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L'histoire se déroule en Octobre 2013.

« Il parait que les personnes âgées se mettent à rapetisser et se tasser
avec le temps. Je ne pensais pas que cela vous arriverait si vite. »
par Ally Brynhild dans À force, cette baraque va finir par s'effondrer

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 « Enemy of mine, I'm just a stranger in a strange land. » ◭ Sebastian&Liam.

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MessageSujet: « Enemy of mine, I'm just a stranger in a strange land. » ◭ Sebastian&Liam.   « Enemy of mine, I'm just a stranger in a strange land. » ◭ Sebastian&Liam. Icon_minitimeDim 13 Oct - 23:43


Gonna live forever tonight...
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Il existe des moments dans la vie chacun où on ne sait plus trop où l'on en est, des instants de doutes durant lesquels on pense que le sort s'acharne sur nous ou, au contraire, que la force inconnue qui régit l'univers nous a abandonné... Au moment où Liam franchit l'imposant portail de l'orphelinat, valise à la main, il réalisa qu'il était en train de vivre l'un de ces moments. Jetant un regard en arrière, en direction de ce qui avait été son foyer depuis plus de dix-sept ans, il poussa un long soupir. De nombreuses petites têtes blondes avaient le nez collé aux vitres de la bâtisse, posant de grands yeux emplis de curiosité et de tristesse sur le lycéen. Il les quittait, il les abandonnait aux griffes de Carmen Time, l'horrible directrice, il désertait le champ de bataille... Mais il n'avait pas le choix.

Quelques se;aines plus tôt, on avait découvert l'existence d'un certificat de parenté dans les archives de l'hôpital, un bout de papier jauni qui avait bouleversé le cours de sa vie. Inscrit, comme sournoisement, sur le-dit document, le nom de Liam Banning côtoyait celui de Sebastian Hopkins. Comment réagir si, dix-sept ans plus tard, on venait vous apprendre que vous possédiez un père, après tout, un homme qui n'a même jamais quitté la ville depuis votre naissance et qui, malheureusement, se trouve être l'ivrogne du coin ? Le rouquin, lui, ne l'a pas pris très bien. Visiblement, le bijoutier n'avait jamais voulu de lui et il devait bien avouer que cela lui importait peu. Liam avait abandonné l'idée de trouver une famille bien des années auparavant, et ses plans pour le futur n'incluait pas d'aller vivre avec son soit-disant géniteur.

Pourquoi Hopkins avait-il décidé de l'accueillir dans son appartement ? Déjà que l'infirme le partageait déjà avec Andrew Smith, il avait accepté la demande des services sociaux d'assumer la charge de sa progéniture. Liam n'était plus loin de la majorité, cependant, aussi il aurait tout aussi bien pu rester à l'orphelinat le temps d'atteindre l'âge de l'indépendance... Mais le bijoutier en avait décidé autrement et, non seulement il arrachait le rouquin à ceux qu'il considérait comme sa vraie famille, mais il bouleversait totalement les plans de ce derniers en ce qui concernait l'avenir. Cet homme était donc perçu de manière négative par l'adolescent, et ce n'était pas la rencontre qui avait eu lieu au festival de la Mine qui lui avait fait changer d'avis, bien au contraire !

Tournant le dos au bâtiment qui l'avait vu grandir, ce fut un Liam bouillonnant de colère et de frustration qui se mit à arpenter les rues de la ville en direction du quartier où il allait désormais résider. Certes, cela ne pourrait jamais être plus mal famé que le pâté de maison où se trouvait l'orphelinat, mais le lycéen s'était résolu à détester tout ce qui se rapprocherait de près ou de loin à ce père qu'on lui imposait. Ses pensées se bousculaient dans son esprit au fur et à mesure que ses pas le rapprochaient du foyer de son géniteur : arriverait-il à cohabiter avec les deux hommes très longtemps ? Où pourrait-il aller s'il décidait de partir ? Hopkins acceptera-t-il au moins de laisser Cloé venir chez eux ?

Ah, Cloé... La petite blonde qui faisait battre le cœur de Liam était une autre des raisons de son énervement envers ce déménagement inopiné. Tout comme Liam, Cloé avait passé toute sa vie à l'orphelinat et, déjà qu'ils avaient peu d'occasions de se voir une fois sortis de l'institution de madame Time, le rouquin craignait de voir la jolie lycéenne l'oublier maintenant qu'ils ne partageraient plus le même toit. Ces derniers temps, leur relation était enfin parvenue à évoluer, à sortir de cette zone floue où amitié et sentiments plus personnels se côtoyaient. Ils avaient franchi un cap, tous les deux, même si le jeune homme restait toujours aussi incapable de définir ce qu'ils étaient devenus. Tout ce qu'il savait, c'était qu'il ne voulait pas régresser dans cette relation, il ne voulait pas perdre Cloé, et pour cela il fallait absolument qu'il passe le plus de temps possible en sa compagnie ! Entre les cours au lycée, les divers petits boulots que Liam assurait et les devoirs, cela ne lui laissait plus beaucoup d'options pour pouvoir profiter de moments en tête-à-tête avec l'élue de son cœur... Son père devrait le comprendre et l'accepter.

Il fallut près d'un quart d'heure au jeune homme pour trouver son chemin entre l'orphelinat et l'immeuble qu'il allait désormais investir. S'attardant quelques secondes sur le pas de la porte pour balayer le bâtiment du regard, il soupira. Bientôt, il serait majeur et libre de quitter cet endroit... Mais, pour le moment, il n'avait d'autre choix que de vivre ici, puisque Hopkins avait décidé de s'immiscer dans sa vie. Inspirant un grand coup, Liam leva le bras et frappa trois coups secs sur la porte, et cette dernière ne mit pas longtemps à s'ouvrir. Sans regarder la personne qui se trouvait de l'autre côté du bout de bois, il esquissa une petite grimace avant de desserrer les lèvres :

▬ C'est bien ici que vit Sebastian Hopkins ?

Le dédain qu'il avait employé pour prononcer le nom du bijoutier ne choqua visiblement pas son interlocuteur qui lui indiqua l'étage auquel s'arrêter pour trouver son père. Comme s'il se rendait à sa propre exécution, Liam gravit les escaliers qui le séparaient de l'appartement occupé par les deux colocataires, et ce fut en affichant une mine résignée qu'il appuya sur la sonnette qui scellerait son futur.




 
 
 



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MessageSujet: Re: « Enemy of mine, I'm just a stranger in a strange land. » ◭ Sebastian&Liam.   « Enemy of mine, I'm just a stranger in a strange land. » ◭ Sebastian&Liam. Icon_minitimeLun 13 Jan - 23:45


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Il avait essayé de faire la grasse matinée, Andrew l’avait réveillé. Il avait essayé d’aller bosser, Andrew avait appelé Moira pour le remplacer. Il avait planifié une gueule de bois, Andrew l’avait empêché de sortir de l’appartement la veille… Bref, il y avait des jours où Sebastian avait envie d’étriper Andrew et là personne ne pourrait l’en empêcher ! Mais aujourd’hui, il était beaucoup trop morose pour cela et puis, il risquait d’avoir un témoin, car il s’agissait d’une date fatidique sur le calendrier. Pas le genre qu’on encercle de rouge pour se rappeler. Non, le genre où le calendrier se ramasse à la poubelle parce qu’on ne veut pas savoir que cela va arriver. On préfère de loin perdre la notion du temps et c’est ce qu’avait fait Sebastian, une fois enfermé dans sa chambre, avec quelques bouteilles bien dissimulées. Néanmoins, ses réserves étaient toujours un peu minces depuis la découverte du certificat de naissance et donc, il avait seulement réussit à dormir paisiblement. Maintenant, il était bien réveillé, habillé et débarrassé de son haleine d’ivrogne et il repoussait l’assiette contenant son dîner. Il n’avait pas faim. En fait, le bijoutier ne savait pas trop ce qu’il ressentait en ce moment. Il avait dépassé le stade de la colère ou de la tristesse. Il était juste terriblement inquiet de la suite, nerveux même. Il se tourna vers son détestable colocataire et demanda avec une expression défaitiste des plus inhabituelles :

