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L'histoire se déroule en Octobre 2013.

« Il parait que les personnes âgées se mettent à rapetisser et se tasser
avec le temps. Je ne pensais pas que cela vous arriverait si vite. »
par Ally Brynhild dans À force, cette baraque va finir par s'effondrer

Charming Henry Ruby Mr Gold

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 Work ? What does that mean ?

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MessageSujet: Work ? What does that mean ?   Work ? What does that mean ? Icon_minitimeDim 1 Sep - 15:11


Daniel & Carrie
Plus les minutes passaient, plus Carrie commençait à sentir qu’elle n’allait pas tarder à craquer. C’était un fait, elle ne supportait plus sa collègue, ses minauderies et encore moins ses bavardages. Comment était-il possible que cette femme soit aussi imperméable à ses sarcasmes ? Pire encore, elle semblait avoir décidé qu’il était de son devoir de la prendre sous son aile et de la sortir un peu. Alors qu’elle l’entendait jacasser encore et encore au sujet du dernier épisode de Amour, Poire et Beauté, la jeune femme se demanda combien de temps elle risquait de rester en prison si elle attrapait la paire de ciseaux qui se trouvait devant elle et la plantait entre les deux yeux de sa collègue. Probablement beaucoup trop pour que ça en vaille la peine. Quoique...

Plongée dans ses réflexions, elle réalisa que le sujet n’avait changé que lorsqu’elle aperçut les grands yeux bleus très maquillés de son interlocutrice posés sur elle, dans l’attente de quelque chose. « Alors ça te dit de m’accompagner ? » Carrie la regarda d’un air sans doute ahuri, car elle jugea bon de répéter sa question. « A la manucure, tu m’accompagnes ? » dit-elle en jetant un coup d’oeil très critique sur les ongles courts et à moitié rongés de la brunette. « Tu devrais tu sais. Tu pourrais être très mignonne si tu t’arrangeais un peu. » Comme si ce genre de choses l’intéressaient ! Bon sang, ne pouvait-elle pas se taire ? Elle lui lança un sourire faussement mielleux. « Désolée Becky, je fais des heures sup’ ce soir et je me remets à peine de notre séance shopping d’hier. » Qui avait été une énorme erreur. Elle s’était faite avoir à l’usure, après s’être convaincue que, peut-être qu’elle la laisserait tranquille ensuite. Elle l’avait bien sûr amèrement regretté, d’autant plus que sa collègue n’avait pas voulu la lâcher avant qu’elle ait au moins acheté quelque chose qu’elle jugeait seyant, et que Carrie bien sûr trouvait ridicule. « Et ta robe au fait, tu ne l’as pas mise aujourd’hui ? » Non, elle va me servir de chiffon, pensa-t-elle. « Mon chat l’a mangée. » Cette fois-ci, elle ne cherchait plus à cacher qu’elle était agacée. De quoi se mêlait-elle à la fin ? Qu’elle retourne à son bureau et lui fiche la paix !  « Oh, c’est dommage. » La jeune femme se tourna vers elle, abasourdie. Elle crut qu’elle se moquait d’elle, mais vit avec stupéfaction qu’elle semblait sincèrement désolée. Décidément, son incapacité à percevoir l’ironie avait de quoi l’étonner.

Mais enfin elle put en être débarrassée. Elle était encore coincée ici pour quelques heures, et même si elle l’avait choisi par besoin d’argent, elle s’en serait bien passé. Enfin, elle passerait le temps à sa manière : en écoutant de la musique sur son mp3 tout en lisant le journal dévoilant les derniers événements qui s’étaient déroulés à Storybrooke, s’interrompant à intervalles réguliers pour boire un peu du café qu’elle avait posé à côté d’elle. Bien sûr, cette attitude risquait de l’empêcher de voir et d’entendre ceux qui se présenteraient à son bureau, mais à vrai dire, c’était là le but rechercher. De toute façon, à cette heure-ci, il n’y avait plus vraiment de patient important, en tout cas pas pour elle. Quitte à choisir, elle préférait amplement lire l’article du Daily Mirror annonçant le coma du fils de Madame le Maire. Vu cette dernière, elle n’aurait pas été surprise qu’il ait été empoisonné, elle passa rapidement et tomba sur un autre article intitulé Les travers obscurs de Storybrooke. Voilà qui avait de quoi la faire sourire. Elle était persuadée qu’elle aurait pu écrire un livre avec tous les vilains secrets qu’elle connaissait des habitants.

Toute à sa lecture, elle ne vit pas qu’elle n’était plus vraiment seule. Elle ne s’en rendit compte que lorsqu’elle entendit un bruit de pas venir dans sa direction et une ombre se dessiner sur la page qu’elle lisait. « Je suis occupée pour le moment, si vous avez besoin de quelqu’un il y a l’accueil principal dans l’entrée. Et si vous pouviez bouger un peu ça m’arrangerait, vous cachez ma lumière. » dit-elle sans même relever la tête, sans savoir à qui elle s’adressait. D’ailleurs, elle s’en moquait éperdument, sa lecture était bien plus intéressante.
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MessageSujet: Re: Work ? What does that mean ?   Work ? What does that mean ? Icon_minitimeDim 1 Sep - 22:06


Daniel & Carrie

Bien faire son travail... Cela semblait une chose évidente, n'est-ce pas ? Le comportement le plus logique qui soit. Alors pourquoi avait-il souvent l'impression qu'il était le seul à respecter cette consigne pourtant simple ? Comme aujourd'hui, par exemple. Sur le papier, la journée était partie pour être ordinaire. De celles que le docteur Lynch affectionnait particulièrement où les horaires seront respectés et ses directives correctement suivies. Une journée de travail tellement chargé que le psychiatre n'avait pas eu le temps de lire le journal ce matin. Alors qu'il s'était transformé en lecteur consciencieux depuis que cette journaliste, Louna Nerys, lui avait ouvertement déclaré la guerre, pour une raison qui lui échappait encore. Cela devait, donc, être une journée parfaite qui touchait bientôt à sa fin. Seulement, tout avait dérapé avec ce qui aurait pourtant dû être une bonne nouvelle : un transfert dans son service. Peut-être un nouveau candidat pour ces expériences ? Daniel aurait aimé le vérifier. Pour cela, il avait besoin du dossier médical du malade. Or, c'était précisément ce qu'il lui manquait.

Quand le docteur Lynch commenta cette absence de document à voix haute, l'aide-soignant chargé du transfert l'informa qu'il avait laissé le dossier au secrétariat. Daniel poussa un soupir excédé. Pourquoi ce genre de chose l'étonnait-il encore ? Dès que le nom d'Andrew Smith était mêlé à un dossier, il y avait forcément ce genre de lacunes. À croire que l'ancien militaire le faisait exprès. On ne pouvait confier ce genre de papier important à une secrétaire sans avoir d'idée derrière la tête. Comme par exemple celle de vouloir l'irriter. Le psychiatre ne fit pas ce plaisir à l'aide-soignant et se contenta de lui répondre un "Bien" sur son ton le plus neutre et froid possible avant de se rendre vers l'endroit désigné.

Comme il le redoutait, il trouva Carrie Jones à son poste. Cette simple constatation aurait pu lui arracher un nouveau soupir s'il n'avait pas quelque chose de plus important à l'esprit. Dire que mademoiselle Jones était trop occupé à travailler pour remarquer sa présence serait un odieux mensonge. La demoiselle avait ses écouteurs sur les oreilles et semblait captivée par la dernière édition du Daily Mirror. Elle daignait parfois interrompre sa lecture pour boire une gorgée de café mais pas pour faire attention à un éventuel visiteur. Quelque fois, Daniel se demandait s'il n'était pas la seule personne sensée de cet hôpital. Ce qui, en vue de ses activités frôlant parfois l'illégalité, serait fortement ironique.

Daniel s'approcha du bureau en ayant conscience qu'il ne pourra obtenir le fameux dossier sans remarque acide autant de sa part que de celle de la secrétaire. C'était presque instinctif. Le comportement de la jeune fille ressemblait à une invitation aux paroles sarcastiques. Une sorte de guerre froide à base de mots se déclarait à chacune de leur rencontre. Que la petite fouineuse avait découvert ces expériences n'avaient pas arrêté les hostilités, bien au contraire, même s'il avait su acheter son silence sur cette histoire jusqu'à présent.

"En effet, je vois que vous êtes débordée de travail." Répliqua-t-il avec une ironie non dissimulée quand la demoiselle se déclara trop occupée pour s'arracher à sa lecture.

Il ne bougea pas d'un centimètre. Au contraire, il baissa le regard pour jeter un coup d’œil sur le fameux journal qui accaparait tant l'attention de la secrétaire. Quelle ne fut pas sa surprise quand il vit en première page la photo de Louna Nerys au bras d'un illustre inconnu. De son point de vue, il ne pouvait que deviner le titre portant sur un mariage. Sans prévenir, Daniel arracha des mains de la secrétaire ce torchon qu'on osait appeler un journal. À la fois pour en savoir plus sur l'article en question mais aussi pour faire réagir Carrie dont le comportement l'agaçait. Seulement, s'il lisait immédiatement l'article, cela trahirait l'importance qu'il accordait à cet événement. À la place, il plia le journal en deux, de sorte à ce que la fameuse annonce de mariage de la première page soit visible sans effort et le posa sur le bureau.

"Maintenant que j'ai toute votre attention." Ajouta-t-il calmement. "Pourrais-je avoir le dossier médical de monsieur Koch ? Monsieur Smith m'a dit vous l'avoir confié."

Il manquerait plus que l'aide-soignant lui ait menti sur la présence du document ici ! C'était une possibilité que le docteur Lynch avait envisagé en adressant la parole à Carrie mais il espérait que cette intuition soit fausse.

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MessageSujet: Re: Work ? What does that mean ?   Work ? What does that mean ? Icon_minitimeLun 2 Sep - 17:46


Daniel & Carrie
Le travail ? Pour beaucoup de gens, il s’agissait sans doute de quelque chose qu’ils aimaient faire ou du moins dans lequel ils s’investissaient un peu. Pour elle, il s’agissait simplement d’un moyen de payer son loyer et très honnêtement, moins elle en faisait et mieux elle se portait. Elle s’arrangeait toujours pour ne pas se faire renvoyer et n’en faisait jamais plus, pour la simple et bonne raison que passer son temps à répondre au téléphone et classer des dossiers n’était pas sa tasse de thé. Elle n’aimait pas les gens, ni les voir, ni les écouter, ni leur répondre et encore moins entendre les malheurs qu’ils éprouvaient le besoin de lui confier. Elle préférait encore écouter de la musique et lire les dernières nouvelles ennuyeuses de cette petite ville ennuyeuse. Et puis, depuis qu’elle avait découvert la manière dont son patron aimait à traiter certains de ses patients, elle s’inquiétait beaucoup moins de l’avenir de son emploi. Il la tenait peut-être aussi, mais dans la balance elle n’était pas sûre d’être celle qui avait le plus à perdre, loin de là. Pour le moment, elle profitait pleinement de la situation qui ne présentait que des avantages. Bien sûr, elle ne pouvait pas dévoiler l’information dont elle était en possession, mais pour le moment ce n’était pas dans ses plans, alors elle ne s’en souciait guère.

Si personne ne se décidait à la déranger, il se pourrait bien que la soirée soit plutôt acceptable, malgré le fait qu’elle soit obligée de rester ici, sur cette chaise inconfortable. Avec un peu de chance, les heures passeraient vite et elle ne tarderait pas à pouvoir rentrer chez elle. Mais c’était sans compter cet importun qui semblait décidé à l’ennuyer. Elle eut beau lui dire de décamper, il n’en fit rien et l’ombre demeura sur les pages de son journal. Si elle n’avait pas eu ses écouteurs sur les oreilles, elle aurait immédiatement compris de qui il s’agissait, mais parce qu’elle les avait, elle entendit à peine ce qu’il lui disait, ce qui l’arrangea bien. Jusqu’au moment où son journal lui fut arraché des mains. Elle retira ses écouteurs avec un soupir agacé.

« Hey, j’étais en train de lire ! » Rétorqua-t-elle en le fusillant du regard. Patron ou pas, il y avait des choses qui ne se faisaient pas.

Elle n’aimait pas particulièrement être interrompue en plein milieu de sa lecture et n’hésita pas à le lui faire savoir. Elle ne fit absolument pas attention au fait qu’il avait posé le journal avec la photo de la fille du maire et de son fiancé bien en vue, pour la simple et bonne raison que si un article ne l’intéressait pas, c’était celui là. Oui, il avait son attention, et puisqu’elle ne pourrait pas lire tranquille, il fallait bien qu’elle s’amuse un peu. Elle s’accouda sur son bureau et afficha un petit sourire faussement enjôleur.

« D’abord bonsoir. C’est fou ce que votre présence illumine mes soirées, un vrai rayon de soleil. » En réalité il était probablement le type le plus sinistre qu’elle ait jamais rencontré, mais elle aimait bien savoir qu’elle l’agaçait. Elle fit mine de réfléchir à ce qu’il lui demandait. « Smith ? Ca ne me dit rien, il doit y avoir au moins une dizaine de personnes qui portent ce nom dans cette ville. Vous ne pourriez pas être un peu plus précis ? »

A vrai dire elle n’était pas certaine d’avoir vu le dossier en question dans le coin, mais ce n’était pas son genre de mémoriser les noms, si on le lui avait apporté il était probable qu’elle l’ait rangé quelque part au hasard, ce qui signifiait qu’elle allait devoir le chercher. Et elle n’avait pas vraiment envie de chercher dans son bureau. Ce qu’elle voulait c’était passer une soirée tranquille, mais apparemment ce ne serait pas possible. Tant pis. C’est alors qu’elle jeta un coup d’oeil vers le journal et qu’une phrase d’un article qu’elle avait lu lui revint en mémoire.

« Au fait, il paraitrait que vous enfermez beaucoup de monde en bas, en psychiatrie. Mais j’imagine que ce n’est qu’une rumeur sans fondement, parce que ce ne serait pas joli-joli si vous voulez mon avis... » Elle l’observa, attendant sa réaction. Elle savait évidemment qu’il n’était pas très clair, et le fait qu’il puisse garder des gens qui n’avaient rien à y faire en psychiatrie ne lui paraissait pas si absurde que ça. Elle avait bien l’intention d’en apprendre un peu plus sur le sujet.
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MessageSujet: Re: Work ? What does that mean ?   Work ? What does that mean ? Icon_minitimeMar 3 Sep - 21:32


Daniel & Carrie

Daniel Lynch fit preuve de patience quand Carrie fit visiblement semblant de ne pas savoir de quoi il parlait. L'évocation du rayon de soleil avait tout de même su arracher au psychiatre un demi-sourire plein d'ironie. Le docteur Lynch savait pertinente la réputation qu'il avait. Une certaine petite voleuse l'appelait même ouvertement "docteur non sourire". Un surnom qui lui allait bien, même lui devait l'admettre. Carrie aurait pu simplement lui remettre le dossier et chacun aurait pu reprendre le cours de leurs activités jusqu'à la fin de leurs services respectifs. Hélas, ce n'était jamais aussi simple entre eux. Peut-être aussi disait-elle la vérité et que l'aide-soignant s'était affectivement payé sa tête en déclarant avoir confier les documents à la secrétaire. Sauf qu'il connaissait assez mademoiselle Jones et surtout le plaisir qu'elle avait à jouer avec sa patience pour ne pas prendre ses paroles comme argent comptant. La manière dont elle avait formulé son interrogation y était aussi pour beaucoup.

