient ringardes, si elles apprenaient la vérité. Lilwenn n'était pas réellement sincère, mais sa place dans son groupe exigeait de garder ses activités secrètes, ainsi que sa maladie.

À présent, elle ne savait plus quoi faire, sa boîte de médicament se trouvait au pied de Cloé et si celle-ci en parlait à l'école, sa réputation serait détruire. Rien que de savoir ça, la terrorisait, mais il y avait cette main face à elle qu'elle n'arrivait plus à bouger, elle sentait que son état  empirait et qu'elle avait beau ne pas perdre confiance et bien s'entrainer chez le kiné, son corps se paralysait.

- Décidément, t'as la polio ou quoi ?

Levant un regard apeuré vers la blondinette, elle vit celle-ci se baisser pour ramasser sa boîte de médicaments. C'est bon, elle avait l'arme ultime pour la détruire et se venger des années de calvaire qu'elle lui avait fait subir. Pourquoi avait-il fallu qu'elle fasse tomber sa colère contre Cloé ? Elle aurait dû la laisser passer sans dire un mot et son secret serait toujours à l'abri. Lilwenn savait que c'était sa faute et d'être jalouse de l'orpheline blonde qui pouvait encore bouger, n'avait rien arrangé à l'affaire.

- C'est quoi ça ? Des médocs pour vaincre ta stupidité ?

Tant de répliques blessantes en tête, mais aucune ne put sortir. La douleur de ses mains la tiraillait de l'intérieur, sortant l'autre de sa poche, elle remarqua que les deux se trouvaient dans le même état, deux mains crispées face à elle, elle n'arrivait plus à en retirer le regard. Mélangeant colère, peur et douleur, Lilwenn n'était pas loin de péter une durit.

- Lilwenn, ta main....

Relevant les yeux vers la blondinette, Lilwenn ne pensait plus du tout à la rivalité qu'il existait entrent-elles. Il est vrai qu'ensembles, elles avaient de beaux souvenirs, l'adolescente avait été une amie très proche et le jour de son adoption, elle avait eu beaucoup de mal à abandonner Cloé. Pour finir, elle s'était habituée à sa nouvelle vie, tellement chouchouter par ses parents et ses nouveaux frères et soeur, qu'elle tira un trait sur sa vie d'orpheline et donc de Cloé. Rien ne devait lui rappeler qu'elle n'avait pas toujours été une Chimay.

- Lili...est-ce que je peux faire quelque chose ?

L'entendre l'appeler ainsi lui fit un choc, Cloé avait ouvert la boîte de médicament pour s'approcher d'elle, ramassant même la bouteille d'eau. Pourquoi d'un coup se montrer si prévenante ? Avait-elle pitié pour elle ? Pour avoir vécu à l'orphelinat, elle savait les épreuves que traversait Cloé jour après jour et pourtant jamais elle n'avait eu pitié pour elle. Non, elle s'en servait comme arme contre elle, comme elle pensait que Cloé ferait. Durant quelques secondes, son air supérieur apparut.

- Je n'ai pas besoin de ta pitié. Je viens de prendre mes médicaments, nul besoin de me donner une autre pilule.

Elle était si fatiguée pour le coup, se battre contre la blondinette était au-dessus de ses forces. À ce moment précis, Lilwenn semblait laisser tomber sa carapace de faux-semblant, elle affichait le visage que voyait sa famille, un air que Cloé avait connu durant leur enfance. Preuve que sa douceur n'avait pas disparu.

- N'en parle à personne... Cloé, s'il te plaît !

Passant au-delà de sa douleur, elle arriva à prendre la boîte de pilules des mains de Cloé pour les mettre dans sa poche. Quand elle avait relâché celle-ci, elle grimaça à cause de la souffrance que cela avait engendrée. Son kiné lui disait de surpasser la douleur et de se forcer à continuer à bouger, mais c'était plus facile à dire qu'à faire.

- Si mes amis apprennent mon état, je deviendrai une paria. Toi, tu te fiches peut-être d'être vu ainsi, mais moi, j'ai fait trop de sacrifice pour parvenir à cette place.

La jeune femme avait appuyé sur le mot ami d'une drôle de façon, prouvant bien qu'elle ne s'y attachait pas plus que cela. Lilwenn avait toujours été une personne plutôt solitaire, mais au Lycée cela faisait beaucoup mieux d'avoir un bon groupe d'amis. S'être autant battu contre soi-même pour tout perdre à présent était injuste. Regardant son ancienne amie droit dans les yeux, elle se mit à soupirer, pour une raison inconnue, elle avait besoin de parler de son état et dans tout le lycée, Cloé était celle qui la connaissait la mieux.

- Il y a comme un problème de court-circuit entre mon cerveau et mes nerfs, je vais me paralyser petit à petit si les traitements ne font pas effet. J'ai le risque d'y rester avant ma majorité. Pas de baptême d'état d'ébriété pour moi.

Elle fut prise d'un rire nerveux, tous ses grands projets tombaient à l'eau et d'en avoir parlé à haute voix venait de lui faire réaliser.





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