« Est-ce que ce gamin va ruiner ma vie ? »

Andrew sourit et rétorqua qu’il le faisait bien tout seul et que, normalement, les gens se demandaient surtout s’ils allaient être de bons parents. L’ancien pirate ne réagit pas et fixa le vide devant lui. Il n’avait pas besoin de se poser cette question, il savait qu’il allait être pitoyable comme père. Comment pourrait-il en être autrement puisqu’il n’avait jamais voulu d’enfant et qu’il était bien incapable de ressentir de la compassion pour un individu qu’il connaissait à peine ? Bref, c’était surement trop lui demander. Il abandonnait la mission bien avant de l’avoir débuté. Il quittait le navire. Il démissionnait… Sauf qu’il ne le pouvait pas… Apparemment. De plus, si on se fiait à ses souvenirs du festival de la mine, ce ne serait pas non plus une partie de plaisir ! Le bijoutier enfouit son visage entre ses mains. Le cauchemar qu’il vivait depuis l’annonce de l'arrivée de son fils allait bientôt se matérialiser. Rien de personnel contre Liam, juste qu’il le détestait déjà. Soudain, la sonnette de l’entrée se fit entendre et le bijoutier se redressa subitement.

« N’ouvre pas ! »

« Ne soit pas ridicule… » dit Andrew le traître en ouvrant la porte qui séparait le père et le fils . « D’ailleurs, je pars travailler, amusez-vous bien tous les deux ! » Son colocataire se sauva alors, les laissant seuls dans un long silence.

Sebastian se leva lentement de son siège pour s’approcher du visiteur si redouté et l’étudia du regard. Cheveux roux, tâche de rousseurs, la peau tannée… Ce fut presque un soulagement qu’il ne lui ressemble pas plus que ça physiquement, moins de chance de s’attacher ou qu’on fasse le rapprochement avec lui. Il évita néanmoins de croiser son regard et la vue de la valise du jeune homme lui donna la nausée l’espace d’une seconde. C’était définitivement toujours pénible de laisser quelqu’un entrer dans sa vie. Il rajusta ses vêtements et se racla la gorge, mal à l’aise, mais fini par desserrer les lèvres.

« Bonjour. »

Et ce fut tout. Il était incapable de lui proposer d’entrer, sachant lui-même qu’il n’avait aucune envie de l’invité à le faire. Il préférait de loin refermer la porte et faire comme-ci rien ne s’était passé, mais même lui savait que ce geste ne serait pas sans conséquence. Inutile d’ajouter une visite de Carmen Time à cet enfer. Il s’écarta alors simplement du cadre de la porte, la laissant ouverte et s’éloigna en direction du couloir. Et puis quoi encore ? Il n’allait tout de même pas porter ses valises !

« Il y a une chambre libre au fond du couloir. Enfin, c’était un bureau, mais grâce à Monsieur Smith, c’est une chambre maintenant. » dit-il en prenant pour acquis que Liam le suivait dans l’appartement, lui tournant délibérément le dos. Il ouvrit alors la porte de la pièce en question. Elle n’était pas très spacieuse, mais c’était presque confortable à vue d’œil. Sebastian espérait surtout qu’il avait vidé toutes ses cachettes de son ancien bureau… Il n’entra pas dans la pièce, mais laissa le champ libre pour que Liam puisse aller y déposer ses affaires, puis s’accouda contre l'embrasure de la porte. Il croisa les bras sur sa poitrine et soupira.

« Bref… Bienvenue à la maison… Je crois. »




 
 
 



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MessageSujet: Re: « Enemy of mine, I'm just a stranger in a strange land. » ◭ Sebastian&Liam.   « Enemy of mine, I'm just a stranger in a strange land. » ◭ Sebastian&Liam. Icon_minitimeJeu 16 Jan - 15:42


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Liam écouta le bruit de la sonnette résonner à l'intérieur de l'appartement tandis que, de l'autre côté de la porte maudite, deux voix masculine dont les propos étaient un peu étouffés se faisaient entendre. S'il avait reconnu la première voix, sèche et cassante, comme appartenant à son géniteur, c'était, en revanche, la première fois qu'il entendait les accents plus avenants de celle d'Andrew. Ce dernier, d'ailleurs, avait ouvert la porte avant de finir son discours et le lycéen se retrouva face à un homme blond de taille moyenne qui annonça sur un ton presque enjoué qu'il était attendu au travail et qui souhaitait au père et à son fils de bien s'amuser... Cette réplique provoqua le froncement des sourcils du rouquin, n'appréciant que moyennement cette moquerie ouvertement formulée. Lorsque Smith contourna le jeune homme qui demeurait sur le palier sans rien ajouter de plus, un silence de plomb s'abattit dans l'appartement.

Immobile, Liam serrait la poignée de sa valise comme s'il s'agissait du seul objet qui le retenait ici. Il n'esquissa aucun geste lorsqu'il vit une forme sombre remuer à l'autre bout du couloir, se figurant parfaitement de qui il s'agissait. Par dessus tout, il n'avait aucune envie de mettre les pieds dans l'antre de son géniteur bien que, fatalement, cet instant viendrait, et il arriverait sans doute plus vite que l'ancien farfadet volant ne le souhaitait... Sans qu'il ne s'en soit vraiment rendu compte, Hopkins se trouvait désormais devant lui, posant ses yeux sournois sur sa personne comme s'il examinait sa tenue. Le lycéen résista à l'envie de lui balancer une réplique cinglante sur son apparence d'orphelin et que, d'une certaine manière, il ne pouvait s'en prendre qu'à lui-même et à celle qui l'avait mis au monde pour cela. Si le bijoutier évitait de croiser le regard du rouquin, ce dernier, lui, ne se privait pas pour le fixer effrontément. La confrontation muette dura quelques secondes, puis l'ancien capitaine Crochet se décida à briser le silence.

▬ Bonjour.

Étrangement, Liam s'était attendu à autre chose. Une remarque blessante, une insulte, une phrase lui ordonnant de retourner vivre à l'orphelinat... Mais pas cette marque de politesse, aussi froidement fût-elle prononcée ! Légèrement décontenancé, les paupières du rouquin papillonnèrent de surprise à plusieurs reprises tandis que, déjà, Hopkins s'éloignait.

▬ Mouais... Salut.

Il avait marmonné, presque chuchoté, mais il doutait du fait que son prétendu père l'ait entendu. Liam observa Sebastian marcher lentement vers le couloir : était-il toujours aussi mou ? L'espace d'un instant, il hésita. Dos tourné, le bijoutier ne remarquerait pas la disparition de son rejeton si ce dernier tournait discrètement les talons... Mais, contre toute attente, lorsque le lycéen se remit enfin en mouvement, ce fut pour emboîter le pas à l'occupant des lieux. Celui qui avait été Peter Pan dans une autre vie ressentit d'ailleurs une pointe d'agacement lorsque l'ex-pirate reprit la parole comme s'il savait que le rouquin ferait ce choix.

▬ Il y a une chambre libre au fond du couloir. Enfin, c’était un bureau, mais grâce à Monsieur Smith, c’est une chambre maintenant.