"Andrew Smith." Répondit-il avec calme. Il teinta la suite de ces propos d'une subtile ironie. "Il est aide-soignant ici et il partage votre formidable motivation à bien faire le travail qu'on lui confie. Si le nom Smith ne vous dit rien, celui du patient, monsieur Koch vous semblerait-il plus familier ? Vous concéderez que ce n'est pas un nom très courant. De plus, il figurait en lettre capitale sur le dossier. Je suis certain qu'il n'a pu échapper à votre regard si concentré à la tâche."

L'autre solution était de le demander poliment au lieu de dissimuler sans arrêt des piques verbales dans ces phrases. Une éventualité que le docteur Lynch avait balayée de son répertoire en ce qui concernait Carrie Jones. Ils en étaient à un point où tout geste trop poli voire même amical fait par l'un ou l'autre paraîtrait forcément bizarre du point de vue de la personne concernée. Pour le travail, ils étaient opposés. Daniel avait tout sacrifié pour son métier alors qu'il était évident que Carrie préférait jouer les fouines pour monsieur Gold que de faire du secrétariat. De ce fait, une bonne entende était impossible.

Daniel suivit le regard de la jeune fille vers le journal. La remarque de la secrétaire aurait pu lui déplaire mais, en réalité, elle venait de lui offrir une occasion de jeter à son tour un coup d'oeil sur le Daily Mirror sans que cela n'éveille la fameuse curiosité de la demoiselle. Bien qu'il ait la remarque acide de ce qu'il pensait de l'avis de la secrétaire sur le bout des lèvres, il étouffa ce commentaire.

"Vraiment ? Est-ce là ce que le journal raconte ?" Demanda-t-il, sincèrement intrigué. "Dans quel article ?"

Bien sûr, il devait s'attendre à une nouvelle attaque de la part de cette journaliste après que celle-ci soit parvenu à se glisser dans son bureau une nuit. Il parcourut l'article en question qui par un heureux hasard (ou un sens de l'humour déplorable de la part du maquettiste de la revue) se trouvait juste à côté de celui parlant du mariage. Il eut un sourire amusé en parcourant le discours enflammé de Louna du regard. Comme il s'en doutait, elle n'avait aucune preuve et demandait des témoignages d'une manière à peine dissimulée. Sans doute que les rumeurs allaient voler avec la parution de ce papier... Cependant la réputation qu'il pouvait avoir en dehors de l'hôpital ne l'intéressait guère.

"Je peux difficilement en vouloir à cette journaliste d'avoir beaucoup d'imagination." Commenta-t-il en rendant le journal à la secrétaire. "Je pensais que vous me connaissiez assez pour savoir que je ne prendrais jamais ce genre de risque. Cela éveillerait automatique les soupçons."

La remarque de Carrie l'avait intrigué. Espérait-elle une augmentation pour acheter son silence sur les informations qu'elle détenait ? Daniel aurait pu prétendre qu'effectivement certains patients étaient en isolement suite à leurs troubles mais qu'il était un peu fort de les qualifier d'innocent enfermé contre leurs volontés. Ce genre de remarque équivaudrait à un aveu indirect, ce qu'il évita. Le psychiatre avait préféré tabler sur un semblant de sincérité et surtout de la logique. Carrie savait qu'il plaçait son travail au-dessus de tout le reste et elle devait se douter que bien qu'il s'autorisait l'existence de quelques cobayes, il ne ferait rien qui pourrait causer trop ouvertement des soupçons à son encontre. Du moins en théorie. Peut-être avait-il été trop loin en acceptant le marché avec la directrice des orphelinats ? Cependant, les jeunes esprits offraient des réactions fascinantes. Le docteur Lynch savait qu'il aurait du mal à renoncer à cet accord, même si la partie se compliquait davantage à mesure que le temps passait.

Pour l'instant, il avait autre chose en tête. Daniel avait eu le temps de survoler le véritable article qui l'intéressait avant de rendre la revue. Une information avait retenu son attention : le fameux mariage allait être public. Tout avait commencé par un rêve. Un songe étrange où il avait vu cette Louna Nerys en robe de mariée, avant même qu'il ne fasse la connaissance de cette journaliste. C'était vraiment étrange. Maintenant, le Daily Mirror annonçait effectivement un mariage. Curieuse coïncidence, n'est-ce pas ? Daniel Lynch ne pouvait s'empêcher de se poser des questions. Aura-t-il un début de réponse en allant à cette cérémonie ? Seulement, il y avait un problème. Sa curiosité à propos de rêve avait attiré l'attention de la journaliste sur lui. S'il venait ainsi au mariage, aussi public soit-il, cela risquait de paraître trop étrange... surtout pour un asocial tel que lui. Décidément, il lui semblait ces derniers temps qu'on le privait de toutes les pistes exploitables concernant ces rêves. Ses deux patients zéros s'étaient évadés. Les personnes susceptibles d'en connaître d'avantage étaient trop dangereuse à questionner. Et maintenant, cette occasion allait lui filer entre les doigts pour une raison idiote. Sans doute y avait-il une solution, il devait juste prendre le temps d'y réfléchir pour la trouver. À contre-cœur, Daniel mit de côté le problème pour pouvoir se concentrer sur la raison de sa visite.

"Maintenant que cette parenthèse est close, pourrais-je avoir le dossier que je suis venu chercher, mademoiselle Jones ?"

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MessageSujet: Re: Work ? What does that mean ?   Work ? What does that mean ? Icon_minitimeJeu 5 Sep - 12:15


Daniel & Carrie
Elle devait bien l’admettre, elle aimait leurs échanges de sarcasmes, cela donnait toujours un certain piquant à ses journées et il était plutôt agréable d’être face à quelqu’un qui avait du répondant. Mais ça bien sûr, jamais elle ne l’avouerait à voix haute, plutôt mourir d’ennui derrière son bureau à son poste de secrétaire, mais c’était bel et bien la vérité. Il aurait été trop facile qu’elle lui donne ce dossier tout simplement et le laisse s’en retourner à son travail, elle préférait amplement s’amuser un peu, d’autant que cela lui laissait le temps d’essayer de se souvenir où elle avait pu le ranger. Elle avait beau y réfléchir, elle ne parvenait pas à s’en rappeler, ce qui pouvait être plutôt ennuyeux, mais hors de question de l’admettre devant lui, non certainement pas. Jouer avec sa patience avait quelque chose de particulièrement amusant, mais le coup cette fois-ci ne sembla pas porter car il lui répondit plutôt calmement. S’accoudant sur son bureau, elle fit mine de réfléchir.

« Andrew Smith, vous dites ? Effectivement, ça me dit quelque chose... » Elle resta silencieuse quelques instants avant de poursuivre. « Il est possible que j’aie vu ce dossier quelque part en effet. Vous savez, il existe un ou deux mots aimables qui vous aideraient à obtenir les choses beaucoup plus rapidement. » Un s’il vous plait ne l’aurait pas tué, si ?

En vérité elle ne tenait pas vraiment à ce qu’il se montre poli avec elle, elle voulait simplement le faire tourner en bourrique et voir jusqu’où elle pouvait aller avant qu’il ne commence à s’impatienter. Il est vrai qu’elle avait du mal à comprendre que son métier ait une telle importance dans sa vie. Elle ne savait pas vraiment pourquoi il tenait tant à effectuer certaines expériences sur ses patients. Elle avait vaguement compris que tout ça avait un certain rapport avec leurs rêves, ce qui lui paraissait absurde. Elle s’était bien gardé de lui dire qu’elle aussi était la cible de songes étranges, parfois cauchemardesques, qui en venaient à certains moment à réellement la perturber, sans qu’elle ne parvienne à savoir pourquoi exactement. Néanmoins, elle aurait été curieuse d’assister à une séance avec l’un de ses patients, ou bien, mais cela elle n’était pas prête de le lui dire, à en vivre une.

L’article du journal semblait montré que l’auteur savait que quelque chose se tramait. Elle n’hésita pas à lui en parler, sachant parfaitement qu’à présent elle était tout-à-fait hors d’atteinte : il ne pouvait rien contre elle. Bon, l’ennui était que la réciproque était vraie, car le praticien s’était montré malin en faisant en sorte qu’elle se retrouve aussi impliqué que lui si jamais il venait à tomber, elle avait donc tout intérêt à ce que ses activités ne soient pas dévoilées. Mais pour le moment elle ne se sentait pas inquiétée le moins du monde. Etrangement, il avait l’air plutôt surpris, elle prit donc le journal, le déplia et lui indiqua l’article.

« Juste là. » Puis un sourire en coin apparut sur son visage. « Il faut croire que vous n’êtes pas aussi discret que vous avez l’air de le penser, mais j’ose espérer que ce sont des rumeurs sans fondement. »

Ce qu’elle vérifierait, comment aurait-elle pu résister à la tentation d’aller voir ce qu’il se passait en bas ? D’un coup, la vingtaine de dollars qu’elle avait dépensés pour faire un double de ses clefs en douce lui parut être un excellent investissement. Elle ignorait encore ce qu’elle ferait de cette information si tout ceci était bel et bien vrai. Peut-être demanderait-elle une petite augmentation ? Après tout, si la prestation change, le salaire change, n’est-ce pas ? Mais pour le moment, c’était avant tout sa réaction qu’elle voulait observer. Bien évidemment, il ne confirma absolument pas les accusations dont il était l’objet. Elle reprit le journal tout en lui répondant.

« Bien évidemment, vous êtes bien trop intelligent pour ça, n’est-ce pas ? Mais à votre place, je me méfierais. Qui sait, le shérif pourrait bien ne pas être aussi clairvoyante. Après tout, c’est la fille du juge qui a écrit ça, non ? »

A vrai dire, elle se souciait bien peu de ce que pouvait écrire Louna Nerys dans ce torchon, mais le fait que sa photo s’étale sur la moitié du journal prouvait bien qu’elle devait pouvoir y mettre tout ce qu’elle voulait. Carrie ne pouvait pour le moment rien faire de cette information, tout simplement parce qu’elle n’en avait aucune preuve, mais si c’était vrai, elle tâcherait bien sûr de le découvrir, mais pour le moment, elle n’avait pas de raison d’insister davantage sur le sujet. Il semblait d’ailleurs ne pas en avoir davantage envie et lui rappela qu’elle devait lui donner le dossier. Posant le journal sur son bureau, elle haussa les épaules.

« Très bien, très bien, je vais tâcher de le retrouver. » Elle farfouilla dans un tiroir, puis dans un autre, se retourna et aperçu le dossier qui trainait parmi les vieux papiers destinés à finir à la poubelle. Elle le posa sur le bureau. « Et voilà, votre précieux dossier. » Mais à peine avait-elle prononcé ces mots que, sans le vouloir, elle donna un coup de coude dans son gobelet de café dont le contenu vint se répandre sur le dossier. Surprise, elle resta figée quelques secondes. « Oups... » Elle le fit glisser vers lui malgré tout. « Ca ira, je suis sûre qu’on peut encore lire ce qu’il y a dedans. »

Son ton était léger, comme si l’incident était de peu d’importance pour elle. Ce qui, en vérité était le cas, elle se moquait éperdument du contenu de ce dossier. Baissant les yeux, elle se rendit compte que la photo annonçant le mariage de Louna Nerys avait-elle aussi été tâchée.

« La photo du mariage princier a été touchée ! Dommage, moi qui comptais la découper et l’afficher chez moi... » Pure ironie, bien évidemment. A vrai dire elle trouvait pathétique que cette nouvelle s’étale sur la plus grande partie du journal, alors qu’il y avait sans doute bien d’autres choses plus intéressantes.
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MessageSujet: Re: Work ? What does that mean ?   Work ? What does that mean ? Icon_minitimeLun 9 Sep - 20:52


Daniel & Carrie

Il existait toujours des personnes pour tester votre patience. C'était le risque quand vous veillez à rester impassible. Certains croyaient qu'il était de leur devoir de prouver que vous pouviez sortir de vos gonds ou d'au moins afficher clairement une émotion. Comme par exemple, cette Rebecca Doll qui avait l'étrange idée de vouloir établir une conversation avec lui à chacune de ses visites à l'hôpital. Daniel ne savait pas s'il devait placer Carrie Jones dans cette dernière catégorie. Son besoin de l'agacer semblait motiver par l'envie de reporter le moment où elle devra retourner à son travail. Leur conversation n'avait pas le côté agaçant de l'humour de cette détective qu'il employait le plus rarement possible. De là à imaginer que le psychiatre appréciait leurs échanges de pics verbales... il y avait un pas qu'il se refusait de franchir. Le docteur Lynch restant persuadé qu'il ne pourrait apprécier une personne prenant si peu au sérieux son travail.

Pourquoi tout prenait-il un temps exagéré à chaque fois qu'il devait demander quelque chose à mademoiselle Jones ? Le manque de sérieux de la secrétaire était effarant. Le dossier était quelque part ? Quelque part ?! Il pouvait donc être potentiellement égaré alors qu'il s'agissait d'un dossier médical des plus importants ! Heureusement que Daniel était réputé pour son sang-froid sinon il aurait déjà craqué. Là encore, plutôt que de simplement lui répondre, la demoiselle avait décidé de prendre le moindre prétexte pour le tourner en bourrique. Après avoir reconnu l'éventualité que le nom d'Andrew Smith pouvait effectivement lui être familier, elle surenchérit en déclarant que deux petits mots pouvaient l'aider à obtenir plus rapidement le dossier demandé.

"Sans doute." Concéda-t-il, sans pour autant obéir à ce reproche à peine voilé. "Mais tout le monde ne peut cumuler les défauts comme vous, mademoiselle Jones. J'ai dû choisir entre l'impolitesse et le manque flagrant de motivation pour mon travail. J'ai opté pour celui qui me poserait le moins de problème de conscience."

Attaquer tout en fournissant intentionnellement dans ces phrases des éléments pour la riposte. Décidément, cela ressemblait vraiment à un jeu entre eux. La conversation dériva ensuite vers le journal. Au départ, seul l'article en dessous de la photo en première page l'intéressait. L'autre note qui soi-disant le concernait n'était qu'un prétexte. La lecture du bout de papier ne changea pas ce point de vue, même quand Carrie lui signala qu'il n'était peut-être pas aussi discret qu'il le pensait. Le docteur Lynch restait confiant même s'il commençait à admettre l'éventualité qu'il sous-estimait peut-être son adversaire. Malgré cela, il continuait de croire que la journaliste n'avait aucune preuve, en témoignait ses actions risquées comme le fait qu'elle soit rentré par effraction dans son bureau ou encore cet article dans lequel elle demandait des témoins. Cet acharnement à son égard l'intriguait tout de même, surtout à cause de ce songe. Cette Louna Nerys aurait-elle fait un rêve similaire qui expliquerait pourquoi elle voulait obtenir des réponses de sa part ? Voilà pourquoi il était si frustrant de ne trouver aucune idée pouvant justifier officiellement sa venue au mariage annoncé.