Joignant le geste à la parole, Sebastian actionna la poignée de la porte de la chambre en question. Refourgué dans un ancien bureau, voilà que Liam ressemblait à Harry Potter... Nul doute que, si son lieu de vie en avait été doté, Hopkins l'aurait fait dormir sous l'escalier ! Le bijoutier se poussa pour laisser le lycéen entrer dans son nouvel espace personnel et ce fut avec beaucoup de scepticisme que ce dernier s'exécuta. Il passa devant son soit-disant père la tête haute, sans lui accorder le moindre regard, et pénétra dans la chambre dans le but de la scruter avec attention. Liam pensait alors que l'alcoolique de service profiterait de cet instant pour s'éclipser et retourner se tasser dans son fauteuil en broyant du noir mais, visiblement, l'ivrogne avait d'autres plans.

▬ Bref… Bienvenue à la maison… Je crois.

Ce fut au tour de Liam de soupirer. Toujours valise en main, il se retourna lentement vers Sebastian et, pour la première fois de la journée, croisa son regard. Il résista à l'envie de détourner les yeux, aussi forte fût-elle, pour affronter les prunelles qu'il aimait qualifier de vitreuses de son géniteur. Ce dernier était installé confortablement dans l'encadrement de la porte, comme s'il tenait absolument à épier les moindres faits et gestes de son rejeton. À cette pensée, le lycéen détourna le regard pour le porter sur la porte de la pièce et, sans même remercier le bijoutier pour cette phrase qu'il avait sans doute eu beaucoup de mal à prononcer, demanda sur un ton contrarié :

▬ Il n'y a pas de serrure ?

Si l'adulte consentait à faire des efforts considérables pour la cohabitation, l'adolescent en pleine révolte, lui, était bien déterminé à déclencher la guerre. Il tourna le dos à son père sur ces paroles et posa son unique valise sur le lit, s'asseyant à côté. Il rebondit un peu sur le matelas sous les yeux de son géniteur, histoire de voir s'il s'agissait d'une literie de seconde main ou non, mais aussi pour bien signifier à Sebastian qu'il ne lui mâcherait pas le travail et qu'il lui en voulait toujours énormément. Pourquoi ? Pour tout et pour rien, à vrai dire... Le rouquin ne pouvait pas vraiment l'expliquer, il était en colère et tenait l'ivrogne de la ville pour responsable.

▬ Bon... Je suppose que tu vas m'imposer des règles. Autant en finir dès maintenant avec ça.

Liam ignorait si Sebastian avait vraiment réfléchi aux conditions que cette cohabitation impliquait mais, ayant été élevé dans un lieu régi par le règlement, et même s'il ne le respectait pas beaucoup, le lycéen avait naturellement pensé que son insupportable géniteur avait préparé une liste interminable d'interdictions et d'obligations qui lui seraient imposées... Poussant un long soupir, il regarda par la fenêtre. Cette chambre n'était pas aussi lugubre et l'appartement pas aussi sale qu'il se l'était imaginé, en fin de compte... Peut-être y était-il allé un peu fort, pour une seconde rencontre, au final.




 
 
 



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MessageSujet: Re: « Enemy of mine, I'm just a stranger in a strange land. » ◭ Sebastian&Liam.   « Enemy of mine, I'm just a stranger in a strange land. » ◭ Sebastian&Liam. Icon_minitimeLun 24 Fév - 21:22


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Il se sentait de trop et ça le démangeait de partir en courant, sortir de l’appartement et ignorer la réalité. Sebastian ne faisait rien pourtant, ses pieds refusaient de bouger et son esprit rationnel lui répétait qu’il valait mieux faire la sale besogne maintenant que d’endurer les caprices d’Andrew ou de tous les autres qui voudraient l’aider à devenir un meilleur parent ensuite. On ne prenait pas la fuite le jour même où son enfant débarquait dans sa vie, ça même le bijoutier le savait. Aurait-il été présent lors de la naissance de Liam ? Lui-même l’ignore, avoir eut son mot à dire dans cette histoire, le gamin ne serait peut-être jamais venu au monde. C’était peut-être pour cela qu’on ne lui avait jamais rien dit d’ailleurs. Néanmoins pourquoi se débarrasser de l’enfant ensuite ? C’était plus cruel que d’envisager les autres options à son sens. De nature pessimiste, la notion de lui ''donner une meilleure chance'' n’était pas une raison valable pour condamner un enfant à l’orphelinat, surtout en connaissant personnellement la responsable de l’établissement. Quoique, réalisant ses pensées, l’ex pirate eut presque de la pitié pour Liam. Ce n’était peut-être pas une si mauvaise chose qu’il vienne vivre avec son paternel finalement… Le problème ; c’était lui le père en question. Et malgré ses idées chevaleresques, il était beaucoup trop égoïste pour les mettre en application. Toujours adossé nonchalamment dans le cadre de la porte, il étudia sa progéniture de loin, n’étant pas encore certain de l’aptitude à adopter. La présence de Liam l’irritait plus qu’autre chose au final.

« Non, il n’y en a pas. Ne t’inquiète pas trop pour ce qui est de ta ''vie privée'', c’est plutôt Andrew qui fouine normalement. »

Il y avait une serrure autrefois, tout comme sur la porte de la chambre de Sebastian, mais les disputes et les compromis sur son état d’ivrogne avaient eut raison de cette dernière. C’était ça où le laisser fouiller la bijouterie alors… Il devrait faire sans pour le moment. D'ailleurs, l’ancien Capitaine Crochet avait pris de l’assurance à force de regarder Liam de haut. Il y avait un je-ne-sais-quoi dans l’attitude du garçon qui venait lui tomber sur ses nerfs. Peut-être était-ce de voir que ni un ni l’autre ne voulait réellement être là qui rendait la situation ridicule et difficile à supporter. Le ton rebelle dans la voix de l’adolescent vint ébranler son calme durement feint.

« Des règles ? » Il avait lui-même horriblement du mal à en suivre et, en plus, il avait réussi à rester dans le déni d’être père pendant un bon moment. Bref, il n’avait pas réfléchis à la chose avant qu’Andrew lui passe un bout de papier le matin même.  Comme un politicien qui avait eu son texte rédigé d’avance, Sebastian se remit bien droit et pris la note dans sa poche pour la lire à haute voix. « Alors, règle numéro un, il n’y a pas de couvre-feu, mais on doit savoir où tu es en tout temps vu qu’on est responsable de tes faits et gestes blablabla... » commença-t-il, déjà complètement blasé. « Un sms de temps en temps ça devrait être suffisant pour rassurer And-… Nous rassurer. » Le bijoutier leva les yeux du papier pour voir si le jeune homme suivait toujours. Il avait raison sur un point, autan en finir le plus vite possible. « Cela dit, je vais ajouter que si tu te retrouves en prison, ne compte pas sur moi pour venir te chercher avant le lendemain matin. »

L’ancien pirate fit un pause pour s’éclaircir la gorge et retrouver le passage qu’il était en train lire sur la feuille. Il se fichait pas mal d’avoir l’air débile parce qu’il n’avait rien prévu pour l’arrivée de Liam. Il ne ressentait aucun remord, car au fond, l’adolescent était bien assez intelligent pour comprendre qu’il n’en avait rien à faire de lui. Aussi triste que cela pouvait sembler être, pour le moment, le bijoutier le considérait comme un indésirable. « Règle numéro deux, on n’invite pas tout Storybrooke à faire la fête ici à moins de mon accord. Ensuite, l’appartement est propre et doit le rester... » Ils allaient se faire chier longtemps avec cette liste ? C’est qu’il y a, au moins, une douzaine de point à lire comme ça… Et puis zut ! Il replia le papier et fit un pas dans la pièce pour le tendre au rouquin assit sur son lit.

« Tu n’auras qu’à les lire. En gros, ne mets pas le feu, ne fais pas de conneries, ne fout pas le bordel et, accessoirement, essaie de ne pas mourir sous ma garde. Des questions ? »





 
 
 



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MessageSujet: Re: « Enemy of mine, I'm just a stranger in a strange land. » ◭ Sebastian&Liam.   « Enemy of mine, I'm just a stranger in a strange land. » ◭ Sebastian&Liam. Icon_minitimeSam 22 Mar - 20:53


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La blague de goût douteux sur Andrew Smith que son paternel ajouta après avoir confirmé l'absence de serrure à la porte de sa nouvelle chambre fit naître une pensée dans l'esprit de Liam : « Pauvre type. » Tout le monde savait qu'Andrew était la seule personne à accepter l'alcoolique dans son entourage, enfin si on excluait la fleuriste qui, pour une raison inconnue, lui tournait autour et Carmen qui faisait une fixette malsaine sur lui, mais encore fallait-il juger Carmen comme une personne digne 'être estimée dans un quelconque classement... Du coup, cela semblait vraiment pathétique aux yeux du lycéen de fustiger ainsi son seul ami, surtout derrière son dos. Pour toute réponse à ce trait d'esprit, il lui lança un regard blasé et n'esquissa même pas l'ombre d'un sourire, préférant passer au sujet suivant : les règles de vie de l'alcoolique notoire.

▬  Des règles ?

Le ton surpris de Sebastian attira l'attention du rouquin qui détacha son regard de la fenêtre pour le poser à nouveau sur le bijoutier. Serait-il pris au dépourvu, vraiment ? Liam se sentait déjà comme le vainqueur de la première manche d'une lutte silencieuse entre eux lorsque, le coupant dans son élan de jubilation silencieuse, il remarqua le petit bout de papier. Enfin, petit... Une fois dépliée, la feuille n'était plus si insignifiante que cela, et, en prime, elle était noircie de bout en bout. Sourcils froncés, un air renfrogné sur le visage, le lycéen poussa un long soupir blasé et croisa abruptement les bras contre son torse.

▬ Alors, règle numéro un, il n’y a pas de couvre-feu, mais on doit savoir où tu es en tout temps vu qu’on est responsables de tes faits et gestes blablabla... Un sms de temps en temps ça devrait être suffisant pour rassurer And-… Nous rassurer.

En vue du ton totalement blasé qu'employait l'adulte, le lycéen commença à douter de l'origine de cette liste de règles. Au final, en entendant l'esquisse du prénom d'Andrew, il fut fixé. Partagé entre l'envie de se moquer de son géniteur et le désagrément que ces règles allaient lui causer, il fixait Sebastian, le visage neutre. Peut-être aurait-il dû rester à l'orphelinat, ou encore tenter de se loger par lui-même, ailleurs... Sans doute toutes les options étaient meilleures que celle-ci, être là avec cet homme en train de l'écouter déblatérer des faits auxquels il n'avait même pas pris la peine de réfléchir par lui-même. À un moment, le bijoutier leva les yeux de sa feuille pour, une fois de plus, servir à Liam l'un de ses commentaires désobligeants :

▬ Cela dit, je vais ajouter que si tu te retrouves en prison, ne compte pas sur moi pour venir te chercher avant le lendemain matin.

Le rouquin ne réagit pas, de prime abord, puis il arqua un sourcil et regarda son interlocuteur d'un air de dire : « T'es sérieux, là ? », secouant doucement la tête de gauche à droite d'un geste blasé.

▬ Je te retourne le compliment.

Il avait grommelé cette phrase sur un ton bas, plus pour lui-même que pour se faire entendre par Sebastian. Il n'en revenait pas... Lui ? Au poste de police ? Se faire entendre dire une ânerie pareille par l'alcoolique du coin ! S'il y avait quelqu'un dans cette pièce qui passait son temps en cellule de dégrisement, ramassé à la petite cuillère par les forces de l'ordre et écroué pour trouble à l'ordre public et ébriété dans les lieux publics pratiquement tous les soirs, ce n'était certainement pas Liam ! Quel hypocrite, vraiment... L'infirme se racla la gorge et reprit de plus belle sa lecture :

▬ Règle numéro deux, on n’invite pas tout Storybrooke à faire la fête ici à moins de mon accord. Ensuite, l’appartement est propre et doit le rester...

Liam bondit sur ses pieds en entendant ce point. Alors là ! Il n'avait pas l'intention de faire la moindre fête dans cet endroit qui, pour lui, symbolisait sa disgrâce, mais devoir dépendre de l'ivrogne pour inviter quelqu'un... Sa gorge se serra, son esprit se tournant irrémédiablement vers Cloé, la blondinette qui faisait battre son cœur et qui, il le savait, avait toujours entretenu de mauvaises relations avec le bijoutier. Allait-il la laisser venir ici, elle ? Ou serait-il assez sadique pour lui refuser la visite de la seule personne qui comptait vraiment pour lui ? L'ancien farfadet à collants verts n'eut pas le temps de matérialiser son appréhension que Sebastian replia la liste et s'avança pour lui tendre.

▬ Tu n’auras qu’à les lire. En gros, ne mets pas le feu, ne fais pas de conneries, ne fout pas le bordel et, accessoirement, essaie de ne pas mourir sous ma garde. Des questions ?

Liam resta immobile, son regard faisant des allers-et-retours entre le visage impassible de son géniteur et la main qu'il tendait vers lui. Serrant les poings, il releva le menton, histoire de se donner une contenance un peu hautaine, et tourna le dos au bijoutier, sans prendre le papier.

▬ Non, j'ai compris, je n'suis pas débile !

Il entreprit d'ouvrir sa valise et de commencer à déballer le peu d'affaires qu'il pouvait nommer comme siennes, ignorant royalement l'homme dans son dos. Comme il était resté attentif à l'éventuelle réaction de ce dernier, il savait qu'il n'avait pas encore quitté la pièce. Comme cela n'aurait-su tarder, il s'empressa de renchérir, histoire de lancer une nouvelle pique à l'infirme, craignant que ce dernier ne parte sans qu'il eût l'occasion de le faire :

▬ Tu peux sortir de ma chambre, maintenant.

Bien trop heureux d'humilier son géniteur en le traitant comme un serviteur, il jubilait en son for intérieur. Il ne se rendit même pas compte de l'effet que cela avait pu produire sur sa cible, peut-être même Sebastian n'avait pas remarqué qu'il s’agissait d'une provocation, et Liam aurait sans doute été très vexé qu'il en fût ainsi, mais il se bornait à rester dos à son ancien ennemi de toujours. De toute manière, le bijoutier avait certainement envie de s'éloigner, lui aussi, alors autant estimer que la discussion était close pour le moment... Et quelle meilleure façon de conclure que sur une victoire pour le rouquin ? Le lycéen savourait sa petite victoire jusqu'à ce qu'il réalise que, en réalité, il avait une question à poser à Sebastian...

▬ Oh, une dernière chose... Où se trouve le téléphone ?

Vu la manière dont il venait de s'adresser à l'alcoolique notoire, il s'apprêtait à essuyer une réponse cuisante, mais le jeune homme venait de se rendre compte que son vieux portable était resté à l'orphelinat et que, par conséquent, il avait besoin d'utiliser la ligne fixe pour demander à Owen de lui mettre de côté avant que Carmen ou Adora ne mette la main dessus... Peut-être appellerait-il Cloé au lieu d'Owen, d'ailleurs, s'il surmontait sa honte en lui avouant qu'il avait agi comme un vrai tête-en-l'air...