En attendant, Daniel préféra déclaré que la future mariée avait beaucoup trop d'imagination. Il savait que tout ce qu'il pourrait répondre attiserait à coup sûr la curiosité de la secrétaire. Le psychiatre replia le journal et la secrétaire récupéra son amas de feuilles remplies de fait divers Storybrookien. Le docteur Lynch fut décontenancé devant la réplique de son interlocutrice. Ce n'était pas la première fois qu'il recevait ce genre de commentaire. Un jour une petite intruse lui avait dit que s'il ne partageait pas ses motivations avec les autres ce n'était pas parce qu'il disait qu'on ne les comprendrait pas mais parce qu'il s'estimait plus intelligent que les autres. Il est vrai qu'il s'estimait le meilleur dans certains domaines, mais il avait conscience qu'il existait d'autres personnes plus forte que lui. Le nouveau shérif n'entrait pas dans cette catégorie. Le ton sarcastique qui rythmait leurs disputes reprit vite le dessus.

"Seriez-vous inquiète pour moi, mademoiselle Jones ?" Dit-il. Les intonations ne laissaient aucun doute sur le fait qu'il savait la réponse négative. "Ou peut-être pour votre travail ? Si je suis évincé, mon successeur sera peut-être moins indulgent avec votre manière si particulière de planifier votre emploi du temps."

Par cette remarque acide, le psychiatre signalait que Carrie soit entraînée dans sa chute n'était peut-être pas le plus grand danger que la secrétaire devait craindre. Une autre manière de garantir son silence en plus de déjà l'acheter. L'ennui quand on faisait face à une personne corruptible c'est qu'on ne pouvait ignorer l'existence d'une personne capable de donner plus que la mise de base pour connaître certaines choses. La menace restait toujours une alternative rassurante. Mais Daniel Lynch ne menaçait jamais ouvertement, il préférait sous-entendre et laisser l'autre combler les vides.

"Je crois que le nouveau shérif est plus préoccupée à mener une guerre ouverte à la maire de cette ville ou à s'inquiéter de son fils dans le coma pour mettre son nez dans ma partie de l'hôpital." Commenta-t-il. "Quant à cette journaliste, j'ai cru comprendre qu'il s'agissait de la nièce du juge et non sa fille. Je vous remercie tout de même pour votre mise en garde."

La parenthèse étant close, il revint au but de sa visite. Le psychiatre s'attendait presque à une nouvelle tentative pour reporter encore la recherche des documents qu'il avait demandés. Pourtant, la secrétaire fouilla les tiroirs avant de retrouver ledit dossier. Il étouffa un commentaire en constata avec quelle négligence le document médical avait été "rangé" pour se concentrer sur le fait qu'il allait pouvoir mettre fin à cet échange de sarcasme et retourner au travail qui s'accumulait en son absence.

"Enfin." Fut son seul commentaire alors qu'il tendait la main pour récupérer le document recherché.

Daniel n'eut malheureusement pas le temps de prendre le fameux dossier que ce dernier se retrouva aspergé de café. Il aurait sans doute dû s'attendre à quelque chose dans le genre. Carrie Jones semblait incapable de faire quelque chose sans y trouver un prétexte pour l'agacer. Le premier réflexe du psychiatre fut de décocher un regard assassin à la secrétaire, surtout que celle-ci avait accompagné son geste d'un 'oups' malvenu. Gardant son calme, le docteur Lynch inspecta rapidement les documents pour mesurer l'étendue des dégâts. Il fut tenté d'exiger que Carrie répare sa maladresse mais il soupçonnait que la demoiselle n'en profite pour empirer la situation. Pour l'instant, comme la secrétaire l'avait déclaré, les écrits n'avaient pas encore trop souffert. Aussi, Daniel choisit de prendre les devants. Se moquant bien de demander la permission et sans se priver du fait d'émettre un soupir excédé, il prit un mouchoir d'un paquet traînant parmi d'autres objets pour éponger doucement le café des précieuses feuilles.

"Ce n'est rien." Répondit-il tout d'abord avec un calme et une fausse politesse qui cachait toute l'ironie qui allait suivre. "Je comprends que vous soyez obligé de respecter un certain quota d'incompétence pour maintenir votre réputation."

Là encore, il aurait pu prendre son dossier et partir, clôturant ainsi la conversation. Seulement, le document qu'il était venu chercher ne fut pas la seule victime de la boisson chaude de la secrétaire. Le psychiatre s'interrompit dans son geste quand Carrie lui parla de l'article du journal qui avait également souffert. La remarque pleine de sarcasme de la secrétaire le surprit. Plus encore ce fut le début d'idée qui lui venu ensuite qui l'étonna lui-même. Le docteur Lynch n'était pas le genre de personne à dire immédiatement tout ce qui passait par la tête, chaque supposition était d'abord soumise à un examen rapide et consciencieux dans son esprit. La proposition qu'il avait en tête était absurde. D'un autre côté, peut-être était-ce pour cela qu'elle avait une chance de réussir. Voilà pourquoi il préféra tester ses chances avant de prendre le moindre risque.

"Dois-je comprendre que cela ne vous intéresse pas ? J'aurais cru que vous seriez curieuse d'y aller." Constata-t-il avec étonnement. "Après tout, cela s'annonce comme l'événement de l'année." Il eut un mince sourire avant de poursuivre. "Ou, en tout cas, la famille Nerys dépense beaucoup d'argent à nous le faire croire."

Pour la plupart des habitants, ce mariage devait effectivement être le spectacle du siècle brisant la monotonie régissant Storybrooke. Pour eux, qui avait vu dans une certaine mesure de l'autre côté du rideau et connaissaient le côté sombre de la ville, ce mariage était quelque chose d'ordinaire. S'il n'y avait eu le rêve, sans doute que le psychiatre aurait prêté très peu d'importance à la photo s'étalant sur la première page du journal.
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MessageSujet: Re: Work ? What does that mean ?   Work ? What does that mean ? Icon_minitimeSam 14 Sep - 17:53


Daniel & Carrie
Carrie devait l’avouer, tester la patience de Daniel était l’un de ses jeux préférés. C’était si amusant de le voir contenir encore et encore ses émotions les plus fortes pour tenter d’offrir au monde un calme olympien. Ce devait être épuisant aussi de ne jamais rien laisser sortir. Décidément, il ne devait pas s’amuser tous les jours, pas étonnant qu’il ne pense jamais qu’à son travail. C’était d’ailleurs pour cette raison qu’elle l’agaçait, et elle le savait : le travail. Tandis qu’il s’agissait très certainement de la chose la plus importante de sa vie, elle traitait tout cela avec une insouciante légèreté, comme si ça n’avait aucune importance, ce qui était le cas à ses yeux. Si par hasard elle avait perdu le fameux dossier, et bien elle aurait tout simplement haussé les épaules et repris la lecture de son journal, sans plus. Elle n’aimait pas travailler, surtout lorsqu’il s’agissait de répondre au téléphone et noter des rendez-vous ou classer des dossiers, et elle ne faisait absolument aucun effort pour le cacher à son employeur.

Cette fois-ci, elle ne savait que trop bien qu’elle jouait encore plus sur ses nerfs en cherchant le fameux dossier. Et pourtant, elle ne faisait absolument pas semblant : elle ne savait plus où il était, réellement, mais elle sentait que si elle tentait de l’expliquer au praticien, il ne serait ni convaincu, ni vraiment impressionné par son honnêteté. Mais après tout, elle ne s’en formalisait absolument pas et s’amusait au contraire de ses commentaires acides sur son incapacité visible à faire preuve d’un tant soit peu de sérieux dans le cadre de son travail. Elle se contenta de sourire, songeant que ça ne lui aurait pas fait de mal de faire parfois le choix inverse.

« J’imagine. C’est fou ce qu’on doit s’amuser avec vous ! Et pour quelqu’un qui tient tant à son travail, vous prenez de gros risques... »

La succession de ses journées et de ses soirées ne devaient pas être bien palpitantes. Carrie l’aurait d’ailleurs jugé parfaitement ennuyeux s’il n’y avait pas eu toutes les petites magouilles dans lesquelles il semblait engagé. Ce petit sous-entendu était destiné à souligner l’incohérence de sa conduite : si ce qu’il faisait était dévoilé, il perdrait tout, et il le savait certainement aussi bien qu’elle. Il devait y avoir quelque chose là-dessous, quelque chose qu’elle avait du mal à comprendre, qui la dépassait même. Elle le connaissait mal, mais elle avait conscience de ces expérimentations lui tenaient à coeur. Pourquoi ? Elle n’aurait su le dire, si ce n’est que ça avait un rapport avec les rêves, des rêves qu’elle faisait également. Le lui dirait-elle un jour ? Ce n’était pas au programme pour le moment, elle craignait trop qu’il s’en serve et y gagne un réel pouvoir sur elle. Quoi qu’il en soit, il semblerait qu’il ait quelques ennemis, à commencer par cette journaliste qui le soupçonnait visiblement. Serait-il possible que le si prudent Dr Lynch se retrouve soudain la cible d’accusations ? Pour un peu que cette femme récolte des preuves, c’en serait fini de lui. Et peut-être même d’elle, par la même occasion... Mais étrangement, elle n’en était peut-être pas aussi effrayée qu’elle l’aurait dû. Jusqu’à présent, elle s’était toujours sortie de toutes les situations, il n’y avait pas de raison pour que cela change cette fois-ci, n’est-ce pas ?

Inquiète pour lui ? Elle sourit à cette pensée. Certes, leurs échanges de sarcasmes lui auraient très certainement manqués, mais ce n’était pas comme si elle éprouvait de l’affection pour lui. Ils étaient liés par tout autre chose que par les sentiments et il n’y avait aucune raison pour que cela change jamais. Elle haussa simplement les épaules d’un air nonchalant.

« Oh, ne vous inquiétez pas pour moi, je retombe toujours sur mes pattes. » Et c’était la vérité, elle réussissait toujours à se sortir de mauvaises situations.

Certes, elle n’aurait pas particulièrement aimé qu’une telle chose se produise, mais elle ne voulait pas qu’il le sache, non, elle ne voulait pas lui donner la satisfaction d’admettre devant lui qu’elle n’avait pas envie de perdre ce qu’elle avait actuellement, et donc de le voir chuter. Elle comprenait parfaitement ses sous entendus, mais préférait encore agir comme s’ils étaient de peu d’importance pour elle. Il n’avait pas tort en plus : Emma Swan avait très probablement d’autres préoccupations, mais elle était coriace et elle avait l’air de prendre à coeur les intérêts des habitants de cette ville. Il était probable qu’elle n’apprécierait guère de savoir que des expériences étaient menées sur les patients en psychiatrie.

« A votre place, je me méfierais : elle a l’air d’avoir un sens de la moralité assez développée. » Puis elle haussa les épaules à sa remarque suivante. « Fille ou nièce, peu importe, le résultat est le même. »

Elle venait de l’une des familles les plus influentes de la ville et c’était tout ce qu’il y avait à retenir, Carrie n’allait certainement pas se fatiguer à apprendre son arbre généalogique. Et puis pour l’heure, le plus urgent était de récupérer le fameux dossier puisque le Dr Lynch semblait être en train de s’impatienter. Lorsqu’elle renversa son café sur les précieux documents, elle fut tentée de rire, mais se retint à temps, songeant qu’il n’apprécierait certainement pas. Néanmoins, s’il était en colère, il fit de gros efforts pour ne pas le montrer et la jeune femme en fut assez admirative. Amusée par sa répartie, elle haussa une fois de plus les épaules.

« Que voulez-vous, je n’aimerais pas que l’on pense que je suis soudainement devenue efficace. » répliqua-t-elle du tac au tac.

Il avait le dossier, il n’avait plus qu’à repartir et à retourner à ses occupations, tout comme elle d’ailleurs. Elle se préparait d’ailleurs à récupérer ses écouteurs étalés sur son bureau et à les remettre en place afin de reprendre les choses comme si ce petit intermède n’était jamais arrivé. Aussi fut-elle plutôt surprise de son intérêt qu’il manifesta pour l’article sur le mariage de Louna Nerys après qu’elle eut fait une réflexion en passant. Mais elle fut encore plus surprise lorsqu’il dit avoir cru qu’elle comptait s’y rendre. Avait-elle vraiment l’air d’être le genre de personne à aimer les mariages ? Elle avait bien d’autres choses à faire qu’elle estimait beaucoup plus intéressante.

« Mais bien sûr que si, je comptais même prendre des photos et ensuite faire un collage en l’honneur des jeunes mariés. Vous croyez que Louna Nerys me laisserait être sa demoiselle d’honneur ? » le tout dit sur un ton qui indiquait clairement l’ironie de ses propos. « Pourquoi, vous comptez y aller ? J’aurais dû me douter que sous vos airs coincés vous étiez un grand sentimental... » dit-elle d’un ton particulièrement moqueur.

En vérité, elle se fichait de ce mariage et ne comprenait d’ailleurs pas pourquoi il soulevait autant d’intérêt. Décidément, faire partie de la famille du juge offrait bien des avantages et la petite Nerys semblait en profiter pleinement.
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MessageSujet: Re: Work ? What does that mean ?   Work ? What does that mean ? Icon_minitimeDim 22 Sep - 15:34


Daniel & Carrie

Dès l'instant où il avait repris la direction du service psychiatrique, Daniel avait compris qu'il n'avait pas le droit à l'erreur. Or, les sentiments étaient une faiblesse. Il suffisait de voir le comportement de son prédécesseur, le docteur Atkins pour en avoir la confirmation. Les émotions vous enlevaient votre neutralité, obscurcissaient votre jugement. Le psychiatre avait donc choisi de cadenasser les siennes et d'afficher le ton neutre et froid qui devinrent les caractéristiques qu'on lui connaissait. Il s'était imposé des "barrières" lui permettant de voir les choses avec du recul. Un masque sous un autre masque pour ne jamais à avoir à montrer son vrai visage. En se détachant du reste du monde, vous pouviez mettre des décisions qui vous concernaient directement dans la balance sans que des pensées parasites comme avoir peur de ce qui pourrait vous arriver ne viennent entraver votre jugement.

"J'estime simplement que le jeu en vaut la chandelle." Répliqua-t-il avec patience quand Carrie souligna qu'il prenait de gros risques pour quelqu'un qui aimait tant son travail.

En effet, cela pouvait paraître étrange. Mais pour le docteur Lynch, ces expériences constituaient la partie la plus intéressante de son rôle de psychiatre. Bien sûr, ces cas "normaux" qu'il devait soigner trouvaient aussi grâce à ses yeux. Seulement ces malades qu'il devait réellement guérir pour ne pas éveiller les soupçons étaient tellement... Les qualifier "d'ennuyant" serait un sacrilège pour quelqu'un comme Daniel. Disons plutôt "frustrant". Le psychiatre voyait certaines possibilités avec eux qu'il ne pouvait exploiter. Des réactions à certains médicaments qu'il ne pouvait que supposer. Une vraie torture pour quelqu'un d'aussi curieux que lui. Parce qu'il ne voulait justement pas tout perdre, il devait faire avec. Certains des patients internés chez lui avaient une famille qui s'inquiétait pour eux. Il ne ferait pas l'erreur de se croire intouchable et d'agir en toutes impunités sans songer à préserver un minimum les apparences. Peut-être l'était-il réellement, à force d'alliance pour s'assurer sa survie de l'échiquier. Il ne voulait, en tout cas, pas en prendre le risque.

D'ailleurs, sa tête ne serait peut-être pas la seule à tomber si ces affaires frôlant avec l'illégal se retrouvaient au grand jour. La secrétaire eut un sourire devant sa remarque puis hocha les épaules en déclarant qu'elle s'en sortira. Vraiment, cette personne était incompréhensible. Si le métier de Carrie la motivait si peu, pourquoi ne pas en changer ? C'est vrai que les informations qu'elle avait découvertes lui assuraient de conserver son emploi auprès de lui. Mais l'idée de le perdre en même temps que son départ si les choses tournaient mal ne semblait pas l'inquiéter. De son côté, lui commençait tout doucement à l'être, même s'il ne le montrait pas. Comme il l'avait dit, Emma Swan ne constituait pas une menace mais elle n'était pas la seule flic de la ville. Et puis cette journaliste, combiner avec l'évasion de certains de ces cobayes directement liés aux rêves. À croire qu'une autre partie se jouait dans son dos. Une partie pour provoquer sa chute.

L'accident du café l'empêcha d'émettre un commentaire. Voulant éviter que Carrie empire la situation, il avait pris les devants pour essuyer les dégâts. Ce faisant, il décocha un nouveau commentaire ironique à la secrétaire qui répliqua aussitôt.

"C'est certain, sinon vous auriez des idées saugrenues comme de me demander une augmentation." Poursuivit-il sur le même ton.

Le psychiatre avait heureusement pu éponger la plupart des traces de café du précieux dossier. L'encre de certaines lettres avait légèrement bavé mais restait lisible. Par contre, les traces brunes provoquées par le liquide donnaient un aspect négligé au document. Daniel savait déjà qu'il allait devoir tout retranscrire pour redonner un peu plus de sérieux à ce dossier médical. Ce n'était donc pas le travail supplémentaire qui manquait. Pourtant, au lieu de partir, il questionna Carrie sur ces attentions de se rendre au mariage. Beaucoup de gens comptaient si rendre. Lui-même nourrissait un projet pour pouvoir vérifier quelque chose lors de cette cérémonie. Pour l'heure, il en testait la possibilité.

"Demoiselle d'honneur ? Bien sûr, je vous imagine sans problème en robe rose assortie à celles des autres en affichant un grand sourire sincère durant toute la cérémonie. Peut-être même une petite larme lorsque les heureux mariés échangeront leurs voeux ?" Commenta-t-il avec la même ironie que son interlocutrice avait employée lorsqu'elle avait posé sa question sur sa possibilitée de devenir une demoiselle d'honneur.

Imaginer Carrie Jones en robe relevait déjà de l'exploit, parle de faux sourire ne faisait que rendre le tableau plus surréaliste encore. La suite pourtant fut moins amusante, lui rappelant que lui-même avec une idée tout aussi surréaliste que la perspective de voir la secrétaire en demoiselle d'honneur. Le docteur Lynch avait étudié sa théorie puis il l'avait testé en faisant dériver la conversation pourtant en principe terminé vers le mariage et la perspective de s'y rendre. Les paroles de Carrie lui prouvaient qu'il ne devrait pas se risquer à formuler sa proposition à voix haute. Hélas, il en venait aussi à l'évidence qu'il s'agissait de la seule solution pour obtenir des renseignements au mariage sans que cela ne soit étrange.

Daniel ne tiqua pas devant le terme "coincé" qu'avait employé Carrie pour le taquiner. Le psychiatre savait sa réputation mais n'en tenait pas compte. Toute trace d'un éventuel sourire disparut tout de même de son visage alors qu'il aurait sans doute, en temps normal, réattaqué sur son légendaire ton glacial devant la moquerie de la secrétaire. Sa manière de pensée avait des faiblesses. Dès qu'il sortait des chemins familiers, ne touchant pas son domaine de prédilection, il se retrouvait perdu et hésitant. Ce qui était le cas à présent, alors que c'était lui-même qui avait dirigé la conversation vers le mariage.

"En réalité, je me demandais si..." Commença-t-il le plus sérieusement du monde. Sans qu'il s'en rende compte, son regard se fit fuyant. Et s'il ne possédait pas un semblant de contrôle sur lui-même il se serait sans doute mit à rougir légèrement. Tout simplement parce que sa dernière tentative sociale au casino avait été un échec retentissant. Ce souvenir fit qu'il marqua un arrêt. Comme si la situation n'était déjà pas suffisamment gênante ainsi ! Heureusement, il se rattrapa très vite avant que son hésitation ne devienne trop embarrassante. "J'aurais pu vous inviter à y aller avec moi." Termina-t-il en guettant la réaction de son interlocutrice.

Mon Dieu, la phrase semblait aussi niaise que lorsqu'il l'avait tout d'abord formulé en pensée. Daniel avait espéré qu'il en soit autrement et redoutait que la secrétaire saisisse cette occasion pour l'enfoncer davantage comme elle semblait déjà en avoir le don. Un refus semblait inévitable. Le psychiatre se retrouvait devant deux solutions : renier sa demande et mettre fin à la conversation ou encore argumenter en sa faveur. On disait souvent que la curiosité était un vilain défaut, celle de Lynch était exagéré au point de prendre tout les risques pour la satisfaire.

"Vous n'avez qu'à voir cela comme des heures supplémentaires rémunérées et non comme une obligation sociale ennuyante." Argumenta-t-il ensuite.

Si, au moment où il avait énoncé sa proposition, Daniel avait paru embarrassé voire même timide, ce n'était plus le cas à présent. Le moment de faiblesse était passé, aussi fugace qu'un mirage. Au point qu'on pouvait douter d'y avoir assisté. Il avait repris le contrôle, en quelque sorte, en tablant sur un aspect de la personnalité de Carrie qu'il connaissait très bien : son côté aisément corruptible. Bien sûr, il existait toujours un risque que l'appât du gain tout en ne faisant pas grand-chose d'autre qu'être simplement présent ne soit pas assez attractif pour la jeune fille. Quoi de plus logique, en réalité ! Ils ne s'entendaient pas vraiment. Le qualificatif de "collège de travail" leur correspondait à peine. Sans le caractère fouineur de la secrétaire, ils n'auraient été que de vague connaissance... et encore ! Ce terme était trop fort. Daniel eut une très légère moue devant cette constatation déplaisante.

"Oubliez ce que je viens de dire, c'était vraiment..." Avoua-t-il avec une certaine réticence et un soupir agacé qui témoignait son aversion à vouloir admettre qu'il lui arrivait de commettre des erreurs. "...une idée stupide." Il continua ensuite sur le ton sarcastique qui était beaucoup plus familier à une conversation avec Carrie Jones. "Je devrais vous laisser. Vous étiez si débordée de travail avant mon arrivée."

Le regard du docteur Lynch s'était porté vers les écouteurs de la secrétaire tout en appuyant sur le mot "débordée". Il aurait pu continuer d'argumenter en sa faveur en déclarant que Carrie avait encore le temps d'y réfléchir puisque la date officielle du mariage n'avait pas encore été annoncée. Toutefois, exprimer cette requête à voix haute n'avait fait que mettre en évidence son étrangeté. Faire marche arrière était la meilleure chose à faire : oublier cette pathétique demande qui allait de toute façon être refuser et reprendre le cours de leur soirée. Pourtant, inconsciemment, le psychiatre attendait la réponse de son interlocutrice. Ce simple fait, quand il en prit conscience, lui fit déjà regretter de ne pas avoir opéré immédiatement un rempli stratégique pour retourner dans son bureau.

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MessageSujet: Re: Work ? What does that mean ?   Work ? What does that mean ? Icon_minitimeJeu 26 Sep - 22:28


Daniel & Carrie
Daniel Lynch était décidément un personnage fort étrange. Elle avait du mal à comprendre ses motivations, son acharnement au travail et ce qui les poussait à mener des expériences qui risquaient de le conduire droit dans le mur. Il était évident que si des soupçons commençaient à paraître dans les journaux, quelque chose d’autre pouvait suivre, d’autant plus si la nièce du juge en était à l’origine. Qu’il le veuille ou non, des gens lisaient ces feuilles de choux et il y avait de fortes chances pour que ses affaires ne restent pas secrètes bien longtemps. Elle voyait mal comment le jeu pouvait en valoir la chandelle, comme il le disait si bien. En tout cas, il venait d’admettre indirectement qu’il y avait bel et bien du vrai là-dedans. Elle allait définitivement faire un tour dans les sous-sols de la section psychiatrique, un de ces jours, juste histoire de s’en assurer et peut-être de revoir à la hausse leur petit arrangement. Mais pour le moment, ce n’était pas vraiment le type de sujet qu’elle pouvait aborder ou qu’elle avait envie d’aborder. Elle le garderait dans un coin de sa tête, en attendant le bon moment.

Sa patience forçait une certaine admiration. A sa place bien d’autres auraient perdu leur calme et l’auraient envoyée sur les roses, mais il semblait prendre un malin plaisir à ne surtout pas perdre son calme devant elle. Elle imaginait bien que cela l’aurait quelque peu perturbé et surtout lui aurait fait perdre un peu de son pouvoir. Elle commençait à le connaître depuis le temps, même si elle ne le cernait pas tout à fait et n’y arriverait probablement jamais. Peu importait après tout, elle n’éprouvait pas de réelle affection pour lui. Elle ne s’inquiétait pas vraiment de ce qu’il pourrait lui arriver, et ce même si elle n’avait pas franchement envie de perdre sa place. Elle avait après tout besoin de payer son loyer et même si les tâches dont elle s’occupait ne la passionnait pas, elle devait bien admettre qu’elle aurait pu tomber sur pire que le Dr Lynch comme patron. Au moins, elle avait le plaisir de ces échanges de sarcasmes qui lui plaisaient tout particulièrement, bien qu’elle n’aurait pas aimé qu’il se trouve sur son dos toute la journée.

« Qui vous dit que je n’ai pas l’intention de vous en demander une ? » dit-elle avec un petit sourire en coin.

Elle méritait bien une augmentation, ne serait-ce que pour toutes ces informations qu’elle gardait pour elle, n’est-ce pas ? Mais elle se doutait bien qu’il n’allait sans doute pas l’entendre de cette oreille. Peu importait, tout viendrait en temps et en heure, elle aurait tout le temps de trouver une raison pour qu’il augmente son salaire une prochaine fois. Et puis le sujet avait bientôt bifurqué sur le mariage. L’idée même qu’elle puisse envisager d’y aller était totalement absurde et elle ne comprenait même pas qu’il ait pu lui poser la question. Il devait être de cet avis car il rétorqua avec autant d’ironie qu’elle, si bien qu’elle aurait été incapable de dire s’il avait été sérieux ou non dans un premier temps.

« Pourquoi pas, je suis parfaitement capable de pleurer lors d’un mariage. » répondit-elle sur le même ton.

Pleurer de rire ou bien d’ennui, c’était à voir. Elle ne croyait pas au mariage et trouvait absurde tout le tapage qui était fait autour de cet événement dont elle n’avait que faire. L’idée même qu’un homme aussi sérieux et semblant aussi rationnel que lui puisse s’y intéresser l’intriguait, un intérêt qu’elle manifesta par une autre pique, soulignant l’aspect qu’il dégageait et ce que tout le monde pensait de lui. Il ne sembla pas vexé, peut-être conscient de ce qu’il dégageait, mais l’état de ses sentiments personnels ne la concernait absolument pas de toute manière.
Elle pensait sincèrement qu’ils allaient en rester là et qu’il repartirait tranquillement dans son bureau. Elle se préparait à reprendre sa lecture, comme auparavant, quand il lui fit une demande totalement inattendue. Pour la première fois depuis qu’elle l’avait rencontré, elle le vit hésitant, se comportant comme un adolescent qui cherche à inviter une jeune fille au bal de promo. Le hasard voulut qu’elle ait bu une gorgée de son café juste avant et sous le coup de la surprise, manqua de s’étouffer. Elle toussa à plusieurs reprises avant de relever les yeux vers lui, décontenancée.

« Que... pardon ? » furent les seuls mots qu’elle parvint à articuler.

Elle avait toujours su que son patron était un étrange personnage, mais jamais, au grand jamais elle n’aurait pu croire faire face à une telle situation. Le plus étrange était que, en tant normal, elle se serait jetée sur une occasion pareille pour en faire la source de tous ses sarcasmes, mais elle était si surprise que rien ne lui vint en tête, d’ailleurs, elle n’y songea même pas. Elle resta là, figée, se demandant s’il était sérieux ou s’il allait éclater de rire dans une minute en se moquant de la tête qu’elle faisait. Mais elle comprit à ses paroles suivantes qu’il était sérieux, même s’il ignorait les motifs de sa demande. L’inviter à un mariage, elle, qui en plus avait du mal à se montrer agréable en société ? Encore, elle eut du mal à réagir, attendant la chute de cette vaste plaisanterie, jusqu’au moment où il déclara que c’était une idée stupide et tourna les talons. C’est alors que, brusquement, elle se leva et se précipita vers lui pour le rattraper.

« Attendez ! » Elle se plaça juste devant lui, lui bloquant le passage et lui faisant face. « Vous ne pouvez pas lâcher une bombe pareille et me tourner le dos ensuite. » Ca non, pas question, des explications s’imposaient. « Vous étiez sérieux ? Vous voulez vraiment que je vous accompagne à ce truc ? Mais... pourquoi ? » Elle ne comprenait absolument pas quel intérêt il pouvait avoir à se rendre à un mariage, en particulier à celui-là. « Ce n’est pas un rencard au moins ? » Elle en doutait fortement, mais elle préférait s’en assurer, juste au cas où. Elle n’imaginait absolument pas qu’il ait pu éprouver ce genre de sentiment pour elle, ou pour qui que ce soit d’autre d’ailleurs.
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MessageSujet: Re: Work ? What does that mean ?   Work ? What does that mean ? Icon_minitimeSam 28 Sep - 22:10


Daniel & Carrie

La curiosité était une maîtresse capricieuse. Elle vous poussait souvent à faire des folies, à frôler dangereusement avec l'illégal. C'était le cas de Daniel Lynch et ses expériences. L'esprit humain était tellement complexe. Un simple mot, un changement de dosage pouvaient avoir des effets différents selon la personne. C'était véritablement fascinant à observer mais il ne pouvait exploiter pleinement ce potentiel qu'avec ces cas spéciaux que de généreux "donateurs" lui fournissaient. Ensuite, il y avait le sujet de ce rêve dont il était victime. Les médicaments qu'il prenait pour les contenir à de vagues impressions au réveil perdaient de leurs effets. Cependant, il ne pouvait jouer avec les dosages comme il le faisait avec les malades internés dans son service. Les pistes étaient minces et toutes hors de portée, le mariage ouvrait une possibilité et le psychiatre craignait de se retrouver devant un nouveau cul-de-sac. Enfin, pour le savoir, encore fallait-il pouvoir s'y rendre. Pour l'heure, ce n'était qu'une idée soufflée par Mortimer O'Donnell, son nouvel avocat, et qui ne demandait qu'à grandir.