 
 
 



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MessageSujet: Re: « Enemy of mine, I'm just a stranger in a strange land. » ◭ Sebastian&Liam.   « Enemy of mine, I'm just a stranger in a strange land. » ◭ Sebastian&Liam. Icon_minitimeLun 31 Mar - 21:14


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La torture continuait alors que le blabla du père modèle commençait à s’épuiser. De toute façon, il ne fallait pas être un génie pour comprendre comment cela pouvait se dérouler. Sebastian avait établi un semblant de plan dans sa tête pour un futur plus ou moins durable avec son fils. Un genre de vivre et laisser vivre. Ne m’embête pas et je te laisse tranquille. C’était, à son sens, le seul moyen de faire en sorte que cette cohabitation pouvait être harmonieuse. Autant dire qu’ils étaient plus que mal partis… Au moins, il s’était débarrassé de la tâche ingrate de l’énumération des règles de conduite dans l’appartement, même s’il n’en avait jamais suivit plus que la moitié lui-même. Il était adulte après tout. Célibataire endurci et sans enfant, qui aurait pu le blâmer d’affectionner ce genre de mode de vie de débauche ? Il n’avait jamais affirmé être un modèle de vertu et n’en serait surement jamais un. Cela dit, selon l’éthique et la moral, il devrait y mettre fin. Tout ça c'était avant que ce rouquin capricieux ne respire le même air que lui. Mais imposer un code de conduite à Sebastian Hopkins n’était qu’une façon de l’encourager à faire pire. Au fond, il espérait que Liam ne retienne pas trop de son tempérament fougueux. D’ailleurs, ce dernier s’empressa d’ajouter qu’il avait compris et qu’il n’était pas complètement débile.

« Encore heureux. » marmonna-t-il pour lui-même.

Son regard azur examina l’adolescent qui défaisait ses valises. Il n’avait pas beaucoup de bagages en réalité et le bijoutier espérait ne pas avoir à lui acheter toutes ces choses futiles que les enfants ont besoin comme des vêtements, des fournitures scolaires, des jeux vidéo, etc. Son avarice le suivait dans une vie comme dans l’autre et si ce n’était de son amour pour les bouteilles, le bijoutier serait surement millionnaire depuis longtemps. De nouveau, l’ancien pirate s’appuya nonchalamment contre le cadre de porte. Il envisageait de partir, mais si le gamin avait des questions, autant y répondre tout de suite au lieu de se faire déranger plus tard. Néanmoins la pique que lui lança Liam fit mouche et Sebastian fronça les sourcils. Il ne répliqua pas, c’était une trop bonne ouverture pour sa fuite de cet enfer, mais l’ex farfadet n’en avait pas fini avec lui.

« Pourquoi ? Tu veux appeler ta petite amie peut-être ? » demanda-t-il avec une pointe de malice et un sourire ironique. Ses rencontres avec Cloé Dusty étaient trop inoubliables pour qu’il n’ait pas fini par faire un rapprochement entre les deux. Et puis, cela venait de tendre une perche au mauvais humour de l’ivrogne. Comme le gout des moqueries était satisfaisant ! Autant faire durer le plaisir…

« Je te laisse chercher le téléphone, ça te fait un prétexte pour une visite guidée de l’appartement en même temps. » Sebastian s’écarta de la porte de la chambre et l’invita à le suivre. « Enfin si monsieur veut bien se donner la peine de sortir de sa chambre qui se situe étrangement au bout de mon couloir dans mon appartement. »

Un petit jeu s’enclencha alors, un genre de ''Où est Charlie ?'', mais en bien plus frustrant. Plus le temps avançait et plus Sebastian prenait un air enjoué du meilleur vendeur de voiture de location de la région. Le nouveau père alla ouvrir une porte, celle de la salle de bain, et laissa Liam y entrer avant de lui barrer la sortie. Il lui pointa le bain qui servait aussi de douche, le lavabo, la cuvette, l’endroit où on gardait les serviettes propres et où mettait les sales. Bref, pas de téléphone.  Ensuite, il attira le garçon vers la chambre à coucher d’Andrew et lui fit remarquer le manque irrécupérable de gout de son ami pour le choix des rideaux, du tapis, de la literie, mais toujours pas de téléphone. Par contre, le nombre de tiroirs de la commode était impressionnant, non ? Il passa à sa propre chambre où il ne permis pas à Liam de passer devant lui et où il referma la porte, fermée à clé, plutôt rapidement. Et devinez quoi ? Pas de téléphone.

« Attend, tu n’as pas encore vu la profondeur incroyable du placard de l’entrée ! »





 
 
 



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MessageSujet: Re: « Enemy of mine, I'm just a stranger in a strange land. » ◭ Sebastian&Liam.   « Enemy of mine, I'm just a stranger in a strange land. » ◭ Sebastian&Liam. Icon_minitimeDim 20 Avr - 14:26


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▬ Pourquoi ? Tu veux appeler ta petite amie peut-être ?

Rouge de honte et de colère, Liam lança un regard assassin à son géniteur. Non mais de quoi se mêlait-il !? Le petit sourire narquois sur les lèvres de l'ivrogne mettait le lycéen hors de lui. Il était profondément vexé d'avoir essuyé cette défaite alors que la victoire aurait pu être facilement à lui, dans cette guerre familiale qui l'opposait à Sebastian, si seulement il n'avait pas oublié son téléphone.

▬ Pas du tout ! J'ai juste... Ça n'te regarde pas !

L'alcoolique de service n'avait pas besoin de savoir, de toute manière il ne devait même pas avoir vraiment envie de savoir, dans le fond. C'était tant mieux, puisque le rouquin n'avait pas la moindre occasion de se confier au bijoutier, peu importe le sujet de discussion, peu importe s'il vivait sous son toit depuis deux minutes ou deux mois, il était résolu à rester hermétique à cet irresponsable de père qui n'avait pas jugé bon de le reconnaître à la naissance. Il avait fait de lui un orphelin, les préoccupations du jeune homme demeureraient donc étrangères à ce père démissionnaire aussi longtemps que Liam pourrait le garantir.

▬ Je te laisse chercher le téléphone, ça te fait un prétexte pour une visite guidée de l’appartement en même temps. Enfin si monsieur veut bien se donner la peine de sortir de sa chambre qui se situe étrangement au bout de mon couloir dans mon appartement.

Liam passa devant l'adulte sans un mot, sa colère n'était toujours pas redescendue et il se força à rester impassible face aux emphases que Sebastian avait pris soin de faire dans sa dernière phrase. Au moins ne lui donnerait-il pas cette satisfaction : il ne montrerait pas que chacune de ses paroles l'atteignait, lui renvoyant en pleine face le fait qu'il n'était pas désiré ici, au même titre qu'il n'avait lui-même pas envie d'y être.

▬ Tu devrais dire l'appartement d'Andrew...

Le lycéen avait marmonné ces mots si bas qu'il ne pouvait pas savoir si son géniteur les avait entendus ou non. Liam n'avait aucune idée du nom qui figurait sur l'acte de propriété de l'appartement ni de comment les loyers étaient partagés, simplement il s'imaginait sans peine que, sans Andrew, l'ivrogne de la ville ne penserait jamais à payer son loyer et serait sans doute à la rue. L'idée d'un Sebastian ivre, déambulant dans les rues à la recherche d'un pont pour dormir fit presque sourire le rouquin, bien qu'il s'agissait surtout de la conséquence de sa rage plutôt qu'une réelle satisfaction. Il avait beau être en colère contre Hopkins jusqu'au plus profond de son être, il n'était pas foncièrement méchant, dans le fond, et ne souhaitait pas ce genre de situation à son pire ennemi, fut-il un pirate manchot dans une autre vie.