Sans surprise, quand Daniel glissa l'idée saugrenue d'une augmentation après le déplorable accident de café sur le dossier demandé, Carrie prit la perche tendue en répliquant qu'elle allait peut-être en demander une. La réponse était déjà toute trouvée pour le psychiatre.

"Mais vous seriez obligé alors de garantir un minimum d'efficacité, êtes-vous vraiment certaine d'en être capable ?" Questionna-t-il, en continuant leur petit jeu cynique par la même occasion.

Parfois, une idée pouvait être parfaitement logique et argumentée dans votre tête puis devenir soudainement stupide quand vous l'exprimez à voix haute. Ce genre de cas de figure n'était encore jamais arrivé à Daniel Lynch avant ce soir. Tout çà à cause des paroles de cet avocat qui voulait le convaincre de se montrer un peu plus en société pour éviter d'éveiller les soupçons. çà et bien sûr cet étrange rêve qui était à l'origine de toute cette histoire avec cette journaliste trop curieuse. Le psychiatre avait eu l'intuition de faire une erreur dès qu'il avait formulé officiellement sa demande et la mine qu'afficha Carrie ne faisait que renforcer cette impression. Par réflexe, Daniel écarta le précieux dossier quand la secrétaire avala de travers une gorgée de son café. Les documents avaient déjà assez souffert de la manière si particulière dont Carrie abordait son travail pour subir d'autres conséquences de sa maladresse.

Carrie manifesta son étonnement devant cette étrange proposition. Le docteur Lynch fut soulagé que l'esprit retord de la jeune fille avait été momentanément court-circuité et qu'elle n'en profita pas pour lui renvoyer sa demande avec tout le cynisme dont elle était capable. Daniel décida d'argumenter une dernière fois son offre en la comparant plus à des heures supplémentaires qu'à une vraie activité sociale. Puis, voyant que l'argumentation n'était pas aussi évidente que ce qu'il s'était imaginé, il préféra faire comme si rien ne s'était passé et tourna les talons pour retourner à son travail.

Manque de chance, la secrétaire se leva pour se placer devant lui. Lui bloquant ainsi le passage tout en lui déclarant qu'il ne pouvait pas dire une telle chose et partir ensuite.

"Bien sûr que si." Répliqua le psychiatre en regardant Carrie droit dans les yeux. "Comme je vous l'ai dit, c'était une idée idiote. Oublie-la et retourner à votre travail... ou plutôt à votre absence de travail."

Tout semblait revenu à la normale. Le ton froid. Le cynisme à peine voilé dans ses paroles. À croire que le petit moment où il avait ressemblé à un adolescent intimidé n'avait été qu'un mauvais rêve. Il esquiva un pas de côté pour reprendre sa route mais la secrétaire s'interposa à nouveau en réclamant des explications. Le docteur Lynch poussa un soupir en détourna à nouveau le regard.

"Quelle situation embarrassante." Souffla-t-il avec une pointe de reproche dans sa voix, plus à son intention qu'à celui de son interlocutrice.

Daniel se retrouva très vite devant un autre problème : quelle explication fournir ? Il ne pouvait décidément pas parler du rêve. Peut-être que s'il avait su que la demoiselle était soumise aux mêmes songes étranges, il aurait pu jouer là-dessus mais elle ne s'était pas encore confié sur le sujet. Hélas, sans cet élément, aucune justification ne tenait la route. Alors il ignora délibérément les questions qui se multipliaient dans la bouche de la secrétaire. Sauf une... Ce fut au tour de psychiatre d'afficher une mine interdite quand Carrie lui demanda s'il ne s'agissait pas d'un rencard.

"Non, bien sûr que non. Ce serait franchement ridicule." Répondit-il immédiatement. Bizarrement, il semblait soulagé de pouvoir écarter cette éventualité. Quelque chose dans le comportement de la secrétaire lui indiqua qu'il avait peut-être répondu de manière un peu trop vive aussi rectifia-t-il rapidement sa première réponse. "Enfin, je ne voulais pas dire qu'il serait ridicule que vous ayez un rendez-vous un jour."Avant de continuer sur le ton sarcastique qui ne quittait jamais leur conversation "Il doit bien exister quelqu'un dans cette ville qui aime le genre fouineuse cynique."

Il ne faisait que dériver la conversation du sujet qui l'ennuyait. Cette fois, il savait que son esquive ne marcherait pas indéfiniment. Tôt ou tard, il allait devoir fournir une explication. L'ennui était qu'il avait une expérience sociale proche de zéro. Toute discussion n'ayant pas un rapport avec son travail, avec un patient par exemple ou quand il tissait une nouvelle alliance pour s'assurer de rester à ce poste, tombait dans un territoire inconnu. Cette discussion, qui était pourtant bien parti, tombait dangereusement dans cette zone incertaine et cela commençait à se sentir dans ces paroles beaucoup moins assurées qu'il l'aurait voulu et des temps de pauses se multipliant à mesure qu'il cherchait les mots juste.

"Très bien." Admit-il en réprimant un nouveau soupir. "En vérité, il y a quelque chose que j'aimerais vérifié à ce mariage. çà a un rapport indirect avec ce que je fais. Et..." Il eut un sourire embarrassé. "Et je sais quelle réputation on me donne en dehors de mon service, vous l'avez d'ailleurs très bien résumé tout à l'heure. Y aller seul serait trop étrange." Il marqua une pause, comme s'il venait de réaliser quelque chose avant de poursuivre. "Quoique, à la réflexion, y aller accompagner le serait encore plus. Disons que se serait plus... rassurant pour moi, en quelque sorte, si vous acceptiez de m'y accompagner."

Daniel comptait sur la curiosité de Carrie. Bien qu'elle ait vu certains points de ses expériences, elle était loin de connaître tous les détails. Heureusement, d'ailleurs. Hélas, Daniel réalisait très bien que la maladresse de ces explications allait offrir un terrain de choix à exploiter. Si sa première tentative avait trop choqué Carrie pour qu'elle ne réplique, ce ne serait certainement pas le cas cette fois-ci. Alors, plutôt que de se désoler par avance de toutes les tournures sarcastiques que la demoiselle pourrait lui trouver, il choisit plutôt de s'en servir comme argumentation.

"Vous ne rateriez tout de même pas la seule occasion que vous auriez de voir un asocial fini se retrouvant en plein milieu d'un événement communautaire ?" Commenta-t-il avec un demi-sourire amusé.

D'ordinaire, il fuyait même ce genre de réunion sociale comme la peste. Par exemple, il était sans doute le seul habitant de Storybrooke à ne pas avoir mis un pied au festival de la mine. L'intérêt de ce genre d’activité lui avait toujours échappé. Ou plutôt, il n'en comprenait que trop bien la logique et estimait qu'il était inutile que celle-ci s'applique à lui-même. Et voilà qu'il se retrouvait à essayer de se trouver une excuse pour se rendre à un mariage... qui plus est celui de la journaliste qui semblait bien déterminé à le jeter en prison. Vraiment, la situation en était presque risible.

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MessageSujet: Re: Work ? What does that mean ?   Work ? What does that mean ? Icon_minitimeVen 4 Oct - 14:34


Daniel & Carrie
Elle ne savait pas vraiment quoi penser : savait-il vraiment ce qu’il risquait ou se croyait-il au-dessus de tout soupçon ? Elle aurait été bien incapable de le dire. Ce qu’elle savait en revanche, c’est qu’il y avait des chances pour que le vent tourne prochainement et qu’on finisse par le considérer, et donc elle par la même occasion, comme des centres d’intérêt pour ceux qui auraient envie de fouiner et de déterrer quelques affreux petits secrets. Elle avait beau trouver son compte dans cette affaire, elle n’avait pas franchement envie de se retrouver impliquée et derrière les barreaux. Elle affectionnait sa liberté et il lui faudrait au cas où réfléchir à un plan de secours. Il possédait suffisamment d’éléments compromettants pour qu’elle soit impliquée avec lui. Elle n’avait jamais songé que cela pourrait arriver un jour, le considérant comme quelqu’un de particulièrement prudent, mais si jamais la roue tournait, elle devrait être prête et ne surtout pas se laisser surprendre. Elle laissa cette pensée de côté, se promettant d’y réfléchir plus tard. Elle ne comptait pas retourner sa veste, seulement se protéger au cas où.

Néanmoins, elle pensait que si les risques augmentaient, elle aurait bien droit à une petite augmentation, n’est-ce pas ? Mais voilà qu’il prétendait que pour cela, elle aurait besoin de se montrer plus efficace, ce qui n’était nullement dans ses intentions.

« Mais je suis efficace dans bon nombre de domaines. Pour garder certaines choses pour moi et me taire, par exemple... » Elle laissa la phrase en suspend, avec un petit sourire éloquent.

Leurs échanges de sarcasmes avaient de quoi lui plaire. A ses yeux, le Dr Lynch était sans aucun doute l’homme le plus prévisible qu’il lui était donné de rencontrer. Il semblait suivre une ligne de conduite bien précise, et tout ce qu’il faisait paraissait calculé. Oui, elle croyait bien qu’il ne parviendrait jamais à la surprendre, mais il faut croire qu’elle se trompait sur toute la ligne. Qu’il l’invite à se rendre avec lui au mariage de Louna Nerys était sans aucun doute la dernière chose qu’elle s’attendait à le voir faire. Pour la première fois, elle qui n’avait jamais sa langue dans sa poche se retrouva sans voix, à le regarder comme si une enclume venait de lui tomber sur la tête.

Bien évidemment, elle ne pouvait certainement pas le laisser s’en tirer aussi facilement, sans la moindre explication. Elle sentait que si elle ne parvenait pas à en obtenir une, ce moment la hanterait durant un moment. Et puis ce n’était pas tous les jours qu’elle avait l’occasion de le voir aussi gêné qu’un adolescent. Pourtant, son embarras se dissipa rapidement et lorsqu’elle se trouva de nouveau devant lui, il semblait avoir retrouvé toute sa contenance et sa froideur habituelle. Malheureusement pour elle, il n’avait apparemment pas l’intention de se montrer coopératif, prétendant que c’était une idée idiote et la renvoyant à son travail. Mais elle n’avait aucunement l’intention de renoncer si facilement. Elle voulait une explication, elle l’aurait. Elle soutint son regard.

« Vous plaisantez j’espère ? Si vous m’avez invitée à ce mariage, c’est qu’il doit y avoir une raison. »

Et elle voulait savoir laquelle. Elle avait du mal à croire qu’il avait soudainement décidé de se montrer romantique, surtout que jamais elle n’avait encore jamais observé quoi que ce soit dans son comportement qui puisse aller dans cette direction. Evidemment que c’était embarrassant, embarrassant pour lui surtout, car Carrie, qui se remettait peu à peu du choc que lui avait causé la surprise, commençait à saisir tout le comique de la situation, comme le montrait le petit sourire qu’elle était en train d’esquisser. Lorsqu’elle suggéra qu’il lui proposait un rencard, il s’attacha bien évidemment à nier. Son sourire s’élargit lorsqu’elle écouta sa réponse, pour le moins embrouillée.

« Il faut croire que oui, je n’ai pas à me plaindre de ce côté là. » Puis, elle s’appuya nonchalamment contre le muret s’avança d’un pas vers lui, avec un petit sourire faussement charmeur. « Ridicule, vraiment ? Pourtant vous sembliez bien hésitant à l’idée de m’inviter... »

Les choses prenaient une tournure qui l’amusait énormément. Elle se moquait manifestement de lui et trouvait ce petit jeu encore plus distrayant que ceux qu’ils avaient d’habitude. Elle savait parfaitement que les relations sociales n’étaient pas le fort de son patron, et elle en profitait, sachant que cela pourrait éventuellement le gêner ce qu’elle aurait adoré voir. Elle savait aussi qu’il avait une raison cachée de lui demander de venir et cette fois-ci, elle eut droit à toute l’explication. C’était satisfaisant et ça se tenait, même si elle aurait bien aimé savoir ce qu’il voulait vérifier exactement. Elle s’avança encore d’un pas, créant une proximité physique plutôt inhabituelle.

« Je suis déçue, je pensais que vous vouliez m’inviter pour autre chose que des relations professionnelles. Mais bon... » Elle releva la tête, faisant mine de réfléchir. « Je veux huit cents dollars pour la soirée. Et c’est non négociable. »

En clair, elle lui demandait plus que son loyer. Le tarif était élevé, mais la manière dont il avait tourné les choses lui donnait l’impression qu’il avait réellement besoin d’elle, et elle en profitait, tout simplement. Et il n’avait pas tort, elle devait bien admettre que le voir au milieu des convives lors d’un mariage ne manquerait pas de sel. Et puis, au cas où ce serait vraiment trop pénible, elle pourrait toujours se rabattre sur l’alcool pour passer le temps.

« Certainement pas, je suis sûre que ce sera très amusant. » Puis elle le regarda d’un air suspicieux. « Ce doit être quelque chose d’important pour que vous vous imposiez une telle épreuve. Qu’est-ce que vous cherchez exactement ? »

Elle n’était pas dupe : si elle était au fait de quelques secrets de Lynch, ils n’étaient pas confidents pour autant, loin de là, et il était peu probable qu’il lui raconte ses plans dans les menus détails. Tant pis, dans le pire des cas elle se débrouillerait pour le découvrir toute seule. Après tout, il est bien connu qu’on ne peut compter que sur soi-même.

« Qu’est-ce que je devrais y faire exactement ? Dire bonjour ? Me montrer charmante ? Danser avec vous ? Je dois bien admettre qu’il me tarde de vous voir vous déhancher sur une piste de danse... »

Rien que pour avoir le plaisir d’un tel spectacle, elle aurait presque pu accepter d’y aller gratuitement d’ailleurs.
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MessageSujet: Re: Work ? What does that mean ?   Work ? What does that mean ? Icon_minitimeVen 4 Oct - 23:59


Daniel & Carrie

Cette conversation amusait de plus en plus la secrétaire. Daniel pouvait le voir au sourire que la demoiselle affichait et qui grandissait de minute en minute. Sans qu'il ne s'en rende compte, le jeu avait changé. Une nouvelle sorte de partie commençait, très éloigner de leurs disputes sarcastiques habituelles tout en ayant des points en commun. Le docteur Lynch détestait cela d'avance. Son regard froid prit des teintes assassines alors que son interlocutrice s'amusait de plus en plus de ses hésitations. Le docteur Lynch en voulait évidemment à Carrie mais ne pouvait pas vraiment le lui reprocher. Elle ne faisait que profiter d'une situation. Daniel aurait sans doute fait la même chose si les rôles étaient inversés. Non, il ne pouvait décidément s'en prendre qu'à lui-même. Pour l'instant, il laissa de côté ses réprimandes intérieures pour tenter de reprendre le contrôle du jeu.

"Si je semblais si hésitant c'est justement parce que je redoutais votre petit air triomphant." Répliqua-t-il sur un ton sec.

Elle s'était approché en parlant de l'hésitation du psychiatre. Alors que ce dernier lui fournissait maladroite une raison valable à son désir étrange de se rendre au mariage, Carrie s'était rapproché encore d'un pas. La secrétaire était à présent beaucoup trop près de lui à son goût. Mais il se fit un devoir de ne rien en laisser paraître. Daniel s'évertuait toujours à conserver une distance avec le reste du monde, c'était la base de son métier. De sa méthode de travail. La secrétaire se faisait un malin plaisir de réduire cette distance. Ils ne s'étaient jamais tenu aussi proches l'un de l'autre et il n'aimait pas du tout cette proximité physique soudaine. Seulement, c'était un jeu, n'est-ce pas ? Alors, s'il le montrait, il aura perdu. Donc, la meilleure approche était "d'entrer dans la danse" comme on dit. Voilà pourquoi, contre toute attente, il combla le peu de distances que Carrie avait laissées entre eux avant de reprendre la parole. Ils se frôlaient presque à présent.

"Désolé de vous décevoir." Souffla-t-il.

Bien qu'il était presque de la même taille, Daniel devait tout de même baissé légèrement les yeux pour ne pas quitter la secrétaire du regard. Lui aussi pouvait jouer la carte de la provocation ! Même si la ruse semblait étrange, à la réflexion, comme s'il avait l'habitude de ce genre de chose alors que ce n'était pourtant pas le cas. Après avoir fait mine de réfléchir, Carrie annonça ces conditions pour accepter l'invitation. Si le chiffre exorbitant que lâcha la demoiselle le surprit, il n'en laissa rien paraître.

"Votre sens des réalités ne cessera jamais de me surprendre, mademoiselle Jones." Commenta-t-il à la place d'une éventuelle protestation concernant la somme demandée.

Malgré tout, huit cents dollars semblaient une demande bien trop grande pour le service qu'il demandait un retour. Daniel entama donc les négociations d'usage. Hors de question d'accepter directement, sinon cela trahirait l'importance qu'avait cet évènement pour lui. Et si son interlocutrice soulignait cet argument, le docteur Lynch avait déjà une explication toute trouvée pour entraver cette tentative.

"Huit cents dollars me semblent être un somme exagéré étant donné que je risque de vous reconduire ivre chez vous à la fin." Nota-t-il avec amusement. Pur bluff que sa dernière déclaration mais il avait déjà croisé la secrétaire avec un mal de tête carabiné et ne pouvait que supposer la teneur de ces soirées à partir de ce petit fait. "Je vous fais une contre-offre : deux cents dollars en avance et cela comprend l'achat de votre nouvelle robe." En disant cette dernière clause de l'accord, il avait regardé la secrétaire de bas en haut avec le regard de celui qui doutait fortement que la jeune fille puisse avoir une tenue appropriée dans sa garde-robe. "Le reste de la somme sera jugé en fonction de votre performance durant la soirée."

Cela ne gênait pas Daniel de payer. Il se consacrait tellement au travail qu'il dépensait très peu pour lui-même et avait donc une assez belle somme qui dormait sagement dans son compte en banque. Mais il voulait des résultats. Chose dont on pouvait toujours douter quand on parlait de Carrie Jones, surtout concernant son travail. Même si, comme elle l'avait si bien déclaré plus tôt, elle savait taire certains secrets. Et puis, si la situation présentait des moments embarrassants à venir, ce que Carrie trouverait certainement amusant, pourquoi la payer alors qu'il lui fournirait assez de munitions pour nourrir ces sarcasmes pendant les prochains mois ? D'ailleurs, la secrétaire admettait que cela serait amusant, avant de devenir plus suspicieuse concernant ces motivations.

Elle avait raison, se rendre à un événement pareil lui coûtait beaucoup. Il avait toutefois une limite à ce qu'il pouvait admettre devant cette secrétaire si perspicace.

"Moi ?" Face à la suspicion de Carrie, il ne pouvait s'empêcher de répondre par de l'ironie et de la fausse innocence. "Je suis juste curieux de voir un rêve se réaliser. Que croyez-vous que je cherche ?"

Il disait en partie la vérité. La manière dont il agençait les mots donnait simplement une autre signification à sa phrase. Ainsi, il faisait croire qu'il parlait bien de l'union de Louna et William qui apparemment avaient longtemps attendu avant de se déclarer mutuellement leur flamme. C'était un rêve qui prenait enfin vie, en quelque sorte. Alors qu'en réalité, le psychiatre songeait à cet étrange rêve qu'il avait fait avant de rencontre la journaliste pour la première fois. Daniel ne croyait pas aux coïncidences. Mais, d'un autre côté, il redoutait la réponse qu'il pourrait avoir là-bas. La confirmation que le rêve était bien réel. Ou le contraire. À nouveau, il sentait qu'il était au bord d'une frontière qu'il ne devait surtout pas franchir. Cependant, le psychiatre était trop curieux pour prendre en compte ce genre de pressentiment.

Carrie demanda des détails sur ce qu'elle devait faire sur place. Sans doute pour négocier encore son salaire pour la soirée. Pour être franc, Daniel ne savait pas du tout ce qui l'attendait durant cet événement et ne pouvait donc établir clairement le comportement que devait avoir la secrétaire. Mais çà, il préférait mourir que de l'admettre.

"Vous montrez charmante ? Non. Je ne vais pas vous demander l'impossible, mademoiselle Jones. Quoique je devrais peut-être l'exiger étant donné votre 'tarif'." Releva-t-il avec sarcasme et un sourire ironique sur le visage. "Et je ne crois pas que vous me verrez danser."

Tout simplement parce qu'il ne savait pas danser. Ou plutôt, il n'avait jamais jugé utile d'apprendre. Alors non, ils ne danseront pas à cette soirée, quelles que soient les activités prévues durant celle-ci. Encore une fois, il préféra garder cette information pour lui, jugeant avoir été assez embarrassé déjà durant cette conversation surréaliste. De toute façon, son interlocutrice était suffisamment maligne pour avoir tiré cette conclusion toute seule à partir de sa déclaration. Inutile donc d'enfoncer le clou.

"De temps en temps un sourire, un bonjour et jurer de ne rien faire qui pourrait m'embarrasser." Énuméra-t-il après avoir feint de réfléchir pour estimer ce qu'il était en droit de demander pour le prix faramineux que demandait Carrie. "Je ne vous interdirais pas d'être sarcastique durant la soirée, je ne suis pas un monstre. Est-ce que cela vous semble raisonnable ?"

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MessageSujet: Re: Work ? What does that mean ?   Work ? What does that mean ? Icon_minitimeSam 5 Oct - 15:52


Daniel & Carrie
Elle sentait qu’ils glissaient sur un terrain qui plaisait peu au psychiatre. Elle n’avait pas eu besoin de le côtoyer bien longtemps avant de se rendre compte qu’il n’avait aucun talent pour les relations sociales, autres que les relations professionnelles. En réalité, elle n’était pas douée non plus dans ce domaine, ou plutôt, elle savait comment se comporter mais ne faisait jamais ou rarement le moindre effort. Elle n’aimait pas les gens, ils le lui rendaient bien et du coup n’avait aucune réelle motivation pour se comporter comme on l’attendait d’elle. Elle avait même plutôt tendance à faire l’exact contraire, mais lorsque la nécessité se présentait, elle savait parfaitement se maîtriser et faire en sorte de ne pas avoir trop d’ennuis. En tout cas, le Dr Lynch avait eu raison de penser qu’elle allait profiter de la situation, car elle jubilait visiblement. Cependant, elle prit soudainement un air faussement innocent.

« Qui ça, moi ? Mais enfin, je n’oserais jamais. Après tout, vous êtes mon patron... » Sa bouche disait le contraire de ses yeux qui pétillaient avec malice.

Oui, cette affaire ne serait pas oubliée de sitôt, et même si elle acceptait d’aller au mariage, même après que cet événement soit bel et bien passé, elle avait encore l’intention de lui lancer une ou deux piques sur le sujet, à l’occasion. Ce n’était pas tous les jours qu’elle voyait cet éminent praticien perdre le contrôle de lui-même et son calme olympien. Elle avait bien l’intention de ne pas en rester là et le rapprochement physique n’était qu’une autre manière de le mettre mal à l’aise par tous les moyens. Et pourtant, contrairement à ce qu’elle avait cru, il ne se montra pas le moins du monde gêné. Au contraire, lui-même s’avança également, au point qu’elle pouvait presque le toucher. S’il se forçait à jouer le jeu, elle devait reconnaître qu’il le faisait particulièrement bien. Néanmoins, elle ne se laissa pas déstabiliser non plus et le fixait toujours d’un air le plus assuré possible. Elle n’aurait pas cru qu’il joue le jeu de la sorte, d’autant plus qu’elle avait compris depuis longtemps que ce n’était pas le genre de situation qui lui plaisait particulièrement. Elle en avait profité pour lui donner son tarif, persuadée qu’il allait protester. Mais peu importait, elle estimait qu’elle s’apprêtait tout de même à lui rendre un service qui valait le coup qu’il se donne la peine de rémunérer correctement. Elle s’était attendue à une contre-offre, mais en entendant celle-ci, elle laissa échapper un petit rire, puis écarquilla les yeux : une robe !

« Parce que je vais devoir porter une robe en plus ? » Elle n’avait pas franchement pensé à sa tenue. « J’imagine que je ne vais pas avoir le choix... En tout cas, désolée mais votre proposition ne me tente pas, pas pour une somme aussi dérisoire. Rendez-vous compte que vous attendez de moi que je subisse la torture d’un mariage ! Vous croyez vraiment que je vais prendre la peine de me déplacer pour si peu ? » Néanmoins, elle sentait qu’il n’allait peut-être pas céder non plus, alors elle prit le parti de faire une autre proposition. « Je veux quatre cents d’avance. En plus de la robe, évidemment. Et c’est mon dernier prix. Si ça ne vous convient pas, demandez à quelqu’un d’autre. »

Pour le reste, elle ne releva pas, sachant pertinemment qu’en effet, il était fort possible qu’elle soit tentée de se rabattre sur l’alcool pour supporter l’événement. Elle n’était pas naïve au point de croire qu’il la paierait en plus après le mariage, malgré ce qu’il prétendait, d’autant plus qu’elle n’avait aucune idée de ses exigences. Elle sentait déjà que ce mariage allait être une véritable épreuve, encore plus si elle devait s’y rendre habillée de façon ridicule. Si les nouveaux sarcasmes qu’elle allait pouvoir lui lancer ensuite seraient une consolation, cela ne lui semblait pas être une motivation suffisante. Elle détestait les mariages, encore plus si c’était celui d’une fille à papa qui se croyait obligée d’étaler l’événement partout. Elle n’avait jamais eu l’impression que Lynch aimait ce type d’événement davantage qu’elle et ne put s’empêcher de le cuisiner sur la question : il cachait forcément quelque chose, un motif quelconque. Bien évidemment, il ne lui répondit pas de manière aussi directe.

« Je savais que vous étiez un grand sentimental. Ca se lit sur votre figure. » Elle resta silencieuse quelques secondes avant re reprendre. « J’ignore ce que vous cherchez. Pour le moment... »

Elle laissa la phrase en suspend. Elle était maligne, astucieuse et si elle voulait vraiment découvrir de quoi il s’agissait, elle était persuadée qu’elle ne tarderait pas à le savoir. Pour le moment, elle savait qu’il était inutile de le questionner davantage : il ne répondrait pas de toute façon, ou seulement de manière très détournée. Ce qui était certain c’est que jamais il ne ferait une chose pareille s’il n’avait pas un but bien particulier, et il avait besoin d’elle pour parvenir à ses fins. Et si cela avait rapport avec cet article que la journaliste avait écrit ? Décidément, il allait vraiment falloir qu’elle descende en unité psychiatrique, juste pour vérifier quelques petites choses. Pour le moment, il lui fallait des détails pratiques. Elle esquissa un sourire ironique lorsqu’il prétendit qu’il ne danserait pas. Puis il lui fit la liste de ce qu’il attendrait d’elle. Mais plus elle le regardait, plus elle songeait que le vrai problème, ce ne serait pas elle, mais lui. Lorsqu’il lui demanda son avis, elle poussa un soupir témoignant de son exaspération et de son découragement.

« Non ça ne va pas, ça ne va pas du tout. Enfin pas pour vos exigences, je pourrais faire ça les yeux fermés. Mais si vous, vous n’êtes pas près à faire les choses correctement, ça ne fonctionnera jamais. » Elle se recula légèrement et le regarda de haut en bas. « Enfin, regardez-vous un peu ! Même aussi proche de moi physiquement, vous avez toujours l’air aussi rigide et coincé. Détendez-vous un peu ! Et puis personne ne croira jamais que vous m’avez invité si vous vous adressez à moi comme à une employée, avec vos airs supérieurs. Il va falloir retravailler tout ça si vous voulez avoir un minimum de crédibilité. » Puis, elle le regarda d’un air perplexe avant de reprendre. « Dites-moi... Vous êtes déjà sorti avec une femme au moins ? »

Si c’était arrivé, ça n’avait pas dû être très fréquent. En tout cas, s’il voulait vraiment que son plan marche, il allait devoir faire des concessions sur ses comportements habituels. Si elle devait en plus le coacher là-dessus, il faudrait qu’elle pense sérieusement à lui demander une rallonge sur son salaire...
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MessageSujet: Re: Work ? What does that mean ?   Work ? What does that mean ? Icon_minitimeDim 6 Oct - 10:25


Daniel & Carrie

Être social. Daniel ne l'avait jamais été, même du temps où il n'était qu'un simple infirmier. À l'époque, il n'était pas aussi "coincé" que maintenant. Il jouait un autre rôle, celui de l'employé timide et passionné par son travail afin qu'on ne soupçonne pas qu'il trafique certains dosages pour les prémices de ses futures expériences. La froideur qui le caractérisait à présent n'était arrivé qu'en même temps que sa promotion. Le titre de "docteur" y était pour beaucoup. Pour lui, les proches des malades avaient plus confiance en quelqu'un qui savait garder la tête froide qu'à un docteur prenant "à coeur" les problèmes des patients. C'était le meilleur moyen d'écarter des possibilités car votre jugement se retrouvait parasiter par l'empathie éprouvée envers le malade. Une erreur aux yeux du docteur Lynch.

Carrie feinta l'innocence, en disant qu'elle n'oserait jamais tourner son patron en bourrique. Daniel n'était pas dupe.

"Vous semblez vous rappeler de ce détail uniquement quand cela vous arrange." Nota-t-il, légèrement agacé par cette constatation.