En suivant son père, Liam regretta amèrement son choix. Il aurait du se taire quelques minutes plus tôt et laisser le bijoutier partir, au moins il aurait été tranquille dans sa chambre ou peut-être serait-il sorti pour chercher de lui-même le téléphone, cela aurait mieux valu que le petit tour stupide que lui faisait subir Sebastian ! Se faisant traîner de pièce en pièce, il fusillait du regard son géniteur à chaque fois que ce dernier reprenait sa rengaine de vendeur de voiture, visiblement heureux de pouvoir mener en bateau sa progéniture. Ils se trouvaient désormais dans la chambre du bijoutier et ce dernier venait de lancer une remarque ironique concernant le placard de l'entrée quand le rouquin craqua :

▬ Bon ça y est, t'as fini !? Je m'en fous de ton foutu placard et de ta foutue chambre qui pue la clope et le renfermé !

Il avait hurlé ces mots alors qu'il aurait aimé les prononcer sur un ton un poil plus maîtrisé, mais le lycéen se sentait vraiment à bout. À quoi jouait Sebastian ? Pensait-il que cette mascarade amuserait Liam ou avait-il cherché à en arriver au résultat actuel ? Comptait-il faire de la vie de l'adolescent un enfer ou pourraient-ils cohabiter plus paisiblement, en s'ignorant, comme Liam souhaitait le faire ? Relevant les yeux vers l'ivrogne, il lui lança un regard froid et reprit le contrôle de sa voix, même si elle demeura tremblante lorsqu'il reprit :

▬ Pourquoi t'as signé ce foutu papier pour que je vienne habiter ici ? T'aurais très bien pu faire comme la première fois, me laisser moisir à l'orphelinat.

C'était dit. Pour une raison inconnue, l'idée que Sebastian n'ait jamais su qu'il avait un fils n'avait pas traversé l'esprit de l'adolescent une seule fois depuis qu'on lui avait appris leur lien de parenté. Le bijoutier l'avait abandonné, point. un lourd silence retomba dans l'appartement et Liam poussa un long soupir, profitant de la surprise que son discours avait produit chez Hopkins pour lui passer devant, tourner la clef dans la serrure, ouvrir la porte de sa chambre et s'engouffrer dans le couloir. Là, il resta immobile quelques secondes, secoué et perdu dans cet appartement qu'il ne connaissait pas encore très bien. Le lycéen finit par se diriger lentement vers la droite et retomba dans la cuisine. Tel un fantôme, il poursuivit sa marche et atterrit finalement dans le salon. Son regard balaya la pièce avant de se poser sur un fauteuil où il finit par se laisser tomber. Passant une main sur son visage comme pour se débarrasser du moment étrange qui venait d'avoir lieu, il entendit un bruissement de tissu derrière lui et il vit Sebastian apparaître aux confins de son champ de vision.

▬ Quoi encore... ?

Ses mots n'étaient plus prononcés de façon aussi froide et forte que précédemment. Le jeune homme avait hésité avant de parler mais il avait fini par décider qu'il ne risquait pas grand chose à briser le silence vu la situation, conscient qu'il était responsable pour l'ambiance pesante. Une fois son discours terminé, ne risquant pas un regard vers son géniteur, il tourna légèrement la tête dans la direction opposée. Sous ses yeux, à quelques mètres de distance, se trouvait le téléphone.




 
 
 



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MessageSujet: Re: « Enemy of mine, I'm just a stranger in a strange land. » ◭ Sebastian&Liam.   « Enemy of mine, I'm just a stranger in a strange land. » ◭ Sebastian&Liam. Icon_minitimeLun 5 Mai - 3:12


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Le désavantage d’une querelle en famille est le fait que votre opposant vous renvoyait constamment en miroir vos propres défauts. Têtus, désillusionnés et ironiques, l’homme et le presque homme se foudroyaient tour à tour du regard sans jamais s’avouer vaincu. D’ailleurs, ce duel ne s’achèverait surement pas par une défaire, mais plutôt par la confusion de ne plus vraiment savoir pourquoi ils étaient en colère à la base... Était-ce parce que le rouquin était ingrat alors que le bijoutier avait décidé de l’accueillir chez lui ? Ou était-ce parce que le brun était d’une humeur massacrante et le faisait tourner en bourrique depuis une bonne quinzaine de minute ? Difficile à dire, car au final, les deux étaient dans le tort, mais surtout dans l’ignorance. C’était dur de s’imaginer à la place de l’autre quand le dit autre nous révulsait à ce point ! Néanmoins, Sebastian venait de franchir une limite ; celle de la patience de l’orphelin. Liam hurla presque ses mots et, toujours dans son jeu de vendeur de voiture, l’ex pirate se contenta de se redresser avec les mains en suspens ainsi qu’une expression de surprise sur le visage. Un client récalcitrant, rien que ça ! On trouverait bien une autre façon d’attirer son attention plus tard.

▬ Pourquoi t'as signé ce foutu papier pour que je vienne habiter ici ? T'aurais très bien pu faire comme la première fois, me laisser moisir à l'orphelinat.

Cette fois, sa surprise se décupla aillant pour simple indice un sourcil qui se releva d’un air interrogateur. Alors comme ça le gamin ne savait que son existence toute entière n’était qu’une cuisante –et surtout récente !- découverte pour lui ? Son regard azuré suivit les mouvements du garçon alors qu’il sortait de la chambre et se dirigea vers le salon. Sebastian se mordit la lèvre inférieure. Il ne s’en voulait pas d’avoir secoué un peu le jeune, seulement, vu la clarté de ce revirement de situation, une vraie conversation s’imposait. C’était ça où se faire la guerre continuellement, chose qui le fatiguerait très vite ! Sans parler d’Andrew qui aurait envie de les mettre à la rue encore plus rapidement à cause de tout le boucan qu’ils étaient capable de faire. Cela faisait au maximum une heure ou deux que le rouquin était débarqué et ils se hurlaient déjà dessus en enchaînant les mauvaises blagues. Autant dire la vérité dès le début en espérant partir sur des bases un peu moins mauvaises... Comme quoi, vaut mieux tard que jamais ! D’un pas lent, le bijoutier rejoignit son fils. Une fois arrivé dans son champ de vision, le nouveau papa s’éclaircit la voix et décida d’ignorer le ton cinglant de son interlocuteur.

« C’est désagréable de se faire tourner en ridicule sous son propre toit pas vrai ? » dit-il sur un ton neutre.

Il n’y avait vraiment que lui pour espérer tourner leur dispute en leçon de vie ou en sermon. Il ne voulait pas relancer le débat, seulement attirer l’attention de l’adolescent qui ne manquerait surement pas de répondre à son attaque. L’ex pirate préférait de loin gérer une crise de colère plutôt qu’un mutisme ou un enfant qui boudait. Ses capacités parentales s’arrêtèrent là néanmoins. D’ailleurs, c’était la première fois qu’il faisait mention du fait inévitable de leur cohabitation sans ajouter du sarcasme ou de la nonchalance. Sebastian alla s’asseoir sur un fauteuil semblable à celui du gamin, face à ce dernier. Il posa les coudes sur ses cuisses et joignit ses mains ensemble comme s’il allait faire une prière, mais appuya ses lèvres dessus, préférant attendre que les bons mots viennent à lui plutôt que de dire n’importe quoi. Il finit par se redresser et posa les yeux sur Liam qui semblait bien découragé.