Les joies de la mémoire sélective sans doute. Mais souligner les travers de sa secrétaire n'était pas la priorité du docteur Lynch pour l'instant. Sinon, cette conversation s'éterniserait toute la nuit et il y avait plus important. Carrie semblait déjà prendre un malin plaisir à vouloir le déstabiliser en s'attardant sur des détails et en s'approchant de lui pour le gêner. Bien que Daniel était entré dans le jeu de la secrétaire pour ce dernier point, il n'allait pas aller jusqu'à fournir des sujets de bavardages inutiles. Son interlocutrice semblait l'avoir compris puisque la discussion s'orienta vers le prix demandé pour ce service rendu. Devant un chiffre aussi gros, il ne pouvait faire qu'une contre-offre qu'il agrémenta d'une condition particulière.
Ce fut au tour du Daniel de savourer avec un petit air triomphant l'étonnement de Carrie devant l'annonce de la robe.

"Bien sûr, il s'agit d'un événement important. Une tenue correcte est donc exigée." Le docteur Lynch avait quelque peu insisté sur le mot "correct" insinuant à nouveau que Carrie Jones ne devait certainement pas avoir ce genre de chose chez elle.

Cette particularité de leur accord décidé, la discussion se reporta de nouveau sur le prix. Son interlocutrice prétendait que deux cents dollars était une somme dérisoire, alors qu'elle n'avait pas démenti son allusion aux soirées arrosées de la demoiselle. Ensuite elle souligna le fait que ce mariage serait une vraie torture. Daniel leva les yeux aux ciels. Il ne pouvait même pas dire que le tableau de la future soirée était exagéré puisque ce n'était pas loin de se qu'il pensait aussi.

"Torture partagée, je ne vous demande pas des compensations pour autant." Commenta-t-il sur un ton sec.

Quoiqu'il dût bien avoué que le coup de la robe était une petite vengeance. Même s'il devra certainement payer cette fameuse robe... voir Carrie Jones dans une autre tenue qu'en pantalon et vêtement décontracté valait de l'or. Lui aussi commençait doucement à assembler ses futurs sarcasmes à échanger après cette soirée irréaliste. Carrie revoyait ces tarifs à la baisse, le divisant de moitié. Daniel aurait pu être d'accord mais l'idée de payer intégralement la somme avant l’événement lui déplaisait toujours autant. Il était facile de bâcler le travail lorsqu'on était déjà payé pour le faire et mademoiselle Jones était une experte dans ce domaine.

"La somme me semble un peu plus raisonnable." Admit-il à contre coeur. "Mais pourquoi cette aversion à être payé en deux fois ? Douteriez-vous de vos talents de comédienne, mademoiselle Jones ?"

Sans doute que non. Cette réticence venait certainement d'un problème de confiance. D'ailleurs cette faille allait dans les deux sens. C'est parce qu'il n'avait qu'une confiance relative en la secrétaire que le psychiatre rechignait à payer l'intégralité de la somme à sa complice d'un soir. Et c'est sans doute pour la même raison que Carrie voulait être entièrement payé avant l'événement. Cette partie des négociations ressemblait dangereusement à une impasse. Sauf si un des deux cédait, bien sûr.

Ce point fut temporairement mis de côté pour revenir sur les motivations se cachant derrière ce projet. Daniel venant d'avouer que l’événement serait une torture pour lui aussi, il était logique que la curiosité de Carrie s'en retrouvât à nouveau piqué. Tout comme il était logique que le docteur Lynch évite de nouveau la question en répondant de manière vague.

"Ah, me voilà percé à jour." Commenta-t-il avec un demi-sourire à la fois ironique et amusé lorsque Carrie sous-entendit à nouveau qu'il était en réalité un grand sentimental.

La secrétaire poursuivit en admettant qu'elle n'avait aucune idée sur ces motivations pour l'instant. Sa phrase en suspend laissait entendre qu'elle n'allait pas classer l'affaire. Bien que les deux personnes étaient déjà affreusement proches et que le psychiatre ne voulait décidément pas réduire encore le peu d'espace où il restait entre eux, il rejoua la carte de la provocation même si sa première tentative n'avait pas donné de résultat.

"Si vous voulez tellement le savoir, il faudra vous rendre à ce mariage avec moi." Glissa-t-il à l'oreille de la secrétaire de manière volontairement énigmatique.

Daniel n'avait aucune intention de dire la vérité à Carrie, qu'il obtienne ou non ce qu'il désire là-bas. Pour la même raison, à savoir que la vérité était trop étrange pour être dite de vive voix, il doutait sincèrement que Carrie trouve ces motivations, même en cherchant des indices sur place. Mademoiselle Jones était certainement quelqu'un de malin et d'astucieux mais elle chercherait une explication logique. Forcément. Alors que les circonstances n'entraient pas dans cette catégorie. C'est ce qui rendait les choses si épineuses.

D'ailleurs... À partir de quel moment la situation s'était-elle inversée ? Quelle phrase avait été prononcée pour qu'il perde soudainement le contrôle de cette conversation ? La discussion tournait autour du salaire que recevrait Carrie si elle acceptait de l'accompagner au mariage. Une situation étrange mais le moment embarrassant passé, elle devenait plus maîtrisable et le docteur Lynch retrouvait peu à peu ses marques. Comme il l'avait si bien résumé, ce n'était que des heures supplémentaires. Pour satisfaire sa curiosité, il devait se rendre à cet événement tant médiatisé. Cela rentrait donc encore dans le cadre de son travail. Point. Le psychiatre ne voyait pas pourquoi il devait faire des efforts de son côté.

Sa secrétaire semblait penser l'inverse. Daniel fut décontenancé de la voir soupirer de découragement comme une institutrice voulant faire entrer pour la énième fois une leçon à un élève récalcitrant, voir à un cas désespérer. Tout d'un coup, la discussion était passé à l'avantage de son interlocutrice. Quand ce retournement de situation s'était-il produit ? Le docteur Lynch aurait eu bien du mal à répondre sur cette question.

Daniel aurait eu un semblant d'humour, il aurait mis la main sur le front de Carrie en criant quelque chose du genre "Rebecca, sort de ce corps" tant les paroles de la secrétaire ressemblait aux conseils que mademoiselle Doll essayait de lui glisser à chaque fois que leurs routes se croisaient. N'ayant aucun sens de l'humour, il se contenta de lever un sourcil perplexe devant l'affirmation de Carrie de pouvoir respecter ces conditions les yeux fermés.

"Oh, parce que vous êtes une experte en la matière, bien sûr." Commenta-t-il avec ironie. Il doutait vraiment qu'une personne si caractérielle que Carrie Jones puisse lui donner des leçons en sociabilité.

Carrie avait reculé d'un pas pour rétablir une mince distance, il avait cru un instant avoir remporté une petite victoire alors, qu'en réalité, son interlocutrice avait établi un retrait pour mieux l'attaquer. La suite des reproches le laissèrent incrédule. Le docteur Lynch savait inutile par avance toute argumentation en rapport avec une certaine conscience professionnelle qui lui dictait son comportement. Des termes comme la satisfaction du travail bien fait et l'importance d'être sérieux dans son travail devaient certainement passer au-dessus de la jolie petite tête de la secrétaire.

"Il me semblait avoir bien souligné le fait que ce n'était pas un rendez-vous." Répliqua-t-il lentement, détachant chaque mot avec insistance, tandis que la secrétaire argumenta que personne ne croira à une invitation si le docteur Lynch continuait de lui parler avec suffisance.

Les paroles de Mortimer lui revinrent en mémoire. L'avocat avait insisté pour que le psychiatre se montre plus social au moins avec une personne. Une candidate qui serait son prétexte pour justifier sa soudaine sortie de sa tanière. Sur le moment, il avait cru que Carrie Jones conviendrait. Mais, à mesure que cette conversation s'attardait sur des détails inconnus, Daniel se demandait si cette option n'était pas à double tranchant.

"Et que conseillez-vous mademoiselle Jones ? Qu'on se tutoie ? Que je vous appelle par votre prénom ? Soyons sérieux deux secondes, personne n'y croira !"

La simple présence de Daniel Lynch à ce mariage était déjà surréaliste. Alors, accompagné par une éventuelle conquête ? Non vraiment, personne ne trouverait çà crédible. Effort ou non. De toute façon, le docteur Lynch croyait fermement que personne ne viendrait leur poser de questions. Pourquoi chercher des justifications plausibles ? Il voulait juste vérifier quelque chose à cette cérémonie, en avoir la confirmation ou non puis partir. Était-ce trop demandé ? Apparemment oui. D'ailleurs, le psychiatre avait pris soin d'ignorer la dernière question de la demoiselle.

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MessageSujet: Re: Work ? What does that mean ?   Work ? What does that mean ? Icon_minitimeMer 9 Oct - 15:30


Daniel & Carrie
Oui, elle voulait le déstabiliser, et malgré l’assurance qu’il affichait, elle ne pouvait croire que c’était réel, persuadée qu’il ne faudrait pas grand chose pour que son embarras transparaisse soudainement. Mais Lynch était habitué à dissimuler ses émotions et semblait prêt à tout pour entretenir le jeu qu’elle avait commencé. Il avait raison, elle le considérait comme son patron uniquement quand ça l’arrangeait, le reste du temps, elle préférait encore que son seul maître soit elle-même et elle avait tendance à prendre des libertés pour lesquelles n’importe qui d’autre l’aurait très probablement renvoyée. Ceci dit, bien peu de patrons lui auraient proposé de l’accompagner à un mariage dans un but qu’il ne voulait pas avouer. Elle était partagée entre la curiosité de découvrir de quoi il s’agissait, et sa lassitude à l’idée de devoir se prêter à cette mascarade. Elle poussa d’ailleurs un soupir lorsqu’il lui confirma qu’effectivement, elle devrait porter une robe.

« Je vous préviens, c’est moi qui la choisirai, hors de question que vous ayez votre mot à dire. » siffla-t-elle en lui jeta un regard noir, ayant parfaitement saisi le sous-entendu.

Elle doutait qu’il s’y connaisse en la matière. Ceci dit, elle non plus, mais elle parviendrait bien à trouver quelque chose qui ne lui donnerait pas l’air trop ridicule. Elle allait très probablement se sentir mal à l’aise toute la soirée. Heureusement, elle pouvait espérer que l’alcool coule à flot ! Bien évidemment, il n’allait certainement pas se priver de la railler à ce sujet, mais elle trouverait bien quelque chose pour lui rendre la pareille. Elle afficha un sourire moqueur lorsqu’il affirma que la torture était partagée. Décidément, il ne perdait jamais le nord.

« Peut-être, mais la différence c’est que moi, je n’ai pas besoin d’y aller. Après tout, c’est vous qui me demandez une faveur, je suis déjà bien aimable d’accepter. »

A croire qu’elle s’adoucissait avec le temps, surtout quand elle pensait à l’épouvantable journée, puis soirée qu’elle allait passer. Elle sentait qu’elle allait ensuite payer sa bonne action en recevant bon nombre de sarcasmes. Elle pouvait se consoler en se disant qu’il en serait de même de son côté. Quelles qu’aient été ses raisons, il souhaitait absolument faire quelque chose qui le répugnait et le mettait mal à l’aise. Elle avait plus que hâte de le voir faire face à tous les regards intrigués qui le scruteraient en le voyant accompagné, ce qui ne devait pas arriver très souvent, elle en était persuadée. Certes, elle ne savait rien de sa vie personnelle, probablement parce que celle-ci était inexistante. Son emploi du temps était toujours le même, respecté à la lettre. Il n’y avait pas vraiment de place pour la fantaisie dans sa vie, encore moins pour fréquenter d’autres personnes en dehors des heures de travail.

Croyait-il sincèrement qu’elle ne tenait qu’à ce maigre salaire ? Elle était disposée à le baisser, mais il ne fallait pas exagérer non plus, elle allait tout de même se soumettre à la torture de devoir assister à un mariage tout en portant une robe ! Elle comptait d’ailleurs en choisir une très onéreuse, uniquement pour lui faire payer ses futurs sarcasmes par avance.

« Qui a dit que je voulais n’être payée qu’en une fois ? Je prends 400 dollars avant la soirée, mais je me sens généreuse, je vous laisse fixer le montant que vous souhaiterez me donner après. Considérant ce que je m’apprête à faire pour vous, je pense que c’est amplement mérité. Et puis, il me faudra bien un petit encouragement pour garder le silence... Et sachez que mes talents de comédienne sont excellents. »

Elle n’avait aucune envie de voir la Nerys se marier et nager dans le bonheur, la larme à l’oeil, ou tout le monde s’extasier sur l’heureux nouveau couple. Comme s’il s’agissait d’un conte de fées. Evidemment, c’était facile pour quelqu’un de riche dont l’oncle était une personnalité éminente de la ville. Elle voulait être payée de cette somme avant, afin d’être assurée d’avoir au moins quelque chose qui vaille la peine qu’elle se déplace.
Mais ce qui l’intéressait vraiment, c’était la raison pour laquelle il tenait à s’infliger une chose pareille. Elle n’était d’ailleurs pas certaine que ce soit une excellente idée : n’attiserait-il pas la curiosité des habitants de Storybrooke s’il se mettait soudainement à se comporter différemment ? En vérité, elle n’en savait rien et cela la rendait d’autant plus curieuse. Lorsqu’il se pencha à son oreille, elle fut surprise, mais sourit en entendant ses paroles.

« Ne serait-ce pas un stratagème pour me donner envie de venir ? »

Elle n’était pas naïve : le psychiatre ne s’était jamais confié à elle et il n’y avait aucune raison pour qu’il le fasse un jour. Tout ce qu’elle avait découvert, ça avait été d’elle-même et il n’avait plus eut qu’à faire avec. Elle aurait été bien étonnée qu’il décide de lui confier ses plans.
Mais si plans il y avait, ceux-ci risquaient d’être fortement compromis s’il se comportait toujours de la même manière avec elle. Personne n’avalerait jamais qu’il lui avait soudainement pris l’envie d’inviter sa secrétaire comme ça, pour passer le temps. Il lui faudrait se comporter différemment avec elle, c’était certain, mais comme elle aurait dû s’en douter, il ne se montrait pas coopératif. Elle laissa échapper un petit rire et le regarda d’un air particulièrement condescendant, en grande partie pour l’agacer.

« Docteur, à côté de vous mon bureau est expert en la matière. »

Elle savait bien qu’il ne fallait surtout pas trop en faire. On ne croirait pas non plus qu’il avait soudainement eu un revirement de caractère l’ayant rendu tout à fait sociable. Les choses devaient rester un minimum crédibles.

« Réfléchissez : on va vous voir à un mariage, et en plus avec quelqu’un. Vous croyez vraiment que personne ne va se poser de question ? Je sais parfaitement qu’il ne s’agit pas d’un rendez-vous, mais j’imagine que vous ne me faites pas venir pour rien. Si vous ne voulez pas que votre présence paraisse trop suspecte, il faudra vous comporter plus... naturellement. »

La partie allait être serrée, surtout qu’il faisait preuve d’une mauvaise volonté toute particulière. Le faisait-il exprès ? Elle commençait réellement à le penser, et il en était bien capable, juste pour l’agacer, ce qui fonctionnait à merveille.

« Bien sûr que non, ne soyez pas stupide ! Il faudrait seulement que vous vous montriez plus... amical. » Elle commençait à en avoir assez, sentant que tout ça ne menait nulle-part et se demandant bien pourquoi elle se donnait autant de mal. Qu’est-ce que ça pouvait lui faire au fond si les choses se passaient mal ? « Vous savez quoi, laissez-tomber, je ne vois vraiment pas pourquoi je me fatigue. Je vous enverrai le prix de la robe après l’avoir commandée sur Internet. »

Pour elle, la discussion était close. De toute façon, l’heure de son retour chez elle était bientôt arrivée, elle pourrait bientôt quitter l’hôpital et probablement ruminer cette étrange conversation.
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MessageSujet: Re: Work ? What does that mean ?   Work ? What does that mean ? Icon_minitimeJeu 10 Oct - 19:56


Daniel & Carrie

La robe allait poser problème. Daniel aurait dû s'en douter en regardant les tenues habituelles que portait son employée. Il ne pouvait pas vraiment lui en vouloir. Les hommes étaient souvent mieux lotis en ce qui concernait les tenues "habillées". Un costume suffisait. Le psychiatre n'aurait donc pas d'effort à fournir vu qu'il ne portait que çà depuis sa reprise en main du service psychiatrique. Évidemment, ce genre de concession ne franchirait jamais ces lèvres. Il était beaucoup plus tentant de savourer la mine médusée de son interlocutrice en insistant sur ce nouvel achat. La secrétaire retomba, hélas, très vite sur ces pieds en insistant sur le fait qu'elle choisirait la robe. Une déclaration décorée par un regard noir qui le fit sourire.

"Pourrais-je au moins la voir avant ou bien cela aussi me serait interdit ?" Demanda-t-il, soudainement intrigué par le futur choix de son employée.

Le dossier "robe" n'était pas classé, juste reporter à plus tard. Parler du prix final de cette comédie était plus urgent. Carrie insista lourdement sur la torture que représentait une telle virée sociale. Lorsqu'il osa rétorquer que la douleur serait partagée, et qu'il ne pouvait donc s'agir d'un argument pour augmenter la mise, l'ancienne chasseuse de monstres la joua plus finement que prévue. L'ancien conseiller ne répondit rien en premier lieu. Plutôt mourir que d'admettre que la demoiselle avait vu juste.

"N'exagérer pas. Vous serez lourdement payé pour votre présence." Souligna-t-il.

Mais la demoiselle avait décidément de la suite dans les idées puisqu'elle continua sur sa lancée. Il étouffa un rire lorsque Carrie déclara qu'elle comptait évidemment se faire payer en deux fois et que les 400 dollars ne représentaient que la première partie.

"Vous ne doutez vraiment de rien." Commenta-t-il. Il n'en revenait toujours pas du culot dont sa secrétaire faisait preuve en négociant ces nouveaux tarifs.

Ensuite, le docteur Lynch fit mine de réfléchir aux arguments proposés. La somme demandée restait énorme. D'un autre côté, Daniel croyait fermement qu'il s'agissait d'un événement exceptionnel. Ou plutôt, il l'espérait... sinon son compte en banque serait vidé en un rien de temps !

"Très bien. Mais je maintiens que le prix de la robe sera compris dedans. Cela vous empêchera de faire des folies." Il était facile de soupçonner la secrétaire capable de prendre la robe la plus chère pour se venger. "En ce qui concerne vos talents de comédienne, je serais tenté de vous demander une démonstration mais je préfère en avoir la surprise."

En réalité, l'attitude confiante et légèrement provocante comme lorsqu'il s'approcha pour glisser quelques mots à l'oreille de Carrie reposaient essentiellement sur du bluff. Il suffisait simplement que son interlocutrice riposte en continuant dans la provocation et la belle assurance toute neuve du psy se craquellerait en un instant. Heureusement, elle n'avait pas encore utiliser cette carte. La secrétaire fut d'abord étonnée puis sourit. Daniel retint un commentaire sur la rareté d'un sourire dénué de cynisme de la part de son employée. Au lieu de cela, il répondit à la question.

"Peut-être." Continua-t-il. "Mais peut-être compterais-je aussi sur le fort taux d'alcool que vous aurez dans le sang et qui vous fera tout oublier de la soirée."

Ensuite, la donne changea complètement. Sans aucun signe avant-coureur, Carrie déclara qu'il avait des efforts à fournir pour ne pas éveiller les soupçons à ce mariage. À croire qu'elle était devenu soudainement une experte en sociabilisation. Quand il en fit la remarque à voix haute, son interlocutrice déclara que même son bureau était meilleur dans ce domaine que lui. Cette contre-attaque lui fit hausser un sourcil.

"Et il est sans doute plus efficace que vous. En fait, c'est peut-être lui que je devrais engager." Répliqua-t-il sur le ton de la plaisanterie. "Il n'aura pas votre... verve mais j'y survivrais."

Il était étrange de revenir au ton du début de leur conversation alors que des négociations serrées étaient en train de se dérouler. Mais l'attaque était trop tentante. En plus de déclarer qu'un bureau serait plus social que lui, ce qui était déjà assez vexant en soi, Carrie rajoutait des couches en déclarant qu'il devra se comporter plus naturellement. Naturellement ?! Daniel évita de déclarer qu'il agissait déjà ainsi. Ce serait tendre un bâton pour le frapper. Une chance que la secrétaire se ferait une joie de saisir. À la place, il insista sur le fait d'être trop familier avec Carrie serait absurde. Recevoir des leçons de la part de quelqu'un certainement aussi asocial que lui devenait irritant, même s'il gardait toujours assez de contrôle de lui-même pour ne pas le montrer totalement.

Le psychiatre était certainement allé trop loin. Après l'avoir qualifié de "stupide", Carrie laissa exprimer sa mauvaise humeur en disant qu'elle perdait son temps. Daniel était prêt à formuler des excuses, de peur que la secrétaire change d'avis et refuse finalement de l'accompagner. Seulement, elle annonça ensuite qu'elle allait commander la robe sur Internet. Cet argument qu'il devait soi-disant accepter fit disparaître toute tentative d'excuse de son esprit.

"Sur Internet ? Laissez- moi deviner... vous allez ensuite prétendre que le colis n'est pas arrivé à temps et viendriez avec quelque chose de votre garde-robe tout en m'ayant fait dépenser très certainement une fortune pour une robe que vous n'avez en réalité jamais acheté ?" Suggéra-t-il.

Il commençait à bien connaître sa secrétaire et ces méthodes si particulières quand il s'agissait de faire quelque chose qui ne l'enchantait guère à la base. Hors de question qu'il tombe dans un piège aussi grossier. Il en était presque vexé d'être ainsi sous-estimé par son interlocutrice. Depuis le temps qu'ils se côtoyaient, elle aurait dû deviner tout de suite que ce genre de ruse ne fonctionnerait pas avec lui.

"Les magasins ne manquent pas à Storybrooke." Nota-t-il. "Passons un marché... Disons une demi-heure ensemble dans le magasin de votre choix pour vous trouver votre robe et en échange je ferais un effort pour être..." Il poussa un soupir en tentant de se rappeler les soi-disant conseil formuler plus haut. "...moins hautain avec vous. Et comme cette séance de shopping sera certainement aussi contraignante pour vous que pour moi, je veux bien vous payer un verre à la fin de cette terrible épreuve."

Toujours cette histoire de confiance. Daniel ne pouvait décidément pas laisser Carrie choisir seule la robe qu'elle portera au futur mariage. Le verre offert n'était là que pour adoucir les angles. Quelque chose lui disait que la secrétaire n'était pas une grande fan des boutiques. Comme lui qui usait un vêtement jusqu'à la corde.

"Ou un repas... selon l'heure à laquelle nous finirons." Ajouta-t-il pour surenchérir son offre.

Décidément, ce marché commençait de plus en plus à ressembler à un rendez-vous ! En plus de lui coûter de plus en plus cher. Deux choses qui lui déplaisaient instinctivement. Jusqu'où était-il prêt à aller par pure curiosité ? La possibilité de faire tout cela pour se retrouver devant un nouveau cul-de-sac restait présente dans son esprit. D'un autre côté, Daniel se connaissait assez pour savoir que s'il n'y allait pas, il allait le regretter. Ce serait une possibilité qu'il aurait choisi de ne pas explorer alors que le dossier sur les rêves était le plus chaotique. Non, çà ne lui ressemblerait pas de renoncer.

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MessageSujet: Re: Work ? What does that mean ?   Work ? What does that mean ? Icon_minitimeDim 13 Oct - 18:16


Daniel & Carrie
Porter une robe ne la tentait absolument, mais absolument pas. Elle était grande et maigrichonne et restait persuadée qu’un tel vêtement ne pourrait qu’avoir l’air ridicule sur elle. Et bien évidemment, il ne se priverait pas de faire des commentaires sur le sujet. Evidemment, de son côté elle ne pourrait rien dire, il était déjà habillé pour un mariage. Ou un enterrement, difficile de faire la différence tant il était toujours semblable, égal à lui même. En tout cas, pas question qu’elle fasse d’effort particulier pour se coiffer et se maquiller. De toute façon, elle n’avait pas de produit adapté chez elle. Visiblement il se délectait de cette situation, et elle lui aurait volontiers envoyé son pot à crayons à la figure si elle s’était encore trouvée à son bureau, et si elle n’avait pas craint que cela lui permette de triompher davantage.

Elle lui répondit par un simple haussement d’épaules. Elle ne voyait franchement pas l’intérêt de lui montrer sa robe. Elle comptait la recevoir chez elle et ne pas la ressortir avant le mariage. Peut-être l’essaierait-elle, histoire de voir si elle était à la bonne taille, mais rien de plus en tout cas. Elle avait mieux à faire que perdre son temps à faire de multiples essayages et elle doutait que voir sa robe intéresse réellement le psychiatre. Du moment qu’elle portait quelque chose de correct, il serait content. Son objectif à présent était de se débrouiller de manière à le convaincre de payer la somme qu’elle demandait. Quand elle songeait à la soirée qu’elle allait passer, elle se disait que c’était largement mérité. Il prétendait qu’elle exagérait, mais elle estimait que c’aurait été plutôt à elle de dire le contraire.

« Et pourquoi le devrais-je ? Après tout, c’est vous qui avez visiblement besoin de moi. »

C’était grâce à cette certitude qu’elle savait qu’elle devait profiter de la situation pour lui demander ce qu’elle désirait. Une occasion pareille ne se présenterait très probablement pas tous les jours et elle comptait bien en tirer le maximum. Elle n’avait pas vraiment de scrupule, se disant que quel que soit le motif qui le poussait à se présenter au mariage d’une jeune femme pour laquelle il n’éprouvait que de l’animosité ne devait pas être très avouable. Que voulait-il ? Saboter son mariage ? Exercer une vengeance sur elle, l’avertir d’une quelconque manière ? Ou chercher quelque chose ? Il ne servait à rien de formuler des hypothèses : l’esprit de cet homme était impénétrable et elle savait d’expérience qu’il était inutile de tenter de deviner ses intentions.

Malheureusement, elle se fit avoir à son propre jeu : si le prix de la robe était inclus dans la somme, elle ne pourrait évidemment pas faire de folie, et elle n’avait aucune envie de payer de sa poche une robe qu’elle ne reporterai jamais. Cependant elle sentait qu’un refus frontal ne mènerait qu’à un autre débat, et préférait abandonner provisoirement la partie. « Nous verrons bien... »

L’attitude du psychiatre l’amusait. Il cherchait visiblement à la déstabiliser, elle n’était pas dupe sur la question. Elle aurait pu en profiter mais il fallait croire qu’elle avait tendance à s’adoucir. Ou alors il s’agissait plus probablement de l’heure qui avançait et de son envie persistante de terminer sa journée pour rentrer chez elle. Il n’avait pas tort : elle comptaistbien profiter du mariage pour boire autant qu’elle le pourrait afin de faire passer la pilule de la soirée.

« Avec un peu de chance, oui. » Mais elle en doutait. Malheureusement, l’alcool lui faisait rarement oublier les choses, une sorte de malédiction sans doute.

Elle était persuadée que n’importe qui comparé à Lynch aurait pu donner des leçons sur l’art et la manière de se comporter en société. Bien évidemment, il profita de l’opportunité pour enchaîner sur leur exercice habituel, à savoir l’art et la manière de s’envoyer diverses piques. Elle esquissa un sourire amusé.

« Avouez que vous vous ennuieriez si je n’étais pas là. » Il n’appréciait pas toujours sa présence, mais elle était distrayante, non ? Et puis elle aimait tellement l’ennuyer qu’il serait bien dommage de s’en priver.

Elle ne savait pas vraiment comment s’y prendre avec lui. C’était comme s’il faisait tout pour que les gens le détestent, ou s’interrogent à son sujet. S’il ne voulait pas trop attirer l’attention sur lui, il avait plutôt intérêt à la jouer plus finement et à montrer qu’effectivement, il pouvait avoir un côté agréable. Mais autant parler à un mur, et elle s’était rapidement demandée pourquoi elle se donnait autant de mal à quelqu’un qui ne voyait pas en quoi son attitude pouvait choquer. Aussi elle se ravisa, annonçant qu’elle le tiendrait au courant pour la suite. Si elle avait su qu’elle avait perdu une occasion de le voir s’excuser, elle s’en serait mordu les doigts, mais bien évidemment une telle éventualité ne lui serait jamais venue à l’esprit.

Elle aurait dû se douter que l’idée de trouver une robe sur Internet ne lui plairait pas et ouvrit de grands yeux plein d’innocence. « Moi ? Jamais, je suis quelqu’un d’honnête. »

Du moins, quand ça l’arrangeait... Malheureusement, il commençait à la connaître un peu trop bien à son goût. Elle ne s’était en revanche pas attendu à ce qu’il lui propose de faire cet achat avec elle. Elle avait toujours cru que ce genre de choses était une corvée pour lui, mais apparemment son manque de confiance en elle allait au point qu’il était prêt à tout pour s’assurer qu’elle se comportait selon ce qu’ils avaient décidé. Elle sourit à l’idée de le voir faire des efforts pour être plus sociable, et encore plus lorsqu’il lui proposa un verre ou un repas. Etait-ce un rendez-vous ? Elle ne tarderait sans doute pas à le savoir.

« Très bien, j’accepte. » Elle leva la tête et un coup d’oeil à l’horloge suffit pour lui signaler qu’il était temps pour elle de tirer sa révérence. « Il se trouve que mon service est terminé. Je me vois dans l’obligation de vous abandonner à votre dur labeur. Vous connaissez mon numéro, il vous suffira de me contacter pour décider d’où et quand nous devrons nous retrouver. » Elle conclut avec un sourire, puis tourna les talons. Attrapant sa veste et son sac de l’autre côté de son bureau, elle s’en fut avant qu’il ne décide de la retenir. Elle voulait bien être arrangeante, mais il ne fallait pas exagérer non plus.
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