« Je ne savais pas… » commenca-t-il. « Je n’étais pas au courant que j’avais un fils avant que Miss Time m’envoie ton acte de naissance il y a quelques mois. »

Le bijoutier se tut, examinant ce que la nouvelle pouvait avoir comme impact sur sa progéniture. Il n’y avait que la pure et simple vérité derrière ses paroles et aucune stratégie inutile pour attirer sa sympathie. Bref, pour une fois, l’ivrogne ne mentait pas délibérément pour s’épargner une conversation désagréable. Il n’appréciait pas assez le fait d’être parent pour jouer avec la situation plus longtemps. Soudain, Sebastian tendit la main vers le rouquin pour signer une trêve. Cependant, c’était surement encore très naïf ou trop prématuré de sa part...

« On efface et on recommence ? »




 
 
 



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MessageSujet: Re: « Enemy of mine, I'm just a stranger in a strange land. » ◭ Sebastian&Liam.   « Enemy of mine, I'm just a stranger in a strange land. » ◭ Sebastian&Liam. Icon_minitimeMer 25 Juin - 18:12


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Le téléphone était là, sous ses yeux, et Liam se sentit d'autant plus mal à l'aise en réalisant qu'il lui aurait suffit de tenir quelques minutes de plus dans le manège de son géniteur pour arriver au salon en évitant la scène qui venait d'avoir lieu. Le rouquin était tiraillé entre l'agacement et la honte. L'agacement résultait du constat du manque de maturité cruel de Sebastian en matière de coups bas : le bijoutier était au même niveau que le lycéen à ce sujet ! La honte, en revanche, était plus récente... L'ancien Peter Pan ne pouvait pas se pardonner d'avoir laissé ses faiblesses prendre le pas dans un moment aussi critique, et ses hurlements n'étaient, au final, que l'aveu de sa solitude et de sa crainte de cette nouvelle vie. Après tout, aussi adulte qu'il tentait de devenir, il demeurait un gosse perdu qui se sentait rejeté. Et dire qu'il venait de démontrer ce sentiment à celui qu'il tenait pour responsable pour ses pires tourments et tous les drames qu'un orphelin peut connaitre ! Il entendit son bourreau s'éclaircir la voix, visiblement la conversation allait bel et bien reprendre... Enfin, il restait à espérer que le ton serait beaucoup plus calme qu'au moment où elle avait été interrompue.

▬ C’est désagréable de se faire tourner en ridicule sous son propre toit, pas vrai ?

Le ton neutre qu'avait employé le bijoutier fut la seule chose qui empêcha Liam de reprendre ses hurlements. En effet, n'ayant pas saisi le message caché envoyé par Hopkins, celui qui disait "tu vois, le toit en question est aussi le tien, désormais", le lycéen avait pris cette remarque comme un nouveau coup, une provocation de mauvais goût. Il brûlait d'envie de répondre que oui, c'était très désagréable, et qu'il était particulièrement bien placé pour le savoir étant donné que l'on ne pouvait être traité autrement qu'en se faisant humilié au moins la moitié du temps à l'orphelinat ! Et, bien sûr, qui devait-il remercier pour avoir passé toute sa vie dans cet enfer pour enfants ? Sebastian Hopkins ! Ces pensées et bien d'autres encore bouillonnaient dans son esprit mais le rouquin demeura muet. Ses poings se crispèrent légèrement sur les accoudoirs du dossier quand il vit du coin de l’œil son père s'asseoir en face de lui. Le détail qui retenait Liam de laisser sa colère explosait était la curiosité que l'attitude du bijoutier attisait en lui, de part le ton neutre de sa remarque précédente mais aussi son calme apparent. Il n'y avait aucune trace de jubilation victorieuse chez lui, à croire qu'il n'avait pas réalisé l'effet que ses paroles pouvaient faire à l'ancien garçon volant.

▬ Je ne savais pas… Je n’étais pas au courant que j’avais un fils avant que Miss Time m’envoie ton acte de naissance il y a quelques mois.

Si, jusque là, Liam avait fui le regard de Sebastian, la déclaration de ce dernier avait fait tourner la tête du lycéen. Désormais, il dévisageait le bijoutier dans un mélange de surprise et de méfiance. Était-ce un mensonge ? Hopkins était-il sincère ou allait-il éclater de rire à la seconde où le rouquin accepterait de croire ces aveux ? Les deux parents se toisaient mutuellement, les yeux dans les yeux sans aucune gêne, le lycéen profitait de cet instant pour chercher la réponse à ses interrogations dans le regard de son paternel, tentant de sonder son âme tandis que ce dernier semblait absorbée par ses pensées. Finalement, le jeune homme entrouvrit les lèvres, décidé à briser le silence, mais son père le devança.

▬ On efface et on recommence ?

Liam baissa lentement les yeux vers la main que lui tendait son géniteur. Il demeura immobile pendant quelques minutes, incapable de savoir si son esprit borné d'adolescent était prêt à franchir ce cap. S'il avait trouvé Sebastian immature quelques minutes plus tôt, le geste du bijoutier venait démentir cette impression. Et, tout à coup, réaliser cela bouleversa bien des choses dans l'esprit du rouquin. Cette main tendue par un adulte, et qui plus est pas n'importe lequel, prenait des allures de symboles. Cachant tant bien que mal les tremblements de son bras, il avait tout de même sa fierté, l'orphelin inspira un grand coup et engouffra sa paume dans celle de son père.

▬ D'accord.

Il ne savait pas quoi dire d'autre et, déjà, il avait détourné les yeux du visage de Sebastian. Celui qui avait été Peter Pan dans une autre vie ne parvenait toujours pas à se mettre à l'aise, cependant, et cette situation dans laquelle il pouvait sentir la supériorité de l'adulte lui était plutôt désagréable. En effet, si c'était loin d'être le cas le reste du temps, l'ivrogne avait eu la réaction adéquate à ce moment-là et sans doute la sobriété y était pour quelque chose. Liam aurait bien des occasions de revenir sur cette impression dans le futur, lorsque Sebastian redeviendrait un alcoolique irresponsable, mais, sur le coup, le lycéen avait juste l'impression d'être un gosse qui venait de recevoir la morale d'un adulte et, quelque part, c'était plutôt vexant. Leurs mains se séparèrent assez rapidement, après une poignée de main des plus étranges, et le rouquin ne savait plus où se mettre. Du coup, après s'être éclairci la voix dans l'espoir que cela lui donnerait meilleure contenance, il reprit :

▬ Bon, je... Je vais défaire mon sac.

Sans plus attendre, il se leva et se dirigea vers le couloir d'un pas qui ne se voulait pas trop pressé pour ne pas trahir sa gêne. Dos à Sebastian, il se sentit stupide de laisser partir cette chance d'approfondir un peu le sujet qui le hantait depuis toujours : le mystère de sa naissance. Finalement, il n'était même pas arrivé à la moitié du salon qu'il s'arrêta et se retourna. Là, il croisa de nouveau le regard de son géniteur, et toute la détermination qu'il pensait détenir se dégonfla en quelques secondes.

▬ En fait, je... J'ai oublié le téléphone !

Il ne lui restait plus, à présent, qu'à faire la route en sens inverse pour aller se saisir du précieux objet. Intérieurement, il se maudissait et s'insultait de tous les synonymes de "lâche", n'osant même pas imaginer l'impression qu'il devait faire au bijoutier en ce moment... Bien beau spectacle, certainement ! Liam décrocha le téléphone de son socle dans le but de l'emporter dans sa chambre avec lui mais, au lieu de repartir, il resta planté là, les yeux rivés sur le combiné. Des pensées floues traversaient son esprit et il finit par se rendre compte qu'il n'aurait peut-être plus jamais l'occasion de parler avec un Sebastian sobre et disposé à s'ouvrir à lui. Fronçant les sourcils de résignation, il ne releva pas la tête pour autant lorsque, sur un ton emprunt de curiosité, il posa la question qui lui brûlait les lèvres :

▬ Est-ce que tu as cherché à découvrir son identité ?

La crainte de ne pas recevoir de réponse s'était envolée lorsque le rouquin posa son regard sur le bijoutier toujours assis. Le silence plana quelques secondes et sans doute fut-ce la mine trahissant l'incompréhension de Sebastian face à cette interrogation sortie de nulle part qui poussa Liam à préciser sa pensée.

▬ Je veux dire... Ma mère. Tu sais qui c'est ?

C'était logique pour lui de demander car, après tout, connaissant la date de naissance de Liam grâce au certificat de naissance, le bijoutier avait très bien pu calculer la date à laquelle sa paternité s'était concrétisée... Enfin, cela supposait que Sebastian fût capable d'entretenir une relation un tant soit peu durable avec une fille à cette époque ou, du moins, qu'il n'eût pas fait trop de bêtises avec trop de filles différentes à ce moment-là...




 
 
 



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MessageSujet: Re: « Enemy of mine, I'm just a stranger in a strange land. » ◭ Sebastian&Liam.   « Enemy of mine, I'm just a stranger in a strange land. » ◭ Sebastian&Liam. Icon_minitimeDim 13 Juil - 21:43


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Sebastian fit ce qu’il n’avait jamais fait avec personne avant ce jour : Il offrait une trêve. L’ancien pirate balançait un drapeau blanc devant les yeux de son fils, demandant la fin des hostilités, ou du moins, une pause. Le salon devint soudainement silencieux suite aux révélations du bijoutier. Sans honte, il avouait sa totale ignorance de l’existence de cet enfant qui partageait son sang avant l’arrivée totalement inattendue d’un acte de naissance. Le papier avait mystérieusement apparu dans les archives de l’hôpital, rendant la chose un peu trop suspecte à son gout. Soit c’était un revirement cruel du destin, soit il n’y avait aucun hasard là-dedans. Le brun n’excluait pas la possibilité qu’il s’agisse d’un complot pour  lui pourrir la vie. Lui ? Papa ? C’était toute bonnement grotesque, mais devant les faits accomplis et surtout l’esprit libéré des effluves de la boisson, il avait opté pour une approche plus diplomatique. Il n’était pas la cause de tous les malheurs de Liam. En tout cas, pas encore et le bijoutier tenait au peu de tranquillité qui restait dans l’appartement qu’il partageait avec son ancien compagnon de l’armée. Colocation déjà plutôt mouvementée d’ailleurs !

Il donna le temps à l’information de se rendre jusqu’au cerveau de Liam, examinant de son regard de rapace la moindre réaction sur le visage du rouquin. Visiblement, l’orphelin ne s’était pas entendu à un tel revirement de situation et, en vérité, Sebastian non plus. Doucement, comme un petit animal qui se méfie tout en étant attiré par une main nourricière, la paume du fils rencontra celle du père. C’était le début de quelque chose de nouveau vu qu’on ne pouvait plus faire semblant que l’autre n’existait pas. Au final, on se faisait à l’idée de devoir partager son espace vitale avec un étranger pour une durée de temps indéterminée. Le contact fut bref, mais suffisant pour établir cet accord non-verbal. Liam se déroba assez vite par la suite, mais ce n’est pas le bijoutier qui s’en serait plaint, car le malaise était réciproque. Sans un mot, le brun le regarda se relever en vitesse pour aller finir de s’installer dans la chambre qui lui avait été attitré. Avec du recul, l’ancien pirate fut soulagé qu’il n’ait pas eut à aménager une chambre pour bébé avec un berceau et des peluches dans tous les coins. Si la pièce réservée à son fils était sobre de par son manque d’effort, elle soulignait aussi le fait qu’il ne resterait pas ici très longtemps dans le meilleur des cas. Disons jusqu’à sa majorité, mais ça aurait pu être pire !  L’homme s’adossa au fond du fauteuil et posa ses bras sur les accoudoirs, puis soupira de soulagement. La conversation était terminée et cela lui avait pris plus d’énergie qu’il n’y parait. Une fausse joie puisque le rouquin revient à la charge et pas avec n’importe quel sujet : celui de sa mère biologique ! Sebastian passa une main dans ses cheveux, cherchant les bons mots puisqu’il n’avait pas de vraie réponse à donner à sa progéniture.


« J’ai essayé, mais je n’ai pas encore pu la retrouver. Ne te méprends pas, ce n’est pas comme-ci j’avais tellement eut de conquêtes que je ne saurais pas par où commencer… Seulement je devais avoir au maximum 16 ans à l’époque. C’était il y a longtemps et il s’est passé tellement de choses depuis… Enfin, je continu de chercher. » déclara-t-il perdu au milieu de ses pensées.

L’époque où il avait été lui-même un adolescent, plus jeune que Liam même, avait été presque aussi chaotique que sa vie actuelle. Le jeune Sebastian défiait l’autorité, partait à l’aventure pour ne revenir que plusieurs jours plus tard avec des bleus ou des souvenirs en moins à cause de la bière. Ensuite, il s’était enrôlé dans l’armée pour ne pas être forcé de faire des grandes études ou de trouver un boulot ennuyant. Il avait fait la rencontre d’Andrew avec lequel il s’était créé une belle complicité, puis il y avait eut l’explosion dans la salle des machines dans lequel il avait pratiquement perdu la vie… Au final, il n’y avait laissé qu’une main paralysée. Un coup de chance ? Voyons ! Le bijoutier était loin de voir la vie de façon si optimiste ! Alors non, il ne se rappelait pas de l’adolescente qui était tombée enceinte de lui, peut-être au même moment qu’il s’était enrôlé dans la marine... Ce n'était que des théories, mais peut-être que cette mère inconnue pensait qu’il ne reviendrait jamais du front. En guise de souvenir, elle avait quand même laissé le nom du brun au bas du certificat de naissance. Que ce serait-il passé s’il l’avait su ? Serait-il toujours partit ou serait-il resté pour prendre soin de son enfant ? À seize ans, on est loin de savoir ce qu’on veut vraiment et le pire, c’est que Sebastian l’ignorait toujours.

L’ivrogne cligna des yeux plusieurs fois pour sortir de l’emprise de ses souvenirs et regarda son fils en silence quelques secondes. Ensuite, il se releva avec le visage fermé. La conversation était terminée, il n’avait pas envie de penser à ce qu’il était avant. La mère de Liam était peut-être mieux de rester dans l’anonymat, car il était drôlement en colère contre elle pour lui avoir caché la vérité et pour la lui avoir infligé aujourd’hui alors qu’il commençait à voir la lumière au bout du tunnel. Ou du moins, de ne plus la voir uniquement au fond d’une bouteille. Il s’approcha du rouquin et lui ébouriffa les cheveux faute de trouver une meilleure réaction puisqu’il n’avait aucune envie de sourire.
 

« Je te laisse appeler ta copine en paix, si tu as besoin de quelque chose, tu sais où se trouve le téléphone. » dit-il sur un ton moqueur, mais beaucoup moins mesquin que précédemment. « Mon numéro de portable est sur le frigo. Tu verras, même si je ne suis pas toujours d’agréable compagnie, je pense être moins pire que Carmen. » Sebastian se dirigea vers la porte d’entrée et pris son grand manteau noir qu’il passa sur ses épaules. Il avait besoin de prendre l’air, car un petit restant de son choc post traumatique de la guerre commençait à revenir le hanter. Il ne se sentait pas bien et toutes ces émotions ainsi que tous ces mots trop profonds ne l’aidaient pas. Il ouvrit la porte pour s’éclipsers et lança une dernière parole à son fils avant de disparaître derrière celle-ci.

« Sur ce, fait comme chez toi… Mais n’oublie pas la liste de règlements ! »





 
 
 



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